Cette voiture a une histoire peu banale. (Index en page 1)

[jensen]

 

 

 

 

PANHARD DYNAMIC : Sans soupapes mais pas sans charme !

 

 

 

 

 

 

Panhard…

Pour les plus jeunes d'entre vous c'est au mieux "une vieille marque Française avec un nom à coucher dehors disparue depuis des lustres" et pour vos aînés "un constructeur original qui présenta dans les années 50 quelques modèles intéressants dotés d'un bicylindre refroidi par air".

 

Mais c'est trop souvent oublier qu'en plus d'être la plus vieille marque automobile Française (Panhard et Levassor apparaît en 1891), cet établissement était connu avant-guerre comme un constructeur d'autos de haut de gamme, largement l'équivalent de Mercedes aujourd'hui, à moteurs sans soupapes.

 

Défrichant la préhistoire de l'automobile avec des dizaines d'autres comme Peugeot, Brasier, De Dion-Bouton, Delaunay-Belleville ou encore Darracq, Panhard s'aperçoit que la distribution par soupapes d'admission et d'échappement pose des problèmes de fiabilité…

 

Soucieuse de la qualité des produits qu'elle vend, la firme s'intéresse de très près en 1910 aux travaux d'un ingénieur Britannique installé aux USA : Charles Knight.

Ce dernier a déposé avec son collaborateur Kilbourne un brevet concernant un moteur à quatre temps dont la distribution est assurée par des fourreaux coulissants.

 

Grosso-modo ces derniers montent et descendent dans les cylindres afin d'ouvrir et fermer régulièrement les lumières d'admission et d'échappement.

 

 

 

 

 

Fiable mais très compliqué à usiner avec les moyens de l'époque Panhard achète le brevet juste après le Britannique Daimler et décide de le proposer sur certains de ces modèles.

 

On en est la lorsque la première guerre mondiale arrive…

Le conflit terminé on reprend la commercialisation du moteur sans soupapes qui entre alors dans les années folles avec un nouvel avantage.

En effet les fourreaux d'origines étaient en fonte, un matériau lourd qui faisait que le moteur ne supportait pas les hauts régimes, mais les ingénieurs de la marque parviennent à mettre au point le même système en acier, bien plus léger !

 

Le dernier gros défaut du moteur Knight disparaît et Panhard va, à partir de 1923, équiper la totalité de sa gamme en moteurs sans soupapes.

 

Fin 1929 apparaît au catalogue la série CS, des autos de luxe dites "surbaissées" (les essieux passent entre les longerons du châssis) toutes équipées de six cylindres en ligne "Licence Knight".

 

 

Un concours d'élégance (et le mot n'est pas exagéré !) avec une Panhard CS.

Pour la petite histoire il s'agit ici de l'épouse et de la fille de l'illustrateur Alexis Kow, légendaire auteur des publicités de la marque.

 

 

Choisies par les Grands de ce monde et l'Elysée, ces autos toutes à la fois "classes et classiques" feront parler d'elles de nouveau en octobre 1933 en inaugurant la ligne dite "Panoramique" qui va défrayer la chronique de l'époque.

 

A cette période les vitres sont encore plates (il faudra attendre l'après-guerre pour voir apparaître des pare-brise bombés) et les montants sont épais, gênant d'autant la visibilité offerte au conducteur.

 

Le styliste Louis Bionier, qui restera chez Panhard jusqu'au bout, a l'idée d'y installer deux vitres incurvées en verre Securit épais entourées chacune de deux montants métalliques très fins.

 

Illustration signée Alexis Kow.

 

La résistance structurelle de l'ensemble est semblable au montant précédent tout en garantissant une "excellente visibilité" au conducteur, en fait toute relative et surtout publicitaire car les glaces étaient tellement bombées qu'elles déformaient les images, mais au moins y voyait-on clair dans une Panoramique…

 

A l'époque on pouvait raconter tout et n'importe quoi dans les "réclames"...

 

 

 

Tout cela permet à cette gamme vieillissante de faire patienter la clientèle en attendant la présentation au salon 1936 de la Dynamic.

 

 

 

 

Cette auto est toute nouvelle et fait entrer la marque doyenne dans la modernité.

