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Cette voiture a une histoire peu banale. (Index en page 1)


jensen
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Ne serait-ce pas plutôt à vélo ? :o

 

 

:jap: Pas fô..!! :p

 

 

<<C'est un fait. Certains se déplacent « en vélo » comme d'autres voyagent « en voiture », « en train » ou « en avion ». Mais est-il vraiment possible de le faire? Pas selon l'Académie française. Les sages recommandent en effet de « réserver la préposition “en“ aux véhicules ou aux moyens de transport dans lesquels on peut s'installer, prendre place ». Ainsi, si l'on pourra aisément dire « je pars en voiture », « j'arrive demain en train », on devra d'après les sages, préférer la formule « je me déplace à vélo, à moto ». La préposition « à » renvoyant ici à l'idée de « monter sur quelque chose ». De la même manière que l'on dira « j'y vais à vélo » on écrira « je vais faire une descente à ski, une randonnée à cheval ».

Est-ce à dire que la locution « je viens en vélo » est toujours fautive? Pas selon le linguiste Claude Duneton. Dans une chronique publiée dans les colonnes du Figaro , il expliquait que la préposition « en » peut jouer, non pas le rôle d'un descriptif intérieur-extérieur, c'est-à-dire « dans », mais celui d'un simple instrument. Ainsi, on pourra très bien dire « je vais au travail en vélo », en sous-entendant l'idée suivante: « Je vais au travail par le moyen du vélo. » Ce, de la même manière que l'on écrira « nous allons dévaler la pente en luge », « partir en traîneau » ou que l'on s'exclamera devant le film Aladdin: « Il voyage en tapis volant! »Conclusion? On emploiera la formule « je me déplace à vélo » si l'on veut respecter le bon usage, mais également, rappelle le linguiste Claude Duneton, lorsque l'on souhaitera insister sur une notion d'équilibre. Exemple: « La jeune fille sait déjà se tenir à vélo.>>

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@rapido38 :jap:

Merci d'avoir pris la peine d'étudier ce petit problème du "bon usage" de la langue française et, surtout, de nous en faire profiter.

Un peu de culture, même dans un forum sur l'auto, ne peut faire que du bien.

____

Hommage à Claude Duneton, linguiste distingué, qui a toujours pris la défense des "gens de peu" qui n'ont pas eu la chance - que nous avons - de pouvoir se cultiver pour écrire dans les règles de l'art.

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(modifié)

 

 

 

Skoda Type 742 : Tout à l'arrière quand les autres vont de l'avant ! :D

 

 

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Skoda ? :??:

 

Depuis 1867 c'est un fabricant d'armes dans ce qui est encore l'Empire d'Autriche-Hongrie.

 

En fait la firme n'est pas à proprement parler à l'origine de l'automobile dans la province de Bohême-Moravie. :nanana:

 

Ce sont les établissements Laurin et Klement qui, dès 1894, ouvrent un atelier pour la construction de bicyclettes qui dérive trois ans plus tard vers la moto, puis qui s'intéressent très vite à l'automobile au point de présenter leur première véritable auto (la Type A) en 1905 année où la production de vélo cesse. :jap:

 

 

La Type A, une production 100% locale.

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On a beaucoup trop tendance, chez nous, à considérer les "Pays de l'Est" comme en retard par rapport à l'occident or c'est parfaitement faux à l'époque ! :o

 

En fait la Province est à la pointe de la technique concernant les aciers (Skoda vend des canons dans le monde entier et jouit d'une réputation d'excellence en ce domaine) et SURTOUT fait figure de très bonne élève quand à la formation du personnel, tant d'encadrement qu'ouvrier, ce qui donne un net avantage à l'industrie locale qui progresse très vite, au demeurant la première auto construite ne doit strictement rien aux constructeurs étrangers : Elle est "Bohémienne" de A à Z ! :oui:

 

 

On faisait mieux à l'Ouest à l'époque ? :o

Ici une Type C de 1907.

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Devant le succès rencontré (les Laurin et Klement sont des autos fiables et abouties) la gamme se diversifie jusqu'en 1914 année où, hélas, l'Europe s'enflamme… :sic:

 

Obligées de construire des armes et des camions durant le conflit les usines de la marque ne sont pas trop touchées par les destructions et, en 1918, ces dernières peuvent reprendre leur production d'avant-guerre dans ce qui est alors devenu la Tchécoslovaquie.

