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Invité §McL322wb

Team Lotus

 

 

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Le Team Lotus est le nom de la branche compétition de la marque automobile Lotus Cars. L'écurie Lotus a notamment été présente en Formule 1 de 1958 à 1994. Elle s'y est distinguée par ses multiples victoires et titres mondiaux, mais également par ses innovations technologiques qui ont à de nombreuses reprises révolutionné la discipline.

 

 

Historique

 

Naissance (1948-1957)

 

 

 

L'histoire de Lotus est indissociable de celle de son fondateur Anthony Colin Bruce Chapman, plus connu sous le nom de Colin Chapman. Ingénieur au sein de la Royal Air Force, ce dernier bricole en 1948 sa première voiture, basée sur un vieux châssis d'Austin Seven. Baptisée Lotus Mk1, elle est engagée par son concepteur dans des épreuves de maniabilité. Elle est suivie par la Mk2 (1949) puis par la Mk3 (1951), qui marque les débuts de Lotus sur circuit, dans le cadre du championnat d'Angleterre 750 cm³.

 

 

 

Débuts laborieux (1958-1959)

 

 

 

Après un engagement en Formule 2 en 1957, le Team Lotus s'engage dans le championnat du monde de Formule 1 1958. Les deux premières saisons de Lotus en F1 sont plus que laborieuses, ce qui incite d'ailleurs Graham Hill, le premier pilote de l'équipe, à claquer la porte fin 1959. La Lotus 16, apparue au cours de la saison 1958 en remplacement de la médiocre Lotus 12, avait pourtant fière allure (elle était directement inspirée de la Vanwall championne du monde des constructeurs, et conçue l'année précédente par Colin Chapman) mais manquait cruellement de fiabilité. En 1959, elle était en outre dépassée par la révolutionnaire Cooper à moteur arrière.

En 1952, Chapman fonde l'entreprise Lotus Engineering, et conçoit la Lotus Mk6 (ou tout simplement Lotus 6), une voiture de course également homologuée pour usage routier. Le succès est tel que Chapman doit envisager la construction en série, ce qui l'amène à fonder en 1955 Lotus Cars. Parallèlement, l'engagement des Lotus en compétition se poursuit, et en 1957, Chapman monte le Team Lotus, destiné à devenir le bras armé de Lotus sur les circuits, sachant que jusque là, les créations de Chapman étaient essentiellement engagées par des indépendants.

 

 

Lotus battu par Lotus (1960-1961)

 

 

 

Pour la saison 1960, Chapman décide de suivre le chemin emprunté par Cooper et sort la Lotus 18, une F1 à moteur arrière. Malgré une esthétique qui ne fait pas l'unanimité (certains iront jusqu'à la qualifier de « boîte à chaussures »), elle s'avère immédiatement très performante aux mains du pilote maison Innes Ireland (qui remporte une course hors-championnat à Goodwood), à tel point que l'écurie privée Rob Walker Racing ne tarde pas à passer commande d'un modèle pour son pilote Stirling Moss. Alors considéré comme le meilleur pilote du monde malgré un palmarès vierge de titre mondial, Moss impose la Lotus 18 dès le GP de Monaco au mois de mai et récidive en fin d'année aux États-Unis. Ces résultats sont accueillis de manière mitigée par Chapman : ils prouvent la qualité de ses créations, mais dans la mesure où ils ont été décrochés par une équipe privée, constituent un véritable camouflet pour le Team Lotus, qui a obtenu des résultats plus discrets avec son principal pilote Innes Ireland ainsi qu'avec les débutants Jim Clark et John Surtees. La saison du Team Lotus a en outre été endeuillée par la mort d'Alan Stacey à Spa-Francorchamps, heurté de plein fouet par un oiseau.

 

La situation ne s'améliore guère en 1961. Piégé par la nouvelle règlementation technique, Lotus doit composer avec un moteur Climax réalésé peu performant, incapable de rivaliser avec les surpuissants V6 Ferrari, et la sortie de la nouvelle Lotus 21 n'y change rien. Pire, sur les deux circuits (Monaco et le Nurburgring) où la puissance pure n'est pas primordiale, le Team Lotus assiste impuissant à deux nouvelles démonstrations de pilotage de Stirling Moss et de sa Lotus privée du Rob Walker Racing (une Lotus 18, qui au gré des modifications apportées par son chef-mécanicien Alf Francis sera appelée Lotus 18-21). Au dernier Grand Prix de la saison à Watkins Glen, en l'absence des Ferrari (forfaits suite à la mort tragique de Wolfgang von Trips à Monza), Moss semble bien parti pour s'imposer à nouveau, mais son abandon sur casse mécanique ouvre le chemin de la victoire à Innes Ireland, qui offre sa cinquième victoire au constructeur Lotus, mais seulement la toute première pour le Team Lotus. Le valeureux pilote écossais ne sera pas récompensé de ce succès historique, puisqu'il se fera limoger peu de temps après et remplacer pour la saison suivante par le jeune Trevor Taylor, le prometteur Jim Clark devenant de fait le nouveau leader de l'équipe.

 

 

Les années Clark (1962-1967)

 

 

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Au début de la saison 1962, Colin Chapman frappe un grand coup en présentant la Lotus 25, première F1 à châssis monocoque, ce qui constitue une rupture avec les traditionnels châssis tubulaires dans un souci de recherche d'une plus grande rigidité et donc d'une meilleure tenue de route. Aux mains de Clark, la Lotus 25 ne tarde pas à s'affirmer comme la voiture la plus performante du plateau, mais souffre d'un manque de fiabilité qui empêche le pilote écossais de concrétiser ses dominations. Clark s'impose tout de même en Belgique, en Grande-Bretagne et aux États-Unis, ce qui lui permet d'aborder la finale du championnat à Mexico sur les talons de Graham Hill (BRM). Clark domine l'épreuve mexicaine, et se retrouve donc en position virtuelle de champion du monde, jusqu'à ce qu'un boulon mal serré sur son moteur Climax ne le contraigne à l'abandon à une vingtaine de tours de l'arrivée. Clark et Lotus prendront leur revanche l'année suivante de la plus éclatante des façons : avec 7 victoires en 10 courses, Lotus décroche facilement les deux titres mondiaux. Également, le Team Lotus participe durant le mois de mai aux prestigieux 500 miles d'Indianapolis. Sur une petite voiture à moteur arrière qui fait figure de jouet aux côtés des volumineux et puissants roadsters américains, Clark passe proche de l'exploit mais doit se contenter de la deuxième place finale derrière Parnelli Jones dont le moteur qui aspergeait la piste d'huile en fin de course aurait du lui valoir une disqualification.

