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Restaurations

Restauration et mésaventures de ma 304S cabriolet


Nar1955
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Messages recommandés

Je suis impatient ;ton roman deviens du"Truman Capote" mais en ce qui te concerne c'est plutôt du

true man recapote :p Ce qui est sûr c'est que vous adorez tous les deux écrire.

La suite et la fin provisoire sont arrivés. Bonne lecture

 

Amicalement

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Voici la suite de mes aventures. Beaucoup de chose se sont passées depuis le mois de mars 2016. Vous pouvez retrouver le récit complet de mes aventure sur mon forum: http://www.ma-peugeot-304-cab.com/

 

 

 

Et oui ! Me revoilà en cette "plus ou moins belle" année 2016. Nous sommes en avril et Titine fait sa deuxième sortie groupe de l'année. Une balade au pays de la pipe (ni voyez pas du vice, il s'agit de St Claude dans le Jura). Onze voitures sont inscrites pour cette sortie, plus une dizaine de motos du club.

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Ma chère et tendre se joint à nous et je dois avouer qu'elle me surprend. En effet, si nous descendons rejoindre les autres avec la capote relevée (à peine 2 km), mon épouse adorée est partante, sur place, pour retirer cet élément disgracieux. Même si elle est neuve (la capote, pas mon épouse), elle enlève beaucoup de charme à Titine lorsqu'elle est dépliée. Je vois votre étonnement d’ici : En quoi le retrait de la capote est-il surprenant. Je vous rappelle que nous sommes en avril et qu'en avril, le proverbe dit de ne pas se découvrir d'un fil. Et là, le proverbe à raison. Il fait à peine 6 degrés ce 14 avril et sans capote, rien n'arrête le blizzard provoqué par la vitesse apparente de notre destrier blanc. Par précaution, j'encourage notre chef de fil à modérer sa vitesse afin de ne pas descendre à la température de l'azote liquide. "Ne t'en fait pas" me dit-il d'un air rassurant. « On va rouler pénard... ». « Les motos prenant une autre route, nous pourrons garder une allure correcte ». J'aurai dû me méfier ! Pénard pour une Porsche 944 n'a pas la même signification que pour une 304 de 43 ans. Pourtant, tout avait bien commencé et sur les 15 premiers kilomètres, l'aiguille du compteur de vitesse de Titine n'avait pas franchit la barre des 100 km/h, soit, un petit 87 chrono (vérifié grâce à un GPS et à quelques radars pédagogiques pas trop faux). Même à cette vitesse, la température ressentie passe en dessous de celle de la glace fondue. Pas trop grave puisque ma dulcinée est équipée de lunettes de soleil, d'un foulard dans les cheveux et d’une doudoune. De mon côté, je me suis équipé d’un polaire et arbore ma casquette fétiche. Seul hic, dans les deux cas, nos oreilles n’étant pas protégées, c'est par cet appendice que notre température corporelle chute inexorablement (c'est toujours par les extrémités qu'on prend froid). A cette vitesse, c'est encore supportable mais voilà t'y pas que nos chers collègues qui nous précèdent, voyant sans doute l'heure tourner trop vite, décident d'augmenter la cadence... Que faire ? "Si on s'arrête, je remets la capote" dis-je plein d'amours à mon épouse transie. Hélas, pas d'arrêt et c'est avec l'impression de traverser le pole nord en petite tenue que nous parcourons les rives de l'Ain, de temps en temps au soleil mais le plus souvent à l'ombre. Heureusement, le chauffage de Titine, s'il ne nous réchauffait pas le haut, nous apportait les quelques degrés nécessaires aux pieds et aux mains pour éviter la paralysie. Malgré cela, la balade est superbe et vaut bien quelques frissons. Enfin, une halte dans un coin sympa vers un plan d’eau et au soleil nous rabiboche avec dame nature.

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Oublié le froid ! Je sens le plaisir revenir ! Ma chère et tendre apprécie aussi cette halte chaleureuse. Je m’aperçois que nous ne sommes pas les seuls à avoir retiré la capote. Nos amis à la 2CV cabriolet (et oui, c’est un kit qui se vendait à l’époque) ont aussi fait ce choix. « Pas trop froid ? » leur dis-je plein de malice et de compassion ! Malgré leur jeunesse, je vois bien que le chauffage légendaire de la 2CV n’a pas rendu leur situation plus envieuse que la notre, voire peut-être pire. « On s’est gelé » me répond le chauffeur ! Comme je le comprends … !

Après cette halte salvatrice, nous reprenons la route. Le thermomètre à pris quelques degrés et c’est tant mieux. Une nouvelle halte vers le barrage de Vouglans nous permet de faire quelques photos de groupe.

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Puis de nouveau, nous reprenons la route jusqu’à St Claude où nos amis de la pipe nous ont réservé un parking. Entre nos motos, nos autos et les leurs, il fallait bien tout ça.

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Après le verre de l’amitié, direction le restaurant où nos deux groupes occupent pratiquement toute la salle. Quelle ambiance … !

Suite au repas et à une petite balade digestive dans St Claude, nous reprenons nos autos pour nous rendre chez un collectionneur fou de motos, mobylettes et autres engins à 2 et 3 roues. Une pleine grange sur deux étages. Un vrai régal pour les amateurs de vieilles mécaniques que nous sommes. Le groupe de voitures ayant augmenté, nous voilà près d’une trentaine sur cette petite route près de la grange. Quel beau spectacle que toutes ces anciennes alignées !

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Après la visite, nous repartons vers le lac Genin.

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Une halte amicale où notre groupe a décidé de régaler nos amis Sanclaudiens avec quelques tartes au sucre accompagnées d’un verre de Cerdon (un seul par chauffeur). Une petite photo de groupe et nous voilà reparti sur la route pour rejoindre notre QG puis nos domiciles respectifs. Une supère journée sans panne et sans soucis contrairement à ce qu’avait évoqué notre cher président lors du pot de l’amitié. Il attendait la panne de Titine et de la Traction conformément à nos habitudes. Il n’en fut rien. Quelle mauvaise langue ! Et toc… !

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Ca recommence...

Dimanche 10 juillet 2016. Deux rassemblements sont prévus cette journée. La chaleur de ce dimanche matin est déjà accablante. Même le goudron est pâteux et colle aux pompes. « Rendez-vous à 9h30 » avait dit notre président par SMS ! Cet horaire, même s’il n’est pas indécent, m’oblige à me lever à 6h30 car j’ai du pain sur la planche côté jardin. Après un jardinage intensif, je regarde ma montre : déjà 9h20 et il me reste à me laver, faire des courses, poser des affiches pour le club, nettoyer Titine côté habitacle et … Bon, j’ai pas le temps ! Laissons tomber tout ça (sauf la toilette) et rejoignons le groupe. 9h30 : Je suis sur le lieu de rendez-vous et là ne trône que la traction de Michel. Bizarre ! Je regarde encore une fois le SMS et pas de lézard, il avait bien dit 9h30. Je vois Michel à la terrasse de notre restaurant préféré. « T’es tout seul » lui dis-je de loin ? Question stupide vu qu’autour de lui, il n’y avait que des chaises et des tables vides. « Je suis le premier ! ». Là-dessus, il m’invite à boire quelque chose. « Un café s’il te plait » dis-je à la restauratrice. Le soleil commence à plomber sérieux et nous nous disputons le petit coin d’ombre de la terrasse. Titine est à l’ombre et heureusement car le soleil sur le Skaï noir des sièges fait monter la température de ceux-ci au point de transformer votre postérieur en steak grillé. Au bout de 10 minutes, quelques membres du groupe arrivent. Nous restons à boire à la terrasse jusqu’à l’arrivé de notre président soit à 9h50. J’aurai dû prendre mon temps ou faire au moins un brin de nettoyage à Titine. Bon ! C’est pas grave. L’essentiel c’est d’être enfin en groupe pour ce premier rasso de l’année et si Titine à quelques graviers sur les tapis de sol, personne n’y trouvera à redire.

Le premier rassemblement n’est qu’à 3 ou 4 kilomètres mais le plaisir est là. Que demander de mieux ! Du soleil, des copains et une Titine qui tourne comme une horloge. Rien ne devrait gâcher cette journée… Pourquoi ai-je utilisé le verbe devoir ?

Arrivé sur place, on nous donne un ticket pour un café et on m’indique une place au soleil ce que je décline gentiment (pour la place) et je demande à être à l’ombre. Pas de problème ! Titine se retrouve donc dans l’herbe à côté de la traction commerciale de mon ami Michel (Ce n’est pas le même Michel que celui possédant la Porsche 914).

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Un petit tour du parc de voitures pour voir de belles réussites en matière de restauration ou d’entretien mais aussi de drôles d’engins comme un Roadster jaune canari, un Slingshot Polaris dont la traduction est : Lance pierre qui roule (sorte d’engin de vitesse à 3 roues), un Trike blanc magnifique et quelques Ford Mustang plus ou moins tuner. Après avoir pris quelques photos de tout ce joli monde, direction une table à l’ombre où sont déjà installés mes collègues. Il fait de plus en plus chaud. Le mercure monte en même temps que le soleil vers le Zénith. Nous décidons cependant de déjeuner à cet endroit avant de rejoindre l’autre rassemblement situé à 23 km de là.

Après nous être restaurés et suite à l’arrivé d’un des motards du club venu avec son Side, sa femme et ces deux gosses, nous décollons de ce premier rendez-vous. Quand je dis 'décoller', je suis proche de la vérité. En effet, dès la première ligne droite libre, le groupe qui me précède commence à mener un train d’enfer. Titine fait ce qu’elle peut pour suivre mais dans les accélérations, elle tire la langue. Il faut dire que ce petit groupe de malade est constitué d’une Porsche 924 Targa, d’une 205 GTI et d’un gros Side. Les autres voitures du groupe, qui auraient pu faire ralentir ces Fangio, nous ont quittés au moment du repas pour différentes raisons familiales. Je n’ose pas décrocher car j’ai oublié de demander l’adresse exacte du deuxième point et que, ce que j’aime aussi, c’est rouler en convoi. Heureusement, de temps en temps, nous redescendons un peu sur terre grâce à quelques véhicules qui se lambinent sur la route dans des zones où le dépassement est interdit. Pour une fois, ils sont les bienvenus. Cependant, je crains le pire. Je sais que sur le trajet il y a une zone à 3 voies et que là, les SCHUMARER, PROST et SENNA du dimanche vont se défouler. J’avais vu juste ! Titine essaie de suivre dans un premier temps. Un œil rapide sur le compteur me montre une aiguille dans une zone encore jamais atteinte par le petit cabriolet. Ca, c’est pas sympa de la part de mes collègues. Mais en regardant le tachymètre, mon œil averti voit deux autres choses qui font tilt dans mon crâne très ventilé malgré la chaleur accablante. Un voyant rouge de charge batterie franchement allumé alors qu’à cette vitesse moteur, il devrait être complètement éteint, et une aiguille de température d’eau qui, s’en doute shootée par l’adrénaline dégagée par cette vitesse excessive, tente de gravir au pas de course le sommet de l’Everest que représente la zone rouge. Plus d’hésitation, il faut décrocher et lever le pied. Malgré ce retour à une vitesse inférieure à la normale, l’aiguille continue d’escalader cette pente qui va la mener où je ne veux surtout pas qu’elle aille (voir mes expériences précédentes). Cette fois, plus questions de rejoindre les autres tranquillement. Il faut s’arrêter. Je connais bien cette portion de route et je sais qu’il y a deux petits parkings. Je mets les feux de détresses (Titine étant équipée de cet accessoire), passe au point mort et laisse filer la belle en roue libre jusqu’au premier parking. J’espère seulement que la vitesse encore correcte de mon destrier blanc va permettre une entrée d’air suffisante au niveau du radiateur pour refroidir un peu celui-ci. Le moteur tournant au ralenti, ce qui est nécessaire pour la pompe à eau, celui-ci ne devrait pas trop produire de chaleur. Hélas, sur les 50 mètres me séparant de ce refuge, l’aiguille continue à monter et le début de la zone rouge est franchie. « Que se passe-t-il » me susurre mon Neurone de l’inquiétude ? « Nous sommes allés trop vite et il fait trop chaud » me souffle le neurone de l’optimisme. Une fois à l’arrêt, je saute de Titine et ouvre vite le capot. Comme d’habitude, je trouve des traces de liquide de refroidissement en ébullition un peu partout mais rien de vraiment transcendant comme quand j’avais crevé le radiateur. Un petit tour au niveau des durites mais là aussi, rien ! Cependant, le neurone de la mécanique me signale quelque chose d’anormal. « T’as vu que le ventilateur ne tourne pas alors que le moteur tourne encore au ralenti » ? Ca, c’est pas normal ! Je coupe vite le contact et tente de faire tourner le ventilateur à la main. Boudiou ! C’est trop chaud pour y mettre la main. Je vais attendre que la température baisse. J’en profite pour joindre notre président au téléphone.

  • « Je suis en panne sur la déviation » lui dis-je !

 

Je m’attends à une remarque amusée du genre : « ca m’étonne pas ! ». Mais non !

  • « Qu’est ce qui t’arrive » me répond-il inquiet !
  • « J’en sais rien ! Je vais jeter un œil dès que le moteur aura refroidi ! Je pense que nous sommes allés un peu vite ».
  • « C’est vrai que nous avons un peu abusé » me rétorque mon interlocuteur. « T’as besoin d’aide ? »
  • « Pas pour l’instant »
  • « Appelle-moi dès que t’as trouvé »

 

Pour passer le temps, je sors quelques outils et un chiffon pour ouvrir le bouchon du radiateur. Heureusement, j’ai toujours ma panoplie du parfait garagiste dans le coffre. Je commence à dévisser la patte de fixation du radiateur histoire de pouvoir passer la main pour toucher le ventilateur. Oups … ! Je constate que la courroie d’accessoires n’a pas une configuration habituelle. En regardant bien, elle ne passe plus par l’alternateur. Ça c’est pas top ! Mon neurone optimiste me suggère « la vitesse excessive à fait sauter la courroie ». Mais mon œil mécano voit un détail inquiétant. Au niveau du ventilateur, la courroie s’est adonnée au contorsionnisme. De plus, elle à l’aspect du caoutchouc fondu. Alors là, c’est pas top du tout ! Je mets en branle tous le reste de mes neurones pour trouver une solution. Après mure réflexion, la solution du démontage de la courroie s’impose. Comme le radiateur peut être déplacé vers l’avant après le desserrage de sa patte de fixation, j’arrive à extraire la source de mon problème de son logement. En effet, cette courroie présente quelques dégâts non négligeables et son remontage ne me semble pas être une bonne idée.

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Je ne sais pas si vous connaissez bien le cheminement farfelu de cette courroie autour des différents accessoires mais l’ingénieur qui a pondu ça devait être un serial killer de courroie. La pauvre doit se vriller dans tous les sens comme pour un essai d’endurance destructif. Il faut dire qu’elle doit entrainer une pompe à eau située sur le devant de la voiture à partir d’une poulie située perpendiculairement sur le côté du moteur (sortie vilebrequin d’un moteur transversal) tout en passant par la poulie du tendeur incliné à 30 degrés et la poulie d’alternateur qui se trouve être placée presque à l’horizontale. On ne peut pas faire plus compliqué. L’invention du ventilateur électrique et l’entrainement de la pompe à eau par la courroie de distribution à dû enlevé une épine du pied aux designers. En attendant, Titine est en panne sur le bord de la route avec des camions qui la font sursauter à chaque passage et sous un soleil de plus en plus chaud. Le dévissage du bouchon du radiateur ne provoquant plus le pchiiiit caractéristique d’une vapeur brûlante présente, je remets un bon litre de liquide frais. Je remonte la patte de fixation du radiateur, remonte dans l’habitacle et mets le contact. L’aiguille du thermomètre monte jusqu’à mi échelle. Bon ! Je dois pouvoir redémarrer Titine et rejoindre les autres car il me reste à peine deux kilomètre à parcourir. Le petit 1300 redémarrent bien et me voilà de nouveau sur la route. Pas pour longtemps car cette foutue aiguille remonte à vitesse grand V vers la zone rouge. Mais qu’est-ce qui l’attire si vite vers les sommets interdits ? Deuxième parking en vue ! Je lance un peu Titine et passe au point mort tout en coupant le contact. L’avantage de ces voitures, c’est qu’il n’y a pas de direction assistée et que de ce fait, même moteur coupé, la direction reste souple. Quant aux freins, avec ou sans assistance, il n’y a pas une grosse différence. De plus, ces derniers ne seront sollicités qu’une seule fois, pour l’arrêt sur le refuge visé. La route étant légèrement en pente, aucun souci pour arriver à destination. Une fois à l’arrêt, je lève le capot pour aider au refroidissement. A ce rythme là, je ne suis pas encore arrivé. Mais avec de la patience et la sérénité d’un maître tibétain, on arrive à tout. Il me reste à peine un kilomètre à faire. Après un temps d’arrêt que j’estime suffisant, je relance Titine en espérant que se sera la dernière fois avant ma destination finale. Dans le village, je loupe l’entrée du parc. Dans d’autres circonstances, cela n’aurait eu aucune importance mais là, il faut économiser les temps de fonctionnent du moteur. L’aiguille est de nouveau près de la zone rouge. Vite ! Demi-tour pour rejoindre l’entrée du parc expo (le terrain de foot municipal). Un responsable à l’entrée commence à me baratiner pour me préciser les modalités. « Pas le temps » lui dis-je en forçant presque le passage. « J’ai cassé la courroie et je dois vite me mettre en place ». Là-dessus, il me donne vite les papiers et je rentre sur le terrain. Un autre responsable me fait signe de me stationner avec d’autres cabriolets. Après une marche arrière rapide (pour une fois, les pignons n’ont pas chanté la mort du signe lorsque j’ai placé le levier en position), je me gare aux rétros entre une MG et une Peugeot récente rouge puis je coupe le contact. Ouf ! Enfin arrivé ! Aussitôt descendu, je lève le capot. Pas de fumerole ni de liquide aspergé et c’est tant mieux.

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A peine arrivé et un jeune m’aborde. Il voit l’autocollant ‘amicale Peugeot 204/304’ apposé sur mon pare-brise. Cela suffit pour engager la conversation. Après lui avoir narré mes déboires, je pars rejoindre mes collègues en lui promettant de revenir discuter avec lui. Je rencontre l’ami Michel qui me précise que sur le parc, il a vu des vendeurs de courroies. Si les Dieux sont avec moi, je vais trouver mon bonheur. Je ne sais pas ce que je leur ai fait dernièrement mais cette fois, les voies du Walhalla ou de l’Olympe sont restées impénétrables. Sur les centaines de modèle de courroies à vendre, aucune ne correspond à celle de Titine. Elles sont soit trop grandes, soit trop petites, soit trop larges, soit trop raides, soit tout à la fois. Fichtre, diantre, me voilà mal barré ! L’idée d’en prendre une légèrement plus grande me traverse l’esprit mais, ayant déjà dû régler la tension de la courroie lorsque Titine était sur un pont élévateur (voir le passage sur le traitement du dessous carrosserie), je sais que le réglage du tendeur est déjà au taquet et que je ne pourrai jamais jouer sur celui-ci pour compenser la différence de longueur. Ach ! Scheise comme diraient nos amis d’outre Rhin. Réfléchissement Nanar ! … Appeler JP !... Dans mon affolement du matin, j’ai oublié de prendre mes lunettes pour faire son numéro. Mais bon ! En essayant de jouer sur l’autofocus défaillant de mes mirettes, ce qui consiste à écarquiller les yeux puis de les refermer légèrement pour avoir quelques secondes de netteté, j’arrive à retrouver son nom dans ma liste de correspondants téléphoniques. Pourvu qu’il soit là, ou à défaut, que je puisse le joindre ! Hélas, point de JP !... C’est pas mon jour ! Côté fiston, même résultat. En attendant de trouver une solution, je vadrouille sur le parc pour quelques photos et retrouve le jeune de l’association Peugeot 204 /304. La chaleur est accablante et mes Neurones sont en train de griller. Cependant, avant qu’ils ne rendent l’âme et me fasse tomber dans l’hébétude de l’explorateur qui vient de traverser le Sahara à pied et sans eau, un dernier sursaut d’intelligence me rappelle que je suis assuré pour le dépannage à partir de Zéro kilomètre. Reste à trouver le numéro de téléphone de l’assistance. C’est sur la vignette glissée sur le pare-brise que je trouve ce numéro. Vite, un petit tour à l’ombre pour faire le numéro et amener un peu de fraicheur au neurone responsable de la conversation intelligente et claire. Première tentative. Je tombe bien sur l’assistance mais le correspondant me fait basculer immédiatement sur un message d’attente. J’attends… Dans ma tête, je vois mon forfait se dégrader à vitesse grand V. Manquerait plus que la batterie me lâche ou que le message « votre forfait est épuisé, veuillez recharger… » ne remplace la musique lancinante et le message me demandant de patienter ! Je raccroche au bout de 5 bonnes minutes. Deuxième tentative. Ouf ! Après une petite minute, ça décroche. « Assistance ‘… ‘ » me dit une voix avec un accent fort d’Indien ! Après avoir décliné mon identité, il me demande le type de voiture.

  • « Une Peugeot 304 » …
  • « Une 404 ? »
  • « Non !, une 304 »
  • « Une 404 ? »

 

Ma parole, il y fait exprès ou il ne connait que la 404.

  • « Une 304 » je lui réponds pour la troisième fois.
  • « Vous êtes où ? »
  • « à St Sorlin dans l’Ain »
  • « Je n’ai pas de St Sorlin dans l’Ain ». « Je n’ai que St Sorlin dans le Rhône »

 

Pfffffffffffff !

  • « à St Sorlin en Bugey »
  • « Quel code postal ? »

 

Si ça continue comme ça, je suis mal barré !

  • « Je n’ai pas le code postal mais à ma connaissance, il n’y a qu’un St Sorlin en Bugey dans le 01 »
  • « Attendez… »

 

Encore une minute de forfait qui fout le camp.

  • « Je vous envoie un dépanneur. Il sera là dans 30 à 45 minutes… Laisser votre téléphone à portée de main et branché pour que le dépanneur puisse vous retrouver facilement… ».

 

Sur ce, le brave Indien à l’ouïe défaillante ou au français approximatif raccroche. Reste plus qu’à attendre. Je retrouve mes collègues où je leur explique ce qui va se passer.

  • « Ca va te coûter combien ? » « Ils vont te garder ta voiture ? » « Ils te la ramèneront chez toi ? ».

 

Autant de questions que je ne me suis pas posées sur le moment. Je verrai avec le dépanneur. En attendant ce brave homme (enfin j’espère qu’il est brave), je retourne sur le site pour quelques nouvelles photos.

A 17h10, appel du dépanneur.

  • « Vous êtes où exactement »
  • « Entrez dans St Sorlin et je vous ferai signe »

 

Je me précipite à l’entrée du parc auto et vois apparaître le camion. Un signe de la main pour que le brave homme me repère.

  • « Elle est où votre voiture ? »
  • « Là ! C’est la blanche à côté de la MG verte »
  • « Ah ! On m’a parlé d’une 404... »

 

Grrrrrrrrrrrrrrrr. Indécrottable l’Indien !

Une fois le camion installé, je redémarre Titine pour la monter sur le camion car mieux vaut éviter de la monter avec le treuil. La pente est raide (plus de trente degrés) mais la brave petite voiture monte quand-même.

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  • « Serrez bien le frein à main et enclenchez une vitesse » me dit le dépanneur.

 

Pas besoin de me le dire vu que je ne tiens pas à voir Titine partir seule en marche arrière et s’arrêter je ne sais où ni dans je ne sais quoi (une MG verte peut-être ?). Enfin, le plateau du camion revient à l’horizontal.

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Reste plus qu’à regagner mon domicile. Très sympathique ce dépanneur qui m’a l’air d’être aussi un vrai garagiste carrossier. De plus, il me confirme qu’il s’arrangera directement avec l’assurance. Que du bonheur !

Arrivé à la maison, le fiston est là et il m’aide à descendre Titine de son plateau et à la ranger à sa place sous sa bâche. Je lui montre la courroie et il n’en revient pas. « Elle était neuve quand j’ai refait le moteur » me dit-il perplexe ! « Ben oui mais là, elle est pourrie » lui rétorque-je ! Il est vrai qu’en la pliant, on découvre une amorce de rupture à chaque cran. Que s’est-il passé pour qu’une telle courroie passe de vie à trépas en seulement 3 ans et 2000 km ? Encore un mystère titinesque !

Bon, pour la réparation, je vais faire appel à Monsieur Internet afin de trouver une nouvelle courroie rapidement. Je tape donc les mots clefs ‘courroie accessoire 304S’. Plusieurs sites me sont proposés dont Osc…o. On me demande le numéro d’immatriculation que je rentre sans problème vu que je commence à le connaitre par cœur. Un message d’erreur apparait : « Ce numéro d’immatriculation ne correspond à aucun véhicule connu ». Comment ça … pas connu ? Je vérifie sur la carte grise des fois que le neurone mémoire soit en grève ! Ben non… j’ai bien rentré le bon ! J’essaie donc avec le type de véhicule et là, ça marche. La page des pièces détachées correspondante s’affiche. Je clique sur courroie accessoire et… « cette pièce n’est pas disponible ». Flute ! ça commence mal. J’essaie un autre site : même réponse concernant la plaque et même résultat concernant la disponibilité de la courroie. C’est pas vrai ! Ils vont pas me refaire le coup du cylindre récepteur d’embrayage… Troisième site : Euréka, ils ont la pièce, livrable approximativement le 13 juillet. Je commande aussitôt et vais me coucher. Il fera jour demain.

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Et oui ! Me revoilà en cette "plus ou moins belle" année 2016. Nous sommes en avril et Titine fait sa deuxième sortie groupe de l'année. Une balade au pays de la pipe (ni voyez pas du vice, il s'agit de St Claude dans le Jura). Onze voitures sont inscrites pour cette sortie, plus une dizaine de motos du club.

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Ma chère et tendre se joint à nous et je dois avouer qu'elle me surprend. En effet, si nous descendons rejoindre les autres avec la capote relevée (à peine 2 km), mon épouse adorée est partante, sur place, pour retirer cet élément disgracieux. Même si elle est neuve (la capote, pas mon épouse), elle enlève beaucoup de charme à Titine lorsqu'elle est dépliée. Je vois votre étonnement d’ici : En quoi le retrait de la capote est-il surprenant. Je vous rappelle que nous sommes en avril et qu'en avril, le proverbe dit de ne pas se découvrir d'un fil. Et là, le proverbe à raison. Il fait à peine 6 degrés ce 14 avril et sans capote, rien n'arrête le blizzard provoqué par la vitesse apparente de notre destrier blanc. Par précaution, j'encourage notre chef de fil à modérer sa vitesse afin de ne pas descendre à la température de l'azote liquide. "Ne t'en fait pas" me dit-il d'un air rassurant. « On va rouler pénard... ». « Les motos prenant une autre route, nous pourrons garder une allure correcte ». J'aurai dû me méfier ! Pénard pour une Porsche 944 n'a pas la même signification que pour une 304 de 43 ans. Pourtant, tout avait bien commencé et sur les 15 premiers kilomètres, l'aiguille du compteur de vitesse de Titine n'avait pas franchit la barre des 100 km/h, soit, un petit 87 chrono (vérifié grâce à un GPS et à quelques radars pédagogiques pas trop faux). Même à cette vitesse, la température ressentie passe en dessous de celle de la glace fondue. Pas trop grave puisque ma dulcinée est équipée de lunettes de soleil, d'un foulard dans les cheveux et d’une doudoune. De mon côté, je me suis équipé d’un polaire et arbore ma casquette fétiche. Seul hic, dans les deux cas, nos oreilles n’étant pas protégées, c'est par cet appendice que notre température corporelle chute inexorablement (c'est toujours par les extrémités qu'on prend froid). A cette vitesse, c'est encore supportable mais voilà t'y pas que nos chers collègues qui nous précèdent, voyant sans doute l'heure tourner trop vite, décident d'augmenter la cadence... Que faire ? "Si on s'arrête, je remets la capote" dis-je plein d'amours à mon épouse transie. Hélas, pas d'arrêt et c'est avec l'impression de traverser le pole nord en petite tenue que nous parcourons les rives de l'Ain, de temps en temps au soleil mais le plus souvent à l'ombre. Heureusement, le chauffage de Titine, s'il ne nous réchauffait pas le haut, nous apportait les quelques degrés nécessaires aux pieds et aux mains pour éviter la paralysie. Malgré cela, la balade est superbe et vaut bien quelques frissons. Enfin, une halte dans un coin sympa vers un plan d’eau et au soleil nous rabiboche avec dame nature.

