fausses cartes de stationnement handicapé

[croustx]

Désolé, mais les places handicapés sont des privilèges

 

Et la gauche a dit qu'elle était contre les privilèges

[Invité §Cas728JH]

Mon mari est paraplégique depuis 52 ans. Il est parti à la guerre dans la fleur de l'âge parce qu'en ce temps là le service militaire était obligatoire et durait 28 mois. Il aurait préféré rester au village et conserver son emploi mais c'était ainsi, il fallait faire son service. Il a été malade et on l'a mal soigné. Il est devenu paraplégique. Heureusement, on l' a opéré sinon. il serait devenu tétraplégique. Il est resté Plus de trois ans dans les hôpitaux et il est rentré chez lui après 5 ans d'absence et a reconstruit sa vie autrement.

Passons.

Il a connu l'époque où les emplacements réservés n'existaient pas du tout. Les plaques jaunes GIG attribuées avec parcimonie ne donnaient aucun droit particulier mais invitaient les policiers et les gendarmes à la tolérance. Certains toléraient et aidaient mais d'autres verbalisaient sans état d'âme. Alors il fallait écrire au commissaire ou au Préfet.

Les emplacements réservés sont arrivés mais n'étaient pas respectés, occupés souvent par des fourgons ou de grosses voitures tout terrain.

La répression s'est mise en place avec efficacité. Ouf l La hantise du stationnement urbain s'est éloignée.

Maintenant, les plaques sont attribuées plus facilement. Il devient facile de les emprunter et de les imiter. Un trafic s'est installé.

Tout est à recommencer...Mais les années ont passé. La guerre ? Vous rigolez !

Quelle chance, ils ont les handicapés !

[Invité §106483wO]

C'est vrai, de quoi ils se plaignent, ils sont tout le temps assis !

[Invité §Ale015af]

Un peu de sérieux, pour une fois qu'un post d'un nouveau est bien écrit

[Invité §Cas728JH]

Je n'ai aucun mérite à m'exprimer correctement car ce fut mon métier et je pense être tombée dans la marmite étant petite car les deux instituteurs avec lesquels j'ai travaillé à l'école rurale de mon enfance étaient passionnés par leur mission. L'un avait connu la déportation et l'autre, ayant souffert de la tuberculose des os était resté un peu difforme. Il clopinait à toute vitesse, aimait rire, peinder, chanter et débordait d'énergie. Au collège, j'ai eu un excellent professeur de français très cultivé et dévoué. Ils sont partis " là-haut, pays du grand repos " comme le dit dans la chanson du " Vieux Jo ". Je pense souvent à eux et pour ne pas les oublier je les ai fait revivre dans quelque uns de mes petits livres.

Mes parents, petits paysans, attachaient une grande importance à la culture sous ses divers aspects : la terre des champs et du jardin, celle de l'esprit et celle du cœur. Grâce à eux tous, j'ai été capable d'assumer sans regret les concessions dues à la paraplégie de mon mari, concessions minimes si je les compare aux siennes.

 

J'allais oublier : l'un de mes amis d'enfance est devenu aveugle à l'âge de 5 ans en 1949. Quand l'instituteur ( l'ancien déporté ) s'en est aperçu, il a tout simplement acheté la plaque, le papier et le poinçon et a appris le braille pour l'enseigner à son jeune élève ainsi qu'à la mère. Il a envoyé l'enfant à l'Institut des jeunes aveugles à Paris et là, il est arrivé avec un an d'avance puisqu'il savait lire et écrire. Dans la foulée, mon frère aîné, très attaché à son camarade a également appris le braille pour correspondre. Cet ami d'enfance a épousé une aveugle. Ils ont eu 3 enfants dont 2 ont de gros problèmes de vue, et 9 petits enfants. Ils lisent beaucoup de livres audio et ne manquent pas de centres d'intérêt.

