AVENTURES AUTOMOBILES (Deep Blue Inside...)

[Invité §wiw254hO]

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La suite (et fin? ) courant de cette nuit....

 

AAAAh !

Y'en aune autre après ?

[sand25000]

Cette nuit ??!! T'es sûr de toi ce coup-ci ??

[Invité §dee670eS]

[sand25000]

Oui bon........... Deep Blue Inside OK !!

Mais quand ??!! Et ma réponse ????

[Invité §dee670eS]

Partie précédente + nouvelle partie...mais pas encore la fin....

 

Devant moi, avançant, la sueur collée au dos de mon blazer en lin marine sans doublure, la machine infernale… Le vieux vu la veille, comme un nain de jardin crasseux perdu dans les volutes acides et les flammes jaillissant des pipes d’acier…un alien en titane, mon obsession, mon rêve, caressé de trop nombreuses nuits pour être comptées…

L’alien d’acier faisant trembler les vitres sales et fracassées de cet entrepôt de banlieue avec son hurlement sauvage, cruel sombre et sans appel…. Nom de la bête : Rolls Royce « aviation » , prénom : Merlin… Caractéristiques astronomiques à la hauteur de son rugissement surhumain, éléphantesque fantasme…27 000 cm3… « putain de 27 litres » … 12 cylindres sous pression …pour presque 1500 ch….

Comme le mystérieux et maladroit John Dodd, qu’un de mes meilleurs amis avait poursuivi dans le sud espagnol, comme un gamin entêté, je m’étais toujours juré d’en « capturer un », l’arracher au ciel…le descendre sur terre et l’encapsuler dans une Rolls…une obsession plus tenace que tout…re- construire une Rolls sombre « une grosse Silver Shadow » plus large, plus basse et plus épaisse…allongée et sombre, elle renfermerait le joyau, le « douze cylindres des dieux » l’unique, le salvateur, celui qui permit aux anges Spitfire de faire mordre la poussière aux hordes teutonnes, sauver le monde de la menace des nazis…le douze cylindre « merlin » , du nom du magicien et libérateur …« putain de moteur ! ! !

 

Le faire « ramper » pour moi…et dépasser 300 km/h au volant d’une Rolls modifiée, sombre et élégante, s’enfuyant et laissant tout sur place dans le grondement brutal de sa démence mécanique…

 

 

Ce projet (que je poursuis toujours, à l’heure qu’il est…) avait déjà envahi et contaminé gravement mon esprit des années avant cette matinée du mois de Juillet 1999, dans ce Los Angeles caniculaire…matinée « fatale » ou un escroc que je ne connaissais que de la veille me proposait cette « merveille » dans le bordel infect d’un vieil entrepôt désaffecté…

 

J’avançais, j’avançais doucement dans le vacarme et la fumée … mon regard fiévreux protégé par les verres sombres de mes montures Vuarnet en écaille…surtout, ne pas trembler…conserver à tout prix l’air nonchalant que j’affectais à l’instant en m’extrayant de la Countach… Putain de moteur…il me le faut…c’est à chialer, une histoire pareille…je ne le laisserais pas aux mains de ces connnards, je vais « capturer l’ange »…emporter le « joyau chez moi »….

Ne pas s’affoler, ne pas montrer mon émotion… ne pas laisser paraître mon trouble… rester calme…

Le vieux était flanqué d’un curieux personnage…un rouquin en salopette dégueulasse…tête de crétin parsemée de tâches de rousseur et encerclée par des lunettes ovales en acier brillant aux verre « façon cul de bouteille »…

Tous deux me souriaient d’un air de dire « alors, le frenchie…ça te la coupe, hein ? », dans le vacarme du Merlin déchaîné, impossible de pouvoir parler…j’étais à présent assez avancé dans le hangar pour ressentir la vibration de la « bête » chaude et furieuse… et l’écho renvoyé par les parois du bâtiment à moitié détruit rendait vraiment le bruit insupportable, d’ailleurs le vieux avait un casque de chantier sur les oreilles… je fis signe en écartant les bras, et en baissant les mains qu’il était temps de « stopper les machines »… Le vieux s’exécuta ; il mit fin au « bruit de guerre », et me regarda d’un air « moitié satisfait, moitié inquiet »…

- alors, c’est quelque chose, hein ?

