Anciennes routes abandonnées que l'on croise encore .

[trellex42]

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

@+

 

 

 

Fais gaffe, je crois bien que tu es surveillé .....

[aZfaLt]

 

 

Fais gaffe, je crois bien que tu es surveillé .....

 

 

Oui je m'en souviens. Un gamin m'a observé en train de prendre cette photo.

Et ce qui est sûr est que partir à la chasse aux délaissés peut s'avérer parfois un peu dangereux. Car crois moi que j'ai rencontré des mecs très bizarres plusieurs fois. J'en avais déjà parlé sur ce forum et c'est logique puisque ce sont des coins plus du tout fréquentés donc propices à toutes sortes d'activité !

 

Y aussi des anecdotes marrantes et j'en aurai une prochainement dans un de mes reportages...

 

@+

[Les lauriers]

Bonjour,

 

Je vous propose aujourd'hui de parcourir l’ex RN121 qui relie Espalion à St-Flour.

 

 

Pour commencer un ancien garage dans un virage rectifié :

 

 

Puis une portion délaissée tout en courbe avec aucun vestige si ce n’est ce pauvre panneau rouillé.

1952 / 2019 :

 

 

 

 

Juste après, on retrouve une configuration similaire au départ mais qui est finalement un "S" rectifié.

 

 

1952 / 2019 :

 

 

C'est justement au niveau du "S" que sont les choses intéressantes.

 

 

Vue depuis le milieu du dernier virage à gauche, avec le remblai de la chaussée actuelle :

 

 

 

 

Depuis la route voici la vue sur ce virage :

 

 

 

 

Et voici d'où venait la route :

 

 

 

 

Après avoir passé le village de Lacalm, nous trouvons le délaissé de la Barraque du Pont qui avait été immortalisé par Phil.

Je me permets de mettre sa photo :

 

 

 

 

 

 

Ca donne envie de faire la balade

[Invité §555364uU]

Si je ne dis pas de bétise, en face de l'auberge/station du pont de Paris, l'ancienne station Shell a complètement disparu au profit d'une oeuvre d'art.

[aZfaLt]

Bonjour,

 

Aujourd'hui direction les confins du Limousin à sa frontière avec les Charentes. La route empruntée est l'ex RN 151 bis, et je l'ai parcouru depuis Angoulême jusqu'au Maubert un lieu-dit où elle croise l'ex RN142.

 

Il s'agit d'un secteur relativement plat, une route roulante avec beaucoup de lignes droites, il y a donc peu de délaissés.

 

Tout d'abord, la route passait par St-Claud

 

 

1952 / 2019 :

 

 

 

 

Pas grand chose à se mettre sous la dent si ce n'est cet ancien pont :

 

 

 

Et ce petit bout de bitume :

 

 

 

 

Un peu après, la route franchit la Charente, et voici le Pont de Cluzeau.

 

1958 / 2019 :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

[aZfaLt]

Ensuite, il n'y avait pas la déviation de Confolens, et la route passait dans le centre de cette petite ville, et par le village médiéval de St-germain de Confolens.

 

1958 / 2019 :

 

 

 

C'est dans ce village que sont prises ces photos :

 

 

 

 

 

L'entrée du village côté nord pour un avant / après (merci à l'INA et à google) :

 

 

 

 

 

 

Le même endroit pris dans l'autre sens :

 

 

 

Enfin, après avoir passé Bellac, un pont sur la Gartempe a été dévié au début des années 90.

 

1952 / 2019 :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Voilà pour cette route qui se poursuit ensuite à travers le nord de la Creuse, puis le sud de l'Indre et enfin le sud du Cher en rejoignant la N7 à St-Pierre le Moûtier.

 

@+

[kekouce]

Après Tulle, la route suit l’étroite vallée de la Corrèze.

 

 

En 1991, 2 tunnels ont été percés pour dévier la route au niveau de méandres de la rivière. Dans le 1er il n'y avait rien de particulier à photographier.

 

Le 2ème s'appelle le tunnel de Cornil.

 

 

Voici la carte 1957 / 2019 :

 

 

 

Le début du délaissé avec l'intersection avec la D1 qui monte à Cornil :

 

 

 

La route passe ensuite sous la D1089 :

 

 

 

 

Puis j'ai la chance de tomber sur le graal :

 

 

 

 

 

Juste après une configuration identique nous amène sur un superbe délaissé beaucoup plus ancien. D'après les photos aériennes disponibles, le tunnel a été percé entre 1965 et 1969.

