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Avis sur la Corse


Invité §ber348tb
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Messages recommandés

 

Une berline prop bien lourde pour la corse, on a vu mieux quand même :o

 

:cyp:

 

Faut mettre des suspensions doublées et des pneus paris-dakar masterludo.gif.4e8bdfb254ac492ce06a674eb9a6f597.gif

 

C'est lourd mais y'a des poneys et les roues motrices au bon endroit, je m'étais vraiment éclaté :o

 

Après y'a mieux, je sais :o

Mais c'est déjà suffisant pour avoir la banane :o

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C'est lourd mais y'a des poneys et les roues motrices au bon endroit, je m'étais vraiment éclaté :o

 

Après y'a mieux, je sais :o

Mais c'est déjà suffisant pour avoir la banane :o

 

Faut quand même faire gaffe de pas écraser un Corse quand même :o

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C'est lourd mais y'a des poneys et les roues motrices au bon endroit, je m'étais vraiment éclaté :o

 

 

Ca sert à quoi qu'elles motricent au bon endroit quand l'ESP est enclenché ? :D

 

Après y'a mieux, je sais :o

Mais c'est déjà suffisant pour avoir la banane :o

 

C'est clair :jap:

 

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Invité §zan354Lt

:blague:

 

Tu sais que y'a beaucoup d'écart entre ces 2 villes ? :buzz:

 

 

Oui, et? arkiel.gif.ce6c20f9d18638d66012518544046e7c.gif

 

Je ferais comme d'hab, je roule jusqu'à ce que le coin me plaise...

 

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Invité §zan354Lt

Moi je vous donnerez mon ressenti fin septembre vu que je vais 10jours à Calvi au début de ce même mois :D

 

 

Pense à louer un bateau :bah:

 

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Invité §zan354Lt

 

Une berline prop bien lourde pour la corse, on a vu mieux quand même :o

 

:cyp:

 

Faut mettre des suspensions doublées et des pneus paris-dakar masterludo.gif.4e8bdfb254ac492ce06a674eb9a6f597.gif

 

 

Le Cayenne y est roi aragorn66.gif.031bf4660eada9635dfc680df0026667.gif

 

comme dans le 9-3 quoi zanzibar69.gif.7b1ee9e1fee3e61983a0f1e94c4a62c6.gif

 

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Invité §zan354Lt

Rooooh :o

 

En plus j'aime bien cette auto, ça se conduit comme une 807 mais ça chante comme une f360 :jap:

 

 

 

 

 

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Invité §sup100qL

C'est pas con ça, surtout que j'ai le permis :ddr:

 

 

Il faut un permis bateau en Corse ? :voyons:

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Invité §Pau730mo

Ca devait être une plaisanterie de supra, I guess :o

 

 

Dans la mesure où les 3/4 des gens que je rencontre pensent que la Corse n'est pas en métropole, ça aurait pu être crédible :o

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Invité §ALF568op

bonjour

 

Il faut un permis bateau en Corse ?

 

Il n'est plus "offert" avec l'achat du bateau neuf ???

 

A +

 

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Je suis allé en corse pour la 1ere fois l'année dernière et du coup,j'y retourne cette année ! :p

J'ai fait le tour de l'ile a moto dans un sens,faut que je le fasse dans l'autre :ange: .

En ce qui concerne les corses,j'avais des appréhensions mais cela s'est bien passé en fait.

Il n'y a que certains comportements routiers qui laissent vraiment a désirer.Les grandes villes comme Ajaccio et Bastia,ca bouchonne,ce dépasse

n'importe comment,ca frime,.... Ça a l'air d'être très méditerranéen d'ailleurs,la frime (dans le sens "encore plus qu'ailleurs").

Hors des villes,je voyais au moins une fois par jour un dépassement avant et pendant un virage sans visibilité.Un corse avec qui

j'en ai parlé disent que ce sont les continentaux qui roulent comme ça.Quand c'est une clio,c'est peut être une voiture de location mais

quand c'est une fourgonnette,surement pas.A noter que la Corse a les départements parmi les plus dangereux de France.

Il est vrai que les prix sont plus élevés mais bon,c'est une ile et ils vivent surtout du tourisme en été,ca se comprends.

Il parait qu'en corse,si on a un accident avec un autre corse,on peut compter sur le fait qu'il viendra a ton secours.Par contre,il y avait un

autre corse que personne n'a vu,planqué dans le maquis,qui viendra témoigner que c'était toi qui était en tord,surtout si tu ne l'étais pas ! :lol:

Une petite anecdote vécu.Une automobiliste s'arrête et discute avec un piéton sur le trottoir sans descendre de son véhicule.30 secondes plus tard,une voiture arrive,attends un peu et klaxonne.Celui dans la 1ere voiture a sorti la hachette de manière agressive mais est resté dans sa voiture et est parti 10 secondes après.J'étais au restaurant en terrasse et ca fait assez bizarre comme scène.

J'ai quand meme gardé une bonne image du Corse.Je vous mets quelques images,histoire de vous faire saliver ;) :

 

Cap corse

http://gsx.33.free.fr/Corse/0094-Cap%20Corse%20ouest-Marina%20Giottani.JPG

 

Plage de la Rondinara

http://gsx.33.free.fr/Corse/0246-Plage%20Rondinara.JPG

 

Iles Lavezzi

http://gsx.33.free.fr/Corse/0255-Iles%20Lavezzi.JPG

 

Adorable village de St-Florent

http://gsx.33.free.fr/Corse/0353-Vue%20St-Florent%20depuis%20citadelle.JPG

http://gsx.33.free.fr/Corse/0369-Vue%20hauteurs%20St-Florent.JPG

 

Plage dans le désert des agriates :

http://gsx.33.free.fr/Corse/0465-Desert%20des%20Agriates.JPG

 

D'autres photos ici : http://gsx.33.free.fr/Corse/Corse.html

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Invité §sup100qL

 

Dans la mesure où les 3/4 des gens que je rencontre pensent que la Corse n'est pas en métropole, ça aurait pu être crédible :o

 

 

Tu as dis quoi ? Les 3/4 des corses pensent que la Corse n'est pas en métropole ? (Sauf pour le fric qui tombe de la poche des sales envahisseurs, hein, faut pas déconner).

