Le Topic des engins blindés (Index en page 1)

[Invité §pie367dg]

Ben chez moi le "quote" simple marche. J'ai oublié des mettre des smileys dans mon message initial hein, c'était pas agressif.

 

 

J'avais bien compris, la seule chose c'est que j'ai ce problême de manière totalement

aléatoire et je ne sais pas pourquoi.

Cette fois je suis passé par "WYSIWYG" on verra tout de suite s'il y a du mieux

[flyinngpat]

J'ai regardé la bataille des Ardennes hier soir. Bon film, mais ce qui est des chars, pas terrible pour un film sur la 2ème guerre mondiale.

[juluch]

Des Pattons pour les Allemands et des Chaffee pour les Ricains, il y a pas mal d'erreurs dans ce film que j'ai du voir une bonne dizaine de fois.

 

Bien dommage, il mériterait un remake

[Invité §pie367dg]

Des Pattons pour les Allemands et des Chaffee pour les Ricains, il y a pas mal d'erreurs dans ce film que j'ai du voir une bonne dizaine de fois.

 

Bien dommage, il mériterait un remake

 

 

Oui, mais il faut bien reconnaître qu'à l'époque de la production du film, trouver

suffisamment de Tigres2 et de Panther pour les allemands et de sherman M40 pour

les américains, ça ne devait pas être évident.

Il est éxact qu'il y a pas mal d'erreurs historiques et techniques dans ce film, mais

comme dans beaucoup d'autres films du même genre.

[zimbo]

Un très bon film sur la bataille des Ardennes (ou plutôt relatant un événement au cours de celle-ci, basé sur un fait réel : le massacre de Baugnez) : Saints & Soldiers

 

 

 

Autre film-documentaire intéressant (aussi sur base de faits réels) : The Wereth Eleven, relatant l’histoire du bataillon afro-américain du 333 ième pendant la bataille des Ardennes. Notez que ce documentaire est constitué principalement de témoignages de vétérans, les seules images de combat reconstituées sont pratiquement toutes celles que l’on voit dans la bande-annonce ci-dessous. Mais documentaire très intéressant néanmoins.

 

[jensen]

Sans oublier l'épisode dédié de l'excellente série (on ne le dira jamais assez ! ) Band of Brothers.

[flyinngpat]

Ca, c'est le summum ! et que dire de Pacifique ! Quand des grands s'y mettent, le résultat est sublime.

[doutrerhin4]

et n'oubliez pas

Kelly's Heroes http://forum-auto.caradisiac.com/static/images/perso/13/kersverse.gif

 

bon, ce n'est pas les Ardennes mais la Lorraine, mais c'est mon meilleur de tous

[zimbo]

Attention aux ondes négatives ...

 

 

A propos de la Bataille des Ardennes: quelques vestiges:

 

http://www.youtube.com/watch?v [...] re=related

 

http://www.youtube.com/watch?a [...] FqkQrBlLh4

[jensen]

M22 Locust : Une bonne idée, au départ du moins...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le projet de ce char aérotransportable remonte à février 1941.

 

C'est à cette époque que l'Etat-Major US envisage la mise au point d'un engin qui serait apte à appuyer les troupes aéroportées une fois au sol. http://forum-auto.caradisiac.com/static/icones/smilies/jap.gif

 

Malgré de grosses réserves, en particulier de l'Air Force qui n'a tout simplement aucun avion capable de soulever un char de combat, un cahier des charges est édicté :

 

-Moins de 7 tonnes

-Des dimensions des plus réduites

 

Les sociétés Marmon-Herrington, Christie et General Motors sont approchées et seule la première est retenue.

 

Le char qu'elle présente est plus ou moins dans "l'enveloppe" prévue.

 

Nous sommes devant un engin de petites dimensions alors nommé T9 : 3,94m de long, 2,25m de large et 1,84m de haut !

 

Le moteur provient de l'aviation, à savoir un 6 cylindres à plat Lycoming 0-435T à essence refroidi par air et développant 165cv à 2800Trs.

 

 

Le "6 à plat" Lycoming.

Ces origines aéronautiques étaient en fin de compte logiques pour un char aéroporté !

