Cette voiture a une histoire peu banale. (Index en page 1)

[Floflo37]

En France, a la fin des années 2000, beaucoup de taxis parisiens avaient opté pour le Picasso, souvent en blanc. Bravo pour cette article

[marzal]

J'en ai trouvé un pour mon père pendant le déconfinement, une version 1.6 avant le restylage.

Pas une fusée, mais elle convient au rythme placide de son conducteur.

Et je considère qu'elle a bien mieux vieilli que ses concurrentes au losange

[trophyman]

Je pense que la ligne extérieure a plus mal vieilli que sa concurrente chez Renault, mais je trouve que l'intérieur est intemporelle et reste toujours d'actualité.

[volvo f 88]

A côté de chez moi , il y a une personne que je connais il a un Picasso gris métal comme neuf, il couche dans un garage et est nettoyé régulièrement , pas une trace de poussière !!!!!

[Invité §Jul484qy]

Mon père en a essayé un au début de commercialisation, le 1.6l de 90 cv... ce n'est pourtant pas un violent au volant mais ... il n'a pas fait plus que le tour du quartier avant de renoncer en faisant une moue dubitative... il fallait apparemment appuyer à fond sur l'accélérateur pour que la bête daigne démarrer. Pas question d'imaginer un engin pareil sur l'autoroute. Dommage, je trouve qu'il a très mal vieilli mais à l'époque il était plutôt tentant cet engin.

[martini lover]

Mes grands parents en on achète un en 2001 ex taxi il avait fait 100000 lors de leur achat. Ils l'ont foutu a la benne cet hiver avec 300000. Un 2litres HDi.

Pratique pour charger tout un tas de bordel. Par contre j'ai eut emprunté plusieurs fois l'engin je détestait cette position de conduite.

[daniel762]

Je m'attendais au pire après ton annonce Tonton, je ne suis pas déçu. Et quel que soit ton talent, cette fois je n'irai pas sur le coin-coin...

[meiji851]

Ah le Picasso !

 

 

Je l'appelais le PicaGuez, ça sonnait bien. Acheté à une mamie en 1ère main, avec le 1.8 16v 117cv SVP

 

Que dire dessus. Le moteur était souple, peu gourmand, c'était confortable mais pas sympa a conduire pour un sous. Limite chiant.

Et la position de conduite pas géniale, avec un siège conducteur très mou.

[PK5]

P... la famille Picasso a du bien être contente du chequos...

 

Ce qui est bien avec le Picasso, c’est qu’il s’est largement servi dans la famille et a coûté peu en développement.

[RossoCorsa300]

C'est un très bon déplaçoir , le mien a 150 000 kms, le moteur est le 1800 16V, ça suffit largement pour aller au TAF et partir en week-end.

 

Par contre ça tête pas mal pour faire 10 bornes le matin et la même chose le soir.

[joe_le_ouneur]

C'est un très bon déplaçoir , le mien a 150 000 kms, le moteur est le 1800 16V, ça suffit largement pour aller au TAF et partir en week-end.

 

Par contre ça tête pas mal pour faire 10 bornes le matin et la même chose le soir.

Celui que j'ai eu avec la même motorisation consommait un tantinet d'huile quand même...

[MaxRFT]

En 1995, on découvrait aussi le Matra Espace Club, qui m'a toujours fait pensé à ce Picasso

 

 

Matra Espace Club - 1995 by Perico001, sur Flickr

 

[Clampinus]

La ressemblance est frappante, en effet !

[Gaillant]

Magnifique article jensen.

 

J'adore lire tes articles, avec leur lot d'anecdotes très intéressantes . C'est un régal à lire et à découvrir (ou redécouvrir) certaines voitures.

 

Je n'étais pas trop fan du Picasso, le style du Xanae (tellement 90s ) était beaucoup plus sympa et dynamique.

[Le Cheetah]

Voici l'autorail de type X3800 présent sur le réseau SNCF de 1950 à 1987 à 250 exemplaires.