 

En 1964, malgré une concurrence qui a réagi en reprenant à son compte le concept de châssis monocoque, Lotus (où l'espoir Peter Arundell remplace le décevant Trevor Taylor aux côtés de Clark) fait figure de favori avec la nouvelle Lotus 33. Trois victoires de Clark lors des cinq premières courses (et deux abandons alors qu'il était en tête) justifient ce statut, mais la seconde moitié de championnat du pilote écossais vire au cauchemar avec quatre abandons successifs, qui permettent à Graham Hill de prendre solidement la tête du championnat ainsi qu'à l'inattendu John Surtees (Ferrari) de se positionner en trouble-fête. Comme en 1962, le titre se joue lors de la dernière course de la saison au Mexique, et comme en 1962, Clark prend les choses en main dès le départ en s'envolant irrésistiblement. Mais contrairement à 1962, Clark n'a pas toutes les cartes en main puisque Hill, troisième, reste virtuellement en tête du championnat. Tout bascule en faveur de Clark à 35 tours de l'arrivée lorsque Hill est poussé dehors par Lorenzo Bandini et reprend la course hors des points. Mais le manque de fiabilité de la Lotus se rappelle à Clark sous la forme d'une fuite d'huile à seulement 2 tours du but, permettant à Surtees de décrocher le titre mondial.

 

Lotus avait réagi à la désillusion de 1962 par une terrible domination en 1963, il en va de même en 1965. Clark remporte six des sept premières manches du championnat et offre donc un nouveau doublé pilote-constructeur à Lotus. La seule de ces six courses non remportée par Clark et Lotus est le GP de Monaco, sur lequel le Team Lotus au grand complet avait fait l'impasse afin de participer aux 500 miles d'Indianapolis. La troisième tentative fut la bonne pour les Britanniques, qui dominèrent l'épreuve avec une insolente facilité, et firent triompher pour la première fois (avec l'inévitable Jim Clark au volant) une voiture à moteur arrière dans l'Indiana.

 

1966 est une année de transition pour le Team Lotus. La nouvelle réglementation technique (la cylindrée maximale autorisée passant de 1 500 à 3 000 cm³) redistribue totalement les cartes et oblige Lotus à abandonner Climax, qui n'a pas développé de nouveau moteur. Fort de ses bonnes relations avec Ford (avec lequel il a remporté l'Indy 500), Chapman parvient à convaincre le géant de Detroit de financer la construction d'un tout nouveau moteur, dont la conception sera assurée par la firme britannique Cosworth dont les deux têtes pensantes (Mike Costin et Keith Duckworth) sont des anciens de chz Lotus. Le V8 Cosworth ne pouvant être prêt avant la saison 1967, Lotus se tourne en attendant vers BRM, qui a conçu un curieux moteur 16 cylindres en H (en réalité 2 V8 superposés). La saison est dominée par l'écurie Brabham et les Lotus, plombées par leur moteur BRM H16 qui s'avère être une véritable usine à gaz, ne brillent guère. Auteur d'une saison discrète, Clark parvient tout de même à sauver l'honneur en fin d'année en s'imposant au GP des États-Unis. Ce sera la seule victoire de l'histoire du moteur H16.

 

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Les débuts tant attendus du moteur V8 Cosworth (badgé Ford) ont lieu comme prévu en 1967. Pour répondre à une exigence commerciale du constructeur américain, Chapman accepte de modifier sa politique sportive habituelle consistant à engager un deuxième pilote peu réputé aux côtés de Clark (si Peter Arundell, dont les débuts prometteurs en 1964 furent interrompus par un grave accident, fit belle impression, on ne peut en dire autant de Trevor Taylor et de Mike Spence) et consent à recruter une deuxième « star », en l'occurrence l'Anglais Graham Hill, qui avait claqué la porte de l'écurie huit ans plus tôt. Après avoir jonglé pendant deux courses avec des moteurs Climax et BRM (le V8 et le H16), les pilotes Lotus reçoivent leur V8 Cosworth à l'occasion du GP des Pays-Bas à Zandvoort, qui marqué également l'entrée en scène d'une nouvelle monoplace, la Lotus 49. Il s'agit à nouveau d'une voiture révolutionnaire puisque le V8 est monté en position de moteur porteur, augmentant la rigidité du châssis. Le nouvel ensemble fait immédiatement parler la poudre puisque Hill réalise la pole et que Clark domine la course. La suite sera un peu plus compliquée avec trois victoires supplémentaires pour le pilote écossais, mais également de nombreux soucis de fiabilité qui empêchent la Lotus 49 de concrétiser systématiquement son incontestable supériorité en termes de performances. Citons notamment le cas du GP d'Italie où, retardé en début de course par une crevaison, Clark avait sidéré le public en parvenant à récupérer un tour de retard sur tous ses adversaires avant de devoir abandonner.

 

 

Drames et titres (1968-1970)

 

 

 

Forte du potentiel démontrée par la Lotus 49 à moteur Cosworth en 1967, Lotus et son pilote emblématique Jim Clark abordent la saison 1968 en position de favoris. Dès le GP d'ouverture en Afrique du Sud, Clark se charge de confirmer sa supériorité et celle du Team Lotus. Mais le 7 avril à Hockenheim, il trouve la mort dans une épreuve de Formule 2. Quelques semaines plus tard, l'équipe Lotus est à nouveau frappée par le destin avec la mort lors des essais des 500 miles d'Indianapolis de Mike Spence (pilote BRM en F1, mais choisi par Lotus pour remplacer Clark à l'Indy 500).

 

Dans une ambiance particulièrement lourde (très affecté par la mort de Clark, l'omnipotent Colin Chapman prendra même quelques semaines de recul avec le sport automobile), la saison de F1 reprend en Espagne par une victoire de Graham Hill, l'autre pilote de l'écurie. Ce succès est acquis au volant d'une voiture aux couleurs inédites : visionnaire dans le domaine technique, Chapman est également un précurseur dans le domaine commercial, et profitant de la récente autorisation de la CSI d'avoir recours au sponsoring extra-sportif, a signé un partenariat avec le groupe de tabac Imperial Tobacco. Les Lotus quittent donc leur traditionnelle livrée British Racing Green pour les couleurs rouge et or du cigarettier Gold Leaf. Puis, à Monaco (où Hill remporte sa deuxième victoire de l'année) apparaissent sur la Lotus 49 les premiers ailerons (inspirés des Chaparral de Jim Hall), qui se transforment dès l'épreuve suivante en Belgique en véritables ailes. Après cet excellent début de saison qui les propulsent en tête du championnat, Hill et Lotus connaissant un passage à vide dont profite la concurrence (Stewart sur Matra, Hulme sur McLaren et Ickx sur Ferrari) pour revenir au contact. Mais lors de l'ultime manche de la saison disputée sur son circuit fétiche de Watkins Glen (où le débutant Mario Andretti, invité par Chapman, crée la sensation en réalisant la pole), Hill renoue avec le succès et décroche le titre mondial. Au cours de cette saison, le Suisse Jo Siffert a remporté une victoire au volant d'une Lotus privée du Rob Walker Racing, ce que l'on avait plus vu à pareille fête depuis les exploits de Stirling Moss en 1961.