 

-Caisse métallique autoporteuse étudiée en soufflerie

 

-Reprise du fameux pare-brise "Panoramique"

 

-Suspension à barres de torsion (essieu avant indépendant et arrière rigide mais avec une barre stabilisatrice : La fameuse "Barre Panhard"... )

 

 

-Freinage hydraulique avec circuits séparés disposant chacun d'un maître-cylindre

 

-Boite de vitesses à quatre rapports

 

-Volant en position centrale (en fait très légèrement décalé à droite) qui est censé mettre les partisans du volant à gauche et les tenants du volant à droite d'accord !

 

Comme ça pas de jaloux !

 

 

Le volant en position centrale faisait arriver la colonne de direction juste derrière le bloc-moteur.

Elle était reliée à un palonnier qui agissait sur deux biellettes qui actionnaient directement les roues.

 

 

La Dynamic est délibérément une automobile de luxe.

 

 

 

 

Le moteur sans soupapes, licence Knight. Il sera pendant près de 20 ans la signature du constructeur de la Porte d'Ivry.

 

 

 

Très large (1,97 m !), avec ses roues enveloppées par les galbes de la carrosserie et ses portes de phares reprenant le dessin de la calandre la Dynamic se reconnait de loin !

 

 

La voie avant ne fait que 1,42 m de large, à comparer aux 1,97 m de la carrosserie…

Mais il fallait laisser de l'espace aux roues pour qu'elles puissent tourner, de plus on crevait très souvent à cette époque et il n'était de la sorte pas obligatoire de démonter les ailes pour intervenir.

 

 

Trois essuie-glaces, flammes de capot et portes de phares, la nouvelle Dynamic sait se faire remarquer !

 

 

Même les feux de position reprennent la forme de la calandre : The definitive touch of class !

 

 

La gamme est immédiatement déclinée en plusieurs versions :

 

La Dynamic 130, disposant d'un six cylindres en ligne (sans soupapes…) de 2 516 cm3 développant 65 ch à 3 500Trs pour une vitesse de pointe d'environ 115 km/h.

Elle est disponible en Coupé Junior avec empattement de 2,60 m, Coupé Major et Coach ainsi que Découvrable avec empattement de 2,80 m et Berline Standard ou Parisienne avec empattement de 3,00 m.

 

 

La "Berline". La "Parisienne" se distinguait par son toit légèrement surélevé, ses marchepieds arrières plus creusés et sa séparation chauffeur.

 

 

Initialement baptisé "cabriolet" cette version n'était qu'une découvrable compte-tenu de ses montants de portières.

On note que la largeur conséquente de l'auto permettait à quatre Demoiselles de prendre place à l'arrière !

 

 

 

La Dynamic 160, avec moteur de 2 861 cm3 développant 75 ch à 3 500Trs disponible avec les mêmes carrosseries.

Ainsi motorisée elle est capable de dépasser les 125 km/h.

 

Le coupé "Junior", seule Dynamic à être disponible avec l'empattement de 2,60 m.

 

 

Le Coupé Major sur empattement de 2,80 m.

Très peu demandé il ne sera au catalogue que d'octobre 1936 à janvier 1937.

On notera l'élégant pare-chocs "cornes de Buffle" qui ne sera monté que pour le millésime 1937.

 

 

Le Coach, ni plus ni moins qu'un Coupé Major doté d'une vitre de custode, un plus indéniable pour les passagers installés à l'arrière qui le préféreront au premier cité.

 

 

 

Dire que l'auto se remarque dans les rues est un doux euphémisme…

 

C'est d'ailleurs très vite un problème et cela va même "plomber" le démarrage commercial de la voiture, car n'oublions pas que nous sommes alors à l'automne 1936 et que le printemps précédent fut celui du Front Populaire et des grandes grèves ouvrières.

 

Alors se montrer au volant d'un tel véhicule qui coûte entre 53 850 et 65 850Frs (environ 65 000 et 75 000€ "actuels") n'est pas franchement bien vu… (vous n'êtes pas sans savoir que dans notre beau pays s'il n'est pas interdit de gagner de l'argent mieux vaut ne jamais le montrer, c'est valable pour toutes les époques )

 

 

 

 

De plus le moteur sans soupapes conserve son principal défaut : De grosses volutes de fumée bleue à l'échappement à chaque accélération, l’étanchéité du système n'étant pas aussi optimal qu'avec un moteur classique.

 

"La" caractéristique des moteurs Panhard de l'époque : La fumée bleue de l'échappement… 

La consommation d'huile était d'ailleurs conséquente.