La présence du kiosque de conduite décalé sur la droite avait fait penser aux cheminots que l'engin était comme les personnages peints par l'artiste : Avec le nez et les yeux décalés, d'où son surnom de "Picasso" qui le marquera définitivement.

 

Jensen.

Le 1er véhicule Picasso aurait donc été (officieusement) un Renault puisque cet autorail était fabriqué par la Régie Nationale des Usines Renault !

 

_______________

PS : La position de la cabine monoplace isolée sur le toit avait été étudiée de façon à permettre au machiniste de conduire dans les 2 sens.

Donc sans quitter son siège en repartant du terminus où il était arrivé quelques instants auparavant.

 

.

[gontran d_hulst]

Ah, le Picasso!!

Surtout fréquenté en passager, mais j'ai déjà eu l'occasion d'en conduire un (2,0 HDi 90) en essai pour un pote qui devait remplacer sa voiture HS et qui était assez attiré par le profil monospace de la bête.

Bilan des courses : Niveau espace à bord et coffre c'est super bien pensé, l'ergonomie est correcte, le confort est bon

A conduire, ben le HDi 90 est un peu mou là dedans, et la commande de boîte est ... comment dire ... dégueulasse, ressenti très bizarre avec beaucoup de jeu.

Ceci dit dans l'ensemble l'aspect pratique et la bonne visibilité périphérique en font une voiture facile d'utilisation au quotidien.

Pour la petite histoire, le pote un peu rebuté par le physique prendra un autre véhicule sur le parc du revendeur qui proposait ce Picasso.

[meiji851]

Ah oui j'avais oublié ce point, la commande de boîte n'est pas géniale, mais c'est généralisé a quasi toute la gamme PSA de l'époque.

[gontran d_hulst]

Ah oui j'avais oublié ce point, la commande de boîte n'est pas géniale, mais c'est généralisé a quasi toute la gamme PSA de l'époque.

 

 

On est quand même un net cran au dessus dans le stade "commande de boîte dégueu"

J'ai eu une ZX, donc avec la même gamme de boîte, et conduit des C4 II toujours avec cette fameuse boîte BE à commande impossible, c'était toujours beaucoup plus agréable que celle du Picasso. Je ne sais pas si c'est dû au fait que la commande de boîte soit implantée en hauteur (testé également sur 807, c'est horrible aussi), mais c'est vraiment pas terrible. Dommage parce que ça tombe super bien sous la main.

[Camus]

Peut être est-ce dû à une commande par câble (à cause du positionnement haut sur la planche de bord) alors qu'elle est par tringlerie sur les berlines classiques ?

[toorop2004]

Mais quel horreur ce truc. Les beaux parents en avaient un, j'ai bien pu voir l'évolution de ce véhicule dans le temps. Alors effectivement ils n'ont pas été emmerdés mécaniquement mais qu'est ce que l'intérieur vieillit mal. Que dire du bruit à bord... Ce bruit de tracteur dégueulasse qui te poursuit même à l'intérieur du véhicule, cette motorisation poussive. je me souviens d'un avignon/toulon en tant que conducteur, j'ai failli m’arrêter et continuer à pied tellement c'est naze à conduire.

Et puis c'est laid, mais c'est laid (enfin ca c'est subjectif).

[marzal]

 

On est quand même un net cran au dessus dans le stade "commande de boîte dégueu"

J'ai eu une ZX, donc avec la même gamme de boîte, et conduit des C4 II toujours avec cette fameuse boîte BE à commande impossible, c'était toujours beaucoup plus agréable que celle du Picasso. Je ne sais pas si c'est dû au fait que la commande de boîte soit implantée en hauteur (testé également sur 807, c'est horrible aussi), mais c'est vraiment pas terrible. Dommage parce que ça tombe super bien sous la main.

ZX en TU ou en XU ?

