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Invité §VWA306ss

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Cadillac est un constructeur automobile américain basé à Détroit (Michigan). Son nom rend hommage au fondateur de la ville, le gascon Antoine de Lamothe-Cadillac.William Crapo Durant achète la marque en 1909 pour l'intégrer dans sa General Motors et en faire sa division de voitures de luxe.

 

 

Dès sa création, sous la conduite de son fondateur Henry M. Leland, Cadillac s'impose comme une référence dans l'industrie, avec l'interchangeabilité des pièces (1907), le démarrage et l'éclairage électrique (1912), les vitres de sécurité (1926), la boîte de vitesses synchronisée (1928), et comme un spécialiste des moteurs en V ; moteur V8 (1915), moteur V16 et V12 (1930), moteur V8 à haut rendement (1949), moteur à cylindrée modulable V8-6-4 (1982). La marque exerce également une forte influence sur le style automobile grâce aux talents des dessinateurs comme Harley J. Earl qui crée le premier centre de style au sein d'une firme automobile (1927), Bill Mitchell, dont la 60 Spécial de 1938 influence les autres constructeurs pendant les vingt années qui suivent, et Chuck Jordan qui assure la transition vers le style plus international des années 1990.

 

Grâce à son intégration au sein d'un groupe industriel puissant, Cadillac survit à la crise économique des années 1930 et parvient à dominer le marché des voitures de luxe de l'après guerre. Cette approche commerciale du marché la déconsidère cependant quelque peu du fait du si grand nombre de voitures de la marque en circulation.

 

Fortement concurrencée sur son propre marché par les constructeurs de prestige allemands puis japonais, Cadillac traverse une passe difficile du milieu des années 1980 jusqu'aux années 1990. Depuis 2000, la marque connaît une renaissance avec des choix stylistiques et techniques adaptés aux goûts du jour et dignes de sa tradition. À l'heure d'une remise en cause totale de la stratégie de la General Motors, Cadillac reste, avec Chevrolet, le meilleur atout pour pérenniser le groupe dans les années qui viennent.

 

Aux débouchés de la région des Grands Lacs et de la vallée de l'Ohio, la ville de Détroit est un carrefour naturel du continent nord-américain. Au cours du XIXe siècle, la ville connaît un essor important et les colons qui partent pour la Conquête de l'Ouest y achètent les chariots nécessaires à leur voyage. Les négociants de bois et les fabricants de chariots y font fortune.

 

Deux d'entre eux, William H. Murphy et Lemuel W. Bowen décident de se lancer dans la construction automobile en 1899 et fondent la Detroit Automobile Company. Une douzaine seulement de voitures « Detroit » voient le jour en deux ans. En 1901, Murphy et Bowen décident d'améliorer leur voiture et recrutent pour cela le jeune Henry Ford ; la société est alors réorganisée et devient la Henry Ford Company. Mais au bout de trois semaines, Henry Ford démissionne, ses vues de l'automobile ne correspondant pas avec celles de Murphy.

 

Murphy et Bowen décident alors de liquider la société et demandent à Henry M. Leland, le patron de la société L&F, de procéder à l'inventaire de l'usine. Mais Leland les persuade de continuer et il leur propose de procéder à un réoutillage complet de leur usine pour construire une nouvelle voiture équipée du moteur de sa société que l'ingénieur Alanson P. Brush est en train d'améliorer.

 

Le 22 août 1902, Leland, Murphy, Bowen et leurs associés Clarence A. Black et A. E. F. White, se réunissent pour définir les statuts de la nouvelle société et pour en choisir le nouveau nom. Dans l'enthousiasme des commémorations du bicentenaire de la fondation de la ville de Détroit, ils choisissent de baptiser leur firme « Cadillac », du nom du fondateur de la ville, le français Antoine de Lamothe-Cadillac (1658-1730), auquel ils empruntent également les armoiries pour en faire le symbole de la nouvelle marque.

 

La Cadillac Automobile Company dispose d'un capital de 300 000 $, Lemuel Bowen en est le président.

 

 

L'étude de la Cadillac démarre en septembre 1902 chez L&F sous la direction de Henry Leland. Le premier prototype est achevé le 17 octobre 1902 ; il est essayé par Wilfried Leland, le fils de Henry, et Alanson P. Brush. Cette première Cadillac n'est pas une voiture de luxe ; elle a un moteur à un cylindre de 1,6 litre développant 10 ch (7 kW), surnommé « Little Hercules », et placé à l'horizontale sous le châssis, sous le siège gauche. La boîte de vitesses a deux rapports, le freinage agit sur le différentiel. Le châssis est en acier, la direction est à droite, les roues sont en bois, les pneus pleins et la carrosserie est un « runabout » à deux places (une caisse ouverte, sans portière ni pare-brise). La voiture atteint 70 km/h et consomme 10 litres d'essence au cent kilomètres. Deux autres prototypes sont construits en vue de la présentation officielle de la nouvelle voiture au salon de l'auto de New York en janvier 1903.

 

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William E. Metzger, le directeur commercial de la firme, fait fonction de vendeur sur le stand. La Cadillac est affichée à 750 $, 100 $ de plus que l'Olds Curved Dash, mais bien en dessous des 1 250 $ de la Packard B et très loin des 5 000 $ demandés pour la Pierce Great Arrow. La première voiture est vendue à un acheteur de Buffalo et la seconde à un acheteur de Chicago. Et très vite, Metzger est submergé par les commandes d'une clientèle enthousiasmée par l'apparence soignée de la voiture, la réputation de son concepteur (Leland est surnommé « Master of Precision », le « maître de la précision ») et le prix. Avant la fin du salon, Metzger enregistre 2286 commandes fermes (les acheteurs ont versé 10 $ d'arrhes) et il pose un panneau « Sold Out » sur la voiture exposée pour signifier que toute la production de l'année est déjà vendue ! En effet, en 1903, le premier constructeur automobile américain est Olds qui fabrique 165 voitures par mois.

 

La production de la Cadillac démarre en mars 1903 ; l'usine Cadillac se contente d'assembler les voitures, la firme L&F fournissant les moteurs, les boîtes de vitesses et les directions. La première année de production s'achève avec 1895 voitures construites. La deuxième année de Cadillac commence pourtant difficilement. Un incendie se déclare dans l'usine le 13 avril 1904 et stoppe toute production pendant 45 jours : 1 500 commandes son refusées. De son côté, la voiture connaît son premier gros problème : le châssis se vrille quand la voiture roule trop vite sur une route accidentée ... ce qui est assez courant dans l'Amérique d'alors. Murphy et Bowen demandent alors à Leland d'améliorer la voiture et de réorganiser le processus de fabrication.

 

Leland, qui n'avait pas « l'intention d'entrer dans l'industrie automobile, de construire et de vendre des voitures », accepte en fin de compte et, après une inspection complète de l'usine, propose de fusionner les deux entreprises. En octobre 1905, les firmes L&F et Cadillac fusionnent pour former la Cadillac Motor Car Company ; Henry Leland en est le Directeur Général, William Murphy le trésorier, Wilfried Leland son assistant et Clarence A. Black le président. La société dispose d'un capital de 1,5 million de dollars et emploie 1 000 personnes. La Cadillac connaît sa première évolution, mais reste commercialisée sous ce simple nom. Pour distinguer les différentes versions de la voiture, l'usine utilise cependant les dénominations de Model A, Model B, puis C, E, F, K, M, S et T.

 

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Modèles monocylindres (1903-1908)

 

Model A (1902-1904)

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Model B (1904-1905)

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Model C (1905)

Le Model C est une version plus courte amenée à remplacer les Model A et B durant l'été 1905. La plupart de ses caractéristiques sont communes aux précédents modèles.

Model E (1905)

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Model F (1905)

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Model K (1906-1907)

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Model M (1906-1908)

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Les Model S et T de 1908 profitent essentiellement d'un empattement allongé sur la base des Model K/M. Ce sont les derniers modèles monocylindriques, avant l'apparition de la Cadillac Model Thirty, mue par un quatre cylindres. La principale différence entre la S et la T est la présence d'un marchepied sur la version S.

 

Convaincu du progrès que les méthodes de Leland apporte à l’industrie, Frederick S. Bennett, l’importateur des Cadillac en Angleterre, s’inscrit au concours de standardisation organisé par le Royal Automobile Club sur le circuit de Brooklands en février et mars 1908. Le concours comporte quatre épreuves. D’abord un essai routier de plus de 40 km pour déterminer les performances de chaque voiture. Puis le démontage complet des voitures. Ensuite leur remontage après mélange des pièces dont certaines sont remplacées par des pièces de rechange par les membres du RAC. Enfin un deuxième essai routier de plus de 800 km.

 

Les membres du RAC choisissent trois Model K parmi les huit en stock chez Bennett. Les voitures d’origine étant de couleurs différentes, leur remontage fait apparaître trois voitures de toutes les couleurs, chacune adoptant le capot, les ailes et les pièces mécaniques des deux autres. Surnommées les « arlequins » par les observateurs présents, elles réussissent parfaitement les épreuves du concours. En outre, l’une de ces voitures remporte dans sa catégorie le concours d’endurance sur 3 200 km organisé par le RAC en juin suivant. À la fin de l’année, le RAC décerne le trophée Dewar à Cadillac en reconnaissance de « la plus grande réussite technique de l’année ». C’est la première fois qu’une voiture non britannique obtient cette récompense. Leland réagit en conséquence en adoptant pour devise le célèbre « Standard of the World » (une norme pour le monde) qui s’accorde aussi bien à Cadillac que le fameux « Best car of the World » de Rolls Royce.

 

Entre 1903 et 1908, 16 126 Cadillac à moteur monocylindre sortent des chaînes.

 

Les modèles à 4 cylindres

Dès 1905, Cadillac élargit sa gamme en proposant un modèle plus luxueux à moteur à quatre cylindres. Ce nouveau moteur est un quatre cylindres en ligne de 4,9 litre à cylindres séparés et soupapes latérales. Il est placé en position verticale. Il est accouplé à une boîte planétaire à trois rapports. Le châssis est établi sur un empattement de 2,54 m qui permet d’installer des carrosseries plus spacieuses, à cinq places. Cette grande Cadillac, Model D, est construite à 156 exemplaires. Elle est suivie par un modèle assez proche, le Model H (1906-1908) à empattement de 2,59 m, puis par le Model L au moteur plus gros de 6,4 litres (1906) et à l’empattement allongé de 2,79 m, et du Model G, au moteur plus petit de 3,7 litres (1907-1908) mais sur empattement de 2,54 m.

 

Le prix de ces voitures varie entre 2 000 $ et 5 000 $ et elles ne sont fabriquées qu’en quelques centaines d’exemplaires et leurs ventes déclinent même à partir de 1907. Leland décide de revenir à ce qui fait le succès de la Cadillac : un modèle unique, soigneusement fabriqué et vendu pour à un prix raisonnable.

 

En décembre 1908, Cadillac abandonne les modèles monocylindres et lance une nouvelle voiture dérivée du Model G, la « Thirty », à moteur de 30 ch (d’où son appellation) et empattement de 2,69 m, au prix de 1 400 $. Une campagne de publicité accompagne ce lancement et Cadillac insiste sur la qualité de fabrication de sa voiture (« le millième de pouce est l’unité de mesure pour la Cadillac Thirty » ) et sur son rapport qualité/prix (« quelle qualité particulière de plus peut avoir une voiture que vous payez 5 000 $ ? »). Le ton plaît, la voiture surtout, et Cadillac en fabrique 5 903 exemplaires la première année, multipliant par 1,5 fois sa production de l’année précédente. Au fil des ans, la Cadillac Thirty grandit en taille (empattement de 2,95 m en 1910 puis de 3,05 m en 1912), en puissance, et en prix. Des carrosseries fermées apparaissent, Cadillac étant le premier constructeur américain à en proposer. Dès 1910, la gamme comporte une « Limousine » vendue 3 000 $. La demande s’accentue. La production de 1910 dépasse 8000 exemplaires, celle de 1911 les 10 000 exemplaires et le cap des 14 000 exemplaires est atteint en 1912.

 

La cylindrée du moteur est augmentée à 4,2 litres en 1910 et à 4,7 litres en 1911. La puissance atteint alors 40 ch. En 1912, l’appellation Thirty est abandonnée, la voiture étant simplement baptisée « Cadillac ». En 1914, Cadillac propose un pont arrière à deux rapports, ce qui fournit au conducteur une boîte de vitesses à six rapports, ce qui apporte souplesse à bas régime et silence à haut régime. À 100 km/h, sur le rapport de pont le plus haut, le moteur de la Cadillac ne tourne qu’à 1 400 tr/min. De 1905 à 1915, Cadillac construit 67 167 voitures à moteur à quatre cylindres.

 

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Modèles 4 cylindres (1905-1908)

 

Model D (1905)

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Model G (1906-1908)

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Model H (1906-1908)

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Model L (1906)

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Thirty (1909-1914)

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Le deuxième trophée Dewar

En 1913, le RAC décerne un deuxième trophée Dewar à Cadillac pour l'introduction l'année précédente du système d'allumage et d'éclairage électrique DELCO. C'est la première fois que le RAC attribue son célèbre trophée deux fois de suite au même constructeur, non britannique qui plus est.

 

L'origine de cette innovation remonte à l'hiver 1910, quand un ami de Leland, Byron Carter (le fondateur de la marque Cartercar) meurt à la suite du retour de manivelle d'une Cadillac qu'il tentait de redémarrer. En apprenant l'accident, Leland réunit ses collaborateurs et leur demande de « trouver un système de substitution à la manivelle » afin que « la Cadillac ne tue plus aucun homme si nous pouvons l’éviter ». Les ingénieurs se tournent alors vers le fournisseur du système d’allumage électrique des Cadillac, la firme Delco Ignition System de Charles F. Kettering (le nom Delco est l‘acronyme de l‘ancienne raison sociale de cette société installée à Dayton (Ohio) : Dayton Engineering Laboratories Company). Kettering dépose les brevets de son démarreur électrique en 1911 et les premiers démarreurs électriques, couplés aux phares électriques, sont montés sur les Cadillac de 1912.

 

En juillet 1912, le RAC choisit trois Cadillac chez l’importateur de la marque en Angleterre et leur fait subir à chacune mille démarrages successifs afin de vérifier l’efficacité et la longévité du système.

 

Très rapidement, les autres constructeurs adoptent le système Delco et, en 1916, 98 % des voitures américaines en sont équipées. Bien que le constructeur britannique Lanchester l’adopte dès 1913, il faudra attendre les années 1920 pour le voir se généraliser en Europe.

 

Dès 1908, Cadillac attire l’attention de William Crapo Durant, le fondateur de la General Motors. Homme d’affaires brillant, Durant est le premier qui a l’idée de créer une gamme de produits diversifiés en regroupant plusieurs marques fabriquant chacune une voiture sur un créneau précis du marché. Durant commence à constituer son groupe en septembre 1908 à partir de Buick, un constructeur prospère qu‘il dirige depuis 1904. Les bénéfices que Buick réalise lui permettent d’acheter simultanément la société Olds Motor Work, qui construit l’Oldsmobile, et la firme Oakland. Il souhaite également acquérir un constructeur pour le marché au-dessus de celui de Buick ; il propose 3 millions de dollars pour racheter Cadillac.

 

Leland laisse à son fils Wilfred le soin de diriger les négociations avec Durant. Il demande 3,5 millions de dollars et offre dix jours de réflexion à l’homme d’affaires, qui refuse. Il revient six mois plus tard, mais grâce au trophée Dewar et au succès de la Thirty, Wilfred Leland demande 4 ¼ millions de dollars. Durant hésite encore. Il revient à la charge une troisième fois, mais le prix est monté à 4,5 millions de dollars. La transaction est finalement conclue le 29 juillet 1909 pour un montant de 5 669 250 dollars. Durant demande alors aux Leland de continuer de diriger Cadillac « exactement comme si la marque leur appartenait toujourS ».

 

C’est ce qu’ils font jusqu’en 1917 avant de tomber en désaccord avec Durant au sujet de la production des moteurs d’avions Liberty commandés part le gouvernement américain. Puisque Durant ne fait rien selon eux pour reconvertir toute la production de Cadillac à ce marché, Henry et Wilfred Leland démissionnent et partent fonder la Lincoln Motor Company. En six mois, Lincoln emploie 6 000 personnes et devient un des plus importants fournisseurs de moteurs Liberty. Après la Première Guerre mondiale, Leland reconvertit son usine à la construction automobile. Racheté par Ford en 1922, Lincoln est devenu depuis le principal concurrent de Cadillac.

 

Fortement éclipsé par son père, Wilfred Leland joue un rôle primordial dans la direction de Cadillac après son achat par Durant. Quand ce dernier est écarté de la General Motors en 1910 à cause de sa gestion douteuse, c’est Wilfred Leland qui convainc les banquiers qui veulent démanteler le groupe de ne pas le faire. En 1916, grâce à Chevrolet qu’il a contribué à fonder, Durant reprend le contrôle de la General Motors. Il réorganise le groupe et chacune de ses sociétés devient une division, Cadillac devient ainsi la Cadillac Motor Car Division de la GM.

 

L’apparition du V8

 

En 1912, Wilfred Leland lance l’idée de produire un modèle à moteur V8 pour succéder à la « Thirty ». À cette époque, les principaux concurrents de Cadillac comme Packard et Pierce-Arrow offrent des modèles à moteurs à 6 cylindres. Leland veut présenter un modèle supérieur, et un huit cylindres s’impose donc logiquement. L’architecture en V du moteur offre par ailleurs trois avantages : il est aussi compact qu’un moteur à 4 cylindres, moins lourd qu’un moteur à 6 cylindres et il offre un couple important dès les bas régimes. Mais Leland souhaite que son projet demeure secret. Il constitue une équipe réduite d’ingénieurs autour de Charles Kettering et de E.A. Deeds, les responsables de DELCO, et l’installe dans un immeuble extérieur à l‘usine lui appartenant. Ni les concurrents, ni les employés de Cadillac ne sont au courant de ce qui se prépare.

 

Des moteurs V8 existent déjà depuis 1903, mais aucun constructeur n‘en a produit en série. Kettering et Deeds profitent d’ailleurs du salon de New York de 1912 pour acheter le moteur V8 exposé par le constructeur français De Dion-Bouton. De son côté, Leland achète un moteur V8 au constructeur d’avions Hall-Scoot. Après d’innombrables séries de mesures et d’essais, Leland finalise un cahier des charges et le premier prototype du moteur est réalisé à l’été 1913. Leland engage alors David McCall White, un ingénieur écossais formé chez Daimler et chez Napier, et le nomme chef de fabrication du nouveau moteur en 1914. La première Cadillac à moteur V8, le Type 51, est présentée en septembre 1914 pour l‘année modèle 1915. Cadillac adopte une appellation à la française par la désignation de « type », le nombre 51 faisant référence à la cylindrée du moteur et montrant le caractère supérieur de la voiture par rapport à l’ancienne « Thirty » .

 

La nouvelle Cadillac fait l’effet d’une bombe ; elle enthousiasme la clientèle et fait verdir de rage les concurrents. Le moteur dispose d’une cylindrée de 5,1 litres avec un alésage de 80 mm et une course de 130 mm. Il développe une puissance de 70 ch à 2400 tr/mn. Le châssis est établi sur un empattement de 3,10 m et un choix de trois carrosseries décapotables et sept carrosseries fermées est offert. Leur poids atteint 1 905 kg. Les prix s’échelonnent entre 1975 $ et 3600 $. Carrossée en roadster, une Cadillac V8 peut rouler à 130 km/h (81 mph). De 1916 à 1919 Cadillac propose également des versions ambulance, police et corbillard de son modèle, avant de se limiter à fournir des « châssis commerciaux » à destination des carrossiers spécialisés, inaugurant une tradition encore en vigueur aujourd’hui.

 

Modèles V8 - 1° génération (1915-1925)

 

Type 51 (1915)

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Type 53 (1916)

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Type 55 (1917)

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Type 57 (1918-1919)

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Type 59 (1920-1921)

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Type 61 (1922-1923)

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Type V-63 (1924-1925)

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Les modèles V8 de deuxième génération

 

En 1925, Lawrence P. Fisher, un des sept fameux frères carrossiers, devient président de Cadillac. Il obtient 5 millions de dollars pour doubler la capacité de production de la division en 1927. Owen Nacker dessine un moteur entièrement nouveau pour 1926. Il s’agit d’un moteur plus léger, plus résistant et plus puissant, avec un carter en aluminium. D’une cylindrée de 5145 cm3, il développe 86 ch à 3600 tr/mn. En version Sedan, la nouvelle Cadillac peut rouler à 112 km/h et accélérer de 16 à 40 km/h en 7 secondes sur le plus haut rapport. Le nouveau modèle prend l’appellation de « Série 314 », en référence à sa cylindrée exprimée en mesure américaines (314 pouces cubiques) et aux concurrents Packard et Pierce Arrow qui emploient également ce terme de « Série » pour désigner leurs modèles. La production s’élève à 14249 exemplaires (Packard domine alors le marché du luxe avec 34000 ventes annuelles).

 

Le modèle évolue en Série 314-A en 1927, la première Cadillac a présenter les signes de ce qui va devenir le « design » automobile. En effet, jusqu’alors, les voitures américaines ne brillent pas par le dessin de leurs carrosseries ; les lignes sont fonctionnelles mais austères. Un jeune dessinateur californien, Harley J. Earl, adopte une approche novatrice qui va déterminer les règles de base du design automobile. Contrairement aux carrossiers traditionnels, Earl ne se contente pas de monter une carrosserie sur un châssis fourni avec le capot, les ailes et les phares de série. Il crée des voitures complètes en dessinant tous les éléments de carrosseries et d’accastillage pour qu’ils s’harmonisent le plus possible. Earl construit également des maquettes en pâte à modeler (la « clay ») à partir de ses dessins pour finaliser son projet. Il est repéré par Fred Fisher qui lui propose de venir exercer ses talents à Détroit pour donner une allure à la petite sœur de la Cadillac, la nouvelle LaSalle programmée pour 1927. S’inspirant fortement de l’Hispano-Suiza française, Earl dessine la nouvelle LaSalle dans un style racé, en courbes et aux formes très élégantes. Présentée en mars 1927, la voiture est un succès avec 10 767 exemplaires produits au cours des 9 mois restants. Le président de la General Motors, et instigateur du projet LaSalle, Alfred P. Sloan, invite alors Earl à travailler à plein temps pour la GM afin de créer un studio de style spécifique au groupe : le « Art and Colour Section ». Le premier grand travail du studio est de créer la gamme de 50 carrosseries destinées aux Cadillac et aux LaSalle de 1928. La production de 1927 atteint 36369 exemplaires.

 

Alors que la LaSalle devait être une petite Cadillac, il s’avère en fait que c’est la Cadillac qui devient une grande LaSalle. La Cadillac de 1928 reçoit ainsi des lignes identiques à la LaSalle. Longue (elle est établie sur un empattement de 3,55 m), svelte et lisse, elle présente des proportions élégantes et inaugure « l’âge d’or » des voitures américaines classiques. Pour la première fois, elle arbore des éléments métalliques chromés, le chrome permettant en plus de son pouvoir anticorrosion d’obtenir un brillant plus éclatant que le nickel. Mécaniquement aussi, elle adopte les caractéristiques de la LaSalle avec un nouveau V8 de 5,6 litres dérivé du 5 litres de cette dernière (et qui lui vaut son appellation de « Serie 341 »). Et de nouveau Cadillac adopte une innovation technique qui va être reprise par tous les autres constructeurs en accouplant son moteur à une boîte de vitesses entièrement synchronisée, la « Synchromesh », un terme passé depuis dans le langage courant anglophone. La Cadillac Série 341 est un véritable succès avec une production qui atteint 40000 exemplaires.

 

Le modèle évolue en Série 341 B en 1929, qui reçoit des verres Securit et des sièges avant réglables. La production s’essouffle à 18004 exemplaires mais rien ne semble empêcher la venue d’une nouvelle ère de progrès et de bénéfices.

 

Modèles V8 - 2° génération (1926-1935)

 

Series 314 (1926)

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Series 314A (1927)

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Series 341, 341A (1928)

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Series 341B (1929)

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Series 353 (1930)

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Series 355 (1931)

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Series 355B (1932)

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Series 355C (1933)

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Series 355D (1934)

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Series 10 (1935)

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La grande crise des années 1930 .

Les modèles de 1929 sont reconduits en 1930. La gamme des huit cylindres offre un choix de 7 carrosseries Fischer et de 14 carrosseries Fleetwood. Le moteur de la « Série 353 » est réalésé à 5 785 cm3 et développe 95 ch. Le châssis est établi sur un empattement de 3,56 m. Les prix sont élevés : un phaéton Fleetwood « tout temps » coûte 4 700 $. Mais les ventes continuent de baisser, à 11005 unités, soit une chute de 39 %.

 

Le style ne change pas pour 1931. Le capot possède cependant cinq volets verticaux sur chaque coté en lieu et place des crevés et l’empattement est ramené à 3,40 m. Le moteur gagne encore de la cylindrée à 5 817 cm3 (d’où l’appellation de « Série 355-A »). Les roues conservent leur diamètre de 19 pouces, mais la dimension des pneus est réduite, et des roues de 18 pouces sont disponibles en option. Le tarif n’est pas modifié et la chute des ventes est limitée, à 10709 unités. Cadillac n’est cependant pas le plus mal loti des constructeurs de luxe, grâce au soutien de la GM et aux bénéfices dégagés par Chevrolet. Ses concurrents Franklin, Marmon ou Pierce-Arrow sont quasiment en faillite.

