Historique Jaguar (tentative!)

[Invité §dai820lm]

bonjour à tous

 

et merci car je découvre énormément de choses au travers de ce sujet (qui a le mérite d'éviter de fouiller partout sur le net) .

 

J'ai trouvé un modèle ou une finition "chasseur" dont je n'avais jamais entendu parler, comme quoi on en apprend encore tous les jours, si certains en savent plus ...

 

 

Pierre

[calou-jag43]

Hello les amis !

 

Alors continuons.

 

PREMIERE PARTIE : SWALLOW SIDECARS

Chapitre 2 : L’hirondelle s’envole

 

Son sens de l’exploitation amène William Lyons à organiser la production à un rythme suffisamment élevé pour être économique si bien qu’une dizaine de side-cars Swallow sort des chaînes chaque semaine. Une petite équipe d'employés démarrent la production sur deux étages du bâtiment pour réaliser des side-cars constitués de huit panneaux d’aluminium autour d’un châssis en bois. L’aluminium est non peint mais poli, comme le disque de roue, ce qui donne une allure sportive à leur side-car.

 

L’Angleterre sort de la première guerre mondiale, les gens sont peu fortunés et le side-car est partout. Les side-cars de sport Swallow, comme ils sont nommés, obtiennent rapidement du succès, et au bout d’un an, la petite compagnie expose au salon motocycliste de Londres. On y voit ses produits, y compris dans certains autres stands de producteurs de motos.

Publicité datant de 1922 annonçant la présence de deux modèles au salon de Londres

 

Durant l’année 1923, deux versions du premier modèle sont disponibles : complète, c’est à dire plus luxueuse avec toutes les options ou lightweight moins fini mais avec les options disponibles. L’affaire se développe et Lyons et Walmsley préparent l’avenir. Lyons veut étendre la gamme et recherche toujours à améliorer la production en réduisant les coûts d’exploitation, à la fois pour répondre à la demande croissante et pour présenter des modèles à des prix compétitifs. Le modèle 1 sera produit jusqu’en 1927.

 

En 1924, une gamme économique à cinq panneaux d’aluminium au lieu de huit est introduite tout en conservant un haut niveau de finition. La réputation de qualité s’étend pour la marque à l’hirondelle. Plusieurs châssis et de multiples options sont disponibles ainsi qu’un choix de coloris où aluminium poli comme au tout début.

 

Des versions de bases aux versions De-Luxe, la gamme aux formes pentagonales est complète. Les modèles 2 et 4 reçoivent au choix des saute-vents ou des bulles de plexiglas.

Modèle 2 « Lightweight De-Luxe » 1924.

 

Le modèle 3, version économique du modèle 2 ne sera jamais au catalogue car supplanté par le modèle 4. La popularité des nouveaux modèles, la finition soignée associée aux tarifs et options disponibles dopent les ventes. La clientèle réclame des modèles aux formes racées ou plus classique, y compris un modèle de compétition. Cette demande oblige Swallow à réagir. Le modèle 5 appelé sport model ne reste pas longtemps au catalogue, il est équipé pour la première fois d’un pare-brise en celluloïd.

Le modèle 4 est l’un des plus prisés des collectionneurs aujourd’hui.

 

A suivre ...

[calou-jag43]

Hello les amis !

 

PREMIERE PARTIE : SWALLOW SIDECARS

Chapitre 2 : La production s’accroît

Salon de Londres 1924.

Dés le salon de Londres de 1924, le stand Swallow Sidecars présente une gamme forte de sept modèles. Ceux du début, les modèles 1 n’en font plus partie.

 

Le modèle 6 de compétition et le modèle 7 Semi-Sport y sont présents pour répondre aux demandes de la clientèle et Lyons, qui a participé à des courses de motos, ne peut laisser ce créneau vacant.

Les compétitions de moto et de side-car sont répandues. Ces modèles Swallow entrent directement en concurrence avec ceux de Norton, Watsonian et autres side-cars très représentés outre Manche et ne tardent pas à se retrouver sur les circuits.

