Restauration et mésaventures de ma 304S cabriolet

[Nar1955]

Le 01/08/2022 à 17:55, ardennes3 a dit :

Bonjour

Arrêtez de donner des conseils à Nar on n'aura plus rien d'intéressant à lire

Merci Ardennes3. L'actualité titinesque est très riche en ce moment comme tu pourras le constater. Les conneries arrivent plus vite que ma capacité à les narrer. J'ai donc un peu de retard dans mes compte-rendu. Alors ne t'inquiète pas, tu vas avoir de la lecture.

[Nar1955]

Il faut réparer tout ça…

Lundi 18 juillet 2022 - 6 h 30 ! Je jette un œil sur la batterie. Pour ça, je récupère mon voltmètre et prend la tension sans démarrer Titine.

 

Bitrange ! Cette tension me semble au top ? Une batterie à l’agonie devrait avoir une tension inférieure à 12 volts… ! Entre 12 volts et 12,2 volts, elle est déchargée. Or là, tout indique que ce foutu accu va bien. Ben alors ! Où est le problème ? Si après avoir roulé, je n’arrive pas à redémarrer, c’est que la charge n’est pas suffisante. Je commence donc par rebrancher le chargeur pour vérifier cette hypothèse.

 

 

7 h 30 : Je reprends la tension.

 

 

Elle a peu évolué. Mais bon ! Cela ne fait que trente minutes que j’ai branché le chargeur et comme ce dernier date de Mathusalem (ou plutôt de son grand-père !), il n’est plus trop efficace. (Un comble pour un appareil qui délivre justement une tension efficace !).

Je baisse les yeux et remarque que mon pneu a de nouveau pris une forme non conventionnelle.

 

 

Pour lui, pas de problème. Il va retourner chez mon vendeur pour vérification.

13 h 00 : Je contrôle de nouveau la tension de la batterie…

 

 

Bon ! La tension me semble correcte. Je débranche le chargeur et attends deux minutes.

 

 

La tension n’a pratiquement pas bougé. La batterie tient donc la charge. Je tente un démarrage… Je tourne la clef, tire le starter et… Vroummm ! Le petit 1300 démarre au quart de tour. Je joue avec l’accélérateur quelques minutes pour que Titine puisse tourner sur son ralenti, qui entre nous, est toujours très bas par moment, mais étonnamment trop haut après avoir laissé l’accélérateur un moment légèrement enfoncé. Mais j’ai beau accélérer, la tension refuse de grimper et ça, ce n’est pas glop du tout. En effet, je devrai me stabiliser autour des 13,7 volts. Autrement dit, le régulateur de tension de l’alternateur a décidé de bouder et ne veux plus exciter l’alternateur au-dessus de 12,7 volts. Je décide donc d’envisager la reprise du réglage de cette glute. Mais je ferai ça plus tard. Pour l’instant, je dois voir cette histoire de ralenti qui me prend la tête… Je vais en profiter pour installer mon nouveau résonateur dont j’ai pu assembler les deux morceaux.

 

 

Mais pour ça, il faut retirer le bouchon en pure plastique que j’ai placé dans l’ouverture. Je vous rappelle que la marmite du carburateur possédait un orifice parasite qui bypassait complètement le système de réchauffage de l’air en position hiver.

Je commence par retirer les deux écrous qui tiennent le couvercle.

 

 

Après avoir débranché les durites fixées sur ce couvercle, je retire ce dernier. Puis je tente de retirer le filtre à air. Mais que se passe-t-il ? Impossible de sortir cet élément… Je tire dessus, mais seule la grille intérieure semble venir…

 

 

Je n’ai jamais connu ça… ? Pourtant, combien de fois ai-je retiré cet élément… ! Alors là, les Gremlins ont fait fort… Pour tenter de résoudre ce problème, je retire carrément la marmite et essaie de nouveau de retirer ce foutu filtre…

 

 

Mais rien à faire, il est accroché comme une moule à son rocher, ou comme un morpion sur une paire de… (Censure… !). Que passa… ?

Bizarrement, c’est juste au niveau du trou du résonateur, bouché pour l’instant par mon bouchon, que ça résiste. Petit à petit, j’arrive à décoller la grille de l’extérieur et que voient mes yeux horrifiés… ?

 

 

Ils voient une langue de plastique blanc… ! Inutile de chercher plus loin ! Le coupable n’est autre que votre serviteur… ! Pourquoi ? Parce que, comme un parfait abruti que je suis, j’avais réalisé mon bouchon à l’aide de ces granules en PVC que vous faîtes fondre dans de l’eau très chaude et que vous pouvez mouler comme vous voulez en vous cramant les doigts au passage. Mon neurone de l’analyse logique devait être en grève à ce moment-là, car ce plastique, s’il fond dans de l’eau très chaude, n’a aucune raison de ne pas faire la même chose sur une pièce métallique encore plus chaude.

 

 

 

Ce que mes yeux perçoivent donc n’est que le résultat de cette liquéfaction. Mais à présent, comme la marmite est froide, cette matière blanche est redevenue compact et adhère à tout ce qui l’entoure, filtre et marmite compris. Grrrr ! Quand on naît con, on le reste jusqu’à la fin de ses jours… ! Si j’étais plus souple, je me mettrais des coups de latte dans le fondement…

Bon ! Inutile de ma lamenter, il va falloir agir pour corriger cette gagate… ! Pour commencer, il faut retirer l’élément filtrant. Mais comme celui-ci est collé de chez coller, je risque de tout arracher. Heureusement, mon neurone Mac Giver se réveille de sa longue léthargie.

-       « Si c’est collé parce que ta merde de plastique a refroidi et s’est durcie, t’as qu’à la réchauffer pour la rendre molle… ! »

Eh ! Pas con le neurone… ! ça change du reste… ! Oui ! Mais comment chauffer suffisamment la marmite pour que cette matière glauque se ramollisse ?  Je sais que le sèche-cheveux n’est pas assez puissant. Seule une gamelle d’eau portée à ébullition pourra ramollir rapidement cet amas infame. Aussitôt pensé, aussitôt exécuté… Je profite que Madame soit partie en course pour réquisitionner une gamelle. Je la remplis d’eau chaude et mets le tout sur la cuisinière. Je vais faire ça rapidement, car comme la maison est encore fraîche, je ne voudrais pas la réchauffer à cause de mon bricolage.

 

 

En chauffant ainsi la carcasse de la marmite, le plastique… et mes doigts au passage, j’arrive à rendre molle la matière parasite et, en tirant sur le filtre, à décoller ce dernier. Ouf !

 

 

J’attends que ça refroidisse et j’arrive à faire sauter ce qui reste accroché à la marmite. Bon ! Côté métal, c’est ok ! Je laisse encore tremper le filtre pour retirer ce qui est soudé sur la mousse et les grille, même si je décide de le remplacer par un neuf.

 

 

Avec de la patience, j’arrive à extraire cette matière rigide et collante.

 

 

Mais le filtre est dans un sale état. Autant le remplacer. Comme je dois faire réparer mon pneu, je retire la roue avant gauche de Titine, puis je prends les clefs de la 205, mets la roue dans le coffre, récupère la cartouche de mon filtre à air et me rends chez mon vendeur, bien décidé à faire d’une pierre deux coups : réparer le pneu et acheter un filtre neuf… !

Arrivé à Ambérieu-en-Bugey, je me gare devant la boutique et sors la roue du coffre. Je la montre au gars de la boutique et lui explique mon cas :

-       « Depuis que vous m’avez changé mes pneus, celui-ci se dégonfle lentement. En une seule journée, la pression descend à 600 mb ! »

-       « On va regarder ça en le plongeant dans le bac à eau… ! »

Aussitôt, je le vois disparaître dans l’atelier avec ma roue. Pendant ce temps-là, j’interpelle un autre vendeur :

-       « Vous avez un filtre à air pour Peugeot 304 ? »

-       « Houlà ! C’est vieux ça… ! »

-       « Je sais ! Mais vous avez peut-être un équivalent ? J’ai le modèle avec moi… ! »

-       « Faîtes voir… ! »

Il regarde le diamètre, la hauteur et commence à chercher dans son catalogue informatique. Après dix minutes de recherche, le vendeur s’avoue vaincu.

-       « Impossible de trouver un équivalent ! J’ai bien trouvé des filtres approchants, mais soit ils sont trop hauts, soit ils ne sont pas du bon diamètre… ! Je suis désolé ! »

Bouhhh ! Quelle tuile ! J’espère en trouver sur Internet.

C’est à ce moment que le vendeur du guichet d’à côté intervient !

-       « A l’époque, ils faisaient des filtres lavables ! C’était plus écolo… ! Celui que vous avez doit être lavable… !»

Cette remarque fait tilt. Et si au lieu de le remplacer, j’essayais tout simplement de le remettre en état ? Je sais ! Ce n’est pas gagné, mais qui ne tente rien n’a rien. De toute façon, j’ai besoin de Titine rapidement car j’ai prévu d’aller au rassemblement des Plans d’Othonnes ce dimanche.

A ce moment-là, je vois revenir mon gugusse avec ma roue.

-       « C’est réparé ! »

-       « Déjà ! »

-       « C’était la valve qui fuyait… ! »

-       « C’est rare ? »

-       « Ça arrive sur des jantes qui sont en mauvais état, mais là votre est très propre. Un défaut dans la valve sans doute ! Je viens de la remplacer… »

-       « Merci ! Je vous dois combien ? »

-       « Rien ! »

-       « Merci beaucoup ! »

Sur ce, je rembarque ma roue et mon filtre dans le coffre de la 205 et rentre à la maison.

De retour at home, je continue à nettoyer la marmite.

20 h 30 : Je commence à monter mon résonnateur.

 

 

 

J’arrive bien à rentrer la bestiole dans le trou de l’aile prévu à cet effet. Je trouve un moyen pour fixer la patte sur la carrosserie grâce à un écrou cage et une vis trouvés dans ma boîte à glute. Par contre, il me faut un collier de serrage pour fixer la bestiole sur la marmite. Et là, j’ai beau tout fouiller mon sous-sol, impossible de retrouver les colliers universels que j’avais il y a… un certain temps… Bon ! C’est raté pour ce soir.

22 h 00 : Je prends la température, heu, la tension de la batterie…

 

 

Vendredi 19 juillet – 7 h 30 : Je regarde de nouveau la tension de batterie :

 

 

Il n’y a pas à tortiller du truc pour scier le doigt, la batterie est nickel. Aucune décharge à signaler. Je vais donc investiguer côté charge, et plus particulièrement, côté régulateur. Mais pour l’instant, je vais redonner vie à mon filtre.

Je commence par redresser la grille intérieure avec un petit maillet en bois.

 

 

Puis je fais de même pour celle de l’extérieur après avoir retirer le restant de plastique fondu.

 

 

 

Les deux grilles étant nickel…

 

 

… je m’attaque à la mousse. Là, c’est une autre paire de manche puisque cette m…de de produit polluant est venu s’incruster dans les pores de cette mousse.

 

 

De plus, cette dernière est un tantinet cracra…

 

 

Une seule solution : le passage à la douche municipale… Après un décrassage avec le produit dégraissant à trois lettres, le résultat me semble plus que satisfaisant…

 

 

Mon vendeur de pneus et pièces détachées avait raison : ce filtre se lave très bien. Comme Ra est au top de sa forme, je lui confie le séchage de cet élément filtrant.

16 h 30 : La tâche que j’ai confié au plus vieux des Dieu Egyptien a été faîte aux petits oignons. Ma mousse est parfaitement sèche. Je n’ai plus qu’à rassembler le tout…

 

 

… et me voilà avec un filtre presque neuf. C’est toujours dix balles plus les frais de port d’économisés, sans compter que j’ai fait un geste pour la planète en ne le jetant pas.

A présent, je peux tout remonter, sauf qu’il me manque toujours le collier pour serrer le résonateur. Je reprends donc la 205 pour me rendre de nouveau chez mon vendeur. Je trouve en effet une pochette avec des colliers métallique de différentes tailles, ce qui me va très bien. De retour à la maison, je me saisis de l’un d’entre eux qui me semble correspondre et je serre la durite de mon résonateur sur la marmite du carbu. Tout va bien de ce côté-là, et le résultat me semble à la hauteur de mes espérances. Il ne me reste plus qu’à faire un essai pour voir si ce gadget apporte quelque chose à mon petit 1300.

21 h 20 : Je démarre Titine sans problème, puis je sors sur la route. Où vais-je aller pour mon essai ? Et si je me faisais la montée du Cerdon ? Aussitôt dit, aussitôt fait. Apparemment, tout à l’air de coller côté carbu. Mon montage aurait-il eu raison de mes problèmes de ralenti ? Là, je ne vois pas pourquoi… ! A moins que le plastique en fondant n’amenait des vapeurs qui enrichissait le mélange air/essence, mais là, sincèrement, j’en doute. Il ne faut pas pousser mémé dans les orties… !

Sur la route, c’est un vrai bonheur. Titine tourne comme une horloge, et le remplacement de mes pneus amène un confort que je ne pensais pas retrouver. Comme il fait encore chaud malgré le fait que Ra soit parti pioncer, je roule casquette au vent.

 

 

Les phares me semblent éclairer un peu haut, mais pour ça, je reprendrai le réglage dès que possible. En attendant, je profite de l’absence de vibration à 80 km/h pour pousser une petite pointe de vitesse, histoire de voir si elles n’apparaissent pas plus haut.

 

 

Mais non ! Tout semble aller pour le mieux et la montée du Cerdon est un vrai plaisir.

 

 

21 h 40 : J’arrive au niveau des grottes.

 

 

Je pousserai bien un peu plus loin, mais ce ne serait sans doute pas raisonnable. Je fais donc demi-tour et reprends le chemin de la maison en redescendant par la même route. Arrivé en bas de cette descente, alors que j’attaque la ligne droite qui rejoint Poncin, Titine semble vibrer de nouveau. Si dans un premier temps je mets ça sur le compte du revêtement de la chaussée plus ou moins dégradé, je me rends vite compte que la DDE n’est pas responsable de cette table vibrante, car même sur un revêtement apparemment lisse trouvé plus loin, ça cloche toujours. Que passa ? C’est une fois arrivé at home que je pense avoir trouvé la cause. Le pneu avant gauche semble de nouveau avoir perdu son chargement en air. Est-ce une illusion d’optique ? Je verrai ça demain. En attendant cette sortie nocturne m’a redonné la patate. Pour l’instant, ce n’est que du bonheur, même si j’ai un gros doute sur l’efficacité de la réparation de mon pneu et que je n’ai toujours pas résolu mon problème de charge batterie.

[daniel762]

(à suivre).

 

Mais quel suspens... Vivement le prochain épisode !

[Phify]

Quelle torture de nous laisser ainsi ignorants !

