Le Topic des engins blindés (Index en page 1)

[Invité §pas471gx]

PANZERZUG BP42 : La bataille du rail.

 

 

 

 

 

La locomotive ?

Une bête de somme !

 

En fait une BR-57 de type 050 (cinq essieux moteurs reliés par bielles, aucun essieu porteur ou directeur), véritable bonne à tous faire du réseau ferré d'Outre-Rhin et construite depuis 1910 par la firme Henschel de Kassel.

 

 

 

 

 

 

Cette dernière, devant l'ampleur des commandes, sous-traitera la production à Rheinmetall, Hanomag ou Krupp entre autres, des noms que nous autres tankistes connaissons bien...

 

Simple d'emploi et sans histoire cette locomotive sera fabriquée jusqu'en 1941 à 2524 exemplaires.

 

Pour le BP42 elle va recevoir un blindage intégral qui va l'alourdir de 13 tonnes et porter ainsi son poids total à 90 tonnes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un bel article, mais sur cette photo d'une machine blindée, ce n'est pas une machine de type BR57, peut-être un modèle d'origine russe.

[Invité §pas471gx]

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La machine du PLM, de type 050, qui sera utilisée pour le film, est une machine d'origine autrichienne. Elle a bien reçu un blindage en contreplaqué, mais à l'aspect un peu éloigné de l"original, tout en étant mieux fini car il donne l'illusion d'un blindage soudé

[meiji851]

KESACO??????????

faut dire que je n'avais jamais vu ces "trucs qui n'avancent pas et qui font un bruit d'apocalypse"

comme j'ai toujours l'appareil a portée de mains ,je les ais fixés !!!!

Ca à quelle fonction ???

 

 

 

 

 

 

 

 

BVS10!

 

https://en.wikipedia.org/wiki/BvS_10

[Invité §pas471gx]

PANZERZUG BP42 : La bataille du rail.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une autre machine de cinéma est visible sur cette photo, elle figure dans l'autre grand film sur la résistance française "Le Train" avec Burt Lancaster et Paul Michel Simon. (merci Jensen)

[jensen]

Michel Simon, Paul faisait plutôt dans le musical...

[Invité §pas471gx]

Exact, merci Jensen, mes petites corrections n'enlèvent rien à la qualité de ton article.

[jensen]

 

Un bel article, mais sur cette photo d'une machine blindée, ce n'est pas une machine de type BR57, peut-être un modèle d'origine russe.

 

 

 

Cette ânerie est corrigée.

 

Merci de ton intervention, je suis du genre à me relire 10 fois pour une histoire d'accent grave ou aigu tout en étant capable de laisser passer une énormité...

[jensen]

KESACO??????????

faut dire que je n'avais jamais vu ces "trucs qui n'avancent pas et qui font un bruit d'apocalypse"

comme j'ai toujours l'appareil a portée de mains ,je les ais fixés !!!!

Ca à quelle fonction ???

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Oui, Bvs10 Viking.

 

Utilisé par nos chasseurs-alpins, on les voit de temps en temps à fond la caisse sur l'A480 en direction de Varces de retour de manoeuvre.

 

Le sujet dédié : Le Topic des engins blindés (Index en page 1)

[sierra38]

 

 

Oui, Bvs10 Viking.

 

Utilisé par nos chasseurs-alpins, on les voit de temps en temps à fond la caisse sur l'A480 en direction de Varces de retour de manoeuvre.

 

Le sujet dédié : BAE/Hägglunds BvS10 VIKING : Un truc de fou ! Le

 

tiens, t'habites dans le coin ?

 

J'ai passé 6 ans à Varces .... La caserne, pas la prison

 

On les appelait les Ratrac entre nous...

[jensen]

T'es bien l'un des seuls ici à ignorer que je suis Grenoblois...

[Invité guest527]

En prime et sans supplément le déraillement du train de blindés que l'on voit dans le même film, sans maquettes ni trucage :

Tout est vrai !

 

Hé bé! On est pas près de la refaire cette scène!

Je viens de la revoir une dizaine de fois. Le matos sur les wagons!

Faut savoir que des blindés et autres il y en avait à foison.

Dire que le tournage du film avait commencé avant que la guerre soit terminée!

 

 

Même l'accordéon ?

[jensen]

Tout j'te dis !