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Invité §ton817Zq

Je suis allé en corse pour la 1ere fois l'année dernière et du coup,j'y retourne cette année ! :p

J'ai fait le tour de l'ile a moto dans un sens,faut que je le fasse dans l'autre :ange: .

En ce qui concerne les corses,j'avais des appréhensions mais cela s'est bien passé en fait.

Il n'y a que certains comportements routiers qui laissent vraiment a désirer.Les grandes villes comme Ajaccio et Bastia,ca bouchonne,ce dépasse

n'importe comment,ca frime,.... Ça a l'air d'être très méditerranéen d'ailleurs,la frime (dans le sens "encore plus qu'ailleurs").

Hors des villes,je voyais au moins une fois par jour un dépassement avant et pendant un virage sans visibilité.Un corse avec qui

j'en ai parlé disent que ce sont les continentaux qui roulent comme ça.Quand c'est une clio,c'est peut être une voiture de location mais

quand c'est une fourgonnette,surement pas.A noter que la Corse a les départements parmi les plus dangereux de France.

Il est vrai que les prix sont plus élevés mais bon,c'est une ile et ils vivent surtout du tourisme en été,ca se comprends.

Il parait qu'en corse,si on a un accident avec un autre corse,on peut compter sur le fait qu'il viendra a ton secours.Par contre,il y avait un

autre corse que personne n'a vu,planqué dans le maquis,qui viendra témoigner que c'était toi qui était en tord,surtout si tu ne l'étais pas ! :lol:

Une petite anecdote vécu.Une automobiliste s'arrête et discute avec un piéton sur le trottoir sans descendre de son véhicule.30 secondes plus tard,une voiture arrive,attends un peu et klaxonne.Celui dans la 1ere voiture a sorti la hachette de manière agressive mais est resté dans sa voiture et est parti 10 secondes après.J'étais au restaurant en terrasse et ca fait assez bizarre comme scène.

J'ai quand meme gardé une bonne image du Corse.Je vous mets quelques images,histoire de vous faire saliver ;) :

 

Cap corse

http://gsx.33.free.fr/Corse/0094-Cap%20Corse%20ouest-Marina%20Giottani.JPG

 

Plage de la Rondinara

http://gsx.33.free.fr/Corse/0246-Plage%20Rondinara.JPG

 

Iles Lavezzi

http://gsx.33.free.fr/Corse/0255-Iles%20Lavezzi.JPG

 

Adorable village de St-Florent

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http://gsx.33.free.fr/Corse/0369-Vue%20hauteurs%20St-Florent.JPG

 

Plage dans le désert des agriates :

http://gsx.33.free.fr/Corse/0465-Desert%20des%20Agriates.JPG

 

D'autres photos ici : http://gsx.33.free.fr/Corse/Corse.html

 

 

 

Je n'ai jamais été en Corse, mais il faut reconnaitre que le paysage est magnifique :love::love: .

Un gros gros plus pour tes photos... benjidu35.gif.0fe010119f2d88b09c85ebab08c3da64.gif

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Je suis allé en corse pour la 1ere fois l'année dernière et du coup,j'y retourne cette année ! :p

J'ai fait le tour de l'ile a moto dans un sens,faut que je le fasse dans l'autre :ange: .

En ce qui concerne les corses,j'avais des appréhensions mais cela s'est bien passé en fait.

Il n'y a que certains comportements routiers qui laissent vraimenta désirer.Les grandes villes comme Ajaccio et Bastia,ca bouchonne,cedépasse

n'importe comment,ca frime,.... Ça a l'air d'être trèsméditerranéen d'ailleurs,la frime (dans le sens "encore plusqu'ailleurs" ).

Hors des villes,je voyais au moins une fois par jour undépassement avant et pendant un virage sans visibilité.Un corse avecqui

j'en ai parlé disent que ce sont les continentaux qui roulentcomme ça.Quand c'est une clio,c'est peut être une voiture de locationmais

quand c'est une fourgonnette,surement pas.A noter que la Corse a les départements parmi les plus dangereux de France.

Il est vrai que les prix sont plus élevés mais bon,c'est une ile et ils vivent surtout du tourisme en été,ca se comprends.

Il parait qu'en corse,si on a un accident avec un autre corse,onpeut compter sur le fait qu'il viendra a ton secours.Par contre,il yavait un

autre corse que personne n'a vu,planqué dans lemaquis,qui viendra témoigner que c'était toi qui était en tord,surtoutsi tu ne l'étais pas ! :lol:

Une petite anecdote vécu.Uneautomobiliste s'arrête et discute avec un piéton sur le trottoir sansdescendre de son véhicule.30 secondes plus tard,une voiturearrive,attends un peu et klaxonne.Celui dans la 1ere voiture a sorti lahachette de manière agressive mais est resté dans sa voiture et estparti 10 secondes après.J'étais au restaurant en terrasse et ca faitassez bizarre comme scène. :

 

Cap corse

http://gsx.33.free.fr/Corse/0094-Cap%20Corse%20ouest-Marina%20Giottani.JPG

 

Plage de la Rondinara

http://gsx.33.free.fr/Corse/0246-Plage%20Rondinara.JPG

 

Iles Lavezzi

http://gsx.33.free.fr/Corse/0255-Iles%20Lavezzi.JPG

 

Adorable village de St-Florent

http://gsx.33.free.fr/Corse/0353-Vue%20St-Florent%20depuis%20citadelle.JPG

http://gsx.33.free.fr/Corse/0369-Vue%20hauteurs%20St-Florent.JPG

 

Plage dans le désert des agriates :

http://gsx.33.free.fr/Corse/0465-Desert%20des%20Agriates.JPG

 

D'autres photos ici : http://gsx.33.free.fr/Corse/Corse.html

 

coy33 a écrit :

 

 

Il n'y a que certainscomportements routiers qui laissent vraiment a désirer.Les grandesvilles comme Ajaccio et Bastia,ca bouchonne,ce dépasse

n'importe comment,ca frime,.... Ça a l'air d'être très méditerranéen d'ailleurs,la frime (dans le sens "encore plus qu'ailleurs";).