 

Les modèles de 1932 (« Série 355-B ») reçoivent un dessin aux lignes arrondies et un capot à six volets verticaux. Les ailes s’élargissent vers le bas et se fondent harmonieusement dans des marchepieds incurvés. Esthétiquement, de nouvelles roues plus petites donnent aux voitures une allure plus basse et plus élancée. Ce qui est accentué par les formes en ogive des feux et des phares avant. Le tableau de bord est nouveau et sur les conduites intérieures les portes peuvent être fermées de l’intérieur. La puissance du V8 est portée à 115 ch du fait d’un nouveau dessin des collecteurs d’échappement. Les freins reçoivent un dispositif d’assistance et les amortisseurs sont réglables. La transmission reçoit des pignons hélicoïdaux pour réduire le bruit des changements de vitesse. Les ventes chutent encore à 2693 exemplaires.

 

Pour 1933 (« Série 355-C »), le dessin est retouché. Les volets du capot sont horizontaux, la calandre adopte un dessin en étrave est peinte au ton de la carrosserie et les avertisseurs et les ailes reçoivent des bavolets sur les côtés. Sur les conduites intérieures, le pare-brise est en une seule pièce fixe ; l’année précédente, il était monté sur gonds et pouvait s’entrouvrir par le bas pour la ventilation. Ce n’est dorénavant plus nécessaire du fait de l’apparition d’un système de ventilation plus efficace, constitué par des déflecteurs de vitres à l’avant et à l’arrière. Seize carrosseries Fischer et Fleetwood sont disponibles, aussi bien sur le châssis V8 que sur le châssis V12. Enfin, les modèles V8 bénéficient du freinage à dépression des modèles supérieurs. Mais 1933 est la pire année de la ‘’Dépression’’ : les ventes n’atteignent que 2096 exemplaires.

 

Des changements doivent donc survenir pour que la division survive. La GM sait qu’elle doit réduire les gammes de chacune de ses divisions et qu’elle doit réaliser des économies. Pour remettre Cadillac sur la voie du succès, un nouveau directeur général est nommé en 1934 : Nicholas Dreystadt.

 

Tout en conservant leur moteur, les Cadillac de 1934 reçoivent un châssis et des carrosseries entièrement nouvelles. Elaboré par Harley J. Earl, le style général des voitures est inspiré par le « Coupé aérodynamique V16 » présenté à l’exposition universelle de Chicago en 1933. La nouveauté du dessin réside dans un élargissement de 10 cm des caisses. Les ailes avant sont de type « ponton » et elles sont mises en valeur par de superbes pare-chocs à double lames inspirés par les ailes des avions biplans. Ces pare-chocs sont montés sur amortisseurs. Les cornes d’avertisseurs sont désormais dissimulées sous le capot, et sur certains modèles, les soues de secours sont reléguées dans le coffre arrière. Au niveau de la mécanique, la nouveauté repose sur un nouveau châssis en X qui permet d’abaisser la hauteur des voitures de 5 cm. Il est équipé de la suspension avant indépendante « knee action (effet de genou) » mise au point par Maurice Olley et commune à tous les modèles GM. Grâce à ces deux nouveaux éléments, le moteur peut être avancé de plus de 20 cm. De fait, l’habitacle peut être allongé sans toucher à l’empattement, et cela permet aux passagers d’être assis en avant du pont arrière et non plus dessus. Comme la poignée du frein à main est reléguée sous le tableau de bord, l’espace disponible à l’avant est impressionnant. Enfin, autre nouveauté, le démarreur est commandé par un bouton. Le moteur est équipé de doubles ressorts de soupapes, de pistons en alliage d’aluminium et de lignite et son taux de compression plus élevé. La puissance atteint 118 ch et un starter semi-automatique permet de réduire la consommation. Le « Model 355-D » est décliné en trois séries disposant de leur propre empattement. La Série 10 reçoit les 6 carrosseries Fisher sur un empattement de 3,25 m, la Série 20 les 6 carrosseries Fisher sur empattement de 3,46 m et la Série 30 les carrosseries Fleetwood sur empattement de 3,71 m. Ces dernières se déclinent en versions à pare-brise plat et celles à pare-brise en V. Le public répond favorablement à la nouvelle gamme ; les ventes remontent à 5080 exemplaires (2015 Série 10, 2729 série 20 et 336 Série 30).

 

Après les nombreuses modifications opérées en 1934, Cadillac propose une gamme très similaire l’année suivante. Cependant, les pare-chocs à double lames sont trop onéreux à produire. Ils sont remplacés par des pare-chocs à simple barre plus conventionnels. Coté mécanique, une barre stabilisatrice est ajouté à la suspension avant, et le taux de compression du V8 est réduit. Toujours proposées en trois empattements, les Cadillac V8 sont désormais toutes appelées « Série 10 Modèle 355-D ». La production retombe à 3209 unités (1130 Fisher sur empattement de 3,25 m, 1859 Fisher sur empattement de 3,46 m et 220 Fleetwood sur empattement de 3,71 m).

 

 

Les "supervoitures" des années 1930 : V16 et V12

 

Dans les années 1920, la plupart des voitures de luxe ont des moteurs à six ou à huit cylindres dont la cylindrée augmente au fur et à mesure des années. Mais, plus la cylindrée est grosse, plus les vibrations internes du moteur sont importantes. Les constructeurs sont alors confrontés à un véritable défi technologique pour réduire les bruits et les vibrations de leurs modèles. Cela donne lieu à une compétition intense entre les constructeurs de prestige américains qui atteint son apogée avec les « supervoitures » des années 1930. Et c’est Cadillac qui ouvre le débat un an avant tous ces concurrents, avec un moteur à 16 cylindres en V !

 

Pour concevoir ce moteur, Lawrence P. Fisher recrute un ingénieur extérieur à la GM, Owen Milton Nacker, en faisant croire au reste de l’industrie que Cadillac travaille sur un moteur à douze cylindres. En fait, Nacker conçoit le douze et le seize cylindres en même temps, ce qui permet une très grande interchangeabilité des pièces entre les deux moteurs, mais toutes les études techniques et les calculs de prix de revient se référent uniquement au moteur V12. C’est donc une surprise de taille qui attend le public du salon de New York en janvier 1930, quand Cadillac présente son modèle V16. Le douze cylindres n’apparaît qu’en septembre 1930 et n’a qu’un rôle secondaire.

 

Le capot de la Cadillac 452 (sa cylindrée en pouces cubiques, soit 7,4 litres) abrite une mécanique belle et imposante, qui a fait l’objet d’un véritable « styling ». C’est un régal visuel de chrome, d’émail, de porcelaine et d’aluminium poli : un carter géant moulé en aluminium sépare les deux rangées de huit cylindres par un angle de 45 °, les couvre-culasses sont élégamment dessinées, les collecteurs d‘échappement cachent le circuit électrique et les accessoires sont placés de façon discrète. Les soupapes sont en tête. Le vilebrequin est soutenu par cinq paliers et il n’est pas plus long que celui de n’importe quel moteur à huit cylindres en ligne. Le vilebrequin en acier forgé pèse 59 kg et demande un équilibrage précis pour éliminer les vibrations de torsion ; les vibrations résiduelles sont absorbées par un balancier harmonique. Le carter est en alliage d’aluminium et de silicium : il est suspendu au châssis en cinq points posés sur silentblocs. Les bielles sont forgées en acier-mobylibdène. La lubrification est assurée à leur base par des trous calibrés sur le vilebrequin. Les pistons (76,2 mm d’alésage et 101,6 mm de course) sont en alliage de fer et de nickel sur les premières séries de modèles. L’utilisation du même alliage pour les pistons et les blocs-cylindres assure une dilatation égale et évite les problèmes d’électrolyse. Les culasses comportent des soupapes en tête et des culbuteurs actionnés depuis l’arbre à cames central par des poussoirs hydrauliques. Un seul distributeur à deux groupes de points de contact a été spécialement dessiné pour le V16. Le courant est fourni par deux bobines montées, sur les premiers modèles, au sommet du radiateur où elles sont protégées de la chaleur du moteur. Le système de refroidissement a une capacité de 25 litres, de très grosses canalisations et une énorme pompe centrifuge. La lubrification est assurée avec un réservoir d’huile de 9,5 litres. Le système d’arrivée d’essence utilise un réservoir à dépression et un carburateur pour chaque rangée de cylindre que les réservoirs, grâce à des collecteurs et une pompe mécanique à dépression, alimentent dans n’importe quelle condition.

 

La puissance est donnée pour 175 ch à 3400 tr/mn. Avec une carrosserie légère de roadster, et un rapport de pont de 3,47:1, la Cadillac V16 atteint plus de 160 km/h. Cependant, une voiture à carrosserie 7 places pesant près de 3 tonnes et équipée d’un rapport de pont de 4,07:1 a une vitesse de pointe de 145 km/h. La consommation est de 23 litres aux cent kilomètres sur route et de 29 litres en ville.

Extérieurement, les modèles V16 ressemblent beaucoup aux Cadillac V8, mais en plus grand et en plus luxueux. Initialement, il y a vingt carrosseries Fleetwood, avec un choix entre des roadsters, des phaétons, des cabriolets, des victorias, des coupés, des berlines, des impériales et des limousines. Les prix s’échelonnent de 5 500 $ à 7 500 $. Les modèles les plus originaux sont ceux appelés « Madam X », au pare-brise audacieusement incliné en une pièce droite ou en deux parties en étrave. Le nom est inspiré à Harley Earl par le mystérieux personnage féminin d’une pièce populaire de 1929. Quelques unes de ces « Madam X » se distinguent par des évents de capot en acier brossés à la place des modèles normaux peints. D’autres ont leur instrumentation et leurs roues à rayons acier dorés à l’or fin...

 

La Cadillac V16 connaît un succès énorme pour une voiture de ce type, avec 3250 exemplaires produit en 1930-1931. Elle n’a qu’une seule concurrente ; la Marmon V16, qui n’apparaît qu’en avril 1931, et qui est produite à moins de 350 exemplaires (le troisième modèle américain de série à moteur 16 cylindres, la Peerless V16, ne dépassant pas le stade du prototype).

 

Le moteur à douze cylindres est présenté six mois après le seize cylindres. Il est entièrement dérivé du V16, mais avec une course de 79,5 mm pour une cylindrée de 6 030 cm3. Avec 135 ch, il fournit à Cadillac un concurrent direct pour une pléthore de douze cylindres de chez Packard, Pierce-Arrow, Lincoln, Franklin et Auburn. La Série 370 (d’après sa cylindrée en pouces cubiques) est disponible en onze carrosseries tarifées entre 3 800 $ et 4 900 $. La Cadillac V12 est produite à 5725 exemplaires en 1930-1931.

 

Cadillac Série 452 Roadster, 1930

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La première génération de modèles V16 et V12 est dessinée dans un style très inspiré par l’Hispano-Suiza française. Elle est déclinée ainsi pendant quatre ans, de 1930 à 1933, faisant l’objet de petites retouches de détails tous les ans. Les ailes reçoivent des bavolets en 1933. Hélas, la crise économique s’amplifie en 1932, et les ventes de ces hyper luxueuses voitures chutent brutalement. La production tombe à 1709 V12 et 296 V16 en 1932, et s’effondre à 952 V12 et 125 V16 en 1933.

 

Cadillac Série 452-A Convertible Coupé, 1931

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Les voitures sont entièrement redessinées en 1934 et elles adoptent un style « aérodynamique », avec des lignes arrondies, une calandre effilée, des phares en goutte d’eau et un nouveau châssis qui permet d’abaisser la hauteur de 5 cm. Cette deuxième génération est de nouveau retouchée dans le détail tous les ans jusqu’en 1937. La production continue de reculer en 1934 (683 V12 et 56 V16) et en 1935 (377 V12 et 50 V16) avant de remonter en 1936 (901 V12 et 52 V16) pour retomber en 1937 (474 V12 et 49 V16).

 

Cadillac Série 452-B Dual Cowl Phaéton, 1932

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En raison de ces faibles volumes, Cadillac décide de simplifier son offre à partir de 1938 pour ne proposer qu’une seule « super-voiture » à moteur V16, le moteur V12 n’offrant plus aucun avantage face au nouveau V8 de la marque. C’est Ernest W. Seaholm, l’ingénieur en chef de Cadillac, qui supervise l’étude du nouveau moteur V16. La différence la plus visible entre les deux moteurs est le nouvel angle très ouvert à 135° entre les deux rangées de cylindres à la place de l’ancien angle de 45°. Le nouveau moteur revient aux soupapes latérales. Sa cylindrée est de 7 063 cm3 (431 pouces cubiques), avec des côtes carrées (82,55 mm d’alésage x 82,55 mm de course). La puissance atteint 185 ch, ce qui permet à la plupart des carrosseries d’atteindre un vrai 160 km/h. Les prix de la Série 90 (nom d’usine de la nouvelle V16) s’échelonnent entre 5 200 $ et 7 500 $. La gamme étendue et habituelle des carrosseries Fleetwood. Le style est identique à celui des Cadillac V8, la Série 90 n’étant en fait qu’une version à moteur V16 de la plus luxueuse des V8, la Série 75. Les carrosseries sont plus basses et plus larges. Mais la production demeure confidentielle : 311 exemplaires en 1938, puis 135 en 1939 et seulement 61 exemplaires en 1940.

 

Nicholas Dreystadt, le directeur général de Cadillac, décide alors d’arrêter les frais. La Cadillac V16 n’a jamais été une réussite commerciale, sauf au cours de ses premières années, mais elle vient de montrer clairement que Cadillac a gagné sa place sur le marché du luxe. Pour la première fois, Cadillac a proposé une voiture nettement supérieure aux Packard.

 

 

Cadillac Série 90 Town Car, 1940

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Le "346" : 3° génération du V8

 

La grande nouveauté de 1936 est le V8 « 346 » monobloc. Ce moteur, dont l’étude remonte à 1932, a un bloc en fonte en un seul morceau. Il est moins coûteux à produire que le précédent qui était en trois parties. Les soupapes sont latérales. Les collecteurs d’échappement sont recouverts de porcelaine et les poussoirs de soupapes sont hydrauliques. Avec une cylindrée de 5 670 cm3 (346 pouces cubiques), il est plus petit que son prédécesseur, mais il est plus puissant puisqu’il développe 135 ch à 3 400 tr/mn ; de fait, il entraîne l’arrêt du moteur V12 deux ans plus tard. Il demeure en production jusqu’en 1948 . Le châssis est renforcé, la suspension avant est améliorée et les freins deviennent hydrauliques. Bien que plus étroit, le radiateur procure un refroidissement supérieur de 10% à l’ancien modèle. Ce nouveau radiateur permet de réduire la largeur de la calandre. Le pare-brise est dessiné en deux parties en étrave.

 

La gamme des modèles V8 s’articule autour de trois Séries : la Série 60, la Série 70 et la Série 75. Ces appellations permettent aux Cadillac d’avoir des désignations supérieures aux LaSalle qui sont appelées Série 50 depuis 1935. La Série 60, basée sur un empattement de 3,07 m, est en fait une LaSalle rebadgée ! Elle utilise le V8 de 5 3 litres et elle partage sa caisse avec les plus petites des Buick et des Oldsmobile. Affichée à partir de 1 645 $, c’est la moins chère des Cadillac proposée depuis 1908. Trois carrosseries Fisher sont disponibles : un coupé, une Sedan (1 695 $) et un cabriolet (1 725 $). En haut de gamme, les Séries 70 (empattement de 3,32 m) et 75 (empattement de 3,50 m) sont proposées en 14 carrosseries différentes par Fleetwood. Les conduites intérieures sont réalisées à partir de la caisse tout acier « turret top » de la GM. Les prix s’échelonnent entre 2 445 $ pour une Série 70 Touring Sedan 5 places et 4 445 $ pour une Série 75 Town Car 7 places. Les ventes de la division se rétablissent rapidement : elles sont de 11927 exemplaires (un résultat espéré depuis 1930), dont 6712 Série 60.

 

Cadillac Série 70 Convertible Coupe, 1937.

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La "Sixty Special" : un jalon dans l'histoire du design automobile

Le style est la priorité pour 1938. Un nouveau modèle apparaît, la berline 60 Special, dessinée par le jeune William « Bill » Mitchell. Cette voiture va rapidement démoder tout ce qui roule sur les routes de cette époque. Elle va influencer le dessin automobile sur plus d’une génération de dessinateurs. Elle inaugure à elle seule un concept entièrement nouveau ; celui de la voiture complète. Longue et basse, elle renonce aux marchepieds. Son coffre arrière se fond dans la ligne de la carrosserie. Les montants de toit sont extrêmement minces et permettent aux portes et au pare-brise d’être plus larges que sur n’importe quelle autre voiture de classe équivalente. De fait, la visibilité est grandement améliorée. Ses montants très minces, quoique très résistants, sont recouverts de métal brillant, ce qui donne à la voiture une allure de décapotable non ouverte.

 

Le reste de la gamme bénéficie également d’un nouveau style. Les modèles V8 proposent désormais une habitabilité supérieure grâce à des empattements allongés et à un châssis abaissé. La calandre est élargie, le capot est plus massif; c’est un changement radical de tendance par rapport aux modèles de 1936 et 1937. Les ailes avant deviennent plus larges et les phares sont positionnés plus bas, entre les ailes et les rebords de la calandre. Pour la première fois, le capot se bascule d’avant en arrière, avec des gonds placés près du pare-brise. À l’intérieur, tableau de bord et habitacle sont redessinés sur toute la gamme. Le volant est nouveau, et le levier de changement de vitesse passe sur la colonne de direction. Mécaniquement, la transmission est hypocycloïde et les ressorts de suspension sont repositionnés.

 

Les Série 70 Fleetwood et les Série 75 Fisher sont abandonnées. La gamme est constituée de la Série 60, disponible en 4 carrosseries Fisher sur empattement de 3,15 m, de la Série 60 Special (1 seule carrosserie Fisher sur empattement de 3,22 m), de la Série 65 (4 carrosseries Fisher sur empattement de 3,35 m) et de la Série 75 (14 carrosseries Fleetwood sur empattement de 3,58 m). Les prix vont de 1 695 $ pour la Série 60 Coupé à 5 115 $ pour la Série 75 Town Car. Mais une récession frappe de nouveau l’économie américaine et la production retombe à 8 957 exemplaires (2 039 Série 60, 3 703 Série 60 Special, 1 401 Série 65 et 1 814 série 75).

 

La face avant des modèles de 1939 est traitée en trois parties : une calandre centrale flanquée de petites calandres de part et d’autre juste en dessous des phares. La gamme V8 s’articule toujours sur trois modèles, mais les dénominations évoluent. La Série 61 remplace la Série 60, la Série 70 est supprimée, la 60 Spécial devient un modèle à part entière (désormais carrossée par Fletwood), et la Série 75 est maintenue. Comme la 60 Special, la Série 61 abandonne les marchepieds, qui restent disponibles en option, et elle peut être équipée d’un toit ouvrant. Toutes les Cadillac de 1939 reçoivent un nouveau tableau de bord, une antenne radio électrique, des protections en caoutchouc sur le pare-chocs arrière et un overdrive appelé « controled-action ride ». Le support arrière de la plaque d’immatriculation est repositionné au centre du couvercle de malle. Enfin, les modèles décapotables à spider arrière disparaissent de la gamme. Les tarifs s’échelonnent entre 1 695 $ et 5 245 $. Les ventes s’améliorent : 13 545 exemplaires (dont 5 506 Série 60 Special, 5 974 Série 61, 2 065 Série 75).

 

Cadillac Série 75 Imperial Sedan,1940

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Les tout nouveaux modèles de 1941 affirment véritablement le statut de Cadillac comme symbole absolu du luxe en Amérique. Bill Mitchell réussit une très adroite mise à jour du dessin des carrosseries. Ses voitures ont de la classe; elles sont bien dessinées et leurs chromes ne semblent ni excessifs, ni déplacés. Son dessin apporte des innovations intéressantes : les phares avant sont implantés dans les ailes et non plus à leur sommet et la calandre s’étale sur toute la largeur de la face avant avec 7 barres horizontales et 24 barres verticales qui se croisent dans un dessin de « cage d’oeuf ». Les ailes présentent des lignes de fuite rectilignes qui s’accordent agréablement aux contours arrondis de la caisse. La 60 Special se distingue avec ses ailes avant qui se prolongent en forme d’obus sur les portières. Les emblèmes et les ornements sont si bien finis qu’ils ressemblent à des joyaux. Les accessoires abondent : enjoliveurs d’ailes, feux directionnels, feux de recul, lave-glaces, rétroviseurs et radio.

 

Le valeureux V8 voit son taux de compression augmenter ; les 5,7 litres de cylindrée procurent désormais une puissance respectable de 150 chevaux. Grâce à cette puissance, les Cadillac de 1941 atteignent un vrai 160 km/h, et accélèrent de 0 à 100 km/h en 14 secondes. Le châssis est d’ailleurs rigidifié pour assurer une meilleure tenue de route. Pour la première fois, la transmission automatique « Hydra-Matic » (proposée sur les Oldsmobile depuis 1940) et l’air conditionné sont disponibles en option.

 

La gamme des modèles est à nouveau remaniée. Elle s’articule autour de trois longueurs d’empattement : 3,20 m, 3,45 m et 3,53 m. La marque compagnon LaSalle est supprimée et son modèle est intégré dans la gamme Cadillac sous l’appellation de Série 61. Grâce à lui, Dreystadt peut proposer une vraie Cadillac à un prix très concurrentiel : 1 445 $. La série 72 est abandonnée également mais une Série 67 arrive ! Et avec l’arrêt de la V16, la Série 75 devient le vaisseau amiral de la marque, avec des tarifs allant jusqu’à 4 045 $. C’est une année faste : les ventes sont 4 fois plus importantes qu’en 1940, avec un total de 66 130 unités (29 250 Série 61, 24 726 Série 62, 5 050 Série 63, 4 100 Série 60 Special, 900 Série 67 et 2 104 Série 75).

 

A l’exception de la Série 75, les modèles de 1942 adoptent les ailes de la 60 Special dans un dessin encore plus arrondi. Les carrosseries sont plus fluides, les ailes avant, en forme de larme, s’avancent plus profondément dans les portières et les ailes arrières sont similaires. Les carrosseries de type « fastback » sont fortement mises en valeur, seule la Série 75 conserve une allure plus rigide. Le dessin de la calandre est plus massif, avec 6 barres horizontales et 14 barres verticales, et les pare-chocs reçoivent des gardes en forme d’obus. En raison de la conversion de l’industrie à l’effort de guerre, la production de 1942 s’arrête dès le 1er février, après une production de 16 511 exemplaires, dont à peine 5 000 unités en 1942 (5 700 Série 61, 4 960 Série 62, 1 750 Série 63, 1 875 Série 60 Special, 700 Série 67, 1 526 Série 75).

 

Désormais, et jusqu’en 1945, les usines Cadillac construisent les chars légers M5 "Stuart" et M24 "Chaffee" équipés du fameux V8 de la marque, ainsi qu'une version aéronautique de ce moteur.

 

Immédiat après-guerre.

A la fin des hostilités, Cadillac met plusieurs mois pour remettre en service son outillage de 1942 et, à la fin de 1945, la division lance la fabrication de ses modèles 1946. Ce n’est qu’une simple reprise des modèles de 1942 ; les seules modifications touchent les pare-chocs, qui sont plus enveloppants, et les feux de positions, qui sont rectangulaires. Le moteur est toujours le fidèle V8 à soupapes latérales de 5,7 litres et la transmission Hydra-Matic en disponible en option. En revanche, les tarifs augmentent de près de 30% en moyenne, ceux de la Série 61 grimpant même de 42 %. La Cadillac la moins chère (la Série 61 Club Coupé) est ainsi affichée à 2 052 $, soit 602 $ de plus qu’avant guerre.

 

La production redémarre doucement. Au cours des derniers mois de 1945, la seule Cadillac disponible est la berline de la Série 61, dont 1 142 exemplaires seulement sont fabriqués. Puis la gamme est rétablie avec 11 modèles répartis en 4 séries (au lieu de 22 modèles en 6 séries, la Série 67 et la Série 72 n’étant pas reconduites). Avec 28 052 voitures fabriquées en 1946, la production totale de l’année modèle 1946 atteint 29 194 exemplaires (3 001 Série 61, 18 566 Série 62, 5 700 Série 60 Special et 1 927 Série 75). Mais plus de 100 000 acheteurs impatients ont passé commande de leur Cadillac !

 

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La même gamme est reconduite en 1947 avec de très légères différences cosmétiques (calandre à 5 barres horizontales, feux de positions ronds). L’inflation d’après guerre fait augmenter les tarifs de 7 %, celui de la Cadillac Série 61 Club Coupé atteignant 2 200 $. La production retrouve son niveau d’avant guerre avec 61 926 Cadillac produites (8 555 Série 61, 39 835 Série 62, 8 500 Série 60 Special, 5 036 Série 75). Pour la première fois depuis 1934, la production de Cadillac dépasse celle de Packard. C’est un évènement significatif, car Packard, avec ses Clipper Six et Clipper DeLuxe Eight moins chères que la Série 61, aurait dû rester devant.

 

La naissance des ailerons : 1948-1953 .