[Invité guest527]

N'empêche tu m'as donné envie de relire, pour une enième fois, l'intégrale des Tuniques bleues

[sierra38]

T'es bien l'un des seuls ici à ignorer que je suis Grenoblois...

 

s'cuses-moi, hein ....

 

Entre ce forum et celui de Wot, je m'y perds

[Terisonen]

Par contre un truc me chiffonne...

 

Comment faisaient-ils pour mettre le charbon du tender "avant" dans le foyer de la locomotive ?

 

Pour l'eau ce n'est pas compliqué, un tuyau souple et une pompe ça le fait mais pour le combustible par contre...

 

 

Ben on peut pas. faut faire 'virer' (retourner) la locomotive sur une plaque, mais c'est assez contraignant

 

C'est plus facile avec la chauffe au fioul, un tuyau suffit. Mais les G10 (les locomotives) n'ont visiblement jamais connues que la chauffe au charbon.

 

Edit: les G10 https://fr.wikipedia.org/wiki/G10_AL_et_ex-Prusse aka BR57.

[jensen]

YPR-765 : Rejeté puis adopté.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'aventure commence en 1967, année où la société FMC, déjà à l'origine du légendaire M113, répond à un appel d'offre de l'Armée Américaine et développe son programme "XM-765" destiné à remplacer ce dernier.

 

Pour être très clair l'entreprise ne va vraiment pas se fouler, présentant à l'Etat-Major US une version revue et corrigée sous le vocable d'AIFV (Armoured Infantry Fighting Vehicle) de son best-seller planétaire dont 80% des pièces sont d'ailleurs communes...

 

Le M113 étant connu pour sa trop faible protection et malgré un effort réel et sérieux sur ce point l'US Army rejette quasi-immédiatement ce projet qu'elle juge peu innovant et préfère attendre quelques années de plus pour attendre la mise au point de celui qui deviendra le Bradley.

 

Pourtant FMC estime que le marché mondial pourrait être demandeur d'un "M113 version 2.0" et le présente dès le début des années 70 dans toutes les expositions de matériel militaire.

 

Les Pays-Bas, déjà possesseurs de plusieurs centaines de M113, sont alors intéressés par cette évolution et négocie avec FMC sur la possibilité d'en acquérir au moins 880 "pour commencer".

 

La commande est officialisée en 1975 et le blindé est alors rebaptisé localement YPR-765.

 

Penchons-nous un peu sur cet engin...

 

Nous sommes face à un blindé de petites dimensions : 5,26m de long, 2,82m de large et 2,61m de haut.

 

Sa mécanique est installée à l'avant et fait appel au fameux V6 Turbo-Diesel Detroit-Diesel 6V-53T à cycle deux temps installé à l'avant-droit développant la puissance de 264cv à 2800Trs. Associé à une boite automatique Allison à trois rapports il est capable de rouler à 61km/h sur route avec une autonomie moyenne de 500km.

 

Le freinage est assuré par deux disques ventilés positionnés en sortie de boite de vitesses.

 

 

Le V6 Detroit-Diesel (autrement dit GM...), mondialement réputé pour ses applications militaires mais aussi marines.

 

 

 

 

En ordre de combat il pèse 13,6 tonnes et sa pression au sol est de 0,67km/cm2.

 

Il grimpe des pentes de 60%, franchit des dévers de 30%, une tranchée ouverte de 1,60m et un obstacle vertical de 0,65m.

 

 

 

 

 

 

La suspension fait appel à des barres de torsion et des amortisseurs hydrauliques.

 

Son blindage est nettement plus évolué que celui de son prédécesseur et si la coque est toujours en aluminium la cuirasse fait appel à de l'acier stratifié boulonné, l'espace entre le blindage et la coque étant rempli de mousse de polyuréthane offrant un rôle "d'amortisseur" face à d'éventuels projectiles ou éclats divers.

 

Ainsi équipé le char résiste à des tirs de 14,5mm sur l'arc avant, les flancs et l'arrière n'étant garantis que contre les balles d'infanterie et la "ferraille" du champ de bataille.

 

 

 

 

 

 

L'équipage est composé de trois hommes (pilote, chef d'engin assis derrière ce dernier et tireur installé dans la petite tourelle décalée à droite), sept fantassins équipés sont assis à l'arrière et qui accèdent au véhicule via une rampe électrique dotée d'une porte manuelle de secours intégrée.