 

 

Voici la carte 1957 / 2019 :

 

 

 

 

Rien de particulier sur la partie qui est désormais la D141E2. Ce qui fait la différence de ce délaissé par rapport aux 2 autres est que la route traversait la Corrèze, puis la voie ferrée (ligne de Brive à Ussel).

 

Voici donc le pont, où le portail au dernier plan est l'ancien passage à niveau :

 

 

 

 

 

 

En se retournant on a une autre vue, et on se rend compte que la Corrèze est large à cet endroit :

 

 

 

 

 

 

 

Sur la photo ou tu montre la borne j' ai l'impression que la route a des lignes jaunes ? elles ont l' ai bien conservées, elles sont d’époque tu crois ? , tu a des photos de cette route

[Invité §Mar747Tf]

Merci pour cette jolie ballade... Il reste quand même pas mal de relique du passé. J'aime beaucoup...

[Invité §Mar747Tf]

A Pont Saint Martin en Savoie passait l'antique et importante voie Romaine qui reliait Lyon (Lugdunum), capitale des Gaules à l'Italie. En arrivant à cet endroit, cette route buttait contre la barrière rocheuse du massif de la Chartreuse. Appelée 'le Défilé des échelles', cette voie naturelle entre les montagnes a été creusée par les eaux des torrents des périodes glaciaires. Cet endroit était un passage très difficile, et donc, en 1667, le duc Charles Emmanuel II de Savoie fit entreprendre de grandioses travaux afin de réaliser une route royale praticable par les attelages.

 

Ces travaux durèrent jusqu'en 1670. Il fit construire une rampe d'accès monumentale de 400 mètres de long et 20 mètres de haut (au sommet) pour monter du niveau de la plaine des Echelles jusqu'à l'entrée du défilé montagneux. Puis il fit élargir la route dans le défilé et rénover le canal qui canalise les eaux d'évacuation débouchant d'une grotte située sur la partie supérieure du défilé. Pour finir, au sommet de la rampe monumentale, il fit gravé un monument à sa gloire dans la roche du défilé. La route pris le nom de "voie Sarde" en 1720 quand le duché de Savoie devint un état du royaume de Sardaigne. Il faut savoir que, avant ces aménagements, les charriots étaient déchargés au pied de la falaise, les marchandises étaient transportées au sommet à dos de personne qui montaient le long de la paroie par des échelles avnt d'être rechargées sur d'autres chariots. C'est pour cette raison que le village avant le défilé s'appelle Les Echelle. Du coup, si la route était devenue plus sûr et confortable, les gens du village avaient par contre perdu le moyen de gagner quelques sous.

 

En 1820, fût creusé un tunnel (ordonné par Napoléon Bonnaparte avant sa retraite forcée à l'île d'Elbe) et une longue déviation fut construite pour éviter ce passage qui, malgré les améliorations était resté difficile. Donc, lorsque fut ouverte la nouvelle route et le tunnel, la voie Sarde ne fut plus utilisée et est donc restée tel qu'elle était à l'époque jusqu'à nos jours... Je vais vous faire découvrir ce bout de route incroyable en partant depuis la fameuse rampe, c'est à dire, dans la direction sud - nord.

 

Voilà pour mieux comprendre une vue de Google Maps. En pointillés rouge, j'ai dessiné la route ouverte sur l'ordre de Napoléon qui plus tard devint la nationale 6 et de nos jours, la départementale 1006. (Ce qui est écrit d'ailleurs sur cette vue)

 

En bleu clair, le tunnel de Napoléon. En pointillé rose, le tracé de la voie Romaine et Sarde. Et en vert clair, c'est l'endroit ou a été construite la rampe de la voie Sarde.

 

 

De nos jours, une partie de la route royale qui comprenait la voie Sarde est goudronnée. Voilà l'endroit où commence la voie Sarde restée comme en 1820.

 

 

Le bout de la route royale, accès à la rampe de la voie Sarde.

 

 

La rampe vue de profil.

 

 

Et voilà la rampe vue comme si vous la parcouriez. Sur cette photo (très moche entre autre) on voit le remblais sur lequel monte la rampe.

 

 

La rampe avec son parapet et ses bornes "boute roues" ou "pousse roues". (Les photos ne sont pas magnifiques et j'en suis désolé).