[chester]

Le 01/08/2022 à 17:55, ardennes3 a dit :

Bonjour

Arrêtez de donner des conseils à Nar on n'aura plus rien d'intéressant à lire

😄

[Nar1955]

Plans D’Hotonnes

Mercredi 20 juillet 2022 : 11 h 50 : Je mesure une fois de plus la tension de ma batterie…

 

12, 22 volts. C’est un peu juste. Il faut dire que la sortie nocturne d’hier n’a pas dû aider à la recharge. Je mets le contact et tourne la clef un cran de plus… Rheuu ! Rheu ! Clac ! Bon ! Elle est de nouveau à plat. Je m’en serai douté…Je pars donc pour une enquête sérieuse.

Réfléchissement Nanar ! Comme la batterie semble tenir la charge, j’élimine une batterie en fin de vie (surtout qu’elle est récente). Côté charge qu’est-ce que j’ai :

-       Un voyant de charge qui s’allume normalement à demi-feu.

-       Une batterie qui semble ne pas se recharger.

Conclusion : Un alternateur qui ne recharge pas suffisamment tout en n’étant pas HS. Le coupable ? Le régulateur de tension qui doit couper trop tôt l’excitation. Je décide donc de reprendre le réglage de celui-ci.

En premier lieu, il faut recharger la batterie, sans quoi, impossible de redémarrer et donc, impossible de faire un réglage. Je rebranche donc mon chargeur et repousse mon intervention à… ? Quand j’estimerai que la batterie a assez de jus. Pour vérifier ça, je laisse mon voltmètre et jette un premier œil (Attention, je n’en ai que deux… !).

 

 

Je lis 12,28 volts. Mon chargeur n’a pas l’air très efficace car je devrai au moins trouver 13 volts et des navets… (J’utilise des navets à la place des bananes car c’est plus un produit local… !). Il va falloir envisager de racheter un chargeur plus costaud car avec Titine, ce ne sera pas du luxe…

12 h 20 : ça charge, mais ce n’est pas encore l’euphorie dans le milieu des coulons…

 

 

15 h 30 : Je sens comme un début de quelque chose de significatif…

 

 

19 h 15 : Je pense que je vais pouvoir envisager d’essayer de commencer à tenter un début d’approche de démarrage. « Comment ça c’est pas clair ? ». C’est aussi clair que la réponse précise d’un ministre à un journaliste qui lui a posé la question sur l’évolution du pouvoir d’achat des Français… Il faut dire que comme l’encravaté, je ne suis pas sûr de détenir la vérité quant à la réussite dudit démarrage…

Mais avant, il faut sortir le régulateur de son emplacement, ouvrir son capot en PVC noir maintenu par deux petites vis (depuis que j’ai fait sauter les deux rivets d’origine…), fixer provisoirement ce régulateur sur l’aile de Titine sans débrancher les fils, et utiliser une clef de huit à pipe pour régler la tension du ressort qui permet au contact alimentant l’excitatrice de s’ouvrir avec plus ou moins de volts. Je ne vous refais pas le coup de l’explication électrique avec schéma et tout le Saint Frusquin, je l’avais déjà fait précédemment. Comme quoi, les pannes viennent, disparaissent et reviennent au bon vouloir des Gremlins qui gèrent tout ça. Sales bêtes va… ! Je dois absolument mettre le régulateur en position de réglage avant de démarrer Titine, car je dois débrancher la batterie temporairement pour éviter tout court jus.

 

 

 

Une fois le régulateur prêt pour être réglé, je monte à bord de Titine et, du geste fébrile de l’homme qui va appuyer sur le bouton fatidique, je tourne la clef de contact. Hélas, je n’entends que le ’clac’ du démarreur en grève. Si lui aussi s’y met, où allons-nous ? Je vous le demande… ? Tant pis, je passe à la phase de démarrage de secours, c’est-à-dire au j’te tire, j’te pousse… Je tourne de nouveau la clef et… ? Miracle ! Le petit 1300 démarre sans rechigner. Malgré mon chargeur au-delà de l’obsolescence, ma batterie avait avalé assez de coco. Je joue un moment avec le starter et l’accélérateur pour stabiliser le ralenti sans intervention humaine. Je retourne dans le capot et lit de nouveau 12,7 à 12,8 volts, et cela, même en accélérant. Ça, ce n’est pas suffisant. Je laisse tourner un moment le moteur pour voir si, on ne sait jamais, le régulateur voudrait donner plus de volts. Hélas ! Macache ! Cette foutue tension ne grimpe pas. Il faut donc reprendre le réglage. Quelque part ça me rassure sur ma capacité d’analyse. Je ne suis pas encore à mettre au rancard…

C’est avec beaucoup de précaution que je tourne le petit écrou de réglage avec la clef de 8. Pourquoi beaucoup de précaution ? Tout simplement pour éviter de faire un court-jus, vu que l’écrou est à la masse et que la lame contact juste derrière est reliée au plus 12 volts. Il faut donc enfoncer la clef de huit sans atteindre la lamelle.

Petit à petit, j’arrive à provoquer la coupure de l’excitation à 13,4 volts, comme préconisé dans tous les bons manuels abordant le sujet de la charge des batteries au plomb. Bon ! Je n’ai pas pu prendre la photo au bon moment, car tenir l’appareil dans la main droite, puis appuyer sur le déclencheur tout en surveillant la mise au point dans l’oculaire, et avec l’autre main occupé à titiller l’accélérateur, ça relève des compétences de l’Inspecteur Gadget…

 

 

19 h 50 : je laisse tourner le petit 300 au ralenti pour voir. Je reprends la tension au bout de dix minutes de fonctionnement :

 

 

Bon ! ça n’a pas l’air trop mal. Je verrai demain si Titine démarre… ou pas !

21 h 00 : Mon régulateur est remis en place…

 

 

Je jette quand même un œil à mon voltmètre pour voir de combien s’est déchargé la batterie en une heure.

 

 

Allez ! Cette décharge n’est pas significative. Tout à l’air ok de ce côté-là. Comme il est tard, je reprendrai la suite des hostilités dès que possible.

Jeudi 25 juillet 2022 – 11 h 30 : Je me rends vers Titine et constate une fois de plus que mon pneu avant gauche est presque à plat. Je ressors mon petit gonfleur et vérifie la pression :

 

 

 

Arghhh ! Plus que 0,8 bar à la place des 2,4 bars requis. Mais que passa encore ? Le remplacement de la valve n’a pas franchement arrangé mon problème, ou les Gremlins sont devenus airivores (Bouffeurs d’air…). Je remets donc un coup de gonfleur…

 

 

Il faut que je ramène cette roue, une fois de plus, vers mon vendeur pour qu’il trouve le responsable de cette forfaiture. Mais j’ai autre chose à faire sur l’heure.

16 h 30 : Je redonne un coup d’œil sur la pression :

 

 

Je n’ai plus que 2,1 bars… Bon ! Perdre 0,3 bar en à peine cinq heures, ce n’est pas tenable. Je vais donc devoir retourner ma roue rapidement à Ambérieu. L’avantage, c’est que les goujons n’ont pas le temps d’être attaqué par la Dame en Rouge. C’est mince comme avantage, je l’avoue, mais c’est une manière de positiver et de ne pas avoir le produit dijonnais me titiller les fosses nasales. Encore que, vu la pénurie actuelle dans la moutarde, il y a peu de chance que cette dernière me monte si haut… !

22 h 40 : J‘ai été très pris cet après-midi et c’est seulement à cette heure-ci que j’ai pu retirer ma roue pour l’emmener, demain à la première heure, chez mon vendeur.

Vendredi 26 juillet – 10 h 00 : Bon ! En guise de première heure, c’est plutôt une fin de matinée. Il faut dire que je suis debout depuis 5 h 30 et que le jardin m’a pas mal occupé, sans compter la pose petit-déjeuner indispensable à mon métabolisme.

Après avoir mis, une fois de plus, ma roue dans le mini coffre de la 205 (Impossible d’y rentrer ma valise et la roue tient à peine dedans), j’arrive devant la boutique à Ambérieu. Une fois à l’intérieur, un des techniciens du guichet s’exclame en riant :

-       « Ah non ! Pas la 304 ! »

-       « Et si… ! »

-       « Mais qu’est-ce qui arrive encore ? »

-       « Ma roue se dégonfle de nouveau… ! »

-       « Mais on n’avait pas remplacé la valve ? »

-       « Si ! Mais je perds 400 mbar en à peine cinq heures… ! »

-       « Bon ! On va revoir ça… ! »

Et là, je le vois de nouveau disparaître dans l’atelier avec ma roue. Il revient cinq minutes plus tard.

-       « Venez voir… ! »

Je le suis dans la zone ‘ Interdit au public’.

-       « Je viens de mettre du ‘bulle à bulle’ et regardez, la valve fuit au niveau de la jante… ! Je vais de nouveau changer la valve, mais je ne comprends pas… ! »

-       « Pourtant, ce sont bien des jantes pour pneus Tubeless ? Et puis les trois autres tiennent bien… ! »

-       « Ça arrive parfois quand les jantes sont corrodées ou abimées, mais ce n’est pas le cas pour la vôtre qui est en bon état… ! Je vais changer une troisième fois de valve en regardant l’état de l’orifice… ! »

Il parle de l’orifice de la jante dans lequel est introduit la valve… Vous aviez compris j’espère ?

Dans un premier temps, il passe son doigt autour du petit trou (de la jante…) et ne remarque rien de particulier. Tout en me parlant, il prend un bout de toile Emery et ponce le trou en question à l’intérieur et à l’extérieur, puis réintroduit une valve neuve. Après avoir réenquiller le pneu et mis un coup de gonflette, il asperge la valve de bulles à bulles… Et là, plus de bulle visible autour de la valve. Ouf ! Cette fois ça doit coller.

-       « Combien vous dois-je ? »

-       « Rien… ! »

-       « Merci beaucoup… ! »

Là, j’en suis sûr, le problème pneu est résolu, et c’est tant mieux… Je vérifierai quand même de temps en temps, car je ne suis absolument pas certain que les Gremlins ne vont pas revenir à la charge…

Dimanche 24 juillet 2022 : Les chicoufs sont à la maison et mon envie de remettre de l’ordre dans leurs jeux hyper bruyants ne plait pas à Madame. Il faut dire que les deux péronnelles restantes (Il y a en avait encore 6 hier) sont les plus pénibles (7 ans et pas toutes leurs dents…). Pour éviter que l’hydre de la colère entache notre couple, Madame a l’idée géniale de m’envoyer participer à un rassemblement de voitures anciennes. Ça tombe bien puisqu’aujourd’hui, c’est celui des Plans d’Hotonnes… !

 

 

Cette idée me réjouis d’autant plus que j’aime bien la route pour y aller. Comme les Plans d’Hotonnes sont une station de ski, cela veut dire… route de montagne (Nous n’habitons pas une région où on peut pratiquer le ski en basse plaine…). C’est une petite balade d’une heure, même s’il y a peu de kilomètres (Environ 52,73695234 kilomètres… !).

14 h 20 : Dans un premier temps, je prends la route direction Pont-d’Ain…

 

 

… pour faire le plein.

 

 

Une fois le plein fait, je fais un rapide calcul de la consommation de Titine…

 

 

 

Voyons : 22,2 litres pour 193 kilomètres. Sans avoir math sup, un rapide calcul mental me fait constater que Titine a été un peu gourmande ces derniers temps. Cela fait plus de 10 litres au 100 kilomètres. Très exactement, je trouve une moyenne de 11,5 litres. Qu’ai-je donc fait pour que la consommation de mon petit destrier se rapproche des grosses cylindrées américaines ? Les Gremlins auraient ils détourner une partie du précieux liquide pour je ne sais quelle mauvaise blague ? Encore un truc à surveiller de près !

15 h 00 : Ra est encore au top de sa forme et sans mon couvre-chef, j’aurai perdu encore quelques neurones, déjà que je n’en ai plus beaucoup… Heureusement, le paysage à changer et c’est dans un décor de moyenne montagne que nous circulons, Titine et moi.

 

 

Et qui dit moyenne montagne dit aussi mercure plus bas… Rouler dans ces conditions reste un très grand plaisir.

Pour une fois, je n’ai emmené ni la Gourde, ni une carte. Je me guide simplement sur mes souvenirs et je peux vous assurez que le seul neurone mémoire qui me reste tourne à plein régime. Cela fait quand-même quelques années que je ne suis pas passé par là. La dernière fois, c’était avec Patrick et comme je le suivais bêtement, je n’avais pas repéré particulièrement le parcours. Cependant, je l’avais fait quelques années auparavant et je n’en garde pas un super souvenir, vu qu’à la sortie d’un virage, j’avais mis ma Renault 21 sur le toit. Il faut dire que nous étions tombés sur un orage de grésil et que la route était glissante comme une motte de beurre fondu. Mais là, vue l’altitude exagérée du mercure dans le thermomètre, aucune chance que je trouve de la glace sur la route.

15 h 15 : Je suis presque arrivé à bon port et le croisement de quelques anciennes, plus une Dauphine devant moi confirme que je suis sur la bonne route.

 

 

15 h 20 : Je suis effectivement arrivé à bon port. Il y a là pas mal de voiture mais, si le parking devait être plein quelques heures plus tôt, pas mal de place se sont libérées depuis et je n’ai aucune difficulté à garer Titine le long d’une butte, à quelques dizaine de mètres des bâtiments de la station de ski.

 

 

Un peu plus loin, j’avise une petite sœur de Titine.

 

 

Mais pas question de les confondre. Le propriétaire de l’autre a affublé la grille de la calandre de barres chromées, le lion doré est greffé dans un coin inférieur de ladite calandre au lieu d’être au centre où trône déjà un lion argenté. De plus, et là je ne sais pour quelle raison il a fait ça, la marque Peugeot est fixée aussi sur cette calandre. Je constate aussi une anomalie au niveau de la carrosserie sous le phare gauche. Il y a comme un défaut d’alignement de la tôle qui supporte le clignotant avec le bas du phare. Mis à part tout ça, le reste est identique à Titine.

Bon ! N’ayant pas fait le trajet juste pour faire une comparaison entre Titine et cette copie, je m’adonne à mon passe-temps favori : la photo de tout ce qui traîne sur ce rassemblement. Mais comme d’habitude, impossible de vous faire partager l’intégralité des modèles présents. Je me contente donc de vous faire saliver devant quelques raretés ou étrangetés, à commencer par une cox qui me regarde avec des yeux de chien battu…

 

 

Vient ensuite une belle américaine que sa robe sombre doit transformer en four…

 

 

Je repère aussi une Panhard Junior dont je n’ai vu que très peu d’exemplaires, malgré une fréquentation multiple sur plusieurs années de ces rassemblements.

 

 

Il y a aussi une belle MG B rouge…

 

 

… une Alpine A110 spéciale Rallye…

 

 

… une Super 5 Belle-Île…

 

 

Une Renault 5 Turbo 2

 

 

… une Opel GTE

 

 

… et tant d’autres… !