 

Ils reprennent un peu les styles rencontrés chez les concurrents mais toujours grâce à leur finition brillante et l’attractivité de leur prix, le succès se répète et les commandes continuent de progresser. La production atteint environ 1750 unités en 1924.

Modèle 6 Competition

 

et modèle 7 Semi-sportEn 1925, le staff est passé de douze à une trentaine de personnes. Les commandes de side-cars sont si remplies que l’atelier devient trop exigu. De plus, voyant que l'industrie automobile se développe fortement, les deux William décident de diversifier leur activité et commencent à toucher à l’automobile en proposant quelques articles de sellerie. Il est temps de rechercher un endroit plus vaste, la production atteignant 2500 unités par an.

 

A suivre ...

[Invité §sav830pm]

Bonsoir,

très sympa comme remontée de sujet [:savillerw:11]

 

On remarquera sur cette photo

 

 

Une magnifique petite Austin Seven carrossée par la marque Swallow [:savillerw:2]

 

J'adore cet engin.

 

cdlt

[Invité §yve160rT]

Un régal! Merci, encore! encore! encore!

 

 

[calou-jag43]

Hello les amis !

 

Merci de vos encouragements, voici la suite.

 

PREMIERE PARTIE : SWALLOW SIDECARS

Chapitre 4 : Changements de noms et de résidences

 

L’année 1926 est une année charnière. Leur nouveau commerce devient la « Swallow side-car and coach building company ». Swallow ne pense pas encore à s’éloigner de Blackpool et c’est dans Cocker street, une des plus grande artère de la ville que la société loue sa nouvelle usine.

L’usine en 1926 se situe dans Cocker Street.

 

En installant sa nouvelle usine dans Cocker street, Lyons pense aussi à l’international, et en collaboration avec Charles Hayward, le responsable des châssis chez Swallow, les side-cars sont exportés, utilisant des châssis Heyward's Universal qui peuvent être attaché de chaque côté d’une moto.

 

Les informations au sujet de la quantité de production des side-cars sont imprécises, on sait que la société accroît la production et en produit jusqu’à 3500 par an en fin des années 20.

L’estimation de la production totale sous l’ère Lyons, soit de 1922 à 1935, est de plus de 30 000 side-cars.

 

Parallèlement à cette production, un service de réparation et de pièces de rechanges est assuré améliorant les bénéfices.

Chaîne de montage en 1926.

 

Ne voulant pas s’en arrêter là, Lyons convainc ensuite Walmsley de carrosser entièrement des voitures en commençant par ces petits modèles populaires qui se multiplient en Angleterre.

 

En 1927, le mot « sidecar » disparaît du nom de la société qui devient la « Swallow Coachbuilding Company ».

 

En 1928, le succès des automobiles Swallow est tel que la place manque de nouveau et il faut trouver un espace plus grand. Les deux William optent pour une ancienne manufacture au nord-ouest de Coventry, berceau de la construction automobile britannique, dans Halbrooke Lane à Foleshill exactement. Nous en reparlerons dans la troisième partie.

 

A suivre ...

[calou-jag43]

Hello les amis !

 

PREMIERE PARTIE : SWALLOW SIDECARS

Chapitre 5 : Dans l’ombre des automobiles

 

En 1928 germe l’étude de la première création automobile de Lyons et Walmsley. Cette partie appartient à l’histoire de Jaguar, ce sera l'ère des SS cars qui ne sera pas traitée ici.

 

Dans l’ombre des automobiles, la production des Side-cars continue non loin de là, dans Albion road à Birmingham. En 1928, le modèle 8 Sports touring est au catalogue. C’est le premier modèle équipé d’une portière et d’une capote rabattable. Il est accompagné d’une version 8A Hurlingham très proche mais qui se distingue par l’adjonction d’une seconde place escamotable dans le coffre. C’est le premier modèle multiplace de la gamme.

