sierra38 10 octobre 2014 Signaler Partager 10 octobre 2014 t'es beau mon lapin Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
zygomard 10 octobre 2014 Auteur Signaler Partager 10 octobre 2014 Ah mais évidemment ! Le titre du topic est annexe! Et on n'attend pas de toi, ni de quiconque animant le topic, que quotidiennement on ait un de ses supers articles ton avatar est absolument génial Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
juluch 10 octobre 2014 Signaler Partager 10 octobre 2014 La grande guerre au jour le jour, reportages et témoignages. Par exemple. C'est bon le lapin chasseur....... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
Invité §pie367dg 10 octobre 2014 Signaler Partager 10 octobre 2014 de 2 balles de 357 avec un revolver .... :arkiel:1 Enfin, bon, l'enquête a tranché .... La deuxième c"était un coup de sécurité Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
Invité §pie367dg 10 octobre 2014 Signaler Partager 10 octobre 2014 Première chose je vois qu'on est repassé à l'ancien systême donc sans utilisation de WYSIWYG. Deuxième, changer ou pas le titre du topic m'est plutot indifférent, ce qui m'interesse c'est le contenu ! Troisième , on a eu un autre ministre qui s'est noyé dans quelques centimêtres d'eau, son nom était contenu dans une définition de mots croisés dont la solution est : OPE Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
juluch 10 octobre 2014 Signaler Partager 10 octobre 2014 je m'en souviens: Robert Boulin. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
zygomard 11 octobre 2014 Auteur Signaler Partager 11 octobre 2014 REPORTAGE: un village de Belges en Angleterre photo datant de 1915 Il y a un siècle, que la guerre mondiale a commencé et la Belgique tombe sous l’envahisseur, un flot de réfugiés ont fui l'armée allemande. Dans la terreur et à la hâte, les Belges ont traversé la mer pour chercher la sécurité sur le sol britannique. Certains des 6 000 d’entre eux se sont retrouvés ici, à Twickenham, Richmond et ses environs. De 1914 à 1919, des rangées de magasins belges alignés chemin de Richmond; crieurs vendeurs, employés, hommes et femmes…. L'indépendance Belge au pied du pont de Richmond; Wallon et flamand faisait écho à travers les rues. Une citéCité belge sur la Tamise, c’était de savoir comment le secteur est devenu connu sous: La ville belge sur la Tamise. ce qui a attiré les réfugiés était une usine de munitions, mis en place à côté de la rivière à East Twickenham par l'ingénieur-entrepreneur dynamique, Monsieur Charles Pelabon. C’est cette histoire que nous allons connaître: C’est un Français, Charles Pelabon, ingénieur des Mines, qui au moment de la déclaration de guerre dirigeait comme administrateur - délégué, la Société Franco-belge de Construction d’Outillage à Air Comprimé située à Ruysbroeck-lez-Bruxelles qui devint l’instigateur de tout cela A la déclaration de la guerre, Monsieur Pelabon et ses ouvriers s’étaient mis à la disposition du Gouvernement belge et avaient trouvé un premier asile derrière la ceinture de forts d’Anvers à Merksem dans l’usine de la Société Nationale des Tubes sans Soudures Il devra quitter Anvers et sa forteresse avec son personnel de base car la ville tombait à l'ennemi le 7 Octobre pour prendre le bateau vers l’Angleterre Dans les trois semaines qui suivirent, ils produisaient des munitions provenant d'une usine vacante à l'écluse de Teddington, autrefois utilisés par la société alors dissoute: Hesse &Co, un ingénieur devait contribué à créer Aston Martin. l’usine produisait ses premiers obus de 75!!! L'atelier est vite devenu trop petit, mais la production a continué pour la plupart de 2015. le choix de Pelabon se porta sur un « rinking » inachevé à Richmond, toujours sur les bords de la Tamise. Dès la fin de décembre 1914, on y installait les premières machines et en février 1915, lorsque M .de Broqueville, Ministre de la Guerre visita la nouvelle usine, une division y était déjà en pleine production. En mai 1915, on put faire une première livraison de 10.000 obus et bientôt au premier hall, on ajouta un second puis un troisième, quatrième et cinquième et rapidement l’usine belge prit la forme d’un véritable arsenal. En plein été, il était à pleine vitesse, qui emploie près de 2 000 travailleurs - hommes et femmes, la quasi-totalité d'entre eux belge -. Deux quarts de 12 heures Le problème de la main d’œuvre ne se posait pas car Monsieur Pelabon employait les réfugiés belges qui avaient pu rejoindre l’Angleterre. Restait évidemment à les loger mais par un heureux hasard, Richmond et Twickenham comptaient de nombreuses maisons vides à louer. Il y avait une explication à ce phénomène : la bourgeoisie anglaise qui représentait la majorité de la population de ces deux villes, profitant de l’aubaine des premières automobiles, commençait à cette époque à déserter de plus en plus la banlieue londonienne pour s’installer en pleine campagne. Aussi, on eût dit que ces deux villes s’étaient exprès mises en état d’accueillir les six mille belges qui allaient dépendre de Monsieur Pelabon. la population belge inclus toutes les classes avec une riche variété de personnages Beaucoup de Belges étaient bien éduqués. Écrivains et musiciens gagnaient leur vie sur le plancher de l'usine, et la Pelabon Travaux appréciait la vie culturelle bien plus dynamique de toute la zone belge en dehors de Londres. pas une semaine passée sans une interprétation par un groupe de théâtre, orchestre ou chorale. Il y avait des champs de sport et des matches de football , et même une florissante troupe de scouts belge. A partir de l'Est de Twickenham, la communauté se propage dans tout le domaine. Les plus autonomes des Belges s’installé à Cambridge Park ou les parties riches de Richmond, ainsi que la cession Kilmorey à St Margarets. Pelabon se vit dans une grande maison à Fife Road, East Sheen, donnant sur le parc commun et Richmond. Les gens simples ont choisi de banlieue Twickenham East et l'arrière de Richmond Hill; travailleurs ordinaires vivaient à St Margarets, Twickenham et de Richmond externe dans les maisons des petits ouvriers considérées comme résidences bijoux aujourd'hui. Le personnel ouvrier spécialisé ne dépassait pas 15% de la main-d’œuvre totale et tout le reste du personnel était composé de réfugiés de toutes les classes sociales et parmi eux beaucoup aussi appartenaient avant la guerre aux professions dites libérales. Une des particularités de l’usine était donc d’employer des travailleurs issus de toutes les classes sociales. Une autre fut d’employer les femmes à grande échelle. Pour la plupart des femmes belges c’était la première fois qu’elles mettaient les pieds dans une usine et les « munitionettes » belges au nombre considérable ( 700 !) entraînèrent l’admiration de tous. Quant aux ouvriers spécialisés, on en manqua toujours mais grâce au concours d’agents habiles et courageux on arriva à amener en Angleterre un certain nombre de métallurgistes wallons du pays de Liège qui avaient accepter de traverser la frontière électrifiée entre la Belgique et la Hollande au péril de leurs vies. L'généralement les grandes familles voulaient enseignement belge. À Twickenham, la plupart des enfants belges se sont rendus au département spécial belge à l'École Orléans ancienne à St Margarets, d'être enseigné par des enseignants belges. Monsieur Pelabon partagé le coût de leur éducation et a également fondé deux écoles privées à Richmond: École Albert Elizabeth (primaire / maternelle) à 8 Warrington Road, près de la station de bus, et de l'École Charles Léopold (un des garçons secondaire) dans Onslow Hall sur Richmond Green (maintenant à la maison de Barclays Corporate Banking). Les diplômés d'ici sont allés à des universités belges à la fin de la guerre. Les Belges de Richmond étaient parfois bruyants et beaucoup moins discrets que les Anglais car ils aimaient s’attrouper sur les trottoirs, discuter à haute voix en gesticulant et parfois en criant. En outre, ils n’avaient qu’un respect mitigé du repos dominical et aux yeux des Anglais ils possédaient la vilaine habitude de chiquer ou plus vilaine, encore de cracher ailleurs que dans leurs mouchoirs. Les femmes se permettaient de sortir « en cheveux » chose que les Anglaises considéraient comme infiniment « shocking ». Les Belges eux, se contentaient de trouver comique l’habitude des Anglaises de ne jamais se montrer au delà du seuil de leur porte, et quel que soit d’ailleurs le travail auquel elles se