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Photos Coupe des Alpes


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Messages recommandés

Si cette plaque est bien de 1961

https://aws-cf.caradisiac.com/prod/mesimages/172915/plaque61.jpg

Il s'agit de John Sprintzel-Willy Cave sur Austin Sprite immatriculée PMO 200 classée 19e

https://aws-cf.caradisiac.com/prod/mesimages/172915/Sprinzel61.jpg

 

 

Voici un vieux post ressorti des oubliettes....c'est sympa de revoir cette PMO 200 aujourd'hui avec sa belle plaque :love:

 

http://i25.servimg.com/u/f25/12/15/26/89/captur52.jpg

 

http://i25.servimg.com/u/f25/12/15/26/89/img12.jpg

 

http://i25.servimg.com/u/f25/12/15/26/89/img_0012.jpg

 

http://i25.servimg.com/u/f25/12/15/26/89/captur53.jpg

 

http://i25.servimg.com/u/f25/12/15/26/89/captur54.jpg

 

http://i25.servimg.com/u/f25/12/15/26/89/captur55.jpg

 

http://i25.servimg.com/u/f25/12/15/26/89/captur56.jpg

 

http://i25.servimg.com/u/f25/12/15/26/89/captur57.jpg

 

A suivre :jap:

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Salut á tous :jap:

 

1952 - Rallye des Alpes - BMW 328 - Alex / Kitty von Falkenhausen

 

https://aws-cf.caradisiac.com/prod/mesimages/824314/1952RallyedesAlpesfalkenhausenbmw328.jpg

 

----

Regards

miniforever

 

 

:love::love: encore une photo inédite

 

 

 

Vraiment magnifique cette Sprite restaurée

 

Une photo d'époque en couleur

 

SprinzelCdA61b.jpg.ed4d65cd6d6779ae499623b668ef2723.jpg

 

:jap::jap:

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Merci pour cette photo de la Daf de Gorris qui me permet de rajouter une immatriculation (il me manque encore celle de la Daf de Van Den Bergh n°89)

 

Pour l'AC Aceca de Grand Norton en 56, pas de photo. Je regarderai sur la cassette que j'ai mais je ne pense pas qu'elle y soit.

 

Walter GRAND NORTON / M.J.G. CARSON AC ACECA n°428

 

:jap::jap:

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Merci pour cette photo de la Daf de Gorris qui me permet de rajouter une immatriculation (il me manque encore celle de la Daf de Van Den Bergh n°89)

 

Pour l'AC Aceca de Grand Norton en 56, pas de photo. Je regarderai sur la cassette que j'ai mais je ne pense pas qu'elle y soit.

 

Walter GRAND NORTON / M.J.G. CARSON AC ACECA n°428

 

:jap::jap:

 

 

Salut berfarigoulette :jap:

 

Merci beaucoup pour ces informations!

 

:jap: :jap: :jap:

 

----

Regards

miniforever

 

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Salut á tous :jap:

 

1961 - Georges Hacquin/Beecmans - Alfa Romeo

 

https://aws-cf.caradisiac.com/prod/mesimages/824314/1961CdesAGeorgesHacquinAlfaRomeoTi.jpg

 

----

Regards

miniforever

 

 

 

Merci pour cette photo

Il me manque le prénom de Beecmans

11e Georges HACQUIN / J.BEECMANS ALFA ROMEO Giulia Ti n°28 718 Z 2 2e Tourisme Amélioré 1er classe 1150-1300cc TA

 

Puisqu'on est un peu avec les Belges

 

Rallye international des Alpes 1952

7e Ferdinando GATTA / Jacques ICKX LANCIA Aurelia B20 Coupé n°220 immatriculation? 2e classe 1500-2000cc

 

GattaIckxRdA52.jpg.bd070f5310ae1183b0cf9bf929f9ac5f.jpg

(merci à l'expéditeur de cette photo)

 

Jacques Ickx étant le père de Jacky si je ne me trompe pas.

 

:jap::jap:

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Invité §pfu805nx

Miniforever,

 

La Dyna Panhard #7 (1950) était Mme Odette Ambert/Joseph Ambert, pas Lapchin/Plantivaux.

Je suis fasciné par la richesse de vos photos d'aprés-guerre! Merci!

 

En 1956 le nom correct est Walter Grant-Norton

 

Salutations

Martin Pfundner

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Merci pour cette photo

Il me manque le prénom de Beecmans

11e Georges HACQUIN / J.BEECMANS ALFA ROMEO Giulia Ti n°28 718 Z 2 2e Tourisme Amélioré 1er classe 1150-1300cc TA

 

Puisqu'on est un peu avec les Belges

 

Rallye international des Alpes 1952

7e Ferdinando GATTA / Jacques ICKX LANCIA Aurelia B20 Coupé n°220 immatriculation? 2e classe 1500-2000cc

 

https://aws-cf.caradisiac.com/prod/mesimages/172915/GattaIckxRdA52.jpg

(merci à l'expéditeur de cette photo)

 

Jacques Ickx étant le père de Jacky si je ne me trompe pas.

 

:jap::jap:

 

 

Miniforever,

 

La Dyna Panhard #7 (1950) était Mme Odette Ambert/Joseph Ambert, pas Lapchin/Plantivaux.

Je suis fasciné par la richesse de vos photos d'aprés-guerre! Merci!

 

En 1956 le nom correct est Walter Grant-Norton

 

Salutations

Martin Pfundner

 

 

Salut berfarigoulette :jap:

 

Salut Martin Pfundner :jap:

 

Je suis très heureux que je pouvais l'aider. :)

 

:jap:

 

----

Regards

miniforever

 

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Merci pour cette photo de la Daf de Gorris qui me permet de rajouter une immatriculation (il me manque encore celle de la Daf de Van Den Bergh n°89)

 

Pour l'AC Aceca de Grand Norton en 56, pas de photo. Je regarderai sur la cassette que j'ai mais je ne pense pas qu'elle y soit.

 

Walter GRAND NORTON / M.J.G. CARSON AC ACECA n°428

 

:jap::jap:

 

 

Bonjour Bernard,

Ci-joint quelques photos intéressantes trouvées sur un bouquin anglais :

 

Coupe des Alpes 54 - Slater - AC Ace :

 

CoupedesAlpes54SlaterACAce.jpg.8013e98df484628789aa17a903c2bb26.jpg

 

Coupe des Alpes 54 - Cyril Corbishley - Daimler Conquest Century - 64° :

 

CoupedesAlpes54CyrilCorbishleyDaimlerConquestCentury64.jpg.faf88d1fe8b005a6ab14277e3b046f1b.jpg

 

Coupe des Alpes 59 - Dauphine faisant le plein à Monza :

 

CoupedesAlpes59DauphinefaisantlepleinaMonza.jpg.9a506b5dbe65fc749a6d664d40f8e3a6.jpg

 

Coupe des Alpes 53 - Stirling Moss - Sumbeam Alpine :

 

CoupedesAlpes53StirlingMossSumbeamAlpine.jpg.76b1d8c8cd7814ed87b61e6933c32168.jpg

 

Coupe des Alpes 53 - Grosgogeat - Dyna Panhard :

 

CoupedesAlpes53GrosgogeatDynaPanhard.jpg.438ef9ef4c64539ec10cb3e7a1a92b59.jpg

 

Coupe des Alpes 48 - Appleyard - Jaguar SS 100 :

 

CoupedesAlpes48AppleyardJaguarSS100.jpg.80cd91142ad1023a4ce7b5c348677238.jpg

 

J'en ai quelques autres un peu moins anciennes et peut-être un peu moins rares.

Bien amicalement.