Horsdes villes,je voyais au moins une fois par jour un dépassement avant etpendant un virage sans visibilité.Un corse avec qui

j'en ai parlé disent que ce sont les continentaux qui roulent comme ça

 

bin ouais.... :DMANUEL DE SURVIE A L’USAGE DU TOURISTE EN CORSE

  • Nos routes ne sont pas dangereuses, c’est vous qui ne savez pas conduire.

 

 

 

coy33 a écrit :

 

Une petite anecdote vécu.Une automobiliste s'arrête et discute avec unpiéton sur le trottoir sans descendre de son véhicule.30 secondes plustard,une voiture arrive,attends un peu et klaxonne.Celui dans la 1erevoiture a sorti la hachette de manière agressive mais est resté dans savoiture et est parti 10 secondes après.J'étais au restaurant enterrasse et ca fait assez bizarre comme scène.

 

 

bin ouais.... :DMANUEL DE SURVIE A L’USAGE DU TOURISTE EN CORSE

 

Ici, le Klaxon n’est la que pour dire bonjour, vous ne connaissez personne : ne klaxonnez pas .

 

 

 

...Et merci pour les belles tofs ! :jap: :p

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Invité §sup100qL

http://gsx.33.free.fr/Corse/0246-Plage%20Rondinara.JPG

 

C'est beau :rs:

 

On dirait le Var, c'est dire !

 

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Invité §Pau730mo

 

Tu as dis quoi ? Les 3/4 des corses pensent que la Corse n'est pas en métropole ?

 

 

T'as pas idée du nombre de gens qui confondent "métropole" et "continent".

 

Quant au fric, sache que la majeur partie des "aides" que l'on destine à la Corse profite en réalité au continent :bah:

 

Exemple : Les subventions allouées à la SNCM, dont le siège social est situé.... à Marseille.

 

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En Corse,l'essence y est la moins taxée de France.Pourtant,a la pompe,elle est plus chère.C'est du a une taxation locale ;) .Officiellement,c'est du au fait que c'est une ile.Ben oui,du pétrole arabe coute plus cher a transporter en Corse que sur le continent.On a l'impression sur une carte que la corse est plus proche mais c'est une illusion d'optique ! :lol:

 

 

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Invité §865050lD

C'est beau la corse mais les corses ont tous la grande gueule (enfin les jeunes) donc ça discute un peu fort dans ces cas là 8652.gif.2ab23c0ca356d4079933535a7e54b9b1.gif

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Invité §sup100qL

 

T'as pas idée du nombre de gens qui confondent "métropole" et "continent".

 

Quant au fric, sache que la majeur partie des "aides" que l'on destine à la Corse profite en réalité au continent :bah:

 

Exemple : Les subventions allouées à la SNCM, dont le siège social est situé.... à Marseille.

 

 

:W Et les aides détournées pour l'agriculture ? C'est pour les élevages de Camargue peut être ?

 

La SNCM lol heureusement qu'ils ont des aides pour compenser les grèves incessantes. Ils n'ont pas encore déposé le bilan ?

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Invité §sup100qL

En Corse,l'essence y est la moins taxée de France.Pourtant,a la pompe,elle est plus chère.C'est du a une taxation locale ;) .Officiellement,c'est du au fait que c'est une ile.Ben oui,du pétrole arabe coute plus cher a transporter en Corse que sur le continent.On a l'impression sur une carte que la corse est plus proche mais c'est une illusion d'optique ! :lol:

 

 

 

 

 

Ah parce que le pétrole du Golfe, il arrive raffiné et tu le mets direct dans la pétrolette ? :non:

 

Et je pense qu'il doit être raffiné ... à Marseille, hein. Faudrait pas polluer la Corse avec des torchères, sinon elles seraient plastiquées.

 

La Corse est plus proche de l'Italie que de la France, ca c'est pas une illusion d'optique :buzz:

 

http://www.cliquecorse.com/bateau-corse/images/carte-ferry-italie-corse.gif

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Invité §sup100qL

C'est beau la corse mais les corses ont tous la grande gueule (enfin les jeunes) donc ça discute un peu fort dans ces cas là 8652.gif.2ab23c0ca356d4079933535a7e54b9b1.gif

 

 

Dans tout le sud du nord de la France jusqu'en Afrique du Sud, le gens sont bruyants. Là, c'est à toi à t'y faire :bah:

 

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Invité §Pau730mo

En Corse,l'essence y est la moins taxée de France.Pourtant,a la pompe,elle est plus chère.C'est du a une taxation locale ;) .Officiellement,c'est du au fait que c'est une ile.Ben oui,du pétrole arabe coute plus cher a transporter en Corse que sur le continent.On a l'impression sur une carte que la corse est plus proche mais c'est une illusion d'optique ! :lol:

 

 

 

Ca dépend où tu achètes ton essence sur le continent. En station ou en supermarché, à Paris ou à Triffouillis les oies, le résultat n'est pas du tout le même. :buzz:

 

Déjà, faut pas comparer avec les "prix moyens", car en Corse, aucun supermarché ne distribue de l'essence. Ensuite, faut pas perdre de vue qu'un transport de camion depuis marseille coûte bien plus cher que de faire rouler ce même camion jusqu'à Montpellier. fonsd.gif.c1b71774d78e28dfeca5a4f09e37e3d3.gif

 

A tout hasard, et au cas où tu ne t'en serais pas rendu compte. Il n'y a aucune raffinerie, en Corse. Les pétroliers n'y débarquent pas directement, hein 1007438194_maxou2000.gif.438ca112b2b24140313115670fa8105d.gif

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Invité §Pau730mo

 

:W Et les aides détournées pour l'agriculture ? C'est pour les élevages de Camargue peut être ?