Modèle 8 Sport touring et 8A Hurlingham biplace

 

L’année 1929 voit l’apparition du modèle 9 Bedford, doté également d’une double place, avec visière encadrée et pare-brise. Deux autres versions basées sur ce modèle suivent, le 9a Tourer De luxe et le 9d De luxe Touring Model.

C'est Madame qui pilote ce modèle 9a Tourer De luxe

 

D’autres nouveautés ayant des airs de hors-bord arrivent au catalogue, les modèles 10 Standard Launch et 11 De Luxe Launch qui reçoivent des garnitures chromées. Le modèle 11a Godiva Coupe a un pare-brise.

Modèle 10 Standard Launch

 

Le modèle 12 Sun Saloon est une nouvelle évolution dans la gamme. C’est un side-car multiplaces fermé avec portière.

Modèle 12 Sun Saloon.

 

En 1934, la société devient la S.S. Cars Ltd. Mais les dissensions entre Lyons et Walmsley sont telles que ce dernier se retire discrètement de l'affaire et revend ses parts à Lyons. Pour autant la production de side-cars continue et en 1935, la « Swallow Coachbuilding Company (1935) Ltd » est créée.

 

A suivre ...

[Invité §sav830pm]

Génial [:savillerw:9]

[Invité §cdt727cf]

Bel ouvrage et beau travail de recherche, "chat"peaux bas

[goldskin]

Pur bonheur: Merci infiniment!

Surtout, continuez!!

[calou-jag43]

Hello les amis !

 

Pour vous remercier de vos sollicitudes, et en attendant la suite, quelques images des modèles de side-cars Swallow déjà présentés, trouvées ici et là.

 

Publicité Espagnole

 

Mary Jennison sur un modèle 1 lors d'un rallye en 1923

 

Modèle 2 restauré

 

Modèle 5 restauré

 

A suivre ...

[calou-jag43]

Hello les amis !

 

PREMIERE PARTIE : SWALLOW SIDECARS

Chapitre 6 : Swallow sans Jaguar

 

Il n’y aura pas de numéro treize, (superstition?), de sorte que le modèle suivant nommé Donington special porte le numéro 14.

 

On note avec ce modèle une allure plus aérodynamique qui se retrouvera dans les automobiles futures de la marque. Un petit porte-bagages est ajouté sur le coffre ouvrant.

Side-car numéro 14 Donington Special

Le dernier modèle de side-car créé sous l'ère "Jaguar" est le numéro 15 Ranelagh Saloon, à l’image du modèle 14.

On retrouve le même profil mais cette fois dans une version fermée avec un arrière fuyant.

 

Numéro 15 Ranelagh saloon, dernier modèle sous l’ère Jaguar

 

Pendant la Seconde Guerre mondiale, la société produit environ 9000 side-cars ainsi que des petits véhicules militaires et des fuselages d’avions de chasse.

Side-car servant à la distribution du courrier durant la guerre

 

Dès la fin de la guerre en 1945, deux événements transforment la société. La compagnie est renommée « Jaguar Cars Ltd. » effaçant ainsi les tristes initiales SS.

Du côté de la production des side-cars, la Helliwell Group, une société de maintenance aéronautique achète la « Swallow Coachbuilding Company (1935) Ltd » et s'installe à Walsall airport.

Pour l'heure, la gamme de side-cars reprend la méthode de construction des modèles originaux.

 

A suivre ...

 

[Invité §yve160rT]

Hello everybody, bonsoir Calou-Jag et encore merci de nous faire revivre cette fantastique épopée!

 

C'est fou comme on peut sentir, à travers les lignes de ce "Numéro 15", l'envie, pour son concepteur, de passer au monde automobile : le modèle ressemble quasiment à une maquette d'arrière de berline...

 

Excellent dimanche. Cordialement,

 

Yves

[calou-jag43]

Hello yves !

