Aller au contenu
Logo Caradisiac      

Téléchargez nos application

Disponible sur App Store Disponible sur Google play
Publi info
Restaurations

Restauration et mésaventures de ma 304S cabriolet


Nar1955
 Partager

Voir la meilleure réponse Résolu par Diabolo,

Messages recommandés

REPARATION KLAXON ET AUTRES :

De retour de notre balade en Ardèche, l’envie de jeter un œil sur la Cucaracha me démange. Vous savez que j’adore rechercher les pannes mais ce que vous savez moins, c’est que j’aime démonter tout ce qui me parait suspect. Cela date de mon enfance ! A cette époque reculée, il fallait que je comprenne comment fonctionnaient le mécanisme que j’avais entre les mains et surtout, pourquoi ça ne fonctionnait plus quand le dit mécanisme était passé sur le billard… cela à commencé par des jouets, puis par des moteurs de Vélo SOLEX, puis par des appareils électroniques pour finir par des moteurs de voiture. Tout y passait et j’ai largement utilisé la pédagogie de l’erreur.

En cette belle mâtinée du 28 mars 2017, alors que j’ai quelques petites heures de sérénité devant moi, je m’attaque donc au problème avertisseur sonore de Titine. Comme vous avez sans doute pu lire plus haut, mon petit destrier blanc est équipé de son Klaxon d’origine, aussi efficace qu’une clochette de chaton dans un troupeau de vaches affolées et équipées de clarines, et d’un Klaxon à compression sur l’air de la Cucaracha, pour les défilés et sorties en groupe. Un interrupteur à bascule placé près de ceux des essuie glace et feux de détresse, permet de passer de l’un à l’autre. Vous vous souvenez aussi que, lors d’une petite sortie, ni l’un ni l’autre ne fonctionnait correctement. Celui d’origine émettait seulement un couac bref et disgracieux alors que la Cucaracha s’arrêtait au « Cou » sans faire entendre la « Caracha » !

Par acquis de conscience, je fais un petit essai et me rends compte que le problème persiste. Ouf … ! Il n’y a rien de pire pour un dépanneur que de ne plus retrouver sa panne. J’entreprends donc, sans autre vérification, le démontage du compresseur de la Cucaracha, bien décidé à comprendre ce qui se passe mais surtout, faire comme quand j’étais petit, savoir comment ça marche… Ah ! Quand le démon de la curiosité vous court-circuite toute forme de logique et de prudence …

Je commence donc par enlever la calandre de Titine pour atteindre le compresseur… Elle ne tient plus que par deux vis puisque la patte du milieu est cassée.

 

ob_1c93a8_img-6633.JPG58f33c3f18065.gif

Boudiou que c’est serré la derrière ! Je ne me rappelais plus les difficultés que j’avais eu à brancher les 5 tuyaux d’air allant vers les trompes. Comme celles-ci sont planquées à différents endroits par manque de place (il y en a même 2 derrière le phare avant droit), il avait fallu acheter des longueurs de tuyau transparent, ceux livrés avec le Klaxon étant trop court. Hélas, le tuyau trouvé s’est avéré d’une épaisseur légèrement supérieure rendant le branchement des plus traumatisants pour mes doigts et mes nerfs.

 

ob_19c9cf_klaxon-a-compression.jpg

Je sors donc l’ensemble compresseur-tuyau en essayant de ne pas débrancher ces derniers. Peine perdu puisque deux d’entre eux se font la malle. Je verrai ça au remontage ! En observant le dessus du compresseur, j’aperçois 4 vis qui n’attendent que mon tournevis. Aller hop, je desserre les dîtes vis et retire, avec précaution, le couvercle où sont encore fixés les 3 derniers tuyaux. Je dis avec précaution car j’ignore totalement se qui se trouve à l’intérieur. Combien de fois me suis-je retrouvé avec un Zébulon qui me projetait au visage, tout un amalgame de petites pièces sans avoir eu le temps de voir où elles se plaçaient avant le démontage fatidique. Mais là, rien ne semble vouloir prendre la poudre d’escampette. Je me retrouve avec le couvercle et un disque rouge dans une main et le reste du compresseur avec un disque noir surmonté de 4 petits ressorts dans l’autre main. Je retire ce dernier délicatement avant que les ressorts décident de se laisser tomber au sol, en rebondissant de préférence dans un lieu où j’aurai jamais l’idée de les chercher.

 

ob_5c57b6_img-6634.JPG58f33c401a0a8.gifob_d07777_img-6636.JPG58f33c406f3dd.gif

 

Sous le disque noir se trouve une plaque circulaire d’où émerge l’axe (sans doute celui du moteur)

ob_8d12ea_img-6637.JPG58f33c40c75ef.gif

 

 

Pas de vis pour retirer celle-ci ! Je suppose qu’il faut la soulever ou la déclipser …

ob_1b4850_img-6638.JPG58f33c41301c9.gif

 

 

Je soulève la plaque et découvre des pignons à la bade … J’essaie de comprendre le fonctionnement mais ces pignons sans axe me laissent perplexe. Serait-ce cassé ? A moins que ce système n’ait été inventé par un chinois imbibé au baijiu … Je retire ces pignons bourrés de graisse noire. A première vue, c’est bien l’œuvre du chinois précité car je ne constate aucun signe de rupture…

ob_414f3b_img-6640.JPG58f33c418516d.gif

 

Si dans un premier temps j’envisage que l’axe du petit pignon est cassé, un nettoyage de ce dernier me fait perdre toute illusion sur la responsabilité de ce dernier dans ma panne. Je poursuis donc mes investigations…

J’aperçois de nouveau 3 vis qui semblent m’inviter à poursuivre ma dissection…

ob_56542b_img-6641.JPG

58f33c41d8069.gif

 

En effet, ces dernières me permettent de désolidariser la boîte à pignon du reste de mon compresseur.

ob_82452d_img-6642.JPG58f33c424a14f.gif

De nouveau 3 vis retenant une plaque en forme de piston à la Wankel (pour ceux qui connaissent le moteur rotatif) se présentent à ma soif de démontage … Rien ne peut m’arrêter ! Je retire … !

ob_8706a5_img-6644.JPG

 

Ça, je connais … C’est une petite pompe volumétrique dont les aubages du rotor sont constitués par de petites plaques qui coulissent, par la force centrifuge, dans leur logement afin d’épouser la forme du corps de la pompe lorsque le rotor tourne. Jusque là, rien de suspect et tout semble graissé à souhait (je m’en mets plein les paluches, mais qu’importe). Ma fringale de démontage n’a plus de limite… Je retire le petit rotor en faisant bien gaffe à ne pas faire tomber les petites plaques. Un bon mécano soigneux aurait fait ça sur un établi bien propre avec chiffon et nettoyant mais les 4 premiers mots de cette phrase ont été complètement zappés par mon envie de poursuivre cette trépanation…

ob_98daf0_img-6646.JPG58f33c42a5521.gif

Bon ! Cette fois, je crois que j’arrive au bout de ce qu’il est possible de démonter… Seul truc qui cloche, c’est justement que je n’ai rien trouvé qui cloche … ! Je teste la résistance électrique du moteur … Rien d’anormal. Je décide donc de tout remonter en vérifiant le fonctionnement à chaque étape et en remettant un peu de graisse (ça fait pas de mal). Je branche donc 2 petits cordons sur les bornes du moteur et relie le tout à la batterie en faisant bien gaffe au plus et au moins. Premier constat, le moteur tourne sans problème … mais ça, je m’en serais douté puisque ce Klaxon émettait un « broink » dissonant, attestant que le compresseur envoyait bien de l’air dans au moins une des trompes … Enfin, c’est ce que je croyais !

Je continue le remontage en replaçant le rotor de la pompe sans oublié de refixer la petite plaque triangulaire dessus. Un essai sans cette plaque aurait sans doute transformé les aubages mobiles en missiles balistiques à longue porté. N’étant pas en guerre avec mes voisins, inutile de les canarder avec mes petites plaques dont la perte rendrait mon compresseur aussi utile qu’un ventilateur sans palle. Nouveau petit essais électrique… Tout tourne normalement et je sens même un peu d’air qui s’évacue par la bouche de sortie. Rien d’extraordinaire pour l’instant puisque je sais pertinemment que la pompe du compresseur fonctionne (voir remarque sur le broink).

Ensuite vient le remontage de la boite à engrenage. Le problème ne peut venir que de là. Je commence par remettre en place le boitier avec ces 3 vis, puis glisse le gros engrenage noir sur le fond. Jusque là, ça va comme dirait, à chaque étage, l’homme qui vient de sauter du 15ème… Je remonte ensuite le petit pignon noir ainsi que celui sans axe (drôle de concept). Vient enfin le couvercle emboîté solidaire du pignon blanc. Evidemment, j’ai pas oublié de remettre un peu de jaja dans cette boite réducteur made-in china. Un petit essai et … ça marche toujours. Le petit axe central tourne relativement lentement ce qui est normal. Il me reste à placer les 4 petits ressorts et à refixer le couvercle avec les tuyaux. Là, j’admets que je tombe sur un os, car le petit disque rouge cité au début a décidé de se faire la belle.

ob_aaa088_img-6634.JPG58f33c4313430.gif

Je me retrouve donc avec :

  • le couvercle et ses tuyaux qui n’ont qu’une seule idée, se déconnecter,
  • la petite plaque noire dont les 4 petits ressorts ne pensent qu’à rejoindre le plancher des vaches,
  • le disque rouge en matière synthétique naturelle qui ne veut plus reprendre tranquillement sa place dans le couvercle et surtout s’y maintenir.

 

Le tout doit être remonté sur le reste du compresseur avec seulement 2 mains (même pour un extraterrestre) sachant qu’en plus, ce p…in de disque doit être emboîté dans l’axe rectangulaire qui doit aussi traverser la plaque noire... Le tout repoussé par les 4 ressorts…

ob_41a8cd_axe-rectangulaire.jpg

ob_2cc1aa_passage-de-l-axe.jpg58f33c4385954.gif

Je vous détaille un peu plus le tableau… Le couvercle du compresseur est toujours monté sur Titine avec les 3 tuyaux restant connectés. L’axe dépasse de 6,367 millimètres environ, dimension inférieure à l’épaisseur de la plaque surmontée de ses ressorts. Le disque rouge doit s’emboiter dans l’axe mais est repoussé par les ressorts qu’il faut donc comprimer. Le couvercle ne peut se remonter avec ses 4 vis qu’une fois que tout ça est en place.

J’entends déjà les bons bricoleurs se dire :

  • « mais pourquoi ce benêt ne retiret’il pas les tuyaux pour que ce soit plus facile … »

 

Et moi de leur répondre :

  • « parce que c’est trop chiant à remettre ! »

 

J’essaie donc tant bien que mal de remettre le couvercle à l’horizontal, tête en bas, pour placer le disque sur les ressorts et essayer d’emboiter le tout. Evidemment, l’axe ne tombant pas en face de la fente du disque, rien ne rentre … Grrrrrrrrrrr !

Deuxième tentative ! J’essaie de plaquer le disque en comprimant les ressorts tout en plaçant l’axe comme il faut dans la fente du disque. Ça, j’y arrive … mais la taille des doigts, en l’occurrence les miens, qui retiennent le tout, m’empêche de refermer le couvercle. Bon ! C’est pas encore la bonne solution.

Troisième tentative ! Me…de ! Un des ressorts a réussi à s’enfuir car je n’en vois plus que 3. La gravité étant ce qu’elle est, il n’a pu aller que vers le bas. Je cherche, fouille, scrute, le tout à 4 pattes avec les cailloux qui me massent les rotules et me rappellent douloureusement que je n’ai plus 20 ans. Impossible de retrouver ce foutu ressort. J’enrage … ! Sans lui, impossible de retrouver le son harmonieux de la Cucaracha de Titine ! Ce n’est qu’après une vingtaine de minutes d’enquête à la Sherlock Holmes que je retrouve cette espèce d’enf…. De p… de m… de ressort en train de copuler avec son voisin ! En bref, il s’était coincé dans l’autre à tel point que ma vue baissante avec l’âge m’en faisait voir qu’un. Ouf… ! En attendant, j’ai toujours pas la solution pour remonter l’ensemble. « Réfléchissement Nanar » !

Evidemment, vous devez vous en douter, mon pote Mac Gyver, matérialisé par mon neurone « système D. » arrive à la rescousse. Puisque mes doigts sont trop gros, je n’ai qu’à maintenir le tout en pression avec un fil de fer entourant le compresseur dans le sens de la longueur. Je couperai et retirerai ce dernier après avoir commencé à visser une ou deux vis du couvercle. Vous voyez l’astuce ? Non ? Voilà un dessin pour éclaircissement…

ob_4c0376_systeme-pour-remontage.jpg

Bon ! Mon système fonctionne et j’arrive enfin à remonter l’ensemble. Nouveau petit essais électrique … J’entends une mélopée étrange, ressemblant à ce qui doit sortir, sachant qu’il manque deux tons (ceux dont les tuyaux se sont fait la malle). Je suis partagé entre deux sentiments ! La joie d’avoir réussi à tout remonter pour que ça marche … et une certaine perplexité de n’avoir pas trouvé de panne.

Je continue mon remontage en essayant tant bien que mal de rebrancher les deux tuyaux fugueurs. Après un bon quart d’heure de galère, je laisse tomber les colliers de serrage que je n’arrive pas à replacer et emboite seulement les tuyaux. Nouvel essais à partir de mes deux fils sur la batterie… Cette fois j’entends bien les 5 tons ! Bon ! J’essaie en rebranchant le relais de commande. Quand j’appuie sur la commande du Klaxon, j’entends bien le relais claquer mais rien au niveau compresseur. Bon ! La panne est toujours là mais pas comme je le pensais.

Un petit coup de voltmètre sur le relais ! J’ai bien 12 volt qui arrivent du fusible. Je fais coller le relais et là, rien de l’autre côté du contact !

ob_082e97_schema-simplifie-klaxon.jpg

Un manque de réflexion dû à un esprit embrumé me fait oublier le retour d’expérience. Je fonce tête baissée dans le démontage du relais, persuadé que ça vient d’un contact encrassé. J’en oublie tout contrôle préalable, à savoir une mesure de la tension avant le contact et après le contact lorsque le relais est collé. Evidemment, je ne retrouve rien dans le relais. C’est en le remontant que je m’aperçois que le 12 V venant du fusible disparaît quand le relais colle ! Mais bon sang, mais c’est bien sûr … Encore une enquête mal menée. Le coupable n’est autre que le support du fusible, comme pour la panne du ventilateur et des essuies glaces…

Bon ! J’ai bien trouvé la panne mais j’aurai pu éviter de démonter le Klaxon … ça m’apprendra à ne pas tenir compte de mes expériences passées … M’en fou ! Je me suis régalé à démonter cette bestiole et maintenant, je sais comment ça marche. C’est ainsi que j’ai découvert que le disque rouge avec ses petits trous est équivalent à la bande de carton perforée d’un orgue de barbarie. En tournant, ce dernier amène de l’air dans un certain ordre aux différentes trompes, créant cette douce mélopée qui, pour Titine, ressemble, d’assez loin il est vrai, à une Cucaracha jouée par des musiciens de pacotilles, pressés d’aller boire l’apéro…

Autre réparation a effectuée dans la foulée : le système permettant de passer automatiquement de la position été à la position hiver sur l’entrée d’air du carburateur.

ob_1bf3aa_img-6518.JPG

Ce mécanisme, de haute technologie (pfff… Je pouffe) me semble fonctionner quand il y pense, c’est-à-dire jamais (aucune étude n’a jamais été faite sur la pensée d’un clapet tiré par un câble). Comme je l’ai découvert dans un autre chapitre, une petite capsule située dans le couvercle du filtre à air et contenant sans doute une pâte, un liquide ou un gaz se dilatant avec la température, tire sur un câble grâce à un petit levier. Jusque là, ça va … ! Ce câble, guidé par la gaine blanche, tire sur un mécanisme sorti tout droit de l’esprit torturé d’un mécano en mal de complexité. Ce mécanisme est solidaire d’un clapet situé à l’intérieur du cornet d’amenée d’air au filtre. Ce même clapet permet de récupérer l’air ambiant (position été) ou l’air récupéré au-dessus de l’échappement (position hiver). Vous me suivez ?

Quand il fait chaud, le câble tire sur le mécanisme. Dans ce sens là, pas de problème ! Par contre, quand il fait froid, rien ne semble tirer le câble dans l’autre sens.

ob_ef0222_img-6517.JPG58f33c44430ef.gif

Ce n’est pas le ressort, aussi efficace que l’élastique d’une paire de chaussette passée une centaine de fois dans une machine à laver, thermostat 100 degrés, qui peut ramener l’ensemble ! J’ai beau être chibrocéphale (adepte de la masturbation intellectuelle), je ne comprends pas comment ce foutu ressort peut ramener le tout dans la bonne position. Sans le câble, son élasticité précaire suffit pour remettre le clapet à la bonne position (hiver). Mais quand je remets le câble, la simple déformation de celui-ci suffit à tout bloquer. Comment faire reprendre du service à ce mécanisme lymphatique ? C’est en jetant un œil distrait sur la revue technique que la solution me saute aux yeux comme une puce sur un chien galeux ! Mais bon sang, mais c’est bien sûr … Le coupable de ce dysfonctionnement a dû se faire la malle ! Il manque le ressort entre l’arrêt de gaine et le petit levier ! C’est lui qui doit repousser l’ensemble quand le câble est détendu ! Comment n’y ai-je pas pensé plus tôt ? Il me reste donc plus qu’à en fabriquer un !