 

 

 

L'armement se compose d'un canon M6 de 37mm en tourelle approvisionné à 50 coups, secondé par une mitrailleuse coaxiale M1919 de 7,62mm.

 

2 autres mitrailleuses identiques sont installées dans le glacis, l'approvisionnement total est de 2500 coups.

 

Il est capable de plus de 60km/h sur route et possède une autonomie de 200km environ.

 

Il peut grimper des pentes de 27°, franchir des tranchées de 1,70m et un obstacle vertical de 0,45m.

 

Il n'est pas amphibie mais peut passer une coupure humide de moins de 0,90m de profondeur.

 

Sa pression au sol est de 0,50kg/cm2, c'est excellent et promet au char de bonnes performances sur sol peu porteur, d'autant que le concept d'engin aéroporté ne peut lui garantir un sol "100% dur" et de qualité s'il arrive à débarquer à l'improviste sur les arrières ennemis.

 

 

 

 

 

 

Pour le blindage les ingénieurs ont eu le même problème qu'avec un char amphibie : En l'air le poids reste un ennemi irréductible, il a donc été rendu nécessaire de faire "au plus léger".

 

Et le résultat est là...

25mm maximum pour la tourelle et l'arc frontal, 13mm en latéral et pour l'arrière, 10mm pour les superstructures !

 

N'importe que projectile d'un calibre égal ou supérieur à 12,7mm passe sans problème sous n'importe quel angle, même le vénérable canon antichar Allemand Pak36 n'en ferait qu'une bouchée si un T9 passe à sa portée !

 

Et le pire est encore à venir : Malgré son blindage en Placoplatre le char est encore... Trop lourd !

 

Comme on ne peut décemment pas rogner sur la cuirasse on va essayer de gagner des kilos, voire des grammes, un peu partout :

 

-Les 2 mitrailleuses du glacis ? Enlevées !

-Le système électrique de rotation de la tourelle ? On s'en passera !

-La stabilisation du canon ? On fera sans !

 

Malgré un cahier des charges qui spécifiait un char de moins de 7 tonnes le constructeur ne parvient pas à descendre sous les 7,4 tonnes...

L'Etat-Major accepte malgré tout le concept, sans doute parce qu'il n'était pas possible de faire plus léger mais aussi parce que l'avion censé soulever ce blindé n'existait toujours pas !

 

 

L'intérieur du char : Plutôt étroit pour 3 hommes (Pilote, tireur et chef de char/chargeur)

 

 

 

Non, l'homme à droite n'est pas un géant !

 

 

 

 

Il ne faut pas oublier que le T9, rebaptisé T9E1, n'est toujours pas au point et que son constructeur passera encore une année à essayer de rendre fiable une suspension à ressorts hélicoïdaux verticaux sous-dimensionnée pour cause de gain de poids qui était de toute évidence inapte à encaisser des circulations en tout-terrain trop "viriles".

 

 

 

Les ingénieurs vont tout essayer pour renforcer une suspension sous-calibrée, mais l'ajout d'une barre de renfort latérale alourdissait le char alors qu'il fallait faire léger, à tout prix...

Un vrai casse-tête !

 

 

 

 

 

Comparé aux M4 Sherman en arrière plan (pourtant pas eux-mêmes de grande taille...) le M22 faisait figure de jouet !

 

 

 

Une commande est passée début 1943 pour 1900 chars renommés M22 dans l'ordonnance US.

 

La production débute en avril et va s'arrêter en février 1944 au bout de 830 exemplaires construits.

C'est à cette époque que les généraux US commencent à s'inquiéter TRES sérieusement sur l'emport du M22 par un aéronef.

 

 

A cette époque on jugeait indispensable de soutenir les troupes parachutées par des chars arrivés du ciel, mais un tank est un très mauvais passager...

 

 

 

En effet il y a bien un projet (ce sera le Fairchild C-82 Packet) mais ce dernier est encore sur une planche à dessin.

 

 

 

Le C-82, l'engin idéal pour le transport d'un M22.

Le seul problème étant qu'il ne sera mis en service qu'après guerre !