- Ben ouais…c’est un moteur d’avion, quoi… c’est bien…

- Vous connaissez, je suppose…

- Oui, bien sûr…c’est un Merlin ? c’est bien ça ? (je ne savais pas trop jusqu’où je devais jouer les « ducon » pour ne pas avoir l’air trop intéressé.. .)

- Oui, un Merlin 27l à compresseur…un des meilleurs jamais construit…

Le rouquin rajouta :

- il a été fabriqué chez les british …je dis ça, parce que certains moteurs Rolls Merlin & Griffon ont été construits aux states.. ;sur des plans anglais…mais là, c’est pas le cas…

Tout ce qu’ils me dirent, je le savais déjà… je faisais mine « d’admirer la bête » en amateur et d’écouter leurs commentaires (approximatifs et vantards) tout en me livrant à une inspection plus minutieuse…Le moteur avait été placé sur un « chariot » à roulettes, et branché à un réservoir d’essence et à un circuit de refroidissement assez sommaire…Sans vous « assommer » avec des détails techniques, c’était, selon toute vraisemblance, un « Merlin X » de 1937 à compresseur Farman… une belle pièce… crachant ses 1300ch jusqu’à 8000 m d’altitude…certainement un échantillon de ce qui fut envoyé aux usines Packard, qui construisirent une évolution de ce moteur à partir de la fin 1941…

Le vieux poursuivait…

 

- Vous savez, un moteur comme ça…ça vaut une fortune… celui là est en parfait état !

- Ouais… « une fortune »…ça veut pas dire grand-chose…

- Plus de 25 000 dollars, au moins…

- Ah ?

 

Le moteur était dans un état assez étonnant, il devait avoir été restauré, ou alors il n’avait pas livré beaucoup de batailles aériennes…

Le vieux me regarda avec insistance…

-Vous savez, je suis dans la merde… J’ai des créanciers enragés sur le dos… je dois me tirer dans moins de 48 h…il me faut du « liquide »…faites-moi une offre…une offre raisonnable.. ;et ce moteur est à vous… je suis prêt à faire un effort, je suis pressé… faites-moi une offre…

-Une offre, une offre…vous en avez de bonnes vous… c’est une « belle pièce »…je dis pas le contraire, mais… je ne sais pas trop quoi en faire.. ;vous savez, moi…les avions…

- vous foutez pas de ma gueule, Saady m’a raconté que vous rêviez de posséder un moteur d’avion pour bricoler une voiture de record, ou je sais plus trop quoi…

- ouais, ouais… j’ai vaguement évoqué cette idée, comme ça… mais c’est pas si facile … c’est un rêve… un « délire »… Saady prend tout au premier degré, le pauvre garçon !

En moi –même, j’aurais pu « massacrer » cette « commère » de Saady, encore et toujours incapable de tenir sa langue… une vraie calamité, ce mec !

 

-bon, il vous intéresse quand même, ce moteur…hein ? allez, faites moi une offre ! !

- je sais pas trop quoi vous répondre…il faudrait que je réfléchisse…mais vous.. vous avez bien une petite idée…vous le lâcheriez pour combien ?

 

 

à suivre....

 

la suite...

 

 

 

Le vieux regarda vers le sol…leva ses yeux injectés vers moi… il semblait prêt à piquer une crise de nerfs… Il soutint mon regard, cherchant à sonder derrière les verres fumés de mes lunettes, un signe, une flamme …un indice…

Je restait là, le regardant et me taisant, j’avais posé une question, il me fallait ma réponse…je restait silencieux, décidé à ne pas céder…

Il finit par lâcher un chiffre…avec une voix ferme et butée.

