Le Topic des engins blindés (Index en page 1)

[jensen]

Je me permet de revenir sur les 2 premiers clichés.

 

En fait il ne s'agit très probablement pas de M113 Italiens mais plutôt d'AIFV, une version notablement améliorée du M113 proposée en 1967 à l'US Army qui le refusera. http://forum-auto.caradisiac.com/static/icones/smilies/jap.gif

 

Par contre il fut proposé et vendu à de nombreux pays (Belgique, Pays-Bas, Corée du Sud et Turquie).

 

L'ancien Empire Ottoman le fabriquera même sous licence sous le nom de ZMA et ACV-300.

 

Je pense que les 2 photos montrent des véhicules de l'armée Turque en patrouille de surveillance à la frontière Syrienne.

 

 

ACV-300 Turcs, trèèèès ressemblant à ceux des photos postées par Hansi, au camouflage près !

 

 

 

 

 

Hansi : Tu as les dossiers des M113 et T72 disponibles ici-même !

[sierra38]

 

Le 180 est bien un 8kt refondu non ? :???:

 

(Nouvelle cabine et nouveau moteur)

Tout à fait .... démontage intégrale du véhicule, on garde le chassis (excellent ... j'ai vu des passages de fossé anti-chars ... osés, et spectaculaires ... bon, pas vite, hein ) on met un nouveau moteur (ça fait pas de mal), et une nouvelle cabine (ça aussi )

[Invité §vik883zR]

Respect tonton....

[Invité §Nik017Hy]

Nonmaiouiménon, le VBL est plus axé sur la castagne komme même !

 

Et en plus il est amphibie, ne pas oublier hein !

 

Et puis 23 piges pour du matos Français ce n'est pas vieux du tout !

 

Songez au GBC8KT "rajeuni" en GBC180 : Il est en service depuis le début des années 60 !

 

 

Pourtant équipé d'une simple mitrailleuse comme le PVP et apparemment le blindage est insuffisant

[juluch]

Se ne sont pas des engins de mêlée pure, c'est pas des chars.

 

La mitrailleuse est suffisante pour l'appui et la défense.

 

Pareil pour le blindage, suffisant pour les armes légères d'infanterie.

[Invité §Nik017Hy]

Se ne sont pas des engins de mêlée pure, c'est pas des chars.

 

La mitrailleuse est suffisante pour l'appui et la défense.

 

Pareil pour le blindage, suffisant pour les armes légères d'infanterie.

 

Donc les 2 engins ont une utilisation similaire

[juluch]

Pas tout à fait, le VBl est plus fait pour la reco en profondeur et il est mieux blindés et aussi protégé NRBC..

 

 

Mais les deux sont parfaitement apte au soutiens, que se soit en armement légers ou plus lourds comme Eryx, MILAN etc

[Invité §Del468tX]

Euh.....

 

 

 

me dit kkchose cà...

 

 

ouiiiii

 

http://www.themindrobber.co.uk/new-dalek/new-series-dalek-3d.jpg

 

http://forum-auto.caradisiac.com/static/icones/smilies/ange.gif

[flyinngpat]

Beaucoup moins efficace qu'un Dalek

[juluch]

KEZAKO???

[marcellus wallace]

Les Daleks sont une espèce d'extraterrestres de la sérié télévisée britannique de science-fiction Doctor Who. Les Daleks sont des mutants de la planète Skaro, qui ne quittent jamais leurs armures (qui sont aussi des véhicules, bien qu'ils aient des vaisseaux). De l'extérieur, un Dalek ressemble à un gobelet en plastique retourné, couvert d'émetteurs de champ de force et doté d'armes. À l'intérieur, ce sont des sortes de pieuvres blanches pourvues d'un seul œil valide (l'autre semble atrophié) et d'un cerveau hypertrophié : leur corps apparait ainsi comme conçu pour conduire l'armure qu'il porte.