 

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Conscient que le vieillissant Hill ne pourra plus longtemps repousser les assauts de la nouvelle génération emmenée par Jackie Stewart, Lotus recrute pour la saison 1969 le fougueux pilote autrichien Jochen Rindt, que certains voient comme le pilote le plus apte rivaliser avec Stewart dans les années futures. Rindt remplace Jackie Oliver, appelé au printemps précédent pour prendre la place de Clark et qui n'a pas convaincu grand monde. Chapman, obsédé par le désir d'inventer et d'avoir systématiquement un coup d'avance sur la concurrence, frappe un grand coup en sortant une voiture à transmission intégrale, la Lotus 63. Plusieurs concurrents lui emboîtent le pas (dont Matra), mais une fois n'est pas coutume, Chapman n'a pas vu juste et sa F1 4x4 est un flop. Lotus ressort donc la vieillissante 49, au volant de laquelle Hill s'impose à Monaco et Rindt à Watkins Glen, mais le temps et l'énergie gaspillés dans le développement de la Lotus 63 ont hypothéqué les chances de l'écurie au championnat du monde.

 

Pour la saison 1970, victime d'un grave accident à Watkins Glen, Hill perd sa place chez Lotus au profit du pilote de développement John Miles. Quant au premier pilote, il s'agit bien évidemment de Jochen Rindt, qui, même s'il n'a décroché qu'une seule victoire en 1969, a confirmé tout son potentiel. Pourtant, conserver Rindt n'a pas été sans mal pour Chapman. Malgré sa réputation de pilote « casse-cou », l'Autrichien apprécie peu les libertés que prend Chapman avec la sécurité. Il a notamment en tête sa sortie de route consécutive à un bris d'aileron lors du GP d'Espagne 1969 (il s'était encastré contre la voiture de Hill, sorti au même endroit et pour les mêmes raisons quelques tours plus tôt). Mais Chapman parvient à trouver les arguments (essentiellement financiers) pour retenir son pilote vedette. Sur l'antique Lotus 49, Rindt fait mieux que limiter les dégâts en début de saison, avec notamment une victoire mémorable à Monaco où il dépasse Jack Brabham, parti à la faute, dans le dernier virage de la course. L'Autrichien est donc en embuscade au championnat lorsque Chapman frappe un grand coup au GP de Hollande en sortant la Lotus 72, une monoplace absolument révolutionnaire. Avec son capot avant ultra-plat et ses pontaux latéraux (conséquence du déplacement sur les côtés du traditionnel radiateur frontal), la Lotus 72 préfigure ce que sera l'esthétique des F1 pendant les décennies à venir. En terme d'aérodynamisme et de répartition des masses, le gain est colossal. A son volant, Rindt enchaîne quatre victoires consécutives au cours de l'été et s'envole vers le titre mondial. Mais tout s'écroule lors des essais du GP d'Italie au cours desquels il trouve la mort (la thèse la plus probable est celle d'une défaillance des freins). Le championnat prend alors une tournure surréaliste, les principaux adversaires de Rindt tentant (avec plus ou moins de conviction) lors des dernières épreuves restant à disputer de refaire leur retard sur leur rival décédé. Une victoire en fin de saison du débutant brésilien Emerson Fittipaldi (troisième pilote Lotus, promu leader suite à la mort de Rindt et au retrait de Miles) permet à Rindt d'être sacré champion du monde à titre posthume.

 

 

Les succès avant la crise (1971-1976)

 

 

 

Malgré l'assurance de bénéficier avec la Lotus 72 de la meilleure machine du plateau, Chapman va en 1971 (comme en 1969) amener son écurie sur des chemins techniques trop osés, en lançant la Lotus 56B, une voiture à turbine directement inspirée de sa collaboration avec Andy Granatelli les saisons précédentes aux 500 miles d'Indianapolis. Efficace à Indianapolis, le procédé s'avère inadapté à la F1 et la 56B ne fera que trois apparitions en championnat du monde. La mise au point de la 56B retarde le développement de la Lotus 72, et comme les pilotes s'avèreront peu à la hauteur (y compris Emerson Fittipaldi, diminué par un grave accident de la circulation survenu en début d'année), la saison 1971 s'achève sans la moindre victoire, une première depuis 1959.

 

Le Team Lotus (devenu officiellement John Player Special Team Lotus en vertu d'un nouvel accord commercial avec Imperial Tobacco) renoue avec la victoire en 1972 en se reconcentrant sur le développement de la type 72. Avec 5 victoires et une belle régularité, Emerson Fittipaldi devient à seulement 25 ans le plus jeune champion du monde de l'histoire de la Formule 1 (ce record sera battu en 2005 par Fernando Alonso).

 

Toujours dominateur, le Team Lotus conserve le titre mondial des constructeurs en 1972, mais pas celui des pilotes. Outre le retour en force de Jackie Stewart (qui décroche le titre au volant de sa Tyrrell), Lotus a été handicapé par la lutte fratricide que se sont livrés ses pilotes Emerson Fittipaldi et Ronnie Peterson, nouveau venu au sein de l'écurie. Les deux hommes se sont partagés les victoires (3 succès pour le Brésilien, 4 pour le Suédois), Colin Chapman ne souhaitant pas donner de consignes d'équipe visant à favoriser Fittipaldi, mieux placé au championnat, mais légèrement moins rapide que Peterson.

 

Fin 1973, Fittipaldi (qui n'a pas digéré les circonstances de la perte de son titre mondial) claque la porte de Lotus et est remplacé par Jacky Ickx. Si Fittipaldi a montré en 1973 certaines limites en termes de vitesse pure, il n'en reste pas moins un pilote au ressenti technique très fin, dont la perte n'est pas anodine, surtout au moment où Lotus lance une nouvelle machine, la Lotus 76, laquelle s'avère rapidement être un échec cuisant, obligeant les hommes de Chapman à ressortir la vénérable type 72. A son volant, Peterson arrache trois spectaculaires victoires, mais il s'agit de succès en trompe l'œil qui dissimulent à peine le surplace technique de l'équipe, nettement dominée tout au long de l'année par McLaren et Ferrari. Affaiblie économiquement par la crise pétrolière qui a provoqué une sensible baisse des ventes des modèles routiers, le Team Lotus se résout à aborder la saison 1975 sans concevoir de nouvelle voiture (c'est donc la Lotus 72, dont la conception remonte à 1970, qui est encore utilisée), ce qui se solde par des résultats calamiteux.