Très réussi, il sera à la base de la conception du C-119 Flying Boxcar (garage volant) : Un zinc de légende !

 

 

 

L'accès du char se faisait par l'arrière, très facilement !

 

 

 

Le seul avion en service qui peut alors accepter une telle charge est le C54 Skymaster (plus connu sous son identité civile : Le Douglas DC-4) mais le M22 est trop gros pour sa carlingue...

 

On trouve donc génial de démonter le char en 2 fardeaux : La tourelle qui prend place à l'intérieur et le châssis accroché sous le ventre !

 

 

Seule solution "viable" pour permettre l'emport du M22 par un C54...

 

 

 

 

 

Les performances sur mauvais terrain du C54 étaient quasi-nulles, mais avec en plus un char sous le ventre à quelques centimètres du sol...

 

 

 

Il ne restait donc plus aux pilotes de l'avion qu'à se poser dans un champ au profil de billard d'au moins 1 400m de long (facile à trouver en plein territoire ennemi ! ) sans taupinières ni déclivité d'aucune sorte car le C54 n'est pas un appareil "tout-terrain", très loin de là !

 

Ensuite l'équipage du char sort la tourelle, fait descendre le châssis au sol et remonte l'engin (comptez au moins 25 minutes) avant de partir combattre et soutenir les troupes.

 

Pendant ce temps les 3 membres de l'équipage du C54 font leur pause-clope (l'avion n'est pas armé) avant de redécoller au nez et à la barbe d'un ennemi qui n'a sans doute pas vu qu'un zinc quadrimoteur de 28 mètres de long et 36 d'envergure s'était posé en plein milieu d'un champ !

 

 

Un tel appareil, qui sera un excellent avion de transport civil, ne se prêtait en aucun cas au transport de blindé, même en 2 morceaux.

 

 

 

 

C'en est trop pour les officiers généraux US qui estiment à juste titre que le concept n'est pas viable, le char trop fragile et son armement dépassé (en effet les équipages des Panzers n'avaient pas beaucoup de soucis à se faire avec le canon de 37mm du M22) et annulent donc la production d'un char de toute évidence inutile.

 

Ce n'est pas le cas du côté de Londres pourtant, où non seulement le nouveau planeur General Aircraft GAL49 Hamilcar pourrait emporter et débarquer au sol un tel engin mais où on cherche depuis quelques temps un successeur au Tetrarch, un petit chenillé de même vocation que le M22 et qui, lui non plus, n'est pas un très grand succès...

 

 

Avec le planeur Hamilcar, les choses s'améliorent.

On peut envisager un débarquement rapide du char sur zone !

 

 

 

 

Ici à l'exercice.

Une fois en situation réelle les choses seront plus compliquées.

 

 

 

 

260 M22 sont expédiés au Royaume-Uni au titre du prêt-bail.

 

 

Rebaptisés Locust (Cricket) par les britanniques ces derniers vont en utiliser plusieurs lors de l'opération Varsity, à savoir le passage du Rhin par plusieurs unités aéroportées au printemps 1945.

 

 

Le 24 mars, huit M22 sont chargés à bord de planeurs Hamilcar en vue d'être déposés sur la rive opposée du Rhin, fleuve-frontière que les alliés avaient atteint auparavant.

 

Le moins que l'on puisse dire est que le résultat opérationnel de l'utilisation des Locust lors de cette opération au demeurant réussie sera pour le moins sujet à caution...

 

Un des Hamilcar se désintègre en vol sitôt largué, sans doute suite à un problème de répartition des masses à bord.

 

Plusieurs sont touchés par la DCA Allemande et l'un d'entre-eux fait un atterrissage en catastrophe près d'une ferme, il tombe dans un trou qui l'arrête sur place mais le char qu'il embarque rompt ses ancrages, défonce la porte du planeur et fini sur le toit après avoir traversé tout le corps de ferme !

 

Sur les 8 chars embarqués seuls 2 peuvent accéder au point de rendez-vous qui leur était assigné, couverts par 2 autres Locust en panne que les équipages utilisaient comme plate-forme de tir.