 

Ils disposent de quatre tapes de tir latérale et d'une cinquième intégrée à la rampe leur permettant de tirer avec leur armement individuel sans s'exposer.

 

 

L'intérieur, très semblable au M113, ne brille pas par sa modernité...

 

 

 

La principale qualité de cet engin étant ses capacités amphibies par flottaison (la mousse de polyuréthane y joue également un grand rôle ) et ce avec un minimum de préparation : Relèvement du pare-lame avant, mise en action des pompes de cales et c'est tout !

 

Il n'y a ni hydrojets ni hélices, l'YPR-765 étant mobile dans l’élément liquide grâce à ses chenilles en mouvement à la vitesse de 6km/h.

 

Satisfaite de son acquisition l'armée Hollandaise va alors porter ses commandes à... 2079 engins !

 

Il seront disponibles en de nombreuses versions :

 

-APC avec tourelle armée d'un canon Oerlikon KBA-502 de 25mm à tir rapide (180 coups disponibles et 144 en réserve) avec mitrailleuse FN-Mag de 7,62mm approvisionnée à 1840 coups et transport de sept hommes de troupe.

 

 

 

 

-Poste de commandement avec une mitrailleuse Browning M2HB 12,7mm d'auto-défense

 

-VOA (Véhicule d'Observation d'Artillerie)

 

-Radar embarqué ZB-298 de surveillance du champ de bataille

 

-Sanitaire avec deux civières (véhicule non armé conformément aux conventions internationales)

 

 

 

 

 

-Tracteur mortier de 120mm Brandt

 

-Dépanneur

 

-Cargo de ravitaillement

 

-Antichar avec missiles TOW en superstructure

 

 

La version TOW.

 

 

815 engins seront produits localement sous licence par DAF (uniquement les véhicules de dépannages et les antichars), les livraisons s'échelonnant pour les Pays-Bas entre 1975 pour les tous premiers engins d'évaluation en unités à 1989 pour les derniers.

 

 

La Belgique passera une commande en 1979 pour 514 véhicules assemblés localement et livrés entre 1982 et 1988, à priori 45 engins seront aussi commandés au milieu des années 80 par les Philippines.

 

 

Belgique.

 

 

 

La Corée du Sud achète également une licence de production, le blindé y étant renommé localement K-200.

 

 

Séoul en fabriquera plusieurs centaines, toujours en service à l'heure actuelle.

 

 

 

 

 

 

 

On pourrait penser que la fin de la guerre froide sonnerait le glas de tels véhicules mais non !

 

En 1989 la Turquie lance un appel d'offre international pour l'acquisition de 1700 blindés de ce type.

 

Le marché est emporté par la société BAE Systems (repreneuse de FMC) qui propose à l'armée de la Sublime Porte une version plus évoluée de l'YPR-765 rebaptisée localement ACV-300 dotée d'un moteur de 300cv et d'une boite automatique Allison à quatre rapports.

 

 

Turquie.

 

 

 

 

 

La protection est aussi nettement renforcée puisque l'ACV-300 est garanti contre les projectiles de 23mm dans l'arc avant et de 14,5mm tout azimut.

 

Les 285 premiers exemplaires de la commande sont assemblés en Belgique par Cockerill puis les chaînes de montage sont transférées directement en Turquie.

 

Joli coup assez inattendu en 1998, année où Ankara parvient à décrocher un contrat portant sur 133 ACV-300 livrables en trois versions (dépanneur, engin du génie et VOA) pour les Emirats Arabes Unis.

 

En 2000 les forces terrestres Turques commandent 565 engins supplémentaires et l'année suivante c'est la Malaisie qui en commande 233 en dix versions différentes, pour un engin dérivé d'un blindé dont la conception remonte au milieu des années 50 c'est une sacrée performance !

 

 

Malaisie.

 

 

Il faut néanmoins reconnaître que le prix de la version de base (transport de troupe avec un simple affût pour mitrailleuse) est plus que compétitif : 300 000$...

 

L'YPR-765 connaîtra le baptême du feu dans les Balkans en 1997 puis en Afghanistan à partir de 2004, la cuirasse nettement renforcée par des briques réactives ERA.

 

 

Engin Néerlandais de l'ISAF "lourdement" protégé par des briques réactives.

L'YPR-765 montre désormais ses limites sur le terrain...

