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La Grande Guerre: Reportages et Témoignages


zygomard
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Invité §pie367dg

Cet article me fait penser que Jean Cocteau s'est probablement inspiré de ce genre de faits pour son livre :

"Thomas l'imposteur" histoire d'un jeune garçon de 15 ou 16 ans qui se fait passer pour un soldat dans la débâcle de

1940.

Bon écrit par Cocteau et concernant un jeune garçon :??: :??:

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peut être, je connais pas se livre, à part la bête et la bête que j'ai vu gamin en 68, pendant les manifestations, je suis assez réfractaire au bonhomme :jap:

 

ça me donne par-contre l'envie de dire qu'un sujet sur le cubisme dans cette guerre est en préparation ;)

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:o le patriotisme à l'époque n'était pas un vain mot ... même dans les années 30, le tir était enseigné à l'école, les écoliers étaient éduqués avec les"sales boches" ... mon père était né en 1920, et m'en a longuement parlé ... on ne peut comprendre de nos jours ....
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TEMOIGNAGE: Claude Choules

 

andre choules.jpg

andré Choules et sa fille

Dernier vétéran connu de la Première Guerre mondiale : Choules « Chuckles » Claude meurt à 110 ans

 

 

Au moment où la mort a finalement rattrapé Claude Choules il avait atteint 110 ans et était le dernier survivant de 70 millions d'hommes qui ont combattu dans la Grande Guerre.

 

M. Choules, surnommé « Chuckles », est mort paisiblement dans une maison de retraite en Australie occidentale. Il avait vécu dans le pays depuis les années 1920.

 

Les trois derniers anciens combattants de la Première Guerre mondiale vivant en Grande-Bretagne - Bill Stone, Henry Allingham et Harry Patch - sont tous morts en 2009.

 

Sa mort marque un chapitre important dans l'histoire du monde », a déclaré le Premier ministre australien Julia Gillard.

 

hommages.jpg

 

 

M. Choules et sa génération ont fait un sacrifice pour notre liberté et la liberté que nous n'oublierons jamais.

 

Né à Wyre Piddle, près de Pershore, Worcester en Mars 1901, Il a menti sur son âge pour entrer dans la Royal Navy alors qu'il n'avait que 14 ans. il rejoint l'école marine britannique – la Nautical Training Ship Mercury – en avril 1915. et rejoint ensuite la Royal Navy en 1916, où il sert sur le navire de guerre HMS Impregnable.

 

 

 

choules.jpg

 

De fait, en 1917, il combat en mer du nord à bord du cuirassé HMS Revenge et assiste à la capitulation de la Marine impériale allemande, dix jours avant l'armistice du 11 novembre 1918.

 

 

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Après la guerre, il a passé six mois en gardiennage de 74 navires de la flotte allemande interné à Scapa Flow dans les Orcades.

En Juin 1919, le commandant allemand a décidé de saborder ses navires plutôt que de leur permettre d'être remis à la Royal Navy.

 

 

choules2.jpg

 

M. Choules a rappelé: « J'étais à bord du Revanche, à la préparation de la formation de torpille.

« Comme nous sommes passés par l'entrée de scapa flow,nous avons pu voir les navires allemands. «

 

« Certains d'entre eux ont coulé et d'autres allaient plus ou moins mal et le naufrage guettait. Nous avons pu voir des navires allant dans tous les sens ».

 

 

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Tout le monde à bord de son navire était reconnaissant.

 

« Nous avons dit,« Nous sommes ici depuis près de six mois d'attente pour notre congé de service de guerre, maintenant que les b ***** ds sont allés au fond, nous pouvons tous rentrer à la maison "."

 

 

choules3.jpg

 

Six ans plus tard, il a déménagé en Australie en tant qu'instructeur sur le prêt de la Royal Navy, mais ne revint jamais, le transfert de la place à la Royal Australian Navy.

 

Il a rencontré sa femme, Ethel, sur le voyage en Australie.

Il se souvenait: « J'ai vu deux jeunes filles se penchant sur la rambarde du navire regardant les falaises blanches de Douvres, et j'étais en uniforme, bien sûr.

 

« L’une devint ma femme »

 

 

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Avec Ethel, la jeune infirmière écossaise qu'il a épousé dès son arrivée en Australie en 1926, il aura deux filles et un fils qui, eux-mêmes, donneront naissance à 13 petits-enfants, puis 26 arrière-petits-enfants et, enfin, 2 arrière-arrière-petits-enfants.

 

Mme Choules est mort il y a trois ans, 2008, à l'âge de 98 ans.

 

Soldat australien pendant la Seconde Guerre mondiale, dans la Royal Australian Navy, Choules passera les cinq années que dure le conflit, posté dans la base stratégique du port de Fremantle, vulnérable à l'invasion japonaise. Il fait partie de ceux qui sont chargés de détruire la première mine allemande échouée sur la côte ouest australienne.

 

 

choules 1936.jpg

 

Au sortir de sa deuxième guerre, l'expert en armement continuera de travailler pour la Royal Australian Navy (RAN) jusqu'en 1956 – année où il prend une retraite bien méritée.

Ils étaient « inutiles » et « destructeur », a t-il dit. Il est devenu un pacifiste dans la vie plus tard.

 

Malgré le monde qui veulent en savoir plus sur sa vie dans les marines britanniques et australiens au fil des décennies il est resté un survivant stoïque, il a insisté qu'il ne se souciait pas des dossiers.

 

 

108 ans.jpg

 

« Il a juste vu cela comme un travail », a déclaré son fils Adrian, quand son père a célébré son 110e anniversaire il y a deux mois. (2011)

 

Sa fille Anne Pow a expliqué que son père a été concentré sur sa famille plutôt que des histoires de guerre.

