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La Grande Guerre: Reportages et Témoignages


zygomard
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Invité §pie367dg

salut tout le monde

 

demain je vous met un reportage assez inattendu, surprenant dont j'ai trouvé l'événement sur un site allemand et par accident

 

c'est la suite de plusieurs reportages évoqués en page 11

 

REPORTAGE: La Guerre en Afrique

il vous faudra peut être les relire mais ça en vaut la peine de toutes les façons, ses hommes le valent bien

à demain pour une suite....

 

 

African Queen ? ;)

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REPORTAGE:Das Schiff-Afrika

 

 

 

Paul Emil von Lettow-Vorbeck.jpg

 

 

En Novembre 1917, la Grande Guerre s’était élargi aux confins de possessions coloniales de l'Allemagne en Afrique. Les troupes britanniques marchaient sur l’armée du général Paul Emil von Lettow-Vorbeck en Afrique de l'Est, une zone sub-équatorial qui est aujourd'hui divisée en états de la Tanzanie, le Rwanda et le Burundi le long du côté est de l'Afrique centrale.

 

 

lettow4.jpg

 

Manquant d'approvisionnement, coupés de la navigation maritime par la puissante marine de la Grande-Bretagne, les forces allemandes é taient désespérés. Berlin éclos un plan novateur pour transporter les fournitures à travers les 6 756 km qui séparaient l'Allemagne de ses possessions coloniales. Pour mener à bien le plan, le Zeppelin LZ104 a été chargé d'effectuer une mission d'une manière secrète dans le coin le plus sombre de l'Afrique et pour livrer 50 tonnes de fournitures. Ce devait être un voyage d'une manière qui, en cas de succès, serait le vol aérien le plus long dans l'histoire.

 

Afrique orientale allemande

 

peu connue dans l'histoire de la Première Guerre mondiale qui implique le général Paul Emil von Lettow-Vorbeck et sa petite troupe d'Allemands qui a été soutenue par des troupes indigènes, les Askari. Cette petite force, qui, au début de 1914 comptait seulement 110 officiers allemands (dont 42 du personnel médical), et 126 sous-officiers, supervise juste 2472 natif Askaris, ont été beaucoup plus nombreux que par la force britannique. Face à 8 contre 1

 

 

lettow.jpg

 

Łętów-Vorbeck avait remporté des victoires décisives en 1914 avant d'avoir à recourir à la guerre de guérilla. Depuis, il avait tenu bon et avait grandi ses forces de près de 12.000 hommes, dont la plupart étaient Askaris. Pourtant, en Novembre 1917, les fournitures et les munitions étaient épuisé et l'armée de Lettow-Vorbeck était sous la pression des attaques de près de 300.000 hommes de armée mixte des forces britanniques et portugais.

La Mission Zeppelin

 

Le célèbre Hugo Eckener lui-même, pilote le Zeppelin LZ104 (surnommé das Afrika-Schiff, le navire de l’afrique) à travers l'Europe à partir du dernier aérodrome où l'Allemagne pouvait espérer assistance - un vol de 29 heures qui a commencé à Friedrichshafen et a amené le LZ104 à Jamboli en Bulgarie où un autre capitaine attendait, de la marine allemande, le Kapitänleutnant Ludwig Bockholt.

 

 

z-15b.jpgHighFlight-L59.jpg

 

L’équipage est de vingt deux personnes qui ont dû rester à la disposition du General Lettova-Forbeks. Le Zeppelin a volé deux fois à partir de Yambol et deux fois en raison de mauvaises conditions météorologiques a été contraint de revenir.

 

Les membres de l'équipage:

 

Heinrich Bott , Peter Bröcker , Friedrich Engelke , Adolf Fuchs , Emil Grussendorf , Bruno Heimann , Kurt Hocke , Ferdinand Holland , Heinrich Maas , Hans Marholz , Wilhelm Müller , Albert Nolk , Heinrich Pabst , Gustav Proll , Albert Rieck , Karl Savoye , Berthold Schilling , Max Schmieder , Karl Schmitz , Richard Schulz , Emil Wald , Bernhard Wiesemann .

 

 

the-crew-of-zeppelin-l-59-lz-104-1917.jpg

 

La mission était le nom de code "neige chinoise" et était destiné à être gardée secrète pour éviter la possibilité d'interception par des avions britannique basé en Afrique du Nord. Cependant, le secret fut bientôt connu car les décrypteurs britanniques avaient craqué les codes militaires allemands.

 

Presque immédiatement, ils ont intercepté des messages concernant la mission Zeppelin et son itinéraire. Le RFC pu ensuite envoyé des messages à ses escadrons en Egypte leur ordonnant d'intercepter le Zeppelin.

 

 

staaken.jpg

 

Le 21 Novembre 1917, le Zeppelin LZ104 (désigné le L.59 pour les opérations tactiques) s’éloigne de la Bulgarie pour sa mission sur des milliers de kilomètres de territoire sans soutien et dépourvue de tout aérodrome allié. Pas de gaz d'hydrogène ne serait disponible en Afrique de l'Est allemand pour reconstituer les sacs à gaz du Zeppelin, le vol devait être un moyen d’approvisionnement. Après l'arrivée, le L.59 serait dépouillé et cannibalisé.

 

 

Lufschiffhafen_Jambol.jpg

 

Volant à plein gaz, le Zeppelin pourrait atteindre 80 km/h, assez rapidement pour atteindre sa destination, qu’il espérait avoir été atteint dans environ 100 heures. Néanmoins, de telles vitesses n’étaient pas assez rapide pour devancer tout aéronef britannique qui pourrait l'intercepter. En fait, l'L.59 était un "canard assis » si il était aperçu par les Britanniques.

 

 

zeppelin-l-59-1917.jpg

 

Extrêmement dur Voler

 

afrikasd.jpg

 

Après le départ de la Bulgarie, le Zeppelin L.59 passa Andrinople puis, il a volé à travers la Turquie et la mer de Marmara avant de partir sur la mer Méditerranée. Par la suite, il a suivi un cours directement sur la Crète. Là, le L.59 a été assailli par les tempêtes, la foudre et les vents violents.

 

Antenne radio du zeppelin était rentré pour empêcher sa perte et l'attrait de la foudre, ce qui signifie aussi que le dirigeable était hors de communication. Ainsi, il a manqué plusieurs messages critiques de la marine allemande au sujet de la mission.

 

 

L59-Staaken.png

 

Le L.59 a traversé la côte de l’Egypte tenue par les Britanniques à 05h15 le 22 Novembre - à partir de là, il était en grave danger de l'interception par des chasseurs britanniques. Il a fait son chemin au sud à la vitesse supérieure, sillonnant sur le Nil dans l'espoir d'échapper à la détection.

 

 

egypt.jpg

 

Encore un autre problème de communication a émergé dans le milieu d'après-midi quand il a perdu un moteur. Le carter de la boîte fissuré du aux vibrations de la course à haute vitesse. Par coïncidence, ce moteur devait également alimenté l'émetteur radio de l'aéronef, ce qui signifiait que le Zeppelin était seulement en mesure de recevoir des messages, mais ne pouvait pas relayer ses rapports de position au siège.

 

L'équipage a également été gravement affectée par la chaleur de la journée. Quand la nuit est tombée, le froid de l'air du désert approchant la congélation, continua d’affaiblir l'équipage. Il a également affecté l'hydrogène gazeux par refroidissement.

 

 

L_59_Afrika_Besatzung.jpg

 

Avec la perte concordante de la flottabilité, suivie par la turbulence thermique chassés du réchauffage rapide du soleil par les dunes de sable, à l'aube, le Zeppelin était presque écrasé dès le début Novembre 23. Avec la chaleur accablante de la nouvelle journée, l'équipage fut bientôt en aggravation d’état , souffrant de maux de tête et de fatigue. Certains ont commencé à avoir des hallucinations.

 

Dans l'intervalle, les Britanniques ont commencé à diffuser des messages de rappel de leur propre dessin au Zeppelin. Ceux-ci étaient déguisés en communications navales allemandes, transmises en code parfait comme une ruse pour tenter de changer la mission.

 

 

africka.jpg

 

D'une certaine manière, les messages ne sont pas reçus et l'L.59 continuait car il était incapable de diffuser sa position, le Zeppelin volait en silence radio. Cela a entravé les plans d'interception britanniques car ils avaient pas de comptes rendus de position par le biais de messages pour suivre le dirigeable et diriger leurs combattants. Il était une torsion de la chance pour les Allemands qui donc ont volé dans un ciel libre malgré une grande recherche aérienne britannique dans la majeure partie de l'Egypte.

 

 

l59.jpg

 

Le Zeppelin L.59 est enfin sorti d'Egypte et était plus qu’à la moitié de l'Afrique orientale allemande quand un message différent a été reçu, cette fois de Lettow-Vorbeck lui-même, relayée par le QG naval allemand de Nauen, dans le quartier de Brandebourg de l'Allemagne. Le message était clair - il était un ordre de rappel.

 

 

Afrikafahrt_LZ_104_1917.png

 

Dans les heures précédentes, les Britanniques avaient réussi à déloger les forces de Lettow-Vorbeck de la zone d'atterrissage prévue sur les plaines près Mahenge en Afrique orientale allemande. Les troupes de Lettow-Vorbeck s’étaient retirés dans les montagnes. Avec les sommets et les pentes rocheuses, il serait impossible à l'atterrissage de sortir intact.