- 15 000 dollars…pas un cent de moins !

Je souris, de la manière la plus méchante et ironique qu’il me fut possible de le faire et refermait avec emphase mon blazer de lin, avant de déclarer, d’un ton calme et détaché..

 

-Ok, alors, je suis ravi d’avoir fait votre connaissance… mais je ne vais pas vous faire perdre votre temps…

 

souriant toujours, je les saluait d’une petite inclinaison « faussement respectueuse » et tournais les talons pour rejoindre « ma » sportive italienne…

 

 

- 15000 dollars, c’est une affaire ! ! ! Vous êtes complètement fou, ce moteur vaut plus du double de cette somme, jeune homme ! !

Je décidais de ne pas me retourner… me dirigeait tranquillement vers la Countach, j’étais maintenant parvenu à une dizaine de mètres de la lambo, (et dans un état de nerfs proche de l’arret cardiaque…il fallait qu’il me rattrappe, je ne devais surtout pas donner l’impression de ne pas vouloir partir vraiment…)quand je sentis dans mon dos, l’agitation du vieux qui venait pour me rattraper..

-oh, vous n’allez pas partir comme ça…

je me retournais et lui faisait face…

- si, je suis désolé, mais pour moi, votre prix n’est pas si « incroyable que ça »…et en plus, je n’ai pas 15 000 dollars…

- Vous vous foutez de moi ! ! ! vous êtes habillé comme un millionnaire et vous avez une bagnole qui vaut cinq ou six fois cette somme ! ! !

- Cette Lamborghini ne m’appartiens pas…et je suis juste habillé comme un français, c’est tout…

- (Il éclata de rire)…Comme un Français… vous en avez de bonnes ! Mais ne me dites pas que vous sortez de la soupe populaire, vous en avez vraiment pas le style…15 000 dollars, c’est vraiment une affaire…

- Désolé, mais c’est vraiment trop pour moi…

- Combien voulez vous lâcher…dites moi au moins un chiffre…

- Je dirais …disons…la moitié !

- La moitié ? ? ? ! ! !

Le vieux me regarda comme si il était sur le point de me sauter à la gorge et le « crétin à salopette et lunettes de myopes » secoua sa tignasse rousse vers le ciel, d’un air de dire « on vient de rencontrer le débile de la semaine »…

- Oui, disons la moitié…ou à peine plus (je restait à le regarder fixement)

Silence (lourd)

-Un peu plus de la moitié ? ? moi je dis 12 000 ! !

- Non !

- Non ?

- Non… moi je dis 9000, grand maximum !

- Bon…. 10 000 et on reste amis !

(il me sourit avec au fond des yeux une sorte d’indéfinissable mélancolie… je regardais ce type… j’étais à ce moment sûr et certain qu’il ne descendrait pas plus…10 000 devait être « sa » limite… en dessous il se serait senti humilié… j’en étais sûr, à cet instant… il n’irait pas plus bas…)

- vous dites 10 000 ?

- Je dis 10 000… et, à ce prix, vous faites une « putain d’affaire »…petit con !

- Bon…

- C’est d’accord ?

Je laissais trois ou quatre secondes s’écouler (un temps interminable, dans ce genre de situations) ….

- Je suis Ok… c’est bon…10 000 dollars !

Il se détendit et sourit, il avait des « dollars » dans les yeux…

-Bon, il me faut cette somme en liquide.. ;disons, ce soir vers 19 h00, ça vous va ?

- Quoi ? ce soir ? … mais attendez… il faut que je trouve cette somme( en liquide, en plus) il me faut plus de temps…

- Impossible, je me tire demain…

- Demain, à la même heure, ici..laissez moi 24 heures…

Il semblait hésiter…

-bon, c’est Ok… demain à 11 h 00

-Parfait, voilà une adresse (je lui filais l’adresse d’un ami « voisin » de Pacific Palissades qui avait assez de place pour entreposer le monstre ) venez là, et livrez moi le moteur à cet endroit…je serait là avec la somme.