 

Début 1976, le Team Lotus semble au plus mal. L'écurie a sorti une nouvelle monoplace (la Lotus 77), mais Ronnie Peterson la juge si peu convaincante qu'il préfère quitter l'équipe au soir de la première manche de la saison au Brésil. Pour le remplacer, Chapman peut compter sur l'Américain Mario Andretti. Ce dernier a également disputé le GP du Brésil pour Lotus, mais devait par la suite retourner chez Parnelli. A la suite de la faillite de l'écurie Parnelli, il est définitivement engagé par Lotus, aux côtés de Gunnar Nilsson. Le jugement d'Andretti sur la Lotus 77 n'est guère plus positif que celui de Peterson, mais il va s'employer à la développer, jusqu'à obtenir une étonnante victoire en fin d'année lors du GP du Japon.

 

 

La révolution Wing-car (1977-1978)

 

 

 

Au début de l'année 1977, Lotus sort la Lotus 78. Réalisée sous la direction de Colin Chapman par Peter Wright et Tony Rudd, il s'agit d'une monoplace absolument révolutionnaire, qui exploite l'écoulement de l'air sous la voiture. Grâce à ses larges pontons latéraux conçus avec un profil d'aile d'avion inversée (d'où le nom « wing car » ou « voiture aile »), elle bénéficie d'une tenue de route redoutable. À son volant, Mario Andretti s'affirme comme l'homme fort du championnat, mais des soucis récurrents de fiabilité de son V8 Ford le contraignent à de nombreux abandons et à laisser filer le plus régulier Niki Lauda (Ferrari) vers le titre mondial. Il remporte tout de même 4 victoires, tandis que le discret Gunnar Nilsson remporte lui le GP de Belgique.

 

En 1978, Nilsson est remplacé par le revenant Ronnie Peterson. Potentiellement plus rapide qu'Andretti, le véloce suédois doit toutefois se contenter d'un contrat assez strict de deuxième pilote dans la mesure où Chapman estime que le mérite d'Andretti dans le développement de la « wing car » lui vaut d'être prioritaire. Dès le début de la saison, les deux pilotes Lotus confirment le potentiel de la Lotus 78, mais Chapman enfonce le clou au GP de Belgique en sortant la Lotus 79, un petit bijou qui pousse encore plus loin le concept de wing car. La concurrence est totalement dépassée, et Andretti file facilement vers le titre mondial, tandis que Peterson assure sagement les doublés derrière lui. Au total, les Lotus remportent 8 des 16 courses du calendrier (6 pour Andretti, 2 pour Peterson). Le sacre d'Andretti à Monza est hélas assombri par l'accident au départ de Ronnie Peterson. Victimes de multiples fractures au jambes, le Suédois décèdera dans la nuit des suites de complications post-opératoires.

 

 

Mauvais choix (1979-1982)

 

 

 

Pour la saison 1979, Lotus sort la Lotus 80, une évolution radicale de la Lotus 79 qui pousse le concept de « wing car » si loin qu'elle est censée (du moins en théorie) pouvoir se passer d'ailerons. La 80 s'avère être un échec, obligeant l'équipe à revenir à la 79. Mais la concurrence, qui a parfaitement assimilé les subtilités de l'effet de sol a pris l'ascendant. Tout au long de la saison, Lotus est dominée par Ferrari mais également par les nouvelles Williams et Ligier qui s'inspirent grandement de la 79 tout en étant plus performantes. Nouveau venu chez Lotus, Carlos Reutemann fait illusion lors des premières courses de la saison en décrochant quelques podiums avant de rentrer dans le rang. Quant au champion en titre Mario Andretti, il réalise une saison encore plus discrète. En 1980, la baisse de forme de Lotus se poursuit : Andretti, dont la motivation apparaît de plus en plus douteuse ne marque qu'un seul point, l'honneur de l'équipe étant sauvé par le jeune italien Elio de Angelis, auteur d'un podium au GP du Brésil. Plus que par ses performances en piste, Lotus se fait surtout remarquer cette année-là par les frasques de son nouveau bailleur de fond, l'Américain David Thieme (patron de la société Essex) reconnaissable à ses larges lunettes de soleil et à son chapeau texan et qui organise de luxueuses réceptions dans le paddock.

 

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Pour la saison 1981, Chapman décide de frapper un grand coup afin de contourner le règlement technique qui oblige les F1 à présenter une garde au sol de 6 centimètres (une manière pour la FISA de bannir l'effet de sol) et sort la Lotus 88, qui restera dans l'histoire comme la F1 « double châssis ». Le premier châssis comprend la coque, le moteur et les suspensions, tandis que le deuxième châssis qui se superpose au premier est uniquement constitué de la carrosserie. Le principe du système est de faire supporter au deuxième châssis toutes les charges aérodynamiques tout en permettant grâce à un astucieux système de ressorts de plaquer la voiture à la piste et de retrouver l'effet de sol. Mais dès son apparition en piste lors des premiers essais du GP des États-Unis à Long Beach, la voiture fait polémique et est déclarée illégale. D'autres constructeurs (et notamment Brabham, l'équipe de Bernie Ecclestone) trouveront des moyens plus simples de contourner le règlement, et dans un contexte d'apaisement de la guerre FISA-FOCA, recevront eux l'aval des autorités sportives. À l'obligation de concevoir en urgence une nouvelle voiture (ce sera la Lotus 87), s'ajoute pour Lotus un grand trouble financier suite aux ennuis judiciaires du flamboyant David Thieme, poursuivi pour fraude fiscale. Dans ce contexte délicat, et malgré le retour d'Imperial Tobacco, sponsor historique de l'équipe, les pilotes Elio de Angelis et Nigel Mansell parviennent à sauver quelques points, mais très loin des meilleurs.

 

En 1982, les Lotus continuent de lutter en milieu de peloton. C'est pourtant là où on les attend le moins, sur le rapide tracé en altitude de Zeltweg, a priori favorable aux moteurs turbo, que les hommes de Chapman réalisent leur meilleure performance de l'année. Profitant d'une hécatombe chez les favoris, Elio de Angelis parvient à se hisser en tête de la course et à résister au rush final du futur champion du monde Keke Rosberg dans ce qui reste l'une des arrivées les plus célèbres de l'histoire de la F1, seuls cinq centièmes de seconde séparant les deux hommes sur la ligne. Pour Lotus, il s'agit de la première victoire depuis près de quatre ans, mais c'est également la dernière que pourra célébrer Colin Chapman. Fondateur et inspirateur de la marque pendant plus de 30 ans, il décède d'une crise cardiaque le 16 décembre 1982.