 

A bord du L.59, Kapitänleutnant Bockholt est face à un choix difficile. La mission serait sans doute échouer si il reculait. Néanmoins, il estime que peut-être un accident dans les montagnes pourrait permettre à certains de ces hommes et des fournitures pourrait être récupéré. Son équipage lui a demandé d'appuyer sur la deuxième version, mais les ordres étaient sans équivoque. Il avait fait de bonne chose et se retourna pour revenir en Europe. Une fois de plus, il a refait son chemin à travers l'Egypte, en quelque sorte d'éviter à nouveau la détection par les avions de recherche britannique. Il fait presque retracé son chemin de retour vers l'Allemagne, cette fois en évitant la Crète.

 

 

voyage.jpg

 

En fin de compte, la mission de l'L.59 fit 96 heures et parcouru 4,199 miles. Il eu une moyenne de vitesse de 70 km/h, malgré la perte de l'un des moteurs. L'équipage, dans une situation désespérée après deux transits de l'Egypte et ayant subit de grands extrêmes de chaleur et endurées des déshydratation, avait gardé leurs postes tout le long du chemin.

 

Après l'atterrissage, l'équipage a senti une très forte faiblesse physique, et les médecins ont découvert un épuisement nerveux - ce dernier, cependant, peut être expliqué par la déception de la conscience et de la futilité face à des difficultés insurmontables et l'inutilité du vol parfait.

 

 

l59 (1).jpg

 

Néanmoins, la mission de l'L.59, connu par la suite comme: « Das Schiff-Afrika", a été un échec stratégique. Surtout, il fut un vol héroïque, extraordinaire et de records quand même. La distance parcourue sans escale resterait un record ininterrompue pendant des années par la suite - il était, en dernière analyse, un vol glorieux.

 

Caractéristiques:

 

Le dirigeable L-59 a été assemblé en deux semaines. Les caractéristiques sont les suivantes: la capacité totale de cinq moteurs atteint 1200 litres. c., la vitesse à 103 km / h.

 

 

plate11c.jpgplate11b.jpg

 

Longueur: 226,5 mètres Diamètre: 23,9 mètres

Volume: 68 500 mètres cubes

Poids soulevé: 52,1 tonnes

Moteurs: 5 moteurs Maybach 240 chevaux

Vitesse maximale: 28,6 mètres/secondes

Premier envol: 10 octobre 1917

 

cargaison à bord:

 

- des fusils, des grenades à main, cartouches de fusil pour 7400 kg;

 

- Mitrailleuses et d'autres armes, ainsi que des radios de terrain de 3260 kg;

 

- Autres biens, des uniformes de 200 kg;

 

- Appareils optiques et sites de 50 kg;

 

- Les médicaments et bandages 2970 kg;

 

– des ustensiles divers et nourritures de campagnes,lest et carburant, plusieurs tonnes

 

- 53 kg de courrier

 

- 53 kg de livres.

 

soit près de 50 tonnes de frets

 

 

Le L-59 a voler plusieurs fois sur la mer Méditerranée et les opérations contre la Grèce et l'Italie, par exemple, il a particulièrement réussi un vol de Mars, les 10-11, 1918 à Naples. De mauvaises conditions météorologiques ne lui permettait pas de voler à Port-Saïd.

 

 

napoli.jpg

 

7 avril 1918, il a pris son envol pour un bombardement de Malte, mais l'objectif n'a jamais été atteint. Dans des circonstances obscures, le dirigeable explosé au-dessus du détroit de Otranskim et est tombé dans la mer Méditerranée. Il y a des informations non vérifiées que L-59 a été détruit par un coup de foudre.

 

Dans le parc de Yambol sur le Tundzha elle a été érigée une stèle commémorative.

 

 

Zeppelin-LZ-104-L59-Germany.jpg

 

bonne lecture :jap:

 

PS: il peut y avoir des coquilles malgré l'avoir lu et relu, en gros, le reportage est monté avec 9 langues traduites dont le bulgare et du russe, ce fut charmant :p

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Invité §pie367dg

Un aspect supplémentaire que je ne connaissais dans cette guerre et pour la compilation des traductions de neuf langues :thumbs::jap:

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Invité §bob305cH

969043634_enduratd90.gif.89ad44f1b32f82516fdcf4d8f8ecd2d0.gifUne histoire de "trou de balle"

qui fini bien! 1790578377_angelkalagan.gif.93484a98ab6ce987430d29d90ac7ff5d.gif

 

Un Papy du village était dans la gendarmerie à cheval. Lors d'une charge sabre au clair, il a reçu une balle...

 

Voila le résultat:

 

-Entrée au dessus de la grenade:

 

 

expo 049.jpg

 

- Sortie en dessous du "plumeau"

 

 

expo 050.jpg

 

Conclusion: le Papy a fait toute la guerre avec une éraflure au cuir chevelu! et il rentré, à la fin de la guerre vivant mais avec d'autres blessures. Il est décédé dans les années 20 des suites de ses blessures (comme beaucoup d'autres malheureusement)

 

 

Trouvé: http://hcapelli.free.fr/indexgend.html

 

Casque mod 1912. Depuis 1904, il ne reste que le képi ; Suite aux différentes blessures à la tête au cour de leur service, il est demandé une coiffure protectrice. Après plusieurs années d'essai, le 23 septembre 1912 le casque 1912 est décrit au bulletin officiel. Ce casque sera porté en grande tenue, maintien de l'ordre, manoeuvres et sorties dimanches et jours fériés.

Mais des critiques commencent : on reproche aux gendarmes à pied de ressembler à des pompiers bavarois avec la brosse. Au début de la guerre, certains gendarmes furent tués par des français qui les avaient pris pour des Uhlans ! En septembre le general Joffre les supprima au front.

Sa carrière fut courte. La gendarmerie adoptera le 5 novembre 1915 le casque adrian. Il sera quand même porté au delà de cette date dans certains endroits. Le 27 juin 1916, ce casque sera définitivement abandonné !

Combien de morts à cause de ce casque??? Et des tenues...

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Un Papy du village était dans la gendarmerie à cheval. Lors d'une charge sabre au clair, il a reçu une balle...

 

Voila le résultat:

 

-Entrée au dessus de la grenade:

 

 

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- Sortie en dessous du "plumeau"

 

 

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Conclusion: le Papy a fait toute la guerre avec une éraflure au cuir chevelu! et il rentré, à la fin de la guerre vivant mais avec d'autres blessures. Il est décédé dans les années 20 des suites de ses blessures (comme beaucoup d'autres malheureusement)

 

 

Trouvé: http://hcapelli.free.fr/indexgend.html

 

Casque mod 1912. Depuis 1904, il ne reste que le képi ; Suite aux différentes blessures à la tête au cour de leur service, il est demandé une coiffure protectrice. Après plusieurs années d'essai, le 23 septembre 1912 le casque 1912 est décrit au bulletin officiel. Ce casque sera porté en grande tenue, maintien de l'ordre, manoeuvres et sorties dimanches et jours fériés.

Mais des critiques commencent : on reproche aux gendarmes à pied de ressembler à des pompiers bavarois avec la brosse. Au début de la guerre, certains gendarmes furent tués par des français qui les avaient pris pour des Uhlans ! En septembre le general Joffre les supprima au front.

Sa carrière fut courte. La gendarmerie adoptera le 5 novembre 1915 le casque adrian. Il sera quand même porté au delà de cette date dans certains endroits. Le 27 juin 1916, ce casque sera définitivement abandonné !

Combien de morts à cause de ce casque??? Et des tenues...

 

wwouaaa, il est clair qu'il était visé pour être tué

 

un sujet sur les gendarmes est prévu mais pas si facile que je croyais

 

pareil pour notre cavalerie, je causerai d'une qu'on trimbala partout en 1914

 

c'est de faire voir cela à notre jeunesse

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Un aspect supplémentaire que je ne connaissais dans cette guerre et pour la compilation des traductions de neuf langues :thumbs::jap:

 

 

en faite, il y en a eu 8, trop marrant qu'il y est des éloges partout mais très méconnu en France, la chance est qu'il est beaucoup de sites allemands et hollandais,

une belle page en langue bulgare et surprise, deux en russe, les italiens en cause aussi à cause des attaques à Naple, une page portugaise mais plus pour causer

des batailles en Afrique avec les anglais, quelques pages anglaise et aussi une page paraguayenne, je m'y attendais pas, d'habitude, c'est plutôt l'argentine.

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merci Lackerli

 

je connais aussi le bonhomme et je l'apprécie, il a un pouvoir de raccourcis qui engendre très facilement la curiosité

 

et cela, dans tout les thèmes historique, ceux qui le connaissent pas, allez voir

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Un Papy du village était dans la gendarmerie à cheval. Lors d'une charge sabre au clair, il a reçu une balle...