Max

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Bonjour Bernard,

Ci-joint quelques photos intéressantes trouvées sur un bouquin anglais :

 

Coupe des Alpes 54 - Slater - AC Ace :

 

https://aws-cf.caradisiac.com/prod/mesimages/468738/CoupedesAlpes54SlaterACAce.jpg

 

Coupe des Alpes 54 - Cyril Corbishley - Daimler Conquest Century - 64° :

Pour moi il a abandonné; il y avait seulement 37 classés en 54

 

https://aws-cf.caradisiac.com/prod/mesimages/468738/CoupedesAlpes54CyrilCorbishleyDaimlerConquestCentury64.jpg

 

Coupe des Alpes 59 - Dauphine faisant le plein à Monza :

26e Georges NICOLAS / DEVAUX RENAULT Dauphine n°96 259 HH 75 T 7e classe 500-1000cc T

Z.MIANI / J.BERT RENAULT Dauphine n°95 abandon

prénoms pour Ziani, Bert et Devaux :??:

J'ai pas mal de trous pour les Dauphine de la Coupe des Alpes 59; si quelqu'un peut compléter :jap::jap:

CLUZEL / Marc IDRAC RENAULT Dauphine n°90 T

SERMONARD / CLERMONT RENAULT Dauphine n°92 T

Guy CLAROU / RAMBAUD RENAULT Dauphine n°93 258 HH 75 T embrayage

 

 

https://aws-cf.caradisiac.com/prod/mesimages/468738/CoupedesAlpes59DauphinefaisantlepleinaMonza.jpg

 

Coupe des Alpes 1954 - Stirling Moss - Sumbeam Alpine :

 

https://aws-cf.caradisiac.com/prod/mesimages/468738/CoupedesAlpes53StirlingMossSumbeamAlpine.jpg

 

Coupe des Alpes 53 - Grosgogeat - Dyna Panhard :

 

https://aws-cf.caradisiac.com/prod/mesimages/468738/CoupedesAlpes53GrosgogeatDynaPanhard.jpg

 

Coupe des Alpes 48 - Appleyard - Jaguar SS 100 :

 

https://aws-cf.caradisiac.com/prod/mesimages/468738/CoupedesAlpes48AppleyardJaguarSS100.jpg

 

J'en ai quelques autres un peu moins anciennes et peut-être un peu moins rares.

Bien amicalement.

Max

 

 

Etant absent quelques jours la semaine dernière, j'avais loupé ce message avec quelques photos inédites intéressantes.

Merci Max (tu peux diffuser les autres moins anciennes sans problème :love::love: ) et merci aussi à Miniforever qui remonte régulièrement le topic.

 

:jap::jap:

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Bonsoir,

 

Comme promis, j'ai passé la nuit dans un duvet devant la porte mais cela en vaut

la peine.

La nouvelle bibliothèque de Marseille est vraiment superbe et c'est un plaisir que de

chercher dans tous les documents. La manipulation du lecteur de microfilms est pratique

avec une imprimante à la sortie.

 

Engagés 1962

https://aws-cf.caradisiac.com/prod/mesimages/540039/Numériser0003.jpg10..jpg

 

Engagés 1958

https://aws-cf.caradisiac.com/prod/mesimages/540039/Numériser0002.jpg12..jpg

 

Engagés 1961

https://aws-cf.caradisiac.com/prod/mesimages/540039/Numériser0004.jpg7..jpg

 

Voila pour un début car je n'ai pas pu en imprimer plus suite à un problème technique.

Je vous poste à la suite des articles de presse sur le déroulement de l'épreuve.

 

A bientôt,

 

 

 

18e Frank GROUNDS / Gordon SHANLEY AUSTIN A 105 n°412 TOL 564 T 3e classe >1600cc T

 

 

Salut berfarigoulette :jap:

 

Possible. J'ai trouvé ceci sur la liste de départ.

 

:jap: :jap: :jap:

 

----

Regards

miniforever

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Invité §Car831di

Je viens d'acheter le livre HARNESSING HORSEPOWER The Pat Moss Carlsson Story: fortement recommandé!

 

Il-y-à quelques photos de Pat Moss à la Coupe des Alpes... inèdites ici? :??::??::??: :

 

 

http://img857.imageshack.us/img857/4831/58coupedesalpespatmossa.jpg

 

'58, P.M. et Ann Wisdom (Austin-Healey 100-6), 10e scratch

 

 

http://img402.imageshack.us/img402/782/59coupedesalpespatmossa.jpg

 

'59, P.M. et Ann Wisdom (Austin A40 Farina), abandon

 

 

http://img861.imageshack.us/img861/4543/saustinhealey300014th.jpg

 

'60, P.M. et Ann Wisdom avec BMC personnel entourant la Austin-Healey 3000 des frangins Donald et Erle Morley, 14e scratch

 

 

http://img192.imageshack.us/img192/9213/60coupedesalpespatmossa.jpg

 

'60, P.M. et Ann Wisdom (Austin-Healey 3000), 2e scratch

 

 

http://img11.imageshack.us/img11/9436/61coupedesalpespatmossa.jpg

 

'61, P.M. et Ann Wisdom (Austin-Healey 3000), abandon

 

 

http://img3.imageshack.us/img3/6932/66coupedesalpespatmossc.jpg

 

'66, P.M. et Elizabeth Nyström (Saab Sonett), abandon

 

 

 

Carles.

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Je viens d'acheter le livre HARNESSING HORSEPOWER The Pat Moss Carlsson Story: fortement recommandé!

 

Il-y-à quelques photos de Pat Moss à la Coupe des Alpes... inèdites ici? :??::??::??: :

 

 

http://img857.imageshack.us/img857/4831/58coupedesalpespatmossa.jpg

 

'58, P.M. et Ann Wisdom (Austin-Healey 100-6), 10e scratch

 

 

http://img402.imageshack.us/img402/782/59coupedesalpespatmossa.jpg

 

'59, P.M. et Ann Wisdom (Austin A40 Farina), abandon

 

 

http://img861.imageshack.us/img861/4543/saustinhealey300014th.jpg

 

'60, P.M. et Ann Wisdom avec BMC personnel entourant la Austin-Healey 3000 des frangins Donald et Erle Morley, 14e scratch

 

 

http://img192.imageshack.us/img192/9213/60coupedesalpespatmossa.jpg

 

'60, P.M. et Ann Wisdom (Austin-Healey 3000), 2e scratch

 

 

http://img11.imageshack.us/img11/9436/61coupedesalpespatmossa.jpg

 

'61, P.M. et Ann Wisdom (Austin-Healey 3000), abandon

 

 

http://img3.imageshack.us/img3/6932/66coupedesalpespatmossc.jpg

 

'66, P.M. et Elizabeth Nyström (Saab Sonett), abandon

 

 

 

Carles.

 

 

Tout est bon à prendre, merci pour le travail du scanning Carles :jap: .....me réjouis de voir ce bouquin :love:

 

 

 

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Invité §Car831di

Deux images de la Coupe des Alpes '65, avec las deux Austin Cooper S 1275 d'usine:

 

http://img863.imageshack.us/img863/8141/65coupedesalpestouringc.jpg

 

http://img21.imageshack.us/img21/8141/65coupedesalpestouringc.jpg

 

Pauline Mayman / Val Domleo (#66, DJB 63B, 13e Cat. Tourisme), devant de Timo Mäkinen / Paul Easter (#70, AJB 33B, 2e Cat. Tourisme)

 

 

 

Carles.

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Invité §VIK738TV

Bonjour,

Je suis à la recherche du numéro de cet équipage de 1959, et si possible d'une photo latérale.

 

Coupedesalpes195914Marseille.jpg.aeb9fb9bc391b3fe8c5857d115a34651.jpg

 

Merci d'avance

Victor

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Bonjour,

Je suis à la recherche du numéro de cet équipage de 1959, et si possible d'une photo latérale.