 

 

Lors du salon 1937 (millésime 1938) on note la disparition du Coupé Junior, des élégantes flammes de capot, des "cornes de Buffles" au profit d'une lame de pare-chocs classique mais aussi l'apparition d'une confidentielle Limousine carrossée par Janssen et d'une version Dynamic 160 équipée d'un 6 cylindres de 3 834 cm3 développant 100 ch à 3 500Trs.

Cette fois-ci la Dynamic ainsi motorisée peut prétendre à plus de 140 km/h !

 

 

Bye bye les flammes de capot…

C'est un peu de la "Magic Dynamic" qui s'en va.

 

 

 

 

Mais ce coach a gardé ses flammes, sans doute un modèle construit fin 1937 puisque son pare-chocs est le nouveau, un modèle hybride en somme…

 

 

La Limousine, carrossée par Janssen.

Ce n'est pas la version la plus glamour, et de loin !

 

 

 

 

Malgré tout les ventes restent assez modestes, on peut même parler d'échec commercial d'ailleurs…

 

Qu'est-ce qui peut être en cause ? Le dessin ? les moteurs sans soupapes ? Les prix de vente ?

 

Sans doute un peu de tout cela mais SURTOUT une chose : Le volant central !

 

Le volant central partait d'une bonne idée, sur le papier du moins…

 

 

 

 

Je vous l'ai dit précédemment, il était censé réconcilier les tenants du volant à gauche avec ceux du volant à droite et que croyez-vous qu'il advint ?

 

On n'a satisfait personne !

 

En fait on se retrouve ici avec tous les inconvénients mais sans les avantages de chaque formule !

 

Sans compter que le conducteur devait à chaque fois qu'il s'installait à bord "sautiller" sur la banquette pour arriver à sa place…

 

Mais au fait, pourquoi un volant à droite chez nous ?

 

 

Jensen vous ouvre une petite parenthèse… 

 

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VOLANT A DROITE OU VOLANT A GAUCHE ?  

 

Qui n'a jamais pesté contre cékons d'engliches pas foutus de rouler comme les autres ?

 

Pourtant il semblerait que "nos meilleurs ennemis préférés" n'aient pas tort dans l'affaire, et donc que ce soit nous qui circulions du mauvais côté.

 

Pour cela il nous faut remonter le temps et nous retrouver à l'époque des Romains, les premiers à avoir construit de véritables routes.

Tout porte à croire qu'ils circulaient à gauche à l'époque, pourquoi ?

 

Parce qu'ils étaient comme nous, en majorité droitiers, et qu'ils portaient donc leur glaive à gauche.

Comme les routes étaient encombrées de brigands toujours prêts à égorger un cavalier pour lui tirer sa bourse Rome imposa la circulation à gauche de façon à pouvoir tirer l'arme et faire face aux bandits avec la main droite armée (imaginez si le type roulait à droite : Il aurait eu des branches devant son glaive !).

 

Une voie Romaine en France.

On y circulait pourtant "Right hand drive" comme on dit de nos jours.

 

 

La disparition de l'Empire Romain semble avoir laissé les habitudes en l'état puisque nous avons retrouvé en France des traces de chars de l'époque Carolingienne qui entraient et sortaient d'une carrière, et l'on constata que les traces de gauche étaient les plus creusées donc que les chars sortaient, chargés, par la gauche.

 

Ensuite c'est du chacun pour soi, la fin du moyen-âge et la Renaissance voient surtout des colporteurs ou des soldats "faire la route", et chacun circule bien comme il veut du moment qu'il laisse passer le plus fort.

 

A la fin du 18éme siècle la circulation devient importante de partout, les USA sont les premiers à ordonner la circulation à droite de la chaussée lorsqu'ils inventent un nouveau type de chariot.

Cet engin impose au cocher de se trouver sur la gauche de l'attelage pour fouetter ses destriers, or si l'on circule à gauche son fouet irait directement dans le nez de ceux qu'il croise, alors…

 

Comme cet ensemble est importé en France avec un certain succès à l'époque Napoléonienne notre Empereur décide de mettre de l'ordre sur les routes et d'imposer la circulation à droite une bonne fois pour toute.

 

Il fera de même dans tous les pays qu'il va envahir, et il y en aura ! (on trouvera quand même des exceptions comme dans l'ancien Empire d'Autriche-Hongrie où certaines provinces circuleront à droite et d'autres à gauche, si si ! Il faudra l'Anschluss de 1938 pour mettre tout le monde d'accord).

