Souvenir de La Ronde Cevenole...

[Invité §Cor553um]

L'Alpine A 310 il s'agirait de Francis Vincent en 1976 une groupe 4 moteur Mignotet 1950 de 205 ch.

[-Simba-]

Edition 1978

Besoin d'un peu d'aide pour identifier les concurrents.

 

 

 

 

 

 

La Dauphine Proto de Bernard DESMARIS je pense ??

 

A mon avis et en consultant les archives de Jacques Privat sur la Ronde, l'Alfa n'48 c'est celle de Pierre Pradal et c'est en 1976. Il n'y a pas visiblement d'Alfa en 1978. Idem pour l'Alpine n° 53 il s'agit de Jean Pierre Boix en 1976. Pour la Dauphine proto c'est bien Demaris en 1978. Pour les autes difficile de les identifier sans précion des plaques ou des numeros.

 

 

Comment Michel, si toi aussi tu te trompes d'années!

 

Pour compléter "Cortina":

 

-Jean Claude Ballester (R2 Grp 2)

 

-Margherita Corio (Fiat 124 Ab, la seule en 76)

 

[-Simba-]

Pour la Dauphine proto c'est bien Demaris en 1978. Pour les autes difficile de les identifier sans précion des plaques ou des numeros.

 

 

Il y était bien en 76 aussi, avec le 43...

...toutes ces photos sont donc de 76!

[Invité §pea455RK]

Tu me l'as ôté du clavier !

J'ajoute que Boix, c'est Jean-Claude et pas Jean-Pierre et que Desmaris, c'est vraisemblablement la même année 76 où il portait le N° 43 en course.

 

Bon, tu as complété...

[Invité §Cor553um]

Autant pour moi, j'ai lu le prenom de la mauvaise ligne, le privilege de l'age....

[tupapa_u]

Tu me l'as ôté du clavier !

J'ajoute que Boix, c'est Jean-Claude et pas Jean-Pierre et que Desmaris, c'est vraisemblablement la même année 76 où il portait le N° 43 en course.

 

Bon, tu as complété...

 

 

 

"Doublé"... que dis-je, "grillé" sinon "atomisé" par PH ..., je dirais même mieux, je pense qu'il s'agit de la berlinette dont le châssis se trouve encore au fond du ravin dans la descente des Cascades d'Orgon ...

[Invité §que484Dn]

alpine A310 ronde 1976 francis vincent , la simca rallye 2 jean claude ballester ronde 1976

[-Simba-]

alpine A310 ronde 1976 francis vincent , la simca rallye 2 jean claude ballester ronde 1976

 

 

Je dirais même plus...

 

"A quoi ça sert que Simba y se décarcasse!"

[Invité §Cor553um]

Une info pour michelh30, il y a une tres belle photo couleur de l'Alpine A310 de Francis Vincent dans le tres bel ouvrage de J Privat Ronde 1976.

[michelh30]

Merci, mais je n'avais pas regardé en 76, car je ne suis pas allé à la Ronde.

Ce négatif doit être à un collègue qui avait du me le laisser pour faire des tirages

Donc Edition 1976

 

 

 

 

 

[-Simba-]

Merci, mais je n'avais pas regardé en 76, car je ne suis pas allé à la Ronde.

Ce négatif doit être à un collègue qui avait du me le laisser pour faire des tirages

Donc Edition 1976

 

 

 

 

 

 

 

Toujours sympa même si c'est pas super net, en plus dans un endroit pas très photographié à cette époque!

 

 

Un poster du Guy en 74, avec sa Super Grp 3...

 

 

[michelh30]

Edition 1976

il me semble que c'est dans la montée du col de Montals.

 

 

 

 

 

[Invité §pea455RK]

En feuilletant les premières pages de ce topic j'ai retrouvé cette photo de Fredo à la Ronde 75.

Le loustic bras croisés qui rêve devant la mécanique de l'A 310 bleue, c'est Mézigue.................. il y a plus de 45 ans !