 

https://aws-cf.caradisiac.com/prod/mesimages/565960/Coupedesalpes195914Marseille.jpg

 

Merci d'avance

Victor

 

 

20e Roger DELAGENESTE / Henri GREDER TRIUMPH TR3 n°14 WVC 249 GT 1er classe 1600-2000cc GT

 

Pas de photo vraiment de côté

 

Delageneste59a.thumb.jpg.7cee2cf61285b4fc90e9e2290aeece08.jpg

Delageneste59b.jpg.9c4124794478a8af9a7a0dcf561c6553.jpg

 

couleur :??::??::??:

 

:jap::jap:

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Invité §VIK738TV

 

20e Roger DELAGENESTE / Henri GREDER TRIUMPH TR3 n°14 WVC 249 GT 1er classe 1600-2000cc GT

 

Pas de photo vraiment de côté

 

https://aws-cf.caradisiac.com/prod/mesimages/172915/Delageneste59a.jpg

https://aws-cf.caradisiac.com/prod/mesimages/172915/Delageneste59b.jpg

 

couleur :??::??::??:

 

:jap::jap:

 

 

Merci beaucoup Bernard de cette réponse très rapide! alexprod.gif.f596eb2957597584e4ea03f0062920b1.gif

Les informations que tu m'apporte sont amplement suffisantes. :jap:

A bientôt pour le dévoilement de mon projet (miniature biensûr :D )

Amicalement

Victor

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Invité §FJG363FZ

Belle photo!

 

Pour ce Coupe des Alpes YRX 737 etait une Austin Healey Sprite! Avant et apres MG Midget...... Bizarre.

 

Fred

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Bonjour Bernard,

Ci-joint quelques photos intéressantes trouvées sur un bouquin anglais :

 

Coupe des Alpes 54 - Cyril Corbishley - Daimler Conquest Century - 64° :

 

https://aws-cf.caradisiac.com/prod/mesimages/468738/CoupedesAlpes54CyrilCorbishleyDaimlerConquestCentury64.jpg

Max

 

 

A propos de cette Daimler et pour ceux que cela intéresse, la plaque n°516 de la Coupe de Alpes 1954 est à vendre actuellement sur Ebay : http://cgi.ebay.fr/1954-COUPE-DE-ALPES-ORIGINAL-RALLY-PLATE-DAIMLER-PHOTOS-/300576333180?pt=UK_Sports_Memorabilia_ET&hash=item45fbbedd7c#ht_500wt_1156

 

http://i45.servimg.com/u/f45/12/15/26/89/captur38.jpg

 

http://i45.servimg.com/u/f45/12/15/26/89/captur37.jpg

 

A bientôt :jap:

 

 

 

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Il y a déjà quelques temps, j'avais noté ce récit écrit par Oreste, A110 Crazy qui intervient essentiellement sur le topic des anciens rallymen. Je n'avais alors pas pu prendre le temps de le lire en entier mais j'avais noté qu'il parlait de Coupe des Alpes. Puis quelques semaines ont passées et ce matin, vu le vent glacial qui souffle, je me suis décidé à le lire.

Je ne peux que vous faire partager ce texte si beau.

(Désolé, il y a quelques sauts de ligne bizarres que je ne suis pas arrivé à corriger)

Merci Oreste.

 

 

 

bien mes amis, le boulot de mon dernier récit vient de terminer. Vu que j'étais sur, en me connaissant bien, qu'il y avait de fautes d'ortographe, je l'ai fait lire à Henri "Coupe des Alpes", qui m'ai fait la gentilesse de les corriger. J'éspère que cette histoire (pas vraie bien sur) vous fera plaisir, bonne lecture.

 

CoverDpiccolafr.jpg.3273a1005ea565d24dae2fece33db5cb.jpg

 

LE CIEL DE MARSEILLE récit de Oreste Morzenti

 

Je suis à genoux, à côté d'un carton, en train de feuilleter parmi des centaines de photos anciennes, avec l' espoir de trouver celle que je cherche.

Pourquoi c'est aussi important que je la trouve ? Parce que les souvenirs sont des choses qui restent là, dans les coins de notre mémoire, et parfois, pour les faire émerger d'une façon plus claire, nous avons besoin même de ça, d'une ancienne photo jaunie par le temps, un peu chiffonnée, mais qui pour nous devient d'une importance primordiale. C'est à peu près comme s'il s'agissait d'un trésor, d'un objet magique, qui a le pouvoir de rouvrir notre esprit et de nous faire vivre encore des pages importantes notre vie.

Exactement comme celle ci, que j'ai maintenant dans mes mains; le fait de l'avoir retrouvée me donne un sentiment de soulagement, et je m'assieds au sol, mon dos contre le mur, pour mieux la regarder.

En bas de la photo il y a écrit: Coupe des Alpes 1969. Un jeune homme et une fille sont assis souriants dans une Berlinette Alpine A110 au départ du rallye le plus dur du monde. Leur numéro de course, le 136, nous explique qu'il s'agit d'un équipage privé, un des équipages qui sans doute n'a pas laissé des traces importantes dans l'histoire de cette course. J'appuie ma tête contre le mur, je regarde la photo plusieurs fois, je ferme les yeux, et les souvenirs commencent à surgir, avec les couleurs, même s'il s'agit d'une photo N et B, je me rends compte que les couleurs aussi sont encore là, à leur place, intactes dans un coin de ma mémoire.

 

Le ciel de Marseille est d'une couleur différente, par rapport aux autres ciels.

Au moins c'est ainsi pour moi, c'est ainsi pour mes yeux, quand le matin le soleil dessine, sur l'eau de la mer à la sortie du Vieux Port, l'ombre nette et précise de Fort St. Jean. Si je lance mon regard un peu plus loin, la couleur de la mer se mélange avec celle du ciel, en créant des nombreuses tonalités de bleu, qui deviennent le fond de cet incroyable spectacle qui est la ville que j'aime plus que les autres dans le monde.

La portion de mer de laquelle je parle, se trouve exactement où, comme Patrick Fiori chante dans une des ses chansons, les deux bras du Vieux Port semblent se lancer vers la mer. Ces 2 bras qui, dans mon imaginaire personnel, sont le symbole et la synthèse de cette ville.

Je pense à ça lorsque je descends à pieds sur le trottoir de la Canebière durant une belle matinée ensoleillée. Guidé par mon instinct, je regarde en haut, à gauche, pour admirer la Cathédrale de Notre Dame de la Garde, qui me parait veiller sur celle qui, comme j'ai lu dans un livre, est la plus belle vue panoramique d'Europe. Combien des fois je me suis arrêté, là-haut, à regarder la ville, avec son sens de la vie, ville joyeuse ou cruelle, selon les circonstances, mais sans doute vivante et réelle, comme seulement les villes de mer sont capables d'être, forcement emprisonnées dans la tragédie de certaines de leurs histoires, mais étendues toujours vers une sorte de liberté et d'ouverture vers le monde, ce que seulement la mer qui est là devant, peut permettre d'avoir. Mais ce matin mes pensées vont droit vers une autre direction, tandis que je marche avec mon gros sac qui contient ma combi, mon casque, gants et chaussures, vers le Vieux Port où est installé le parc fermé du rallye dans lequel je suis engagé, la Coupe des Alpes; là-bas ils m'attendent, avec la voiture que j'utiliserai aujourd'hui, ma copilote et nos amis qui nous feront l'assistance sur les routes de celle qui se profile, une aventure incroyable, surtout pour moi qui ai peu d'expérience et qui n'ai jamais participé à un rallye aussi difficile.

 

Cette aventure avait démarré par hasard, il y a à peu près un mois. J'étais tranquillement chez moi, en Italie, quand j'ai reçu un appel au téléphone, et j'ai entendu la voix de mon ami François, propriétaire d'une Berlinette Alpine A110 gr.3, qui me disait quasiment en rigolant: "t'aurais pas envie de faire la Coupe des Alpes à ma place, avec ma voiture?" .. "Put..g, t'es fou ? Ce serait super! Je ferais le déplacement à pied pour participer à un rallye avec l'Alpine, et en plus c'est la Coupe des Alpes!".

"Bien, me répond-il, donc tu commences à te promener, car je dois partir à cause de mon boulot durant la semaine de la course, et je serais content de ne pas annuler l'engagement, donc si tu es d'accord, je vais informer l'ASA Marseille pour changer les noms dans la fiche, et pendant ce temps tu me livres une copie de ta licence, comme ça je peux remplir le formulaire du nouvel équipage. Ah, j'oubliais, je t'ai trouvé une copilote, mon amie Marie-France, tu te souviens d'elle, n'est-ce pas ?"

"Bien sur que je me souviens!" - je réponds. "Donc, - il continue - vu que mon navigo est obligé de partir en Angleterre avec moi, j'ai demandé à Marie-France si elle était d'accord, et elle est enthousiaste aussi d'y participer, et pour moi ce sera bien, je ne laisse pas la voiture au garage, et surtout j'aurai sur ma Berlinette l'autocollant du contrôle technique de cette année... tu sais, ce serait dommage si je l'avais raté.!"

 

Quand François a raccroché, je suis resté quelques minutes sans bouger, je n'en croyais pas mes oreilles. Un ami c'est un ami, bien sûr, mais un tel geste de générosité je ne l'attendais pas, même pas de lui. Au contraire, il était bien heureux de m'offrir cette opportunité, "..l'engagement est déjà payé - il m'a dit - je te l'offre, les gars sont déjà informés pour faire l'assistance, il y aura aussi Jean-Philippe, le père de Marie-France, tu sais qu'il la suit toujours sur les courses, tu dois seulement partager avec eux les frais pour l'essence, les pneus. Et c'est ainsi que je me suis lancé dans cette aventure, avec beaucoup d'enthousiasme et peut être un peu d'inconscience, vu que je n'ai pas une grande expérience en conduite de rallye, et je n'ai jamais participé à la Coupe des Alpes, mais c'était quelque chose que je désirais tellement, le rêve de ma vie, et je n'ai pas voulu rater cette occasion. Je suis en train de penser à ce coup de fil, qui a fait démarrer tout ça, quand je suis désormais au bout de la Canebière, et je vais traverser la route pour arriver au parc fermé, devant la Mairie, où je trouverai Marie-France, les copains qui nous feront l'assistance, et Jean-Philippe, le père de ma copilote, un homme plein de passion pour les voitures. Sans doute sont-ils déjà sur place, vu qu'ils habitent tous pas loin d'ici, au Panier, l'ancien quartier italien de Marseille.

Jean-Philippe est un militaire à la retraite, fils d'italiens émigrés à Grenoble, et il s'est marié avec une femme d'origine maghrébine qu'il a connu à Marseille durant son service militaire, lors d'un arrêt du bateau où il effectuait son service. Depuis le jour de leur mariage il n'a plus quitté cette ville.

Les traits maghrébins sont bien évidents sur le visage de Marie-France, les yeux noirs, la peau un peu brune, les cheveux noirs. Une fille charmante, mais qui ne donne pas trop d'importance à sa beauté, tout à fait occupée par sa passion pour les voitures de course. Les chiens ne font pas des chats, ils disent ici, en fait son papa s'était engagé, comme privé, dans quelques courses dans les années 50 au volant d'une 4CV Renault.

André, un des gars qui nous feront l'assistance, connait la famille de Marie-France depuis son enfance, et il m'a dit que l'amour pour les courses auto est une des choses qui, probablement, a sauvé cette fille d'une dépression terrible dans laquelle elle était en train de tomber après la mort de sa mère, il y a trois ans.

Depuis ce triste évènement, son père l'a beaucoup aidée pour commencer à faire des courses, et il se déplace toujours lui aussi pour la suivre dans chaque compétition. Ce qui m'a vraiment étonné, pendant ces 3 jours qu'on a passés ensemble à reconnaitre le parcours et à faire les plans pour le rallye, c'est que son père est capable d'être présent sans jamais la gêner. Il leur suffit d'un regard, et ils se comprennent instantanément, mais chacun d'eux a la force de rester dans son rôle sans dépasser celui de l'autre, et sans que tout ça embarrasse les autres gars de l'équipe.

Dans ma vie aussi, mon père a joué un rôle très important pour ma passion pour les voitures. Il a eu la confiance de me laisser conduire à l'âge de 9 ans pour la première fois. Et dans les années suivantes il m'a toujours secondé, sans jamais forcer ou étouffer en moi l'amour pour les autos et la conduite, aussi ma passion a grandi avec moi, sans obstacles et tout à fait naturellement.

Je pense que c'est pour cette raison que cette passion est toujours présente en moi, et qu'elle ne me quittera jamais dans l'avenir.

 

Le Vieux Port fourmille déjà de gens, pilotes, copilotes, mécanos, spectateurs et passionnés, qui forment l'encadrement à ce qui est le rendez-vous le plus important de l'année, pour cette ville, en matière de courses auto.

Les haut-parleurs diffusent dans l'air une chanson de Françoise Hardy. le parc fermé et le podium de départ, insérés dans ce contexte plein de charme et de couleurs, sont les points d'attraction pour ceux qui, comme moi, ont passé des années en suivant les courses comme spectateur.

Quand j'y pense, je n'arrive pas encore à croire que je suis là, pour la première fois dans la liste des engagés, et en plus au volant de la voiture que j'ai toujours rêvé de conduire en rallye. Et en me promenant à côté des barrières du parc fermé, je la cherche parmi les autres, "ma" berlinette, je lis le numéro, le 136, et quand je la vois, je lui donne un bisou et je pense: "bonjour ma belle, dans quelques heures je viens te réveiller".

Une autre paire de bisous, amicales bien entendu, je les donne à ma copilote Marie-France, qui vient vers moi en souriant, tandis que le vent de Marseille fait soulever ses cheveux noirs coiffés typiquement à la française, et en tenant dans sa main sa petite valise des documents. C'est drôle comme elle ne se sépare jamais de cette valise, même quand il nous arrive, par exemple en reconnaissance, de nous arrêter pour aller dîner. Elle dit toujours: "il y a toute la course dedans, les notes, les plans d'assistance, ce serait stupide de les perdre ou de se les faire voler, on a tellement travaillé pour les préparer." Bien, cette fille c'est ainsi, même si elle est grandi dans une famille assez aisée, elle a appris à donner la juste valeur à tout, du point de vue humain aussi, et même s'il s'agit d'une personne très heureuse, elle prend presque tout sérieusement, et vu qu'il s'agit d'une copilote de rallye, c'est sans doute un avantage.

"Et dis-moi - elle me dit en me regardant avec ses grands yeux pleins de vie - t'as bien dormi?" "Très bien, merci - je réponds - et heureusement qu'il fait beau aujourd'hui, on va prendre le départ avec le soleil.. Et les autres, où sont-ils?"

" Ils sont là-bas, ils nous attendent.. écoute, il y a Christian qui m'a dit qu'il a déjà sorti les outils pour ouvrir la boîte à la première assistance, si la troisième nous donne encore des soucis comme ça s'est passé avant-hier." Oui, je pense, la 3ème. On était en train de terminer de contrôler les notes, pas loin d'ici (nous n'avons pas les moyens pour reconnaître tout le parcours) et la 3ème s'est bloquée une paire de fois, je me suis un peu inquiété, c'est une vitesse très importante en rallye; mais après, plus rien, elle a recommencé à fonctionner, en tous cas c'est mieux, s'il y a le temps de la contrôler.

Pour le reste, la voiture est en très bon état, et depuis le jour où j'ai connu François, je ne l'avais jamais conduite aussi longtemps comme pendant ces 3 jours, et maintenant je commence à la connaître mieux, et je peux vraiment m'amuser avec.