 

Le pire de l'histoire était en fin de compte que les chars devaient soutenir l'infanterie-parachutiste, mais les Allemands voyant les M22 concentrèrent leurs tirs sur ces derniers, décimant tous les hommes postés alentours...

 

Bref, si Varsity fut un succès on ne peut en aucun cas l'attribuer aux M22.

 

 

Lors de Varsity le M22 montrera tous ses défauts à la cantonnade : Trop lourd, mal armé, fragile mécaniquement et inconfortable au possible pour l'équipage...

 

 

 

Les Locust seront vite considérés comme obsolètes et quitteront les effectifs anglo-américains dès la fin du conflit.

 

La Belgique en récupère 5 qui seront transformés en PC mobiles pour leurs escadrons de chars M4 Sherman.

 

L'Egypte en a eu plusieurs dizaines en compte qu'elle utilise face au jeune état d'Israël dès 1948 sans vraiment de succès.

L'état hébreux en capture trois qui seront évalués et réutilisés face à leurs anciens propriétaires jusque vers 1952, cette nation manquant alors crûment de matériel...

 

Le meilleur "recyclage" connu du Locust sera à mettre au crédit des USA qui en feront, une fois débarrassés de leurs armes, d'excellentes machines agricoles !

 

 

De nos jours une quinzaine de M22 ont survécus et peuvent être admirés dans différents musées.

 

 

 

Un M22 se promène dans une ville Belge, à peine plus gros qu'une de nos voitures actuelles !

 

 

 

[Invité §pie367dg]

Ce qui m'étonne dans la vidéo c'est que le Locust se promène dans les

rues avec des chenilles sans patins caoutchouc et cela ,vu les vl civils

récents il n'y a pas trés longtemps.

Quand on voit ce qu'on interdit à l'armée en France.

[jensen]

La vidéo date de 2008, il s'agissait je crois d'une cérémonie commémorative.

 

Sur de courtes distances et pour une telle raison je ne pense pas que l'on interdirait de faire la même chose en France...

 

Bon, c'est certain que la route apprécie peu mais bon, ce n'est pas non plus un Tigre II de 70 tonnes !

[flyinngpat]

Excellent article sur un char que je connaissais peu. L'idée était louable mais il est clair qu'à l'époque, aucun avion allié n'était apte à transporter des chars, les C46 et C47 étaient beaucoup trop petits et le C54 totalement inadapté pour cette tache (j'adore ton humour sur ce passage). Quant au Hamilcar, il n'était pas des plus faciles à piloter à pleine charge.

Seuls les allemands avaient un avion à l'époque capable d'une telle prouesse, le Me 323, dérivé du planeur Me 321.

 

Un Marder déchargé d'un Me 323

 

L'état major allié aurait dû se pencher sur la question et faire motoriser le Hamilcar, par exemple.

[juluch]

Comme quoi les Yankee ont fait souvent du pire à partir d'une bonne idée...

 

Ils auraient du inventer le C5 Galaxy plus tôt!!

 

Que je t’enlève ceci, que je t’enlève cela pour arriver à une imitation lilliputienne d'un chars....

 

De la main d'oeuvre, de la matière première et de la grise gaspillée pour rien.....

 

Merci Tonton pour cet article plein d'humour..

[geosteber]

Jensen, à quand un topic sur les sdkfz 211 à 223?

Et au passage, merci à toi (et aussi aux "nouveaux" ) pour vos reportages, c'est un vrai régal!

[jensen]

Ca viendra bien, un jour...

[hansi68730]

Jensen, à quand un topic sur les sdkfz 211 à 223?

Et au passage, merci à toi (et aussi aux "nouveaux" ) pour vos reportages, c'est un vrai régal!

 

 

J'y travaille aussi...

Mais quel boulot! Pouah les recherches!

Et le printemps qui arrive...

La publication, c'est pas pour demain.

Et comme Tonton à une sacrée expérience, je serai grillé!

Mais je pars de plus loin que la 211 càd environ 1930 comme par exemple "Sdkfz 6 Adler Standard 1930" que voilà.

Ce n'est pas de la marque aux chevrons

 

PS: Merci pour vos interventions. Comme dit geosteber "Super".

