Aller au contenu
Logo Caradisiac      

Téléchargez nos application

Disponible sur App Store Disponible sur Google play
Publi info
Salon de discussion

La Grande Guerre: Reportages et Témoignages


zygomard
 Partager

Voir la meilleure réponse Résolu par zygomard,

Messages recommandés

juluch.gif.99fbb1bc99bf667e3a1ed3260a9a9963.gif ..............

 

 

ah, ça me fait mal au coeur :cry:

 

j'assure que c'est noté noir sur jaune sur une photo, d'après Eiffel, le type avait des décennies d'avance sur tout le monde en matière de propulsion de moteur :o

 

j'aide un tout petit peu :D

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Citation :

non, c'est dans une des photos...

et il fut un spécialiste de l'aviation de son temps plus que méconnu :jap:

Picpac est demandé ici :lol:

 

 

Donc personne ne le connait! :sarcastic:

 

Le personnage, ne serait-il pas sur la photo prise sur le bateau?

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

 

Donc personne ne le connait! :sarcastic:

 

Le personnage, ne serait-il pas sur la photo prise sur le bateau?

 

 

 

non, noir sur jaune :p

 

il est connu que par les férus d'aviation en général, je voulais peut être faire un papier sur lui et quand j'ai vu son nom, j'ai eu une grosse surprise

 

quand vous trouverez, c'est vous qui allez avoir une surprise :lol:

 

une autre aide, il a travaillé chez Bristol ;)

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

c'est bon!

 

étonnant de trouvé son nom dans un procès verbal de justice d'où ma surprise.

 

reste à dire si elle faisait pas vraiment de l'espionnage au regard de ce que l'on sait aujourd'hui?

 

Hansi, je peux pas te répondre, je sais que Coanda a réussi la réaction mais on peut dire, par accident, Lorin, c'est sur le papier

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

non, c'est dans une des photos...

 

et il fut un spécialiste de l'aviation de son temps plus que méconnu :jap:

 

 

Picpac est demandé ici :lol:

 

Me voila .....trop tard , évidement je connaissais Coanda , mais j'ignorais qu'il avait fricoté avec Mata hari :??:

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Henri Coanda

 

Le premier avion à réaction

Coanda_1910.gif

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Coand%C4%83

 

Avant ou après René Lorin? Qui est l'inventeur?

Pour moi c'est Coanda qui le premier a réssi a faire voler un avion a réaction , bon meme s'il a pris feu :lol: , il est resté connu pour l'effet Coanda qui a posé les bases de la réaction.

Lorin lui a imaginé seulement le principe du statoréacteur , un moteur sans pièces tournantes qui a été réalisé bien plus tard par Leduc en 1946

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Invité §pie367dg

Personnellement, je n'aurais jamais trouvé, en étant resté à Lorin.

Pour Picpat, il me semble que Leduc avait développé son avion avant 1940,

mais avait du le planquer pour éviter que les allemands mettent la main dessus, à confirmer évidemment.

J'ai oublié, j'ai survolé rapidement l'ouvrage d'Alain Decaux traitant des dossiers de l'Histoire dont Mata-Hari, mais à aucun moment il ne fait état de

Coanda.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Invité §pie367dg

cool, une batterie de 75

 

tu vas nous faire un petit reportage sur eux bientôt? :bounce:

 

à mon tour pour un petit Quiz

 

sur le reportage "mata Hari" j'ai découvert une personne qui aura une importance énorme dans les décennies qui vont suivre...

qui est ce?

 

 

Désolé, mais tout ce que j'ai sur le canon de 75 ce sont ces 3 photos, aprés je ne

ferai jamais qu'un copié/collé de ce qu'on trouve sur le net :(

 

Je reviens sur Louis Barthas qui avait été incorporé dans un régiment de première ligne alors qu'il avait nettement plus de 40 ans, j'ai repris le livret militaire de mon

grand-père, né en 1883, j'ai donc trouvé ceci:

Dans la réserve de l'armée active 1 octobre 1907

Dans l'armée territoriale 1 octobre 1917

Dans la réserve de l'armée territoriale 1 octobre 1923

Libération définitive du service militaire 1 octobre 1929

 

En suivant ces dates pour quelqu'un du même âge, Louis Barthas n'aurait jamais

du être en première ligne.

De plus dans son livre il est décrit comme étant malade en 1914, même avec les critères de l'époque ça reste surprenant

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Personnellement, je n'aurais jamais trouvé, en étant resté à Lorin.

Pour Picpat, il me semble que Leduc avait développé son avion avant 1940,

mais avait du le planquer pour éviter que les allemands mettent la main dessus, à confirmer évidemment.

J'ai oublié, j'ai survolé rapidement l'ouvrage d'Alain Decaux traitant des dossiers de l'Histoire dont Mata-Hari, mais à aucun moment il ne fait état de

Coanda.

 

Tout bon , la guerre avait suspendu son projet qui datait de 1937 :jap:

  • J'aime 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Invité §pie367dg

Tout bon , la guerre avait suspendu son projet qui datait de 1937 :jap:

 

 

Merci, je n'étais pas sur de moi, je me souviens avoir lu ça quelque part mais où ????

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

REPORTAGE: Le NORD CAPER

 

 

 

 

 

Chalutier construit à Dunkerque pour le compte de la Société des Pêcheries du Golfe de Gascogne de J. Duvergier, sous le nom de Nord Caper

Terminé : 07.1907

Mis à flot : 13.07.1907

11.12.1914 : réquisitionné à Boulogne, affecté comme arraisonneur à Calais

10.1915 : division des chalutiers de la mer Egée à Milo

 

 

 

13986.jpg

 

Novembre 1915. La guerre de course, la guerre de mouvement, la vraie guerre navale, telle que la comprennent les marins de France et d’Angleterre, n’est plus qu’un souvenir. Elle est morte depuis quatre mois, depuis le 11 juillet, en même temps que le Koenigsberg, dernier corsaire allemand.