 

 

15 h 30 : Je suis de retour vers Titine où je me fais alpaguer par un quidam de passage. Ce dernier semble conquis par mon petit cabriolet et nous taillons la bavette sur tout un tas de sujets tournant autour ce cette Peugeot. J’aime ces moments d’échanges entre passionnés. C’est ce qu’il y a plus d’intéressant dans ces rassemblement, mis à part le plaisir des yeux…

16 h 00 : Il est temps de rentrer. Je monte à bord de Titine sous le regard de mon interlocuteur. Je le préviens de suite que Titine est parfois capricieuse et que les démarrages ne sont pas toujours au Top. J’aurai l’air moins con si Monsieur le démarreur repart en revendication. Je tourne la clef de contact, les voyants s’allument normalement. Un cran de plus et… : Clac. Un deuxième essai… : Toujours clac. L’homme qui se tient debout à côté de moi s’inquiète :

-       « Elle veut pas démarrer ? »

-       « Si ! Mais j’ai un souci avec le démarreur… ! Vous inquiétez pas, je connais le problème… ! »

Comme Titine est garée en marche arrière sur une route bombée, je décide de tenter un mouvement de la couronne du démarreur en jouant avec cette déclivité. Je passe donc en quatrième, appuie sur l’embrayage puis je lâche le frein à main et dès que mon petit destrier commence à reculer, je lâche brutalement la pédale d’embrayage. Je sens un léger soubresaut tout en me rendant compte que je viens de faire tourner le petit 1300 à l’envers. Heureusement, je n’avais pas mis le contact sans quoi, je ne sais pas si la mécanique aurait apprécié ce mouvement non naturel. Je repasse au point mort et retente un démarrage. Cette fois, le démarreur fait bien son boulot. L’honneur est sauf… ! Je fais un signe de la main à mon gugusse et quitte ma zone de stationnement. Je roule cool jusqu’à la sortie du parc, mais quelque chose cloche. Le ralenti descend vraiment trop bas. Impossible de le laisser sans caller. Je pousse plusieurs fois l’accélérateur, mais contrairement à d’habitude, ce foutu ralenti tombe à 150 t/mn. Que passa ? Une fois à la sortie du parc, je reprends la route du retour. Quand je roule, tout va bien. Il n’y a que lorsque je laisse tourner Titine au ralenti que le petit 1300 tourne sur le minimum vital. Cependant, comme il est encore tôt et que je veux encore profiter de cette journée, je choisi un petit coin sympa et bucolique. Je m’arrête dans un petit chemin très ombragé, histoire de faire quelques photos de mon petit cabriolet dans un décors particulier. Je m’arrange quand même pour le garer face à une descente pour le cas où j’ai quelques difficultés avec le gréviste.

 

 

 

16 h 30 : Je fais de nouveau une halte pour voir si le ralenti est revenu dans de bonnes dispositions. Je trouve un petit parking et, une fois au point mort, je laisse le petit 1300 revenir à son régime de repos. Hélas ! Le ralenti est toujours très très bas.

 

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Si je n’avais pas des bougies neuves et si je n’avais pas réglé l’allumage, jamais Titine ne tiendrait un tel régime sans caller… Que s’est il passé pour que d’un ralenti relativement instable, je passe à un autre mode de fonctionnement au régime stable, mais beaucoup trop bas ? Il va falloir tirer les choses au clair (Sans lui faire trop mal…).

16 h 50 : J’ai repris la route et, perdu dans mes pensées, je vois un panneau que je n’aurai pas dû voir…

 

 

C’est l’entrée de l’autoroute A40… Mais qu’est-ce que je fous là ? Comment suis-je venu dans ce coin ? Où ai-je loupé une direction ? Je connais ce secteur puisque c’est la route qui me ramène à la maison quand on va à Nantua ou en Savoie. Mais je n’avais pas prévu de revenir par là… !

 

 

Je viens de prendre, sans m’en rendre compte, la route en bleue sur la carte, alors que j’étais venu par la grise et que j’avais bien l’intention de revenir par cette même route (Plus Sympa… !). « Nanard, t’es pas sérieux !». Je viens de parcourir presque dix bornes sans m’apercevoir que je ne connaissais pas cette route. C’est un coup à se retrouver à Tombouctou sans avoir pris conscience d’avoir traversé la Méditerranée. Les problèmes de Titine me perturberaient-ils à ce point ? Il va falloir réveiller le Neurone du ‘Attention, tu fais une connerie’… !

Bon ! Tant pis pour la petite route que j’aurais aimé prendre, celle sur laquelle je suis passe par mon circuit d’essais favori, à savoir, le col du Cerdon.

17 h 20 : Je suis de retour à la maison. Je laisse de nouveau le régime moteur descendre sur son ralenti…

 

 

100 t/mn ! De mal en pis ! Impossible de laisser ça comme ça ! Je vais devoir analyser le problème rapidement. Deux pistes sont à suivre : L’allumage avec sans doute un déréglage de l’avance, ou la carburation avec un problème de gicleur de ralenti. La deuxième cause me semble plus probable, mais cela ne m’empêchera pas de vérifier la première. Une chose positive cependant : le problème de la batterie semble derrière moi. Tous les démarrages se sont bien passés, enfin, quand je dis bien passés, c’est quand Monsieur le démarreur voulait bien bosser…

En attendant, cette balade m’a fait retrouver une certaine zénitude, et je peux de nouveau encaisser les hurlements et les querelles des deux chicoufs qui restent à la maison. Madame est contente. Ce n’est donc que du bonheur… !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

[tobix79]

Que d'aventures encore !

Un bon point pour le pneu 👌

J'admire toujours autant ta patience avec ce démarreur...!

Pour ton ralenti, 100-150 rpm ça me semble presque physiquement impossible, trop peu d'inertie pour que le moteur fonctionne... Ton ralenti est stable ? Ou tu dois maintenir l'accélérateur pour ne pas caler ? Ca se joue très certainement au niveau du carbu, je ne t'apprendrai probablement rien en t'invitant à regarder ce qui se passe au niveau de la vis de ralenti, et si elle semble "ok", regarder le gicleur ? Une saleté s'est peut-être glissée dedans, parfois il ne faut pas grand chose...

[Oliv131]

Toujours une belle narration 

merci pour ce journal de vacances 

 

olivier

 

[scenic_en_colere]

Formidable comme d'hab. Bravo nar. Attente de la suite. J'ai quand même un doute sur les jantes qu'elles soient Tubeless à cette époque. 

[Nar1955]

Il y a 13 heures, tobix79 a dit :

Que d'aventures encore !

Un bon point pour le pneu 👌

J'admire toujours autant ta patience avec ce démarreur...!

Pour ton ralenti, 100-150 rpm ça me semble presque physiquement impossible, trop peu d'inertie pour que le moteur fonctionne... Ton ralenti est stable ? Ou tu dois maintenir l'accélérateur pour ne pas caler ? Ca se joue très certainement au niveau du carbu, je ne t'apprendrai probablement rien en t'invitant à regarder ce qui se passe au niveau de la vis de ralenti, et si elle semble "ok", regarder le gicleur ? Une saleté s'est peut-être glissée dedans, parfois il ne faut pas grand chose...

Bonsoir Tobix: Merci pour tes commentaires sympas. Pour le ralenti à 150 t/mn, je suis le premier surpris. Le ralenti tient mais évidemment, il y a quelques hoquet par moment. Je suis vraiment à la limite du calage.  Je pense qu'il ne tiendrait pas plusieurs minutes. Pour la solution... ? A voir dans les prochains récits mais je pense que tu brûles...

 

[Nar1955]

Il y a 9 heures, Oliv131 a dit :

Toujours une belle narration 

merci pour ce journal de vacances 

 

olivier

 

Bonsoir Oliv. Je suis en train d'écrire la suite de ton journal de vacances. Comme évoqué précédemment, l'actualité titinesque est relativement chargée actuellement.

[Nar1955]

Il y a 9 heures, scenic_en_colere a dit :

Formidable comme d'hab. Bravo nar. Attente de la suite. J'ai quand même un doute sur les jantes qu'elles soient Tubeless à cette époque. 

Salut Scenic. C'est toujours un plaisir de lire tes remarques. Pour les jantes, elles sont apparemment étudiées pour des Tubeless d'après mon vendeur. Par contre, je n'ai rien trouvé, dans toute la littérature du net, pour savoir si Peugeot avait une monte en Tubeless ou en Tubetype à cette époque. Pourtant, ce sont bien des jantes d'origine et la valve Tubeless s'adapte sans problème (sauf sur une roue de Titine naturellement... !). Si tu trouves un tuyau la dessus, je prends... 

[scenic_en_colere]

il y a 13 minutes, Nar1955 a dit :

Salut Scenic. C'est toujours un plaisir de lire tes remarques. Pour les jantes, elles sont apparemment étudiées pour des Tubeless d'après mon vendeur. Par contre, je n'ai rien trouvé, dans toute la littérature du net, pour savoir si Peugeot avait une monte en Tubeless ou en Tubetype à cette époque. Pourtant, ce sont bien des jantes d'origine et la valve Tubeless s'adapte sans problème (sauf sur une roue de Titine naturellement... !). Si tu trouves un tuyau la dessus, je prends... 

 

Un plomb d'équilibrage aussi j'avais eu ça sur le svenic1

[JMF67]

Hello les Titinistes 

C'est tout de même incroyable cette malchance qui te poursuit, posséder et rouler en voiture ancienne n'est pas toujours une sinécure, mais mon pauvre Nanar chez-toi c'est incroyable, tout les gremlins de France sont postés sous le capot de Titine 😢🤣😂.

Sympa ton reportage photo, mais moi qui suis un fan de la marque Alpine je ne comprends pas le propriétaire de la belle A110 jaune, l'avoir affublé de cette grille de calandre, beurk beurk beurk, pour info, cette ouverture de radiateur haute n'a jamais existé d'origine, c'est une modification pour un usage rallye (surtout rallye hivernal)

A bientôt pour la suite des bugs titinesques 

[Nar1955]

Le 09/08/2022 à 20:43, JMF67 a dit :

Hello les Titinistes 

C'est tout de même incroyable cette malchance qui te poursuit, posséder et rouler en voiture ancienne n'est pas toujours une sinécure, mais mon pauvre Nanar chez-toi c'est incroyable, tout les gremlins de France sont postés sous le capot de Titine 😢🤣😂.

Sympa ton reportage photo, mais moi qui suis un fan de la marque Alpine je ne comprends pas le propriétaire de la belle A110 jaune, l'avoir affublé de cette grille de calandre, beurk beurk beurk, pour info, cette ouverture de radiateur haute n'a jamais existé d'origine, c'est une modification pour un usage rallye (surtout rallye hivernal)

A bientôt pour la suite des bugs titinesques 

Salut JMF, fidèle parmi les fidèles... D'accord avec toi concernant cette Alpine. Je n'ai pas trouvé de grille identique sur toutes les photos que j'ai pu voir. J'ai cherché parce que je trouvais ça très laid et je pensais que c'était un look rally d'une certaine époque. Je me fie à ton expérience. 

[Nar1955]

202 – Il faut réparer

 

Lundi 25 juillet 2022 : Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai comme une pulsion mécanique qui m‘incite à démonter le démarreur pour essayer de tordre le coup à celui qui le pousse à se mettre en grève de façon intempestive et sans raison valable. Je ne peux tolérer ce manque de fidélité de la part de cet accessoire, surtout que le 6 août, Titine doit servir, une fois de plus, de voiture de la mariée. Cette fois, ce sont nos anciens petits voisins qui se marient comme je l’avais indiqué précédemment. Si de mon côté, j’arrive à remettre ce démarreur au boulot grâce à mon astuce du ‘j’te tire, j’te pousse ‘, je vois mal Damien (Le marié), faire ça le jour de ses noces, surtout avec Sandrine (La mariée) à bord, d’autant que cette dernière est enceinte de 7 mois… Il faut donc réparer à tout prix… ! Bon ! J’ai deux semaines pour trouver le coupable.

Mais pour retirer ce foutu démarreur, ce n’est pas chose facile. Il faut déjà débrancher le câble qui vient de la batterie ainsi que celui qui alimente une partie de la boîte à fusible. Je jette donc un œil dans la direction de la borne ou se connecte le gros câble…

 

Oups ! Que voient mes yeux ébahis et non émerveillés ? Une cosse sur une vis en cuivre mais sans son écrou pour la fixer ? Alors ça, c’est la meilleure… ! Je regarde d’un peu plus prêt et… ? Oui ! C’est bien ça ! Je n’ai pas la berlue… ! En regardant même un peu plus en détail, je constate que c’est la cosse du fil qui relie le contact du Bendix avec le charbon du démarreur. Pourtant, je me souviens bien l’avoir serré lors du dernier démontage du démarreur… ! J’ai même retrouvé des photos prises lors de la fin du remontage et de la fin de la mise en place de cet organe dans le capot de Titine le 27 février 2022…

 

 

 

Si maintenant, les Gremlins démontent les écrous en roulant, alors là… ! C’est le bouquet ! Mais est-ce que mon problème vient de là ? Etonnement, j’en doute… ! Je suis dans l’expectative ! Démont’je le démarreur ou démont’je pas ? Après mure réflexion, je démonte.

17 h 30 : Je commence par débrancher la batterie, puis je retire la roue gauche pour atteindre les deux vis de fixation du démarreur.

 

 

J’en profite pour observer les dégâts éventuels provoqués par la Dame en rouge.

 

 

Oups ! Celle sale bonne femme est à table dans cette partie, et son appétit est sans limite. Il faut lui donner pour les verts pour la dégoutter. Pour ça, j’asperge toutes les parties avec une bombe antirouille bien connue. Je pulvérise surtout le pied d’amortisseur, restaurant haut de gamme et bien connu de cette pique assiette.

 

 

Je pulvérise ensuite l’aile intérieure avec de l’anti gravillon noir.

 

 

Oui je sais ! Titine est blanche et ce noir ne colle pas, mais ce produit peut être repeint en blanc sans problème. Le tout, c’est d’arrêter le travail de la Dame en rouge et d’empêcher des projectiles de lui redonner l’occasion de s’inviter à table.

Bon ! Après cet intermède carrosserie, je retire les deux vis qui relient le démarreur au carter d’embrayage dont celle du bas n’est accessible que par un trou dans l’aile intérieure (D’où le retrait de la roue précédemment cité…). Vient ensuite le démontage de la bobine d’allumage. Je sais par expérience que celle-ci va me gêner pour retirer la bête.

 

 

Par rapport aux fois précédentes, je suis obligé de retirer aussi le résonateur dont le manchon qui le relie à la marmite se trouve dans le passage de l’extraction.

18 h 00 : Le démarreur est extrait de son logement…

 

 

Je le descends dans mon atelier pour lui ouvrir les tripes et vérifier le fonctionnement des différentes parties.