 

- En liquide !

- Oui, oui.. ;en liquide…à demain.

 

Je me glissait (on « se glisse » dans une Countach…si vous faites plus de 1m85 ou si vous êtes « gras du cul »…roulez en Lada ou en Mercedes, mais pas en Countach ! !) dans la Lambo non sans avoir jeté un dernier petit coup d’œil au monstre Britannique qui allait bientôt m’appartenir….

 

 

J’enclenchait la première et « décollais » de ce quartier de « crasseux »… En route, dans le bruit du moteur, j’éclatais de rire tout seul dans ma voiture… 10 000 dollars, pour un moteur, LE Moteur (qui vaut au moins 40 000 dollars) … Putain de bonne étoile ! Le ciel soit béni, mon petit Deep, tu es en train de faire l’affaire « qui tue » … Je rejoignais les quartier « chics et blancs » pour finalement bifurquer et m’arrèter déjeuner sur une terrasse d’un restau Japonais de Venice Beach à l’ombre de parasols géants « diffuseurs de brume », surplombant la côte… Une fois confortablement installé… je commandais des sushis et un thé blanc glacé… je me remémorais l’épisode d’il y a un instant, je m’étais plutôt bien démerdé…

 

 

 

Mais mon euphorie céda assez rapidement place à une « petite angoisse » bien compréhensible, quand vous saurez, qu’à cet instant, mon Amex devait être dans le rouge d’environ 7000 dollars… et que je savais qu’il me serait totalement impossible de réunir plus de , disons 2500 ou 3000 dollars pour le lendemain…

 

Impossible de me faire virer du fric depuis l’Europe à une telle vitesse (et par qui, en plus, là était encore la question…mais de toutes les façons, dans tous les cas, c’était trop juste), je ne pouvais pas « taper » mon pote Bruno, les comptes que nous avions fait la veille laissaient apparaître que j’avais trop encaissé de « charges » sur la villa, je lui était redevable de 2000 dollars environ, et je lui avait demandé de bien vouloir les « oublier », arguant du fait que je défalqurais cette somme sur les prochians rappels qui ne tarderaient pas à arriver...

 

Donc de ce côté là, c’était « mort »..Contracter un crédit, c’était tout à fait possible (je gagnais assez bien ma vie…même si j’étais trop dépensier) mais aucun organisme américain de crédit ne me filerait les 7000 ou 8000 dollars qui me manquaient, en moins de 24 h00…il était déjà 13h00 passé…obtenir un crédit est assez facile aux States, mais un ressortissant étranger, qui bosse pour une société étrangère…les pièces d’un dossier doivent être étudiées, il me faudrait au moins cinq jours pour récupérer le pognon, et encore, à condition d’aller très vite…il me restait donc un peu moins de vingt quatre heures pour trouver « presque 10000 dollars », et au moment d’attaquer mes sushis japonais sur cette terrasse, je ne voyait pas trop comment j’allais pouvoir m’y prendre, je regardais mon téléphone mobile...déjà deux messages de Saady, je pensais à lui, et j'allais l'appeler après déjeuner...comme il disait toujours, tout est possible à L.Amais là …putain…presque 10 000 dollars en 24 heures !!!

 

à suivre...

[joebar99]

ah nan tu peux pas t'arreter là je suis debout à attendre ton histoire je me lève dans 6H je veux la fin.

 

 

[sand25000]

Tu n'as pas flangé ! Respect !

Je serais dans tous mes états... mais rassembler 10 000 dollars c'est une autre paire de manches....

Saady va te sauver la mise ??!!

[Invité §dee670eS]

ah nan tu peux pas t'arreter là je suis debout à attendre ton histoire je me lève dans 6H je veux la fin.

 

 

 

navré...je voulais "tout finir" d'un coup...mais c'est trop long à raconter... je suis mort... j'en ai marre d'écrire...j'écris presque "en direct", là...je viens à peine de finir cette partie...(j'ai même fait des "edit" pour corriger d'affreuses fautes de frappe..) sorry, mais la suite sera pour demain...