[flyinngpat]

Pas très jolie, je préfère la Skoda PA 2 de 1925.

 

 

 

 

Elle a une tête de 4 CV, je trouve !

 

Produite en 12 exemplaires. 5 hommes d'équipage. Armement : 4 mitrailleuses Maxim 08. Blindage 5.5 mm, poids 7 tonnes et des poussières et vitesse maxi : 70 km/h.

Belle bête pour l'époque !

[hansi68730]

C'est un peu la galerie des horreurs!

Mais tout début est difficile, laborieux, semé d'erreur avant d'arriver à un résultat valable.

 

Je viens de relire le livre de Guy de Chezal "En auto-mitrailleuse" qui narre sa campagne en mai 1940 avec sa Panhard AMD 178 et son petit canon de 25...

Lecture que je reccommande

 

Ici un exemplaire mal en point

[Terisonen]

Petit canon de 25, peut être, mais les Allemands en on gardé un mauvais souvenir

[jensen]

BTR-40 : Premier transport de troupes blindé Soviétique.

 

 

 

 

 

 

 

On se souvient tous de la façon dont était transportée l'infanterie Soviétique durant le dernier conflit mondial : Très souvent en se cramponnant sur des barres fixées aux superstructures des chars T34 qui les accompagnaient.

 

Non seulement les soldats étaient à la merci de n'importe quel tir mais on ne comptait plus à la fin de la guerre le nombre des malheureux Frontoviki éjectés par les cahots qui se sont retrouvés sous les chenilles des chars qui suivaient le leur...

 

Fournis par les USA au titre de la loi prêt-bail, l'Etat-major Soviétique prend en compte plusieurs centaines de White M3 Scout car Américains, des engins de reconnaissance à toit ouvert et très légèrement blindés.

 

A la fin du conflit il est décidé de partir de ce concept et de réaliser un engin de transport de troupes "100% soviétique".

 

La fiche-programme est lancé en 1947 et c'est l'ingénieur Dedkov qui a la responsabilité du développement du concept.

 

On part de la mécanique d'un camion 4X4 de type GAZ-63 de 1946 .

 

 

Le GAZ-63 qui servira de "base" au BTR-40.

 

Son moteur à 6 cylindres en ligne refroidi par eau GAZ-40 de 3485cm3 ("très inspiré" d'un Dodge US... ) est poussé par augmentation du régime de rotation pour atteindre 78cv à 3400Trs.

Le chassis est nettement modifié pour accueillir une caisse blindé (le futur engin sera d'ailleurs le premier véhicule Russe à coque autoporteuse).

 

En 1950 est présenté le BTR-40.

 

 

 

C'est un véhicule 4X4 de 5,3 tonnes, mesurant 5m de long, 1,90m de large et 1,83m de haut.

 

Son équipage est de 2 hommes : Pilote et chef d'engin assis à ses côtés.

Chacun dispose d'une portière latérale pour accéder à l'intérieur.

 

 

 

 

 

L'arrière est garni d'une porte à 2 battants permettant l'accès à 8 soldats équipés assis sur des strapontins escamotables ou à l'emport d'une tonne de fret.

 

 

 

 

 

Comme sur le M3 US le BTR-40 n'a pas de toit, juste une bâche repliable de protection contre les intempéries.

 

Les soldats peuvent manoeuvrer une mitrailleuse de 7,62mm qui peut être placée sur un rail transversal à l'avant ou à l'arrière voire sur 2 pivots latéraux.

 

Ils disposent aussi de tapes de tir latérales.

 

 

Le pare-brise pouvait être occulté par des volets rabattables pour améliorer la protection de l'équipage.

 

 

Le blindage est en acier mécano-soudé dont l'épaisseur est comprise entre 6 et 8mm, c'est juste bon pour arrêter les projectiles de petits calibres, mais quand on se souvient comment étaient protégés les fantassins lors des combats de 1941/45 c'est le jour et la nuit...

 

Sa suspension est assurée par de classiques ressorts à lames, ses 4 roues motrices en permanence lui permettent de franchir des pentes de 30°.

