Cette voiture a une histoire peu banale. (Index en page 1)

[RossoCorsa300]

Entre les commodos "satellites" et les jantes à trous carrés... ça pique les yeux

 

Belle histoire comme d'habitude

[Invité §Yar380xl]

La Piazza, je la connais par Gran Turismo, et c'est cool de la part de ce jeu de proposer des Isuzu anciennes, ça m'a appris que la marque n'avait pas construit que des 4x4 et des camions...

[breizhman44]

Modèle plutôt intéressant

 

Merci @jensen

[fande626]

Génial !

 

Je connaissais justement cette Isuzu Piazza par le biais du quatrième opus de la série des Gran Turismo ... mais pas beaucoup plus

 

Mais sa ligne avait suffit à surprendre, en 2005, le jeune joueur que j'étais alors

[charlou 89550]

Isuzu, c'est pas ce bon constructeur qui a fournit des v6 Diesel uber fiable à d'autres constructeurs, notamment français

[breizhman44]

si

[n-bx]

Il me semble que la 2nd generation de Piazza a été distribuée aux USA dans le réseau GM sous le nom de Geo Storm.

[marzal]

Accélère plus fort qu'une 944, tient mieux la route qu'une 635 CSi, elle est où l'arnaque ?

 

Contrairement à mes petits collègues jamais utilisée ou mémorisée de GT, j'ai appris son existence après. Les moteurs de la marque en revanche, sont des incontournables.

[jensen]

Isuzu, c'est pas ce bon constructeur qui a fournit des v6 Diesel uber fiable à d'autres constructeurs, notamment français

 

 

 

Le V6 Dci de la Vel Satis était un Isuzu.

[jensen]

Accélère plus fort qu'une 944, tient mieux la route qu'une 635 CSi, elle est où l'arnaque ?

 

Contrairement à mes petits collègues jamais utilisée ou mémorisée de GT, j'ai appris son existence après. Les moteurs de la marque en revanche, sont des incontournables.

 

 

 

Toi tu es une victime de la publicité...

[marzal]

Les comparatives des US m'ont toujours fait rêver à vrai dire

[Clampinus]

Mince alors, moi qui croyais qu'Isuzu ne faisait que des pick-up !

 

Super article et très belle découverte pour moi.

[gontran d_hulst]

Non, la preuve :

http://images0.hiboox.com/images/1709/edfea659ee9c4794482601fc1e97f9eb.jpg

[jensen]

Il me semble que la 2nd generation de Piazza a été distribuée aux USA dans le réseau GM sous le nom de Geo Storm.

 

 

 

Oui, fabriquée par Isuzu mais aussi vendue sous label Geo aux USA.

 

Geo fut une "marque" qui ne fera pas long feu, à la façon de Saturn, Xedos ou Scion...

 

Les gens n'achètent pas des logos "inconnus" : L'acquisition d'une voiture est coûteux et, qu'on le veuille ou pas, synonyme très souvent d'une certaine ascension sociale, alors acheter un "truc-machin" pas connu...

 

Seuls Lexus (Toyota), Infiniti (Nissan), Acura (Honda) et Dacia (Renault) sont partis de rien (ou pas grand'chose) pour y arriver, bien entendu avec l'appui d'une maison-mère prête à toutes les dépenses avant d'engranger des bénéfices.

 

Je me souviens des premiers pas d'Infiniti à Genève : Personne n'en voulait !

[Invité §alf361Zj]

 

 

Je me souviens des premiers pas d'Infiniti à Genève : Personne n'en voulait !

 

 

Pourquoi ? Quelqu'un en veut maintenant ??

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

[Invité §Le 753JC]

 

 

Oui, fabriquée par Isuzu mais aussi vendue sous label Geo aux USA.

 

Geo fut une "marque" qui ne fera pas long feu, à la façon de Saturn, Xedos ou Scion...

 

Les gens n'achètent pas des logos "inconnus" : L'acquisition d'une voiture est coûteux et, qu'on le veuille ou pas, synonyme très souvent d'une certaine ascension sociale, alors acheter un "truc-machin" pas connu...

 

Seuls Lexus (Toyota), Infiniti (Nissan), Acura (Honda) et Dacia (Renault) sont partis de rien (ou pas grand'chose) pour y arriver, bien entendu avec l'appui d'une maison-mère prête à toutes les dépenses avant d'engranger des bénéfices.