 

[J.L.C]

c'est Mézigue.................. il y a plus de 45 ans !

 

Et déjà les bras croisés.

[Invité §pea455RK]

J'étais en RTT.

[kako974]

D'accord c'etait bien une auto équipé specialement pour son handicap physique. En fait je voulais savoir si il avait continué a faire de la compétition. Je l'ai rencontré une ou deux fois et j'etais impressionné par son énergie et sa passion pour ma course.

oui il avait l'embrayage avec commande au volant ...il a couru dans la décennie 70...il a eu 2 Porsche 2.8 la première qu'il a un peu...même beaucoup plié et la seconde que j'ai acheté...et il habite toujours sur Millau..

[-Simba-]

"Doublé"... que dis-je, "grillé" sinon "atomisé" par PH ..., je dirais même mieux, je pense qu'il s'agit de la berlinette dont le châssis se trouve encore au fond du ravin dans la descente des Cascades d'Orgon ...

 

 

C'est la 6288 QF 34 la Berlinette de la "Cascade", passée en Grp 4 en 75...

 

 

 

 

 

 

 

 

La seconde dès 76...

[-Simba-]

Edition 1976

il me semble que c'est dans la montée du col de Montals.

 

 

 

 

 

 

 

Oui oui c'est bien pris juste avant ce petit col qui fait mal aux cannes, après avoir monté la Lusette à vélo...

[-Simba-]

Oui Bernard à qui j'ai acheté ma 3L...

 

oui il avait l'embrayage avec commande au volant ...il a couru dans la décennie 70...il a eu 2 Porsche 2.8 la première qu'il a un peu...même beaucoup plié et la seconde que j'ai acheté...et il habite toujours sur Millau..

 

 

2.8L ou 3.0L?

 

Faudrait savoir...

 

Tiens je ne me souvenais pas avoir vu courir B Gnuva en Grp 3...

[-Simba-]

Pour essayer d'aller chercher Beguin et son Alfa, Lefèbvre avait tout essayé...

 

[-Simba-]

1977

 

 

 

 

 

[J.L.C]

Tentative d'enregistrement dans mes favoris

[va110]

il y a 1 minute, J.L.C a dit :

Tentative d'enregistrement dans mes favoris

Pareil....

Un grand bazar, ce truc....

[Invité §pea455RK]

Et c'était tellement bien de savourer de nouveau des pages anciennes avec leurs photos qui nous rappelaient tant de souvenirs !

Fini, terminé, juste des URL à la place. J'espère que c'est provisoire et que ça s'arrangera dans les jours les semaines à venir, mais je n'y crois pas trop...

[ASEPTO 3423]

Il y a 9 heures, peache974 a dit :

Et c'était tellement bien de savourer de nouveau des pages anciennes avec leurs photos qui nous rappelaient tant de souvenirs !

Fini, terminé, juste des URL à la place. J'espère que c'est provisoire et que ça s'arrangera dans les jours les semaines à venir, mais je n'y crois pas trop...

Ce n'est vraiment pas plaisant à la lecture, sans illustrations!

Tout ça pour ça!

Comment accéder aux images???

[-Simba-]

Il y a 12 heures, peache974 a dit :

Et c'était tellement bien de savourer de nouveau des pages anciennes avec leurs photos qui nous rappelaient tant de souvenirs !

Fini, terminé, juste des URL à la place. J'espère que c'est provisoire et que ça s'arrangera dans les jours les semaines à venir, mais je n'y crois pas trop...

Un pas en avant, deux en arrière...au secours quoi! Bon j'ai sauvegardé l'intégralité des photos du topic (Cévennes et Garrigues compris!), justement parce que je craignais un jour une cata de ce style! Attendons que cela revienne, peut être... Autrement s'il le faut, je les reposte par vague, années par années!!      🦸‍♂️      

[Invité §pea455RK]

Les anciennes photos sont revenues !  

[-Simba-]

Excellente nouvelle!! C’était comme un sapin sans les boules...et je me voyais mal les raccrocher seul! 