 

Au début des années 20 la firme Skoda, en difficulté suite à l'effondrement du marché de l'armement, décide de se diversifier et de commencer à produire des automobiles.

 

Pour ce faire une licence de production est achetée en France aux établissements Hispano-Suiza pour construire localement une voiture de luxe générant de grosses marges bénéficiaires, on peut alors penser que Laurin et Klement est à l'abri d'une concurrence frontale mais en 1924 un terrible incendie détruit une grande partie des usines et des bureaux d'études… :(

 

La firme n'a pas les reins assez solides pour tout reprendre à zéro et les dirigeants décident alors de vendre leur entreprise à Skoda qui continuera à produire les Laurin et Klement mais sous sa marque jusqu'en 1928 (et 1930 pour les Hispano).

 

C'est à cette époque que l'on voit apparaître des autos "100% Skoda" avec un succès qui ne se démentira plus au point de devenir au milieu des années 30 le premier constructeur Tchèque devant Tatra, Praga et Aero.

 

En 1936 la firme possède une des gammes les plus complètes de la production automobile de l'époque, allant de la modeste Popular à la luxueuse Superb. :sol:

 

La Superb, une auto de gamme supérieure.

Toute la production Skoda est alors à moteur avant et transmission aux roues arrières.

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La petite Popular s'est même payée le luxe de terminer seconde de sa classe (moins de 1 500 cm3) lors du rallye de Monte-Carlo 1936 !

Elle sera même vingtième au scratch ! :bien:

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Skoda est alors une marque connue et estimée de tous les amateurs d'automobiles mais, une nouvelle fois, la guerre va rebattre les cartes…

 

En 1939 les usines, tout comme le pays, sont annexées par l'Allemagne Hitlérienne malgré les belles "assurances" occidentales sur un traité d'assistance mutuelle qui ne survivra pas aux sinistres "Accords de Munich" de septembre 1938. :pfff:

 

Dès lors Skoda n'aura pas d'autre choix que de produire pour l'hydre Nazie des blindés, des munitions ou des autos d'état-major.

 

En 1945 la Tchécoslovaquie se situe en zone d'occupation Soviétique, avec des usines en ruines suite aux derniers soubresauts des combats.

 

Désormais dans un pays à l'économie planifiée le groupe Skoda, nationalisé, sera contraint de fabriquer ce qu'on lui demande ! :o

 

Comme chez nous on recommence dès 1946 à produire des autos d'avant-guerre à peine modifiées, comme la petite Popular devenue 1101 par exemple… :bah:

 

Mais il n'est alors plus guère question de les vendre aux Tchèques car le pays a un cruel besoin en devises et veut donc exporter à outrance (les établissements Poch deviennent importateurs pour la France dès 1947 et le resteront jusqu'au rachat par VW en 1991 ;) ) car il est urgent pour le nouveau pouvoir Communiste de réarmer une nation qui fut le "Dindon de la farce" de l'immédiat avant-guerre.

 

Au début des années 50 la firme remonte en puissance et présente plusieurs modèles comme les séries 1200 ou 440 qui se caractérisent par une structure plus moderne en acier (les 1101 avaient encore une structure en bois) et surtout une robustesse mécanique certaine pour un prix de vente des plus concurrentiels sur les marchés occidentaux, ce qui fait de Skoda une marque "qui commence à compter" sur le marché international. :oui:

 

L'Octavia présentée au printemps 1959 va être une sorte d'apogée pour son constructeur, car si l'on conserve encore (faute de moyens) la base technique de l'après-guerre revue et corrigée la voiture est globalement très réussie sur le plan du dessin et surtout elle est… Incassable ! :lol:

 

 

L'Octavia, qui fera connaître la marque au monde entier après-guerre.