Il passe aussi des dévers de 20°, une tranchée de 0,70m de large, un obstacle vertical de 0,50m et un gué de 0,80m au maximum.

 

 

 

 

 

 

Il roule sur route à 80km/h.

 

Son réservoir de 122 litres lui autorise une autonomie moyenne de 430km.

 

La plupart des engins construits disposent d'un treuil avec 75m de cable.

 

 

Photo de propagande des garde-frontières Est-Allemands.

 

 

 

Le BTR-40 n'a strictement aucune capacité amphibie, l'engin étant plutôt à comparer à une "grosse Jeep".

 

Les premiers ordres de production interviennent en 1951.

 

Dès cette époque 2 versions sont produites :

 

-Le BTR-40 VTT déjà évoqué

 

-Le BTR-40A, une version dotée de 2 pièces ZPTU-2 de 14,5mm montées sur affut à vocation anti-aérienne (mais l'utilisation en sol-sol est parfaitement possible)

 

 

BTR-40A

 

 

 

Les livraisons s'échelonneront jusqu'en 1958, on pense que 8500 BTR-40 ont été construits.

 

 

Au fil des années apparaîtront des versions spécifiques :

 

-Le BTR-40V : En fait quelques exemplaires qui ne connaîtront jamais la série mais qui inaugurent un équipement qui sera standardisé sur tous les engins à roues Soviétiques : Le système de gonflage centralisé des pneus depuis le poste de conduite.

Très efficace (il permet en dégonflant les enveloppes d'élargir artificiellement la surface de contact au sol et d'améliorer grandement les capacités de franchissement sur la neige ou la boue) les conduites d'air étaient mal placées sur le BTR-40 et trop sujettes aux arrachements sur le terrain...

 

Un BTR-40V restauré : On voit très bien que le système de contrôle de la pression des pneus n'était pas viable en opération.

 

 

-Le BTR-40B : Une version tardive de 1957 disposant d'un toit blindé ouvrable en 4 panneaux et d'une capacité NBC par filtration.

La capacité en hommes passe de 8 à 6.

 

-Le BTR-40kh : Pour la reconnaissance en milieu contaminé, il disposait entre autre d'un dispositif de largage automatique des fanions d'avertissements.

 

 

C'est une charge pyrotechnique qui plantait les drapeaux dans le sol.

 

 

 

-Le BTR-40zhd : Version "rail-route" avec dispositif escamotable permettant la circulation sur voie ferrée.

Les derniers seront mis en service en 1969, sans doute par modification d'engins déjà en service.

 

 

Très rustique, le BTR-40 se contentait de très peu sur le terrain et sera massivement exporté, tant en neuf qu'à partir des stocks des pays du pacte de Varsovie.

La Chine sera cliente avant de lancer la production locale d'une copie quasi-conforme : Le TYPE 55.

Pays clients BTR-40 neufs :

Afghanistan : 100

Albanie : 200 (certains encore en service en 2010 !)

Egypte : 350

RDA : 300 (beaucoup seront modifiés localement pour emporter des missiles antichars)

 

 

Berlin-Est, le jour de la construction d'un "mur" de sinistre mémoire...

 

 

Pologne : 400

Corée du Nord : 100 (plus un nombre considérable de Type 55)

Chine : 100 (et plusieurs centaines de Type 55)

Bulgarie : 150

Syrie : 100

URSS : Au moins 5000 (en service jusqu'à la fin des années 70, massivement revendus ensuite)

 

 

Ce véhicule sera de pratiquement tous les conflits survenus ces 60 dernières années...

Ici avec les bandes blanches d'identifications lors de l'intervention en Tchécoslovaquie pour réprimer le "printemps de Prague" en 1968.

 

 

Le régime délirant de Corée du Nord aligne encore de nos jours de nombreux BTR-40 et autres dérivés.

Leurs éventuels adversaires occidentaux n'ont pas beaucoup de soucis à se faire...