[Invité §Tch100cy]

Les Daleks sont une espèce d'extraterrestres de la sérié télévisée britannique de science-fiction Doctor Who. Les Daleks sont des mutants de la planète Sarko, qui ne quittent jamais leurs armures (qui sont aussi des véhicules, bien qu'ils aient des vaisseaux). De l'extérieur, un Dalek ressemble à un gobelet en plastique retourné, couvert d'émetteurs de champ de force et doté d'armes. À l'intérieur, ce sont des sortes de pieuvres blanches pourvues d'un seul œil valide (l'autre semble atrophié) et d'un cerveau hypertrophié : leur corps apparait ainsi comme conçu pour conduire l'armure qu'il porte.

 

 

http://psychsurvivor2.files.wordpress.com/2012/03/dalek-finished.jpg?w=401&h=500

 

[juluch]

Merci Marcellus

 

J'avais vu aussi le rapprochement Tcheuk............

[jensen]

Revenons à nos moutons blindés !

Sd.Kfz 254 : Il était beaucoup trop compliqué de faire plus simple...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C'est d'Autriche que nous vient cet engin pour le moins étrange.

 

L'appel d'offre de l'Etat-Major pour ce qui était initialement un tracteur d'artillerie à capacité tout-terrain remonte à 1935.

 

C'est la filiale Autrichienne du constructeur Suisse Saurer qui emporte le marché l'année suivante.

 

Le prototype, baptisé RR6, fais ses premiers tours de roues (ou de chenilles ? ) en novembre 1936.

 

Nous avons affaire à un petit engin d'environ 6 tonnes propulsé par un moteur 4 cylindres en ligne Diesel Saurer CRDv refroidi par eau de 5,3 litres développant 70cv à 2000Trs.

 

 

 

 

 

 

Sa boite de vitesses est mécanique à 5 rapports avant et 1 arrière, les premiers rapports sont très courts afin de donner au véhicule des capacités de franchissement en côte très appréciables (80%).

 

 

Le poste de conduite, pour le moins spartiate...

 

 

 

Les 4 roues (motrices à l'arrière) sont suspendues grâce à un ressort à lames semi-elliptique transversal sur chaque essieu.

 

Son originalité vient surtout de son système de propulsion : Sur roues ou chenilles !

 

 

Le même engin dans les 2 configurations.

 

 

 

Un système hydraulique très complexe permet de faire remonter et de bloquer les 4 roues sur les flancs de l'engin et de le faire reposer sur ses chenilles pour pouvoir progresser sur terrain meuble !

 

Sur roues la vitesse atteinte est de 70km/h, mais en mode "chenilles" cette dernière tombe à 18km/h, maximum...

 

 

Le volet blindé à l'avant était relevable pour faciliter le refroidissement de la mécanique.

 

 

 

"Train rentré" !

 

 

 

Le réservoir de 72 litres autorise au petit véhicule une autonomie de 500km sur route mais moins de 100 en tout-terrain.

 

En 1937 l'armée Autrichienne commande 160 exemplaires de l'engin, et ce bien que la fiabilité du système hydraulique ne soit pas totalement assurée (il était en effet très compliqué et sujet à de nombreuses fuites et blocages).

 

La firme Saurer ne reçoit par contre qu'une commande pour des chassis nus prêts à circuler, charge aux ateliers régimentaires d'y greffer une caisse blindée répondant aux besoins du moment : Cargo, tracteur d'artillerie, véhicule PC ou radio etc etc...

 

 

Les roues avant étaient très écartées de la caisse pour pouvoir être braquées.

 

 

La production débute en février 1938 mais l'annexion de l'Autriche par le IIIème Reich intervient le 12 mars...

 

Comme le pays cesse purement et simplement d'exister du jour au lendemain il n'a plus de raison de posséder une force armée, cette dernière étant intégrée à la Wehrmacht.

 

Les Allemands mandatent alors de nombreux ingénieurs sur place pour faire l'inventaire du matériel "ex-Autriche" et ils tombent sur ce curieux petit véhicule.

 

Plusieurs chassis non encore équipés partent chez Mercedes-Benz pour évaluation.