Parce que le Picasso n'a connu que les BE, qui sont supérieures en agrément pour moi face aux MA

[jensen]

Hében il y en a du monde pour critiquer la production FranSSayze...

 

Cépabô !

[gontran d_hulst]

ZX en TU ou en XU ?

Parce que le Picasso n'a connu que les BE, qui sont supérieures en agrément pour moi face aux MA

 

XUD, donc boîte BE.

[gontran d_hulst]

Hében il y en a du monde pour critiquer la production FranSSayze...

 

Cépabô !

 

 

 

Chaque constructeur a ses défauts chroniques on ne peut pas s'empêcher d'être objectif, même si j'ai roulé pendant 14 ans en française.

[jensen]

Bon promis la prochaine fois je ferais dans le Prémium...

 

J'ai trainé mes guêtres dans un grand local samedi et y ai fait une sacrée découverte, j'espère mettre en ligne entre aujourd'hui et demain parce que ça vaut le coup d'être montré/raconté.

[marzal]

XUD, donc boîte BE.

Faut que je reteste celui de mon père en TU/BE alors, parce que la BV me semble loin d'être aussi récalcitrante que la myriade de MA que j'ai testée.

[meiji851]

Mais quel horreur ce truc. Les beaux parents en avaient un, j'ai bien pu voir l'évolution de ce véhicule dans le temps. Alors effectivement ils n'ont pas été emmerdés mécaniquement mais qu'est ce que l'intérieur vieillit mal. Que dire du bruit à bord... Ce bruit de tracteur dégueulasse qui te poursuit même à l'intérieur du véhicule, cette motorisation poussive. je me souviens d'un avignon/toulon en tant que conducteur, j'ai failli m’arrêter et continuer à pied tellement c'est naze à conduire.

Et puis c'est laid, mais c'est laid (enfin ca c'est subjectif).

 

 

C'est pas une Ferrari mais de là a préférer faire Avignon/Toulon a pied

 

En plus d'en avoir eu un en Daily, j'en avais essayé un a sa sortie, en conduite accompagnée. Ce qui m'avait impressionné sur le modèle essayé c'était le toit panoramique, une des premières voiture a proposer ça il me semble (Si @jensen peut confirmer?).

 

Le Scénic ou l'Espace le faisait, mais c'était 2 petits toits ouvrants bien distincts.

 

 

Comparé a un Scénic 1 il était un cran au dessus en tenue de route et finition. Et le tableau de bord numérique était pas mal pour l'époque.

[jensen]

 

 

 

Quand Jensen se balade…

 

 

 

"Fonds de granges" : On y découvre encore des trésors !

 

 

 

 

 

 

Profitons donc un peu des Journées du Patrimoine pour aller faire un tour dans les locaux de l'association Standard 216 située dans la banlieue sud de Grenoble et dont le but est la préservation et la restauration des anciens véhicules de transports en commun.

 

 

Pourquoi "Standard 216" d'ailleurs ?

 

Tout simplement parce que l'association a commencée il y a déjà trois décennies en récupérant un Saviem SC10 "bus standard" des réseaux urbains Français et que son numéro de parc Grenoblois était "216"...

 

Composée de nombreux passionnés et bien aidée par les autorités locales l'association a pris beaucoup d'envergure et se trouve dorénavant sur la commune du Pont-De-Claix dans les anciennes usines des grues Richier qui ont fermées leurs portes en 1983.

 

En plus de son devoir de préservation du patrimoine cette dernière a pu grâce à l'aide de nombreux bénévoles entamer de nombreux travaux de restauration !

 

J'y reviendrais à la fin du post mais cette association, régie sous la Loi de 1901, n'a hélas pas les moyens d'ouvrir ses portes au public au quotidien, pour cela il faudrait mettre les lieux au standard ERP (établissement recevant du public) et donc le doter de toilettes aux normes actuelles, de détecteurs de fumée, de RIA et autres rampes Sprinkler qui sont, comme chacun le sait, d'un niveau d'investissement hors de propos…

 

Raison pour laquelle l'endroit n'ouvre ses portes qu'à deux occasions chaque année :

 

-La nuit des musées en mai

-Les journées du patrimoine en septembre

 

Un petit tour avec moi ?