Pour faire un ressort, rien de plus simple. Il suffit de trouver un mandrin du bon diamètre et d’y enrouler un bout de câble en acier. Je fouille dans mon bric à brac et trouve les deux éléments. Une clef pour ouvrir les boîtes de conserve servira de mandrin et un bout de fil d’acier, ancienne aiguille servant à tirer les câbles dans une gaine électrique, fera le ressort. Quand je pense qu’on me reproche de garder tout un tas de cochonneries… !

ob_b5d6e7_img-6509.JPG58f33c4541910.gif

Je coince la clef et une extrémité du fil dans l’étau…

ob_6249ed_img-6511.JPG

Puis j’enroule mon fil autour de la clef en tirant dessus au maximum tout en essayant de faire des spires jointives.

ob_55cbd3_img-6512.JPG

Bon ! L’aspect spires jointives laisse à désirer mais comme je vais tirer dessus, c’est pas grave. Pourquoi tirer dessus me direz vous ? Parce que ce ressort doit travailler en compression et que pour ça, il ne faut pas que les spires se touchent au repos.

Quand j’estime que la longueur de mon boudin est suffisante, je coupe le bout de fil restant…

ob_70c3c6_img-6513.JPG58f33c459b3d4.gif

Et retire ma clef servant de mandrin…

ob_f98117_img-6516.JPG

Bon ! Mon ressort semble être passé dans les mains d’un parkinsonien en pleine crise, mais il fera sans doute l’affaire. Si ça va pas, j’en referai un plus mieux bien …

Je place donc mon petit ressort là où il doit être sans oublier de le faire traverser par le câble de traction …

ob_f920fc_img-6519.JPG58f33c45e6836.gif

Comme il fait chaud, je pousse le petit levier à fond pour mettre le clapet en position « été » avant de remettre le serre câble.

ob_0d623b_img-6521.JPG

N’ayant pas de bombe à froid, il me reste plus qu’à attendre les prochaines gelées pour voir si ça marche. Dans le cas contraire, je ferai un ressort plus puissant avec un fil d’acier plus épais … Encore une petite réparation sympa ! J’aime ….

A suivre …

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

hello Nanar

 

Encore une superbe explication sur le sauvetage d'un compresseur de klaxon pas cassé :heink: hi hi, tu ferais n'importe quoi pour autopsier des éléments électromécaniques variés et diverses :lol:

 

Mais comme d'habitude régalage de lecturage pour moi :D

 

@ bientôt pour une nouvelle aventure JM

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Merci JM pour ta fidélité dans la lecture de mes histoires Titinesques. C'est vrai que j'aime démonter mais parfois je culpabilise. Une autre aventure est en cours d'écriture (balade aux Rousses). @ bientôt

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Balade aux Rousses (L'aller)

Dimanche 9 avril 2017 : Notre club a décidé de faire une sortie en groupe aux Rousses dans le Jura. Evidemment, je saute sur l’occase pour sortir une fois de plus Titine. Ma chère et tendre est partante pour m’accompagner et c’est vraiment top. La météo de la semaine dernière annonçait des risques de petites ondées mais au fur et à mesure qu’on se rapprochait de la date attendue, cette même météo chassait les nuages et annonçait une belle journée. Tout va donc être pour le mieux.

Le programme de la journée comprend, la montée aux Rousses, un déjeuner, soit au restaurant, soit un casse-croûte sorti du sac, et une visite d’une cave d’affinage. Nous optons pour le casse croûte et pour ce, nous emportons notre glaciaire avec tout ce qu’il faut pour déjeuner sur l’herbe. Le trajet total prévu est de 250 kilomètres avec un retour par une route différente de l’aller. Une bonne balade quoi ! Je charge donc le coffre de Titine avec toute la centrale d’achat de chez Casto pour être sûr de pouvoir me dépanner en cas de problème, plus quelques bidons de fluide divers, notamment ma petite réserve d’essence pour le cas ou quelqu’un d’autre tombe en panne. Hier, j’ai fait le plein du réservoir et du bidon. Il n’y a aucune raison pour que Titine ne fasse pas la distance prévue avec simplement le réservoir. Cependant, depuis que j’ai fait ce plein, une odeur d’essence me taquine le sens olfactif et j’espère que cela ne gênera pas trop Madame. Cette odeur, dont la source vient du coffre, ne peut provenir que d’une légère fuite au niveau du joint de la jauge ou du bidon dont le bouchon ne doit pas être au top au niveau étanchéité. Pour m’affranchir de cette dernière éventualité, j’enroule quelques tours de ruban téflon autour du pas de vis de ce bouchon avant de le serrer comme un malade. Je laisse un peu le coffre ouvert pour évacuer les gaz, le temps de tout préparer

7h55 : Pour une fois, en cette belle mâtinée qui augure d’une belle journée, nous sommes prêts relativement tôt. Titine démarre au quart de tour et j’aime bien quand ça commence comme ça. La température n’est pas vraiment estivale et notre rendez-vous à 8h00 avec l’équipe n’incite pas Madame à rouler décapoté. Il fait un petit 9 degrés. Pas de quoi congeler un chat, mais suffisant pour qu’avec la vitesse, nous frôlions la température de surfusion de l’élément H2O, constituant principale de nos cellules épidermales. En bref, qu’on se gèle la couenne ! C’est donc couvert que nous descendons à notre point de ralliement avec la ferme intention de ne pas faire tout le parcours comme ça. Arrivés sur place, nous dénombrons 4 voitures déjà présentes. Il y a 3 Porsche 924 rouges et un petit cabriolet blanc dont l’aspect se rapproche d’une anglaise mais dont la calandre et les ailes ne me disent absolument rien. Après renseignement, il s’agirait d’un Kit équipant un châssis et moteur de Citroën 2CV. Il est vrai que je retrouve les phares et les jantes typiques d’une 2 pattes mais toute ressemblance avec la première voiture que j’ai conduite à l’âge de 10 ans s’arrête là.

ob_68d360_img-7275.JPG

 

Je fais remarquer à ma douce et tendre épouse que ce petit cabriolet est décapoté, allusion à peine camouflée à notre propre situation, mais j’obtiens une fin de non recevoir. Nous resterons donc avec la capote, à minima jusqu’au premier arrêt.

ob_7fb856_img-7265.JPG

8h20 : Nous attaquons un petit déjeuner sur place en attendant les autres participants.

ob_bc7be9_img-7266.JPG

 

8h35 : Les autres viennent d’arriver. Nous sommes 10 voitures au total plus quelques motos.

ob_5366bb_img-7292.JPG58fc0f3164dc8.gif

ob_d71f21_img-7289.JPG

ob_dd51c7_img-7277.JPG

ob_c48e55_img-7279.JPG

ob_245f21_img-7273.JPG

ob_449020_img-7270.JPG

9h15 : Après un petit topo briefing de notre président, plus quelques cafés et morceaux de brioche dans l’estomac, nous prenons le départ. Comme nous devons traverser plusieurs patelins avec des feux et autres empêcheurs de rouler tranquille, nous avons tous une sorte de Roadbook pour être sûr de bien suivre la même route. Une des Porsche, en tête, ouvre le cortège et une autre Porsche, celle de queue, assure le rôle de voiture balai, des fois que l’un d’entre nous reste à la traîne ou tombe en rade ... Les deux voitures resteront en liaison téléphonique. Côté motos, nos collègues prennent une autre route car le plaisir n’est pas le même (ni la vitesse d’ailleurs). Nous devons nous retrouver sur un petit parking à la sortie de Morez

Après Pont d’Ain, nous organisons un premier arrêt pour nous regrouper. Puis nous montons par le Cerdon. J’adore cette route, la D1084, tout en lacets et courbes lentes à flan de montagne. Lorsque Titine est décapotée, le son rauque de son échappement raisonne contre les parois de la montagne et je retrouve l’âme gamine de mes 20 ans, quand je rêvais de faire des courses de côte ou des Rallyes. Ma passagère apprécie un peu moins ma façon de prendre les virages et semble inquiète quand le régime moteur monte un peu. Là, c’est pas ma faute car notre petit cabriolet à une quatrième très longue qui m’oblige à rétrograder en troisième si je ne veux pas revoir un geyser au niveau du radiateur. Comme je l’ai déjà expliqué, le ventilo est entraîné par le moteur et sa vitesse est donc proportionnelle à celle de ce dernier. De ce fait, si le moteur tourne trop lentement, ce qui est le cas vers 70 kilomètres heure, le ventilateur a la même capacité de refroidissement qu’un glaçon d’apéro dans une couscoussière en pleine ébullition. On se retrouve donc avec deux paramètres alliés à savoir : un moteur qui chauffe parce que ça monte et que nous devons ralentir l’allure à cause de la Ford Granada du groupe qui n’avance pas, et un ventilo qui veut rien foutre parce que le moteur tourne trop lentement. Pour refroidir, il faut donc monter en régime en passant la troisième. Hélas, toujours à 70 kilomètres heure, le régime en troisième est suffisamment élevé pour inquiéter Madame.

  • « Tu n’as qu’à mettre le chauffage » me dit ma dulcinée !

 

Elle me surprend parfois par ses bonnes idées. En effet, en mettant le chauffage et en poussant le ventilo de l’habitacle, je me retrouve avec un deuxième radiateur et un deuxième ventilo. Certes, ces deux derniers ne sont pas aussi efficaces, mais ils amènent un complément nécessaire et suffisant au refroidissement moteur. Je pousse donc le chauffage à fond ce qui a pour conséquences de faire baisser la température moteur mais aussi de faire monter celle de l’habitacle. Ce deuxième effet est nettement moins sensible quand on roule décapoté… Mais là ! Un troisième effet Kiss cool vient se rajouter : un Dieu Ra très présent et assez haut pour nous bombarder de ses rayons à travers un pare-brise aussi tinter que l’eau claire et une capote en vinyle noire, absorbant toute l’énergie et la restituant intégralement dans notre petit réduit. En résumé : dehors, on caille et à l’intérieur, on cuit. Heureusement, nous arrivons en haut du Cerdon et je peux réduire la voilure côté refroidissement moteur et chauffage interne.

10h00 : Après avoir traversé Montréal La Cluse (non, nous n’avons pas fait un détour par le Canada), nous arrivons dans Oyonnax. Un point de rencontre est prévu à la sortie de la ville. Bonne idée car, vu le nombre de feux tricolores, de ronds points et compte-tenu de la circulation, impossible de maintenir notre convoi groupé. Ce dernier s’effiloche, se recrée puis s’effiloche de nouveau au fur et à mesure que nous traversons la ville. Heureusement que nous avons notre Roadbook sans quoi, il y aurait eu toute les chances pour que certains prennent la direction de Marseille pendant que d’autres continuent sur Paris en passant par Strasbourg. Enfin, tout se passe pour le mieux puisqu'aucun ne manque à l’appel au point de rendez-vous.

ob_44aa56_img-7294.JPG

ob_3b094c_img-7295-copier.JPG

C’est lors de cette brève halte que je décide de baisser la capote de Titine. Oufff ! On va enfin pouvoir rouler comme j’aime ! Le fond de l’air s’est suffisamment réchauffé pour ne pas nous transformer en produit de chez Picard.

10h30 : Nous repartons direction Lons le Saunier … Notre allure de sénateur me permet de faire quelques clichés des deux voitures de devant, tout en roulant, mais sous le regard courroucé de Madame… Promis, je le ferai plus … avec toi !

ob_272bb4_img-7296-copier.JPG

ob_5c6fb1_img-7297-copier.JPG

ob_b4695a_img-7298-copier.JPG

Notre road book indique une forte côte. Qu’à cela ne tienne, Titine en a vu d’autres et elle va grimper ça allègrement … C’est ce que je croyais avant de voir la dite côte. Boudiou ! Ils auraient pu nous prévenir qu’on montait l’Everest en ligne droite par sa face nord … Quatrième, troisième puis seconde … Le petit 1300 s’évertue à rester dans les tours mais la vitesse diminue, diminue et la température du moteur augmente, augmente … C’est là que je me loue d’avoir trouvé le problème qui transformait Titine en cocote minute l’an passé. Qui va arriver en premier ? Le petit cabriolet en haut de la côte ou l’aiguille de température d’eau en haut de la zone rouge. Sur ce coup là, c’est Titine qui l’emporte d’une courte tête et le retour sur le plat ramène tout le monde dans la sérénité (moi itou …).

Malgré les kilomètres parcourus, et le fait que nous soyons décapotés, j’ai toujours cette odeur d’essence qui me titille le sens olfactif ! Si dans un premier temps j’avais pu mettre en cause le joint de la jauge, il faut reconnaître que ce dernier peut difficilement être impliqué à présent, vu que le niveau dans le réservoir est bien descendu. Nous avons parcouru environ 90 kilomètres et, compte tenu de la sobriété notoire de notre petit destrier, il doit manquer environ 9 litres, ce qui, pour un réservoir dont la capacité théorique est de 42 litres, représente environ un quart de la hauteur. Il me reste deux sources d’émanations nauséabondes possibles : Le bidon dans le coffre, ou une fuite sur l’ancienne sortie qui a été colmatée depuis la remise en état du réservoir. Cette dernière hypothèse ne me rassure pas, car le pot d’échappement passe à proximité. Transformer Titine en navette Challenger ne me tente pas du tout. Je verrai ce problème rapidement au prochain arrêt.

10h50 : Nous arrivons à notre destination intermédiaire à savoir le parking du Regardoir situé sur la D470.

ob_57a705_img-7299-copier.JPG

ob_cc7d4f_img-7301-copier.JPG

ob_8a3d4f_img-7303-copier.JPG

ob_552935_img-7308-copier.JPG

Cette halte de 15 minutes aurait pu être une pause pipi s’il y avait eu des toilettes pour Dame. Mais des toilettes, point il y en a, et je sens monter une petite contestation chez la gente féminine. Il y a bien un restaurant mais celui-ci est fermé. Un détail que notre organisateur et organisatrice n’avaient pas prévu. A intégrer en priorité dans le retour d’expérience si on ne veut pas avoir les Femen sur le dos. Malgré cet inconvénient urinodéfaillant, le paysage est magnifique, surtout sous ce soleil bien présent qui réchauffe nos plus ou moins vieilles carcasses. J’en profite pour vérifier d’où vient cette odeur d’essence ! Apparemment, il s’agirait bien du bidon qui doit dégueuler par le bouchon quand il monte en pression avec la chaleur. La moquette du coffre empeste le super sans plomb 98. J’ouvre un peu le bouchon pour le dégazer et éviter que le précieux liquide ne continue à parfumer le coffre à trésor de Titine. Un pschitt, qui n’a rien à voir avec le signe de fraîcheur d’une boisson gazeuse, se fait entendre un court instant avant que je ne referme le bouchon en le souquant comme un malade. Nom d’une pipe ! Ça ne devrait plus fuir !

11h10 : Nous devons repartir mais lorsque j’actionne le démarreur, celui-ci refuse d’exécuter la tâche pour lequel il a été créé ! Sale bête … J’essaie plusieurs fois mais je n’entends que le clac du Bendix. Ma chère épouse commence à paniquer en voyant les autres voitures quitter petit à petit notre halte. Je descends rapidement et, après avoir enclenché la quatrième, essaie le « un coup j’avance, un coup je recule ». Mais impossible de réveiller l’autre feignasse. Grrrr … ! Me voyant descendre puis remonter dans Titine, quelques collègues, non encore en ligne pour le départ, s’inquiètent :

  • « T’as un soucis ? »
  • « Elle démarre plus ! »
  • « Problème de batterie ? »
  • « Non ! C’est le démarreur qui fait encore des siennes ! »

 

Ça, ils connaissent puisque ce n’est pas la première fois que ça m’arrive.

  • « On va te pousser … ! »

 

Sur ce, ils s’exécutent et commencent en effet à pousser. Cette manip manque tourner au vinaigre puisqu’après avoir pris un peu d’élan sur le parking, voilà qu’une gourdasse vient couper ma trajectoire avec son tas de boue. Je suis obligé de freiner et braquer pour l’éviter, réduisant à néant l’effort de mes pauvres pousseurs. Tout une encyclopédie de noms d’oiseaux tentent d’arrivée jusqu’à mes cordes vocales pour exprimer ce que je pense de cette façon de conduire et cette absence de jugeote, mais le self contrôle que je travaille depuis des années bloque carrément la sortie de ces invectives. Tant mieux pour elle… ! Mes collègues recommencent donc à pousser et, après avoir mis le contact et enclenché la seconde, le petit 1300 démarre au quart de tour dès que je relâche la pédale d’embrayage. Ouf… ! Tout va bien, mais il va vraiment falloir que je démonte à nouveau ce foutu démarreur pour l’opérer une troisième fois.

11h15 : Nous sommes en route vers notre destination finale, les Rousses et sa cave d’affinage. Passage par Clairvaux les Lacs puis direction Saint Laurent en Grandvaux par la D678, Morbier et Morez. C’est 2 kilomètres après Morez que nous devons retrouver nos amis motards, sur un petit parking vers un arrêt de bus. C’est aussi l’occasion de faire quelques photos de notre petit groupe de voitures car les deux roues ne sont pas encore là. Pourtant, il est déjà 12h20 et compte tenu de notre allure de sénateur, qui est sans doute loin de leur train d’enfer, c’est eux qui auraient dû nous attendre.

ob_f6c7f3_img-7311-copier.JPG

ob_0c3359_img-7312-copier.JPG

ob_f5062b_img-7314-copier.JPG

Je laisse tourner Titine car ma moitié craint une nouvelle grève du démarreur. Au bout de 5 minutes, l’attente étant un peu longue, je coupe quand même le contact pour éviter le coup de chaud fatidique, l’aiguille de température commençant à vouloir gravir allègrement les pentes du Stromboli.

  • « t’aurais pas dû … On va pas pouvoir redémarrer ! » me dit ma dulcinée avec optimisme.
  • « On se fera pousser ! »

 

En attendant, pas de motard à l’horizon. L’avènement du portable est une chose sympa et utile dans ce cas là puisque nous apprenons que les retardataires ont changé leur fusil d’épaule et qu’ils sont tranquillement en train de pique niquer un peu plus loin. Il nous attendrons vers la cave pour faire la visite avec nous.

12h30 : La tentative de démarrage est presque un succès. Le dormeur à du prendre un café puisqu’il répond instantanément quand je tourne la clef de contact. Madame est rassurée, même s’il faut tirer un moment dessus (le démarreur) pour que le moteur daigne enfin démarrer. C’est le problème avec cette petite auto. Quand elle est chaude, l’essence doit se vaporiser trop vite (problème de vapor lock) et elle a du mal à démarrer. Je pense que les deux circuits de réchauffage du carbu ne sont pas innocents dans cette histoire. J’envisage, plus tard, de faire un essai en reliant les 4 durites pour bipasser le carbu ce qui supprimera ce réchauffage sans doute inutile par temps chaud.