livraient, sans avoir un chapeau sur la tête. L’invasion pacifique mais bruyante des belges eut des retombées économiques intéressantes pour les commerces anglais. Peut-être ceux-ci ont-ils vus avec moins de plaisir l’éclosion et la multiplication de boutiques belges. Epiciers, bouchers et charcutiers belges s’installèrent un peu partout et permirent aux réfugiés de revivre comme avant. Le « rollmops » national et le « kip-kap » bruxellois, la tête pressée, la tête de veau en tortue, le pâté de foie et le filet d’Anvers s’étalaient appétissantes à de nombreuses vitrines. Le bon jambon d’Ardenne était malheureusement absent, par contre le saucisson d’Ardenne s’affichait partout grâce à son importation …d’Amérique. Une boucherie chevaline était aussi venue scandaliser les Anglais qui n’admettaient pas le cheval au nombre des bêtes de boucherie…Les pâtisseries belges par contre attirèrent rapidement une nombreuse clientèle anglaise malgré les restrictions en sucre, farine et œufs qui limitèrent leur succès ! En tout cas, les « doreïes » et les pâtés tentaient le passant un peu partout et nos pâtissiers belges imitaient avec perfection les « maids of honour », spécialité pâtissière de Richmond depuis trois siècles qui attiraient le tout Londres en belle saison à Richmond. Même deux restaurants « frites-moules » furent ouverts et nombre d’Anglais vinrent y goûter le plat national belge malgré la peur bien établie chez eux que les petits filaments bruns ou noirs qui constituent un des organes de la moule pouvaient être de redoutables poisons ! Enfin, les Belges ouvrirent aussi des magasins de tabac dans lesquels on pouvait trouver les cigares « Albert » ou « Vieil Anvers », les « Cigarettes Nationales », les « Liégeoises » etc.. Les espions allemands en Angleterre furent aussi impressionnés par les réfugiés belges. Louis Piérard en 1917 écrit avoir trouvé dans un journal allemand le « Lokal Anzeiger » cette surprenante conclusion d’un article consacré aux Belges en Angleterre : Et voici les conclusions du « Lokal Anzeiger » : Un subtile observateur a résumé les observations des Anglais contre les Belges dans les phrases concises suivante : Ils ont des manières impossibles. Ils mangent avec le couteau et se nettoient les dents à table. Ils ne se gênent pas en société de ladies et même à table, pour se nettoyer les cheveux et la barbe avec des brosses et des peignes de poche. Ils ne sont pas à rassasier et grommellent contre la cuisine anglaise. Ils ont la coutume d’acheter chez le marchand du saucisson et du fromage et de les déguster dans le papier au moyen de leur couteau de poche, opération pour laquelle chaque endroit leur convient, le salon de leur boarding-house ou un compartiment de chemin de fer. Ils abandonnent les habitations qu’ils ont habitées gratuitement dans un état épouvantable, lorsqu’ils déménagent. Souvent des objets manquent. Leurs femmes qui possèdent souvent des toilettes coûteuses, et des bijoux précieux, ont coutume de les échanger contre des vêtements pauvres pour mendier de l’argent aux comités de secours anglais. En rue ils suivent les dames anglaises de façon impudente. Ils portent des bottines jaunes avec leur morning-coat. Dans la conversation ils sont trop bruyants et s’aident des mains et des pieds. Ils sont ingrats. Un médecin londonien a très bien connu et résumé d’une façon encore plus concise son opinion sur les Belges, et probablement a exprimé par là le sentiment de la majorité des Anglais : « Seulement parce qu’ils nous ont mis les Belges sur le dos, les Allemands méritent d’être vaincus ». Cette petite anecdote n’a de propos que de vous amuser et de vous faire replonger dans l’esprit d’une époque, mais finalement, connaissant le caractère belge, il n’est pas impossible que de temps en temps les Belges aient pu être à la longue « encombrants » pour certains ! Quelques chiffres nous rappellent la réalité de l’hospitalité anglaise : entre le 20 septembre et le 24 octobre 1914, 35.OOO réfugiés belges débarquèrent à Folkestone. Le flux des réfugiés continua, par après, à être alimenté par les Belges qui avaient trouvé un premier refuge en Hollande. En 1915, on comptait autour de 210.000 réfugiés Belges en Angleterre ! Après cette date, un certain nombre de réfugiés rejoignirent la France et leur nombre se stabilisa autour des 150.000 et cela jusqu’à la fin de la guerre. fabrique de grenades tous les Belges n’étaient pas des civils. « La maison de soldat » A 36 Montague Road, Richmond, et financé par Pelabon est à la disposition des personnes en congé ou récupération de blessures de guerre. Un corps de soldats basés à proximité de l'usine de Cambridge Road a supervisé le contrôle de la qualité, tandis que les soldats blessés réhabilités ont travaillé sur le plancher de l'usine. Quatre personnes ont été tuées dans des accidents Pelabon Travaux est devenu une préoccupation majeure, avec six ateliers distincts couvrant l'ensemble de ce qui est maintenant Richmond Bridge Estate et beaucoup de Cambridge Gardens trop. L'un des derniers bâtiments de Pelabon était la structure frappante de briques rouges qui devint plus tard Richmond Patinoire Le personnel de l’usine fut particulièrement honoré par la venue dans leurs installations de la musique de la Garde Républicaine en octobre 1916 et en novembre par celle des Grenadiers Belges qui toutes les deux se firent vivement applaudir par les ouvriers mais aussi par la population de Richmond ! Ces deux visites donnèrent lieu à de touchantes manifestations patriotiques : l’armée du travail pouvant fraterniser avec l’armée de l’Yser ! musiciens de la garde républicaine les belges partir des lieux quelque mois après la guerre, l'usine fut vendu en 1924 et fit fortune en France... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
Invité §pie367dg 11 octobre 2014 Signaler Partager 11 octobre 2014 Le comportement reproché aux belges me rappelle étonnamment le comportement des ( de certains ) français à l'étranger, maintenant le comportement des britanniques n'est pas non plus exempt de reproche, au moins aujourd'hui, toujours pareil, une certaine frange de population en dehors de toute considération sociale . Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
Invité §pie367dg 11 octobre 2014 Signaler Partager 11 octobre 2014 je m'en souviens: Robert Boulin. Bravo et " c'est un militaire qui gagne une tringle à rideau " ( Coluche ) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
zygomard 12 octobre 2014 Auteur Signaler Partager 12 octobre 2014 salut tout le monde comme vous avez vu, j'ai fait changer le titre, j'étais mal à l'aise avec l'ancien puisqu'il voulait plus rien dire maintenant, on verra un peu plus de reportages et témoignages sur les hommes et femmes dans cette guerre, sans oublié les enfants... je reviendrais aussi sur les batailles mais dans dossiers complets le prochain reportage sera particulièrement émouvant Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
juluch 12 octobre 2014 Signaler Partager 12 octobre 2014 Bravo et " c'est un militaire qui gagne une tringle à rideau " ( Coluche ) salut tout le monde comme vous avez vu, j'ai fait changer le titre, j'étais mal à l'aise avec l'ancien puisqu'il voulait plus rien dire maintenant, on verra un peu plus de reportages et témoignages sur les hommes et femmes dans cette guerre, sans oublié les enfants... je reviendrais aussi sur les batailles mais dans dossiers complets le prochain reportage sera particulièrement émouvant Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
sierra38 12 octobre 2014 Signaler Partager 12 octobre 2014 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
tchoupi 12 octobre 2014 Signaler Partager 12 octobre 2014 salut tout le monde comme vous avez vu, j'ai fait changer le titre, j'étais mal à l'aise avec l'ancien puisqu'il voulait plus rien dire maintenant, on verra un peu plus de reportages et témoignages sur les hommes et femmes dans cette guerre, sans oublié les enfants... je reviendrais aussi sur les batailles mais dans dossiers complets le prochain reportage sera particulièrement émouvant As tu quelque chose sur dixmude? les commémorations c'est en ce moment. Merci! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