 

Pour être précis, on trouve ces modèles 14 et 15 sur les catalogues dès 1935 alors que les premières SS cars datent de 1931.

 

Ce que je voulais dire, c'est que, bien que l'on avait découvert ces profils dès les premiers modèles des side-cars, leur association avec des courbes apparaitront. Il faudra attendre la courbe plongeante des capots des XK d'après guerre et leurs courbes tout en rondeurs. L'apothéose se fera avec la type E.

 

A suivre ...

[calou-jag43]

Hello les amis !

 

Il est temps de terminer cette première partie.

 

PREMIERE PARTIE : SWALLOW SIDECARS

Chapitre 7 : Les derniers side-cars

 

La production des side-cars sous la coupe de la « Swallow Coachbuilding Company (1935) Ltd » désormais propriété de la Helliwell Group ne cesse de se diversifier à Walsall airport.

En 1949 apparaissent le Jet 80, monoplace ouvert et le Harvard saloon. Ce dernier est remplacé en 1951 par le Comet que l’on découvre au salon d’Earlcourt. Ce modèle biplace pour adultes de taille moyenne est présenté aux côtés du Comodore, un modèle saloon, entièrement fermé avec un toit décapotable en toile et du Jet 80. Ces trois modèles sont adaptés aux motos.

Swallow Jet 80

 

Swallow comodore

 

En fonction de leur châssis, les side-cars Swallow peuvent être monoplace ou multiplaces et adaptables aux motos ou aux scooters, parfois aux deux.

Les modèles proposés en version scooter et moto sont le Tudor et le Vulcan. Le Tudor est un monoplace en panneaux métalliques avec une portière vitrée, une capote et un petit coffre. Le Vulcan lui ressemble mais possède deux places.

Side-car Tudor pour moto

 

Pour les motos, il existe aussi un gros modèle multiplaces, leJawelin.

 

Pour finir l’histoire des side-cars Swallow, il faut parler des petits modèles pour scooters.

Le plus ancien est un modèle décapotable, le Sprite. Il possède une porte et un panneau du toit bascule pour faciliter l’accéssibilité.

Son jumeau sans toit s’appelle Swift.

Le Swallow Sprite pour scooter

 

Le dernier modèle date de 1957 et s’appelle le Flight. Il s’agit d’un monoplace sans toit fabriqué en fibre de verre.

Side-car Swallow Flight

 

L’histoire se termine à la fin des années 50 lorsque la production cède la place à celle du roadster Swallow Doretti. Son histoire est évoquée dans la troisième partie consacrée aux voitures Swallow.

 

Mais avant cela, il faut parler des deux roues motorisés par la « Swallow Coachbuilding Company (1935) Ltd », ce sera dans la deuxième partie.

 

A suivre ...

 

 

 

[Invité §yve160rT]

Passionnant!

 

Calou-jag, ce fil est devenu grâce à vous une véritable mine pour les passionnés de la marque!

 

Encore merci!

 

Cordialement,

 

Yves

[Invité §cdt727cf]

Bonsoir Calou-jag,

Encore milles merci pour cette monographie de Swallow, super

Une question, est ce que le "Swallow comodore" était amphibie ???

Cordialement.

Cdtbernie

[calou-jag43]

Hello les amis !

 

Vos encouragements m'incitent à poursuivre. Nous ne sommes plus sous l'ère Jaguar mais il me semble intéressant de terminer l'histoire de Swallow. Merci

 

DEUXIÈME PARTIE : SWALLOW DEUX ROUES MOTORSÉS

Chapitre 1 / Scooters Swallow

 

La « Swallow Coachbuilding Company (1935) Ltd » achetée à Jaguar en 1945 continue la production des side-cars à Walsall airport. L’envie de se diversifier ne tarde pas à prendre forme.

 

Dès 1946, Swallow se lance dans la production de scooters nommés "Gadabout", propulsés par des moteurs Villiers et dessiné par Frank Rainbow.