 

 

 

SMS_Konigsberg_scuttled.png

 

Sur mer, la rencontre, jadis loyale, est devenue un guet-apens organisé. Plus de combats d’escadres. Quelques raids allemands ont eu lieu contre des ports désarmés, tueries de femmes et d'enfants soi-disant faites pour attirer, hors de ses bases, la Grande Flotte anglaise, jusqu'au jour — 24 janvier 1915 — où les raiders se sont fait pincer au Dogger-Bank par les croiseurs de Beatty. Le Blücher y est resté. Le Derfflinger et le Seydlitz sont rentrés au port en piteux état, incendiés, démolis. Du même coup, von Ingenohl, commandant en chef allemand, a été débarqué.

 

 

Friedrich_von_Ingenohl 1915.jpg

 

Du même coup, les Allemands ont été dégoûtés de ce genre de lutte.

 

Ils ont découplé leurs sous-marins pour un massacre d'innocents. Fait inouï, les couleurs n'ont plus de sens. On est détruit sous n'importe quel pavillon. Les neutres, torpillés sans avertissement, se tournent vers les Anglais, maitres de tous les Océans, vers les Français, maîtres de la Méditerranée : « Comment, disent-ils, laissez-vous commettre ces crimes ? Et qu'attendez-vous pour punir ? » En France, en Angleterre, les gens du front et les gens de l'arrière, les gens des ports marchands surtout, s'étonnent et demandent : « Que fait donc la marine de guerre ? » Personne ne leur répond.

 

 

Uboote.jpg

 

 

Dans toutes les escadres de France, officiers et matelots serrent les poings. Ils veulent se battre, à tout prix. Mais il n'y a plus d'ennemi flottant. N'importe, ils supplient leurs chefs de les débarquer des cuirassés et des croiseurs, de les envoyer sur les chalutiers, sur les torpilleurs qui pourchassent la bête invisible. Mais torpilleurs et chalutiers fouillent la mer en vain. Patrouilles, escortes, affûts, tout est inutile. On ne voit rien. Les navires marchands continuent de périr. Et les bâtiments de combat continuent de vivre...

Or, un jour de novembre 1915, une nouvelle extraordinaire secoue les escadres immobiles, un chalutier français vient de prendre à l'abordage un navire turc.

A l'abordage ? Oui. Comme autrefois : corps à corps, un contre quatre, comme faisait Surcouf. Voici l'histoire de ce chalutier-là.

 

 

chalutierch5.jpg

 

 

Le Nord Caper est une espèce de baleine lourde et agressive, habituée de l'Arctique, mais qu'on rencontre parfois sous le tropique et même jusqu’à l'équateur. C'était aussi le nom d'un chalutier de Boulogne, qui partageait son temps entre l'Islande, l'été, et la côte d'Afrique, l'hiver.

 

le Nord-Caper chalutier était lourd, agressif, coriace, endurant. Il pouvait aller en Amérique et en revenir sans charbonner en route et sans prendre d'eau douce. Parmi la foule disparate des chalutiers, harenguiers, cordiers de la côte française, c'était un échantillon magnifique, un dreadnought de la pêche.

 

il fonçait à onze nœuds dans les plus hautes lames, sans daigner les escalader, les écartait d'un coup d'étrave formidable et, sans perdre une parcelle de sa vitesse, passait. Furieuse d'être ainsi bousculée, la mer s'abattait sur lui de tout son poids, sans arriver à crever son pont, à arracher ses panneaux, à tordre ses rambardes.

 

Tel était le Nord-Caper d'avant guerre. Une coque de grosse chaloupe avec plat-bord tout d'une venue, bien relevé à l'avant, mais dominant la mer de deux mètres à peine au centre, que surplombait, collé contre une cheminée de gros calibre, le bloc cubique des passerelles et chambres de veille. Sans ses deux mâts trapus, on eût pu prendre ce chalutier pour un grand remorqueur de port. Il en avait l'aspect de force têtue. Le Nord-Caper jaugeait 750 tonnes et avait 40 mètres de long.

 

 

nordcaper2ka1.jpg

 

Mobilisé en août 1914, il fit d'abord le métier obscur d'arraisonneur devant le port de Calais. Les Boulonnais de son équipage grognaient dur. Vraiment, il fallait que la marine de France fût bien riche pour charger de cette besogne peu reluisante un bateau comme celui-là. Et, pleins de mépris, ils regardaient l'infime pétoire de 47 millimètres qui avait poussé sur le gaillard d'avant. Pour se consoler, ils mettaient un petit chalut à la traîne et vendaient le poisson. On leur disait bien qu'un beau jour ils ramasseraient une mine dans leur filet. Ils n'en avaient cure et répondaient, en riant bien haut, qu'ils la vendraient aux soldats anglais, comme souvenir...

En fait, ils étaient profondément écœurés de leur métier de factionnaire... Si au moins c'eût été devant Boulogne…

 

 

German_UC-1_class_submarine.jpg

 

En réalité, les sous-marins naviguent presque toujours émergés. Pour eux, la plongée est l'exception, la manœuvre de fuite ou d'attaque. Parfois on les aperçoit, presque toujours on les manque ; ils plongent trop vite et nos patrouilleurs ne sont pas assez nombreux. Il faudrait — calcul strict — 140 torpilleurs et 280 chalutiers en Méditerranée pour assurer la sécurité des transports, pour se défendre simplement. On ne peut songer à attaquer. Les appareils de détection par le son n'existent pas encore et les grenades sous-marines sont dans l'enfance. Le canon, la torpille, l'éperon sont nos seules armes. Une chance d'atteindre sur mille... Entre juillet et octobre, on trouve encore, dans la Manche et dans l'Océan, une trentaine de chalutiers à envoyer dans le Sud. Mais c'est la fin. On a gratté à blanc le fond des ports, renvoyé à la mer des ourques retraitées depuis des années. On a fait flèche de tout bois.