 

choules5.jpg

 

L'humour qui a conduit ses camarades marins de le surnommer Chuckles, le suivit à travers les années.

 

Après sa retraite, la mer est restée autour de lui. Il était un pêcheur de langoustes pendant 20 ans.

 

Questionné une fois s'il avait eu des regrets, il a répondu: « J'ai eu la vie la plus chanceuse du monde, je crois. Si j'avais à refaire, je ferais exactement ce que je ne fais ».

 

Sa fille, Daphne Edinger, 84, a déclaré que son père se rappelait, avant tout, comme un homme qui aimait la mer.

 

"Il était connu pour son amour du travail de corde et de travailler avec de petits bateaux, il a construit de petits bateaux et il chantait des chants de marins.

 

Le Britannique Claude Choules, dernier vétéran de la Première Guerre mondiale, s'est éteint dans la nuit du 4 au 5 mai 2011 à l'âge honorable de 110 ans.

 

choules6.jpg

choules7.jpg

 

La Première Guerre mondiale orpheline

 

Selon l'Office national des anciens combattants (ONAC), les poilus n'étaient plus que 3 au 1er janvier 2008 contre 81 en 2003. Aujourd'hui, il n'en est plus : les derniers, Louis de Cazenave et Lazare Ponticelli, sont tous deux décédés en 2008 à l'âge de 110 ans. À ce jour, l'unique vétéran connu de la Grande Guerre, toutes nations confondues, était Claude Choules. Un homme qui, toute sa vie, refusera les honneurs d'une guerre qu'il haïssait.

 

quelle vie!!!

 

PS, vous pouvez voter sur les photos, objectif l'argent :D

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Invité §pie367dg

Trés bien ce reportage sur un vétéran de la Grande Guerre, mais qu'entends-tu par "voter sur les photos, objectif

l'argent " c'est quoi :??:

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Invité guest527

En haut à gauche de chaque photo, on peut cliquer sur vote, et "voter".

 

Par contre je ne sais pas du coup ce que ça apporte réellement sur le forum :??:

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Invité §pie367dg

En haut à gauche de chaque photo, on peut cliquer sur vote, et "voter".

 

Par contre je ne sais pas du coup ce que ça apporte réellement sur le forum :??:

 

 

Effectivement j'ai vu quelqu'un sur "chasseurs d'épaves" qui se posait la même question.

Est-ce que cela aurait un rapport avec un message de caradisiac reçu il y a peut-être 2 mois me disant que j'avais

une médaille de bronze parce-que j'avais posté plus de 1000 messages, ça m'avait paru curieux mais je n'ai pas

cherché à approfondire.

Maintenant qu'on en parle, Jensen avait parlé de ça également quand on s'est rencontré, mais pareil je n'ai pas

cherché plus loin.

Donc si Zigomard désire qu'on vote pour lui, pourquoi pas?

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j'ai trouvé amusant de cliquer sur toute tes photos l'autre jour et le lendemain, j'ai vu que tu avais une médaille d'argent :lol:

 

maintenant je le fais à ceux que j'apprécie :p

 

j'ai pas trouvé de liens sur la signification, ce qui est amusant est que quand l'ordi est lent à charger, les médailles s'affichent en bas de l'avatar :p

 

 

pour Choules, quand je visitais des sites australiens, je suis tombé dessus et je me suis dit que cela ferai un bon sujet :jap:

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Invité guest527

Impressionnante, mais malheureusement bien courte, que l'histoire du soldat engagé jeune adolescent, et adjudant à 17 ans :o

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Invité guest527

:o du coup, j'ai voté :o

 

ca va faire comme sur Wot, une collection de médailles en chocolat arkiel.gif.9a0b995f298b5324278bb58c3326dda0.gif

 

 

Et des belles oui :w:

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Impressionnante, mais malheureusement bien courte, que l'histoire du soldat engagé jeune adolescent, et adjudant à 17 ans :o

 

 

j'ai rien trouvé d'autres sur les sites car il a toujours refusé de parler de la guerre, comme tant d'autres, mais il y a bien un livre

sortit en 2008 je crois, en langue anglaise.

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super apport, merci FondD

 

je ferai le point se soir (pas de 4G où je suis) car on a déjà causé de plusieurs sujets et d'autres à venir sont dans les 10 points

 

pis, ça donne des idées de reportages :jap:

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Zygomard qui me remercie, la classe :sol:

 

Je suis tombé là-dessus sur le net, j'ai direct pensé à toi et à ton topic :jap:

 

 

bah oui que je te remercie, je fouille énormément le web et j'ai pas trouvé çà et cela me donne un outil

pour quelques temps pour gérer des sujets

 

je vais faire le point ce sur ce qui est écrit et voir les sujet qu'on pourraient traiter:

 

1) on en a déjà causé pour la bataille des frontières, 180 000 morts à la fin de la bataille de la marne, la bataille de verdun, on estiment

entre 250 à 350 morts du coté français et quasi la même chose du coté allemand, j'ai dans mes documents, les chiffres encore plu précis

je vais m'employer à le mettre à jour

 

2) là, j'ai deux sujets qui vont tombés bientôt, l'un pour une femme et l'autre pour un groupe de femmes, pour jeanne Marcherez, je vais faire

une sujet, c'et vraiment pas une femme ordinaire, encore moins pour l'époque, comme il est montré un avion, je vais vérifier aussi, là

 

3) nous avons reportage sur ce topic, page 9, La Grande Guerre: Reportages et Témoignages

 

4) oui c'est vrai, deux sont morts d'ailleurs rapidement dès le début de guerre, j'ai pas trop pensé à eux, j'ai par contre déjà préparé un sujet sur

les curé en premières lignes, on pourraient associés les deux maintenant

 

5) bateau terrestre, j'avais encore jamais entendu même sur le topic des blindés, j'ai en préparation un nombre incroyable de photos de tancks,

même dans l'action du moment

 