 

Le verdict est sans appel : Le truc-machin n'est pas fiable du tout !

 

 

Les Allemands ne se feront aucune illusion sur les capacités réelles de l'engin.

 

 

 

De plus si ses performances en mode "roues" sont des plus honorables ses capacités en tout-terrain sont quasi-nulles.

Il faut dire qu'avec une garde au sol de 30cm une fois posé sur ses chenilles il ne fallait pas s'attendre à des miracles...

 

Pourtant l'armée Allemande a un besoin impérieux de véhicules à moteur (l'essentiel des régiments d'artillerie sont encore hippomobiles en 1938) et il n'est pas question de se passer de celui-ci.

 

On décide en juin 1939 d'y greffer une cellule blindée standard de 14,5mm à l'avant et 5,5mm sur les flancs et l'arrière et de faire du bidule un VOA (Véhicule d'Observation d'Artillerie).

 

Une commande est officiellement passée à Saurer pour 140 engins renommées Sd.Kfz 254 en novembre 1939, les livraisons n'étant effectives pour les premiers exemplaires qu'en juillet 1940.

 

L'équipage est de 4 hommes : Pilote, radio, observateur et chef d'engin.

 

Tous sont équipés des 2 postes de radio standards de l'artillerie : Fug.6 et Fug.2.

 

 

 

La caisse, trop exigüe, ne pouvait décemment pas en faire un transport de troupes...

 

 

Initialement l'engin n'était pas armé mais les équipages embarquaient souvent une MG34 approvisionnée à 1050 coups avec eux.

 

Début 1941 les préparatifs de l'opération Barbarossa (invasion de l'URSS) vont bon train et la Wehrmacht cherche à s'assurer un bon suivi au niveau de la maintenance future de ses véhicules au front.

 

 

Un Sd.Kfz 254 tente de tirer une camionnette d'un très mauvais pas, sans doute sur le front Russe.

Pas certain qu'il y parvienne tant ses capacités en tout-terrain étaient mauvaises !

 

 

 

Le Sd.Kfz 254 n'étant présent aux effectifs qu'à peu d'exemplaires (et sachant que les livraisons traînent pour le moins en longueur) il est décidé d'annuler la production de la machine au bout de 128 engins livrés et de standardiser les régiments avec la version spécifique à l'artillerie du Sd.Kfz 251 , ce qui était infiniment plus logique au demeurant.

 

Néanmoins le 254 sera envoyé sur le front Russe mais aussi avec l'Afrika-Korps de Rommel.

 

 

La population n'aura pas trop le temps d'admirer cet engin, compte-tenu de sa fiabilité pour le moins désastreuse sa carrière opérationnelle sera des plus limitée...

 

 

 

Le moins que l'on puisse dire sera que l'engin n'y fera pas d'étincelles, trop peu mobile en tout-terrain sur le front de l'Est et d'une fiabilité pour le moins sujette à caution (chose déjà remarquée par Mercedes en 1938) dès qu'il fallait forcer l'allure.

 

Le taux d'attrition sera vite affolant et plus aucun Sd.Kfz 254 ne sera en état de marche en juin 1942.

 

 

Vous aurez remarqué à la lecture de la plaque minéralogique qu'il s'agit du même engin que sur la photo précédente.

 

 

 

 

Avec l'Afrika Korps.

Le comportement du véhicule dans le désert sera catastrophique, ce dernier ne supportant pas les longues distances parcourues à fond...

 

 

 

 

Trop sophistiqué, trop compliqué...

Mais une belle prouesse d'ingénieurs !

 

 

Vous ne serez pas étonné d'apprendre que des vidéos d'époque de la bestiole sont introuvables, déjà que concernant les photos j'ai mis pratiquement tout ce qui existe...

 

Néanmoins voici une maquette radio-commandée en mouvement, histoire de comprendre le truc :

 

http://www.youtube.com/watch?v [...] ults_video

 

 

[Invité §Del468tX]

Go go gadgetoTank ! Un precurseur du halftrack ?