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Oublié le froid ! Je sens le plaisir revenir ! Ma chère et tendre apprécie aussi cette halte chaleureuse. Je m’aperçois que nous ne sommes pas les seuls à avoir retiré la capote. Nos amis à la 2CV cabriolet (et oui, c’est un kit qui se vendait à l’époque) ont aussi fait ce choix. « Pas trop froid ? » leur dis-je plein de malice et de compassion ! Malgré leur jeunesse, je vois bien que le chauffage légendaire de la 2CV n’a pas rendu leur situation plus envieuse que la notre, voire peut-être pire. « On s’est gelé » me répond le chauffeur ! Comme je le comprends … !

Après cette halte salvatrice, nous reprenons la route. Le thermomètre à pris quelques degrés et c’est tant mieux. Une nouvelle halte vers le barrage de Vouglans nous permet de faire quelques photos de groupe.

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Puis de nouveau, nous reprenons la route jusqu’à St Claude où nos amis de la pipe nous ont réservé un parking. Entre nos motos, nos autos et les leurs, il fallait bien tout ça.

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Après le verre de l’amitié, direction le restaurant où nos deux groupes occupent pratiquement toute la salle. Quelle ambiance … !

Suite au repas et à une petite balade digestive dans St Claude, nous reprenons nos autos pour nous rendre chez un collectionneur fou de motos, mobylettes et autres engins à 2 et 3 roues. Une pleine grange sur deux étages. Un vrai régal pour les amateurs de vieilles mécaniques que nous sommes. Le groupe de voitures ayant augmenté, nous voilà près d’une trentaine sur cette petite route près de la grange. Quel beau spectacle que toutes ces anciennes alignées !

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Après la visite, nous repartons vers le lac Genin.

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Une halte amicale où notre groupe a décidé de régaler nos amis Sanclaudiens avec quelques tartes au sucre accompagnées d’un verre de Cerdon (un seul par chauffeur). Une petite photo de groupe et nous voilà reparti sur la route pour rejoindre notre QG puis nos domiciles respectifs. Une supère journée sans panne et sans soucis contrairement à ce qu’avait évoqué notre cher président lors du pot de l’amitié. Il attendait la panne de Titine et de la Traction conformément à nos habitudes. Il n’en fut rien. Quelle mauvaise langue ! Et toc… !

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Visite fondation Berliet

25 juin 2016 : Le club organise une sortie pour visiter la fondation Berliet. J’avais répondu présent pour participer à cette escapade avec Titine. La météo de ces derniers temps ne me dit rien qui vaille. Sortir Titine avec la pluie ne me réjouit pas spécialement. Cependant, une certaine frustration titinesque me titille le cortex. Au vue de la météo du jour, j’hésite. Titine ou C5 ? L’hésitation est de courte durée… Ce sera Titine et tant pis s’il pleut. Le rendez-vous étant fixé à 13h30, je mange en vitesse et sort la belle de dessous sa bâche. J’ose même retirer la capote alors que j’entends un grondement sourd, signe d’un orage en approche.

13h20, je démarre et sort Titine sur la route. Tiens ! Une goutte d’eau sur le pare-brise. Bah ! Au regard de l’aspect du ciel, rien à craindre… J’aurai jamais pu travailler chez météo France car arrivé au bout de la rue, voilà que les gouttes deviennent de plus en plus serrées. Que faire ? Tant pis, j’accélère pour rejoindre rapidement le lieu de rendez-vous. Etonnamment, en roulant à une certaine vitesse, la pluie n’arrive plus sur les sièges. Le profile carré de Titine doit déplacer les masses d’air par-dessus l’habitacle en fonction de la vitesse ce qui doit détourner les gouttes d’eau sur l’arrière du coffre. Sur ce constat scientifique, j’évite de ralentir tout en sachant qu’une fois arrivé à destination, la vitesse tombant à zéro, la pluie tombera à l’intérieur de mon espace vitale. En effet, arrivé sur place, je déplie rapidement la capote afin de protéger la moquette et les sièges en simili véritable.

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Ouf ! Cette opération, menée de main de maître, se termine juste avant une bonne averse. J’en profite pour me mettre à l’abri dans notre restaurant préféré qui nous sert de QG et de lieu de rendez-vous. Je commande un café avec Notre ami Roger, l’homme à la traction Citroën qui me fait concurrence au niveau des pannes.

Autre soucis quand il pleut : les essuie glaces ou tout du moins ce qui devrait servir à dégager le pare brise des gouttes d’H2O, insectes suicidaires et autres projections. Ce type d’accessoire, qui normalement fait partie des organes de sécurité (tout du moins côté chauffeur), s’avère être d’une inefficacité redoutable. Malgré des balais changés récemment (voir plus haut pour le mariage de mon fils), et un graissage intensif de toutes les biellettes, il faut compter 5 secondes environ pour un cycle complet, allé et retour en vitesse lente, et 4,99 secondes en vitesse rapide. De plus, à chaque trajet des balais, j’ai l’impression que les bras vont se décrocher ou se casser. Cette sensation est provoquée par des mouvements saccadés de la tringlerie sans doute dû à des jeux excessifs. Autant dire que la visibilité par temps de pluie reste approximative. Il faudra revoir tout ça avant une détérioration irrémédiable.

13h30 : Il est l’heure de se mettre en route. La pluie a diminué mais ne s’est pas arrêtée pour autant. Je suis Roger à une allure de sénateur ce qui me va bien.

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L’eau n’a pas l’air de trop pénétrer dans Titine mais les essuie glaces sont toujours aussi peu efficaces. Je reçois bien une petite goutte d’eau de temps en temps mais rien d’alarmant. Le moteur tourne rond et de ce côté-là, l’humidité relative de l’air n’a pas l’air d’être gênante. Après 4 ou 5 km, la pluie cesse et la route est de nouveau sèche. Les nuages de pluie font place à un beau ciel bleu parsemé de petits cumulus non menaçant. Il commence à faire chaud dans Titine mais impossible de s’arrêter pour baisser la capote sans perturber la caravane. Je pousse la clim à fond (la ventilation) pour ramener un peu d’air frais dans l’habitacle et chasser la buée. Cette fonction, que j’utilise rarement, me rappelle qu’elle aussi présente quelques soucis. En effet, le ventilateur, poussé à sa vitesse max, émet un doux bruit de crécelle comme si le ventilateur hachait des feuilles mortes. C’est peut être ce qui se passe après tout ! A moins que ce ne soit une pale qui s’envoie en l’air. Va falloir vérifier ce point rapidement.

A Chalamont, nous rejoignons un groupe d’anciens dont un seul à sortie sa mémère (je parle de voiture évidemment). Il s’agit d’une DS (une vraie) de couleur marron.

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Je profite de cette halte pour décapoter, vu que le ciel ne me semble plus menaçant et que la température dans l’habitacle de Titine commence à flirter avec les 30°C. La pose est courte et nous reprenons la route, toujours en convoi.

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Nous voilà déjà sur place. Je dis déjà car j’aime rouler dans la campagne, la casquette au vent, et que cette fin de parcours m’a paru trop courte (à peine douze kilomètres). Laissant Titine sur le terreplein de la fondation, je me sens obligé de remettre la capote pour le cas où la météo décide de me contrarier.

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La visite, au demeurant très intéressante, de la fondation s’achevant, nous reprenons la route pour rejoindre notre QG. Je ne reviens pas seule car le copine de notre ami Thierry m’a demandé de faire la route avec moi, histoire de faire un tour de cabrio. Titine serait-elle un piège à minette ? Evidemment, pour ce retour, la capote de Titine à rejoint son lieu de stockage à l’abri derrière les sièges sinon cette demande n’aurait pas eu de sens. La température ayant fraichi, je demande à ma passagère si elle n’a pas froid. Que nenni ! Cette dernière est ravie d’avoir quitte la GTI de son homme pour rouler cheveux au vent. Nous papotons un peu en route mais le niveau sonore de Titine oblige à hausser le ton, ce qui n’est pas terrible pour les cordes vocales.

Après nous être désaltéré chez notre ami restaurateur et avoir rendu ma passagère à son homme, je retourne au bercail où Titine rejoint son abri sous la bâche qui commence à vieillir et qu’il faudra envisager de changer prochainement (avant l’hiver sans doute). Encore une belle journée sans problème ! Quel pied ! Pourvu que ça dure…

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Ca recommence...

Dimanche 10 juillet 2016. Deux rassemblements sont prévus cette journée. La chaleur de ce dimanche matin est déjà accablante. Même le goudron est pâteux et colle aux pompes. « Rendez-vous à 9h30 » avait dit notre président par SMS ! Cet horaire, même s’il n’est pas indécent, m’oblige à me lever à 6h30 car j’ai du pain sur la planche côté jardin. Après un jardinage intensif, je regarde ma montre : déjà 9h20 et il me reste à me laver, faire des courses, poser des affiches pour le club, nettoyer Titine côté habitacle et … Bon, j’ai pas le temps ! Laissons tomber tout ça (sauf la toilette) et rejoignons le groupe. 9h30 : Je suis sur le lieu de rendez-vous et là ne trône que la traction de Michel. Bizarre ! Je regarde encore une fois le SMS et pas de lézard, il avait bien dit 9h30. Je vois Michel à la terrasse de notre restaurant préféré. « T’es tout seul » lui dis-je de loin ? Question stupide vu qu’autour de lui, il n’y avait que des chaises et des tables vides. « Je suis le premier ! ». Là-dessus, il m’invite à boire quelque chose. « Un café s’il te plait » dis-je à la restauratrice. Le soleil commence à plomber sérieux et nous nous disputons le petit coin d’ombre de la terrasse. Titine est à l’ombre et heureusement car le soleil sur le Skaï noir des sièges fait monter la température de ceux-ci au point de transformer votre postérieur en steak grillé. Au bout de 10 minutes, quelques membres du groupe arrivent. Nous restons à boire à la terrasse jusqu’à l’arrivé de notre président soit à 9h50. J’aurai dû prendre mon temps ou faire au moins un brin de nettoyage à Titine. Bon ! C’est pas grave. L’essentiel c’est d’être enfin en groupe pour ce premier rasso de l’année et si Titine à quelques graviers sur les tapis de sol, personne n’y trouvera à redire.

Le premier rassemblement n’est qu’à 3 ou 4 kilomètres mais le plaisir est là. Que demander de mieux ! Du soleil, des copains et une Titine qui tourne comme une horloge. Rien ne devrait gâcher cette journée… Pourquoi ai-je utilisé le verbe devoir ?

Arrivé sur place, on nous donne un ticket pour un café et on m’indique une place au soleil ce que je décline gentiment (pour la place) et je demande à être à l’ombre. Pas de problème ! Titine se retrouve donc dans l’herbe à côté de la traction commerciale de mon ami Michel (Ce n’est pas le même Michel que celui possédant la Porsche 914).

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Un petit tour du parc de voitures pour voir de belles réussites en matière de restauration ou d’entretien mais aussi de drôles d’engins comme un Roadster jaune canari, un Slingshot Polaris dont la traduction est : Lance pierre qui roule (sorte d’engin de vitesse à 3 roues), un Trike blanc magnifique et quelques Ford Mustang plus ou moins tuner. Après avoir pris quelques photos de tout ce joli monde, direction une table à l’ombre où sont déjà installés mes collègues. Il fait de plus en plus chaud. Le mercure monte en même temps que le soleil vers le Zénith. Nous décidons cependant de déjeuner à cet endroit avant de rejoindre l’autre rassemblement situé à 23 km de là.

Après nous être restaurés et suite à l’arrivé d’un des motards du club venu avec son Side, sa femme et ces deux gosses, nous décollons de ce premier rendez-vous. Quand je dis 'décoller', je suis proche de la vérité. En effet, dès la première ligne droite libre, le groupe qui me précède commence à mener un train d’enfer. Titine fait ce qu’elle peut pour suivre mais dans les accélérations, elle tire la langue. Il faut dire que ce petit groupe de malade est constitué d’une Porsche 924 Targa, d’une 205 GTI et d’un gros Side. Les autres voitures du groupe, qui auraient pu faire ralentir ces Fangio, nous ont quittés au moment du repas pour différentes raisons familiales. Je n’ose pas décrocher car j’ai oublié de demander l’adresse exacte du deuxième point et que, ce que j’aime aussi, c’est rouler en convoi. Heureusement, de temps en temps, nous redescendons un peu sur terre grâce à quelques véhicules qui se lambinent sur la route dans des zones où le dépassement est interdit. Pour une fois, ils sont les bienvenus. Cependant, je crains le pire. Je sais que sur le trajet il y a une zone à 3 voies et que là, les SCHUMARER, PROST et SENNA du dimanche vont se défouler. J’avais vu juste ! Titine essaie de suivre dans un premier temps. Un œil rapide sur le compteur me montre une aiguille dans une zone encore jamais atteinte par le petit cabriolet. Ca, c’est pas sympa de la part de mes collègues. Mais en regardant le tachymètre, mon œil averti voit deux autres choses qui font tilt dans mon crâne très ventilé malgré la chaleur accablante. Un voyant rouge de charge batterie franchement allumé alors qu’à cette vitesse moteur, il devrait être complètement éteint, et une aiguille de température d’eau qui, s’en doute shootée par l’adrénaline dégagée par cette vitesse excessive, tente de gravir au pas de course le sommet de l’Everest que représente la zone rouge. Plus d’hésitation, il faut décrocher et lever le pied. Malgré ce retour à une vitesse inférieure à la normale, l’aiguille continue d’escalader cette pente qui va la mener où je ne veux surtout pas qu’elle aille (voir mes expériences précédentes). Cette fois, plus questions de rejoindre les autres tranquillement. Il faut s’arrêter. Je connais bien cette portion de route et je sais qu’il y a deux petits parkings. Je mets les feux de détresses (Titine étant équipée de cet accessoire), passe au point mort et laisse filer la belle en roue libre jusqu’au premier parking. J’espère seulement que la vitesse encore correcte de mon destrier blanc va permettre une entrée d’air suffisante au niveau du radiateur pour refroidir un peu celui-ci. Le moteur tournant au ralenti, ce qui est nécessaire pour la pompe à eau, celui-ci ne devrait pas trop produire de chaleur. Hélas, sur les 50 mètres me séparant de ce refuge, l’aiguille continue à monter et le début de la zone rouge est franchie. « Que se passe-t-il » me susurre mon Neurone de l’inquiétude ? « Nous sommes allés trop vite et il fait trop chaud » me souffle le neurone de l’optimisme. Une fois à l’arrêt, je saute de Titine et ouvre vite le capot. Comme d’habitude, je trouve des traces de liquide de refroidissement en ébullition un peu partout mais rien de vraiment transcendant comme quand j’avais crevé le radiateur. Un petit tour au niveau des durites mais là aussi, rien ! Cependant, le neurone de la mécanique me signale quelque chose d’anormal. « T’as vu que le ventilateur ne tourne pas alors que le moteur tourne encore au ralenti » ? Ca, c’est pas normal ! Je coupe vite le contact et tente de faire tourner le ventilateur à la main. Boudiou ! C’est trop chaud pour y mettre la main. Je vais attendre que la température baisse. J’en profite pour joindre notre président au téléphone.

  • « Je suis en panne sur la déviation » lui dis-je !

 

Je m’attends à une remarque amusée du genre : « ca m’étonne pas ! ». Mais non !

  • « Qu’est ce qui t’arrive » me répond-il inquiet !
  • « J’en sais rien ! Je vais jeter un œil dès que le moteur aura refroidi ! Je pense que nous sommes allés un peu vite ».
  • « C’est vrai que nous avons un peu abusé » me rétorque mon interlocuteur. « T’as besoin d’aide ? »
  • « Pas pour l’instant »
  • « Appelle-moi dès que t’as trouvé »

 

Pour passer le temps, je sors quelques outils et un chiffon pour ouvrir le bouchon du radiateur. Heureusement, j’ai toujours ma panoplie du parfait garagiste dans le coffre. Je commence à dévisser la patte de fixation du radiateur histoire de pouvoir passer la main pour toucher le ventilateur. Oups … ! Je constate que la courroie d’accessoires n’a pas une configuration habituelle. En regardant bien, elle ne passe plus par l’alternateur. Ça c’est pas top ! Mon neurone optimiste me suggère « la vitesse excessive à fait sauter la courroie ». Mais mon œil mécano voit un détail inquiétant. Au niveau du ventilateur, la courroie s’est adonnée au contorsionnisme. De plus, elle à l’aspect du caoutchouc fondu. Alors là, c’est pas top du tout ! Je mets en branle tous le reste de mes neurones pour trouver une solution. Après mure réflexion, la solution du démontage de la courroie s’impose. Comme le radiateur peut être déplacé vers l’avant après le desserrage de sa patte de fixation, j’arrive à extraire la source de mon problème de son logement. En effet, cette courroie présente quelques dégâts non négligeables et son remontage ne me semble pas être une bonne idée.

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Je ne sais pas si vous connaissez bien le cheminement farfelu de cette courroie autour des différents accessoires mais l’ingénieur qui a pondu ça devait être un serial killer de courroie. La pauvre doit se vriller dans tous les sens comme pour un essai d’endurance destructif. Il faut dire qu’elle doit entrainer une pompe à eau située sur le devant de la voiture à partir d’une poulie située perpendiculairement sur le côté du moteur (sortie vilebrequin d’un moteur transversal) tout en passant par la poulie du tendeur incliné à 30 degrés et la poulie d’alternateur qui se trouve être placée presque à l’horizontale. On ne peut pas faire plus compliqué. L’invention du ventilateur électrique et l’entrainement de la pompe à eau par la courroie de distribution à dû enlevé une épine du pied aux designers. En attendant, Titine est en panne sur le bord de la route avec des camions qui la font sursauter à chaque passage et sous un soleil de plus en plus chaud. Le dévissage du bouchon du radiateur ne provoquant plus le pchiiiit caractéristique d’une vapeur brûlante présente, je remets un bon litre de liquide frais. Je remonte la patte de fixation du radiateur, remonte dans l’habitacle et mets le contact. L’aiguille du thermomètre monte jusqu’à mi échelle. Bon ! Je dois pouvoir redémarrer Titine et rejoindre les autres car il me reste à peine deux kilomètre à parcourir. Le petit 1300 redémarrent bien et me voilà de nouveau sur la route. Pas pour longtemps car cette foutue aiguille remonte à vitesse grand V vers la zone rouge. Mais qu’est-ce qui l’attire si vite vers les sommets interdits ? Deuxième parking en vue ! Je lance un peu Titine et passe au point mort tout en coupant le contact. L’avantage de ces voitures, c’est qu’il n’y a pas de direction assistée et que de ce fait, même moteur coupé, la direction reste souple. Quant aux freins, avec ou sans assistance, il n’y a pas une grosse différence. De plus, ces derniers ne seront sollicités qu’une seule fois, pour l’arrêt sur le refuge visé. La route étant légèrement en pente, aucun souci pour arriver à destination. Une fois à l’arrêt, je lève le capot pour aider au refroidissement. A ce rythme là, je ne suis pas encore arrivé. Mais avec de la patience et la sérénité d’un maître tibétain, on arrive à tout. Il me reste à peine un kilomètre à faire. Après un temps d’arrêt que j’estime suffisant, je relance Titine en espérant que se sera la dernière fois avant ma destination finale. Dans le village, je loupe l’entrée du parc. Dans d’autres circonstances, cela n’aurait eu aucune importance mais là, il faut économiser les temps de fonctionnent du moteur. L’aiguille est de nouveau près de la zone rouge. Vite ! Demi-tour pour rejoindre l’entrée du parc expo (le terrain de foot municipal). Un responsable à l’entrée commence à me baratiner pour me préciser les modalités. « Pas le temps » lui dis-je en forçant presque le passage. « J’ai cassé la courroie et je dois vite me mettre en place ». Là-dessus, il me donne vite les papiers et je rentre sur le terrain. Un autre responsable me fait signe de me stationner avec d’autres cabriolets. Après une marche arrière rapide (pour une fois, les pignons n’ont pas chanté la mort du signe lorsque j’ai placé le levier en position), je me gare aux rétros entre une MG et une Peugeot récente rouge puis je coupe le contact. Ouf ! Enfin arrivé ! Aussitôt descendu, je lève le capot. Pas de fumerole ni de liquide aspergé et c’est tant mieux.

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A peine arrivé et un jeune m’aborde. Il voit l’autocollant ‘amicale Peugeot 204/304’ apposé sur mon pare-brise. Cela suffit pour engager la conversation. Après lui avoir narré mes déboires, je pars rejoindre mes collègues en lui promettant de revenir discuter avec lui. Je rencontre l’ami Michel qui me précise que sur le parc, il a vu des vendeurs de courroies. Si les Dieux sont avec moi, je vais trouver mon bonheur. Je ne sais pas ce que je leur ai fait dernièrement mais cette fois, les voies du Walhalla ou de l’Olympe sont restées impénétrables. Sur les centaines de modèle de courroies à vendre, aucune ne correspond à celle de Titine. Elles sont soit trop grandes, soit trop petites, soit trop larges, soit trop raides, soit tout à la fois. Fichtre, diantre, me voilà mal barré ! L’idée d’en prendre une légèrement plus grande me traverse l’esprit mais, ayant déjà dû régler la tension de la courroie lorsque Titine était sur un pont élévateur (voir le passage sur le traitement du dessous carrosserie), je sais que le réglage du tendeur est déjà au taquet et que je ne pourrai jamais jouer sur celui-ci pour compenser la différence de longueur. Ach ! Scheise comme diraient nos amis d’outre Rhin. Réfléchissement Nanar ! … Appeler JP !... Dans mon affolement du matin, j’ai oublié de prendre mes lunettes pour faire son numéro. Mais bon ! En essayant de jouer sur l’autofocus défaillant de mes mirettes, ce qui consiste à écarquiller les yeux puis de les refermer légèrement pour avoir quelques secondes de netteté, j’arrive à retrouver son nom dans ma liste de correspondants téléphoniques. Pourvu qu’il soit là, ou à défaut, que je puisse le joindre ! Hélas, point de JP !... C’est pas mon jour ! Côté fiston, même résultat. En attendant de trouver une solution, je vadrouille sur le parc pour quelques photos et retrouve le jeune de l’association Peugeot 204 /304. La chaleur est accablante et mes Neurones sont en train de griller. Cependant, avant qu’ils ne rendent l’âme et me fasse tomber dans l’hébétude de l’explorateur qui vient de traverser le Sahara à pied et sans eau, un dernier sursaut d’intelligence me rappelle que je suis assuré pour le dépannage à partir de Zéro kilomètre. Reste à trouver le numéro de téléphone de l’assistance. C’est sur la vignette glissée sur le pare-brise que je trouve ce numéro. Vite, un petit tour à l’ombre pour faire le numéro et amener un peu de fraicheur au neurone responsable de la conversation intelligente et claire. Première tentative. Je tombe bien sur l’assistance mais le correspondant me fait basculer immédiatement sur un message d’attente. J’attends… Dans ma tête, je vois mon forfait se dégrader à vitesse grand V. Manquerait plus que la batterie me lâche ou que le message « votre forfait est épuisé, veuillez recharger… » ne remplace la musique lancinante et le message me demandant de patienter ! Je raccroche au bout de 5 bonnes minutes. Deuxième tentative. Ouf ! Après une petite minute, ça décroche. « Assistance ‘… ‘ » me dit une voix avec un accent fort d’Indien ! Après avoir décliné mon identité, il me demande le type de voiture.

  • « Une Peugeot 304 » …
  • « Une 404 ? »
  • « Non !, une 304 »
  • « Une 404 ? »

 

Ma parole, il y fait exprès ou il ne connait que la 404.

  • « Une 304 » je lui réponds pour la troisième fois.
  • « Vous êtes où ? »
  • « à St Sorlin dans l’Ain »
  • « Je n’ai pas de St Sorlin dans l’Ain ». « Je n’ai que St Sorlin dans le Rhône »

 

Pfffffffffffff !

  • « à St Sorlin en Bugey »
  • « Quel code postal ? »

 

Si ça continue comme ça, je suis mal barré !

  • « Je n’ai pas le code postal mais à ma connaissance, il n’y a qu’un St Sorlin en Bugey dans le 01 »
  • « Attendez… »

 

Encore une minute de forfait qui fout le camp.

  • « Je vous envoie un dépanneur. Il sera là dans 30 à 45 minutes… Laisser votre téléphone à portée de main et branché pour que le dépanneur puisse vous retrouver facilement… ».

 

Sur ce, le brave Indien à l’ouïe défaillante ou au français approximatif raccroche. Reste plus qu’à attendre. Je retrouve mes collègues où je leur explique ce qui va se passer.

  • « Ca va te coûter combien ? » « Ils vont te garder ta voiture ? » « Ils te la ramèneront chez toi ? ».

 

Autant de questions que je ne me suis pas posées sur le moment. Je verrai avec le dépanneur. En attendant ce brave homme (enfin j’espère qu’il est brave), je retourne sur le site pour quelques nouvelles photos.

A 17h10, appel du dépanneur.

  • « Vous êtes où exactement »
  • « Entrez dans St Sorlin et je vous ferai signe »

 

Je me précipite à l’entrée du parc auto et vois apparaître le camion. Un signe de la main pour que le brave homme me repère.

  • « Elle est où votre voiture ? »
  • « Là ! C’est la blanche à côté de la MG verte »
  • « Ah ! On m’a parlé d’une 404... »

 

Grrrrrrrrrrrrrrrr. Indécrottable l’Indien !

Une fois le camion installé, je redémarre Titine pour la monter sur le camion car mieux vaut éviter de la monter avec le treuil. La pente est raide (plus de trente degrés) mais la brave petite voiture monte quand-même.

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  • « Serrez bien le frein à main et enclenchez une vitesse » me dit le dépanneur.

 

Pas besoin de me le dire vu que je ne tiens pas à voir Titine partir seule en marche arrière et s’arrêter je ne sais où ni dans je ne sais quoi (une MG verte peut-être ?). Enfin, le plateau du camion revient à l’horizontal.

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Reste plus qu’à regagner mon domicile. Très sympathique ce dépanneur qui m’a l’air d’être aussi un vrai garagiste carrossier. De plus, il me confirme qu’il s’arrangera directement avec l’assurance. Que du bonheur !

Arrivé à la maison, le fiston est là et il m’aide à descendre Titine de son plateau et à la ranger à sa place sous sa bâche. Je lui montre la courroie et il n’en revient pas. « Elle était neuve quand j’ai refait le moteur » me dit-il perplexe ! « Ben oui mais là, elle est pourrie » lui rétorque-je ! Il est vrai qu’en la pliant, on découvre une amorce de rupture à chaque cran. Que s’est-il passé pour qu’une telle courroie passe de vie à trépas en seulement 3 ans et 2000 km ? Encore un mystère titinesque !