 

 

Tout me semble bien propre… La roue libre, mise en cause injustement (Elle n’a rien à voir dans ce dysfonctionnement), semble un peu dure en rotation dans le bon sens et se bloque bien dans l’autre sens. Je l’asperge un peu de dégrilubrifiant (Il dégrippe et lubrifie…). Le pignon coulisse très bien sur l’axe hélicoïdale. Il ne peut donc être mis en cause. Que me reste-t-il à vérifier ? Le fonctionnement de l’ensemble ? Je remonte mon démarreur puis je règle la course du pignon pour qu’il arrive presque au contact de la butée ‘avant’ quand le Bendix est à fond (j’appuie comme un malade, avec un tournevis, sur la vis de réglage pour pousser le noyau du solénoïde en luttant contre les deux ressors). Ce réglage fait, je passe au test électrique. Pour ça, je retourne vers Titine car je n’ai plus ma batterie test, celle-ci ayant retrouvé sa place dans la 205 de Madame. Je récupère mes deux gros cordons de dépannage et je les branche entre la masse et la borne où est relié le gros fil issu de la batterie.

 

 

Evidemment, comme ça, rien ne se passe car il faut alimenter le solénoïde. Je fais un premier test en reliant, à l’aide d’un petit cordon, la borne ou arrive le fil venant du contact à la grosse pince de mon fil rouge. La bête, après un soubresaut de défense et un clac de bon aloi, se met à tourner, repoussant le pignon presque au contact de la butée. Je fais plusieurs tests et tous sont positifs (Ce qui est rassurant contrairement au test de la Covid 19… !). Le démarreur est donc opérationnel à vide, ce qui élimine un mauvais fonctionnement du contacteur situé au fond du lanceur. Mais comment diagnostiquer la raison de son refus de bosser correctement une fois qu’il est monté ? Il faut que je me mette dans la condition ou le pignon ne peut pas aller jusqu’au bout, car il est tombé sur un os… ou plutôt, dents contres dents avec la couronne. Mais pour que vous pigiez bien de quoi je cause, une petite explication du fonctionnement s’impose (Uniquement pour les néophytes qui s’intéressent. Pour les autres, cela doit être évident… ou complètement abstrait…)

Comment ça marche ?

 

 

Au repos, c’est-à-dire quand la clef n’est pas sur la position démarrage, le solénoïde est sorti sur la gauche, poussé par le ressort de rappel du noyau plongeur. Le contacteur est ouvert et le moteur électrique n’est pas alimenté. Le pignon et la roue libre sont poussés à droite. Le pignon est dégagé de la couronne du démarreur. Bon ! Là, je ne vous apprends rien… ! Voyons ce qui se passe quand je tourne la clef pour démarrer…

 

 

Cette fois, le contact sous la clef se ferme. Le coco arrive entre la bobine d’appel et la bobine de maintien. Vous allez comprendre pourquoi deux bobines… Le courant traverse la bobine d’appel, passe par les 4 bobines de l’inducteur (Une seule représenté sur le schéma), continue son bonhomme de chemin via le balai positif, traverse les bobinages de l’induit, puis retourne à la masse par le balai négatif. La boucle est bouclée. Oui mais en traversant la bobine d’appel, comme c’est un électroaimant, le noyau plongeur se déplace vers la droite en comprimant le ressort de rappel du noyau plongeur, entrainant d’une part, le pignon vers la gauche grâce à la fourchette, et d’autre part, le contact mobile du contacteur. Si tout se passe bien, et je dis bien, si tout se passe bien, le pignon s’enquille sur la couronne (Une dent face à un creux), le contacteur rejoint les deux plots au fond du lanceur, ce qui amène beaucoup de jus sur les 4 bobines de l’inducteur et sur les bobinages de l’induit, et le moteur électrique tourne, entraînant le pignon et la couronne. Le moteur démarre. Entre temps, comme le contacteur s’est fermé, il court-circuite la bobine d’appel. Si rien n’était fait, cette bobine qui n’est plus alimentée ferait repartir le noyau plongeur vers la gauche, ce qui rouvrirait le contacteur, arrêterait le moteur électrique. L’ouverture de ce contacteur réalimenterait la bobine d’appel et le cycle recommencerait. Résultat : clac, Clac, clac, clac, clac… etc., tant que l’on maintiendrait la clef tournée à fond. Pas glop comme fonctionnement, avouez-le ! Mais heureusement, la mère Denis est là avec sa tornade blanche… Euh ! La bobine de maintien est là avec son alimentation permanente via la clef (Je m’étais égaré… Trop de pub !). La bobine de maintien, comme son nom l’indique, permet au noyau plongeur de ne pas revenir vers la gauche. Son champ électromagnétique est suffisant pour maintenir ce noyau en place, mais n’est pas suffisant pour l’attirer.

Maintenant, que ce passe-t-il si une dent du pignon fait copine-copine avec une dent de la couronne ? C’est ce qui se passe sur Titine. Le noyau plongeur se déplace toujours normalement vers la gauche, mais comme le pignon ne veut pas aller jusqu’au bout, ce noyau s’arrête à mi-chemin, et le contacteur ne se ferme pas. Oups ! me direz-vous ! Mais c’est mal foutu puisque la probabilité que ça arrive est loin d’être nulle. Là encore, il y a une astuce… En réalité, lorsque le pignon ne peut aller au bout de sa course, la fourchette, qui est enquillée entre deux flasques côté roue libre, pousse le demi flasque côté pignon en comprimant le ressort que j’ai repéré ‘A’. La fourchette peut donc continuer sa course et le noyau plongeur aussi. Le contact mobile du contacteur peut donc aller faire bisous aux deux plots au fond du lanceur, ce qui va permettre au moteur électrique de tourner. La rotation de ce dernier va automatiquement entraîner le pignon dont la dent qui était pote avec celle de la couronne. Cette dernière va donc tomber dans un creux et le démarreur fonctionnera comme dans le cas précédant. La roue libre est juste là pour éviter au moteur électrique de se satelliser quand le moteur thermique a démarré. La couronne tournant à minima à 600 tours/minutes au ralenti, et vu le rapport entre le nombre de dents du pignon et celui de la couronne, si vous laissiez la clef de contact enclenché, vous pourriez dire adieu à votre démarreur. La roue libre à donc le même rôle que celle du vélo. Cette dernière évite au pauvre cycliste de pédaler à une vitesse folle lorsqu’il attaque une descente à plus de 90 kilomètres/heure… ! Facile à comprendre… à moins que vous n’ayez jamais fait de vélo ! Mais dans ce cas-là, je ne peux plus rien pour vous… !

Vous voyez ! C’est simple comme bonjour ! Non ? Oui ! Je sais ! J’en vois qui dirait que c’est plutôt simple comme chanter la Marseillaise en Finlandais ! Mais bon, je n’ai pas trouvé mieux pour illustrer ce fonctionnement. Mais vous allez me dire : « Pourquoi nous brouter le chou avec tes explications abracadabrantes ? ». Et moi de vous répondre : « Parce que si ce fonctionnement est simple à comprendre, pourquoi ça ne marche pas sur Titine ? That is the question… ! ». Je vais donc partager avec vous mes diverses réflexions que je trouve tout à fait pertinentes (Normal, puisque ce sont les miennes… !).

Premièrement : Si les charbons ou la bobine d’appel étaient nazes, je n’entendrais jamais le ‘clac’ quand je tourne la clef de contact. Idem si le jus n’arrivait pas jusqu’à la bobine d’appel (faux contact dans un connecteur, dans le neiman ou fusible défectueux). J’élimine donc ces suspects !

Deuxièmement : Si les bornes du contacteur ou le contact mobile étaient trop encrassées ou trop usées, ma solution de dépannage du j’te tire, j’te pousse ne fonctionnerait pas.

Troisièmement : Si l’ensemble pignon / roue libre coulissait mal, la conclusion du deuxièmement entrerait immédiatement en vigueur… ! De plus, je viens de vérifier cet ensemble et sincèrement, ça coulisse comme… Non ! Ma comparaison est trop graveleuse… ! Disons comme une motte de beurre sur un pan incliné chaud.

Là, je suis dans l’expectative la plus totale. Seule solution : Simuler un blocage du pignon par une dent de la couronne. Le seul hic dans ce test, c’est qu’il ne faut pas que le démarreur tourne, sans quoi, je risque de satelliser ma cale. Pourtant, je dois vérifier si mon contacteur se ferme bien. Que faire ? C’est là que mon neurone Mac Giver se réveille brutalement :

-       « Et si tu empêchais le pignon d’avancer en mettant un objet entre le pignon et sa buté, et que tu n’alimentais que le Bendix en mettant ton voltmètre en parallèle sur le contacteur ? »

-       « Tu sais qu’t’es pas con… ! »

Un peu d’autosatisfaction ne fait pas de mal.

Je trouve un objet pour bloquer mon pignon (un support d’embouts de tournevis) …

 

 

…, mais côté voltmètre, ce dernier est introuvable… Il me semblait bien que les Gremlins allaient intervenir. Je le cherche pendant près de 47 minutes, mais rien à faire. La bête n’est plus dans le secteur. Où l’ont-ils fourré ? Je l’avais avant d’aller aux Plans d’Hotonnes, puisque j’ai testé ma batterie et réglé le régulateur. Mais après ?

Bon ! Puisque les Gremlins veulent empêcher ce test en me planquant mon appareil de mesure, je dois trouver une autre solution. C’est en fouillant une fois de plus dans le coffre de Titine que j’aperçois l’ancien feu arrière qui traine dans un carton. Je vais donc l’utiliser comme lampe témoin.

 

 

Un petit schéma éclairera peut-être votre lanterne…

 

 

Petites explications : J’ai relié mon gros cordon rouge venant du + de la batterie à deux petits cordons. L’un va sur une des bornes de l’ampoule témoin, l’autre va me servir pour simuler la position démarrage du neiman. L’autre borne de l’ampoule témoin est reliée, via un autre cordon, à la borne du démarreur recevant le gros câble issu de la batterie. Le moins de la batterie est reliée à la carcasse du démarreur. Ça va jusque-là ?

Lorsque je ne fais rien, la bobine d’appel n’étant pas alimenté, le noyau plongeur reste tranquillement à sa place, repoussé par le ressort ‘R’. Le contacteur est ouvert. Ma lampe est éteinte…

Maintenant, je relie l’extrémité de mon cordon ‘CTE’ à la cosse pour fil de contact.

 

 

J’entends bien le clac du noyau plongeur qui vient de se réveiller et qui se déplace brutalement, entraînant le pignon contre ma cale via la fourchette. Comme la lampe s’allume, cela signifie que les bornes ‘Ca’ et ‘Cb’ sont bien reliées par la palette mobile ‘A’. Le moteur du démarreur ne peut pas tourner car la résistance de la lampe étant trop forte par rapport à celles des bobinages stator et rotor, il n’y a pas assez de courant à l’intérieur de ces bobinages. Si cette lampe s’allume malgré ma cale, c’est que le ressort, que j’avais appelé ‘A’ dans mon premier schéma, rempli bien son rôle. En effet, c’est celui qui permet au noyau plongeur de continuer sa course jusqu’à établir le contact sur le contacteur, même si le pignon est bloqué.

En résumé, tout fonctionne correctement sur ce foutu démarreur. Pourtant, une fois en place, il n’en fait qu’à sa tête. Il faut donc que je recherche le fauteur de trouble avant la date fatidique où Titine va servir de voiture des mariés. Mais pour rechercher la cause de ce dysfonctionnement, il faut que cet engin de mort réintègre ses pénates. Je ne vous ferai pas l’affront de vous redécrire le remontage car, comme pour le radiateur, c’est une opération mainte fois commentée.

Seulement, comme vous vous en douter, les Gremlins sont encore aux aguets. Cette fois, ils me chipent des mains, l’écrous servant à bloquer la cosse du gros câble et celle du fil jaune alimentant la boite à fusible. Je cherche, je fouille, je scrute le moindre recoin avec une lampe, mais les affreuses bestioles l’on bien planqué… Je laisse tomber pour ce soir. J’y verrai peut-être plus clair demain…

29 juillet – 8 h 00 : Après m’être occupé du jardin, je retourne à mes recherches. A un moment, je crois apercevoir le fugueur.

 

 

Comme de bien entendu, il est inaccessible avec les mains seules. Heureusement, j’ai, à portée de mains, mon engin à aller chercher les trucs métalliques impossibles à atteindre, autrement dit, mon petit aimant télescopique. J’essaie tant bien que mal d’éclairer la scène pour guider ma petite canne qui, soit dit en passant, se précipite sur tout ce qui est métallique sur son passage. En bref, j’ai beaucoup de mal à lui faire suivre le chemin qui pourrait l’emmener à destination.

Après pas mal d’efforts et d’échecs, j’arrive enfin à poser mon embout magnétique sur l’écrou convoité. Je remonte très délicatement ma canne et… ? Tiens ! L’écrou ne vient pas ! Je retente de nouveau, mais rien à faire, il reste désespéramment au fond, en se déplaçant même légèrement dans un lieu plus sombre. Mais pourquoi cet écrou refuse de coopérer… ? Et c’est là que mon neurone de la logique se réveille brutalement :

-       « Mais t’es con mon pauvre Nanar… ! Ton écrou est en cuivre… ! T’es pas près de le remonter avec un aimant… ! »

Il a raison ce neurone. Je suis bête à bouffer du foin… Mais alors, comment le remonter ? Et c’est la petite cellule Mac Giver qui prend la relève :

-       « T’as qu’à faire un crochet avec un fil de fer fin ou un bout de fil électrique et tu essaie de le chopper par son filetage… ! »

Aussitôt l’idée émise, aussitôt fait. Je récupère dans un premier temps un bout d’aiguille de gaine électrique. Mais l’effet ressort de ce bout de métal rend très vite la manipe trop complexe. J’envisage donc de récupérer un bout de fil électrique rigide qui trône dans le coffre de Titine.

Mais à peine ai-je toucher l’écrou récalcitrant, que celui-ci, très timide sans doute, se planque sous un repli du boc moteur. Là, c’est foutu ! Impossible de le déloger. Il ne me reste plus qu’une solution : retirer de nouveau le démarreur… Comme je n’ai pas remonté ma roue ni rangé mes outils, j’hésite moins pour faire cette opération.

Mais une fois la bestiole retirée… surprise… !

 

 

Ce n’est pas un, mais deux écrous qui sont planqués dans ce coin. A part si mon écrou a eu le temps de se reproduire (La reproduction des écrous en milieu graisseux est très intéressante à étudier), je ne comprends pas pourquoi ce deuxième a échappé à mon regard perçant lors du premier démontage. Bon ! Je crois qu’il ne faut pas chercher à comprendre. Par contre, c’est sûrement celui qui manquait sur la cosse avant que j’entreprenne le premier démontage. Comme l’accès n’est pas très aisé, je reprends l’idée de la pêche au fil électrique. Et cette fois, ça marche…

 

 

Une fois mes deux boulons récupérés, je remonte le démarreur et serre correctement l’un des deux sur la cosse du gros câble, sans oublier le fil qui va alimenter la boîte à fusible.