 

 

Arrivé au sommet, si l'on se retourne, voilà ce que l'on peut voir... C'est à cet endroit que les porteurs arrivaient par leurs échelles et rechargeaient les chariots. Et, si l'on venait du nord, c'est là que l'ancienne route arrivait en haut de la falaise et l'on devait descendre la falaise pour continuer le voyage.

 

 

Mais si l'on ne se retourne pas, on voit le monument en l'honneur de Charles Emmanuel II de Savoie. Bel ouvrage tout gravé dans la roche.

 

 

 

Si l'on continu à monter, on entre dans le défilé creusé il y a des millénaires par les eaux à la période glaciaire. La route passait exactement là au même endroit à l'époque Romaine et, c'est toujours la même route de nos jours qui fut agrandie par les architectes Savoyards au 17ème siècle.

 

 

Sur la gauche de la route, on voit le mur du canal qui canalisent les eaux d'évacuation de la grotte supérieure. Lui aussi fut rénové par les Savoyards à l'époque.

 

 

 

 

 

Au fond de la photo vous voyez la maison qui sert d'accueil aux visiteurs. C'est là que la voie Sarde rejoint la départementale 1006 (ex nationale 6) et l'entrée du tunnel de Napoléon.

 

 

Voilà pour aujourd'hui, mais mpour être tout à fait complet, je dois encore vous faire voir un bout de route assez étonnant à 200 mètres de la rampe de cette voie... Mais ce sera pour la prochaine fois !

[trellex42]

Vivement la suite de ce sympathique et buccolique chemin....

[mejean]

A noter, dans ce secteur, les grottes de Saint-Christophe

 

C'est excellent ce reportage sur cette voie intemporelle qui a traversé les époques.

[aZfaLt]

 

 

 

Sur la photo ou tu montre la borne j' ai l'impression que la route a des lignes jaunes ? elles ont l' ai bien conservées, elles sont d’époque tu crois ? , tu a des photos de cette route

 

 

Salut Kekouce,

 

Voici une vue de Goolge Street View de la route :

 

 

 

Comme ce délaissé date de 1991 et qu'on a l'impression qu'il s'agit d'une ligne continue je pense qu'il s'agit d'un "jaune travaux" et non de la peinture d'avant 1973.

 

@+

[aZfaLt]

A Pont Saint Martin en Savoie passait l'antique et importante voie Romaine qui reliait Lyon (Lugdunum), capitale des Gaules à l'Italie. En arrivant à cet endroit, cette route buttait contre la barrière rocheuse du massif de la Chartreuse. Appelée 'le Défilé des échelles', cette voie naturelle entre les montagnes a été creusée par les eaux des torrents des périodes glaciaires. Cet endroit était un passage très difficile, et donc, en 1667, le duc Charles Emmanuel II de Savoie fit entreprendre de grandioses travaux afin de réaliser une route royale praticable par les attelages.

 

Ces travaux durèrent jusqu'en 1670. Il fit construire une rampe d'accès monumentale de 400 mètres de long et 20 mètres de haut (au sommet) pour monter du niveau de la plaine des Echelles jusqu'à l'entrée du défilé montagneux. Puis il fit élargir la route dans le défilé et rénover le canal qui canalise les eaux d'évacuation débouchant d'une grotte située sur la partie supérieure du défilé. Pour finir, au sommet de la rampe monumentale, il fit gravé un monument à sa gloire dans la roche du défilé. La route pris le nom de "voie Sarde" en 1720 quand le duché de Savoie devint un état du royaume de Sardaigne. Il faut savoir que, avant ces aménagements, les charriots étaient déchargés au pied de la falaise, les marchandises étaient transportées au sommet à dos de personne qui montaient le long de la paroie par des échelles avnt d'être rechargées sur d'autres chariots. C'est pour cette raison que le village avant le défilé s'appelle Les Echelle. Du coup, si la route était devenue plus sûr et confortable, les gens du village avaient par contre perdu le moyen de gagner quelques sous.

 

En 1820, fût creusé un tunnel (ordonné par Napoléon Bonnaparte avant sa retraite forcée à l'île d'Elbe) et une longue déviation fut construite pour éviter ce passage qui, malgré les améliorations était resté difficile. Donc, lorsque fut ouverte la nouvelle route et le tunnel, la voie Sarde ne fut plus utilisée et est donc restée tel qu'elle était à l'époque jusqu'à nos jours... Je vais vous faire découvrir ce bout de route incroyable en partant depuis la fameuse rampe, c'est à dire, dans la direction sud - nord.