 

 

 

 

Pays utilisateurs de BTR-40 d'occasion (de seconde, voire même troisième ou quatrième main ! )

 

Vietnam : 100

Mongolie : 200

Laos : 10

Yémen : 670

Nicaragua : 20

Cuba : 100

Indonésie : 130

Algérie : 100

Ethiopie : 100

Somalie : 60

Guinée : 16

Angola : 32

Ouganda : 60

Mali : 15

 

Liste non exhaustive...

 

 

Le BTR-40 peut encore "rendre service" comme engin de maintient de l'ordre, ici en Indonésie.

 

 

L'Indonésie s'est d'ailleurs fait le spécialiste du Retrofit de matériels obsolètes :

 

On prend un engin "bien fatigué" !

 

 

On ponce, on soude, on modifie...

 

 

Et on ressort avec un blindé léger "presque moderne", motorisé par un turbo-Diesel Isuzu s'il vous plait !

 

 

 

 

Rustique et bon marché, les capacités du BTR-40 seront pourtant très vite considérées comme "franchement limites" en tout-terrain...

Quand à son blindage il était beaucoup trop léger et ne protégeait absolument pas des mines.

 

 

 

 

 

Sa place est effectivement de nos jours au musée.

 

 

 

Ce véhicule sera dans l'inventaire de l'ex-URSS promptement remplacé par les BTR-152 à 6 roues motrices puis par la série des BRDM.

 

(Tous ces engins feront l'objet d'une étude prochaine ! )

 

 

Peu connus en occident, on voit très souvent des BTR-40 jouer le rôle de "blindés boche" dans certains films de guerre.

 

 

Au moins le levier de vitesses tombe bien sous la main ! : http://www.youtube.com/watch?v=MOW2GmTU2CA

 

 

[juluch]

Un genre de M3, en gros, sans les chenilles......

 

Suffisant pour l'époque, complètement obsolète de nos jours.

 

Merci pour cet article Tonton

[flyinngpat]

Mais où vas tu chercher tout ça !

Bel article sur un engin que je ne connaissais pas.

[Invité §pie367dg]

C'est un peu la galerie des horreurs!

Mais tout début est difficile, laborieux, semé d'erreur avant d'arriver à un résultat valable.

 

Je viens de relire le livre de Guy de Chezal "En auto-mitrailleuse" qui narre sa campagne en mai 1940 avec sa Panhard AMD 178 et son petit canon de 25...

Lecture que je reccommande

 

Ici un exemplaire mal en point

 

 

Excellent ouvrage que je possède: "collection j'ai lu leur aventure",

Edition 1966

[Invité §pie367dg]

Merci à Jensen,

J'avoue être toujours aussi impréssionné par tant de documentation

A propos du levier de changement de vitesse sur le BTR 40 à hauteur à peu prés

des épaules du pilote, difficile à rater, mais à première vue les rapports ne passaient pas si bien que cela.

Ca m'a rappelé une anecdote concernant les T34, qui racontait que les pilotes de ces engins passaient les vitesses à coups de marteau;

je suis incapable de retrouver l'origine de cette anecdote.

Légende ???

Réalité ???

[jensen]

Je l'ai lu dans de nombreuses publications depuis des années cette anecdote.

 

Le soucis était identique avec les KV1.

 

Les pièces étaient mal usinées à priori, et par des gens peu formés, alors pour certains chars ça passait "nickel" mais pour d'autres...

[Invité §pie367dg]

Je l'ai lu dans de nombreuses publications depuis des années cette anecdote.

 

Le soucis était identique avec les KV1.

 

Les pièces étaient mal usinées à priori, et par des gens peu formés, alors pour certains chars ça passait "nickel" mais pour d'autres...

 

 

Bonsoir Jensen et merci pour la réponse, j'ai mis T34 pour aller au plus simple, mais

cette anecdote concerne aussi bien les blindés que les PL, voire même les Vl.

D'ailleurs, en ce qui concerne les VL il y avait encore un paire d'années, un récupérateur proche de chez moi avait entre autres un VL "GAZ" ou "VAZ" ( je ne sais jamais ) et il ne fallait pas être plus grand qu'un pilote d'AML pour rentrer dedans

Je sais j'ai éssayé et je l'ai déjà dit je ne suis pas trés grand.