 

Voila le résultat:

 

-Entrée au dessus de la grenade:

 

 

expo 049.jpg

 

- Sortie en dessous du "plumeau"

 

 

expo 050.jpg

 

Conclusion: le Papy a fait toute la guerre avec une éraflure au cuir chevelu! et il rentré, à la fin de la guerre vivant mais avec d'autres blessures. Il est décédé dans les années 20 des suites de ses blessures (comme beaucoup d'autres malheureusement)

 

 

Trouvé: http://hcapelli.free.fr/indexgend.html

 

Casque mod 1912. Depuis 1904, il ne reste que le képi ; Suite aux différentes blessures à la tête au cour de leur service, il est demandé une coiffure protectrice. Après plusieurs années d'essai, le 23 septembre 1912 le casque 1912 est décrit au bulletin officiel. Ce casque sera porté en grande tenue, maintien de l'ordre, manoeuvres et sorties dimanches et jours fériés.

Mais des critiques commencent : on reproche aux gendarmes à pied de ressembler à des pompiers bavarois avec la brosse. Au début de la guerre, certains gendarmes furent tués par des français qui les avaient pris pour des Uhlans ! En septembre le general Joffre les supprima au front.

Sa carrière fut courte. La gendarmerie adoptera le 5 novembre 1915 le casque adrian. Il sera quand même porté au delà de cette date dans certains endroits. Le 27 juin 1916, ce casque sera définitivement abandonné !

Combien de morts à cause de ce casque??? Et des tenues...

 

tiens Bob, je viens de trouver une photo prise dans le vif de deux gendarmes, on voit bien ses deux casques

 

 

arrestation.jpg

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Invité §pie367dg

tiens Bob, je viens de trouver une photo prise dans le vif de deux gendarmes, on voit bien ses deux casques

 

 

arrestation.jpg

 

 

 

Curieuse cette photo, colorisée partiellement, elle fait penser à un montage.

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Invité §pie367dg

Et bien sur

 

http://memorial-verdun.fr/

 

Quelqu'un est deja passé au nouveau mémorial ?

 

Moi je compte m'y rendre cet été

 

 

 

Je compte bien m'y rendre, mais probablement pas avant le mois de septembre si tout va bien.

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Invité §bob305cH

tiens Bob, je viens de trouver une photo prise dans le vif de deux gendarmes, on voit bien ses deux casques

 

 

arrestation.jpg

 

 

:jap: Merci. C'est vrai qu'elle fait photo montage.

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Invité §Jes257LV

[h1]VIDEO. La renaissance du mémorial de Verdun[/h1][h2]Symbole de la première guerre mondiale, la bataille de Verdun, commencée le 21 février 1916, qui a duré 300 jours, a marqué l’histoire de son empreinte, tant du côté allemand que du côté français. Février 2016, le Mémorial qui retrace cet événement tragique de 14-18, rouvre ses portes après plusieurs mois de travaux. Visite guidée avec les principaux acteurs de cette renaissance.[/h2]

 

 

//www.dailymotion.com/embed/video/x3sxc58

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[h1]VIDEO. La renaissance du mémorial de Verdun[/h1][h2]Symbole de la première guerre mondiale, la bataille de Verdun, commencée le 21 février 1916, qui a duré 300 jours, a marqué l’histoire de son empreinte, tant du côté allemand que du côté français. Février 2016, le Mémorial qui retrace cet événement tragique de 14-18, rouvre ses portes après plusieurs mois de travaux. Visite guidée avec les principaux acteurs de cette renaissance.[/h2]

 

 

//www.dailymotion.com/embed/video/x3sxc58

 

 

j'espère vraiment y aller cette année et emmené mes petits enfants, pas tous mais au moins 4 entre 6 et 11 ans, j'ai une petite fille de 8 ans qui me sidère par sa passion pour l'histoire, elle,

c'est la grèce, rome, sumère, l'egypte, le tout antique

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j'espère vraiment y aller cette année et emmené mes petits enfants, pas tous mais au moins 4 entre 6 et 11 ans, j'ai une petite fille de 8 ans qui me sidère par sa passion pour l'histoire, elle,

c'est la grèce, rome, sumère, l'egypte, le tout antique

:o ça risque de lui faire un choc, de sauter 2100 ans d'un coup arkiel.gif.9a0b995f298b5324278bb58c3326dda0.gif

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Invité §Jes257LV

[h1]Comprendre la bataille de Verdun en 3 minutes.[/h1]

 

VIDÉO - Longue et impitoyable, la bataille de Verdun fut la plus meurtrière de la première guerre mondiale. Récit en stop-motion de dix mois d'enfer dans les tranchées.

La première guerre mondiale est déclarée en septembre 1914. Dès 1915, la guerre de tranchées fait rage. En 1916, une guerre de position s'engage.

Les Allemands, enlisés dans le conflit, décident d'attaquer le 21 février 1916 la ville de Verdun, sous l'impulsion du Général Falkenhayn. C'est un pilonnage de près d'un million d'obus pendant plus de huit heures qui s'abat sur les tranchées françaises. Pourtant en fin de journée, l'armée française est toujours debout. Pour maintenir cette résistance, le Général Pétain, connu pour ses stratégies défensives, organise un système de rotation des soldats au front, alors que du côté allemand les mêmes hommes ne changent, pour certains pendant tout le conflit.

Pendant 10 mois, plus de 50 millions d'obus sont tirés des deux côtés du front. Plus de 100.000 projectiles par jour sont envoyés sur les lignes allemandes par les français et près de 700.000 de la part des allemand. 25.000 soldats français trouvent la mort durant les 6 premiers jours de la bataille.

Au total, le bilan est de 700.000 blessés tués et disparus (163.000 tués et disparus côté français, 143.000 côté allemand et 216.000 Français blessés et 190.000 Allemands) et 9 villages ont été complètement rasés par les obus.

A suivre sur ce lien....

 

http://www.lefigaro.fr/histoir [...] inutes.php

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REPORTAGE: Verdun, il y a cent ans!

 

Verdun_sturm.jpg

 

 

La plus terrible bataille que l’humanité ait connu?

 

Le 21 février 1916, il est 7h15 du matin, lorsque l’armée allemande fait donner l’artillerie sur les lignes françaises. Sur Verdun même, les premiers obus tombent à 8h15 et visent la gare et les ponts en amont de la cité. Fidèle à une stratégie qui sera désormais suivie par toutes les armées, l’artillerie « prépare le terrain » en pilonnant les lignes françaises pendant plusieurs heures. Le Trommelfeuer, le feu roulant, les orages d’acier. Et en fin d’après-midi, l’assaut est lancé sur des troupes que l’Etat Major allemand croit à l’agonie.

 

 

3 bataille-verdun-premiere-guerre-mondiale-site-histoire-historyweb-6.jpg

 

Verdun : un nom pour toujours rattaché à la Première Guerre Mondiale. En 300 jours de combats, 300 nuits de combats, 300 000 hommes (163 000 français et 143 000 allemands) y ont perdu la vie, tandis que 500 000 autres ont été blessés. Un épisode qui a valu à Verdun d'être rebaptisée « capitale mondiale de la Paix »…

 

 

 

Depuis la fin de l'année 1914, Français et Allemands campent sur leurs positions. Le conflit qui devait être court s'est enlisé. Les batailles d'Ypres, d'Artois et de Champagne n'y ont rien changé. En 1916, l'armée allemande décide de concentrer ses efforts sur Verdun pour porter un coup décisif. Plusieurs raisons les confortent dans ce choix : la zone de Verdun est une hernie dans la ligne de front, et 10 km la sépare des armées allemandes les plus proches.

 

 

14 front210216.jpg

 

Le site est relativement mal défendu par les Français qui ne s'attendent pas à être attaqués là. Pour les Allemands, la prise de Verdun ouvrirait une brèche vers Paris. De plus, la frontière avec l'Allemagne n'est qu'à 50 km, ce qui leur permet d'acheminer rapidement hommes et matériel. A la veille de l'attaque, les Allemands massent 150 000 hommes et 1200 pièces d'artillerie.

 

Face à eux, 30 000 Français sont armés en tout et pour tout de 250 canons. Les intentions du Général Von Falkenhayn sont claires : si cette bataille ne s'avère pas décisive, elle doit au moins « saigner l'armée française ». Mais à l'issue de ces combats où l'artillerie va jouer le premier rôle (60 millions d'obus tirés), les « Poilus » vont miraculeusement contenir puis repousser leurs ennemis.

 

 

5 falkeheyn.jpg

 

C'est la plus longue et l'une des batailles les plus dévastatrices de la Première Guerre mondiale et de l'histoire de la guerre. Verdun apparaît comme le lieu d’une des batailles les plus inhumaines auxquelles l’homme se soit livré : l'artillerie y cause 80 % des pertes, le rôle des hommes y consiste surtout à survivre – et mourir – dans les pires conditions sur un terrain transformé en enfer, tout cela pour un résultat militaire nul.

 

Janvier 1916, les Allemands ont réussi par deux fois à nous tromper :

On les vit attaquer successivement le 5 janvier, en Champagne, à la cote 195 et à la butte de Tahure; le 10 janvier, encore en Champagne, au Mont-Têtu et à la Courtine (Main-de-Massiges);

 

« Le 9 janvier, au début de l'après-midi, les Allemands, avec l'aide de 80 batteries, exécutent contre nos tranchées de Saint-Hilaire-le-Grand à Ville-sur- Tourbe un violent bombardement par obus lacrymogènes et obus de gros calibre, puis lancent sur la partie du front comprise entre la Courtine et le Mont Têtu, de fortes attaques d'infanterie avec des hommes appartenant à 2 ou 3 divisions.