9 h 40 : J’attaque le remontage de ma bobine d’allumage. Mais quelque chose heurte mon regard…

 

 

Il y a une cosse dans le puit du fil à haute tension… Je regarde du côté du fil qui doit se brancher dans ce trou…

 

 

C’est bien ce qui me semblait. La cosse a disparu de ce côté-ci. Alors ça… ! Depuis des dizaines d’années où je branche et débranche des fils d’allumage, ça ne m’était jamais arrivé. Encore un fil qui a dû être fabriqué en Chine… Bon ! Ce n’est pas tout ! Il faut que je sorte la cosse de son logement et que je ressertisse le fil.

Pour extraire la cosse, pas de problème grâce à une petite pince à becs ronds.

 

 

Puis j’ouvre la partie ou le fil doit s’intégrer, place ce dernier, resserre ma zone de sertissage, et recouvre l’ensemble de sa capote isolante que j’avais au préalable fait descendre plus bas. A vrai dire, cette dernière coulisse assez mal sur le fil, car pour éviter que le jus se faufile entre la capote et le fil, la jonction des deux est hyper serrée.

9 h 50 : Ma tête… de fil Haute tension a retrouvé un aspect normal.

 

 

Quant à ma tête à moi ?

10 h 00 : Tout est en place. J’en ai même profité pour donner un coup de bombe de peinture blanche sous l’aile que j’ai traitée précédemment, et ceci, avant de remonter ma roue (Sinon, ce n’est pas glop à faire) …

 

 

A présent, Titine pourrait reprendre du service, s’il ne me restait pas le problème du ralenti à régler. Mais avant de m’attaquer au carburateur, je fais un test du démarreur. Je rebranche la batterie, remets la pendule à l’heure, puis tourne la clef de contact. Vroummmmm… ! Le petit 1300 démarre au quart de tour. Aurai-je trouvé la solution sans le vouloir ? En tout cas, ce premier démarrage est rassurant, car je suis sûr de ne pas avoir oublié de remonter un accessoire ou favoriser un amorçage au niveau de la bobine comme ça m’était déjà arrivé il n’y a pas si longtemps.

11 h 30 : J’attaque le démontage de la bête à problème, autrement dit, du carburateur SOLEX 35 EEISA. Aux dire de pas mal d’internaute, c’est une belle merde, puisqu’il n’y a aucun réglage à faire dessus (à par le ralenti et la richesse), mais que cette glute infame fait souvent des caprices sans espoir d’y remédier. C’est ce qui m’avait valu de remplacer celui que mon fiston avait briqué comme un sous-neuf, peu de temps après être entré en possession de Titine. Il avait tout nettoyé, jusqu’à la moindre vis, débouché le moindre orifice et pour quel résultat : Un carburateur qui faisait ce qu’il voulait avec le ralenti. Tantôt il montait à 2100 tours, pour l’instant d’après, descendre si bas que le petit 1300 était à la limite du calage. Il fallait être un virtuose de la pédale (N’y voyez aucune connotation sexiste là-dessous…) pour rouler en ville avec ça. Le remplacement complet par un carburateur beaucoup plus cradot avait complètement solutionné le problème… jusqu’à ces derniers jours. Comprenez que j’hésite vraiment à pratiquer le moindre acte chirurgical sur cet engin… Cependant, si je ne fais rien, le problème ne se résoudra pas tout seul. D’où ma décision d’intervenir pendant que je suis plongé dans les merdouilles mécaniques.

La marmite ayant déjà été retirée pour l’intervention sur le démarreur, j’ai déjà moins de boulot.

 

 

Je retire ensuite le câble du starter, celui d’accélérateur avec la biellette qui entraînent en rotation, les deux papillons d’accélérateur quand on tire sur le câble, les deux durites d’eau qui alimentent le réchauffeur du pied du carburateur, la durite d’arrivée d’essence (Qui répand le précieux liquide un peu partout avant que je ne trouve une position antifuite.) et enfin, les quatre écrous qui sert le carburateur sur le collecteur d’admission.  

11 h 40 : Le carburateur est sorti de Titine…

 

 

Il ne me reste plus qu’à l’autopsier en priant saint Prisedair que je n’en provoque pas une qui rendrait obsolète cet engin de mort… Ce serait très mal venu à huit jours du mariage…

Je commence par vérifier la petite membrane de la commande pneumatique des volets de départ. C’est celle qui permet de modifier la position des papillons d’accélérateur et de starter en fonction de la dépression moteur quand la tirette du starter est tirée.

 

 

Comme le système est assez complexe au niveau du nombre de pièces et de leur position, je préfère prendre une photo avant démontage (Après démontage, ça ne servirait à rien… !). Après avoir démonter quelques brimbales, je retire le petit couvercle tenu par trois vis.

 

 

La membrane semble avoir été rongée par les mites à fromage. Elle présente quelques nodosités de mauvais augure.

 

 

En retirant cette membrane, je vois bien qu’elle a subi les affres du temps. A mon humble avis, si elle ne génère pas une entrée d’air, ça doit lui ressembler étrangement.

 

 

Heureusement, j’en avais acheté une autre que j’avais monté sur le carburateur d’origine, celui qui a failli être satellisé. Contrairement au Roadster Tesla d’Elon Musk (envoyée dans l’espace en février 2018…) qui ne reviendra pas sur terre avant longtemps (S’il revient… !), ce carburateur n’a pas décollé de mon garage. Je peux donc récupérer ma membrane qui n’a presque jamais servi et que je peux considérer comme neuve.  

Une fois remontée, je vérifie la pompe de reprise.

 

 

Normalement, il devrait y avoir un jeu entre la vis et la biroute à pousser. Mais dans le cas présent, cette petite biroute est au contact en permanence. Un petit coup de tournevis et tout rentre dans l’ordre.

 

 

Voyons la cuve à niveau constant… !

 

 

Beurk ! Une fois l’essence vidée, je constate la présence d’un reliquat de repas de la Dame en Rouge. Impossible de laisser ces souillures à cet endroit. Je commence par essayer de les enlever à l’aide d’un chiffon au bout d’un tournevis, mais impossible de tout retirer. Un bon coup de soufflette devrait faire l’affaire. Je descends à l’atelier et, grâce au petit compresseur acheté l’an passé, je souffle dans la cuve. J’en profite pour démonter tous les gicleurs et souffler dans tous les trous. Et des trous, il y en a de partout dans ce bijou de technologie merdique… !

Je termine mon opération nettoyage grossier par un petit coup de toile émeri sur les entrées et sorties d’eau de réchauffage.

 

 

Si ça ne les ramène pas à neuf, ça limitera toujours les fuites ultérieures…

 

 

Je remonte l’ensemble et tente un nettoyage du corps avec du super dégraissant. Mais même ce produit de compétition n’arrive pas à retirer la couche de graisse préhistorique qui recouvre l’ensemble. Le mieux étant l’ennemie du bien, je laisse ça comme ça, et tant pis si ça ne brille pas. Comme l’ancien brillait mais ne fonctionnait pas, autant laisser la crasse sur celui-ci.

16 h 00 : Le carbu a retrouvé toutes ses pièces et a réintégré ses pénates.

 

 

Avant de fermer la marmite, je fais un essai. Je tourne la clef de contact. Monsieur le démarreur n’a pas l’air de vouloir revendiquer quoi que ce soit, et c’est tant mieux. Après avoir tiré un moment sur la batterie, le petit 1300 donne à nouveau de la voix.  Il faut dire que, la cuve ayant été vidée complètement, il fallait de nouveau la remplir en tirant sur le démarreur pour solliciter la pompe à essence. Bon ! Le ralenti est trop haut, mais je n’ai encore fait aucun réglage de ce côté. Je retire de nouveau le filtre pour atteindre la vis de ralenti. Petit à petit, j’arrive à trouver un ralenti satisfaisant et miracle, il a l’air stable…

 

 

 

Mon opération nettoyage aurait-elle été couronnée de succès ? J’y crois ferme en tout cas… !

Pendant que je suis dans le peaufinage, je tartine de silicone le raccord du résonateur et de sa durite annelée. Une prise d’air à cet endroit doit nuire au fonctionnement de cet engin.

 

 

Un petit coup de bombe noire pour l’esthétisme et je remonte l’ensemble.

 

 

Comme je souhaite parfaire cette vérification, je décide de donner un petit coup de lampe stroboscopique pour vérifier l’avance à l’allumage. Je récupère donc la bête dont je ne me suis encore jamais servie… Mais je ne sais pas qui a conçu cet instrument, mais ce n’est sûrement pas quelqu’un qui connaissait une 304. En effet, impossible de placer la lampe en face de l’orifice prévu pour le contrôle quand les fils d’alimentation sont branchés. Pour des questions économiques sans doute, le bureau d’étude de cet engin a décidé de mettre le minimum de ficelle…

 

 

Après avoir placer la pince du capteur sur le fil de bougie du cylindre numéro 1, j’arrive tant bien que mal, en tirant comme un malade sur les fils, à pointer la lampe vers l’orifice de l’aile où la poulie de sortie de vilebrequin et son repère gradué sont visibles. Moteur tournant à 600 t/mn, j’arrive à lire 5 degrés d’avance, ce qui correspond bien à la donnée du constructeur. Pour les autres points à différents régimes, impossible de vérifier quoi que ce soit. Il faudrait que je sois assis sur le siège conducteur pour appuyer sur l’accélérateur et vérifier le compte-tour, et à la fois au niveau de la roue avant pour faire la lecture. N’étant toujours pas l’inspecteur gadget, je laisse tomber cette vérification. Pour l’instant, tout va bien. Titine devrait être prête pour le grand jour.

18 h 30 : Cette fois, je suis content de moi, et je me dis que ces interventions n’ont été que du bonheur… Il ne reste plus qu’à tester ça sur route. Mais ça, c’est une autre histoire… !

[scenic_en_colere]

Vivement la narration du test routier. Merci pour ce récit. 

[daniel762]

 

 

[Kenshiro79]

Faut pas prendre de vacances sur ce topic, sinon tu te retrouves avec 11 pages de trente-cinq écrans chacune à rattraper

[chester]

😄

[Ze Fifi]

Faut "juste" partir avec une connexion Internet pour ne pas passer à coté d'une manif de Gremlins à faire pâlir la CGT, ou un bon gastro de la dame en rouge

 

[Diabolo]

Le 08/08/2022 à 23:45, Nar1955 a dit :

Salut Scenic. C'est toujours un plaisir de lire tes remarques. Pour les jantes, elles sont apparemment étudiées pour des Tubeless d'après mon vendeur. Par contre, je n'ai rien trouvé, dans toute la littérature du net, pour savoir si Peugeot avait une monte en Tubeless ou en Tubetype à cette époque. Pourtant, ce sont bien des jantes d'origine et la valve Tubeless s'adapte sans problème (sauf sur une roue de Titine naturellement... !). Si tu trouves un tuyau la dessus, je prends... 

Les 304 étaient montées avec des chambres au moins jusqu'en 74 (Michelin X puis ZX, Uniroyal Rallye 180 et Kleber V10).

La première 305 SR série 2 de 1983 était aussi montée avec des chambre à air. Par contre, celle de 1984 était passée au Tubeless (et accessoirement aux Kleber C1 pas terribles au lieu des Michelin MX  qui représentaient un grand progrès face aux XZX qui l'ont précédé)

Le Tubeless a besoin de 2 choses pour être fiable :

1/ Profil de jante adapté (avec un bossage pour le maintien du talon - F/CH/H/H2 dans le marquage dimensionnel)

2/ une valve spécifique, étanche. Elle est conçue de telle façon que le caoutchouc est légèrement comprimé dans le trou prévu dans la jante -8,5 mm si je me souviens bien... Comme pour laisser passer la valve d'une chambre. En fait la valve n'est jamais le problème pour monter un pneu Tubeless... C'est plus l'état de la jante à cet endroit là (Je sais que @Nar1955 maitrise le sujet à présent)

A l'époque, la quasi totalité de la production Citroën était montée en Tubeless, les autres constructeurs français montaient encore des chambres à air. Ce qui ne veut pas dire que les jantes ne disposaient pas d'un profil compatible.
Il aurait fallu pendre une photo de la jante quand le technicien a changé le pneu.

Modifié 17 août 2022 par Diabolo

[scenic_en_colere]

Merci @Diabolo, une fois de plus encore des explications claires et limpides. ça m'a rappelé que la R5 de mes grands parents avaient des Michelin XZX en monte quand ils l'ont acheté en 1986 (voiture de 4 ans) et les pneus avants neufs à ce moment là (remplacé vers les 40000 kms). Ils étaient à chambre (135SR13). Puis en 1991 changement des 4 pneus par Michelin MX et là elle est passée en Tubeless (135R13), j'avais la roue de secours encore en XZX, perso j'y ai fait changer que 2 pneus pendant les 5 ans et demi de route avec, par des Michelin Classic (135/80R13).

 

 

 

 

[Diabolo]

Ah les Michelin Classic. Une première tentative de la marque au Bibendum de proposer des produits plus accessibles. Le performances n'étaient pas toujours au rendez-vous.

De par mes souvenirs :

Chez Citroën, toute la gamme était en Tubeless depuis la fin des années 60 / début des années 70 ("A chambre incorporée disait-on à l'époque)

Chez Peugeot, les dernières 104 (GLS/S), toutes les 205, les 305 Série 2 avec jantes alu et depuis 1985 pour les autres, les 505 après leur restylage ont vu le démarrage du Tubeless.

Chez Renault, ça s'est généralisé sur les Renault 5, les 9, 11 et ultérieures ont marqué l'abandon des chambres,

Chez Simca, je maitrise moins. Les 1100 étaient montées avec des chambres, pas les Horizon. Infoutu de me souvenir pour les 1307/1308 et autres Simca 1000.

Tout cela ne nous rajeunit pas.
Les gommards de l'époque dépassaient rarement les 40000, même usés plus qu'au témoin. La loi, c'était 1mm à l'époque ! Les éclatements sans être communs étaient bien plus fréquents qu'aujourd'hui, mais la roue de secours était plus bichonnée et présente dans toutes les voitures.
Michelin a vendu des XZX jusque vers la fin des années 80, quand bien même le MX existait. Il était moins cher... Quand on pense qu'aujourd'hui, les références évoluent tous les 4 ans...

J'en ai eu également sur ma première 205 (GR 1,4 - 60 cv - Moteur X...) je n'en n'ai pas gardé un excellent souvenir sous l'eau. C'était par contre un pneu très progressif et prévenant pour le jeune permis que j'étais. Remplacés par des Uniroyal Rallye 280. Très bien sous la pluie mais d'une usure disons... rapide.
 