 

Comme les Anglais ont toujours tenus bon face à l'envahisseur Froggy ils sont restés du bon côté (d'autant qu'ils étaient en froid avec les USA à l'époque et que le fameux chariot n'y a jamais été vendu) ainsi que tout leur empire, ce qui explique que de nos jours des nations telles que l'Australie, l'Afrique du Sud, la Jamaïque, l'Inde, le Pakistan ou le Kenya par exemple roulent toujours à gauche.

Le Canada et le Nigéria sont les seuls pays du Commonwealth à être passé "de l'autre côté" et ce pour des raisons de commodités avec leurs voisins.

 

Mais alors me direz-vous : "Pourquoi donc des automobiles Françaises roulaient en France avec le volant à droite ? Ce n'est pas logique…"

 

Et je vous répondrais… "A l'époque si !"

 

Bien sur si vous restez avec vos habitudes et votre mentalité du 21éme siècle vous ne comprendrez pas, il faut ouvrir votre esprit et retourner dans les premières années du siècle précédent.

 

Qu'y trouvait-on à cette époque ?

 

-Des routes poussiéreuses non revêtues (pour l'asphalte il faudra attendre les années 20 pour qu'il soit massivement appliqué)

 

-Une signalisation nulle (le marquage au sol n'arrivera qu'au milieu des années 50 et il faudra même compter dix ans de plus pour qu'il soit généralisé)

 

-Des voies peu larges, guère différentes de celles de l'ancien régime, où le croisement est très souvent difficile avec des accotements non stabilisés

 

-Un éclairage inexistant en dehors des grandes villes et des phares fort justement nommés "Lanternes" sur les premières automobiles, ce qui se passe de tout commentaire…

 

Pour être clair, les automobilistes des années 1900 devaient rouler sur ce que nous appellerions de nos jours des pistes où les croisements étaient malaisés, quand à ceux qui avaient le courage de rouler de nuit cela confinait à la roulette Russe…

 

Donc conduire à droite avec le volant du même côté permettait plusieurs choses :

 

-Serrer au plus près pour croiser

 

-Pouvoir repérer le bord de la route de nuit ou par mauvaise météo pour ne pas verser immédiatement dans un fossé à la moindre erreur de jugement, il est utile de signaler d'ailleurs que les quelques conducteurs qui avaient le volant à gauche ont alors instinctivement tendance à rouler au milieu de la chaussée, ce qui s'avérait dangereux.

 

Le problème des dépassements ne se posait pas encore à l'époque car non seulement cette manœuvre était rare mais la quasi-absence de trafic la rendait peu risquée.

 

Après la guerre de 14 les choses changent.

Les routes s'améliorent et l'éclairage électrique permet de "commencer à y voir clair de nuit", sans parler du trafic qui s'intensifie et qui nécessite donc de nombreux dépassements.

En bref le volant à gauche devient utile et c'est le début d'une guéguerre entre "pro-droite" et "pro-gauche" (qui n'a rien à voir avec la politique hein ! ) qui va continuer jusqu'à la fin des années 50 où le volant à gauche s'impose définitivement chez nous.

 

C'est en fin de compte assez récent et cela explique que des constructeurs 100% Français comme Salmson ou Delahaye par exemple qui disparaissent vers 1955 n'ont jamais vendus de voitures avec le volant à gauche.

 

A noter qu'il n'est pas interdit d'immatriculer une voiture en France avec le volant à droite même en 2016, et SIMCA continuera de proposer le volant à droite en option sur ses 1301/1501 jusque vers 1971, moment où les "vieux automobilistes de la grande époque" n'étaient plus là pour l'exiger.

 

Voila, vous savez (presque) tout !

 

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Avec des chiffres de vente toujours aussi modestes la firme décide de mettre un terme au concept du volant central en présentant sa gamme Dynamic 1939 avec le volant à gauche.

 

 

Enfin du bon côté !

 

 

On en profite pour retirer l'essuie-glace central devenu inutile et le moteur 2,5 litres "Dynamic 130" définitivement trop poussif pour entraîner une auto dont le poids frise la tonne et demi.

 

Hélas le moteur sans soupapes n'a plus vraiment la cote, d'ailleurs la concurrence l'a désormais abandonné (Voisin sera le dernier à jeter l'éponge en 1937) car les mécaniques classiques sont désormais fiables et bien moins consommatrices d'huile.