 

La SNCM lol heureusement qu'ils ont des aides pour compenser les grèves incessantes. Ils n'ont pas encore déposé le bilan ?

 

 

Le plus gros bénéficiaires, en Corse, d'aides de la PAC, c'est Danone (Tout comme en France, ce sont les sucreries Saint-Louis, alors qu'il n'y a pourtant pas la moindre plantation de canne à sucre en métropole.)

 

C'est sans doute un groupe Corse :jap:

 

Pareil pour les aides de la "continuité territoriale" pour les billets d'avions. Le principal bénéficiaire est... Air France (et la SNCM). Encore des entreprises Corses :jap:

 

Je t'invite, si tu veux sortir des lieus communs énoncés benoitement comme n'importe qui, à consulter 2 documents.

 

Cette vidéo, d'abord. http://vodeo.fnac.com/5-30-4227-corse-l-ile-sur-le-feu--2-2.html

 

Un excellent reportage de Planète / France 3, dont la 2ème partie illustre bien les problèmes de la Corse, et la raison de sa mauvaise santé économique.

 

Ensuite, je t'invite à lire ceci :

le Monde - 31 août 2000

 

C'est une affaire entendue, les Français en ont assez des problèmes corses. Cela ne veut pas dire qu'ils en aient assez des Corses eux-mêmes, mais on commence à gommer un peu trop la différence. C'est aussi une affaire entendue : la justice doit être sans faiblesse, comme la police. Les assassins doivent être arrêtés et punis, et l'Etat fut trop faible. Cela étant dit, je suis sidéré et, maintenant, très alarmé par beaucoup de commentaires sur ce sujet. Ils sont souvent dangereux, car ils sont de nature xénophobe. Ceux qui le nient vont créer le peuple corse par rejet.

 

Comment peut-on s'imaginer qu'il suffirait d'un projet d'accord pour ramener dans le droit chemin les quelques dizaines de tueurs, dont beaucoup de mafieux, qui, pour maintenir leur ligne de violence démente, sont de plus en plus obligés de se couper des troncs principaux du "nationalisme" corse ? Ce dont il s'agit dans ce processus n'est, hélas, pas d'arrêter par un seul acte toute violence, ce n'est à la portée de personne. C'est seulement, mais c'est essentiel, et cela s'appellera un jour la paix, d'en tarir le recrutement. Il ne faut plus que les adolescents et les jeunes adultes corses, dans leur recherche de dignité, découvrent l'histoire de leur région comme celle d'une oppression.

 

Je n'ai pas une goutte de sang corse mais je n'aime pas que l'on me raconte des histoires, fût-ce au nom de mon pays. Je suis, amis jacobins, aussi fier que vous, sinon davantage car, député européen, j'évalue mieux la force comme les différences par rapport à nos concitoyens d`Europe ou du monde, des principes qui ont fait la République française et qui scellent son unité. Mais les principes fondamentaux de la République française se veulent libérateurs, et non oppressifs.

 

Le droit à la résistance à l'oppression est même un des droits fondamentaux de l'homme et du citoyen. Car il y a eu oppression, et il en reste de fortes traces. Je suis pour l'application des principes, mais pas au prix de l'oubli total du passé.

Il y a une révolte corse. On ne peut espérer la traiter sans la comprendre. Il faudrait tout de même se rappeler :

 

que lorsque Louis XV acheta les droits de suzeraineté sur la Corse à la République de Gênes, il fallut une guerre pour prendre possession de notre nouveau domaine. La France y perdit plus d'hommes que pendant la guerre d'Algérie.

 

 

•que la Corse est restée "gouvernement militaire" jusque tard dans le XIXe siècle, avec tout ce que cela implique en termes de légalité républicaine.

 

 

que, pendant la guerre de 1914-1918, on a mobilisé en Corse, ce qu'on n'a jamais osé faire sur le continent, jusqu'aux pères de six enfants.

 

 

que, de ce fait, encore en 1919, il n'y avait pratiquement en Corse presque plus d'hommes valides pour reprendre les exploitations agricoles. Les tout jeunes n'ont pas eu le temps de recevoir la transmission des savoir-faire. C'est ainsi qu'ils sont devenus postiers et douaniers.

 

 

que c'est donc à ce moment que la Corse devient une économie assistée, ce qu'elle n'était pas auparavant. L'apparition de la "paresse corse" dans les blagues, les chansons et le folklore datent de là. On n'en trouve pas trace avant.

 

 

•que, d'autre part, le droit successoral traditionnel corse était fort différent du code civil. C'est ainsi que les "métropolitanisés", si j'ose dire, Corses ou non-Corses, se sont injustement appropriés, bien des terres ancestrales. C'est aussi la raison principale pour laquelle beaucoup d'agriculteurs corses traditionnels n'ont pas de titres de propriété leur permettant d'obtenir du crédit.

 

 

•que, de la même façon, le code civil ne prévoit pas, et interdit même, la propriété collective. Or tout l'élevage corse, et notamment celui des porcs - la charcuterie corse est justement célèbre -, se faisait sur terres de pacage collectives.

 

 

que la tuerie d'Aléria, les 21 et 22 août 1975, a été ressentie comme la fin de tout espoir d'une amélioration consécutive à des discussions avec le gouvernement de la République et a donné le signal du recours à la violence, parce que tous les Corses, je crois sans exception, ont très bien compris que jamais une riposte pareille à une occupation de ferme n'aurait pu avoir lieu dans l'Hexagone.

 

 

que, d'ailleurs, treize ans auparavant, la Corse avait reçu du gouvernement français un autre signal dangereux. Suite à des incidents survenus, déjà, à la fin des années 50, le gouvernement créa la Société de mise en valeur de la Corse, Somivac. Elle avait charge de racheter des terres disponibles, en déshérence ou non, de les remembrer, d'y tracer voies et chemins, d'y amener l'irrigation dans certains cas, puis de les revendre à des paysans corses. Les quatre cents premiers lots furent prêts à la vente au tout début 1962. De Paris vint l'ordre d'en réserver 90 % pour les pieds-noirs rentrant d'Algérie. 90 %, pas 15 % ou même 50 % ! Ce pourcentage est une incitation à la guerre civile.