Pareil pour les Cévennes, par contre les Garrigues seraient en chantier... 

[Benvoyon]

Bonjour,

 

A l'occasion d'un tri dans de vieux documents, j'ai retrouvé quelques modestes photos et diapos des années 70 que j'ai scannées. La plus part ne sont pas en bon état après tant d'années et de déménagements. Il en reste très peu de présentables.
Aussi merci de bien vouloir excuser la qualité moyenne des photos.

 

En 1974, j'avais 17 ans et  j'avais pu assister à la Ronde Cévenole tout le week-end pour les essais et la course.
 
Un pilote de ma région, Monsieur Imbert (Jean-Claude ou Gérard, je ne sais plus hélas, pardon pour ma mémoire défaillante) avait accepté de me conduire  jusque sur le site de la Ronde.
A l'époque, je crois qu'il gérait un petit garage Ford dans ma ville et il participait à la Ronde
au volant d'une des toutes premières Escort RS2000 en France, sauf erreur blanche avec des bandes bleues sur le côté.
Je n'ai malheureusement pas de photo de lui ni de son auto. Je n'ai jamais su le remercier comme il aurait fallu...

 

Alors voici ce que j'ai pu sauver :

 

Aux essais - Capri - Imbert, lequel ? (le frère de celui qui m'avait conduit jusque là).

Si mes souvenirs sont bon, cette Capri était rouge.

 

En course - Ascona - Est-ce "La Gugue" ou Errani ?

 

En course - CG spider - Qui ?

 

Aux essais ou en course - CG spider - le même.

 

En ce temps là on pouvait déambuler sans problème dans les stands si on ne gênait pas les équipes.
Pour moi, c'était comme le paradis.

 

à suivre...

 

[-Simba-]

Bonsoir et bienvenu!

 

Merci pour ces clichés... (on en attend d'autres si possible!)

Il s'agit bien de Jean Claude Imbert, qui était avec son frère à l'époque, le concessionnaire Ford de Montpellier...

 

l'Ascona c'est Claude Labrot...concessionnaire aussi, mais d'Opel à Sète! Je ne sais pas par contre, si L Huillet (Spider CG), était concessionnaire Chrysler...

 

Et merci pour ton petit speech!

 

 

 

 

 

Modifié 3 avril 2021 par -Simba-

[Benvoyon]

Merci Simba pour les infos.
Je n'ai pas pu retrouver la liste complète des engagés de 1974. Mais j'aurai du retrouver Claude Labrot et Laurent Huillet déjà vus sur le topic, il me semble.
Ils ont donc abandonné puisque je ne les retrouve pas dans les classés. Pour le CG j'ai peut-être été un témoin de son abandon, si c'était sur problème de boite.

Pour Jean-Claude Imbert, j'en ai déduit aussi qu'il a du abandonner. Comme son frère qui m'avait amené à la Ronde. Il avait eu des problèmes aux essais, mécaniques ou sortie de route, je ne sais plus.
Il faudrait que je raconte ma rencontre avec lui car bien des souvenirs de ce week-end me reviennent maintenant.

Voila la suite des photos, c'est tout ce qui me reste sur la Ronde de cette époque et hélas c'est bien peu.

 

Porsche 911 Gr 4 (voir le No 4 dans le petit cercle blanc) aux essais.
Je croyais que c'était Labaune mais il était engagé en Gr 3. Alors ?

 

La R17 de Jean-François Piot, aux essais (No 3), au même endroit quelques km après le départ. J'étais dans un fossé en cadrant au ras de la route.

 

Assistance de la R17 de Jean-François Piot, en course (No 6).  

 

la R12G Gr 2 de Fayard en course, ça c'est certain.
Elle a déjà été postée sur ce forum par d'autres intervenants (et c'est sympa) mais je voulais juste dire que j'en suis l'auteur. Je l'avais adressée, il y a quelques années, à un fan de R12G qui avait un site dédié. Je l'avais recadrée à partir de l'originale que voici :

 

A bientôt.