 

 

nord caper.jpg

 

Et c'est ainsi qu'en octobre le Nord-Caper est en route vers la Méditerranée, tout flambant neuf, retapé, repeint, muni de T. S. F. et armé. Armé de deux canons : un 65 millimètres sur le gaillard d'avant, un 47 à l'arrière, cinq fusils, cinq revolvers. Les sous-marins allemands, eux, ont du 150 et du 105. On a débarqué les engins de pêche du chalutier, mais on a gardé presque tous les pêcheurs.

On a eu raison. Je vous assure que Lacombe, lieutenant de vaisseau *, qui commande le Nord-Caper, est satisfait de ce noyau solide autour de quoi s'amalgament les gradés et matelots de l'active. Lacombe, du Lot-et-Garonne, a apporté l'étincelle méridionale à tous ces hommes rudes, silencieux et drôlement accoutrés. Ah ! La discipline des grands navires n'est pas de mise sur le chalutier. Foin des attitudes figées et des claquements de talons ; les pieds nus ou les immenses sabots-bottes ne s'y prêtent guère. Mais il faut voir les figures tannées et souriantes, les regards bleus et confiants que tous ces gens tournent vers leur chef. Vienne la bête, on est prêt à tout.

 

 

nordcaper5ek2.jpg

 

Le Nord-Caper est en route vers l'Est. Le 20 octobre, à l'aube, une masse d'ocre surgit, par tribord devant, entre le ciel bleu et la mer bleue : c'est Malte, l'île du miel, l’ile des Chevaliers de Saint-Jean, le havre des flottes de la Religion, le refuge des corsaires chrétiens, la terreur des Barbaresques, le boulevard de la Méditerranée, Malte aux mille cavernes, aux cent catacombes, Malte qu'écrasent les grands souvenirs, Malte, arsenal britannique dont la guerre a fait le point d'appui des escadres de France.

Le chalutier longe la côte Nord, au pied des collines de pierre tendre qui se chauffent aux rayons du matin et s'élèvent, amphithéâtre harmonieux, depuis les anses sablonneuses et couronnées de redoutes, jusqu'à la ligne culminante de Bengemma. La clarté divine, la transparence parfaite de l'atmosphère sèche révèlent, dans ses moindres détails, le travail patient des hommes. La terre précieuse, autrefois apportée de Sicile, est divisée en champs minuscules amoureusement cultivés, tous clos de murs qui atténuent le souffle dur du mistral presque incessant, des « gregales » rares et bénis qu'accompagne la pluie, ou du maudit « levante », plus pénible que le sirocco d'Afrique. Ce versant Nord offre, par endroits, l'aspect d'un échiquier immense où des joueurs géants auraient laissé traîner des pièces colossales, telles que la tour l'Ahmar, toute rose, ou la sévère tour l'Abiat.

 

 

sans_t10.jpg

 

 

7 novembre.

 

L'aube approche. Par tribord, les sommets commencent de se dessiner sur le ciel. A l'horizon, droit derrière, le feu du cap Sidero jette, toutes les minutes, un bref éclat blanc. Sur la passerelle, l'homme de barre gouverne au Sud ; l'enseigne Poulallier a pris le quart à quatre heures. Assis sur un pliant, acagnardé dans l'angle de deux rambardes, Lacombe s'est assoupi. Sur le gaillard d'avant, les canonniers du 65 commencent de sortir de l'ombre, formes vagues enveloppées de couvertures à capuchon. La rosée du matin se condense sur les tôles et sur les filins d'acier.

 

 

Poulailler, Bernard.jpg

 

La consigne du silence levée, les bruits du bord ont repris, piétinement des hommes de quart, grincement du treuil à escarbilles dans la grande manche à vent. Une silhouette bottée se hisse lourdement dans les haubans de misaine : c'est l'homme de vigie qui va s'installer dans son tonneau, en tête de mât.

Quatre heures et demie. L'aurore. Le ciel pâlit, les pics du Dicté se font plus nets, cependant que les contours du rivage s'estompent dans l'enveloppement ouaté de la brume du matin.

 

Toujours calme plat, mais la brise a dû souffler cette nuit quelque part dans l'Est, très loin, car une petite houle traversière fait doucement rouler le Nord-Caper. A tribord devant, l’ile Koupho, basse et plate, se détache soudain de la grande terre, ouvrant le chenal qui mène à Hierapetra. Les formes se précisent et les couleurs. Les crêtes de la chaîne Lassithi commencent de rosir, tandis que les étoiles s'éteignent. Brusquement, le feu de Sidero disparaît, masqué par le cap Plaka.

 

Navire à un quart par bâbord.

A toute vitesse. Gouverne dessus, ordonne Lacombe que le cri de la vigie a réveillé.

 

 

Lacombe, Edmond, LV commandant l'aviso auxiliaire Nord Caper.jpg

 

Une forme grisâtre à trois ou quatre milles. Elle blanchit peu à peu, sous les premiers rayons du jour. Dans sa jumelle, Lacombe distingue une grande goélette, toutes voiles dessus. Un caboteur peut-être... Que peut-il bien faire, à l'écart des routes fréquentées, et justement à l'endroit où des sous-marins sont venus, il n'y a pas cinq jours ?... Sans quitter les oculaires, le commandant ordonne :

 

Aux postes de combat. Paré à amener le youyou pour la visite.

 

Et, de toute sa voix claire :

Dans tous les secteurs, veillez bien sur l'eau.

 

Tous comprennent. Ce voilier a dû ravitailler quelque sous-marin, lequel doit guetter, en plongée, pas loin. Attention à la torpille... Les hommes, vite à leurs postes, scrutent la mer calme, chacun dans l'angle dont il a la charge. Ainsi le chalutier est protégé par une couronne de regards qui couvre tout l'horizon.