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Elaborée sur des routes locales qui n'avaient bien souvent plus vu de niveleuse ou de rouleau compresseur depuis les années 30 la suspension était à même de tout digérer, même les pires traitements. :oui:

 

Des nations comme la Grèce, l'Islande, la Turquie ou même l'Australie qui possèdent toutes des réseaux routiers "pas franchement au Top" vont lui assurer une certaine notoriété mais, dans ces trente glorieuses où tout évolue très vite, Skoda va devoir grimper d'un échelon et présenter une "vraie" nouvelle gamme et là les dirigeants vont faire une grosse erreur:(

 

Gros générateur de devises pour son pays, le gouvernement alors en place décide d'investir dans le monde de l'automobile et c'est ainsi qu'une nouvelle usine de 80 hectares va voir le jour au milieu des années 60 à Mlada Boleslav, berceau naturel de Skoda, et capable à terme de produire au moins 600 voitures par jour (jusqu'alors on était plus ou moins limité à une grosse centaine).

 

Bien entendu une nouvelle unité (qui bénéficiera de l'assistance officielle du Français Chausson pour la mise en place des chaînes de montage) ne peut qu'accueillir un nouveau modèle, non ? :p

 

 

L'usine Skoda était très moderne pour l'époque, et si les Italiens de Fiat donnèrent un sacré coup de main aux Russes pour leur usine Lada de Togliattigrad les Français seront très présents ici. Même Renault déléguera des techniciens sur place pour aider les Tchèques. :oui:

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C'est fin 1964 que la 1000 MB voit le jour et, pour son époque, c'est une voiture moderne. :oui:

 

 

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Et, pour la première fois dans l'histoire de la marque la mécanique passe à l'arrière. :jap:

Une idée étrange ? :??:

 

Pas tant que ça si on songe qu'à la même époque la VW Coccinelle est l'une des autos les mieux vendues au monde et que Renault vient juste de sortir sa R8 destinée à installer les rejetons du "Baby-Boom" derrière un volant. :o

 

D'ailleurs à la même époque Fiat est "le Roi du Toutalarière", Chevrolet a lancé sa Corvair et même les anglais ont l'Hillman Imp au catalogue, bref l'idée n'est pas si farfelue en 1964. :nanana:

 

Propulsée par un quatre cylindres de 998 cm3 développant 48 ch la 1000 MB est loin d'être ridicule sur les routes d'alors et Skoda va même en décliner de nombreuses versions dont un Coach deux portes et une variante 1000 MBX de 52 ch.

 

Devant le succès de la formule les ingénieurs et commerciaux de la firme vont faire feu de tout bois et, à la fin des années 60, chez Skoda c'est un peu comme à la Samaritaine : Il s'y passe toujours quelque chose ! :D (Restyling, version Rallye de 65 ch, intérieur amélioré etc etc...)

 

Fin 1969 la gamme est entièrement refondue avec la présentation des S 100 et S 110.

 

 

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En clair on garde la même base mécanique mais avec une caisse notablement modernisée et avec la présence au catalogue d'un Coupé 110 R dès 1971 avec un moteur de 62 ch très facile à gonfler, la marque ne s'en privera d'ailleurs pas et alignera dans de nombreuses compétitions cette version qui se taillera, dans le petit monde des rallyes régionaux, une réputation très enviable ! :sol:

 

 

Le Coupé 110 R, un joli petit jouet vendu chez nous à un prix attirant.

Pour les contemporains qui s'en souviennent encore c'était "comme un Coupé Simca 1200, mais en mieux" ! :p

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Il s'illustrera dans de nombreux rallyes, avec souvent des victoires de classe. :jap:

En 1977 l'un d'entre eux finira douzième au général du Monte-Carlo.

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Pourtant en cette fin des années 60 quelque chose ne tourne plus très rond à l'Est… :voyons:

 

En 1968 Prague s'était déjà attiré de sacrés ennuis avec son fameux "Printemps" qui obligera Moscou à intervenir fermement pour y remettre de l'ordre… :roll:

 

Ensuite Skoda a fait des émules en URSS qui cherchent désormais aussi à exporter leurs Lada afin de s'approvisionner en devises fortes, la présence à l'Ouest du constructeur de Mlada Boleslav est donc un peu gênante car il parvient, par exemple, à écouler au moins 6 000 exemplaires annuels sur notre sol à cette époque. :o

 