 

 

 

 

 

 

Au début des années 90 la chute du Communisme autorise un relâchement considérable du format des armées occidentales.

 

La Hollande et la Belgique se séparent alors de plusieurs centaines de blindés.

 

Ces derniers, en parfait état, vont trouver de nombreux repreneurs :

 

-L'Egypte récupère 611 chars "ex-Pays-Bas" : IFV, PC, antichars.

 

 

Egypte.

 

 

-Bahrein : 25 unités "ex-Belgique"

 

-Jordanie : 60 blindés de même provenance

 

-Chili : Au moins 150 engins récupérés assez récemment des stocks de l'armée Belge qui les a retirés du service en 2007 au profit de Mowag Piranha IIIC.

 

 

Le Chili a fait une excellente affaire en acquérant ces engins quasi-neufs pour un prix ridicule...

Même s'ils sont désormais techniquement dépassés l'absence de menace sérieuse aux portes de ce pays ne pose guère de soucis à les maintenir en première ligne.

 

 

 

Plus aucun YPR-765 et dérivés ne sont en service en Europe de l'Ouest de nos jours, sauf dans les forces de sécurité intérieures Néerlandaises.

 

 

Police de La Haye.

 

 

 

Engin modifié pour l'assaut anti pirates de l'air.

 

 

 

 

On embarque :

 

 

[juluch]

Un blindé bien polyvalent pour son époque.

[flyinngpat]

Il aura connu une belle carrière !

[Terisonen]

https://fr.sputniknews.com/def [...] h-leopard/

 

Attention quand même, Sputnik n'est pas réputé pour sa neutralité.

 

http://www.opex360.com/2017/01 [...] 2a4-turcs/

 

Site français, a consulter.

[hansi68730]

Toujours fermer la portière lorsque vous montez la rampe de chargement...

 

https://www.liveleak.com/view?i=394_1492636630

 

[juluch]

Chiotte!!

[sierra38]

normalement, il a eu de la chance....

[jensen]

Normalement...

[jensen]

Vijayanta : L'Anglo-Indien.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Faire un sujet sur ce MBT Indien des années 70 revient à nous transporter en Grande-Bretagne au début des années 60 et, je vous le concède volontiers, ce n'est certes ni la même ambiance ni le même climat !

 

Nous sommes en 1960 au sein du bureau d'études de la société Vickers-Armstrongs.

 

Cette entreprise, très impliquée dans l'aéronautique et l'armement, constate alors que le futur MBT Chieftain mis au point par Leyland pour un théâtre d'opérations de type Centre-Europe sera trop gros, trop lourd et trop cher pour intéresser un pays autre qu'une nation du camp occidental.

 

Il est donc évident qu'il pourrait être judicieux de mettre au point, sur fonds propres et sans le moindre appel d'offre, un char de type MBT à la fois plus simple et moins cher.

 

A l'origine des chars Crusader et Valentine de la dernière guerre, Vickers décide de concevoir un engin chenillé à la fois léger et convenablement armé.

 

Le prototype est très rapidement présenté mais il ne convient pas aux dirigeants...

 

Certes les ingénieurs ont mis les bouchées doubles mais le canon de 83mm au calibre so British n'est peut-être pas la meilleure option, d'autant qu'il va apparaître rapidement comme faiblard face aux nouvelles menaces à une époque où un calibre d'au moins 100mm pour un MBT est le minimum syndical...

 

De plus si le poids en ordre de combat de 24 tonnes présente des avantages, en particulier pour la circulation sur des routes ou des ouvrages d'art "peu évolués", on ne peut décemment pas considérer un tel engin comme un char de combat principal, tout au plus comme un engin de reconnaissance ou d'appui compte-tenu de la faiblesse du blindage, et encore !

 

Retour au bureau d'études pour une refonte totale du projet...

 

On repart alors à partir des croquis réalisés lors de l'appel d'offre de l'armée Britannique lorsqu'elle cherchait un remplaçant à son Centurion et qui sera remporté par le concurrent Leyland désormais trop occupé pour concurrencer Vickers sur ce marché éventuel, les ingénieurs vont dès lors proposer un projet pour un "vrai" MBT de 40 tonnes doté d'un canon de 105mm !

 

Nous sommes en août 1961 et une délégation Indienne visite l'entreprise à la recherche d'armes de toutes sortes.

Le projet MBT export leur est présenté "à tout hasard" et... C'est le coup de foudre !