zygomard 12 octobre 2014 Auteur Signaler Partager 12 octobre 2014 As tu quelque chose sur dixmude? les commémorations c'est en ce moment. Merci! c'est prévu mai il y aura Lille avant car il s'est passé des choses pas très claires là bas pour dixmude, je vais pas trop parler de la bataille, je préférerais m'étendre plus sur les fusillés marin j'ai aussi un livre à lire avant que j'ai retrouvé dans ma bibliothèque, il date de 1917 par contre, si tu veux faire un papier avant, n'hésite surtout pas, j'aide si tu veux Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
tchoupi 12 octobre 2014 Signaler Partager 12 octobre 2014 Je suis pas très doué pour écrire, ni très loquace! Effectivement cette bataille concerne surtout les fusiliers marins, originaires principalement de Bretagne mais pas que. Des gamins envoyés en urgence sur l'ouest du front, parce qu'ils n'y avaient plus qu'eux de disponible! Un bataillon de 6000 hommes constitué vite fait dans l'urgence, au départ pour assurer la sécurité dans Paris puis envoyé sur le front. En face 40000 allemands pas très aguerris non plus... On leur avait demandé de tenir 4 jours en attendant les renforts. Ils ont tenus un mois. Les renforts ne sont jamais arrivés. Les belges ont ouverts les digues et tout inondé. Fin de la bataille et de la "course a la mer". La ligne de front est figée. Fin de la guerre de mouvement. Cette bataille est le 1er grand fait d'armes des fusiliers marins. A noter qu'au départ les fusiliers marins ne sont pas destinés à être des soldats d'infanterie. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
zygomard 12 octobre 2014 Auteur Signaler Partager 12 octobre 2014 Je suis pas très doué pour écrire, ni très loquace! Effectivement cette bataille concerne surtout les fusiliers marins, originaires principalement de Bretagne mais pas que. Des gamins envoyés en urgence sur l'ouest du front, parce qu'ils n'y avaient plus qu'eux de disponible! Un bataillon de 6000 hommes constitué vite fait dans l'urgence, au départ pour assurer la sécurité dans Paris puis envoyé sur le front. En face 40000 allemands pas très aguerris non plus... On leur avait demandé de tenir 4 jours en attendant les renforts. Ils ont tenus un mois. Les renforts ne sont jamais arrivés. Les belges ont ouverts les digues et tout inondé. Fin de la bataille et de la "course a la mer". La ligne de front est figée. Fin de la guerre de mouvement. Cette bataille est le 1er grand fait d'armes des fusiliers marins. A noter qu'au départ les fusiliers marins ne sont pas destinés à être des soldats d'infanterie. c'est assez simple, j'ai averti dès le début que je pouvais pas tout écrire non, je pars du mot clé: la bataille ... je peux rajouter: fusiliers marins, breton, 1914 et je lance la recherche puis, je récupère tout les liens que je lis rapidement, je sectionne les photos pour animer le débat je passe sur google image pour chopper encore des liens, si tu tombes sur des sites étrangers, tu peux lancer une traduction mais il te faudra énormément corriger, surtout si c'est russe et encore comme en ce moment, si c'est serbe plus tu cherches, plus tu découvres et plus c'est intéressant, le plus dur est de trouvé les témoignages, les anglais sont plus friands que nous là dessus sur un traitement de texte, je monte un assemblage du tout pour avoir une écriture pareil sur tout le texte tu postes en mettant les photos je ferai dixmude car ma fille me l'a demandé aussi et m'a même envoyé des photos mais je veux lire avant ce fameux livre je vais le mettre en photo demain P, tu remarqueras que je laisse les liens à la vue de tous Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
zygomard 12 octobre 2014 Auteur Signaler Partager 12 octobre 2014 tiens, comme tu es aussi nouveau à venir causer, je te laisse le prochain sujet sur les 4 cités, en remerciement: - des causeurs indiens - des adolescents en guerre - un cimetière peu commun - un Monseigneur et sa bonne idée remarquez, vous pouvez aussi donner un avis les autres Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
zygomard 14 octobre 2014 Auteur Signaler Partager 14 octobre 2014 REPORTAGE: Ses adolescents dans la guerre ( anglais) Au début de la guerre en 1914, l'armée britannique avait 700.000 hommes disponibles. L’Armée en temps de guerre de l'Allemagne était de plus de 3,7 millions d'hommes. Quand une campagne pour les volontaires a été lancé, des milliers ont répondu à l'appel à combattre. Parmi eux, 250 000 garçons et jeunes hommes de moins de 19 ans, la limite légale pour le service armé à l'étranger. Pour beaucoup, leur expérience de la guerre n'était pas différent de celui des adultes, ils ont servi aux côtés d’eux. On estime que près de la moitié de ceux qui ont combattu sur la ligne de front ont été blessés, morts ou fait prisonnier. Pourquoi tant de garçons puissent mentir sur leur âge, ou donner de faux noms afin qu'ils puissent quitter la maison et de combattre dans une guerre catastrophique? Et pourquoi les autorités recrutent des candidats non appropriés pour servir le roi et le pays comment leur permettre? Comment la Grande-Bretagne a t-elle laissé 250.000 soldats mineurs se battent dans la Première Guerre mondiale? Les garçons et les jeunes hommes répondent à l'appel 250.000 soldats mineurs ont joints l’armée, mais des milliers d'autres ont tenté leur chance et ont été refoulés. Pourquoi étaient-ils si vif? Était-ce une vague de patriotisme, ou une évasion de vie difficiles ou tristes? Conspiration du silence! La politique officielle du gouvernement était qu'il fallait avoir 18 ans pour s'inscrire et 19 pour combattre à l'étranger. Au début du XXe siècle, la plupart des gens n'ont pas de certificat de naissance, il était si facile de mentir sur votre âge. les agents de recrutement étaient payés deux shillings et six pence (6 environ £ en argent d'aujourd'hui) pour chaque nouvelle recrue, on peut penser qu’il s’est souvent tourner un oeil aveugle à toute préoccupation qu'ils avaient sur l'âge. Dans le même temps, cependant, quelques officiers pensaient que l'air frais et la bonne nourriture de l'armée feraient pour certains des garçons, les plus sous-alimentés, un peu de bien. Le processus de recrutement comprend des examens médicaux, afin de s'assurer une recrue potentielle était suffisamment en forme pour se battre plutôt que s'il était assez vieux. L'exigence d'une taille minimale était de cinq pieds, trois pouces, avec une taille de poitrine minimum de 34 pouces, donc, un tour de taille de 16 ans était très probablement suffisant pour laisser passer. La règle de base semble être si le bénévole voulait se battre pour son pays et était physiquement suffisamment en forme pour le faire, pourquoi l'en empêcher? Mais ce n'était pas seulement dans les bureaux de recrutement. L'ensemble de la société semblait être complice de l'envoi de ces garçons à l'étranger pour combattre. Les parents, les directeurs d'école, même les députés ont aidé à mettre des garçons mineurs dans l'armée. Il y avait collusion de tous les côtés pour obtenir ces garçons et les jeunes hommes dans les forces armées. Pourtant, la plupart des gens (y compris le personnel de recrutement et les parents) auraient compris que la guerre serait terminée avant que l'un d'eux soit prêts à aller à l'étranger. En 1916, le ministère de la Guerre a décidé que si les parents pouvaient prouver que leurs fils étaient mineurs, ils pourraient demander leur retour. Mais ce qui s'est passé quand l'ordre de les envoyer à la maison a été faite? ****** Les commémorations du centenaire de la Première Guerre Mondiale font parfois remonter à la surface de bien étranges destinées, comme celle de ce garçon londonien de 13 ans qui a passé six semaines au front en 1915 après s’être porté volontaire et – fait plus surprenant – avoir été accepté par la commission au recrutement de l’armée britannique. Sidney George Lewis n’avait que 12 ans et 5 mois quand il s’est présenté au recrutement au régiment d’East Surrey, en août 1915. Son certificat de naissance précise qu’il était né le 24 mars 1903 à Tooting, dans la banlieue sud de Londres. À 13 ans, il a participé aux durs combats de la Somme en 1916. En fait, il avait fugué de chez lui avant de s’enrôler dans l’armée. Mais c’est sa mère, Fanny Lewis, qui l’a fait revenir, en produisant son acte de naissance pour prouver qu’il n’avait pas l’âge de participer aux combats. À l’époque, plusieurs histoires d’enfants soldats avaient fait la Une des journaux londoniens, mais aucune recherche sérieuse n’avait été faite à leur sujet, reléguant aux oubliettes de l’histoire leurs brèves – et parfois tragiques – épopées. L’Imperial War Museum (IWM, musée impérial de la guerre) vient de faire revenir à la surface l’histoire de Sydney