L'un des meilleurs amis de mon mari, rencontré aux Invalides au cours de la rééducation si j'ai bien compris était devenu paraplégique après avoir reçu une balle dans la colonne vertébrale lors d'un exercice de manipulation d'armes. Son unique sœur était trisomique.Il s'occupait de plusieurs associations relatives aux handicapés physiques et mentaux ainsi que d'une association sportive pour handicapés. Il est décédé depuis quelques années.

 

Il est donc aisé de comprendre mon indignation quand je constate que les emplacements réservés aux handicapés sont occupés par des personnes inconscientes et égoïstes alors qu'elles sont pourtant parfois instruites et socialement respectables mais elles sont dépourvues de l'intelligence du cœur, cette intelligence qui rend la vie si belle. Cela relève de la goujaterie tout simplement. Ces personnes ne comprendront malheureusement que le jour où elles seront concernées. Je ne le leur souhaite pas.

Les personnes handicapées et leurs proches assument au quotidien la souffrance physique et l'humiliation. Rien n'est pire que l'humiliation. Ce détail m'a beaucoup aidée dans le cadre de ma profession consistant à construire des êtres humains et non à les démolir. Occuper un emplacement réservé aux handicapés, c'est démolir et rejeter celles et ceux qui sont déjà pénalisés par la maladie, l'accident ou le service rendu au pays.

Merci aux blogueurs qui s'expriment avec humour et ironie et invitent à prendre du recul. C'est un excellent remède.

[Invité §Cas728JH]

Dans le cas de mon mari, il est souvent assis effectivement. Nous en plaisantons souvent. Sans humour, on ne s'en sort pas. Il parvient à tenir debout grâce à des bottines équipées d'un tige en fer et de tracteurs maintenant le pied en place. Comme ces bottines montent jusqu'aux mollets il faut enfiler de grosses chaussettes été comme hiver. L'habillement quotidien prend du temps. Il lui faut deux cannes mais il n'a pas d'équilibre et tombe dès qu'une contracture se déclare sans prévenir. Ce qui sous la ceinture ne fonctionne pas normalement. Aussi chaque fois qu'il nous faut sortir pour une raison ou une autre, un équipement intime est indispensable. Cela s'appelle un collecteur d'urine. Cela prend du temps aussi à mettre en place. Comme j'appartiens à un ensemble choral qui donne assez souvent des concerts dans des églises, il aime tenir la billetterie mais les pieds se refroidissent et si un bain ne les réchauffe pas au retour,il est impossible de s'endormir. Bon, j'arrête les détails, mais c'est cela le quotidien d'un handicapé. Nous ne nous plaignons pas outre mesure et nous assumons les contraintes en sachant qu'il y a des cas encore plus graves qu'il s'agisse d'handicapés physiques ou mentaux. Ce petit complément d'information est juste là pour apporter la preuve que c'est quand même mieux quand on est valide.

S'il y a un" avantage", quand on est confronté au handicap, c'est celui de voir ce qui est vraiment essentiel dans l'existence et d'être alors capable de rejeter le vide de la futilité. Comme disait le renard au Petit Prince, l'essentiel est invisible pour les yeux et l'on ne voit bien qu'avec le cœur.

[Invité §Bab322St]

 

il est un peu con ton pote

 

le plus simple pour pas se faire goler, c'est de scanner un macaron handicapé, de mettre la date à jour et ensuite de le faire plastifier. 4 ans que je le fais, et ça marche sans problème

 

C'est qui le con dans l'histoire? Utiliser un faux macaron d'handicapé pendant quatre ans et s'en vanter en ligne est particulièrement répugnant. Outre le faux macaron tu peux utiliser mon fauteuil roulant et je te donne une paire de gants jetables comme bcp d'handicapés pour te vider le rectum à la main, ça tombe bien car il est chez toi directement relié à ton cerveau! ça pue pareille...