 

 

Les années Turbo (1983-1988)

 

 

 

En vertu d'un accord avec Renault signé par Chapman avant sa mort, Lotus obtient à partir de la saison 1983 la fourniture de moteurs V6 turbo, condition sine qua non pour espérer jouer les premiers rôles. La prise de contact avec ce nouveau moteur s'avère délicate (surtout si l'on garde à l'esprit que Lotus utilise le V8 Cosworth depuis 1967), de même que le châssis 93T se montre extrêmement peu performant. Mais renforcée en cours de saison par l'arrivée du réputé ingénieur français Gérard Ducarouge, l'équipe remonte progressivement la pente. Les progrès se concrétisent avec la Lotus 95T en 1984, où Elio de Angelis, d'une remarquable régularité, parvient à accrocher la troisième place du championnat du monde, très loin il est vrai des invincibles McLaren-TAG de Lauda et Prost. Moins régulier, Nigel Mansell réalise quant à lui plusieurs coups d'éclat comme à Monaco sous la pluie (en tête au moment de taper le rail) et à Dallas (où il réalise la pole, avant de s'effondrer au sens propre comme au sens figuré lors de la course).

 

En 1985, Lotus parvient à grimper un échelon supérieur dans la hiérarchie. Cette progression est à mettre au crédit de l'excellent V6 turbo (considéré comme le plus puissant du plateau dans sa version de qualification), du bon travail de Ducarouge à la direction technique, mais également de la nouvelle recrue de l'écurie, Ayrton Senna, engagée pour prendre la place de l'inconstant Mansell. En plus de faire preuve d'une adresse remarquable au volant, le jeune Brésilien s'avère être un très fin metteur au point, doublé d'un véritable bourreau de travail. Au GP du Portugal, deuxième manche de la saison et disputé sous le déluge, Senna livre une démonstration de pilotage qu'il achève sur la plus haute marche du podium, loin devant tous ses adversaires. Quelques semaines plus tard, c'est De Angelis qui renoue avec le succès en s'imposant au GP de Saint-Marin à Imola, en ayant mieux su gérer sa consommation d'essence que ses adversaires. La suite de la saison est plus délicate pour Lotus, par la faute d'une fiabilité souvent prise en défaut. Lors de la deuxième moitié de saison, Senna parvient néanmoins à signer une deuxième victoire en Belgique.

 

En 1986, Senna fait figure de potentiel outsider pour le titre mondial, mais l'équipe semble peiner à franchir la dernière marche lui permettant de lutter avec les tous meilleurs. La progression de l'écurie est notamment limitée par des ressources budgétaires un peu inférieures aux deux grandes équipes du moment que sont McLaren et Williams. Sentant que son employeur n'était pas en mesure de faire gagner deux voitures, Senna a d'ailleurs mis son véto durant l'hiver au recrutement du réputé pilote britannique Derek Warwick, préférant voir à ses côtés le pale Johnny Dumfries. Mais l'assurance de bénéficier pour lui seul de toutes les ressources de l'équipe n'est pas suffisante pour Senna, qui décroche deux victoires, mais qui après un solide début de saison se fait décramponner de la lutte pour le titre mondial. Le scénario est sensiblement le même en 1987 (où l'on note l'arrivée du motoriste Honda à la place de Renault et le changement de couleurs des voitures qui passent du noir et or JPS au jaune Camel) puisque après un excellent début de saison (victoire à Monaco et à Détroit) qui le voit figurer un temps en tête du championnat du monde, Senna se fait inexorablement dominer par les pilotes Williams-Honda Piquet et Mansell.

 

À la fin de la saison 1987, estimant que Lotus ne lui permettra pas de lutter pour le titre mondial, Senna part pour McLaren. La perte est dure pour Lotus, et cela malgré le recrutement à sa place du champion du monde en titre Nelson Piquet. Mais la Lotus 100T de 1988 n'est pas compétitive, sans compter que le vieillissant Piquet est loin de faire oublier Senna. La saison s'achève sur une décevante quatrième place au championnat du monde des constructeurs avec quelques podiums de Piquet en guise de meilleurs résultats.

 

 

Lente agonie (1989-1994)

 

 

 

Laché par Honda, Lotus ne trouve rien de mieux qu'un partenariat avec le modeste motoriste Judd pour aborder la saison 1989, première année de la nouvelle réglementation moteur (interdiction des turbos). Très influent au sein de l'équipe malgré sa saison 1988 en demi-teinte, Piquet a obtenu le limogeage de Gérard Ducarouge avec lequel ses rapports étaient orageux et fait engager à sa place Franck Dernie. Avec seulement 15 points inscrits (12 pour Piquet, 3 pour Nakajima), 1989 confirme le déclin de Lotus, qui subit même l'affront d'une double non-qualification au GP de Belgique.

 

Un accord avec le motoriste italien Lamborghini laisse espérer un retour en forme en 1990, mais les deux nouveaux pilotes (Derek Warwick et Martin Donnelly) ne peuvent faire mieux que lutter dans le ventre mou du peloton. Warwick n'inscrit que 3 points, ce qui l'incite à quitter la Formule 1.

 

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Délesté du soutien de Camel, Lotus aborde la saison 1991 avec un budget très serré, ce qui se ressent dans le recrutement des pilotes, en partie engagés pour les subsides financiers qu'ils sont en mesure d'apporter. Cette politique, qui montre clairement que Lotus est devenue une écurie de seconde zone n'empêche pas de mettre la main sur de bons pilotes, comme le prouve le recrutement du jeune et prometteur Finlandais Mika Häkkinen (directement issu de la Formule 3), qui termine 5e du GP de Saint-Marin, devant son coéquipier Julian Bailey. Mais ces 3 points heureux (le peloton a été décimé par la pluie) seront les seuls d'une année où Lotus a du se contenter comme en 1989 du moteur Judd. La valse des pilotes dans le deuxième baquet (Bailey étant successivement remplacé par le très solide Johnny Herbert, mais également par Michael Bartels au talent plus incertain) témoigne des difficultés financières persistantes de l'équipe.