 

Voilà pour mieux comprendre une vue de Google Maps. En pointillés rouge, j'ai dessiné la route ouverte sur l'ordre de Napoléon qui plus tard devint la nationale 6 et de nos jours, la départementale 1006. (Ce qui est écrit d'ailleurs sur cette vue)

 

En bleu clair, le tunnel de Napoléon. En pointillé rose, le tracé de la voie Romaine et Sarde. Et en vert clair, c'est l'endroit ou a été construite la rampe de la voie Sarde.

 

https://zupimages.net/up/19/07/oypc.jpg

 

De nos jours, une partie de la route royale qui comprenait la voie Sarde est goudronnée. Voilà l'endroit où commence la voie Sarde restée comme en 1820.

 

https://zupimages.net/up/19/07/5kmw.jpg

 

Le bout de la route royale, accès à la rampe de la voie Sarde.

 

https://zupimages.net/up/19/07/7kvk.jpg

 

La rampe vue de profil.

 

https://zupimages.net/up/19/07/fsf9.jpg

 

Et voilà la rampe vue comme si vous la parcouriez. Sur cette photo (très moche entre autre) on voit le remblais sur lequel monte la rampe.

 

https://zupimages.net/up/19/07/4mxo.jpg

 

La rampe avec son parapet et ses bornes "boute roues" ou "pousse roues". (Les photos ne sont pas magnifiques et j'en suis désolé).

 

https://zupimages.net/up/19/07/la50.jpg

 

Arrivé au sommet, si l'on se retourne, voilà ce que l'on peut voir... C'est à cet endroit que les porteurs arrivaient par leurs échelles et rechargeaient les chariots. Et, si l'on venait du nord, c'est là que l'ancienne route arrivait en haut de la falaise et l'on devait descendre la falaise pour continuer le voyage.

 

https://zupimages.net/up/19/07/rkij.jpg

 

Mais si l'on ne se retourne pas, on voit le monument en l'honneur de Charles Emmanuel II de Savoie. Bel ouvrage tout gravé dans la roche.

 

https://zupimages.net/up/19/07/83c4.jpg

 

https://zupimages.net/up/19/07/nino.jpg

 

Si l'on continu à monter, on entre dans le défilé creusé il y a des millénaires par les eaux à la période glaciaire. La route passait exactement là au même endroit à l'époque Romaine et, c'est toujours la même route de nos jours qui fut agrandie par les architectes Savoyards au 17ème siècle.

 

https://zupimages.net/up/19/07/s5gd.jpg

 

Sur la gauche de la route, on voit le mur du canal qui canalisent les eaux d'évacuation de la grotte supérieure. Lui aussi fut rénové par les Savoyards à l'époque.

 

https://zupimages.net/up/19/07/ai52.jpg

 

https://zupimages.net/up/19/07/oup6.jpg

 

https://zupimages.net/up/19/07/5vqz.jpg

 

https://zupimages.net/up/19/07/8zme.jpg

 

Au fond de la photo vous voyez la maison qui sert d'accueil aux visiteurs. C'est là que la voie Sarde rejoint la départementale 1006 (ex nationale 6) et l'entrée du tunnel de Napoléon.

 

https://zupimages.net/up/19/07/l6ca.jpg

 

Voilà pour aujourd'hui, mais mpour être tout à fait complet, je dois encore vous faire voir un bout de route assez étonnant à 200 mètres de la rampe de cette voie... Mais ce sera pour la prochaine fois !

 

 

Salut Mario,

 

Bravo pour ce reportage !

 

Le coin est magnifique, j'adore ce genre de vestiges.

 

@+

[Invité §Mar747Tf]

Je suis content que ça vous plaise... Merci à vous pour vos sympathiques commentaires.

[phil_o sud]

 

Je continu ma ballade en Espagne, ici nous sommes sur la route Nationale N-260, c'est une route Trans-Pyrénéenne qui relie port-bou

 

en Catalogne a Sabininago en Aragon. Alors que je roule entre Ribes de Freser et Campdevanol, je croise un petit délaissé ...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sur le côté de ce petit crochet, un ancien pont de l'époque Romane.

 

 

 

 

 

[phil_o sud]

Le coin est idéal pour y faire une pause, après plusieurs kilomètres de route il faut bien se détendre.