De 1946 à 1949, le gadabout Mark 1 reçoit un moteur 9D de 125 cc.

Publicité du Scooter Gadabout Mark II et du side-car commercial

 

En 1949, le Gadabout Mark 2 lui succède, motorisé par un nouveau moteur Villiers 10D, toujours de la même cylindrée. Le Mark 2 est produit jusqu’en 1951.

 

Les derniers modèles de scooters produits sont propulsés par un moteur plus gros, un Villiers 6D de 197 cc et sont rebaptisés Gadabout Major Mark 3.

 

Les trois versions de scooter peuvent être attelées à un side-car appelé Gadabout commercial, une sorte de coffre roulant sans place assise. Les autres sidecars de la gamme Swallow ont été présentés dans la première partie.

Scooter Gadabout et son side-car restaurés

 

Différentes polices urbaines utilisent le Gadabout dans ses versions avec et sans side-cars

Policeman motorisé sur un Gadaboutl

 

A suivre ...

 

[calou-jag43]

Hello les amis !

 

Il est temps de terminer les deux-roues.

 

DEUXIÈME PARTIE : SWALLOW DEUX ROUES MOTORSÉS

Chapitre 2 : Cyclomoteurs Rainbow

 

En 1950 la Helliwell Group est acheté par la Tube Investments Ltd, et Swallow devient une filiale à cent pour cent de TI Group.

 

En 1956, la production s'achève en raison d'une décision de gestion prise à Tube Investments Ltd. La société mère vend la « Swallow Coachbuilding Company (1935) Ltd » au fabricant de side-car Watsonian.

 

Cette vente met fin à un projet de cyclomoteur développé par Franck Rainbow. Le premier prototype baptisé Rainbow « Sprite » est réalisé en 1950. Bizzarement , il a une roue avant plus grande que la roue arrière.

Rainbow Sprite

 

Par la suite, Rainbow améliore son prototype et le renomme Joyrider.

 

Le Joyrider est propulsé par un moteur Villiers 1F de 98 cc. et atteint une vitesse de près de 65 km/h.

 

Cyclomoteur Rainbow Joyrider

 

Malheusement, Swallow ne lance pas sa production préférant choisir la voix de la construction automobile. En effet, en 1953 Frank Rainbow met une dernière main à sa création : la Swallow Doretti, une voiture de sport développée pour le marché américain. Nous en parlerons dans le chapitre des automobiles « Swallow coachworks ».

 

Le Joyrider est en parfaite état de conservation de nos jours.

 

Je vous invite à voir ce film très bien illustré dans lequel j'ai puisé quelques images.

 

 

A suivre ... "Troisième partie : Swallow coachworks"

[Invité §gab446EY]

Bonjour a vous

Quand on m'a présenté mon nouveau félin ,une magnifique fx (enfin

pour moi ! ) je n'imaginais pas qu'elle avait des ancêtres si prestigieux

Je comprends mieux maintenant le coté aristocratique de Jaguar et

pourquoi rien que le nom fait rêver .

Merci a vous de nous faire découvrir ces merveilles et partager votre

passion

[calou-jag43]

Hello les amis !

 

TROISIÈME PARTIE : SWALLOW COACHWORK

Chapitre 3 : Swallow Austin Seven 1927-1932

 

Nous sommes en 1926. La compagnie s’appelle désormais « Swallow side-car and coach building company ». Elle vient de s’installer dans Cocker street, touljours à Blacpool.

 

Cette année là, Lyons et Walmsley voient une Austin Seven se garer devant leur usine. L’Austin Seven est produite depuis 1922 par Herbert Austin, elle est bon marché, facile à conduire et fiable mais manque de caractère.

 

Ils se disent qu’il doit être possible d’adapter une carrosserie plus élégante que celle de ce modèle de série. Comme ils maîtrisent l'utilisation de l'aluminium dans la fabrication de leurs élégants sidecars, panneaux d’aluminium sur châssis en frêne, ils se sentent capable de carrosser des voitures, en commençant par ce genre de petits modèles populaires qui se multiplient en Angleterre.