 

[Invité §Max472tJ]

[Invité §Enz612uR]

Bravo pour ce coup là!

Je ne me risquerais pas à jouer au poker contre toi, je n'aurais aucune chance

[Bizzik]

Simple négociations, tu peux faire la même chose au Maroc ( enfin c'est pas les mêmes sommes hein )

[Invité §wiw254hO]

Superbe affaire Deep !

[sand25000]

Et le blazer lin marine a survécu à tant d'émotion ?

[Invité §hig501pj]

C'est très joliment raconté en tout cas on prend du plaisir à te lire, vivement la suite

[Invité §dee670eS]

 

 

 

Simple négociations, tu peux faire la même chose au Maroc ( enfin c'est pas les mêmes sommes hein )

 

 

Superbe affaire Deep !

 

 

C'est très joliment raconté en tout cas on prend du plaisir à te lire, vivement la suite

 

 

 

 

la suite, courant de la nuit....

 

 

[joebar99]

je vais encore devoir rester éveillez toute la nuit, c'est tellement bien à lire et pis c'est le genre de truc assez énorme qui t'arrive

[joebar99]

je peux avoir ma petite lecture avant d'aller coucher sinon je dors pas bien, c'est mon docteur il a dit que c'était obligatoire loooooool

[sand25000]

Je crains que t'ailles te coucher sans la petite histoire ce coup-ci Joebar

À moins que Deep peaufine son texte et nous l'envoie maintenant !!

[joebar99]

bin c'est ce qu'il avait dit le petit Deep

[Invité §dee670eS]

[sand25000]

bin c'est ce qu'il avait dit le petit Deep

 

Petit............ quand même pas ! En tout cas moins d'1m85 sinon il n'entrerait pas dans sa Countach

[sand25000]

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Ah ah !! Le signal !! Accroche-toi Joebar !!!

[joebar99]

cooooooooooool

 

[Invité §dee670eS]

la suite...

 

Ayant fini de déguster mes sushis Makis et roulés californiens… je décidais de passer un petit coup de fil à Saady, pour lui annoncer, qu’en dehors de cette « affaire de moteur », je n’avais pas pu tirer un dollar supplémentaire à ce vieil escroc…

- t’inquiète pas, Deep, je suis en train de convaincre Karin…on va garder la Sterling…en fait je suis assez content d’avoir récupéré cette bagnole, quoi que tu en pense…

- Ouais…mais, tu va t’en sortir financièrement ?

- On s’en sortira.. ;je dois envoyer un synopsis a « Paramount section T.V » ils ont l’air assez enthousiaste…je vais les voir dans un mois, et je pense qu’ils vont me payer une avance…

- Bon… c’est toi qui vois…moi je décolle pour l’Europe dans deux jours…il faut qu’on se voie demain soir… je tiens à vous embrasser toi, Karin et votre petit bout de choux avant de partir

- On a prévu une petite soirée pour ton départ… j’ai invité deux trois potes, Jeff, Lise et Susan… j’ai juste un petit service à te demander… (air gêné)

- Quoi ? dis moi…

- Je suis un peu emmerdé, mais…

- Quoi ?

- Ben, si tu pouvais m’avancer 800 ou 900 billets…ça me dépannerais bien, on a fait nos comptes, avec les 1500 que Karin vient de recevoir, c’est à peu près ce qu’il nous faudrait pour qu’on « tienne le coup » jusqu’à ce que je perçoive quelque chose des studios « P T.V »…

- 900 dollars…

- Oui, je te les rendrais avant la fin de l’année… je suis vraiment désolé ; si tu peux pas, c’est pas grave, je verrais, parce qu…

- Non ! c’est bon … je te fais un chèque de 900, je te demande juste de l’encaisser une petite semaine après mon départ…

- Merci, putain c’est génial…tu me sors de la merde là…

- Ok, ok…c’est bon, on se revoit demain soir… je vous embrasse !