Lewis, qui vient d’être reconnu le plus jeune soldat britannique à avoir servi au front pendant la Grande Guerre. Son fils unique, Colin, aujourd’hui âgé de 80 ans, vient de découvrir les documents que l’IWM avait conservés de son père, en archives : extrait de naissance, correspondances du Ministère de la Guerre à sa mère pour promettre à sa mère le retour prochain de son fils, et une vieille photo de presse, toute jaunie. Sur un télégramme envoyé à sa mère par un officier administratif du Machine Gun Corps (corps des servants de mitrailleuses) en date du 24 août 1916, on peut lire : « Madame, la requête que vous avez déposée au nom de votre fils et le certificat de naissance de ce dernier m’ont été adressés par le Ministère de la Guerre. Je dois vous informer que les mesures ont été prises pour que le garçon soit démobilisé le plus rapidement possible. » Une autre lettre, envoyée la veille par le directeur du recrutement dudit Ministère de la Guerre à Fanny Lewis, précisait dans le langage de l’époque : « En référence à votre lettre relative à votre fils, le 2e classe SG Lewis du Machine Gun Corps, j’ai été mandaté pour vous informer que des instructions télégraphiques ont été émises afin qu’il soit retiré sans délai de la ligne de feu et renvoyé dans ses foyers pour y être démobilisé. Dès son arrivée dans ce pays, il sera immédiatement rayé des listes de l’Armée. » La mémoire de la famille Lewis et la vieille photo de presse attestent que, à 12 ans, Sidney paraissait beaucoup plus que son âge, ce qui l’a probablement aidé à leurrer les services de recrutement de l’armée britannique en 1915. Il a suivi six mois de formation militaire entre la fin de 1915 et le début de 1916 avant d’être envoyé combattre en France. Là, déployé au sein de la 106e Compagnie de Mitrailleuses, il a servi en première ligne et a combattu activement pendant six semaines au cours de la terrible bataille de la Somme en 1916. Ses actes lui vaudront, plus tard, la Médaille de la Victoire et la Médaille de Guerre britanniques. Mais qui était-il vraiment ? Son fils Sidney se rappelle que, selon son défunt père, c’était la mère de Sidney qui « gérait les perchoirs à la maison » - allusion à une mère-poule régnant sur son poulailler de poussins. Il se souvient également ne pas avoir cru son père quand delui-ci lui avait raconté son histoire : « Il m’avait dit qu’il avait combattu dans la bataille de la Somme, mais je croyais qu’il avait inventé cette histoire. Il était si jeune ! » Anthony Richards, de l’IWM, explique : « Il est certainement le plus jeune soldat de la Première Guerre Mondiale dont les archives de l’IWM ont conservé des documents. Son histoire est assez phénoménale : non seulement il s’est engagé à l’âge de 12 ans et a combattu sur la Somme à 13 ans, mais il a repris du service sur la fin de la guerre et, lors de la guerre suivante, a encore servi comme artificier pour désamorcer les bombes. C’était à l’évidence un homme très tenace, que les expériences vécues pendant l’enfance n’avaient pas effrayé. » Sidney appartenait à une fratrie de huit enfants dont le père était infirmier dans un hôpital. Ils sont des milliers de jeunes Britanniques à avoir, comme lui, menti aux services de recrutement pour partir se battre avant l’âge, mais Sidney Lewis est le plus jeune à l’avoir fait – à ce qu’on en sait un siècle après. L’écrivain Richard van Emden, auteur du livre « Boy Soldiers of the Great War » (les enfants soldats de la Grande Guerre), explique que Sidney avait signé son engagement à l’été 1915, époque où de nombreux jeunes Britanniques, inconscients du bain de sang qu’étaient les premières lignes, devançaient l’âge et se portaient volontaires. Mais peu d’entre eux ont vu le front et ont activement participé aux combats. Mais pas Sidney. Il a pris part, à 13 ans, aux combats du bois de Delville, un des épisodes les plus féroces de la Bataille de la Somme au cours de laquelle un demi-million d’hommes ont été tués ou blessés. Ce n’est qu’après y avoir passé six semaines dans les tranchées qu’il en a été retiré et envoyé dans ses foyers, sous la houlette de sa mère. Son beau-frère, Sidney Barrel, aujourd’hui âgé de 94 ans, raconte que, dans la famille de son épouse, il se disait qu’il avait fugué de chez lui pour pouvoir s’engager. Mais il ne s’explique pas pourquoi sa mère a attendu un an avant de contacter le Ministère de la Guerre. Ce secret n’appartient qu’à la famille et n’a été conservé ni dans les archives de l’IWM, ni dans la mémoire de ses descendants. Mais même après avoir été renvoyé dans ses foyers, le jeune Sidney n’a pas tenu en place : il s’est à nouveau porté volontaire – à quinze ans – en 1918 et a servi dans l’armée d’occupation en Autriche après l’Armistice. Puis il est devenu policier en Angleterre, et lors de la Deuxième Guerre Mondiale il a servi comme artificier pour désamorcer des bombes. Mais malgré tout son temps de service dans les forces armées et les forces de l’ordre, il était, aux dires de son fils, un « homme très entier » rebelle à toute forme d’autorité, et ce pendant toute son existence jusqu’à sa mort en 1969. 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juluch 14 octobre 2014 Signaler Partager 14 octobre 2014 Les jeunes gens dans la guerre c'est pas nouveau. Plusieurs raisons à ces recrutements: échapper à une existence difficile, l'aventure, le gains ou supposé être et puis les recruteurs peu consciencieux ...... Pendant la WWII se fut pareil y compris jusqu'à maintenant. Merci Zygo pour ces témoignages. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
sierra38 15 octobre 2014 Signaler Partager 15 octobre 2014 Je ne sais pas si en France cela a pris une telle ampleur Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
zygomard 15 octobre 2014 Auteur Signaler Partager 15 octobre 2014 Je ne sais pas si en France cela a pris une telle ampleur je vais pouvoir te répondre, en gros oui et non, non, car il y avait un service militaire et dans un état jacobin comme la France fut, on envoyaient au front que les soldats dûment immatriculés (et même les territoriaux) oui, car il y avait les écoles de guerre (Brienne est la plus connue car Napoléon y séjourna 5 ans, sortit 48è sur 54 en tant que sous lieutenant artilleur,à 16 ans de demi), ses jeunes iront au front en 14, on en parlera dans quelques jours quand je déposerai le reportage sur Dixmude - une question de mon coté, voyez vous un inconvénient que je vous fasse deux reportages sur "hitler" je ne fais pas une obsession sur lui mais: 1) je voulais faire un sujet sur eric maria Remarque et dans la difficulté de trouver des sites allemands qui ne causent que de ses écrits, j'ai découvert, extrêmement bien caché, un sujet anglais que je traduis depuis plusieurs jours: Hitler VS Remarque 2) un autre sujet sur Hltler que je noterai comme "propaganda" celui- ci est plus lourd car il y a trois traductions: argetin, allemand et anglais si je pose la question, c'est que certain(s) pourrait prendre cela mal et comme je veux pas d'esclandres, je vous demande un avis avant si vous voulez me poser des questions, même en MP, c'est sans problème Dixmude sera le prochain reportage, peut être trop lourd, donc, divisé en deux Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
Lackerli 15 octobre 2014 Signaler Partager 15 octobre 2014 concernant hitler, perso j'y vois pas d'inconvénient, après c'est un personnage important. Ensuite je préfère les sujets comme celui plus haut, car les rapports de bataille, je trouve ça... ennuyeux... sans vouloir te vexer, car déjà avec les noms, 2ème régiment du 3ème escadron de la 4ème, faut déjà connaitre sur le bout des doigts a qui est qui, et puis viens d’où, on s’emmêle vite. Sinon, bon travail ^^ Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
juluch 15 octobre 2014 Signaler Partager 15 octobre 2014 Je suis pour, il a participé à la grande guerre aussi, comme....Goering. No problémo Zygo.... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
zygomard 15 octobre 2014 Auteur Signaler Partager 15 octobre 2014 merci Lackerli pour ton avis sur Hitler je suis aussi d'accord avec toi, cela devenait trop lourd à faire et encore: quand je prenais les sujets chez les anglos-saxonnes, je devais expurger une grand partie de leurs proses le jour le jour devenait impossible et trop contraignant, les batailles que je conterai seront plus porter sur les hommes: votre avis sur Dixmude servira d'essai vous aurez aussi un sujet sur la bataille de Lille, j'ai découvert un homme, un général, qui aurait eu une énorme responsabilité dans les défaites de nos armées en août 1914, j'en dit pas plus Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