 

[PHB974]

Bonjour et merci à toi pour toutes ces photos et ces souvenirs : n'hésite pas à nous parler de ta rencontre avec les frères Imbert.

Grâce à la Bible de Jacques Privat, la Porsche N° 44 est celle de Charles Salphati - Daniel Riberolles, forfait après les essais.

[Benvoyon]

Merci PHB974 pour ces retours sympatiques.
 
La découverte de mes photos oubliées m'a ramené pas mal de souvenirs de cette histoire.
J'ai rencontré Gérard Imbert (si je fais erreur sur le prénom merci de corriger) en 1974 lorsque j'ai voulu assister à la Ronde Cévenole. Par contre je n'ai jamais rencontré son frère Jean-Caude.

 

A l'époque, j'avais même pas 17 ans et j'étais passionné de courses auto. Sans argent, je me débrouillais comme je pouvais pour me déplacer sur les compétitions en vélo ou en stop. Et je débutais en photo avec un appareil d'occasion que j'avais racheté à ma mère avec mes premiers salaires de petits jobs.
J'avais aussi appris à développer mes négatifs N&B et à faire mes tirages papier avec le labo d'amateur de ma mère.

 

J'étais encore au lycée mais je suivais l'actualité auto aussi fidèlement que possible et je voulais absolument aller à la Ronde Cévenole 74. J'habitais à Bagnols-sur-Cèze dans le Gard. L'Aigoual n'était donc pas trop loin de chez moi.
J'avais appris que Gérard Imbert allais y participer avec une Escort RS2000. Je la voyais quand je revenais du lycée, garée dans le petit garage Ford de la ville.

 

Quelque jours avant le week-end magique, après les cours, j'ai réussi à vaincre ma timidité et je suis allé au garage Ford. Et je tombe sur M. Imbert en train de peindre en noir mat, au pinceau très fin, les contours chromés des compteurs de son Escort.
Il m'expliquera plus tard, que pour lui, c'était plus utile de faire ça que de peindre en noir mat le capot comme cela se faisait souvent pour ne pas être gêné par les reflets du soleil.

 

Alors je lui explique mon désir d'aller à la Ronde, d'y prendre des photos et je lui demande s'il peut m'y emmener. Je crois que j'ai rarement été aussi persuasif de ma vie.
Il a un peu hésité puis m'a donné son accord à la condition que je lui présente une autorisation écrite de mes parents. En moins d'une heure je l'obtenais et la lui rapportait !
Et puis il était aussi intéressé par les photos que je pouvais lui rapporter.
Tout ça était vraiment très sympa de sa part.

 

Le samedi matin nous sommes partis, très tôt pour être sur place, à plus de 100 km, dans les délais pour les vérifications techniques et les essais.
Et nous avons fait ce trajet avec l'Escort 2000. Peut-être voulait-il en profiter pour faire ainsi un dernier rodage ou d'ultimes vérifications. J'étais assis dans le baquet du copilote, sanglé par le harnais, un vrai plaisir.

Si je ne me trompe pas, il était engagé en Gr2 même si son Escort était pratiquement de série.
Vraisemblablement pour des histoires d'homologation compte tenu de la commercialisation récente de ce modèle.

 

Je me souviens, que durant le trajet vers les Cévennes, comme je m'étonnais de la vitesse affiché sur le compteur (il n'y avait pas les limitations d'aujourd'hui !),
Il m'avait expliqué que son compteur était optimiste de 20 ou 30 Km/h à cause du pont court qu'il avait monté. Ce devait être une des rares modifs de l'auto, tant qu'à être en Gr 2.

Je me souviens que tout en conduisant, il m'avait parlé des compétitions auto qu'il faisait. Par ex. des rallies qu'il avait partagé avec son frère comme copilote sur Citroën DS (si si, je ne pense pas me tromper).

 

Après Ales, sur la route vers l'Aigoual, il a commencé à rouler assez fort. Pour tester la voiture, les pneus, je crois. A un moment, il m'a dit, après un virage un peu dur, quelque chose du genre "Tiens, tu as senti ? On a levé la roue arrière".