Nous reprenons donc tranquillement la direction des Rousses. La route est belle et sinueuse, et même si les passages à l’ombre nous amènent une certaine froideur, je ne boude pas mon plaisir.

12h40 : Nous voilà arrivés à destination et nous nous garons tant bien que mal le long de la route en face du restaurant où une partie du groupe doit déjeuner.

ob_452ea2_img-7317-copier.JPG

ob_4c891e_img-7319-copier.JPG58fc0f32e9f65.gif

Bon ! C’est pas tout, mais il va falloir trouver un coin pour nous restaurer, sachant que ma chère femme et moi-même n’avons pas prévu d’aller au resto. Nous avions envisagé de partager notre repas avec les motards mais ceux-ci ont décidé de faire cavalier seul. C’est là que notre président nous informe que deux autres collègues ont prévu de pique niquer aussi. Tant mieux ! On se sentira moins seuls. Grâce à un GPS sur Smartphone et à l’épouse d'un de nos compagnons qui connait du coin , nous décidons de nous installer à un ou deux kilomètres de là sur une aire de pique nique de la station des Rousses. Arrivé sur place, pas d’aire de pique nique mais les restes déneigés des pistes de ski. Qu’à cela ne tienne ! Nous garons les voitures un peu à l’ombre et installons une couverture à même le sol, près d’une plaque de neige tout en évitant les bouses de vache qui tapissent le sol par centaines. Un vrai déjeuné sur l’herbe comme on aime …

ob_1695ec_img-7322-copier.JPG

ob_f04433_img-7324-copier.JPG

ob_f8e050_img-7325-copier.JPG

ob_e22aae_img-7327-copier.JPG

Même si le fond de l’air est frais, accentué par une petite bise issue directement du Pôle Nord, ce repas champêtre, c’est le pied. Nous sommes tellement bien que nous ne voyons pas le temps passer. C’est donc un peu dans la précipitation qu’il faut quitter ce lieu idyllique pour ne pas louper le rendez-vous fixé avec le reste du groupe.

14h05 : Nous sommes de nouveau regroupés pour nous diriger en convoi vers le château servant de cave d’affinage. Ce dernier n’est pas très loin et 5 minutes plus tard, nous arrivons sur place. Le guide de la visite nous enjoint à ne pas utiliser le parking mais propose de nous placer le long des pelouses du domaine, devant l’entrée réservée aux visiteurs.

ob_df2de2_img-7330-copier.JPG

ob_206657_img-7331-copier.JPG

Bien que fervent défenseur du fromage français, j’éprouve une certaine gêne, pour ne pas dire dégoût, face à l’odeur pestilentielle que dégage ce produit de la haute gastronomie de notre beau pays. Je m’excuse donc auprès de tous les fins gourmets, mais pénétrer dans l’antre de la fermentation lactique est pour moi au-dessus de mes forces. Rien qu’au niveau de la salle d’accueil, je suis repoussé par ce fumet qui s’apparente plus à un mélange d’ammoniaque et de fausse septique qu’à un régale pour les papilles. Je reste donc à l’extérieur et me proclame gardien du parc automobile du club. Ça tombe bien puisque pendant que mes chers collègues et ma douce épouse sont en visite, quelques touristes de passages me posent de nombreuses questions sur les quelques représentes du patrimoine automobile ici présentes. Je tombe sur des connaisseurs, mais aussi sur de simples curieux, et échanger avec eux est un vrai plaisir. Que du bonheur pour moi ! Je ne regrette pas ma non visite. Je ferai trois Pater et deux Ave pour me faire pardonner d’avoir dénigré cet incontournable de notre gastronomie.

16h30 : La visite est terminée et les deux organisateurs de notre balade sortent des tables pour que nous puissions prendre un petit 4 heures à base de tartes, de jus de fruits et de pétillant du Cerdon (avec modération… le Cerdon).

ob_151940_img-7361-copier.JPG

ob_ecf102_img-7367-copier.JPG

 

A suivre pour le retour ...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Balade aux Rousses (le retour)

 

Après cette petite collation, nous reprenons la route du retour qui est plus rapide sur le papier. Le trajet prévoit de passer, via la D25, par Lajoux, Mijoux, Lelex puis Champfromier, Nantua avant de rejoindre Pont-D’Ain (non, ce n’est pas le sketch « les patelins » de Chevallier Laspales).

Nous roulons pépère pendant 60 kilomètres quand je vois la voiture de tête s’arrêter sur un parking, bien avant Nantua. Notre président, qui en descend, passe devant chaque voiture en nous disant :

  • « Nos collègues à motos viennent de me prévenir ! Tout est bouché côté Nantua à cause d’un accident ! Il faut trouver une autre route si on veut pas rester coincer plusieurs heures ! »

 

L’homme à la 2CV bizarre, qui a l’habitude de circuler à vélo dans le coin, nous indique un autre passage, quitte à faire quelques kilomètres en plus. Je regarde la jauge de Titine ainsi que le compteur journalier … La jauge est dans la zone blanche qui correspond à la réserve … à plus ou moins 20 litres prêt. Eh oui ! Je n’ai jamais tenté l’expérience de tomber en panne sèche pour voir où se situait la position « Empty » (ça, c’est pour ceux qui ont déjà conduit des anglaises ou américaines). Je sais juste que, jusqu’à 280 kilomètres, ça passe, même si la jauge n’indique plus rien. Là, le compteur indique 230 kilomètres, ce qui signifie que, théoriquement, je peux encore faire 50 bornes et qu’après, chaque kilomètre parcouru augmentera mes perspectives d’autonomie pour les sorties futures. Joueur ou pas le Nanar … ? Sachant que j’ai un bidon plein dans le coffre et que celui-ci m’empuantie l’habitacle depuis le départ, je me sens l’âme joueuse.

Je vois déjà vos remarques pertinentes :

  • « Mais la 304 à un réservoir de 42 litres normalement ? ».

 

Et moi de vous répondre :

  • « C’est sûrement vrai… puisque c’est écrit dans la notice »

 

Mais sur Titine, le système jauge crépine à été modifié suite à la perte de celui d’origine.

ob_6a731a_reservoir-ancien-systeme.jpg

 

Sur le système d’origine, la sortie essence se faisait en partie basse du réservoir et le bouchon de jauge ne comportait que les bornes électriques ce cette dernière. La crépine d’origine, soudée en fond de réservoir, ressemblait à une toile d’araignée traversée par un bourdon en colère équipé d’un turbo … Impossible de garder cette ruine qui risquait de boucher la sortie essence en continuant à se déliter. Impossible aussi de retirer les déchets encore soudés au fond du réservoir d’où l’idée de changer de système.

ob_39a69c_reservoir-nouveau-systeme.jpg

Actuellement, c’est par une crépine verticale, accrochée à un tube qui traverse le bouchon de jauge, que l’essence quitte le réservoir, et je ne sais absolument pas si ce tuyau va jusqu’au fond ou s’arrête à mi chemin. Impossible de savoir la quantité d’essence qui ne pourra pas être aspirée, d’où grosse incertitude sur l’autonomie.

Pour revenir à ce trajet détourné, nous passons par des petites routes sinueuses et boisées. La pseudo Deuche, qui caracole en tête, nous mène un train d’enfer. C’est dingue ce que cette petite auto est capable de faire. Son moulin n’a que la moitié de la puissance de celui de Titine et pourtant, il se permet de grimper des côtes à une vitesse étonnante. Il doit carburer au nitrométhane et le chauffeur a bouffé du Topset, c’est pas possible… !

Nous passons par Charix, puis près du lac Genin avant de revenir sur Oyonnax. Un petit arrêt dans cette jolie ville permet de nous regrouper.

ob_052298_img-7374-copier.JPG

ob_940cfd_les-rousses-oyonnax.jpg

Certains d’entre nous choisissent de regagner leurs pénates par une autre route. C’est donc avec un effectif plus réduit que nous reprenons la route

Nous nous dirigeons vers Montréal la Cluse (toujours en France) avant de rejoindre Pont-d’Ain par le Cerdon. C’est à Montréal que nous constatons le côté positif de ce détour, car en face, c’est sur des kilomètres que les véhicules, obligés de quitter l’autoroute à cause de l’accident, se retrouvent complètement bloqués. Titine n’aurait absolument pas apprécié ce bouchon énorme. J’avais déjà claqué un joint de culasse sur une Super 5 dans une situation similaire en région parisienne (8h00 pour faire 80 kilomètres). Nous longeons ce bouchon jusqu’à Saint Martin du Fresne puis nous reprenons la descente du Cerdon avant de rejoindre Pont-d'Ain et Varambon.

ob_82cd13_oyonnax-varambon.jpg

 

A Leymiat, avant Poncin, je fais gaffe à la boîte à image. Comme j’ai le soleil dans les mirettes, impossible, même avec les lunettes, de voir le compteur de vitesse qui de toute façon est faux, C’est donc au jugé que je passe devant le guichet du percepteur ! J’espère seulement que la mère maquerelle ne me ponctionnera pas quelques Euros.

20h15 : Nous sommes revenus à notre point de ralliement du départ. La gente féminine étant trop fatiguée, nous nous séparons afin de regagner chacun notre « home ». Sur le petit trajet qui nous sépare de la maison, je jette un œil sur le compteur journalier et constate que nous avons fait 305 kilomètres. Youpi… ! J’ai augmenté mon autonomie potentielle. Mais je constate aussi que l’aiguille du compte-tour oscille entre 2500 et 8000 tours, sans que le régime moteur ne change. Sont-ce les prémices d’un amorçage, signe avant coureur d’une future panne sur l’allumage ? En attendant, nous avons fait une belle balade et c’est presque avec nostalgie que je remise Titine sous sa bâche.

Je vois que vous restez sur votre fin en vous disant : « mais pourquoi cet olibrius nous a bassiné les manettes avec son odeur d’essence sans plus d’explications ? ». J’y arrive ! C’est en remettant la bâche que l’odeur m’a de nouveau agressé les naseaux. Pas question de laisser le bidon dans le coffre puisque apparemment, c’est lui qui est en cause. C’est en sortant ce dernier que ma vue perçante voit, à la lumière du projecteur qui éclaire l’abri, un minuscule jet de vapeur, de la taille d’un cheveu de nouveau nez, sortir de la paroi latérale du bidon… Cette vacherie est percée mais le trou est si petit que l’essence, pourtant hyper fluide, ne sort que sous une certaine pression, c’est-à-dire quand le bidon est chaud. Dans le cas présent, c’est le fait de le sortir précipitamment du coffre, plus une chaleur résiduelle, qui a fait monter cette pression. Pourtant, le fluide malodorant et onéreux ne s’est extériorisé que le temps de faire ouf, mais suffisamment longtemps pour que je débusque cette fuite sournoise sous un bon angle d’éclairage. En fait, j’ai eu l’œil au bon moment. Reste plus qu’à remplacer ce foutu bidon … Satisfait maintenant ?

A suivre …

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Hello

 

Encore une superbe nanaration :benetton: de cette sympathique balade en ancienne, merci pour les photos et les infos car je ne connaissais pas ce kit roadster pour 2 CV :ouch: elle a belle allure sous cette robe de lumière notre deudeuche nationale.

 

Dommage que tu sois si loin de mon Alsace, car ton démarreur passé entre les mains expertes de mes collègues de travail ne te donnerais plus aucun souci !!! non de dzeus.

 

Le WE prochain je m'offre une superbe balade à Macon en fait pas très loin de ton repère, un club local Alpine Gordini organise depuis bien longtemps un sympathique rallye sur un WE complet avec hôtel repas et tout le toutim, un mâchon ??(moi pas connaitre) pour l'accueil vendredi soir, j'espère que la météo sera top pour pouvoir profiter des jolies routes.

 

@ bientôt pour la suite des aventures de troicenquatreessecabriolet :veedub:

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Invité §kir717Cm

Quel plaisir ce genre de récits!

 

Pour le soucis de chauffe en montée, n'as tu pas pensé à installer un second ventilateur à mise en marche manuelle?

C'est un petit système souvent utilisé sur les R4 qui partent pour le Trophy et ça s'actionne avec un petit bouton qui ne dénature pas l'intérieur de l'auto.

 

Si à l'occasion du passe en Alsace n'hésite pas à nous prévenir à l'avance pour s'organiser quelque chose, je pense que JMF tout comme moi serions ravi de te faire découvrir la région :jap:

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Invité §jac715to

Bonjour.

 

Topic de qualité, belles balades, le sous marin que je suis, salut son initiateur et ses suiveurs, plus particulièrement JMF67 pour sa participation alpinesque

 

et ses collègues alsaciens, c'est un peuple charmant et leur contrée est une région magnifique pleine de saveurs.

 

A plus des aventures touristiques et mécaniques du sympathique cabriolet.

 

Je replonge dans les profondeurs.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Merci à tous les 3 pour vos commentaires sur ce récit titinesque. Merci aussi pour les conseils et le coup de main éventuel pour réparer ce foutu démarreur. Pour le ventilo supplémentaire, je me dis que ce petit cabriolet devait bien accepter les côtes à l'origine donc, si elle chauffe, c'est qu'il y a un bogue... mais lequel ? Elle m'a refait le coup depuis (à voir dans mon prochain récit).

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Invité §kir717Cm

Regarde du côté de ton radiateur, ils sont réputés pour être un peu justes sur les 204-304 et il suffit d'un peu de saleté accumulé par le temps pour que les soucis de chauffe s'accumulent.

Après pour le double ventilateur c'est une modification que j'envisage à terme d'effectuer sur la mienne, notamment pour l'été dans les cols. Et c'est une petite sécurité qui peut éviter de gros soucis à nos petites mamies.

 

D'ailleurs maintenant je suis impatient de lire ton prochain récit! ^^

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Youpi :bounce: bientôt une nouvelle aventure mécanicotitinesque j'ai hâte :bloup:

 

Et un ch'tit bonjour à Jacques qui va bientôt à nouveau rouler dans son ex bolide :bien:

 

@ bientôt JM

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Balade dans le Vercors :

Lundi 17 avril 2017 : Je reçois un mail de la part d’un collègue qui organise une sortie en voiture dans le Vercors le dimanche 23 avril. Oups ! Le programme à l’air sympa mais vu la balade d’hier aux Rousses, cela risque de faire beaucoup pour Titine ! Je jette un petit coup d’œil sur les prévisions météo du weekend: quelques nuages en perspective mais pas forcément d’eau. La météo n’étant, comme chacun le sais, précise que pour les prévisions du jour qui vient de passer, je vais suivre l’évolution au fil de la semaine. Aspect sympa avec ce collègue, pas besoin de s’inscrire. Il suffit d’être sur place à l’heure pour faire partie du lot. J’ai donc le temps de réfléchir.

Samedi 22 avril : La météo annonce un super temps pour demain. Cette balade me titille le cortex et Titine sous sa bâche semble me dire : « aller ! Emmène-moi au bout du monde ! ». Bon ! Le Vercors n’est peut être pas aussi loin mais c’est 300 kilomètres de plus à lui faire faire. Le programme prévoit les visites d’une grotte et d’un musée de l’automate. Ça me tente. Madame ne tient pas à me suivre sur ce coup là car elle préfère rester tranquillement dans son jardin. J’aime bien être avec elle mais la tentation est trop forte. C’est donc avec une pompe à ocytocine tournant à plein régime que j’accepte l’invitation même si je perçois quelques réticences de la part de ma dulcinée.

  • « Tu trouves pas que ça fait un peu trop pour Titine ? » me dit la voix de sa raison.

 

Et elle a sûrement raison, mais chez moi, la raison à ces raisons que ma raison ignore. En fin de soirée, je jette un œil sous le capot pour vérifier que tout va bien. Le niveau dans le radiateur me semble correct (je n’arrive jamais à le garder plein). Côté huile, j’en rajoute un peu car la jauge indique un peu plus que le mini. Côté liquide de frein : RAS. J’enlève tant bien que mal une grosse bouse de tourterelle sur le coffre arrière. Ces bestioles, qui sont protégées chez nous, n’ont rien trouvé de mieux que de nicher juste au-dessus de Titine et, pour me remercier de cet accueil, d’attendre que je retire la bâche de protection pour me gratifier d’un magnifique étron, en plein sur la véronique qui équipe le coffre. Après avoir réparé cet incident, tout parait Ok pour demain.

Dimanche 23 Avril 2017 : Encore une belle balade en perspective. Le soleil est bien présent mais pas les degrés. Comme un gros gland que je suis, j’ai oublié de remettre la capote hier alors qu’elle était chaude. Faire la manip ce matin ne m’inspire pas. En effet, cette capote est difficile à tendre par basse température. De plus, depuis l’accident qui m’est arrivé cet hiver avec celle de la petite cousine de Titine (la 205 CJ), je n’ose plus manœuvrer ces toitures en toile. Que je vous explique brièvement ce qui m’était arrivé. Je souhaitais réaliser quelques clichés de la 205 dans un décor hivernal pour un concours photos dont le but était de réaliser le calendrier 2017 du club 205. Au passage, une de ces photos m’a valu le premier prix de ce concours. Pour amener un peu de peps, j’avais décidé de prendre la petite auto avec la capote baissée, mais en manœuvrant cette dernière, j’ai entendu le claquement sec d’un bout de plastique qui casse. Après vérification, cette maudite capote s’était bel et bien cassée (et non déchirée) comme du verre. J’ai donc dû la remplacer par une neuve aux premières chaleurs. Vous comprenez que je puisse avoir quelques réticences à faire cette manœuvre par temps froid, même si la capote de Titine est plus récente et même si le mercure est un peu plus haut dans le tube aujourd’hui. Je fais donc face à l’adversité en partant en version cabriolet. Je rajoute quelques couches de vêtements pour protéger mon épiderme vieillissant, des gants pour mes mimines et mon éternelle casquette pour les quelques neurones qui me restent.