Des lance-flammes précèdent les attaquants. Le but de l'ennemi semble être de nous rejeter de la crête Butte du Mesnil, Maisons de Champagne, cote 199, ou tout du moins d'y conquérir des observatoires, mais il ne parvient qu'à prendre pied en deux points de nos positions »

 

général Henri GOURAUD

 

 

 

le 22 janvier, dans les Flandres, à Steenstraat : ils tentaient de franchir le canal de l'Yser; le 23 janvier, en Artois, entre le bois de Givenchy et Arras.

 

Le 24 janvier, ils bombardaient Nieuport, sur la côte de la Mer du Nord.

 

 

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Attaque allemande du 24 Janvier 1916

 

« Le bombardement du 21 janvier fut effectué par le régiment. A peine était-il déclenché que les Boches répondirent avec fureur et avec une violence inaccoutumée, si bien qu'il fut impossible à nos bombardiers de tirer tous les projectiles prévus.

La nuit fut calme cependant, mais le 22, dès l'aube, les Boches commencèrent à battre les boyaux et points de passage avec des pièces de campagne."

 

Le 23, l'artillerie allemande fut plus active encore. Il était de toute évidence qu'elle réglait son tir; aussi personne ne fut très surpris quand le 24 à 10 heures 40 le « Trommerfeuer » se déclencha. Tout le monde s'y était préparé depuis deux jours. Il surprit cependant et par sa violence et par la proportion de gros projectiles qui s'abattaient sur les tranchées françaises. Jamais le régiment n'avait vu chose semblable et de fait, les pilonnages les plus forts de 304 et de Vaux-Chapître qu'il eut à subir par la suite ne dépassèrent point en intensité ce bombardement précurseur des méthodes violentes que les Allemands, allaient employer à Verdun.

 

 

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A 13 h. 30 il y eut un brusque arrêt, un silence impressionnant succéda au vacarme; personne cependant ne se laissa prendre au piège et à part quelques guetteurs, tout le monde resta dans les abris.

 

A 13 h. 40, le tir de l'artillerie allemande reprit, il était accompagné cette fois d'un tir de minens tel que nul ne se souvenait en avoir vu de semblable. Partout les torpilles tournoyaient, et la fumée était si épaisse que les hommes avaient la sensation d'être perdus, séparés irrémédiablement les uns des autres dans cet enfer où cependant il fallait rester. Les segments les plus battus étaient ceux de la Plage de la Grande Dune et du Polder, et c'est sur ceux-là que les Boches, vers 16 h. 30, lancèrent leur attaque.

 

 

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Attaque bien timide à la vérité, car à part une dizaine d'hommes qui sortirent devant la Grande Dune et une quarantaine qui purent arriver jusqu'à la tranchée du Polder, personne ne bougea dans les tranchées allemandes; notre tir de barrage clouait les assaillants sur place, Ceux du Polder furent facilement repoussés après une courte lutte, par une contre-attaque de la 15e Compagnie. L'attaque du 24 janvier comme celle du 9 mai 1915 avait échoué. Le terrain laissé à la garde des Zouaves restait inviolé.

 

 

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Si les pertes du régiment furent sensibles, celles des Allemands furent plus sérieuses encore. Ils eurent ce jour-là, nous l'apprîmes par la suite, plus de 900 hommes hors de combat. Nos tranchées étaient complètement bouleversées, les boyaux n'existaient plus, il fallut les refaire, remonter les parapets, replacer les défenses accessoires. Les Boches qui avaient à panser des blessures autrement sérieuses que les nôtres, nous laissèrent travailler en toute liberté. » Historique du 4è de zouaves

 

 

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Du 29 janvier au 14 février, ils assaillaient, avec toutes apparences de vouloir mener les choses à fond, le secteur de Frise, dans la Somme.

Le 12 février, ils renouvelaient leur tentative de franchissement de l'Yser. Le même jour, à l'autre bout du front, ils attaquaient à l'est de Saint-Dié, pénétraient dans nos tranchées de Wissernbach.

 

Deux jours plus tard (14 février), ils déclenchaient un bombardement intense entre Reims et Soissons, la région la plus vulnérable de notre front puisque, presque partout, ils y tenaient les positions dominantes et les observatoires, et que, là aussi, une partie de nos troupes aurait dû combattre avec une rivière à dos, l'Aisne, difficilement franchissable en tout temps, et de plus gonflée par les pluies en cette saison.

 

 

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Enfin, le dimanche 20 février, pour la troisième fois, ils tentaient de franchir l'Yser.

 

Ça commence!

 

Il a neigé la veille et à l'aube, le gel est venu. Tous les hommes s'éveillant dans les tranchées tentent de se réchauffer du mieux qu'ils le peuvent, le corps, les mains et les pieds gelés.

 

Le 21 février 1916, à 7h30, un déluge de feu s'abat sur les forts de Verdun et sur les tranchées où sont tapies trois divisions françaises.

 

L'artillerie allemande mobilise 1300 obusiers en tous genres. Pendant neuf heures, sur un front de quinze kilomètres, elle déverse un feu roulant avec une intensité jamais encore connue.

 

Un total de deux millions d'obus ravagent la zone. C'est au point que, par exemple, la fameuse cote 304 va perdre 7 mètres de hauteur et ne plus culminer qu'à 297 mètres !

 

 

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7 h 15, un obus déchire le calme du petit jour, puis un second, puis 10, puis 1000...

 

En quelques secondes, les positions françaises soit un grand arc de cercle de 12 km au nord de Verdun, deviennent un véritable enfer. Chaque instant, un obus tombe dans un bruit assourdissant, faisant trembler le sol et soulevant des vagues énormes de terre. Tous ce qui est autour est projeté dans les airs, des troncs d'arbres déchiquetés, des branches, des pierres, des poutres, des éléments de tranchées, des morceaux de canons et de fusils, des corps humains en lambeaux. Une épaisse fumé mélanger à une poussière irrespirable a remplacée l'air.

 

 

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Chaque homme s'est violement et instinctivement jeté au sol, les genoux ramenés sur le ventre, la tête rentré dans les épaules et les bras sur le visage, sans défense, dans une position de terreur animal, anéanti par la violence du choc. La mort est partout autour d'eux et peut les prendre à chaque instant.

 

 

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Très rapidement, des blessés hurlent, mais tout est devenu inaudible. Seul le fracassement des obus, le claquement des dents et la respiration saccadée demeure perceptible. L'esprit est saoul, embrouillé, passif, impossible de penser.

 

Témoignage du général NAYRAL De BOURGON : " L'émotion inévitable sous le feu produit chez beaucoup une stupeur où disparaît l'intelligence, où la vue même s'obscurcit par la dilatation des pupilles ; les traits du visage se contractent, les yeux deviennent hagards, l'homme agit par réflexes au milieu d'une sorte de brouillard psychique et même physique où il perd conscience de lui-même "

 

Durant 1 h, le bombardement ne touche que la ligne de front (bois des Caures, bois de Herbebois, bois d'Haumont, bois de Ville, cap de Bonne Espérance), et les positions directement en arrières (bois de la Wavrille, bois de Fosses, bois de Louvemont, massif de d'Hardaumont, villages de Bezonvaux et de Vaux).

 

 

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Mais à 8 h du matin, il s'étend subitement plus en profondeur jusqu'à Avocourt sur la rive gauche et jusqu'aux Paroches sur la rive droite. Les canons de gros calibres battent méthodiquement chaque abris, carrefours, ponts, voies d'accès, le but étant d'empêcher les renforts de pouvoir approcher.

 

Les aviateurs français qui rentrent de mission d'observation rapportent n'avoir vu d'un bout à l'autre du front qu'une large bande de fumé et une ligne de feu ininterrompu au raz du sol, tellement la cadence du tir Allemand est intense et que les pièces sont reprochées.

 

 

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Le général Passaga, dans son P.C. au Lac Noir, dans les Vosges, à 160 km, écrit dans son journal : " ...je perçois nettement par le sol de mon abri un roulement de tambour incessant, ponctué de rapides coups de grosse caisse. "

 

Que sait le commandement Français ? Pas grand-chose… que des obus tombent sur Verdun. Quant aux lieux précis, aux dégâts, aux pertes, aux positions exactes à communiquer à l'artillerie pour tenter un tir de contre barrage ? Rien en somme… Toutes les communication téléphoniques sont coupées et la fumé opaque empêche tout tir à vu. Aucune riposte n'est possible pour le moment.

 

Subitement, à 16 h, le tir s'allonge, 2 millions d'obus sont tombés depuis 7 h 15, soit 3800 par minute.

 

 

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Journée du 21 février 1916, attaque allemande sur la rive droite. Témoignage du général PASSAGA :

 

" L'ébranlement produit par le tir d'artillerie allemand est tel qu'il se propage à plus de 150 kilomètres au sud de Verdun. Dans les Vosges, près du lac Noir, où se trouve alors mon poste de commandement, je perçois nettement par le sol de mon abri un roulement de tambour incessant, ponctué de rapides coups de grosse caisse. "

 

Aussitôt, 8 divisions Allemandes, avec de nombreux lance-flamme, sortent de leurs tranchées et s'avancent sur une bande de 6 km. Contrairement aux assauts "habituels", ces hommes en lignes ne courent pas, ils progressent lentement, l'arme à la bretelle pour certain, subjugués par le spectacle qu'ils ont devant les yeux ; les bois n'existent plus, seuls des troncs d'arbres calcinés demeurent verticaux ; la terre labourée fume encore ; d'innombrables cratères immenses parsèment le sol, on dirait qu'une mer de boue agitée c'est subitement figé. La neige tombe lentement sur ce paysage désolé.