Je dois dire que moi je n'avais rien senti du tout à part mon estomac entre les dents. Peu après il a du s'arrêter pour me laisser vomir sur le bord de la route !

 

Je crois qu'on est arrivés à l'Espérou, en début de matinée, mais un peu juste dans les délais pour les vérifs. Il était un peu énervé.

Pendant que je l'aidais comme je pouvais à coller les stickers des numéros sur les portières (je m'y prenais mal, alors il a rallé un coup), j'entends un des officiels présents, qui semblait bien le connaître, faire la remarque que face à l'Escort 2000  "à partir de maintenant, les Kadett et les Ascona allaient avoir à qui parler". Je cite de mémoire cette expression bien imagée.

 

Puis je l'ai laissé à sa compétition et je suis parti de mon coté explorer les lieux au milieu de l'agitation des concurrents, des commissaires.

 

Etant seul à pied pendant tout le week-end, je suis toujours resté dans un périmètre allant de la zone d'arrivée, en passant par les stands, le départ et quelques kilomètres vers le col de Montals.
Il m'était physiquement difficile de faire autrement. J'avais emporté dans mon sac à dos tout ce qu'il me fallait pour tenir deux jours et une nuit, duvet, bâche, nourriture, eau, camping gaz, etc., et bien sur mon petit matériel photo.
Le sac faisait un bon poids donc pendant la journée, je laissais tout ça caché sous la végétation pendant que je marchais le long du parcours avec mon matériel photo, en coupant parfois à travers champs et bois.

Je me souviens avoir dormi la nuit du samedi au dimanche à la "belle étoile", dans les bois près du départ, bien à l'abri des regards. Par chance la météo avait été excellente tout le week-end.

J'ai passé ainsi deux jours extra à suivre la course comme je pouvais, à me balader, à regarder, à respirer, à prendre des photos, à observer les autos et les équipes d'assistance.

 

J'ai vu passer l'Escort de Imbert une fois le samedi matin puis je ne l'ai pas revue de tout le week-end. 

A l'évidence, il avait eu des problèmes, mais lesquels ?

 

Le dimanche en fin d'après midi, alors que je me demandais comment rentrer chez moi à plus de 100 km, je croise trois spectateurs, plutôt jeunes, qui marchaient le long de la route. Ils me demandent si j'avais vu passer peu de temps avant la dauphine de Souche. Je ne sais plus ce que je leur ai répondu. En discutant avec eux, j'apprends, qu'ils devaient être avec son assistance mais qu'ils avaient été retardés.  Ils veulent savoir ou en est Souche avant de repartir pas trop tard car ils avaient beaucoup de route à faire pour rentrer chez eux.

 

Et par chance pour moi, ils passaient par Bagnols-sur-Cèze où j'habitais et ils pouvaient me prendre dans leur voiture. Je suis donc rentré avec eux tranquillement sans attendre la fin complète de l'épreuve.
Je crois qu'il devait peut-être rester environ un tour à faire.  
C'était sympa. Mais je ne me souviens pas du trajet, je crois que j'ai dormis presque tout le long tellement j'étais crevé !

 

C'est ainsi que j'ai assisté à la Ronde Cévenole pour la première et seule fois de ma vie.  Ce fut un de mes meilleurs souvenirs de jeunesse.
Encore Grand Merci, Monsieur Imbert pour m'avoir offert cela.

 

Par contre pour les photos, elles n'étaient pas bonnes. Il avait été très déçu quand je les lui avait montrées ; il me l'avait dit franchement. Il n'en n'avait pas voulu une seule et il avait raison !  A ma décharge, je n'avais pas les moyens de me payer plein de films couleurs et leur développement. Je n'avais pu prendre que quelques bobines de N&B. Mon matériel n'était pas bien adapté. Et surtout je manquais vraiment de pratique.

 

Par la suite et à regret, je n'ai jamais revu Gérard Imbert.
Je ne sais pas quel a été par la suite son parcours de pilote.