[Nar1955]

Le 17/08/2022 à 17:11, Diabolo a dit :

Les 304 étaient montées avec des chambres au moins jusqu'en 74 (Michelin X puis ZX, Uniroyal Rallye 180 et Kleber V10).

La première 305 SR série 2 de 1983 était aussi montée avec des chambre à air. Par contre, celle de 1984 était passée au Tubeless (et accessoirement aux Kleber C1 pas terribles au lieu des Michelin MX  qui représentaient un grand progrès face aux XZX qui l'ont précédé)

Le Tubeless a besoin de 2 choses pour être fiable :

1/ Profil de jante adapté (avec un bossage pour le maintien du talon - F/CH/H/H2 dans le marquage dimensionnel)

2/ une valve spécifique, étanche. Elle est conçue de telle façon que le caoutchouc est légèrement comprimé dans le trou prévu dans la jante -8,5 mm si je me souviens bien... Comme pour laisser passer la valve d'une chambre. En fait la valve n'est jamais le problème pour monter un pneu Tubeless... C'est plus l'état de la jante à cet endroit là (Je sais que @Nar1955 maitrise le sujet à présent)

A l'époque, la quasi totalité de la production Citroën était montée en Tubeless, les autres constructeurs français montaient encore des chambres à air. Ce qui ne veut pas dire que les jantes ne disposaient pas d'un profil compatible.
Il aurait fallu pendre une photo de la jante quand le technicien a changé le pneu.

Merci Diabolo pour ces explications précises. Pour la photo, je n'avais pas mon appareil avec moi, et le smartphone fait des photos quand il veut, mais jamais quand moi je veux. Mais mon monteur n'a pas trouvé d'incompatibilité avec la forme de la jante pour monter des Tubeless.

[Nar1955]

Le 18/08/2022 à 17:58, scenic_en_colere a dit :

Merci @Diabolo, une fois de plus encore des explications claires et limpides. ça m'a rappelé que la R5 de mes grands parents avaient des Michelin XZX en monte quand ils l'ont acheté en 1986 (voiture de 4 ans) et les pneus avants neufs à ce moment là (remplacé vers les 40000 kms). Ils étaient à chambre (135SR13). Puis en 1991 changement des 4 pneus par Michelin MX et là elle est passée en Tubeless (135R13), j'avais la roue de secours encore en XZX, perso j'y ai fait changer que 2 pneus pendant les 5 ans et demi de route avec, par des Michelin Classic (135/80R13).

 

 

 

 

Salut Scenic

De mon côté, ma R12 de 1975 avait des pneus à chambre, alors que ma 305SR breack de 1988 avait des Tubeless. Par contre, si je me souviens bien, ma Ford Capri de 1970 avait aussi des Tubeless. Mais mon neurone mémoire est actuellement en grève (ou trop occupé...)

[Nar1955]

203 - Il faut réparer : La suite

 

Samedi 30 juillet 2022 : Je décide de sortir un peu Titine pour lui faire prendre l’air, mais aussi et surtout, pour vérifier que tout ira bien pour le mariage. Ce sera ma phase test avant validation.

15 h 30 : Je tourne la clef de contact, les voyants s’allument normalement. Je fais un cran de plus et… Clac ! « Comment ça clac ? Le canard est-il toujours vivant ? ». J’ai comme une boule qui monte au fond de la gorge, sorte de yoyo annonciateur d’une dépression imminente. Grrr ! Moi qui pensais avoir été efficace pour que le démarreur ne fasse plus grève… ! C’est raté ! J’enrage… Il faut que je reprenne mon enquête sur un autre terrain. Que reste-t-il à vérifier ? Oui ! Je vous entends d’ici me dire :

-       « T’as qu’à changer ce foutu démarreur, on te l’a déjà dit plusieurs fois ! Bourrique va… ! »

Bourrique, je ne sais pas ! Obstiné : sûrement ! J’ai horreur que les Gremlins me mettent des bâtons dans les roues, ou qu’ils me poussent à jeter du matériel sans avoir été au bout du bout de la recherche du pourquoi de l’obsolescence… C’est comme ça !

Je décide donc de partir sur une autre piste. Ce qui est sûr, c’est que c’est le système, qui permet de pousser le noyau mobile du bendix à fond quand le pignon bloque, qui merdoie. Deux coupables me viennent à l’esprit :

-       Le flasque qui coince. C’est celui qui appuie sur le ressort lorsque la fourchette veut aller plus loin. Je vous ai expliqué ça il y a peu de temps.

-       Un manque de tension sur la bobine d’appel. Ceci limiterait le champ magnétique qui fait mouvoir le noyau mobile, empêchant celui-ci d’atteindre son objectif qui est de coller le contact du contacteur. En effet, si le noyau n’a pas assez de pêche pour comprimer le ressort via la fourchette, impossible de fermer le contacteur.

Dans un premier temps, le plus facile à contrôler, c’est la tension qui arrive sur la borne de commande du démarreur. Mais avant, je fais un test auquel j’aurai dû penser plus tôt. Je relie directement la borne de commande du bendix à la batterie, après avoir mis le contact. Et là… miracle ! Le petit 1300 démarre au quart de tour. Je coupe le contact et renouvelle l’expérience… Même constat. Aucun symptôme de refus d’obtempérer de la part du démarreur. Serai-je sur la bonne piste ? Je m’explique… ! Pour atteindre la bobine du bendix, le coco doit transiter par pas mal de connecteurs et contacts. Vu l’âge canonique de Titine, les connexions ne sont pas toujours en très bon état, ce qui crée des chutes de tension tout au long du parcours pour, à la fin, ne laisser que quelques miettes de volts à ce foutu bendix. Je vous fais un petit schéma explicatif pour les ceux-ce qui comprennent l’électricité (Pour les autres aussi, juste pour le fun… !)

 

Pour éclairer votre lanterne : le courant part de la batterie avec le fil rose (Gros câble noir sur Titine). Il arrive sur la borne du démarreur où il est relié au fil rouge par un premier contact). Ce fil rouge arrive sur le boîtier de fusible (Fusible F2) où il est relié, du même côté du fusible, au fil orange (Deuxième contact). Ce dernier arrive sur la première borne du connecteur ‘M’ pour repartir de l‘autre côté en fil marron (Troisième contact). Le fil marron arrive sur le neiman. Lorsque je tourne la clef de contact, le jus passe du fil marron au fil vert via le contact du neiman (quatrième contact si on omet les liaisons de ces deux fils avec le boitier du neiman). Le coco continue son bonhomme de chemin dans le fil vert pour arriver de nouveau sur la deuxième borne du connecteur ‘M’. Par les cosses mâle / femelle de ce dernier, il repart par le fil orange (Cinquième contact) pour arriver sur une borne du connecteur ‘K’ d’où il repart, après l’avoir traversé, via le fil jaune (Sixième contact). Le jus arrive enfin sur la cosse du bendix qui est aussi le septième contact (Encore une cosse mâle sertie). En résumé : Sept mauvais contacts potentiels avec, à chaque fois, chute de tension à l’appui. En prenant un cordon pour relier directement le bendix à la borne ‘plus’ de la batterie, j’élimine au moins cinq faux contacts éventuels (il me reste le contact de mon cordon avec la batterie et celui du même cordon avec la cosse du bendix). Je vous offre un nouveau schéma très simplifié pour illustrer ce que je viens de dire (Ça, c’est cadeau…).

 

Je reviens à mon enquête. Il va me falloir vérifier tous les contacts, ou plutôt, regarder où se situe les plus grosses chutes de tension. Je commence par la boîte à fusible, car je viens de refaire la connexion sur la borne du démarreur. J’élimine donc ce premier contact.

 

 

Je retire tant bien que mal le fil venant du démarreur (Fil rouge sur mon schéma précédent)

 

 

Je pars pour vérifier les différentes chutes de tension. Je m’assois au volant…

 

 

… tourne la clef de contact…

 

 

… les voyant s’allument normalement. Un cran de plus et…

 

 

… mince, le petit 1300 vient de démarrer sans problème. L’inconvénient avec les pannes aléatoires, c’est qu’elles sont… aléatoires. Je coupe le contact et retente un démarrage… Même constat. Grrrr ! Comment faire des mesurages significatifs pour recherche de Gremlins farceurs, si tout est normal ? Pourtant, il faut que Titine soit fiable si je veux que les jeunes mariés la conduise de Priay (lieu du mariage) à Chalamont (lieu des réjouissances). Je retente un troisième démarrage : Toujours le même constat. Tout fonctionne à merveille. J’en profite pour vérifier le ralenti.

 

 

Ce dernier est, on ne peut plus stable. C’est déjà un très bon point.

 

 

 

Il est 16 h 00 et Madame m’appelle pour faire des courses. Tant pis, je regarderai ça demain. Peut-être que les Gremlins auront déserté ce coin de mon petit destrier… ?

Dimanche 31 juillet – 10 h 05 : Comme chaque semaine, ou presque, c’est le jour où je prends Titine pour aller jouer au Loto. Juste avant de partir, je mesure la tension sur la batterie. Je viens de retrouver mon voltmètre, bien planqué… dans une des chambres de la maison. Quand ce ne sont pas le Gremlins qui me planquent mon matos, c’est Madame qui le déplace pour mettre un peu d’ordre. Il faut dire que j’avais dû laisser celui-ci dans un coin de la salle à manger et que ce n’était sans doute pas sa place (Pas plus que dans la chambre d’amis d’ailleurs, mais ça se voit moins…). Je branche donc mon voltmètre aux bornes de la batterie.

 

 

Presque 12,8 volts. C’est une tension tout à fait honorable et mon intervention sur le régulateur est donc efficace. Je monte à bord de mon petit destrier et lance le démarreur tout en compulsant l’écran de mon appareil. Mais ce foutu démarreur ne fait entendre qu’un ‘clac’. La chute de tension sur la batterie n’est cependant pas vraiment significative.

 

 

Je tente un deuxième essai…

 

 

Toujours rien de probant, mais toujours pas de démarrage. Aller, je réitère la manip. Cette fois, le petit 1300 se lance sans problème. Par contre, la tension me semble un peu haute…

 

 

Je donne un petit coup d’accélérateur…

 

 

Ça grimpe un tantinet. Mais pour l’heure je m’en fou comme de l’an 40 vu que je profite de ce démarrage réussi pour faire ce que j’avais à faire, sans oublier de débrancher mon voltmètre ni refermer le capot, vous vous en doutez ! (Etourdi, certes, mais pas trop con quand-même… !). Je reprendrai mes investigations en revenant du bureau de tabac, car pour l’heure, je ne peux plus rien voir côté bug.

Cette petite balade matinale jusqu’au bureau de tabac me fait constater que le petit 1300 tourne comme une horloge, que j’ai moins de trou à l’accélération et que le ralenti est stable, même si par moment, il est un peu haut. Mais dans ce cas-là, je n’ai qu’à donner un coup bref et rapide sur la pédale d’accélérateur et le ralenti revient à une valeur correcte (vers 600 t/mn). Cet essai me rassure, car de ce côté-ci, le jeune marié n’aura pas de soucis. Cependant, dès que je rentrerai at home, je chercherai à comprendre pourquoi le ralenti ne retombe pas systématiquement à la bonne valeur.

10 h 30 : Je suis de retour à la maison. Petite précision : Croyant avoir perdu définitivement mon voltmètre, j’en avais racheté un autre. Il se trouve que, dans le cas présent, les deux vont m’être utiles. Pour vérifier qu’ils sont bien synchro côté mesure, je les branche tous les deux sur la batterie.

 

 

L’erreur est minime car l’écart est de l’ordre de un pourcent. Je peux donc passer à la phase tests proprement dite.

Je commence par brancher un contrôleur sur la batterie et l’autre, sur le fil qui part du fusible ‘F2’.

 

 

Je lance le démarreur (Pas par la fenêtre, bien qu’il le mériterait…) et regarde en même temps les deux valeurs de tension

Bon ! Au premier coup de clef, le moteur démarre. Circulez, il n’y a rien à voir… ! Impossible de trouver une panne si panne il n’y a plus… ! Je coupe le contact. Deuxième coup de clef : rebelotte ! Troisième coup de clef… ‘Clac’ ! Ah ! Enfin en panne… Mais non je ne suis pas maso ! J’essaie seulement de me mettre dans la bonne configuration pour espérer débusquer le Gremlins qui se planque dans le coin. Mais il est malin la sale bête et comme dit la pub : « Je l’aurai un jour… ! Je l’aurai ! ». En attendant, je regarde ce que m’indiquent mes deux voltmètres.

 

 

Bon ! L’écart est pratiquement nul. Le contacte, entre la cosse du fil du démarreur et celui allant sur le connecteur ‘M’, n’a pas l’air d’être en cause. La vérité est donc ailleurs. Je me branche donc directement sur le fil qui va au Bendix et je tourne de nouveau la clef. Vroummmm ! Le moteur démarre. Décidément ! Je coupe le contact et recommence. Cette fois, j’entends bien le ‘clac’…

 

 

Je repère bien une chute de tension significative puisque je perds pratiquement 3 volts en chemin. Mais est-ce suffisant pour expliquer ce bug ? Rien n’est moins sûr. Je réitère mon essai mais cette fois, le démarreur tourne. Je regarde quand même les tensions…

 

 

La tension sur le fil du bendix est plus élevée que pour le premier essai. Cette fois, je ne perds que 1, 6 volts. Je commence à me réjouir en pensant qu’il y a bien un lien de cause à effet quand mon neurone de la réflexion approfondie me lance brutalement :

-        « Réfléchit un peu, électricien à la gomme ! Si t’as moins de chute de tension, c’est parce que la bobine d’appel n’est plus alimentée vu que le contacteur s’est fermé. C’est donc la bobine de maintien qui a pris la relève. Cette dernière étant moins puissante, donc plus résistante, t’as moins de jus qui passe dans tes faux contacts et donc, t’as moins de chute de tension ! »

Il a raison le bougre ! Je suis déçu par ce constat. Bon ! Tant pis ! Je retente ma solution de secours pour vérifier si, par hasard, la suppression des mauvais contacts arrangerait de nouveau la situation. Je récupère un grand cordon électrique que je glisse directement dans le connecteur ‘M’ du côté où part le fil vers le bendix. Je mets le contact et fais toucher l’autre extrémité de mon cordon sur la borne ‘plus’ de la batterie. Vrooom ! Le petit 1300 part au quart de tour… Bon ! Si jamais je n’ai pas le temps de refaire ces contacts, j’aurai toujours la solution de mettre un interrupteur ‘démarrage de secours’ qui permettra de faire la même manip que ce que je viens de faire, mais en plus facile.