6) oui, on reviendra sur la belgique et sa fantastique résistance qui aidera à la victoire de la marne

 

7) nous avons un reportage sur ce topic page 14: La Grande Guerre: Reportages et Témoignages

 

8) là, j'ai un reportage très lourd en préparation et encore un livre à lire, le thème sera au final: Oradour en Belgique

Honnêtement, pas facile à lire et à monter, j'ai enfin trouvé un site qui fait le point ville par ville, les meurtres sont hyper nombreux et j'évoqurai

les raisons

 

9) nous avons déjà évoqué cela dans un autre topic, par contre, je mettrai un bémol sur roland garros, c'est vraiment à vérifier car pour moi, c'est

un certain allemand, nous en causerons car la chasse va inévitablement naître

 

10) nous avons un reportage sur ce topic page 10 , j'ai pris un immense plaisir à le faire et je vous conseille de lire le livre aussi La Grande Guerre: Reportages et Témoignages

 

ensuite, il y a divers évocations, pour les indochinois, se furent des annamites

 

pour les russes, il y a un reportage page 5,terrible!!!!! on a causé aussi des japonais dans notre armée, des portuguais, surtout des cinois

 

l'évocation de la lacheté des soldats du midi sera évoqué dans un reportage car c'est: honteux!

 

le cubisme? le sujet est en préparation

 

pour cela que je te dis merci, bonnes idées de reportages :jap:

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tu vas baver bien plus, je dois avoir près de 50 sujets quasi prêts dont certains que vous avez entendu parler

 

celui des troupes coloniales me portent énormément à coeur

 

celui du cubisme est une découverte

 

un reportage énorme que vous attendez tous depuis des mois sera suivi

de témoignages

 

le groupe de femmes, je vais le faire assez vite

 

un truc sur la propagande et la dés-information aussi

 

etc...

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Invité §pie367dg

Pour Roland Garros et son idée de tirer à travers l'hélice, je sais que j'ai un article dans un Historia des années

60/70 qui le mentionne, mais il faut que je remette la main dessus

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REPORTAGE: secteur de Verdun pendant la bataille de la Marne

 

 

6 09 1914.png

 

 

LA DEFENSE DU FORT DE TROYON

 

Le fort de Troyon est le premier fort du rideau défensif des hauts de Meuse en partant de la place de Verdun. Il est construit à 260 mètres d’altitude près du village du même nom, d’où il surveille les côtes boisées de la Meuse et les différentes voies de communication qui passent sur les ponts dans la vallée de la Meuse. Il assure aussi la défense des intervalles entre le fort de Génicourt et celui du Camp des Romains.

Ce fort possède un ravelin sur la gorge de l’ouvrage possédant 6 casemates à tir direct qui renforcent sa défense.

 

fort T.jpg

 

Projet de modernisation

· 1877 Construction de 2 casemates Mougin contre le canon de siège aux saillants 1-2 et 4-5

 

· 1895 - Construction d’un casernement bétonné, d’une entrée de guerre, de deux galeries qui relient les magasins sous roc au fort. Installation d’un réseau de queues de cochon autour de l’ouvrage et de grilles défensives au dessus des trois caponnières. Installation de deux batteries d’artillerie extérieures en avant de l’ouvrage

 

Coût des travaux du projet 242 000 Fr or

Modernisations

· 1890 Construction de deux magasins sous roc creusés dans la contre-escarpe du fossé de gorge du fort à une profondeur de 10 mètres

 

· 1900 - 1910 Installation d’un réseau de queues de cochon autour de l’ouvrage et de grilles défensives au dessus des murs de contre-escarpe des trois caponnières de tête.

 

A la veille de la mobilisation en 1914, le fort de Troyon est un ouvrage de premières lignes en maçonnerie très peu modernisé qui possède un magasin sous roc à l’épreuve. Son armement principal est placé à l’air libre.

 

plan fort.jpg

 

L’armement du fort à la veille de la Grande guerre

Pièces de rempart du fort

2 canons de 120 long approvisionnés à 700 coups/pièce.

8 canons de 90 sur affût de campagne approvisionnés à 600 coups/pièce.

4 canons de 90 sur affût SP approvisionnés à 600 coups/pièce.

2 sections de 2 mitrailleuses modèle 1907 approvisionnées de 43200 cartouches/section.

 

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Cuirassements et casemates

4 casemates à tir indirect du fort désarmées

6 casemates à tir indirect du Ravelin armées

de 2 canons de 120 long approvisionnés à 700 coups/pièce.

Défense des fossés

1 caponnière double armée de 2 canons révolver approvisionnés à 1800 coups/pièce et de 2 canons de 12 culasse approvisionnés à 150 coups/pièce.

2 caponnières simples armées chacune d'1 canon révolver approvisionné à 1800 coups et d’un canon de 12 culasse approvisionné à 150 coups/pièce.

2 coffres de courtine d’escarpe armés chacun d'1 canon révolver

approvisionné à 1800 coups et d’un canon de 12 culasse

approvisionnés à 150 coups/pièce pour la défense des fossés de gorge.

1 caponnière double défendue au fusils pour la défense des fossés du ravelin.

Total 32 pièces d’artillerie

 

 

40.jpg

 

8-13 septembre 1914

 

Le fort de Troyon, situé sur la rive droite de la Meuse, à 24 kilomètres au sud de Verdun, petit fort des côtes de la Meuse entre Verdun et Toul, dont le rôle normal est de servir de point d’appui aux troupes de couverture en cas de retraite, a joué, du 8 au 13 septembre 1914, un rôle des plus importants.