 

 

que l'on fit, en 1984, une découverte étrange. Le président Giscard d'Estaing, vers 1976 ou 1977, avait pris la sage décision d'assurer à la Corse la "continuité territoriale", c'est-à-dire la prise en charge par l'Etat de tout surcoût de transport lié à son insularité. Sept ou huit ans après - est-ce stupidité, manque de courage ou concussion ? -, l'administration avait assuré la continuité territoriale pour les transports de personnes et pour les transports de marchandises de l'Hexagone vers la Corse, mais pas dans le sens inverse ! Les oranges corses continuaient d'arriver à Marseille avec des frais de transport plus élevés que celles qui venaient d'Israël. Pour les vins et la charcuterie, ce fut la mort économique.

 

 

et qu'enfin la Corse, comme la Martinique et la Guadeloupe, a subi pendant bien des décennies un monopole de pavillon maritime imposé par l'Etat, avec les conséquences asphyxiantes que l'on devine.

Certains ont voulu résumer tout cet ensemble de faits économiques par le concept de colonialisme. Le débat sémantique est sans intérêt, car il est sans conclusion. L'imbrication profonde de la population corse dans la population française et le très grand nombre de Corses qui ont magnifiquement servi la France comme hauts fonctionnaires, officiers ou ministres, dénie un tel concept. Il suffit de savoir qu'une oppression particulière a gravement affaibli l'économie corse. Lorsque l'Histoire a un tel visage, il faut soit beaucoup d'inconscience, soit beaucoup d'indécence pour dire seulement aux Corses : "Assez erré maintenant. Soyez calmes et respectez les lois de la République. Vous bénéficierez alors pleinement de leur générosité." De cette application uniforme et loyale, les Corses n'ont guère vu trace dans leur longue histoire.

 

Certes, il y a la part corse dans ce gâchis. Elle n'est pas mince : violence, clanisme, corruption. Naturellement, il faut sanctionner, et on ne l'a pas assez fait. Mais il faut tout autant comprendre comment le système se pérennise. Ici, l'histoire débouche sur la sociologie. C'est une évidence mondiale que toute société autosuffisante est beaucoup plus résistante à la corruption que toute société assistée. Or la Corse l'est, largement par le fait de la France, depuis bien des décennies. Il n'est dès lors pas surprenant que cette puissante institution méditerranéenne, la grande famille, la gens, soit devenue l'instrument presque exclusif de la solidarité et de la défense collective. Tout commence bien sûr par la terre. En l'absence d'une véritable justice foncière, c'est la violence qui est devenue l'instrument de défense des droits personnels, et la loi du silence, l'omerta, la traduction inévitable de la solidarité familiale devenue clanique. On est vite passé de la terre à l'ensemble des activités sociales. De plus, là comme ailleurs en France, l'Etat distribue des subventions, puisque chez nous, au lieu d'être pour l'essentiel utilisés sur place comme dans les Etats fédéraux, les produits de notre fiscalité remontent au centre avant d'en retomber pour attester la générosité de la République. Dans un univers culturel où la légalité et l'équité étaient aussi peu apparentes, il n'est guère surprenant que les clans se soient organisés, violence et loi du silence comprises, pour contrôler à tout prix les processus électoraux et les flux financiers qu'ils induisent.

 

Voilà le gâchis dont il faut maintenant sortir. Les trois quarts des Corses, qui n'en peuvent plus de la violence, s'appuient désespérément sur l'Etat central malgré sa longue impéritie. Un dernier quart, qui s'est décrit comme autonomiste il n'y a pas si longtemps - comme nationaliste aujourd'hui -, n'a pas renoncé à voir enfin traitées correctement les lourdes spécificités de la situation corse. Ils sont prêts à chercher des solutions négociées et le disent, comme à renoncer à la violence. De ce fait, quelques centaines de desperados les ont quittés pour sombrer dans la violence pure. Ils n'obéissent plus à leur commandement. Comment en vouloir aux représentants élus de ces mouvements ? C'est au contraire leur honneur, et la garantie de sérieux de leur choix.

 

Comment traiter alors cette nécessité pour la Corse de prendre une part plus grande à la maîtrise de ses affaires pour les conduire en fonction de ses caractéristiques propres ? Le fait que l'on ait pu évoquer et citer dans le projet gouvernemental des "attributions législatives" a suffi à mettre le feu aux poudres. Trois questions se posent à cet égard.

 

La première : a-t-on vraiment lu le texte ? Le projet dispose que (c'est moi qui souligne) : "Le Parlement pourrait ainsi autoriser l'Assemblée territoriale de Corse à adapter, par ses délibérations dans certains domaines précisément déterminés et dans le respect des principes qu'il aura fixés, des dispositions législatives déjà en vigueur ou en cours d'examen. Les délibérations adoptées par l'Assemblée de Corse dans ces conditions seraient, sous réserve de l'exercice des voies de recours devant la juridiction administrative, exécutoires. De valeur réglementaire, elles..." Que voilà un "législatif corse" sérieusement encadré par le législatif national ! Et craint-on vraiment que le Conseil d'Etat ou les tribunaux administratifs ne laissent se faire le démantèlement de l'Etat ? Si au final la substance de ces nouvelles attributions était plus franchement législative, c'est alors la compétence du Conseil constitutionnel qui serait de droit, autre garantie solide. De quoi a-t-on peur ?