La combe s'adresse à son second :

 

Voici de l'ouvrage pour vous. Faites une visite serrée. Armez-vous, armez vos youyoutiers et emmenez Kristoulakis.

Présent, commandant ! répond la voix joyeuse du Crétois.

 

Kristoulakis est là, paré comme toujours. A la mer jamais il ne se couche, il reste à portée de la voix de son chef, au pied de l'échelle de passerelle.

As-tu déjà rencontré ce bateau-là ? demande Lacombe.

Jamais par ici, commandant ; j'en ai connu un tout pareil, qui faisait la contrebande du tabac bulgare sur la côte d'Asie.

La goélette n'est plus qu'à trois encablures.* Elle paraît chargée à refus. Aucune tête ne se montre au-dessus des bastingages, personne dans la mâture. Le soleil levant tape en plein sur le tableau arrière ; on n'y lit aucun nom...

 

 

nord caper 2.jpg

 

Stop, commande Lacombe. Amenez le youyou.

 

L'embarcation, toute menue, va vers le bateau inconnu et silencieux. Poulallier à la barre, deux matelots aux avirons, chacun d'eux a un revolver. A l'avant, Kristoulakis est muni de son couteau et d'une arme à feu dont seule la crosse lourde et damasquinée émerge de sa ceinture. Le Nord-Caper règle sa vitesse sur celle du youyou. A bord du chalutier, les hommes armés sont prêts. Les hommes armés... sept en tout, car trois revolvers sont dans le youyou ; il n'en reste que deux à bord, et cinq fusils. Il est vrai que les deux canons sont chargés et que jamais voilier ou vapeur n'a fait mine de résister à l'équipe de visite.

 

La goélette est à cent mètres à peine. Au roulis, ses voiles, qu'aucune brise ne gonfle, battent lourdement contre les haubans.

 

Oh ! bon Dieu...

D'un coup de jumelle, Lacombe a vu.

A la barre du voilier, le patron porte un fez rouge. Sur le pont, des hommes sont couchés en deux groupes. Une dizaine à l'arrière, une trentaine au pied du grand mât, enroulés dans des couvertures grises, coiffés du tarbouch de la cavalerie ottomane, lequel est d'astrakan noir et porte, couvrant tout son fond plat, une grande étoile d'argent à branches rectangulaires. Toute une troupe contre nos quatre hommes.

En une seconde, Lacombe décide.

 

A la manœuvre, tout le monde. Attrape à accoster le Turc. Hissez les couleurs.

A l'abordage ! C'est le seul moyen de s'en tirer. Si on canonnait la goélette, l'enseigne et son équipe seraient massacrés sans rémission. A toute vitesse, le Nord-Caper manœuvre pour élonger le voilier à contrebord. Les gabiers disposent les amarres.

Soudain, sur la passerelle, une voix retentit formidable, une voix de bronze qui cesse les tympans ; c'est Lacombe qui hurle dans un gigantesque mégaphone:

Kristoulakis, veille le second !

 

Il était temps... Sur la goélette, Poulallier, revolver au poing, parlemente avec le patron. Au-dessus des corps allongés à leurs pieds, des têtes à peine réveillées se dressent. Rien n'est berceur comme le roulis d'un voilier pris par le calme. Mais, derrière l'enseigne, un homme est debout, vêtu de la grande capote gris clair des officiers turcs, chaussé de hautes bottes vernies. Il vise l'enseigne avec un browning, tout en distribuant des coups de pieds aux dormeurs voisins.

Au cri poussé par Lacombe, Kristoulakis se retourne ; son poing, armé d'un antique revolver, clou hors d'usage balistique, mais casse-tête parfait, s'abat en plein visage du Turc qui dégringole et lâche son arme, car le youyoutier Merlin, Boulonnais rapide et vigoureux, lui a porté, en même temps, un « bras tordu » selon toutes les règles de la lutte japonaise. Ainsi tombe, hors de combat et désarmé, l'élégant lieutenant Loufty-Bey, un des produits les plus distingués de l'école de guerre de Constantinople.

 

 

nordcapeom9.jpg

Une minute plus tard, le Nord-Caper accoste la goélette. Une troupe hurlante de matelots français saute du gaillard d'avant sur la dunette turque. Le pêcheur Malfoy est en tête, bonnet sur l'oreille droite, manches de salopette en toile brune relevées jusqu'au coude, superbe et terrible, poings en avant. Dur réveil pour les gradés et les soldats turcs entassés autour du grand mât !

 

A grands coups de bottes ou de sabots, nos hommes piétinent le tas de corps couchés. On dirait une meute de dogues à la curée. Les cinq hommes armés de fusils abattent à coups de crosse tout Turc essayant de se lever. Les deux canons du Nord-Caper sont pointés vers ce grouillement humain que le mégaphone semble aussi menacer, tel un tromblon prêt à cracher la mitraille. C'est la surprise dans toute sa beauté. Les malheureux Turcs n'y comprennent goutte, ils voudraient bien que quelqu'un leur donnât un ordre. Oh ! ils obéiraient tout de suite, car, si leur initiative est nulle, ils ne connaissent point la peur. Mais Lacombe emploie la bonne tactique : séparer les chefs de leurs hommes. Et, tel Jupiter tonnant, il dirige le combat :

 

Hardi, mes garçons ! Tous à l'arrière. Aux officiers!

 

Surexcités par la lutte, les matelots se ruent. Près du gouvernail, la mêlée est telle qu'aucun des chefs turcs n'ose tirer. Les Français cognent dru. Ils sont à leur affaire. Vraiment, de telles minutes paient d'un seul coup l'ennui des longues patrouilles inutiles. Le commandant supérieur turc, chef d'escadron Ahmed Fehmi, abruti par un coup de tête bretonne reçu dans l'estomac, fait camarade. Un marin le désarme et l'oblige à passer sur le Nord-Caper.

Mais Loufty-Bey s'est relevé. Il tente de rallier ses hommes, crie des commandements. Il faut le museler.