 

A la fin de l'année un accord est signé stipulant que Vickers est tenu de mettre au point son char baptisé Vickers Mk.1, que ce dernier sera destiné non seulement à équiper l'armée Indienne mais qu'il devra aussi pouvoir être fabriqué sur place sous licence dans une toute nouvelle usine située à Avadi à proximité de Chennai, dans le sud du pays.

 

Pour Vickers c'est une véritable aubaine !

 

La mise au point du char sera menée tambour-battant et la première présentation officielle intervient en 1963.

 

 

Premiers essais du Mk.1.

 

 

 

Les autorités de New Delhi interviennent alors pour demander une légère baisse du poids de l'engin, craignant que ses 40 tonnes ne soient un obstacle au franchissement des ponts du pays.

 

Quelques efforts permettront de l’alléger de 2 tonnes.

 

En 1965 les 90 premiers exemplaires de série sont livrés, tous fabriqués dans les ateliers Britanniques de Vickers puisque l'usine Indienne est encore en construction.

 

Il faut attendre l'année suivante pour que les premiers chars sortent des chaînes locales, à partir de pièces envoyées depuis la Grande-Bretagne en CKD (une fabrication 100% Indienne n'est pas prévue avant 1967, le temps que les ouvriers et responsables locaux soient correctement formés).

 

Dans un climat de grande tension entre l'Inde et ses voisins tant Chinois que Pakistanais les besoins se montent alors à environ 2200 chars.

 

Mais à quoi ressemble t-il ce fameux MBT qui a tellement tapé dans l’œil de la délégation Indienne ?

 

Son principal avantage réside dans sa structure, très simple.

 

 

On ne cherchera pas la complication sur cet engin, et ce sera d'ailleurs sa première qualité !

 

 

 

Nous sommes devant un blindé chenillé pesant 38 tonnes et mesurant 9,78m de long avec le canon (7,56m coque seule), 3,17m de large et 2,40m de haut.

 

La cuirasse est en acier laminé homogène mécano-soudé d'une épaisseur variant entre 30 et 80mm suivant les endroits.

 

Le point positif (du moins dans une optique "Export") est que la tourelle n'est pas en acier coulé, un process que seuls les nations techniquement les plus évoluées de l'époque sont en mesure de réaliser et c'est ce qui a d'ailleurs plu aux émissaires Indiens : Une tourelle aux parois soudées est parfaitement réalisable sur place, seul le mantelet du canon est en acier coulé, une pièce de petite dimension assez facile à réaliser en Inde.

 

Le moteur est le fameux Leyland L60 Diesel à six cylindres et douze pistons opposés de 535cv installé à l'arrière qui équipe aussi le Chieftain, associé à une boite de vitesses David Brown TN12 semi-automatique à six rapports avant et deux arrières.

 

 

 

Le moteur 6 cylindres à pistons opposés et compresseur volumétrique.

 

 

 

Sa vitesse de pointe est de 50km/h sur route et son autonomie d'environ 530km.

 

Il peut franchir une pente de 60%, un obstacle vertical de 0,90m et une tranchée de 2,50m.

 

Il n'a aucune capacité amphibie mais passe par ses propres moyens et sans préparation une coupure humide de 1,30m de profondeur.

 

Son train chenillé comprend six galets de roulement et trois galets porteurs de chaque côtés, les barbotins sont à l'arrière et la suspension des plus classique fait appel à des barres de torsion.

 

L'équipage est de quatre hommes : Pilote à l'avant-droit, chef de char, tireur et chargeur.

 

 

 

 

 

 

L'armement est conséquent, on y trouve le fameux canon Britannique L7A1 de 105mm approvisionné à 44 coups (munitions à charge creuse ou à fragmentation) et deux mitrailleuses installées en coaxiales :

 

-Une Browning M2HB de 12,7mm approvisionnée à 600 coups

-Une FN MAG L8A2 de 7,62mm approvisionnée à 3000 cartouches

 

Une autre M2HB pouvait être installée en superstructure mais il ne semble pas que ce montage fut très courant.

 

On note aussi la présence de 2x6 lance-grenades fumigènes sur les flancs de tourelle.

 

Les engins indiens sont officiellement dénommés VIJAYANTA (vainqueur).

 

 

Le légendaire canon L7 aura été décliné à toutes les sauces pour presque toutes les nations.