8h15 : Le rendez-vous est fixé à 9h00 à Lagnieu. Avant de rejoindre les autres, il faut encore que j’aille chercher du pain pour mon casse-croûte de midi, et que je fasse mon devoir électoral (et oui, on vote aujourd’hui…). Ma chère et tendre épouse, malgré sa réticence à me voir partir aujourd’hui, a tout prévu pour que je ne tombe pas d’inanition dans l’après-midi. Il ne manquait que le pain pour le casse dalle. Petit coup de démarreur et le petit 1300 démarre au quart de tour. Ouf … ! Direction le centre de mon village.

8h30 : J’ai réussi à passer dans l’isoloir, à la boulangerie et suis de retour à la maison. Quand il s‘agit de se balader avec Titine, je bats tous les records dans la planification des tâches avant départ. Je place la glacière dans le coffre avec tout ce que ma douce femme a préparé avec amour et me voilà en route pour Lagnieu. Le compteur kilométrique journalier indique 90 kilomètres mais j’ai mon nouveau bidon d’essence plein dans le coffre. Ce bidon semble parfaitement étanche et aucune vapeur du précieux liquide ne semble émaner du petit récipient de 10 litres. Tout va donc pour le mieux sauf que je me gèle les naseaux et les esgourdes. Il est encore tôt et je subodore que le Dieu Ra va finir par faire son boulot à savoir, apporter les quelques degrés qui manquent à mon bien être.

9h00 : J’arrive pile à l’heure à Lagnieu et sans faire d’excès de vitesse. Çà c’est du timing ou je m’y connais pas … ! Il y a déjà la Simca 1000 à Lulu et la Traction à Roger.

ob_c4f460_img-7924.JPG

ob_82b8da_img-7923.JPG

Je vois aussi un petit groupe dont Raph et Thierry mais pas leurs bolides américains. Il s’avère que ceux-ci ont eu quelques gros soucis et sont donc indispo pour cette balade. Pour eux, elle se fera en Mercedes récente ce qui présente beaucoup moins de charme. Pendant que j’avale un petit caoua chaud qui m’indique le parcours exacte de mon tube digestif jusqu’à l’estomac, une quatrième ancienne arrive. Il s’agit d’une belle Ford Mustang bleue (sans doute plus ancienne que Titine).

 

ob_6c229c_img-7925.JPG

Nous attendons encore quelques minutes des retardataires éventuelles. Comme personne n’est arrivé, notre petit groupe prend la route avec la 1000 qui caracole en tête.

ob_14c2c6_img-7929.JPG

ob_1b0840_img-7930.JPG

Notre parcours passe par Morestel, les Abrets, Montferrat en longeant le Lac de Paladru. Nous passons ensuite par Chirens, Voiron (célèbre pour ces caves et la chartreuse), Tullins puis Vinay, capitale de la noix de Grenoble.

ob_73fbf9_trajet-lagnieu-vinay.jpg

Vinay est notre premier arrêt officiel pour regrouper tout le monde, ce qui se résume aux 5 voitures précitées. Pour certains, cela aurait pu être une pause pipi, mais de pipi-room, point y en a !

ob_14cba2_img-7932.JPG

ob_5cd4c7_img-7933.JPG

ob_a0f8e2_img-7934.JPG

Après quelques minutes, notre ami à la traction prend les devants pour trouver un petit coin au sortir de la ville suivi par la Mustang. Je reste avec notre ami lulu dont la 1000 ne veut plus démarrer. Elle parait aussi capricieuse que Titine et semble comme elle, victime du vapor lock. Après quelques coups de démarreur, elle repart et je la suis. Nous nous arrêtons sur un petit parking à la sortie de Vinay sans pour autant avoir vu la traction. J’ai arrêté le moteur de Titine car je m’aperçois que l’aiguille de température décide de rejoindre la zone rouge. Il reste encore de la marge mais quand-même ! Je ne m’inquiète pas trop et je mets ça sur le fait que nous roulons trop lentement. En quatrième, à soixante dix kilomètres heure, le compte-tour n’indique que 2000 tours par minute, ce que j’estime insuffisant pour entraîner efficacement le ventilateur. En attendant, où est passée la grosse voiture noire ? Elle n’a pas pu se cacher quand-même ! Tout en discutant sur notre nouvelle halte, on la voit passer sans que celle-ci nous remarque. Il faut dire qu’au même moment, deux autres anciennes passent à contre sens. En réalité, la loi de Murphy a joué en notre défaveur (comme d’habitude). Il se trouve que le collègue au char noir, occupé à regarder ces mamies arrivant à contre sens, ne nous a pas remarqué sur sa droite.

Nous quittons donc notre halte afin de regrouper tout le monde. L’aiguille de température se décide à redescendre mais reste à mie hauteur entre la bouche du volcan que représente la zone rouge, et la banquise où elle glande habituellement. Pour moi, elle est dans une zone normale et, comme tout à l’heure, je ne m’inquiète pas outre mesure.

Nous traversons ensuite St Marcellin, St Romans, pont en Royans puis le pont sur la Bournes et attaquons une zone montagneuse dans la vallée du même nom.

ob_304efb_trajet-vinay-les-grottes.jpg

La route est belle et le paysage est magnifique. Nous montons à une allure de sénateurs, la traction ayant semble-t-il, du mal à grimper ces côtes.

ob_2c02a1_img-7939.JPG

Nous nous amusons comme des gosses avec la résonance des moteurs et klaxons sous les tunnels quand je jette un œil machinal sur la température. Oups … ! Cette dernière a profité de mes instants d’inattention pour filer en douce vers cette foutue zone rouge. Mais qu’est-ce qui l’attire ? Serait-elle comme ces ados qui recherchent le danger pour faire grimper leur taux d’adrénaline ? En attendant, il faut que je la fasse redescendre illico presto avant de voir jaillir le geyser fatidique. J’utilise tous les moyens à ma disposition à savoir, le chauffage et son ventilateur poussés à fond plus un rétrogradage en troisième pour faire monter le régime moteur, et par la même, celui du ventilateur et de la pompe à eau. L’aiguille, après quelques hésitations, commence à revenir dans une zone plus sereine. Je conduis donc un œil rivé sur le petit indicateur et l’autre sur l’arrière de la Ford Mustang. Comme disait un ami d’enfance : « l’a un œil dans le poêle à frire et l’autre qui dit, entention à leu chat … ». Je roule ainsi jusqu’au parking de la Grotte de Choranche que je vois arriver avec soulagement.

12h35 : Comme nous devons déjeuner puis visiter les grottes, la température du petit 1300 à largement le temps de baisser avant de reprendre la route.

ob_7ff419_img-7941-copier.JPG

ob_8e0721_img-7942-copier.JPG

Il fait vraiment beau, et même chaud, et le paysage est grandiose. Un vrai régal …

ob_997f96_img-7945-copier-copier.JPG

14h40 : Après un petit mâchon, nous visitons les grottes… Il fait frais et humide et cela fait du bien. De plus, quel beau décor !

ob_642f9b_img-7959-copier.JPG

15h30 : Fin de la visite. Nous regagnons nos destriers pour rejoindre notre destination suivante à savoir, le musée des automates à Lans en Vercors.

La route sinueuse est toute en descente ce qui me rassure.

ob_3b5fd3_img-8038-copier.JPG

Pourtant, je vois l’aiguille remonter vers la zone rouge sans toutefois l’atteindre. Je laisse le chauffage et utilise un max le frein moteur pour garder un régime élevé. La petite capricieuse ne veut pas réellement redescendre et reste au trois quart de l’indicateur, attendant sans doute un instant d’inattention de ma part pour repartir vers les sommets.

Nous traversons le pont de la Goule Noire, puis Villars de Lans et Lans en Vercors avant d’arriver au musée vers 16h30.

ob_4a9d90_trajet-grottes-lans-en-vercors.jpg

ob_e24c18_img-8097-copier.JPG

17h40 : Après la visite, nous reprenons le chemin de la maison via les Gorges d’Engins et Sassenage. Je commence à flipper car l’aiguille frôle de plus en plus la zone rouge. Elle est juste en dessous sans l’atteindre. Il manque un poil d’une partie génitale mâle pour pénétrer dans la zone interdite. Vacherie … ! Je conduis les yeux fixés sur l’indicateur. Je dois avoir un troisième oeil car j’accélère et ralenti en fonction de l’allure de la Ford qui me précède, sans pour autant avoir conscience de la voir. Soudain, je reçois comme un éclair de lucidité. Mais bon, sang, mais c’est bien sûr … ! Il doit manquer de l’eau … ! Mais quel c… tu fais Nanar ! Comme si tu ne pouvais pas regarder avant de quitter les différentes haltes. Je m’en veux d’être aussi stupide, stupidité qui risque bien de me coûter un joint de culasse. Que faire ? Je suis en queue de peloton car la Mercedes nous a quitté depuis le musée pour faire face à un impératif horaire ! Si je m’arrête, est-ce que les autres vont s’en apercevoir ? Je sais que Roger, dans sa traction, souhaitent faire rapidement le plein de son char d’assaut. Je mise donc sur un arrêt proche pour remettre à minima de l’eau (je n’ai plus de liquide de refroidissement dans mes bidons). J’ai un petit espoir en voyant une station d’essence de grande surface. Hélas, aucun de mes prédécesseurs ne met son clignotant, signe qu’aucune halte n’est prévue à cet endroit. J’enrage un peu ! Là-dessus, nous prenons un bout d’autoroute gratuite ce qui me fait envisager une circulation un peu plus rapide et donc moins favorable à une montée de fièvre. Que néni ! La traction fixe la vitesse à 90 kilomètres heure ce qui ne m’arrange pas. Quelques kilomètres plus loin, j’aperçois un panneau indiquant qu’il reste deux sorties gratuites avant d’atteindre la zone à péage. Je sais que notre ami Lulu, qui connait très bien ce coin, va nous faire prendre une de ces deux sorties. En effet, nous prenons la première. L’aiguille taquine toujours la zone du « bas les pattes ou tu vas te brûler » ! Mon niveau d’angoisse frôle aussi la zone rouge quand je vois Lulu mettre son clignotant pour s’arrêter sur une station ! J’allais dire ouf quand mes yeux écarquillés et pleins d’horreur remarque que cette p…. de station est désaffectée… Fausse joie ! Grrrrrrrrrrrr ! Comme mes collègues ne font que transité par les pistes sans presque ralentir, impossible de leur faire comprendre qu’un arrêt rapide s’impose. Et ce foutu klaxon qui ne veut plus marcher au moment où j’en ai besoin pour leur faire signe… ! Impossible aussi de les doubler compte-tenu de la densité de circulation. Quelques kilomètres plus loin, je vois un complexe commerciale avec une autre station ! Mon espoir renaît de ces cendres tel le Phénix ! En effet, je vois Lulu mettre son clignotant. La station est un peu bondée mais tant pis. C’est donc plein d’espoir que je m’engage sur la piste quand je vois l’ami Roger faire signe que ce n’est pas la peine de s’arrêter ! Ah non ! Cette fois c’est trop … ! Je déboucle en vitesse ma ceinture, m’arrête, sors précipitamment de Titine et fonce en direction de la Simca 1000. Cette fois, les Dieux sont avec moi car la circulation l’empêche de reprendre la route. Ouf… ! Arrivé à sa hauteur, je lui crie mon désarroi :

  • « il faut s’arrêter … ! »
  • « Ok ! Je fais signe aux autres … »

Après un rapide topo briefing sur ma situation titinesque, nous faisons halte sur cette station.

  • « Qu’est ce qui t’arrive ? »
  • « Ça chauffe à donf ! »
  • « Problème de ventilo ? »
  • « Non ! Je pense que j’ai plus d’eau ! »

La dessus, après m’être garé un peu à l’écart, je lève le capot ! Pas de fumerolle indiquant une erruption imminente ! C’est déjà ça ! Lulu touche un peu le cache culbu en retirant précipitamment les paluches.

  • « Vingt dieu, tout est chaud ! » me dit-il !
  • « Oui bin ça, je m’en serais douté ! »
  • « Faut ouvrir le bouchon du radiateur avec un chiffon ! »

Je cherche dans le coffre et dans l’habitacle mais ne retrouve plus le bout de tissus bleu que j’avais placé en prévision ce matin. Quelle poisse … ! Je n’ai que la serviette que ma douce épouse a mise dans la glaciaire pour le cas ou je mange salement (ce qui m’arrive jamais … !). Tant pis ! C’est donc avec cette serviette que j’ouvre délicatement le bouchon du radiateur. Je pratique en douceur comme quand j’ouvre le champagne afin d’éviter un dégazage brutal qui, dans le cas du champagne ferait perdre une quantité non négligeable du précieux nectar mais qui, dans le cas présent, transformerait à minima, mes patounettes en viande bouillie pour pot au feu… ! Après quelques degrés de rotation du bouchon, je sens la pression monter en même temps que le pshittt caractéristique d’un récipient qu’on dégonfle. J’attends que ce dernier diminue avant de tourner un peu plus le bouchon, sans toutefois passer le cran de sécurité. Du liquide en ébullitions’échappe de l’espace dégagé, trop content de retrouver sa liberté. Je lâche tout car ce foutu liquide, après avoir trempé le chiffon, commence à me chauffer les pattes de devant. Le bouchon s’agite quelques secondes avant de se stabiliser. Je finis de le dévisser et visualise ce que je craignais. Les ailettes internes du radiateur sont nettement visibles et pratiquement sèches, attestant sans ambiguïté qu’il y a un certain manque de liquide. Ça c’est pas glop du tout ! D’un côté je suis content d’avoir raison mais d’un autre, ce manque de liquide ne me dit rien qui vaille. Reste à savoir quelle quantité a décidé de quitter les lieux sans autorisation préalable. Dans mon malheur, j’ai de la chance car la station, sur laquelle nous avons fait halte, possède une boutique et que cette dernière est ouverte en ce beau dimanche. Je fonce donc acheter un bidon de liquide de refroidissement. Le gérant me laisse le choix entre des bidons de 1 litre et d’autres de 5 litres. Pas d’hésitation, je prends un gros.

De retour vers Titine, je verse le liquide salutaire dans le radiateur. Mes collègues, qui sont arrivés au chevet de la petite auto, regardent le liquide couler dans l’orifice et, inquiets, jette un oeil sous le moteur pour voir s’il n’est pas en train de rejoindre le plancher des vaches. Mais non ! Tout reste dans le circuit prévu. Les litres diminuent dans le bidon sans pour autant recouvrir les ailettes du radiateur. Je sais que la capacité du circuit est de l’ordre de 5 litres. Il est donc impossible que le récipient que j’ai en main ne suffise pas. Au bout d’un moment, je vois enfin le niveau du liquide passer au dessus des ailettes. Je verse jusqu’à ce que plus rien ne rentre. Il ne reste que 2 litres dans le bidons ce qui veux dire qu’il manquait 3 litres dans Titine. Je comprends mieux la non efficacité du refroidissement. Où sont donc passés ces 3 litres ? Pour l’instant, c’est un mystère ! Mettant en cause un dysfonctionnement du ventilateur, je démonte la calandre pour tester le collage de l’électro-embrayage en court-circuitant les deux bornes du thermo-contact. Rien ! Aucun clac ne parvient à mes oreilles !

  • « Et si tu mettais le contact ! » me suggère Lulu.
  • « Quel gland je suis ! »

Mais même après avoir mis le contact, toujours pas de clac … Comme Lulu a touché les fusibles avant cette manip, je jette un œil sur le tableau de bord ! Aucun voyant ne s’allume quand le contact est mis. Ça, je connais ! Je bidouille donc une fois de plus les fusibles et tout rentre dans l’ordre. Nouveau test au niveau du ventilo et cette fois, j’entends le « clac » qui signifie que l’electro-embrayage colle bien. Ouf … ! Après avoir remonté la calandre, je relance le moteur. Ce dernier démarre au quart de tour ce qui est bon signe. Un œil averti sur l’indicateur de température me signale une température très basse. Normal puisque je viens de verser 3 litres de liquide froid. Je pense qu’avec les deux litres très chauds qui restaient, le choc thermique au niveau du bloc n’a pas dû être trop violent. Là-dessus, pas le temps de tergiverser car il nous faut reprendre la route pour ne pas rentrer trop tard.

Nous reprenons le même chemin qu’au départ mais à l’envers (évidemment). Cette fois, l’aiguille de température refuse de quitter la position glaçon. Une petite claque technique sur le tableau de bord et l’aiguille remonte un peu sans pour autant sortir de la zone froide. Décidément, il va falloir réviser tout ça car, si le fonctionnement en zone rouge n’est pas normale, celle dans cette zone froide ne l’est pas non plus. Je sens qu’une vérification de la sonde et du circuit électrique dans son ensemble va être indispensable.

Avec tout ça, je n’ai pas regardé le nombre de kilomètres parcourus depuis le dernier plein pour avoir une idée de la distance qui me sépare de la panne seiche. J’écarquille les yeux et vois le compteur qui indique 340 kilomètres. Chouette ! Record battu … ! Aller, soit joueur Nanar ! Pousse encore un peu plus loin.

La route est belle mais une certaine fraîcheur commence tomber. Il faut dire que RA ne va pas tarder à rejoindre Morphée, même s’il ne sont pas du même pays…

ob_fe8e83_img-8103-copier.JPG5900f5f8150da.gif

ob_af7cdf_img-8102-copier.JPG

Nous passons par Morestel puis Montalieu. C’est dans cette petite ville que nous arrêtons une dernière fois pour faire le plein de la 1000 et pour les « au revoir ». J’en profite pour faire le plein aussi. Le compteur de Titine indique 360 kilomètres et le réservoir engouffre 33 litres avant de déborder. Ça aussi c’est une surprise car malgré des régimes élevés, la montagne et les villes traversées, la consommation est tombée à 9,1 litres au 100. C’est bien mieux que les 10,5 litres habituels. Super Titine …

Nous décollons ensemble de la station puis au fur et à mesure, la Traction nous quitte. C’est ensuite le tour de la Ford qui nous double sur la déviation d’Ambérieu avec le son caractéristique de son V8 montant en régime. En dernier, je quitte Lulu à la sortie de Pont-d’Ain pour rentrer seul à la maison. C’est donc avec une certaine nostalgie et quelques inquiétudes que je rentre Titine sous son abri. « Quelles inquiétudes allez-vous me dire ? ». Et bien, pendant l’ouverture du portail, elle s’est mise à faire un drôle de bruit, comme un bruit de courroie qui voudrait aller moins vite que la poulie qui l’entraîne… Cette musique n’a durée que quelques secondes mais quand même ! Ce petit cabriolet émet suffisamment de sons suspects auxquels je me suis habitué pour ne pas en rajouter. Comme cette étrange mélopée s’est arrêtée aussi vite qu’elle est venue, impossible de savoir qui l’a provoquée. Je tâcherai de faire un check up complet de Titine avant la prochaine sortie qui se profile déjà : la journée nationale des voitures anciennes le dimanche 30 avril.