 

Bref, à part m ‘être fait soulagé de 900 billets par un bon pote (je lui devais bien çà…c’est quand même grâce à lui que j’avais déniché cette merveille siglée Rolls Royce.. ) je n’avais pas avancé d’un pouce…

Je décidais de réfléchir à qui pourrait bien m’allonger 10 000 dollars dans l’instant, je sondais mon carnet d’adresse… des dizaines de noms, de numéros de téléphones, mais, quand on cherche un vrai soutient, un mec ayant les moyens, l’amitié pour vous, le « sens du service » (et les couilles ! ! ) de vous avancer un beau paquet de fric « dans l’heure », eh bien, on se rend compte qu’en fait…on ne connaît « pas grand monde »…sur un carnet d’adresses riche de plus d’une centaine de noms…seuls trois répondaient à peu près au « cahier des charges »…

Le premier, 70 ans…assez sympa et franchement à l’abris du besoin, avait des parts importantes dans des sociétés de Golf et de practice… Je ne le connaissais pas très bien, mais j’avais déjà dîné deux fois chez lui…et il m’avait pris en sympathie…de là à débarquer chez lui, « à la fraîche » et à lui demander

« Salut, Paul ? ça va ?…je faisais un petit tour dans le quartier, et je me suis dit que j’allais vous passer un petit bonjour… au fait : c’est idiot, mais…vous pourriez pas me dépanner de 10 000 dollars, pour deux trois jours ? hein ? …à part ça, vous avez vraiment des Hortensias magnifiques… » Non ! Je connaissais pas assez ce type pour lui demander du fric, comme ça… La somme, en plus, lui paraîtrait totalement ridicule, il me prendrait pour un « clodo »…je vais juste me ridiculiser avec ce « vieux con »…

Il y avait Kremer… Une « tête brûlée »… fanatique de vol à voile … et collectionneur de bateaux « offshore » … J’avais toujours bien rigolé, avec ce con…on avait déjà fait les 400 coups ensemble, à New York… il était assez jeune (à peine 5 ou six ans de plus que moi), il était « blindé » et assez « ouvert » pour que je lui raconte mon histoire… Kremer…un « vrai mec »… pas le genre à chier dans son froc pour dix mille malheureux dollars…En plus, ici comme en Europe, je lui avais présenté au moins trois « copines » avec lesquelles il n’avait pas perdu son temps.. Il ne pourra pas me refuser ça…allez ! ! Courage : j’appelle Kremer.. ;allez !

Coup de fil à son entreprise…et là…

-Monsieur Georges Kremer n’est pas à L.A à l’heure actuelle

- Comment çà ; mais où est-il ?

- En Vacances, à Bornéo, je crois..

- A Bornéo ? ? ? ?

- Oui, enfin , c’est ce qu’il a dit…

- Son retour ?

- Pas avant deux semaines…

- Bon, ok…on peut le joindre ?

- C’est difficile…il n’est pas facilement joignable, son téléphone mobile ne fonctionne pas bien là bas, apparemment…le mieux c’est encore de lui envoyer un mail…

- Bien, au revoir !

 

Bon… voilà une affaire réglée…ce bon Kremer n’aura donc pas l’occasion de me dépanner… Une vraie scoumoune, ces conneries de vacances de merde à Bornéo…qu’est ce qu’on peut bien aller foutre à Bornéo…je vous le demande ! ! ! !