Cette pièce n'est toujours pas dépassée à l'heure actuelle !

 

 

 

Ils arrivent un peu trop tard pour participer à la guerre Indo-Pakistanaise de 1965 mais sont désormais au point avec des équipages bien rodés pour celle de décembre 1971 qui verra les forces d'Islamabad défaites en quelques jours par l'armée Indienne dans ce qui deviendra quelques semaines plus tard l'état indépendant du Bengladesh.

 

Les Vijayanta, menés par des cadres compétents et des équipages très motivés feront un véritable carton sur les M47 Patton des forces adverses.

 

 

Deux Vijayanta en action sur le front de 1971.

Cette fois-ci les Indiens réaliseront des manœuvres quasi-parfaites, ce qui changera beaucoup des attaques désordonnées du conflit de 1965...

 

 

 

 

 

 

 

La production cesse vers le début des années 80 après la construction d'environ 1700 chars (les "2200" indiqués par certaines sources sont considérées comme très exagérés).

 

Prévus pour être remplacés par l'Arjun, les difficultés de mise au point de ce dernier imposent à l'Inde de moderniser ses Vijayanta afin de leur conserver une capacité opérationnelle sérieuse.

 

 

L'Arjun se faisant attendre les Vijayanta devront "durer" plus longtemps que prévu...

 

 

 

 

 

 

 

En 1986 la société Marconi est choisie pour l'installation à bord d'un système évolué d'extinction des incendies.

 

La firme locale Bharat Electronics améliore considérablement les capacités de tir avec l'installation d'un télémètre-Laser, d'un calculateur de déflation de tir et d'un manchon thermique pour le tube de 105mm qui peut désormais recevoir une munition flèche de type APFSDS.

 

Toujours empêtrée dans ses tribulations avec un Arjun dont la gestation confine au désastre l'armée Indienne doit de nouveau moderniser ses engins à partir de 1993 avec l'ajout d'un blindage composite multicouches de type Kanchan (dérivé du Chobham Britannique), d'un équipement de vision nocturne et d'un système d'alerte Laser.

 

 

Toujours ce goût immodéré des Indiens pour les camouflages les plus improbables.

 

 

 

 

 

 

On ira même plus loin en envisageant de mettre en service le Bison : Un Vijayanta encore modernisé avec un moteur V12 Russe issu du T72 !

 

Les pièces détachées n'étant plus fabriquées depuis 1989 l'armée Indienne préfère réformer ses Viyajanta au fil des révisions et commander directement des T72 à Moscou, où d'ailleurs une autre licence de fabrication leur sera octroyé (ce qui nous donnera l'Ajeya), et ce "dans l'attente" de la mise en service de "l'Arlésienne" Arjun qui n'interviendra qu'en 2011 !

 

 

Les derniers Vijayanta auraient été retirés du service vers 2008.

 

L'Inde en déclinera quelques évolutions, avec en particulier un ARV de dépannage (200 exemplaires fabriqués par la conversion des MBT les plus anciens) et un canon automoteur Catapult doté d'un 130mm Russe M46 sur un chassis rallongé (100 véhicules).

 

Pour les Indiens le Vijayanta fut le premier char "national", de par ce titre il bénéficie d'un grand respect tant auprès de la population que des Forces Armées Indiennes.

 

 

Vickers de son côté ne restera pas inactif et confirmera son succès en signant un contrat avec le Koweit en 1970 concernant la livraison de 70 MBT Mk.1 peu ou prou semblables au Vijayanta.

La société mettra aussi au point une version Mk.2 de son MBT capable de tirer quatre missiles antichars Swingfire installés sur les flancs de tourelle mais devant l'insuccès de la formule le prototype restera unique et le concept abandonné.

 

En 1975 une version Mk.3 plus évoluée fait son apparition :

 

-Blindage amélioré de type Chobham simplifié sur l'arc avant

-Moteur V12 Turbo-Diesel Detroit-Diesel 12V-71T de 720cv

-Système d'extinction automatique des incendies

-Visée Laser et système de vision jour/nuit pour le chef de char

 

 

Vickers Mk.3, ultime évolution d'un engin désormais plus vraiment au goût du jour.

 

 

 

 

Le Kenya se laisse séduire et achète 76 chars livrés entre 1979 et 1982, le Nigéria suit de près avec une commande pour 136 engins livrés entre 1983 et 1995.