 

Kristoulakis, emballe-le. Jette-le-moi ! Les autres aussi, désarmez-les tous!

 

Ainsi tonne Lacombe. L'officier turc, saisi à la gorge et au ceinturon, est poussé jusqu'au plat-bord, puis basculé. Après un double saut périlleux, il atterrit au pied de la passerelle du Nord-Caper, la tête contre une épontille, juste à temps pour recevoir sur son dos le lieutenant Moursal, que Merlin vient d'expédier par le même chemin.

Ainsi se trouve décapitée la défense ottomane.

Groupés et faisant mine de se mettre en défense, il reste huit sous-lieutenants à peau bronzée, demi-noirs ou arabes. Mais peu importe la nuance... Sous l'assaut de Malfoy, de Kristoulakis, du second-maître Boussard, ils sont désarmés et, cul par-dessus tête, précipités, tels des ballots, sur le pont du chalutier où ils arrivent meurtris et résignés. Mektoub.

 

Pendant l'assaut des Français sur l'arrière de la goélette, le second-maître manœuvrier Jourdan reste seul, au pied du grand mât, revolver au poing, chargé de contenir les soldats. Mais ceux-ci se ressaisissent et le second-maître va y passer, lorsque survient le matelot Barbet, petit, maigre et expert en savate. De deux coups de pied douloureusement placés, il expédie deux Turcs. Et voici venir les mécaniciens et les chauffeurs, démons noirs et demi-nus, guidés par le quartier-maître Berthou, gamin blond qui brandit sa masse de forgeron et par le quartier-maître fusilier Jacolot, ex-moniteur do boxe à l'école de Lorient. Tout se calme à leur arrivée...

 

 

nordcaper3mz3.jpg

 

Mais, à bord du Nord-Caper, Loufty-Bey refuse encore de s'incliner devant la force... Revenu à lui, il constate que les Français se battent un contre quatre**. C'est trop fort, vraiment. L'officier têtu commence de haranguer ses camarades encore ahuris de la trajectoire aérienne qu'ils viennent de parcourir. Lacombe, cette fois, en a assez ; il se tourne vers le quartier-maître timonier de la passerelle :

Scour, mets-lui un direct. Et boucle-le dans le poste.

 

Scour, géant barbu, franchit la rambarde, se laisse choir sur la tête d'un sous-lieutenant qu'il écrase tant soit peu et, d'un seul coup en pleine face, abat Loufty-Bey, qu'il traîne dans le poste des seconds-maîtres. D'un geste sans réplique, il invite les autres officiers à rejoindre leur camarade et donne un tour de clef.

Paré, commandant.

Bien, mon ami, va rejoindre tes copains.

 

Le quartier-maître escalade le voilier. Mais déjà la paix y règne. Rendus passifs par la mise hors circuit de leurs officiers, abrutis par la dernière mêlée, sidérés par le tonnerre du mégaphone, les soldats ont capitulé. Conduits par Kristoulakis., un par un, les mains hautes, ils embarquent sur le Nord-Caper. Sur le front de chaque nouvel arrivant, le second-maitre Jourdan appuie fortement le canon de son revolver, tandis que le second-maître fourrier Guilloux, qui semble plus turc que les Turcs, avec sa peau tannée, son nez en bec d'aigle, sa grosse moustache noire et ses sourcils terribles, fouille poches et ceintures et jette les armes dans un sac à pain. Vingt poignards, vingt revolvers. Enfin, Malfoy, calier de son état, prend charge des prisonniers. Il a ouvert la grande écoutille de l'avant et supprimé l'échelle.

 

 

227462NCaper2.jpg

 

— Saute là-dedans, figure d'Arbi.

 

Les Turcs sautent. La grande cale à poisson les avale tous. Trente-deux hommes en tout. Trente-deux gaillards qui n'ont pas osé... Pas plus que leurs onze officiers ! Heureusement !

Toute l'affaire a duré juste une heure. Mais, au bout de cette heure-là, Lacombe est aphone, totalement.

 

 

nordcaper4wa3.jpg

 

 

Par T. S. F., la Foudre a prévenu l'armée navale.

En ce matin radieux du 11 novembre 1915, le Grand Port de Malte attend le Nord-Caper. Le long des murs de La Valette, au pied des remparts de Floriana, les navires sont, ce jour-là, nombreux. Français venus de Toulon et de Bizerte. Anglais descendus de Moudros. Équipages massés sur les passavants, officiers sur les plages arrière, gardes alignées, musiques prêtes.

Le voici. Entre la ligne des dreadnoughts et celle des croiseurs de bataille, il s'avance, rafiot minuscule, peinture rongée par la mer, cheminée encroûtée de sel, dunette encombrée de butin mis en tas, matelots aux postes de manœuvre, haillonneux.

Couvert de gloire.

 

Des hourrahs sans fin. La Marche Lorraine et la Marseillaise que jouent les Anglais. Tous les bâtiments crient leur admiration à cette poignée d'hommes à défroque râpée, qui amène prisonnière, alignée entre la cheminée et le mât de misaine, la troupe magnifique des beaux gaillards flambant neuf qui, eux, sont les vaincus... Elégants officiers en grands manteaux clairs, en bottes vernies... mais dont les sabres sont dans la cabine du commandant, avec le pavillon rouge à croissant et étoile blancs, le pavillon de la goélette sans nom. Sous-officiers, soldats superbes, hauts de six pieds, faces d'ébène ou de bronze patiné, vêtus de kakis tout neufs, impeccables... surveillés par deux ou trois petits gars de chez nous et par Kristoulakis, arsenal vivant.

Oui. Trente hommes, dont vingt étaient sans armes, trente marins commandés par un fameux chef, avec leurs poings, avec leur furie française, et sans verser une goutte de sang, ont capturé quarante-trois soldats d'élite, turcs, bédouins, arabes, armés jusqu'aux dents.