 

Je me souviens des premiers pas d'Infiniti à Genève : Personne n'en voulait !

 

 

Merci pour cette article qui est super comme d'habitude

 

A cette liste, il convient d'ajouter Tesla ! (il y a en d'autre sans doute comme Genesis chez Hyundai)

Pour Dacia, je suis moins d'accord, la marque existant depuis 1966 d'après wikipedia https://fr.wikipedia.org/wiki/Dacia Il est vrai cependant que tous les modèles avaient une base Renault, je pense d'ailleurs que tu en parles dans ce topic.

[Clampinus]

Non, la preuve :

http://images0.hiboox.com/imag [...] 97f9eb.jpg

 

 

Ah oui, il y même un membre de FA qui en a eu un !

 

Isuzu Trooper 3.0di 2002

 

Dommage, on ne voit plus les photos.

[jensen]

 

 

 

Volkswagen Type 181 : De la guerre à l'amour !

 

 

 

 

 

La fin de l'année 1968 marque un tournant dans l'histoire de l'armée de l'Allemagne de l'Ouest, car c'est en effet à cette époque qu'est livrée la dernière DKW Munga, une auto de liaison à quatre roues motrices et moteur à trois cylindres deux temps de 44 ch.

 

 

 

La DKW Munga, un engin mis en service en 1958 : Onéreuse, fragile, complexe et peu puissante...

 

 

 

En fin de compte trop sophistiquée, fragile et poussive l'armée cherche dès le début des années 60 à lui trouver une remplaçante.

 

Une fois de plus on met en place une coopération entre trois pays Européens (RFA, France et Italie) afin de mettre au point une "Euro-Jeep" qui pourrait équiper et donc standardiser les forces armées alliées.

 

"Bien entendu" (et comme d'habitude… ) on s'aperçoit bien vite qu'aucun gouvernement n'est d'accord, que les bureaux d'études de chaque pays pleurnichent "qu'on ne leur laisse pas assez de boulot" et que la réalisation de la quadrature du cercle (à savoir un engin lourd, cher, multifonctions et même amphibie !) n'est pas pour demain…

 

Très vite l'Euro-Jeep est enterrée (les Français se contenteront pour encore dix ans de la version originale fabriquée sous licence par Hotchkiss, quand aux Italiens ils n'avaient de toute façon pas les moyens de leurs ambitions) ce qui a pour effet de laisser nos voisins d'outre-Rhin sur le carreau avec une Munga peu convaincante à remplacer de toute urgence !

 

Il y a bien un projet de 4x4 VW, ce sera l'Iltis, mais son étude va demander encore bien des années…

 

Pour combler "le trou" il est demandé aux bonnes volontés de mettre rapidement au point un engin passe-partout apte à assurer les missions de liaisons et de transport léger de la Bundeswehr.

 

Volkswagen a encore de la mémoire et se rappelle avoir déjà fourni l'armée de son pays avec un dérivé de sa nouvelle Coccinelle à la fin des années 30 : La Kübelwagen (voiture-baignoire) fut l'engin de liaison standard de tout un conflit, et pas le plus glorieux pour l'Allemagne…

 

 

La Kübelwagen, contribution de "Herr Doktor" Porsche à l'effort de guerre Nazi.

Elle sera de tous les fronts du début à la fin de la guerre.

 

 

A priori rien n'empêche de "remettre le couvert" en partant toujours du même véhicule, considérablement modernisé au fil des années.

Cela aura au moins le mérite de gagner du temps, et de ce dernier on est convaincu à cette période de l'histoire d'en manquer de ce côté-ci du Rhin.

 

Délivrés des contingences de la collaboration internationale les ingénieurs de VW ne mettent pas longtemps à présenter un engin conforme au cahier des charges de leur armée : Le Type 181 est présenté au Salon de Francfort 1969.

 

 

 

 

 

On n'a pas cherché à comprendre !

 

On est parti du plancher du Coupé Karmann-Ghia (plus large que la Cox) pour monter un véhicule rustique très inspiré de la Kübelwagen : Quatre portes, pare-brise rabattable, capote et bien entendu moteur quatre cylindres à plat en porte à faux arrière 1 500 cm3 de 44 ch à 4 000Trs.

 

Pourtant les dimensions de l'ensemble sont un peu plus imposantes, la nouvelle venue mesure 3,78 m de long, 1,64 m de large et 1,62 m de haut pour 910 kg, c'est bien plus que la "Kübel" qui devait se contenter de 25 ch et d'un poids de 775 kg par exemple.