Bon, pour la réparation, je vais faire appel à Monsieur Internet afin de trouver une nouvelle courroie rapidement. Je tape donc les mots clefs ‘courroie accessoire 304S’. Plusieurs sites me sont proposés dont Osc…o. On me demande le numéro d’immatriculation que je rentre sans problème vu que je commence à le connaitre par cœur. Un message d’erreur apparait : « Ce numéro d’immatriculation ne correspond à aucun véhicule connu ». Comment ça … pas connu ? Je vérifie sur la carte grise des fois que le neurone mémoire soit en grève ! Ben non… j’ai bien rentré le bon ! J’essaie donc avec le type de véhicule et là, ça marche. La page des pièces détachées correspondante s’affiche. Je clique sur courroie accessoire et… « cette pièce n’est pas disponible ». Flute ! ça commence mal. J’essaie un autre site : même réponse concernant la plaque et même résultat concernant la disponibilité de la courroie. C’est pas vrai ! Ils vont pas me refaire le coup du cylindre récepteur d’embrayage… Troisième site : Euréka, ils ont la pièce, livrable approximativement le 13 juillet. Je commande aussitôt et vais me coucher. Il fera jour demain.

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Remplacement courroie :

11 juillet 2016 soit CC+1 (cassage courroie plus un jour). La nuit portant conseil, je décide de ne pas attendre ma courroie commandée mais d’en trouver une autre le jour même. Celle qui a été commandée me servira de secours vu que la bête à l’air de se rompre facilement. Je commence par mon ami JP. Je lui fais voir l’objet incriminé et de suite, comme à son habitude, il laisse tomber ce qu’il était en train de faire pour aller chercher dans son magasin (son bric à brac), une courroie pouvant correspondre. Hélas, malgré toute sa bonne volonté, la cinquantaine de courroies, rangées dans deux caisses, ne convient pas. Quelle poisse ! Il m'en passe cependant une plus petite mais avec la bonne largeur. Ceci me parait être une bonne solution, vu que le réglage du tendeur est à fond dans l’autre sens (encore ce verbe paraitre).

De retour à la maison, j’engage les travaux pour le montage de cette courroie raccourcie.

Première étape : retirer la calandre. Je ne fais plus d’intervention dans le capot sans avoir retiré cet accessoire qui a tendance à ne pas supporter la pression du mécano qui s’appuie dessus, même si ce dernier fait partie de la catégorie poids moyens (comme moi).

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Deuxième étape : vidanger le radiateur pour le retirer. Cette opération me parait indispensable, vu le peu d’espace restant pour passer mes mimines. De plus, je pourrai reprendre le réglage de l’électro-embrayage inaccessible avec le radiateur en place. Pour la vidange, je reviens vers une solution déjà éprouvée à savoir, le coup du bidon découpé.

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Pour le retrait du radiateur, pas trop de problème. Après avoir débranché les deux fils du thermo contact...

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le radiateur ne tient que par trois vis et deux durites.

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C’est une de ces dernières qui me prend la tête. Pour atteindre le collier de la durite du bas, il faut essayer de passer le bras dans un espace où toute tentative se solde par l’ablation de quelques cellules épithéliales. C’est donc après avoir laisser quelques brins de mon épiderme sur le radiateur que je réussis enfin à retirer cette dernière durite et le dit radiateur.

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Troisième étape : remonter la nouvelle courroie. Je vous rappelle que l’ancienne a été retirée la veille au bord de la route. Cette opération ne devrait pas présenter de difficulté à condition de desserrer le tendeur. Mais là, même en le dévissant à fond, impossible de faire passer cette foutue courroie. J’entreprends donc de le démonter carrément pour essayer de gagner les quelques centimètres manquants.

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Rien à faire ! Quand la courroie passe, la poulie du tendeur touche le carter moteur. Grrrrr ! Il faut me résoudre à trouver une autre courroie de la bonne longueur. Et si les revendeurs du coin en avaient une ?

Je téléphone donc à un premier revendeur.

  • « Nous n’avons qu’un seul modèle en largeur 10 mais pas la longueur que vous souhaitez » !

 

Ma cote de confiance commence à être sérieusement grignotée. Deuxième revendeur :

  • « j’ai ce modèle mais il ne m’en reste qu’une… »
  • « Gardez la moi de côté ! J’arrive immédiatement … »

 

Enfin, la chance me sourit ! C’est déjà chez lui que j’avais trouvé les récepteurs de frein. Je fonce donc chez ce brave homme dont la boutique se trouve à une vingtaine de kilomètres. En effet, il a bien la même courroie. Je règle l’addition et retourne vite auprès de Titine pour engager le remontage.

Pour ce faire, il suffit de procéder en ordre inverse à savoir remonter grossièrement le tendeur en mettant le réglage au max dans le sens détention (le contraire de tension… car cette brave pièce n’a pas mérité la prison…). Une fois la courroie en place, le constructeur préconise de faire deux repères sur celle-ci espacés de 100 mm puis de tendre la courroie jusqu’à obtenir un espace de 101,5 à 102 mm. Facile me dis-je avec l’assurance d’un Bac+3 devant un problème de Cours Préparatoire !

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  • Premièrement, choisir un endroit ou la courroie à un bout de section droite accessible pour mettre les deux repères ! Je vous ai déjà dit que ce foutu bout de caoutchouc armée suivait un stage de contorsionniste. Aussi, les bouts de sections droites d’au moins 10cm pouvaient se compter sur le doigt d’un ongulé. Une seule possibilité! Entre la poulie de la pompe à eau et celle de l'alternateur.
  • Deuxièmement, tracer deux repères. Là, le problème du BAC +3 devient un exercice de BAC + 2. Beaucoup moins évident car la courroie, en caoutchouc armé comme je vous l’ai dit, refuse qu’on lui inscrive des traits dessus, que ce soit avec un stylo, un feutre ou un crayon à papier. Grrrr ! Bon ! Réfléchissement Nanar … « Ben ! T’as qu’à mettre deux bouts de scotch benêt… ! ». Solution adoptée mais pas forcément facile à mettre en œuvre car une fois le premier bout placé, il faut placer le deuxième à 100mm pile tout en tenant le mètre et le bout de scotch. Tantôt c’était le mètre qui tombait, tantôt c’était le bout de scotch qui allait se coller dans un endroit graisseux ou inaccessible (la fameuse loi de l’emmerdement maximum déjà évoquée plus haut). Enfin ! Au bout de 10 minutes, le deuxième bout est en place à 100mm. Il ne reste plus qu’à jouer avec le tendeur pour obtenir les 102mm. Comme je viens de tous graisser, pas de soucis côté tendeur mais quelques soucis côté mesure. Enfin, tant bien que mal, j’arrive à un résultat satisfaisant et je peux attaquer le réglage de l'entrefer de l'électro embrayage. Cette opération ne présente pas de difficulté à condition d'avoir les bonnes clefs et un bon jeu de cale, ce que je trouve facilement dans la succursale de chez casto qu'est le coffre de Titine.
  • Troisièmement : comme pour le démontage, le remontage de la durite du bas amène une partie de l’épiderme de mon avant bras droit sur la surface rugueuse du radiateur et sur quelques pattes de fixation mal placées. C’est le bras griffé comme après une attaque sournoise de notre Minouchette que j’aboutis enfin au serrage de cette maudite durite.

 

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  • Quatrièmement : Reste plus qu’à remettre le liquide de refroidissement dans le radiateur. C’est après en avoir versé une bonne partie à côté que je décide d’utiliser un entonnoir pour cette opération.

 

Tout étant remis en place, sans avoir oublié de rebrancher le thermo contact, je procède aux essais. Le petit 1300 démarre au quart de tour. Un regard inquisiteur sur la courroie me laisse présager que tout va bien de ce côté-là. Elle ne flotte pas et suit gracieusement les courbes que l’ingénieur concepteur du lion, un sadique de la courroie, avait décidé de lui faire prendre. J’ai mal pour elle… A première vue, pas de fuite ! Un regard sur l’aiguille de température…

 

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Tout va bien aussi de ce côté-là. J’attends que le ventilateur démarre sur température haute… Check aussi de ce côté. Je remonte donc la calandre pour aller faire un petit tour de Titine. J’en profite pour aller acheter un bidon de liquide de refroidissement et le nécessaire pour faire une première vidange du circuit d’huile. C’est devant le magasin d’accessoires autos que je m’aperçois que de l’eau coule. En effet, la maudite durite fuit au niveau de son raccord avec le radiateur. Ne pouvant intervenir sur place, je décide de remettre un complément d’eau pour pouvoir rentrer à la maison. L’idée de repasser mon bras droit à la râpe à fromage ne me réjouis pas trop mais je vais y être obligé. Arrivé à destination et après avoir attendu que tout soit froid, je décide de démonter la patte supérieur du radiateur pour avoir un peu plus d’espace et surtout, pour voir d’où vient réellement cette fuite. Mon œil averti diagnostique immédiatement le problème. C’est le collier qui est légèrement en travers et qui n’assure pas un serrage homogène de la durite sur la sortie basse du radiateur.

Après avoir remis comme il faut ce collier, plus de fuite. Je vais pouvoir attaquer la vidange… Mais ça, c’est une autre histoire…

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Première vidange :

13 juillet 2016 : Des vidanges, j’en ai déjà réalisées quelques centaines depuis les années 1970 et sur pas mal de modèles de voitures. Aussi, je n’ai aucune appréhension quand je décide de faire celle de Titine. Il me faut juste un filtre à huile et 5 litres d’huile pour moteur essence. Comme évoqué précédemment, je profite d’un essai de Titine pour acheter ces deux éléments. J’ai simplement oublié que Titine à plus de 43 ans et qu’un simple filtre à huile n’est pas forcément disponible chez le premier marchant du coin. La 304 n’étant plus référencée dans le listing mis à disposition des clients de ce magasin, je demande au guichet.

  • « Vous avez un filtre à huile pour 304S s’il vous plait ? »
  • « Une quoi ? » me dit le brave homme.
  • « Une 304 Peugeot » lui dis-je !
  • « Mais c’est vieux ça ! »
  • « Oui ! Elle a 43 ans »
  • « Nous n’avons pas ce genre d’article en magasin. Je vais quand même regarder si je trouve une référence équivalente »

 

Le brave vendeur sort son bréviaire, une sorte d’encyclopédie dans laquelle on doit sans doute retrouver le type de goupille de roue équipant le char de Ben hure.

  • « J’ai bien une référence mais il va falloir la commander ! »
  • « Bon ! J’ai pas le temps ! Je vais voir si je trouve ça ailleurs ! »

 

Je prends quand même les bidons d’huile et de liquide de refroidissement et décide de voir mon autre vendeur, celui qui m’a trouvé la courroie.

  • « Il y a deux modèles » me dit-il !
  • « Et vous avez les deux ? »
  • « Non, je n’ai que le filetage de 18mm ! L’autre est en pouce et fait environ 19mm »
  • « Bon ! Donner moi toujours celui que vous avez ! »
  • « Si ça va pas, vous pourrez toujours me le ramener mais ne le salissez pas ! »

 

Le problème avec la cartouche de filtre à huile, c’est qu’une fois qu’elle est démontée, il faut en mettre une nouvelle avant de remettre l’huile. Ce qui veut dire que si je veux vérifier si c’est la bonne, il y a intérêt à ce que la neuve que j’ai en main aille. Je pourrai prendre le risque mais dimanche, c’est la journée du club et Titine doit être disponible. Etant donné que demain, c’est le 14 juillet, il ne me restera plus que vendredi pour finir la vidange. C’est trop juste pour tenter la manip. « Réfléchissement … ! ». « Ben, t’a qu’à aller voir JP… Lui doit avoir ce qu’il faut ». C’est donc une fois de plus que je vais casser les pieds à ce brave JP.

  • « Je dois avoir ce qu’il faut car j’ai deux modèles »
  • « Super ! tu me sauves la mise une fois de plus »

 

Comme à son accoutumé, il laisse tomber ce qu’il est en train de faire pour aller fouiller dans son bric à brac. Malgré l’impression de désordre qui règne dans son magasin (ce n’est pas pire que mon bureau), je m’aperçois qu’il sait exactement où sont les choses. Impressionnant ! Cependant, il a beau regarder toutes les boites, il ne trouve qu’un modèle. Pourvu que ce ne soit pas le même que celui que je viens d’acheter ? Un petit coup de pied à coulisse me rassure immédiatement. Il s’agit bien de l’autre. Ouf ! La loi de Murphy m’a foutu la paix cette fois.

De retour à la maison, je place ma cuvette spéciale vieille huile sous Titine et démonte le filtre. Après avoir vidé l’huile noirâtre qu’il contenait, je mesure le diamètre du filetage avec mon pied à coulisse puis le compare à celui des deux filtres neufs. Euréka ! Celui de mon vendeur correspond. Après avoir nettoyé la portée sur le bloc moteur et avoir huilé légèrement le joint du nouveau filtre, je remonte ce dernier et le serre à la main comme indiqué. Tout va bien ! Une première étape réussie. Je reprends confiance ! Pour le reste, tout devrait aller comme sur des roulettes. Toujours ce foutu verbe « devoir ».

Pour la vidange proprement dite, je me couche sous Titine dans la position du cafard flytoxé, position qui me permettrait de buller à l’abri des regards si je n’avais pas autre chose à faire. A première vue, le bouchon de vidange est accessible et bien visible. Ça, c’est bien ! A deuxième vue, la clef permettant de le dévisser doit être une clef à emprunte… carrégonale ou hexa carrée ? J’entends déjà vos remarques outrées : « mais ça n’existe pas ces empruntes ! ». En théorie…vous auriez raison ! Mais dans la pratique, c’est ce que j’ai sous les yeux. A l’origine, c’était bien un carré mais lors d’une vidange précédente, quelqu’un a dû s’amuser à vouloir serrer le bouchon avec une clef non adaptée, sans doute trop petite, ce qui a déformé l’emprunte en question. J’ai devant les yeux un trou carré dont les côtés sont complètement déformés.

 

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J’essaie cependant d’y glisser ma clef spéciale vidange. Rien à faire, celle-ci ne rentre pas. Grrrrrrrrrr ! Que faire ? Je mets en branle quelques neurones dont celui de la logique, celui de l’expérience vécue et ceux qui ont mémorisé la liste des outils à ma disposition. Pour la logique, il faut glisser un outil mâle ! Pour l’expérience, j’ai déjà réussi à dévisser des têtes abîmées à l’aide de tournevis et de clefs ou avec des pinces multiprises ! La liste des outils à ma disposition est assez importante pour avoir celui qui va me sortir de ce mer…ier. Après une heure d’essais de toutes sortes avec tous les outils à ma disposition, le bouchon est toujours en place. Impossible d’abandonner. Mon honneur de mécano à la Mac Gyver est en jeux. Nouveau réfléchissement ! Je ne peux utiliser l’emprunte pour le desserrage ! J’ai essayé de serrer la tête avec une multiprise mais la position du cafard flytoxé ne permet pas d’avoir une bonne prise et la pince ripe à chaque fois, entraînant quelques pinçons sur les doigts et la main. Et si j’essayais avec la pince bloque ! Après quelques tentatives infructueuses, j’arrive à trouver le bon réglage et la pince reste accrochée au bouchon. Je force légèrement dans le sens desserrage et… Youpiii ! Ce maudit bouchon a bougé suffisamment pour envisager un desserrage complet avec d’autres méthodes. En effet, après avoir retirer la pince, celui-ci se dévisse sans problème à la main. Je place vite la cuvette de récupération dessous l’orifice et laisse couler l’huile usagée tranquillement. Je peux examiner l’objet de mes tracas en toute sérénité.

Celui-ci est équipé d’un bout aimanté et mon œil averti visualise quelque chose d’anormale. Un bout de métal est accroché à l’aimant. J’aime pas ça du tout. Je retire donc cet élément incongru et après l’avoir essuyé délicatement, l’examine de plus près. Cela ressemble à un bout de clinquant de très faible épaisseur et très chiffonné. Je téléphone aussitôt au fiston pour voir si, dans le circuit d’huile, il existe une pièce présentant cette caractéristique.

  • « Il doit s’agir d’une rondelle de calage de l’embrayage »
  • « Et ça fait quoi ? »
  • « Si c’est la plus fine, c’est pas trop grave ! Regarde l’épaisseur avec un palmer ! »

 

N’ayant pas cet outil à ma disposition, je me contente du pied à coulisse au cinquantième.

  • « Elle fait 5 à 6 centièmes d’épaisseur ! »
  • « C’est la plus fine donc c’est pas trop grave » me répond le fiston !
  • « Je peux rouler ? »
  • « Oui ! ça ne joue que sur l’embrayage ! »

 

Bon ! Ça ne me rassure qu’à moitié mais comme c’est mon grand qui a remonté l’ensemble, il connait mieux que moi cette partie là. Je continue donc ma vidange. L’huile s’étant déjà bien écoulée, je jette un œil par l’orifice d’évacuation et vois quelque chose briller. Ayant un tournevis aimanté, j’approche ce dernier du dit orifice quand un bout de métal vient se coller sur l’aimant. Après l’avoir retirer délicatement, je m’aperçois que celui-ci fait partie de la même pièce que celui retiré précédemment avec le bouchon mais il mesure presque 10 cm. Oups!

 

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Je reste inquiet malgré les paroles rassurantes du fiston. Un petit coup d’œil avec l’endoscope ne me montre aucun autre morceau. Je peux même voir la crépine d’huile qui me semble en bon état. Je décide cependant de conserver ces bouts de métal pour les montrer à JP.

Reste le problème du bouchon. Je n’ai pas le temps d’attendre l’arrivée d’un nouveau. Je décide donc de tenter une réparation de fortune sur celui-ci. C’est à coup de Dremel équipé d’une fraise que j’arrive petit à petit à refaire un semblant d’emprunte carrée, histoire que la clef puisse rentrer suffisamment pour effectuer un serrage correcte du bouchon. Après avoir équipé celui-ci d’un joint neuf et l’avoir remis en place, reste plus qu’à faire le plein d’huile. Pour cette opération, pas de problème. J'ai quand même commandé un bouchon neuf pour la prochaine vidange.

 

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Un petit tour d’essais pour vérifier que tout va bien et voilà Titine prête pour le dimanche 17 juillet qui est la journée du club.

A cette occasion, nous attendons près de 200 voitures anciennes et de prestiges plus quelques 4cv dont c’est le 70 ème anniversaire cette année, et quelques Golf GTI dont c’est le 40 ème anniversaire. Une balade d'une trentaine de kilomètres est prévue dans la matinée. Seules deux voitures du club y participeront. Une Citroën Traction commerciale et… Titine. Cette dernière sera la voiture de queue de la balade alors que la traction sera la voiture de tête. Nous avons limité le nombre de participants à 40 voitures ce qui fera sans doute un beau défilé sur nos routes de campagne. Pourvue que Titine ne nous refasse pas un de ces caprices…

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La journée du CLUB :

Vendredi 15 juillet 2016 : je passe une partie de mon vendredi après-midi à bichonner Titine. J’effectue une retouche carrosserie sur l’aile arrière gauche. Cet endroit avait été un peu enfoncé il y a quelques temps suite à une mauvaise manœuvre de ma remorque. Celle-ci, trop chargée, avait du mal à suivre la trajectoire que je souhaitais et le timon était venu chatouiller Titine juste au dessus du pare choc arrière, écaillant la peinture et enfonçant un peu la tôle sur quelques centimètres. La dame en rouge ayant commencé à grignoter cette dernière, il fallait faire une réparation rapidement. Un bon coup de ponçage jusqu’à la tôle saine, un traitement au Rustol à l’intérieur du trou qui commençait à se former, quelques fines couches de mastique, un bon coup de ponçage de mise en forme puis de finition au papier 800, deux couches d’apprêt et enfin deux couches croisées de peinture et il n’y parait plus. Je suis assez content du résultat. Pour le reste de la carrosserie, un bon coup de Polish et quelques coups de stylo à peinture sur les petits éclats et la voilà comme neuve. Un petit passage d’aspirateur dans tous les coins plus du nettoyant à vitre et Titine est parée comme une jeune mariée. Vais-je oser la sortir ? Evidemment ! Quelle question ! Même si elle est propre comme l’âme d’un curé non pédophile, il n’est pas question de la laisser dans un écrin.

Samedi 16 juillet : Nous passons la journée à tout mettre en place pour la journée annuelle du club. Cette dernière est l’occasion d’inviter tous les amateurs de voitures anciennes ou de prestiges de la région (ou même de plus loin), qu’ils fassent partie d’un club ou qu’ils viennent à titre individuel. C’est une journée festive organisée autours de quelques stands, d’une restauration sur place et d’une buvette. En ce samedi, nous sommes une quinzaine pour dresser les Barnum, mettre les tables et les bancs, préparer le nécessaire pour la cuisine et la buvette et placer toutes la signalisation sur les routes. Une bonne ambiance règne sur le chantier. Titine est restée à la maison pour éviter qu’elle se salisse.

 

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Dimanche 17 juillet 2016 :

7h45 : Je descends avec Titine sur le lieu de notre rassemblement. Elle est rutilante comme un sou neuf. Il commence à faire chaud. Je sais qu’elle va rester au soleil toute la journée mais je ne peux me résoudre à lui mettre des housses ou à la recapoter. Je la gare avec les autres voitures du club entre une Porsche et une Ford Focus.

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Il faut qu’elle puisse sortir pour la balade prévue à 10h30. Trente membres du club participent à la logistique de cette journée dont nos collègues motards pour l’aide à la circulation. Personnellement, j’ai pour rôle de prendre un max de photos et de fermer le convoi de la balade avec Titine.

8h00 : les premières voitures arrivent. On me sollicite pour ramener un collègue chez lui. Il tient le garage Peugeot et la station d’essence de mon village. Il doit exposer deux voitures. Une Peugeot 204 berline et une Renault 4L. Il est un peu surpris par la musique que fait le moteur de Titine et par le punch de son petit 1300. Pourtant, il y a peu de différences entre le moteur de mon petit cabriolet et sa 204. C’est peut-être cette petite différence qui fait que je trouve tant de plaisir à avaler des kilomètres à son volant.

8h20 : Nous retournons sur notre lieu de rassemblement, lui dans sa 4L et moi dans Titine. Il roule plus vite que moi mais je n’essaie pas de le coller. J’ai encore, en tête, le souvenir de la courroie cassée. Arrivé sur place, je replace la belle entre la Porsche et la Ford.

10h15 : Après avoir accueillit une bonne centaine de voitures dont certains propriétaires ont exprimé le souhait de participer à la balade, vient le moment de cette petite promenade sur nos routes de campagne. Nous avons limité à 40 le nombre de participants pour des questions de sécurité et de logistique. Les heureux candidats se placent en file indienne à la sortie du terrain avec la traction en première place.

 

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Tous ont été briffés, par notre président, sur les modalités du parcours, sur le respect des consignes indispensables pour rouler en nombre et sur le respect du code la route. Il leur a été notamment spécifié que le convoi sera fermé par une 304 blanche cabriolet (Titine) qui sera en charge de signaler à la voiture de tête, tout participant qui aurait des soucis et qui devrait s’arrêter au bord de la route. Comme notre président n’en rate pas une, il précise qu’il aurait dû prévoir une dépanneuse pour cette voiture de queue. Grrrr…

Je suis au volant de Titine accompagné de mon petit-fils de 12 ans qui se fait une joie de rouler avec son papy.

 

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Je l’ai chargé de faire quelques photos avec son appareil car même si je pense en faire tout en conduisant, il aura d’autres plans qu’il me sera impossible d’avoir. Le moteur de Titine tourne comme une horloge. J’évite de laisser le pied sur l’embrayage suite à ce que j’ai découvert lors de la vidange. Enfin, le dernier inscrit, un cabriolet Opel blanc, passe devant moi et je démarre à sa suite.

 

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Quel plaisir de rouler en convoi à vitesse modérée (pas plus de 70km/h). Les 40 voitures ne passent pas inaperçues quand nous croisons d’autres usagers de la route ou lorsque nous traversons les villages. C’est un beau spectacle que les jeunes et moins jeunes ont l’air d’apprécier au vue de leur mines réjouies et de leurs applaudissements. L’avantage d’être en cabriolet, c’est que nous pouvons entendre tous les commentaires et les encouragements exprimés par les badauds. Mon petit fils est aux anges et il mitraille sans arrêt avec son appareil photo. Moi-même, compte-tenu du train de sénateurs auquel va la file indienne, je n’hésite pas à faire quelques clichés par-dessus ou à travers le pare brise. Comme les deux appareils sont des numériques, on fera le tri entre ce qui est bon et ce qui est raté à la maison.

 

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Cependant, à chaque changement de vitesse, j’ai une petite appréhension car je crains d’entendre un bruit sinistre au niveau de l’embrayage. Mais tout se passe bien. Le paysage campagnard défile, accompagné du son rauque de l’échappement de Titine, l’air est tiède et parfumé par les sous bois et les foins récemment coupés. Nous sommes heureux.

Puis nous faisons une petite halte dans un village où le restaurateur nous invite tous pour un pot de l’amitié. La quarantaine de voitures arrive tant bien que mal à se stationner puis le collègue à la traction distribue des tickets aux participants. Ces petits bouts de papier nous donnent droit à une boisson accompagnée de petits amuses gueules. Nous sommes une soixantaine car certains spectateurs de notre rassemblement ont exprimé le souhait de monter dans une des 40 voitures pour le plaisir de la balade. Quelle ambiance ! Mon petit fils en profite pour admirer toutes les belles autos qui constituent notre groupe et pour faire quelques clichés supplémentaires.

 

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Puis vient le moment du départ et du retour à notre point de départ. J’attends que la dernière voiture passe pour me glisser derrière elle. Après un petit kilomètre, je vois une traction noire dans le rétroviseur. Zut, il en restait encore une. Je ralenti pour la laisser passer et me revoilà en voiture de queue. J’entends mon téléphone qui sonne mais impossible de décrocher. Tant pis ! Ils rappelleront.

Arrivé sur le lieu de notre rassemblement où le nombre de voitures exposées a augmenté notablement, j’apprends que le coup de fil reçu émanait de notre président. Il souhaitait savoir à quelle heure nous arrivions pour faire une annonce au micro. Bon ! C’est un petit loupé mais le respect du code interdit le téléphone au volant. Dans ce cas là, c’est pas top.

 

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Je passe le reste de cette belle journée au niveau de l’accueil après m’être restauré à la buvette. Vers 19h00, les derniers invités étant partis, nous nous réunissons pour commencer à ranger, finir quelques restes et faire un premier bilan. Titine n’est pas tombée en panne ni aucun autre véhicule et au total, 220 voitures ont été exposées. C’est donc une belle réussite compte-tenu que nous avions un concurrent de taille : le tour de France cycliste qui passait à proximité…

Déçu qu'il n'y ait pas eu un coup de Trafalgar ...?