zygomard 15 octobre 2014 Auteur Signaler Partager 15 octobre 2014 Je suis pour, il a participé à la grande guerre aussi, comme....Goering. No problémo Zygo.... merci juluch et le gros... est dans les papiers aussi mais pour 2015 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
sierra38 15 octobre 2014 Signaler Partager 15 octobre 2014 merci juluch et le gros... est dans les papiers aussi mais pour 2015 Pareil que les 2 affreux C'est historique, et vu comment tu développes les choses, on ne peut te taxer de parti pris Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
Invité §pie367dg 15 octobre 2014 Signaler Partager 15 octobre 2014 Etant donné qu'une bonne partie des protagonistes de la Seconde Guerre Mondiale avait déjà participé à la Première, il n'y a aucune raison de les occulter quelquesoit leur camp. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
zygomard 17 octobre 2014 Auteur Signaler Partager 17 octobre 2014 REPORTAGE: DIXMUDE COMBATS DE LA BRIGADE DES FUSILIERS MARINS EN BELGIQUE OCTOBRE 1914 à JANVIER 1915 Lorsque la guerre est déclarée en août 1914, la Marine française dispose de fusiliers marins inemployés à bord de ses bâtiments, car les principaux combats sont terrestres. Pour utiliser ces hommes, il est décidé, le 7 août 1914, de créer une brigade forte de 6 000 hommes organisée en deux régiments qui seront les 1er et 2e régiments de fusiliers marins. Chaque régiment comprenait 3 bataillons et une compagnie de mitrailleuses Le commandement de la brigade est confié à Pierre Alexis Ronarc'h qui vient d'être nommé contre-amiral. La première mission confiée est la défense de la capitale et de sa banlieue d'où la garnison habituelle est partie. Dans les effectifs on remarque 700 apprentis fusiliers marins très jeunes (jeunes engagés ayant à peine quatorze à seize ans et demi), et des réservistes du dépôt de Lorient, anciens chauffeurs ou mécaniciens de la flotte. L’extrême jeunesse des apprentis surprend les Parisiens qui leur donnent le surnom de « Demoiselles de la Marine » ou de « Demoiselles aux pompons rouges » . Ils sont rejoints à Paris par des renforts arrivant des autres ports : Rochefort, Brest, Cherbourg et Toulon. Ces renforts comprennent des marins au long cours, des pêcheurs ou caboteurs, qui vont se transformer rapidement en soldats de l'armée de terre en remplaçant la vareuse par la capote. L'enjeu en effet est capital : il s'agit pour les français de contrecarrer le plan allemand visant à s'assurer la route de Dunkerque, port stratégique assurant la liaison entre l'Angleterre et la France. Les états-majors français et belges se rencontrent, et compte tenu de l'évolution de la situation, pensent qu'il est désormais possible d’arrêter l’invasion allemande le long de la côte. Le général Foch raconte ainsi sa stratégie : « On tiendra pour cela sur l’Yser, de la Mer du Nord à Dixmude, avec l’armée belge rapidement reconstituée ; au point d’appui de Dixmude, avec la brigade de fusiliers marins ; sur l’Yperlé, plus au sud, et jusqu’à Ypres avec les troupes territoriales qui s’y trouvent déjà et que je renforce rapidement de divisions de cavalerie. On attendra dans ces conditions l’arrivée des renforts français que le général en chef nous fait espérer. Dans cet ordre d’idées, et avant de quitter Furnes dans la soirée du 16, j’adresse à la hâte à l’amiral Ronarc’h une instruction lui fixant sa tâche à Dixmude : « Dans les circonstances où nous sommes, la tactique que vous avez à pratiquer ne comporte pas d’idée de manœuvre, mais simplement et au plus haut point, l’idée de résister là où vous êtes. Dans ce but, il y a lieu de préparer sans aucune réserve la mise en œuvre, dans une situation abritée, et de bonnes conditions, de tous vos moyens. Quant à la conduite à tenir, elle consiste pour vous à arrêter net l’ennemi, par la puissance de vos feux en particulier. C’est dire qu’elle est facile à tenir avec les effectifs et les moyens dont vous disposez, qu’elle vous permet d’occuper une grande étendue de terrain et que vous ne devez songer à évacuer la position que sur un ordre formel de vos supérieurs ou à la suite de l’enlèvement de « toute » la position par l’ennemi. Inutile de dire que je compte entièrement sur votre dévouement pour remplir cette mission. » Suivant l'ordre du général, l'amiral Ronarc'h retransmet l'ordre suivant à ses marins : « Le rôle que vous avez à remplir est de sauver notre aile gauche jusqu'à l'arrivée des renforts. Sacrifiez-vous. Tenez au moins quatre jours. » Le 7 octobre au matin, la brigade quitte Paris dans 7 trains à bord de wagons à bestiaux. A peine arrivé à Dunkerque, contre ordre, direction Anvers. Mais les Allemands sont déjà à Anvers ! La brigade débarque à Gand. Le lendemain, la brigade se déploie autour de Melle, non loin de Gand. Le 9 Octobre les Allemands attaquent une première fois, ils ne s’attendaient pas à la résistance des demoiselles au pompon rouge comme ils les appelaient, du fait de leur jeune age, beaucoup n’avait qu’à peine 17 ans. Vers 18 heures, l’ennemi se retire, la nuit tombe. Les Allemands toutefois occupent le terrain à 800 mètres de là. Défense de bouger pour les fusiliers marins, ils restent sur leur garde, près à toute éventualité. On mangera quand on pourra, d’ailleurs ils n’ont rien à se mettre sous la dent. L’ennemi reprend l’attaque vers 21 heures. Les Allemands ont reçu des renforts d’artillerie, ils se faufilent partout comme des rats, mettant le feu aux maisons pour éclairer le champ de bataille. Les marins tirent dans le tas mais la pression est trop forte, un repli est ordonné, un repli en bon ordre de 400 mètres, derrière une voie ferrée. Lorsque les Allemands arrivent à 60 mètres des lignes Françaises, des mitrailleuses ouvrent le feu, un feu d’enfer. Le combat est très dur et se poursuit dans la nuit. Une charge à la baïonnette arrête définitivement l’attaque Allemande, il est 4 heures du matin. Le 10 octobre de nombreux corps ennemis jonchent le sol, et même quelques prisonniers sont fait. Le 11 octobre, l’ennemi essaie de tourner la position française. Mais que peut faire 6000 marins contre 45000 Allemands ? Ils doivent se retirer. Les marins devaient tenir 2 jours, ils ont tenu 72 heures pour protéger la retraite des troupes Belges qui venaient d’Anvers. Les pertes Allemandes, d’après le communiqué officiel du 12 octobre 1914, sont de 200 tués et 50 prisonniers, les pertes Françaises de 9 tués, 39 blessés, 1 disparu mais, d’après le journal « Le Temps », journal Suisse toujours bien informé, les Allemands ont perdu pendant cette bataille près de 800 hommes, ils ne s’attendaient pas à une telle résistance. Pour éviter l’encerclement , il faut décrocher. Les Allemands tentent de contourner la brigade. 6 heures du soir, les marins prennent la route de AALTRE. Ils sont remplacés momentanément par une division Anglaise. Ils ont à parcourir 40 kilomètres en pleine nuit par des petites routes comme elles pouvaient être en 1914, avec sacs sur le dos, armes et munitions, il fallait traîner les chariots avec les mitrailleuses. Tous les officiers marchent avec leurs hommes. A 5 heures du matin, ils atteignent AALTRE. Après un repas et un peu de repos, ils reprennent la route en direction de THIELT. A peine arrivé, les positions de combat furent prises mais, 50 000 Allemands étaient derrière eux. Ils purent dormir par bordée, depuis 3 jours qu’ils n’avaient pas fermé l’œil. Mardi 13 octobre, il fallait encore retraiter. 