Austin seven 1925

 

En 1927, ils acquièrent un châssis de Seven, la voiture est petite avec un empattement de 1,905 mètre seulement. Elle est propulsée par un petit moteur de 696 cc.

Swallow habille joliment la petite Anglaise lui apportant plus de personnalité. Très vite, les modèles suivants utisent un moteur légèrement plus puissant de 747 cc.

 

La Swallow Austin Seven est disponible dès la fin 127 en deux versions : OTS pour open two seaters, un cabriolet deux places et Coupe deux places avec un hard-top.

Swallow Austin seven OTS de 1927

 

Les ailes, le châssis et l’habitacle sont dans une teinte, la carrosserie et les roues dans une autre. Ces tons bicolores aux couleurs vives sont très appréciés. L’aménagement intérieur racé vaut l’extérieur et pour un prix très mesuré, à peine supérieur au modèle de série, les commandes affluent.

Swallow Austin seven coupe de 1930

 

Swallow obtient une commande de 50 modèles de P. J. Evans qui tient un garage à Birmingham. Mieux, l'un des principaux garages de Londres Henlys en demande 500 et la production débute mais en 1928, la place manque donc il faut trouver un espace plus grand. Les deux William optent pour une ancienne manufacture au nord de Coventry, berceau de la construction automobile britannique, à Foleshill exactement.

 

Vers la fin 1928, une version coupé deux portes à quatre places vient compléter la gamme Austin. Elle est disponible sous l’appellation Austin Seven Saloon.

Publicité datant de 1930

 

Son style, ailes arrondies, toit surbaissé, pare-brise en V, arrière tout en rondeurs attire les clients. L’intérieur est très soigné, sellerie de cuir confortable, boiseries, tableau de bord bien instrumenté. Tout prédit le futur de la marque et les modèles suivants s’en inspireront.

Swallow Austin seven saloon de 1928

 

En 1929, le roadster subit un léger lifting à l’avant.

Swallow Austin seven OTS de 1929

 

La version Saloon évolue en 1931, notamment par l’adjonction de pare-chocs et une calandre redessinée.

Swallow Austin seven saloon de 1931

 

La production totale des Austin Seven s’élève à 3 500 exemplaires en additionnant les trois versions proposées à la vente.

 

A suivre ...

[Invité §yve160rT]

Hugh!

 

Absolument passionnant! Juste un tout petit regret : que vous n'ayez pas réussi à dégotter des vues de l'intérieur de ces jolies hirondelles.

 

Merci encore en tout cas pour cette fabuleuse leçon d'Histoire automobile.

 

Cordialement,

 

Yves

[calou-jag43]

Hello Yves !

 

J'y avais pensé et j'en ai quelques unes y compris du châssis nu si ça intéresse !

 

Je vous prépare ça pour un prochain post.

 

A suivre ...

[calou-jag43]

Hello les amis !

 

Pour les amateurs d'Austin Swallow :

 

L'usine en 1928

 

Châssis et chaîne à l'usine en 1929

 

OTS 1927

 

AUSTIN SEVEN SWALLOW BRIGHTON TO BEER TRIAL 1929

 

Tableau de bord en 1929

 

Intérieurs de la version saloon et le tableau de bord

 

A suivre ...

[Invité §yve160rT]

Hugh!

 

waow! Impressionnant! Vous avez du passer un sacré paquet d'heures à collecter toutes ces photos et ces informations.

 

C'est vraiment formidable de votre part de nous offrir cette belle et grande épopée!

 

Cordialement,

 

Yves

 

PS : JJR, vous devez être comblé, non?

[Invité §gab446EY]

Je ne peux que m'associer à yvesdep ,un seul mot GENIAL

 

[calou-jag43]

Hello les amis !