 

 

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Les 300 à 1500 m qui séparent les lignes Allemandes des lignes Françaises, selon les endroits, sont parcourus de ce pas de carme.

 

Ensuite, certaines unités traversent les premières positions Français sans s'en apercevoir, le terrain est tellement bouleversé qu'aucun détail visuel ne permet de savoir qu'il y avait une tranchée à cet endroit (ni rondins de bois, ni sacs de sable, ni êtres humains).

 

A d'autres endroits, les fantassins Allemands trouvent des hommes qu'ils croient morts. En faite, ces soldats sont endormis, leur fatigue nerveuse était telle que lorsque le bombardement s'est allongé et qu'un calme relatif et survenu, leurs nerfs ont lâché et ils sont tombés dans un profond sommeil. Ils sont là, immobiles au milieu des cadavres de leurs camarades.

 

 

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Mais en d'autres endroits, les unités Allemandes voient quant à elles, avec stupeur, des hommes se dresser devant elles. Ce sont de véritables loques humaines, titubantes, sourdes, noires de poussière et de boue, les yeux hagards et injectés de sang, à demi-fou. Et ces hommes, lorsqu'ils ne sont pas blessés, dans un réflexe de désespoir, trouvent la force de chercher et de réarmer un fusil, de mettre une mitrailleuse en batterie, de tirer et de lancer des grenades.

 

 

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Sur les 12 km de front, ce même scénario se reproduit. A la lisière nord du bois de Caures, au bois d'Haumont, au bois de Ville, à l'Herbebois, des soldats Français trouvent la volonté de se défende, retrouve leur devoir de soldat et ouvrent le feu sur les lignes Allemandes qui s'avancent vers eux.

Des poches de résistance s'organisent alors avec les moyens du bord, ne comptant souvent que quelques hommes qui se sont regroupés pour tenir.

 

 

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Au bois des Caures, tenu par les 56e et 59e B.C.P. et commandés par le colonel Driant, 300 à 400 hommes sont encore en vie sur un effectif de 1300. Le jeune lieutenant Robin, commandant la 9e compagnie, parvient à tenir durant plusieurs heures, avec une poignée d'homme, un minuscule ouvrage à demi effondré. Lorsque les Allemands sont parvenu à encercler l'ouvrage et arrivent de 3 directions en même temps, l'affrontement se poursuit au corps à corps.

 

 

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Témoignage du colonel GRASSER : " Le colonel Driant est dans le bois. Il visite ses postes. A minuit, il est à la grand'garde n°2. Il félicite le lieutenant Robin pour sa belle conduite, puis lui explique la situation. Elle n'est pas brillante, cette situation. Les chasseurs sont en flèche, sérieusement menacés de front et sur leurs deux flancs. Les Allemands ont des effectifs énormes.

Mais alors, demande Robin, qu'est-ce que je fais là, avec mes 80 hommes ?

Le colonel le regarde longuement, comme s'il voulait peser son âme et savoir s'il pouvait tout dire à un si jeune officier. Puis : - Mon pauvre Robin, la consigne est de rester là… Robin a compris. Il s'incline… "

 

A la lisière du même bois, les survivants de la 7e compagnie, aux ordres du capitaine Seguin, repoussent successivement 4 assauts.

 

 

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Au bois de Ville et à l'Herbebois, la résistance est la même. Les directives sont de tenir coûte que coûte.

 

La partie sud du bois Carré et le bois d'Haumont (tenu par le 5e bat. du 326e et le 1er du 165e R.I.) sont qu'en à eux déjà aux mains de l'ennemi. Les éléments qui s'y trouvaient et qui se sont défendu ont été décimés.

 

 

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La nuit tombe sous la neige et les combats désespérés se poursuivent. Le bombardement qui déchaîne à présent les secondes lignes empêche tout renfort de porter secours.

 

Les pertes Françaises ont été cruelles, les hommes du 30e corps se sont battus non à 1 contre 3, mais à 1 contre 10 et parfois à 1 contre 20.

 

 

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La débandade attendue par l’ennemi n’a pas eu lieu. Les survivants des deux divisions françaises ne battent pas en retraite, ni ne se rendent. A dix contre cent, fusils Lebel contre Mauser et lance-flammes, la défense française s’organise.

 

L’infanterie allemande procède par vagues d’assaut, espacées d’une centaine de mètres. Toutefois, les difficultés du terrain les obligent souvent à progresser par colonnes, désorganisant leur montée en ligne. Et les français encore debout les prennent à revers. Cette capacité de résistance n’avait pas été envisagée par l’état major allemand, fort de la doctrine militaire du moment « l’artillerie conquiert, l’infanterie occupe ».

 

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Une lutte impitoyable oppose donc les deux camps dès les premières heures.

 

Les premiers jours de la bataille sont terribles. Un déluge de feu et de gaz toxique s’abat sur seulement 5 kms de front durant plus de huit heures. Près de 80 000 Allemands sont mobilisés pour l’offensive. Du jamais vu sur un aussi petit terrain. Et pour la première fois à si grande échelle – une expérimentation avait déjà eu lieu à Malancourt - le lance-flammes est utilisé par les fantassins allemands.

 

 

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C’est une arme terrifiante. Au Bois des Caures, les chasseurs placés aux avant-postes ripostent comme ils peuvent. Mais ils ripostent. A leur tête, le lieutenant-colonel Driant, également député. Le mois précédent, il avait tenté d’alerter le plus haut niveau de l’état des faiblesses de la défense de Verdun. Il est tué au cours des combats du 22 février. Ses unités sont décimées.

 

Journée du 22 février 1916, attaque allemande sur la rive droite. Témoignage d'Alfred LIEVRE, soldat au 165e R.I:

 

" Que dire des actes d'héroïsme accomplis ! Chacun fait son devoir, mais contre le nombre il n'y avait rien à faire. Jusqu'à 3 heures, la lutte continue, âpre. On se fusille à bout portant et point n'est besoin de faire de grands efforts pour lancer au but les grenades.

A 3 heures, il ne reste plus d'officiers ; le lieutenant Haidouin a les deux jambes brisées et est fait prisonnier ; le capitaine Héry, le poignet droit littéralement coupé, est fait prisonnier également, mais il s'échappera dans la nuit après avoir tué deux de ses gardiens et rentrera dans nos lignes guidé par son chien qui ne le quitte jamais.

C'est alors que j'ai vécu des moments les plus tragiques de la guerre. Baïonnette en avant, nous nous élançons à travers l'ennemi pour essayer de gagner la route descendant vers Vacherauville. Je me souviendrai toujours d'un Boche, un gamin (il n'avait certainement pas plus de 18 ans) qui, me voyant bondir, se mit à genoux pour demander grâce. Trop tard, mon arme s'enfonça et je n'oublierai jamais ses yeux hagards qui me fixaient.

Lorsque nous fûmes sortis du bois et qu'abrités par le talus de la route nous empêchions à coups de fusil les Boches de sortir, nous n'étions plus que 14. C'est là que j'ai vu mon camarade Hayon, en tireur émérite, debout sur le talus, faire le coup de feu avec un sang-froid admirable. La rage au cœur (il avait appris peu de temps avant la mort de son frère, adjudant au 94e), il descendait son Boche à chaque coup. "

 

 

 

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Journée du 22 février 1916, attaque allemande sur la rive droite. Témoignage du colonel GRASSET :

 

" Les ruines d'Haumont changeaient d'aspect à chaque instant ; le village s'effondrait et s'enfonçait dans la terre. Le réduit bétonné s'est écroulé, lui aussi, ensevelissant quatre-vingts hommes, le dépôt de munitions et deux mitrailleuses.

A 15 heures, les éléments des huit compagnies du 362e, terrés dans Haumont, ne présentaient pas un effectif de plus de cinq cents hommes. La plupart des officiers étaient tués, blessés ou avaient disparu, ensevelis sans doute. De tous côtés, parmi le fracas des explosions, des cris déchirants, des plaintes sourdes et des râles sortaient des gravats.

Terrassés par la fatigue, privés de sommeil et de nourriture depuis plus de quarante-huit heures, sachant qu'aucun secours ne pourrait leur parvenir, ne disposant, comme munitions, que des cartouches restées dans leurs cartouchières ou dans celles des morts, leurs fusils d'ailleurs tordus ou remplis de terre pour la plupart, les survivants étaient bien, dans ce cataclysme, hors d'état de résister à une attaque sérieuse. Cette attaque se déclencha à 16 heures… "

 

Les jours suivants, les combats se poursuivent avec la même intensité. Sur les 2 000 hommes du 362ème RI, il n’en reste que 50 debout. Les chiffres des pertes donnent le vertige. Près de 20 000 hommes tués en quelques jours. Le village de Brabant est évacué le 23 février. Samogneux, Beaumont, Ornes sont perdus le jour suivant.