Et si de l'argent était encore disponible en 1959 pour concevoir autant nouvelle usine que nouveau modèle en 1971 le gouvernement local fait clairement comprendre aux dirigeants de la marque que le pays à d'autres priorités que l'automobile individuelle, Skoda va donc devoir continuer avec la même base mécanique et va alors se poser un gros problème car la technique du moteur arrière a bel et bien vécue à l'Ouest… :bah:

 

Considéré comme difficile à maîtriser par un conducteur Lambda car trop survireur, tous les pays occidentaux font alors passer leur production au "tout à l'avant" doté d'un comportement routier bien plus sécurisant pour le commun des mortels et Skoda, qui ne produit que des mécaniques arrières, va subitement devenir "un constructeur en retard". :pfff:

 

Alors le nouveau modèle "Type 742" qui sera présenté à la foire de Brno en 1976 ne sera jamais qu'une nouvelle modernisation de la 1000 MB de 1964. :sic:

 

 

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Pourtant on avait beaucoup travaillé quelques années auparavant sur des concepts plus novateurs, mais aussi hélas bien plus coûteux en terme d'investissements.

 

 

Comme ce prototype à moteur avant et propulsion…

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Et même une traction qui aurait sans doute donné bien du fil à retordre à Peugeot, Renault ou Fiat au milieu des années 70 !

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Ce que l'on sait moins c'est que des ingénieurs Est-Allemands étaient aussi dans le coup compte-tenu de leurs connaissances avec ce type de transmission mais la RDA, qui n'avait déjà plus un Ost-Mark dans ses caisses, refusera d'investir dans une auto qui aurait pourtant très avantageusement remplacée ses Trabant et autres Wartburg, l'affaire en restera donc là :o

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Bon, comme la 742 est une "nouvelle" voiture autant en faire le tour du propriétaire. :)

 

Si mécaniquement on reste dans le quatre cylindres culbuté (si si ! :D ) le bloc est toujours en aluminium coulé sous pression, par contre la culasse est en fonte.

 

Le radiateur se trouve désormais à l'avant avec son ventilateur afin d'améliorer au mieux le refroidissement du groupe, ce dernier étant disponible en deux cylindrées : 1 046 cm3 de 46 ch et 1 174 cm3 de 52 ch avec une boite de vitesses manuelle à quatre rapports.

 

 

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La direction reste à vis globique et se trouve être aussi collante qu'imprécise… :o

 

La suspension avant emprunte le désormais classique système McPherson (amortisseur hydraulique inséré dans le ressort hélicoïdal), l'arrière ayant en charge tout le poids du moteur sera à essieux oscillants et ressorts hélicoïdaux.

 

Suivant la motorisation la vitesse de pointe est comprise entre 135 et 140 km/h.

 

 

Ne cherchez pas le radiateur, il est devant "à la bonne place" ! :W

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C'est une berline moyenne avec ses 4,20 m de long, ses 1,61 m de large et sa hauteur de 1,40 m.

 

Malgré les quolibets de beaucoup Skoda a fait un effort certain quand à la mise au point de la 742 :

 

-Sellerie en matériaux ignifugés

 

On est loin de l'intérieur d'une Mercedes mais bon, pour le prix… :bah:

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-Zones de déformations progressives en cas de choc à l'avant et à l'arrière avec cellule centrale dite "indéformable"

 

-Réservoir de carburant (37 litres) sous la banquette arrière

 

-Capot à ouverture latérale

 

Original et surtout plus sécuritaire qu'un capot à ouverture "dans le mauvais sens", à noter la capacité de chargement assez confortable de l'ensemble.

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-Pare-brise feuilleté

 

-Lave-glace électrique à quatre jets

 

-Dossier de banquette arrière rabattable afin d'accéder à un petit coffre à bagages situé entre cette dernière et le groupe motopropulseur.

 

 

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La gamme est introduite en France en février 1977 et se décline en quatre versions :

 

-105 S ou L (avec sièges couchettes, phares H4, accoudoirs de portes et cendriers pour cette dernière) à moteur de 46 ch, vite renommées 1050 suite à une réclamation de Peugeot qui a déposé tous les numéros avec zéro central.

 

 

Les 105 n'ont que deux optiques à l'avant.

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Et un tableau de bord rectangulaire qui commence à faire franchement ringard à cette époque. :o

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-120 LS ou GLS (version "haut de gamme" avec moteur poussé à 58 ch), on les reconnait à leur calandre à quatre phares.