 

C’est en février 1948 que la GM présente sa première nouvelle carrosserie d‘après guerre, qui est partagée entre Oldsmobile et Cadillac. Cette nouvelle carrosserie adopte un style "semi-ponton" : les ailes avant intègrent le plan du côté mais les ailes arrières restent renflées. Chez Cadillac, le dessin se singularise par un détail qui va profondément marquer le style automobile américain des années 1950 ; des « ailerons » en bout des ailes arrières. Selon la légende, ces ailerons auraient été inspirés par la double dérive du chasseur Lockheed P-38 "Lightning" que l’équipe de style de la GM, dirigée par Harley J. Earl, aurait eu le privilège de voir avant sa mise en service (la GM fournissant les moteurs Allison de l’appareil). Selon Bill Mitchell, ces ailerons n’auraient été que le développement logique du dessin des feux arrières rapportés sur les ailes des modèles de 1941. En réalité, ces ailerons sont dus à Franklin Quick Hershey (1907-1997), le responsable du style de Cadillac depuis 1944 et le dessinateur entre autres de la Peerless V16 de 1932, des Pontiac de 1933 et de l’Opel Kapitän de 1938 (et qui sera ensuite responsable du style de la Ford Thunderbird de 1955). Harley Earl n’est en rien dans le dessin de ces ailerons, qu‘il désapprouve. Quand Hershey lui présente les maquettes des modèles en 1944, il lui demande expressément de supprimer ces ailerons en lui disant : "Ce n’est tout simplement pas Cadillac" ! Mais le dessin plaît à Nicholas Dreystadt et aux responsables commerciaux de la marque. Earl se fait une raison, et les ailerons vont devenir la marque distinctive des Cadillac.

 

La nouvelle carrosserie se distingue également par sa calandre dont la partie centrale est plus haute que ses côtés. La gamme se compose de la Série 61 (berline et coupé), de la Série 62 (berline, coupé et cabriolet), de la Série 60 Special Fleetwood (berline) et de la Série 75 Fleetwood qui conserve la carrosserie précédente, sa production étant trop limitée pour justifier le renouvellement des matrices de sa carrosserie. Les Séries 61 et 62 sont établies sur un empattement de 3,20 m, la Série 60 Special sur un empattement allongé de 3,38 m, et la Série 75 sur l‘empattement long de 3,45 m. La carrosserie coupé des Séries 61 et 62 est une magnifique carrosserie fastback à deux portes baptisée « Sedanet ». Beaucoup de stylistes affirment que ce type de carrosserie (utilisé par les autres division du groupe) est l’un des plus grands chef d’oeuvre de tous les temps ; la célèbre Bentley Continental de 1952 porte d’ailleurs une carrosserie assez semblable. A l’intérieur, la planche de bord, en cuir grené, reçoit un tableau de bord semi-circulaire qui regroupe les instruments sous les yeux du conducteur. Le tableau retombe en pente douce pour s’arrêter juste au-dessus du plancher recouvert de moquette. Des conduites sont aménagées dans les portières avant pour amener de l’air chaud aux buses de dégivrage des vitres latérales. La version cabriolet reçoit des vitres électriques en série. Mécaniquement, le moteur est inchangé et il peut toujours être accouplé à la boîte automatique "Hydra-Matic" en option. Les prix s’échelonnent de 2 833 $ pour la Série 61 Sedan à 5 199 $ pour la Série 75 Imperial Sedan.

 

En raison de différents mouvements de grève dans l’industrie au printemps 1948, la production est en baisse et n’atteint que 52 706 exemplaires : 34 213 Série 62, 8 603 Série 61, 6 561 Série 60 Special, 1 262 Série 75 et 2 067 châssis commerciaux dérivés de la Série 75 (avec un empattement de 4,14 m).

 

La gamme est reconduite pour l’année modèle 1949 avec une calandre plus scintillante qui étend sur les côtés par l’ajout de moulures chromées et un coffre arrière plus vaste et donc plus bulbeux. Une nouvelle carrosserie fait son apparition : un coupé sans montant central ("hard-top" en anglais) dérivé du « Club Coupe » de la Série 62 et. baptisé « Coupé De Ville » (un terme ancien de la carrosserie française, utilisé dans les années 1920 et choisi pour sa sonorité en américain). L’origine de cette carrosserie se trouve dans le comportement de l’épouse d’un dessinateur du bureau de style de la GM qui possède un cabriolet mais qui roule constamment avec la capote relevée et les vitres baissées. Voyant que la capote ne sert jamais, le dessinateur propose de la rendre définitivement fixe en reprenant le dessin du coupé dont il enlève le montant central entre la vitre de portière et la vitre de custode. Le dessin est adopté pour les trois marques de gamme supérieure de la GM : Oldsmobile, Buick et Cadillac - il est baptisé Holiday chez Oldsmobile et Riviera chez Buick.

 

Mais la grande nouveauté de l’année se situe sous le capot, avec l’arrivée de la 4° génération de V8 Cadillac ; le V8 « haute compression », fruit d’un développement conduit depuis 1936 par John « Jack » F. Gordon (l’ingénieur en chef de la division qui a succèdé à Ernest Seaholm en 1943 et qui est devenu le directeur général de la division en 1946), Harry F. Bars (futur vice président de la GM), et Edward N. Cole (qui remplace Gordon au poste d’ingénieur en chef et qui deviendra le président de la GM). Leur idée est de profiter de nouveaux carburants à haut indice d’octane et d’augmenter le taux de compression du moteur à 7,5:1 (avec une possibilité d‘atteindre 12:1). « Il est certain qu’aucun autre moteur n’a jamais été autant essayé » expliquent les ingénieurs : « Dans sa forme finale, le moteur a parcouru plus d’un million de miles avant que la première Cadillac de 1949 ne soit présentée au public. Entre 1946 et 1948, plus de 25 moteurs ont été construits pour être soumis aux essais les plus intensifs ... Un moteur expérimental et un moteur de série de 1949 ont tourné pendant plus de 100 heures avec l’accélérateur ouvert au maximum ... il ne s'est produit aucune usure particulière »[18]. Dessiné avec des soupapes en tête et une architecture hyper-carrée, soit un alésage (96,8 mm) plus long que la course (92 mm), il dispose d’une cylindrée de 5 425 cm3 (331 c.i.) et développe 160 ch. à 3 800 tr/mn. Le vilebrequin repose sur cinq paliers. Bien qu’en fonte, le moteur pèse 90 kg de moins que l’ancien V8. Il permet à toutes les Cadillac de dépasser le 160 km/h (100 mph).

 

Au niveau de l’équipement de série on note l’apparition des feux arrière de recul. Les prix restent stables ; ils s’échelonnent de 2 788 $ pour la Série 61 Club Coupé à 5 170 $ pour la Série 75 Imperial Sedan.

 

Non perturbée par les grèves passées, la production est en hausse de plus de 75%, et établit un nouveau record avec 92 554 exemplaires : 55 643 Série 62, 22 148 Série 61, 11 400 Série 60 Special, 1 502 Série 75 et 1 861 châssis commerciaux.

 

 

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Pour l‘année modèle 1950, les Cadillac adoptent un dessin de carrosserie plus élancé et plus lisse avec une prise d’air verticale chromée en avant de l’aile arrière, un pare-brise en une seule pièce, une lunette arrière agrandie qui reprend le dessin de celle du Coupé De Ville, et une nouvelle calandre. La ligne de caisse adopte un décrochement en arrière de la porte avant et le nez du capot se prolonge en avant des phares. Seule la Série 62 conserve son empattement de 3,20 m, les autres sont établies sur des empattements plus court que précédemment. La Série 61 reçoit ainsi un empattement réduit à 3,10 m qui la rend plus trapue que les autres Cadillac, notamment du fait de ses ailes arrière plus courtes. La Série 60 Special voit le sien réduit à 3,30 m ; sa carrosserie arbore huit ouies verticales spécifiques sur les ailes arrière. Enfin, la Série 75 est désormais établie sur un empattement de 3,73 m et elle reçoit une nouvelle carrosserie, version allongée à six glaces, toit surélevé et lunette réduite des autres Cadillac, mais le choix est limité aux deux versions à sept places, avec ou sans séparation intérieure. Quant au châssis commercial, il est maintenant établi sur un empattement de 3,99 m.

 

 

 

Bien qu’aucune d’entre elle ne soit une voiture de sport, les Cadillac d’alors ont des performances extraordinaires. Le coupé de la Série 61 de 1950, léger et équipé d’une boite mécanique à 3 rapports et d’un rapport de pont de 3,77 , est la voiture américaine de tourisme la plus rapide du moment. « J’en ai possédé une, en plus d’une nouvelle Jaguar XK 120 », raconte Edward Gaylor, pilote de course et constructeur de la luxueuse mais éphémère Gaylord, « la Cadillac est la plus rapide jusqu’à 145 km/h ... sa seule rivale en accélération est le petit coupé Olds 88 de 135 ch, mais le moteur Cadillac est considérablement plus efficace, à la fois en performances et en consommation ». L’appellation « Fordillac » devient populaire ; la carrosserie des Ford se mariant bien au moteur Cadillac. Dans les compétitions internationales, Briggs Cunningham, encouragé par Ed Cole, l’ingénieur en chef de la division, engage un Coupé De Ville proche de la série et un prototype à moteur Cadillac au Mans en juin 1950. Elles finissent aux 10° et 11° places du classement général, le Coupé De Ville précédant le prototype !

 

Les prix diminuent légèrement ; ils s’échelonnent de 2 761 $ pour la Série 61 Club Coupé à 4 959 $ pour la Série 75 Imperial Sedan. La production augmente de plus de 12%, et établit un nouveau record avec 103 857 exemplaires : 59 818 Série 62, 26 772 Série 61, 13 755 Série 60 Special, 1 460 Série 75 et 2 052 châssis commerciaux. Dès le 25 novembre 1949, la millionième Cadillac tombe des chaînes : il s’agit d’un Coupe DeVille…

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Invité §VWA306ss

Imaginée comme un "dream car" pour le Motorama de 1952, l'Eldorado apparaît l'année suivante comme un cabriolet ultra luxueux établi sur la base d'un cabriolet Series 62. Cadillac réalise une belle opération publicitaire en prêtant le deuxième exemplaire de cette Eldorado à la Maison Blanche pour la cérémonie d'inauguration du Président Eisenhower en janvier 1953.

 

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Vaisseau amiral de la gamme Cadillac, l'Eldorado est commercialisée pendant 50 ans à travers plusieurs générations de modèles et sous différentes carrosseries : cabriolets, coupés, berlines. Le modèle sert de prototype roulant pour des nouveautés stylistiques (pare-brise panoramique, ailerons "requin", ...) ainsi que de vitrine technologique à la marque (en 1957, l'Eldorado Brougham reçoit une suspension pneumatique, en 1967, la Fleetwood Eldorado devient la première traction avant de Cadillac). Mais au cours des années 1990, le marché du grand coupé personnel ultra luxueux périclite.

 

Créée en 1902 la firme Cadillac célèbre son cinquantenaire en 1952, anniversaire que les américains appellent "golden jubilee" (le jubilé d'or). Les modèles de l'année arborent d'ailleurs sur leurs capots des motifs dorés au lieu de leurs motifs chromés habituels (une caractéristique reprise pour les modèles de 1954 à 1958). Pour l'occasion, Cadillac expose un "dream car" qui présente la somme des compétences techniques et stylistiques de ses ingénieurs. Ce prototype rencontre un tel succès que les responsables de la marque décident de le produire en série l'année suivante. Un concours est alors organisé en interne à la société pour en trouver le nom, et c'est la secrétaire du département des ventes, Mary Ann Zukosky (épouse Marini), qui le remporte en proposant le nom Eldorado, version américanisée de l'espagnol "El Dorado" (le doré) qui évoque le chef mythique d'une tribu sud-américaine pré-colombienne dont le corps, à l'occasion des cérémonies, était recouvert d'une poussière d'or qu'il enlevait en se plongeant dans un lac. Le nom se rapporte également à une cité légendaire à la richesse fabuleuse, quelque part en Amérique du Sud, qui a suscité de nombreuses expéditions infructueuses. Toutefois, selon le magazine Palm Springs Life, le nom viendrait du "Eldorado Country Club", un club de détente de Coachella Valley, en Californie, fréquenté par les cadres de la General Motors[1]. Quoi qu'il en soit, ce nom semblait tout à fait approprié en cette année du jubilé d'or, et parfaitement adapté à la clientèle des "golden boys" visée par Cadillac...

 

1re génération : 1953

 

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Après son formidable succès en tant que "dream car", l'Eldorado est lancée en production limitée. Ce luxueux cabriolet 4/6 places (l'usine le désigne comme un Sport Convertible Coupe), long de 5,61 m, est établi sur la base d'un cabriolet de la Series 62, avec un empattement de 3,20 m. L'Eldorado est la première Cadillac a recevoir un pare-brise panoramique. Sa capote est entièrement dissimulée sous un couvre-tonneau en métal ; fabriquée en orlon, elle peut être blanche ou noire. L'équipement comprend une sellerie en cuir (disponible en noir, noir et blanc, bleu, bleu et blanc, rouge, rouge et blanc) une radio à présélecteur automatique, des roues à rayons et des pneus à flanc blanc, des feux anti-brouillard et un rétroviseur côté conducteur. Le moteur est un V8 de 5,4 litres qui développe 210 ch à 4150 tr/min, la boîte de vitesses est automatique. Vendue à 7 750 $, soit deux fois plus cher que la moins chère des Cadillac (le coupé 2 portes à 3 571 $), l'Eldorado est produite en 532 exemplaires.

 

2e génération : 1954-1956

 

Pour le millésime 1954, l'Eldorado reprend intégralement la carrosserie du cabriolet de la Series 62, avec un peu plus de chrome, notamment au bas des ailes arrière, et un équipement plus luxueux. L'empattement est de 3,28 m, et le moteur atteint 230 ch. Le prix est abaissé à 5 738 $. La production atteint 2 150 unités.

 

Pour 1955, l'Eldorado retrouve une apparence distincte des autres Cadillac, en raison d'un traitement différent des ailes arrière qui reçoivent des ailerons trapézoïdaux et non plus bulbeux. Les feux arrière sont placés plus bas et ils sont soulignés par une moulure de caisse qui se prolonge jusqu'au-dessus du passage de roue. Le moteur développe 270 ch à 4800 tr/min. Le tarif est de 6 286 $. La production atteint 3 950 exemplaires.

 

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En 1956, l'Eldorado est déclinée en deux carrosseries : le cabriolet, qui est baptisé "Eldorado Biarritz", et le coupé, qui est baptisé "Eldorado Seville". La désignation "Biarritz" fait référence à la célèbre station balnéaire française, et la désignation "Séville" à la non moins célèbre ville andalouse, dont la prononciation américaine est proche de la désignation « DeVille » utilisée pour un autre modèle de Cadillac. Le coupé n'est rien d'autre qu'un cabriolet dont la capote est remplacée par un hard top ; un toit rigide sans montant central (un trait de style utilisé la première fois sur la première Cadillac Coupe de Ville en 1949). Esthétiquement, la carrosserie subit quelques retouches cosmétiques, dont une nouvelle calandre au maillage plus serré. Les feux de positions passent en bas du pare-chocs. Le moteur est poussé à 305 ch à 4700 tr/mn. Le tarif est de 6 501 $, quelle que soit la carrosserie. L'Eldorado Biarritz est vendue à 2 150 exemplaires, et l'Eldorado Séville à 3 900 exemplaires.

 

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3e génération : 1957-1958

 

Comme les autres Cadillac, les Eldorado sont établies sur un nouveau châssis tubulaire en X, sans rails latéraux, de 3,29 m d'empattement. Ce châssis permet de créer des carrosseries surbaissées. Toutefois, bien que résistant mieux à la torsion, il présente une faiblesse importante en cas de choc latéral, un défaut que dénoncera plusieurs années plus tard Ralph Nader dans son ouvrage Unsafe at any speed. L’aspect surbaissé des carrosseries est amplifié par les feux de position qui passent sous le pare-chocs. Ce dernier est équipé de butoirs en forme d’obus qui sont terminés par une protection en caoutchouc ; le public les surnomme « Dagmar », en raison de l'analogie qu'il fait avec la poitrine de Virginia Ruth Egnor (1921-2001), une vedette de la télévision dont c'est le nom de scène. De nouveaux, les Eldorado se distinguent des autres Cadillac par leurs ailerons « requin », qui sont plus pointus et qui sont placés au milieu des ailes arrière, et non à leur aplomb. Côté moteur, le V8 a une cylindrée de 6 litres et il développe 325 ch à 4800 tr/min (contre 285 ch sur les autres modèles). L'Eldorado Seville comme l'Eldorado Biarritz sont proposés à 7 286 $ ; le coupé est produit en 2 100 exemplaires, le cabriolet en 1 800.

 

Mais 1957 est également l’année de l’apparition d’une version berline de l’Eldorado avec la spectaculaire « Eldorado Brougham », désignée en tant que Series 70 par l’usine. Comme la première Eldorado de 1953, l’Eldorado Brougham est la version de série (en fait assemblée à la main en édition limitée) d’un dream car présenté deux années auparavant ; l'"Eldorado Brougham" qui sera suivi l'année suivante par un nouveau dream car nommé "Eldorado Brougham Town Car". C’est aussi la réponse de GM à la Continental Mk II de Ford produite en 1955 et 1956. Comme elle, l’Eldorado Brougham est la plus chère voiture américaine de série de son époque, avec un prix fixé à 13 074 $ (soit près de 3 fois le prix de la moins chère des Cadillac proposée à 4 609 $). La construction est limitée à 400 exemplaires. Dessinée par Ed Glowacke, l’Eldorado Brougham, comme la "Sedan de Ville" de l'année précédente comporte le toit « hard top » sans pilier de séparation entre les portières avant et arrière. Les portières s’ouvrent de façon antagoniste, le toit est fabriqué en aluminium brossé, et la face avant présente des phares doubles ; la GM use d’ailleurs de son influence pour faire infléchir les législations des états qui n’autorisent pas alors ce système d’éclairage. Elle dispose d’un équipement hors norme, comme le régulateur de vitesse (cruise control), le système automatique de passage des phares en code a l'approche d'un véhicule en face (autronic eye), l’antenne de radio électrique, le réglage électrique des sièges avec mise en mémoire de différents réglages, les pare-soleil polarisés, le système d’air conditionné à deux zones, le frein de parking se relâchant automatiquement au démarrage, les vitres et déflecteurs électriques, l’ouverture et la fermeture automatique du coffre, la fermeture des portières électrique. L’agrément des passagers n’est pas oublié avec un distributeur de cigarettes, un service de 6 gobelets en métal aimanté, et un nécessaire de maquillage pour dames avec poudre, rouge à lèvres et parfum Arpège. L’acheteur peut choisir entre 44 combinaisons de sellerie intérieure en cuir et de moquettes en peau de mouton ou laine façon agneau frisé nommé karakul.

 

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Le moteur est équipé de carburateurs à quatre corps et d’un système de refroidissement sous haute pression. Les roues sont en aluminium. La suspension est pneumatique. Toutefois, ce système connaît un nombre de pannes important et laisse bon nombre d’acheteurs découvrir leur voiture avec la carrosserie posée sur le sol, l’air s’étant totalement échappé du système. Très rapidement, Cadillac propose de remplacer le système par des suspensions classiques à ressorts et très peu d’Eldorado Brougham subsistent de nos jours avec leur suspension à air d’origine.

 

Pour 1958, le moteur de l’Eldorado Brougham se voit alimenté par trois carburateurs à double corps. Son tarif ne change pas et elle est produite à 304 exemplaires ; GM reconnaîtra plus tard avoir perdu de l’argent sur chacune des Eldorado Brougham produites. Les modèles Eldorado Seville et Eldorado Biarritz de 1958 sont les versions à phares doubles des modèles de 1957. Ils recçoivent dix fines baguettes verticales en avant des ailes arrière et leur pare-chocs arrière se prolonge jusqu’au passage de roue. La puissance du moteur monte à 355 ch. Ils sont tarifées à 7 500 $ ; le coupé est produit en 855 exemplaires et le cabriolet en 815 exemplaires. Cinq cabriolets sont construits avec des équipements spécifiques dont une capote à fermeture automatique actionnée par un capteur détectant la pluie et qui se replie sous un couvre tonneau métallique, quatre sièges baquet et une sellerie cuir recouvrant le tunnel de transmission. La forte baisse des ventes (-59% pour la Séville, - 55% pour la Biarritz) correspond à la crise qui affecte le marché automobile américain en 1958. Cadillac voit ainsi ses ventes totales reculer de 18% en 1958 (125 501 unités contre 153 236 en 1957).

 

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4e génération : 1959-1960

 

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Les modèles de 1959 sont entièrement nouveaux, avec une carrosserie entièrement redessinée qui se caractérise par ses immenses ailerons qui comprennent les feux arrières logés dans des nacelles en forme de fusée, son pare-brise panoramique aux montants à double incurvation et une calandre dédoublée, séparée par une barre centrale. Sous le capot, le V8 a désormais une cylindrée de 6,4 litres et il développe 345 ch. Le châssis est légèrement modifié avec un empattement porté à 3,30 m. La Series 62 est subdivisée en trois sous séries, les Eldorado constituant la Series 64 et l’Eldorado Brougham la Series 69.

 

Les Eldorado Séville et Eldorado Biarritz se distinguent des autres modèles Cadillac par une baguette latérale chromée qui part du montant du pare-brise, suit le haut de la ligne de caisse jusqu’à l’extrémité arrière pour revenir à l’avant en suivant le bas de caisse. L’équipement de série comprend la condamnation des portes électrique, les déflecteurs de vitres électriques, les sièges réglables électriquement dans six directions et la suspension pneumatique. Les deux modèles sont vendus 7 401 $ ; le coupé est produit en 975 exemplaires et le cabriolet en 1 320.

 

L’Eldorado Brougham se distingue par sa carrosserie unique, aux lignes plus tendues et aux ailerons sans feux (ces derniers étant situés dans un logement chromé au bout des ailes arrière). La carrosserie est toujours celle d’une berline hard-top, mais les portières s’ouvrent désormais toutes dans le même sens. La carrosserie est fabriquée chez Pininfarina en Italie et cette fabrication nécessite la mise en place de la plus longue ligne d’assemblage au monde, entre Detroit et Turin. Les châssis sont assemblés à Detroit, envoyés à Turin, via une traversée des mers en bateau, pour recevoir la carrosserie, et les voitures reviennent à Detroit pour recevoir leur finition. Malheureusement, la qualité finale des voitures est inférieure à celle des Eldorado Brougham précédentes. L’intérêt de cette opération est de donner à la voiture un cachet « européen », à une époque où les berlines Mercedes ou Jaguar rencontrent un succès de plus en plus important. Vendue à 13 075 $, l’Eldorado Brougham est produite en 99 exemplaires.

 

Les modèles de 1960 reprennent le style général de l’Eldorado Brougham de 1959, en adoptant des ailerons et des feux arrière similaires. Le dessin de la calandre est épuré et la taille des gardes de pare-chocs est réduite. Le frein de stationnement (au pied) se relâche dès que le levier de vitesse est placé en position "Drive", grâce à un système à dépression. Les Eldorado Séville et Eldorado Biarritz se reconnaissent par l’inscription 'ELDORADO' posée sur les ailes avant, derrière les phares. L’équipement incorpore l’ouverture du coffre à distance tandis que sa fermeture est assistée par un moteur électrique. Les tarifs ne changent pas ; l’Eldorado Séville est produite en 1 075 exemplaires, l’Eldorado Biarritz en 1 285. L’Eldorado Brougham ne change pas ; elle est produite en 101 exemplaires.

 

5e génération : 1961-1962

Pour 1961, Cadillac ne conserve plus qu’un seul modèle Eldorado ; le cabriolet, qui conserve l’appellation de « Eldorado Biarritz ». Comme pour les autres modèles de 1961, la carrosserie est entièrement nouvelle et retrouve un style moins exubérant, réalisé sous la direction de Chuck Jordan. Longue de 5,60 m, elle se caractérise par l’apparition d’ailerons inférieurs qui partent en ligne horizontale du passage de roue avant jusqu’au pare-chocs arrière (les dessinateurs les appellent ‘skegs’ ; ils sont apparus sur le prototype Cyclone de 1959). Les ailerons supérieurs sont réduits et adoptent le style de ceux de la défunte Eldorado Brougham, en se terminant par des petits feux. La calandre est plus fine, moins chargée et elle englobe les doubles phares. Le pare brise n’est plus panoramique. Les feux arrière sont placés à l’horizontale. La voiture se distingue par l’inscription ‘Biarritz’ en lettres cursives placée sur les ailes avant, juste derrière les phares avant. Coté châssis, l’empattement est légèrement réduit, à 3,29 m, et le moteur est toujours le 6,4 litres de 345 ch. Au niveau de l’équipement, l’acheteur peut choisir de remplacer la banquette avant par deux sièges « baquets », c'est-à-dire séparés et légèrement enveloppant. La sellerie est réalisée en cuir « ostrich grain » (le grain ressemble à de la peau d'autruche) disponible en huit teintes (blanc, noir, bleu, bois de santal, topaze, jade, mauve et rouge).

 

L’Eldorado est proposée à 6 477 $, et elle est produite à 1 450 exemplaires.