 

 

 

 

 

 

 

On y trouve même une petite cascade, on peux ainsi associer un pique-nique plus une baignade !

 

 

 

 

 

[aZfaLt]

 

Je continu ma ballade en Espagne, ici nous sommes sur la route Nationale N-260, c'est une route Trans-Pyrénéenne qui relie port-bou

 

en Catalogne a Sabininago en Aragon. Alors que je roule entre Ribes de Freser et Campdevanol, je croise un petit délaissé ...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sur le côté de ce petit crochet, un ancien pont de l'époque Romane.

 

 

 

 

 

 

 

Salut Phil,

 

C'est sympa quand on rencontre un endroit où il y a plusieurs points d'intérêts comme ceux-là.

Le délaissé, le vieux pont et la cascade : tout ce que j'adore !

 

@+

[Invité §Mar747Tf]

En Espagne il y a une pétée de délaissés... Et certains de plusieurs dizaines de kilomètre et l'on trouve encore facilement de vieilles bornes kilométriques et vieux garages... C'est superbe Phil. Merci.

[Invité §Mar747Tf]

Non loin de la voie Sarde, il passait une route très étroite dont je ne comprends pas bien l'utilité vu que il était impossible aux chariots de pratiquer cette route à cause de son étroitesse.

 

Sur cette photo de Google Maps, je vous ai dessiné l'endroit où se trouve ce restant de vieille route. En pointillé verts, je vous ai dessiné l'aboutissement de la rampe de la voie Sarde. En pointillés bleus, c'est l'ancienne route royale sarde. Tout en bas de l'image en pointillés rouges, c'est le bout de route que je vais vous faire découvrir. Le pont Romain je l'ai signalé par la flèche noire. Ce pont passait au dessus de la rivière qui faisait frontière entre la Savoie ou plus tard, le royaume de Sardaigne et le Dauphiné ou, si vous préférez, la France.

 

 

Du côté Français. Voyez un peu la "largeur" de cette route creusée dans la roche...!

 

 

Contre la paroi rocheuse, on ne voit pas bien, mais il y a les armoiries de la France et du Dauphiné qui sont gravées.

 

 

On continu toujours côté français et on arrive au pont. Il s'appelle "le pont Romain", mais il n'est pas Romain... Allez savoir pourquoi...!

 

 

Le pont vu de côté depuis la nouvelle route...

 

 

...et le pont vu de dessus ! Le trou que vous appercevez au fond de la photo est une partie encore existante de l'ancienne guérite des douaniers Savoyards.

 

 

Toujours cette route mais cette fois, du côté Savoyard. Et en arrière plan, la "nouvelle"route qui n'est pas si récente que ça quand même !

 

 

Vous avez dit "étroit"...?

 

 

Les armoiries Savoyardes sont elles nettement mieux visible, même si elles n'avaient pas été peinte. La date de 1823, je ne sais pas à quoi elle correspond ! Peut être lorsque la France à rendu la Savoie aux royaume de Sardaigne après l'avoir envahie quelques temps plus tôt !

 

 

Quelques explications supplémentaires...

 

[ccharlie]

Merci

[Clampinus]

Magnifique salve de beaux reportages ces derniers temps !

 

Merci à vous tous de nous faire rêver avec ces beaux endroits.

[mejean]

Coucou les collègues

 

Me voici donc de retour de mes montagnes du Massif Central, et comme j'avais prévu de faire plusieurs escapades sur la route, j'en ai profité pour prendre quelques photos.

 

Pratiquant depuis tout jeunot de la N7, j'ai décidé de me concentrer un peu sur cet axe, que je connais pour ainsi dire par cœur de Paris à Moulins.

 

Alors, je sais, vous allez me dire : "tout le monde a déjà tout écrit sur la N7". Alors, je vous propose d'aborder la chose avec humilité et, surtout, avec une bonne dose de sépia dans les prises de vues, afin de garder toute la fraîcheur de cette route, qui garde sa nostalgie intacte à mes souvenirs.

 

Et surtout, je vous propose de partir découvrir en particulier quelques délaissés de la "route bleue". Je dois d'ailleurs, à ce titre, rendre hommage aux différents sites qui traitent de l'historique de la N7, qui m'ont permis de comprendre plus dans le détail certains des coins que je vous propose ici.