 

Sur ma liste, il ne restait plus que Mitchell… John Mitchell… un « nouveau riche » insupportable, mais assez « allumé » pour accorder un petit crédit à mon histoire de fous, et assez friqué pour m’avancer le pognon sans broncher…il était propriétaire d’une demi-douzaine de magasins « new âge » et « boite/ bars à tacos et tapas » sur Venice Beach et environs… c’était un commerçant né, un type pas franchement « beau » (il était gras comme un moine et s’évertuait à se fringuer avec des chemises hawaïennes qui et costards cintrés qui lui donnaient l’air de sortir d’un épisode de « Magnum »), il avait un « air con » de G.O du club med, une gonzesse vulgaire et « insupportable », mais il se démerdait toujours pour « être dans le coup »…ces boites, bars, boutiques ne désemplissaient jamais…

 

 

il roulait dans une étrange Porsche 911 à « ailes testarossa » modifiée par Rinspeed (une R69, pour ceux qui connaissent) il l’avait achetée à un vendeur « pro » de « stars Cars » qui lui avait assuré qu’elle avait appartenu au chanteur Lionel Richie…

Il se pavanait au volant de cette « vieille gloire du tuning » en répétant partout à qui voulait l’entendre : « attention, c’est une Porsche « spéciale » ..;elle a été construite en Suisse pour Lionel Richie ! ! » Cette anecdote de merde, il avait du la raconter mille fois… chaque fois que quelqu’un avait le malheur de regarder sa Porsche… il y avait droit…je fréquentais un de ses établissements de la côte, où nous avions l’habitude, avec quelques potes, de démarrer certaines de nos soirées en prenant quelques verres dans son « bordel exotique » on avait fini par devenir « copains », il m’avait même proposé à plusieurs reprises de « me lancer » dans le business des « bars et restau » de L.A…ou de m’associer à un de ses projets…j’avais, poliment, refusé à chaque fois…

 

Je décidais de « tenter le coup » : Mobile sur répondeur…Bars et boites sur répondeur (trop tôt) , sauf une guinguette où l’on m’indiqua qu’il était en déplacement, mais qu’il serait joignable et présent dans sa « boite principale » (là où j’allais assez régulièrement) vers 20h00/ 20 h30… bon, il ne restait plus qu’à attendre… Avant de rentrer chez moi pour rassembler quelques affaires et commencer à préparer mes bagages (mon départ pour l’Europe était pour le surlendemain, quand même…)…je décidais de retourner jeter un coup d’œil du côté du hangar de Passadena … J’avais décidé de discuter encore avec le « vieux » s’il était encore là (son teléphone ne répondait pas…) et de voir s’il n’était pas possible qu’il accepte de me laisser le moteur, de partir, et de récupérer l’argent que je lui aurais envoyé (où qu’il soit… par mandat ou virement quelconque)…c’était une solution que j’avais envisagée, car je sentais que je risquais fort de ne pas arriver à trouver la cash pour « demain 11h00 »…Mais, encore faudrait il qu’il me fasse assez confiance…je pensais que ça n’étais pas « gagné d’avance », loin de là, même…

 

 

Circulation dense… je parvenais à l’endroit vers 16h30… Hangar, encore ouvert, mais vide…plus de moteur… pendant que j’arpentais les lieux d’un air pensif et que je m’apprêtais à « mettre les voiles »…un mec en costard « trois pièces » et « balais dans le cul » sortit d’une voiture qui venait de se garer derrière la mienne…le mec, accompagné de deux « costauds » (genre chasseurs de primes ) regarda ma Lambo comme s’il n’avait jamais vu de voiture de sport de sa vie…il me toisa ensuite d’un air assez dédaigneux… et s’adressa à moi sur un ton assez impoli : « vous êtes qui, vous ? que faites-vous ici ? »… Je le regardais en souriant…

 

- Bonjour, monsieur, je peux vous retourner la question, nous n’avons pas été présentés, que je sache…

- Je suis mr « tartenpion », mandaté par les créanciers de la sté « Climat and co »…je suis chargé d’expulser l’entreprise locataire, son gérant (le gérant, c’était le « vieil escroc ») …de faire saisir tous les biens…par là même, je suis ici « chez moi ».. ;et vous, qui êtes vous ?

- Moi, je suis un visiteur à qui on a dit que ces locaux étaient à louer, et que je pouvais récupérer du matériel professionnel (climatisations, moteurs ect ect)

- D’un seul coup, le ton de « monsieur Tartenpion le charognard » se radoucit…

- Ah bon…je suis désolé, mais qui vous a mis au courant si vite ?