Je suis quand même super content de cette journée et de cette très belle balade. Encore que du bonheur …

A suivre …

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Première cause :

Jeudi 27 avril : Ce foutu problème de chauffe me tracasse depuis quelques jours et ce n’est pas parce que les derniers kilomètres parcourus en rentrant du Vercors se sont passés sans problème notoire que l’incident est clos. Il faut donc que je teste tout ce qui peut l’être. Je prends donc Titine pour aller faire quelques courses et voir ce qui se passe.

Première course de cette mâtinée : aller chercher du matériel pour l’anniversaire de ma sœur. Je descends en ville et me gare sur une placette. Je récupère le dit matériel mais en sortant, je n’en crois pas mes yeux. Je vois mon petit cabriolet faire ses besoins sur le beau goudron bien noir. En fait, une belle tache vert fluo s’étale juste sous le compartiment moteur. Inutile de me faire un dessin : Titine est incontinente et un de ses sphincters vient de lâcher … Je ne suis pas loin de la maison et un retour rapide s’impose. Je poursuivrai mon programme matinal avec la C5. Je jette cependant un œil rapide dans le capot … Il y a bien du liquide sur le pourtour du radiateur mais actuellement, ce dernier reste bien sagement dans les douves radiateuresques. Il va quand même falloir colmater cette fuite plus tard.

ob_d556f2_im1.jpg

Ça ne vient donc pas du coin que j’envisageai au départ à savoir la proximité de ce radiateur ! Décidément, tout part en sucette sur ce circuit de refroidissement ! Comme d’habitude, je scrute, ausculte, analyse, réfléchis, enquête avec mes petits moyens intellectuels et ma vue basse. Voyant du liquide vert sur l’alternateur et sachant pertinemment que celui-ci n’a rien à faire à cet endroit, je passe mes mimines sous la durite d’entrée d’air et tâte la durite d’eau arrivant sur le calorstat… Aiiiii ! Ça brûle ! Je retire ma patounette et constate que mes doigts sont imprégnés de liquide verdâtre. Bon ! La fuite a été localisée. Reste à savoir ce qui fuit. En pressant la durite, je vois des bulles et du liquide sortir par un petit trou juste au niveau du collier de serrage. Inutile de chercher plus loin ! Encore une durite percée, vl’a le mécano qui stresse … (cela me rappelle une chanson enfantine sur les vitriers !). La fuite n’est pas trop importante et je peux revenir à la maison avant que les 5 litres de liquide n’aient rejoint le plancher des vaches.

Vendredi 28 avril : Il faut que j’intervienne sur cette fuite sournoise car j’ai une sortie prévue dimanche et samedi, pas question de faire de la mécanique pour cause d’anniversaire. Je scrute de nouveau vers le calorstat et distingue bien du liquide au niveau du collier.

ob_8ab565_im2.jpg

Evidemment, pour atteindre ce lieu reculé, il va falloir retirer la durite du filtre à air. Mais avant tout, il faut vidanger le circuit de refroidissement si je ne veux pas transformer l’alternateur en roue à aubes. Je commence donc par retirer la calandre et le bouchon du radiateur …

ob_e6603b_im3.jpg

Le niveau n’a pas baissé de façon significative ce qui tenterait à prouver que ma panne du Vercors pourrait bien provenir de cette fuite. Le liquide se serrait barré petit à petit, tel un prisonnier qui cherche à s’évader sans se faire remarquer.

Je récupère ensuite mon bidon « spéciale vidange circuit de refroidissement » déjà évoqué dans un autre paragraphe, le place sous le radiateur et cherche une pince pour ouvrir le robinet. Bon ! Etant très ordonné, impossible de trouver une multiprise. C’est donc avec une clef de 7 plate d’un côté et à œil de l’autre que, grâce à un tournevis passé dans l’œil (de la clef), je réussis à desserrer ce maudit robinet.

ob_839561_im4.jpg

Je laisse couler jusqu’à découvrir les alvéoles du radiateur.

ob_a1b9ec_im5.jpg

ob_dc82d8_im6.jpg

Je retire ensuite la durite du filtre à air …

ob_c00f88_im7.jpg

ob_bab734_im8.jpg

Pour atteindre la zone de l’opération. Tel le chirurgien qui place un drap sur les parties non concernées par l’opération de son patient, je place un chiffon entre l’alternateur et la durite à soigner. Un morceau de vinyle aurait été préférable mais n’en ayant pas sous la main et ne voulant pas ruiner le budget familial en sacrifiant un sac poubelle, je prends le premier chiffon crado que je trouve. Bon, le risque de contamination bactérienne étant nulle, il sera suffisant pour limiter l’entrée d’eau dans l’alternateur quand je retirerai la durite incriminée.

ob_e86cba_im9.jpg

Par acquis de conscience, je débranche la batterie car juste en dessous de mon chantier se trouve le câble de charge. Je me méfie de plus en plus de la loi de Murphy qui, a tout les coups, provoquera un court-jus destructif à cause d’un tournevis vagabond ou d’une clef volage…

ob_76896a_im10.jpg

Je dévisse ensuite le collier de la durite malade, laissant au passage quelques cellules épithéliales d’un de mes 10 doigts et un échantillon de mon groupe sanguin. Le retrait de la durite entraine une petite hémorragie Titinesque, vite colmatée par l’introduction du chiffon hémostatique dans l’orifice du calorstat.

ob_3ad46d_im11.jpg

Une fois retiré, j’ai tout loisir d’ausculter le bout de tuyau déficient. Je constate san59087c8daf103.gifs surprise que ce dernier présente une mini déchirure traversante.

ob_c0d8e0_im12.jpg

Vue la configuration de cette durite et l’endroit où se trouve la zone sinistrée, je décide de n’en couper qu’un petit morceau en aval du trou. En faisant ceci, le collier de serrage se retrouvera en amont du dit trou et serrera le bout de tuyau dans une zone saine.

Un bon coup de cisaille à tôle et voilà la durite raccourcie de quelques millimètres.

ob_6640dc_im13.jpg

Vue de l’intérieur, la déchirure me parait plus importante, signe que cette durite n’allait pas tarder à lâcher carrément.

ob_a159de_im14.jpg

Reste plus qu’à tout remonter …

ob_91104c_im15.jpg

Mais avant de remettre le circuit en eau, je profite de cette vidange pour vérifier le fonctionnement de la sonde de température. Cette dernière est évidemment très accessible … quand le moteur est retiré de la voiture. Cependant, je constate qu’en retirant le filtre à air, je devrais pouvoir l’atteindre.

ob_613b77_im16.jpg59087c8e8b8ed.gifob_df132d_im17.jpg

59087c8ee66d9.gif

Pour retirer le fil qui la relie à l’indicateur du tableau de bord, pas de problème, mais pour la dévisser, c’est une autre paire de manche. Avant de faire une co…ie, je teste la sonde avec un ohmmètre : 4200 ohms. Cette dernière n’est donc pas coupée, c’est déjà bien, mais la résistance me semble un peu élevée.

ob_c6efef_im18.jpg59087c8f42865.gif

Je décide donc de retirer quand même la sonde et de la tester en température. Pour ça, il faut une clef de 21. Mes clefs à pipe ne sont pas assez profondes pour avaler le contact (pas d’allusion graveleuse SVP …). J’aurai pu utiliser une clef à bougie mais celle-ci est trop longue par rapport à l’espace disponible. Seule une clef à œil peut passer… et encore. Quand j’essaie de glisser la 21 autour de l’écrou, le peu de débattement ne me permet pas de chopper la bonne dent. C’est avec la clef de 23 que j’arrive à débloquer la sonde en me servant du jeu dû au deux millimètres de trop.

Une fois retirée et après avoir nettoyé le contact, je la teste de nouveau. Cette fois je trouve une résistance plus faible : 2200 Ohms. C’est peut être normal vu que je la tiens entre les doigts et que ma température corporelle est nettement supérieure à la température ambiante. Ne dépassant que très rarement les 37 degrés Celsius, il me faut trouver un moyen de monter jusqu’à 100 degrés. Un petit tour dans la cuisine me permet de trouver le nécessaire pour mon essai. Je fais chauffer de l’eau dans une gamelle jusqu’à ébullition et plonge jusqu’au fond, ma sonde reliée à mon ohmmètre, l’autre borne de celui-ci étant reliée à la casserole.

ob_d65c3c_im19.jpg

Cette fois, je trouve une résistance de 200 ohms. En la retirant de l’eau et en la reliant comme il se doit à l’ohmmètre, la résistance remonte doucement. Un petit coup sous le robinet d’eau froide et je retrouve presque ma résistance de départ. Tout semble donc normal. Je n’ai plus qu’à remonter l’ensemble et à tout tester sur place.

Manque de bol, en remontant la sonde, voilà que le joint décide de quitter seul les lieux. Il descend le long du bloc moteur et tente de rejoindre les graviers. Hélas, il a dû être intercepté en route car impossible de le distinguer. Je ne le vois ni dessous, ni dans le compartiment moteur. Grrrrrr… Vu le nombre d’obstacles potentiels ayant pu bloquer ce foutu joint, je décide de prendre une fois de plus l’outil du proctologue pour partir à sa recherche. Mais j’ai beau farfouiller dans tous les recoins, impossible de trouver sa planque. De dépit, je décide de le remplacer par un nouveau. Je fouille dans ma boite spéciale qui doit contenir tous les joints de plomberie et d’automobile possible. Comme vous vous en doutez, aucun ne correspond. Le plus gros joint cuivre que j’ai a un diamètre de 16 mais il me faudrait le diamètre au dessus. Je retourne donc sur les lieux du crime et pousse un peu plus mes recherches, reprenant même la position du cafard flytoxé pour bien voir sous Titine. Rien de rien … ! Ça, c’est la tuile. Où acheter un joint comme ça ? Il est 18h20 et je sais que mon magasin de pièce auto favori ferme à 18h30. Je vais tenter une grande surface sachant que celles-ci ferment au plus tard à 19h00.

Me voilà donc avec la C5 sur le parking de la plus proche grande surface quand je vois brusquement une enseigne de pièces auto que j’avais complètement zappé. Euréka ! Elle est ouverte. J’achète donc une pochette de joint de 18, une de 20 et un bidon de liquide de refroidissement au cas où. La chance me sourirait donc ?

De retour à la maison, je replace un joint neuf sur ma sonde de température. Avec moult précautions pour éviter de transformer le compartiment moteur en collection de joints perdus, j’arrive à visser puis à la resserrer. Ouf ! Un petit coup d’ohmmètre pour constater que tout va bien et je remets le circuit en eau en reversant, dans le radiateur, le liquide récupéré dans mon bidon spéciale course et en faisant un petit complément avec le bidon acheté dans le Vercors.

ob_f8b1e7_im20.jpg

Après avoir remonté le filtre à air et rebranché la batterie, je mets en route le petit moteur. Celui-ci démarre au quart de tour tout en émettant le bruit de frottement de vieille ferraille qui me tracasse depuis quelques temps. Bon ! Ce bruit cesse au bout de quelques secondes, sans raison apparente et je laisse le petit 1300 monter doucement en température. Du liquide coule un peu par le tuyau permettant d’évacuer la surpression du radiateur quand le bouchon servant de soupape de sécurité s’ouvre.

ob_d367e8_im21.jpg

C’est normal puisque le liquide chauffe et … ? Je me rends compte brutalement que l’ami Lulu m’a fait faire une co…ie l’autre jour en me faisant remplir à fond le radiateur. Sur Titine, il n’y a pas de vase d’expansion et c’est le haut du radiateur qui encaisse les dilatations du liquide de refroidissement, à condition de laisser un peu d’air au dessus de ce dernier. Sans rentrer dans les problèmes physiques complexes, les liquides ne sont pas compressibles ce qui fait que toute augmentation, même légère, de température de ce fluide dans un milieu clos sans air (ou gaz) entraine une augmentation rapide de pression du circuit. En faisant le plein du radiateur, l’augmentation de température va rapidement provoquer l’ouverture de la soupape du bouchon (qui doit être tarée vers 800 mb relatif), laissant couler du liquide par le petit tuyau. CQFD… De deux choses l’une : soit je vidange un peu de liquide pour laisser le volume d’air nécessaire, soit je laisse faire la nature en laissant l’excédent de liquide s’évacuer doucement jusqu’à ce que tout s’équilibre. Comme le moteur chauffe doucement pendant que mon cerveau fait de même en réfléchissant à tout ça, j’aboutie naturellement à la deuxième solution.

ob_219dcf_im22.jpg

En effet, le petit 1300 a atteint sa température max avec démarrage du ventilateur et il n’y a plus de liquide qui coule par le tuyau. Un petit coup d’œil sur le tableau et je constate que l’indicateur de température est bien sortie de sa zone « glace polaire » sans toutefois atteindre la zone « stop tout, ça chauffe ». Je laisse faire quelques cycle de « démarrage-arrêt » du ventilateur et constate avec bonheur que l’aiguille navigue dans la bonne zone.

Avant de remonter la calandre et refermer le capot, je jette un dernier coup d’œil pour vérifier qu’il n’y ait pas d’évacuation suspect de liquide. Mise à part celle sur le haut du radiateur qui entraîne quelques fumerolles, rien d’anormale. Ouf ! Titine est prête pour dimanche. Encore une affaire résolue … Enfin, je l’espère !

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour Nanar

 

Beau récit de ta balade dans le Vercors, et joli explication de la réparation de la fuifuite, mais il faudrait tout de même penser à changer les durites par des neuves :siffle: ça évitera peux être la mort d'un joint de culasse.

 

A bientôt pour l'explication du bruit suspect, peux être le début de la fin de la pompe à eau :confused:

 

Ben moi j'étais pas bien loin de chez toi.

 

et je suppose que tu connais cet endroit !!!

 

http://si3.photorapide.com/invites/photos/2017/05/02s7uf.jpg

 

@+

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Invité §jac715to

Salutation.

 

 

Tiens des vignes. Comme le dit JMF67, tu devrais passer un coup de fil à Cipere par exemple pour préserver ce vaillant moteur car il le vaut bien, durites et autres

 

pièces à volonté.

 

Bonne soirée.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

@JMF67: Merci pour tes remarques et il se peut que j'envisage sérieusement de remplacer quelques durites. Pourtant, elles ne sont pas vieilles. Par contre, tu me pose une colle concernant ce lieu xar dans mon coin, il y a beaucoup de falaise qui ressemblent à ça. Je me suis guidé par rapport aux vignes mais la aussi, il y a moult vignobles. Je donne ma langue au chat à moins que tu me donne quelques indices supplémentaires!

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Merci oh grand sous marinier ! Je viens de commander un soufflet de cardan à ce distributeur dont le stock commence sérieusement à diminuer. Je vais jeter un œil (un seul sinon je n'y verrai plus rien) pour voir s'il y a un espoir côté durite... La suite de mes aventures arrive bientôt.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

@JMF67: Merci pour tes remarques et il se peut que j'envisage sérieusement de remplacer quelques durites. Pourtant, elles ne sont pas vieilles. Par contre, tu me pose une colle concernant ce lieu xar dans mon coin, il y a beaucoup de falaise qui ressemblent à ça. Je me suis guidé par rapport aux vignes mais la aussi, il y a moult vignobles. Je donne ma langue au chat à moins que tu me donne quelques indices supplémentaires!

 

 

 

Bonjour Nanar

 

Il est vrai que ce n'est pas évident à trouver, donc autre indice, c'est proche de Macon, le nom du caillou commence par un S et il est devenu célèbre "si on peux dire" en 1981.

 

J'en dit pas plus, entre les fuites de titine et les énigmes de JM ton cerveau a du boulot :lol:

 

Tu connais peux être le site série 04 http://www.serie04.com/fr/ mais au cas zou

 

@+ et salut à Jacques

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Invité §jac715to

Salut JMF67, ta roche elle n'était pas grimpée par des fidèles attendant la bonne parole du grand manitou de l'époque ?

 

Effectivement Peugeot fournit des pièces pour ses anciennes contrairement à Renault qui a vendu son stock d'une certaine marque passée sous sa coupe.

 

Bonne soirée.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonsoir à vous deux. Ok pour la roche de Solutré en Saône et Loire. Les vignes de devant sont sans doute des crus du Mâconnais.

 

Pour le site de Série04, j'y suis allé plusieurs fois pour différentes commandes mais ils n'ont pas tout, comme beaucoup d'autres hélas. Merci pour toutes ces infos! Je suis toujours preneur. Merci aussi pour l'énigme. J'aime enquêté (comme pour les pannes de Titine) et je dois avouer que j'ai cherché un moment sur GoogleMap pour trouver un rocher qui ressemble. Pour revenir à la recherche de panne, c'est ce qui me plaisait le plus quand j'étais dépanneurs, concepteur en électronique. C'est la même méthodologie pour la mécanique et sans doute pour la médecine (encore que là, je ne m'y aventurerai pas trop). Bonne soirée JMF67 et le Sous Marinier ...

 

P.S: La suite de mes aventures est en cours d'écriture ...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a des choses qui me gênent dans cette restauration.