En fin de compte ce type de moteur est en passe de devenir franchement ringard, ce qui va mal avec l'image avant-gardiste voire même élitiste de la Dynamic…

 

 

Volant à gauche et deux essuie-glaces pour ce modèle 1939.

Il s'agit ici d'une "Parisienne" avec sa séparation intérieure, son toit un peu plus haut et son marchepied arrière différent de celui de la berline.

 

 

Limousine.

 

 

Les ventes connaissent un léger mieux avec les commandes massives de l'armée qui a choisi la Limousine pour véhiculer ses Officiers Généraux.

 

Ici la voiture du Général Gamelin en octobre 1939 lors d'une réunion d'Etat-Major entre Français et Britanniques.

 

 

La déclaration de guerre de septembre 1939 oblige Panhard à mettre un terme à sa production civile au profit de l'effort de guerre.

 

Pour la Dynamic le compteur restera définitivement bloqué à 2 581 exemplaires produits, en majorité des Berlines et des Coupés car les Limousines, Découvrables et Parisiennes resteront très marginales.

 

A priori quelques exemplaires auraient été assemblés dans l'immédiat après-guerre à partir de pièces encore en stock.

 

De nos jours il faut compter environ 43 000€ pour obtenir une Berline, 49 000€ pour une rare et délaissée Limousine, 55 000€ un très rare Coupé Junior et 70 000€ un Coach.

 

La Découvrable, fabriquée au compte-gouttes, est définitivement "hors concours".  

 

Ainsi s'achève l'histoire d'une automobile hors normes héritière d'un monde dorénavant disparu, celui où les bagnoles brillaient de mille feux et roulaient vite.

 

Après guerre Panhard reviendra à l'automobile avec des modèles de petites cylindrées, plus en phase avec leur époque.

 

Ce sera alors le règne des Dyna X, des Junior et Dyna Z, puis des PL17 et 24.

Les finances n'étant pas au mieux le constructeur fait ce qu'il peut pour améliorer des produits qu'un manque de trésorerie récurrent ne peut faire évoluer comme il le faudrait et comme il le voudrait.

 

En 1965 Citroën rachète la firme et cesse la production des automobiles Panhard deux ans plus tard, la marque doyenne de l'automobile a alors vécue…

 

 

 

 

 

Ça fume ! (Mais c'est normal…) :

 

 

 

Toujours "Radarisable" la Dynamic !  

 

 

 

 

Jensen.

 

 

Modifié 1 novembre 2023 par jensen

[Mouss-35]

http://stkr.es/p/1luv

 

Mais entre nous, qu'est ce que c'est moche

[Invité guest527]

J'adore ces courbes

[breizhman44]

http://stkr.es/p/1luv

 

Mais entre nous, qu'est ce que c'est moche

je suis pas fan non plus mais la classe est là, sans parler du luske à la française

 

 

je suis heureux d'apprendre que je suis dans le coup avec ma MG RHD

[daniel762]

Au top comme d'habitude Jensen !

 

 

Ici la voiture du Général Gamelin en octobre 1939 lors d'une réunion d'Etat-Major entre Français et Britanniques.

 

Manque peut-être pas un bouton de guêtre, mais on dirait bien qu'il manque un enjoliveur à la Panhard !

 

 

Pour la Dynamic le compteur restera définitivement bloqué à 2581 exemplaires produits, en majorité des Berlines et des Coupés car les Limousines, Découvrables et Parisiennes resteront très marginales.

 

Si j'ai bien retenu ce que j'ai lu dans les ouvrages de Bernard Vermeylen (Tatraplan en section Anciennes de ce forum pour ceux qui ne le connaissent pas) sur la marque, un certain nombre de Dynamic ont encore été assemblées après guerre avec les pièces restant à l'usine, et vendues avant 1950.

 

Ainsi s'achève l'histoire d'une automobile hors normes héritière d'un monde dorénavant disparu, celui où les bagnoles brillaient de mille feux et roulaient vite.

 

Après guerre Panhard reviendra à l'automobile avec des modèles de petites cylindrées, plus en phase avec leur époque.

 

Ce sera alors le règne des Dyna X, des Junior et Dyna Z, puis des PL17 et 24.