 

Je vous propose d'entamer avec un premier délaissé, juste à l'entrée de Nogent-sur-Vernisson. Nous sommes à une poignée de kilomètres au sud de Montargis, dans le Loiret, à peine 1h30 du périph' parisien.

 

 

 

La N7, vue du ciel, apparaît largement déviée vers l'ouest. La route originelle prend à l'entrée du bourg, sur le laid rond-point qui désormais zèbre la N7.

 

 

 

 

 

 

 

On a peine à imaginer le trafic routier sur cet axe, mais effectivement, la route poursuit jusqu'à la voie ferrée, et la traversait de biais. On distingue encore la coupe dans le forêt, de l'autre côté des rails.

 

 

 

La seule trace de l'ancien PN : une borne en béton :

 

 

 

 

 

 

La vue dans l'autre sens, vers le sud :

 

 

 

 

 

Ma transalpine, prête à reprendre la route.

 

 

 

 

Je ne peux m'empêcher de vous poster quelques clichés du centre de Nogent, au passage. Le bourg, traversé par la N7 historique, désormais dévié, a su garder des commerces et une vraie vie de village.

 

Une plaque Michelin au passage :

 

 

En prenant un peu plus de recul, un cadre qui fleure bon la grande époque de la route :

 

Une pensée pour, d'une part le concessionnaire du coin et, d'autre part, pour le propriétaire de cette magnifique 403, aperçue à la sortie du bourg.

 

 

Mais reprenons la route. Voici déjà la commune de La Buissière.

 

 

 

Deux délaissés en un : la N7 contemporaine abandonne la commune par un large contournement ouest, tandis que la 707 historique traverse. Et à l'intérieur, le trajet originel, par le château, a été contourné par un large virage (en pointillés).

 

Le résultat : un centre bourg préservé, sans aucune circulation, par lequel on pénètre sur une belle ligne droite, longeant les murs du parc du château :

 

 

 

Sur la gauche, une belle pièce d'eau et ses rangées d'arbres.

 

 

 

La route originelle, bien bordée d'arbres, a désormais été mise à sens unique (on imagine le trafic se croisant sur cette petite rue...).

 

 

Pourtant, une plaque de cocher fraîchement rechampie atteste de l'ancienne N7 :

 

 

 

Face à la plaque, le château s'alanguit au soleil. Très bel endroit, surtout sous le soleil.

 

 

En repartant, on aperçoit encore une plaque des années 70 :

 

 

 

Voilà pour ces deux premiers focus sur des délaissés de la belle N7. La suite arrive

[mejean]

Je vous propose ensuite une halte un peu plus bas – on est entre temps passés dans le Nièvre.

 

Nous sommes au lieu-dit Les Pelus, sur la commune de Neuvy-sur-Loire. L'endroit que l'on voit ici est intéressant, car cumule 2 délaissés.

-sur la droite, on voit bien la N7 actuelle, qui oblique

-au milieu, un ancien virage rectifié, désormais parking

-à gauche, une petite route qui monte, tracé historique de l'ancienne voie, d'ailleurs estampillée voie impériale/voie romaine sur le panneau.

 

 

 

Résultat : une belle route toute droite, absolument solitaire dans la campagne, et qui débouche sur une superbe portion pavée sous les arbres.

 

 

 

 

 

 

Sur le côté, on distingue la Loire, depuis cette jolie colline. Avec une petite vue sur la centrale nucléaire de Neuvy.

 

 

Cette route rejoint la N7 au lieu-dit suivant. Toutefois, la fin de la portion, entièrement pavée donc, date manifestement du XIXè, et ne m'a pas paru suffisamment carrossable pour la parcourir avec ma berline ras-la-route. J'ai donc préféré flâner un peu dans les sous-bois pavés à pied, avant de faire demi-tour, pour retrouver la N7 "moderne".

[mejean]

Je voulais encore vous emmener sur un délaissé que je trouve profondément triste. Nous sommes à Tracy-sur-Loire, entre Cosne-sur-Loire et Pouilly-sur-Loire. Ici, on est en plein dans le vignoble de Pouily, et je ne résiste pas à traverser Maltaverne. L'ancienne N7 est ici dans un village fantôme, quasi désert. Je me remémore cet endroit, quand la route le traversait avec tout le trafic en route vers Nevers.