 

La vocation de ce véhicule est la liaison rapide, c'est pourquoi elle se contente toujours de deux roues arrière motrices, avec une garde au sol de 20 cm qui permet largement la circulation en tout-chemin.

 

Considérée comme un véhicule "faute de mieux" la Bundeswehr passe commande aux usines VW de Wolsburg pour 15 275 exemplaires qui seront livrés sur une dizaine d'années sous le vocale officiel de TMIL 0,4t 4x2 (voiture de 400kg de charge utile à deux roues motrices) mais plus souvent appelée par la troupe Kurierwagen (voiture de liaison), on notera que les pompiers et la Défense Passive locale bénéficieront aussi de quelques exemplaires prélevés sur les effectifs de l'armée.

 

Nous sommes devant un véhicule à vocation militaire : C'est donc du rustique, du costaud et du simple d'utilisation, rien à voir avec une Maserati Biturbo !

 

Le pare-brise se rabat en un geste, les portes se démontent sans outils (il suffit de les soulever de leurs gonds) et se rangent dans le coffre ou sous les sièges, les dossiers de banquette arrière se replient pour donner un espace de chargement plat, les rétroviseurs proviennent du Combi, les phares et instruments de bord de la Coccinelle…

 

Pour l'hiver on n'a pas lésiné !

Le climat de l'Est ayant laissé des souvenirs peu agréables on a carrément installé à bord un chauffage à essence qui se met en route grâce à un bouton sur le tableau de bord, quand à l'antigel on oublie puisque le refroidissement du moteur est à air.

 

Gros changement pour les troufions locaux qui trouvent que les performances n'ont plus rien à voir avec celles de la Munga : Fini les volutes de fumée bleues et toute la transmission à entraîner, la VW 181 a pratiquement les même performances que la berline civile dont elle dérive.

Elle est capable de 115 km/h en pointe sur le quatrième rapport et de soutenir 100 km/h de moyenne indéfiniment (au prix d'une consommation franchement "confortable" : Plus de 13 litres d'essence ordinaire).

 

Si l'on doit sortir du goudron un différentiel autobloquant devrait permettre d'assurer l'essentiel, de plus la première permet de grimper des pentes de 55% et le moteur est étudié pour ne pas se noyer lors du passage d'un cours d'eau de moins de 40 cm de profondeur.

 

 

 

 

 

La suspension est à quatre roues indépendantes et reste "Volkswagen" : Bras tirés, barres de torsion et barre stabilisatrice à l'avant, barres de torsion transversales à l'arrière.

 

 

 

 

 

 

Afin de résister à la charge la Bundeswehr a exigée (et obtenue) l'installation d'un train arrière à réducteurs, comme sur les poids lourds !

 

Bien que les investissements consentis par la marque à la mise au point de l'engin n'étaient pas franchement énormes on décide à Wolfsburg de le proposer à l'exportation et ce compte-tenu de deux facteurs :

 

-L'intérêt de certaines armées pour un tel véhicule

 

-La possibilité pour des civils d'acheter un engin plus rustique encore que la Cox, on pense surtout au Mexique, Nation où "la petite bête à bon Dieu" a reçu un accueil triomphal.

 

Les premiers exemplaires y sont expédiés en CKD à partir de 1970.

Devant le bon accueil réservé à l'auto l'usine de Puebla va la construire à partir de 1972 sous le nom de "Safari" mais ce n'est pas tout !

 

Puisque nous sommes en Amérique du Nord pourquoi ne pas la proposer aux USA ?

 

On profite d'un tour de passe-passe législatif pour contourner des normes déjà assez draconiennes en présentant cette VW comme un utilitaire et Hop ! Les concessions US vont pouvoir la proposer à leur clientèle… On lui trouvera même très vite un surnom : The Thing ("la Chose")

 

 

"La chose", c'est marqué dessus, si si !

 

 

 

En Europe une tentative de commercialisation est esquissée en 1971 afin de satisfaire éventuellement une clientèle rurale ou forestière qui pourrait avoir l'utilité d'un tel véhicule mais le prix affiché, plus élevé que celui d'un cabriolet Coccinelle, ne va pas faciliter sa carrière !

 

En 1973 le moteur passe à 1 600 cm3 pour 48 ch et le train arrière à réducteurs, en fin de compte inutile pour les civils, est changé au profit d'un système classique à cardans.