 

 

Un musée du bus en France sans les emblématiques Chausson ?

Impensable voyons !

Ici un APH-2 entièrement restauré avec moteur Panhard Diesel quatre cylindres (et "ça" montait à l'Alpe d'Huez… )

 

 

Celui-ci a écumé les routes Dauphinoises durant vingt ans.

Notez le soucis du détail avec les valises d'époque sur la galerie !

 

 

Et le disque rouge ?

Il indiquait un autocar de ligne régulière, il y avait d'autres couleurs (verte ou bleue) pour les excursions, le ramassage scolaire etc etc...

 

 

 

Mais où sont donc les commandes de la clim' ?

Et le Gépéhaisse alors ?   

 

 

Chausson fut une marque emblématique de l'après-guerre issue d'une société spécialisée dans la fabrication de radiateurs de refroidissement et qui se diversifie en 1942 dans la conception d'autocars et bus.

 

Elle connaît un succès international extraordinaire dès la fin des années 40 exportant dans le monde entier (Chili, Pologne, Liban, Egypte…) mais des errements techniques va la mettre en difficulté (les fameux autocars AN/ANG à la mécanique trop peu fiable) et elle se trouve rachetée par la Saviem (division poids-lourds de Renault) en juillet 1959.

 

Encore fabriqués jusqu'en 1964 les "Saviem-Chausson" disparaissent avec l'arrivée du SC10.

 

 

Saviem ?

Oui mais encore "un peu Chausson sur les bords" compte-tenu de la notoriété de la firme qui conservera son nom sur ces productions jusqu'au bout.

 

 

Devant cela restait toujours un Chausson !

 

 

Mais qu'on se rassure Saviem est très bien représenté :

 

 

A gauche un R-4192, à l'origine un Renault mais qui arbore ici le logo post-1955 "Saviem LRS" issu de la fusion entre La marque de Billancourt, Latil et Somua.

A droite un S53M de 1976 ex-Toulousain qui a transporté au moins deux générations de scolaires.

 

 

Et un S53R de janvier 1980, lui aussi affecté "aux transports de Gnomes".

 

 

 

Berliet n'est pas en reste, Vénissieux n'est pas si éloigné de Grenoble…

 

Un PHC-8 "Escapade" à moteur cinq cylindres sous châssis de 1962.

 

 

Et son successeur le Cruisair 3 de 1972, un engin qui ne laissera pas un souvenir impérissable à ses utilisateurs (tendance à la corrosion, ergonomie du poste de conduite douteuse et surtout des freins "bizarres").

 

 

Vous aurez remarqué que certains auraient besoin d'un "bon coup de jeune", cela viendra un jour et d'ailleurs permettez-moi de vous présenter un fantastique autocar Saurer 3CT 3D de 1952 ayant appartenu à un transporteur des Hautes-Alpes qui l'affecta sur la ligne Gap-Marseille et récupéré à l'état de semi-épave en 1991.

 

Saurer était à l'origine une marque Suisse qui disposait d'une unité de montage à Suresnes en banlieue Parisienne.

 

Cet engin juste "roulant" à sa sortie d'usine fut expédié chez le carrossier Grenoblois Belle-Clot pour y être entièrement équipé, il s'agit d'un exemplaire unique !

 

 

Au début de sa restauration en 2011.

 

 

 

Et ici en 2019 !

L'une des étapes les plus compliquées fut de reconstruire les éléments de vitrage en plexiglas bombés, Belle-Clot utilisait alors un système assez complexe reposant sur la technique du Bain-Marie, comme en cuisine !

 

 

Moteur Saurer six cylindres Diesel de 130 ch, boite mécanique à cinq rapports.