- J’ai mes informateurs, vous savez… en affaire, il faut toujours être en avance d’un train… (je lui sourit d’un « air mielleux »…)

- Ah, eh bien…vous êtes un rapide…un peu comme votre voiture, je suppose..

- Aha ah ah (je me forçais à rire de sa vanne de crétin)… vous êtes plein d’humour, monsieur tartempion… Plus sérieusement, j’aurais voulu savoir s’il m’était possible ‘puisque vous êtes ici, j’ai de la chance) de jeter un coup d’œil à la liste des « biens professionnels » que vous avez saisi, et que vous allez vendre…

- J’ai pas tout ici, mais.. ;voilà, je peux déjà vous montrer ce que l’on a saisi ici, il y a deux heures, plus quelques éléments provenant d’un autre entrepôt…

Il me montra la liste des « objets saisis »…je retenais mon souffle…pourvu que cet enculé n’ai pas réussi à saisir le moteur Rolls, c’en était fini de ma « bonne affaire »… je consultais la liste…mais …non… pas de moteur dans ce listing encombré de compresseurs et « systèmes d’aération »…

-bien, bien, messieurs…je pense que vous avez à faire…envoyez-moi donc votre intéressant listing à mon bureau.. ;je vais étudier cela de plus près…(je lui indiquais le nom et le bureau de Kremer…une « bonne blague » pour lui d’être relancé par cet abrutit à son retour de Bornéo…)

je décidais ensuite de rentrer chez moi.. ;et d’attendre 20 h00 pour pouvoir téléphoner à

Mitchell, le « Porschiste amateur de Lionnel Ricchie »

 

 

En rentrant, je perdais du temps à acheter quelques babioles que j’avais promises à des amis français… je rejoignais le bercail, il était presque 19h00…Dans le pare brise incliné de la Countach, l’enfilade du Freeway prenait des tons orangés…déjà le soleil était en train de décliner…En Juillet, à 20h00 à L.A, c’est déjà la nuit….

 

J’arrivais chez moi et là, une surprise m’attendais… enfin, une « surprise » à laquelle j’aurais du m’attendre, si j’avais eu un « gramme » d’esprit prévoyant…

 

A suivre…

[Bizzik]

Du suspense, toujours du suspense

La dernière photo est magnifique, soit dit en passant.

[joebar99]

ah non t'as pas le droit Deep, c'est pas juste

[Invité §wiw254hO]

Ca s'emmêle !

Super, comme d'hab

[sand25000]

Hé bien, le vieux a bien senti le vent venir !! Mais où est-il ?? Devant chez toi avec THE Merlin X ???

Magnifique coucher de soleil sur L.A !!

[sand25000]

Alors comme çà tu "fournis" des nanas à tes potes...... T'es dans un drôle de milieu..... je vois le genre...........

La suite demain même endroit, même heure !!!

[Invité §hig501pj]

Bon ba voila, obligé de revenir ce soir :D

 

Pas grave continues comme ça

[Invité §dee670eS]

 

Ce soir... je posterais la suite (et fin ) de mon histoire... je suis content qu'elle vous plaise.

[joebar99]

elle est terrible mais ne fait pas trop durer je vais faire une syncope malgré mon jeune âge et ma condition physique.

[Invité §dee670eS]

elle est terrible mais ne fait pas trop durer je vais faire une syncope malgré mon jeune âge et ma condition physique.

 

 

Ce soir...ce sera, vraiment, la dernière partie...j'ai déjà presque fini de l'écrire...

[joebar99]

ouffffff

 

[Invité §Enz612uR]

https://aws-cf.caradisiac.com/prod/mesimages/612397/deep blue inside.gif6..gif

 

Ce soir... je posterais la suite (et fin ) de mon histoire... je suis content qu'elle vous plaise.

 

 

Pourquoi elle ne nous plairait pas?

J'ai hâte d'être à ce soir [:coqnain:4]