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Une sortie sous la pluie

18 septembre 2016 : Serais-je devenu maso ! Voilà que je vais sortir Titine avec une météo qui réjouit toutes les grenouilles et les limaces du jardin. Bon ! Remettons un peu les pendules à l’heure. Nous venons de traverser 3 semaines de super chaleur et, lorsque je me suis engagé pour participer, en tant que photographe, à ce premier Roadbook du club, je n’imaginais pas du tout que nous allions passer d’un climat style Afrique du Nord à un autre du genre Europe du Nord. Certes, nous attendions la pluie avec impatience … pour le jardin … mais pas ce jour là. On n’est jamais content. En principe, Titine et la pluie ne font pas bon ménage et je m’étais juré de ne jamais la sortir par mauvais temps. A première vue, c’est raté pour cette fois. Précisions indispensables à ceux qui ne connaissent pas le principe du roadbook. C’est une sorte de rallye avec questions sur des points remarquables. Il faut être minimum deux par voiture, un qui lit les indications sur le parcours et l’autre qui conduit. Le copilote a, à sa disposition, un document de plusieurs pages format A4 avec seulement des indications de distance, de direction, de ville à traverser et les repères où se trouvent les réponses aux questions qu’il a sous les yeux. De plus, il faut respecter un temps et un kilométrage mesurés au préalable par les organisateurs tout en appliquant le code de la route à la lettre. Tout erreur sur le temps entraînant une pénalité de 1 point par minutes en plus ou en moins. En fait, c’est un gros jeux de piste pour adultes.

Mon brave petit cabriolet est là, sous son abri ouvert au quatre vents, la capote et le capot encore mouillés de la veille. Pourquoi mouillés me direz-vous ? Parce que la veille, j’ai voulu prendre Titine pour faire une course sur Ambérieu (ça me démangeait). Le trajet aller c’est fait avec la chaleur et un soleil encore piquant. Pour le retour, j’ai voulu être joueur et faire le pari que je pourrai revenir à la maison sans recapoter et ce, malgré de gros nuages noirs qui me narguaient et semblaient me dire : « essaie un peu pour voir ! T’es pas cap ! ». Je voyais bien des traînées d’averses au loin sur les forêts de la Côtière, mais elles ne semblaient pas être au-dessus de mon hameau (toujours ce fameux verbe « sembler »). J’ai donc essayé ! J’avais presque gagné… quand ils décidèrent de lâcher les vannes alors qu’il ne me restait plus que deux kilomètres à faire. Les traîtres ! Je me suis donc arrêté en urgence alors que de grosses gouttes commençaient à s’écraser sur les sièges et la moquette de Titine. Pour corser la difficulté, j’avais mis le couvre capote et baissé les deux vitres de portière (j’en ai pas d’autre) ce qui ne m’a pas aidé au capotage rapide. De plus, la capote étant restée pliée depuis plusieurs semaines, j’ai un peu galéré pour son déploiement. Au bout de trois ou quatre minutes, cette maudite capote était en position pour couvrir l’habitacle. Il ne restait plus qu’à la crocheter. D’habitude, cette opération ne présente pas trop de difficultés mais là, dans la précipitation, impossible de faire rentrer les tétons de centrage dans leur logement. J’ai encore galéré quelques minutes pour que tout soit en place. Pendant ce temps, Zeus déversait tout ce qu’il avait en réserve sur ma pauvre Titine. La buée commençait à envahir le pare brise et les vitres latérales remontées à la hâte. Ouf ! J’étais enfin à l’abri ! Après avoir tiré les essuie-glaces de leur léthargie estivale, mis en route le ventilateur avec son bruit de feuilles mortes que l’on passe au mixeur, placé la tirette de chauffage à fond et allumé les feux de croisement, me voilà reparti sous une pluie battante. Malgré son âge, le désembuage fonctionne rapidement et, si les essuie-glaces n’étaient pas nés quelque part dans une île du Pacifique, vu la vitesse à laquelle ils travaillaient, rouler sous la pluie n’aurait pas été trop désagréable. A première vue, quelques gouttes seulement s’invitaient de temps en temps à l’intérieur de l’habitacle mais pas de quoi transformer Titine en baignoire sur quatre roues. C’est en la garant sous son abri que je me suis aperçu que je n’avais pas agrafé les deux flasques latéraux (morceaux de la capote situés juste derrière les portières). Cependant, bien que ceux-ci aient dû s’écarter en roulant, il n’y avait que quelques traces d’eau sur le semblant de siège arrière. Un petit coup de chiffon pour essuyer tout ça et plus de trace d’humidité dans l’habitacle. Arrivé à la maison, et contrairement à d’habitude, la carrosserie et la capote étant trop mouillée, je décidais de ne pas remettre la bâche de protection pour la nuit.

Je reviens sur cette journée du 18 septembre 2016 : Tout a été organisé et me voilà dans l’obligation morale de remplir ma mission photographique. Mon éthique m’empêche de tout laisser tomber. J’ai eu beau regarder la météo en long, en large et en travers ces derniers jours, aucune amélioration en vue pour la journée. Pire, la pluie qui tombe déjà va s’intensifier dans l’après-midi. Il est 7h50. J’ai rendez-vous entre 8h00 et 8h15. J’hésite quelques secondes. C5 ou Titine ? Me voilà dehors. J’ai nos cinq voitures en vue et mon cœur va vers … Titine. Tant pis pour la pluie. Il est vrai que rien ne m’oblige à prendre mon petit cabriolet. Je pourrai très bien faire les photos avec la Citroën mais en tant que photographe du club, je me dois d’être à l’unisson des participants. Petite précision : ce roadbook est ouvert aux véhicules de plus de 25 ans. De plus, si ça se trouve, la météo locale s’est trompée et la pluie va se calmer ! Rappelez-vous ! C’est déjà arrivé lors de la visite de la fondation Berliet !

Vous dire que je vais rouler décapoté serait vous prendre pour des lapins de six semaines. Je place donc mon appareil photo dans l’espace derrière les sièges. Capote relevée, on pourrait y rentrer un éléphanteau. N’ayant pas cet animal à porter de main, je me contente d’y placer mon matériel ainsi que des vêtements de pluie et un sac à dos avec mes papiers, des moyens de paiement et des chaussettes de rechange. Une fois installé, une petite tirette sur le starter, quelques coups sur la pédale d’accélérateur et je lance le petit 1300. L’humidité relative de l’air rend un peu difficile le démarrage mais après quelques hésitations, le petit moteur me fait entendre sa musique caractéristique. Une fois sur la route, j’allume les feux de croisement et les essuies glace. Ces derniers ne semblent pas avoir plus de courage que la veille. Il me semble entendre leur dialogue :

-« Sa se li. Li se pou tounen pou yo travay. Lente, mwen pa kapab swiv ou.! »

Traduction : Ça y est. Il faut reprendre le travail. Va doucement, je n’arrive pas à te suivre.

-« hey! Vous! Ou jwenn jouk sa kaba! W ap gen pou yo pran yon KABICHA mouri, yo! » Ronnnn !

Traduction : Hé ! Attend ! On arrive au bout ! Il va falloir faire une sieste pour se reposer ! Ronnnnn :

-« Vini non! Leve non! Tounen nan lòt chemen an! »

Traduction : Ho ! Réveille-toi ! Il faut repartir dans l’autre sens !

- « Silans ou, se pa prese non! »

Traduction : Calme-toi, on n’est pas pressé !

- « Èdchèch lè yon moun retrete!

Traduction : Vivement la retraite !

- « Mwen te jis frape kawoutchou a! Sa m' ap fè? »

Traduction : Je viens de toucher le caoutchouc ! Qu’est-ce que je dois faire ?

- « Vous! M ap panse! Ronnnnn ! Tounen nan lòt chemen an! »

Traduction : Attend ! Je réfléchis ! Ronnnnn ! Il faut repartir dans l’autre sens !

-« Sa se travay a pou kraze! »

Traduction : C’est fatiguant ce job !

Et oui, il faut parler le Créole hawaïen…

Chauffage à fond, le désembuage est efficace. Reste à savoir comment Titine va se comporter sur sol mouillé. Les premiers virages passés à vitesse réduite sur sol détrempé me rassurent sur ce fait. J’ai déjà eu une expérience similaire avec une Dauphine et même avec des Renault 21 et je peux vous assurer que ma petite Peugeot est beaucoup plus rassurante. Titine : One point ! Arrivé à mi-parcours, mon sang ne fait qu’un tour ! J’ai oublié l’indispensable… La caisse à outil et le bidon d’essence ! Vite ! Demi-tours ! Impensable de faire une sortie sans ma succursale de « Auto Distribution ». Me voici de nouveau devant la maison. Ma caisse à clous se trouve dans le coffre de la C5 et le bidon d’essence se trouve… ? Où l’ai-je laissé ? Je le cherche pendant 5 minutes et le trouve enfin sous un monticule de bâches et de caisses. Heureusement que je suis ordonné sinon …. ! Vite, il me faut repartir car il est déjà 8h13.

Arrivé sur le lieu de rendez-vous, à Varambon, une quinzaine de voitures sont déjà là. Je prends vite connaissance du parcours afin de me placer aux bons moments et aux bons endroits pour faire de bons clichés. Le premier point n’est qu’à un ou deux kilomètres du départ, vers une statue de la Vierge à l’enfant. Parfait ! Cependant, j’ai encore oublié de faire deux choses essentielles à savoir … le plein de Titine et retirer un ou deux billets pour le cas où ! J’ai une petite demi-heure devant moi et fonce à Pont d’Ain, la ville la plus proche. La station d’essence est déserte et c’est super. Pas le temps de faire la queue !

 

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Le plein fait, petit tour vite fait au distributeur ! Là aussi il n’y a personne. J’ai vraiment de la chance. Au total, je n’ai mis que 15 minutes pour tout faire.

De retour à Varambon, je peux vite faire quelques photos des participants présents et prendre un petit café croissants offert par le club. Pendant ce temps, d’autres arrivent et j’en profite pour faire des photos de tous les véhicules présents. Je suis obligé d’essuyer l’objectif toutes les 2 minutes afin d’éviter que les gouttes d’eau ne transforment mes clichés en caléidoscopes psychédéliques ou en flous pas très artistiques.

 

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Tout le monde est là sauf une Alpine restée en rade, mais le propriétaire arrivera à midi avec un autre véhicule, une Subaru. Ah oui ! Petite précision : la journée est découpée en deux parcours distincts, séparés par la pause méridienne avec repas organisé par le club. L’heure de départ approchant, je monte dans Titine pour rejoindre le premier point "question". Ce dernier est en haut d’une côte et si je me place bien, je dois pouvoir prendre toutes les voitures de face sur une distance respectable. Je me gare un peu plus loin afin de ne pas perturber ou influencer les participants.

 

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Les premiers arrivent et la séance photo peut commencer. Comme le départ se fait toutes les une ou deux minutes, j’ai le temps d’ajuster mes pauses. Certains s’arrêtent à ma hauteur pour trouver la réponse à la première question, d’autres passent devant moi en me faisant coucou. Bon, je dois les perturber ou alors, ils connaissent la réponse ! Zut… ! J’ai oublié de demandé combien ils sont ! Je m’aperçois aussi que je n’ai pas compté ceux qui sont déjà passés ! Quel gland je fais ! J’arrive cependant à en interroger un qui me précise qu’il en reste encore une bonne dizaine. Il pleut de plus en plus et je commence à être trempé. J’espère ne pas retrouver Titine transformée en piscine ! Il fait trop froid pour se baigner… Bon ! Voilà le vingt-cinquième et dernier (je le sais parce qu’il me l’a dit). Après avoir essuyé mon objectif pour la trentième fois, je remonte vite dans Titine pour le deuxième point photo. Agréable surprise ! A part une ou deux gouttes d’eau sur le siège passager, l’intérieur me semble sec. Je passe la main sur la moquette. Là aussi, pas de trace d’humidité suspecte ! Ouf ! A part une grosse buée sur toutes les vitres, qui se résume au pare brise et aux deux vitres de portière (je vous rappelle que c’est un cabriolet des années soixante dix), tout semble Ok. Le moteur redémarre bien et c’est dans le bruit de crécelle du ventilateur accompagné du slow langoureux des essuies glace que je consulte le roadbook pour le rendez-vous suivant.

Zut… ! Ce deuxième point me parait trop proche. Il aurait pu être sympa car placé vers le golf de la Sorelle, mais cela fait presque trente minutes que les premiers sont passés et même si je prends des raccourcis, je risque de n’avoir que les derniers. Vite… ! Je décide de rejoindre la première ville étape que je connais: Chalamont. Comme la route m’est familière, je n’hésite pas à lancer Titine à la vitesse max autorisée par l’administration fiscale, juste sous le seuil pouvant déclencher un impôt supplémentaire. Pour une première vraie sortie sous la pluie, je trouve que mon petit destrier blanc se comporte bien. Rien à dire côté tenue de route et je me surprends à sourire quand je vois que, malgré la vitesse, l’eau ne semble pas pénétrer dans l’habitacle. Pourtant, je sens des courants d’air et entends les sifflements au niveau des joints qui fuient mais la pluie, sans doute guidée par un aérodynamisme des plus douteux, ne daigne pas rendre visites à mes sièges ni à l’espace se trouvant derrière eux (là où devrait se trouver l’éléphanteau cité plus haut).

Me voici à l’entrée de Chalamont et je cherche un coin pour me stationner, pas trop loin de l’endroit où doivent passer les voitures. J’aurai dû me rappeler que les places de stationnements libres sont aussi rares que les hommes politiques intègres. Je finis par me garer où je peux, à savoir sur un bout de trottoir à l’angle d’une petite ruelle. A peine ai-je quitté mon siège que je vois déjà poindre une des voitures. Vite… ! Pas le temps de fermer Titine… Je fonce près de la statue qui trône un peu plus loin et sur laquelle se trouve une des réponses aux questions du roadbook.

 

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J’arrive à prendre une ou deux photos mais je suis perplexe. Les deux ou trois voitures qui viennent de passer ne me semblent pas être partie dans les premières et, d’après mes souvenirs (qui sont aussi fiables que la parole d’un mafioso), l’ordre de passage ne correspond plus à celui du départ. Bon ! Cela commence mal pour mon shooting car je n’ai pas pensé que les concurrents pouvaient se tromper de route ou louper des étapes questions ou revenir en arrière… De ce fait, impossible de savoir si le dernier est passé. Après quelques hésitations, je remonte dans Titine pour consulter un peu plus le roadbook. Il y a une plus grande ville, Chatillon sur Chalaronne, où tous doivent passer. Vu le peu de détours que l’organisateur de cette sortie a prévu entre Chalamont et Chatillon, il va falloir faire vite si je veux pouvoir photographier quelques passages. Je relance donc ma petite Peugeot sur les routes détrempées afin d’arriver à temps.

Sur le trajet, je vois des participants sortir des petites routes adjacentes ou emprunter des chemins de traverse. Heureusement, aucun ne tente de me suivre car mon parcours n’est fait que de raccourcis, ce qui pour eux reviendrait à tricher. Arrivé en ville, je cherche une place pour me garer près d’un passage où je pourrai prendre les voitures avec un décor un peu sympa, à savoir un terre-plein central bien fleuri (je n’ai rien trouvé d’autre). Si j’avais pu étudier ce roadbook avant le départ, j’aurai pu repérer des meilleurs coins. Pour le stationnement, même galère que précédemment. Je me gare donc comme je peux dans un coin d’un grand parking où le nombre de places libres pourraient se compter sur les doigts d’un manchot. Heureusement, la pluie s’est atténuée (je n’ai pas dit s’est arrêtée). Je me mets donc en position pour les photos, l’appareil planqué sous mon ciré qui commence à dégouliner. J’espère que personne ne va s’imaginer que je planque un engin explosif quelconque, déjà que je suis barbu … Je sors donc de temps en temps mon appareil (photo… bande de pervers) pour rassurer la foule qui, vu la météo, ne se bouscule pas trop en ce moment. J’attends patiemment de voir se pointer un concurrent… Le temps me parait long et je commence à avoir les pieds humides. Si Titine ne prend pas trop l’eau, ce n’est pas le cas de mes baskets. Je n’allais quand même pas conduire en botte, je ne suis pas un breton ! Enfin, il me semble apercevoir la Ford Granada bleue.

 

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Bon ! J’ai l’espoir de ne pas être arrivé trop tard et de pouvoir faire quelques images. En effet, suite à la Ford, arrivent une des Opel GT suivie de près par une Alpine et par la R16. D’après mes souvenirs (toujours aussi fiables), la R16 était la dernière à partir de notre point de rassemblement. J’attends encore une ou deux minutes mais à mon avis, auquel je me rattache le plus souvent, plus personne ne passera car ce sont sans doute les derniers participants.

De retour dans Titine, un petit coup d’œil sur le roadbook m’indique que la prochaine étape est un point de contrôle obligatoire. Là, si je n’arrive pas trop tard, je suis à peu près sûr de pouvoir faire un point sur qui est passé ou non. Hélas pour moi, ce point de contrôle n’est atteignable qu’en suivant moi aussi les indications du roadbook. N’ayant pas le choix, il va falloir conduire tout en déchiffrant les indications. Ce serait facile si j’avais un passager mais je suis seul car ma chère et tendre épouse a décidé de rester à la maison à cause de la météo. Pour elle, rouler dans notre petit cabriolet avec la capote relevée ne présente aucun intérêt. Je ne peux lui donner tors. De plus, la connaissant, cette aventure ne l’aurait pas du tout amusée, voir même fortement agacée. Aussi, c’est donc seul que j’essaie tant bien que mal de suivre ces foutues indications. Si j’avais un peu plus de mémoire que Dory dans Némo, je pourrai mémoriser le point de repère suivant mais là, je dois rafraîchir cette maudite mémoire toutes les minutes. Je vous brosse un peu le tableau… Il pleut de nouveau à verse ! J’ai des lunettes pour presbyte (et non casse couille) sur le bout du nez (impossible de voir net plus loin que le volant avec ce type de verres) ! Je dois garder le roadbook sur les genoux pour ne pas avoir à le récupérer par terre à chaque virage ! Je ne connais absolument pas la route qui, soit dit en passant, est aussi droite que la trajectoire d’un mec bourré et aussi large qu’une traboule (se renseigner auprès d’un vrai lyonnais pour la définition) ; le tout en regardant à travers un pare brise balayé par des essuies glace qui n’ont toujours pas compris leur rôle. Si vous rajoutez à ça le fait que, comme signalé plus haut, je dois rafraîchir ma mémoire toutes les minutes, vous comprendrez que la vue de mes collègues attendant au point de contrôle ne peut que me remplir de joie. Comme quoi, le bonheur tient à peu de chose… J’arrête donc Titine au bord de la route et les rejoint pour m’enquérir du nombre de voitures passées et du nombre restant.

 

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Il reste dix candidats mais quelques uns sont restés en rade suite à une panne d’alternateur. Afin de ne pas le laisser sur le bord de la route, deux ou trois de ses collègues se sont arrêtés pour tenter un dépannage de fortune en permutant leur batterie. Cela fait partie des joies des vieilles voitures et la solidarité inhérente à tout passionné d’anciennes (voitures) prend là tout son sens. Dans mon fond intérieur, je souris presque car celui qui est tombé en panne est le même que celui qui se foutait de moi quand Titine était un peu moins fiable.

Après avoir vu passer les retardataires, je décide de rejoindre notre point de départ afin de participer à notre repas champêtre et de prendre connaissance du parcours de l’après-midi. La pluie est toujours là, mais comme le repas se fait sous abri, ce dernier se déroule dans la bonne humeur. Quelques photos des convives, un petit café et me voilà en quête du programme qui attends les participants.

 

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Après un tour en Dombes le matin, ce sera la vallée de l’Ain cet après-midi. Le parcours est moins long mais pour moi, plus beau. Avec mon collègue Thierry, on tombe d’accord sur « le » point photo : Le viaduc de Cize-Bolozon ! C’est un super Viaduc en pierre à double niveau. Le niveau supérieur, situé à près de 75 mètres au dessus de l’Ain, est occupé par le rail (voie TGV). La route, à une seule voie, passe à travers des arches au niveau inférieur. C’est le passage des concurrents sous ces arches qui va donner de belles photos (enfin… je l’espère).

Me voilà à bord de Titine, en route pour ce point photo. Faisant confiance à ma mémoire …. je décide de rejoindre le site en me disant qu’il ne devrait pas y avoir de difficulté ! Encore une idée à la c… ! Je sais qu’il faut rentrer dans Poncin puis à la sortie … A droite ou à gauche ? Ma mémoire me dit à droite et c’est pour ça que je prends à gauche… Je me connais ! La pluie est toujours là, plus forte par moment, mais Titine roule bien. Nouvelle intersection… A droite ou à gauche ? Vu que j’ai dû traverser une fois l’Ain, ce sera à droite si je ne veux pas m’éloigner de la rivière. Je ne reconnais pas le paysage mais il faut dire que la dernière fois que je suis allé à Cize, il faisait beau. Je roule encore quelques temps avant de me rendre à l’évidence… Je ne sais absolument plus où je suis ! Nouvelle intersection… là, c’est trop ! Je m’arrête et extirpe de derrière les sièges, une vieille carte routière que j’avais prise par précaution. Première constatation : elle est sèche ! Ce qui prouve que Titine n’a pas pris d’eau dans l’habitacle. Je chausse mes lunettes et essaie de me repérer ! Boudiou ! Je constate que je suis sur une route que seules les cartes d’état major ou Michelin peuvent mentionner. Où se situe ce foutu pont ? Evidemment, le nom de cet ouvrage n'apparait pas sur les cartes mais mon sens logique m’indique que, vu le peu de ponts traversant l’Ain dans cette région, ce dernier devrait se trouver pas très loin de Cize. Après l’avoir repéré, je prends la direction en question en suivant les panneaux indicateurs, comme au bon vieux temps, quand le GPS n’existait pas. J’en ai bien un dans la boîte à gant de Titine mais je ne l’utiliserai que si je vois un panneau « Frontière Suisse : 2 km »… Signe que je me serais lamentablement fourvoyé. Pendant ce temps, les concurrents ont dû prendre la route et, même si celle que j’ai prise me semble être un raccourci, il me faut rejoindre le pont au plus vite. Je passe donc en mode « conduite rallye » et fait rugir les 74 Cv de Titine. Je sais ! Les chevaux ne rugissent pas mais je rappelle que Titine est une Peugeot avec comme emblème… Un lion ! Cette conduite dans les tours a un avantage ! Le moteur tournant plus vite, il refroidit mieux dans les côtes. Bon ! La conduite rallye avec Titine se résume à pousser les régimes et à effectuer des freinages le plus tard possible. Je ne vais pas jusqu’à la faire partir dans les virages car je ne tiens pas à lui faire faire du hors piste pour lui faire visiter le décor. J’en serai malade !

Me voilà à destination. Je n’ai rencontré aucune voiture de notre roadbook. Question ! Sont-elles déjà toutes passées ou sont-elles derrière moi ? Je gare Titine à la sortie du pont et me place pour faire les photos des voitures entre les arches.

 

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Je vois aussi la route de l’autre côté, ce qui va me permettre d’anticiper pour les clichés. Après quelques instants, je vois arriver une MG capotée. Ne me souvenant plus avoir vu ce type de voiture dans le groupe, j’attends pour voir. Non ! Ce ne sont que des hollandais avec une plaque faisant référence à un rallye. Ils passent devant moi puis s’arrêtent et font marche arrière. En tant que bon samaritain, je commence à m’avancer pour voir s’ils n’ont pas besoin d’aide. Ils me baragouinent une sorte de réponse dans leur langue qui est un mélange d’allemand mal prononcé, d’anglais des bas fonds de Londres et de Flamand de Bruxelles. En un mot : « incompréhensible ». Je les laisse donc à leur manœuvre, un coup en avant, un coup en arrière sur le pont. Ce n’est que lorsque l’homme descend après s’être contorsionné dans tous les sens que je comprends leur but. Ils sont là, comme moi, pour prendre une photo de leur petite auto verte avec les arches du pont en décors. La photo prise, ils redémarrent en vitesse car leur cabriolet gène une autre voiture qui avait emprunté aussi ce pont. Rappelez-vous qu’il n’y a qu’une seule voie de circulation. Heureusement, le trafique est aussi fluide que celui d’une route du Larzac en plein hiver.

J’attends encore. Tiens ! Une autre voiture ancienne avec la même plaque ! Ce sont aussi des hollandais. Hasard ? Non ! Eux aussi s’arrêtent pour faire une photo de leur voiture sur le pont. Décidément, c’est une manie ! Ou alors, cette photo fait partie du contrat de leur rallye ? Cette hypothèse semble être la bonne puisque j’ai pu dénombrer une dizaine de hollandais en voitures anciennes exécutant le même rituel. Bon ! C’est bien beau tout ça mais ça ne me dit toujours pas si je suis en avance ou si, comme un gros gland, je me suis fait dépasser par nos amis du roadbook ! J’en suis là dans mes réflexions quand j’entends le son bien caractéristique de la Clio RS. En effet, je la reconnais lorsqu’elle s’engage sur le pont. Vite ! En position pour les premières photos.

 

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Quelques appels de phares pour me saluer me prouvent que ce sont bien nos amis. Ouf ! J’étais arrivé trop en avance. Là-dessus, l’arrivée des voitures s’enchaine à raison d’une ou deux par minutes. Cette fois, je les compte pour être sûr de ne pas attendre comme un gland à la fin ou de partir avant le passage de la dernière. Tout le monde aura le droit à sa photo. Entre deux voitures, j’essaie, comme un gros nigaud que je suis, de me mettre à l’abri sous le pont, mais le tablier étant à plus de 20 mètres au dessus de ma tête, autant me servir d’un timbre poste comme parapluie. Je continue donc à me tremper les arpions sous la pluie tout en protégeant mon appareil photo sous mon ciré. Au passage, j’en profite pour faire une ou deux vues de Titine pour ma collection personnelle et pour mon fond d’écran d'ordinateur.

 

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Après la vingt-cinquième, j’ai encore attendu 10 minutes puis j’ai repris la route pour un retour à Varambon. A la sortie d’un virage, je vois quelques voitures du groupe arrêtées sur le bas-côté. Comme il n’était pas prévu de question à cet endroit, je gare Titine au bord de la route et viens aux nouvelles.

  • « On attends le propriétaire du chien » me dit l’une des participantes.

 

En effet, je vois un pauvre toutou, trempé comme une soupe, attaché par une ficelle à un petit arbre.

  • « Il était comme ça ? » dis-je inquiet.
  • « Non, c’est nous qui l’avons attaché là car il ne voulait pas rester vers nous. Il a un collier avec un numéro de téléphone et une balise GPS. On a appelé son maître. Il arrive dans 30 minutes »

 

Cette bonne action pouvant pénaliser ces bons Samaritains, je leur propose de garder le chien pour qu’ils puissent reprendre le cours de leur roadbook. De plus, je n’ai plus de photos à faire sauf sur le parc à Varambon. Cela ne me coûte donc rien de rester seul avec Médor.

 

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Après un petit quart d’heure de caresse pour le rassurer, les maîtres arrivent. Ils m’expliquent que le chien était en chasse lorsqu’il a suivi une bête. Il a donc parcouru plusieurs kilomètres avant de se perdre. Là-dessus, ils font grimper Toutou dans le 4X4 en me remerciant au passage. Bon ! L’important, c’est que toutou va retrouver son foyer.

Me voilà de retour à Varambon. Titine attire le regard de 2 jeunes :

- « On n’en voit plus beaucoup des comme ça » me dit l’un d’eux !

C’est vrai que les 304 cabriolets sont plutôt rares car très peu prisées à leur sortie dans les années 70. Maintenant, il en reste quelques centaines en état de rouler en France. Malgré ces défauts, je suis toujours fan de cette petite auto au volant de laquelle, je ne prends que du plaisir.

Après le pot de l’amitié et la remise des prix, chacun est retourné dans ses pénates. Titine rejoint son abri, sans pour autant retrouver sa bâche, vu le taux d’humidité très important qui la recouvre. La pluie est toujours là. Je sortirai les affaires du coffre demain !