 

Merci de vos commentaires que je corrigerai en disant des années !!! Et je ne poste pas tout pour les Austin qui sont assez répandues dans les divers rassemblements et autres concours.

 

A suivre ...

[Invité §dra358Dl]

Merci Calou-jag 43 pour ces récits très détaillés et illustrés !!!

C'est un vrai bonheur que d'ouvrir ce topic chaque fois et d'y découvrir le fruit de vos étonnantes recherches.

Merci encore et vivement la suite....

[Invité §cdt727cf]

[calou-jag43]

Hello les amis !

 

TROISIÈME PARTIE : SWALLOW COACHWORK

Chapitre 2 : Des essais non transformés

 

Avec la commande des Austin Seven, Bertie Henly, le patron de Henly's, l'un des plus grands garages de Londres, va faire naître une collaboration durable avec Swallow. Mais avant parler de cette fusion et de poursuivre la description de la gamme Swallow, il faut évoquer le carrossage de quelques voitures n’ayant pas connu de production à proprement parler.

 

La première est une Austro-Daimler que Walmsley va reconstruire après qu’elle ait subi un incendie. Lyons n’a rien à voir avec ce travail accompli par deux employés de Swallow.

 

La deuxième voiture est une Talbot-Darracq carrossée peu de temps après le déménagement de l’usine à Coventry. L’opération est réalisée par Cyril Holland, spécialiste de l’habillage de panneau d’aluminium sur châssis en bois chez Swalow. Il ne reste pas de trace de ces deux voitures.

 

En 1927, dans le but de compléter sa gamme, Swallow recherche un véhicule plus imposant que la Seven et se lance dans la modification de Morris Cowley.

Morris Cowley flat nose de série

 

Henly’s fait paraître une publicité pour présenter la Swallow Morris Cowley OTS. Trois tarifs sont annoncés suivant que le modèle soit vendu avec capote, avec un hard-top ou avec les deux.

Publicité de Henly’s garage en 1927

 

Voilà comment elle est décrite dans un article de presse du 19 août 1927, « The Autocar », lors de sa présentation.

 

La carrosserie à deux places est abaissée par rapport à la Morris Cowley originale. Un long filet part du début du capot pour finir à l’arrière en passant au sommet des portières.

Un pare-brise en V à deux panneaux pouvant s'incliner est ajusté au sommet de la carrosserie, tandis qu'au-dessous, un tableau de bord d'acajou poli, reculé de quelques décimètres présente des instruments bien arrangés.

Des essais non transformés

Les sièges sont réglables pour le confort du conducteur. Des garnitures en bois vernis décore le haut des portes et le tableau de bord.

D’aspect général, la voiture est attractive. Construite en panneaux d’aluminium, la carrosserie est peinte en deux couleurs, pourpre pour le haut, les roues et le châssis, crème pour la partie basse de la carrosserie. A l’intérieur, les sièges et l’habillage sont en cuir. Le coffre en s’ouvrant offre des sièges d’appoint.

Swallow Morris Cowley en version ouverte

 

Le moteur de 1548 cc. est un quatre cylindres de 26 chevaux rendant la voiture assez lente. L’empattement est de 2,66 mètres pour une longueur toatale de 3,892 mètres.

Swallow Morris Cowley avec hard-top à Bournemouth en 1928 lors d’un concours d'elegance.

 

Hélas pour elle, un concurrent a aussi choisi ce châssis pour produire ses modèles, Morris Garage (MG). La Swallow Morris Cowley ne rentre pas dans la gamme et ne sera produite qu’à quelques exemplaires.

 

Une autre Morris connaît un sort similaire en 1930, une Morris Minor de dimension sensiblement proche de l’Austin. Ce coup d’essai n’a pas de suite, en raison du succès de l’Austin Swallow.

Son empattement est de 1,981 pour une longueur de seulement 3,073 mètres. Son moteur est un deux cylindres de 847 cc.