Le chalutier stoppe, l'ancre tombe. Vers le Nord-Caper des yoles se hâtent, arborant des marques d'amiraux.

Et, sans attendre, le commandant en chef de l'armée navale française fait, des vareuses élimées de nos matelots, le plus bel uniforme du monde, en y accrochant la fourragère glorieuse, qu'aucun bâtiment de surface de la flotte française n'a encore obtenue.

 

 

 

943500NCaper1.jpg

 

il reprendra son travail de pêche en 1919

1940, les allemands lui feront reprendre du service dans les même conditions, son aspect en 1941:

 

 

nordcapered2.jpg

 

j'aurai aimé savoir si les allemands connaissaient son exploit dans la flibuste, il sera désarmé et détruit en 1953

le texte est extrait du livre de Paul Chack, "On se bat sur mer", Les Editions de France, Paris 1926 , j'ai lu ce livre il y a des années, il vaut encore la lecture car

il a vraiment beaucoup travaillé pendant la première guerre mondiale, j'ai repris les c/C un peu partout mais le site qui vaut le lecture principale:

 

http://navires-14-18.com/fichi [...] PGG_V4.pdf

 

pour finir, la page de l'illustration de l'époque

 

 

2u46hat.jpg

 

bonne lecture

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Casque Adrian, le casque du Poilu. Mais pas que. Et d'autres casques

 

Vu l'augmentation flagrante de blessures à la tête, il s’est avéré urgent de protéger nos soldats. Fin 1914, l’intendant, colonel (puis général) Louis Auguste Adrian, propose une calotte métallique appelée cervelière à insérer dans le képi. Mais très gênante de port, cette calotte d’acier sera très vite abandonnée et remplacée par le casque modèle 15 de suite appelé casque Adrian.

1_Collection_de_casques_Adrian.jpg

 

2_Romania_helmet,_Model_1915_Adrian.jpg

 

Conçu par le contremaître Louis Kuhn de l’entreprise Japy, il fut commandé par l'intendant Adrian et fabriqué en premier lieu par les usines Japy à Beaucourt, ville du Territoire de Belfort, à l’époque, à quelques kilomètres du front !

3_Chargement pour le front.jpg

 

Ce casque sera livré mi 1915 dans sa livrée bleu horizon, disponible en trois tailles et trois sous-tailles soit 9 différentes possibilités.

4_primerka_kaskov_Yarilos.jpg

Composé de trois parties en feuille d’acier de 0.7millimètre d’épaisseur, la coque (calotte) sur laquelle sont fixés par sertissage, rivetage et brasage la visière et le protège nuque.

Sur la coque est fixée le cimier qui recouvre l’ouverture de ventilation et sur l’avant, au dessus de la visière une plaque (insigne) spécifie l’arme, la plus rependue l’infanterie (grenade explosant surmontée d’une flamme, estampillée des initiales "RF".) puis l’artillerie (grenade croisée avec deux canons) le service de santé (caducé) le Génie (cuirasse) les chasseurs (cor) et les troupes d'Afrique (croissant de lune). Une coiffe intérieure en cuir et une jugulaire réglable en cuir complète l’ensemble.

Il pèse environ 700 grammes. Pour annuler la brillance de la peinture des premiers casques ont été livrés des couvre-casques en tissus pour éviter que les poilus ne les badigeonnent de terre.

Pendant la Grande Guerre, plus de douze millions de casques Adrian furent produits par plusieurs usines. Ils furent adoptés par plusieurs pays, par exemple, l’Italie, la Belgique, la Roumanie, la Pologne, la Serbie et la Russie avec leurs insignes particuliers.

5_Chain_screens_on_steel_helmet_to_protect_soldiers'_eyes_from_fragments_of_shell,_rock,_etc.jpg Visières et protections diverses y furent adaptées

Le casque remplaçant du 15 fut le modèle 26 assez ressemblant qui pour certains corps servit jusqu’en 1980 (gardes mobiles, CRS, pompiers etc.)

 

6_Adrian mod. 1926.jpg

 

Si vous voulez tout savoir sur ce casque et d’autres je vous conseille ce site :

http://www.world-war-helmets.c [...] ian-Mle-15

 

Le second type de casque , qui est entré en production de masse , a été le casque britannique Mk1 appelé "Brodie". Son créateur, John L. Brodie pour la mise au point s’est inspiré des casques des fantassins médiévaux et a surtout prêté une attention particulière pour une fabrication la plus simple possible soit, par un simple emboutissage d’une tôle.

Bien que légèrement moins lourd (env.600gr) que le modèle française le modèle britannique avait été jugé plus "protecteur" que l’ Adrian mais moins pratique (?)

Ce modèle fut repris par les américains en 1917 avec de légères modifications (poids etc.)

7_Mk1 Brodie.jpg

 

Une année plus tard, janvier 1916 pour l’offensive de Verdun, l’Allemagne équipa 30'000 de ses soldats du Stahlhelm M1916 en acier inoxydable de 1,2mm d’épaisseur embouti d’un tenant et pesant jusqu’à 1.3kg, en remplacement du casque à pointe (Pickelhaube) qui était en cuir bouilli. Ce n’est qu’en 1917 que tous les soldats furent équipé du casque qu’avait crée l’ingenieur Friedrich Schwerd.

8_M1916.jpg

Une fois les hostilités passées, il était loisible d'en faire autre chose...

 

9_Autre emploi.jpg

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Cette histoire sur cet abordage est digne de Surcouf (31 du mois d’août....chant) :jap:

 

Bien aussi les origines des casques de ce conflit.