 

La voiture subit quelques modifications cosmétiques pour 1962. Le pare-chocs avant se prolonge jusqu’au passage de roue et reçoit des clignotants carrés, les feux arrière retrouvent une position verticale, et la calandre est équipée d’une barre centrale horizontale et de barres verticales plus épaisses ; elle est rehaussée par l’inscription 'Cadillac' en lettres cursives du côté inférieur gauche. L’inscription ‘Biarritz’ disparaît des ailes avant, cependant que l'on trouve l'appellation 'ELDORADO' à l'arrière, en lettres capitales, au bord et au centre du coffre. Deux fines baguettes chromées, séparées par un espace peint, soulignent le dessin de la ligne de caisse en s’étirant de l’avant de la portière jusqu’au bas des feux arrière. Les sièges avant « baquets » sont offerts à nouveau. A la sellerie en cuir (blanc, noir, bleu, bois de santal, brun, bruyere et rouge) s'en ajoute une 'mixte' en cuir noir pour les entourages et tissus en damiers noir et blanc por les placets et dossiers.

 

Au niveau mécanique, le châssis est équipé d’un double circuit de freinage. Le tarif augmente à 6 610 $, mais la production reste stable à 1 450 exemplaires.

 

6e génération : 1963-1966

Le modèle de 1963 adopte une nouvelle carrosserie, plus longue (5,66m) sur le même châssis de 3,29 m d’empattement. Le nouveau dessin (toujours réalisé sous la direction de Chuck Jordan) se caractérise par ses flancs de carrosserie lisses, sans ‘skegs’, ses ailes avant allongées et ses montants de pare-brise droits. La hauteur des ailerons diminue encore. La calandre s’étend jusque sous les phares, avec une pointe en avant encore plus prononcée. L’arrière reçoit une grille qui rappelle la celle de la calandre avant. Un blason Cadillac entouré d’une couronne de lauriers chromée est posé à l’arrière de l’aile arrière et l’inscription ‘ELDORADO’ en lettres capitales est posée sur le coté droit du bord du coffre, ainsi qu’en bas des ailes avant derrière le passage de roue. C’est sous le capot qu’apparaît la vraie nouveauté de l’année avec le nouveau moteur V8 qui vient remplacer le moteur précédent dont les origines remontaient à 1949. Affichant la même cylindrée de 6,4 litres, il est plus léger de 23 kg grâce à un vilebrequin moins lourd et plus robuste. L’appellation Biarritz n’est pas reconduite. La Cadillac Eldorado est affichée à 6 609 $ ; sa production est de 1 825 exemplaires.

 

Un léger restylage est effectué pour 1964. La calandre est désormais scindée en deux par une large barre horizontale peinte dans la teinte de la carrosserie, et la grille déborde sur les côtés jusqu’aux passages de roue. Les ailerons diminuent encore. Le blason Cadillac entouré de sa couronne de lauriers chromée se retrouve egalement au centre du bord du coffre d'où disparaît, côté droit, l'inscription 'ELDORADO'. Les cache-roue à l'arrière sont supprimés. Le moteur V8 est réalésé à 7 litres et il développe 340 ch à 3600 tr/min. Il est accouplé à une nouvelle boîte de vitesses automatique ‘Turbo Hydramatic’ qui permet d’avancer tout le groupe motopropulseur de 15 cm, ce qui permet d’augmenter d’autant l’habitabilité de l’habitacle. Ainsi motorisée, la Cadillac peut accélérer de 0 à 100 km/h en 10 secondes et atteindre une vitesse maximale de 198 km/h. L’Eldorado de 1964 est offerte pour 6 630 $. Elle est produite en 1 870 exemplaires.

 

Stanley Parker succède à Chuck Jordan à la direction du style de Cadillac. Il demande à Wayne Kady de procéder à un nouveau restylage pour 1965. Les transformations changent totalement l’avant de la voiture avec une implantation verticale des doubles phares, et encore plus l’arrière avec la suppression des ailerons. La calandre, encore plus pointue, est en une seule pièce. Les ailes sont encore allongées. L’arrière est entièrement redessiné ; les ailes adoptent un dessin rectiligne que termine des feux verticaux affinés aux bords supérieurs et inférieurs en biseau. En revanche, la ligne du coffre suit un mouvement légèrement en pente par rapport aux ailes avant de retomber brusquement sur la grille arrière ; cela donne l’impression visuelle d’un reliquat d’ailerons. Au niveau mécanique, la boîte de vitesse Turbo Hydra Matic « Dual Driving Range » dispose de deux gammes de rapport. Le châssis est également nouveau ; il dispose d’une structure périmétrique à rails latéraux. Seul cabriolet de la marque, l’Eldorado est désormais fabriquée dans l'usine Fleetwood (les modèles précédents recevaient des carrosseries Fisher). Elle devient donc une sous-série de la gamme Fleetwood. Elle est tarifiée 6 754 $ et elle est produite en 2 125

 

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Le dessin est reconduit avec quelques modifications en 1966. La calandre reçoit une division centrale plus épaisse et ses ouvertures rectangulaires sont plus grandes. Le pourtour des phares n’est plus chromé. Les prolongements latéraux de la calandre font place à de simples motifs chromés rectangulaires. Le dessin des feux arrière est adouci. Mécaniquement, les évolutions concernent la direction mieux démultipliée avec 2,4 tours de volant de butée à butée au lieu de 3,6 précédemment, et de nouvelles suspensions. Le prix de la Fleetwood Eldorado est abaissé à 6 631 $. La production est de 2 250 exemplaires.

 

Modèles à traction avant.

 

7e génération : 1967-1970

Depuis l’apparition de l’Eldorado en 1953, et à l’exception des modèles de 1957 et de 1958 ainsi que de l’Eldorado Brougham de 1959 et de 1960, les Eldorado sont davantage restées des versions à la finition particulière des cabriolets et coupés hard-top de la Série 62. Au début des années 1960, l’idée d’une Cadillac à l’allure unique, sportive et personnelle fait son chemin. Sous la conduite de Bill Mitchell, le responsable du style de la GM, et de Chuck Jordan puis de Stanley Parker, les responsables du style de Cadillac, les dessinateurs travaillent sur un projet de renaissance d’un modèle à moteur V16, avant de passer à un projet de voiture à traction avant, basé sur une plateforme commune à Cadillac et à Oldsmobile.

 

C’est ainsi que la nouvelle Eldorado, lancée en septembre 1966, ne doit plus rien aux autres modèles de la marque, à l’exception de son moteur V8 de 7 litres et 340 ch, et elle marque l’histoire de la firme en devenant la première Cadillac à traction avant. Sa fabrication nécessite d’ailleurs une chaîne de montage spécifique dans l’usine de Clark Street, à Detroit. Réalisée sur un empattement de 3,05 m (le plus court sur une Cadillac depuis 1913 !), la carrosserie de 5,60 m de long de cette nouvelle Eldorado affiche des lignes aiguisées, superbes de rigueur et de proportions malgré des porte-à-faux démesurés et des volumes massifs. Les phares avant sont dissimulés par une trappe intégrée dans la grille de calandre, les pare-chocs ne débordent pas sur les côtés, un bas de caisse en aluminium brossé coure sous la carrosserie et fait le lien entre l’avant et l’arrière, les vitres n’ont plus de déflecteurs et les roues reçoivent de magnifiques enjoliveurs à sept prises d’air. Le blason Cadillac entouré de sa couronne de lauriers trône au milieu du capot ainsi que sur les montants de custode, l’inscription ‘ELDORADO’ en lettres capitales est discrètement placée derrière le passage de roue avant. Elle reçoit la base technique de sa sœur aînée Oldsmobile Toronado introduite en 1966, avec la traction avant, les suspensions avant par barres de torsion et bras triangulés, et les freins à disque. La suspension arrière est confiée à des ressorts semi-elliptiques et quatre amortisseurs : deux horizontaux et deux verticaux. La voiture dispose d’un correcteur d’assiette. Bien que plus courte et plus basse que les autres Cadillac, l’Eldorado peut accueillir six passagers, l’habitacle n’étant plus traversé par un tunnel de transmission. Malgré son prix de 6 277 $, la Cadillac Fleetwood Eldorado est un véritable succès commercial ; la production atteint 17 930 exemplaires.

 

L’Eldorado reçoit des retouches limitées pour 1968. Les plus visibles sont les clignotants sur les bords d’attaque des ailes avant, le capot allongé à l’arrière pour recouvrir les essuie-glaces et les petits feux ronds à l’arrière de l’aile arrière. Les feux arrière sont plus grands Le moteur, retravaillé pour respecter les normes anti-pollution, est réalésé à 7,7 litres et il développe 375 ch. Le tarif passe à 6 605 $, et la production augmente à 24528 exemplaires.

 

 

Cadillac Fleetwood Eldorado, 1968Le style évolue encore légèrement pour 1969, la principale évolution étant que les phares avant ne sont plus rétractables. La calandre est redessinée avec une grille plus fine. Les roues reçoivent de nouveaux enjoliveurs, plus simples. A l’intérieur, la loi américaine impose l’installation d’appuie-tête sur les sièges avant. La production est transférée de Fleetwood chez Fisher, dans l’usine d’Euclid (Ohio). L’Eldorado coûte maintenant 6 711 $, et sa production baisse légèrement à 23 333 exemplaires.

 

Pour 1970, la cylindrée du V8 est portée à 8,2 litres (500 c.i.) et la puissance atteint 400 ch, pour un couple de 77 mkg. Il s’agit du plus gros moteur de série jamais fabriqué. Le style évolue peu. La calandre, plus étroite, est clairement séparée des phares avant, et les feux arrière sont affinés. L’antenne radio est désormais intégrée au pare-brise. Affichée à 6 903 $, l’Eldorado est produite à 28 842 exemplaires.

 

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8e génération : 1971-1978

Dès le début de 1968, les premières études d’une nouvelle Eldorado à traction avant sont lancées. Elles reprennent en grande partie les lignes des études des modèles V16 du début des années 1960, et sous la direction de Wayne Kady, les dessinateurs finalisent un grand coupé personnel aux lignes tranchantes et plus massives que l’Eldorado lancée en 1967. La nouvelle Cadillac Fleetwood Eldorado est lancée en 1971.

 

Le style de la face avant du modèle précédent est repris avec des phares ronds placés dans des logements carrés, une calandre rectangulaire et des gardes de pare-chocs verticaux. Réminiscences de l’Eldorado de 1953, une prise d’air chromée verticale factice habille l’aile arrière, juste après la portière, et la roue arrière est cachée par une jupe d‘aile. Le traitement du pavillon redevient plus conventionnel ; la vitre de custode verticale se détache nettement de la vitre de portière, et le toit est recouvert de vinyle. Une baguette chromée parcours le flanc de la voiture, du passage de roue avant au bout de la portière ; l'inscription « ELDORADO » est placée juste en dessous sur l’aile avant. Le blason Cadillac entouré de sa couronne de laurier trône fièrement au bout du capot. L’arrière arbore un aspect très travaillé, avec les ailes nettement séparées de la ligne du coffre. Établie sur un empattement de 3,21 m, soit 16 cm de plus que sa devancière, la nouvelle Eldorado apparaît plus longue, bien que la longueur soit identique à 5,70 m. Elle mesure 2,03 m de large et 1,38 m de haut. Elle pèse 2120 kg. Le moteur est le V8 de 8,2 litres qui développe 365 ch. Elle partage sa plateforme (type E) avec l’Oldsmobile Toronado et la Buick Riviera. Comme en 1960, l’Eldorado est disponible en deux carrosserie, un coupé et un cabriolet simplement baptisée Fleetwood Eldorado Convertible. Ce dernier peut être équipé en option d’un couvre capote rigide qui permet d’abaisser la hauteur de la capote repliée comme sur l’Eldorado de 1953. Fixé à 7 383 $ en coupé et à 7 751 $ en cabriolet, le prix de la Fleetwood Eldorado de 1971 correspond à celui de l’Eldorado de 1953, mais l’inflation a joué. Malgré une grève qui paralyse les usines de Detroit et de Linden (New Jersey) où elle est fabriquée, la Cadillac Fleetwood Eldorado est produite en 20 568 coupés et en 6 800 cabriolets.

 

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Le modèle de 1972 reçoit un léger restylage. Les modifications concernent la grille de calandre, qui reçoit des barres verticales plus marquées avec l’inscription Cadillac en lettres cursives sur le côté gauche, et le déplacement de l’inscription Eldorado qui devient cursive et qui est placée au-dessus des feux de rappel latéraux, à l’avant de l’aile avant. Un cabriolet noir sable est choisi pour être remis en cadeau à Leonid Brejnev lors de la visite du président Richard Nixon en Union Soviétique cette année là. La puissance du V8 de 8,2 litres chute à 235 ch en raison des nouvelles normes fédérales antipollution d’une part et du changement dans le calcul de la puissance nette d'autre part. Les roues arrière peuvent être équipées en option d’un système anti-blocage de freins. Le poids continue de croître, à 2123 kg pour le coupé et 2164 kg pour la cabriolet, ainsi que le tarif, 7 230 $ pour le coupé et 7 546 $ pour le cabriolet. La production s’élève à 32 099 coupés et 7 975 cabriolets.

 

La voiture subit son premier grand restylage en 1973, avec un nouveau dessin de la calandre, l’apparition des pare-chocs avant et arrière conformes aux nouvelles normes fédérales (résistants aux chocs à 8 km/h à l'avant et à 4 km/h à l'arrière), la mise en place de nouveaux combinés clignotants/veilleuses horizontaux sur le bord d’attaque des ailes avant, et la disparition de la prise d’air factice arrière. Cette suppression permet d’allonger la baguette latérale jusqu’au bout de l’aile arrière, ce qui fait apparaître encore plus longue la voiture. Un feu de sécurité rond est placé au bout de cette baguette et l’inscription cursive ‘Eldorado’ est placée derrière le passage de roue avant. Du fait du nouveau pare-chocs, l’arrière est entièrement redessiné : le coffre reçoit un panneau arrière plat et les feux adoptent une position verticale sur la hauteur du bord de l'aile. La voiture est choisie comme ‘pace car’ des 57° '500 Miles d'Indianapolis' courues le 28 mai 1973. Une série limitée de 566 cabriolets blanc à intérieur rouge au marquage commémoratif est spécialement réalisée ; 33 d’entre eux sont utilisés pour la semaine de course, et les 533 autres sont répartis entre tous les concessionnaires de la marque pour être vendus aux amateurs. Comme précédemment, le poids des voitures augmente, 2213 kg pour le coupé et 2252 kg pour le cabriolet, ainsi que leur tarif, 7 360 $ pour le coupé et 7 681 $ pour le cabriolet. La production s’établit à 42 136 coupés et 9 135 cabriolets.

 

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Les modèles de 1974 évoluent légèrement à l’extérieur et plus profondément à l’intérieur. L’arrière est à nouveau modifié pour incorporer les nouveaux feux et le nouveau pare-chocs à absorption d’énergie. Le feu rond sur l’aile arrière disparaît. De son côté, l’intérieur est entièrement modifié et adopte le nouveau tableau de bord incurvé commun à toute la gamme Cadillac. En fin d’année, quelques exemplaires reçoivent les premiers coussins gonflables de sécurité (« airbag ») conducteur et passager.

 

Au niveau mécanique, le moteur de 8,2 litres perd encore quelques chevaux pour en conserver 210, et la suspension arrière reçoit de nouvelles barres stabilisatrices. Pour ne pas changer, le poids des voitures augmente (2250 kg pour le coupé, 2277 kg pour le cabriolet) ainsi que leur tarif (9 110 $ pour le coupé, 9 437 $ pour le cabriolet). La production est en baisse, à 32 812 coupés et 7 600 cabriolets, les effets du premier choc pétrolier se faisant forcément sentir sur ce type de voiture.

 

Au terme de quatre années de production, l’Eldorado reçoit un restylage en 1975 dont l’élément le plus caractéristique est le remplacement de la petite vitre de custode par une vitre plus large. La face avant est largement modifiée avec la mise en place de phares rectangulaires, l’installation des feux de position et des clignotants sur le pare-chocs, en dessous des phares, et une calandre au maillage plus serré. Au niveau des ailes arrières, les arches de roues sont agrandies et les jupes d’ailes sont supprimées ; la baguette latérale ne coure désormais plus qu’entre les arches de roues avant et arrière. Enfin, le blason Cadillac dans sa couronne de laurier est placé sur le montant de custode. Sous le capot, le V8 de 8,2 litres est réduit à 190 ch SAE net. Le coupé pèse 2117 kg, le cabriolet 2344 kg. Le coupé est vendu au prix de 9 935 $, le cabriolet 10 354 $. La production est de 35 802 coupés et de 8 950 cabriolets.

 

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Malgré des chiffres de production en progression, la part de marché des cabriolets diminue au fil des ans : si près de 25% des Cadillac Eldorado de 1971 sont des cabriolets, ils ne sont plus que 20% en 1975. Et l’Eldorado est la seule Cadillac proposée sous cette forme ; la production du cabriolet ne représente donc qu’à peine 1% des ventes de la marque. Cette tendance du marché s’explique par la généralisation d’éléments de confort comme la climatisation et la stéréo, ainsi que par l’augmentation des trajets effectués sur autoroute qui rendent l’utilisation d’un cabriolet moins attrayante. La législation fédérale impose également aux constructeurs que leurs cabriolets résistent à un test de retournement, ce qui nécessite de renforcer fortement l’encadrement du pare-brise et de prévoir des dispositifs de protection pour la tête des passagers comme des arceaux de sécurité fixes ou rétractables, très coûteux à développer. C’est ainsi que les dirigeants de Cadillac décident de ne pas reconduire de cabriolets après 1976 ; la dernière commandes de capotes pour l’Eldorado est effectuée auprès du fournisseur dès 1974. Cadillac suscite alors l’intérêt des acheteurs en faisant une campagne publicitaire pour signaler que le modèle de 1976 sera « le dernier cabriolet américain » (oubliant de fait la Jeep CJ, même si elle classée dans la catégorie des ’trucks’). Les stocks de capote permettent encore de fabriquer 14 000 cabriolets et le dernier d’entre eux tombe de la chaîne le mercredi 21 avril 1976. Cadillac le conserve et le fait immatriculer dans l’état du Michigan avec une plaque commémorant le bicentenaire de la Déclaration d’Indépendance des États-Unis et ne comportant que 4 caractères : LAST (dernier) ! Les 200 derniers cabriolets sont réalisés à l’identique, avec une carrosserie blanche comportant des filets bleus et rouges sur les côtés, et un intérieur rouge. Une plaque proclamant qu’il s’agit d’un des 200 derniers cabriolets américains de série est fixée sur le tableau de bord de chacun de ces cabriolets (en 1983, quand la GM réintroduit des cabriolets, certains acheteurs de ces Eldorado de 1976 attaquent la société en justice avec le sentiment de s’être fait avoir … sans succès). Les Eldorado de 1976 reçoivent quatre freins à disque et quelques modifications cosmétiques : l’inscription Cadillac est posée sur le bord du capot, au-dessus du côté gauche de la calandre, les gardes de pare-chocs sont plus massifs et le maillage de la calandre est retouché, son sommet étant situé au-dessus de celui des phares. Les vitres de custode du coupé sont traitées en « opera windows », et une finition plus exclusive apparaît sous l’appellation de « Custom Eldorado Biarritz » ; mais cette appellation relancée après douze ans d’absence ne distingue plus un cabriolet. Pour la première fois depuis 1971, le poids des voitures connaît une légère baisse : le coupé pèse 2306 kg, le cabriolet 2337 kg. le V8 de 8,2 litres fait toujours 190 ch ; il peut cependant recevoir l’injection électronique en option, ce qui monte la puissance à 215 ch. En revanche, les tarifs subissent encore une augmentation : le coupé est vendu 10 586 $, le cabriolet 11 049 $. La production est de 35 184 coupés et (forcément) de 14 000 cabriolets.

 

L’Eldorado de 1977 n’existe donc plus qu’en coupé. Comme d’habitude, la voiture reçoit quelques modifications cosmétiques. De nouveaux feux latéraux rectangulaires sont installés à l’arrière des ailes arrière et le mot ELDORADO est inscrit en lettres capitales au bout du capot, au-dessus de la calandre, qui récupère un maillage à lamelles verticales. La version « Custom Eldorado Biarritz » est reconduite ; elle reçoit des lampes latérales à l’arrière des vitres de custode et sa lunette arrière est « frenchée », c’est-à-dire que son logement est moulé à la carrosserie de façon à obtenir un aspect plus lisse. Le toit est recouvert d’un vinyle imitant une capote de cabriolet … La cure d’amaigrissement se poursuit : la voiture ne pèse plus que 2248 kg. Le moteur de 8,2 litres fait place à une version dégrossie de 7 litres développant 180 ch à 4000 tr/min (et 195 ch avec l'injection électronique). Vendue au tarif de 11 187 $, l’Eldorado est produite en 47 344 exemplaires.

 

Au bout de huit ans de carrière, l’Eldorado tire sa révérence en étant proposée en trois versions : la Fleetwood Eldorado de série, l’Eldorado Custom Biarritz et l’Eldorado Biarritz Classic. Cette dernière est une version encore plus exclusive, avec une peinture deux tons et un intérieur encore plus luxueusement traité. Les Eldorado de 1978 se reconnaissent par leur calandre au grillage épais. Le régime minceur continue ; la voiture revient à 2225 kg. Pour sa dernière année, l’Eldorado est vendue 12 401 $ ; sa production est de 46 816 exemplaires.

 

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9e génération : 1979-1985

 

La nouvelle Cadillac Eldorado qui apparaît en 1979 surprend par sa taille réduite à 5,18 m et son poids limité à 1780 kg, soit 50 cm et 445 kg de moins que le modèle précédent. Elle est issue du programme de réduction des dimensions lancé par Cadillac en 1975 avec la Séville et poursuivi en 1977 avec les DeVille et Fleetwood réduites de 20 cm.

 

Le dessin de la carrosserie est réalisé sous la direction de Wayne Kady et il devient un véritable classique du style automobile américain des années 1980. Étudié à partir de 1976, il personnifie ce que devait être une Eldorado moderne. Il reprend les grandes lignes des Eldorado depuis 1967 : un long capot, un arrière court, des ailes avant rectilignes surplombant la ligne plongeante du capot et des feux arrière verticaux affinés. Mais le dessin gagne en sobriété et en élégance en raison de ses dimensions réduites. La lunette arrière est quasiment verticale et la vitre de custode latérale vient en prolongement naturel de la vitre de portière dont elle n’est séparée que par un montant très mince, comme en 1967. Le bas de caisse est chromé, de façon à réduire visuellement la hauteur des côtés de la carrosserie. Le dessin de l’intérieur de l’habitacle est réalisé sous la direction de Drew Hare.

 

La nouvelle Eldorado est établie sur la nouvelle plateforme E, à empattement de 2,89 m, commune aux Oldsmobile Toronado et Buick Riviera, à roues indépendantes et freins à disque. Grâce au dessin compact de sa suspension arrière (à correcteur d'assiette électronique), la voiture dispose d’un habitacle aussi grand que celui du modèle précédent.

 

Elle partage ses moteurs V8 de 5,7 litres d’origine Oldsmobile avec la Séville. Si le premier est un classique moteur à essence développant 170 ch, le second surprend de la part d’une marque aussi luxueuse ; c’est un moteur Diesel développant 120 ch (89 kW). C’est une mise en concurrence directe avec Mercedes. Malheureusement, ce moteur est une simple conversion du moteur essence et les culasses n’ont pas été suffisamment renforcées pour supporter le taux de compression de 22:1. De plus, les conducteurs n’ont pas l’habitude de conduire ce type de moteur et la plupart n’attendent pas l’extinction du voyant de préchauffage pour démarrer. Cadillac doit faire face à de nombreuses demandes de remplacement de joints de culasse, et de moteurs.

 

Le prix de la nouvelle Eldorado débute à 14 668 $, et la finition « Biarritz » coûte 2 700 $ de plus. Cette dernière se distingue par son toit dont la partie avant est en acier inoxydable, clin d’œil au toit de l’Eldorado Brougham de 1957, et dont la partie arrière est traitée façon landau, c’est-à-dire recouverte d’un vinyle imitant une capote. La production est de 67 436 exemplaires.

 

En 1980, l’Eldorado reçoit un nouveau maillage de calandre à 17 barres verticales et 6 barres horizontales et de nouvelles roues. Le moteur diesel devient une option et le moteur essence est remplacé par un V8 de 6 litres à injection électronique DEFI (digital fuel injection). L’habitacle reçoit une nouvelle console centrale et un plus grand nombres d’appliques de bois. Le tarif de base est de 16 141 $ et la production est en recul, à 52 685 exemplaires.

 

En 1981, la calandre reçoit un maillage plus fin et le centre des roues de série est peint en rouge. Le moteur de 6 litres reçoit un système de cylindrée modulable étudié sous la direction de Bob Templin, l’ingénieur en chef de Cadillac : des solénoïdes déconnectent 2 ou 4 cylindres en fonction de la charge demandée par l‘accélérateur. Baptisé V8-6-4, ce moteur connaît de nombreuses difficultés de mise au point et de fonctionnement qui laissent en panne beaucoup trop d’acheteurs. Stan Wilen, le responsable du style de Cadillac, explique ainsi son retard à une réunion : « Je conduis une Eldorado à moteur V8-6-4 et chaque jour où je viens au travail je dois faire appel à une dépanneuse pour parcourir les 8 derniers kilomètres[2] ! ».