Swallow Morris Minor.

 

D’autres voitures ont été carrossées par Swallow sans qu’elles soient produites. La première est une Alvis 12/50. Une voiture imposante avec un empattement de 2,858 mètres qui mesure 3,986 mètres de long. Son moteur est un quatre cylindre de 1496 cc.

Swallow Alvis saloon

 

Pour terminer, il est question d’une Clyno 12-35 carrossée en 1928 assez imposante elle aussi avec un empattement de 2,667 mètres propulsée par un moteur de 1595 cc. Malheureusement, on n'en trouve pas d’image.

 

En dehors de l’Alvis et de la Clyno, une autre voiture imposante va être produite, équipée cette fois d’un « six cylindres » de près de 2 litres, la Swallow Standard sixteen. Elle est le fruit d’une collaboration entre Swallow et la compagnie Standard qui va mener Swallow vers la SS cars compagnie, un chapitre Standard y est consacré.

 

Toutes ce voitures sans lendemain n’empêchent pas Lyons de rebondir. Swallow va carrosser d’autres voitures plus grandes. Elles sont présentées au salon de Londres 1929 et pour nom, Fiat Swallow, Standard Swallow et Swift Swallow. Leur production fait l’objet des chapitres suivants.

 

A suivre ...

[Invité §sav830pm]

Bonsoir,

eh bien bravo... vous allez devenir encyclopédiste adoubé par l'establishment "Jaguar" [:savillerw:2]

 

C'est drôle, j'ai toujours cru que celle-ci

 

 

Etait une Fiat 509 A (aka Big Nine).

Merci donc.

 

cdlt

[Invité §yve160rT]

Hugh!

 

Vous voulez dire la voiture de Saville (aka Gaston Lagaffe), celle-là, donc?

 

 

C'est vrai qu'il y a un air de famille!

 

Adissiatz,

 

Yves

[Invité §sav830pm]

Exactement Yves...

grand connaisseur!

 

amicalement.

[calou-jag43]

Hello saville et Yves !

 

Coïncidence, la Fiat 509 Swallow sera le sujet de mon prochain chapitre.

 

A suivre ...

[calou-jag43]

Hello les amis !

 

TROISIÈME PARTIE : SWALLOW COACHWORK

Chapitre 2 : Fiat Swallow

 

En 1925 Fiat présente la FIAT 509, première voiture fabriquée en grande série, équipée d'un moteur de 990 cm3 et d’une boîte à trois vitesses. En 1926 apparaît la version 509A disponibles en berline, torpedo, cabriolet, coupé et spider ; Sportive, Taxi et la Commerciale. La production s’achève en 1929.

Pour les amateurs de bandes dessinées, la version deux portes avec faux compas (que nous a montré Yves) est entre autres, la voiture de Gaston Lagaffe.

FIAT 509A saloon 1928

 

Cette même année, Lyons achète un lot de châssis FIAT 509, vieillissante, au distributeur FIAT de Glasgow.

 

La voiture est prête pour le salon de Londres mais elle n’est pas seule. A ses côtes sont également présentées la Swift Ten Swallow et la Standard Nine Swallow. L’Austin n’est pas là mais son carnet de commande est bien rempli.

Au London motor show de 1929, la FIAT Swallow est au fond.

 

Là encore, la carrosserie reçoit un traitement qui rehausse son élégance par rapport au produit d'origine et ce dans une palette de coloris très complète.

 

La Fiat Swallow est produite en 1929 et 1930 entre 50 et 100 exemplaires. La voiture a un empattement de 2,559 mètres pour une longueur de 3,457 mètres.

 

Henly’s ne tarde pas à l’inscrire à son catalogue, ventant ses qualités, comme toute bonne publicité qui se respecte. La Swift et la Standard suivront peu de temps après.

Publicité Fiat Swallow de 1929

 

Fiat Swallow en 1930

 

Gravure issue d’une brochure de 1929

 

A suivre ...