 

 

 

 

Et je comprends mieux ce qui se passe un peu plus loin : le tracé de l'ancienne N7 rejoint l'A77 qui, après un large contournement par l'est, reprend le tracé historique de la nationale et... l'absorbe littéralement. Un raccordement à une petite route vicinale a été aménagé, mais on voit bien l'ex 3 voies littéralement disparaître sous le bitume de l'A77.

 

 

 

 

 

 

Une dernière photo de la colline de Sancerre, vue depuis les vignes.

 

 

 

 

J'en profite pour aborder Pouilly-ville. L'A77, qui ne cesse de flirter avec le tracé de la N7, prend à nouveau vers l'est, tandis que la N7 dégringole dans le bourg, sous cette somptueuse allée de platanes de toute beauté.

 

 

 

 

 

A droite, dans le vignoble, on distingue bien le tracé de l'ancienne voie historique, désormais simple chemin agricole.

 

 

J'en profite pour une halte bien méritée sur le bord de la Loire.

 

Tout cela mérite une halte dégustation au centre-ville... mais chut, la loi Evin est passée par là.

[mejean]

Enfin, un dernier délaissé pour la route : nous sommes à l'entrée de Saint-Pierre-le-Moûtiers, au sud de Nevers, à quelques kilomètres de l'entrée dans le département de l'Allier.

 

Ici aussi, l'A77 a mangé l'ancienne N7. Témoin, dès la sortie de l'autoroute pour aller au centre bourg, ce délaissé mangé par l'autoroute, et désormais simple voie sans issue.

 

 

 

 

 

 

J'en profite pour prendre quelques clichés de ce joli bourg si bien entretenu.

 

 

 

Allez, il est temps de partir : direction Moulins, puis plus loin vers le Massif central, par l'ancienne N9 !

[horacio03]

Ah la N7

Que j'ai fréquenté tout petit régulièrement de 1965 jusqu'en 1985

Plein de souvenirs ....

Les portions qui sont restées d'origine que je connaisse sont , Chantenay st Imbert- Villeneuve d'allier (mais plus pour longtemps) et Varennes sur Allier - Lapalisse

Concernant la N9, entre Moulins et Riom (sauf la traversée d'Aigueperse)

Au sud de Clermont Ferrand, L'A75 à littéralement phagoçyté la N9 comme l'a fait l'A77 avec la N7

[mejean]

Ah la N7

Que j'ai fréquenté tout petit régulièrement de 1965 jusqu'en 1985

Plein de souvenirs ....

Les portions qui sont restées d'origine que je connaisse sont , Chantenay st Imbert- Villeneuve d'allier (mais plus pour longtemps) et Varennes sur Allier - Lapalisse

Concernant la N9, entre Moulins et Riom (sauf la traversée d'Aigueperse)

Au sud de Clermont Ferrand, L'A75 à littéralement phagoçyté la N9 comme l'a fait l'A77 avec la N7

 

Quelques portions de N9 sont vraiment dans leur jus :

 

-Moulins/St Pourçain-sur-Sioule/Gannat/Aiguperse/Riom est, hormis les traversées de Gannat et d'Aigueperse (un contournement existe désormais pour Aiguperse), bien roulante (malgré ce p*** de 80 km/h...) et également dans son jus. Ce n'est qu'entre Riom et Issoire qu'elle est massacrée par les ronds-points et l'A75.

 

 

-la portion entre Issoire (à la sortie des gorges de l'Allier, là où l'A75 a totalement phagocyté l'ancienne N9) / Lempdes-sur-Allagnon / Massiac / col de la Fageaole est quasiment intacte. A noter qu'après Massiac, l'A75 a été bâtie dans le fond de la vallée de l'Allagnonette, alors que la N9 monte sur le causse dès la sortie de Massiac, et permet de profiter d'une vue très sympa sur les monts du Cantal :

 

 

 

Enfin, il reste la traversée de la Truyère, avec le viaduc de Garabit, portion qui entre le sud de Saint-Flour et Loubaresse, est l'itinéraire originel, qui n'a pas été choisi pour l'A75, celle-ci passant les gorges de la Truyère plus à l'est.

 

[mejean]

Puisqu'on en est à parler N9, je pense que vous connaissez ce délaissé "historique" de la N9 - portion Lempdes-sur-Alagnon/Massiac :

 

 

 

L'A75 contourne le plateau par l'est (tracé vert), la N9 façonnée au XIXème contournait par l'ouest (tracé bleu) par les gorges de l'Alagnon, tandis que le délaissé historique prenait par le centre du plateau (tracé rouge).