 

Toujours de façon à réduire la consommation d’essence, Cadillac propose le premier moteur à 6 cylindres de son histoire avec un V6 de 4,1 litres d’origine Buick ; il développe 125 ch. Pour sa part, le moteur diesel est fortement modifié et il ne développe plus que 105 ch (78 kW). Enfin, l’empattement est allongé d'un centimètre, à 2,90 m. Le tarif de base est de 16 492 $ $ et la production remonte, à 60 643 exemplaires.

 

En 1982, les pare-chocs sont équipés d’une large bande de protection en caoutchouc et la calandre adopte un maillage de barres verticales rehaussé de trois barres horizontales. Le blason Cadillac entouré de sa couronne de laurier est posé sur chacun des feux arrière. La finition « Touring Coupe » est proposée en milieu d’année ; elle se reconnaît extérieurement par son emblème de capot posé à plat sur le capot et le déchromage partiel de son accastillage. La Touring Coupe est équipée d’une suspension raffermie et de pneus plus larges montés sur des jantes en alliage léger. Son habitacle reçoit une console centrale et des sièges enveloppants. L’Eldorado peut recevoir l’option « Full Cabriolet Roof » qui consiste en un traitement du toit imitant une capote de cabriolet. Cette fausse capote est disponible en noir, en blanc ou en bleu foncé.

 

Le moteur V8-6-4 et le V6 Buick sont abandonnés. Ils sont remplacés par une V8 Cadillac de 4,1 litres de 125 ch, le « HT 4100 » (HT signifiant High Technology). Il s’agit d’un moteur dont le bloc est en aluminium et les culasses en fonte ! Développé pour la nouvelle génération de modèles à traction avant, ce moteur est malheureusement trop limité pour une voiture de plus de 1800 kg et la marque connaît un troisième échec avec un de ses moteurs en moins de 3 ans. L’Eldorado de base est affichée à 18 716 $. La production retombe à 52 018 exemplaires.

 

En 1983, l’inscription Cadillac est placée sur le côté gauche de la calandre et les jantes en aluminium sont proposées en option sur toutes les Eldorado. Le moteur HT 4100 est retravaillé : il développe 10 % de puissance et de couple en plus. L’Eldorado est équipée d’une chaîne audio très raffinée développée en commun par Delco Electronics et Bose L’option « Biarritz » représente le tiers ders ventes de l’Eldorado. Elle est équipée de roues à rayons et de lampes d’opéra sur le montant de custode. Le prix est de 19 334 $. La production atteint 67 416 exemplaires.

 

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En 1984, les combinés veilleuses/clignotants avant sont en plastique clair et les bas de caisse sont peint dans la couleur de la carrosserie. Une version cabriolet est proposée : il s’agit d’une transformation réalisée par la société American Sunroof Corporation, Inc, et autorisée par la Division Cadillac. La transformation augmente le poids de la voiture de 91 kg. Elle coûte 10 944 $ de plus que le modèle de série. Le coupé Eldorado coûte 20 342 $ et le cabriolet 31 286 $. Les ventes connaissent une évolution importante : le coupé est produit en 74 506 exemplaires, le cabriolet en 3 300 exemplaires.

 

En 1985, la partie avant des rappels de feux latéraux avant est réalisée en plastique orangé et deux fins catadioptres horizontaux sont placés dans le pare-chocs arrière. La version cabriolet vit sa dernière année de production … mais de façon plus discrète que « le dernier cabriolet » de 1976. Le coupé Eldorado coûte 20 931 $ et le cabriolet 32 105 $. Le coupé est produit en 74 101 exemplaires (dont 2 463 en finition «Commemorative Edition»), le cabriolet en 2 300 exemplaires.

 

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10e génération : 1986-1991

 

Après le deuxième choc pétrolier de 1979-1980 et une étude prospective indiquant un enchérissement du pris de l’essence, les dirigeants de Cadillac demandent le développement de modèles encore plus petits que les Séville et Eldorado qui viennent de sortir. Ce deuxième programme de réduction des dimensions débouche sur les nouvelles DeVille/Fleetwood lancées au printemps 1984 puis sur le duo Séville/Eldorado présenté à l’automne 1985 comme modèles 1986. Les deux voitures sont en effet établies sur la nouvelle plateforme E qu’elles partagent avec l’Oldsmobile Toronado et la Buick Riviera (même si, techniquement, la Séville utilise la plateforme de type K à quatre portières). La nouvelle Eldorado apparaît ainsi comme la version coupé de la berline Séville. Plus que le style, c’est le caractère même de l’Eldorado qui change.

 

Sous la direction de Wayne Kady, les dessinateurs font leurs propositions pour la nouvelle Eldorado dès le mois de mars 1981. La difficulté est de maintenir les caractéristiques habituelles de style des Eldorado précédentes ; la portière avant est quasiment collée contre le passage de roue avant, un montant central sépare la vitre de portière et celle de custode et la voiture arbore des lignes trop arrondies. Malgré l’opposition de tous les stylistes, le directeur général de la marque maintient le cap, mais les dessinateurs ont du mal à apposer le nom Eldorado sur l’aile avant de la voiture. Au niveau du moteur, les ingénieurs ne sont pas mieux lotis. Les premières directives exigent un V6 … et des études initiales projètent même un moteur à trois cylindres ! Finalement, les études de marché obligent à réétudier l’installation d’un V8, mais la place disponible étant trop limitée sous le capot, le moteur doit être placé en position transversale.

 

Établie sur un empattement de 2,75 mètres, la voiture mesure 4,78 m (40 cm de moins que le modèle précédent) de long, 1,82 m de large et 1,37 m de haut. Les phares avant, en composite, sont affleurants ; le coefficient aérodynamique (Cx) est de 0,37. Elle pèse 1540 kg (soit 260 kg de moins que le modèle précédent) et peut rouler à 180 km/h grâce à son moteur V8 « HT4100 » de 4,1 litres développant 132 ch à 4200 tr/mn. Malgré la réduction de longueur de 15 cm de l’empattement, le volume intérieur de l’habitacle reste le même. L’habitacle voit le levier de sélection de la boîte de vitesse passer sur la console centrale. La nouvelle Eldorado est affichée à 24 251 $. Elle est fabriquée dans la seule usine de Hamtramck. Les ventes s’effondrent de plus des deux tiers avec une production qui n’atteint que 21 342 exemplaires. Les acheteurs boudent cette Eldorado qui ne mesure même pas 200 pouces (5,08 m) de long ; et les gens dans la rue doivent y regarder à deux fois pour s’assurer que c’est bien une Cadillac.

 

Pour 1987, l’Eldorado ne reçoit que des ajustements mineurs de suspension. Le prix est baissé à 23 740 $ et une version Biarritz à toit en vinyle sur la partie arrière est de nouveau proposée. Mais les ventes s’effondrent encore pour n’atteindre plus que 17 775 exemplaires. L’échec est patent.

 

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Dès 1986, Chuck Jordan demande à Wayne Kady de corriger le style de l’Eldorado pour 1988. Mais les modifications ne sont permises qu’avec un budget restreint et la structure de la voiture doit être conservée. Les stylistes retravaillent d’abord l’arrière, en allongeant les ailes de 7,5 cm et en redonnant aux feux et au pare-choc arrière un style proche de ceux du modèle précédent. Puis la face avant est modifiée afin de redonner du caractère à la voiture. Le capot récupère une bosse centrale plus prononcée que les stylistes désignent sous le nom de « Power Dome », les ailes sont redessinées et la calandre est changée. La longueur de la voiture atteint désormais 4,86 m et sa largeur 1,84 m. Le poids est en légère augmentation, à 1570 kg. Au niveau de la mécanique, les freins sont améliorés et le moteur est réalésé à 4,5 litres ; sa puissance est maintenant de 155 ch. Le restylage permet de voir les ventes remonter à 33 210 exemplaires. La voiture coûte 24 891 $. Elle est importée en France où elle est proposée à 290 000 F avec une puissance fiscale de 19 CV.

 

En 1989, le moteur est poussé à 180 ch grâce à une augmentation du taux de compression et un nouveau collecteur d’admission. Le prix monte désormais à 26 738 $ (343 700 F en France) et la production atteint 35 385 exemplaires.

 

Pour 1990, Cadillac réintroduit une version « Touring Coupe ». Elle se distingue par le déchromage de son accastillage, ses jantes de 16 pouces en aluminium chaussées de pneus de 215 et son blason Cadillac entouré de sa couronne de laurier placé sur la grille de calandre. Malgré ce nouveau choix, la production recule à 29 161 exemplaires.

 

Pour 1991, sa dernière année, la plus mal aimée des Eldorado voit la cylindrée de son moteur passer à 4,9 litres, ce qui lui assure une puissance de 204 ch. La production baisse encore et atteint 22 048 exemplaires seulement.

 

11e génération : 1992-2002

 

Dès le mois d’octobre 1986, Chuck Jordan (vice-président du Design de GM) demande à ses stylistes de retrouver de l’émotion et de la force dans leurs dessins et de les appliquer pour les futures Séville et Eldorado, la seconde étant désormais la version coupé de la première. La charge est confiée à Richard « Dick » Ruzzin, le responsable du studio de style de Cadillac. Il consulte également Pininfarina, qui vient de signer l’Allanté, afin d‘avoir une perspective internationale. L’élaboration d’une nouvelle Eldorado est cependant laborieuse. Après plusieurs propositions, c’est finalement le dessin de la Séville qui apparaît en premier ; il ne reste plus qu’à en dériver celui de l’Eldorado. Au début de décembre 1988, Dick Ruzzin en présente la maquette à John Grettenberger, le directeur général de Cadillac qui la valide.

 

La nouvelle Eldorado retrouve la dignité et la classe de son prédécesseur de 1979. Bien que conservant un empattement de 2,74 m, elle retrouve une longueur de plus de 200 pouces, avec 5,14 m. La largeur est de 1,90 m et la hauteur de 1,37 m. Cette augmentation de taille lui fait retrouver un capot long et l’inclinaison de la lunette arrière lui donne des réminiscence de l’Eldorado de 1967. Pour sa part, la vitre de custode verticale retrouve sa continuité avec la vitre de portière. L’utilisation du chrome est très limitée ; une fine baguette entoure les vitres latérales et les coques des rétroviseurs sont peintes dans le ton de la carrosserie. Une baguette latérale court tout autour de la voiture ; l’inscription Eldorado en lettres capitales y est gravée au niveau de la portière. Les phares avant débordent largement sur les côtés et les feux arrière verticaux sont placés sur l‘arête de l‘aile arrière. Le blason Cadillac entouré de sa couronne de laurier est placé sur le montant de custode.

 

Le dessin de l’intérieur de l’habitacle, avec sa planche de bord toute en courbes habillée de Zebrano, est réalisé par John Selznack, sous la direction de Marv Fisher. A l’inverse de la carrosserie, c’est ce dessin qui est repris pour élaborer celui de l’intérieur de la Séville.

 

L’Eldorado est de nouveau produite dans deux usines ; à Hamtramck et à Lansing (Michigan).

 

A sa sortie, l’Eldorado est équipée du V8 de 4,9 litres de 200 ch. Mais dès 1993, ce moteur est remplacé par le nouveau V8 NorthStar inauguré sur l’Allanté. Entièrement en aluminium (il pèse 230 kg) ce moteur a une cylindrée de 4,6 litres, mais il dispose de 4 soupapes par cylindre et il est proposé en deux versions : 270 ch en version normale et 295 ch pour la Touring Coupe. Ainsi motorisée, la voiture accélère de 0 à 100 km/h en 7,5 secondes, franchit le kilomètre départ arrêté en 27,9 secondes et atteint 241 km/h en vitesse de pointe. Il est couplé à la transmission automatique Hydramatic 4T80-E qui dispose de plusieurs programme d’utilisation en fonction du style de conduite adopté par le conducteur. La consommation est annoncée pour 11 litres au cent sur route et 17 litres au cent en ville. En version Touring Coupe, l’Eldorado reçoit une calandre peinte au ton de la carrosserie et le blason Cadillac est placé sur la grille de calandre. Elle est équipée d’une suspension réglable électroniquement, du système anti-patinage « StabiliTrack »et de l’ABS. Pour 1993, l’Eldorado sont équipées de sièges évitant le phénomène de sous-marinage des passagers. La production s’élève à 23 621 exemplaires[3].

 

Pour 1995, l’Eldorado est légèrement restylée : la calandre, les phares, les feux, le bouclier avant et le panneau arrière sont redessinés. La longueur de la voiture diminue ainsi légèrement de 4 cm, à 5,10 m. Les bas de caisse sont désormais peints dans le ton de la carrosserie. L’allumage des feux est automatique à la tombée de la nuit ou 20 secondes après le déclenchement des essuie-glace. La production reste stable, à 23 100 exemplaires. En 1996, la puissance du V8 est en légère hausse à 275 ch et 305 ch. La production baisse de 9% à 21 000 exemplaires[4].

 

Les boucliers avant et arrière sont à nouveau changés pour 1997 et ils adoptent une forme plus enveloppante. Les ventes chutent de 24 %. La production de 1998 est de 15 800 exemplaires[5]. L’année 1999 connaît une stabilisation des ventes à 15 000 exemplaires[6], avant de rechuter pour n’atteindre que 13 000 exemplaires en 2000[7] puis 10 000 exemplaires en 2001[8].

 

Au moment de quitter la GM, en 1991, Chuck Jordan considèrait que la vie de l’Eldorado allait devenir de plus en plus difficile en raison du succès grandissant des berlines typées sport[9]. Les résultats commerciaux lui donnent raison ; la Séville écrase complètement l’Eldorado dont les ventes ne cessent de décliner. En 2000, les dirigeants de la GM annonce que l’année du cinquantenaire de l’Eldorado sera sa dernière année de production.

 

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Une dernière série de 1596 Eldorado est réalisée en trois séries limitées de 532 voitures (le nombre d’exemplaires produits lors de la première année de production de l’Eldorado en 1953) peintes en bleu, en blanc et en rouge (les couleurs initiales de l’Eldorado de 1953) afin de marquer la fin de la lignée. L’échappement de toutes ces voitures est réglé pour imiter celui de leur lointain prédécesseur, et elles reçoivent toutes une plaque sur le tableau de bord qui indique leur rang de production. La dernière Eldorado tombe des chaînes de Lansing le 22 avril 2002.

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Cadillac DeVille

 

L'appellation DeVille (parfois orthographiée De Ville ou aussi de Ville) a été utilisée pour beaucoup de modèles de la marque Cadillac.

 

Initialement créée pour désigner un coupé « hard-top » sans montant central entre la vitre de portière et la vitre de custode apparu en 1949, l’appellation DeVille est attribuée en 1954 aux modèles de finition supérieure de la Série 62. Ces modèles constituent en 1965 une série à part entière qui est reconduite jusqu’en 2005, à travers plusieurs générations de berlines et de coupés, avec ou sans montant central, ainsi que de cabriolets.

 

L’appellation est supprimée en 2006, la Cadillac DeVille d’alors prenant l’appellation de DTS.

 

 

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la GM relance sa production automobile en reprenant les modèles de 1942. Chez Cadillac, la gamme se compose ainsi de la Série 61, qui reçoit deux carrosseries à dos « fastback » (berline et coupé) de type B de la GM commune aux Pontiac 26 et 28, Oldsmobile 70 et Buick 40, la Série 62, qui reçoit trois carrosseries (berline, coupé et cabriolet) de type C de la GM partagées avec les Oldsmobile 90 et les Buick 50 et 70, la Série 60 Special Fleetwood qui reprend la carrosserie allongée de la berline de type C et la Série 75 Fleetwood qui reçoit une carrosserie de limousine dérivée de la caisse C[1]. Ces carrosseries sont de type ponton, mais avec des ailes renflées sur les côtés. Ce n’est qu’en février 1948 que la GM présente sa première nouvelle carrosserie, qui est partagée pour cette année qu’entre Oldsmobile et Cadillac. Cette nouvelle carrosserie voit les ailes avant intégrer le plan du côté mais elle conserve des ailes arrières renflées. Chez Cadillac, le dessin se singularise par les ailerons en bout des ailes arrières. La gamme Cadillac de 1948 se compose de la Série 61 (berline et coupé), de la Série 62 (berline, coupé et cabriolet), de la Série 60 Special Fleetwood (berline) et de la Série 75 Fleetwood qui conserve la carrosserie précédente.

 

Cette gamme est reconduite en 1949 et une nouvelle carrosserie fait son apparition : un coupé sans montant central, appelé "hard-top" en anglais. L’origine de cette carrosserie se trouve dans le comportement de l’épouse d’un dessinateur du bureau de style de la GM qui possède un cabriolet mais qui roule constamment avec la capote relevée et les vitres baissées. Voyant que la capote ne sert jamais, le dessinateur propose de la rendre définitivement fixe en reprenant le dessin du coupé dont il enlève le montant central entre la vitre de portière et la vitre de custode. Le dessin est adopté pour les trois marques de gamme supérieure de la GM : Oldsmobile, Buick et Cadillac. Baptisée Holiday chez Oldsmobile et Riviera chez Buick, le coupé hard-top prend l’appellation de Coupé DeVille chez Cadillac, traduction en français de l'appellation « Town Coupé ».

 

Modèles à propulsion (1949-1984)

 

Le Coupe DeVille apparaît en 1949. Il s‘agit d’une version sans montant central du « Club Coupe » de la Série 62 établi sur un empattement de 3,20 m. La mécanique est commune aux autres Cadillac ; moteur V8 de 5,4 litres et 160 ch. Le Coupe DeVille est équipé d’un intérieur « De Luxe » et de vitres hydrauliques. Il pèse 1829 kg, contre 1751 kg pour le Club Coupe. Son prix est de 3496 $ (2966 $ pour le Club Coupe). Il est produit en 2150 exemplaires (7515 exemplaires pour le Club Coupe). À titre expérimental, un Coupe DeVille unique est élaboré à partir de la Serie 60 Special Fleetwood à empattement long de 3,38 m.

 

Pour 1950, les Cadillac adoptent un dessin de carrosserie plus élancé et plus lisse avec une prise d’air verticale chromée en avant de l’aile arrière, et un pare-brise en une seule pièce. Le Coupe DeVille reste un modèle spécifique à la Série 62. Cette nouvelle carrosserie lui fait prendre un peu d’embonpoint à 1848 kg. Le prix aussi augmente légèrement à 3523 $ et sa production double pour atteindre 4507 exemplaires, signe du succès que rencontre ce nouveau type de carrosserie. Le 25 novembre 1949, la millionième Cadillac tombe des chaînes : il s’agit d’un Coupe DeVille.

 

Les modèles 1951 reçoivent quelques petits changements cosmétiques mineurs : obus de pare-chocs plus gros, rappel de la grille de calandre au-dessous des phares, enjoliveurs de roues. Le poids du Coupe DeVille atteint 1885 kg. Malgré une augmentation du tarif à 3843 $, son succès continue de croître : il est produit en 10241 exemplaires (autant que le Club Coupe).

 

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L’année 1952 est celle du cinquantenaire de la marque. La Série 61 est supprimée du catalogue, et la gamme ne comprend plus que la Série 62 (berline, coupé, coupé DeVille et cabriolet), la Série 60 Special Fleetwood (berline) et la Série 75 (limousine). Le dessin des carrosseries est de nouveau légèrement retouché, avec une nouvelle calandre, une nouvelle découpe du coffre, l’intégration des feux de recul aux ailerons et les sorties d’échappement dans les extrémités du pare-chocs arrière. La puissance du moteur atteint 190 ch. Le Coupe DeVille pèse 1906 kg et coûte 3962 $. Sa production dépasse celle du Club Coupé : 11 165 exemplaires contre 10 065.

 

Pour 1953, les modifications cosmétiques concernent les pare-chocs qui sont plus massifs et dont les obus avant intègrent la calandre, les feux de positions qui passent sous les phares avant et la lunette arrière désormais fabriquée en un seul morceau. Le moteur fait 210 ch et le poids atteint 1959 kg. Le Coupe DeVille vaut 3995 $ et il est construit en 14 550 exemplaires

 

2e génération : 1954-1956

 

Pour profiter de la formidable croissance économique des années 1950 et 1960, les responsables de la GM décident une politique de « vieillissement dynamique de la gamme » qui amène à renouveler l'offre de produits de façon complète tous les deux ans, avec des modifications importantes tous les ans. En revanche, la technique est moins concernée par cette politique.

 

 

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Après avoir entièrement changé son outillage, Cadillac relance sa production le 4 janvier 1954 avec des voitures arborant une nouvelle carrosserie caractérisée par un pare-brise panoramique similaire à celui de l‘Eldorado présentée l‘année précédente. L’empattement est allongé à 3,28 m. la prise d’air chromée au niveau de la naissance de l’aile arrière est conservée. Sous le capot, le moteur reçoit des pistons en aluminium et sa puissance augmente à 230 ch. Le Coupe DeVille est facturé 3838 $. Sa production est de 17 170 exemplaires.

 

Pour 1955, la prise d’air chromée est réduite à sa moitié supérieure en devenant le prolongement vertical de la baguette latérale (sauf sur la Série 75). La calandre est retouchée, avec un maillage moins serré, le dessin des pare-chocs est modifié et les feux de positions passent de la calandre sous les phares. La puissance du moteur atteint 250 ch. Pour la première fois, les pneus sont des « tubeless » (sans chambre à air). Le Coupe DeVille est affiché à 4305 $ et il est produit à 33 000 exemplaires. Sa carrosserie est reprise par le coupé normal de la Série 62, qui prend la désignation de « Hardtop Coupe » (il est vendu 3882 $ et sa production est de 27879 exemplaires).

 

Les modèles de 1956 se distinguent par leur nouvelle calandre au maillage serré, leurs feux de position qui passent sous le pare-chocs et l’adjonction d’une moulure qui s’étend sur l’aile arrière de la jupe d’aile jusqu’au pare-chocs. Cette moulure est surlignée par une baguette chromée qui comporte neuf ouvertures verticales en avant du pare-chocs. Le moteur est réalésé à 6 litres et il développe 285 ch.

 

Le concept de la carrosserie sans montant central est étendu à la berline qui devient alors « Sedan DeVille » (le terme « Sedan » désignant une berline aux États-Unis ; l‘origine de ce terme vient de la ville française de Sedan où était fabriqué un drap uni qui recouvrait l‘intérieur des berlines hippomobiles fabriquées en Angleterre au XIXe siècle. Par extension, le terme a fini par désigner la voiture elle-même, avant de traverser l‘Atlantique).

 

L’appellation DeVille désigne ainsi les modèles à la finition supérieure de la Série 62. Le Coupe DeVille est tarifé 4569$ et il est produit en 25 086 exemplaires. La Sedan DeVille est tarifée 4698 $ et elle est produite en 41 732 exemplaires. Par comparaison, le Hardtop Coupe coûte 4146 $ (26 649 exemplaires) et la Sedan coûte 4241 $(26 222 exemplaires). Grâce à sa carrosserie, la Sedan DeVille devient alors la Cadillac la plus produite de l’année.

 

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3e génération : 1957-1958

 

Un nouveau châssis apparaît pour 1957, un châssis tubulaire en X dont l’absence de longerons latéraux permet la création des carrosseries surbaissées souhaitées par les stylistes. S’il résiste mieux à la torsion, ce châssis manque cruellement de résistance aux chocs latéraux. L’empattement est de 3,29 m. La puissance du V8 de 6 litres atteint 285 ch. En dehors de la limousine de la Série 75, toutes les Cadillac reçoivent une carrosserie « hard-top » sans montant central. Les ailerons arrière sont trapézoïdaux. Les modèles de la Série 62 se reconnaissent à leur prise d’air placée à devant le passage de roue arrière et rehaussée de sept petites barrettes horizontales chromées. Le Coupe DeVille reçoit la plus longue carrosserie de la série. Le Coupe DeVille est affiché à 5048 $ et la Sedan DeVille à 5188 $. Le coupé est produit en 23 813 exemplaires, la berline en 23 808 exemplaires. C’est la Sedan de base de la Série 62 qui devient la Cadillac la plus vendue de l'année après avoir récupéré la carrosserie hardtop.

 

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Les modèles de 1958 reçoivent quelques modifications cosmétiques : les ailerons se prolongent davantage en arrière, les pare-chocs sont modifiés et la calandre adopte des doubles phares. Une prise d’air est placée sur les ailes avant juste derrière les phares tandis que la prise d’air arrière est supprimée ; les sept barrettes décoratives sont remplacées par cinq autres plus longues. La puissance du moteur est de 310 ch. Le Coupe DeVille est affiché à 5231 $ et la Sedan DeVille à 5497 $. Le coupé est produit en 13 404 exemplaires, la berline en 23 989 exemplaires.La Sedan DeVille récupère son titre de Cadillac la plus vendue de l’année.

 

4e génération : 1959-1960

 

Les Cadillac de 1959 reçoivent une nouvelle carrosserie caractérisée par ses immenses ailerons arrière comportant une nacelle pour les feux et leur calandre en miroir. Les berlines se dédoublent avec une carrosserie à six glaces latérales et une autre à quatre glaces latérales et lunette arrière panoramique. Le moteur est réalésé à 6,4 litres ; il développe 325 ch. L’empattement est légèrement allongé à 3,30 m. Les modèles DeVille forment désormais la Série 63, une sous-série de la Série 62 comme les Eldorado (Série 64) et les Eldorado Brougham (Série 69). Ils se distinguent par l’inscription « Coupe DeVille » ou « Sedan DeVille » en lettres cursives placée au bout de l’aile arrière, au-dessus de la baguette latérale. Trois modèles sont disponibles : Coupe DeVille (5252 $, produit en 21 924 exemplaires), Sedan DeVille à 6 glaces (5498 $, 19 158 exemplaires) et Sedan DeVille à 4 glaces (5489 $ également, mais produite en 12 308 exemplaires). Ce dédoublement de la Sedan DeVille lui fait perdre son titre de Cadillac la plus vendue de l’année qui revient à la Sedan à 6 glaces de la Série 62 (il existe aussi une Sedan 4 glaces).