Lundi matin : Je jette un œil à l’intérieur de l’habitacle : pas de trace d’eau. Super… ! J’ouvre le coffre pour y retirer les outils. Tiens ! La boîte de clef à cliquets présente des traces d’une condensation avancée. Comme c’est du métal, je ne m’inquiète pas trop. Il fait frais ce matin et la boite froide a dû favoriser cette condensation. Je retire la caisse à outil en plastique… même constatation. Le métal, je veux bien, mais le plastique ? Je retire aussi la revue technique (en papier) posée délicatement sur la moquette du coffre (en réalité en vrac vu que tout a été chamboulé dans le coffre suite à ma conduite « style rallye » de la veille) et… Boudiou ! Elle pisse l’eau ! Là, c’est pas top du tout ! Il en va de même de tout ce que je retire de cet espace à savoir : les bidons, d’huile, de liquide de refroidissement, de liquide lave-glace, d’eau, de liquide de frein, le cric, les manivelles, la clef en croix, quelques tuyaux et durites, une tête d’allumeur avec ces fils, une caisse à gâchée (tiens ! qu’est-ce que ça fait là ça ?), une clef dynamométrique…etc. Comme Mary Poppins, je n’arrête pas de sortir des objets de ce coffre, tous plus mouillés les uns que les autres. Après avoir fait un tas de ces objets que j’estime indispensables en cas de panne (à part la caisse à gâchée), je tâte la moquette. Oups… ! Mes doigts mouillés indiquent la présence certaine de l’élément H2O en quantité relativement importante. Bon ! Pi de panaque… Heu ! Pas de panique ! Je soulève la moquette et m’aperçois que l’élément aquifère s’est insidieusement infiltré sous celle-ci. La tôle du coffre présente même, par endroit, des traces orangées, signe que sa présence ne date pas d’hier et que dame rouille a commencé son travail de grignotage. Vite ! Un coup de chiffon pour sécher tout ça et retrait complet de la moquette pour la mettre au sec sous le beau soleil de septembre. Après avoir bien séché la tôle, un coup de bombe de Rustol sur tout le plancher va couper l’appétit de la dame en rouge. Pour la cause de cette entrée d’eau, je verrai ça plus tard…

Malgré cet incident hydraulique, la journée d’hier fut super. Il aurait été dommage de louper ça ou de prendre la Citroën…

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Problème Cardan mais pas que...

En ce dimanche 23 octobre 2016, quel plaisir de reprendre Titine pour ma petite balade dominicale. Je la prends juste pour aller chercher le pain plus quelques courses mais ça me fait du bien. Pour moi, c’est un bon remède contre le stress. Il est vrai que cette fois, je trahis un peu mon serment en laissant la capote relevée mais avec l’humidité relative et une température qui frôle les 6 degrés, les belles promesses ont tendance à hiverner. Après avoir retiré la bâche de protection, je prends place à bord, tire le starter, pompe deux ou trois fois sur l’accélérateur pour amener un peu de carburant dans les cylindres et met un petit coup de démarreur. Premier constat, ce dernier n’est pas très virulent. Conséquence de cette légère somnolence : aucune pétarade ne se fait entendre. Deuxième coup de démarreur… Toujours rien. Etant du genre têtu, je relance une troisième fois ce foutu démarreur mais cette fois, je ne relâche pas la clef. Je sens que la batterie faiblit mais je tiens bon. Ce sera elle ou… vrooooom. Le petit 1300 se décide enfin à émettre un autre bruit que celui caractéristique du démarreur à bout de souffle. Ouf ! J’ai bien cru que ma petite balade allait s’arrêter là. Puisque c’est ça, je vais en faire une plus grande histoire de recharger la batterie. En même temps, il n’y a pas de mal à se faire du bien.

Après avoir rejoint la route, j’accélère un peu et repousse le starter, le petit moteur tourne comme une horloge. Soixante dix, quatre vingt, quatre vingt dix, cent. Les bruits de vieilles tôles, de capote fuitarde et de suspension un peu raide se combinent étrangement avec des vibrations parasites dignes d’une table vibrante testant un matériel devant embarquer dans une fusée Ariane. Les rétroviseurs se mettent à l’unisson de cette bloblotte ainsi que le volant. Pas très agréable tout ça. De plus, vu l’âge canonique de Titine, j’ai peur que ces vibrations ne la disloque comme la 2CV de Bourvil dans le corniaud. Et si je poussais à cent dix pour voir ? Tiens ! Plus de vibration ! Ne pouvant rouler en permanence à ce train d’enfer (pour Titine évidemment), je redescends à quatre-vingt dix kilomètres heure. Le passage de la barre des cents s’accompagne de tremblement puis plus rien en dessous. Petite précision ! Un cent compteur correspond en réalité à un petit quatre-vingt dix chrono, vu que le compteur de Titine est aussi précis que les horaires des TER de la région lyonnaise. Mon expérience de vieil automobiliste tire la sonnette d’alarme. Problème d’équilibrage ou de cardan? Il va falloir regarder ça vite fait car cela se produit juste à ma vitesse de croisière habituelle et ces vibrations, en dehors du fait qu'elles soient désagréables, ne présagent rien de bon.

Après avoir solder la liste des courses de ma chère et tendre épouse, je prolonge ma balade en passant par Varambon, Pont d’Ain puis décide de faire une boucle par Ambérieu en Bugey pour revenir à la maison. Un petit crachin breton m’accompagne et m’oblige à mettre les essuie-glaces. Ces derniers sont plus virulents que les fois précédentes vu que j’ai copieusement aspergé de silicone en bombe et de graisse, leur mécanisme. Ils n’ont pas encore la fougue d’ados shootés au Red bull un soir de techno parade, mais ils ont quitté la nonchalance des autochtones des îles du pacifique. Le peu d’eau sur le pare brise freine un peu leur ardeur. Un petit coup de lave glace et… Tiens, le lave glace ne fonctionne plus ? Que suis-je bête, à force de changer de voiture, je me suis trompé de commande et je viens d’actionner le klaxon. Oui ! Mais dans ce cas, comme je n’ai rien entendu, c’est le klaxon qui ne fonctionne plus !

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Bon, c’est pas grave! Je verrai ça en rentrant. Un petit coup d’œil à la montre de Titine pour voir si je dois me dépêcher de rentrer et… Tiens ! Elle non plus ne fonctionne pas !

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Décidément, c’est la poisse. Si ça se trouve, il y a un lien entre ces deux pannes. A voir !

De retour à la maison, je remets à plus tard mes investigations électriques et replace la bâche sur Titine car c’est presque l’heure du repas. Mon cerveau ayant toujours en tâche de fond le problème de vibration, je fonce sur Internet pour voir combien coûterait un cardan. Cela faisait longtemps que je n’avais plus cherché de pièces pour mon cher cabriolet et j’avais complètement zappé un élément important : la loi de Murphy, dit aussi loi de l’emmerdement maximum. Comme vous vous en doutez, pas de cardan pour une 304S sur toute la toile ! Seuls les soufflets sont en vente. Grrrrr ! Décidément ! Bon, il n’y a pas péril en la demeure vu que la saison Titinesque est pratiquement terminée et que ma brave petite voiture va dormir tranquillement sous sa bâche pour tout l’hiver. J’ai donc le temps de voir.

Mardi 25 octobre : Il est presque 17h00 et la nuit va bientôt tomber. Je ne peux m’empêcher de jeter un œil sous le capot de Titine pour mon problème électrique. Première chose à faire, vérifier les fusibles car s’il y a un mode commun, c’est par là qu’il faut commencer. Mes yeux experts voient immédiatement l’objet du délit : L’un d’entre eux présente la rupture caractéristique du fusible qui a rempli son rôle de protection au péril de sa vie.

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Bon ! Il n’y a plus qu’à le remplacer. Cependant, en temps que professionnel de l’électronique et de l’électricité, je me dois de vérifier s’il n’y a pas de court-circuit après le fusible. Chose que je ne fais pas, évidemment. Plaçant un nouveau fusible, celui-ci me claque dans les doigts immédiatement. M’en fout ! Même pas mal ! Maintenant j’en suis sûr ! Il y a bien un court-jus. Un petit coup d’ohmmètre confirme mes craintes. Reste à jeter un œil averti sur le schéma de la RTA.

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Je m’aperçois que ce fusible protège plusieurs choses non coupées par le contact à savoir : la montre, le klaxon, l’allume cigare, la lunette arrière chauffante (sur un cabriolet ! je pouffe…) et le plafonnier. Ca me fait toujours sourire cette histoire de plafonnier sur ce cabriolet sachant que ce dernier est placé sous la planche de bord côté passager (un peu bas de plafond quand-même), très pratique pour se maquiller le soir ou pour lire une carte de nuit comme chacun sait.

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Personnellement, je m’en moque puisque je me maquille rarement mais il ne faut pas oublier que ce type de petit cabriolet avait une clientèle cible féminine à l’époque. Bon ! Pour revenir à mon analyse, le fait que le klaxon ne fonctionne plus correspond bien au fusible claqué. Cependant, j’élimine le problème de ce côté-là puisque le fusible se trucide, même quand je n’appuie pas sur la commande du dit klaxon. Idem pour l’allume cigare. Côté montre, c’est possible mais peu probable. Reste ce foutu plafonnier ! Je me glisse à l’intérieur de Titine, toujours dans la position du cafard flytoxé et vois immédiatement le problème. L’arrivée du courant sur le plafonnier se fait par un petit fil gris qui présente une absence flagrante d’isolant sur un bon centimètre, juste à l’endroit où ce petit fil traverse la tôle maintenant la planche de bord.

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Euréka ! Il ne me reste plus qu’à isoler cette partie avec du scotch d’électricien et le tour est joué. En effet, tout est rentré dans l’ordre après cette petite intervention.

Tout heureux d’avoir pu solder ce petit problème, je tente un démarrage de Titine. Premier coup de démarreur, le moteur ne tousse même pas. J’insiste. Toujours rien. Comme pour la fois précédente, je maintiens la clef. Le démarreur commence à rechigner mais rien ne se passe. Même pas un petit pet dans l’échappement. L’air est très humide. Aussi, je jette un œil dans la tête d’allumeur. Il y a quelques traces d’humidité que j’essuie rapidement puis je retente un nouveau démarrage. Toujours rien. Foutu pour foutu, j’insiste jusqu’à ce que la batterie soit à plat. Nada ! Bon ! Ne pouvant plus rien faire, il ne me reste plus qu’à démonter la batterie pour la charger au chaud tout en me promettant de reprendre une révision complète de l’allumage prochainement. Avant de remettre la bâche de protection, je place une couverture sur le moteur, histoire d’éviter que l’humidité ne continue à s’insinuer dans tous les circuits.

ob_3a56a4_img-3269-copier.JPG586f88d0c3a69.gifCouverture

Je retenterai un démarrage dans un ou deux jours.

Vendredi 28 octobre : Il est temps de remettre en place la batterie, celle-ci étant restée en charge plus de 3 jours. Après avoir retiré la couverture du capot et fixer la fameuse batterie, je me retente un démarrage. Le petit 1300 démarre au quart de tour. Impressionnant ! Est-ce grâce à la couverture ou tout simplement à un temps plus sec ? Toujours est-il que le moteur tourne rond, ce qui me met du baume au coeur. Cependant, le voyant de charge reste allumé plein feu ! Un petit coup de voltmètre m’indique une tension de 15,2 volts sur la batterie. C’est un peu trop. En accélérant, la tension monte à 15,7 volts mais pas au-delà. Bon ! Il va encore falloir régler le régulateur de tension de l’alternateur.

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Tout en réfléchissant à ce problème, je vois une légère fumée se dégager entre le radiateur et le bloc moteur. Quelques gouttes de liquide de refroidissement se pavanent sur le berceau avant.

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Encore une petite fuite de durite sans doute ! Tout en inspectant les alentours du radiateur, une odeur pas très catholique vient me chatouiller les narines, agrémentée d’une fumée blanchâtre inquiétante. Oupsss ! Mes quelques neurones de mécanique entre immédiatement en alerte et mes yeux presque bioniques situent immédiatement la source de ces fumerolles. De la graisse tombe sur l’échappement.

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Pas besoin d’être le devin plombier des Shadocks pour comprendre que si je laisse tourner le moteur, je risque de voir Titine se transformer en bonze. Je coupe, donc immédiatement le contact. La fumée se calme puis disparait. Ouf ! J’ai eu chaud, c’est le cas de le dire. Inutile de chercher bien loin l’origine de cette graisse. Elle émane du soufflet de la transmission droite. Immédiatement, je fais le rapprochement entre les vibrations décrite plus haut et la présence de cette graisse. Il doit y avoir un trou dans le soufflet qui a permis à la graisse du cardan de s’échapper, entraînant sans doute un fonctionnement à sec de celui-ci et une usure anormale des croisillons. Que faire ? Changer la transmission ? Je n’en ai pas trouvée sur le web ! Remettre de la graisse et tenter de reboucher le trou avec un mastic souple ? Pas sur que ça fonctionne ! De toute façon, je ne peux plus rouler comme ça, car voir Titine se transformer en torche est tout simplement inconcevable. Il me reste encore la possibilité de placer, provisoirement, une tôle de protection sous la transmission pour éviter que la graisse ne tombe sur l’échappement en attendant de trouver une autre solution. Cela ne me parait pas trop compliqué. A voir dès que j’aurai le temps.

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Une sortie hivernale

Il sera dit que rien n’arrêtera mon envie de sortir Titine. Je vous avais laissé sur le problème cardan avec le cruel dilemme qui consistait à choisir entre la solution « rafistolage provisoire » ou la réparation digne d’un bon mécano c’est à dire, remplacer le soufflet ou au pire, le cardan. Ayant été absent quelques temps et n’ayant toujours pas reçu les rondelles spéciales qui me permettraient de sortir ce foutu cardan, impossible d’envisager la deuxième solution pour l’instant. L’hiver étant là, « il n’y a pas le feu au lac » comme disent nos amis genevois. C’était sans compter sur une fin d’année riche en sorties de toutes sortes.

Pour ce week-end de début décembre, je ne dénombre pas moins de cinq sorties potentielles. Je résiste mais je me retrouve dans l’attitude du cannibale affamé devant un buffet d’homme grenouille. L’envie de reprendre le volant me déclenche des fourmillements dans le cortex rachidien et le démon « titinesque » me pousse à enfreindre toutes les règles du bon sens et du raisonnable. Que faire ? Utiliser Titine sans rien faire dessus reviendrait à lui faire suivre le sort de Jeanne d’Arc au moment le plus chaud de son existence. Suivant une idée développée par mes quelques Neurones ayant suivi les cours du soir du grand maître Mc GIVER, je décide, en ce vendredi 2 décembre 2016, d’opter pour la solution 1 évoquée plus haut, à savoir : « rafistolage provisoire », tout en me promettant de ne pas le faire durer (les promesses n’engagent que ceux qui y croient). Cette solution consiste à placer une tôle entre le soufflet du cardan qui fuit, et la ligne d’échappement qui passe juste en dessous. Cette tôle devrait, d’après mes calculs balistiques, canaliser la graisse qui s’échappe du soufflet et la diriger vers le sol plutôt que sur l’échappement. Ne connaissant pas le point éclair de cette graisse, inutile de réitérer l’expérience des merguez sur le barbecue (mais si !, vous savez ! cette graisse qui transforme de gentilles braises inoffensives en volcan de la Soufrière en pleine éruption et vos merguez en vulgaires charbons de bois immangeables). J’ai repéré deux vis sur le berceau avant, celui qui supporte entre autre le moteur. Elles devraient me permettre de fixer cette tôle. Ne pouvant réaliser cette bricole ce vendredi, je décide de reporter ça au samedi soir, juste après être rentré de Lyon (j’ai un planning digne de celui du premier ministre quand celui-ci travaille).

Samedi 3 décembre : Il est 17h00 et la nuit est presque là. Le démon de la procrastination me tente mais celui de l’envie de sortir demain est plus fort. Sans réfléchir, je fonce me mettre en bleu, prends un projecteur avec une rallonge électrique pour éclairer le chantier, un mètre à ruban et un pied à coulisse. Il fait presque zéro dehors mais je n’ai pas envie de faire marche arrière. Arrivé devant Titine, je lui retire sa bâche de protection, allume le projecteur pour éclairer ses dessous (rien d’érotique dans mes propos) et me place dans la position du cafard –flytoxé-, seule position qui me permet de glisser ma tête sous la caisse. Je vois les deux boulons qui vont me servir à fixer la plaque. Je prends l’écartement de ces derniers pour faire les trous de fixation dans la plaque, la cote que devra faire celle-ci puis quitte ma position inconfortable pour reprendre la position qui a valu son nom à l’homo erectus.

Ayant réalisé la plaque à l’atelier, me voilà de nouveau couché sous Titine pour l’installer. J’avais envisagé, dans un premier temps, de retirer la première vis, de placer la tôle, de resserrer légèrement celle-ci en tournant la tôle pour dégager la deuxième, de défaire cette dernière, de replacer la tôle pour que le deuxième trou corresponde et de replacer puis resserrer cette deuxième vis. La théorie est une chose, la pratique en est une autre. Une fois la première vis placée, impossible de tourner suffisamment la tôle pour dégager la deuxième (pas suffisamment de dégagement). Vous allez me dire « mais pourquoi cet olibrius ne défait-il pas les deux vis en même temps pour placer sa foutue tôle » ? Et moi de vous répondre : « ben par ce que je ne sais pas ce que tiennent les deux vis et qu’enlever les deux en même temps ne garantit pas que quelque chose ne va pas se casser la figure ». J’ai beau éclairer le chantier et me contorsionner dans tous les sens, impossible de voir ce qui est fixé. Bon ! Soit joueur Nanar et tente le tout pour le tout ! Défait les deux vis doucement et regarde ce qui va bouger ! C’est ce que je fais délicatement. Apparemment, rien ne tombe et aucune contrainte ne vient perturber le desserrage. Ouf !!! Seule une contre plaque sur le dessus du longeron a bougé mais son repositionnement ne présente aucune difficulté. Je peux donc mettre ma plaque et resserrer les deux vis sans soucis. A l’heure où j’écris ces quelques lignes, j’ignore encore à quoi servent ces deux vis. Une fois en place, je cintre un peu la tôle pour éviter que celle-ci ne cogne contre le tuyau d’échappement en provoquant un bruit supplémentaire, le reste de Titine émettant déjà un niveau sonore suffisant. Bilan : je suis assez satisfait de ma solution « provisoire » et je peux envisager plus sereinement une sortie.

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D’ailleurs, c’est précisément ce que les picotements dans mon bulbe rachidien m’incitent à faire de suite. Inutile d’aller se coucher avec une grosse frustration. Il fait nuit et il fait froid mais qu’importe, la tentation de prendre le volant est trop forte. Après avoir retiré la couverture qui protège le moteur de l’humidité, je tire le starter et tourne la clef de contact.

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Tous les voyants s’allument normalement ce qui est déjà un bon signe. Un cran supplémentaire sur la clef et le démarreur se met en rotation en entraînant le petit 1300. Premier essais de démarrage raté. Aucun pet dans l’échappement. Je relance… Toujours rien ! La batterie ne semble pas faiblir malgré le froid. Troisième tentative. Cette fois, je ne relâche pas la clef et laisse le démarreur enclenché pendant une quinzaine de secondes. Toujours aucun signe que le moteur veuille bien démarrer. Quatrième tentative… je maintien toujours la clef tout en pompant avec l’accélérateur et en jouant du trombone à coulisse avec la commande du starter. Un premier pet se fait entendre. Je maintien toujours la clef et au bout de quelques secondes, le petit 1300 se met enfin en route. Ouf ! Il va falloir quand même réviser l’allumage ou vérifier s’il n’y a pas de désamorçage de la pompe à essence. Le temps d’ouvrir le portail et je vois, dans la lumière des phares, une légère fumée sortir par la calandre. Un coup d’œil sous le capot me rassure. Ce n’est que le liquide de refroidissement qui goutte par le tuyau de trop plein du radiateur (enfin j’espère). Après une petite virée justifiée par la nécessité de recharger la batterie, rien à signaler sauf un voyant de charge trop éclairé. D’habitude, ce dernier fonctionne à demi-feu suite à quelques résistances de contact générées par de la connectique légèrement obsolète. Quand j’aurai le temps (sans doute vers 2050 ou 2060), Je remettrai en état tous les connecteurs de Titine. De retour à la maison, après avoir remis la couverture sur le moteur et remis Titine sous sa bâche, je regarde un peu quelle sortie faire ce dimanche. Mon choix se porte sur une expo d’anciennes à Villereversure car elle ne dure que la matinée et que le village n’est qu’à une trentaine de kilomètres de la maison. De plus, cela me permettra de revoir des collègues que je n’ai pas vus depuis plus d’un an.

Dimanche 4 décembre 2016 : Il est 7h00 et il fait - 4 degrés. Brrrrrrrrrrrr… ! De plus, il y a une légère brume matinale qui limite la visibilité à … 20 mètres. Le rendez-vous avec les collègues est prévu à 9h30 ce qui permettra peut-être à la brume de se lever (ce n’est pas parce que c’est dimanche qu’elle doit rester couchée).

9h20 : J’ai eu beau me lever 2h30 avant le rendez-vous, je suis à la bourre. Ma chère et tendre épouse qui vient de se lever me fait une remarque tout à fait justifiée : « tu ne vas pas rouler décapoté ? ». Elle me connait bien et si je lui disais « bien sûr que si !, elle pourrait me croire tout en me traitant de fêlé. N’étant pas adepte de la critique inutile, je la rassure de suite : « évidemment que non, il fait - 4 ° »… ! Là-dessus, je me précipite dehors, débâche vite Titine et retire la couverture du moteur. Je prie St Christophe pour que le moteur démarre rapidement. Ouf ! Ce brave Saint m’a entendu ! La brume est toujours là et le froid aussi. N’ayant jamais roulé avec mon petit cabriolet sous une température presque polaire, j’ai enfilé des grosses chaussettes, un Damar, un pull à col roulé, un polaire et une grosse veste chaude, sans oublier la casquette pour maintenir au chaud mes quelques neurones, surtout ceux formés par le grand Mc GIVER. Une fois sur la route, pendant quelques centaines de mètres, Titine tousse et manque caler à plusieurs reprises. J’ai quelques scrupules à la sortir par un temps pareil mais c’est une bonne occasion pour voir son comportement. Au bout d’un kilomètre, je repousse le starter. Le petit moteur tourne rond et mon plaisir grimpe petit à petit. A présent, à la brume extérieure vient se rajouter la buée intérieure. Elle tombe mal puisque je suis dans une zone de virages. Il manquerait plus que je croise d’autres voitures. Je prie de nouveau St Christophe pour qu’il m’évite de croiser quelqu’un. Hélas, ce dernier a dû retourner se coucher car je n’arrête pas de croiser d’autres utilisateurs de la route. Comme dirait notre regretter Coluche : « on s’demande où ils vont ces c.. là le dimanche ? On s’demande où ils vont… ! ». En attendant, à chaque rencontre, je suis obligé de ralentir et de regarder côté barrière car c’est la seule chose que je vois bien. Ce n’est qu’après deux ou trois kilomètres que je m’aperçois que le ventilateur de chauffage/désembuage n’est pas en service. Il faut dire que ce dernier, même s’il est très bruyant, passe inaperçu dans le tintamarre ambiant provoqué par le moteur, les bruits de tôles qui craquent et le hurlement provoqué par l’air qui s’engouffre au niveau de l’ajustement très approximatif des vitres de portières avec le joint de capote. Une fois la tirette du ventilateur en bonne position (eh oui ! à cette époque, les ventilateurs de climatisation étaient commandés par des tirettes placées sur le tableau de bord), la visibilité s’améliore et je commence à deviner où se situe la route et surtout, les autres usagés.

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Parallèlement, la brume extérieure diminue et le soleil pointe son nez. En arrivant sur le parking du rendez-vous, le ciel est devenu bleu et un franc soleil nous éclaire (j’ai pas dit nous réchauffe car je me gèle toujours). Sur place, il n’y a que la corvette blanche du collègue organisateur. Je me gare à côté. Gros contraste entre le petit cabriolet et la grosse corvette. Quelques curieux jettent un œil amusé à ce curieux mélange. Quelques minutes plus tard, une deuxième corvette nous rejoint. Celle-ci est rouge et magnifique. Même si Titine semble toute timide à côté de ces deux grosses cylindrées, je reste fier d’elle, surtout quand j’entends leur propriétaire faire le bilan des problèmes rencontrés sur ces bolides. Beaucoup d’électronique donc… beaucoup de problèmes pas toujours simples à résoudre. Puis arrive notre ami Lulu avec sa Simca 1000. Enfin une voiture à la bonne taille. L’équilibre est rétabli. Après un petit quart d’heure, aucune autre voiture n’étant venu nous rejoindre, décision fût prise de prendre la route en direction de Villereversure.

Notre ami Lulu connaissant bien la route nous permettant de rejoindre notre destination, c’est donc lui qui passe en tête et quelque part, ça m’arrange. Les corvettes en tête de convoi ne m’inspiraient pas trop. Dans un premier temps, nous nous traînons à un petit 80km/h mais ça me va bien. Nous sommes en dessous de la vitesse où Titine se transforme en table vibrante pour rester soft (en gadget érotique pour les adeptes). Mais voilà que notre ami Lulu pousse un peu la Simca. Hélas, il plafonne juste à la vitesse critique. Je commence à sentir des vibrations importantes dans le volant, les pieds, les mains, les oreilles… Si ça continue, je vais avoir les os qui vont tomber au fond. Heureusement, la route présente quelques sinuosités bienfaitrices qui, même si l’ami Lulu ne lève pas le pied, me permettent de ralentir avant et accélérer pendant les courbes, me faisant passer alternativement en dessous puis au-dessus de la zone désagréable. Je commence aussi à avoir les mains gelées et je ne comprends pas de suite pourquoi ! Le chauffage est à fond et je sens l’air chaud sur mes pieds. C’est en plaçant une main vers le pare-brise que je m’aperçois qu’à ce niveau, l’air qui sort est d’origine polaire. Quel couillon je fais ! J’avais oublié que sur Titine, le levier situé au-dessus du tableau de bord sert à récupérer, soit l’air extérieur, ce qui est le cas, soit l’air du chauffage, ce que je préférerai nettement.

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Cela s’avère exact quand je manipule délicatement ce petit levier. Je dis délicatement car il ne faut pas oublier qu’après quarante ans de « cyclage » thermique, le plastique a perdu de sa solidité. Ne critiquons pas trop, celui de Titine reste encore en très bon état. Me voilà donc mains et pieds au chaud. Hélas, c’est précisément le moment où nous arrivons à destination.

Sur place, il y a de vulgaires Porsche 911 et 944 et quelques voitures anciennes.

 

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Qu’à cela ne tienne, j’aime ces petites réunions de passionnés. Le brave homme qui nous accueille nous offre un ticket pour un café gratuit. Très sympa. Une fois garé entre les deux Corvettes et la Simca 1000, un curieux m’aborde et me voilà parti dans une narration portant sur ma brave Titine et les quelques déboires rencontrés.

 

Lui-même ayant une R16, nous échangeons sur nos connaissances et astuces de mécanos amateurs. Que du plaisir…

Puis arrive une autre 304 cabriolet … Celle-ci est bleue avec l’intérieur marron. La capote est en mauvais état mais le reste semble correct. J’engage la discussion avec les propriétaires. C’est un jeune couple qui vient juste de l’acquérir.