 

 

Il ne faut pas oublier que c’est le jeune marié qui va utiliser Titine et lui demander de faire le branchement précédent en tenu de cérémonie, ‘ça va pas le faire… !’ Je vais devoir faire cette modification en urgence, car intervenir sur le démarreur à huit jours du mariage, c’est prendre le risque qu’un Gremlins sadique vienne me bousiller le démarreur en cassant une pièce vitale. Je n’ai pas le temps non plus de commander un autre Bendix de secours au cas où… D’ailleurs, j’ai beaucoup de mal à en trouver un sur la toile. Quant au démarreur complet, je tombe sur des sites qui en proposent, mais quand je creuse un peu, un messages s’affiche dans un coin du type :

-       « Désolé, mais cet article est en rupture de stock pour l’instant. Nous vous contacterons dès que nous serons réapprovisionnés » (Autrement dit… jamais !)

Ou alors :

-       « Désolé, mais cet article ne correspond pas au modèle de véhicule que vous avez spécifié ». Pourtant, c’est bien écrit en gros en haut de la page : Démarreur pour 304 cabriolet…

Je ne sais pas si ça vous le fait à vous, mais sur le net, vous trouvez tout ce que vous demandez, mais ça colle rarement avec ce que vous voulez réellement. Une arnaque quoi… !

Lundi 1 août 2022 - 15 h 30 : Cette histoire de faux contact me turlupine et j’ai envie de pousser plus loin mes investigations en partant à la recherche du contact le plus merdique qui se trouve sur le chemin menant de la batterie jusqu’à la cosse du Bendix. J’ai déjà regardé côté fusible F2 et côté connecteur ‘K’ sans rien trouver de vraiment flagrant. Il me reste le connecteur ‘M’ et le neiman.

Le connecteur ‘M’se trouve sous le volant et est relativement accessible quand on retire le cache sous volant.

 

 

Il y a bien une petite perte de jus sur ce connecteur, mais pas vraiment significative (à peine 0,7 volt…). Je le débranche et donne quand même un petit coup de bombinette spécial contact.

 

 

Côté neiman, rien à signaler non plus. Je ne remarque qu’une perte de 0,1 volt. Je vous précise que ces branchements sont réalisés dans une position qui ferait hurler ma kiné car les fils sont calculés au plus juste côté longueur et que les connecteurs ne sont visibles que dans la position du cafare flytoxé.

Je continue mes investigations en regardant du côté de la cosse sur le Bendix.

 

 

Je trouve cette cosse un peu lâche (Mais non, elle ne s’enfuit pas quand je l’approche… Encore que !). Elle ne résiste pas beaucoup lorsque je lui tire dessus. Elle ne m’a pas l’air non plus de la première fraîcheur. Un petit coup de bombinette et de pince sur les oreilles, et j’aurais au moins essayé de réduire le problème, si problème il y a dans ce coin.

 

 

 

Les essais successifs n’ayant pas apporté la preuve d’une amélioration, Je laisse tomber le côté démarreur. Je ferai ça plus sérieusement après le mariage, restant dans l’idée de mettre un bouton de secours. Voyons côté ralenti !

Après plusieurs tentatives de démarrage à cause de ce foutu démarreur, j’arrive à faire tourner le petit 1300. Je monte doucement en régime et lâche la pédale d’accélérateur relativement lentement. Bingo, le ralenti se stabilise à 1500 t/mn, donc nettement trop haut. Je peux donc voir côté carbu ce qui cloche. Je démonte la marmite du filtre à air en faisant bien gaffe qu’un Gremlins ne vienne pas précipiter un écrou ou une rondelle dans le carburateur, ce qui aurait pour conséquence la destruction d’un cylindre. Ce n’est pas le moment… (D’ailleurs, est-ce qu’il y a un moment pour ça ?). D’habitude, je ne fais jamais cette manip moteur tournant. Mais là… ! Je jette ensuite un œil averti au niveau de l’arrivée du câble d’accélérateur.

 

Le ralenti étant toujours trop haut, je pousse le rouleau, en pur PVC jauni, qui permet le renvoi en angle droit du câble d’accélérateur et qui comprend aussi le ressort de rappel dudit accélérateur. Aussitôt, le ralenti retombe à une valeur normale et y reste. Je tire un peu sur le câble et le relâche doucement. De nouveau, le ralenti remonte à un régime anormal. Conclusion : mon problème se situe dans la capacité qu’à mon ressort de rappel à jouer son rôle jusqu’au bout. Et là, le même neurone que tout à l’heure vient à ma rescousse :

-       « T’aurais pas tendu un peu trop le câble par hasard ? »

Oups ! C’est sans doute ça la clef de mon problème. En effet, lorsque j’ai remonté mon carbu ; j’ai tiré sur le câble jusqu’à arriver en butée de la pédale, puis je l’ai serré dans cette position. Mais j’ai oublié que lorsque l’accélérateur est au minimum, le ressort de rappel est presque à bout de souffle et que dès lors, le simple poids de la pédale l’empêche d’aller faire son job jusqu’au bout. C’est seulement lorsque je lâche brusquement la pédale que, par inertie, le système va un peu plus loin et que le ralenti retombe à une valeur normale. Je décide donc de débander ce câble juste ce qu’il faut pour que la pédale n’ait pas trop de mou au départ, mais suffisamment pour que le ressort ramène le tout sur la butée de réglage du ralenti.

C’est en atteignant la petite vis de blocage du câble que je m’aperçois qu’un autre phénomène devait contribuer à ce dysfonctionnement.

 

 

Le bout de câble en rabe, qui est aussi bien peigné que moi quand je me lève (Même si les poils qui garnissent mon crâne sont aussi peu nombreux que les arbres dans la toundra orientale), présente des brins hirsutes qui viennent frotter contre la carrosserie. Ça, ça ne doit pas arranger mon affaire. Je me saisis d’une tenaille et coupe le câble pour ne laisser que quelques centimètres après le lieu de serrage.

Je refais un essai, et cette fois, c’est le pied… La pédale ne présente pas de mou sensible sur le début de sa course et le ralenti revient systématiquement à la bonne valeur, même si je relâche doucement l’accélérateur.

 

 

Je remonte ma marmite, mais avant, je donne quelques petits coups de marteau très délicatement sur le bord du carbu afin de tenter de remodeler le trou fileté dans lequel se visse une des vis du filtre à air.

Avant :

 

 

Après :

 

 

Cette petite manip me permet de légèrement serrer la vis qui se glisse dans ce trou afin qu’elle n’aille pas se balader dans le carbu. C’est un endroit fragile des carburateurs Solex 35EEISA. Je pourrai y coller un écrou dessous, mais là, je ne suis pas en forme…

Que me reste-t-il à faire ? Une légère douleur dans mon épaule droite me rappelle qu’un petit bout de ressort, placer en haut et à l’intérieur du dossier côté chauffeur, a tendance à attaquer le dos, voire pire, les pulls et chemises. Impossible de laisser ça comme ça. Je vois mal le marié entrer dans la salle de réception avec un trou sanguinolant dans sa chemise. Mais comment empêcher ce bout de ressort de réaliser ses méfaits sur Damien (Ou sur moi, quand je vais emmener la mariée à l’église…) ? C’est le neurone Mac Giver qui me susurre une solution :

-       « Et si tu glissais une petite plaque de caoutchouc plus large que le trou dans ce dernier ? Tu le feras tenir avec de la colle néoprène sur l’envers du skay. »

Pas bête le neurone ! Je trouve une plaque de caoutchouc relativement épaisse dans mon bric-à-brac. Je la découpe et je la glisse dans le trou du skay, non sans oublier de tartiner les bords avec ladite colle.

 

 

Le résultat n’est pas terrible, mais tel le schizophrène dans son hôpital psychiatrique, bloqué dans une camisole de force, le ressort est mis hors d’état de nuire. Il n’y aura pas d’homicide de chemise, ni d’épiderme.

Plus bas, sur ce même dossier, il y a comme une autre déchirure du skaï.

 

 

Je n’ai pas le temps de refaire faire ce dossier par mon collègue Dédé. Là aussi, j’utilise la bande de caoutchouc glissée dans le trou et collée sur les bords.

 

 

Avec un peu de patience et de la peinture noire, j’arrive à améliorer l’esthétique de cette réparation de fortune.

 

 

Jeudi 4 aout 2022 – 17 h 00. Il est temps de commencer à retirer tout ce qui n’est pas indispensable dans Titine et qui pourrait nuire à son esthétisme, c’est-à-dire… tout ! C’est en retirant quelques masques anti covid usagés et des papiers du vide poche côté chauffeur, que je m’aperçois que ledit vide poche est beaucoup trop branlant. Je récupère une lampe et, en regardant par en dessous, je trouve la cause de ce branlement… La patte de fixation, qui le maintien côté volant, est cassée. Je retire la vis qui maintient le reste de la patte et essaie de recoller ce bout au reste qui est encore relié au vide poche. Pour ça, j’utilise une colle que je viens d’acheter et qui, d’après la pub, colle tout sur tout avec une résistance de plus de 300 kg au cm2. Toujours d’après la pub, c’est la super super colle… Je raccorde mes deux bouts et je laisse ça tranquille jusqu’à demain.

 

 

Je continue le nettoyage en vidant le coffre.

 

 

Oups ! Je ne me rappelais pas que le coffre était si grand. Il faut dire que certains objets, que je viens de retirer, étaient presque fossilisés car non bougés depuis les calendes grecques. Le petit coup d’aspirateur supplémentaire lui donne même un aspect accueillant. On y mangerait ! J’y replace cependant l’indispensable, à savoir, le cric, la clef en croix et la manivelle.

 

 

Je continue en essayant de réparer la lampe du coffre dont l’ampoule n’a jamais été mise en place depuis que j’ai Titine. Bon ! De ce côté-ci, rien de bien folichon. Je cherche un moment pourquoi il ne fonctionne pas, même avec une ampoule neuve.

 

 

Il me semble qu’il y a comme un bug côté interrupteur de coffre. A voir plus tard.

20 h 20 : Comme on va sûrement rentrer de nuit, je vérifie le réglage des phares… Ayant du mal à contrôler ce dernier avec la présence de Ra, j’ai attendu que ce dernier est revêtu sa chemise de nuit pour attaquer ce contrôle. Pour ce dernier, je me sers des repères que j’avais fait sur mon portail pour régler ceux de la 205 de Madame avant le CT. Les phares étant presque à la même hauteur, ça devrait coller. Je mets Titine en position et j’allume les feux de croisement.

 

 

Oups ! Il y a comme un défaut… ! Si le phare droit éclaire un tantinet trop haut, celui de gauche doit éclairer les bestioles qui se trouvent à ras terre, dans un rayon de 5 mètres et dans le fossé d’en face. En bref, il est beaucoup trop bas et trop à gauche. J’ai bien fait d’y jeter un œil.

Pour régler ces phares, rien de plus simple (Je pouf… !). Il existe trois vis pour ça. Les deux du bas permettent les réglages gauche et droit et celle du haut celui de la hauteur. Il faut commencer par le réglage avec les deux vis du bas, puis corriger la hauteur avec celle du haut. Evidemment, Titine doit être vide pour ça, c’est-à-dire personne sur les sièges et le coffre exempt de toute charges. Pour le réglage en charge, il existe un basculeur au niveau de la vis du haut et ce dernier doit bien sûr être en position normal, c’est-à-dire à vide. Comme je dois aussi intervenir sur la pompe du lave glace qui est en grève total depuis pas mal de temps, je retire l’optique de droite avant de faire mes réglage (La pompinette est planquée derrière cet optique…). Pour retirer ce dernier, rien de plus simple. Il suffit de faire sauter le crochet du haut qui est maintenu par un ressort et de dégager les deux pattes du bas. Rien à voir avec les optiques modernes où, pour changer une simple ampoule, vous devez démonter la calandre, le bouclier avant, dévisser le phare et parfois, un réservoir situé juste derrière (Une heure de main d’œuvre… !).

 

 

J’ai maintenant accès à ma petite pompe.

 

 

Je la retire de sa planque et la teste en branchant deux cordons allant directement sur la batterie. Je sens qu’elle voudrait bien tourner, mais que quelque chose l’en empêche. Ce qui est rassurant, c’est que le moteur n’est pas grillé. Il doit y avoir un mini gremlins à l’intérieur qui empêche le rouet de tourner. Comme elle se démonte avec simplement trois vis, je décide de l’ouvrir.

 

 

Le rouet est constitué simplement de deux pignons dont l’espace entre les dents sert à déplacer le liquide de l’entrée vers la sortie. Je retire ce rouet pour tester le moteur seul…

 

 

Que je relie à la batterie via mes deux cordons.

 

 

Essai concluant : le petit moteur tourne bien. S’il y a un problème, c’est donc au niveau des deux pignons. C’est en les extrayant de leur logement qu’un tout petit caillou blanc me tombe dans la main. Il est minuscule, mais suffisant pour tout bloquer. C’est le fameux grain de sable dans les rouages. L’expression prends ici toute sa valeur symbolique. Je remonte mes deux pignons et, après avoir revissé la partie rouet sur le moteur et raccordé les deux tuyaux sur l’entrée et la sortie de ma pompinette, je refais un test.

 

 

Cette fois, j’entends bien ma pompe tourner et après quelques secondes, le pare-brise est aspergé avec le liquide bleu à l’odeur étrange mais pas désagréable…

 

 

Je replace ma petite pompe dans son logement et après avoir tout raccordé, je refais un test. Bon ! Vu que Titine est décapoté et qu’elle ne roule pas, le liquide part en grande partie sur les sièges. Mais au moins, ça fonctionne. Une chose de plus de réparée.

Revenons à mes phares, puisque j’étais parti pour ça. Je remonte mon optique gauche, mais quelque chose cloche. Lorsque je bande le ressort pour verrouiller le crochet, j’entends un petit clac qui n’a rien à faire ici. Je cherche d’où peut provenir ce petit bruit, quand je constate que c’est le système plaquette ressort / basculeur qui vient de lâcher. Je retire de nouveau mon optique et essaie de replacer ledit basculeur. Oups ! ça ne tient pas ! J’ausculte la bête et tombe sur un os. Il manque des griffes sur ce bout de plastique.

 

 

J’essaie de comprendre ce qui se passe. En fait, ces griffes entre dans une petite nervure de la vis de réglage et sont maintenues en pression par la plaque ressort. Avec ce système, le basculeur reste solidaire de la vis quelque-soit le réglage. Comme le basculeur est plaqué contre une patte de l’optique, plus on desserre la vis, plus le basculeur va vers l’avant, et plus l’optique est orienté vers le bas. C’est le contraire quand on serre la vis. Mais là, ça bug à mort, car les griffes qui manquent ne permettent plus de lier le basculeur avec la vis. D’une part, la vis passe à travers, mais en plus, la plaque ressort est mal maintenue. Bilan : ce système de réglage est totalement inefficace. Pour remédier à ça, la seule solution est de commander de nouveaux basculeurs. Je sais que j’en ai vus sur le net, et en effet, j’en trouve chez sur un site que je connais bien. Je passe commande aussitôt, avant de m’apercevoir que ces objets n’arriveront que… le 28 août. Oups ! Macache pour réparer ça avant le mariage. Je vais donc devoir trouver un bricolage très rapidement pour que ce phare ne soit pas complètement dans les choux. C’est avec une rondelle écrasée, qui sert plus ou moins de clips, que j’arrive à empêcher la vis de réglage de passer à travers le bout de plastique détérioré par un Gremlins plastiquivore… C’est pas terrible, mais c’est mieux que rien.