 

A noter que la maquette n'était a priori pas conçue pour etre radio pilotée.

[jensen]

En général les maquettes japonaises sont souvent dotées d'un "simple" moteur électrique destiné à faire avancer la maquette en ligne droite (du moins jusqu'à ce qu'elle cogne un meuble ou bascule de la table...) http://forum-auto.caradisiac.com/static/icones/smilies/pfff.gif

 

C'est pourquoi de très nombreux maquettistes ne s'emmerdent pas à le monter. http://forum-auto.caradisiac.com/static/icones/smilies/jap.gif

 

Mais d'autres font de grosses modifications en partant du moteur livré avec la boite.

[jensen]

Go go gadgetoTank ! Un precurseur du halftrack ?

 

 

 

 

 

Ah non !

 

Les semi-chenillés existaient bien avant 1935, pour rappel les fameuses croisières noires, jaunes, blanches de Citroën... http://forum-auto.caradisiac.com/static/icones/smilies/jap.gif

[Invité §Nik017Hy]

Pas une réussite cet engin

[flyinngpat]

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué

[juluch]

Je viens de faire une découverte Tonton!!

 

Dingue ce truc........fallait concevoir un engin pareil.....

 

Devait pas être donné

[Invité §Tch100cy]

Go go gadgetoTank !

 

J'ai ri

[Invité §pie367dg]

Une question,

Quelle était la production et la sorte de blindés autrichiens avant l'Anschluss (1938) ?

[jensen]

La production restera toujours assez faible, mais pour les engins autrichiens sortis avant guerre en voici quelques uns tous issus de la firme Austro-Daimler :

Tout d'abord l'ADGR, certes non blindé, mais un camion spécialisé dans les routes difficiles et le franchissement.

Il connaîtra d'ailleurs "un certain succès" à l'export durant les années 30. 361 exemplaires

 

 

l'ADZK, un tracteur d'artillerie... 30 exemplaires

 

 

 

L'ADMK, un petit engin pour le déplacement de charges en milieu montagneux.

Vous remarquerez la présence, comme sur le Sd.Kfz 254, d'une paire de chenilles rétractables. 334 produits.

 

 

Le voici posé sur chenilles.

En fin de compte l'ancêtre du fardier Lohr...

 

 

L'engin le plus connu : l'ADGZ !

Une sorte d'automitrailleuse symétrique capable d'aller aussi vite en avant qu'en arrière...

Je n'en dit pas plus, ce véhicule fera l'objet d'une étude de ma part !

 

 

Et tu pourra constater que hormis l'ADGZ pourtant produit à une poignée d'exemplaires (52...) qui fera une entrée fracassante dans la seconde guerre mondiale, le reste est parfaitement inconnu...

 

Les chiffres de production sont tous TRES modestes comme tu peux le constater !

[flyinngpat]

Ce n'était plus le grand empire Austro hongrois du XIXème siècle !

[Invité §pie367dg]

La production restera toujours assez faible, mais pour les engins autrichiens sortis avant guerre en voici quelques uns tous issus de la firme Austro-Daimler :

Tout d'abord l'ADGR, certes non blindé, mais un camion spécialisé dans les routes difficiles et le franchissement.

Il connaîtra d'ailleurs "un certain succès" à l'export durant les années 30. 361 exemplaires

 

 

l'ADZK, un tracteur d'artillerie... 30 exemplaires

 

 

 

L'ADMK, un petit engin pour le déplacement de charges en milieu montagneux.

Vous remarquerez la présence, comme sur le Sd.Kfz 254, d'une paire de chenilles rétractables. 334 produits.

 

 

Le voici posé sur chenilles.

En fin de compte l'ancêtre du fardier Lohr...

 

 

L'engin le plus connu : l'ADGZ !

Une sorte d'automitrailleuse symétrique capable d'aller aussi vite en avant qu'en arrière...

Je n'en dit pas plus, ce véhicule fera l'objet d'une étude de ma part !