 

En 1965 Citroën rachète la firme et cesse la production des automobiles Panhard deux ans plus tard, la marque doyenne de l'automobile a alors vécue...

 

 

 

 

 

La prise de participation de Citroën chez Panhard avait en fait commencé quelques dix ans plus tôt, et très vite l'usine Panhard produisait plus de 2 CV fourgonnettes que de Dyna...

 

Mais même si les automobiles Panhard font partie du passé, la marque existe toujours à travers ce qui fut dès l'avant guerre une part importante de ses activités, les véhicules militaires, avec Panhard Défense qui appartient aujourd'hui à Renault Trucks.

http://www.panhard-defense.fr/

[Funky City]

C'est une vidéo promotionnelle il me semble.

 

Même au volant de ce monstre, j'aurais la frousse

[hansi68730]

De mieux en mieux,

un vrai plaisir à lire tes articles.

Merci tonton.

[RossoCorsa300]

Merci pour cette nouvelle livrée http://stkr.es/p/1luv

 

Toujours aussi intéressant

[Invité §ray047VV]

Merci Jensen pour un aperçu très sympa de cette marque qui m'a toujours intrigué par ses choix différents...

[marzal]

Panhard is still alive

[jensen]

Manque peut-être pas un bouton de guêtre, mais on dirait bien qu'il manque un enjoliveur à la Panhard !

 

 

 

Si tu regarde bien on voit "Panhard" sur la roue avant droite, signe que l'enjoliveur y est.

 

 

Si j'ai bien retenu ce que j'ai lu dans les ouvrages de Bernard Vermeylen (Tatraplan en section Anciennes de ce forum pour ceux qui ne le connaissent pas) sur la marque, un certain nombre de Dynamic ont encore été assemblées après guerre avec les pièces restant à l'usine, et vendues avant 1950.

 

 

 

Je n'ai pas l'ouvrage de Bernard mais celui de Dominique Pagneux, nettement moins complet et comportant pas mal d'erreurs...

Il ne mentionne pas le montage de Dynamic après la guerre, j'avais lu 2 ou 3 trucs la-dessus sur le web mais j'ai préféré ne pas l'écrire, n'étant pas sur...

 

PS : Tatraplan si tu passe par ici je te confirme ce que je t'avais dit à Epoqu'auto : Je n'achèterais plus que tes bouquins !

 

[Clampinus]

Vraiment génial ce topic : non seulement on apprend encore des choses sur une magnifique voiture peu connue, mais en plus, on peaufine notre culture générale !

 

Bravo tonton !

[Invité §Ark214QU]

c'est moi ou elle ressemble a un casque allemand ?

[jensen]

Une tortue plutôt nan ?

[Invité §alf361Zj]

 

 

 

PS : Tatraplan si tu passe par ici je te confirme ce que je t'avais dit à Epoqu'auto : Je n'achèterais plus que tes bouquins !

 

 

 

 

Pareil. Celui des voitures "de l'est" est mon livre de chevet depuis quelques années déjà , je le recommence au début dès que je le termine.

[Invité guest527]

Vraiment génial ce topic : non seulement on apprend encore des choses sur une magnifique voiture peu connue, mais en plus, on peaufine notre culture générale !

 

 

Tiens pour ajouter un petit grain de sable et la peaufiner encore un petit peu :

 

[jensen]

Pour le Japon il y a belle lurette qu'on ne se pose plus la question (sauf sur Internet).

 

L'ère Meiji qui débute en 1868 donne le départ d'une gigantesque campagne de modernisation du pays (aux mœurs jusqu'à cette date quasi-féodales).

 

Les Japonais vont récupérer à marche forcée tout ce qui se fait en occident pour combler leur retard y compris dans le langage : Les salariés (Salaried man en anglais) deviendront des "Salariman" là-bas, ni plus ni moins !

 

Au début du 20éme siècle les britanniques sont très présents dans l'île en ce qui concerne la mise en place de l'industrie lourde Japonaise (inexistante 30 ans plus tôt), ce sont eux qui "apportent" l'automobile, et leur conduite à gauche par la même occasion.

 

Pour le Royaume de Siam (qui devient en 1939 la Thaïlande) c'est encore plus simple : Leurs élites vont faire leurs études en Angleterre, ils y assistent aux débuts de l'automobile qui roule à gauche.

Ils ne cherchent pas à comprendre et, de retour au Siam, feront avec leurs premières voitures comme les Britanniques...