 

Le papa de Marie-France et les gars nous attendent un peu plus loin, à quelques dizaines de mètres de Fort Saint-Jean, où ils ont garé l'Estafette (c'est le fourgon d'André, qui est boulanger ) et la 204 break de Fabrice, nos 2 véhicules d'assistance. Bien sûr on n'a pas les gros bras des écuries officielles, voire des usines, mais je connais très bien André et Fabrice, deux amis d'enfance de Marie-France, et je sais que je ne dois pas me préoccuper, car seulement quelque chose de catastrophique, comme la fin du monde ou l'arrivée d'une guerre mondiale, aurait le pouvoir de leur empêcher d'être à chacun des points d'assistance qu'on a prévus. Et je dis peut être, parce que probablement même des évènements d'une telle gravité, nos amis seraient capables des les arrêter. Je les connais depuis plusieurs d'années, ce sont des mecs super, on a partagé des situations identiques quand je me suis engagé avec eux pour faire les assistances de François, et j'ai appris plus des choses en mécanique en trois jours avec ces mecs-là que dans toute ma vie.

J'ai une énorme confiance dans ces garçons, car je sais qu'ils feront vraiment tout ce qu'ils pourront, et qu'ils seront capables de nous faire repartir dans toutes les conditions de difficulté que nous allons trouver. Nous avons passé une demie journée, jusqu'à la nuit dernière, pour préparer ensemble les plans d'assistance; Christian (le seul que je ne connaissais pas avant) sera dans l'Estafette avec André, et ils seront à tous les parcs fermés, ceux avec les longs temps d'arrêt, Jean-Philippe et Fabrice feront les autres assistances, celles en vitesse avec la 204 break, vu qu'en voiture ils peuvent se déplacer plus à l'aise sur les routes ouvertes, ainsi on devrait avoir un point d'assistance chaque 2 ES, sauf en 2 occasions où on l'aura après 3 ES. On sera obligés d'économiser un peu les pneus, mais je pense que dans ce genre de rallye, le plus dur sera de gérer la fatigue, car il y aura peu de temps pour se reposer, sans parler de la différence de météo qu'on va trouver dans les cols plus au nord du parcours, où on peut trouver la neige ou le verglas avec quelques degrés au dessous de zéro, chose qui me semble incroyable à imaginer maintenant qu'on va prendre le départ dans trois heures avec 25°.

 

Marie-France est déjà en combinaison, pendant que moi je vais me changer dans l'Estafette. le fourgon partira dans une demie heure pour aller s'installer au premier point d'assistance. Il n'y a pas beaucoup de place à l'intérieur pour se changer, mais ça ne me dérange pas trop, tellement je suis tendu par l'émotion de cette sublime aventure, et avec les minutes qui passent, je sens mes jambes qui deviennent plus faibles, pour moi c'est toujours la même chose en ces circonstances. J'enfile ma combinaison, je l'ai trop serrée, non, ça va maintenant, j'essaie mes gants, mon casque, je les enlève... mammamia, je pense, dans moins de 3 heures je serai au départ, avec une Alpine A110, à la Coupe des Alpes, qui l'aurait imaginé? Je sens mon coeur accélérer, reste calme je me dis, si tu démarres ainsi, que vas-tu faire au départ de la course? Voila, une longue respiration, je mets mes choses dans mon sac, les documents dans la main pour les donner à Marie-France, qui est attentive, comme j'ai déjà dit, à gérer la partie administrative… je m'arrête encore un instant dans le noir, à l'intérieur de l'Estafette, puis j'ouvre la porte et je descends.

Une lumière intense m'arrive dans les yeux pendant quelques secondes; quand je reviens à une vue normale, je lance un coup d'oeil au parc fermé, où les pilotes des premières voitures sont en train de chauffer leurs moteurs. la magie de la Coupe des Alpes vient de démarrer son grand engrenage.

La mélodie des 4 et 6 cylindres se diffuse dans l'air, mélangée avec l'odeur de brûlé qui est familière pour moi; le public sur les trottoirs du Vieux Port devient de plus en plus nombreux, et les pilotes, ceux qui sont les plus connus, commencent à arriver à pied pour démarrer leurs voitures. je les reconnais tous, Vinatier, Waldegaard, Thérier, Nicolas, Trautmann, Munari, Andruet, Greder....

Je les regarde avec respect et admiration, et quand ils passent à coté de moi je les salue cordialement, et même s'ils ne me connaissent pas, la plupart des fois ils répondent à mon salut avec politesse, quelques-uns avec un sourire, quelques-uns avec indifférence. Et tandis que je les suis du regard, je sens une main qui me tape sur l'épaule.

 

"T'as pas envie d'aller manger un glace?" On a encore plus de 2 heures avant le départ.." C'est Marie-France qui est apparue derrière moi après avoir déposé nos bagages dans la 204, et me regarde avec un sourire entre l'amusement et l'interrogation. "Nous étions en train de te regarder, tu sais, moi et les gars, de là-bas, comment tu les manges des yeux, tous ces champions, et toutes ces belles voitures... tu sais, quand t'es dans cette disposition, c'est comme si le monde s'effaçait autour de toi, ils pourraient arriver ici et te déshabiller sans que tu ne t'aperçoives de rien du tout"

Je tourne ma tête vers André et Fabrice, et je les vois se moquer de moi, en faisant signe avec la main.. mais c'est si évident que je suis en transe ? L'ambiance est heureuse et détendue, mais moi, en cette circonstance, je deviens silencieux, tendu, j'ai la sensation d'avoir oublié quelque chose, et je fais l'inventaire dans ma tête de tout ce que je dois avoir avec moi, des premières choses que je dois faire avant le départ, j'essaie d'imaginer les premiers kms de la course, je ne sais pas pourquoi je fais ça, c'est comme un rituel que je fais mentalement.

"Relaxe-toi, et fais-nous rire un peu," me dit Jean-Philippe "t'es tellement sérieux que tu ressembles au Général De Gaulle à la Parade du 14 Juillet." Une bonne glace au chocolat c'était bien ce qu'il me fallait, et l'ambiance heureuse des mes copains, leur enthousiasme, l'envie de rigoler, me font un peu me détendre et je me trouve à penser que parfois la vie est vraiment belle.

Le ciel de Marseille est toujours là, avec ses couleurs qui maintenant sont plus éclairées par le soleil, qui reflète dans l'eau du Vieux Port les bateaux, qui avec les somptueux bâtiments anciens qu'il y autour, forment le cadre de ce parc de voitures merveilleuses.

 

"..et bien, mon pilote, t'es prêt?" me demande Marie-France en me prenant par le bras et en m'écartant un peu des autres.

"Je pense que oui, au moins je suis bien. Et surtout je suis content que ce soit toi ma copilote," je lui réponds "tu sais, t'es vraiment très habile, et je dois avouer que tous les doutes que j'avais avant de me lancer dans cette aventure ont complètement disparu."

"Quels doutes? Quoi, tu n'avais pas confiance en mes moyens?" le visage de Marie-France a changé le temps d'un clin d'oeil, elle paraît étonnée par ce que je viens de dire. "Mais non, qu'est-ce que t'as compris? Je voulais dire que, ne te connaissant pas, je n'imaginais pas comment ce serait de partager la voiture avec toi, et je ne savais pas s'il serait facile de se trouver à l'aise.."

"Et donc, toi! Qu'en penses tu? Moi aussi je ne te connaissais pas, il faut que tu saches que j'ai accepté seulement parce que François m'a bien parlé de toi..." me dit-elle en lâchant mon bras.

"T'ai-je offensée? Ecoute, t'as été une très belle surprise pour moi, tu m'as très bien accueilli, tu m'as mis à mon aise, et t'es vraiment très sérieuse comme copilote, une vraie pro, je suis vraiment ravi de notre rencontre, et je pense qu'on va faire très bien ensemble dans ce rallye.... ne réagis pas ainsi, je ne voulais pas te blesser.."

"Non, c'est rien, je plaisantais..." mais son regard n'est plus le même, la lumière heureuse dans ses yeux s'est éteinte, put***, le c** que je suis, je voulais lui faire un compliment et j'ai fait une gaffe énorme comme une maison, et maintenant, comment puis-je faire pour me faire pardonner? Nous sommes à moins de 2 heures du départ, je ne veux pas commencer le rallye dans une ambiance brouillée à cause d'un malentendu..