 

 

 

Les Vickers Mk.3 de l'armée Kenyane.

 

 

 

 

Il est de nos jours encore en service dans les armées de ces deux nations, n'ayant pas de gros moyens financiers pour les remplacer ni de menaces blindées conséquentes à leurs frontières.

Seules les Armées Égyptiennes, Algériennes, Marocaines et Sud-Africaines disposant d'un "Poing blindé" conséquent sur le continent noir.

 

 

 

On se quitte en images :

 

Diaporama du Vijayanta (c'est tout ce que j'ai trouvé...) :

 

Vickers Mk.3 : https://www.youtube.com/watch?v=0yzeOlavC7Q

 

 

 

 

 

 

 

 

 

[juluch]

D'une certaine manière il ressemble à l'AMX30: rapide, pas très blindé, tourelle coulée en un seul bloc, bon canon et évolutif dans le temps.

[Invité §pie367dg]

Toujours fermer la portière lorsque vous montez la rampe de chargement...

 

https://www.liveleak.com/view?i=394_1492636630

 

 

 

Ce qui est surprenant c'est que le pilote juste avant le basculement vers l'avant, se met à tirer sur sa gauche alors qu'il était apparemment sur une

bonne trajectoire: manœuvre délibérée pour faire une sorte de mauvaise et très dangereuse plaisanterie ????????????

[Invité §pie367dg]

D'une certaine manière il ressemble à l'AMX30: rapide, pas très blindé, tourelle coulée en un seul bloc, bon canon et évolutif dans le temps.

 

 

Euh Juluch, si j'ai bien lu l'article de Jensen, la tourelle de ce char n'est pas coulée, mais mécano-soudée.

Pour le reste le concept fait un tant soit peu penser au X 30

[juluch]

Effectivement, lu rapidement hier soir.....

[hansi68730]

@WildOne

Salut,

Depuis samedi toute connexion sur le forum m'est impossible

Je tombe sur l'écran d'accueil me demandant de me connecter (pseudo plus mdp)

Réponse : Mot de passe expiré

Je suis le process indiqué qui m'indique qu'un nouveau mot de passe est parti dans ma boite-mail or je ne reçois strictement rien.

Je précise qu'il n'y a rien non plus dans mes spams et que je n'ai pas changé d'adresse-mail depuis 2001...

Serait-il possible de m'indiquer la marche à suivre pour pouvoir de nouveau poster sur FA ?

Merci d'avance.

Jensen.

[Terisonen]

Vider son cache?

[hansi68730]

Vider son cache?

 

oui comme spécifié dans le message:

 

Pour les bugs suivants, videz votre cache ou faîtes un ctrl + f5, les bugs seront corrigés :

• Barre sticky qui ne défile plus ("mes sujets" et "messages privés" toujours visibles)
  
• Barre d'édition (avec smileys, insertion de photos) invisibles dans les formulaires de réponse

 

Si d'autres bugs persistent après avoir vider votre cache, merci de venir ici : Remarques sur les dysfonctionnements et les fonctionnalités du forum

[Terisonen]

Ok d'accord J'avais mal lu.

[jensen]

Ça y est je suis revenu !

 

5 jours sans FA, pas loin de la déprime...

 

Motif de la panne : Probable incompatibilité d'humeur entre FA et mon FAI qui n'accepte plus les mails venus d'ici...

 

Comme quoi ça ne tiens pas à grand'chose.

 

Merci Hansi pour le relais-radio et Wildone pour la résolution du 'blème.

[hansi68730]

En surfant sut le net j'ai trouvé ça.

 

Cela me disait quelque chose, mais de là à trouver son nom...

Donc j'ai cherché et trouvé grâce à un forum qu'on connait tous ici.

 

Et j'ai constaté que Tonton ne tenait pas toutes ses promesses!

Le 04 12 2012, page 106 :

L'ADGZ une sorte d'automitrailleuse symétrique capable d'aller aussi vite en avant qu'en arrière...

Je n'en dis pas plus, ce véhicule fera l'objet d'une étude de ma part!

 

Maintenant qu'on t'as généreusement redonné accès au forum tu sais quoi faire

[jensen]

Aheum !

 

Si tu regardes à "Autriche" dans l'index tu trouvera le dossier concernant cet étrange engin...

 

 

'Pas grave, c'est par la =============>