[flyinngpat]

Le tracteur d'artillerie Morris C8 FAT : un best seller anglais

Au début de la seconde moitié des années 30, la Grande Bretagne (et la France), consciente de la montée en puissance de l'Allemagne nazie du père Adolf , décide de moderniser son arsenal militaire. Tout y passe : la marine, l'aviation, les blindés et l'armée de terre.

L'état major de cette dernière demande l'étude d"un nouveau tracteur d'artillerie pour remplacer les vielles chenillettes Carden Lloyd et les vieux camions dédiés à ce rôle.

Le nouvel engin doit être rapide, compact et capable d'évoluer en terrain difficile tout en traînant un canon.

Ce fut le constructeur automobile Guy Motors LTD qui s'y colla. Les ingénieurs prirent comme base le châssis du camion Morris C8 4X4 et en 1937, présentèrent le prototype à l'armée. Les essais donnèrent satisfaction et la production fût lancée mais celle ci fût finalement confiée à Morris car le Guy Motors LTD n'avait pas la capacité de produire ce véhicule en masse.

Le châssis de base

Description du véhicule :

C'est un petit véhicule compact pouvant emporter 1 conducteur et 5 passagers (les servants de la pièce d'artillerie) d'une longueur de 4,49 m, large de 2,21 m et d'une hauteur de 2,26 m et d'un poids de 3,4 tonnes.

En essai.

Sa motorisation est un moteur de camion Morris EH 4 cylindres 3,5 litres diesel d'une puissance de 70 CV (52,2 kW). Grace à sa transmission 4X4 et à la puissance de son moteur, il peut atteindre sur route la vitesse de 80 km/h ce qui est très honnête pour l'époque et a une autonomie de 260 km.

Son rôle sera de tracter les pièces d'artillerie moyennes comme le célèbre obusier Ordnance QF 25 pounder et le canon anti-char Ordnance QF 17 pounder.

Il ne possède aucun blindage ni armement (excepté les armes des passagers).

A pleine vitesse !

Il sera décliné en trois versions :

- le Mk 1, tout fermé et toit en tôle

Ici avec sa remorque et l'obusier QF 25 pounder

- le Mk 2 avec son toit ouvert

-Le Mk 3 ou C8 GS, un camion sur châssis C8 FAT

La production a été de plus de 10 000 exemplaires toutes versions confondues, produites principalement par Morris, Karrier et General Motors Canada.

Il équipera l'armée britannique et toutes les forces du Commonwealth ainsi que le Danemark après la guerre. Les allemands utiliseront aussi beaucoup d'exemplaires capturés.

Au combat :

Il sera sur tous les fronts. Dès 1939, il sera présent avec la BEF et beaucoup d'exemplaires seront abandonnés sur les plages de Dunkerque, à la grande satisfaction des allemands.

Mai 1940 : son manque de blindage est évident.

On le retrouvera dans le désert de Cyrénaïque en 1941, à Tobrouk, El Alamein, en Tunisie, en Italie, en Normandie et pendant l'opération Market Garden.

Dans le désert.

En manoeuvre en Irlande.

Après guerre, il restera dans les effectifs de l'armée britannique et repartira au combat pendant la guerre de Corée et disparaîtra des effectifs vers le milieu des années 50 et fera le bonheur des collectionneurs et d'utilisateurs de matériels agricoles et forestiers.

Petite visite d'un petit engin bien sympathique :

[flyinngpat]

Désolé pour les photos en double mais FA m'a joué des tours aujourd'hui !

[Invité §wit375IU]

bonne petite bouille l'engin.

[juluch]

"petit engin bien sympathique "

Tout à fait d'accord!

 

Une belle réussite

 

Merci Flyinngpat

[flyinngpat]

Merci les copains !

[Invité §vik883zR]

Merci à vous deux Flying et Jensen vos derniers post sont très sympas....

[flyinngpat]

[Invité §Al 551ww]

Bel article !

Et quelle nostalgie ! Je pense que tous les plus de 40 ici présents ont possédé

dans leur enfance l'ensemble célébrissime tracteur-canon de chez "Dinky-Toys"!