 

 

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Compteurs circulaires pour les 120.

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Dès 1978 les 1050 S et 120 GLS ne sont plus distribuées faute de clients, à ce sujet les ventes du constructeur Tchèque s'effondrent et passent en France sous la barre des 1 100 immatriculations… :sic:

 

Afin d'améliorer la diffusion de la marque dans l'hexagone (juste 299 ventes en 1979 !) l'importateur Poch, qui distribue aussi les Lada Russes avec plus de succès, décide d'assurer la diffusion dès 1982 du Coupé "Garde" aussi appelé "Rapid" à l'exportation (pour la France ce sera 120 R, ne cherchons pas à comprendre… :roll: )

 

 

Le Coupé, qu'il soit nommé Garde, Rapid ou 120 R, ne révolutionnera pas le monde de l'automobile…

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… Mais il redonnait un peu de "glamour" à une marque qui en avait bien besoin ! :o

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En fin de compte assez différent des berlines il disposait d'une direction à crémaillère, d'un tableau de bord plus avenant, de jantes en alu et d'un essieu arrière à triangles obliques nettement plus efficace.

 

Son moteur porté à 55 ch lui permettait de tutoyer les 150 km/h.

 

La même année les berlines vont bénéficier des feux arrière du Coupé, la 1050 troquera ses optiques rondes pour des rectangulaires et la 120 aura même droit à des pare-chocs en plastique noir, une vraie révolution ! :D

 

 

Optiques rectangulaires pour la "1050" en 1982...

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Et pare-chocs plus modernes pour la 120, en plus des feux arrière revus et du becquet au dessus du capot.

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Pratiquant une politique commerciale pour le moins agressive les établissements Poch parviennent, grâce à "la berline la moins chère du marché", à nettement améliorer les ventes en France dès 1983 avec plus de 5 200 unités mais l'auto, techniquement dépassée et considérée comme un véritable casse-gueule par beaucoup, n'a plus que cet argument pour convaincre une clientèle peu fortunée et souvent assez âgée pour qui une "tout à l'arrière" n'est pas encore un repoussoir… :bah:

 

En 1984 le Coupé devient 130 R en même temps qu'il adopte un moteur 1300 de 60 ch, une boite à cinq rapports et une face avant redessinée qui équipe aussi dorénavant des berlines dotées d'une direction à crémaillère, enfin ! :roll:

 

 

130 R

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Ultimes retouches à l'intérieur pour un Coupé qui n'aura pas convaincu grand monde chez nous… :(

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Nous sommes en 1984, si cette berline passe devant vous à 90 km/h elle peut encore faire illusion mais sa base mécanique a déjà une bonne vingtaine d'années !

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1985 verra la berline dotée de la boite 5, du tableau de bord et du moteur du Coupé sous le nom de 130 L.

 

La boite 5.

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Il n'y aura ensuite plus la moindre évolution sérieuse sur un modèle totalement à bout de souffle mais qui sera toujours proposé en France "faute de mieux" jusqu'à l'arrivée de la plus moderne Favorit qui débarquera hélas sur un marché saturé dans cette catégorie et surtout à une époque où les Tchèques vont réaliser leur "Révolution de velours" et accéder à une véritable indépendance, tant de pensée que de gestion économique, une première pour eux depuis 50 ans. :jap:

 

La production s'arrête le 28 décembre 1989 pour la berline et le 26 janvier 1990 pour le Coupé (fabriqué à Kvasiny et non à Mlada Moleslav).

 

 

En 1990 cette voiture était au mieux une antiquité, au pire "un souvenir des mauvaises années" pour les Tchèques.

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2 058 529 exemplaires sont tombés de chaînes, dont 44 631 Coupés. :jap:

 

La France en a absorbé environ 18 000 mais son plus grand succès occidental se trouve être en Grande-Bretagne où 120 000 exemplaires trouveront preneurs entre 1977 et 1990 (dont 17 000 rien qu'en 1987) ! :eek:

 

 

La Skoda était rebaptisée "Estelle" en Grande-Bretagne où elle bénéficiera de nombreuses améliorations d'aspect, à la grande satisfaction de la clientèle locale. :)

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On ne peut passer non plus sous silence les dérivés de compétition, Skoda n'ayant jamais renoncé à être présent sur tous les fronts, laissant de grandes initiatives locales aux importateurs qui pouvaient organiser, ici ou là, des Challenges et autres "Premier volant". :oui:

 

 

Le Team officiel, toujours partant ! :D

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Une Skoda sur un circuit Français ?