 

Même modernisée, la VW 181 restera marginale dans le paysage automobile Européen.

 

 

En France au même moment nous avions la Citroën Méhari, jamais homologuée en Allemagne.

 

 

 

Au chapitre des options on pouvait choisir le différentiel autobloquant, le pare-brise feuilleté, les feux de recul voire quatre supports à fusils (les versions militaires ayant cet équipement de série, fayots va ! ).

 

La Grande-Bretagne ne la commercialisera qu'une année (1975) sous le nom de Trekker.

 

 

Outre-Manche cette auto fera un bide.

 

 

Volkswagen-France l'importera officiellement, le prix de vente en fera reculer plus d'un mais le problème est ailleurs : En fait sa trop grande ressemblance avec la Kübelwagen fait remonter de sinistres souvenirs à beaucoup de gens (les survivants du second conflit mondial se comptent encore en millions chez nous durant les 70's) et beaucoup iront même jusqu'à insulter les propriétaires de 181 passant à proximité d'eux, faisant la confusion entre les deux véhicules…

 

 

Même dans une teinte claire elle ne pouvait renier ses origines militaires.

 

 

 

 

 

 

Au milieu de la décennie les USA n'acceptent plus "la chose" sur leur territoire en raison de normes d'homologation encore plus sévères et désormais incontournables, c'est dommage car ce pays était en fin de compte le premier débouché commercial du 181 avec 31 256 exemplaires vendus en deux ans seulement, son look complètement décalé ayant conquis non pas les exploitants forestiers mais… Les Babacools !

 

La fabrication du Type 181 concernera le marché militaire entre 1969 et 1983, les versions civiles ne seront proposées que de 1971 à 1980.

 

 

Un des tout derniers exemplaires, au musée de la marque.

 

 

La production totale s'élèverait (les sources sont très divergentes) à 90 883 exemplaires, productions sous licence incluses.

 

Les armées en auraient absorbées au moins 30 000 (RFA, Danemark, Grèce, Maroc, Autriche, Indonésie…)

 

Pour un véhicule conçu "à l'arrache" et avec une mise de fond minimale c'est en fin de compte pas si mal.

 

 

 

 

Un tout-chemin à la fois rustique et original qui fait aujourd'hui le bonheur de quelques collectionneurs éclairés, mais gare à la corrosion ! Elle est endémique sur ce véhicule…

 

 

Historique (en Allemand et en deux parties) :

 

 

+

 

 

 

Un tour avec "la chose" ?

 

 

 

 

 

 

 

Jensen.

 

 

Modifié 3 mars par jensen

[gontran d_hulst]

Bel article! Et comme beaucoup de gens, j'ai confondu jusqu'à maintenant le Kubel et le 181, effectivement ces deux caisses à savon sont proches mais pas identiques

[daniel762]

Merci pour cet article qui réveille en moi des souvenirs d'il y a 30 ans, quand un collègue en avait acheté une "vraie", c'est à dire une ex-Bundeswehr...

[Mouss-35]

Toujours aussi cool Tonton

[Invité guest527]

Merci pour cet article qui réveille en moi des souvenirs. Il y a 30 ans, un collègue avait achetée une ex-Bundeswehr...

 

 

Il l'a gardée ?

[breizhman44]

J'ai découvert ce model y'a pas longtemps dans wheeler dealer

[hansi68730]

Point de vue style de la caisse, ils ont vraiment laissé le look de coté!

Perso l'allure de la Munga est bien plus sympa, même le Kübelwagen était mieux (je parle du look uniquement)

Merci pour l'article

[daniel762]

Il l'a gardée ?

 

Elle est revendue depuis longtemps...

[Invité guest527]

 

Elle est revendue depuis longtemps...

 

 

[Invité guest527]

Marrante cette compilation de délire aérodynamiques...

Me rappelant la Tyreell P34 à 6 roues évoquées par @jensen :

 

 

1968 - Brabham BT23C (image 1)

1969 - Brabham BT26 (images 2 et 3)

1971 - Brabham BT34 (image 4)

1972 - Eifelland tipo 21 (image 5 et 6)

1975 - March 751 4 (image 7)

1976 - Ligier JS5 (image 8)

1978 - McLaren M26 (image 9)

1979 - Arrows A2 (images 10 et 11)

1979 - Ensign N179 (image 12)

1982 - Ferrari F126CK (image 13)

1984 - Tyrrell O12 "Boomerang" (image 14)

2001 - Arrows A22 (image 15)

[jensen]

 

 

 

SUZUKI X-90 : La quadrature d'un cercle qui n'a jamais tourné rond… 

 

 

 

 

 

 

 

Suzuki est connu non seulement pour ses motos mais aussi pour ses petits tout-terrain qui ont conquis le monde depuis le début des années 80.