 

Les modèles de 1960 reprennent le style des modèles de 1959 mais en moins flamboyant. Les ailerons sont simplifiés et la calandre est moins chargée. Sur les modèles DeVille, l’inscription Cadillac est placée sur l’aile avant, derrière les phares. La Série 63 DeVille comprend toujours le Coupe DeVille (5252 $, produit en 21 585 exemplaires), la Sedan DeVille à 6 glaces (5498 $, 22 579 exemplaires) et la Sedan DeVille à 4 glaces (5489 $ également, mais 9 225 exemplaires seulement). C’est encore la Série 62 de base qui est la Cadillac la plus vendue de l’année. La consommation moyenne est de 16,8 litres aux cent kilomètres à 96 km/h.

 

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génération : 1961-1962

Les Cadillac sont entièrement redessinées pour 1961 (sauf la Série 75). Tout en conservant leur châssis en X, revenu à 3,29 m d’empattement, et leur moteur de 325 ch, elles reprennent les lignes générales des Eldorado Brougham précédentes. Elles se caractérisent par le pare-brise qui n’est plus panoramique mais dont les montants adoptent un dessin à double courbure, ainsi que par les « skegs », ces ailerons situés en bas de caisse qui filent à l’horizontale du passage de roue avant jusqu’au pare-chocs arrière. Le coupé Eldorado n’étant pas reconduit, le cabriolet Eldorado Biarritz est incorporé dans la Série 63 et l’appellation « Séville » est transférée au Coupe DeVille. La gamme des modèles DeVille comprend ainsi quatre modèles : la Séville Hardtop Fichier:Coupe DeVille (5252 $, produit en 20 156 exemplaires), la Sedan DeVille à 6 glaces (5498 $, produite en 26 415 exemplaires), la Sedan DeVille à 4 glaces (5489 $ également, mais 4 847 exemplaires seulement) et la Town Sedan DeVille à 4 glaces (5498 $, produite en 3 756 exemplaires). Cette dernière est une version à coffre court de la Sedan DeVille ; elle est destinée à ceux qui habitent en ville (d’où l’appellation « Town » qui de facto fait double emploi avec l’appellation « DeVille ») et qui n’ont pas un grand garage. Pour 199 exemplaires de plus, la Sedan DeVille à 6 glaces récupère son titre de Cadillac la plus vendue de l’année.

 

Les modèles de 1962 reçoivent un léger restylage avec une barre horizontale au centre de la calandre, le pare-chocs avant qui se prolonge jusqu’aux roues et des feux arrières verticaux. Le châssis est amélioré avec un double circuit de freinage. Les acheteurs peuvent choisir l’aménagement intérieur entre une banquette avant à six réglages électriques ou des sièges séparés. Les carrosseries à lunette arrière panoramique sont supprimées ; la différence entre les berlines à quatre glaces et celles à six glaces réside dans l‘épaisseur du montant de custode qui accueille ou non une vitre triangulaire. La « Town Sedan » est rebaptisée « Park Avenue », du nom de la célèbre avenue new-yorkaise. La gamme des modèles DeVille comprend toujours quatre modèles : la Séville Hardtop Coupe DeVille (5385 $, produit en 25 675 exemplaires), la Sedan DeVille à 6 glaces (5631 $, produite en 16 230 exemplaires), la Sedan DeVille à 4 glaces (5631 $ également, mais 27 378 exemplaires) et la Park Avenue Sedan DeVille à 4 glaces (5631 $, produite en 2 600 exemplaires seulement). Avec un total de 71 883 exemplaires, les versions DeVille sont désormais plus vendues que les versions de base de la Série 62 (70 277 exemplaires. C’est la Sedan DeVille à 4 glaces qui est la Cadillac la plus vendue de l’année.

 

6e génération : 1963-1964

 

Les modèles de 1963 adoptent une nouvelle carrosserie plus longue sur le même châssis de 3,29 m d’empattement, mais aux lignes plus nettes, avec des flancs lisses, sans « skegs » , avec des ailerons moins hauts et avec des montants de pare-brise droits. Les ailes avant sont allongées, la calandre s’étend jusque sous les phares avec une pointe en avant plus prononcée. Sous le capot, le moteur est entièrement nouveau. conservant une cylindrée de 6,4 litres, il est plus léger de 23 kg grâce à un vilebrequin plus léger mais plus robuste. Il est accouplé à la boîte de vitesses automatique Hydra-Matic. Les modèles DeVille se distinguent toujours par l’inscription de leur type en lettre cursives à l’extrémité des ailes arrière. Ils peuvent recevoir un toit recouvert de vinyle en option. La gamme des modèles DeVille comprend toujours quatre modèles : le Coupe DeVille (5386 $, produit en 31 749 exemplaires), la Sedan DeVille à 6 glaces (5633 $, produite en 15 146 exemplaires), la Sedan DeVille à 4 glaces (5633 $ également, mais 30 579 exemplaires) et la Park Avenue Sedan DeVille à 4 glaces (5633 $, produite en 1 575 exemplaires seulement). Désormais, les versions DeVille réalisent un niveau de ventes deux fois supérieur à leurs homologues de la Série 62 ; mais c’est le Coupé DeVille qui est la Cadillac la plus vendue de l’année.

 

Un léger restylage est effectué pour 1964. La calandre est désormais scindée en deux par une large barre horizontale peinte dans le ton de la carrosserie, et la grille déborde sur les ôtés jusqu’aux passages de roue. Les ailerons diminuent encore. Le moteur est réalésé à 7 litres et il développe 340 ch. Désormais, seule l’inscription DeVille en lettres cursives figure sur les ailes arrière. Avec la suppression de la berline Park Avenue à coffre court, trop confidentielle, la gamme des modèles DeVille est limitée à trois modèles : le Coupe DeVille (5408 $, produit en 38 195 exemplaires), la Sedan DeVille à 6 glaces (5655 $, produite en 14 627 exemplaires) et la Sedan DeVille à 4 glaces (5655 $ également, mais produite à 39 674 exemplaires). Cette année, les DeVille réalisent près de trois fois de ventes que leurs homologues de la Série 62, et c’est la Sedan DeVille à 4 glaces qui est la Cadillac la plus vendue de l’année. Le 8 juillet 1964, l’usine Cadillac est fermée pour l’extension des chaînes de montage et le réoutillage nécessaire à la production des nouveaux modèles. Elle ouvre de nouveau le 24 août 1964, prête à produire les nouveaux modèles de 1965.

 

7e génération : 1965-1966

 

 

L’année 1965 est marquée par deux grands changements. En premier lieu, la carrosserie subit un restylage important caractérisé par la suppression des ailerons et l’implantation verticale des doubles phares avant. Les ailes s’allongent encore et la calandre est en une seule pièce. A l’arrière, la ligne du coffre suit un mouvement légèrement en pente par rapport aux ailes rectilignes, avant de retomber brusquement sur la grille arrière. Cela donne l’impression visuelle d’un reliquat d’aileron, amplifié par la finesse des feux arrière verticaux. En second lieu, le châssis en X utilisé depuis 1957 est remplacé par un châssis périmétrique comportant des longerons latéraux de renfort. La boîte de vitesses est remplacée par la Turbo-Hydra-Matic « Dual Driving Range » à deux gammes de rapports. La carrosserie à 6 glaces disparaît et deux nouvelles carrosseries apparaissent. D’une part une berline à 4 portes et montant central. D’autre part, un cabriolet, qui reprend, avec un niveau de finition supérieur, la carrosserie de la Série 62 qui vient d‘être supprimée.

 

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Enfin, Cadillac abandonne son système de désignation par Série ; la Série 62 devient la Cadillac Calais (du nom de la ville française, première gare ‘continentale’ (en clin d’œil à la Lincoln) du célèbre Orient Express) et la DeVille devient une série à part entière. La gamme des modèles DeVille se retrouve à nouveau avec quatre modèles : le Coupe DeVille (5419$, produit en 43 345 exemplaires), la hardtop Sedan DeVille (5666 $, produite en 45 535 exemplaires), la Sedan DeVille (5666 $ également, mais produite en 15 000 exemplaires) et le Convertible Coupe DeVille (5639 $, produit en 19 200 exemplaires). Quatre fois plus produite que la Calais, la série DeVille réalise 62% des ventes de Cadillac. La hardtop Sedan DeVille est la Cadillac la plus vendue de cette année, qui voit la production de la 3 millionième Cadillac (le 4 novembre 1964).

 

Le dessin est reconduit pour 1966, avec une légère retouche des pare-chocs avant et une division plus épaisse de la calandre dont le maillage est moins serré. Les extensions de calandre sur les côtés sont remplacés par un motif rectangulaire chromé. Le pourtour des phares n’est plus chromé. Le dessin des feux arrière est adouci. La gamme des modèles DeVille conserve ses quatre modèles : le Coupe DeVille (5339 $, produit en 50 580 exemplaires), la hardtop Sedan DeVille (5581 $, produite en 60 650 exemplaires), la Sedan DeVille (5666 $ également, mais produite en 11 860 exemplaires) et le Convertible Coupe DeVille (5639 $, produit en 19 200 exemplaires). Les modèles DeVille représentent 69% des ventes de Cadillac ; la Sedan hardtop en réalisant à elle seule près de 30%.

 

 

 

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8e génération : 1967-1968

Les modèles de 1967 sont entièrement redessinés. Les lignes rectilignes ne présentent aucune courbe et la calandre, les phares et les ailes avant semblent projetés en avant. La ligne de toit du coupé est plus carrée. La voiture mesure 5,71 m de long. Le correcteur d’assiette automatique est proposé en option alors que le régulateur de vitesse et la colonne de direction réglable en inclinaison sont désormais montés en série. La gamme des modèles DeVille conserve ses quatre modèles : le Coupe DeVille (5392 $, produit en 52905 exemplaires), la hardtop Sedan DeVille (5625 $, produite en 59 902 exemplaires), la Sedan DeVille (5625 $ également, mais produite en 8 800 exemplaires) et le Convertible Coupe DeVille (5608 $, produit en 18 202 exemplaires). La part de marché des DeVille baisse légèrement à 66%, du fait de l’arrivée de deux modèles encore plus luxueux : la nouvelle Fleetwood Brougham et la nouvelle Eldorado.

 

Les modèles de 1968 sont adaptés aux nouvelles normes de sécurité passive imposées au niveau fédéral, avec la mise en place de pare-chocs spécifiques, la dissimulation des essuie-glace sous une lèvre du capot (ce qui nécessite d’allonger le capot de 16,6 cm) et le montage des feux d’encombrement latéraux. Ils sont équipés d’appuie-tête sur les sièges avant. Le couvercle du coffre est modifié pour faciliter le chargement. Le moteur, réalésé à 7,7 litres, développe 375 ch et satisfait les nouvelles normes anti-pollution (mais le système d’air conditionné consomme à lui seul 12 ch). La gamme des modèles DeVille conserve ses quatre modèles : le Coupe DeVille (5552 $, produit en 63935 exemplaires), la hardtop Sedan DeVille (5785 $, produite en 72 662 exemplaires), la Sedan DeVille (5785 $ également, mais produite en 9 850 exemplaires) et le Convertible Coupe DeVille (5736 $, produit en 18 025 exemplaires). Les modèles DeVille représentent 77% des ventes de Cadillac, dont 34% pour la seule hardtop Sedan.

 

 

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9e génération : 1969-1970

L’avant des voitures est redessiné pour 1969 de façon à rapprocher son dessin de celui de l’Eldorado ; les feux reviennent dans une position horizontale et les ailes adoptent une ligne rectiligne proéminente, séparée de la ligne du capot qui s‘allonge encore de 6 cm. Les feux de position s’enroulent autour de l’arête verticale des ailes. La calandre retrouve une position verticale. La ligne du pavillon est rendue plus carrée et les déflecteurs des portières sont supprimés. L’arrière est retouchée et les feux s’intègrent dans l’épaisseur de l’aile. La gamme des modèles DeVille conserve ses quatre modèles : le Coupe DeVille (5721 $, produit en 65755 exemplaires), la hardtop Sedan DeVille (5954 $, produite en 72 958 exemplaires), la Sedan DeVille (5954 $ également, mais produite en 7 890 exemplaires) et le Convertible Coupe DeVille (5905 $, produit en 16 445 exemplaires). Du fait de l’augmentation des ventes des modèles Fleetwood (Eldorado et Brougham), la part de marché des DeVille retombe à 61%, malgré un niveau de production similaire à celui de 1968.

 

 

Cabriolet DeVille, 1970Pour 1970, la calandre est retouchée. Le V qui soulignait le blason Cadillac situé sur le capot est supprimé et les blasons placés sur les arêtes des ailes avant sont surmontés par des ailes stylisées. La gamme des modèles DeVille conserve ses quatre modèles : le Coupe DeVille (5884 $, produit en 76043 exemplaires), la hardtop Sedan DeVille (6118 $, produite en 83 274 exemplaires), la Sedan DeVille (6118 $ également, mais produite en 7 230 exemplaires) et le Convertible Coupe DeVille (6068 $, produit en 15 172 exemplaires). La hardtop Sedan DeVille est ainsi la Cadillac la plus vendue, devant le Coupe DeVille

 

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10e génération : 1971-1976

Face aux exigences du gouvernement sur l'amélioration de la sécurité passive et la réduction de la pollution puis celles des concommateurs sur la réduction de la consommation après le premier choc pétrolier, Cadillac se concentre sur la technique et moins sur le style. La durée de vie des générations de ses modèles est ainsi allongée, le temps du "veillissement dynamique de la gamme" par générations de deux ans est révolu.

 

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Les modèles sont donc entièrement redessinés pour 1971. Ils sont établis sur la plateforme de type C de la GM partagée avec l’Oldsmobile 98 et la Buick Electra, mais avec un empattement porté à 3,30 m au lieu des 3,22 m normaux. Les lignes sont plus souples, avec des angles arrondis. Les pare-chocs sont renforcés et toute la structure avant est conçue pour une meilleure résistance aux chocs. Les feux de position sont placés au milieu des phares doubles, les clignotants sont placés sur le pare-chocs. Le blason Cadillac placés sur le capot est de nouveau souligné d’un motif en V. Le moteur V8 de 7,7 litres développe 345 ch. La gamme est réduite à deux modèles hardtop. Le coupé mesure 5,82 m de long, sur 1,94 m de large, 1,37 m de haut et pèse 2125 kg. La berline mesure 5,73 m de long et 2,03 m de large et elle pèse 2145 kg. En novembre 1971, lors de la « Canonball », une course illégale reliant la côte Est à la côte Ouest des Etats-Unis, une Sedan DeVille de série se classe 3°, avec une vitesse moyenne de 136 km/h en une consommation moyenne de 26,4 litres au cent kilomètres. Toujours aussi rentable, les modèles DeVille représentent 72 % des ventes de Cadillac. Le Coupe est vendu 6 264 $ et est produit en 66 081 exemplaires, la Sedan est vendue 6 498 $ et est produite en 69 345 exemplaires.

 

En 1972, la puissance du moteur est ramenée de façon drastique à 220 ch. Cette réduction s’explique par le souci de s’adapter aux nouvelles normes fédérales antipollution d’une part et en raison d’un changement dans le calcul de la puissance nette. Les changements cosmétiques sont mineurs. Les clignotants rejoignent les feux de positions entre les phares, les pare-chocs sont modifiés, la longueur atteint 5,86 m. Le poids de la Sedan DeVille augmente légèrement à 2160 kg. La calandre est redessinée avec un maillage horizontal. Les ventes progressent de 44 % : la Sedan DeVille (6 390 $) est produite en 99 531 exemplaires, le Coupe DeVille (6 168 $) en 95 280. Les modèles DeVille représentent 73 % des ventes de Cadillac.

 

En 1973, la calandre est à nouveau redessinée, avec un maillage vertical et trois barres horizontales. Les voitures prennent du poids : le Coupé pèse 2234 kg, la Sedan 2261 kg. Les ventes augmentent de 11 %. Mais cette année, c’est le Coupe DeVille (6 268 $) qui devient la Cadillac la plus vendues, avec 112 749 exemplaires contre 103 394 à la Sedan DeVille (6 500 $). La part des DeVille revient à 71 % des ventes totales de Cadillac.

 

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En 1973, la calandre est à nouveau redessinée, avec un maillage vertical et trois barres horizontales. Les voitures prennent du poids : le Coupé pèse 2234 kg, la Sedan 2261 kg. Les ventes augmentent de 11 %. Mais cette année, c’est le Coupe DeVille (6 268 $) qui devient la Cadillac la plus vendues, avec 112 749 exemplaires contre 103 394 à la Sedan DeVille (6 500 $). La part des DeVille revient à 71 % des ventes totales de Cadillac.

 

En 1974, les carrosseries hardtop sont remplacées par des carrosseries à montant central. Le coupé est ainsi équipé d’« opera windows » typiques de l’époque. La calandre adopte un maillage plus épais. Les feux de positions et les clignotants sont placés sur les bords extérieurs de la face avant, et ils sont prolongés par des rappels latéraux à l’avant des ailes. Le changement de structure de caisse n’affecte pas le poids des voitures, la Sedan étant la seule à grossir pour atteindre 2283 kg. La puissance du moteur est ramenée à 205 ch, toujours pour s’adapter aux normes antipollution, mais aussi pour réduire la consommation. Les ventes de Cadillac reculent de plus de 20 %, dans un marché fortement déstabilisé par le premier choc pétrolier. Les ventes du Coupe DeVille (7 867 $) restent toutefois stables, à 112 201 exemplaires, alors que celle de la Sedan DeVille chutent à 60 419 exemplaires. Les modèles DeVille représentent toujours 71 % des ventes de Cadillac.

 

En 1975, les phares deviennent rectangulaires et les clignotants se prolongent sur les côtés. Le moteur de 7,7 litres est abandonné est remplacé par le V8 de 8,2 litres de 190 ch de l‘Eldorado. Ce changement de moteur entraîne une augmentation du poids conséquente : le Coupé pèse 2290 kg, la Sedan 2334 kg. Le Coupe DeVille (8 600 $) maintient son niveau de production à 110 218 exemplaires, tandis que celui de la Sedan DeVille (8 801 $) remonte légèrement à 63 352 exemplaires. Malgré ces résultats, la part des DeVille retombe à 66 % des ventes de Cadillac, conséquence de l’arrivée de la nouvelle Séville.

 

 

Coupe DeVille, 1976En 1976, le V8 de 8,2 litres fait toujours 190 ch ; il peut cependant recevoir l’injection électronique en option, ce qui monte la puissance à 215 ch. Les voitures perdent une dizaine de kilos : le Coupé revient à 2280 kg, la Sedan à 2325 kg.

 

Les ventes augmentent de 5%. Le Coupe DeVille (9 067 $) est produit au niveau record de 114 482 exemplaires, tandis que la Sedan DeVille (9 265 $) continue sa remontée à 67 677 exemplaires. Malgré ces résultats, la part des DeVille continue de décroître, à 59 % des ventes de Cadillac, en raison du succès de la Séville.

 

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11e génération : 1977-1984

A la suite du premier choc pétrolier, la GM lance un programme de réduction des dimensions de ses véhicules. Les premiers modèles qui en sont issus sont présentés en septembre 1976 pour l’année modèle 1977. Sur les Cadillac DeVille, l’empattement est ainsi réduit à 3,09 m, la longueur des carrosseries est réduite de 25 cm et le poids est allégé de 380 kg sur le Coupé et de 450 kg sur la Sedan. Les voitures mesurent 5,61 m de long, 1,90 m de large et 1,40 m de haut. Le Coupé pèse 1899 kg, la Sedan 1915 kg.

 

 

Sedan DeVille, 1977Le style reprend des lignes plus carrées, les jupes d’ailes arrière sont supprimées et les feux arrière sont constitués par des blocs lumineux à trois côtés. Le moteur est un V8 à injection de 7 litres développant une puissance de 183 ch et un couple de 44,3 mkg à 4000 tr/mn. Il est accouplé à une boîte automatique Turbo-Hydra-Matic TH400 à 3 rapports. Ainsi motorisée, une Sedan DeVille peut accélérer de 0 à 100 km/h en 10 seconde et 3 dixièmes. La consommation moyenne s’établit à 14,4 litres aux cent kilomètres. Les freins sont à disques ventilés à l’avant et à tambours à l’arrière, avec système anti-blocage à l’arrière. La gamme comprend deux modèles : la Sedan DeVille et le Coupe DeVille. Les deux modèles sont disponibles en finition haut de gamme « d’Élégance ». Le Coupe DeVille peut être demandé option « Cabriolet » avec la partie arrière du toit recouverte de vinyle pour simuler une capote de type landau, et des « opera lamps » derrière les « opera windows». Les voitures peuvent être équipées en option d’airbags à l’avant. Avec la disparition de la Calais, la DeVille devient le modèle d’entrée de gamme de Cadillac. Le Coupe DeVille (9 810 $) établit un nouveau record de production à 138 750 exemplaires, soit 39% de toute la production Cadillac de l‘année. La production de la Sedan DeVille (10 020 $) est de 95 421 exemplaires, soit en hausse de 41% par rapport à l’année précédente. La production totale des DeVille représente 65% de toutes les Cadillac.

 

 

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En 1978, La calandre est redessinée. Les feux arrière verticaux sont affinés et placés au centre d’un bloc chromé. Les voitures peuvent être équipées avec l’option « Phaeton » qui comprend un toit en vinyle simulant une capote, des filets de peintures spéciaux, des roues à rayons et des inscriptions « Phaeton » en lieu et place des inscriptions « DeVille » sur les ailes arrière. L’intérieur est équipé de sièges et d’un volant en cuir. Le Phaeton est disponible en trois combinaison des couleurs : blanc Cotillon à toit bleu foncé, argent Platine à toit noir et beige Arizona à toit marron foncé. Les voitures peuvent recevoir en option un moteur Diesel. Il s’agit du V8 Oldsmobile LF9 de 5,7 litres de 120 ch. Conçu comme un bloc spécifique, plutôt qu'une version modifiée d’un moteur essence, ce V8 est malheureusement infesté de problèmes - les conducteurs étant peu familiers avec les véhicules diesel, ils n’attendent pas par exemple l’extinction du témoin de préchauffage avant de démarrer, et les boulons des culasses ne sont pas assez résistants pour le taux de compression de 22:1, ce qui conduit fréquemment à des claquage de joints de culasse. La conséquence de ces pannes multiples pour les concessionnaires est de procéder fréquemment à des conversions en essence de ces voitures. La production chute de 12% : le Coupe DeVille (10 584 $) est produit en 117 750 exemplaires, la Sedan DeVille (10 924 $) en 88 951 exemplaires. La part des DeVille n’est plus que de 59 % du total de Cadillac.

 

La calandre est de nouveau redessinée pour 1979. Sur l’option « Phaeton », le beige « Arizona » est remplacé par le « Western Saddle Firemist » (avec l’intérieur en cuir « Antique Saddle »). Les ventes remontent de 4% : le Coupe DeVille (11 728 $) est produit en 121 890 exemplaires, la Sedan DeVille (12 093 $) est produite en 93 211 exemplaires. Mais alors que Cadillac établit son record historique de production (381 113 voitures), la part des DeVille tombe à 56 %, les modèles Fleetwood Brougham et la nouvelle Eldorado connaissant davantage de succès.

 

Le dessin de la carrosserie est retouché pour 1980, et les modèles reçoivent des pièces de carrosserie entièrement nouvelles. Les dimensions de la voiture sont revues très légèrement à la hausse, avec une longueur de 5,62 m, une largeur de 1,94 m et une hauteur de 1,41m. La calandre est redessinée dans un style inspiré par celle des Rolls-Royce. Entièrement en plastique chromé, cette calandre sera reprise sur la Brougham produite entre 1989 et 1992. Le Coupe DeVille arbore désormais des vitres de custode de grande taille et tous les entourages de vitres sont réalisés avec des baguettes chromées. Les entourages de vitres de la Sedan, peints dans la teinte de la carrosserie, sont surlignés de baguettes chromées beaucoup plus fines. L’option « Phaeton » n’est plus proposée. Le V8 essence est remplacé par une version réalésée à 6 litres. A la fin de l’année, Cadillac propose en option un V6 Buick de 4,1 litres et 125 ch, le premier moteur à 6 cylindres monté sur une Cadillac. Le Coupe DeVille coûte 12 899 $ et la Sedan DeVille 13 282 $. Les ventes de 1980 s’effondrent littéralement de moitié sous l’impact du second choc pétrolier : le Coupe DeVille n’est produit qu’en 55 490 exemplaires (- 54%) et la Sedan DeVille à 49 188 exemplaires (- 47 %). La part des DeVille n’est plus que de 45% du total de Cadillac, les acheteurs s’orientant davantage vers les modèles plus luxueux de la gamme.