 

 

Et tu pourra constater que hormis l'ADGZ pourtant produit à une poignée d'exemplaires (52...) qui fera une entrée fracassante dans la seconde guerre mondiale, le reste est parfaitement inconnu...

 

Les chiffres de production sont tous TRES modestes comme tu peux le constater !

 

 

Merci pour la réponse ,Jensen,

Je connaissais l'ADGR pour l'avoir vu sur certaines photos ( sans connaître le nom

ni le constructeur ) mais pour le reste c'était l'ignorance la plus complète

Encore merci

[Invité §KAL330Vd]

Merci Tonton, je viens de découvrir un engin que je ne connaissais pas

 

Par contre il est vachement bizarre le bouzin

[hansi68730]

Merci Jensen pour ces bons articles

 

Deux remarques:

Sd.Kfz 254: Je pense qu'en position "sur pneus" la garde au sol (sous chenille) d'à peu près 5cm devait présenter un certain désavantage même si les chenilles étaient en "roue libre"

Idem pour l'ADMK

 

ADMK: Pour redescendre le train arrière je suppose que les occupants devaient descendre et vider la carriole. Osciller l'axe (ou bras?) arrière, bloquer les roues et faire marche arrière avec les chenilles. Blocquer l'axe (bras) recharger le bourrin et repartir. (Et inversement pour l'opération contraire)

Tout ça bien sûr à l'arrière du front, pas sous le feu de l'ennemi...

Au sujet de ces roues postérieures une vue d'arrière serait instructive sur la méthode de changement chenilles - roues

[hansi68730]

Ai trouvé,

les roues étaient à monter séparément sur le moyeu que l'on voit au niveau des chenilles.

Encore plus compliqué que je ne pensait, avec cric et tout...

Quelques images supplémentaires.

[flyinngpat]

Ils n'avaient pas fait dans la simplicité ! les suédois aussi avaient fait un engin similaire, le Landsverck L 30 de 1931 équipé d'un moteur Maybach V12-8 de 150 CV. Il fallait 30 secondes pour changé le mode de transmission et le tout, sans descendre du véhicule. Il pouvait atteindre 75 km/h sur route et 35 km/h sur piste. Il était équipe d'un canon Bofors de 37 mm et de deux mitrailleuses. Son blindage était de 6 a 14 mm. Il sera vite abandonné car son système fut jugé trop complexe et trop coûteux.

 

 

Roues hautes

 

 

Roues abaissées

 

 

En manoeuvre

 

 

 

Intéressant mais trop complexe.

[Invité §Del468tX]

Dites, les pros, y a t'il eut des tanks/machins blindés avec ce genre d'organes propulseurs ?

 

 

http://img522.imageshack.us/img522/7991/grandcherokeesnowtracks01.jpg

[jensen]

Adaptable sur Hummer, mais pas vraiment un "engin blindé" au sens où nous le considérons ici.

 

[hansi68730]

Bonsoir

 

Juste pour le plaisir, une belle photo de M3s Grant/Lee en manoeuvre aux USA en 1942

Dossier complet du char de Tonton en page 23

[jensen]

 

 

 

ARL 44 : Un engin de transition raté...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Après l'armistice de juin 1940 il n'est plus possible pour les Français, du fait des clauses restrictives de cette dernière, de concevoir et produire des engins blindés…

 

Pourtant beaucoup de militaires et d'ingénieurs n'acceptent pas cette situation, pensant que le conflit pourrait bien jouer en défaveur de l'Allemagne Nazie sur la durée.

 

C'est pourquoi est créée l'organisation clandestine du CDM (camouflage du matériel) dont le but avoué est, en plus de "planquer" ce qui fut récupéré durant la débâcle de mai/juin 40, de forger dans la clandestinité les "armes de la revanche".

 

De nombreux ingénieurs, dont le plus célèbre est Maurice Lavirotte, vont disséminer le fruit de leurs travaux dans de nombreuses entreprises (Laffly en particulier) en prétextant des études sur de nouveaux autobus/trolleybus, des chasse-neige, du matériel ferroviaire ou des tracteurs chenillés à vocation transsaharienne !