8 heures, départ pour THOUROUT, distant d’une vingtaine de kilomètres. Ils arrivèrent dans l’après midi sous une pluie battante. Le 14 octobre, toujours sous la pluie, ils tinrent la position entre PEREBOON jusqu’à la gare de KORTEMARCK. L’ennemi est très proche. Le secteur est plat comme la main. Faire des tranchées relève de l’exploit, la terre est gorgée d’eau. Il fallait tenir coûte que coûte. La pression est de plus en plus forte aussi, au 15 au matin, ils avaient l’ordre de retraite jusqu’à l’YSER. Départ à 4 heures. La brigade arrive à DIXMUDE vers midi et poste immédiatement derrière l’YSER. En une heure, toutes les positions sont prises. Les obus tombent déjà sur la ville. Pendant la nuit, une attaque est repoussée sur ESSEN près de DIXMUDE Le 16 octobre, l’Amiral RONARC’H, demande à ses hommes de tenir 4 jours, pour permettre l’arrivée des renforts. Il faut interdire la route de DUNKERQUE, objectif des Allemands. Les marins ne se font pas d’illusion sur leur sort mais ils sont fiers de leur sacrifice, mourir plutôt que se rendre. Ils étaient, exactement pour défendre DIXMUDE et sa région, 6 000 marins et 5 000 Belges contre une force 6 fois plus nombreuses et surtout en artillerie. Après une préparation d’artillerie, l’ennemi attaque sans cesse jusque dans la matinée du 17 où ils avançaient en rangs serrés. Les mitrailleuses française faisaient merveille. L’ennemi recule plusieurs fois pour repartir de plus belle. Au petit jour, l’Allemand se retire mais leur artillerie continue de bombarder toute la matinée. Le Dimanche 18, quelques attaques sont signalées en différents points des positions franco-belge mais elles sont vite repoussées. Le 19, les Allemands attaquent les positions Belges à KEKE, KEYEM. Les forces Belges chancellent sous le choc et, si le front cède, DIXMUDE sera pris à revers. Les fusiliers marins, avec leur réserve, vont aider les Belges à repousser l’envahisseur et ils réussissent, après de durs combats qui laissent sur le carreau de nombreux marins morts où blessés. A KEYEM, le bourg est pris à l’abordage. A BEERST, les marins chargent à la baïonnette et l’ennemi fuit. Le 20, DIXMUDE est bombardée par les canons de 420 et de 305. Les combats reprennent. L’Allemand avance par vague. Toutes ces vagues viennent mourir sur les lignes françaises. Vers 20 heures, l’ennemi se retire après 6 heures de combat. DIXMUDE, sous les coups de l’artillerie Allemande, devient une montagne de cailloux et de cendre. Le 22 Octobre les Allemands prennent pieds pour la première fois sur la rive gauche de l’YSER. L’Yser constitue un fleuve de 20 mètres de large, et celui-ci sillonne dans les plaines flamandes, pâtures et champs principalement situés sous ou au niveau de la Mer (du Nord). Le 25 Octobre au soir, l’ordre est donné par le grand quartier général Belge, d’inonder toute la rive gauche de l’YSER . Les écluses de NIEUPORT sont ouvertes mais il faudra attendre quelques jours encore pour avoir une barrière liquide. Le 21 octobre 1914 et le 27 octobre 1914 l'éclusier guéart ouvre les écluses de nieuport pour couper le repli des allemands. Le 26 au soir, dans une attaque, les mitrailleuses françaises, encrassées, ne répondent plus. Le Lieutenant de Vaisseau MARTIN DES PALLIERES, qui commandait la tranchée attaquée dit à ses hommes « c’est avec du fer qu’il faut recevoir ces gens là, baïonnette au canon ». Ici un récit du fusiller marin DELABALLE à qui un de ses compagnons d’armes se plaint d’avoir perdu sa baïonnette restée dans le corps d’un ennemi « fait comme moi, cogne avec la tête ». Toute la tranchée se rue sur les Allemands et les repoussent. Ce qui avait rendu furieux les marins c’est que l’officier Allemand qui commandait l’attaque, portait le brassard de la croix rouge. Le 27 Octobre un officier français, le Commandant JEANNIOT prisonnier des Allemands avec 4 matelots sont fusillers par leurs geôliers. Le commandant sera achevé à coups de baïonnette. Un seul marin, bien que blessé est récupéré par des frères d’armes venus à leur secours. Les Allemands sont fous de rage devant la résistance Française. Le 1er renfort et le seul que l’Amiral obtint, n’est que 2 bataillons de tirailleurs Sénégalais. Le 28, après un terrible bombardement, l’infanterie Allemande attaque mais ne peut entamer nos tranchées. Pendant ce temps, les Belges rejettent l’ennemi sur la rive droite de l’YSER. DIXMUDE reçoit de plus en plus d’obus, 30 à 40 obus de gros calibre par heure. 43 victimes civiles sont à déplorer dans l’hôtel de ville avec un seul obus. Les ambulances ne sont pas épargnées. Tous les clochers dans la ville et les villages environnant sont détruits pour ne pas servir d’observatoire. Les effectifs des fusiliers marins se réduit, il pleut sans cesse, noyant les tranchées. Nos soldats crèvent de froid, ils ont de l’eau jusqu’aux genoux. Le 29, tous les éléments disponibles de la brigade partent au secours des Belges qui écrasés par un ennemi très supérieur en nombre marquent un recul. L’ennemi une fois de plus est repoussé. Il pleut toujours, il fait de plus en plus froid, les marins ne sentent plus leurs articulations comme des vieillards. Il manque de vêtements chauds, encore plus de chaussettes. Ils avaient les pieds nus dans leurs souliers. Il leur arrivait de prendre des chaussettes, voir des bottes sur les cadavres Allemands. Cela faisait presque un mois qu’ils étaient au front. Les 1er, 2, 3, 4 et 5 novembre attaque par les marins du château de WOUMEN. Attaque qui, en cas de succès permettrait de desserrer l’étreinte sur DIXMUDE. Ce ne sont que attaques et contre attaques des fusiliers marins, qui viennent échouer au pied du château sans jamais pouvoir investir ce camp retranché. L’ennemi étant vraiment trop nombreux. Là aussi, malheureusement nos marins paient un lourd tribu. Dans la nuit du 7 au 8 Novembre, une longue série de tentative de percées Allemande le long de notre front furent toutes repoussés. Le 8 dans la matinée, la lutte reprend. Le bombardement des grosses pièces lourdes de l’artillerie Allemande ne cessent de tomber sur nos soldats. Tout ce qui reste encore est haché, fracassé. Un cimetière est retourné complètement, les ossements et les cercueils gisent au milieu de nos morts et blessés. . Le 8 dans la matinée, la lutte reprend. Le bombardement des grosses pièces lourdes de l’artillerie Allemande ne cessent de tomber sur nos soldats. Tout ce qui reste encore est haché, fracassé. Un cimetière est retourné complètement, les ossements et les cercueils gisent au milieu de nos morts et blessés. Le 9 novembre, une batterie de 75 arrive à notre secours, mais que faire contre des canons 310 et 420. Des tranchées sont prises par l’ennemi, reprise par nos marins après de furieux corps à corps. Le 10 novembre, l’ennemi se décide à en finir contre nos positions. Un formidable bombardement commence vers 10 heures, les tirs des canons sont très ajustés , trop ajustés ( sans doute à cause des espions). Toutes les tranchées sont bouleversées, la brigade subit de très lourdes pertes. A 11 heures, 12 000 Allemands marchent sur DIXMUDE. Il est impossible de lever la tête, tant les obus tombent sans interruptions. Le seul secteur non tenu par les marins fut enfoncé tout de suite et ses défenseurs mis hors de combat. De ce fait, les Allemands contournent nos positions. Les lignes téléphoniques étant détruites, l’Amiral RONACH n’avait plus aucun contact avec les compagnies. Les Allemands avaient pénétrés à l’intérieur de la défense. Ils prenaient toutes les tranchées à revers. Les Allemands entrent dans DIXMUDE, il y a un fusil derrière chaque tas de cailloux, une mitrailleuse à chaque embrasure, les marins résistent et contre attaque à la baïonnette , repoussent les Allemands , ce n’était qu’une mêlée hurlante, on se fusillait à bout portant, on s’égorgeait à la baïonnette ou au couteau, on se battait à coup de crosse. Vers 15 heures, la moitié des marins manquait. Soit tués, blessés ou prisonniers. Les colonnes Allemandes continuaient d’avancer avec toujours plus de renfort. Les marins reculaient vers les ponts sur l’YSER en combattant. Voilà 6 heures que le combat dure, plus rien ne reste de la ville. Vers 17 heures après avoir fait sauter les ponts, ce qui reste de la brigade se replie de l’autre côté de l’YSER. L’inondation programmée était maintenant à son plus haut niveau qui empêchait les Allemands d’avancer. La route de DUNKERQUE était coupée. L’artillerie lourde Française et Belge était maintenant montée en ligne. Les pertes des défenseurs sont effroyables. Les marins ont plus de 3 000 hommes morts ou hors de combat : 23 officiers, 37 officiers mariniers, 450 quartiers maîtres et matelots ont été tués ; 52 officiers, 108 officiers mariniers, 1 774 quartiers maîtres et matelots sont blessés ; 698 ont été faits prisonniers ou sont portés disparus. Concernant les tirailleurs sénégalais, il reste 400 hommes au bataillon Frèrejean et seulement 11, dont un capitaine, au bataillon Brochot : 411 survivants sur 2 000. Le 15 novembre, l'offensive allemande est définitivement stoppée. Les Allemands auraient perdu plus de 10 000 morts, 4 000 blessés graves arrivaient dans les hôpitaux de LIEGE et ceci, d’après un journal Hollandais LE NIEUWS-VAN-DEN-DAG sans compter leurs ambulances qui traitaient les blessés les moins atteints. La brigade des fusiliers marins a