 

[PHB974]

Belle tranche de vie !  

Gérard Imbert est décédé prématurément d'une crise cardiaque il y a une quarantaine d'années.

Modifié 5 avril 2021 par PHB974

[kako974]

il y a une heure, Benvoyon a dit :

Merci PHB974 pour ces retours sympatiques.
 
La découverte de mes photos oubliées m'a ramené pas mal de souvenirs de cette histoire.
J'ai rencontré Gérard Imbert (si je fais erreur sur le prénom merci de corriger) en 1974 lorsque j'ai voulu assister à la Ronde Cévenole. Par contre je n'ai jamais rencontré son frère Jean-Caude.

 

A l'époque, j'avais même pas 17 ans et j'étais passionné de courses auto. Sans argent, je me débrouillais comme je pouvais pour me déplacer sur les compétitions en vélo ou en stop. Et je débutais en photo avec un appareil d'occasion que j'avais racheté à ma mère avec mes premiers salaires de petits jobs.
J'avais aussi appris à développer mes négatifs N&B et à faire mes tirages papier avec le labo d'amateur de ma mère.

 

J'étais encore au lycée mais je suivais l'actualité auto aussi fidèlement que possible et je voulais absolument aller à la Ronde Cévenole 74. J'habitais à Bagnols-sur-Cèze dans le Gard. L'Aigoual n'était donc pas trop loin de chez moi.
J'avais appris que Gérard Imbert allais y participer avec une Escort RS2000. Je la voyais quand je revenais du lycée, garée dans le petit garage Ford de la ville.

 

Quelque jours avant le week-end magique, après les cours, j'ai réussi à vaincre ma timidité et je suis allé au garage Ford. Et je tombe sur M. Imbert en train de peindre en noir mat, au pinceau très fin, les contours chromés des compteurs de son Escort.
Il m'expliquera plus tard, que pour lui, c'était plus utile de faire ça que de peindre en noir mat le capot comme cela se faisait souvent pour ne pas être gêné par les reflets du soleil.

 

Alors je lui explique mon désir d'aller à la Ronde, d'y prendre des photos et je lui demande s'il peut m'y emmener. Je crois que j'ai rarement été aussi persuasif de ma vie.
Il a un peu hésité puis m'a donné son accord à la condition que je lui présente une autorisation écrite de mes parents. En moins d'une heure je l'obtenais et la lui rapportait !
Et puis il était aussi intéressé par les photos que je pouvais lui rapporter.
Tout ça était vraiment très sympa de sa part.

 

Le samedi matin nous sommes partis, très tôt pour être sur place, à plus de 100 km, dans les délais pour les vérifications techniques et les essais.
Et nous avons fait ce trajet avec l'Escort 2000. Peut-être voulait-il en profiter pour faire ainsi un dernier rodage ou d'ultimes vérifications. J'étais assis dans le baquet du copilote, sanglé par le harnais, un vrai plaisir.

Si je ne me trompe pas, il était engagé en Gr2 même si son Escort était pratiquement de série.
Vraisemblablement pour des histoires d'homologation compte tenu de la commercialisation récente de ce modèle.

 

Je me souviens, que durant le trajet vers les Cévennes, comme je m'étonnais de la vitesse affiché sur le compteur (il n'y avait pas les limitations d'aujourd'hui !),
Il m'avait expliqué que son compteur était optimiste de 20 ou 30 Km/h à cause du pont court qu'il avait monté. Ce devait être une des rares modifs de l'auto, tant qu'à être en Gr 2.

Je me souviens que tout en conduisant, il m'avait parlé des compétitions auto qu'il faisait. Par ex. des rallies qu'il avait partagé avec son frère comme copilote sur Citroën DS (si si, je ne pense pas me tromper).

 

Après Ales, sur la route vers l'Aigoual, il a commencé à rouler assez fort. Pour tester la voiture, les pneus, je crois. A un moment, il m'a dit, après un virage un peu dur, quelque chose du genre "Tiens, tu as senti ? On a levé la roue arrière".