Pourquoi faire des réparations de fortune quand ont prévoit de faire de la route (voir mettre en danger la santé du moteur/des périphériques), quand on démonte un périphérique disposant d'un joint, on prend un joint neuf pour le remontage (c'est un des grands principes de la mécanique, un joint, c'est à usage unique).

Les durites percée, soit on coupe la partie endommagée si la longueur le permet, soit ont change.

Pour le câble de commande du volet, on voit clairement que le câble et la gaine son hs, de plus, tu pourrais améliorer la fiabilité de l'ensemble en mettant des câbles/gaines de technologie récente (ensemble pour dérailleur vélo de bonne marque), j'irais même jusqu'à mettre une fixation gaine sur la durite du filtre à air pour avoir un angle optimal.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a des choses qui me gênent dans cette restauration.

Pourquoi faire des réparations de fortune quand ont prévoit de faire de la route (voir mettre en danger la santé du moteur/des périphériques), quand on démonte un périphérique disposant d'un joint, on prend un joint neuf pour le remontage (c'est un des grands principes de la mécanique, un joint, c'est à usage unique).

Les durites percée, soit on coupe la partie endommagée si la longueur le permet, soit ont change.

Pour le câble de commande du volet, on voit clairement que le câble et la gaine son hs, de plus, tu pourrais améliorer la fiabilité de l'ensemble en mettant des câbles/gaines de technologie récente (ensemble pour dérailleur vélo de bonne marque), j'irais même jusqu'à mettre une fixation gaine sur la durite du filtre à air pour avoir un angle optimal.

 

 

Salut savon c'est rigolo comme pseudo

 

Comme tu as glissé sur ce topic :fuck: elle est facile celle là.

 

Si je peux me permettre, moi je suis contre une restauration au petit ognon de titine, cela enlèverais tout l'intérêt des aventures de Titine et Nanar, plus de panne quelle tristesse, plus rien à lire, et nanar plus de photos de détails plus des schéma, et surtout plus de nanaration !!! il resterais bien sur le récit des balades :miam:

 

@ bientôt JM

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Merci JMF67 pour cette plaidoirie qui me touche. Elle est tellement réaliste...

Pour répondre à Savon: je suis en partie d'accord avec toi mais je fais surtout en fonction de mes moyens financiers. De plus, certaines pièces sont très difficiles à trouver (voir impossible) et mes réparations de fortunes se font toujours dans l'urgence. C'est aussi ça la méthode Mc GIVER. Pour le joint, je fais un mea culpa. Ce n'est pas dans mes habitude. Pour les durites, ces dernières étaient neuves en 2011 et je ne pouvais prévoir des ruptures si soudaines. Pour le câble et la gaine du volet à froid, j'envisage de le changer (comme j'ai déjà changer celui d'accélérateur) car cette pièce est un consommable, même si beaucoup de détenteurs de 304S l'ont supprimé. Pour le reste, j'ai un soufflet de cardan qui traîne quelque part entre l'Allemagne et ici. Ce sera sûrement l'objet d'un futur récit. De plus, si au départ je voulais une ancienne, c'est aussi pour pouvoir la réparer comme dans le temps (sur le bord de la route). Mais continue à me lire et à faire des remarques si tu le souhaites, je te répondrai avec plaisir.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Journée nationale des Véhicules d’époque :

Dimanche 30 avril : Aujourd’hui est un grand jour pour les amateurs d’anciennes (voitures … je ne parle pas des gérontophiles). Cette journée nationale, organisée par la FFVE (Fédération Française des Véhicules d’Epoque), a fait naître de nombreux rassemblements sur tout le territoire, un peu comme la journée du patrimoine, mais pour les véhicules.

ob_686174_im3.jpg

 

Notre club, le CMBA, associé à trois autres clubs de la région, a organisé un premier rassemblement à Varambon avant que toutes les mamies présentes ne se rendent en convoi à Drom dans l’Ain. Pas question de faire louper ça à Titine. Le rendez-vous à Varambon est fixé à 8h00 pour les membres du club.

8h10 : Je décolle seul de la maison (Quart d’heure bugiste oblige), ma dulcinée ne désirant pas participer à cette manifestation. Il fait un peu frisquet mais la météo annonce une belle journée avec sans doute un peu de pluie vers 21h00. M’en fou puisque à cette heure là, je serai rentré. Cette fois, je n’ai pas fait la bêtise de la sortie du Vercors. J’ai pensé à relever la capote alors qu’il faisait encore chaud vendredi et je regarde le niveau d’eau. De plus, mon épouse et moi avons pris Titine hier pour nous rendre à l’anniversaire de ma sœur, et ma chère et tendre n’a pas souhaité retirer le petit toit de toile de peur d’être décoiffée. Etant rentrés relativement tard de cette tuf familiale, Titine est restée telle quelle, sans même être protégée par sa couverture habituelle. Heureusement, nos invités les tourterelles n’ont pas daigné nous remercier de cet accueil en gratifiant le coffre du petit cabriolet de belles déjections comme elles l’ont fait récemment.

8h15 : J’arrive sur place où quelques voitures sont déjà présentes, tout le monde ne respectant par le quart d’heure bugiste. Les traditions se perdent … !

ob_33b0ad_im4.jpg590eb43336ee0.gif

Ce sont toutes des anciennes du club (les voitures…), même si certaines sont de jeunes anciennes. Celles un peu rares ou à sortie limitées sont aussi acceptées. Il y a là une Renault 4 (dite 4L pour les intimes), une 309GTI, une Porsche 914, une Ford Focus, une Morgane, une Simca 1307, une Jaguar, une Ford Mustang GT et ma Titine, que je m’empresse de décapoter, vu que Mahomet (ou RA) commence à faire grimper le mercure.

Nous attendons encore une bonne trentaine de véhicules ce qui fera un beau cortège. Pendant que nous sirotons notre café en nous bâfrant de croissants et autres viennoiseries, histoire de se remplumer avant la balade, deux ou trois voitures viennent augmenter l’effectif. J’en profite pour faire des photos individuelles lors de leur entrée sur le parc. Puis un flot continu de mémères arrive en complément. Ce sont sûrement nos amis qui viennent du regroupement de Bourg en Bresse. C’est donc un peu plus d’une trentaine de vieilles carrosseries bigarrées qui égayent notre parc. Un beau spectacle…

ob_9967cd_im5.jpg

ob_4b5575_im6.jpg

Un chouette défilé en perspective sachant que notre trajet pour rejoindre Drom doit faire environ 80 kilomètres. Mais avant de partir, je fais un petit tour dans le capot pour voir si tout est Ok. Je ne veux pas renouveler la dernière expérience malheureuse avec le manque d’eau. De ce côté-là, je ne vois rien d’anormal à part la fuite sur le haut du radiateur. Des collègues présents me donnent quelques idées pour le réparer, à commencer par refaire les soudures avec de l’étain et un petit chalumeau. Un autre me donne l‘adresse d’un gars très doué pour faire ce genre de réparation. Encore des frais en vu…Souhaitant m’assurer qu’il n’y a pas de fuite, je démarre le petit 1300. Mes collègues présents et moi-même voyons le bouchon d’huile sur le cache culbuteur pris d’une certaine frénésie. Ce dernier saute comme un Jack Russel attaqué par un régiment de puces affamées. Comme il est à deux doigts de rejoindre le plancher des vaches, il faut que je trouve un moyen de le bloquer provisoirement. Normalement, ce sont deux joints toriques qui le bloquent. Dans le cas présent, l’un a mis les voiles et l’autres est aussi dur qu’un morceau d’ébène. Aucune chance qu’il remplisse sa mission. Ayant tout et n’importe quoi dans le coffre, je déniche un rouleau de scotch électricien bleu. Ça devrait faire l’affaire ! J’entoure donc mon bouchon avec ce scotch de façon à augmenter le diamètre…

ob_ea5165_im7.jpg

ob_81b7b8_im8.jpg

Une fois emboîté, plus de problème… Reste juste à savoir si l’huile ne va pas déliter le plastique.

10h30 : C’est le départ pour Drom !

ob_04d5f0_im9.jpg

ob_0f38f7_im10.jpg

Au moment de quitter le parc des Brotteaux (c’est comme ça que s’appelle notre lieu de rendez-vous habituel), voilà que l’aiguille de température redescend dans les tréfonds de l’indicateur…

ob_4c4725_im11.jpg

ob_66a931_im12.jpg

Ah non ! Là, c’est trop ! Impossible d’arrêter le convoi ! Je lui donne quelques claques techniques, vous savez, celles qui, si on insiste un peu, transforment la vitre de votre tableau de bord en kaléidoscope psychédélique ! Rien à faire ! J’espère seulement qu’elle va se réveiller comme elle le fait parfois. Mais au fil des kilomètres, rien ne se passe. Grrrrr… J’enrage car la loi de Murphy me frappe de nouveau. Comme si ce foutu indicateur ne pouvait pas tomber en rade avant le départ ! J’aurai pu y jeter un œil tranquillement !

Je suis en milieu de peloton et me sens prisonnier.

ob_a44421_im13.jpg

 

Je décide de rouler en aveugle, ce qui n’est pas recommandé vu tous les déboires précédents. Je me rassure en me disant que j’ai de l’eau, que la température n’est pas trop élevée à l'extérieur et que, pour l’instant, nous roulons cool. Hélas, mes arguments s’effondrent petit à petit. Nous quittons rapidement la grande route pour prendre des chemins de traverses avec vitesse réduite et petites côtes sympas (quand tout va bien). De plus, le Dieu Ra vient de me reconnaître et commence à me chauffer la couenne. Il y a des fois où on regrette les nuages ! J’envisage donc le plan de secours à savoir, mettre le chauffage à fond. Il vaut mieux que ce soit moi qui grille plutôt que le petit 1300. Mais là, rien ne va plus… En enclenchant le ventilateur, je vois le voyant rouge de charge s’allumer plein feu ! Eh m…de ! Même si je connais la cause de ce malaise pour l’avoir solutionné dans le passé après moult réflexion, sur le moment, je ne peux rien faire car impossible de m’arrêter ! Bouuuuuh … ! Mais qui m’a foutu des Gremlins dans le moteur pour me pourrir la vie ? Le pire, c’est que j’ai tout dans le coffre pour diagnostiquer et réparer … Mais pour l’instant, il faut avancer.

Les kilomètres passent et j’utilise la voie C à savoir la montée en régime pour entraîner plus vite le ventilateur (la voie B qui consiste à utiliser le chauffage étant en rade). C’est là que me vient un affreux doute ! Est-ce que le ventilateur fonctionne ? Je ne me souviens plus sur quel fusible il est branché ! Oups ! Si c’est ce que je crains, c’est la tuile … Tout en continuant à avancer, j’essaie de faire appel à la zone atrophiée de mon cerveau qui avait dû servir de mémoire dans mon jeune temps ! Rien ! Impossible de me rappeler ce qu’alimente le fusible numéro 4, celui que je sais être en cause pour le ventilo de chauffage. Je commence à avoir des sueurs froides. En attendant de pouvoir m’arrêter, il me reste l’ultime secours… l’odorat ! Je sniffe, renifle, hume pour dépister une éventuelle odeur de liquide de refroidissement suspecte. Pour l’instant, rien d’anormal ! Il faut dire que je suis légèrement enrhumé mais pas suffisamment pour ne pas dépister un début de geyser titinesque !

Les kilomètres continuent à défiler mais j’ai du mal à apprécier le décor. N’en pouvant plus, je prends la décision de m’arrêter coûte que coûte. J’entraperçois une possibilité d’arrêt avec en prime, le convoi qui ralenti. Je déboucle ma ceinture pour ne pas perdre de temps, mets les feux de détresse, pour la 2CV qui me suit, et… Bon, les feux de détresse n’ont plus l’air de fonctionner, pas plus que les clignotants. Il est vraiment temps que je m’arrête. Juste avant de stopper, je débloque le capot et, à peine arrêté, je saute hors de Titine. Ceux qui me suivaient me dépassent petit à petit. J’ouvre le capot et commence à trifouiller au niveau des fusibles. C’est en faisant rouler le numéro 3 dans son logement que j’entends le ventilateur de chauffage se mettre en route, juste au moment où la Porsche 924, qui sert de voiture balaie, arrive à ma hauteur.

  • « T’es en panne ? » me dit notre président !
  • « Non ! Juste un problème de fusibles »

 

Là-dessus, je saute dans Titine et rejoins les autres. Le ventilo fonctionne mais cette foutu aiguille reste désespérément dans les tréfonds de la zone froide. Mise à part le fait que le petit 1300 n’est pas un groupe frigo et que, de ce fait, son circuit d’eau n’a aucune raison de faire des glaçons, que la sonde a été vérifiée et que son contact a été nettoyé, il faut que je me rende à l’évidence, tout doit venir de l’indicateur ou d’un connecteur. En attendant, je conduis une petite auto qui a tendance à faire des poussées de fièvre et tout ça, sans thermomètre. Quelle poisse… Une fois de plus je fais confiance à ma bonne étoile et mets toutes les chances de mon côté en laissant le chauffage à donf et en évitant de rouler avec un moulin qui tourne en dessous de 1500 t/mn.

11h20 : Nous montons à travers les vignes du Cerdon par des petites routes tranquilles qui n’ont jamais du voir autant de voitures en si peu de temps.

ob_98842b_im14.jpg

 

Je roule devant la voiture balai quand je vois une Mercedes (apparemment récente) et la R16 s’arrêter devant moi, juste vers un embranchement. Mince ! C’est pas le moment de s’arrêter, surtout en pleine côte. J’attends quelques secondes et j’aperçois un des occupants de la Merco descendre et faire signe. Pas la peine de faire un dessin ! La belle Mercedes est en panne. Encore quelques secondes et je vois la R16 se faufiler entre la grosse allemande et le ravin… Si elle passe, Titine doit passer aussi… Heureusement que je suis seul. Je pense que si j’avais emmener mon épouse, j’aurai eu le droit à quelques hurlements de panique, (du style de ceux qu’on entend dans les films lorsque la femme de ménage découvre son patron découper en rondelle au milieu du salon), car lorsque je passe à mon tour, je ne vois plus la route, ni le bord du fossé à ma gauche et les rétros de Titine et de la Merco manquent de s’embrasser. Pourtant la 16 fait 6 cm de plus en largeur et il me semble qu’elle passait plus facilement. Illusion d’optique sans doute …

Une fois l’obstacle franchi, nous revoilà en route, mais cette fois, comme nous avons perdu du temps et que nous devons rattraper les autres, le rythme est plus rapide … et c’est tant mieux ! Nous parcourons ainsi quelques kilomètres avant de tomber sur le convoi qui roule au pas, puis s’arrête. Enfin un répit …

ob_27a52a_im15.jpg

 

J’en profite pour ouvrir le capot ! Je jette encore un œil (si ça continue, je ne vais plus en avoir !). Mes collègues, intrigués (ou habitués) par le capot ouvert, viennent aux nouvelles.

ob_ba0363_im16.jpg

 

Je trifouille les fusibles… Clac ! Comment ça clac ? Je reconnais sans hésitation le collage de l’électro-embrayage du ventilateur ! Mince ! Si ça se trouve, le ventilateur n’a pas fonctionné depuis le départ ! A moins qu’en trifouillant je n’ai pas entendu un premier clac ! Ce qui est sûr, c’est l’absence de fiabilité des contacts de ce support de fusibles. Pour m’affranchir d’éventuels problèmes résultant de ce défaut rédhibitoire, je sors la bombe miracle, celle qui nettoie les contacts et, fusible après fusible, asperge jusqu’à les noyer, les connexions en cause. Si j’avais eu du papier de verre, j’en aurai passé un coup dessus mais le coffre de Titine n’a pas encore cet article en stock. Je ferai ça plus tard.

Je remonte à la place du chauffeur et après avoir mis le contact, vérifie si tout va bien. J’entends bien le claquement sec de l’électro-embrayage, le démarrage du ventilateur de chauffage, le clic clac du clignotant et vois bien les voyants du tableau de bord s’allumer ! Mais cette foutue température reste désespéramment dans la zone glaçon pour apéro … Pas le temps d’aller plus loin dans mon analyse car le convoi redémarre après le retour de la Porsche de queue. Cette dernière était restée avec la Mercedes pour ne pas la laisser en rade. Problème connu d’arrivée d’essence parait-il ! La grosse Allemande nous rejoindra à Drom après avoir solutionné cet incident.

ob_f3136a_im17.jpg

 

Vous dire par où nous passons relève de l’utopie… Non seulement je suis perturbé par mes problèmes indicateurtempératuresques mais le pseudo roadbook distribué au départ ne correspond pas du tout au trajet emprunté (je l’ai su qu’une fois arrivé). Je repère quand même un premier point connu : le viaduc de Size Bolozon… Comment est-on arrivé là ? Mystère et boule de gomme.

ob_a7ffbf_im18.jpg

 

Puis nous traversons Hautecourt Romanèche, Villereversure pour arriver enfin à Drom, terminus de notre balade.

ob_9d581b_im19.jpg

 

ob_1d3e05_im20.jpg

Sur place, je découvre une vaste foire, paradis pour chineurs automobilesques… Après un repas convivial organisé par l’animateur local, je déambule dans les allées à la recherche d’une nouvelle sonde de température, pour le cas où mon défaut viendrait d’une coupure de celle-ci. Mon regard se balade sur tous les étales, cherchant particulièrement cette introuvable sonde quand mon sixième sens me dit qu’il y a quelques choses de particulier dans le brique à braque devant moi ! Je cherche ce qui a créé une requête d’interruption (interrupt request pour les informaticiens) dans ce qui me sert de cerveau, et mes yeux se posent sur un magnifique radiateur qui parait neuf (au moins par sa couleur noire). Je focalise un peu plus mon regard bionique et vois une inscription peinte dessus : 204/304 ! Incroyable… ! Je m’enquière auprès du détenteur du stand pour en connaître le prix :

  • « Je serais intéressé par le radiateur là… ! » dis-je avec courtoisie !
  • « Je garde le stand d’un collègue qui est parti faire une course ! »
  • « Et il le fait à combien ? »
  • « Je crois qu’il le vend 80 Euros mais revenez dans 20 minutes ! »

 

Oups ! Mes finances vont en prendre un coup !