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Après un petit verre de vin chaud pris à la buvette des organisateurs, je décide de rentrer seul (le verre était trop petit et ne suffit pas pour m’accompagner) car j’ai promis à ma chère et tendre épouse de revenir pour midi. De toute façon, je commence à me les geler et malgré le soleil bien présent, j’ai les arpions comme des glaçons. Une fois à bord de Titine, j’essaie de fixer le GPS sur le pare-brise via sa ventouse mais celle-ci refuse de rester coller. Je n’ai pas regardé par où nous sommes passés en venant et, compte-tenu de l’heure, je ne tiens pas trop à prendre le chemin des écoliers. Le GPS reste donc utile, voire indispensable. Ayant tout essayé pour faire tenir cette foutue ventouse, depuis le léchage de celle-ci pour augmenter son pouvoir d’adhésion (il faut souvent lécher avant d’adhérer…) en passant par une étude approfondie du système pour comprendre comment ça fonctionne (et surtout, pourquoi ça fonctionne plus), je décide de coincer le support dans le cendrier. Et ça marche !

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Mes quelques neurones initiés par le prince de la bricole, notre grand maître à tous, j’ai nommé Mc GIVER, ne sont donc pas complètement frigorifiés. Tout n’est pas parfait car dans cette position, l’écran du GPS se retrouve un peu bas et légèrement opacifié par un reflet sournois du siège passager. Mais qu’à cela ne tienne ! GPS voulant dire « la Gourde qui Parle toute Seule », c’est à la voix de la gourdasse que je vais me guider. Le volume pousser à fond pour couvrir les quelques bruits émanant de toutes les structures de Titine (et de ce qui y pénètre), je parcours les premiers kilomètres, jusqu’à ce que je retrouve une route connue. Une fois sur celle-ci, je fais taire la gourdasse car elle commence à me taper sur le système. Ce GPS étant assez vieux, je n’ai que deux possibilités : me taper la voix de la gourde en question ou celle d’un mâle virile. Mon orientation philosophique… me pousse à écouter la première, mais je pense que le constructeur aurait pu trouver mieux, comme plus suave ou plus tendre. Bon ! Je ne lui en veux pas trop car cette petite bête m’a très souvent éviter des kilomètres en trop.

Après m’être arrêté pour acheter du pain, je rentre au bercail, bien content de ma mâtinée. Un petit coup d’œil sous le capot pour vérifier que tout va bien ! Rien à signaler. Que du bonheur…

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Un démarrage difficile

Nous sommes le 21 décembre 2016, jour de l’hiver, et l’envie de rouler avec Titine me vient « comme une envie de vidanger ma réserve de déchets liquides biologiques », traduisez « comme une envie de pisser ». J’ai des courses à faire ce qui tombe à pic. Débâchage rapide de la petite auto, bâche qu’il va falloir remplacer rapidement car elle commence à partir en sucette, puis retrait de la couverture sensée protéger le moteur de l’humidité. Là, j’avoue ne pas avoir eu le trait de génie qui me caractérise habituellement car je constate une certaine brillance sur les fils de bougie et le cache culbuteur, signe que l’élément H2O s’est sournoisement infiltré sous la couverture et y a élu domicile. Je présage d’avance que le démarrage ne va pas être facilité. Une fois installé au volant, je tourne la clef de contact. Tous les voyants s’allument, ça, c’est top. Un cran supplémentaire et le démarreur émet son ronronnement presque normal. Le régime n’est pas au max mais suffisant. Aucune pétarade dans l’échappement ne se fait entendre, signe que le carburant refuse de s’enflammer dans les cylindres. Deux causes possibles : pas d’essence ou pas d’allumage. Deuxième tentative… Toujours rien. Cette fois, je maintiens la clef en espérant entendre un prout d’échappement. Hélas, rien! La batterie commence à présenter une certaine fatigue. Inutile d’insister ! Je vais donc devoir prendre la C5 pour les courses. En allant vers la Citroën, une grosse frustration m’envahit. Je fais demi-tour et remonte dans Titine. Troisième tentative… Rien à faire… Le petit 1300 ne veut rien savoir. J’essaie quand même jusqu’à ce que la batterie rende l’âme.

Bon ! Je n’ai plus qu’à recharger cette dernière. Pas de problème pour la retirer. Je la mets au chaud et branche le chargeur. On verra demain… !

Jeudi 22 décembre : J’ai encore des courses à faire et l’envie de reprendre Titine frôle l’état de manque. Je récupère la batterie et la replace dans le capot. Après avoir remis les câbles, je passe au volant et tourne la clef. Premier cran… Tout est Ok. Deuxième cran : le démarreur émet un joli bruit et tourne à plein régime. Y a pas à chier, ça devrait démarrer ! Hélas, j’ai beau jouer du trombone à coulisse avec le levier du starter, de la pédale Oua oua avec l’accélérateur, rien n’y fait. Cette fois, je tire le starter à fond et enfonce la pédale d’accélérateur à lui faire traverser le plancher. Je lance le démarreur et ne relâche pas la clef quelques pétarades se font entendre. A un moment, le petit 1300 semblait vouloir tourner de façon autonome mais sur deux ou trois pattes. Je ne relâche toujours pas la clef mais la batterie commence à faiblir. Le démarreur ralenti mais le moteur ne tourne toujours pas. Grrrrrrrrrrr. Quelle poisse… ! Avant de me résigner à reprendre la Citroën, je jette un coup d’œil dans le capot. Les fils de bougie me paraissent très humides (comme le temps d’ailleurs et tout le reste de Titine). Et si j’essayais le Start Pilote… Après avoir cherché la petite bombe pendant plusieurs dizaines de minute et ne pas l’avoir trouvée, je me rends à l’évidence… St Christophe ne veut pas que je prenne Titine. Me voilà de nouveau à partir en course avec la C5.

Vendredi 23 décembre : Je retourne toute la maison pour trouver cette foutue bombe, persuadé que je suis que c’est ce qui va faire démarrer Titine. Toutes mes affaires étant rangées avec gout et logique, je devrais la retrouver facilement! C’est dans un de mes nombreux sacs de produits voiture en tout genre que je retrouve cette petite bombinette. Me voila donc dans le capot de Titine à essayer de trouver un moyen d’injecter le produit miracle. Je trouve deux petits trous au dessus du filtre à air et je pulvérise le liquide miracle. Il reste encore un peu de batterie, sans doute suffisant pour relancer le moteur. Je tire le starter à fond et tourne la clef. Le démarreur émet un son rauque, signe que je ne vais pas pouvoir tenter plusieurs essais. Cependant, aucune pétarade ne se fait entendre. J’insiste et insiste encore… Rien de rien ! Un petit tour dans le capot et une odeur d’essence me chatouille les narines. Plus de doute, c’est un problème d’allumage. Je décide donc de jeter un œil sur la tête de l’allumeur. J’essaie de faire sauter les deux clips de retenu mais ces cochonneries résistent. Enfin ils cèdent… En retournant la tête, je m’aperçois que le charbon central à disparu, cassé net à raz l’isolant.

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Pas étonnant que j’ai du mal à démarrer. Je ne retrouve pas de trace de ce morceau de carbone dans le reste de l’allumeur. Ils à dû être réduit en miette.

Ayant gardé l’ancienne tête dans le coffre de Titine, au milieu d’un bric à brac digne du marché au puce de St Ouen, je décide de remonter celle-ci et de tenter un nouvel essai. Hélas, la batterie est trop faible et l’odeur d’essence me pousse à croire que les bougies sont noyées. Une fois de plus, je décide de recharger la batterie au chaud. Je referai un essai en tentant un démontage des bougies, juste pour vérifier si celles-ci sont encore en bon état.

Dimanche 25 décembre : Pour Noël, j’ai eu… une pharyngite ! Cependant, je veux bien croire au Père Noël et suis certain que Titine va me faire entendre le doux son rauque de son petit moteur. Je m’installe au volant, tourne pour la moultième fois la clef de contact, et attends désespérément un petit toussotement du 4 cylindres… Rien à faire ! Cette fois, je ne souhaite pas insister jusqu’à épuisement de la batterie et jette un œil dans le capot. Il y a toujours cette humidité qui, à part faire briller le moteur, ne sert qu’à me faire ch…. Je démonte la tête de l’allumeur et constate que même là, le foutu liquide qui trouble le pastis est présent sous forme de gouttelettes. Qu’à cela ne tienne ! Je récupère la tête que j’ai enlevée la veille, celle au charbon cassé mais qui est plus récente, et décide d’intervertir ce petit contact. Il suffit de tirer dessus pour l’enlever. Cela marche bien pour celle que je viens d’enlever mais pour l’autre, je suis obligé de sortir le petit ressort de dessous avec une pince à épiler (je n’ai plus de prise à cause du charbon cassé). Après avoir galérer un bon quart d’heure, je réussis enfin à remettre le charbon en bon état dans la tête d’allumeur la plus récente. Reste plus qu’à rebrancher les 5 fils en faisant attention à l’ordre d’allumage (1-3-4-2). Nouvelle tentative de démarrage… Nib ! Toujours rien ! Grrrrrrrrrrrrrr… Je ressens comme une certaine lassitude ! Je n’ai plus beaucoup de temps en ce matin de noël mais je décide quand-même de démonter la bougie du cylindre numéro 4, juste pour voir. Sans surprise, je constate que cette dernière a bu la tasse et s’est noyée. Je l’essuie en vitesse avec un chiffon et la remonte rapidement. Il va falloir faire la même chose sur les trois autres. On verra ça demain car ces dernières sont beaucoup moins accessibles.

Lundi 26 décembre : Le cinquième jour, Dieu créa sans doute les oiseaux du ciel et les poissons de la mer, mais de mon côté, les bougies sont toujours noyées et Titine ne peut toujours pas prendre son envole. Il faut avouer que je ne suis peut-être pas le Dieu de la mécanique non plus. Ce sera donc une journée démontage, nettoyage et si on me laisse le temps, réglage de l’allumage. Je prends donc la panoplie du parfait garagiste de campagne à savoir ma caisse à outils, puis je commence à démonter le filtre à air afin d’atteindre les bougies des cylindres 1, 2 et 3. Sans enlever ce filtre, atteindre les bougies reviendrait à essayer de passer la douille de la clef, la rallonge et mes petites menottes à travers un espace où, ni la lumière, ni mon regard n’arrive à pénétrer. Une fois l’espace dégagé, je démonte la première bougie : A part les traces d’humidité sur les électrodes, cette dernière ne me parait pas mal en point. Idem pour la deuxième. Pour la troisième, le desserrage est un peu plus délicat et mon regard perçant transmet à mes neurones spéciaux mécaniques, une anomalie au niveau de l’aspect du joint. Ce dernier semble recouvert d’une pellicule de terre ou d’oxyde de je ne sais trop quoi. Oups ! Il va falloir investiguer dans le coin avec des moyens adaptés.

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Je sens que je vais de nouveau avoir recours à l’outil du proctologue pour, d’une part éclairer et voir le puit de la bougie numéro trois, et d’autre part, pénétrer à l’intérieur des trous…. de bougie (coquins va !), pour visualiser la tête des pistons. Dans un premier temps, je descends au sous sol et au chaud pour nettoyer les 4 éléments d’allumage. Un petit coup de brosse métallique pour enlever la crasse accumulée depuis mon dernier démontage,..

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...et un petit réglage de l’écartement des électrodes pour les remettre conformes aux données constructeur.

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L'écartement tournait autour de 7 à 8 dixièmes de millimètres pour 6 dixièmes théoriques. Cet écart pourrait à lui seul justifier les difficultés de démarrage par temps froid. Un petit coup de marteau sur la tête (de l’électrode, par sur la mienne) suivit d’un petit contrôle à la cale d’épaisseur et voilà mes 4 bougies prêtes à reprendre du service pour les 10 000 prochains kilomètres. Je n’irai pas plus loin aujourd’hui car des amis viennent de débarquer et je me dois de laisser tomber la mécanique. On verra la partie endoscope et réglage de l’allumeur demain sans doute…

Mardi 27 décembre : Comme dans le film « le sixième jour » avec Dalida, « le sixième jour, ou bien on meurt, ou bien on ressuscite… ». C’est bien vers cette deuxième solution que je compte ramener Titine en me dirigeant vers elle, armée de ma caisse à clous et les bougies nettoyées au fond de la poche. Le soleil est bien là mais comme la température a encore fraichie (il fait presque zéro degré) et que j’ai toujours ma pharyngite, je suis sapé comme si je voulais traverser le cercle polaire. C’est aussi pour rassurer ma chère et tendre qui ne comprend pas pourquoi je veux faire de la mécanique en étant malade et par un froid pareil. Ah passion, quand tu nous tiens !

Je commence par récupérer le cric de la C5 pour lever la roue avant gauche de Titine.

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Pourquoi, me direz-vous, lever cette roue pour régler un problème d’allumage ? Et moi de vous répondre : « ben parce que le repère de réglage de l’avance est visible à travers un trou de l’aile intérieure, derrière la roue gauche et que, pour faire tourner le moteur lentement à la main, il suffit de faire tourner la roue en ayant pris soin de passer la 4ème »

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Je retire ensuite la tête d’allumeur et que vois-je…, le petit morceau du charbon qui manquait sur l’ancienne tête, coincé vers les vis platinées !

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Une raison de plus pour que Titine refuse de démarrer ! Reste à retirer cet élément incongru ! C’est ce que je fais à l’aide d’une pince à épilée subtilisée dans les affaires de toilette de Madame.

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Me voilà donc prêt à passer à la phase contrôle des réglages. Première chose, amener le frotteur des vis sur le sommet d’une came de l’arbre d’allumeur pour obtenir l’écartement max des vis.

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Pour cela, il suffit de tourner légèrement la roue levée dans le sens de la marche. Bon ! C’est un peu au pifomètre car étant de constitution normale, j’ai du mal à être à 4 pattes vers la roue gauche et à voir, en même temps, le dessus de l’allumeur situé à droite. Dommage que je ne suis pas l’inspecteur Gadget, j’aurai utilisé le « Go-Go ! Gadget-au-cou ». Je dois avoir le coup de main car mon coup de roue place juste le frotteur sur le sommet d’une came. Je glisse la cale d’épaisseur de 0.4 mm entre les deux contacts. Celle-ci glisse comme papa dans maman. J’essaie avec celle de 0.5 mm. Le passage est plus difficile, comme… ! Non, je vais rester soft ! Le test de l’écartement des vis est concluant.

Passons maintenant à celui du calage statique de l’avance à l’allumage ! La manip est un peu plus compliquée car il faut tourner la roue jusqu’à détecter le début de l’écartement des contacts des vis. Il existe plusieurs méthodes pour repérer ce début d’écartement. Pour ma part, je débranche le fil qui part des vis et qui va sur la bobine et place un ohmmètre sur la position « test diode » entre ce fil et le pôle moins de la batterie. Sur cette position, l’appareil émet un sifflement aigu permanent quand il y a un contact franc (court-circuit). Lorsque ce casse oreille cesse, cela signifie que le contact vient de s’ouvrir (fin du court-circuit). En tournant la roue très lentement dans le sens de la marche, ce qui fait tourner le moteur dans le bon sens, et en écoutant attentivement, on arrive à arrêter cette rotation juste au moment où le sifflement cesse. Il suffit alors de vérifier que la position du repère sur la poulie de la courroie tombe en face du repère 5° de l’indexe placé sur le carter de distribution. Mais si… celui qu’on visualise par le trou de l’aile côté roue gauche ! C’est pourtant simple non… ?

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Evidemment, le fait que les bougies soient retirées facilite grandement cette rotation en supprimant le dur provoqué par les compressions. Bon ! Pour ceux qui veulent comprendre le rôle et le fonctionnement de l’allumeur, voici un site sympa http://www.fiches-auto.fr/articles-auto/fonctionnement-d-une-auto/s-1506-l-allumage-d-un-moteur-essence.php..

Pour revenir à nos moutons, j’ai la délicieuse surprise de constater que mon réglage initiale, fait il y a presque 2 ans, n’a pas bougé d’un poil. Je n’ai donc pas de réglage à reprendre et c’est tant mieux, vu le temps qu’il fait et le temps qu’il me reste (d’habitude, j’aime bien tout tripoter…). Reste plus qu’à tout remonter.

Je commence par revisser le fil sur la bobine. Pour cette manip, il faut des doigts de fée car l’espace disponible se réduit à celui de la fente d’une boîte aux lettres. Essayez de placer et visser un écrou de 7 mm sur une vis située à 5 cm à l’intérieur de la boîte ! De plus, je sais que si l’écrou m’échappe, je vais devoir le rechercher dans le gravier en faisant du ramping sous Titine. Pas top vu mon déguisement, la température extérieure et la luminosité qui baisse (ainsi que ma vue). C’est donc avec moult précautions que j’arrive à faire les premiers tours de serrage qui m’assurent que cet écrou ne va pas jouer les filles de l’air. Je finis le serrage avec une clef de 7 à rallonge que je glisse à travers les durites d’eau. Ouf ! Ça c’est fait…

Je poursuis en replaçant la tête d’allumeur. Aucune difficulté pour cette manip. Puis, avant de revisser les bougies, je jette un œil sur les puits. Quand je dis un œil, c’est plutôt un coup d’endoscope que je devrais dire, vu le peu de visibilité qui existe dans ce coin.

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Je constate que le puits de la bougie qui avait le joint douteux présente une certaine trace d’oxydation.

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Ne souhaitant pas remonter la bougie avec de telles traces, je passe à la phase nettoyage. Un chiffon et un tournevis font l’affaire.

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Nouveau coup d’endoscope…

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Bon ! Cette fois, ça me plait mieux. Reste plus qu’à remonter les 4 bougies, le filtre à air et à tenter un xième démarrage.

En remontant le filtre à air, je constate un premier défaut. Alors que nous sommes proche d’une température polaire, le volet automatique qui permet de récupérer l’air chaud au dessus de l’échappement est dans la position été… Un truc à voir plus tard !

De retour dans l’habitacle de Titine, après avoir tiré sur la commande du starter, je tourne une fois de plus la clef de contact, le cœur battant agrémenter d’une légère angoisse. Le démarreur tourne péniblement, signe que je ne vais pas avoir le droit à trente six essais. A la première tentative, le moteur émet quelques toussotements. C’est déjà bon signe, même s’il ne démarre pas. Deuxième tentative… Le petit 1300 tourne quelques secondes puis cale. Troisième tentative… je sens que la résurrection est proche. Cette fois, je laisse la clef enclenchée… Le moteur a des ratés sur deux, puis trois cylindres. Je ne relâche pas la clef… Le démarreur commence à ralentir mais j’insiste. Titine toussote, crache et fume mais cette fois, même si elle ne tourne que sur trois pattes, son moteur ne cale pas. Quelques secondes de plus et le cylindre retardataire décide de se mettre au boulot. Quel plaisir d’entendre de nouveau son petit son rauque. Je ramène un peu le starter pour éviter de le noyer. Le régime se stabilise à 1200 t/mn. Je décide de la laisser chauffer sur place en laissant la tirette à moitié sortie. Quelques bruits étranges son émis dans le compartiment moteur. Je soupçonne l’alternateur de vouloir me faire des misères ou de revendiquer une amélioration de ses conditions de travail. Pendant que le moteur monte doucement en régime avec la montée en température, j’en profite pour vérifier la tension de la batterie. Mon voltmètre indique 13,95 V ce qui en soit n’est pas encore trop élevé, même si le voyant batterie me suggère le contraire. Un deuxième problème à régler plus tard.

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Je lance mon œil scrutateur dans tous les recoins du capot et prête une oreille attentive au moindre bruit suspect. Je devrais dire au moindre bruit suspect… supplémentaire car les bruits non conventionnels, il y en a plein. Je perçois bien quelques grognements d’ours côté alternateur et un son grave non répertorié jusqu’à présent au niveau de la distribution (surtout quand j’accélère) mais je ne m’affole pas… Je verrai ça plus tard. Ce qui me turlupine pour l’instant, c’est la persistance de cette vapeur d’eau au niveau du radiateur.

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Je scrute, j’ausculte, j’enquête mais ne vois pas la source. En réalité, cette vapeur à l’air de sortir de partout. J’en trouve entre le moteur et l’habitacle, entre le moteur et le ventilateur et entre le radiateur et la calandre… Avec tous ces suspects, je vais avoir du mal à clore l’enquête. Clac… ! Le ventilateur vient de s’enclencher ce qui signifie que Titine à atteint la bonne température de fonctionnement. Je regarde au thermomètre dans l’habitacle et… Tiens, l’aiguille est proche du froid alors qu’elle devrait être un peu en dessous de la zone rouge !

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J’ai beau donner quelques claques techniques sur le galva, rien n’y fait. L’aiguille n’est donc pas coincée… Un troisième problème à voir plus tard. Décidément… ! Je retourne dans le capot après avoir enfoncé complètement la commande du starter. Le ralenti est très correct. Je tire un peu sur le câble d’accélérateur au niveau du carburateur pour accélérer et… Tiens ! Que vois-je ? Non pas une, ni deux mais pleins de gouttes d’eau qui tombent d’une durite à intervalle rapproché. Je relâche l’accélérateur et les gouttes semblent disparaître.

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En regardant bien, je vois une petite flaque de liquide de refroidissement remplissant une des aspérités du moteur, à l’aplomb de la présumée fuite. Il y a aussi un résidu verdâtre sur un collecteur situé en dessous.

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Je viens de trouver un premier coupable à mes fumeroles. Nanar… one point !

Je vais pour entreprendre une deuxième recherche quand j’entends la voix mélodieuse de ma chère et tendre : « Bernard, où est l’appareil photo… Vite… ! ». Me voilà comme Ulysse, attiré par le chant de ma sirène. Impossible de tenter une quelconque résistance. J’abandonne donc là mes investigations en coupant le contact et en récupérant le dit appareil photo réclamé d’urgence, tout ceci pour garder en mémoire, le trémoussement très amusant d’une de nos petites filles de 20 mois.

Ma recherche sur les causes du non démarrage de Titine étant apparemment soldée, je vais pouvoir me pencher sur les autres problèmes, mais ça… ce sera pour une prochaine fois !

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Dernière sortie pour 2016

Samedi 31 décembre 2016 : Il ne sera pas dit que je n’aurai pas tout fait pour sortir Titine avant la fin de l’année. Je sais, depuis ma dernière auscultation, qu’elle est un peu incontinente mais ces fuites sont faibles et je devrai pouvoir rouler pour faire les dernières courses avant le réveillon. Me voilà donc au volant, prêt à prendre un peu de plaisir. Un petit coup de démarreur et, surprise, elle démarre au quart de tour. Il faut dire que ma révision de l’allumage y est sans doute pour beaucoup, plus une petite tirette sur le starter juste après avoir couper le contact lors des derniers essais. Il parait que c’est ce qu’il faut faire l’hiver pour éviter à l’humidité de trop rentrer dans le carbu… J’ai dû lire ça dans un vieux grimoire de la mécanique antique, à ne pas confondre avec la mécanique quantique dont les résultats sont peu probables (ça, c’est pour les physiciens…).

Me voilà parti sur les routes, avec quelques degrés en dessous de zéro, chauffage à fond sur les mains et sur les pieds. Une buée commence à s’installer sur le pare-brise, buée que j’essuie avec la main, n’ayant pas de chiffon à ma portée. Le résultat est assez lamentable car j’y vois encore moins qu’avant. Je m’arrête et attends quelques minutes que le moteur chauffe. Ca marche… ! Me voilà reparti le cœur battant comme chaque fois que je suis au volant de mon petit cabriolet (capoté pour l’heure). Je regarde l’aiguille de la température d’eau… Cette dernière frôle le zéro absolu. Un petit coup sur le cadran… L’aiguille reste dans les bas-fonds. Une claque plus franche et… cette dernière remonte légèrement. La claque technique, ça marche toujours (jusqu’au jour où c’est la vitre qui va péter). J’en suis là dans mes réflexions sur la méthode pour contrôler le galvanomètre et la sonde de température d’eau quand Titine se met à tousser. J’aurai pas dû sortir… Elle est en train d’attraper froid. Bon ! Ce n’est qu’une quinte de toux et après quelques dizaines de mètres, tout rentre dans l’ordre ! Arrivé sur la ligne droite avant Ambérieu, voilà que ça recommence. Mince ! Qu’est-ce qu’il lui arrive ? Mes Neurones de la mécanique se mettent immédiatement en branle… Quatre causes possibles viennent me titiller immédiatement le cortex. La plus évidente me fait faire le rapprochement entre la fuite de la durite évoquée dans mon dernier récit, et l’allumage. Comme si j’avais un œil bionique traversant le capot, je vois le liquide de refroidissement s’échapper de la durite et venir arroser la pauvre bobine d’allumage située à proximité, provoquant des amorçages intempestifs nuisibles à ceux qui devraient avoir lieu sur les bougies. La deuxième cause serait un problème d’arrivée d’essence mais là, je mettrai un bémol vu que le réservoir a été entièrement retapissé à la résine, me faisant éliminer un problème de saleté. Ne frôlant pas le niveau très bas détresse au niveau carburant, j’élimine aussi le problème de désamorçage éventuel de la pompe. Je garde quand même ce problème carburant sous le coude au cas où… Troisième cause possible : un givrage du carburateur ou du filtre à air. Pour cela, il faudrait que les degrés Celsius descendent beaucoup plus bas, même si le problème du volet de réchauffage de l’air n’est pas résolu. Je mets ça aussi de côté pour l’instant. Quatrième cause, un problème de soupapes qui ferment mal. J’ai déjà eu ça avec une R12 mais à l’époque, j’avais un peu trop titillé la zone rouge du compte-tour à froid. Résultat : une soupape d’échappement grillée. M’étant beaucoup assagi depuis, je ne ferai jamais subir de tels outrages à Titine. Je valide pas…

Toujours dans mes réflexions, me voilà arrivé au premier magasin. Je fais mes courses puis repart. Le redémarrage à partir de celui-ci ne pose aucun problème. Deuxième magasin : tout va bien… Je commence à peine à souffler que la quinte de toux lui reprend. Que faire ? Rebrousser chemin et prendre la C5 ? Pas question… Je continue. Le troisième magasin est à 10 km. Cette fois, après avoir roulé correctement pendant la moitié du parcours, les symptômes d’une bronchopneumonie suraiguë se refont sentir. J’arrive presque jusqu’au calage… Quèsaco ? En jouant un concerto d’embrayage et d’accélérateur, j’arrive à faire redonner du souffle au petit 1300…un peu comme la claque qu’on file dans le dos de Mamie qui s’étouffe avec le choux à la crème avalé tout rond pour pas qu’on se rende compte qu’elle en est avec son vingtième ! Ouf ! Heureusement que ça repart car je me vois mal planter au milieu de cette grande ligne droite réputée dangereuse, surtout que la nuit est là. J’arrive tant bien que mal au magasin pour ces avant dernières courses. De toute façon, je ne peux que continuer vu que j’ai fait presque une boucle et qu’il me reste à peine 5 kilomètres à faire. Toujours pas de problème pour redémarrer et partir de ce dernier lieu. C’est arrivé au feu (évidemment au rouge) que ça se gâte ! Alors que le ralenti était bon, Titine se met à tourner sur 2 ou 3 pattes. J’ai beau accélérer, le petit moteur s’arrête en émettant des claquements désordonnés. Gloupssss… ! Là, le lieu et le moment sont mal choisis car le feu vient de repasser au vert. Un petit coup d’œil dans le rétro… Personne ! Ouf ! Je tente un démarrage mais là, le petit 1300 rechigne à démarrer. J’insiste ! Enfin, après quelques secondes, deux puis trois cylindres veulent bien reprendre du service. Un grand coup d’accélérateur réveille le quatrième. Pas le temps de voir si le feu est repassé au rouge ! Titine démarre en trombe en faisant crisser ses pneus. Sauvé ! Pour une fois, j’ai hâte de rentrer car je sens qu’elle va de mal en pis (ah la vache… !). C’est après avoir failli caler de nouveau dans la dernière côte que j’arrive enfin à la maison. Quelle galère ! Malgré ça, à posteriori, je suis heureux de se petit tour. Pour la panne, je verrai ça en 2017… « Y’a pas l’feu au lac ! »

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Merci pour les remarques. voilà donc la suite ....