 

Deuxième question : a-t-on vraiment lu la Constitution elle-même ? C'est notre loi fondamentale dans sa sagesse, et notamment par son article 34, qui entérine le problème et traite l'existence d'une vaste zone grise entre la majesté et la généralité de la loi, et les contingences du règlement. Je le sais d'expérience : pour un gouvernant qui souhaite faire prendre une mesure importante, le choix entre la loi et le décret est rarement évident. Il existe même dans la Constitution (article 37) une procédure qui permet au Conseil constitutionnel de dénoncer le caractère législatif de tel texte ou de telle matière pour renvoyer l'un ou l'autre au règlement. Pourquoi ne l'appliquerait-on pas aux affaires corses, à quelques grandes exceptions de principe près ? Les arguments de procédure constitutionnelle ne tiennent guère. Le seul argument constitutionnel de poids, c'est notre dévotion à l'uniformité. Mais là, c'est l'Histoire qui parle, plus que le droit. Mon choix est fait : mieux vaut une différence reconnue qu'une fausse uniformité oppressive.

 

Reste alors la troisième question. Si vraiment l'on croit, comme l'affectent nos jacobins, et comme je le crois moi-même, aux vertus exclusives de l'action politique et de la démocratie pour assurer à la Corse un avenir de calme et d'expansion, alors pourquoi vouloir en exclure les Corses eux-mêmes ? Le pari qui s'esquisse consiste à penser que les Corses fiers de l'être et qui revendiquent leur identité, une fois devenus plus nettement responsables, sauront traiter des difficultés d'existence de cette identité mieux qu'il n'a été fait par le passé. Refuser ce pari, c'est refuser la démocratie dans son principe. Refuser de donner une large autonomie à l'Assemblée de Corse c'est d'abord faire le calcul surprenant que les nationalistes pourraient y être bientôt majoritaires, ce que tout dément, mais surtout afficher clairement que l'on se méfie d'eux, que l'on ne croit ni à l'apprentissage de la responsabilité ni aux vertus des réconciliations négociées.

 

Lionel Jospin a eu un grand courage dans cette affaire. Il serait dommage et dangereux qu'une frilosité républicaine bornée l'empêche d'établir entre la France et la Corse de nouvelles relations fondées sur la confiance réciproque. La République en sortirait à coup sûr renforcée, alors que la persistance de la crise l'affaiblit gravement.

 

 

 

Michel Rocard

 

Rappelons, pour les incultes, que les évènements d'Aleria (1975) auxquels fait références Rocard se sont déroulés grosso modo ainsi :

- Quelques Corses, fatigués de voir leurs terres distribuées quasiment exclusivement à des Pieds-Noirs rentrés d'Algérie, se rebellent. De là naît vraiment le mouvement nationaliste, c'est à dire que c'est à partir de cette date qu'il va prendre une vraie forme politique qui compte.

 

- L'un d'entre-eux, le Dr. Edmond Simeoni, mène la fronde avec une cinquantaine de militants de l'ARC (action régionaliste corse). Ils investissent une cave (restée depuis célèbre), et s'y retranchent.

 

- Giscard envoit, de son côté, quasi immédiatement, 1200 gendarmes et CRS, armés, et équipés de véhicules blindés (je ne suis même pas certain qu'on ait, en 2010, autant de troupes en Afghanistan.)

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Invité §sup100qL

 

Le plus gros bénéficiaires, en Corse, d'aides de la PAC, c'est Danone (Tout comme en France, ce sont les sucreries Saint-Louis, alors qu'il n'y a pourtant pas la moindre plantation de canne à sucre en métropole.)

 

C'est sans doute un groupe Corse :jap:

 

Pareil pour les aides de la "continuité territoriale" pour les billets d'avions. Le principal bénéficiaire est... Air France (et la SNCM). Encore des entreprises Corses :jap:

 

Je t'invite, si tu veux sortir des lieus communs énoncés benoitement comme n'importe qui, à consulter 2 documents.

 

Cette vidéo, d'abord. http://vodeo.fnac.com/5-30-4227-corse-l-ile-sur-le-feu--2-2.html

 

Un excellent reportage de Planète / France 3, dont la 2ème partie illustre bien les problèmes de la Corse, et la raison de sa mauvaise santé économique.

 

Ensuite, je t'invite à lire ceci :

le Monde - 31 août 2000

 

C'est une affaire entendue, les Français en ont assez des problèmes corses. Cela ne veut pas dire qu'ils en aient assez des Corses eux-mêmes, mais on commence à gommer un peu trop la différence. C'est aussi une affaire entendue : la justice doit être sans faiblesse, comme la police. Les assassins doivent être arrêtés et punis, et l'Etat fut trop faible. Cela étant dit, je suis sidéré et, maintenant, très alarmé par beaucoup de commentaires sur ce sujet. Ils sont souvent dangereux, car ils sont de nature xénophobe. Ceux qui le nient vont créer le peuple corse par rejet.

 

Comment peut-on s'imaginer qu'il suffirait d'un projet d'accord pour ramener dans le droit chemin les quelques dizaines de tueurs, dont beaucoup de mafieux, qui, pour maintenir leur ligne de violence démente, sont de plus en plus obligés de se couper des troncs principaux du "nationalisme" corse ? Ce dont il s'agit dans ce processus n'est, hélas, pas d'arrêter par un seul acte toute violence, ce n'est à la portée de personne. C'est seulement, mais c'est essentiel, et cela s'appellera un jour la paix, d'en tarir le recrutement. Il ne faut plus que les adolescents et les jeunes adultes corses, dans leur recherche de dignité, découvrent l'histoire de leur région comme celle d'une oppression.

 

Je n'ai pas une goutte de sang corse mais je n'aime pas que l'on me raconte des histoires, fût-ce au nom de mon pays. Je suis, amis jacobins, aussi fier que vous, sinon davantage car, député européen, j'évalue mieux la force comme les différences par rapport à nos concitoyens d`Europe ou du monde, des principes qui ont fait la République française et qui scellent son unité. Mais les principes fondamentaux de la République française se veulent libérateurs, et non oppressifs.

 

Le droit à la résistance à l'oppression est même un des droits fondamentaux de l'homme et du citoyen. Car il y a eu oppression, et il en reste de fortes traces. Je suis pour l'application des principes, mais pas au prix de l'oubli total du passé.