 

Les troupes allemandes venant de l’Est tentaient de se rendre maitresses de la trouée de

Spada, leur permettant, d’une part, de se relier à la gauche des forces ennemies en contact, à ce moment, avec les forces françaises de la Marne, entre Paris et Verdun ; d’autre part, de se créer, en cas de retraite, un débouché direct vers Metz.

 

42.jpg

 

A partir du 8 septembre, le fort de Troyon a donc joué le rôle d’un fort d’arrêt. Sa garnison

avait comme mission : tenir jusqu’à la dernière extrémité pendant deux jours ; elle a,

d’ailleurs, immédiatement traduit cet ordre en inscrivant en grosses lettres à la porte d’entrée

du fort :

 

« S’ensevelir sous les ruines du fort plutôt que de se rendre. »

 

La garnison du fort comprenait 300 hommes environ du 166ème d’Infanterie et 150 artilleurs

du 5ème régiment d’Artillerie à pied.

 

 

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Comandant du fort : chef de bataillon TOUSSAINT, du 50ème régiment Territorial

d’Infanterie.

 

Officiers d’infanterie : capitaine HEIM, du 166ème, lieutenant SALLE ;

Officiers d’artillerie : lieutenant SEMOUX (active) ; lieutenant LUDGER (réserve).

Armement (à ciel ouvert) 4 pièces de 120 L ; 12 pièces de 90 ; 2 mortiers lisses de 15 ;

canons-revolvers de 12 culasses caponnières.

 

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Le bombardement a commencé le 8 septembre au soir, a continué jour et nuit jusqu’au 13

septembre, à 2 heures du matin. Les batteries allemandes : 77 de campagne, mortiers de 21 et 28 centimètres, ont tiré environ 4 000 coups. La garnison n’a eu, sur 454 hommes que 4 tués et 40 blessés

 

Deux 120 et neuf 90 ont été mis hors de service (la plupart réduits en morceaux).

Toute la superficie du fort a été inondée de projectiles (tir très précis), qui ont causé des

dégâts importants sans toutefois compromettre le fort.

 

 

45.jpg

 

Quelques projectiles de gros calibre, probablement 28 centimètres, ont produit des effets très sérieux : l’un a éventré la gaine d’une caponnière, crevant 2 m 50 sous terre, 1 m50 de maçonnerie, faisant exploser tous les obus à la mélinite de la gaine, et créant un éboulement considérable sous lequel deux hommes ont été ensevelis, les autres, asphyxiés, ayant pu être rappelés à la vie.

 

Un autre a démoli la façade d’un casernement, traversé le plancher de l’étage supérieur et

crevé le sol de l’étage inférieur. Un troisième a bouleversé un mur de contrescarpe en

maçonnerie.

Les shrapnells de 77 n’ont produit aucun effet. Pendant ce bombardement, la batterie de 120

était intenable, mais les pièces de 90, les mortiers lisses de 16 centimètres et les tirailleurs ont constamment tiré, même sous un feu très violent.

 

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Dans la nuit du 8 au 9, le capitaine HEIM, les lieutenants SALLE et LUDGER ont été

blessés ; le sous-lieutenant MARCHAL a pris le commandement de l’infanterie et le

lieutenant SEMOUX celui de l’artillerie. Le fort a subi deux assauts importants, poussés

jusqu’au réseau de fils de fer, dans la nuit du 8 au 9 et dans celle du 9 au 10.

 

 

HEYM.jpg

 

Les assauts précédés d’un bombardement intense, étaient effectués par des fantassins qui

s’étaient recouverts de gerbes de blé. Dévoilé par les guetteurs du fort, ils ont été repérés

grâce aux grenades éclairantes, et, chaque fois, repoussés par le tir de l’infanterie, des pièces de 90 et des mortiers de 15.

 

Grâce à l’appui des troupes mobiles (division de réserve), le bombardement s’est ralenti.

Toutefois, les défenseurs du fort croyaient leur dernière heure arrivée, le 12 après-midi, en

voyant s’installer une batterie de 28 centimètres, lorsque, fort heureusement, cette batterie fut prise à partie par une batterie de 75 établie sur la rive gauche de la Meuse. La batterie de 28 se replia sans ouvrir le feu.

 

Dans la nuit du 12 au 13, le bombardement, devenu plus lent, cessa à 2 heures du matin. A 6 heures, un coup unique -le coup de l’étrier- tomba encore sur le fort et le tir de l’ennemi cessa.

 

 

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Le 13, à 10 heures, l’ennemi battit en retraite vers le Nord-ouest.

Le fort a reçu deux fois la visite d’un parlementaire à cheval qui le somma de capituler en ces

termes :

 

au nom de Sa Majesté Impériale, je vous somme de vous rendre sans conditions.

 

Chaque fois, la réponse fut :

- Jamais !

 

Le parlementaire fit remarquer sévèrement que nous n’observions pas les lois de la guerre,

étant donné que le fort de Génicourt avait tiré sur lui. Après la deuxième visite, il s’écria :

Monsieur le gouverneur, nous nous reverrons !

 

 

49.jpg

 

Les défenseurs ont constaté qu’aussitôt le parlementaire était rentré dans ses lignes, le bombardement reprenait avec une intensité effrayante. On a compté 236 coups en une demi-heure.

 

Les officiers sont unanimes à constater le bon état d’esprit et le moral solide de leur personnel pendant ces cinq chaudes journées. Privés de tout sommeil, ne pensant même pas à manger, se soutenant avec un peu de vin ou de café, ces héroïques défenseurs ont rempli un rôle glorieux dont ils n’avaient pas connaissance, uniquement par devoir et pour accomplir leur mission initiale : « Tenir jusqu’au bout. »

 

Fort_de_Troyon-Canon-.jpg

 

 

Ce siège du fort de Troyon coûta 7 000 morts aux Allemands.