 

Premières réparations de 2017

Mercredi 4 janvier 2017 : Cette fois, je suis parti pour tordre le coup à cette trachéite Titinesque. Je ne peux pas la laisser avec cette toux. Ayant procrastiné toute la journée, me voilà remonté pour bricoler. Est-ce la neige qui tombe qui me booste ?

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Après avoir enfilé quelques vêtements chauds et des moon boots, je me dirige vers la petite auto. Je la débâche en prenant quelques précautions car cette couverture continue vraiment à partir en loque. De plus, avec le froid, elle est raide comme une feuille de verre…

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J’ouvre le capot et commence par vidanger une partie du circuit d’eau afin de pouvoir débrancher la durite supérieure du radiateur.

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Pour récupérer le liquide, j’utilise mon bac spécial course, fabriqué à partir d’un vieux bidon d’eau déminéralisée (voir le chapitre « remplacement courroie »). Le petit tuyau connecté sur la sortie du robinet de vidange étant complètement gelé, donc souple comme un verre de lampe, impossible de l’orienter comme il faut vers le bidon placé sur le gravier.

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Manque de bol, le fait de l’avoir bougé provoque une fuite, ce qui fait que la moitié du précieux liquide se retrouve prêt à rejoindre la nappe phréatique (c’est pas bien ça…!). Inutile d’attendre que le radiateur soit vide. Je ferme le robinet pour limiter la pollution. J’entreprends ensuite de démonter la durite. Celle-ci étant placée idéalement sous la prise d’air du carburateur, il me vient l’idée saugrenue de démonter cette dernière pour avoir plus de place.

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Pour les deux écrous sur le cache culbuteur, pas de problème. J’ai seulement oublié que pour retirer ce cornet complet, il faut accéder à une vis placée sur le bas du bloc et accessible… en démontant le radiateur ou en s’arrachant la peau du dessus des mimines. Pour ça, pas glop… Je laisse tomber et tente un retrait de la durite à la wanegaine, c’est-à-dire, à l’arrache ! Après lui avoir fait subir les pires positions du contorsionniste, j’arrive à visualiser le contour et l’intérieur de cette durite au niveau du collier. Quelques traces de rouille et un peu de dépôt mais rien d’alarmant. Idem sur la partie mâle du radiateur. Un bon serrage devrait faire l’affaire pour cette partie… si fuite il y a.

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Ne souhaitant pas démonter d’autres durites, persuadé que je suis, qu’un bon coup de clef sur tous les colliers fera des miracles, je remets le liquide de refroidissement dans le radiateur. Tiens ! Malgré la quantité non négligeable qui a rejoint directement le gravier, il ne semble pas en manquer beaucoup dans le radiateur ? Petit calcul… ! Si je multiplie la longueur par la largeur, puis par la hauteur de la boite à eau du radiateur, sachant que dans le bidon il devait y avoir que la moitié du liquide retiré, que ce bidon devait contenir environ 2,5 litres… Il devrait manquer environ 2,377 cm de liquide ? Bon ! Le petit radiateur étant incapable de faire un tel calcul… je laisse tomber !

Je décide donc de resserrer les colliers de toutes les durites d’eau en espérant que les différentes fuites proviennent d’un mauvais serrage. Il est vrai qu’avec une clef de 7 à pipe (rien à voir avec St Claude ni avec Mme Claude non plus), ce serrage est facilité et plus efficace. Je fais quand même attention de ne pas trop forcer car je me connais, je suis capable d’exploser les colliers en forçant comme un bourrin ! Cette première opération « serrage globale » étant réalisée, je démarre Titine. Une fois le moteur un peu chaud, je jette un œil un peu partout. J’ai toujours un peu de liquide qui suinte au dessus du radiateur mais je ne vois pas d’autre fuite. Je suis prêt à me réjouir quand tout à coup, le moteur cale dans un hoquet maladif. Zut et rezut… ! Petit tour d’horizon au niveau de l’allumage. Oups ! Je constate une humidité très prononcée sur la tête de la bobine. Ha ça… pas bon du tout ! L’eau et l’électricité ne faisant pas bon ménage, il me faut séparer les deux protagonistes. Un bon coup de chiffon et l’humidité disparait. Deuxième démarrage… pas de problème !

Un coup d’œil dans le capot et… Tiens ! Qu’elle est donc ce bruit de claquage qui accompagne les ratés moteurs ? Je reconnais rapidement le son caractéristique d’un amorçage. Je jette l’autre œil vers la bobine et perçois un arc électrique qui claque subrepticement.

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Oups ! Une petite monté en régime en tirant sur le câble d’accélérateur et je vois nettement quelques gouttes d’eau s’échappant, sournoisement et de façon rapprochées, de la durite de chauffage.

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Mon resserrage de collier n’a donc rien solutionné de ce côté-là. Je passe un doigt inquisiteur sous ce bout de tuyau et le verdict est sans appel : j’ai le doigt mouillé.

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En d’autre circonstance, que la pudeur et la morale m’interdit de préciser ici, cette humidité aurait été un bon signe… mais là… ! Pas glop, pas glop (pour les aficionados de petit Pifou). Je suis maintenant persuadé que tous mes problèmes sont liés. En résumé et selon mon avis personnel auquel je me rallie le plus souvent, la fuite de la durite de chauffage éjecte du liquide de refroidissement sur la bobine d’allumage, provoquant, comme tout bon électricien doit s’en douter, un amorçage intempestif, nuisible au bon fonctionnement du moteur. Pour ceux qui ne connaissent pas forcément le principe, la bobine génère une tension de l’ordre de 20 000 V au moment où les vis platinées s’écartent, c’est-à-dire au moment précis (j’insiste sur le mot précis) où les bougies doivent enflammer le mélange air / essence au-dessus du piston. Si les 20 000 volts n’arrivent pas sur les bougies à cause d’un arc qui a décidé d’aller se balader ailleurs (cas de l’amorçage cité plus haut), les bougies ne peuvent plus jouer leur rôle et le moteur a des ratés (voir même s’arrête).

Sur ce constat sans appel, je coupe le contact. Confondant vitesse et précipitation, je commence par débrancher la durite en question, en oubliant de vidanger de nouveau et partiellement le circuit d’eau (tu parles d’un mécano à la gomme… !). Etonnamment, peu d’eau s’écoule. Je m’attendais à voir le circuit se vidanger par cette brèche provoquée par votre serviteur mais plus rien ne coule. Il faut dire que cette durite est sur un point haut du circuit, mais quand même ! Et voilà que toute ma science fait le rapprochement entre tout ce que j’ai constaté. Je suis comme l’inspecteur Bourrel à la fin de son enquête : « mais bon Dieu… mais c’est bien sûr ! ». (Bon ! ça, les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître !) Regardons les indices :

  • Titine a des ratés quand j’accélère… !
  • J’ai une fuite d’eau, concrétisée par quelques gouttes et des traces sur le moteur… !
  • J’entends nettement un amorçage (constaté aussi visuellement)… !
  • Peu d’eau coule par la durite du chauffage douteuse quand je la débranche… !

Alors … ? Allez ...! Je vous donne le résultat de mon enquête !

Lorsque j’accélère, la pompe à eau ramène du liquide dans la durite de chauffage qui fuit (c’est le rôle de la pompe de pousser le liquide dans tous les circuits). Ce pseudo remplissage fait monter la durite en pression ce qui a pour conséquence de laisser couler quelques gouttes de liquide (au ralenti, la durite doit être vide ou à faible pression). Ce dernier est projeté sur la bobine quand Titine roule ou que le ventilateur est enclenché. L’élément aqueux (mouillé comme tout élément aqueux qui se respecte), rencontre une zone où la tension électrique est très élevée deux fois par tour moteur. Cette rencontre des frères ennemis provoque un amorçage intempestif, supprimant des allumages dans les cylindres, ce qui entraîne les ratés... ! CQFD !

J’arrête la coupable (la durite) et lui coupe la tête (au secours Badinter… !). Je ne lui retire que quelques centimètres seulement car cette foutue durite n’est pas forcément remplaçable dans son intégralité. En effet, c’est un tuyau qui traverse le compartiment moteur pour passer dans l’habitacle avec une boursoufflure pour l’étanchéité.

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Après l’avoir rebranchée, resserré son collier, et passé un coup de chiffon pour sécher la bobine, je redémarre. Le doigt inquisiteur ne détecte plus d’humidité. Ouf… ! J’accélère un peu et entends nettement quelques amorçages accompagnés de ratés moteur. Scheisse… dirait-on outre Rhin ! Comme il fait nuit, je coupe la baladeuse qui éclaire mon chantier et scrute attentivement l’arrière du moteur. De beaux éclairs illuminent cette partie du capot, juste sous la durite d’essence et toujours sur la bobine.

Alors là, c’est pas cool… Des arcs se forment toujours au même endroit, même après avoir tout essuyé. Il faut que je peaufine le séchage du câble haute tension. J’arrête de nouveau le moteur car je ne tiens pas à finir comme Claude François. Même si le risque de rester sur le carreau est très faible, ce genre de coup de jus fait trop mal. Après avoir bien essuyé l’isolant de la bobine et l’intérieur de la tétine du câble HT, je remonte le tout et redémarre. Clac… ! « Comment ça Clac… ? ». Y aurait-il encore des amorçages ? Je coupe la baladeuse pour faire le noir et le verdict est implacable ! De beaux arcs électriques chatouillent ma rétine, exactement entre l’isolant du fil HT et la borne plus de la bobine. Rien n’a changé.

Comme tout est sec, je ne vois plus qu’une cause possible… l’isolant du câble est poreux ou percé. Il faut donc le remplacer. Heureusement, j’ai gardé l’ancien câble dans le coffre de Titine.

Après avoir déniché l’objet convoité dans le foutoir très ordonné du coffre, je le monte à la place de celui défectueux. Il est rouge et les autres fils d’allumage sont noirs mais qu’importe ! J’suis pas raciste…

 

 

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Cette détérioration de l’isolement du câble m’intrigue quand même, vu que j’ai remplacé tout le faisceau après l’épisode de la traboulée.

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A l’époque, n’ayant pas encore trouvé la cause de la grève du cylindre numéro 4, j’avais remplacé tout le faisceau d’allumage et la tête de l’allumeur. Hors elle aussi vient de s’avérer défectueuse (charbon cassé). La qualité des pièces modernes aurait elle à pâlir, face à celle des anciennes ? Ou serait-ce du Made in China ? Trêve de baliverne ! Je replace donc l’ancien câble et démarre Titine. Après avoir pratiqué l’extinction des feux en coupant la baladeuse, j’observe attentivement en direction de la tête de la bobine. Je traque le moindre éclair ! Rien… Quedal… Nib… Pas la moindre trace de l’arme de Zeus. Ouf… ! Le moteur tourne rond et c’est un vrai plaisir. Mes yeux s’étant un peu habitués à l’obscurité, je perçois cependant quelques effluves électriques au niveau des fils de bougie (petits arcs violets).

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Ce n’est sans doute pas grave mais, de mémoire de mécano amateur, je n’avais jamais remarqué ce phénomène. Il faut dire aussi que je répare rarement un moteur dans le noir. Ces fils seraient-ils aussi poreux ? Comme le moteur tourne comme une horloge suisse, je laisse tomber provisoirement ce problème.

Après avoir rallumé la baladeuse, je décide de m’occuper d’un autre problème : jeter un œil sur le volet permettant de récupérer l’air chaud.

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Je démonte le couvercle du filtre à air où se trouve l’organe de commande automatique de ce volet.

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J’étudie quelques instants l’ensemble pour comprendre le fonctionnement. Pas très compliqué ! C’est quand le trifouilleur à pédale pousse le shmilblic que le polivalveur à bretelle tire sur la chevillette ce qui fait basculer le clapet compulsif… Ca, c’est l’explication qu’aurait donné un garagiste sans scrupule (tu es d’accord avec moi Francis… ?). Mais la réalité est plus simple. En réalité, dans le couvercle du filtre, il y a un petit cylindre dans lequel se trouve (sans doute) une cire qui se dilate avec la température.

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Si j’ai bien compris le fonctionnement, cette cire pousse un petit piston qui, par l’intermédiaire d’un petit levier, tire sur le câble qui fait basculer le volet.

 

 

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Un ressort tire sur le volet dans l’autre sens quand la température baisse et que la cire se contracte, permettant au volet de prendre la position hiver. C’est plus clair ? Non… ? Tant pis ! Je vous ferai un dessin si vous voulez. Bon ! En attendant, je constate que le volet est en position été…

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… alors que, sauf si la neige se met à tomber pendant la saison chaude à cause du dérèglement climatique, la température polaire devrait l’avoir placé en position hiver.

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Le câble est donc trop tendu ! Je desserre donc le petit serre-câble qui permet le réglage jusqu’à ce que le volet prenne la bonne position.

Reste plus qu’à voir si ce volet reprendra la position été quand la température va se réchauffer (dans quelques mois).

Vendredi 6 janvier : J’ai beaucoup de courses à faire et j’ai trop envie d’essayer Titine. Je récupère donc les clefs, retire la bâche de protection et m’installe au volant. Il fait -4 degrés mais qu’importe ! Le soleil brille et les routes sont sèches. Quand je tourne la clef pour entraîner le démarreur, ce dernier tourne à l’extrême ralenti. Ah la barbe… Cependant, à ma grande surprise, le moteur démarre quand même… Je n’en reviens pas ! Mon petit contrôle de l’allumage et le nettoyage des bougies porteraient-ils leurs fruits ? Je refais plusieurs démarrages dans la journée et à chaque fois, le petit 1300 démarre au quart de tour, même si la batterie a du mal à retrouver sa pêche.

Samedi 7 janvier : Même envie que la veille et… même constat. La température étant encore plus basse (-10 degré au réveil), la batterie a encore plus de mal a fournir l’énergie nécessaire au démarreur. Cependant, le petit moteur part au quart de tour quand même… Que du bonheur. Je fais ainsi presque 100 km pour faire mes courses mais surtout, pour le plaisir. Ce que j’aime ça… hummmm ! De retour à la maison, je recouvre Titine de sa bâche non sans avoir tirer le starter pour faciliter le prochain démarrage… A suivre !

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Bonsoir nanar

 

Ben dit donc pas courante ta panne le fameux syndrome de Murphy, fuite de courant au niveau d'une fuite d'eau t'as vraiment pas de chance, pas glop j'me rappelais plus ce truc de petit pifou :bien:

 

Ceci dit tu es bien courageux de travailler dans le froid à l'extérieur et de nuit en plus !!! un peu maso peux être :lol:

 

Il faudrait songer à offrir à titine un vrai garage avec une extension atelier.

 

A la prochaine pour une nouvelle aventure http://stkr.es/p/1luv

 

JM

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@JMF67

Merci pour ce commentaire sympa. Pour le courage, il est vrai que je suis peut-être un peu maso (c'est ce que dit ma femme) mais c'est tellement passionnant de rechercher une panne que pas grand chose peut m'arrêter. Pour le garage, j'y pense... J'y pense !

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23 janvier 2017 : Je vous vois venir ! Vous vous dîtes : « mais qu’est-ce qui peut lui arriver en plein hiver avec un froid pareil. Il devait attendre le printemps pour sa prochaine sortie ! » ! Et vous auriez en partie raison. Qu’est-ce qui me prend de vouloir sortir Titine par -7 degrés?

A vrai dire, le paysage entièrement givré m’inspire pour faire des photos et je vois bien Titine dans ce décor blanc.

Il est 10h00. Je profite de l’opportunité de faire des courses pour envisager un petit tour vers Chalamont. Je sais qu’il y a un bel étang qui doit être tout gelé en ce moment. Je débâche Titine et m’installe au volant. En tournant la clef de contact, j’ai un premier doute. Les voyants s’éclairent mais comme pour veiller les morts. M’est avis que la batterie n’a plus beaucoup de coco. Cela s’avère exact quand au deuxième cran de la clef, le petit 1300 ne tourne qu’à 1 tour par seconde. C’est sûr qu’à cette vitesse, il est pas près de démarrer. J’insiste un peu, des fois que cela donne un peu de chaleur à cette batterie frigorifiée. Je tire sur le démarreur encore quelques secondes puis je capitule. Ne voulant pas abandonner pour autant l’idée des photos avec le petit cabriolet en décors, je retire la batterie pour la charger au chaud une heure ou deux. En attendant, je fais quelques courses avec la C5 et reporte ma balade pour cet après-midi.

14h00 : je récupère la batterie pour la remettre en place.

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Je décide quand même de bien fixer la batterie car depuis les trois dernières sorties, elle était juste posée dans son logement. Quatre heures de charges ont dû suffire et, comme je suis joueur, je pars du principe que je n’aurai pas à la redémonter de suite.

 

 

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En effet, au premier coup de clef, le démarreur s’élance au bon régime et le petit moteur démarre en faisant entendre le son joyeux de son échappement archaïque. Super ! Je vais pouvoir faire mon shooting…

Me voilà parti sur la route de Chalamont. Comme la température extérieure n’a rien à envier à celle d’un congélateur, je décide de mettre en service le ventilateur de chauffage pour éviter les engelures aux mains et aux pieds. De plus, la buée commence à s’installer sur le pare brise ce qui n’est pas top pour croiser les autres usagers et visualiser, à temps, d’éventuels sangliers ou autres bêtes à poil ou à plume.

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Je ne sais pas pourquoi, mais au moment précis où j’enclenche le ventilateur, mon regard se porte sur le tableau de bord. Tiens ? Coïncidence ou pas, le voyant de charge batterie vient de s’allumer plein feu.

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Je repousse la tirette du ventilo … le voyant s’éteint !

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Je remets le ventilo, le voyant se rallume… ! Etrange ? Je laisse donc le hacheur de feuilles mortes à l’arrêt un moment, juste pour voir. Rien ! Le voyant reste en léthargie. Ben mince alors ! Qu’est-ce que c’est que ce bin's … Par acquit de conscience, après 5 minutes d’attente, je relance le moulin à vent… Bim ! Le voyant repart au rouge. Cette fois, je le laisse quelques secondes et, malgré le boucan qui règne dans l’habitacle (Titine fait encore plus de bruit quand il fait froid à cause, sans doute, des joints congelés), je ne perçois aucun son provenant du circuit de chauffage. Ben manquerait plus que ça ! Voilà que le ventilo part en grève à son tour. Décidément ! Pourquoi ai-je racheté cette usine … à gaz où tous les employés se mettent en grève les uns à la suite des autres ? Ou alors ! Le dit ventilo est pris dans la glace ... Il va falloir que je vois ça après le dégel !

Sur ce constat d’échec, je passe un petit coup de lingette sur le pare brise. Bof ! Le résultat n’est pas heureux mais c’est mieux que rien. Je décide cependant de poursuivre mon idée de shooting au bord de l’étang. C’est pas que je suis têtu, mais je refuse de baisser les bras devant cette provocation !

Arrivée sur place, le décor est à la hauteur de mes espérances. Il manque peut-être un peu de neige mais qu’importe. Je place le pied photo et fait quelques shoots !

 

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Ne souhaitant pas avoir une mauvaise surprise au démarrage, je laisse le moteur tourner. C’est aussi une bonne chose puisque je peux laisser les feux allumés, ce qui donne un plus de peps aux photos.

Après m’être bien gelé les arpions, je retourne à la maison, bien content de ma petite séance. J’y vois un peu mieux qu’à l’aller, même si la buée ne peut toujours pas être éliminée. J’évite seulement de respirer pour ne pas voir la vapeur d’eau issue de mes poumons se rajouter à celle présente dans l’atmosphère.

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Autres conséquences de la grève du ventilo : le chauffage est aussi efficace que celui d’une 2 CV, c’est-à-dire que le peu d’air qui sort des bouches est à peine plus chaud que l’air de l’habitacle. Cela ne m’empêche pas de savourer mon plaisir et de ne rien regretter.

Encore une petite sortie sympa … et un problème de plus à résoudre. Que du bonheur !

A suivre …

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Problèmes électriques mais pas que !

En ce beau vendredi 27 janvier, voilà que je décide de reprendre Titine. Ca m’est venu comme une envie soudaine alors que je j’étais parti prendre la C5 pour faire des courses. Il faut dire que la température a légèrement augmenté et que ça sent presque le printemps (bon, il fait encore -3 degrés mais un pâle soleil pointe son nez, ce qui n’était pas arrivé depuis belle lurette). Je débâche donc mon destrier blanc et m’installe à son bord, non sans avoir récupéré les clefs au préalable.

Premier cran du contact… tiens ! Aucun voyant ne s’allume ? Je sens déjà poindre le verdict : batterie complètement HS ! Un de mes neurones n’a pas dû percuter sur ce premier constat. Il aurait dû me faire descendre immédiatement mais contre toute attente, ma main tourne un cran de plus la clef de contact. Titine fait un bon en avant. Surprise ! Le démarreur veut bien bosser alors que mon pied gauche a déjà capitulé et a lâché la pédale d’embrayage (je laisse toujours une vitesse enclenché car avec le froid, le frein à main n’est pas recommandé). Gloups ! La batterie a donc encore du jus ? Cette fois, je retente un démarrage dans les règles de l’art et le petit 1300 part au quart de tour. Youpiii ! Allais-je dire si le tableau de bord se mettait à l’unisson du moteur. Mais ce dernier reste tous feux éteints. Même la jauge à essence refuse de décoller du niveau très bas détresse. Bon ! C’est pas ça qui va m’empêcher de rouler.

Je pars donc donner quelques pièces de voitures commandées par erreur à mon ami J.P. En route, j’entends un bruit suspect que j’ai du mal à définir. Cela ressemble au son d’un vieux bout de tôle qu’on ferait tourner autour d’un axe. Quelle partie du moteur peut bien faire un son pareil ? L’alternateur ? Un petit coup d’œil sur le voyant de charge… Mer… c’est vrai qu’il ne fonctionne pas ! Quoi d’autre ? La pompe à eau ? Même coup d’œil et même remarque que pour le voyant de charge ! Elle ne fonctionne pas non plus ! Bon ! Comme il n’y a pas péril en la demeure, je verrai tout ça une fois à l’arrêt chez JP.

Une fois chez lui et après lui avoir refilé mes pièces, j’ouvre le capot et … Zut ! Une camionnette veut rentrer dans son allée et je gène ! Bon ! je repousse mes investigations à l’étape suivante, le magasin de graines pour oiseaux.

Arrivée sur place et après avoir acheter 15 kg de graines pour nourrir tous les oiseaux du département qui se précipitent chez moi en période de disette, j’ouvre le capot et jette un œil scrutateur. En premier lieu, sur la pseudo boîte à fusible ! Rien ! Tous les fusibles sont Ok. Aucun ne s’est sacrifié pour protéger une partie quelconque de ce circuit électrique qui frôle la ruine. La panne du tableau de bord vient donc d’ailleurs et j’ai bien peur que la révision des circuits, que j’avais prévue en 2080 dans un premier temps, ne soit à envisager au plus tôt ! Encore une histoire de connectique obsolète… Je dévisse ensuite délicatement le bouchon du radiateur pour vérifier le niveau d’eau. Le petit pschittttttt de dégonflage se fait entendre quelques secondes. Après le retrait du bouchon et malgré la petite fuite persistante sur le sommet du radiateur, le niveau semble correct. J’entends bien quelques gargarismes de tuyauterie, signe que ce circuit a avalé de l’air, mais le niveau ne bouge pratiquement pas. Je refais quand même un petit complément, referme le bouchon et relance le moteur. Le bruit de vieille tôle en rotation se fait de nouveau entendre par moment mais, compte-tenu du niveau sonore du reste du moteur, impossible de localiser l’instrumentiste dissonant. Je soupçonne la pompe à eau dont le rouet est en train de vouloir jouer cavalier seul. Je vérifierai ça ultérieurement, quand il fera plus chaud. Je tâte un peu les durites pour voir si elles sont toutes à la bonne température mais ne remarque rien de particulier, sauf qu’elles ne sont pas chaudes comme elles l’étaient cet été. Rien d’anormal à ça puisque le mercure ne veux pas grimper au dessus de la température de la glace fondue. Je referme le capot et redémarre.

Jetant un œil machinal sur le tableau de bord, je constate avec surprise que tout semble être revenu à la normale ! Ben mince alors ! La jauge à essence et la température d’eau indique de nouveau quelque chose et le voyant de charge est, comme quand tout fonctionne bien, éclairé à demi-feu. Je n’aime pas du tout Les pannes qui vont et qui viennent ! Allez chercher une panne qui a disparue ? Autant jouer à cache-cache avec un fantôme ! Comme le jour commence à décliner, j’allume les feux de croisement. Ah ! La part contre, le voyant vert et les lampes du tableau ne s’allument pas. Vu la puissance démoniaque des phares de Titine, impossible de voir si ceux-ci sont bien éclairés. Il me semble bien voir le reflet d’une légère lueur jaune dans la carrosserie de la voiture qui me précède mais il n’y a rien d’évident. Je vais donc devoir rentrer en vitesse car si la nuit tombe vraiment et que les feux ne brillent pas leur présence, je vais être obligé de me guider à la lampe de poche.

J’arrive juste à rentrer alors que la nuit tombe. C’est en arrivant à la maison que je vois bien le reflet jaune des phares contre le portail. Bon ! Ce n’est que l’éclairage du tableau de bord et les voyants vert et mauve des phares qui font grève.

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Je vais tâcher de trouver le mode commun dès que je pourrai mettre le nez dans le capot ou sous le tableau de bord …

A suivre…

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Vous avez dit problèmes électrique ?

Vendredi 3 février à 13h30: Allez savoir pourquoi je décide de prendre Titine pour aller faire quelque course alors que le ciel est menaçant ? Sans doute ce sixième sens qui vous pousse à faire quelque chose d’irrationnel alors qu’il existe des solutions très logiques qui font appel au bon sens. En l’occurrence, l’utilisation de la C5, qui est déjà sortie, aurait relevé du BSP (Bon Sens Paysan). Mais … ! Quand le démon de « je ne sais pas quelle heure » vous titille le cortex (celui de midi est déjà pris par ce que vous savez), difficile de lutter contre son instinct. Je débâche dont mon petit destrier blanc, m’installe à son bord et tourne la clef de contact. Pas de surprise de ce côté-là puisque les voyants, conformément à la sortie précédente, ne s’allument toujours pas. Le contraire aurait été décevant car la recherche de pannes est mon jeu favori. « Maso … » allez vous dire ! Je consulterai un psy plus tard pour valider.

Deuxième cran sur la clef : le petit 1300 démarre au quart de tour. Quel bonheur d’entendre le son harmonieux de ce petit moteur ! Quand je dis harmonieux, il s’agit bien du sens étymologique du terme à savoir : une Succession d’accords, par opposition à la mélodie. Et là des accords il y en a de toutes sortes. Je passe sur tout ce qui peut émettre un son étrange quand le moteur tourne, car la liste, sans doute non exhaustive, ressemble déjà à celle des 2 furets dans la publicité bien connue. Mais si ! Vous savez ! Quand ces deux charmantes bestioles déroulent leur liste d’assureur devant le maitre d’école avant de se faire coiffer d’un bonnet d’âne ! Concernant ma liste de sons, il n’y en qu’un que je n’aime pas trop car il n’apparait que par moment : celui de crécelle ou de tôle en rotation. C’est sans doute pour aller plus loin dans mes investigations que je décide de sortir Titine en cette journée.