 

La saison 1992 marque un sensible redressement de l'écurie. Sur la Lotus 107 à moteur Cosworth apparue à mi-saison (cette monoplace, sans être une immense réussite, est bien supérieure aux dernières créations maison) permet à Häkkinen et Herbert de s'en donner à cœur joie dans le peloton et de ramener 13 points, dont 11 pour le seul Häkkinen, plus épargné que son coéquipier britannique par les soucis techniques. Lotus parvient ainsi à remonter à la cinquième place du classement des constructeurs. Un peu moins brillante, la saison 1993 semble toutefois confirmer la capacité de Lotus à se fixer dans la première moitié du plateau (11 points pour Herbert, 1 pour Zanardi le remplaçant d'Häkkinen parti chez McLaren) et débouche sur la conclusion en fin d'année d'un accord avec le motoriste japonais Mugen, derrière lequel se cache le savoir-faire technique de Honda. Mais les difficultés financières (le moteur Mugen n'est pas gratuit) empêchent Lotus de concevoir une nouvelle voiture et les quelques coups d'éclat de Herbert en qualification ne se matérialisent pas par le moindre point, une première dans l'existence de l'écurie. Le coup de grâce est porté en fin d'année par la décision de Mugen de quitter Lotus pour Ligier.

 

En fin d'année, l'équipe est placée en liquidation judiciaire et ses actifs rachetés par David Hunt, le frère de l'ancien champion du monde James Hunt. Hunt espère dans un premier temps poursuivre l'activité de l'équipe, mais doit rapidement renoncer faute d'argent. Il se contente d'un vague partenariat avec la modeste équipe Pacific Racing (rebaptisée Pacific Team Lotus), laquelle ferme à son tour ses portes fin 1995.

Invité §McL322wb

Colin Chapman

 

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Anthony Colin Bruce Chapman, né le 19 mai 1928 et mort dans la nuit du 15 au 16 décembre 1982 d'une attaque cardiaque dans le château de Ketteringham Hall, siège du Team Lotus, était un ingénieur automobile britannique, créateur de la fabrique d'automobiles sportives Lotus.

 

Il a eu une grande influence dans le sport automobile, et nombre de ses innovations sont devenues des techniques classiques.

 

 

 

 

Biographie

 

 

 

Colin Chapman, diplômé en ingénierie des structures à l'université de Londres, a effectué son service militaire au sein de la RAF. Passionné de course automobile, il tenta d'y appliquer les principes aéronautique (principalement la recherche de la légèreté). Il commença à partir de 1948 par modifier des voitures (comme l'Austin Seven, ou Mini) pour pouvoir les piloter dans des courses de trial. Il vendait alors ses voitures modifiées, déjà baptisées Lotus, dans le but de financer la saison suivante. Ainsi naquirent la Lotus Mark 1 (ou Mk I) en 1948 puis la Mk II en 1949.

 

Il renonça à piloter (il fera néanmoins plus tard une apparition en Formule 1, en se qualifiant pour le GP de France 1956 au volant de la Vanwall VW3) pour se concentrer sur l'ingénierie automobile, et créa officiellement la société Lotus Engineering en 1952, et conçut les modèles mkIV, mkV et mkVI, ce dernier homologué pour la route.

Une de ses voitures participa au 24 Heures du Mans pour la première fois en 1955. En 1956, il créa sa première F2 (la Lotus 12, motorisée par Coventry Climax) ainsi que sa première Formule 1 (la Vanwall VW56). Enfin en 1958, il dessina la première Lotus F1 (la Lotus 16, qui termina 4e du Grand Prix de Belgique à Spa-Francorchamps). Stirling Moss, fit gagner pour la première fois une Lotus au prestigieux Grand Prix de Monaco, en 1960, sur une Lotus 18 « privée ». Par la suite, Jim Clark, entre autres, mena régulièrement les monoplaces conçues par Colin Chapman à la victoire. Le succès commercial de ses modèles de route, en particulier de l'Elan, a fait de lui un milliardaire, et a financé ses rêves de compétition.

 

Par ses innovations techniques (ou non techniques, Lotus étant la première écurie de F1 à se faire sponsoriser par une grande marque de tabac), Colin Chapman a modelé la Formule 1 contemporaine: ses idées géniales comme l'utilisation des fibres synthétiques, le moteur porteur arrière, l'effet de sol, etc..., sont toujours utilisées aujourd'hui. Il lui fut parfois reproché de plus se préoccuper de technique que de sécurité; beaucoup d'accidents eurent lieu en raison d'un manque de fiabilité des Lotus. Exemple type des « artisans champions » en F1, il se lassera de cette compétition lors de la prise de pouvoir des championnats par les grands constructeurs.

 

Les seuls points noirs dans cette envolée sportive sont, d'une part, le déclassement, pour des raisons controversées, de la Lotus 23 au Mans, en 1961, Colin Chapman jure alors de ne plus mettre les pieds de sa vie sur cette épreuve, et d'autre part, le scandale lié au financement de l'entreprise DeLorean, qui éclata dans la période de sa mort.

 

 

 

Innovations

 

 

 

* 1957 :

o la Lotus Elite (Lotus 14), avec une coque/châssis entièrement en fibres de verre et polyester (ce qui fait gagner du poids) ;

o la Lotus Seven, dont Caterham possède aujourd'hui les droits de production, maintes fois copiée et modifiée par d'autres marques, comme par exemple Donkervoort ;

* 1961 : la Lotus 25, première F1 monocoque de l'histoire, qui devient imbattable à partir de la mi-saison, aux mains de Jim Clark (la construction en monocoque fait gagner du poids) ;

* 1963 : la Lotus 29 à moteur central arrière crée pour les 500 miles d'Indianapolis. Son héritière, la Lotus 38, s'imposera en 1965 avec Jim Clark et signera la mise à la casse des modèles traditionnels à moteur avant;

* 1966 : la Lotus Europe ou Lotus 46, une des toutes premières voitures de route à moteur central-arrière, concetion issue de la compétition.

* 1967 : la Lotus 49, première F1 à moteur porteur (le moteur remplace la coque à l'arrière, ce qui fait gagner du poids et de la rigidité);

* 1968 : l'arrivée du sponsoring en F1, avec un cigaretier ;

* 1969 :

o Les Lotus 56 et Lotus 63, à quatre roues motrices, respectivement pour les 500 miles d'Indianapolis, et la F1.

o La Lotus 56 utilise en plus une turbine en lieu et place du moteur à pistons ;

* 1970 : la Lotus 72 de F1, à radiateurs latéraux (cette forme, plus aérodynamique, est toujours utilisée) ;

* 1977 : les Lotus 78, puis Lotus 79, à effet de sol (aussi appelées "wing cars") (l'air qui passe sous la voiture glisse sur des profils d'ailes inversés qui la plaquent au sol) ;

* 1981 : la Lotus 88 à double châssis (pour contourner la nouvelle réglementation limitant l'effet de sol).

 

 

 

Citations

 

 

* « Toute voiture restant en un morceau pendant plus d'une course est trop lourde » (« Any car which holds together for more than a race is too heavy. ») ;

* « Ce qui est léger est bien » (« Light is Right ») .