 

L'après-midi vient de commencer, et, avec, le départ des premières voitures. Nous sommes assis dans la 204, Marie-France est en train de contrôler encore tous les documents, et de les placer avec ordre et précision dans sa petite valise. Il y a quelques minutes j'ai eu une idée, et avant que les gars nous quittent pour aller au premier point d'assistance, j'ai demandé à André de faire une chose pour moi; c'est un mec qui ne te répond jamais "non", je suis sûr que cette fois aussi il fera un bon boulot. Cependant je suis assis dans le siège de gauche, en train d'écouter la radio. Je tourne ma tête vers le trottoir, de l'autre côté de la rue, et je vois André qui est en train d'arriver. Je sors de la voiture, je passe du côté passager, et avec l'excuse de demander à ma copilote l'heure de notre départ, je la tiens occupée quelques instants, jusqu'au moment où mon ami me fait le signe que tout est prêt.... à ce moment-là, je dis à Marie-France: "Je crois que t'as oublié quelque chose sur le toit de la voiture" "Qui, moi? T'es sûr?" elle me répond en sortant d'un bond de la 204 break.

Quand elle se tourne, elle voit un bouquet de roses bleues sur le toit de la voiture, elle me regarde étonnée, et je pense qu'elle n'a pas compris que c'est un cadeau de ma part. Mais quand elle lit le petit papier qu'il y a dans les fleurs, je revois dans ses yeux la lumière et la joie de ce matin, de cette journée qu'on a passée ensemble. Elle me sourit, et je comprends qu'elle a accepté mes excuses, qu'elle a compris que je ne voulais pas heurter sa sensibilité, et quand elle se rapproche de moi pour me donner un baiser sur la joue, je sens un frisson qui traverse tout mon corps, et je pense que ce sera difficile pour moi de cacher cette sensation.

 

Le parc fermé est tout plein de monde qui va, qui vient, pilotes, navigos, commissaires.. l'air est parcouru d'un mélange de sons et de voix, les démarreurs, les coups d'accélérateur pour faire chauffer les moteurs, les voix qui répètent les mêmes questions et réponses qu'on a l'habitude d'entendre en ces circonstances: "c'est à quelle heure notre départ?" "15h43" "j'ai l'impression qu'il y a une fuite au radiateur, je vais chercher de l'eau" ".. l'huile c'est toi qui l'as prise ?" "je ne trouve plus la clé pour les bougies" Dans l'air on sent l'odeur de l'huile brûlée, celle qui m'est familière, je l'ai toujours aimée, avec celle des pneus et des plaquettes. Je me souviens encore de la première fois où j'ai connu cette odeur, j'étais encore un gamin, avec mon père, mon frère, nous étions à l'Autodrome de Monza pour regarder une course de moto; même si les souvenirs que j'ai de cette journée-là sont pâles, l'odeur de l'huile brûlée c'est la plus claire, et chaque fois que je me rends à une course, la sensation de joie que j'ai en respirant cette odeur, c'est toujours la même.

Marie-France et moi, nous sommes en train, maintenant, d'aller vers "notre" Berlinette. Nous mettons nos sacs dans le peu d'espace qu'il y a dans la malle, les casques dans le porte-casque, et sur le plancher derrière les baquets nous trouvons une place pour les autres choses, 2 litres d'huile, les outils, de l'eau et tout ce qui nous servira en course. Pendant que Marie-France met les documents dans le vide-poche, je m'assieds au volant de celle qui sera notre maison pour les 4 prochains jours, si tout se passe bien. Je tourne le coupe-circuit, puis le contact, la pompe à essence, enfin je démarre... je reste à l'écoute, quelques secondes, puis les 4 cylindres de l'Alpine me font entendre leur voix, et j'ai encore le sourire, en donnant quelque coup d'accélérateur pour chauffer le moteur. Maintenant, je pense, qu'on a fait la paix, les procédures du départ se passeront d'une façon plus heureuse.

André et Christian nous ont salué il y a quelques minutes, à cette heure-là ils sont en train de quitter Marseille pour aller au premier point d'assistance qu'on a établi. Assis au volant, je continue à chauffer le moteur, je contrôle le tableau de bord, les températures, en attendant que Marie-France revienne dans l'auto pour faire les dernières vérifications des micros. Je vois qu'elle est en train de discuter avec son père, je comprends qu'ils parlent du bouquet de roses, mais les sons des moteurs m'empêchent de comprendre ce qu'ils disent. Après, je la vois arriver vers moi, avec ses roses dans les mains. La beauté de son sourire me coupe toujours le souffle.

"Ecoute, ça te gêne si je les mets ici, dans la Berlinette, il me faut seulement trouver un endroit où elles ne risquent pas trop de s'abîmer. Tu sais, mon père voulait les garder dans la 204, mais moi je ne veux pas, c'est un cadeau que tu m'as fait, elles seront une sorte de porte-bonheur."

"Pas de souci pour moi, on va leur trouver une place, ça me fait plaisir, vraiment.."

"Parfait, merci!" elle me répond toute heureuse, et elle dit à Jean-Philippe: "allez-y vous deux, ici tout est bien, on s'arrange à la perfection!" "Et les micros, toi, tu les as essayés?" lui dit Fabrice. "M****, non! Attends, on va le faire" Nous connectons les contacts, " Un, deux, trois, prova" je dis dans mon micro.. "Un, deux, je suis en train de parler avec le pilote très romantique qui m'a donné des roses?" Elle a envie de rigoler, et moi aussi je me sens mieux, en voyant que ses yeux sont de nouveau pleins de joie, et que l'harmonie est revenue entre nous. "Les micros marchent super!!" hurle Marie-France à Fabrice, " vous êtes libres de partir!"

"Ok, rendez-vous plus tard à Apt, m**** à vous deux!" "Merci, et Plein de m**** pour tous!" je réponds en faisant éclater de rire ma coéquipière.

Je me souviens comme il m'avait étonné, la première fois que je l'avais entendu, ce moyen bizarre typiquement français de souhaiter bonne chance. Comme chez nous on dit "dans la bouche du loup" ici on dit tout simplement "merde".

 

Marie-France s'est rendue à la table des commissaires pour accomplir les dernières formalités, tandis que moi j'ai terminé de faire chauffer la voiture. Je laisse ronronner le moteur un peu au minimum, il tourne comme une montre... je coupe le contact et je descends de l'auto.

Les photographes professionnels font le tour des voitures, en faisant les photos des différentes vues, et ils laissent leurs adresses à tous les équipages, qui dans quelques jours les appelleront pour acheter les photos de leurs voitures.

En attendant, je regarde autour de moi, je vois la foule pressée derrière les barrières, j'entends la voix du speaker qui annonce les départs, je regarde les bateaux, et les bâtiments qui entourent le Vieux Port. Je pense à l'histoire de cette ville, à sa vie qui se déroule d'une façon si intense chaque jour, aux histoires des habitants qui même s'ils viennent de très loin, une fois arrivés à Marseille, se sentent chez eux, et je m'aperçois que c'est pareil pour moi; je suis né à 600 kms d'ici, mais parmi ces gens, quand je me promène dans ces rues, je me sens exactement chez moi.

Il y a un proverbe ici, qui dit que "le dernier arrivé à Marseille c'est un marseillais". J'aime cette conception, c'est la dimension que j'aime vraiment de cette ville, le fait d'avoir accueilli, durant les siècles, des personnes de toutes races, de toutes les classes sociales, sans jamais se poser le problème de qui il s'agissait, ou quel était leur passé, mais tout simplement en leur demandant d'être capables de faire quelque chose. Pas quelque chose en général, mais quelque chose qui soit utile, de quelque façon, pour continuer à écrire l'histoire de ce coin de la terre, tellement beau, si vivant et plein de couleurs, mais dans le même temps tellement impitoyable, si seulement tu essaies de ne pas le respecter, ou si tu sous-évalues sa dureté, sa capacité de vengeance si tu lui as fait une vacherie.