 

 

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Neuf villages seront complètement détruits, « morts pour la France ». Le fort de Douaumont, occupé par une cinquantaine de territoriaux, est pris le 25 février, par surprise et sans combat, par une patrouille de reconnaissance ennemie. La propagande allemande crie victoire. Mais pour le reste, chaque parcelle de terrain est défendue au prix de mille souffrances.

 

 

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Nuit du 25 février 1916, prise du fort de Douaumont par les Allemands. Témoignage de J.-P., lieutenant au 95e R.I.

 

" "Vous devez tenir coûte que coûte, ne reculer à aucun prix et vous faire tuer jusqu'au dernier plutôt que de céder un pouce de terrain. «

 

"Comme ça, disent les hommes, on est fixé." C'est la deuxième nuit que nous allons passer sans sommeil. En même temps que l'obscurité, le froid tombe. Nos pieds sont des blocs de glace. Encore avons-nous la chance, à la compagnie, que notre tranchée soit à peu près sèche. Des hommes du 1er bataillon occupent, à notre droite, une tranchée étroite où ils ont de l'eau jusqu'à mi-jambes : "L'eau gelait autour de nos jambes, devait me dire plus tard l'un de ces hommes, Giraud, et chaque fois que nous voulions lever le pied, il nous fallait briser une enveloppe de glace. «

Les hommes qui n'ont pas à monter la garde s'assoient dans la tranchée tapissée de boue et y dorment d'un sommeil lourd, la toile de tente rabattue par-dessus la tête.

Je n'ai jamais, je le crois bien, éprouvé l'amertume de la guerre autant que cette nuit-là. La faim, la soif, le froid, l'insomnie, l'incertitude..."

 

Le courage et le calvaire des défenseurs commence à être connu à l’arrière. C’est dans ce contexte que le général Pétain, à la tête de la 2ème armée française, prend le commandement des opérations sur le front de Verdun le 26 février. Tenir coûte que coûte, « jusqu’à la dernière extrémité » est plus que jamais à l’ordre du jour. Verdun ne doit pas être prise par l’ennemi.

 

 

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Témoignage de Louis BRAYELLE, soldat au 110e R.I. :

 

" Par une fin d'après-midi, sous la neige qui tombait, le bombardement cessa enfin. Nous fûmes tirés de notre léthargie par la voix mâle et fière de notre brave chef de peloton qui nous apparut comme un spectre au sortir d'une tombe et nous cria : "Allons, les enfants, debout, les Boches attaquent !"

Electrisés par cet appel, les demi-morts rescapés du bombardement se dressèrent et, utilisant les quelques rares revolvers et mousquetons en état de tirer, firent, en poussant des cris de rage, leur devoir de soldats. Et l'Histoire dit que le Boche ne passa pas.

Quelque temps auparavant, notre colonel était passé rapidement près de nous, couvert de débris, de plâtras, et, nous fixant l'espace d'une seconde, d'un regard émouvant que je n'oublierai jamais, nous avait dit ces simples mots : "Courage, mes enfants !"

 

Finalement, à la fin du mois de février, la progression allemande a été meurtrière mais reste limitée. La supériorité numérique et matérielle n’a pas suffi. Et les pertes allemandes sont plus importantes que prévu par leur commandement. Au début de mars, le village de Douaumont est pris. C’est au cours de ces combats que le capitaine Charles de Gaulle, encore inconnu, est blessé et fait prisonnier.

 

 

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Depuis le début de l’offensive, les allemands ont progressé de quelques kilomètres, sur un front restreint, sans réussir à percer. Le 5 mars, l’armée du Kronprinz organise un nouvel assaut, qui englobe cette fois la rive gauche de la Meuse, plus facile d’accès. Forges tombe le 6 mars mais les allemands sont arrêtés au Morthomme le huit.

 

 

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Témoignage du caporal-mitrailleur BLAISE du 26e R.I. :

 

" Arrivée vers le ravin du bois Camard, notre section se porte le 29 mars, avec la 3e compagnie, entre le chemin de Malancourt et le bois de Montfaucon, côte 287. Là, la relève est facile à faire, il n'y a presque rien à relever, et je suis désigné pour couvrir en avant le redan qui va être organisé. A tout hasard, un sergent m'emmène avec juste l'équipe normale et cinq caisses de cartouches vers la sortie du ravin du ruisseau de Forges.

On nous a dit qu'une brigade défaillante avait tenu ce secteur, mais les nombreux cadavres entassés là me laissent croire que cette brigade n'a pas manqué d'excuses.

Cette nuit passe vite et sans incident. Tout le jour suivant, le casque barbouillé de boue, sans gestes rapides, j'observe le terrain. Nous dominons trois lignes allemandes sur les pentes du bois. Les Boches, assis sur leurs parapets, semblent admirer derrière nous le tir de leur artillerie.

La deuxième nuit, vers 9h1/2, ils semblent se mouvoir vers nous. J'alerte mes trois camarades et la pièce braquée, le mousqueton armé, j'attends l'attaque, mais rien. Sans aucun ravitaillement depuis deux jours, rien de chaud au corps, je suis privé d'eau pour ma bouche, non guérie d'une ancienne blessure et qui s'infecte. La dysenterie me prend et il faut avoir vécu des jours entiers, assis ou debout dans un trou humide au milieu d'odeurs épouvantables, pour savoir ce qu'est la vie d'un soldat perdu entre les lignes de Verdun.

A la tombée de la nuit, j'envoie mon chargeur Jacquier au ravitaillement avec ce mot : "1° Malade ; si pas ravitaillé, me relève d'office ; 2° J'observe que les Allemands travaillent tous les soirs de 22 heures à 4 heures, parallèlement au ravin à contre-pente et sur environ 400 mètres de longueur. Signé : Blaise, pièce 3 836. «

A 11 heures, Jacquier revient avec des macaronis froids, de la viande sauce au vin, et, comme boisson, du vin et de l'eau. A 1 heure du matin, je me rends compte que mon mot a déjà porté ; voilà que tout à coup un déluge de 75 et de 105 prend d'enfilade le ravin et même notre secteur. Nous nous jetons dans nos trous et jusqu'au matin nous entendons les blessés allemands qu'on transporte et qui hurlent.

Depuis quatre jours, nous sommes enfouis dans nos trous. Nous utilisons une boîte de sardines pour verser lentement nos excréments en dehors des trous. Je sens ma résistance diminuer, mais je ne songe pas à quitter mes camarades ; du reste, ce n'est pas le moment. A la nuit Jacquier, ce brave qui devait être tué le 7 retourne au redan, et rapporte la soupe ainsi que l'ordre de rentrer avant le jour avec notre matériel.

Nous ramassons-le tout sans incident et quittons ce sinistre lieu, chargés comme des mulets, les jambes raides d'inaction. Il fait noir encore ; les trous de toutes grosseurs se touchent, il faut attendre la chute des fusées pour s'aventurer dans ce chaos ; nous mettons une heure pour faire 350 mètres environ et en arrivant devant le réseau, il nous faut crier et jurer pour nous faire reconnaître car nous sommes salués par les rafales de nos mitrailleuses ; la consigne est sans pitié.

Arrivé près de la deuxième pièce en position, j'ai à peine posé caisse et paquetage que je suis pris de défaillance. Mon collègue et frère d'armes Boittiaux, chef de la 2e pièce, me ranime avec un peu de mirabelles qu'il sort d'un colis parvenu la veille à mon adresse, puis, allongé dans mon petit abri, j'éprouve un grand soulagement pour mes pauvres jambes quatre jours repliées.

Nous sommes le 5 avril. A 9 heures du matin, commence le terrible pilonnage ; sans arrêt, jusqu'au 7, à 5 heures du soir, ce sera un volcan de terre et de feu qui s'abattra sur les occupants, réduits à environ 40 hommes sur 200. Durant ce déluge, rampant à gauche, à droite, et parfois bien en avant des fils de fer détruits, j'ai pu déterrer, trop tard souvent, des camarades meurtris et même étouffés sous le parapet. A mon tour, je suis enterré et déterré par les camarades.

Le 7, toujours même vie affreuse. Je vais en avant à plus de 200 mètres à travers la boue, pétrie par endroits de chair verdâtre. J'écume de la bouche comme un chien. Vers 17 heures, tout à coup, le pilonnage se porte sur nos derrières et dans l'immense soulagement que procure cette surprise et aux cris de "les Boches !" tous ces hommes, vrais démons, se jettent sur le reste des parapets, prêts au dernier sacrifice. Il n'y a plus de pensées pour personne. A 200 mètres, les Boches, en colonnes pressées, avancent en suivant les replis du terrain.

Ma pièce est détruite, celle de gauche crache ; les grenades sont avancées par le lieutenant Sauvageot ; le capitaine Bernage, blessé, un fusil en main, hurle et outrage l'ennemi. Les hommes en font autant. Saisis par une semblable résistance, leur première vague et leurs lance-flammes abattus, les Boches hésitent et garnissent les trous. Cependant, ils ont des chefs de valeur car, à trois reprises différentes, peu suivis des hommes, plusieurs de ces chefs se font abattre à bout portant.