 

Pour 1981, la calandre retrouve un dessin similaire au modèle de 1979 (qui sera de nouveau utilisé sur les modèles de 1987 et de 1988). Le V8 de 6 litres est équipé d’un système de solénoïdes permettant de déconnecter 2 ou 4 cylindres en fonction de la charge demandée par l’accélérateur. Développé en collaboration avec la société Eaton Corp., ce moteur dit « à cylindrée modulable », et baptisé V8-6-4, offre théoriquement au conducteur le choix entre un V4 de 3 litres et 70 ch, un V6 de 4,5 litres et 105 ch ou un V8 de 6 litres et 140 ch. Il connaît cependant de nombreux dysfonctionnements électroniques et un taux de panne élevé. De son côté, le V8 diesel est fortement modifié au niveau du bloc et des culasses, ce qui améliore sa situation, mais la puissance du moteur est réduite à 105 ch. Enfin, le moteur V6 Buick est de nouveau proposé en option. Avec l’arrivée de la petite Cimarron, la DeVille n’est plus le modèle d’entrée de gamme de Cadillac. Le Coupe DeVille coûte 13 450 $, la Sedan DeVille 13 847 $. Les ventes remontent de 4%, et pour la première fois depuis 1973, la production de la Sedan DeVille est supérieure à celle du Coupe DeVille, avec 55 100 exemplaires contre 54 145.

 

Les modèles de 1982 arborent une nouvelle calandre, qui cette fois est maintenue jusqu’en 1986, de nouveaux feux de position, de nouveaux feux arrière et de nouveaux enjoliveurs de roue. Sous le capot, le V8-6-4 est remplacé par un nouveau moteur V8 baptisé « HT4100 » à injection électronique digitale développant 125 ch. Malheureusement, ce moteur, à culasses en fonte et bloc en aluminium, est conçu pour une nouvelle génération de voitures à traction avant, il est insatisfaisant pour une Cadillac normale, qui pesait près de 2 tonnes. Un grand nombre de HT-4100 connaissent des pannes ; des milliers sont remplacés sous garantie. Le V8 Diesel et le V6 Buick restent disponibles en option. La boîte de vitesses est améliorée et dispose désormais de 4 rapports, le 4° étant une surmultipliée. Avec ces moteurs plus petits, le poids des voitures s'allégent de plus de 100 kg : le coupé ne pèse plus que 1780 kg, et la Sedan 1804 kg. La production des DeVille baisse de nouveau, et de près de 10%. Le Coupe DeVille (15 249 $) est produit en 44 950 exemplaires et la Sedan DeVille (15 699 $) en 53 870 exemplaires. La part des DeVille n’est que de 41 % des Cadillac.

 

La largeur des modèles de 1983 est légèrement réduite à 1,91 m et l’inscription Cadillac passe de la grille de calandre à son fronton. Sous le capot, le moteur HT4100 reçoit une injection électronique améliorée qui lui procure 10 ch supplémentaires. L’option « Cabriolet » est de nouveau proposée sur le Coupe DeVille. Avec le retour d’une essence moins chère, le marché automobile américain connaît une forte progression. Les ventes de Cadillac progressent de 24%, celles des DeVille de 32 % : le Coupe DeVille (15 970 $) est produit en 60 300 exemplaires, la Sedan DeVille (16 440 $) en 70 423 exemplaires. Leur part de marché remonte à 45% des Cadillac.

 

Pour 1984, les feux arrière retrouvent un dessin similaire à ceux des modèles de 1978. Les différences cosmétiques avec les modèles précédents sont très limités et consistent en des emblèmes de la marque dorés sur les feux de position et les feux arrière. Le système d’échappement à pot catalytique est amélioré. Les prix de vente progressent fortement : le Coupe DeVille coûte 17 140 $ et la Sedan DeVille 17 625 $. Pour leur dernière année de production, les ventes reculent de 12% : le coupé est produit en 46 340 exemplaires et la berline en 68 270 exemplaires. Les DeVille ne représente plus que 38% des Cadillac.

 

Modèles à traction avant (1985-2005)

 

12e génération : 1985-1988

 

A la fin du printemps 1984, Cadillac présente ses nouveaux modèles DeVille et Fleetwood à traction avant. Issus du deuxième programme de réduction des dimensions de la GM, les modèles de 1985 sont plus courts de 67 cm que leurs prédécesseurs, et moins lourd de363 kg. Ils reposent sur la plate forme de type C à traction avant de la GM, commune à l’Oldsmobile 98 et à la Buick Park Avenue. Établis sur un empattement de 2,82 m, ils mesurent 4,95 m de long sur 1,82 de large et 1,40 m de haut. Le moteur est toujours le HT4100, mais il est monté transversalement. Et deux moteurs diesel sont proposés en option : le V8 Oldsmobile de 5,7 litres (105 ch) et son dérivé V6 de 4,3 litres de 85 ch … une puissance inférieure au petit 4 cylindres de la Cimarron ! Le dessin de la carrosserie se caractérise par ses portières autoclaves aux vitres immenses, sa ceinture de caisse abaissée et sa lunette arrière quasiment verticale. Deux ans avant l’obligation légale, les DeVille sont équipées d’un troisième feu stop à l’arrière.

 

En fait, ces modèles auraient du être présentés à la fin de 1983, mais la division a été confrontée à des retards dans leur mise en production. Et c‘est plus de 600 millions de dollars qui ont été investis pour construire l’usine entièrement nouvelle équipée des 138 robots qui les fabriquent. Tout en étant officiellement des modèles de 1985, ils sont donc produits dès leur présentation et sont proposés six mois parallèlement à leurs prédécesseurs. En 1984, la Sedan DeVille à traction avant est ainsi produite en 35 940 exemplaires et le Coupe DeVille à traction avant en 9 390 exemplaires.

 

Pour 1985, les DeVille à traction avant se retrouvent seules. Le Coupe DeVille est affiché à 17 990 $, la Sedan DeVille à 18 571 $. Pour la première fois, les ventes de la Cadillac DeVille (113 000) sont inférieures à celles de la Lincoln Town Car concurrente (117 000), et elle ne représente plus que 34% des ventes de Cadillac. Ces nouveaux modèles DeVille sont confrontés au peu d’intérêt des clients habituels de la marque, désorientés par leur taille réduite, et ce n’est pas le maintien des dimensions intérieures de l’habitacle qui les rassure ; ces Cadillac de moins de 200 pouces de long (5,08 m) n‘ont pas l‘aura de leurs devancières. Cadillac continue d’ailleurs de produirel’ancien modèle à propulsion dans sa version Fleetwood Brougham, sous l’appellation simplifiée de « Brougham », à plus de 50 000 exemplaires par an !

 

 

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Dès 1986, Cadillac retouche la DeVille en modifiant la malle de coffre pour lui redonner une apparence proche de l’ancien modèle. La gamme est complétée par les versions Touring de la Sedan et du Coupe. Ces modèles Touring sont davantage typés sport, avec un discret aileron de coffre, un becquet avant équipé de feux de brouillard, et une sellerie en cuir avec des appuie-tête à l’arrière. Le Touring Coupe se distingue en plus par des ouïes factices derrière les vitres de custode. Mais le principal intérêt de ces versions Touring se trouve sous la carrosserie, avec des suspensions affermies et des roues en aluminium de 15 pouces à pneus Goodyear Eagle GT. Les moteurs diesel ne sont plus disponibles. Le Coupe DeVille est affiché à 19 669 $, la Sedan DeVille a 19 990 $. La production monte à 133 000 exemplaires ; elle représente 47% des ventes de Cadillac, mais ces dernières ont plongé de 15 % par rapport à l‘année passée.

 

Les carrosseries sont restylées pour 1987 à l’avant et à l’arrière. Les phares sont en un seul bloc composite et la calandre adopte une forme trapézoïdale. Comme ceux de 1977, les feux arrière sont de nouveau constitués de blocs lumineux à trois côtés. Les ailes sont agrandies, ce qui a pour conséquence d’augmenter légèrement la longueur (4,98 m) et la largeur (1,84 m) des voitures. Le Coupe DeVille est vendu à 21 136 $, la Sedan DeVille à 21 659 $ et les versions Touring sont proposées pour 2 880 $ de plus. La production baissent à 130 000 exemplaires, et les DeVille représentent toujours 46 % des ventes de Cadillac qui sont restées stables.

 

Pour 1988, le moteur est réalésé à 4,5 litres et il développe 155 ch (116 kW). Le Coupe DeVille coûte 23 049 $, la Sedan DeVille 23 404 $. La production continue de baisser et tombe à 122 000 exemplaires, soit 45 % des ventes de Cadillac qui ont reculé de 4%.

 

13e génération : 1989-1993

 

Cadillac redessine entièrement ses modèles pour 1989, ne conservant que les portières avant (ainsi que le tableau de bord) du modèle précédent. Les dessinateurs font réapparaître des éléments de style caractéristiques de la marque : feux arrière verticaux insérés dans un bloc chromé, jupes d'ailes arrière, … et les porte-à-faux avant et arrière sont allongés. L’empattement de la berline est allongé à 2,89 m et la longueur de la carrosserie atteint 5,22 m. Le poids est de 1630 kg. En revanche, le coupé conserve sont empattement de 2,81 m, mais sa longueur est désormais de 5,15 m. La largeur est de 1,84 m et la hauteur est de 1,40 m. Le volume du coffre grandi ainsi de 85 litres. Les ailes avant sont en plastique, pour réduire leur poids et pour résister aux chocs de parking. L’aménagement de la partie arrière de l’habitacle de la berline est inspiré par celui des Mercedes, avec des rangements à couvercle, trois appuie-tête et trois éclairages de lecture individuels. Le Coupe est proposé à 24 960 $, la Sedan a 25 435 $. La part des DeVille remontent autour de 50 % des ventes de Cadillac.

 

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En 1990, la puissance du moteur est augmentée de 25 ch grâce à l’injection électronique séquentielle et la colonne de direction télescopique est remplacée par une colonne équipée d’un airbag. Les voitures sont équipées d’un système antivol avec une clé de démarrage codée. Outre Lincoln, Cadillac doit désormais faire face à la concurrence sévère des nouvelles Lexus LS400 et Infinity Q45 japonaises. La production annuelle des DeVille reste figée autour des 130 000 unités.

 

Le moteur est réalésé à 4,9 litres en 1991. Sa puissance est de 200 ch (150 kW) à 4100 tr/mn et son couple de 373 Nm à 3000 tr/mn. La calandre adopte un dessin trapézoïdal pratiquement inversé par rapport au dessin précédent. La carrosserie reçoit de nouvelles baguettes latérales.

 

Pour 1992, la Sedan DeVille est de nouveau disponible en version Touring. Toujours typée sport, cette Touring Sedan se caractérise par son intérieur traité de façon particulière, avec des sièges à maintien latéral, une jante de volant moulée avec la forme des doigts et un tableau de bord à instruments digitaux et inserts en bois. Sa sellerie en cuir « Beechwood » (beige) lui est exclusive. Extérieurement, la Touring Sedan arbore un blason Cadillac entouré de sa couronne de laurier sur la grille de calandre.

 

Pour 1993, les modèles DeVille ne reçoivent que des modifications cosmétiques mineures, avec une réduction du chrome sur la grille de calandre, et sur l’encadrement des vitres arrières de la berline.

 

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14e génération : 1994-1999

Pour 1994, la gamme se réduit à la Sedan DeVille, le déclin inexorable des ventes du Coupe DeVille lui ayant été fatal. La nouvelle Sedan DeVille est construite sur la plateforme de type K à traction avant inaugurée par la Cadillac Séville en 1992 et sa production est transférée à l’usine de Hamtramck (Michigan). L’empattement est toutefois allongé à 2,89 m, contre 2,82 m sur la Séville. La voiture mesure 5,32 m de long, 1,94 m de large et 1,43 m de haut et elle pèse 1796 kg. Le style de la carrosserie adopte des lignes souples, et le dessin se caractérise par le bandeau de protection latéral qui court du passage de roue avant jusqu’au pare-chocs arrière, les roues arrière étant à demi cachée par une jupe d‘aile. Sous le capot, la Sedan DeVille retrouve le V8 de 4,9 litres de 200 ch. La suspension à quatre roues indépendantes et équipée d’un correcteur d’assiette automatique, l’assistance de direction est asservie à la vitesse et la voiture dispose de l’ABS et de l’antipatinage. La déclinaison typée sport s’appelle dorénavant Sedan DeVille Concours, et elle reçoit le V8 Northstar LD8 de 4,6 litres développant 270 ch (201 kW) à 5750 tr/mn (et 407 Nm à 4750 tr/mn). La suspension et la direction sont retravaillée pour être plus ferme et plus directe.

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Pour 1995, le V8 Northstar gagne 5 ch, mais perd 3 Nm de couple et l’assistance de direction est améliorée.

 

En 1996, le V8 Northstar LD8 de 275 ch est transféré à la Sedan DeVille, tandis que la Sedan DeVille Concours reçoit le V8 Northstar L37 de 300 ch (224 kW) et 400 Nm. Avec ce moteur, la Concours ne met que 7,5 secondes pour accélérer de 0 à 100 km/h.

 

 

Le dessin de la carrosserie est légèrement retouché pour 1997, avec une nouvelle calandre et de nouveaux phares et la suppression de la jupe d’aile arrière. La longueur passe ainsi à 5,24 m, tandis que la hauteur est légèrement abaissée à 1,42 m. Le tableau de bord est modifié pour rendre les airbags passagers non visibles. Les contre-portes sont également redessinées pour accueillir les airbags latéraux. Une version « d’Élégance » est proposée pour remplacer la défunte Fleetwood. La voiture est désormais simplement appelée « DeVille », le terme Sedan n’étant plus utile pour désigner son type de carrosserie. Extérieurement, la DeVille se reconnaît par son accastillage chrome et noir, tandis que celui de la version « d’Élégance » est entièrement chromé et que les éléments noir sont remplacés par des éléments peints au ton de la carrosserie sur la Concours. La voiture peut être équipée du système « OnStar ».

 

Pour 1998, les moteurs gagnent quelques chevaux : le LD8 fait 279 ch et le L37 305 ch.

 

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15e génération : 2000-2005

 

La DeVille est profondément modifiée pour l’année 2000. Toujours établie sur la plateforme de type K, elle voit son empattement porté à 2,93 m, sa longueur allongée à 5,26 m, sa largeur réduite à 1,89 m et sa hauteur remonter à 1,44 m. Le poids est réduit à 1724 kg. La carrosserie est redessinée dans un style plus aérodynamique, avec des lignes beaucoup plus souples et des grands phares avant aux lignes arrondies. La nouvelle DeVille est la première voiture au monde équipée de feux arrière à diodes. L’habitacle intérieur est entièrement redessiné, à l’exception du tableau de bord qui ne reçoit que des modifications mineures. La version « d’Élégance » est rebaptisée « Deville DHS », le sigle DHS signifiant Deville High Luxury, et la version « Concours » est rebaptisée « Deville DTS », pour Deville Touring Sedan. La Deville DHS est équipée d’éléments de confort supplémentaires, notamment des rideaux de vitres arrière électriques et des sièges arrière chauffant et massant. La Deville DTS est équipée du système de contrôle de stabilité « Stabilitrack », d’une suspension pilotée et d’une direction adaptable. La DeVille peut être équipée en option du système de vision nocturne ‘Night Vision’ développé en collaboration avec la société Raytheon, un système de vision thermique. Plus de 7000 clients le choisissent cette année là ; les ventes déclinent cependant rapidement et seuls 600 clients le demandent en 2004. Le système est abandonné en septembre 2005, après 145 ventes seulement. La DeVille est motorisée par le V8 Northstar LD8 de 279 ch (205 kW), la Deville DTS par le V8 Northstar L37 de 305 ch (224 kW). La vitesse des voitures est limitée par construction à 210 km/h. Les ventes de l'année augmentent et atteignent 105 000 exemplaires.

 

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En 2005, la puissance du moteur de la Deville DTS est réduite à 290 ch (216 kW) à 5600 tr/mn. La dernière Cadillac DeVille tombe des chaînes de l’usine de Hamtramck le 23 juin 2005.

 

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Invité §VWA306ss

Le Cadillac Escalade est un véhicule appartenant à la catégorie des SUV (véhicule utilitaire sportif) vendu par la marque de luxe de General Motors, Cadillac. C'est le premier véhicule de la marque Cadillac sur le marché des véhicules de loisirs. L'Escalade a été présenté en 1998, en réponse aux concurrents allemands et japonais, et au Lincoln Navigator de la marque Ford, sorti la même année. L'Escalade de base est construit à Arlington au Texas.

 

 

Le Cadillac Escalade est basé sur les GMC Yukon et Chevrolet Tahoe, différent de ces derniers par la face avant. Il a été remplacé en 2001 pour être mis en accord avec le nouveau style de Cadillac.

 

Aujourd'hui, le Cadillac Escalade ESV (déclinaison luxueuse du Chevrolet Suburban) et Escalade EXT (pick-up jumeau luxueux du Chevrolet Avalanche) sont les seuls véhicules Cadillac à être construits hors des États-Unis, à Silao au Mexique.

 

Première génération (1998-2001)

Le premier Escalade sorti en fin 1998 était très similaire à la finition Denali (luxueuse) du GMC Yukon dont ils partageaient tous les éléments extérieurs, qui étaient eux-mêmes différents de ceux des versions habituelles du GMC Yukon et du Chevrolet Tahoe. Même les jantes étaient identiques! Vu son manque évident de personnalité pour se démarquer de ses trop proches cousins, Cadillac l'a renouvelé dès le début 2001.

 

Un unique moteur équipait l'Escalade:

 

V8 5.7 L 255 ch. avec une boîte auto à quatre rapports.

Il était uniquement disponible avec une transmission intégrale.

 

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Deuxième génération (2001-2006)

En 2001 l'Escalade a subi une refonte complète le différentiant ainsi un peu plus du GMC Yukon et du Chevrolet Tahoe grâce à une immense calandre chromée ainsi que des phares avants spécifiques. Lors de cette seconde génération, deux nouvelles versions sont apparues: le pickup EXT et la version extra-longue ESV.

 

A noter que cette génération d'Escalade a été officiellement importée par Cadillac France de mi-2005 jusqu'à fin 2006 qu'en version courte avec le plus puissant moteur.

 

Trois moteurs essences ont équipés la seconde génération d'Escalade :

 

V8 5.3 L 285 ch. (2001-2004).

V8 5.3 L 295 ch. (2004-2006).

V8 6.0 L 345 ch. (2001-2006).

 

Ces moteurs étaient uniquement disponible en boîte auto à quatre rapports. Il existait avec une transmission intégrale, mais aussi en propulsion pour le marché nord-américain.

 

 

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En 2006 une nouvelle génération d'Escalade a vu le jour en même temps que ses cousins Chevrolet Tahoe et GMC Yukon. La version standard est également accompagnée d'une version longue ESV et d'un nouveau pickup EXT. La troisième génération d'Escalade était le véhicule officiel du Super Bowl XL. Elle est aussi commercialisée en Europe depuis la fin 2006, uniquement en version courte.

Cadillac a commercialisé la version hybride de son Escalade fin 2008 en Amérique du Nord. Elle permet d'économiser jusqu'à 30% de carburant, notamment en ville.

 

Il existe avec un moteur essence et un moteur hybride essence + électricité :

 

V8 6.2 L 409 ch. Essence. Ce moteur peut fonctionner à l'E85.

V8 6.0 L 332 ch. Hybride.

Ces moteurs sont disponibles avec une boîte auto à six rapports en deux ou quatre roues motrices.

 

Il existe avec deux finitions sur le marché français :

Elegance.

Sport Luxury.

 

Aux Etats-Unis, il existe aussi avec trois finitions :

Base.

Platinium.

Hybrid.

 

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Invité §VWA306ss
La Cadillac CTS, pour Catera Touring Sedan. Lancée en 2002, elle remplace la Catera, qui avait fait un flop commercial, et doit faire logiquement mieux. Elle est présente sur le marché européen fin 2002. Catera [attachment=304841:name] CTS [attachment=304862:name] [attachment=304878:name] [attachment=304896:name] [attachment=304911:name] [attachment=304925:name] [attachment=304942:name] [attachment=304957:name] [attachment=304969:name] [attachment=304983:name] [attachment=304999:name] La CTS I est présentée comme le modèle de remplacement pour la Cadillac Catera, en 2002. Elle est conçue pour concurrencer la Lincoln LSavant que celle-ci soit remplacée par la plus petite Lincoln Zephyr. Dessiné par Wayne Cherry, la CTS montre un style très anguleux, taillé a la serpe, que Cadillac appelle « Art and Science », et qui est présenté par le concept-car Evoq. Des jantes de 16 pouces sont montées en série, tandis que les versions Premium et Sport reçoivent des jantes plus larges. La CTS utilise une nouvelle plate-forme, dénommée Sigma, entièrement revue par rapport à l'ancien châssis de la Catera. Les suspensions avant et arrière indépendantes utilisent des bras plus longs dont le débattement procure plus de confort sur la route. La direction à crémaillère est rattachée au berceau avant pour plus de précision. Le freinage à quatre disques utilise le système Stabilitrak. Ce système permet au conducteur de ne pas perdre le contrôle de son véhicule. On parle plus souvent, désormais, d'ESP. Cadillac propose deux boîtes de vitesses sur la CTS : une Getrag manuelle à cinq rapports et une automatique Hydramatic. En 2004, importée en Europe en 2006, Cadillac commercialise une version ultime pour sa grande berline pour concurrencer les S4/RS4 d'Audi, M5 de BMW ou encore AMG de Mercedes et la baptise "CTS-V". Équipée d'un V8 5.7 de 400 ch, puis d'un V8 6.0 L de même puissance, elle peut faire des pointes de vitesse à 257 km/h et passer le O à 100 km/h en seulement 5 secondes. [attachment=305017:name] [attachment=305036:name] [attachment=305054:name] [attachment=305071:name] [attachment=305087:name] [attachment=305105:name] [attachment=305123:name] [attachment=305139:name] [attachment=305152:name] [attachment=305171:name] [attachment=305187:name] [attachment=305204:name] [attachment=305220:name] Elle est uniquement équipée de moteurs essences : V6 2.6 L 181 ch (2002-2005). V6 2.8 L 215 ch (2005-2007). V6 3.2 L 218 ch (2002-2005). V6 3.6 L 257 ch (2005-2007). V8 5.7 L 400 ch (2004-2005). V8 6.0 L 400 ch (2005-2007). Elle était équipée de boîtes manuelles à cinq ou six vitesses et d'une boîte auto à cinq rapport. Deuxième Génération Fin 2007, Cadillac lançait la seconde génération de CTS et une version break et un moteur diesel. Elle est plus longue et plus large de 4 cm et plus haute de 2 cm. Cette deuxième génération adopte les deux mêmes moteurs essence que la première CTS mais en ajoutant l'injection directe et remplace celui de la CTS-V : V6 2.8 L 211 ch. (Europe uniquement). V6 3.6 L 263 ch. (Amérique du Nord uniquement). V6 3.6 L VVT 311 ch. Pour satisfaire la demande européenne, GM a développé un tout nouveau moteur diesel qui répond aux exigences des normes antipollution qui seront appliquées en 2012. V6 2.9 D 250 ch. Il existe deux finitions : Elegance. Sport Luxury. [attachment=305236:name] [attachment=305250:name] [attachment=305263:name] [attachment=305275:name] [attachment=305291:name] [attachment=305311:name] [attachment=305331:name] [attachment=305350:name] [attachment=305367:name] [attachment=305388:name] [attachment=305408:name] [attachment=305425:name] [attachment=305443:name] [attachment=305462:name] [attachment=305482:name] [attachment=305504:name] [attachment=305520:name] CTS-V http://www.youtube.com/v/aEXbAnQtIbk&hl=fr_FR&fs=1& Cadillac a reconduit la version supersportive de la CTS. Cette seconde génération reprend le V8 de la nouvelle Corvette ZR1 mais dégonflé à 556 ch (564 ch en Europe). Cadillac annonce qu'elle passe le 0 à 100 km/h en seulement 4,2s, et la vitesse maxi est de 282 km/h pour le modèle équipé de la boîte auto, et 308 km/h pour la version avec la boîte manuelle. [attachment=305539:name] [attachment=305557:name] [attachment=305576:name] [attachment=305593:name] [attachment=305608:name] [attachment=305626:name] [attachment=305637:name] [attachment=305653:name] [attachment=305667:name] [attachment=305682:name] [attachment=305696:name] [attachment=305710:name] [attachment=305722:name] [attachment=305739:name] [attachment=305758:name] [attachment=305776:name] [attachment=305794:name] La CTS deuxième génération dispose d'une version break, appelée SportWagon, alors que la première version n'existait qu'en berline. Présentée officiellement lors du Pebble Beach Concours d'Elégance en Californie en août 2008. [attachment=305811:name] [attachment=305830:name] [attachment=305846:name] [attachment=305860:name] [attachment=305874:name] [attachment=305894:name] [attachment=305911:name] [attachment=305927:name] [attachment=305942:name] [attachment=305958:name] [attachment=305979:name]
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Invité §VWA306ss

 

La marque américaine compte donc de nouveau un coupé parmi ses rangs, chose qui n’était plus arrivé depuis l’arrêt de feu l’Eldorado.

 

On l’attendait depuis déjà relativement longtemps et après une première apparition sous la forme d’un concept-car le coupé CTS se présente sous la forme d’un joli 2+2 et reprend le châssis, la face avant et l’habitacle de la berline CTS.