 

A présent ils sont en spectra nos casques... ;)

 

Les rappels d'armes sur les casques..... :love:

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

je savais pas le casque Adrian chez autant de nation :??:

 

pour lui

 

 

3.jpg

 

j'ai une photo dans un sujet à venir, sur un casque anglais, même "grillage" pour échapper

aux éclats et éclaboussures dans les ouvertures d'un tank

 

à confirmé :jap:

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Invité §pie367dg

Hansi, j'ai bien aimé:

" A la fin des hostilités il était loisible d'en faire ce qu'on voulait "

:lol:

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Invité §pie367dg

Personne n'a relevé ma remarque au sujet de Louis Barthas.

Mais je vais essayer de m'expliquer plus clairement.

Mon grand-père était né en 1883,

a l'issue de son service militaire, en 1907, il a été versé normalement dans la réserve de l'armée active.

Sur son livret militaire il était prévu qu'il soit versé dans la territoriale en 1917

( la territoriale à l'époque servait à garder les dépots de munitions, les gares de triage, les transformateurs électriques entre autres )

Et à partir de 1923 à l'age de 40 ans versé dans la réserve de l'armée territoriale ( c'est à dire les gens que l'on mobilise en tout dernier recours, ce qui n'était pas le cas en 1914 )

A partir de là , je pose la question, pourquoi Louis Barthas ayant plus de 40 ans en 1914 a été mobilisé et envoyé en premières lignes avec l'armée d'active alors que normalement à cet age, il faisait parti de la réserve de l'armée territoriale ??

Ensuite il aurait fait toute la guerre en première ligne dans la Somme, alors que à partir de 1916, tous les régiment français étaient sensés passer au moins une fois à Verdun.

Quand j'ai lu ce livre , qu'on m'avait prété, ça m'avait frappé , mais je n'avais

pas eu le temps d'approfondir, mais puisqu'on en reparle aujourd'hui, j'aimerais

avoir vos avis.

 

:jap:

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il est né le 14 juillet 1879, en 14 il avait donc 35 ans.

Son régiment est passé par le secteur de Verdun.

Il y a écrit un cahier, mais je ne sais pas en quelle période.

Je n'en sais pas plus pour l'instant.

Faudra faire des recherches

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

j'ai lu livre il y a quelques mois, il a bien été territorial dans le narbonnais pendant quelques temps en 14 mais il s'est passé un truc énorme sur le front, après différentes offensives et contre-offensives, la saignée dans le camp français avoisinait les 370 000 morts si mes souvenirs sont bons.

 

le 22 août fut le plus terrible pour 27 000 morts dans les derniers chiffres, puis stabilisation du front entre la mer du nord et la Suisse.

 

il est donc certain qu'il y eu un manque d'hommes: 1 au front, 1 en deuxième ligne, 2 derrière (repos et soins) et 2 logistiques

c'est que mon avis

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

REPORTAGE: Le Deutschland

 

postcard 6.jpg

 

Le 9 Juillet 1916, pendant la Première Guerre mondiale, le non armés U-Boat allemand Deutschland amarré à Baltimore, États-Unis, chargé de 750 tonnes de marchandises de valeur et cherchent à négocier pour les matériaux rares nécessaires par les industries de guerre allemands.

 

 

baltimord.jpgéquipge à baltimord.jpg

 

Le Deutschland , surdimensionné et d'un éventail beaucoup plus large que les sous-marins d'attaque rôdent l'Atlantique, a été spécialement construit comme un sous-marin marchand non armé de transporter des marchandises sur de longues distances et échapper au blocus naval britannique de l'Allemagne.

 

sa construction est effective dans les chantiers Arsenal germania de gustav krupp à Kiel

 

 

const 1.jpgconst 2.jpg

armature en cours de montage aspect coté tribord

 

 

Classe et le type: Allemand Type sous-marin U 151

Déplacement: 2272 tonnes

Longueur: 65 m (213 pi)

Largeur: 8,9 m (29 pi)

Tirant d'eau: 5.3 m (17 pi)

Propulsion: 800 ch (600 kW)

Vitesse: Surface de 15 noeuds (28 km / h; 17 mph)

submergé 7 noeuds (13 km / h; 8,1 mph)

Gamme: 12630 km (20330 km)

Capacité: 700 tonnes

Complément: 26 hommes

 

 

const 3.jpgconst  6.jpg

le voici prêt au lancement et celui ci réussit

 

 

st 1.jpgst 3.jpg

 

les essais ont commencés, voyez les homme en blancs

 

Le Deutschland a été le premier des deux sous-marins de la marine marchande construite à cet effet par un consortium privé des entreprises allemandes dans le seul but de faire du commerce, malgré la poigne de fer de blocus presque total de la Royal Navy de la côte de l'Allemagne. (près de deux fois le tonnage des plus grandes U-Boats océaniques militaires). Elle pouvait transporter 750 tonnes de fret et avait une portée de 12.500 miles

 

 

IMG_0010.jpg

essais réussit!!!

 

 

IMG_0013.jpg

 

son premier voyage:

 

Deutschland partit pour ​​son premier voyage aux États-Unis le 23 Juin 1916 commandé par Paul König , anciennement de la société nord-allemand de Lloyd. Elle portait 750 tonnes de fret au total, dont 125 tonnes de très convoité colorants chimiques, principalement anthraquinone et Alizarine dérivés sous forme très concentrée, dont certains valaient autant que $ 1 254 la livre en 2005 . Elle a également transporté les médicaments , principalement Salvarsan , pierres précieuses, et du courrier, sa cargaison étant 1,5 million de dollars au total.

 

Passant inaperçues à travers la Manche elle est arrivée à Baltimore , le 9 Juillet 1916 (certaines sources soit 7 Juillet) après un peu plus de deux semaines à la mer. Une photographie par Karle Netzer date l'arrivée 10 Juillet ('erreichte Baltimore Hafen 10 Juli 1916). Pendant leur séjour aux États-Unis, les membres d'équipage allemands ont été accueillis comme des célébrités pour leur voyage étonnant et même invités à des dîners . Pionnier de sous-marin américain Lac Simon a visité la France alors qu'elle était à Baltimore, et a conclu un accord avec les représentants de la ligne de Lloyd allemand Nord pour construire des sous-marins de fret aux Etats-Unis, un projet qui n'a jamais abouti.