Me voila donc sur la route en direction d’Ambérieu. Je dois d’abord passer par la poste. Je m’arrête devant un bar où un bon client, à la dégaine fière et titubante, vient jeter un œil sur le petit cabriolet.

  • « Elle est pas jeunes » me dit-il sans utiliser le « mec bourré première langue ».
  • « De 1973 » lui dis-je avec un bon sourire.
  • « Ah ! Je suis un tout petit peu plus vieux qu’elle »
  • … ?

 

A la vue de son aspect général, je me demande ce qu’il entend par le « un tout petit peu … » ?

Je poste donc une première lettre. Le bureau de poste étant fermée, comme chaque fois que j’essaie d’y pénétrer (celui-ci ne doit ouvrir que le matin de 9h00 à 9h05 les Trois premiers jours de la semaine), je rejoins Titine pour aller à l’autre bureau situé au centre ville. Je dois peser et affranchir ma deuxième lettre. Deux autres habitués des sièges de comptoirs tournent autours de ma petite auto. A croire que mon piège à minette s’est transformé en piège à piliers de bar !

Arrivé à destination, quelques gouttes de pluie commencent à tomber. Le temps de me stationner sur un parking et la menace hydraulique semble s’éloigner.

Après la poste, je dois passer à l’assurance dont les bureaux sont à une cinquantaine de mètres. Les nuages me regardent toujours du coin de l’œil semblant me dire, avec un sourire narquois : « Prend ton temps ! On t’attend … ! »

Au sortir des bureaux, je fonce vers Titine pour rejoindre mon troisième point, une jardinerie. C’est là que les premières vraies gouttent commencent à nous arroser. Que faire ? Rentrer à la maison ou tenter les 10 km supplémentaires me permettant de rejoindre cette fameuse jardinerie ? Allez ! Soyons fou ! Tentons la jardinerie… A peine ai-je pris cette décision que Zeus essaie de m’en dissuader. Le voilà qui s’amuse à déverser une partie de sa réserve sur ma pauvre Titine qui, comme les trois quidams de tout à l’heure, n’aime pas du tout l’élément H2O. J’enclenche donc les essuie-glaces et … ! Mer… ! Ces derniers refusent d’obtempérer à mes injonctions. Ils restent désespérément à leur place sans émettre le moindre signe de reprise du travail. Grrrrr… ! Je croyais avoir fait le nécessaire pour les stimuler ! C’est en jetant machinalement un œil sur le tableau de bord que j’aperçois le voyant de charge allumé plein feux. Alors ça… ! Je bascule l’interrupteur des essuie-glaces en position arrêt et le voyant s’éteint. Je me retrouve donc avec le même problème que celui du hachoir à feuilles mortes qui sert de ventilateur pour la « climatisation ». Il est donc inutile d’incriminer ce dernier. Je dois chercher un mode commun à la défaillance de ces deux protagonistes. En attendant, plus question d’aller chercher des cacahuètes pour les oiseaux à la jardinerie. Il faut rentrer rapidement à la maison, sans essuie-glaces et sans ventilateur pour la buée. Je n’ai que dix kilomètres à faire mais ça va quand même être du sport.

Heureusement, en me rapprochant du domicile conjugal, la pluie diminue légèrement. Sans doute que les nuages n’avaient pas prévu que je prendrai cette direction. Par contre, la route étant mouillée, c’est la voiture qui me précède qui me projette une eau beaucoup moins propre avec ces roues. Je ralenti donc, pour éviter au pare brise d’accumuler un mélange boueux, ce qui n’arrangerait pas mon affaire.

J’arrive enfin à la maison avec la pluie qui a repris de la vigueur, plus un vent à décorner les bœufs. Je gare Titine sous son abri qui, compte-tenu des éléments déchainés, n’arrive plus à remplir son office. Malgré le toit, la pluie continue de frapper mon pauvre petit cabriolet. Inutile donc de remettre la bâche de protection pour l’instant. Cela ne pourrait qu’encourager la dame en rouge de grignoter la vieille carrosserie. De plus, j’ai bien l’intention, quand la pluie cessera, de jeter un œil sur le circuit électrique pour voir d’où viennent ces pannes simultanées. En attendant, une fois rentré au chaud, je jette un œil sur la revue technique pour comprendre ce qui peut se passer. Je n’ai pas le temps de trop enquêter car la mission « cacahouètes oiseaux » n’a pas été remplie. Je laisse donc tomber pour l’instant et prend la C5 pour m’acquitter ce cette tâche importante.

De retour à la maison, je replonge dans la revue technique. Je suis les différents circuits et commence à rassembler les pièces du puzzle. Quels sont les faits ?

  • Les essuie-glaces ne fonctionnent pas,
  • Le ventilateur ne fonctionne pas,
  • Quand j’enclenche l’un ou l’autre, le voyant de charge s’allume,
  • Les voyants d’éclairage du tableau de bord restent éteints quand j’allume les feux
  • Le voyant vert et le voyant bleu de signalisation des feux de croisement et de route ne s’allument jamais

 

Ça, ce sont les faits. Comme tout ne peut pas me lâcher en même temps (sauf en cas de grève générale avec blocage du 12 volt), je dois trouver le serial killer du jus. Le schéma global est trop touffu et trop petit (pour ma vue qui baisse).

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Pour ce, je décide de refaire le schéma électrique de Titine en virant tout ce qui n’a rien à voir avec le problème.

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Schéma que j’ai redessiné pour simplification en vue d’une analyse approfondie.

C’est en réalisant cette tâche que mes soupçons se portent sur l’absence presque certaine du 12 volts sur les bornes du fusible numéro 3. Je m’explique ! Pour les néophytes en électricité auto, je vais tâcher de rester simple (un petit cours d’électricité de base ne fait pas de mal !):

  • Le schéma simplifier montre que le 12V d’alimentation du ventilateur (borne 27) vient de ce fusible numéro 3 (j’ai déjà vérifié que ce dernier n’est pas passé de vie à trépas en se faisant sauter comme un vulgaire kamikaze).

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  • La partie essuie-glace est alimentée par les fils 61 et 33 reliés aussi au fusible F3 via les connecteurs P et B et le fil 33A

 

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  • L’alimentation des voyants du tableau de bord semble aussi passer par ce fusible (borne 29 reliée aussi à la borne 27 du ventilateur)
  • Une des bornes du voyant de charge doit être reliée à l’alimentation de l’éclairage du tableau (borne 29). Si mes soupçons sont exacts (ce que je refuse de mettre en doute pour l’instant), dans cette configuration, le moins des lampes d’éclairage doit être relié à la masse via le commodo des phares.

 

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  • L’autre borne du voyant de charge (borne 7A) est reliée à la sortie auxiliaire de l’alternateur qui fournit un + 12v quand le moteur tourne et que l’alternateur fonctionne bien. Cette précision est importante pour la suite de mon raisonnement

 

Que se passe-t-il ? Si je n’ai pas de 12 volts sur les bornes du fusible 3, le ventilateur et les essuie-glaces ne fonctionnent pas ! Jusque là, vous me suivez ?

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SCHEMA SIMPLIFIE MOTEUR TOURNANT ET VENTILATEUR A L’ARRET (avec panne)

Lorsque je mets en marche le ventilo ou ces foutus essuie-glaces, je ramène un « moins » sur les bornes 27 et 29 à travers les moteurs d’un de ces 2 énergumènes (via les bornes 33, 33A ou 61 côté essuie glace) ! C’est toujours OK ?

Combien en ai-je largué ? Beaucoup ? Bon ! Petite explication supplémentaire pour ceux qui le sont (largués). Un moteur électrique, continu ou alternatif, présente une résistance faible au passage du courant quand ils ne tournent pas (quand il n’y a pas assez de puissance électrique disponible pour le faire tourner, elle est équivalente à celle d’un simple fil). Dans le cas qui nous intéresse, on peut donc considérer que les bornes 27, 29, (33 et 61 aussi) sont pratiquement à la masse. Pas de doigt levé ? Donc je continue… !

Que se passe-t-il au niveau du témoin de charge ? Je vois les yeux de certains qui pétillent car ils devinent ce qui se passe ! Vrai… ? Bon ! Toujours pour les néophytes ! Cette masse pas franche ramenée sur la borne 27 permet d’allumer l’ampoule car d’un côté, elle a le « plus » 12 volt issu de la sortie 7A de l’alternateur et de l’autre côté, le pseudo « moins » issu de la borne 27.

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SCHEMA SIMPLIFIE MOTEUR TOURNANT ET VENTILATEUR ENCLENCHE (avec panne)

Vous suivez toujours ? Pour les vrais de vrais néophytes, une ampoule 12 volt s’allume quand elle a 12 volt à ses bornes (un « plus » d’un côté et la masse de l’autre). C’est Ok cette fois ? Bon ! Si certains n’entravent vraiment rien à l’électricité, cela n’a aucune importance pour suivre la suite de mon récit.

Le point commun de tous mes défauts se situe donc au niveau du fusible numéro 3. Ce dernier recevant normalement un « plus » à partir du Neman (position parking), il va falloir vérifier si j’ai bien une absence de 12 volts quand je tourne le premier cran de la clef de contact. Ceci validera ma démonstration ! Sinon, je vais encore passer pour un con, mais ça, j’ai l’habitude comme vous l’avez constaté depuis le début de mes aventures.

Je vous explique quand même le fonctionnement normal car ce circuit n’est pas forcément un exemple de pannes permanentes.

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SCHEMA APRES AVOIR PLACE LA CLEF DE CONTACT AU PREMIER CRAN

Le schéma ci-dessus montre ce qui se passe quand on tourne la clef de contact au premier cran. On voit bien que le voyant de charge s’allume, ce qui n’est plus le cas actuellement. Ce même schéma est valable quand le moteur tourne mais que l’alternateur ne fait pas son boulot. Pour ce dernier cas, le voyant fait vraiment ce pour quoi il est payé.

Le dessin ci-dessous représente le même circuit mais cette fois moteur tournant et sans problème de charge. C’est simple non ?

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CONTACT MIS ET MOTEUR TOURNANT (VENTILATEUR EN MARCHE)

L’absence de 12v sur le fusible 3 (F3) peut avoir plusieurs origines, à commencer par un mauvais contact sur ses bornes ou sur la cosse du fil 33. Autres causes, un mauvais contact dans le Neman, un fil coupé (Fil 33) ou un mauvais contact sur le connecteur « M » (voir schéma simplifié global).

En allant un peu plus loin dans mon enquête, je constate que ce même Neman alimente, en position contact (soit le deuxième cran de la clef), le fusible numéro 4 qui protège les deux indicateurs du tableau de bord à savoir, la jauge à essence et la température d’eau. Comme ces deux éléments avaient cessé de travailler en même temps que le ventilateur et qu’ils avaient repris leur job sans intervention de ma part, je soupçonne un faux contact au niveau de ce foutu Neman ou du connecteur « N »

Bon ! Je viens d’entendre la nuit tomber. Je laisse mes coupables en garde à vue et repousse leur interrogatoire à la prochaine occasion. Pour l’instant, je me contente d’essuyer Titine et de lui remettre sa bâche de protection.

A suivre …

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Bonsoir Nanar

 

Belle explication, en fait si j'ai bien compris ton voyant rouge (charge) prend sa masse soit à travers le moteur de chauffage ou celui d'essuie glace. :lol:

 

Je vois également que tes talents de photographe sont à la hauteur de tes talents de narrateur http://stkr.es/p/1luv

 

 

J'attends la suite avec impatience @+

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@JMF67

 

Bonsoir JMF67

 

Merci pour tes commentaires. En effet, d'après mon analyse, le retour à la masse du voyant de charge se fait bien par les moteurs essuie glace ou ventilateur. Mais la vérification n'a pas été aussi évidente que prévu. Je vais bientôt raconter la suite.

 

@+

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Recherche de pannes

Vous connaissez la différence entre fiction et réalité ? Non … ? Et bien, dans la fiction, tout semble vrai, tout est possible, même les aberrations technologiques alors que dans la réalité, nous sommes confrontés à toutes les difficultés dues aux lois physiques de notre univers ! Et bien là, dans mon enquête pour trouver ma panne électrique, j’étais dans la fiction ! En effet, tout parait clair et logique sur mon schéma. Mais une fois sur place, alors que je m’apprête à faire la preuve de ma belle théorie, voltmètre à l’appuie et appareil photo à la main, je me retrouve confronté à quelques incohérences.

  • En 1 : Le réceptacle qui sert de boîte à fusible compte 5 fusibles et non 4 comme sur le schéma.

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Bon ! J’ai simplement oublié que le cinquième a été rajouté par votre serviteur pour alimenter la cucaracha. Si en plus je corse la difficulté ! Ça frôle le masochisme … Petit rappel quand même : Le gadget tonitruant alimenté par ce fusible ne fonctionnait pas non plus. Et pourtant là, j’ai bien 12 volts dessus ?

  • En 2 : Le nombre de fils par fusible ne semble pas correspondre ! Sur le numéro 3, je devrai avoir 4 fils d’un côté et 3 de l’autre (d’après le schéma) et là, j’en n’ai qu’un de chaque côté ? J’aurai dû m’en douter ! Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai toujours le modèle de voiture qui correspond à aucune données constructeur. Ça vous arrive aussi …?

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- En 3 : En mettant le contact, aucun voyant ne s’allume. Il en va de même de la jauge à essence et de la température d’eau.

 

 

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Je vois déjà à votre expression que vous doutez de mes facultés mentales puisque ce mauvais comportement de Titine est précisément la cause de cette recherche de panne ! Laissez-moi finir… ! Jusque là, rien de nouveau, certes ! Mais quand je mets le ventilateur en marche, le voyant de charge ne s’allume plus ! Alors là, c’est pas glop du tout. Je vois déjà toute ma belle théorie tomber à l’eau et le bonnet d’âne de l’élève qui n’a rien compris arriver sur mes oreilles. Par conte, je n’entends pas non plus le bruit de crécelle ou de feuilles broyées que ce foutu ventilo devrait émettre. Toute ma théorie est basée sur l’éclairage du voyant, simultanément à la mise en route des essuie-glaces ou du ventilo ! J’essaie aussi les essuie-glaces ! Même constatation ! Bouuuuuuh ! Les symptômes ne sont plus les mêmes …

Je mets quand même le contact et lance le moteur ! Rien ne bouge sur le tableau de bord à part le compte-tour ce qui veut dire que ma panne est toujours là.

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Petit tour dans le capot pour tester tous les fusibles.

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Quand je les teste, il n’y à plus aucune logique. Le fusible qui devrait être le numéro 3 reçoit bien le 12 volts, contrairement à ce que voudrait ma théorie.

Le Numéro 4 n’a, dans un premier temps, aucune tension qui lui arrive dessus. Bon ! Cela correspond bien au défaut jauge et température. Mais quand je remonte dans Titine, la jauge fonctionne ? Retour vers le fusible… Tiens, cette fois j’ai bien 12 volts. Ça, ça sent le faux contact à plein nez. Un petit coup de jaja dessus et tout semble rentrer dans l’ordre. J’en profite pour asperger tous les fusibles avec la bombe miracle.

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Pour vérifier ce qui se passe sur le fusible 1, je mets les veilleuses. Le voyant vert ne s’allume pas, ce qui est normalement anormal. Mais lorsque je mets le voltmètre sur le fusible 1, quelques choses change à l’avant de Titine… Ce sont les loupiotes des veilleuses qui viennent de s’allumer. Retour dans Titine et là ; oh surprise, tous les voyants brillent normalement et les deux indicateurs eau et essence ont repris le travail. Là aussi, ça sent le faux contact. Je lance le ventilo de climatisation (ça me fait marrer ce therme)… Il est aussi vif qu’un junkie shooté au LSD. J’essaie les essuie glace. Même constat ! Ils mettent presque dix secondes pour faire le parcours allez et retour. A cette vitesse, les gouttes d’eau n’ont qu’à bien se tenir…

Bon ! Je vais attendre d’avoir plus de temps pour investiguer plus profondément … Entretemps, je décide, au chaud, de jeter un œil sur le câblage du tableau de bord. En fouillant chez mon copain Internet, je débusque, après moult recherches, une photo du circuit imprimé de 304S qui semble correspondre tout à fait à mon tableau de bord. Je repère bien tous les voyants et les deux connecteurs … Super !

 

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J’aurais pas dû me réjouir si vite car le câblage du premier voyant, celui qui m’intéresse, en l’occurrence le voyant de charge, ne correspond pas du tout au brochage de la revue technique. Ben voyons … ! Cela confirme le point 2 de ce chapitre. Il faut dire aussi que tous les manuels techniques que j’ai achetés, pour entretenir ce cabriolet, version simulateur de panne pour recyclage mécanicien, concernent uniquement les modèles de 304 d’avant 1972, Alors que Titine est de fin 1973. J’arrive pourtant à dénicher un schéma électrique correspondant aux modèles d’après 1973. Je devrais donc retrouver mes petits…Non ?

La dessus, je me lance dans un exercice que j’adore à savoir : essayer de retrouver le bon brochage des connecteurs à partir de l’implantation des voyants sur le circuit imprimé. J’en tire le brochage suivant (a une ou deux incertitudes près concernant la jauge à essence et la température d’eau).

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Le tableau de bord a dû changer entre temps, car là aussi, rien ne correspond. Pour les fans d’électricité auto, on peut voir que même avec ce schéma plus récent, l’ordre des fils n’a rien à voir avec la réalité (si réalité il y a).

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Bon ! Je me fais une raison et décide de reprendre l’enquête à zéro avec le peu d’informations exactes dont je dispose, à savoir :

  • C’est une Peugeot 304S
  • Elle a bien une boite à fusible
  • Elle est bien équipée d’un tableau de bord à compteurs ronds
  • Elle ne fonctionne pas correctement

 

Je sais ! C’est maigre … ! C’est pour cette raison que je décide d’en rester là pour aujourd’hui. Je verrai ça un peu plus tard, au grand jour et au calme…

A suivre ...

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Que de patience arcturus38.gif.b2d39d64a5cfdf6e02d672d96f8a1100.gif , cela me rappelle que pour le boulot il y a 35 ans on avait une 304, normal essence, achetée d'occasion qui avait 5 ans 75000 km environ, et déjà le nombre de soucis était quand même assez important, rapport au kilométrage effectué.

Bref on a du s'en séparer rapidement, pas terrible d’être en panne souvent quand on fait taxi VSL..

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@gromiko

J'ai un oncle qui avait une berline essence. Il n'a jamais eu de problème avec. Il avait du tirer le bon numéro. Les problèmes denisss.gif.c8b529c93a74bd67ed370c06f536a9e5.gif que je rencontre avec mon petit cabriolet sont dû son âge. Mais comme j'aime la mécanique et surtout la recherche de panne, ce n'est que du bonheur..

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ProblèmeS électriqueS KO :

Lundi 13 février : Il est 17h00 et je suis bien décidé à tordre le coup à mon problème électrique. Même si ce 13 février ne tombe pas un vendredi, je crois à ma chance. En fait, la chance n’a rien à voir là dedans. Il suffit de procéder avec méthode. Comme les schémas électriques que j’ai à ma disposition sont faux, je vais procéder en partant de la source.

Premièrement, trouver une bonne masse pour le moins de mon voltmètre. Je la trouve en coinçant ma pointe de touche dans l’écrou de fixation du cric. Vérifier ensuite les arrivées du 12 volt sur ma « pseudo » boîte à fusible et ce, dans toutes les positions de la clef de contact. Problème mathématiques de CE1 : j’ai 5 fusibles et 3 positions, combien dois-je faire de mesurages ? Quinze mesurages Monsieur … (sans calculette) ! Corsons la difficulté ! J’en profite pour vérifier si j’ai la même chose de l’autre côté de chaque fusible ! Trouvez le nouveau nombre de mesurages … Oups ! Cela fait 30 mesurages ! Comme ma mémoire est aussi fiable que celle de Dory la Dorade dans Némo, je décide de prendre des photos du voltmètre et de ma main faisant la mesure ainsi que de la position de la clef de contact. Je ferai une analyse à posteriori et à tête reposée.

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Bon ! Je vous fais grâce de toutes les photos mais je vous jure que je les ai toutes prises. J’en mets juste 5 pour le principe ! Celles-ci sont prises avec le contact coupé (position « A »).

Je fais la même chose avec la clef en position garage (position « G » … mais ça n’a rien à voir avec le point que certains cherchent encore chez leur dame). Tous les fusibles ont 12 volts aux deux bornes sauf le « F1 » et le « F4 » qui ont 0 Volt. Vous devez me croire sur parole car sinon, je vous colle toutes les photos … Non mais … !

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Rien d’anormal puisque le « F1 » correspond aux veilleuses (d’après le schéma de la RTA) et qu’elles sont éteintes, et le F4 correspond à un 12 Volt après contact (position suivante de la clef). Toujours d’après le schéma, c’est ce fusible « F4 » qui alimente le voyant de charge et sans doute aussi, la jauge et la température d’eau.

Petite précision : j’ai nommé le premier fusible « F0 » car c’est celui que j’ai rajouté pour la Cucaracha. Déjà que c’est pas clair pour ceux qui veulent suivre, je ne souhaite pas entrainer de confusion dans vos esprits.

Bon ! J’en ai largué combien parmi vous ? Aucun ? Menteurs … Allez, c’est pas grave ! Je continue. C’est bientôt fini !

Troisième position de la clef : position « M » comme « Marche ». Aucun voyant ne s’allume au tableau de bord, et la jauge à essence ne sourcille même pas pour m’indiquer ne serait-ce qu’un réservoir vide. Aucun signe de vie … Je suis presque soulagé car ma panne est toujours présente. Il n’y a pas pire qu’une panne qui s’en va et qui revient ! Allez chercher une panne qui n’existe pas ? C’est un peu comme chercher la maison du père Noël dans le Sahara. Vous êtes pas près de la trouver …

Retour à mes mesurages. Le 12 volts (en réalité 10 volts) apparait bien sur tous les fusibles (sauf le F1) côté arrivée mais le voltmètre indique un beau 0 volt sur le départ du « F4 ».

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Ah ! Enfin quelque chose qui marche pas ! Le jus ne traverse pas le fusible « F4 ». Je vous entends chuchoter !

  • « Ben c’est qu’il est mort son fusible … ! ».

 

Voilà la photo du mort !

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Vous le voyez mort vous ? Ben pas moi ! Un petit coup de contrôleur (ohmmètre) dessus me donne raison (m’enfin… !). Ce fusible se porte à merveille. J’entends vos critiques : « il nous prend pour des lapins de six semaines avec sont fusible mort vivant … ! ».

J’oserai pas ! La vérité est ailleurs (tiens, ça me rappelle un feuilleton de science fiction ça !). Allez, je vous dévoile le pot aux roses ! En réalité, une couche d’oxyde s’est formée entre le contact du fusible et la petite languette qui le supporte. Même en tournant le fusible sur lui-même, comme beaucoup le fond (moi le premier), cette pellicule ne part pas. De ce fait, pas de 12 volt sur le tableau de bord (Fil 29 du tableau de bord) et donc, pas de fonctionnement des voyants ni de tout ce qui est mis en service par la clef de contact (position « M »).

Je ris intérieurement car tout mon raisonnement précédent (voir chapitre Recherche de panne) est conforme à la réalité et je ne passerai pas pour un con… (Pour ce dernier point, je ne suis qu’à moitié rassuré !).

Bon ! C’est pas tout d’avoir trouvé le défaut. Il faut y remédier. Je retire le fusible de son support et, avec un petit bout de papier de verre à gros grain, je nettoie tant bien que mal la petite languette. J’en fais de même côté fusible (un brin de toilette ne fait jamais de mal !) puis je remonte le tout, non sans avoir aspergé l’ensemble avec du produit spécial contact.

Je remonte dans Titine. Instant de vérité. Je tourne la clef en position « M » et …Eurêka ! Ça marche… Le voyant de charge s’allume ainsi que celui du frein à main et la jauge à essence indique un réservoir à moitié plein (ou à moitié vide… c’est suivant votre humeur !).

Petite vérification au voltmètre… J’ai bien 12 volt des 2 côtés du fusible « F4 ». Je lance le moteur et place la manette du ventilateur à fond. J’entends de nouveau son doux bruit de hachoir … et le voyant de charge ne s’allume plus. Je lance les essuie-glaces … Ceux-ci démarrent à une vitesse plus que raisonnable compte-tenu que le pare-brise est sec de chez sec et le voyant de charge ne s’allume pas non plus. I am happy … (Je suis heureux … pour les réfractaires de la langue de Shakespeare). Je laisse tourner un moment le petit 1300 pour vérifier si le thermomètre d’eau décolle bien de la position correspondant à la température de l’azote liquide… Tout va bien de ce côté-là aussi. Un petit coup de veilleuse… Le voyant vert s’allume normalement ! Feux de route … Le voyant bleu brille de tous ses éclats contrairement aux feux qui eux, sont du même acabit que les lampes à huile équipant les premières voitures (comment ai-je pu rouler avec de tel feux quand j’avais 18 ans ?). Que demande le peuple ? Je retrouve enfin une Titine avec toutes ses fonctions. Que du plaisir !

Côté bruit de crécelle dans le moteur, je pense avoir trouvé la cause. Apparemment, ce serait la tôle que j’ai placée sous le cardan qui vibrerait contre le pot d’échappement. Je réglerai ce problème plus tard car pour l’instant, je ne tiens pas à transformer mes doigts en saucisses grillée au vu de la température qui règne sur l’ensemble. Je reste cependant un peu septique car je perçois bien un autre bruit, moins net, côté pompe à eau.

Dernière petite chose qui aurait pu avoir une certaine importance. En regardant le schéma d’un peu plus près je viens de me rendre compte que le fusible 4 alimente aussi l’électro embrayage du ventilateur moteur (Fil 57). Alors ça, c’est pas top car si le problème était arrivé par grosse chaleur, j’aurai encore transformé Titine en geyser … Pauvre joint de culasse !

Ne boudons point notre plaisir ! Mon petit cabriolet fonctionne normalement et je pense saisir une prochaine occasion pour faire une bonne balade…

A suivre …

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@gromiko

 

Merci pour ton retours. Pour les pannes, tu as raison car cela arrive plus fréquemment qu'on le croit, même sur des voitures plus récentes. J'ai même connu un chauffeur de taxi qui a été obligé de se séparer de sa Mercedes à cause de mauvais contacts trop fréquents et que la concession refusait d'admettre (pas moyen de démarrer, glaces électriques qui ne voulait plus remonter, condamnation des portes qui fonctionnaient quand elle voulait etc ...). J'ai même connu un concessionnaire Renault qui m'avait passé les schémas complets de ma R21 pour que je me démerde tout seul, tellement il avait peur de passer trop temps sur ce type de pannes (difficile à facturer). mx1000.gif.657c67b9d561cf9775997789cf2b7f3e.gifmx1000.gif.657c67b9d561cf9775997789cf2b7f3e.gifmx1000.gif.657c67b9d561cf9775997789cf2b7f3e.gif

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la prose et les photos sont au top

comment fais tu pour garder ton sens de l'humour dans des moments pareils

 

en tout cas,content que tu aies trouvé ta panne

j'ai moi meme galéré pour trouver une panne intermittente qui est devenue immobilisante ,et j'etais loin de plaisanter :lol:

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Hello Nanar

 

Bon sang mais c'est bien sur :voyons: c'est le fusible le coupable, bravo pour cette superbe enquête menée de main de maitre :coolfuck: , faire le mort en se montant vivant il t'en a fait des misères le ch'tit fusible.

 

J'ai son petit frère dans la boite à fusibles de ma R4, même symptôme que toi tableau de bord en rideau plus quelques bricoles.

 

Comme on dit en Alsace hop la c'est reparti, vivement la prochaine panne :ptdr: :ptdr:

 

@+ JM

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