Il y a une révolte corse. On ne peut espérer la traiter sans la comprendre. Il faudrait tout de même se rappeler :

 

que lorsque Louis XV acheta les droits de suzeraineté sur la Corse à la République de Gênes, il fallut une guerre pour prendre possession de notre nouveau domaine. La France y perdit plus d'hommes que pendant la guerre d'Algérie.

 

 

•que la Corse est restée "gouvernement militaire" jusque tard dans le XIXe siècle, avec tout ce que cela implique en termes de légalité républicaine.

 

 

que, pendant la guerre de 1914-1918, on a mobilisé en Corse, ce qu'on n'a jamais osé faire sur le continent, jusqu'aux pères de six enfants.

 

 

que, de ce fait, encore en 1919, il n'y avait pratiquement en Corse presque plus d'hommes valides pour reprendre les exploitations agricoles. Les tout jeunes n'ont pas eu le temps de recevoir la transmission des savoir-faire. C'est ainsi qu'ils sont devenus postiers et douaniers.

 

 

que c'est donc à ce moment que la Corse devient une économie assistée, ce qu'elle n'était pas auparavant. L'apparition de la "paresse corse" dans les blagues, les chansons et le folklore datent de là. On n'en trouve pas trace avant.

 

 

•que, d'autre part, le droit successoral traditionnel corse était fort différent du code civil. C'est ainsi que les "métropolitanisés", si j'ose dire, Corses ou non-Corses, se sont injustement appropriés, bien des terres ancestrales. C'est aussi la raison principale pour laquelle beaucoup d'agriculteurs corses traditionnels n'ont pas de titres de propriété leur permettant d'obtenir du crédit.

 

 

•que, de la même façon, le code civil ne prévoit pas, et interdit même, la propriété collective. Or tout l'élevage corse, et notamment celui des porcs - la charcuterie corse est justement célèbre -, se faisait sur terres de pacage collectives.

 

 

que la tuerie d'Aléria, les 21 et 22 août 1975, a été ressentie comme la fin de tout espoir d'une amélioration consécutive à des discussions avec le gouvernement de la République et a donné le signal du recours à la violence, parce que tous les Corses, je crois sans exception, ont très bien compris que jamais une riposte pareille à une occupation de ferme n'aurait pu avoir lieu dans l'Hexagone.

 

 

que, d'ailleurs, treize ans auparavant, la Corse avait reçu du gouvernement français un autre signal dangereux. Suite à des incidents survenus, déjà, à la fin des années 50, le gouvernement créa la Société de mise en valeur de la Corse, Somivac. Elle avait charge de racheter des terres disponibles, en déshérence ou non, de les remembrer, d'y tracer voies et chemins, d'y amener l'irrigation dans certains cas, puis de les revendre à des paysans corses. Les quatre cents premiers lots furent prêts à la vente au tout début 1962. De Paris vint l'ordre d'en réserver 90 % pour les pieds-noirs rentrant d'Algérie. 90 %, pas 15 % ou même 50 % ! Ce pourcentage est une incitation à la guerre civile.

 

 

que l'on fit, en 1984, une découverte étrange. Le président Giscard d'Estaing, vers 1976 ou 1977, avait pris la sage décision d'assurer à la Corse la "continuité territoriale", c'est-à-dire la prise en charge par l'Etat de tout surcoût de transport lié à son insularité. Sept ou huit ans après - est-ce stupidité, manque de courage ou concussion ? -, l'administration avait assuré la continuité territoriale pour les transports de personnes et pour les transports de marchandises de l'Hexagone vers la Corse, mais pas dans le sens inverse ! Les oranges corses continuaient d'arriver à Marseille avec des frais de transport plus élevés que celles qui venaient d'Israël. Pour les vins et la charcuterie, ce fut la mort économique.

 

 

et qu'enfin la Corse, comme la Martinique et la Guadeloupe, a subi pendant bien des décennies un monopole de pavillon maritime imposé par l'Etat, avec les conséquences asphyxiantes que l'on devine.

Certains ont voulu résumer tout cet ensemble de faits économiques par le concept de colonialisme. Le débat sémantique est sans intérêt, car il est sans conclusion. L'imbrication profonde de la population corse dans la population française et le très grand nombre de Corses qui ont magnifiquement servi la France comme hauts fonctionnaires, officiers ou ministres, dénie un tel concept. Il suffit de savoir qu'une oppression particulière a gravement affaibli l'économie corse. Lorsque l'Histoire a un tel visage, il faut soit beaucoup d'inconscience, soit beaucoup d'indécence pour dire seulement aux Corses : "Assez erré maintenant. Soyez calmes et respectez les lois de la République. Vous bénéficierez alors pleinement de leur générosité." De cette application uniforme et loyale, les Corses n'ont guère vu trace dans leur longue histoire.

 

Certes, il y a la part corse dans ce gâchis. Elle n'est pas mince : violence, clanisme, corruption. Naturellement, il faut sanctionner, et on ne l'a pas assez fait. Mais il faut tout autant comprendre comment le système se pérennise. Ici, l'histoire débouche sur la sociologie. C'est une évidence mondiale que toute société autosuffisante est beaucoup plus résistante à la corruption que toute société assistée. Or la Corse l'est, largement par le fait de la France, depuis bien des décennies. Il n'est dès lors pas surprenant que cette puissante institution méditerranéenne, la grande famille, la gens, soit devenue l'instrument presque exclusif de la solidarité et de la défense collective. Tout commence bien sûr par la terre. En l'absence d'une véritable justice foncière, c'est la violence qui est devenue l'instrument de défense des droits personnels, et la loi du silence, l'omerta, la traduction inévitable de la solidarité familiale devenue clanique. On est vite passé de la terre à l'ensemble des activités sociales. De plus, là comme ailleurs en France, l'Etat distribue des subventions, puisque chez nous, au lieu d'être pour l'essentiel utilisés sur place comme dans les Etats fédéraux, les produits de notre fiscalité remontent au centre avant d'en retomber pour attester la générosité de la République. Dans un univers culturel où la légalité et l'équité étaient aussi peu apparentes, il n'est guère surprenant que les clans se soient organisés, violence et loi du silence comprises, pour contrôler à tout prix les processus électoraux et les flux financiers qu'ils induisent.