 

 

 

Sur la ligne de front de la 3ème armée

 

6 et 7 septembre : L’initiative reste entre les mains allemandes :

 

Malgré l’ordre d’attaque, les troupes de Sarrail sont bien incapables du moindre pas en avant. Elles sont assaillies sur tout leur front par les troupes allemandes. Pire, elles doivent même refluer.

 

C’est notamment le cas à l’endroit le plus crucial : la jonction avec la 4e Armée. Le 5e Corps, établi au nord de Revigny entre Sommeilles et Vaubécourt, est submergé par les VI. Armee-Korps et XVIII. Reserve-Korps. Pour se dégager il doit abandonner Revigny, et se rétabli sur une ligne Vassincourt-Villotte.

 

Bien que les pertes de terrain soient substantielles, les conséquences ne sont pas encore dramatiques dans la mesure où la liaison avec de Langle de Cary n’est pas rompue. Le 6e Corps, installé sur le front Sommaisne-Beauzée-Deuxnouds, ne connaît pas une journée bien meilleure.

 

Sur son front, les Allemands prennent également l’initiative. Les assaillants sont contenus et à 10 heures les troupes françaises peuvent enfin se lancer en avant. Quelques succès sont enregistrés, comme la prise de Pretz. Néanmoins, les Allemands contre-attaquent habilement et raccompagnent le 6e Corps sur sa ligne de départ. Ils progressent même au-delà et capturent Sommaisne, Beauzée et Deuxnouds.

 

Verdun_1914_Toter_Mann.jpg

 

Pour donner du poids à sa reprise de l’initiative, Sarrail avait fait monter en ligne ses ultimes forces. Il comptait surprendre l’adversaire par l’engagement offensif, sur son aile droite, de deux divisions de réserve du général Durand et les troupes de défense de Verdun. Les deux premières obtiennent initialement quelques succès et s’emparent d’Ippécourt, poussant jusque vers Saint-André et Osches.

 

Toutefois, le XVI Armee-Korps réagit avec vigueur et rejette les réservistes français sur la ligne Signal d’Heippes-Souilly. Pour leur part, les troupes de défense de Verdun du Général Heymann n’osent pas s’aventurer au-delà de Julvécourt. Bien leur en prend car le VI.

 

Reserve-Korps stationne non loin de là et est en mesure d’écraser toute velléité offensive sérieuse de la part des troupes du camp retranché de Verdun. Joffre avec l’excellent coup d’œil dont il fera preuve tout au long de cette bataille, sent que la 3e armée est au bord de la rupture. Il faut l’appuyer avec des troupes fraîches. Il ordonne donc le transfert du 15e Corps d’Espinasse de la 2e Armée à la 3e.

 

vauxmarie.jpg

 

Le 7 septembre, les troupes du Kronprinz se relancent à l’assaut à la jonction des 4e et 3e Armées, et réussissent à percer le mince front péniblement reconstitué, la veille au soir. Les Allemands prennent pied sur le plateau de Vassincourt sur le front du 5e Corps et les officiers peuvent observer dans leurs binoculaires leur prochain objectif : Bar-le-Duc. Mais la 29e Division du 15e Corps est en mesure de s’établir entre Combles et Fains et va bientôt être jetée dans la fournaise pour enrayer l’avance ennemie. Dans la zone d’opération du 6e Corps, les troupes du Kaiser tentent sans succès de s’emparer de Rembercourt, incendié par bombardement. Sur le front de l’aide droite, les 67e et 75e Divisions de Réserve poursuivent le combat pour Ippécourt.

 

8 septembre : la V. Armee, bloquée dans la Trouée de Revigny, ouvre un nouveau front

 

Du côté allemand, le Kronprinz s’est enfin aperçu que le front entre Verdun et Saint-Mihiel était quasiment dépourvu de troupes françaises, hormis les forts Séré de Rivière. Le fort de Troyon subit de plein fouet le choc du V. Armee-Korps et surtout de l’artillerie lourde qui lui est rattachée.

 

Soldats-français-attaque.jpg

 

Complètement surclassé, le fort de Troyon n’a connu aucune modernisation, son commandant n’estime pas pouvoir tenir plus de 48 heures. Pour tendre la main au V. Armee-Korps, il lance une violente offensive contre le 6e Corps.

 

Les combats sont acharnés, particulièrement à Rambercourt et à la ferme de Vaux-Marie où la défense est assurée par des chasseurs à pieds et les fantassins du 106e Régiment d’Infanterie qui compte dans ses rangs un certain Maurice Genevoix.

 

Le 15e Corps monte en entier en ligne pour stopper les attaques du VI. Armee-Korps. Ses contre-attaques autorisent la reprise de Mognéville et de la ferme de Maison Blanche. Au 5e Corps, deux brèches sont signalées.

 

 

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Les défenseurs de Louppy-le-Château se retirent sur Louppy-le-Petit et ceux de Villotte sur Lisle-en-Barrois. Joffre perçoit la précarité de la situation de l’armée de Sarrail. Il renouvelle son autorisation du repli de la droite de l’Armée, signifiant l’abandon de Verdun. Sarrail ne cède pas à la panique et se refuse encore à cette extrêmité. Toutefois, il ordonne de faire sauter les ponts sur le cours de la Meuse.

 

 

9 et 10 septembre : le Kronprinz ne parvient pas à forcer la décision :

 

La pression du V. Armee-Korps sur le flanc est de la 3e Armée s’accentue. Le fort de Troyon est réduit au silence et ne constitue plus qu’un champ de ruines. Toutefois, les effectifs de l’unique V. Armee-Korps ne permettent pas une offensive de grand style dans ce secteur où pourtant la décision pourrait être obtenue.

 

Devant le renseignement que des éléments allemands ont franchi la Meuse à La Croix-sur-Meuse, Sarrail se résout, le 10 septembre, à retirer de son flanc ouest, les 67e et 75e Divisions de Réserve de Durand. Ces deux unités sont regroupées dans le secteur de Courouvre pour être en mesure de juguler toute percée allemande.