Ce coin de monde qui même s'il est si cruellement concret, avec ses banlieues criminelles, avec ses marins et pêcheurs qui semblent avoir le sourire sur les lèvres et la mélancolie dans les yeux, il arrive à être si beau et accueillant, si heureux et rigolo, avec ses anciens proverbes qui nourrissent la tradition populaire, sa complicité enfermée en quelques phrases que les marseillais s'échangent le matin, en se croisant dans la rue, quand ils se rendent au Vieux Port pour aller acheter le poisson frais. Voilà, moi aussi j'aime me sentir comme l'un d'eux, un marseillais, un de ceux qui sont arrivés ici et se sont soudain trouvés chez eux, et même si mes arrêts ici sont toujours brefs, façon touriste, j'aime cultiver l'idée, voire le rêve, de m'établir ici un jour, d'y vivre, d'y bosser, d'être une partie de ce qui est la quotidienneté de cette ville, de me trouver moi aussi un jour à parler de tout et de rien, comme font les vrais marseillais; de goûter chaque matin les couleurs de son ciel et de sa mer, les lumières et les ombres de ses bâtiments, la magie que je vois dans les endroits historiques, ceux que j'aime, comme le Vieux Port, ou Notre Dame de la Garde, palais Longchamp ou les rues étroites du Panier.

 

Tout à coup, je sens une main qui me prend le bras, tandis que je suis plongé dans mes rêves, et la voix familière de Marie-France qui me fait retomber sur la terre. "Dis moi, le pilote, à quoi tu penses ?"

" à Marseille, à ta ville..." " Elle est belle, n'est-ce pas?" "Elle est magnifique, t'imagines combien je l'aime? J'aimerais beaucoup qu'elle devienne ma ville aussi" Marie-France me regarde, avec ses grands yeux noirs, qui sont tellement expressifs, et ajoute: "donc, notre ville.." et elle appuie son dos contre la Berlinette, les bras croisés, et me demande: " et dis moi, c'est quoi que tu aimes, exactement, de Marseille?"

"Quoi? Tout, - je réponds - tout simplement tout. Les couleurs, le monde, les maisons, la mer, le ciel, la Berlinette, le fait que nous sommes là, toi et moi, dans cet endroit magnifique, en train de partir pour disputer le plus beau rallye du monde. Et.... quelque chose en plus, que je te dirai plus tard..." Marie-France me regarde un peu étonnée de cette dernière phrase, mais elle n'insiste pas, comme si elle avait compris que ce que je ne lui ai pas dit, c'est à propos d'elle.

 

Il ne manque qu'un quart d'heure à notre départ, et nous sommes en file avec les autres voitures, dans l'ordre des numéros, vers le podium de départ. Je m'aperçois que Marie-France a placé une des ses roses dans le vide-poche à son coté. Elle ne m'a rien dit, peut-être qu'elle attend que je m'en aperçoive. Quand je lui dis que je l'ai vue, elle me fait un clin d'oeil, et en me souriant elle dit: "Je veux en garder une, au moins, ici bien en vue, ce n'est pas souvent qu'un rital me donne des fleurs aux couleurs de la France, et je ne sais pas si ça m'arrivera encore."

L'ambiance est désormais détendue entre nous, la peur et l'angoisse que j'avais jusqu'à il y a deux heures, ont laissé place à une sensation de joie, à l'envie de partir, de conduire, de découvrir la partie du parcours qu'on n'a pas pu reconnaître.

"Cinq minutes." me dit Marie-France, qui est en train de faire tourner son stylo dans sa main droite. J'accroche une moitié des mon harnais, même si nous sommes en liaison je préfère être bien en sécurité, c'est pas une balade, c'est un rallye. La voix du speaker de la course vient d'annoncer un équipage mixte, moitié italien et moitié français, lorsque nous sommes en train de nous approcher du départ. Le commissaire de course passe le carnet à Marie-France, qui fait les calculs et annote l'heure du premier pointage. Le speaker nous pose les mêmes questions qu'il pose à tout le monde, il se félicite avec moi pour ma prononciation de la langue française, chose dont je suis très fier.

Le drapeau français se lève devant notre pare-brise, et nous pouvons emprunter le premier tronçon de liaison. Cette année les organisateurs ont dessiné les premiers kms du parcours comme s'il s'agissait d'une espèce de défilé en ville, en touchant quelques uns des endroits les plus intéressants du centre de Marseille.

Le départ est donné devant la Mairie, et au bout de la rue, on tourne à gauche, dans la rue de la République, on arrive près de la Joliette, on tourne à droite et on monte jusqu'au palais Longchamp, pour redescendre en parcourant toute La Canebière; on passe de l'autre côté du Vieux Port, on fait un bref trait de la Corniche, et ensuite on tourne à gauche en montant dans des rues étroites qui nous mènent à Notre Dame de la Garde.

Arrivés au pied de la Cathédrale, on passe devant le tank et on descend par des jolies rues jusqu'à la Place Castellane: à ce point-là, on tourne à droite dans Le Prado, puis Boulevard Michelet, on arrive jusqu'au bout, à l'Obélisque, pour quitter la ville et aller parcourir le Col de la Gineste.

Lorsqu'on prends le départ, Marie-France me prend la main. "Voila, c'est parti" elle me dit "tu sais, je suis électrisée" "Moi aussi je l'étais" je réponds "mais franchement je n'ai plus la sensation d'angoisse que j'avais il y a deux heures, et maintenant que nous sommes passés aux choses sérieuses, j'ai seulement une grande envie de conduire et de goûter à fond cette Coupe des Alpes"

"Tu verras qu'on s'amusera beaucoup" elle me répond en me souriant, et je sens que sa main est traversée par un frémissement d'émotion.

Il est vraiment très chorégraphique ce parcours en ville, on dirait un scénario de théâtre, deux ailes de foule bruissantes, bariolées ,qui défilent aux côtés de notre voiture; à chaque coin de rue, il y a un gendarme qui fait signe pour nous indiquer la direction à suivre.

Je vois les mains du public qui nous saluent, les gamins heureux, les milliers de clichés qui se suivent l'un après l'autre comme dans un film au ralenti.

"Les cigarettes tu les as mises où?"

"Ici, dans ma poche. Tiens-les, ainsi tu les as à portée de main"

Les rues que nous avons parcourues en reconnaissance semblent transformées, j'ai parfois du mal à les reconnaître, avec toutes ces personnes qui sont pressées sur les trottoirs, ou aux balcons des maisons. En descendant la Canebière, Marie-France m'allume une clope, et me la passe gentiment.

Le Vieux Port est plein de monde, nous passons à gauche, du côté du Pharo, et après avoir tourné à gauche, nous démarrons la montée ves la Cathédrale. J'adore ces petites rues, je me régale à jouer entre la troisième et la deuxième vitesse, la Berlinette répond bien, je ne peux certainement pas aller trop vite, car il y a des gendarmes à chaque coin de rue, mais j'ai la sensation que l'Alpine aussi s'amuse à se montrer devant ces spectateurs si enthousiastes et nombreux. Le son du moteur paraît me dire qu'elle m'est reconnaissante pour un début si bizarre mais pittoresque de cette course.

Maintenant on est au sommet, au pied de Notre Dame de la Garde, je regarde la vue à ma gauche, l'incroyable coup d'oeil de la ville. Je freine un peu, et Marie-France, comme si elle avait lu mes pensées, me dit: " t'aurais envie de t'arrêter un peu pour regarder notre ville, n'est-ce pas?"