 

Voilà le gâchis dont il faut maintenant sortir. Les trois quarts des Corses, qui n'en peuvent plus de la violence, s'appuient désespérément sur l'Etat central malgré sa longue impéritie. Un dernier quart, qui s'est décrit comme autonomiste il n'y a pas si longtemps - comme nationaliste aujourd'hui -, n'a pas renoncé à voir enfin traitées correctement les lourdes spécificités de la situation corse. Ils sont prêts à chercher des solutions négociées et le disent, comme à renoncer à la violence. De ce fait, quelques centaines de desperados les ont quittés pour sombrer dans la violence pure. Ils n'obéissent plus à leur commandement. Comment en vouloir aux représentants élus de ces mouvements ? C'est au contraire leur honneur, et la garantie de sérieux de leur choix.

 

Comment traiter alors cette nécessité pour la Corse de prendre une part plus grande à la maîtrise de ses affaires pour les conduire en fonction de ses caractéristiques propres ? Le fait que l'on ait pu évoquer et citer dans le projet gouvernemental des "attributions législatives" a suffi à mettre le feu aux poudres. Trois questions se posent à cet égard.

 

La première : a-t-on vraiment lu le texte ? Le projet dispose que (c'est moi qui souligne) : "Le Parlement pourrait ainsi autoriser l'Assemblée territoriale de Corse à adapter, par ses délibérations dans certains domaines précisément déterminés et dans le respect des principes qu'il aura fixés, des dispositions législatives déjà en vigueur ou en cours d'examen. Les délibérations adoptées par l'Assemblée de Corse dans ces conditions seraient, sous réserve de l'exercice des voies de recours devant la juridiction administrative, exécutoires. De valeur réglementaire, elles..." Que voilà un "législatif corse" sérieusement encadré par le législatif national ! Et craint-on vraiment que le Conseil d'Etat ou les tribunaux administratifs ne laissent se faire le démantèlement de l'Etat ? Si au final la substance de ces nouvelles attributions était plus franchement législative, c'est alors la compétence du Conseil constitutionnel qui serait de droit, autre garantie solide. De quoi a-t-on peur ?

 

Deuxième question : a-t-on vraiment lu la Constitution elle-même ? C'est notre loi fondamentale dans sa sagesse, et notamment par son article 34, qui entérine le problème et traite l'existence d'une vaste zone grise entre la majesté et la généralité de la loi, et les contingences du règlement. Je le sais d'expérience : pour un gouvernant qui souhaite faire prendre une mesure importante, le choix entre la loi et le décret est rarement évident. Il existe même dans la Constitution (article 37) une procédure qui permet au Conseil constitutionnel de dénoncer le caractère législatif de tel texte ou de telle matière pour renvoyer l'un ou l'autre au règlement. Pourquoi ne l'appliquerait-on pas aux affaires corses, à quelques grandes exceptions de principe près ? Les arguments de procédure constitutionnelle ne tiennent guère. Le seul argument constitutionnel de poids, c'est notre dévotion à l'uniformité. Mais là, c'est l'Histoire qui parle, plus que le droit. Mon choix est fait : mieux vaut une différence reconnue qu'une fausse uniformité oppressive.

 

Reste alors la troisième question. Si vraiment l'on croit, comme l'affectent nos jacobins, et comme je le crois moi-même, aux vertus exclusives de l'action politique et de la démocratie pour assurer à la Corse un avenir de calme et d'expansion, alors pourquoi vouloir en exclure les Corses eux-mêmes ? Le pari qui s'esquisse consiste à penser que les Corses fiers de l'être et qui revendiquent leur identité, une fois devenus plus nettement responsables, sauront traiter des difficultés d'existence de cette identité mieux qu'il n'a été fait par le passé. Refuser ce pari, c'est refuser la démocratie dans son principe. Refuser de donner une large autonomie à l'Assemblée de Corse c'est d'abord faire le calcul surprenant que les nationalistes pourraient y être bientôt majoritaires, ce que tout dément, mais surtout afficher clairement que l'on se méfie d'eux, que l'on ne croit ni à l'apprentissage de la responsabilité ni aux vertus des réconciliations négociées.

 

Lionel Jospin a eu un grand courage dans cette affaire. Il serait dommage et dangereux qu'une frilosité républicaine bornée l'empêche d'établir entre la France et la Corse de nouvelles relations fondées sur la confiance réciproque. La République en sortirait à coup sûr renforcée, alors que la persistance de la crise l'affaiblit gravement.

 

 

 

Michel Rocard

 

Rappelons, pour les incultes, que les évènements d'Aleria (1975) auxquels fait références Rocard se sont déroulés grosso modo ainsi :

- Quelques Corses, fatigués de voir leurs terres distribuées quasiment exclusivement à des Pieds-Noirs rentrés d'Algérie, se rebellent. De là naît vraiment le mouvement nationaliste, c'est à dire que c'est à partir de cette date qu'il va prendre une vraie forme politique qui compte.

 

- L'un d'entre-eux, le Dr. Edmond Simeoni, mène la fronde avec une cinquantaine de militants de l'ARC (action régionaliste corse). Ils investissent une cave (restée depuis célèbre), et s'y retranchent.

 

- Giscard envoit, de son côté, quasi immédiatement, 1200 gendarmes et CRS, armés, et équipés de véhicules blindés (je ne suis même pas certain qu'on ait, en 2010, autant de troupes en Afghanistan.)

 

 

 

"Leurs terres" ? Tu veux dire qu'on a exproprié des corses de chez eux pour mettre d'autres gens à la place ?

 

Très bien ton article. Par contre, on passe sous silence les avantages fiscaux (pas de droits de succession), surprenant.

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