Je dois dire que moi je n'avais rien senti du tout à part mon estomac entre les dents. Peu après il a du s'arrêter pour me laisser vomir sur le bord de la route !

 

Je crois qu'on est arrivés à l'Espérou, en début de matinée, mais un peu juste dans les délais pour les vérifs. Il était un peu énervé.

Pendant que je l'aidais comme je pouvais à coller les stickers des numéros sur les portières (je m'y prenais mal, alors il a rallé un coup), j'entends un des officiels présents, qui semblait bien le connaître, faire la remarque que face à l'Escort 2000  "à partir de maintenant, les Kadett et les Ascona allaient avoir à qui parler". Je cite de mémoire cette expression bien imagée.

 

Puis je l'ai laissé à sa compétition et je suis parti de mon coté explorer les lieux au milieu de l'agitation des concurrents, des commissaires.

 

Etant seul à pied pendant tout le week-end, je suis toujours resté dans un périmètre allant de la zone d'arrivée, en passant par les stands, le départ et quelques kilomètres vers le col de Montals.
Il m'était physiquement difficile de faire autrement. J'avais emporté dans mon sac à dos tout ce qu'il me fallait pour tenir deux jours et une nuit, duvet, bâche, nourriture, eau, camping gaz, etc., et bien sur mon petit matériel photo.
Le sac faisait un bon poids donc pendant la journée, je laissais tout ça caché sous la végétation pendant que je marchais le long du parcours avec mon matériel photo, en coupant parfois à travers champs et bois.

Je me souviens avoir dormi la nuit du samedi au dimanche à la "belle étoile", dans les bois près du départ, bien à l'abri des regards. Par chance la météo avait été excellente tout le week-end.

J'ai passé ainsi deux jours extra à suivre la course comme je pouvais, à me balader, à regarder, à respirer, à prendre des photos, à observer les autos et les équipes d'assistance.

 

J'ai vu passer l'Escort de Imbert une fois le samedi matin puis je ne l'ai pas revue de tout le week-end. 

A l'évidence, il avait eu des problèmes, mais lesquels ?

 

Le dimanche en fin d'après midi, alors que je me demandais comment rentrer chez moi à plus de 100 km, je croise trois spectateurs, plutôt jeunes, qui marchaient le long de la route. Ils me demandent si j'avais vu passer peu de temps avant la dauphine de Souche. Je ne sais plus ce que je leur ai répondu. En discutant avec eux, j'apprends, qu'ils devaient être avec son assistance mais qu'ils avaient été retardés.  Ils veulent savoir ou en est Souche avant de repartir pas trop tard car ils avaient beaucoup de route à faire pour rentrer chez eux.

 

Et par chance pour moi, ils passaient par Bagnols-sur-Cèze où j'habitais et ils pouvaient me prendre dans leur voiture. Je suis donc rentré avec eux tranquillement sans attendre la fin complète de l'épreuve.
Je crois qu'il devait peut-être rester environ un tour à faire.  
C'était sympa. Mais je ne me souviens pas du trajet, je crois que j'ai dormis presque tout le long tellement j'étais crevé !

 

C'est ainsi que j'ai assisté à la Ronde Cévenole pour la première et seule fois de ma vie.  Ce fut un de mes meilleurs souvenirs de jeunesse.
Encore Grand Merci, Monsieur Imbert pour m'avoir offert cela.

 

Par contre pour les photos, elles n'étaient pas bonnes. Il avait été très déçu quand je les lui avait montrées ; il me l'avait dit franchement. Il n'en n'avait pas voulu une seule et il avait raison !  A ma décharge, je n'avais pas les moyens de me payer plein de films couleurs et leur développement. Je n'avais pu prendre que quelques bobines de N&B. Mon matériel n'était pas bien adapté. Et surtout je manquais vraiment de pratique.

 

Par la suite et à regret, je n'ai jamais revu Gérard Imbert.
Je ne sais pas quel a été par la suite son parcours de pilote.

 

Belle tranche de vie...☺