reçu par décret du 26 Novembre 1914 la Légion d’honneur, fourragère rouge, que tous fusiliers marins portent et le Président de la République, Monsieur POINCARE, a remis un drapeau à la brigade avec inscription« REGIMENT DE MARINS » Voilà pourquoi que le Régiment Blindé de fusiliers marins de la 2ème DB a choisi comme sigle le Y de YSER. ******************************** en marge de combats, des acteurs oubliés de cette bataille: les médecins et infirmiers, quelques extraits de témoignages: Intrépides au feu, les médecins prodiguaient à leurs blessés et à leurs malades les soins empressés d'un dévouement sans bornes et de toutes les heures, trouvant à l'occasion le mot qui fait supporter la fatigue et adoucit la souffrance, médecins de l'âme autant que du corps. Il ne faut pas négliger non plus le Dr Seguin qui dirigea le service médical de la brigade avec dévouement et compétence ; Liffran, médecin accompli ; les Dr Taburet et Plouzané, le premier intrépide au feu, le second, évadé de la politique et qui, très dévoué et très attentionné, organisa remarquablement le service des brancardiers et de l'évacuation des blessés. Il convient de citer encore : le Dr Bertrou qui soigna les blessés avec un courage et un dévouement extraordinaire sous le déchaînement des balles et de la mitraille ; le médecin principal Bessière : resté le médecin-major du bataillon des fusiliers-marins et auquel l'Officiel décerne ces éloges : « Au front depuis novembre 1914. A toujours fait preuve de brillantes qualités professionnelles jointes à un dévouement et à un courage dignes des plus grands éloges. S'est particulièrement distingué à Steenstraate, en décembre 1914 et à Nieuport les 9 et 10 mai 1915. » Comment oublier le docteur Guillet ? Il avait repris du service à 54 ans. On le voyait dans les tranchées, coiffé de la casquette que portaient ses aînés de 1870, telle que la montre de Neuville dans ses tableaux qui représentent les épisodes de l'année terrible. Dans les marches il s'avançait toujours à pied. Sa figure fine et énergique avait la gravité douce qu'on prête aux saints et aux héros bienfaisants. Un de ceux qui vécurent à ses côtés les grandes heures de la résistance, nous le représente ainsi le 10 novembre : « Je me rappellerai toujours le docteur Guillet dans la tranchée soignant les blessés et repartant à son ambulance. Au moment de me quitter il me serra la main. Je lui dis : « Vous partez docteur ? – Oui, me répondit-il. Je réplique : « Ce n'est pas prudent, vous ne ferez pas 10 mètres , attendez un moment. – Ma vieille carcasse, ajouta-t-il, ne craint rien et vous verrez que je passerai. » Je le suivis des yeux parmi la fumée des obus éclatant autour et au-dessus de lui... Enfin je le vis disparaître. Je vis aussi les Boches à la porte de son ambulance presque au même moment... » Le docteur Guillet avait établi son poste de secours dans une maison située sur la route de Beerst au bord du petit canal. Quand il rejoint son ambulance, les Boches arrivent baïonnette au canon. Craignant qu'ils massacrent ses blessés, il se place, revolver au poing, devant la porte cochère qui commande l'entrée de son poste de secours, après avoir préposé l'aide-major Chastang à la garde des blessés qui se tiennent dans la cave de la maison. Voyant que les Allemands vont passer outre, il fait feu sur eux. Les Allemands répondent par un feu de salve dont la décharge lui enlève l'extrémité de l'oreille. Guillet se réfugie alors dans le grenier où les Allemands le suivent et le bousculent à coups de crosse. Il est blessé au bras. Chastang s'élance au secours de son chef et empêche de l'écharper. Le Dr Guillet demeure le prisonnier des Allemands et passe devant une Commission Internationale qui l'acquitte en se basant sur ce qu'il avait rempli son devoir en défendant ses blessés les armes à la main. L'aide-major Chastang réclame aussitôt l'honneur périlleux d'aller relever les blessés de la brigade sur le champ de bataille. Le lendemain, sa besogne accomplie, il revenait par la route d'Essen, quand il est tué par un shrapnell. Il avait forcé l'admiration de l'ennemi qui rendit les honneurs militaires à sa dépouille mortelle. Ce jeune médecin dort dans le cimetière d'Essen. Pendant les seize mois au front, la Brigade des Fusiliers Marins, a perdu, en tués, blessés ou disparus, 172 officiers, 346 officiers mariniers et environ 6000 quartiers maîtres et marins, soit l’équivalent de son effectif initial majoritairement composé de Bretons. Le sacrifice de la Brigade a eu un grand retentissement en France. On remarqua que cette unité n’avait pas de drapeau. Pour réparer cet oubli, les rescapés de la Brigade de fusiliers marins sont rassemblés près de Dunkerque le 11 janvier 1915. M. Raymond Poincaré, Président de la République, accompagné de M. Victor Augagneur, Ministre de la Marine remet solennellement à l’Amiral Ronarc’h, le drapeau des fusiliers marins, dont la garde est confiée au deuxième régiment. 11 janvier 1915 – Le Président de la République passe en revue la brigade, et fait la remise du drapeau. La garde en est confiée au 11ème régiment, dont le commandant est plus ancien de grade que le commandant de 1er régiment. (Extrait du journal officiel du vendredi 15 janvier 1915) Visite du Président de la République aux Armées. Le Président de la République qui avait quitté Paris dimanche soir, accompagné par le Ministre de la Marine et le général DUPARGE est arrivé lundi matin à trois heures à Dunkerque. Il s’est aussitôt rendu sur le terrain où était réunie la brigade des Fusiliers marins en armes et il a remis à ces troupes, dont on connaît l’attitude héroïque dans les combats de l’Yser, le drapeau récemment conféré aux formations de marins à terre et qui porte l’inscription « Régiments de marins ». En présentant le drapeau aux troupes, M. POINCARE a prononcé l’allocution suivante : « Fusiliers marins, mes amis, Le drapeau que le Gouvernement de la République vous remet aujourd’hui, c’est vous-mêmes qui l’avez gagné sur les champs de bataille. Vous vous êtes montrés dignes de la recevoir et capables de le défendre. Voilà de longues semaines qu’étroitement unis à vos camarades de l’armée de terre, vous soutenez victorieusement comme eux, la lutte la plus âpre et la plus sanglante. Rien n’a refroidi votre ardeur, ni les difficultés du terrain, ni les ravages qu’a d’abord fait parmi vous le feu de l’ennemi, rien n’a ralenti votre élan, ni les gelées, ni les pluies, ni les inondations. Vos officiers vous ont donné partout l’exemple du courage et du sacrifice, et partout vous avez accompli, sous leurs ordres, des prodiges d’héroïsme et d’abnégation. Le drapeau que je vous confie représentera désormais, à vos yeux, la France immortelle, la France c’est-à-dire vos foyers, le lieu où vous êtes nés, les parents qui vous ont élevés, vos femmes, vos enfants, vos familles et vos amis, tous vos souvenirs, la France, c'est-à-dire le pays de grâce, de douceur et de beauté, dont une partie est encore occupée par un ennemi barbare, la France, c'est-à-dire tout un passé d’efforts communs et de gloire collective, tout un avenir d’union nationale, de grandeur et de liberté. Mes amis, ce sont les plus lointaines destinées de la Patrie et de l’humanité qui s’inscrivent, en ce moment, sur le Livre d’Or de l’Armée française. Notre race, notre civilisation, notre idéal, sont l’enjeu sacré des batailles que vous livrez. Quelques mois de patience, de résistance morale et d’énergie vont décider des siècles futurs. En conduisant ce drapeau à la victoire, vous ne vengerez pas seulement nos morts, vous mériterez l’admiration du monde et la reconnaissance de la postérité. Vive la République, Vive la France. » (source : Le Livre d'Or de la Marine - guerre 14/18) ********************* EXTRAIT D’UN JOURNAL DE ROUTE D'UN OFFICIER DE FUSILIERS MARINS SOUVENIRS D'UNE COMPAGNIE DU Ier REGIMENT DE MARINS EN BELGIQUE Samedi 10. — Trois heures du matin : en route pour renforcer la ligne avant le petit jour, heure propice aux attaques. Nous sortons du village par un chemin à droite, puis longeons le pied d'un remblai de voie ferrée. Nous voici en soutien d'une compagnie du bataillon Mauros, le 3ème du 2ème régiment. Une sorte de banquette de tir a été creusée en hâte à la crête du talus, perpendiculaire à celui que nous venons de longer près d'un croisement de voies. Au jour levé, l'attaque ne s'étant pas produite, notre bataillon reste en ligne, tandis que le bataillon Mauros va se reposer. Devant nous, un champ de betteraves, une voie ferrée, des prairies en contre-bas où l'on distingue quelques cadavres. A 800 ou 900 mètres en avant, un bois où l'ennemi se cache. Dans la matinée, patrouille avec quelques hommes de ma 1ère section : retrouvé l'emplacement où notre camarade Le Douget, capitaine de la 2ème du 2ème, a été tué hier. Son carnet de réquisitions marque l'endroit, à côté d'une tache de sang. Le capitaine m'envoie fouiller une ferme, d'où nous faisons lever comme des lièvres deux Boches gris. Mes hommes tirent nerveusement : les voilà tombés, l’un après l’autre. Derrière des meules de paille, plusieurs blessés allemands paraissent très effrayés de notre arrivée. Ils n'acceptent même pas qu'on leur donne à boire, si ce n'est avec leurs bidons, craignant peut-être d'être empoisonnés. Noté l'emplacement : tout à l'heure, une ambulance anglaise osera se risquer jusque-là et les relèvera, grâce à l'insistance et l'énergie d'une « nurse », dont l'uniforme kaki m'a fait sourire. II y a des cadavres allemands nombreux disséminés çà et là dans le champ. Deux officiers de réserve sont tombés l'un sur l'autre au bord d'un chemin. Une vive répugnance m'étreint, tandis que je les fouille pour chercher carnets et papiers militaires. Premier contact avec l'ennemi mort... Quelques instants plus tard, on nous rappelle en réserve à Melle. Les hommes mangent leurs vivres de réserve. Le capitaine et moi, qui n'en avons pas, avisons une cuisine où s'affaire un matelot, une table. Vite, nous nous installons. L'ordonnance hésite un moment à nous servir, puis se décide. C'est le déjeuner du commandant Varney que nous enlevons ainsi d'assaut sans le savoir, et le « colonel » s'en amuse quand il vient, un peu plus tard, manger une bouchée entre deux arrivées d'estafette. On a fait cette nuit quelques prisonniers. Un officier pleure de rage en apprenant notre petit nombre. « si nous avions su ! » dit-il. Sans doute, ils étaient assez nombreux pour nous culbuter, mais ces marins, rencontrés inopinément en pleine Belgique, les ont surpris et ils ont craint un piège. L'après-midi, je vois brusquement le « colonel » Varney monter sur le marchepied d'une auto-mitrailleuse belge et filer à bonne allure. Peu après il revient. Le pointeur est triomphant : ils sont allés au-devant d'une grosse auto allemande qui venait, battant pavillon anglais. Les quatre officiers qui la montaient sont morts; le chauffeur traverse nos rangs, blessé aux deux bras, et voici la voiture elle-même remorquée par la mitrailleuse belge. Le soir, on nous renvoie au talus du chemin de fer, occuper les mêmes postes que le matin. Notre ligne forme une sorte d'U, dont le petit côté est directement opposé au bois où se tient l'ennemi. Des mitrailleuses gardent tant bien que mal les ponts par où l'ennemi pourrait nous envahir. Les hommes sont très nerveux : on a eu beau leur faire reconnaître avant la nuit les buissons, les taupinières et jusqu'aux moindres cailloux, pendant cette nuit, tout devient sujet d'alerte, vite transformée en fusillade. Devant une de mes escouades, à 25 mètres, se trouve une pile de rails. Une sentinelle s'obstine à faire feu dans cette direction : la balle, en frappant sur le métal, fait une étincelle. « Vous voyez bien, lieutenant, que ce sont les Boches qui avancent, on voit la lueur du coup de fusil ! » Pas d'attaque sérieuse de notre côté. Dimanche 11. — Les talus que nous occupions cette nuit sont laissés aujourd'hui à la garde de notre bataillon, les autres pouvant aller prendre un peu de repos. Journée superbe. Nous la passons à creuser des tranchées, à les consolider avec des traverses, etc. Les tirailleurs ennemis sont à la lisière du bois et ne se montrent guère. Vers quatre heures, alerte. Des forces importantes allemandes arrivent. Le commandant Rabot, qui a organisé une « souricière » sur la route, assiste à l’avancée prudente d'éclaireurs en civil. Il arrête même le chef de la bander habillé en civil, lui aussi, et qui tente vainement de se faire passer pour agent secret à notre service. Notre ligne est en alerte, les tranchées garnies. Au dernier moment, nous sommes prévenus que des Anglais vont nous remplacer ; leurs officiers inspectent les positions avec calme, tandis que les Allemands se massent toujours à l'entrée du bois. Puis, brusquement, au pas gymnastique, des fantassins en kaki, sans sac, arrivent sur notre ligne. D'un seul coup, ma compagnie fait en courant les 50 mètres qui la séparent de la pente du talus. Le décrochage est fait. Mais les marins grognent; ils réclament parce qu'on les fait partir à l'heure où la bataille commence ; il nous faut affirmer que notre retraite est voulue, stratégique, que ce n'est pas un aveu de défaite. Seulement, on nous a demandé de tenir quarante-huit heures et nous sommes au soir du troisième jour. On recommencera ailleurs...Les Anglais ont l'ordre de tenir deux heures pour nous permettre de rejoindre la brigade à Gand. Et de nous mettre en route. Il est dix-huit heures. Le 3ème bataillon ne s'arrête pas pour manger, il marche. Pendant toute la nuit, nous allons, au clair de lune ; mes hommes tombent de sommeil, moi aussi. Au bout de très peu de temps, je n'ai plus conscience de ce qui se passe, on marche toujours, tantôt par une grande route, tantôt par des petits chemins ; aux haltes — pour aller plus vite (?) on a supprimé la moitié des haltes horaires — nous nous laissons tomber à terre sans même quitter le sac. J'ignore où nous allons mes hommes demandent de temps à autre si l'on ne va pas nous embarquer en chemin de fer. Les médecins, passant en queue de la colonne, secouent les traînards. « Donne-moi l'adresse de ta famille. — Pourquoi? — Parce que, dans une demi-heure, les Allemands seront là, et je veux pouvoir prévenir ta mère que tu es pris. — Oh! pas encore! » Et le traînard retrouve des jambes. la suite, dans les liens.... demandez en MP Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
tchoupi 18 octobre 2014 Signaler Partager 18 octobre 2014 Whaoo! Travail remarquable! Merci! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
zygomard 18 octobre 2014 Auteur Signaler Partager 18 octobre 2014 trouvé sur un site anglais pour vous dire comment leur aura dure encore: [h1]French Fusilier marin - dixmude 1914[/h1] Price:Tin and lead alloy figurine to be assembled and painted. Foot figure 54 mm, 10 parts. Sculptor : B. Cauchies Base price with tax: 25,00 € Sales price without tax: 20,83 € Tax amount: 4,17 € Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
sierra38 18 octobre 2014 Signaler Partager 18 octobre 2014 je découvre à chaque fois de nouvelles choses Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
tchoupi 18 octobre 2014 Signaler Partager 18 octobre 2014 C'est LA bataille qui a figé le front pendant plus de 3 ans. A "l"arrache" sinon on peut dire. Un bataillon bâti de bric et de broc, des sacrifices, c'était vraiment la déchéance totale. Il faut avouer que tout cela a été enjolivé par le goffic entre autres. Les jeunes bretons se sacrifiant pour la France. Cette bataille a servi à la propagande de guerre. Mais bon les faits sont la plusieurs milliers de morts pour la France, sacrifiés pour la plupart... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
hansi68730 19 octobre 2014 Signaler Partager 19 octobre 2014 .... le jour le jour devenait impossible et trop contraignant, les batailles que je conterai seront plus porter sur les hommes: votre avis sur Dixmude servira d'essai vous aurez aussi un sujet sur la bataille de Lille, j'ai découvert un homme, un général, qui aurait eu une énorme responsabilité dans les défaites de nos armées en août 1914, j'en dit pas plus Hello. J'ai pas mal de lecture en retard, mais j'ai commencé par les derniers, belges en GB puis les ado et enfin Dixmude qui pour un essai, comme tu dis, est une réussite. Bravo Zigo tu carbure! Vivement l'histoire de ce fameux général... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
juluch 19 octobre 2014 Signaler Partager 19 octobre 2014 J'ignorais tout de cette bataille et du sacrifice de ces jeunes gars..... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
zygomard 19 octobre 2014 Auteur Signaler Partager 19 octobre 2014 merci Hansi de ton retour oui, c'est assez peu connu mais des français surtout, en Belgique et même chez les anglais, le souvenir est encore vivace un petit témoignage se soir si je peux Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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