Et alors ? Ca vous défrise peut être ? :o

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Bien évidemment les autorités locales seront de grosses consommatrices de Skoda 742, à l'époque chaque nation privilégie ses productions nationales et tout le monde trouve alors cela normal… :bah:

 

 

En Taxi bien sur (ici un véhicule immatriculé en Hongrie).

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Mais aussi comme voiture de Police.

De toute façon la délinquance locale ne roulait ni en Audi S3, ni en Porsche Cayenne à cette époque… :ange:

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On ne va pas se faire de cinéma, une Skod' Type 742 n'est pas du tout recherchée sur le marché de la collection. :non:

 

Tout au plus pourra t-on offrir 3 000€ pour une berline et 5 000€ en l'échange d'un Coupé 130 R "Tip-Top" et peu kilométré, une semi-épave à restaurer ne vaut strictement rien. :non:

 

Ne rêvez pas, le concessionnaire du coin ne fournit plus les pièces depuis au moins 25 ans ! :lol:

 

Mais le Web peut permettre de trouver son bonheur de l'autre côté de l'ancien "Rideau de fer" à des tarifs tout à fait avantageux, et ces autos sont faciles à bricoler. :jap:

 

Par contre les plus jeunes devront faire avec un comportement routier non pas d'un autre siècle mais plutôt "d'un autre monde" pour eux : Tenue de route aléatoire avec survirage prononcé, freinage aux abonnés absents, électricité capricieuse et finition indigente sont au programme ! :ddr:

 

 

Je crois que beaucoup maintenant attendent l'anecdote à Jensen et… J'en ai une ! :W

 

Septembre 1987, je suis militaire à Belfort. :)

 

Comme très souvent nous avons des permissions pour le week-end : Départ de la caserne le vendredi vers 15h00 pour prendre le "Bidasse express" (un Strasbourg-Lyon composé de troufions à 90%) qui nous rendra vers 19h25 en gare de la Part-Dieu, il ne nous restera alors plus qu'à se dispatcher sur nos correspondances respectives (nous sommes presque tous du Sud ou du Sud-Est) et espérer être à la maison entre 20h00 pour les Lyonnais chanceux et… 00h30 pour les malheureux Narbonnais ! :pfff:

 

Pour moi c'est Grenoble à 21h50, il n'y a plus de bus et mes parents doivent venir me chercher à la gare en voiture, 'parlez d'une galère ! :o

 

Ce jour-là notre Capitaine a été satisfait de la semaine de manœuvres passée et décide au rapport du matin de nous annoncer que nous ne partirons non pas vendredi en perm' mais bien aujourd'hui, autrement dit jeudi dès 12h00 ! :sol:

 

Or le "Bidasse express" ne circule pas ce jour-là… :(

 

C'est l'effervescence car on sait qu'il va falloir jouer entre les correspondances "à trois minutes de battement" et les "omnibus-tortillards", on l'avait déjà fait une fois auparavant et je me rappelle être arrivé chez moi à près de minuit ! :sic:

 

C'est alors qu'un collègue me prend à part : C'est un Bressans sympathique à qui je venais de rendre service, il m'annonce avoir un pote d'enfance "qui bosse dans le coin" et qui peut venir le chercher devant le portail vers 13h00 pour rentrer directement par la route à Bourg en Bresse. :oui:

 

Il y a largement de la place dans la voiture et comme il m'est redevable il me propose gentiment d'embarquer à bord pour me déposer "au plus tard vers 16h30" en gare de Bourg, de là il ne sera pas difficile pour moi de rejoindre Lyon puis Grenoble car ce sera l'heure de pointe et il y a des trains à foison.