 

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Leur front est repris par les troupes de la défense mobile de Verdun. Par cette manœuvre, Sarrail affaibli gravement un secteur dans lequel les Allemands ont fait de notables progrès. Le 10 septembre, la 65e Division de Reserve a perdu Séraucourt et le Signal d’Heippes.

 

Tôt dans la même journée la 75e Division de Réserve a cédé Heippes, et dans l’après midi, elle abandonne Souilly. Sur le front ouest, la bataille reste toujours violente. Le 15e Corps est à l’offensive au cours des deux journées.

 

Si les gains de terrains sont modestes, l’essentiel est atteint : la liaison avec la 4e Armée. De son côté, le 6e Corps est contraint d’abandonner la ferme de Vaux Marie et Rambercourt, le soir du 10 septembre. La situation de la 3e Armée est critique, s’il ne veut pas voir une partie de son armée anéantie, Sarrail va bientôt être contraint d’évacuer le saillant de Verdun.

 

11 et 12 septembre : le Kronprinz Guillaume est contraint de lâcher prise :

 

Le 11 septembre la défaite des I. et II. Arme en est consommée, Moltke prend conscience qu’un repli général sur une ligne plus courte s’impose. Cette position de repli se trouve sur l’Aisne.

 

De son côté le Kronprinz, dont les troupes n’ont pas été vaincues par celles de Sarrail, tout en commençant le repli de ses unités, poursuit une défense acharnée tout au long de la journée.

 

 

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Si le 15e Corps parvient à reprendre pied dans Vassincourt et le 5e dans Laimont, toute tentative de progression française sur le reste du front est réduite à néant par le violent feu déployé par l’artillerie lourde allemande.

 

Le 12 septembre, les conséquences des succès remportés à l’aile gauche française se font enfin sentir sur le front de la 3e Armée de Sarrail. La poursuite est entamée et Verdun mis hors de danger.

 

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Le Kronprinz n’a entamé son repli qu’avec amertume puisque ses troupes se sont vues contraintes à la retraite uniquement du fait des insuccès rencontrés par l’aile droite allemande. Elle reçoit cet ordre à un moment où la 3e Armée est vraiment proche de l’effondrement.

 

En ce qui concerne la 3e Armée, malgré les ordres de Joffre du 5 septembre, elle n’a jamais été en mesure de faire peser une menace réelle sur le flanc de la V. Armee allemande. Au contraire, elle s’est vue ravir l’initiative pendant toute la durée de la bataille.

 

Mais Sarrail a réussi le tour de force, dans une situation d’infériorité, de remplir deux objectifs divergents : maintenir la liaison avec la 4e Armée et protéger Verdun d’un encerclement. Ayant réussi, in extremis, à relever ce défi, il en conserve une gloire immortelle, symbolisée par sa statue de bronze, qui trône en face du monument aux morts de la ville de Verdun.

 

Le drapeau du fort de Troyon : un symbole de résistance

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Après ces combats, le drapeau du fort fut récupéré en souvenir par l’Adjudant Collet. Apprenant la mort du Capitaine Heym, fauché par une rafale de mitrailleuse et porté disparu à Marchéville, le 27 mars 1915, il décide d’offrir ce drapeau à la veuve du capitaine, Louise Jeanne.

 

Le fils du capitaine, Lucien Jacques, âgé de 4 ans en 1915, a honoré la mémoire de son père en dormant toute sa vie sur ce drapeau placé sous la tête de son matelas.

 

La famille Heym a fait don de ce drapeau en 1996 à l’association « Ceux de Troyon », qui depuis 21 ans œuvre à la sauvegarde du fort. Il est conservé précieusement dans les archives.

 

Le 7 septembre 2014, les descendants du Capitaine Heym, ainsi que ceux de quatre autres soldats de la garnison, étaient présents lors de la cérémonie du centenaire des combats du fort.

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REPORTAGE: Cubisme et camouflage

 

 

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base de travail et livre à ne pas loupé

 

 

 

 

 

 

Le camouflage, un art

 

C'est au cours de la guerre de 14-18 que la France utilisa pour la première fois le camouflage. A cette fin, l'armée fit appel à la technique des cubistes. L'Historial de Péronne leur rend hommage

 

 

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Du cheval de Troie aux avions leurres en plastique, le camouflage est synonyme d'ingéniosité. S'il est aujourd'hui présent dans toutes les armées du monde, il fut institué en France pendant la Première Guerre mondiale.

 

En 1915, les technologies de mort se perfectionnant, il fallut améliorer la protection des troupes, tromper l'ennemi sur leur présence, leur importance, leurs moyens, leurs intentions. On donna alors aux cubistes français l'occasion d'inventer un véritable camouflage militaire, et ce malgré l'anathème que la propagande patriotique jetait sur ce mouvement d'avant-garde, assimilé à de l'art « boche ».

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Dans un petit mais captivant accrochage de tableaux et d'objets (peintures, dessins, photos, documents, sculptures, casques, vareuses et capotes), l'Historial de la Grande Guerre, à Péronne, raconte l'insolite collaboration de ces soldats sans armes qui avaient un caméléon comme insigne.

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C'est le peintre Guirand de Scévola qui, le premier, eut l'idée de cacher des canons en exploitant les procédés des artistes cubistes, lesquels, en travaillant sur le rapport de l'objet avec la lumière, cherchaient à le révéler par la distorsion de ses formes et de ses couleurs.

 

 

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En janvier 1915, deux artilleurs, Scévola et le décorateur Eugène Ronsin, firent, à Toul les premiers essais pour réduire, la visibilité des hommes et du matériel. Ils badigeonnèrent de taches vertes et brunes des blouses munies de cagoules qui, masquant capotes bleues, pantalons rouges et même les visages, confondirent les hommes avec la verdure et le terrain.