[Mouss-35]

Petit quizz pour voir les initiés (surtout @jensen )

 

 

Savez de quel pays elle provient ?

[Invité §dav512aL]

Corée ?

[Invité §pie367dg]

Une tortue plutôt nan ?

 

 

 

C'est pourtant une très belle voiture mis à part le volant central remis vers la fin du bon côté, pour les quelques unes reconstituées après la guerre, il me semble que sur le topic des Panhard cela a été évoqué.

Il faudrait que je vérifie si je ne l'ai pas rêvé.

[jensen]

Petit quizz pour voir les initiés (surtout @jensen )

 

 

Savez de quel pays elle provient ?

 

 

 

Libye ?

 

Fond noir et beaucoup de chiffres ça ressemble à un pays du Maghreb...

[jensen]

 

 

Pareil. Celui des voitures "de l'est" est mon livre de chevet depuis quelques années déjà , je le recommence au début dès que je le termine.

 

 

 

C'est pas simple ton histoire...

[Mouss-35]

Corée ?

nop

 

 

Libye ?

 

Fond noir et beaucoup de chiffres ça ressemble à un pays du Maghreb...

nan

[Invité §dav512aL]

Petit quizz pour voir les initiés (surtout @jensen )

 

 

Savez de quel pays elle provient ?

 

 

 

 

Tu parle du modèle ou celle de la photo ?

[Mouss-35]

 

 

 

Tu parle du modèle ou celle de la photo ?

je parle de la plaque

 

sachant qu'elle est à vendre en France

[daniel762]

 

Si tu regarde bien on voit "Panhard" sur la roue avant droite, signe que l'enjoliveur y est.

 

Tu as de meilleurs yeux que moi...

[jensen]

Je ne pense pas...

 

On distingue très bien par contre l'écrou central qui servait à le maintenir sur la roue.

 

"Menfinbon" tout cela n'est pas très important.

[Invité §pap852QH]

je dirai liechtenstein

[Clampinus]

 

Tiens pour ajouter un petit grain de sable et la peaufiner encore un petit peu :

 

 

 

 

Pour le Japon il y a belle lurette qu'on ne se pose plus la question (sauf sur Internet).

 

L'ère Meiji qui débute en 1868 donne le départ d'une gigantesque campagne de modernisation du pays (aux mœurs jusqu'à cette date quasi-féodales).

 

Les Japonais vont récupérer à marche forcée tout ce qui se fait en occident pour combler leur retard y compris dans le langage : Les salariés (Salaried man en anglais) deviendront des "Salariman" là-bas, ni plus ni moins !

 

Au début du 20éme siècle les britanniques sont très présents dans l'île en ce qui concerne la mise en place de l'industrie lourde Japonaise (inexistante 30 ans plus tôt), ce sont eux qui "apportent" l'automobile, et leur conduite à gauche par la même occasion.

 

Pour le Royaume de Siam (qui devient en 1939 la Thaïlande) c'est encore plus simple : Leurs élites vont faire leurs études en Angleterre, ils y assistent aux débuts de l'automobile qui roule à gauche.

Ils ne cherchent pas à comprendre et, de retour au Siam, feront avec leurs premières voitures comme les Britanniques...

 

 

Merci pour ces compléments.

 

Tu as vraiment réponse à tout, mon cher tonton !

 

je dirai liechtenstein

 

 

À tes souhaits !

 

Non, plus sérieusement, j'ai eu exactement la même idée que toi au début. Mais après recherche, les plaques du Lich... Lecht... enfin, de ce pays-là, commencent par les lettres FL.

[Invité §pap852QH]

d un pays africain alors?

[Invité §pie367dg]

A Jensen, j'ai cherché sur le topic des Panhard et Tatraplan a confirmé qu'une soixantaine de Dynamics ont été construites après 1945, dont la dernière

vendue en1950 par la concession Panhard de Maubeuge.

[jensen]

OK

[daniel762]

Petit quizz pour voir les initiés (surtout @jensen )

 

 

Savez de quel pays elle provient ?

 

 

Je sèche...

[Invité §mat080oB]

Petit quizz pour voir les initiés (surtout @jensen )

 

 

Savez de quel pays elle provient ?

 

 

Vu le "Ly" au début j'aurais dis Lybie sans être sûr

[gontran d_hulst]

Sauf que ça s'écrit "Libye"