  • « Je vous le mets de côté ? »
  • « Euh…. ! Oui ! »

 

Entre temps, je prends conseil auprès de collègues, dont le garagiste Peugeot de mon village.

  • « 80 Euros, c’est pas cher… ! » me dit l’expert du Lion. « Dans quel état est-il ? »
  • « Il parait neuf … »
  • « Tu devrais le prendre… ! »

 

Que faire ? D’un côté, j’ai la solution réparation par soudure avec aucune certitude qu’un tube du faisceau ne va pas lâcher peu après. D’un autre, j’ai la solution du réparateur mais à quel prix ? Réfléchissement Nanar … !

  • « Même si c’est une affaire, essaie de faire baisser le prix » me dit un troisième collègue.

 

C’est donc dans cette optique que je rejoins le stand miracle.

  • « Je serais intéressé mais pouvez-vous me le descendre à 70 ? » dis-je avec l’intonation du mec qui peut pas donner plus !
  • « Non ! Il est neuf et je peux pas faire mieux … De plus, il est tout en cuivre donc plus cher ! »

 

Il y a des moments où on voit nettement qu’insister ne sert à rien. Je sais qu’un neuf, en plastique et aluminium, me coûterait dans les 70 Euros sur Internet avec le port en plus. Un radiateur entièrement en métal me reviendrait à 250 Euros sans savoir si c’est du cuivre, du laiton ou de l’aluminium. Vu les problèmes de chauffe que je rencontre, la solution Internet bon marché ne me tente pas trop. Tant pis, je prends celui qui trône devant moi ! Me voilà donc avec mon radiateur sous le bras en direction de Titine. Je place ce dernier dans l’espace libre qu’il me reste dans le coffre.

ob_f7d96c_im21.jpg

 

Je profite d’être revenu vers mon petit cabriolet pour lever de nouveau le capot, histoire de voir, dans un premier temps, si mon acquisition correspond bien au modèle monté et, dans un deuxième temps, pour faire quelques tests supplémentaires côté problème de température. Côté radiateur, pas de soucis puisque celui-ci est la copie conforme de celui qui était sur Titine, avant qu’un objet contondant non répertorié ne transforme son faisceau en charpie (voir paragraphe « Nouvelle galère »). Pour le problème température, je décide d’enquêter en remontant la chaîne de mesure depuis la source. En premier, la sonde ! Après avoir débranché le fil qui la relie au tableau de bord, je teste sa résistance avec l’ohmmètre que j’ai glissé dans le coffre pour le cas, tout à fait improbable vous en conviendrez, où je rencontrerai un problème électrique… !

ob_185998_im23.jpg590eb433bb060.gif

 

Je lis une valeur de 3200 ohms ce qui me semble apparemment normal au vue des mesurages que j’avais réalisés à la maison vendredi. Le problème ne vient donc pas de là. Je suis les fils et trouve un connecteur au niveau de l’aile gauche. En débranchant celui-ci, les contacts ne me semble pas très catholique (ni d’une autre religion d’ailleurs). Un petit raclage de l’oxyde avec un mini tournevis plus un bon coup de bombe à jaja dedans et je rebranche le tout. Je mets le contact et regarde l’aiguille de température… La bête ne reprend pas vie. Même si Titine a eu le temps de refroidir, cette maudite aiguille devrait légèrement bouger. Mais là, rien, nibe, que tchi, que dalle. Pas l’ombre d’une once de vie ! Je tente de mesurer la tension arrivant sur le connecteur précédemment cité sans le débrancher. Mon voltmètre indique 0 volts ce qui signifie que le problème vient de plus haut dans la hiérarchie. Au sommet de la pyramide se trouve l’indicateur du tableau de bord, alimenté par le même « + » que le reste du tableau de bord. Je récupère le guide pratique qui se trouve dans le coffre et analyse le schéma.

ob_2a0a83_im24.jpg590eb43402f1a.gif

 

Après analyse :

  • Le problème ne peut plus venir du fusible F4 puisque le reste du tableau de bord fonctionne correctement.
  • Il ne peut pas venir de la sonde car celle-ci à l’air de se comporter normalement.
  • Il pourrait provenir d’un mauvais contact du connecteur K (celui sur lequel je viens d’intervenir) mais je n’y crois pas.
  • Il me reste le connecteur A, dont je ne connais pas la planque, le connecteur du circuit imprimé du tableau de bord qui est sans doute inaccessible, ou l’indicateur, ce qui me ferait bien ch….

 

J’en suis là dans mes réflexions quand je vois revenir mes collègues.

  • « On repart ! » dit notre président à la volée.

 

Nous ne sommes plus que 5 à reprendre la route de Varambon. Evidemment, rien n’a évolué favorablement au niveau de mon problème mais comme nous rentrons à bonne allure, plus d’inquiétude. En roulant, j’essaie quand même quelques petites claques techniques sur la glace du compteur, mais même cette méthode, qui a fait ses preuves chez des centaines de techniciens confirmés, reste totalement inefficace dans le cas présent.

ob_53a11c_im25.jpg

 

Arrivés à notre point de départ, nous nous tapons quelques croissants, arrosés avec des restes de boissons, reliquat du matin. Cependant, je ne résiste pas à l’envie de jeter un nouveau coup d’œil sur ce foutu circuit électrique. Je débranche de nouveau la sonde et mesure sa résistance : 230 Ohms ! Ça, c’est bien car le moteur est chaud et la valeur trouvée correspond à quelque chose de réaliste. Donc, pas de problème côté sonde. Avant de la rebrancher et après avoir mis le contact, je mesure la tension sur le fil : 5,6 volts ! Çà, ça veut rien dire… Je devrais, soit trouver 12 volts si la liaison est correcte et que l’indicateur est OK, soit 0 volt si le circuit est coupé ou que l’indicateur est mort ! Seule cause possible : un méga faux contact en amont du connecteur K. Difficile à imaginer sur un circuit électrique de cette qualité… ! Ne sachant où chercher, je passe une de mes pattes de devant entre la colonne de direction, la planche de bord et quelque chose qui m’arrache des morceaux de mon épiderme, tout ça couché sur le dos avec le levier de vitesse qui me masse doucement les 10 premières vertèbres et quelques côtes. J’ai laissé le contact et, dans une position indigne pour mon grand âge, tout en palpant quelques câbles derrière le tableau de bord, je vois, oh surprise, l’aiguille de température rejoindre une position naturelle, puis retomber aussitôt dans la zone glaçon. Encore une petite touchette et hop, voilà mon aiguille qui remonte ! Eurêka !Je viens de localiser la zone de mes emm…des !

C’est donc sur cette bonne nouvelle que je quitte notre lieu de rassemblement pour retourner à la maison. Reste plus qu’à passer l’outil du proctologue pour voir ce qui se passe là-dessous, mais ça, c’est une autre histoire… Encore une belle journée passée ! Que du bonheur …

A suivre !

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonsoir Nanar

 

Encore une belle balade que tu nous as décrit, mais je pense que tu dois être un peu maso lol :lol: , le stress permanent de la température moteur, les pannes électrique diverses et variées, bref je t'admire parce que moi dans la même situation ça me gâcherais ma journée :ouin: , je supporte mal les problèmes à répétitions.

 

C'est certainement pour ça que je n'ai rien à écrire snif snif, lorsque j'ai fini de refaire une voiture il faut qu'elle fonctionne sans souci presque comme une neuve, je frime un poil ça coute rien, et ceci dit un radiateur neuf à 80 roro t'as fait une bonne affaire :bien:

 

@ bientôt pour la suite des aventures Nanardotitinesque

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonsoir JMF

 

Merci pour ta fidélité.

Maso moi...? Peut-être! Ce qui m'a toujours plu, c'est la recherche du coupable du problème rencontré. J'ai été tours à tours technicien en maintenance automatisme puis prof d'électronique et je peux te dire que dans cette branche, je me suis éclaté. J'en ai trouvé des coupables et parfois vraiment vicelards. J'aurai pu être enquêteur judiciaire mais la nature humaine est trop tordue et trop glauque.

Par contre, le stress de la casse éventuelle est bien réel car je tiens énormément à mon petit tas de ferraille blanc. Mais quand tout rentre dans l'ordre ou que je sais que ça va le faire, alors là j'oublie tout ce qui a été mauvais.C'est mon côté optimiste (ou amnésique ...)

 

@ bientôt

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour Nanar

 

Je suis un peu comme toi à traquer les problèmes, j'aime bien trouver le pourquoi du comment et ce n'est pas toujours évident, j'ai à se sujet une anecdote, j'ai acheté un vieux Citroën Berlingo il y a déjà 5 ans et je n'arrive pas à résoudre un problème de vibration au freinage même symptôme que des disques voilés, j'en ai fait des essais et contre essai qui se sont toujours soldé par un échec, j'ai une dernière carte dans ma manche avant d'abandonner grrr j'aime pas.

 

Bon j'attends la prochaine lecture certainement la réfection du système de refroidissement.

 

@ bientôt amicalement JM

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour JMF67

 

Excuse pour le retard dans ma réponse mais en je suis très occupé en ce moment. Je tenais à t'apporter quelques lumières (style flamme de bougie et non pas lampe halogène) sur ton problème de vibration de freins. J'ai eu plusieurs fois ce problème avec des causes différentes. Première cause: un mauvais montage des plaquettes ou des plaquettes "Made in china". J'ai eu le cas avec ma 407 et des plaquettes achetés chez Oscaro. J'ai du les renvoyer (il me les ont reprises même après une légère usure) et j'en ai racheté chez mon revendeur du coin. Plus de problème. J'ai eu aussi le cas plus récent d'une roue pas assez serrée. Les goujons étaient serrés à la clef dynamo au bon couple mais sans avoir mis de la graisse sur les goujons d'ou un couple mesuré faussé. Troisième cas, le disque voilé. Ca, tu connais. Autre cas: certaines plaquettes sont montées avec des lamelles ressors. Si celles-ci sont absentes ou mal montée, vibrations assurées. Derniers cas enfin: problème avec des rotules usées ou un roulement de roue avec du jeux. Ce sont toutes des expériences que j'ai eu avec mes 12 voitures successives (sauf avec Titine ...).

 

@ Bientôt. Amitiés. Nanar

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Invité §bea436Xx

Bonjour JMF67

 

Excuse pour le retard dans ma réponse mais en je suis très occupé en ce moment. Je tenais à t'apporter quelques lumières (style flamme de bougie et non pas lampe halogène) sur ton problème de vibration de freins. J'ai eu plusieurs fois ce problème avec des causes différentes. Première cause: un mauvais montage des plaquettes ou des plaquettes "Made in china". J'ai eu le cas avec ma 407 et des plaquettes achetés chez Oscaro. J'ai du les renvoyer (il me les ont reprises même après une légère usure) et j'en ai racheté chez mon revendeur du coin. Plus de problème. J'ai eu aussi le cas plus récent d'une roue pas assez serrée. Les goujons étaient serrés à la clef dynamo au bon couple mais sans avoir mis de la graisse sur les goujons d'ou un couple mesuré faussé. Troisième cas, le disque voilé. Ca, tu connais. Autre cas: certaines plaquettes sont montées avec des lamelles ressors. Si celles-ci sont absentes ou mal montée, vibrations assurées. Derniers cas enfin: problème avec des rotules usées ou un roulement de roue avec du jeux. Ce sont toutes des expériences que j'ai eu avec mes 12 voitures successives (sauf avec Titine ...).

 

@ Bientôt. Amitiés. Nanar

Bonjour a tous

Vu le nombre de problème rencontrés je ne sais plus ou j'en suis Je voudrais raconter quelques peripethies

que j'ai eu il y a 40 ans avec le modèle de vehicule mais en Diesel oui oui il y avait ce type de moteur indenor avec une consommation digne d'un chameau Pour ce qui est de la courroie je ne sais si sur le modèle essence ou diesel la courroie était identique par contre les anciens au debut riaient de me voir bricoler en position du tirailleur en sieste pour finir par me montrer comment faire et là ça changeais de style mettre en prise le vehicule enrouler la courroie sur ses differents galets sans desserer quoi que ce soit prendre un tournevis et pousser la voiture en guidant la courroie et hop elle etait en place ouf sauvé 2 mn 30s et une autre bricole a la c.n il y a un charbon qui doit normalement coulisser pour toucher une piste en bronze derrière le ventilateur et quand celui ci touche cela fonctionne mieux et surtout ne pas oublier tous les 3 ans de remplacer le petit joint a 2 francs qui se trouve au niveau de la pompe ventilateur car sans prevenir un suintement vient a vour rappeler a votre bon souvenir Cela va peut etre etre un doublon car comme j'ai dit je n'ai pas encore tout lu car heureusement notre narrateur en ayant du temps devant lui avec ses pannes qui lui occupent ses loisirs a encore le temps de nous faire part de sa patience a tout epreuve A mon epoque ou j'etais plus jeune je ne sais pas si j'aurais accepté ces situations burlesques En ce moment je suis en train de me refaire un 4x4 suzuki mais la pour eviter toutes ces situations je l'ai entièrement demonté pièce par pièce et vis par vis avec leur graissage approprié remplacement du radiateur les differentes rotules l'embrayage frein avant et arrière les diffrentes vidanges boite et ponts les courroies enfin tout ce qui peut me nuire a mon estomac en me faisant attraper de l'acidité gastrique Donc avec ce petit intermède si j'ai encore des choses qui me reviennent au sujet des peugeots je n'ommetrais pas de vous en faire part

je repart dans mes lectures

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

@beaufegod

 

Merci beaufegord pour ces commentaires, ces astuces et cette petite narration. C'est toujours agréable d'avoir des échanges sur la mécanique. Par contre, je ne comprends pas cette histoire de courroie? Sur Titine, c'est une chaine double très ch...te à remplacer car il faut démonter le carter de distribution équipé d'un joint et pour cela, retirer la moitié de ce qui se trouve sur le capot.

 

Troicentquatrement votre.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Invité §bea436Xx

Bonsoir nanar La courroie dont je parle c'est celle qui anime le ventilo et l'alternateur si je me rappelle bien une courroie tout en zigzag avec des galets a ne plus savoir qu'en faire car la distribution est animée par une chaine double avec un carter ou il ne faut pas inverser aucune vis c'est pour cela que j''avais realisé un plan perforé poiur mettre les differentes vis en fonction de leurs positions vu leurs longueurs differentes et diamètres differents Je me rappelle aussi dans les joues d'aile qu'il y avait des trous pour y passer des rallonges pour acceder aux vis du demarreur et aussi pour pouvoir demonter l'embrayage

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Ok pour la courroie. C'est vrai que faire tourner un ventilo dans le sens de la route par un moteur transversale, tout en entraînant un alternateur vertical, c'est pas facile. Quand je vois le parcours que doivent faire ces pauvres bêtes, je me doute que Peugeot à fait appel à des courroies contorsionnistes. Mais en vieillissant, elles choppent des rhumatismes et finissent par se péter quelque chose. C'est ce qui est arrivé à celle de Titine sur la sortie vers St Denis. Cassée de partout comme une couleuvre passée sous un convoi exceptionnel...

Pour le démarreur, j'ai découvert ces joues d'ailes après le premier démontage. Quand à l'embrayage, il était neuf il y a 10 000 km. Pas envie de le changer de suite. Je retiens l'idée du plan perforé pour le repérage des vis du carter ... Merci!

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Invité §bea436Xx

Bonjour

Pour ce qui est de l'embrayage avant d'attaquer le demontage a tout ceux qui ne connaissent pas preferez attendre un tout petit peu et prenez quelques renseignements car il faut un outil specifique et de quoi chauffer la partie centrale pour la dilater Donc un peu de patience et pas de precipitation vous m'en direz des nouvelles bonne journée

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Remplacement du radiateur mais pas que !

Dimanche 14 mai 2017 : Cela fait quelques jours que je passe devant Titine avec l’envie folle de bricoler dessus. J’ai plusieurs projets de rénovation en cours mais le temps me manque. Il me faudrait des journées de 27 heures et des semaines de 10 jours pour espérer voir baisser mon carnet de tâches à exécuter en urgence. Mais aujourd’hui, la frustration est telle que je fais fis de toutes autres occupations. J’ai bien le droit à un peu de bon temps quand-même … !

Comme tâche urgente, j’ai celle qui consiste à remplacer le radiateur fuitard par celui acheté lors de la journée Nationale des Véhicules d’Époque à DROM. C’est un investissement qui dort, depuis cette journée, dans le coffre de Titine et comme tout ce qui dort dans un coffre ne rapporte rien, autant le mettre en place. Cela m’évitera de le remplacer dans l’urgence ou d’être obligé de faire une sortie avec la peur de voir le sympathique liquide verdâtre se répartir sur le macadam au fil des kilomètres. J’ai suffisamment pollué la planète avec mes fuites successives ! Me voilà donc prêt à intervenir. Première chose à faire, enlever la calandre car impossible d’atteindre le robinet de vidange avec ce bout de plastique en place. A propos de calandre, je ne vous ai pas dit ! J’ai réussi à en dénicher une autre qui correspond à celle d’origine de mon petit cabriolet blanc à savoir, une calandre noire avec un lion Peugeot doré. Un vrai miracle ! Il faut que je vous raconte avant de continuer sur le radiateur…

Le 10 février 2017, je reçois un message d’une personne qui, en faisant des recherches sur le Net, a trouvé mon contact. Dans quel forum ou sur quel site ? Je n’en sais rien ! Il faut dire que j’ai tellement jeté de bouteilles à la mer pour trouver des pièces, que la toile doit être saturée de mes demandes au point de ressembler au stockage de récupération de verre de St Gobin. Coup de bol pour le naufragé que je suis, cette brave dame est tombée sur une de ces bouteilles et elle a eu la bonne idée de me contacter. Après quelques échanges, elle m’envoie un certain nombre de photos sur des pièces détachées de 304S. Celles-ci avaient été récupérées sur leur voiture accidentée et encombraient leur local depuis deux ans. Je passe donc en revue ces photos, quand mon regard éberlué tombe sur un objet que je recherchais depuis que j’ai Titine.

ob_a75f02_im1.jpg59212f3c9e576.gif

Une calandre ! Pas de celles que j’avais visualisées depuis 5 ans. Non ! Celle-ci est précisément le fruit de mes recherches quinquennales. Une calandre noire avec le lion doré ! Par courriel, je prends contact immédiatement avec cette personne pour l’informer que quelques pièces m’intéressent et lui demande combien elle en veut. J’attends… ! Malgré une scrutation méthodique de ma boîte mail tous les jours, rien… ! Je pense donc que St Nanar, garant de ma chance, est en train de pioncer et que cette occase m’est encore passée sous le nez. Une semaine plus tard, je reçois un nouveau message de la dame qui me demande de patienter, celle-ci ayant des urgences à traiter en priorité. Ouf… La bête convoitée est toujours disponible.