 

J'accepte mais il émet une condition : Ne pas se foutre de la gueule de son copain et surtout pas de sa voiture ! :o

 

Je ne vais pas faire la fine gueule mais je lui demande komme même dans un grand sourire : "Cékoilakaisse ? Une 2CV de 1960 ?" :D

 

"Oh, c'est encore pire : Une Skoda ! :lol: " me répond-il alors…

 

Ok je vais rester discret et courtois car cette opportunité pourrait me permettre d'être chez moi vers 18h30/19h00 et ça ne se refuse pas ! :chut:

 

Le gars, aussi sympa que son copain, arrive en avance dans une 120 LS blanche "quatre phares" de 1983 à l'aspect et même l'odeur du neuf, et pour cause : Il venait de l'acheter à un Papy qui abandonnait le volant alors que l'auto n'avait pas encore parcourue 4 300 km (en quatre ans !).

 

 

La même en pareil ! :fier:

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Le prix ? 9 000 Francs, soit 2 300 de nos Euros en comptant l'inflation : Une affaire phénoménale (les Skoda étaient invendables en France d'occasion).

 

La première partie d'un périple de 240 km se fait rapidement vers Besançon par l'A36.

 

Je suis assis derrière, engoncé dans une banquette que je devais être le premier à inaugurer et accompagné par les beuglements d'un moteur qui délivrait ses décibels avec une générosité digne des plus grandes éloges, et d'ailleurs j'ai du mal à comprendre ce que l'on me dit depuis l'avant c'est vous dire ! :ddr:

 

Ensuite mon chauffeur d'un jour enquille la N83 vers Lons Le Saunier (l'A39 n'est alors qu'un projet), c'est là que les "qualités routières" de l'auto vont devenir évidentes… :o

 

Dans les Monts d'Arbois l'avant de la voiture louvoie de droite à gauche sur chaque inégalité de chaussée tandis que l'arrière semble agité de mouvements verticaux à chaque accélération/freinage, c'est la première fois que j'assiste à un truc pareil ! :blague:

 

A ma question "Et ça tient bien la route ? On dirait que la direction est légère…" il me répond "Attends, tu vas voir un peu plus loin" ;)

 

Une belle courbe à gauche avec visibilité s'offre à nous, il enquille alors un énergique coup d'accélérateur, l'avant se cabre à la manière d'un hors-bord tandis que le moteur semble vouloir se tasser dans son logement.

Il tourne le volant, met les deux roues de gauche sur la voie d'en face et la voiture prend le virage dans un léger crissement des pneus du train avant et un sous-virage qui nous mènera en sortie de courbe tout près de l'accotement de droite ! :oops:

 

Et je vous jure qu'il ne roulait pas à plus de 80 km/h "gros max" ! :o

 

Il me dira alors "Tu vois, si dans le virage j'avais brutalement levé le pied de l'accélérateur ou, pire, freiné tu peux être certain que l'arrière passait devant ! Le fils du vendeur avait tenu à me le montrer, avant de me donner les clés il m'avait emmené sur le parking désert d'un hypermarché et, crois-moi, j'ai pigé le truc fissa !" :fouyaya:

 

Il fallait donc rester prudent avec ce joujou, certes économique mais au comportement routier assez… "surprenant" ! :buzz:

 

En fin de compte j'arriverais entier et souriant en gare de Bourg et serais chez moi pour le repas du soir, à la grande surprise de mes parents qui ne m'attendaient que le lendemain soir. :p

 

Si, par le plus grand des hasards, mon "Skoda-Driver" lit ces lignes et se reconnait qu'il sache que je le remercie encore pour la ballade et… La leçon !

 

Raison pour laquelle j'achèterais plus tard non pas une Skoda mais une Lada 2107, certes bien plus stable mais pas vraiment plus fiable ! :cry:

 

Je m'en mords encore les doigts, 32 ans après… :pfff:

 

On ne va pas se quitter comme ça ! :deuxsanssix:

 

Les chaînes de montage vers 1984 :

 

 

 

Tout en travers !

 

 

 

Une Skoda-Dragster ? :eek:

 

 

 

 

s10.jpg

 

 

:coucou:

 

 

Jensen.

 

 

 

Modifié par jensen
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J'ai un souvenir d'un coupé Skoda 130 dans les années 80 d'un collegue, voiture peu cher mais il a moins apprécié le tableau de bord sur les genoux suite au passage d'un dos d’âne. Tiens je me rappelle encore de la couleur: blanche.