 

 

 

 

 

 

 

La vie secrète de Colin Chapman (documentaire)

 

 

http://www.youtube.com/watch?v=mIQHzTbMgJ0&feature=related

http://www.youtube.com/watch?v=8j5WzlkJiyk&feature=related

http://www.youtube.com/watch?v=mGFEwamUUPk&feature=related

http://www.youtube.com/watch?v=_lQuHUWVKcQ&feature=related

http://www.youtube.com/watch?v=WDZPl3KvEYg&feature=related

Invité §inv564pj

Bravo pour tout le monde que tu te donne pour animer un peu la partie britannique :jap:

Invité §Qri367nK

J'ai dévoré ça d'une traite !

 

Bravo, beau travail et merci !! autofrancaise1l43.gif.990a72a21f9a1eac40525035e7db17b7.gif

Invité §fan424QB

Beau Topic que je lirai en entier une fois bien reposé! :oui:;)

Invité §McL322wb

Team Lotus de retour !!!!

Sauber reste

 

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Le mardi 15 septembre est à marquer d'une pierre blanche pour la Formule 1, qui dans la même journée a vu le retour aux affaires de la prestigieuse écurie Lotus et le sauvetage de Sauber après le départ annoncé de BMW à la fin de la saison.

 

La première de ces deux nouvelles suffirait déjà à rendre le sourire aux passionnés. Car Lotus, fondée par le génial Colin Chapman, est un monument de la discipline. Ses monoplaces ont arpenté inlassablement les bitumes de 1958 à 1994.

 

Le bilan de l'écurie britannique impressionne : 491 Grands Prix disputés pour 79 victoires, 7 titres constructeurs et 6 sacres pilotes avec Jim Clark (1963 et 1965), Graham Hill (1968), Jochen Rindt (1970), Emerson Fittipaldi (1972) et Mario Andretti (1978). Ayrton Senna y fit aussi ses armes de 1985 à 1987.

 

"La FIA a accordé la 13e place pour le Championnat 2010 à l'écurie Lotus", a sobrement annoncé mardi la Fédération internationale de l'automobile (FIA), qui accueillera également en 2010 les nouvelles venues Manor, Campos et USF1.

 

La renaissance de Lotus doit beaucoup à la Malaisie. Le constructeur national Proton avait sauvé le petit constructeur britannique de bolides de la faillite en 1996. Treize ans plus tard, entrepreneurs et gouvernement malaisiens ont décidé d'investir ensemble pour tirer profit de l'image de Lotus.

 

"Ce n'est plus un rêve, c'est la réalité: la Malaisie est en F1 et nous ferons tout ce qui est possible pour y laisser notre marque", a affirmé le premier ministre malaisien, Najib Razak.

 

L'écurie sera basée à Norfolk (Grande-Bretagne), à une quinzaine de kilomètres de l'usine de production des Lotus de série. Puis un grand centre de recherche et de fabrication sera bâti près de Sepang, où se déroule le GP de Malaisie. Quelque 200 techniciens et ingénieurs nationaux y oeuvreront à terme, selon M. Razak.

 

Autre bonne nouvelle pour la F1, le rachat de Sauber par le Fonds Qadbak Investments, qui représente les intérêts de familles basées au Moyen-Orient et en Europe.

"Le contrat a été signé mardi", a informé BMW Sauber, pour un montent évalué à 80 millions d'euros, selon l'agence SID.

 

Un "investisseur fort a été trouvé pour l'équipe", s'est félicité BMW, qui avait annoncé fin juillet son retrait de la F1 au terme de la saison 2009, en raison d'une "nouvelle direction stratégique de (l')entreprise".

 

Plusieurs centaines d'emplois seront sauvés sur le site suisse d'Hinwil, à condition que la nouvelle écurie puisse courir en F1.

 

Car la FIA a désigné Lotus comme la treizième écurie du plateau 2010 à la place de BMW Sauber, qui s'est vu accorder la "quatorzième place" du Championnat. La nouvelle entité sera autorisée à remplir "n'importe quel espace vacant sur la grille 2010", a précisé la FIA.

 

"En outre, la FIA estime qu'il serait bon d'étendre la grille à 14 équipes. Elle consultera les écuries existantes au sujet d'un changement de règle approprié qui étendrait la grille à 28 monoplaces pour le premier Grand Prix en 2010", a ajouté la Fédération.

 

Forte de ces promesses, Sauber a déclaré "s'attendre à être présente sur la grille pour la première course de la saison 2010", alors que Qadback Investments, interrogée par l'AFP, a fait savoir que le "communiqué de la FIA ne lui posait aucun problème".

 

Une légende de retour, une écurie sauvée, et l'espoir d'un plateau plus riche en monoplaces que jamais... La F1 ne pouvait rêver meilleure journée.

Invité §fan424QB

Non de dieu! :eek: Ca c'est une putain de bonne nouvelle, et excusez-moi pour le gros mot!! :love:

 

Esperons juste que cela marche pour eux et que l'image Lotus ne devienne pas trop "populaire" pour que cette marque reste une vraie marque de passionné! :o

Invité §lot018Yp

trafalgar.gif.be4a2a51f0cf01c96b3337e74693dde2.gif bonsoir trafalgar.gif.be4a2a51f0cf01c96b3337e74693dde2.gif

 

Clair concis et détaillé aspire88.gif.fc9aff2e2224d4a42827d516ef4b9d37.gif

le novice comme le pro trouve l'info qui lui convient :love:

 

merci pour ce topic aspire88.gif.fc9aff2e2224d4a42827d516ef4b9d37.gif

n hésitez pas à nous retrouver pour un travail commun pour une marque que l'on aime et respect sur le site de jfdetouvans a3quattros-line.gif.7bd5d51e72b4009d7e4c4cf6393bcfb6.gif

 

salutations alexprod.gif.f596eb2957597584e4ea03f0062920b1.gifaudio45.gif.e7c0aebc9a2795ca5d0a6d3f12f5b238.giftrafalgar.gif.be4a2a51f0cf01c96b3337e74693dde2.gif

 

Invité §Qri367nK

:lol: t'est sympa toi avec tes smileys !!

 

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T'aurais des photos de tes voitures ??

Invité §f1-283pe

Je viens de tomber par hasard sur ce topic et je le trouve génial !! :jap:

Invité §f1-283pe

Hello à tous,

Vous ne savez pas, ou je pourrai je trouver un ecusson Lotus, du type de ceux que l'on trouvai sur les nez des monoplaces des années 60 ?

Merci d'avance :jap:

(modifié)

Voila un sujet d'actualité!

Ce Lotus là n'a plus grand chose à voir avec ce que c'était, d'ailleurs, même le nom change: "Team Lotus" est mort, vive "Lotus F1 Racing"!