 

 

 

 

Ce Chausson est encore "brut de décoffrage", et il y a un sacré boulot à faire dessus pour le rendre "au moins présentable".

 

 

Passons du côté des Grotobus si vous voulez bien.

 

 

Chausson a équipé aussi le réseau urbain de la SGTE (Société Grenobloise des Tramways Electriques).

Ici un APH1 à Diesel Panhard de 100 ch.

 

 

Comme sur la plaque : Un gros "Q" !

"184 HK 9" était son immat' dans le système d'avant octobre 1950 ("HK" correspondait alors à Grenoble).

 

 

Et un APH-2 à moteur de 110 ch.

Les derniers seront réformés en 1975.

 

 

 

Pour laisser place, entre autres, au Saviem SC10 bien entendu !

Sur les plus de 10 000 exemplaires produits (entre 1965 et 1989) 91 iront sur le réseau de la SGTE qui deviendra TAG (Transports Agglomération Grenobloise) en 1975.

 

 

 

La TAG donne désormais un exemplaire de chaque série qu'elle réforme, ici un PR100-2 aux côtés d'un R312 plus moderne.

 

 

Grenoble, qui n'était guère qu'une grosse bourgade de province en 1950 avec ses 80 000 habitants passe à la vitesse supérieure et dépasse les 170 000 âmes en 1975 !

Le réseau de transport urbain doit changer d'échelle et le besoin en bus de grosse capacité est criant dans une agglomération qui dépasse alors les 360 000 habitants à la même époque (nous en sommes désormais à 443 000 en 2020... ).

 

 

Une commande pour une dizaine de "Saviem" SG220 est passée en 1978 mais, soyons sérieux, il ne s'agissait que de MAN Allemands "rebadgés" suite à des accords commerciaux entre les deux firmes.

 

 

En cours de restauration, et un articulé ça prend du temps à refaire !

 

 

Grenoble fut l'une des premières villes au monde à avoir l'électricité depuis les travaux d'Aristide Bergès qui fut précurseur dans la mise en place de conduites forcées pour alimenter, depuis les montagnes Alpines, en eau sous pression les turbines installées dans les vallées, ce qui explique l'engouement engendré ici par le trolleybus en 1947, enfin un engin silencieux, ne consommant pas de carburant fossile difficile à se procurer en ces temps de restrictions et capable de supplanter un réseau de tramway totalement hors d'âge et nécessitant des millions de francs de travaux pour sa remise en état.

 

 

Vétra VBR-h du réseau de Grenoble lors de sa mise en service.

 

 

La ville commence par acquérir neuf Vétra VBB puis huit VBR-h entre 1951 et 1953, elle va ensuite agrandir son réseau avec du matériel de seconde main faute de moyens jusqu'aux VBF ex-RATP au début des années 60.

 

 

Les vieux Parisiens reconnaîtront sans peine un Vétra VBF de 1957 commandé par la RATP à 38 exemplaires.

Tous se retrouveront sous les couleurs Grenobloises entre 1963 et 1966 lorsque Paris se séparera de ses trolleybus.

Ils circuleront chez nous jusqu'en 1980.

 

 

 

 

 

Ticket siouplaît !

 

 

Bon, c'est spartiate mais ça vous transporte et c'est là tout le principal !

Les sièges ne sont pas d'origine, ces derniers avaient le logo "RATP" et des centaines de Grenoblois se sont bien demandés pourquoi à l'époque !

 

 

Les "incivilités" ne datent pas d'hier à priori…

 

 

Les VBF seront remplacés dès septembre 1977 par 50 Berliet ER-100 qui resteront en service jusqu'en 1999.

 

 

Le 718 sauvegardé sort tout juste de peinture : Magnifique !

 

 

Il manque juste deux logos "Berliet" en plastique et "Traction CEM-Oerlikon" à l'arrière, si quelqu'un les possèdent dans sa "boite à bordel" ou son "tiroir à souvenirs" l'association sera certainement preneuse.