 

On décida d'une expérience: six hommes vêtus de cagoules camouflées furent placés dans la campagne, autour du poste de commandement du général de Castelnau. Ils demeurèrent invisibles.

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Promu capitaine, Guirand de Scevola s’entoure d’artistes peintres et sculpteurs, d’ouvriers d’art, de techniciens du spectacle, de cartonniers et d’artisans du bâtiment.

 

Les recrues les plus convoitées sont les décorateurs de théâtre, dont le talent est habitué aux techniques du trompe-l’œil et aux grandes surfaces, et les artistes cubistes, dont l’aptitude à la déformation de la réalité est exploité pour déstructurer les formes par le bariolage.

 

La Section du camouflage s’attache également les services d’accessoiristes de théâtre capables de concevoir des leurres, comme le talentueux Lucien Bérard.

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Pas fâchés de quitter l'enfer des tranchées, quantité de peintres, de sculpteurs ou d'illustrateurs, tels André Mare (l'exposition montre notamment quelques-uns de ses nombreux carnets de campagne), Léger, Braque, Camoin, Dunoyer de Segonzac, Forain, Villon, Duchamp, Duchamp-Villon, La Fresnaye, Marcoussis, Bouchard, Landowski, rejoignirent la section.

 

Les artistes soldats créèrent des arbres, des pierres, de faux cadavres, de fausses voies ferrées, des meules de paille, des masques en raphia; dessinèrent des fleurs sur les voitures, des reflets changeants sur les navires; passèrent des chevaux au bleu de méthylène, des pigeons au noir de suie; et, bien avant Christo, habillèrent les paysages cauchemardesques de la Somme de grandes mousselines barbouillées: des choses qui, vues d'avion, étaient un défi au sens commun…

 

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La Section du camouflage acquiert vite une ampleur industrielle à la mesure des besoins du front. Les moyens humains mis à sa disposition sont considérables : à la fin de la guerre, elle emploie 3000 militaires, un nombreux personnel féminin de fabrication dont l’effectif atteint jusqu’à 10 000 ouvrières, des travailleurs annamites et des prisonniers de guerre allemands.

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Son vaste organigramme déploie un atelier central aux Buttes-Chaumont, des ateliers d’armées et des équipes d’installation sur le Front. Ce dispositif est soumis au secret défense. Par la suite, une Section d’étude du camouflage créée en novembre 1917 fait l’analyse scientifique des principes à suivre (matières, formes, ombres, teintes, reflets et éclairages, chimie des colorants...). Ses travaux aboutissent à l’élaboration d’une doctrine du camouflage synthétisée par une instruction réglementaire.

 

Les principes de mise en oeuvre du camouflage s’appuient sur le mimétisme et l’abstraction. Ses champs d’application sont d’une extrême diversité. La précision est indispensable à l’efficience des réalisations accomplies. Il faut transformer certains “habillages” au rythme des saisons. La minutie du travail effectué va jusqu’à constituer un catalogue d’échantillons des couleurs naturelles propres à chaque secteur du front, afin de produire des éléments de décor assortis.

 

 

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Parallèlement, un véritable “service des farces et attrapes” animé par des accessoiristes de théâtre développe la science des leurres. Il s’agit principalement d’artifices aptes à dissimuler armes, positions et postes d’observation. L’étendue de leur gamme témoigne de l’extrême ingéniosité de leurs concepteurs : faux troncs d’arbres, meules creuses, ruines aménagées, trous d’obus factices, reproductions de carcasses d’animaux et de cadavres humains, et même bornes kilométriques…

 

L’industrie la plus active est l’installation de postes d’observations ou d’écoute se fondant dans le paysage du front par substitution à certains éléments préexistants : la plupart du temps, il s’agit de troncs d’arbres, qui sont remplacés par des arbres blindés abritant un observateur ou bien par de simples périscopes en fonction de leur épaisseur. Des guérites blindées surmontées de taupinières sont insérées dans le parapet des tranchées.

 

 

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Une autre branche de l’activité des leurres est la création d’aménagements et de matériels factices. Faux canons, mannequins de tranchées et têtes de soldats en papier mâché, entre autres, servent d’accessoires cibles destinés à faire tirer l’ennemi de manière à repérer ses guetteurs et ses tireurs d’élite, ses postes de mitrailleuses et ses positions d’artillerie. À une envergure supérieure, de fausses positions sont installées pour désorienter le repérage aérien et visuel et détourner l’attention de l’adversaire.

 

Le projet le plus stupéfiant et le plus démesuré à avoir été envisagé est un « faux Paris » destiné à attirer les raids nocturnes de bombardement. Il s’agit d’un vaste et ingénieux montage de structure légères simulant en pleine campagne à quelques kilomètres de distance le plan de la banlieue nord-est. L’illusion est complétée par les jeux d’éclairage mis au point par le spécialiste des illuminations de grands magasins. Mais ce site est opérationnel trop tard en 1918 pour vérifier son efficacité : le début du repli allemand a alors déjà mis fin aux attaques aériennes.

 

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Camouflages aériens et maritimes

 

Aéronefs et navires sont également concernés par le souci de furtivité. Les ballons captifs sont passés à la peinture de camouflage. Le ventre des avions est bariolé aux couleurs du ciel et leur dos à celles du sol pour atténuer leur trace visuelle. Les jeux de peintures qui couvrent les bateaux leur apportent une protection passive très efficace.

 

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Contrastes de couleurs et bandeaux en zigzag sont conçus pour créer des effets d’optique qui perturbent l’identification par les U-Boots des silhouettes, de la nature, de la distance et du cap de leurs cibles. Imitant l’exemple des Britanniques, pionniers dans ce domaine, la Royale crée en 1917 une section de camouflage maritime, qui fait ses essais sur des maquettes avant d’expédier les plans de réalisation finale aux chantiers navals.