 

Lorsqu'en 1944 la libération arrive enfin ordre est donné par le GPRF (Gouvernement Provisoire de la République Française) de mettre au plus vite au point un char national de façon à redonner à la France sa place de grande nation belligérante durant ce conflit.

 

Il est convenu de faire un char lourd, les alliés anglo-américains en étant restés aux chars de moyen tonnage on pense alors qu'il s'agirait d'une bonne idée qui permettrait de mettre les unités et le matériel Français en valeur durant l'invasion imminente de l'Allemagne en réduisant au silence les fortins de la ligne Siegfried par exemple.

 

On centralise donc toutes les bonnes volontés et on décide de fabriquer 600 chars dans les Ateliers de Construction de Rueil (ce qui donne en abrégé ARL, 44 étant la date du projet ! )

 

Pourtant il y a un problème : Nos ingénieurs, malgré leurs efforts, en sont restés "aux chars de l'an 1940" faute d'avoir pu assister aux progrès techniques des autres belligérants et ne proposent qu'un char de 30 tonnes blindé à 60mm et disposant encore de son antique système de suspensions verticales à ressorts hélicoïdaux sur chenilles prenantes à godets, un concept hérité du char B1Bis qui n'avait plus cours du tout à cette époque !

 

 

Le système de roulement des chenilles : Archi-dépassé déjà en 1945 !

 

 

 

Pour le canon rien de bien nouveau non plus avec un 75 mm guère plus puissant que celui équipant les milliers de M4 Sherman US…

 

On passera vite sur la mécanique, avec un moteur Panhard développant à peine 400 ch...

 

 

Une maquette en bois à l'échelle 1 du projet.

 

 

 

Une réunion inter-service début 1945 rendra la conclusion que l'ARL44 ne sera pas plus performant que les engins alliés alors disponibles à des milliers d'exemplaires face à une Allemagne dont la chute n'était plus qu'une question de semaines, au pire de mois.

On en est là le 8 mai 1945...

 

La France n'annule pourtant pas son programme, mais décide plutôt de l'orienter vers un char encore plus gros.

 

Durant l'été 1945 on envoie le Général Molinié "faire son marché" sur les anciens champs de bataille Français et Allemands à la recherche de moteurs puissants que la France est alors incapable de concevoir dans des délais réalistes.

 

 

Il revient avec un stock conséquent de Maybach HL230 de 600 ch(ceux qui équipaient tous les chars lourds Allemands), beaucoup étant "neufs en caisse" !

 

 

La France communiquera peu sur les origines du moteur de l'ARL44...

 

 

 

Le soucis de la mécanique réglé on lance la production de 60 châssis et on demande à Schneider de concevoir une nouvelle tourelle apte à recevoir un canon de 90 mm dont l'origine est à trouver du côté de la Marine Nationale en tant que pièce de DCA.

 

La mise au point de cette dernière prendra beaucoup de temps, l'aciériste n'est pas en mesure de réaliser une tourelle en acier coulé d'une seule pièce, il y parviendra en réalisant une partie frontale moulée et des parties latérales et arrières soudées.

 

Ce n'est d'ailleurs qu'en… 1949 que ces dernières sortiront d'usine, alors que les châssis fabriqués par Renault (20 exemplaires) et les Forges et Aciéries de la Marine et d'Homécourt (FAMH, 40 exemplaires) attendaient au stockage depuis trois ans et que les premiers essais avec ce canon remontaient à juin 1947...

 

Approchons nous un peu de la bête…

 

Nous avons affaire à un char lourd de 50 tonnes et 5 membres d'équipage.

 

Il mesure 10,52 m de long, 3,40 m de large et 3,20 m de haut.

 

 

De nos jours à Mourmelon.

 

 

 

 

Il est propulsé comme déjà dit par un V12 essence Maybach HL230 de 23,5 litres développant 600 ch à 2 500Trs (certaines sources parlent de 575 ch).