 

On verra bien si Kovalainen et Trulli seront les dignes successeurs de leurs glorieux prédecesseurs, et déjà au moins de Mika Salo et Alessandro Zanardi qui ont fermé le banc fin 1994.

 

Peut-être que la Lotus f1 2010 ressemblera à ça... (montage):

lotusf12010.thumb.jpg.48bd60e5284474cfd5ab0e74b195b925.jpg

Modifié par JM 30
Mise à jour photos

Ben non, ils ont repris strictement la livrée historique! Peu de sponsor pour commencer...

 

Au passage, "Lotus F1 Racing" est mort aussi (déjà!), il faut parler de "Lotus Racing" tout court!

 

De la Lotus 109 à la T127, la F1 a quand même pas mal évolué...

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De toute façon, ça ne pourra pas être pire que 1994: 0 point!

 

:coucou: à tous.. :D

 

En effet, sympa cette livrée... Mais une chose me surprend..... :( :( :(

 

Nulle part, que ce soit sur l'auto ou sur les vêtements, on ne voit le sigle de la firme.. Au mieux, on ne voit qu'une évocation dans la forme du logo, rempli des couleurs "historique"... :( :( :(

 

Y a-t-il une raison à ça? :??:

 

Lotus Cars est-elle vraiment derrière cette équipe ou ce n'est qu'un prête-nom? :??:

 

C'est quand même quelque chose qui me choque et m'interroge.. Il semblerait qu'il évite un lien trop marqué visuellement entre Lotus Racing et les autos civiles... :??: :??:

 

:jap: :jap:

Invité §f1-283pe
:coucou: à tous.. :D

 

En effet, sympa cette livrée... Mais une chose me surprend..... :( :( :(

 

Nulle part, que ce soit sur l'auto ou sur les vêtements, on ne voit le sigle de la firme.. Au mieux, on ne voit qu'une évocation dans la forme du logo, rempli des couleurs "historique"... :( :( :(

 

Y a-t-il une raison à ça? :??:

 

Lotus Cars est-elle vraiment derrière cette équipe ou ce n'est qu'un prête-nom? :??:

 

C'est quand même quelque chose qui me choque et m'interroge.. Il semblerait qu'il évite un lien trop marqué visuellement entre Lotus Racing et les autos civiles... :??: :??:

 

:jap: :jap:

 

 

C'est visiblement un gros Mic-Mac cette histoire.

'Lotus Car' appartient bien au Malaisien Proton, mais c'est uniquement la branche auto de série.. mais les droit et l'exploitation du nom 'Lotus' et 'Team Lotus' et tout ce qui s'y rapporte appartient à David Hunt (le frère de James ) et n'a rien à voir..

voir la fin de l'article : http://fr.wikipedia.org/wiki/Team_Lotus

 

En ce qui me concerne, autant je suis content de voir le nom Lotus de nouveau en F1, autant, pour moi cela n'a rien à voir avec la vrais époque et ecurie Lotus F1 qui était déjà morte une première fois en 1982 avec la mort de son créateur Colin Chapman.. avant de mourir définitivement en 1994..

Et pourtant que ce que je l'aime ce Vert et Jaune présent sur la Lotus F1 de cette année... ;)

 

Merci pour ces infos.. qui confirme mes doutes.. :( :( :(

 

En gros, cette équipe "Lotus Racing" aurait été une émanation de l'horloger, ça aurait été (presque) pareil.. :p:lol:

 

;) ;) ;)

 

Mais, ne soyons pas (trop) médisant, et souhaitons leur bonne chance dans ce monde de la F1..

 

:jap: :jap:

Au vu des premiers essais, il va falloir qu'il travaille pour honorer le nom qu'il porte...

Le palmares que ce nom véhicule ne mérite pas d'être ridiculiser... alors wait and see et good luck

 

Invité §McL322wb

En espérant que ça soit une rumeur.

(modifié)

Lotus en F1, c'est bien compliqué... puisqu'après avoir confié une licence à Tony Fernandes pour permettre au nom Lotus de revenir en F1, Proton fait volte-face pour prendre la suite de Renault F1 Team!

 

Aussi, en 2011, la Renault R31 sera aux couleurs... ex-John Player Special!

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Cela pour 2 ans. A la fin des accords Concorde, pour 2013, alors aurons-nous une "vrai" Lotus... ?

 

 

Quant à Lotus Racing, reste à savoir si Fernandes pourra vraiment renommer son équipe "Team Lotus", mais on ne le saurait qu'après le début de la saison 2011...

Modifié par JM 30
Mise à jour photos
(modifié)

En tout cas, le team de Fernandes n'utilisera pas le noir et or pour sa voiture même si elle se nomme Lotus. Malgré le concours de déco lancé à ce sujet. Le vainqueur est ceci:

OIP.peyGtGwA_HHcLM1zKYxfRwHaEd?pid=ImgDe

 

Si on a une Lotus F1 en 2011, elle demeurera verte et jaune comme en 2010.

Modifié par JM 30
Mise à jour photos

C'est un peu ridicule d'avoir 2 écuries Lotus l'an prochain, de surcroit motorisées toutes les deux par Renault ...

 

Mais apparemment la maison mère Lotus n'apprécie pas du tout l'attitude de Tony Fernandez ... Lui qui ne fait que louer le nom Lotus ...

Il n'a rien à voir avec Lotus Cars ...

Invité §tin007eG

bonsoir à tous.

 

une petite pensée pour le JAPON ce soir...

avec UN SAMOURAÏ.

la BD.

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la "JADE MINIATURES"

lotushondasamourai2.jpg.3b0f4b9634cf66f8218b82695154557b.jpg

Bien sur cette pensée passe par le pays des britons, berceau de l'automobile, car cette fausse HONDA est en vérité une LOTUS et la célèbre LOTUS 25.

Comme celle de JIM...

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ou dans son décor Naturel chez LOTUS (j'adore l'ambiance de cette photo, imaginez une auto de course dans votre jardin...)

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bravos pour la prestation de LOTUS ce WK avec son retour sur les podium...

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mais LOTUS C'est une longue histoire en course...

elle sont toutes là, toutes générations confondues.

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grid2.jpg.634f9483f8ac58828b5b04df9c1e63d6.jpg

nota:toutes ces photos ne sont pas de moi mais du net.trouvées sur la toile pour rendre homage au JAPON et a LOTUS...

@+ (un passionné de LOTUS proprio d'une ELISE111S MK2)

Invité §Qri367nK

autofrancaise1l43.gif.990a72a21f9a1eac40525035e7db17b7.gif super photos

 

Par contre, ce n'est pas l'écurie qui a décroché un podium le weekend dernier que tu as mis en photos ;)

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