 

 

Si les Français sont les inventeurs de la nouvelle science de la dissimulation qu’est le camouflage, les armées alliées se mettent aussi à leur école. Ils en adoptent les méthodes en les élargissant parfois à de nouveaux champs d’action (c’est ainsi que les Britanniques créent le camouflage maritime). En face, l’armée allemande est une imitatrice nettement plus tardive et à moins grande échelle des pratiques du camouflage, mais conçoit avec virtuosité de fausses positions d’artillerie qui, animées par d’efficaces effets pyrotechniques, attirent d’inutiles tirs de contre-batterie.

 

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Dazzle Camouflage: le cubisme appliqué à la dissimulation des navires

Norman Wilkinson (24 Novembre 1878 - 31 mai 1971) était un peintre et illustrateur britannique qui a servi dans la réserve de la Royal Navy durant la Première Guerre mondiale.

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Avant le conflit a éclaté, Wilkinson a travaillé comme illustrateur pour le magazine illustré Mail de Londres Nouvelles Illustrated et en plus de faire des affiches pour les chemins de fer britanniques. En 1917, Wilkinson, qui avait le grade de lieutenant-commandant, a été attribué à un des patrouilles de chasse-sous-marine unité qui était responsable de la détection sous-marins ennemis et les mines sous-marines, une phase de la guerre qui sous-marins allemands torpedeaban avec grand succès à la flotte de la marine britannique

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Bien qu'il soit difficile de cacher un navire en mer et le rendre invisible, Wilkinson pensé qu'au moins une solution pourrait être recherchée à confondre le doute ennemi et monter le commandant d'un sous-marin qui a été en regardant à travers un périscope. Ainsi est né le Dazzle camouflage, une technique de peinture cubiste, selon la définition de Norman Wilkinson, se cachaient les bateaux:

 

 

Comment peut-on peindre un bateau pour un bateau qui ne s'affiche pas? Wilkinson a été mis en place l'observateur et imaginé l'ennemi en face du camouflage de mettre au point votre système que les fondations du cubisme appliqué à briser les lignes de navires en mer et de profiter de la faible visibilité de nuit pour être beaucoup plus difficile de reconnaître le type de Marine, sa taille, sa vitesse de croisière ou de sa taille qui rend difficile pour l'observateur verrait s'il était à la proue ou la poupe du navire ou si elle est se rapproche ou s'éloigne.

 

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L'idée était de peindre la coque des bateaux avec une combinaison de couleurs et de traits (compté 33 combinaisons de camouflage Dazzle) qui interfèrent les télémètres de l'ennemi. Télémètre optique, avec laquelle a les périscopes de sous-marins, capable de mesurer les distances par la superposition de deux images capturées par deux objectifs séparés par une distance fixe. Dazzle camoufler interféré l'image résultante et qui rend impossible de se chevaucher, interférant ainsi avec le système de vision de l'ennemi.

 

 

Après plusieurs essais, l'Amirauté britannique a approuvé le plan et a commencé à Wilkinson à la tête d'une équipe de la Royal Academy of Arts à développer le camouflage dans les navires de la Royal Navy étant le marchand cruiser HMS Alsace le premier navire à effectuer cette unique camoufler technique. En 1918, Wilkinson ont émigré en Amérique en tant que conseiller auprès de la US Navy à appliquer la technique Dazzle navires dans le pays.

 

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Lorsque la Seconde Guerre mondiale a éclaté, Wilkinson a été rappelé au devoir et a rejoint le ministère de l'Air afin d'aider à la dissimulation des bases aériennes et ne pas retourner au travail dans la technique Dazzle pour la Marine. Dans cette guerre où l'aviation rôle particulier joué dans les deux missions d'attaque et de reconnaissance, le camouflage Dazzle n'est pas devenu si important, a fortiori l'application du radar à la course, mais à la fois aux États-Unis et au Royaume-Uni a utilisé cette technique camoufler dans certains de ses navires de soutien (patrouille) et certains de ses porte-avions et même l'Allemagne sont venus à être utilisé dans certains de leurs navires au cours de la campagne pour envahir la Norvège. Aujourd'hui, certains pays utilisent encore cette technique de camouflage dans certains de leurs navires, par exemple, en patrouille.

 

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Surprenants, amusants parfois, ces leurres réunissent le ludique et le métaphorique, le mensonge et la vérité. « Le camouflage appartient à la poésie universelle de la vie: être, ne pas être, dire, ne pas dire, faire, ne pas faire », rappelle Thomas Compère-Morel, directeur de l'Historial. Pendant la Grande Guerre, des peintres figuratifs choisirent le cubisme, mais l'abandonnèrent une fois le conflit fini. Comme s'il avait un arrière-goût trop évident de mort.

 

 

 

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voilà se dossier important pour cette guerre terminé, je me suis permis un clin d'oeil pour les trois dernière photo, je pense

que vous avez reconnu le navire.....

 

Il est le sister-ship des infortunés Titanic et Britannic

 

Contrairement à ces derniers, l’Olympic a eu une longue et brillante carrière (1911–1934), et en a tiré le surnom d’« Old Reliable » (en français, « le Vieux Fidèle »).

 

Par son tonnage, il est resté pendant vingt-quatre ans le navire le plus imposant construit au Royaume-Uni avant d’être surpassé par le Queen Mary.

 

 

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Invité §pie367dg

Une question plutot HS, quand j'ouvre ce topic depuis quelques jours j'ai en téléchargement : https, etc, odieux

connard, je ne sais pas à qui c'est réellement adressé et si certains d'entre vous l'ont également ??

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