Vers 17h30, sur la droite, les Boches progressent et nous organisons un barrage de sacs et de matériaux. C'est là qu'une énorme explosion me laisse sans connaissance, à moitié enterré, près de mon brave Jacquier, tué. A gauche, Boittiaux, chef de la 2e pièce, ayant eu deux tireurs hors de combat, avait sauté sur la pièce pour la servir, mais avait été tué d'une balle en pleine tête.

Je revois encore ce brave petit gars du Nord tombé à la renverse, le casque plein de cervelle. Je voudrais que les siens à Lille sachent comment il est mort et quelle affection nous avions l'un pour l'autre, nous les deux chefs de pièces, tous les deux gueules cassées car, comme moi, il avait une forte balafre par balle à la joue droite.

Amené au P.C. du bois Camard, je pars au petit jour, en me traînant, en direction d'Esnes. Je fus évacué sur Château-Chinon, à l'air pur et calme du Morvan, du sang plein les yeux, les reins malades, la face blême, les cheveux blancs. Je me remis au bout d'un mois de soins et revins à mon dépôt, à Mâcon, mais je garde toujours des traces d'irritabilité, et, à quarante ans, je suis un vieillard. "

 

 

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Verdun, sur la Meuse, en Lorraine, est un camp retranché qui pénètre comme un coin dans les lignes allemandes. Une citadelle souterraine avait été construite en 1625, sous Louis XIII, et modernisée à partir de 1887 en même temps que l'on érigeait le puissant fort de Douaumont.

 

Témoignage du capitaine Paul FLAMANT du 332e R.I. :

 

" Avant l'attaque, je vois un petit gars, indifférent en apparence, aligner tranquillement des cartouches à portée de sa main et approvisionner son magasin en sifflant la Marseillaise, avec une sorte de ferveur sacrée !… comme d'autres prieraient tout bas pour se donner du courage. "

 

Ces fortifications sont réputées les meilleures d'Europe et, bien que Verdun ne fût relié à l'arrière que par une seule route, de Verdun à Bar-le-Duc, l'état-major français n'a pas cru utile d'y mettre des troupes en nombre suffisant, au grand désespoir du commandant de la région, le général Philippe Pétain.

 

 

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C'est à Verdun que le chef d'état-major allemand a décidé de porter une offensive décisive.

 

En cet endroit où le front forme un saillant, il voit la possibilité d'attaquer les retranchements français de trois côtés.

 

De ce fait, il bénéficie aussi, à la différence des Français, de nombreuses voies ferrées qui facilitent les approvisionnements en matériels et en hommes. Enfin, les manoeuvres d'approche peuvent se dérouler dans une relative discrétion à l'abri du manteau forestier

 

 

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Erich von Falkenhayn veut en finir avec une guerre de positions qui dure depuis la bataille de la Marne, dix-huit mois plus tôt.

 

D'après ses Mémoires, écrites après le conflit, il aurait projeté de « saigner l'armée française » par des bombardements intensifs. C'est aussi ce qu'il écrit dans une lettre d'intention adressée à l'empereur avant l'offensive.

 

Mais, d'après les témoignages du Kronprinz et du général von Mudra, il semblerait que les Allemands aient seulement eu pour objectif de percer le front à Verdun en vue de prendre l'armée française à revers.

 

 

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Le chef d'état-major prépare son offensive dans le plus grand secret. Il fait creuser des tunnels en béton au plus près des tranchées françaises et à ses six divisions présentes sur le terrain, il en ajoute deux. Les services de renseignements français ont vent de ces préparatifs. Ils apprennent aussi que l'offensive allemande est programmée pour le 11 février. Mais comme trop souvent, ils ne sont pas pris au sérieux par l'état-major.

 

Témoignage de X :

 

" 14 heures ... Le sergent fait un signe ... En avant ! c'est drôle, je n'ai plus peur. Je me sens l'esprit lucide, le corps dégagé. La minute me paraît soudain d'une tranquillité, d'une douceur singulière. Le silence est si grand que l'on entend une voix chantonner quelque part, dans la plaine. Ma dernière vision est celle d'un champ de coquelicot dont la couleur, écarlate, devant moi, ondule comme une flamme.

Comme le mur ennemi parait éloigné. Un bref sifflement, une balle boche. Puis ce sont sept ou huit boîtes jaunes qui arrivent sur nous, comme des pierres, pas plus vite. Cela ne donne même pas l'impression d'un danger. A l'explosion fracassante seule je me rends compte que ce sont des pétards allemands. Tout se brouille en moi comme autour. Je vois, comme des ombres, mes camarades tombés ou courbés. Ce qui est poignant, c'est ce grand silence qui retombe. En combien de secondes tout cela se passe-t-il ? Je ne sais pas... "

 

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In extremis, quelques jours avant la date initialement prévue pour l'offensive, le général Joseph Joffre accepte d'envoyer quelques renforts à Verdun. L'offensive allemande ayant été différée de dix jours en raison du mauvais temps, ces renforts seront heureusement à pied d'oeuvre le jour où elle se produira pour de bon.

 

Les poilus résistent héroïquement au premier choc, en dépit de la perte du fort de Douaumont, seulement gardé par 57 soldats. Très vite, le commandant de la IIe Armée, Philippe Pétain, organise la riposte. Il met en place une liaison avec Bar-le-Duc, à l'arrière. En 24 heures, 6 000 camions montent vers le front en empruntant cette « Voie sacrée » (selon le surnom donné par l'écrivain Maurice Barrès). L'assaut allemand est repoussé et la brèche colmatée.

 

 

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Mais les attaques vont se renouveler pendant plusieurs mois, sans cesse contenues

 

« On les aura ! » écrit Pétain dans le célèbre ordre du jour du 10 avril... Le général, à défaut d'avoir les renforts qu'il réclame, obtient que ses troupes soient régulièrement renouvelées. C'est ainsi que, par rotations successives (la « noria »), toute l'armée française va connaître l'enfer de Verdun !

 

 

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Un dernier témoignage qui en dit long sur l’aura qu’aura encore Pétain 25 ans plus tard et pourtant, on est qu’au début de la bataille de Verdun mais ses hommes se rappellent encore les événements de la bataille de la Marne où il fut très en avant des combats avec ses hommes.

 

Journée du 25 février 1916, le commandement de la région de Verdun est confiée au général Pétain. Témoignage du commandant P. :

 

" Il est sans doute superflu de redire que la nomination de Pétain le 25 février au soir au commandement de l'armée de Verdun avait été bien accueillie de la troupe. Tout nouveau chef reçoit toujours de la troupe un sympathique accueil : les journaux se chargent de la publicité nécessaire.

Cependant, en ce qui concerne Pétain, le bon accueil s'appuyait sur deux raisons qui ne devaient rien au Bureau de Presse officiel. En premier lieu, on l'estimait pour son avancement foudroyant, mais tardif : le soldat, dont chaque seconde de vie est une injustice, réelle on imaginée, a pour la justice un amour qui touche à la passion. En second lieu, on l'aimait pour son humanité, encore qu'il manquât à cette humanité un peu de la spontanéité qui peut seule la rendre irrésistible.

La popularité de Pétain, bien supérieure à celle de Joffre, bien inférieure à celle de Foch, ne fut jamais aussi forte qu'on a essayé de le faire croire, aussi forte qu'elle l'eut été quelques mois plus tard si on l'avait laissé à son P.C. de Souilly.

Pétain a été contraint, par des événements inouïs, d'imposer à ses hommes des sacrifices inouïs, et quand il les a quittés, le 1er mai, l'Allemand n'avait pas cessé un seul jour de grignoter notre terre de Verdun. Comment exiger d'eux des larmes ?

Les soldats n'aiment vraiment, au sens absolu du mot, que deux sortes de chefs : ceux qui les mènent à la victoire et ceux qui risquent leur vie à leurs côtés.

On comprend très bien les jugements très divers portés sur le général Pétain suivant que l'on a approché plus ou moins près cet homme d'un froid et d'un calme déconcertants, que l'on a vécu ou non près de lui, et pu surprendre les indices d'une sensibilité profonde.

Le général est un grand timide, il le sait et il en souffre. Pour éviter l'emprise des autres et protéger sa personnalité, il s'est créé une façade, une cuirasse de glace, et il attaque. Sa parole mordante, quelquefois brutale ou cruelle, arrête son interlocuteur, le rend timide, lui aussi, et le général se trouve à égalité.

Cependant, si l'on a la bonne fortune de vivre dans son sillage, de le voir dans les multiples incidents de la vie journalière, la façade se lézarde, et laisse apercevoir un cœur profondément humain, une sensibilité touchante. Mais combien peu nombreux ceux qui ont pu apercevoir ces éclairs ? Il en imposait au soldat par sa majesté et aussi parce que celui-ci savait que les états-majors "en prenaient pour leur grade" chaque fois que le bien-être de l'homme était en jeu.

Connaissant admirablement notre soldat, il s'est préoccupé de lui assurer un ravitaillement ample et varié. Il a ordonné ses plaisirs en arrière du front, réglé ses permissions à l'intérieur. Il a sauvé la France parce qu'il connaissait et aimait l'homme, notre admirable soldat français. Personne en dehors de lui ne pouvait reconstruire une armée comme il l'a fait en 1917. Foch n'aurait pas pu vaincre, si Pétain ne lui avait auparavant reforgé son outil. C'est pour cela qu'on ne peut les séparer.

