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Technologie : le "Starter"...


gas23

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Et si on mettait un peu les choses au clair ? Notez que je n'ai pas parlé de tirer les choses au clerc, ce qui ne lui plairait certainement pas ! :lol:

 

À force de lire un peu partout dans les forums des inepties fâcheuses à propos du starter, je me suis dit qu'il ne serait pas inutile de faire un sujet là dessus...

 

 

Le starter

 

Cet accessoire, presque tout le monde l'appelle "starter" bien que ce mot soit incorrect. :pfff:

Ça nous vient bien sûr de l’anglais, (de vrais ennemis de notre belle langue, ceux-là), plus précisément du verbe démarrer : to start...

Nos amis d’outre-manche en ont tiré le mot "starter" qui signifie : "démarreur".

Ils disent ainsi "electric-starter" pour démarreur électrique, "kick-starter" (to kick = donner un coup de pied) pour démarreur au pied (du coup, par solidarité, on dit nous aussi kick en abrégeant) ou encore "hand-starter" pour un système de démarrage à enrouleur comme sur les tondeuses à gazon !

 

Mais pour ce qu’on appelle communément « starter », ils disent « choke », rien à voir !

 

Donc, on parlait du "starter" français.

Il s’agit d’un appendice greffé sur le carburateur (parfois sur le filtre à air, d’ailleurs) qui sert à enrichir le moteur pour lui permettre de démarrer à froid.

 

Quand le moteur est "froid", c’est à dire en dessous de 50°, les gouttelettes d’essence en suspension dans le mélange carburé provenant du carburateur se condensent sur les parois des tubulures (pipe d’admission, culasse pour un 4 temps, carter, vilebrequin et canaux de transferts pour un 2 temps) et le mélange qui arrive à la bougie ne contient plus assez d’essence volatile pour s’enflammer et fournir la pression nécessaire pour déplacer le piston.

 

C’est un phénomène facile à imager, on peut l’observer dans la cuisine avec la buée (vapeur d’eau) qui se condense en gouttelettes sur les vitres froides.

 

Or, pour fonctionner, un moteur a besoin d’environ 16 grammes d’air pour un gramme d’essence.

Avec plus d’air (au delà de 19 grammes), la puissance est élevée mais la flamme produite est trop chaude et cause de réels dégâts au moteur (serrage, trou dans le piston, etc...). :ouin:

Avec moins d’air (en dessous de 15 grammes), la carburation est trop riche, la flamme chauffe moins et encrasse, le moteur manque de puissance, fume, s’engorge et arrive même à se noyer. :roll:

Je donne ces valeurs à titre indicatif, en réalité elles dépendent aussi de la température de l’air, de son taux d’humidité et de la pression atmosphérique, de la qualité et de l’état de fraîcheur ou d’évaporation du carburant, mais c’est dans cet ordre de grandeur.

 

À froid, (je rappelle au passage que le seuil de la douleur chez l’homme se situe aux alentours de 45°, donc un moteur à 50° considéré mécaniquement comme étant froid ne peut pas être saisi à la main car ressenti comme trop chaud pour la main !), avec un carburateur bien réglé pour fournir 1 gramme d’essence dans 16 grammes d’air, il ne restera plus rien comme essence à enflammer à la bougie une fois les gouttelettes condensées sur les parois...

 

Il faut par conséquent, pendant quelques secondes, fournir un apport important d’essence au moteur pour qu’il en arrive assez à destination : la chambre de combustion... Ce qui se traduit par une proportion souvent égale à 10 grammes d’air pour un d’essence ! il devient alors bien évident qu’un tel mélange ne permettra pas au moteur de fonctionner quand il sera chaud, il calera au bout de quelques secondes si le mélange n’est pas ramené à la bonne valeur.

 

On va faire ça avec ce petit dispositif spécialement étudié pour et que tout le monde appelle le "starter".

 

Mais on peut aussi avoir recours à des artifices plus ou moins pratiques pour remplacer cet accessoire si utile : le système D !

 

On peut par exemple pédaler comme un sauvage pendant 2 ou 300 mètres pour que la compression échauffe suffisamment le moteur pour le porter à température. C’est comme ça que fonctionne le moteur Diesel, échauffement de l’air admis par très forte compression (mais là aussi, pour démarrer, il y a des bougies de préchauffage qui fonctionnent environ 15 secondes).

 

Autre solution palliative : injecter une giclée d’essence dans le moteur, soit par le filtre à air ou le venturi, soit (vous connaissez tous la combine) en versant une cuillérée de mélange par le trou de la bougie. Tout ça fonctionne, mais c’est lassant à réaliser tous les jours ! :non:

 

Il y a aussi le préchauffage du moteur à la lampe à souder, ce qu’on fait pour les moteurs de courses sur glace qui tournent à l’éthanol, et vu le nombre d’incendies provoqués par cette technique, on ne peut pas la recommander pour un usage quotidien... :\

 

L’astuce qui consiste à mettre la main devant le carburateur pour boucher l’arrivée d’air est aussi très efficace, il suffit alors de la retirer avant que le moteur ne soit complètement noyé ! :deuxsanssix:

 

Enfin, certains (nombreux) carburateurs anciens possédaient un "titillateur" placé sur la cuve et qu’on enfonçait pour obliger le flotteur à couler et ainsi ouvrir artificiellement le pointeau et noyer consciencieusement le carbu , jusqu’à ce que l’essence déborde de partout !