Sa transmission est pétroléoélectrique (le moteur fait fonction de génératrice pour des moteurs électriques entraînant les chenilles).

 

Il roule à 37 km/h sur route, franchit des côtes de 60%, une tranchée de 2,50 m et un obstacle vertical d'un mètre.

 

 

On voit bien sur ce cliché les deux ventilateurs du V12 Maybach, déjà présents sur les chars allemands.

 

 

L'ARL44 n'a strictement aucune capacité amphibie (il peut franchir des coupures humides jusqu'à 1,30 m de profondeur par contre)

 

L'arc avant est en blindage incliné de 120 mm.

 

 

 

 

Son armement est composé d'un canon SA45 de 90 mm avec frein de bouche tirant des obus à la vitesse de 1 000 m/s et approvisionné à 50 coups.

 

On trouve aussi deux mitrailleuses MAC modèle 1931 de 7,5 mm : Une dans le glacis avant et l'autre en antiaérienne sur la tourelle.

Ces armes sont approvisionnées à 5 000 coups.

 

Dès leur mise en service début 1950 au 503ème RCC en remplacement des Panther de prise dont l'approvisionnement en pièces détachées devenait problématique on ne tarde pas à s'apercevoir que l'ARL44 n'est absolument pas au point !

 

 

Une colonne du 503ème RCC après-guerre, composée de Half-Track M3 US et de Panther ex-Wehrmacht !

 

 

-Il chauffe, en particulier au niveau de ses organes de transmission.

-Le moteur manque cruellement de puissance.

-Les performances sont pour le moins modestes…

-Le char est trop compliqué (il y avait un moteur auxiliaire Simca pour assurer la rotation de la tourelle…)

 

Il est clair que ce char est une usine à gaz mal ficelée, conçu à l'arrache et pas plus performant (voire beaucoup moins…) que ce que proposent les USA dans leurs arsenaux au même moment.

 

On présente l'ARL44 au grand public sur les Champs-Elysées pour le défilé du 14 juillet 1951, ce sera la seule fois où l'on verra rouler cet engin ailleurs que sur un champ de manœuvres.

 

 

Seule trace "officielle" de l'ARL44 : le défilé du 14 juillet 1951.

 

 

Une photo bien plus moderne qu'elle n'y parait au premier abord…

Il semble qu'elle fut prise lors de la mise en place du "pot de fleur" de Mourmelon, la Peugeot P4 à droite en est la preuve !

 

 

 

Passé cette date ils resteront cantonnés au camp de Mourmelon jusqu'à leur réforme qui interviendra 2 ans plus tard, les Etats-Unis nous ayant livrés plusieurs centaines de M47 Patton, peut-être pas extraordinaires (loin de là ! ) mais au moins fiables et infiniment plus simples à entretenir !

 

Les ARL44 finiront comme cibles sur champ de tir très rapidement et de nos jours seuls 3 engins ont survécus :

 

- Au Musée des blindés de Saumur (restauré)

- En "pot de fleur" au quartier Delestraint de Mourmelon (retapé…)

- A l'état d'épave dans un parc à ferraille de Fontevraud-L'Abbaye.

 

 

Saumur.

 

 

 

 

 

Totalement oublié de tous durant des décennies, il faudra le jeu vidéo "World of Tanks" pour le remettre sur le devant de la scène !

 

 

 

 

 

Ces jeunes gens ne doutent vraiment de rien…

 

 

Pas de "vraies" vidéos (on laisse tomber les captures d'écran du jeu ci-dessus, restons entre Gentlemens komme même ! )

 

 

 

 

 

 

Modifié 16 avril 2021 par jensen

[flyinngpat]

Et oui, 5 ans de retard, ça ne se rattrape pas comme ça ! heureusement que l'on fera mieux par la suite.

[Invité §Tch100cy]

ha world of tanks !

Quand est-ce que tu y joueras ou nous donneras ton pseudo jensen