"Très vrai" je réponds "dommage qu'il n'y ait pas le temps. Mais quand on reviendra après la course il faut que nous nous rendions ici pour regarder un coucher de soleil sur le Golfe de Marseille"

Je me lance dans la descente à côté du tank de la deuxième guerre mondiale.

"Je ne te voyais pas si romantique" me dit Marie-France " Où est garée la Dauphine rouge, tu tournes à droite. ça va, la troisième?"

"Oui, ça marche pour l'instant, un peu dur parfois, mais elle est bien."

Nous descendons encore.

"...à la place on va à droite..."

La fontaine de la Place Castellane nous accueille avec ses réfléchissements et ses jeux de lumière qui semblent danser sur les jets d'eau qui montent vers le ciel pour retomber dans la vasque, à côté des statues. En roulant sur le Prado le scénario autour de nous commence à redevenir normal, la foule aux bords de la rue n'est plus si nombreuse, elle décroit graduellement lorsqu'on se rapproche de l'Obélisque, et en sortant de la ville le paysage ressemble à celui de tous les jours, avec les gamins qui jouent sur les trottoirs, en ignorant les amoureux assis sur les bancs, ou les retraités qui jouent à la pétanque.

Je regarde le ciel de Marseille dans mon viseur, ses couleurs qui se mélangent avec celles de la mer, et devant moi, loin à droite, les Calanques qui paraissent, avec leur blancheur, éclairer encore plus que le soleil cet après-midi marseillais.

 

Le Col de la Gineste se rapproche, et Marie-France a sorti son cahier des notes; nous avons décidé de les utiliser aussi sur le col, bien qu'il ne s'agisse pas d'une ES, afin de prendre le rythme et d'arriver déjà "cadencés" à la première épreuve. Je me tourne vers ma copilote et je croise son regard, elle me sourit. En me regardant droit dans les yeux elle m'envoie un petit baiser, avec son doux regard et une expression de complicité. Je sens un frisson sous ma peau, je lui souris moi aussi, et je pense que peut être, pour nous deux, cette aventure ce sera quelque chose de plus qu'un rallye à vivre ensemble. Pendant un instant j'ai la tentation de lui dire la vérité, que je suis en train de tomber amoureux, que je n'arrive plus à rester dans ma peau, que toutes ces émotions sont trop, même pour moi..... Mais après, non, j'arrête mes pensées, et je me dis que ce n'est pas le bon moment, peut être est-il mieux que j'attende un instant plus détendu, une des pauses entre les étapes du rallye, ou quelque chose de pareil …. ou peut être c'est mieux que je laisse faire au destin ce que le destin a déjà écrit dans les pages de nos vies?..

 

"Droite 3 ouvre, 50 mètres...... gauche 2 ferme, dans droite à fond... 80 mètres.... épingle droite, pas corde..." La voix claire de Marie-France cadence les notes, virage après virage, ligne droite après ligne droite. La Berlinette glisse doucement en sortie de courbes, le moteur chante heureux, et répond précisément à mes coups d'accélérateur. Les vitesses se suivent sans arrêt sur le parcours sinueux, et l'air est traversé par l'odeur de l'huile brulée qui se mélange avec celle des pneus. Notre aventure vient de démarrer, tandis que le ciel de Marseille s'éloigne derrière nous, témoin silencieux d'un nouveau sentiment qui est en train de naitre entre deux personnes, deux jeunes coeurs qui battent pleins d'émotion et d'espoir, assis l'un à côté de l'autre dans une Alpine A110. La magie et les épingles de la Coupe des Alpes feront le reste de l'histoire...

 

J'ouvre les yeux.

Les souvenirs de ces jours-là, de ce rallye, de l'histoire d'amour que j'ai vécue avec Marie-France dans les 3 mois suivants, m'ont fait monter les larmes aux yeux. Demain matin, très tôt, je partirai direction Marseille avec cette photo dans ma poche, les funérailles sont fixées à 16h30.

Je pense que les fils de mon ancienne copilote seront contents de la garder, avec le souvenir d'une mère qui s'est éteinte peu à peu, tuée par une de ces maladies que je ne souhaiterais jamais à personne, même pas à mon plus grand ennemi.

Je retrouverai les copains du passé, sans doute une valise de souvenirs, la couleur du ciel, la ville que j'aime. Ce que sans doute je ne vais pas trouver, c'est la joie des jours de cette époque-là, les émotions, l'ambiance heureuse, qui désormais ont laissé place à la douleur, à la rage pour cette vie qui emporte loin de nous les personnes les plus chères, celles qu'on aime, leurs sentiments, les liens les plus proches et sincères que nous avons dans notre existence... P***** de souvenirs, parfois, je pense qu'il serait mieux qu'ils restent cachés dans les coins de ma mémoire ...

 

 

 

Mais où est donc la Berlinette d'Oreste?

 

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:jap::jap:

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Il y a déjà quelques temps, j'avais noté ce récit écrit par Oreste, A110 Crazy qui intervient essentiellement sur le topic des anciens rallymen. Je n'avais alors pas pu prendre le temps de le lire en entier mais j'avais noté qu'il parlait de Coupe des Alpes. Puis quelques semaines ont passées et ce matin, vu le vent glacial qui souffle, je me suis décidé à le lire.

Je ne peux que vous faire partager ce texte si beau.

(Désolé, il y a quelques sauts de ligne bizarres que je ne suis pas arrivé à corriger)

Merci Oreste.

 

 

 

 

 

 

 

Merci beaucoup Bernard, pas seulement pour le service que tu rends en postant ici mon récit, mais sourtout pour tes mots gentils, et pour ton amitié sincère depuis quelques années quand on a eu la chance de se rencontrer dans cettes pages.

 

Mais où est donc la Berlinette d'Oreste?

J'ai un peu modifié des images pour rendre plus vraie une chose qui est totalement inventée, c'est à dire cette histoire qui était dans ma tète depuis quelque mois.

les voila

 

Le parc fermé, en arrière plan la 204 et l'Estafette d'assistance...

 

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....et la course.

 

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voila, bonne journée à tous, et vive la Coupe des Alpes, le rallye le plus magnifique du monde!!!

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Invité §p-m746KR

Bonjour,

 

Vu dans le dernier numéro d'Echappement Classic (n° 14 d'août 2011), un article sur les souvenirs de Jean Vinatier à la Coupe des Alpes et une photo de Maxence Balas (le papa de Bertrand et le frère d'Henri) sur une Denzel.

 

De quelle année, Bernard, peut être ce document où l'on aperçoit également une Alfa dotée du n° 30 ?

 

Merci par avance.

 

A plus

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Bonjour,

 

Vu dans le dernier numéro d'Echappement Classic (n° 14 d'août 2011), un article sur les souvenirs de Jean Vinatier à la Coupe des Alpes et une photo de Maxence Balas (le papa de Bertrand et le frère d'Henri) sur une Denzel.

 

De quelle année, Bernard, peut être ce document où l'on aperçoit également une Alfa dotée du n° 30 ?

 

Merci par avance.

 

A plus

 

 

Bonjour.

Je n'ai pas encore vu cette photo.

Si quelqu'un pouvait la poster, je vous dirais.

A bientôt.

 

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Invité §p-m746KR

Bonjour,

 

Ce n'est pas une SZ, Alfaronny, mais une Sprint ou une Sprint Veloce.

 

Par ailleurs, je ne suis sûr du tout que la photo en question ait été prise à la Coupe des Alpes notamment en raison de la présence de bottes de paille dans les bas-cotés du virage ???

 

Au fait, Maxence Balas, avait-il disputé au cours de sa carrière, la Coupe des Alpes et qui plus est, sur une Denzel ???

 

A plus

 

P.S: Le meilleur résultat de la marque autrichienne à la CDA fut réalisé en 1954. En relisant l'article paru dans la défunte revue "Automobile Historique" sur l'édition 1960, j'ai pu constater qu'il y avait encore un modèle engagé au départ de cette année-là, avec l'équipage Amic-Berthier (n° 29) !!!

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