Ça fonctionne bien aussi, par contre une fois sur deux le moteur est noyé parce qu’on a titillé trop longtemps ou ne démarre pas parce qu’on n’a pas laissé couler assez, sans compter les fois où l’étincelle des rupteurs (surtout avec les magnétos) foutait le feu à l’essence qui avait dégueulé ou même à la bécane entière... :oops:

 

Du coup, il reste le "starter", on verra ça plus tard en lui donnant le nom qu'il convient selon sa conception mécanique. :o

Je reprendrais la suite du descriptif des différents systèmes d'enrichisseur de départ dès que vous aurez digéré ce pavé un peu "étouffe chrétiens" ! :p

 

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Invité §Le 004rz

Très intéressant tes explications, comme quoi une chose que tout le monde croit connaître est beaucoup plus complexe que l'on pense :jap:

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Invité §d.t017QW

Merci de partager toutes ces connaissances, toutes tes astuces et tes cours m'on toujours bien aidé ;)

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Merci de rien, on est là pour s'aider et partager, non ? :jap:

 

Pour l'instant je n'ai fait qu'exposer la nécessité du starter parce que j'ai lu trop de messages où les gars ne le montent pas...

 

Dès que j'aurai fait le tour de mes divers carbus et fait les photos qui vont bien, on verra comment sont gaulés les différents systèmes.

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Merci Gaston. :jap:

 

J'ajouterai une précision importante vu ce que je lis et ce que j'entends un peu partout :

Le "starter" DOIT être actionné pour démarrer à froid, et si ça démarre SANS à froid, c'est PAS bon ! :jap:

 

Le nombre de fois où j'ai lu ou entendu "mon moteur tourne très bien, il n'a même pas besoin de starter pour démarrer". Comme si c'était une tare de l'utiliser... :roll:

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Invité §Le 004rz

Je peut le démarrer sans, mais ça démarre mieux avec donc toujours du starter à froid.

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Invité §Le 004rz

Je verrais bien quand je monterais mes nouvelles pièces, mais quand je dis que je peut démarrer, c'est que j'y arrive au bout de 15 coups de pédales, avec le starter c'est 1 ou 2.

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Je verrais bien quand je monterais mes nouvelles pièces, mais quand je dis que je peut démarrer, c'est que j'y arrive au bout de 15 coups de pédales, avec le starter c'est 1 ou 2.

Ok. Ca doit sûrement tourner un poil riche quand même. Mais vaut mieux ça que le contraire. ;)

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Invité §Le 004rz

Gicleur 230 pourtant, et moi qui prévoyait de changer le gicleur pour un 235 au cas ou. Je verrais à l'utilisation si ça tourne bien et si le starter est utile pour le démarrage.

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L’astuce qui consiste à mettre la main devant le carburateur pour boucher l’arrivée d’air est aussi très efficace, il suffit alors de la retirer avant que le moteur ne soit complètement noyé ! :deuxsanssix:

Je l'aime bien celle-là. J'avais dépanné un pote "mécano" qui s'était retrouvé sans permis et se déplaçait donc en scoot. Il ne démarrait pas à froid. Les starters électriques des scoots étant très souvent HS, je lui ai montré l'astuce, il a alors dit "T'en connais des trucs toi ?!". Pas mal pour un "mécano" :W

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Invité §geg673fs

Référencé dans le Méta-topic.

 

Allez Gas, envoie la suite ! :o

gas 23 a oublier la suite domage

 

mecano a raison on peut démarré a froid sans enrichisseure a condistions d avoir un filtre a aire crados ou d avoir laissé sa mob sous le cania toute la journée :lol:

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Invité §Ant562Zu

J'ai récemment eu un soucis d'enrichisseur de départ, j'ai donc sorti ma caisse de carbus et mon APN avec l'intention de vous en faire part. Après une recherche rapide, je retrouve ce topic fort instructif. Ayant la caisse de carbus sous le bras et l'APN en poche, ben il me restait un main libre, alors j'ai pris la pelle et j'ose illustrer quelques mécanismes d'enrichisseur de départ :p

 

Donc pour passer de 1g d'essence pour 16g d'air à 1 pour 10, premier mécanisme, réduire l'arrivée d'air grâce à un volet :

 

 

 

 

 

 

 

 

20160212_150350.jpg

 

Ici, des SHA (manuel et à câble), des Gurtner GA14 et un D12. Les "starters" à réglage manuel (à gauche) sont en position enclenchés.

C'est le même principe que de mettre sa main sur l'arrivée d'air :jap:

 

Autre mécanisme toujours pour passer le ratio essence/air de 1/16 à 1/10, augmenter l'arrivée d'essence grace à un circuit annexe. Ce mécanisme est moins évident à illustrer mais essayons sur des Gurtner AD 13 :

 

 

circuit starter.jpg

 

L'essence passe par le circuit en rouge depuis la cuve, le "tchitchou" entouré en jaune fait office de "robinet" grâce à l'encoche du câble d'un coté et du joint torique de l'autre.

En position ouverte, l'essence passe grâce à la prise d'air (en bleu) et est injectée directement dans la pipe (ouverture entourée en violet). Cet apport s'additionne à celui de ralenti qui reste inchangé.

 

Bien évidement, n'hésitez pas à corriger ou compléter :whistle:

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