 

 

 

Réformées vers 1967 les premières séries de trolleybus ont été vendues au poids de la ferraille à qui en voulait, nul ne pouvait imaginer à l'époque que de telles "vieilleries" pourraient intéresser du monde de nos jours…

 

En 2011 un Vétra VBR-h qui circula à l'origine sur le réseau de Paris puis de Limoges jusqu'à la fin des années 80 (après plusieurs campagnes de modernisation tout de même) est donné à l'association par l'Ecomusée d'Alsace.

 

Le but est de le remettre en configuration "Grenoble années 50", une souscription est d'ailleurs ouverte.

 

 

Le VBR-h ex-Limoges.

Conservé de nombreuses années dans une galerie de mine de potasse la corrosion a fait son œuvre, malheureusement.

 

 

Le travail pour le remettre dans le même état que le VBF à ses côtés va demander des années…

De plus la disposition des portes n'est pas vraiment celle qui fut choisie à Grenoble.

 

 

 

Mais un coup de théâtre rocambolesque va intervenir fin 2019 !

 

L'association est alors prévenue qu'un "vieux trolley" est stocké près d'une ferme sur le plateau du Vercors, l'endroit est tellement improbable que personne n'avait jamais songé à aller voir par là-bas !

 

Et effectivement il y a bien un trolleybus de Grenoble, sous un toit bien à l'abri !

Et c'est un VBR-h de 1951 : Le numéro de parc 616 !

 

Il faudra plusieurs mois pour le redescendre dans la vallée, entre la piste impraticable à une grosse dépanneuse, la neige qui se met à tomber puis "notre grand ami" Covid 19 qui a tout paralysé… 

 

Mais l'essentiel est désormais là, ce VBR-h qui avait totalement disparu de tous les écrans-radars et que l'on pensait ferraillé depuis des décennies est désormais en attente prioritaire de restauration.

 

Pour la petite histoire il fut racheté à sa réforme en 1967 par un particulier pour servir de "restaurant d'altitude", un projet qui ne se concrétisera jamais et notre trolleybus sera reconverti durant plus de 50 ans en lieu de stockage pour bois de chauffage.

 

 

Le VBR-h "comme à l'époque", qui a même conservé ses publicités !

En manque chronique d'argent la SGTE faisait le forcing pour arrondir ses fins de mois avec tous les commerçants du coin, au point d'aveugler les phares d'origines et de les décaler sur les bords afin de gagner de la place pour ajouter une pancarte !

 

 

 

Je ne peux résister au plaisir de vous le montrer en activité, ici en 1965 rue Félix Poulat.

(Cliché Jean-Henri Manara)

 

 

Il dispose encore de toute sa mécanique mais par contre l'agglomération a eu "l'intelligence" de sacrifier son réseau de trolleybus à la fin des années 90 pour favoriser des bus au gaz qui rejettent quatre plus de Co2 que n'importe quel Diesel…

 

Ce qui fait que nous ne sommes pas près de le voir rouler de nouveau…

 

Pour terminer on récupérera en fin de compte toutes les pièces possibles du "Limoges" pour les greffer sur l'original avant ferraillage, la structure étant à priori quasi-irrécupérable, un renversement de situation plutôt inattendu !

 

Donc à l'avenir si vous vous promenez dans un coin, même isolé, jetez tout de même toujours un "zieu" dans les bâtisses abandonnées ou les vieux hangars, à force de dire que "tout a déjà été rabattu" on s'aperçoit que c'est en fin de compte loin d'être le cas.

 

Voila notre petit tour au royaume des transports collectifs qui se termine, il est temps pour moi de vous donner quelques renseignements.

 

Comme déjà mentionné "L'Histo Bus dauphinois-Standard 216" n'est en théorie pas ouvert au public mais il est possible, à partir de cinq personnes, d'organiser une visite sur rendez-vous, voici les coordonnées : http://www.standard216.com/les [...] pratiques/

 

Ce serait vraiment dommage de passer à côté si vous êtes dans le coin…

 

 

L'APH-2 en plein effort :

 

 

 

Présentation des lieux :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Jensen.