Nous sommes le 31 mars et je reçois un mail me demandant de choisir les pièces que je souhaite récupérées et d’en fixer le prix. Je vois un démarreur (le mien étant très capricieux en ce moment, son remplacement est envisagé), une bobine d’allumage, un ventilateur et la calandre. Je propose donc une somme faisant le compromis entre mes finances qui frôle le zéro absolu, et le prix exorbitant de ce type de calandre que certains osent laisser sur la toile. A savoir qu’en plus de la somme astronomique, cet objet est classé indisponible (Pourquoi afficher un produit indispo?). Voulant rester honnête, et compte-tenu de la rareté de l’objet, je ne peux lui proposer un prix trop bas. Pour compenser, je ne mangerai plus mon rocher au chocolat quotidien pendant un an … Na !

Arrive le 30 avril : nous arrivons enfin à mettre une stratégie en place pour récupérer les dîtes pièces et effectuer le règlement.

Le 7 mai, ma belle-fille qui habite à Montpellier, pas très loin de la propriétaire du trésor, profite d’une remonté dans ma région pour me ramener les pièces tant attendues. C’est toujours des frais de transport en moins. Elle n’est pas trop mal (la calandre) et je pense que Titine sera « plus mieux très belle » avec ce nouvel avant, conforme à ses origines.

ob_0b418a_im2.jpg59212f3d99343.gif

J’observe ce rare bout de plastique et constate, sans surprise, quelques petits dégâts au niveau des fixations et de certaines lames, sans doute dus à l’accident où à quelques garagistes maladroits. En effet, ces derniers ignorent, la plupart du temps, que toute intervention sous le capot nécessite une ablation de la calandre sous peine de fractures multiples (de la calandre…pas du garagiste !).

ob_ad7383_im3.jpg59212f3de2bdb.gif

ob_8d03c3_im4.jpg59212f3e38267.gif

ob_20c2df_im5.jpg59212f3e782ed.gif

ob_e21fbf_im6.jpg59212f3ec0f3c.gif

Il va donc falloir réparer tout ça.

Dans un premier temps, je décide de refaire les pattes à partir de plastique thermoformé. Vous connaissez sans doute ? Il s’agit de granule de PVC que l’on plonge quelques secondes dans de l’eau chaude (supérieur à 60 degrés) et que l’on retire pour les modeler entre les doigts, en s’ébouillantant au passage. Une fois froide, on peut limer, percer ou poncer la pièce. Si celle-ci est ratée, il suffit de replonger le tout et de se rebrûler les doigts pour recommencer l’opération. C’est très pratique…Mais là, impossible de retrouver mes granules. Je décide donc d’aller me ravitailler chez les grandes surfaces du coin, spécialistes de la bricole. Loi de Murphy oblige, aucune ne fait ce genre de produit. Petit tour chez mon ami Google … Mince ! Ça doit pas courir les rues car je ne trouve qu’un ou deux sites qui le propose et encore, à des prix frôlant l’indécence ou en très petites quantités. Pourtant, j’en ai acheté sans problème à une époque ! Quelle poisse. Bon ! Je me rabats sur un de ces sites qui le propose en sachet de 100g pour une vingtaine d’Euros et je passe la commande.

En attendant, je fais quelques réparations de fortune pour pouvoir monter ma belle calandre sur Titine. Quelques coups de colle super forte (censée coller même des objets lourds en 24 heures) pour les lamelles cassées et une belle patte en zinc, fabrication maison, pour la fixation qui manque.

ob_5c24d6_im7.jpg59212f3f187b1.gif

ob_b6199d_im8.jpg59212f3f7509a.gif

ob_e3328c_im9.jpg59212f3fc960d.gif

 

Reste plus qu’à visser cette dernière sur le moignon de patte qui reste, n’osant pas lui infliger la contrainte du rivet Pop. Cette contrainte risquerait de se transformer en complainte pour la patte trépassée. Je fouille donc dans ma réserve à gluttes pour trouver deux vis de 3 et deux écrous. Quand je dis fouiller dans ma réserve, je devrai dire renverser le contenu de la boîte sur le sol pour y voir plus clair.

ob_900867_im10.jpg59212f401e867.gif

Après un quart d’heure de recherche intensive, je trouve deux vis et deux semblants d’écrou qui s’adaptent. Reste plus qu’à tout remettre dans la boîte jusqu’à la prochaine fouille.

ob_2208e6_im11.jpg59212f4061d6a.gif

Quand aux deux autres pattes de fixation, elles avaient déjà été remplacées par des lamelles rouges en plastique souple, riveté sur les morceaux restants.

ob_03d9e2_im12.jpg59212f40aa348.gif

La photo montre ce qui sert de patte centrale. Un petit coup de cisaille à tôle pour mettre en forme ce morceau de plastique informe et le résultat me paraît à peu-près esthétique. Je préfère ne pas tenter de retirer les rivets pour remplacer cette matière disgracieuse par un zinc beaucoup plus noble. Je ne sais pas si vous avez tenté de faire sauter à la perceuse des rivets fixant du plastique mais de mon côté, ça s’est souvent transformé en cata, le plastique fondant lorsque le rivet tourne sous l’action agressive du forêt. Je me contente donc de cette réparation de fortune pas trop mal faite. De plus, elle me semble plus robuste que les patounettes d’origines.

Pour tenir les lamelles encollées pendant que kicoltout tente de les ressouder, j’utilise la méthode du serre-joint Made in nanar. Je me sers de bouts de fils électriques que je torsade jusqu’à ce que la pression soit suffisante, sans atteindre le point où le « crac » fatidique se fait entendre. Pourquoi du fil électrique et non pas du fil de fer me direz-vous ? Pour deux raisons simples :

  • le fil électrique est plus souple et j’en ai en grande quantité
  • du fil de fer de petit diamètre et suffisamment malléable, j’en ai pas…

 

ob_835807_im13.jpg59212f40f0399.gif

ob_c21e64_im14.jpg59212f4143c7e.gif

Un petit coup de peinture noire juste sur les fixations et la belle calandre paraît comme neuve.

Il ne reste plus qu’à attendre 24 heures en la calant dans un coin de mon sous-sol pour que tout seiche comme il faut, et pour éviter que les chats ne viennent jouer avec, ou dormir dessus. Je les connais mes matous ! Ils adorent dormir ou se frotter sur ce qui est nouveau dans leur domaine, et si la grosse bestiole qui fait près de 8kg décide de se servir de mon bout de plastique comme litière, je ne vous parle pas des dégâts…

Revenons au radiateur ! Le robinet de vidange de celui-ci étant devenu accessible, je place mon bidon made in Nanar dessous Titine, ouvre le bouchon du dit radiateur et laisse couler le liquide verdâtre.

ob_0dfe5b_im15.jpg59212f4186994.gif

ob_b879f1_im16.jpg59212f41c276e.gif

Ce dernier est comme neuf et pour cause… Vu le peu de kilomètres parcourus et la fréquence de remplissage du circuit pour compenser les nombreuse fuites, il a pas eu le temps de vieillir le pauvre ! Cette fois, j’espère que ce sera la dernière vidange avant longtemps.

Une fois le radiateur vide, j’entame le démontage de celui-ci. Il ne tient que par une vis en haut et deux en bas, le tout très accessible pour une fois.

Je passe ensuite à l’opération délicate du débranchement des durites. Pour celle du haut, l’accès est aisé quand la patte fixant le radiateur est enlevée. Par contre, celle du bas reste toujours sportive. Il faut passer la main et le bras entre le radiateur et le bloc moteur tout en tenant une clef de 7 pour dévisser le collier de serrage. J’ai beau avoir le bras long (juste pour le bricolage) et les doigts fins (c’est Madame qui le dit), j’y laisse chaque fois des morceaux de mon épiderme. Il y a tellement de mes cellules épithéliales dans ce coin de Titine qu’elle pourrait servir pour un traçage ADN. J’arrive donc à desserrer ce foutu collier non sans avoir passé mon bras à la rappe à fromage. Je vois déjà des esprits critiques me parler du bleu de travail à manche longue, indispensable pour la sécurité en mécanique ! Et ben dans ce cas, l’utilisation du dit vêtement aurait pour conséquence de détruire quelques ailettes par l’accrochage de fibres textiles dans le fragile édifice que représente la délicate structure réfrigérante. De plus, l’épaisseur supplémentaire générée par ces manches empêche de descendre le bras jusqu’au lieu de l’opération. Pas ma faute si l’insigne du lion à prévu de faire faire cette intervention par l’ET de Roswell

ob_5207a2_im17.jpg59212f4212760.gif

Bon ! J’arrive tant bien que mal à desserrer le collier et, par contorsion de la durite, à dégager celle-ci de l’orifice inférieur du radiateur. Après extraction de ce dernier, j’envisage de remplacer le ventilateur. Celui-ci avait pris un gnon lors de l’incident survenu pendant le tour cycliste de Neuville sur Ain. Souvenez-vous ! C’est le coup où un objet contondant et toujours non identifié avait transformé le bas du radiateur en morceau de cuivre informe, crevant au passage quelques faisceaux et enlevant un morceau d’une pale du ventilo.

ob_399862_im18.jpg59212f424edfa.gif

Comme j’ai celui faisant partie du lot acheté avec la calandre, je vais pouvoir le remplacer. En regardant bien le nouveau, je m’aperçois que lui aussi à subit quelques sévices ! Remplacer un cheval borgne par un aveugle ne me tente pas trop ! C’est là que le petit dernier de ma chère et tendre me fait remarquer que l’objet en question semble plus petit en diamètre que celui sur Titine… ! « Ah bon…? » Mais il a raison le bougre ! En les plaçant l’un à côté de l’autre, cette différence est flagrante.

ob_125f0b_im19.jpg59212f4298354.gif

Il n’y a pas que ça comme différence. L’un a le bout de pales arrondi alors que l’autre l’a carré. Pas glop tout ça… ! Bon ! Tant pis… ! Je laisse l’ancien en place. Plus grand veut dire plus d’air brassé, et de l’air, le petit 1300 en a besoin. Le nouveau ventilo me servira toujours de rechange au cas où un autre ventilateurivore vienne finir le travail sur l’ancien.

Je peux donc remonter le nouveau radiateur. Mais avant ça, il faut récupérer quelques éléments sur celui qui était en place à savoir, le thermo contact et le bout de tuyau servant à guider le liquide vers le sol quand le bouchon du radiateur joue son rôle de soupape, ce qui ne m’est jamais arrivé… (Je pouffe !).

Pour le thermo contact, un petit coup de clef de 30 et le tour est joué.

ob_5670db_im20.jpg59212f42dca6b.gif

Reste à remplacer le joint … Euh ! J’ai beau fouiller dans ma réserve, je n’en trouve qu’en fibre spéciale plomberie. Nous sommes dimanche et toutes les boutiques sont fermées ! Trois possibilités s’offrent à moi :

  • Remplacer le joint cuivre par un joint fibre… mais ça ne se fait pas en mécanique. Ce ne sont pas les mêmes contraintes qu’en plomberie.
  • Remettre l’ancien joint … Mais je m’étais juré de ne plus le faire !
  • Attendre demain que les boutiques soient ouvertes…

 

Je ferai Trois Pater et deux Ave pour me faire pardonner car je choisis… la deuxième solution. Je sais, je sais ! Aiii ! Pas sur la tête ! Je promets de le remplacer s’il y a le moindre soupçon de fuite. Je replace donc mon thermo contact en le serrant d’abord à la main. Zut ! Il a du mal à se visser… ! En regardant les filets côté radiateur, je m’aperçois que ceux-ci présente une certaine irrégularité. Manquerait plus que ce filetage soit naze ce qui reviendrait à devoir passer un coup de taraud. N’ayant pas l’outil nécessaire pour cette opération, j’insiste quand même et finis par visser ma pièce, de deux ou trois tours à la main. Je termine le serrage à la clef, efficacement mais modérément pour ne pas bousiller le filetage tout en assurant une étanchéité au joint.

Il reste à remettre mon petit tuyau. Comme sur le nouveau radiateur, il manque les petits clips qui le maintiennent, je les récupère sur l’ancien. Pas de problème avec une bonne multiprise.

ob_aa7a75_im21.jpg59212f4338ac8.gif

Pour emboîter mon bout de tube PVC sur le nouveau radiateur, je suis obligé d’enlever un restant de tuyau complètement cuit et peint avec le radiateur, ce qui tenterait à prouver que ce dernier n’est pas neuf mais refait. Me serai-je fais avoir ? Je ne pense pas puisqu’il a dû être réprouvé.

J’enfile ensuite, sur le nouveau radiateur, le tuyau récupéré sur l’ancien après avoir replacé les petits clips.

ob_120dc5_im22.jpg59212f437ed69.gif

ob_2c2170_im23.jpg59212f43c5f44.gif

Il reste plus qu’à remonter l’ensemble sur Titine. Je repasse par la phase S.M. pour rebrancher et serrer la durite inférieure et voilà mon petit cabriolet avec un radiateur tout neuf (ou presque), comme quand mon grand me l’avait rendu après la casse moteur. Je reverse ensuite le liquide verdâtre dans l’orifice adéquat…

ob_f559dd_im24.jpg59212f441788c.gif

et m’assure qu’il n’y a pas de fuite… Ce qui semble être le cas. Je replace le bouchon. Ce dernier force un peu, mais l’essentiel est que le joint soit étanche et que le ressort taré joue bien son rôle de soupape pour éviter la surpression (ce qui n’arrive jamais… Je repouffe).

ob_d3a46e_im25.jpg59212f445ac89.gif

Avant tout essais à chaud, ne pas oublier de rebrancher les deux fils du thermo contact…

ob_b23097_im26.jpg59212f449cf80.gif

J’en suis arrivé à la phase cruciale, celle de l’essai à chaud. Un petit tour de clef de contact et le petit 1300 démarre au quart de tour. J’attends un peu, puis repousse le starter. Tout est OK et pas de fuite au niveau des durites, ni au niveau du joint du thermo contact. Juste une trace sur le dessus du radiateur que j’efface d’un coup de chiffon. C’est sans doute un peu de liquide qui a du passer à côté de l’entonnoir au moment du remplissage. La température monte doucement. Jusque là, rien d’anormal. J’essuie un peu de liquide sur le dessus du radiateur … !!! Tiens ! Il me semble que j’ai déjà fait ça. Bon ! En observant bien, je ne vois pas d’autres gouttes se reconstituer à cet endroit. J’attends que le ventilateur se déclenche, ce qu’il fait alors que l‘aiguille de température n’est qu’à mi pente. Il vaut mieux qu’il déclenche plus tôt que trop tard. Encore un petit tour sous le capot ! Tout va bien ! J’essuie une petite goutte sur le dessus du radiateur …

ob_276447_im27.jpg59212f44dc273.gif

L’ai-je déjà fait ? Ma mémoire serait-elle aussi fiable que celle du poisson rouge qui a chaque tour de bocal se dit : « tiens, un nouveau canapé ! Tiens, un nouveau canapé, Tiens…. ». ? Non ! Je me pose donc la question : « Serait-ce une fuite … ? ». Si c’est le cas, quelle poisse ! Je verrai à l’usage mais en attendant, il va quand même falloir réparer ou faire réparer rapidement l’autre pour anticiper l’échange au cas où cette fuite s’avérerait réelle. Si je retrouve celui qui m’a vendu ce foutu radiateur … Grrrrrr ! Encore des frais en vue … Comme je dois amener Titine au contrôle technique (et oui ! Déjà… !), je verrai le reste plus tard.

A suivre…

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Invité §bea436Xx

Bonsoir nanar Ne penses tu pas que cette journée n'etait pas la tienne encore 1/2 journée de boulot en perspective Je te voyais il y a quelques lignes faire reference a la Société Saint Gobain leader dans le domaine de l'isolation ,du vitrage automobile et bien d'autres domaines lieu ou j'ai exercé une bonne partie de ma carrière notamment dans la fabrication des pare brise Une société crée par elle même se charge de commercialiser des produits de ses sociétées basées dans le monde entier La société se prenomme AUTOVER et tu peux trouver moulte references dans toutes les marques a des prix attractifs je te laisse la joie de feuilleter leurs pages As tu regardé par contre quand tu as retiré le ventilateur le petit charbon derrière ce ventilateur pour s'assurer du bon fonctionnement de celui ci Bonne continuation

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
 Partager



Newsletter Caradisiac

Abonnez-vous à la newsletter de Caradisiac

Recevez toute l’actualité automobile

L’adresse email, renseignée dans ce formulaire, est traitée par GROUPE LA CENTRALE en qualité de responsable de traitement.

Cette donnée est utilisée pour vous adresser des informations sur nos offres, actualités et évènements (newsletters, alertes, invitations et autres publications).

Si vous l’avez accepté, cette donnée sera transmise à nos partenaires, en tant que responsables de traitement, pour vous permettre de recevoir leur communication par voie électronique.

Vous disposez d’un droit d’accès, de rectification, d’effacement de ces données, d’un droit de limitation du traitement, d’un droit d’opposition, du droit à la portabilité de vos données et du droit d’introduire une réclamation auprès d’une autorité de contrôle (en France, la CNIL). Vous pouvez également retirer à tout moment votre consentement au traitement de vos données. Pour en savoir plus sur le traitement de vos données : www.caradisiac.com/general/confidentialite/

×
  • Créer...