 

 

IMG_0015.jpg

 

 

Elle est restée à Baltimore jusqu'au 2 Août, quand elle a navigué pour Bremerhaven , en arrivant le 24 Août avec une cargaison de 341 tonnes de nickel, 93 tonnes d'étain, et 348 tonnes de caoutchouc brut (257 tonnes de qui ont été réalisées à l'extérieur de la coque de pression) . Sa cargaison a été évaluée à 17,5 millions de dollars à plusieurs reprises les coûts de construction du sous-marin. Elle avait parcouru 8450 miles nautiques (15650 km; 9720 km), après avoir été submergé de 190 milles marins (350 km; 220 km) d'entre eux.

 

 

postcard 1.jpg

 

 

Les belligérants alliés ont bien immédiatement exigé que le Deutschland et son équipage soient internés comme un navire de guerre belligérant, depuis un sous-marin, même désarmé, ne pouvait pas être facilement identifié ou sa cargaison inspecté pour la contrebande. Les États-Unis, officiellement neutre à l'époque, a réfuté que le Deutschland , étant un navire désarmé, pouvait aller et venir à sa guise. On croit que le gouvernement allemand fait pression sur les Etats-Unis à honorer leur neutralité, qui de nombreuses fois auparavant, avait été incliné en faveur des Alliés.

 

 

newlondon004.jpg

 

 

newlondon005.jpg

voyez la bombance du navire

 

Le Deutschland fait un autre aller-retour en Novembre 1916 à New London , Connecticut 10 millions de dollars de marchandises, y compris les pierres précieuses, les titres, et les médicaments. Dans le même temps, le sous-marin U-53 a également traversé l'Atlantique pour visiter Newport , Rhode Island, et a coulé 5 cargos alliés juste à l'extérieur des limites territoriales des Etats-Unis avant de rentrer.

 

 

newlondon001.jpg

 

Le 16 Novembre alors qu'elle tentait de prendre la mer, le Deutschland éperonné et coulé le remorqueur TA Scott, Jr. , avec la perte de cinq hommes à bord du remorqueur. Ses arcs ont été endommagés, et elle a dû retourner à New London pour les réparations, ce qui a retardé son départ d'une semaine. il a finalement quitté New Londres le 21 Novembre 1916, avec une cargaison qui comprenait 6,5 tonnes de lingots d'argent.

 

 

tubes001.jpg

 

 

 

Un troisième voyage, prévu pour Janvier 1917, a été interrompue comme les relations germano-américaines s'étaient détériorées après le naufrage de l'expédition à destination du Royaume-Uni, souvent juste à l'extérieur des eaux territoriales des États-Unis. Le Deutschland a été repris par la marine impériale allemande le 19 Février 1917 et converti en U-155 partie, de l' U-Kreuzer Flottille , étant équipé de 6 tubes lance-torpilles arc avec 18 torpilles et deux de 15 cm SK L/40 navales canon tiré de la pré-dreadnought cuirassé SMS Zähringen . [ 3 ] Elle a fait trois croisières de guerre et coulé 42 navires et endommager un.

 

 

U-151-U-157.jpg

 

 

tubes002.jpg

 

 

IMG_0014.jpg

 

A cette époque, la marine allemande était dans le processus de conversion ou la construction de six autres croiseurs sous-marins sur la base des sous-marins de la marine marchande. Le Deutschland a été équipé de tubes lance-torpilles et deux canons de 150 mm, beaucoup plus que le seul canon de 88 mm habituellement équipé sur U-Boats. Cela a été possible en raison de son faisceau beaucoup plus grande et plus robuste (largeur). L'idée était qu'elle effectuer, littéralement, comme un croiseur submersible.

 

 

5362.jpg

 

En sa qualité de U-Kreuzer, le Deutschland a fait trois croisières de guerre, un en 1917 qui a duré 105 jours et couvert plus de 10.000 miles - une des plus longues croisières sous-marines de la guerre et deux en 1918, elle a coulé 43 navires, neuf d'entre eux étaient des navires marchands armés

 

 

VersenkungSterope.jpg

 

U-155 est retourné en Allemagne de sa croisière finale le 12 Novembre 1918 et a été remis le 24 Novembre 1918, avec d'autres sous-marins dans le cadre des termes de l' armistice . il a été prise à la Grande-Bretagne et exposé à Londres et ailleurs, et a finalement été vendu à la ferraille en 1921. Le 17 Septembre 1921, le était brisé à Robert Smith and Sons, Birkenhead , quand une explosion a déchiré le navire en dehors, tuant cinq apprentis

 

 

u155attowerbridge.jpgu-155.jpg

 

 

Tarnung.jpg

 

bonne lecture

 

 

rumpf001.jpg

 

cadeau, j'adore cette photo

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
 Partager



Newsletter Caradisiac

Abonnez-vous à la newsletter de Caradisiac

Recevez toute l’actualité automobile

L’adresse email, renseignée dans ce formulaire, est traitée par GROUPE LA CENTRALE en qualité de responsable de traitement.

Cette donnée est utilisée pour vous adresser des informations sur nos offres, actualités et évènements (newsletters, alertes, invitations et autres publications).

Si vous l’avez accepté, cette donnée sera transmise à nos partenaires, en tant que responsables de traitement, pour vous permettre de recevoir leur communication par voie électronique.

Vous disposez d’un droit d’accès, de rectification, d’effacement de ces données, d’un droit de limitation du traitement, d’un droit d’opposition, du droit à la portabilité de vos données et du droit d’introduire une réclamation auprès d’une autorité de contrôle (en France, la CNIL). Vous pouvez également retirer à tout moment votre consentement au traitement de vos données. Pour en savoir plus sur le traitement de vos données : www.caradisiac.com/general/confidentialite/

×
  • Créer...