 

 

Disponible dans un premier temps avec le V6 3,6 litres de 304 chevaux déjà vu dans la berline, il aura aussi droit à sa variante CTS-V qui s’annonce terrible avec le V8 suralimenté de plus de 550 chevaux.

 

Les Européens pourront le découvrir lors du prochain salon de Genève en mars 2010.

 

Le coupé CTS se présente sous la forme d’un joli 2+2 et reprend le châssis, la face avant et l’habitacle de la berline CTS.

 

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Invité §VWA306ss

CTS-V Coupe

 

Déclinaison encore plus nerveuse du coupé exposé dans les allées du salon de Los Angeles, l’itération V sera l’une des attractions du programme General Motors pour le millésime 2010 du salon de Detroit. Carrosserie deux portes, garde au sol diminuée de 51 mm, double sortie d’échappement centrale, double calandre grillagée, lignes anguleuses, empattement similaire, longueur amputée de 51 mm et finalement planche de bord, console, phares, aile avant et calandre déjà connus : voici quelques détails concernant la Cadillac CTS-V Coupé, déclinaison plus agressive encore.

 

Pour propulser cette Cadillac CTS-V Coupé on retrouve le déjà connu V8 6.2 l de 556 ch et couple de 747 Nm (dérivé de la Corvette ZR-1), le moteur le plus puissant jamais offert dans l’histoire de la marque de quoi permettre au coupé US de passer de 0 à 96 km/h en 3,9 s.

 

Au choix niveau transmission on note le choix entre une boîte manuelle six vitesses avec un embrayage à double disque Tremec TR6060 et une boîte automatique à six vitesses un Hydra-Matic 6L90 avec palettes au commande du changement. On constate aussi la présence d’un châssis sport et de la suspension magnétique ou de freins Brembo (six pistons à l’avant et quatre à l’arrière).

 

Le reste des spécificités est du même acabit avec une réelle sportivité à tous les étages. Le coupé US 2+2 appelé à chasser les RS5, Mercedes AMG ou M3 est chaussé de pneus Pilot Sport PS2, reçoit des jantes de 19 pouces en aluminium, accueille des sièges sport Recaro avec 14 positions de réglages possibles, une illumination composée de leds ou encore une teinte safran exclusive à bord (console, garnitures, sièges, etc). Les systèmes audio-vidéo ne sont pas en reste avec connexion Bluetooth, disque dur de 40 GO, système de navigation avancé ou encore ensemble audio Bose. Vivement le salon de Detroit pour en savoir encore plus.

 

 

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Invité §VWA306ss
En voila une bonne idée, ce topic officiel !!

 

Félicitation (même si j'avoue ......ne pas avoir tout lu)!...Et longue vie......................

 

 

Merçi à toi !

 

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Invité §VWA306ss

SRX

 

Lancé en 2003 en Amérique du Nord, en 2004 en Europe, le Cadillac SRX est le second SUV de la marque Cadillac après l'Escalade.

 

Première génération (2003-2009)

 

Deux blocs essences animent ce SUV:

 

V6 3.6 L 258 ch. 2WD ou 4WD.

V8 4.6 L 325 ch. 4WD.

Ces deux moteurs sont uniquement couplés avec une boîte auto à cinq ou six (V8) rapports.

 

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L'année 2010 sera beaucoup plus avantageuse pour lui avec l'arrivée du diesel.

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Seconde génération (2010- )

 

On ne mâche pas ses mots chez GM ces jours-ci. « Le SRX de première génération était un "tweener " », nous a lancé Steve Shannon, directeur exécutif du marketing de Cadillac aux États-Unis, lors du lancement du SRX 2010.

 

Dans le monde spectaculaire de la lutte professionnelle, un tweener est un lutteur neutre, ni aimé, ni détesté. Un lutteur sans couleur, sans saveur, sans personnalité comme l’ancien SRX : un véhicule au statut difficile à cerner. « Les acheteurs n’arrivaient pas à établir s’il était un utilitaire ou une familiale », admet M. Shannon.

 

Pour ce faire, Max et son équipe ont réussi à imaginer une silhouette distinctive pour le nouveau SRX.Certains des éléments de design que le nouveau SRX partage avec l’Escalade (formes anguleuses, calandre massive abondamment chromée, roues de fort diamètre, etc.) trouvent leurs origines dans le prototype Evoq dévoilé en 1999.

 

On a même osé donner au SRX une touche rétro, en lui dessinant des ailes arrière qui s’étirent avec des arêtes protubérantes, à la façon des Cadillac des années 50-60! Certains y verront une touche d’humour, d’autres une continuité historique.

 

 

 

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Plus basse et plus large, cette carrosserie a perdu quelques centimètres à l’intérieur, mais pas au point de devenir inhospitalière. Quatre adultes n’y verront pas de différences notoires. L’habitabilité demeure comparable à celle d’un Lexus RX 350.

 

On dénote un changement heureux à l’arrière du véhicule. Le hayon électrique à angle d’ouverture programmable découvre, en effet, un coffre au volume utile accru, lorsque la banquette arrière est en place. Le gain est majeur. En se débarrassant de la seconde banquette arrière qu’avait l’ancien SRX (qui ne servait sans doute qu’à une maigre minorité de propriétaires), le volume utile a été augmenté de 350%! Cela s’avère particulièrement appréciable lorsque quatre personnes prennent place à bord avec leurs bagages.

 

Assemblé à l’usine mexicaine de Ramos Arizpe, ce nouvel utilitaire adopte désormais l’architecture d’une traction, et non plus d’une propulsion comme le modèle antérieur. Ce sont donc les roues avant qui entraînent le SRX 2010 de base. Pour un supplément (environ 3 000 $), Cadillac offre une transmission intégrale de l’équipementier suédois Haldex.

 

Du nouveau sous le capot

Deux nouveaux moteurs jumelés à des boîtes automatiques à six vitesses figurent au catalogue. Un V6 multisoupape à injection directe devient le moteur de série. Il est légèrement plus puissant (10 chevaux) que le V6 de 3,6 litres qui était proposé en 2009. Appelé LF1, ce moteur de 3,0 litres anime aussi les Cadillac CTS, de même que les jumeaux Equinox/Terrain. On lui prête, entre autres vertus, une consommation de carburant moins élevée de 15% par rapport à celle du moteur qu’il remplace.

 

 

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L’Après SRX...

À peine lancé, ce nouveau venu a déjà un avenir tracé. Une version hybride suivra, mais à une date qui reste indéterminée. Les porte-parole de GM sont restés très discrets à ce sujet lors de cette présentation.

 

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Le nouveau SRX se distingue tout particulièrement par ses prix désormais plus alléchants. Non seulement sont-ils moins élevés que ceux des modèles 2009, ils sont également inférieurs à ceux de ses concurrents!

 

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Invité §VWA306ss

Lancée en 2004, en Amérique du Nord, puis en Europe un an plus tard, la Cadillac STS remplace la Séville et devient ainsi le sommet de la gamme Cadillac sur le vieux continent. Son appellation reprend l'abréviation de Séville Touring Sedan, la dénomination de la version typée sport de l'ancienne Séville.

 

En 2008, elle reçoit un léger restylage et revoit son V6. Pour le moment, la STS restylée est uniquement vendue en Amérique du Nord.

 

Quatre moteurs essences aux choix:

 

V6 3.6 L 257 ch.(2004-2008).

V6 3.6 L VVT 302 ch. (2008- ). Amérique du Nord uniquement.

V8 4.6 L 325 ch. (2004/2005- ).(USA/Europe- ).

A noter qu'une transmission intégrale AWD est disponible.

 

V8 4.4 L Compressé 476 ch. (2006/2007- ), (USA/Europe- ). Pour la STS-V.

 

En France, la STS est disponible en trois finitions :

 

Elegance.

Sport Luxury.

STS-V.

 

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A l'instars de la CTS-V, Cadillac a développé une version plus sportive de sa berline. Equipée d'un V8 de 4,4 litres compressé de 476 ch, elle accélère de 0 à 100km/h en 5 secondes seulement!

 

STS-V

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Intervenu en 2008 en Amérique du Nord uniquement, le premier restylage concerne surtout la face avant empruntée à la SLS, version chinoise de la STS, avec une calandre inspirée de la dernière CTS. Elle adopte aussi l'injection directe sur son V6 3.6 L qui développe désormais 302 ch. Cette version n'est pas importée en France.

 

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Lancée en 1999, la Cadillac DeVille avait été remise au goût du jour et avait profité de la cérémonie d’investiture du président George W. Bush du 20 janvier 2005 pour faire sa première apparition en version spéciale limousine. Pour la remplaçante de cette berline grande taille, Cadillac abandonne l’appellation DeVille au profit de DTS (DeVille Touring Sedan).

 

Durant la majeure partie de son histoire, GM a fourni des modèles exclusifs pour les dirigeants américains. Suivant donc cette longue tradition entamée en 1928 par le président Calvin Coolidge, la version limousine de la Cadillac DTS 2006 a parcouru les rues de Washington avec George W. Bush et sa famille à bord.

 

Véhicule unique réalisé à main, l’habitacle grand confort de la limousine DTS accueille six personnes et reçoit un bureau escamotable ainsi que des sièges inclinables. Nettement plus longue et plus haute que la version de série, la limousine DTS en reprend les phares avant au xénon et les feux arrière rectangulaires à LED. Les lignes droites sur les flans et la calandre grillagée sont également présentes sur la version 2006 de la berline Cadillac DTS. Petit plus sur la carrosserie limousine : des lumières sont montées sur les ailes avant pour éclairer le drapeau américain et le drapeau présidentiel lors des voyages de nuit.

 

Cadillac DeVille (Bill Clinton)

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Cadillac DTS (George W. Bush)

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Invité §VWA306ss

Le modèle actuel est entré en service le 20 janvier 2009 pour l'investiture de Barack Obama comme 44e président des États-Unis. Selon General Motors, son constructeur, la "2009 Cadillac Presidential Limousine" est la première à ne pas porter de nom.

 

Cadillac One en test.

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Selon le Secret Service, agence fédérale en charge de la sécurité du président américain, « la sécurité de cette voiture et de ses systèmes de communications cryptées en font la voiture avec la protection la plus technologiquement avancée au monde. »

 

La plus grand partie des caractéristiques du véhicule est classée secret pour des raisons de sécurité. Elle est construite sur un chassis de camion, celui du GMC Topkick propulsé par un moteur diesel Duramax de 6,6l, nouveau moteur de la gamme GM (la limousine a une consommation moyenne de 34 l aux 100 km). Le modèle est couvert par un blindage de type militaire de plus de 20 cm d'épaisseur sur les portes et 12,5 cm ailleurs. Les roues sont équipées de pneus Goodyear de 495 mm pouvant rouler à plat. L'intérieur du véhicule est protégé contre une attaque chimique ou biologique.

 

À cause de l'épaisseur et du blindage des vitres, peu de lumière naturelle passe au travers, un système produisant un halo de lumière est donc installé dans le pavillon.

 

7 personnes dont le président peuvent trouver place dans le véhicule. 2 places se trouvent à l'avant avec une console de communication. Une glace sépare les 2 places avant des 5 places arrières. Pour ces dernières, 3 sièges font dos à la route et face aux 2 autres sièges dont l'un est utilisé par le président. Ces deux sièges ont la possibilité de se déplier automatiquement. Un bureau repliable sépare les deux sièges. Du fait de l'épaisseur du blindage, la largeur intérieure du véhicule est relativement étroite pour une limousine.

 

Lors des déplacements aux États-Unis, le véhicule arbore les drapeaux américain et présidentiel qui sont éclairés par une lumière directionnelle montée sur les hampes. Quand le président est en visite d'État à l'étranger, le drapeau présidentiel est remplacé par le drapeau du pays hôte. La limousine est transportée par les airs lors des déplacements présidentiels aux États-Unis ou à l'étranger par un C-17 Globemaster III de l'US Air Force.

 

Le gouvernement américain opère des limousines similaires pour ses visiteurs étrangers prestigieux, chef de gouvernement ou chef d'État.

 

 

 

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Depuis 2001, chaque sortie automobile présidentielle se fait au sein d'un cortège comptant environ 35 véhicules ou motos. Alors que les limousines présidentielles sont entretenues par le Secret Service, les véhicules de support du convoi présidentiel sont entretenus par le Bureau militaire de la Maison Blanche (White House Military Office). Quelquefois, le président circule avec la Suburban présidentielle, l'une des deux Chevrolet Suburban portant le sceau du président des États-Unis sur chaque coté du véhicule.

Quand le président est en visite d'État à l'étranger, le drapeau présidentiel est remplacé par le drapeau du pays hôte. La limousine est transportée par les airs lors des déplacements présidentiels aux États-Unis ou à l'étranger par un C-17 Globemaster III de l'US Air Force.

 

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Lors de ces déplacements, la logistique présidentielle implique que le 747 soit précédé par un convoi aérien de quelques avions cargos (incluant en général au moins deux C-5 Galaxy) qui transportent la limousine présidentielle ("Cadillac One"), une limousine similaire de secours, d'éventuelles autres limousines pour servir de leurre, une ambulance et d'autres équipements nécessaires à l'entourage présidentiel. Quelquefois, un ou deux des hélicoptères présidentiels (Marine One) sont également transportés. Un autre avion présidentiel de secours (l'autre 747 VC25A ou le Boeing C-32) accompagne aussi souvent Air Force One lors des déplacements à l'étranger.

 

 

 

 

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Invité §sho275CJ

bonjour je trouve cet presentation de cadillac fabuleuse , un travail de titan en tout cas chapeau.

peut etre pourrait tu m'aider je cherche des données technique de clim pour ma cadillac seville sts de 1992

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Invité §VWA306ss
bonjour je trouve cet presentation de cadillac fabuleuse , un travail de titan en tout cas chapeau.

peut etre pourrait tu m'aider je cherche des données technique de clim pour ma cadillac seville sts de 1992

 

 

Merçi à toi ,pour les données technique de la clim ça risque d'être compliqué , envoi moi un message si tu les a trouvées ou non .

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Invité §VWA306ss

La précédente Cadillac roadster, l'Allanté, avait beau avoir été dessinée par Pininfarina, elle n'a pas rencontré le succès escompté par Cadillac. La suprématie dans ce segment par la Mercedes SL n'a pas été inquiétée par l'Allante, trop exotique pour convaincre les amateurs de luxe en dehors des régions du centre des USA.

 

Avec la nouvelle XLR, lancée en 2003 (2004 en Europe), Cadillac a remis les pendules à l'heure, en s'inspirant très largement des ingrédients faisant le succès du roadster SL de Mercedes, avec notamment un toit en dur rétractable... Il reprend la ligne générale du concept car Evoq présenté en 2000.

 

 

 

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Toujours un brin ostentatoire, mais avec des lignes acérées qui semblent plaire, ou tout le moins qui laissent rarement les badauds indifférents. En 4,50 m de long (à un millimètre près la longueur d’une Lexus SC 430), Cadillac propose un roadster à toit rigide repliable strictement deux places (même pas de quoi glisser un blouson derrière les sièges), contrairement à la Lexus qui s’évertue à proposer deux places supplémentaires étriquées. Débarrassé de cette contrainte, Cadillac propose un cabriolet à la ligne sans doute plus équilibré, dans l’esprit du Mercedes SL. Sans trop s’embarrasser de contingences pratiques puisque toit replié dans le coffre, les 125 litres ne permettent pas de caser un sac de golf.

 

Le toit en dur s’éclipse automatiquement en 28 secondes dans le coffre, sans bruit en provenance de ses moteurs électriques ou du système hydraulique.

 

Toit en place, les bruits aérodynamiques et autres sont bien maîtrisés, sans que la XLR affiche le silence de ses deux comparses. Idem à ciel ouvert où les flux d’air ne gênent jamais à vitesse légale.

 

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La XLR reçoit le V8 Northstar de 4565 cm3. Un moteur raffiné avec un calage variable en continu de la distribution qui développe 326 chevaux à 6450 tr/min et fournit 423 Nm à 4400 tours. A l’aise à tous les régimes, s’il n’envoie pas le son (adieu les borborygmes des gros V8 culbutés) même si la sonorité à l’échappement est suggestive pour les passants, il donne l’image (à 250 km/h le paysage défile vite et déjà pas mal au bout des 1000 m DA franchis en 26 secondes). Les reprises sont également tout à fait satisfaisantes. Des performances flatteuses à mettre au compte du CX (0, 31), d’un poids mesuré (200 kg de moins qu’une SL 500), et bien sûr du V8 vigoureux.

 

La boîte automatique à 5 rapports allie douceur et rapidité de passage, mais s’illustre par son adaptation grâce à un style de conduite dynamique en mode Drive. A défaut de rétrograder au freinage, on utilisera plus souvent que sur d’autres roadsters le mode séquentiel. La consommation n’est pas plus colossale que pour les autres V8 de la catégorie, entre 10 l/100 km au mini et un peu plus du double au maxi.

 

 

 

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Assez souplement suspendu à basse vitesse, le roadster Cadillac apporte un bon confort de roulage, avec une qualité de filtrage satisfaisante, mais sans plus. On craignait que les légers mouvements de caisse ne prennent trop d’amplitude en augmentant l’allure, il n’en est rien. En fait, le système Magnetic Ride Control qui régit l’amortissement en permanence assure un compromis entre confort et comportement judicieux.

 

Ces suspensions actives sophistiquées sont repris dans le principe de celles proposées en option sur la Corvette C5 tandis que la structure, d’une rigidité jamais vu sur une américaine découvrable, s’apparente à celle de la future C6.

 

Antipatinage et contrôle de stabilité "Stabilitrak" sont déconnectables et permettent de jouer à Starky et Hutch, en nettement plus efficace malgré la dimension de l’engin, bonne répartition des masses et roues de 18 pouces bien chaussées aidant.

 

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Usines d'assemblage Bowling Green , Kentucky États-Unis

Moteur et transmission

Essence

- V8 4.6 L

- V8 4.4 L Supercharged

Puissance maximale 326 à 448 ch (240 à 330 kW)

Couple maximal 423 à 576 Nm

Transmission Propulsion

Boîte de vitesses Automatique à 5-6 rapports

Poids et performances

Poids (à vide) 1 655 à 1 725 kg

Vitesse maximale 250 km/h

Accélération 0 à 100 km/h en 4,7 à 5,9 s

Consommation (mixte) 12,5 à 14,3 ℓ/100 km

Émission de CO2 297 à 354 g/km

Châssis - Carrosserie

Carrosseries 2 portes, 2 places

Dimensions

Longueur 4 514 mm

Largeur 1 836 mm

Hauteur 1 280 mm

Empattement 2 685 mm

Volume du coffre 125 à 329 dm³

 

 

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Invité §VWA306ss

En 2006, Cadillac lance une version sportive de son roadster de luxe. Elle se distingue de la version de base avec une calandre grillagée et par son moteur : un V8 4.4 L compressé développant 448 ch.

 

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Pour le moment, le spécialiste du V8 vient coiffer sa gamme de nouveaux modèles sportifs. Les « V-séries » sont un peu l’équivalent d’AMG chez Mercedes ou de « Motorsport » chez BMW. Chez Cadillac, le monogramme « V », ne fait pas référence aux hommes serpents venus coloniser notre belle planète, mais plutôt aux plaques des Cadillac des années 60. La gamme « V » contemporaine a donc vu le jour en 2004 sur le modèle CTS, distribué en Europe en 2005.

 

 

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Ici l’exotisme fait encore son petit effet. D’une part, parce que l’on ne croise pas de XLR tous les jours (en raison des ventes confidentielles) mais également parce qu’avec un physique comme celui-ci, il est difficile de passer inaperçu. Déjà bien affirmée, la personnalité du roadster américain se consolide ici par l’ajout d’une calandre spécifique et de jantes de 19 pouces.

 

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Et chez Cadillac le V8 est plus qu’une spécialité, c’est un héritage. En 1915 naquit le premier V8 de Cadillac, qui s’essayera même au V16 en 1930 sur le modèle éponyme. La XLR-V reprend ici le V8 Northstar de la XLR « de base » qui passe pour l’occasion de 326 à 448 ch grâce (entre autres) à l’adoption du plus gros compresseur de la production américaine. Le ronronnement qui s’échappe de la double sortie est suggestif mais plus sage que le viril V8 de l’Eldorado des sixties. Malgré les presque 500 ch développés sur le banc, le V8 Cadillac reste civil et même plutôt souple en bas. Mais c’est effectivement dans les tours que le bloc révèle son caractère… américain, brut de décoffrage et mal éduqué. Une vitesse maxi limitée à 250 km/h et un à 100 km/h écorché en seulement 4,7 s. Soit mieux qu’une Mercedes SL65 AMG, sa concurrente directe. Le couple de 561 Nm est transmis aux roues arrières par une boite auto à 6 rapports très efficace.

 

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La production du XLR s'est interrompue au printemps 2009.

 

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Invité §VWA306ss

Cadillac avait annoncé un concept car pour ce salon de Detroit. A quelques détails cosmétiques près, cette XTS Platinum Concept préfigure fidèlement le futur vaisseau amiral de la marque.

 

 

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Grâce à une deuxième génération de CTS particulièrement aboutie, le blason américain le plus prestigieux est même parvenu à s'aligner sur les standards des premiums européens. La marque doit aujourd'hui étendre ce succès à d'autres segments, à commencer par les grandes berlines qui ont bâti sa réputation.

 

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Cette année, le constructeur retrouve du poil de la bête en présentant non seulement une bestiale CTS-V coupé mais aussi un concept à l'apparence vraisemblablement très proche d'un futur modèle de production, la XTS Platinum Concept. Cette imposante limousine de 5,17 m de long (le gabarit d'une Mercedes Classe S à empattement long) annonce en effet la remplaçante de la STS, qui viendra coiffer la gamme au-dessus de la CTS (4,86 m).

 

n notera le porte-à-faux arrière très prononcé, qui ne contribue pas particulièrement à alléger la silhouette de la grande Cad'. A l'intérieur, le constructeur a opté pour des formes épurées et des matériaux nobles ("Platinum" désignant déjà la finition haut de gamme des Cadillac actuelles). Conjugués aux efforts de finition entrepris par la marque depuis la dernière CTS, ils devraient aboutir en série à une atmosphère moins kitsch que celle qui règne dans l'actuelle STS.

 

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En bon concept car américain post-crise, la XTS Concept ne pouvait se contenter de faire appel à un banal moteur thermique. Le V6 3.6 à injection directe, déjà vu sous le capot de la CTS, est donc ici secondé par un groupe électrique fonctionnant sur une batterie lithium-ion, pour une puissance totale d'environ 350 ch (400 Nm). Comme la Converj de l'an passé, cette Cadillac de salon est une hybride plug-in ; ses accumulateurs se rechargent en cinq heures par un simple branchement secteur. La XTS Concept est même capable de rouler sur son seul moteur électriques sur de courtes distances.

 

La XTS devrait voir le jour courant 2011 dans sa version définitive.

 

 

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Un cabriolet qui ne laisse pas insensible ;)

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Invité §VWA306ss

De retour officiellement en Europe et en France, Cadillac ne pouvait évidemment manquer le prochain Mondial de l’Automobile de Paris. La marque présente aujourd’hui le programme qu’elle exposera dans quelques petites semaines.

Pour marquer ce nouveau départ en Europe (40 concessionnaires officiels sur cette zone), Cadillac présentera sa gamme attractive composée du coupé CTS, de la CTS Sport Wagon, de la berline CTS-V, du crossover SRX et de l’Escalade hybride.

 

“Nous avons fait d’énormes progrès depuis que nous avons annoncé le nouveau départ des activités de Cadillac en Europe plus tôt cette année à l’occasion du salon automobile de Genève“, explique Wolfgang Schubert, directeur général de CadillacEurope.

Et de conclure : “Nous nous sommes fiers de présenter une gamme de produits forte ici à Paris, démontrant que Cadillac est là et se pose comme un concurrent sérieux sur le marché haut de gamme“.

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Invité §cad781td

BONJOUR. Je suis proprietaire d'une eldorado cabriolet 1976 et je recherche une poignee de fermeture de

capote gauche si vous pouviez me renseigner sur un vendeur de pieces, MERCI

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Invité §VWA306ss

BONJOUR. Je suis proprietaire d'une eldorado cabriolet 1976 et je recherche une poignee de fermeture de

capote gauche si vous pouviez me renseigner sur un vendeur de pieces, MERCI

 

 

Désolé je n'en connais pas . :non:

 

 

 

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Invité §VWA306ss

Le SRX reste cependant un géant de 4,84 m et de 1 854 kg qui sera peu à l'aise sur nos routes et handicapé par le choix unique du moteur à essence. Il s'agit d'un V6 3 litres dérivé du 3.6 I de la CTS.

 

Doté d'une injection directe, il développe 268 ch, une puissance suffisante pour propulser ce 4x4 à plus de 200 km/h et de 0 à 100 km/h en 8,4 secondes.

 

Ces performances s'accompagnent d'une relative sobriété du moins hors la ville (16,7 l en cycle urbain, 8,6 I en cycle extra-urbain et 11,6 litre en mixte) tandis que les émissions de CO2 pointent à 289 g/km.

 

Pour se faire pardonner, l'américain se pique d'une finition "fait-main" ce qui se traduit par des coutures à grands points et, il faut l'admettre, un équipement luxueux en tête duquel trône un système GPS-audio dernier cri avec écran 3D. Les six airbags, l'ESP et le système de prévention des tonneaux sont naturellement au programme de série.

 

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