 

 

Modifié 5 décembre 2022 par jensen

[daniel762]

Merci Tonton pour cet aperçu !

 

Franchement, ça fait du bien après le Picasso...

[rapido38]

Excellent,merci beaucoup.

 

J'ai raté une visite avec le club des 4 A (AAAA) dont le président de l'époque,Christian S.,fut l'instigateur.

 

Je n'ai pas pu y aller pour la simple et bonne raison qu'après ils venaient déjeuner à l'Auberge...

 

Ce fut une belle journée,j'avais au moins eu la primeur des premiers souvenirs de visite.

 

Madame ma mère,membre du club,m'en parle encore...

 

Il faudrait quand même que je me débrouille pour y aller.

[snoopy1974]

Salut Jensen,

 

merci pour ce reportage, personnellement je fais partie de la génération qui a été transportée toute sa scolarité dans des S45...

 

J'avais d'ailleurs trouvé totalement par hasard sur un vide-grenier ce bouquin qui est passionnant:

 

 

 

Ce bouquin est passionnant, possède des centaines de photos couleurs et N/B inédites pour la plupart, ça se lit comme un roman, pour n'en montrer qu'une, voici comment on testait la résistance des châssis tubulaires lors de la conception du véhicule !!!

 

 

[daniel762]

J'ai également ce livre, et j'en recommande aussi la lecture.

[Otto-route]

Bonjour,

 

Je navigue en "sous-marin" notamment sur ce topic depuis de nombreuses années.

La grande qualité des écrits de jensen en étant la principale raison.

 

je fais surface aujourd'hui.

 

Le dernier sujet de Jensen m'interpelle particulièrement puisque, dans les années 80, début 90, j'ai eu la chance de conduire les derniers S 45 en circulation.

Ces véhicules avaient connus une première vie comme autocars d'excursions parfois lointaines (Moscou pour l'un d'entre eux dans les années 70).

 

Ils avaient connus une deuxième vie comme autocars de ligne interurbaines puis une troisième vie comme autocars scolaires dépassant pour certains allègrement le million de kms.

 

J'ai souvenir du levier de vitesse situé sur le tableau de bord (Comme les renault 4). Les vitesse passaient facilement sans forcer à l'aide de 2 doigts.

 

Moteur Man dans l'empattement, soute derrière l’essieu arrière et galerie de toit pour les versions interurbaines et excursions avec de mémoire une échelle à l'arrière pour monter sur le toit.

 

Les S 45 et S 53 étaient construits sur des châssis ce qui fait que beaucoup de carrossiers en ont extrapolé leurs propres versions.

 

De mémoire, S 45 parce que 45 places à bord, S 53 parce que 53 places à bord

 

 

Je ne peux que vous conseiller la lecture du livre proposé par Snoopy que je possède également.

 

Ces véhicule étaient aussi vendus neufs en Afrique, signe de leur grande robustesse.

Certains ont fini en Camping-car, d'autres en baraque à frites........

 

 

 

Beaucoup de S 45 modernisés, soit après 1977 je crois, après avoir été "fait carrière" en France, ont migré en Afrique.

 

Otto-route

[Terisonen]

Vous êtes durs avec le Picasso. Je l'ai trouvé toujours intéressant comme véhicule.

[jensen]

J'ai également ce livre, et j'en recommande aussi la lecture.

 

 

 

Je l'avais acheté dès sa parution, étant à l'époque (1993) directement "en cheville" avec une libraire spécialisée qui me gardait tout ce qui avait trait à l'automobile "lourde ou légère" et effectivement il vaut le coup.

 

Celui-ci est sorti bien plus récemment et se trouve encore chez "Azamone".

 

 

 

 

 

Très bien également…