 

Lors du Tokyo Motor Show de 1993 ce constructeur expose un concept-car assez original : Le X-90.

 

Pourquoi ce nom ?

 

On pourrait le traduire par "véhicule exclusif des années 90" ou quelque chose comme ça…

 

 

Mécaniquement basé sur le Vitara à châssis court ce X-90 semble intéressant de prime-abord, mélangeant un style moderne avec une mécanique de presque 100 ch, quatre roues motrices et un toit T-Top démontable.

 

Afin de rajeunir sérieusement l'image de la marque et lui donner surtout une assise plus "BCBG" il est décidé de le commercialiser à l'horizon 1995.

 

 

 

 

 

Présenté cette année-là en définition "de série" il ne perd pas grand-chose de ses débuts deux ans plus tôt, la clientèle féminine occidentale est clairement visée, de même que le marché US.

 

Les premières ventes interviennent pour le millésime 1996, nous avons affaire à une voiture assez courte (3,71 m), impression renforcée par une largeur de 1,69 m et une hauteur de 1,55 m conséquentes.

 

 

En vue plongeante le X-90 n'est pas vilain…

 

 

 

Mais les choses se gâtent de profil : L'auto est assez mal équilibrée avec un habitacle qui ressemble à une pyramide collée au dernier moment, sorte de "Papamobile pour Schtroumpfs" en quelque sorte !

 

 

 

Et l'aileron ? C'est pour le Sport ?

 

 

 

Le moteur est un quatre cylindres de 1 590 cm3 à 16 soupapes développant 96 ch Din à 5 600Trs, il permet au véhicule de dépasser les 150 km/h.

 

La transmission est, pour la France, mécanique à cinq rapports avec train avant enclenchable pour la circulation en tout-terrain (sur certains marchés une boite auto à quatre rapports est disponible de même qu'une variante à deux roues motrices).

 

La suspension fait appel à un système McPherson à l'avant et à un essieu arrière rigide doté de ressorts hélicoïdaux.

 

Le X-90 est un strict deux places, le coffre recevant une roue de secours de type galette et les deux demi-toits vitrés si ces derniers sont retirés.

 

 

La roue de secours, plus "jetée" que posée d'ailleurs… Impossible de la mettre à un autre endroit, la transmission intégrale occupant tout l'espace inférieur.

 

 

 

 

Compte-tenu de son aspect "SUV" l'équipement de série est très généreux pour l'époque :

 

-Direction assistée

-Doubles Airbags

-Vitres électriques

-Fermeture centralisée

 

L'ABS et les jantes en alu sont disponibles contre supplément pour 1996, de même que la peinture métallisée.

 

 

 

 

 

Les premiers essais du véhicule par la presse spécialisée ne sont pas des meilleurs, car si le concept "Kat-kat/cabriolet" est considéré comme sympathique on va reprocher pas mal de choses au X-90 :

 

-De n'avoir que deux places, cékon mais une banquette à l'arrière c'est souvent utile.

 

 

Le X-90 restera l'engin des plaisirs solitaires !

 

 

-De posséder une boite de vitesses mal guidée à l'étagement des rapports grotesques : Les trois premiers sont convenables mais les deux derniers sont longs comme un jour sans pain, c'en est au point que la vitesse maxi est même atteinte en quatrième…

 

-Un intérieur sans la moindre originalité, au contraire de la carrosserie.

 

 

Hormis la déco des sièges le reste était à la mode Nippone des années 90 et un tel habitacle se retrouvait sur une Toyota Corolla ou une Nissan Almera contemporaine.

 

 

 

 

 

 

-De ne pas être un "vrai" tout-terrain, mais plutôt un tout-chemin du fait de la faiblesse de sa garde au sol (ce qui n'est pas tout à fait vrai au demeurant, le X-90 se débrouillant fort bien en off-road).

 

-D'accuser une consommation moyenne de 10 litres aux cent qui n'est pas vraiment en phase avec un réservoir de… 42 litres !