Si, à Verdun, le soldat et surtout l'officier de troupe ne lui ont pas rendu toute la justice qu'il méritait, c'est qu'il s'est trouvé dans des conditions exceptionnelles. Qu'a-t-il constamment demandé aux hommes, exigé d'eux : "Mourir s'il le faut, mais arrêter le Boche". Et cela pendant des semaines et des semaines.

Il est difficile de devenir populaire dans ces conditions. Le général se bat contre le Boche, mais surtout avec l'arrière, et jamais il n'a pu entrevoir d'autre possibilité que "d'arrêter le Boche", c'est tout ce qu'il peut faire avec les moyens dont il dispose. Par la suite, le général doit résister aux conseils d'attaque qui lui parviennent de tous côtés. Au G.Q.G., un bureau refuse de donner satisfaction à ses demandes ou les sert à retardement ; un autre bureau du même G.Q.G. s'étonne que l'on n'ai pas déjà repris tout le terrain. - Mais qu'est-ce que fait Pétain, pourquoi est-ce qu'il n'attaque pas ?

Un antagonisme profond n'a cessé d'exister entre l'armée de Verdun et le G.Q.G. ; le général Pétain ne tarissait pas en réclamations de tout genre : personnel, matériel, ravitaillement, transport ; c'est toujours en rechignant que satisfaction lui fut donnée et dans quelle mesure ! avec quelle lenteur !

Avec son beau calme, Pétain laisse dire, mais il agit : il arrête le Boche. Quand des parlementaires viennent lui demander si le Boche passera, il répond : - J'espère que non. Son prédécesseur à la IIe Armée, le général Nivelle, aux même questions, répond : - Jamais il ne passera. Cette belle confiance nous a valu les tristes aventures d'avril 1917. "

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bonne lecture

:jap:

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Invité §Jes257LV

[h2]Premier temps fort, aujourd’hui en Meuse, des commémorations du centième anniversaire de la Bataille emblématique de la Grande Guerre.[/h2]

http://s-www.republicain-lorrain.fr/images/DBC619FE-51B3-4E9B-AF5E-73C42D7939F5/LRL_v0_03/title-1456003916.jpg

 

 

« La Bataille de Verdun symbolise la Première Guerre mondiale parce que les soldats ont été écrasés par des milliers de tirs d’artillerie. » Nicolas Czubak est historien, spécialiste et passionné de la période. Le 21 février 1916 les premiers obus s’abattent aux premières lueurs du jour sur le Bois des Caures défendus par les 56e et 59e bataillons de chasseurs du colonel Driant. L’artillerie allemande pilonne, avec une puissance inouïe, cette portion de Meuse aux avant-postes de Verdun. Des millions de projectiles laboureront, en quelques heures, le terrain. La Bataille de Verdun que l’on devrait nommer « Bataille devant Verdun » vient de débuter. Elle durera officiellement 300 jours et 300 nuits. Dix mois d’horreur dans la boue, le bruit, les combats, les cadavres, les assauts.

Si les troupes sur place perdent près des deux tiers de leurs effectifs en quelques heures, elles tiennent. Héroïquement. Permettant aux renforts d’arriver sur place et de maintenir le front.

« Les trois-quarts de l’armée sont passés par Verdun avec les troupes venues des colonies. C’est aussi une bataille franco-allemande, un affrontement entre les deux pays. C’est enfin, la dernière bataille décisive de notre histoire remportée avec nos seuls moyens », poursuit Nicolas Czubak.

La bataille de la Somme qui suivra fera intervenir des coalitions. Et à Verdun, « le champ de bataille est assez petit par rapport aux effectifs engagés. Au bout de dix mois de combat, les troupes sont presque revenues aux positions de départ ».[h4]À 6 h 30…[/h4]

Voilà pourquoi, cent ans plus tard, ce 21 février 2016 à 6 h 30 au Bois des Caures, sur les lieux même du déclenchement de la Bataille, l’association Connaissance de la Meuse ouvrira les commémorations en présence de Jean-Marc Todeschini, secrétaire d’État aux Anciens Combattants. En tout, six cents personnes arpenteront un parcours jalonné de scènes figées, où des textes seront lus. Une évocation digne, propice au recueillement. Une marche silencieuse suivra jusqu’au village Mort pour la France de Beaumont-en-Verdunois.

Premier temps fort de cette année commémorative, la journée se poursuivra par une série d’hommages comme le congrès régional des Chasseurs, où planera l’ombre de Driant. Mais aussi, fait exceptionnel : une messe célébrée à l’Ossuaire de Douaumont à 11 h par Luigi Ventura, Nonce apostolique en France. À l’issue, une pierre gravée sera inaugurée en l’honneur des 56e et 59e bataillons de chasseurs à pied sans oublier les six soldats de ces unités, disparus au combat, et dont les noms ornent déjà les pierres de la voûte.[h4]La mémoire du caporal-chef Cordier honoré[/h4]

Jean-Marc Todeschini présidera à 15 h 30 la traditionnelle cérémonie du combat du Bois des Caures au monument où est enterré le colonel Driant. Un moment fort en présence des représentants de la famille de l’officier de Chasseurs et de la promotion de Saint-Cyr portant son nom ainsi que d’anciens militaires de la Division Daguet ayant combattu durant la guerre du Golfe.

Car hier, 20 février, a été honorée la mémoire du caporal-chef Cordier, premier Français tué (le 27 février 1991) au cours de cet engagement militaire au Moyen-Orient il y a 25 ans. Un lien entre les combattants d’hier et ceux d’aujourd’hui....

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Invité §Jes257LV

[h1]Un Verdun à l'autre bout du monde[/h1][h2]A la fin de la guerre, 69 villes australiennes changèrent de nom. Grunthal devint Verdun. Autant par vengeance que par hommage.[/h2]

 

http://s-www.estrepublicain.fr/images/C3405406-42AE-4077-8A38-C69429637968/LER_15/deux-tiers-des-diggers-%28les-poilus-australiens%29-perirent-sur-le-champ-de-bataille-en-medaillon-l-eglise-du-petit-village-de-verdun-pres-d-adelaide-signature-photos-australian-war-memorial-et-l-est-republicain-1455987770.jpg

 

 

Verdun connu au bout du monde ? Ni un mythe, ni une légende. Mais une réalité. La Grande Guerre a laissé des traces jusqu’en Australie au point que, en 1917, 69 communes portant un nom à consonance allemande changèrent de nom.

 

« Ce fut le cas chez nous », confiait, il y a quelques années déjà, Chris qui tient le commerce à tout faire de Verdun. Ce petit village (à peine une centaine d’habitants) est situé à une vingtaine de kilomètres d’Adélaïde (1,2 millions d’habitants), la plus importante ville d’Australie méridionale (South Australia). Poste, station essence et petites fournitures… Dans cette commune à l’habitat très dispersé, l’épicerie de Chris rappelle les trading posts du Far West américain. Décor à l’avenant. Beaucoup de soleil, un peu de poussière et une route principale. Jadis, l’on fouilla ici le sol à la recherche d’or et de cuivre. Désormais, la vie s’écoule paisiblement avec, tout de même, deux curiosités : l’église locale (The Verdun Uniting Church) construite en 1879 et un temps présentée comme la plus petite du monde ainsi que l’école qui accueille 300 élèves venant des environs.

 

 

Comme la Barossa Valley voisine, les Adélaïde Hills sont réputées pour leurs vins. Proches de la côte, elles furent l’une des premières régions d’Australie méridionale à être peuplées par les Européens. Parmi eux, beaucoup d’Allemands chassés de Prusse, des Luthériens voulant échapper aux persécutions religieuses. En quatre ans (1848-1851), 800 familles s’établirent à Hahndorf, le gros bourg dont Gruntahl (aujourd’hui Verdun) était un satellite.

 

Durs au mal, travailleurs, ces colons utilisèrent à merveille la richesse des sols et y imposèrent leur strict mode de vie. Seulement voilà, ce petit coin d’Allemagne fut à son tour pris à partie dans la tourmente de 14-18. Placée sous l’aile britannique, l’Australie se jeta dans la grande boucherie dès août 1914. Elle y paya un lourd tribut : 23.000 « diggers » (les poilus du bout du monde) tombèrent lors de la seule bataille de la Somme, à 16.000 kilomètres de leur foyer, et 2/3 du contingent (200.000 soldats) ne revit jamais les côtes de l’île-continent. L’opinion publique grondait. Alors, avant même la fin du conflit, 69 communes germanophiles furent rebaptisées. Blumberg devint Birdwood, Grunthal (la verte vallée) se mua en Verdun. Le gouvernement lui aurait préféré « Tumbeela » (vert en langue aborigène) mais, le ressentiment aidant, l’hommage à la bataille meusienne l’emporta. Une première victoire.

 

Le dossier complet sur la guerre de Verdun sur ce lien...

 

http://www.estrepublicain.fr/g [...] aire-14-18

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Invité §Jes257LV

Tous ces sacrifices................ :(:pfff: ......

 

Nos pauvres Anciens......poignant ce reportage... 211677302_ogredebarback.gif.24a58ed97c18628a8e01e1c899709987.gif

C'est pour ça que les nouvelles générations doivent être au courant de cette guerre particulièrement atroce :jap:

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