 

Sinon très bon reportage et beaucoup de souvenirs.

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Je n'ai aucun souvenir de cette voiture, et pourtant j'aurais pu en voir sur les routes, je suis né en 1985...

Alors que des Favorit et des Felicia, j'en ai vu des tonnes!!

 

nous ne sommes pas de la mème génération, mon permis en 1981 :D .

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A part dans les reportages/phots d'anciens rallye, aucun souvenir de ces autos pour ma part.

Impressionnant de voir un constructeur plus ou moins en avance sur ses contemporains se retrouver si loin derrière en moins de vingt ans :/

 

Merci pour le voyage Kamarade :coucou:

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Je me souviens du coupé, vu tout au long des années 80 dans les hors-dérie l'Auto-Journal "Toutes les voitures du monde", à l'époque je trouvais qu'il ne s'en sortait pas si mal au niveau ligne pour un produit estampillé pays de l'est.

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J'aimais bien la ligne et j'étais parti pour en acheter un, je crois qu'a l'époque il valais moins de 30 000 F et le gag du tableau de bord m'a un peu refroidi.

 

J'ai préféré acheter un R9 d'occasion et avec le recul je le regrette, j'aurais eu une voiture joueuse, un peu comme ma Rallye 2.

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nous ne sommes pas de la même génération, mon permis en 1981 :D .

gamin ;):lol: le mien est de 76 et encore, je l'ai passé tard (j'était déjà père de famille). :lol:

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Invité guest527

Bel article et tranche de vie de tonton Jensen !

On s'y croirait presque

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La Skoda, le capot du Veloster s'ouvre "normalement". :o

 

 

Ouais,je sais.

 

 

J'ai compris après qu'Henri parlait de la Skoda.

 

Moi,capot de côté,j'ai roulé là-dedans gamin,quand mon père en vendait sur Grenoble..!

Sport-01.jpg

1200cc,il n'y en a pas eu beaucoup,d'ailleurs.

:)

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Ton père bossait au Garage du Quai ? :??:

 

 

 

Non,Albertiny du temps de la splendeur de ce garage,à l'époque avenue Félix Viallet.

Ils étaient concessionnaire Lancia bien avant Balas.

Concessionnaires BMW,BLMC,Neckar,Jaguar,Volvo etc...

C'était une affaire importante,dans les années 60.

Exactement là où se trouve le magasin Carglass de nos jours...

 

Mon père y était commercial jusqu'à ce qu'il reprenne l'agence Renault de l'île verte,en janvier 70.

 

 

Autant te dire que j'ai roulé dans des autos sympas "gamin" et même un peu après d'ailleurs. :p

 

Edit : j'ai oublié Triumph... :)

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Invité §sve823TB

Ah à la lecture de cet article les vieux souvenirs remontent.......

En effet j'ai grandi "là bas" en Tchécoslovaquie, les Skoda je peux vous dire que j'en ai conduit.

De l'Octavia, passant par la 1202, 1203 (camionette), Felicia (l'ancienne la cabrio) la 1000 MB qu'on appelait 1000 petits soucis, la 100, la 110, la 105,120,130, que des souvenirs.............

Faudrait que je vérifie mais il me semblerait que le bloc "alu" était déjà dans la 1000, pas qu'à partir de la 105

 

Petite anecdote, pour passer de la 1000 à la 100 suffisait de changer les ailes, capot avant et arriére puis la façade avant et arriére, tout boulonné, la coque était la même.

 

Démonter le moteur montre en main 20 minutes......

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Petite anecdote, pour passer de la 1000 à la 100 suffisait de changer les ailes, capot avant et arriére puis la façade avant et arriére, tout boulonné, la coque était la même.

 

Démonter le moteur montre en main 20 minutes......

 

 

Excellent... :jap:

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Faudrait que je vérifie mais il me semblerait que le bloc "alu" était déjà dans la 1000, pas qu'à partir de la 105

 

 

 

Ah mais tout à fait. :oui:

 

 

Et d'ailleurs je ne l'ai pas mentionné mais des techniciens de Skoda étaient allé chez Renault pour contribuer à la mise au point du process de production du moteur de la R16, lui aussi en aluminium. :jap:

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