 

Bref les professionnels du secteur ont tôt fait de s'apercevoir que cet engin réalise avec une rare maestria le concept de la polyvalence qui ne convient à personne : C'est une première mondiale !

 

 

Inutile d'espérer "conclure" jeune homme : Il n'y a pas de sièges-couchettes à bord, faute d'espace… 

 

 

 

Cerise sur le gâteau dans notre pays il est proposé au prix de 89 600 Francs, soit celui d'un Vitara court, autrement plus polyvalent.

 

Dire qu'il va rester au catalogue sans se vendre est une évidence, les célibataires amateurs de petits 4x4 découvrables sont assez rares par chez nous…

 

 

Pour une journée au ski c'est jouable à deux, mais pour une semaine par contre : Où met-on les bagages ?

 

 

 

Les efforts de Suzuki pour améliorer les chiffres de ventes resteront vains, y compris lorsque les jantes alu, l'ABS et la peinture métallisée seront inclus dans le prix de base dès 1997.

 

Tous les pays qui vont l'accueillir resteront d'ailleurs noyés dans le scepticisme…

 

La Grande-Bretagne ? Un bide total après une année de commercialisation.

 

Les USA ? Suzuki y vise le marché Californien des Surfers.

4 641 exemplaires vendus en 1995, 2 087 en 1996 et… 477 l'année suivante !

 

 

 

 

 

L'Australie ? 484 unités au total…

 

L'Europe de l'Ouest ? Guère plus de quelques dizaines d'autos par pays.

 

Même son marché d'origine restera étanche au concept avec pas plus de 1 384 exemplaires commercialisés.

 

 

Même le Japon ne sera pas conquis, cela donne une idée de la déroute commerciale du X-90 !

 

 

 

Conçu pour tout le monde mais n'intéressant en fin de compte personne le X-90 quitte les chaînes de montage en décembre 1997, et ce dans l'indifférence générale.

 

Les derniers exemplaires présents en concessions sur le marché Français ne trouveront preneurs qu'en 1999.

 

L'idée était bonne, ou du moins pas trop mauvaise, Suzuki espérant profiter lui-aussi du succès à la fois foudroyant mais également inattendu du Toyota Rav4 présenté en 1994 qui ouvre alors une voie Royale aux fameux SUV.

 

Mais bon, en ne proposant que deux places on ne risquait pas d'aller bien loin…

 

Aussi difficiles à vendre qu'à revendre les X-90 ont désormais disparus de la circulation (si tant est qu'ils y furent remarqués un jour) et leur valeur en tant que Youngtimer reste quasi-inexistante à l'heure actuelle, beaucoup de "moins de 30 ans" ignorants jusqu'à leur existence.

 

Pourtant la bestiole est fiable et elle pourrait en fin de compte satisfaire tous les anticonformistes qui n’aiment pas rouler dans le même traîne-couillon que leur voisin, et puis en tant que second véhicule de surcroît Collector le problème des deux places n'a plus vraiment la même importance.

 

Des volontaires pour sauver cet éléphant blanc ?

 

 

 

 

 

Présentation du X-90 :

 

 

 

Il finira par passer, si si !

 

 

 

 

 

 

Jensen.

 

 

Modifié 17 novembre 2022 par jensen

[Mouss-35]

[hansi68730]

Ne pas avoir de concurrence,

et faire un flop pareil...

[fande626]

Franchement, créer une voiture aussi invendable que ça, c'est de l'art !

 

Très bon article, encore une fois !

[RossoCorsa300]

Super reportage comme d'hab'

[Invité §dav512aL]

Super histoire, mais à croire que la combinaison 4X4+cabrio ne marche pas. En 2011 Nissan lance le Murano Cross Cabriolet et 3 ans plus tard il se retire sur la pointe des pieds. A voir si le Land Rover Evoque Cabrio rencontrera plus de succès.

[daniel762]

Drôle de bidule !

 

Perso j'ai largement plus de trente ans (bientôt deux fois plus...) et pourtant, je découvre !

 

Dis-moi Tonton, où vas-tu chercher tout ça ?

[Tomcraft]

Super histoire, mais à croire que la combinaison 4X4+cabrio ne marche pas. En 2011 Nissan lance le Murano Cross Cabriolet et 3 ans plus tard il se retire sur la pointe des pieds. A voir si le Land Rover Evoque Cabrio rencontrera plus de succès.

 

 

Si on excepte la Jeep willys (cj,wrangler....), Toyota bj, suzuki samourai touSSa