Je souhaite que cette fraude ne te porte pas bonheur ou a un membre de ta famille... La connerie c'est comme le handicap, ça frappe quand on s'y attend pas. Je souhaite qu'on retrouve ta trace avec l'adresse IP: la fraude au macaron est une utilisation frauduleuse d'un document administratif, c'est un délit passible de la correctionnelle quand on se fait "gauler". On va faire en sorte que ce soit le cas et celui de tous les fraudeurs.

[Invité §Arn004sm]

A Marseille ils verbalisent et après vérifient.

 

Je pense que c'est très bien .

 

http://www.20minutes.fr/marsei [...] invalidite

[sofasurfer]

Dans Paris intra muros, au moins la moitié des cartes de stationnement handicapé sont des faux. Excepté le flagrant délit, il n'existe aucun moyen pour les FDO de relever la falsification...

[jj45]

Le jour viendra où l'on associera le n° de la carte CMI à la plaque d'immatriculation - n° carte gravé sur la plaque d'immatriculation (ça évite au moins l'utilisation de la carte de la grand'mère ou d'un tiers)...sic !?

 

 

[m-d-s]

il y a une heure, jj45 a dit :

Le jour viendra où l'on associera le n° de la carte CMI à la plaque d'immatriculation - n° carte gravé sur la plaque d'immatriculation (ça évite au moins l'utilisation de la carte de la grand'mère ou d'un tiers)...sic !?

 

 

Ces cartes sont périmées depuis longtemps.

duree de validité raccourcie et nouveau format.

[MENGARO]

 

Il y a 22 heures, jj45 a dit :

Le jour viendra où l'on associera le n° de la carte CMI à la plaque d'immatriculation - n° carte gravé sur la plaque d'immatriculation (ça évite au moins l'utilisation de la carte de la grand'mère ou d'un tiers)...sic !?

 

 

Salut

Une carte CMI ou stationnement est lié a une personne pas a un véhicule.

[m-d-s]

Encore heureux.

certains allocataires ne sont que des passagers. Ils ne aussi le droit de ne pas avoir à faire des kms a pieds en situation de handicap.

[srill]

Le problème, c'est le nombre de proches de personnes handicapés qui se servent sans vergogne de la carte de l'allocataire même quand il n'est pas dans la voiture et qu'il n'est pas censé y monter...

 

J'en connais quelques uns dans mes connaissances pro. Ca me rend dingue..

 

Je trouve ça limite pire que le connard qui n'en a rien à foutre parce qu'eux, ils sont censé être sensibilisés aux problématiques du handicap.

[daniel762]

Il m'est arrivé à une époque de conduire une personne handicapée, je m'arrêtais alors sur une place réservée pour la déposer mais ensuite, même avec la carte il ne me serait pas venu à l'idée de laisser ma voiture sur cette place alors que moi, je peux marcher.

[m-d-s]

il y a 5 minutes, daniel762 a dit :

Il m'est arrivé à une époque de conduire une personne handicapée, je m'arrêtais alors sur une place réservée pour la déposer mais ensuite, même avec la carte il ne me serait pas venu à l'idée de laisser ma voiture sur cette place alors que moi, je peux marcher.

C’est par ailleurs précise dans le code de la route. Tout autre usage est verbalisable

ma maman en disposais d’une et conduisait encore lors de son décès.
Il ne me serais pas venue à l’esprit d’utiliser sa carte pour mon usage perso.

[zadene]

Ce n'est pas ce qu'a dit Daniel.

Il n'a pas évoqué de s'en servir pour son usage perso.

Mais que même en accompagnant une PMR, il allait ensuite se garer ailleurs pour laisser la place de stationnement à un PMR qui en aurait plus besoin (seul et qui conduit, accompagné et qui nécessite une présence permanente, etc)

[m-d-s]

Et oui, les places ne sont pas pour les accompagnants mais les accompagnes invalides disposant de leur propre carte.

 

malheureusement trop souvent un public tout autre utilise ces emplacements. Force de l’ordre incluse...