 

Désolé, pas de photo perso, mais vue Google à la sortie de Lempdes, dans la montée :

 

 

 

 

 

Et une perso, à la descente, en rejoignant la N9 "moderne" au sortir des gorges :

 

[phil_o sud]

 

Bonjour, de bien belles balades présentées dernièrement, encore merci pour ces images qui nous ravissent !

[phil_o sud]

 

 

 

Cette magnifique route nationale N9 dont on as largement parlé sur ce fil peut-elle encore nous apporter quelques surprises ...

 

Il faut croire que oui, il y a peu je vous avait évoquer un délaissé que j'ai pus observé sur cette ancienne nationale, aujourd'hui

 

je vous en fait par. Nous sommes ici sur la partie Sud de cet axe, entre Béziers et Valros dans le département de l'Hérault.

 

 

 

 

Le délaissé se trouve où les points rouge sont représentés, et ce soir je n'arrive pas a avoir une image plus grande .

 

Rendons nous sur place, pour mieux se rendre compte de la configuration du lieu.

 

 

 

 

 

 

 

Le plus marrant de l'histoire, et ceci bien avant de m’intéresser aux délaissés a proprement dit, je suis passé maintes fois devant ce tronçon

 

abandonné en me demandant si cela pouvait être l'ancienne route nationale. Jusqu'au jour où je me suis rendu sur place et que j'ai pus

 

rencontrer des personnes qui habitent sur cette portion oubliée. Un monsieur m'as confirmer que le nouveau tracé c'est réalisé en 1959,

 

donc nous avons là un bon vieux délaissé.

 

 

 

 

 

 

 

Nous avons sur ce site un ancien pont, qui par sont étroitesse justifie a lui seul que l'on ai eu le besoin de rectifier ce secteur ...

 

Avec la circulation qui devait vraiment être dense a l'époque, pas d'autre moyen que de crée une déviation pour soulager le roulage.

 

 

 

[mejean]

Je rebondis... spéciale nostalgie des petits ponts de pierre abandonnés, dans leur jus, esseulés, drainant ce je-ne-sais-quoi d'indicible beauté mélancolique, et les boute-roues encore en place.

 

 

 

 

[mejean]

[phil_o sud]

C'est un magnifique pont qui intègre cette portion ! hélas une crue importante a eu lieu il y a quelques années, endommageant ce bel ouvrage.

 

 

 

 

 

 

 

Pas bien large notre pont n'est-ce pas ?

 

 

 

 

 

 

 

Après le passage au dessus de la Thongue, la route se poursuit ...

 

 

 

[phil_o sud]

 

Un coup d’œil en arrière où l'on constate que le passage sur le pont de nos jours, est obstrué par mesure de sécurité.

 

 

 

 

 

 

Un panneau bien délavé mais pas très ancien, a l'autre extrémité de cette portion. Il a été mis en place bien après la déviation,

 

avec une interdiction aux véhicules de plus de trois tonnes de franchir le pont.

 

 

 

 

 

Cette habitation appartient certainement au monsieur qui m'as renseigner sur cet endroit, un peu plus loin il s'occupait au dehors avec son fils .

 

 

 

 

 

 

 

On arrive au terme de cette portion d'asphalte abandonnée, l'ancienne route rejoint l'actuelle . J'ai été bien content de faire cette

 

découverte et d'apprendre que le délaissé date de 1959, ce qui en fait le plus ancien de ceux que j'ai pus croisé sur cette Route Nationale.

 

 

 

En bonus, un peu plus loin et toujours sur la même RN une double numérotation ...

 

 

 

 

 

ce qui est assez rare pour être signalé.

 

[Les lauriers]

Je voulais encore vous emmener sur un délaissé que je trouve profondément triste. Nous sommes à Tracy-sur-Loire, entre Cosne-sur-Loire et Pouilly-sur-Loire. Ici, on est en plein dans le vignoble de Pouily, et je ne résiste pas à traverser Maltaverne. L'ancienne N7 est ici dans un village fantôme, quasi désert. Je me remémore cet endroit, quand la route le traversait avec tout le trafic en route vers Nevers.

 

 

 

 

C'est toujours dépaysant de rouler sur la nationale 7

A propos de Malataverne c'est dans la courbe que Sacha Distel a eu un accident avec sa Porsche en avril 1985, sa passagère l'actrice Chantal Nobel en restera handicapée.