Une fois les optiques en place, je tente un réglage approximatif.

 

 

21 h 45 : C’est beaucoup mieux, même si l’éclairage me semble encore un peu haut. On verra ce que ça donne sur route. Je profite du fait que je dois faire le plein pour un essai nocturne.

Bof : En feu de croisement, je n’y vois pas trop mal, mais en feu de route, j’éclaire toujours la voie Lactée… D’ici à ce que les extraterrestres croient que je leur fais signe… ou pire, que je les insulte… ! (Je parle très mal le langage lumineux des extraterrestres… !)

22 h 10 : Je viens de faire le plein… !

 

 

Je constate avec un plaisir très mitigé que le prix au litre a baissé. Mais en contre partie, quand je regarde le compteur kilométrique, et que je fais un bref calcul, je trouve une consommation supérieure à d’habitude.

 

 

22,8 litres pour 198 kilomètres, ça fait une moyenne de 11,5 litres. C’est trop ! J’espère que mes derniers réglages vont freiner l’appétit débordant du petit 1300… !

Vendredi 5 août 2022 – 11 h 30 : On est à J – 1 et il me reste encore un problème à régler : les essuie-glaces. En effet, j’ai toujours mon problème de balais trop petit à cause des bras qui sont trop long.

 

 

 

Des balais plus grands dépasseraient du pare-brise par le haut… Mais ces balais-là n’essuient que la moitié de la vitre, laissant toute la partie basse non nettoyée.

 

Comme c’est précisément la zone à travers laquelle je vois la route, ces essuie-glaces ne servent strictement à rien. Il faut donc que j’intervienne. Oui, mais comment ? J’ai beau chercher sur la toile, je tombe toujours sur des sites qui disent qu’ils ont les bras adéquates, mais en creusant, je tombe sur le même problème que pour le démarreur : « Désolé mais ce produit est en rupture… et bla bla bla, et bla bla bla ! » ou « désolé mais ce produit n’est pas compatible avec le véhicule spécifié ! ». Comme je l’avais déjà signalé, impossible de trouver des bras spéciaux pour 304 cabriolet dans les différentes expositions, et quand je demande aux différents vendeurs, qui ont des pleines caisses de bras de toutes sortes, la réponse est souvent la même : « Vous n’en trouverez pas ou à un prix exorbitant ». La seule solution qui me reste, et même si ça me fait mal de faire ça, c’est de raccourcir ceux en place. Je vais éviter cependant la méthode de Monsieur gougnafier, à savoir : « je coupe le bras en deux en plein milieu et je ressoude l’ensemble en faisant chevaucher les deux bouts pour avoir la bonne longueur. En regardant le bric-à-brac que je viens de sortir du coffre, j’aperçois justement un des bras d’essuie-glace que Monsieur gougnafier avait modifié à la one again…

 

 

Il est équipé d’un balai qui me semble en assez bon état. Je sais que l’ensemble couvrait plus de surface que ceux montés en ce moment. Hélas, j’ai beau chercher, je ne trouve pas son petit frère. J’ai dû l’inhumer, ce dernier ayant rendu l’âme. Tant pis ! Je vais monter celui-ci côté chauffeur. Ce sera mieux que rien. Impossible de trouver une meilleure solution et je n’ai plus le temps pour modifier ceux en place. De plus, la météo annonce des orages pour demain soir, pile-poil quand on va sortir du mariage. Conduire de nuit, avec des phares qui risquent d’éclairer trop haut, par temps de pluie, avec des essuie-glaces qui ne servent à rien, dans une zone où peut surgir n’importe quel animal sauvage… (Je n’ai pas vu de rhinocéros ces derniers temps, mais des phacochères miniatures… Oui !)  Brrrr ! J’en ai froid dans le dos ! J’aime le fun, mais quand-même ! Oui, mais si je monte celui-ci et que je laisse l’autre, je vais en avoir un noir et un argenté ! Esthétiquement, ça craint. C’est là que je me souviens avoir une bombe de peinture couleur chrome. Je fouille dans mon sous-sol mais ne la trouve pas. Je finis par la trouver dans un carton où est stocké tout le fourbis qui attend la fin de la remise en état de la 205. Je décide donc de repeindre le bras gougnafier avec cette bombe afin d’avoir, au moins, deux bras de la même couleur…

 

 

Bon ! Le résultat n’est pas trop moche. J’essaie de voir le parcours de ce bras modifié…

 

 

Bon ! Ce n’est pas si mal. Le balai atteint presque le haut du pare-brise mais n’a pas l’air de coincer. Quant au balayage sur le bas, c’est beaucoup mieux. Tant pis si le passager n’a pas un essuyage correct de son côté. Il n’y a pas péril en la demeure… !

18 h 00 : Comme nous sommes la veille du mariage, les futurs mariés sont à la maison pour l’apéro et pour essayer Titine. Il faut dire que sa conduite est peu déroutante pour des jeunes, vu que les commandes ne sont pas du tout conventionnelles. Le clignotant est à droite, il faut tirer vers soit cette commande pour solliciter le broinc d’origine ou la Cucaracha, la commande des phares est à gauche du volant (plus classique) mais avec un mouvement inhabituel, puisqu’il faut, dans un premier temps, tirer la manette vers soi pour les veilleuses, baisser cette manette pour les feux de croisement et repousser le tout pour passer en feux de croisement. L’appui sur le bout de cette commande déclenche le lave-glace et un balayage simple des essuie-glaces. Les essuie-glaces sont commandés par un bouton à bascule sur la gauche du tableau de bord. La boîte de vitesse ne comporte que quatre rapport avant et une marche arrière non synchronisée. Autrement dit, pour un habitué des voitures modernes, c’est très déroutant. Cependant, Damien (C’est le prénom du marié… !) s’en sort très bien, et après avoir fait une virée jusqu’à Chalamont, il revient enchanté d’avoir pris le volant de cette petite auto sur laquelle il fantasme depuis plusieurs années. De mon côté, je peux lui passer le volant sans problème car sa façon de conduire est très cool…

20 h 10 : Je passe un coup de polish sur la carrosserie pendant que Ra n’a pas encore cédé sa place à Apophis (Déesse de la nuit).  J’y vois encore quelque chose, mais c’est limite.

 

 

20 h 45 : Il fait trop sombre pour voir ce que je fais au niveau Polish. Il me reste encore à refixer ma planche de bord. Mais de ce côté-là, les gremlins ont encore sévi. Je constate avec amertume qu’ils ont empêché la colle de faire son boulot. Ou alors, ma colle est une belle merde… Je sens que me suis encore fait avoir à cause de ces publicités rabâchées à longueur de journée par un petit écran vidéo placé juste au-dessus du produit. Je sais que c’est une arnaque, mais comme un gros gland, je me suis encore fait pigeonner. Autant utiliser de la bave de limaces pour accrocher au mur, une étagère devant soutenir toute la collection des encyclopédies Larousse depuis leur création. Vous en avez plein les doigts, c’est difficile à faire partir, mais ça colle que pouic ( C’est valable aussi pour la bave de limaces) En bref, j’ai eu beau attendre plus de 24 heures, même ce bout de plastique ridicule ne veut pas tenir. Tant pis, je tâcherai de trouver une autre solution

21 h 00 : J’arrête les hostilités pour ce soir. Titine brille seulement sur la moitié accessible, mais le résultat me plait.

 

 

Je la recouvre de sa bâche pour éviter aux sales mirons du quartier de venir tartiner les sièges et la carrosserie avec les empreintes de leurs sales patounettes. Même s’il n’a pas plu depuis longtemps, ils trouvent le moyen de laisser leurs marques. A croire qu’ils le font exprès… !

Pour le mariage, il me reste à finir le polish, voir cette histoire de patte de fixation pour la planche de bord, et décorer la carrosserie avec des rubans et autres colifichets. J’ai encore demain matin pour ça, car les mariés ne passent dans notre jardin pour les photos qu’à partir de 13 h 30. C’est seulement après que je conduirai la mariée à l’église, puis après la cérémonie, que le couple prendra Titine pour rejoindre Chalamont.

Quant au démarreur, aux phares et aux essuie-glaces, je souhaite ardemment que ces petits bugs ne viennent pas troubler cette belle journée. Je serai fixé dimanche matin. En attendant, je sens que ce samedi ne sera que du bonheur.

[scenic_en_colere]

Mais quel récit encore!!!!!

 

Allé maintenant on va attendre de savoir comment s'est passé le mariage.

 

Merci Bernard.

[scenic_en_colere]

Sais tu combien d'exemplaire de tes livres tu as vendu?

[daniel762]

 

C'est quoi les "mirons" ?

[Nar1955]

Il y a 11 heures, daniel762 a dit :

 

C'est quoi les "mirons" ?

Les mirons, ce sont les chats en argot de la région lyonnaise, et des mirons, il y en a quelques uns en liberté dans mon quartier. C'est un peu comme les Gremlins, sauf qu'ils sont nuls en mécanique eux...

[Nar1955]

Le 20/08/2022 à 11:01, scenic_en_colere a dit :

Sais tu combien d'exemplaire de tes livres tu as vendu?

Je ne sais pas ! Il faudrait que je regarde ça de plus près, car le nombre importe peux. J'aime les livres et le fait de pouvoir écrire mes histoires sur ce support est un plus et je pense que c'est aussi plus convivial. Cependant, je reste pour mes fidèles lecteurs de Caradisiac, et ça, c'est important pour moi, plus que la vente de mes livres.

[scenic_en_colere]

Je comprends. Je pensais que les petits neuros pouvaient contribuer à la restauration de Titine. Après connaissant le milieu du livre, je sais bien qui touche un max.

[Nar1955]

Le mariage et après…

Samedi 6 août 2022 - 5 h 30 : Aujourd’hui, c’est le grand jour pour les futurs jeunes mariés et pour Titine aussi. Mais pour que tout soit au top, je dois continuer à briquer la voiture de la mariée, la décorer et voir ce que je peux faire côté planche de bord.

11 h 00 : Je viens juste de finir le nettoyage complet de Titine et sa décoration.

 

 

Il est vrai que j’ai commencé la journée par un arrosage du jardin et quelques arrangements pour que les mariés puissent faire faire leurs photos dans un décors correct.

Je la déplace ensuite vers l’entrée du jardin pour qu’elle soit prête pour le départ. Vu qu’elle n’aime pas démarrer le nez en l’air à cause de la modification apportée sur le départ de l’essence du réservoir (Celui-ci se fait par le haut comme déjà expliquer il y a quelques années), je la gare dans le sens descente.

 

 

Je me garde une petite marge avant de renverser les jardinières pour le cas où Monsieur le démarreur ferait des siennes. Je n’aurai qu’à passer la quatrième, puis lâcher le frein à main pour imprimer le léger mouvement de rotation à la couronne du démarreur, rotation nécessaire pour qu’une dent du pignon du démarreur ne face pas de bisous à une dent de la couronne. Je sais que les bisous sont de circonstance aujourd’hui, mais ceux-là sont proscrits.

Vu l’heure, je n’ai plus le temps de m’occuper de la fixation de la planche de bord, car il faut que je me ravitaille et que je me change avant l’arrivée des mariés et de leur photographe.

13 h 30 : Le Toyota RAV4 noir du couple est là. Ils doivent donc être dans le jardin pour les photos.

 

 

C’est cet angin que je vais conduire quand nos deux tourtereaux rouleront à bord de Titine. Vous voulez quand-même pas que je fasse le trajet Priay Chalamont à pied quand même ? De plus, ils auront besoin de leur voiture pour rentrer chez eux après le mariage.

 

 

Les deux autres voitures sont la Yaris de Madame et mon Auris. La petite Peugeot est encerclée par les japonaises modernes, mais pour moi, c’est quand-même la plus mignonne de toute.

15 h 30 : Le marié est parti avec ma dulcinée et la photographe dans le RAV4. Quant à la mariée, malgré sa grossesse très avancée (6 mois), elle arrive à s’assoir à côté de moi dans Titine. Inutile de tenter de lui mettre la ceinture de sécurité, car vu qu’elle n’est pas à enrouleur (La ceinture…), il faudrait que je la détende à mort pour ne pas comprimer bébé. Après un démarrage réussi (Ouf ! Je ne lui ai pas fait le coup de la panne !) c’est donc à vitesse très modérée que je descends ma passagère jusqu’à l’église de Priay. Notre arrivée, très discrète, se fait avec la douce mélodie de la Cucaracha et sous les applaudissements de la famille et des amis déjà présents. Ma chère et tendre, qui n’est pas encore là (?), m’avait fait réserver une place à l’ombre de l’église pour que nos deux jeunes mariés n’aient pas le fondement transformé en sardine grillée lorsqu’ils reprendront Titine après la cérémonie. En fait, vu le peu de places de stationnement possibles autour de l’église, le marié a été obligé de se garer à Tataouine et le temps de revenir à pied, il n’a pas pu assister à l’arrivée de sa futur épouse.

16 h 15 : Nous sortons de l’église. Evidemment, Ra a continué sa course et les sièges, en pur skaï noir, se retrouvent directement éclairés par ses rayons brûlants. Je m’empresse de déplacer mon petit destrier de quelques mètres. Enfin, quand je dis je m’empresse, c’est sans compter avec Monsieur le démarreur qui a décidé de bouder. C’est donc discrètement que je tourne une dizaine de fois la clef pour que la dent du pignon du démarreur finisse par tomber en face d’un creux de la couronne. Bon ! Personne n’a remarqué quoi que se soit. Je peux donc placer Titine dans le peu d’ombre qui reste, presque contre le mur de l’édifice religieux.

16 h 40 : Il est temps de quitter les lieux pour rejoindre la salle des fêtes de Chalamont. De nouveau, je monte dans Titine dont les sièges ont de nouveau pris quelques degrés. Cette fois, ce fainéant de démarreur a bien voulu faire ce pourquoi il a été conçu. Pour éviter tout problème à Damien, je gare le petit cabriolet dans une impasse proche et dans le sens du départ. Je laisse tourner le petit 1300 afin qu’il n’ait plus qu’à passer la première pour partir. C’est lui qui sera en tête du convoi. De mon côté, je pars chercher le RAV4 accompagné de ma chère épouse qui est la seule à savoir où se trouve le Toyota.

Le temps de sortir cet engin du petit parking et de revenir vers le lieu de la cérémonie, et je vois Titine qui décolle de l’emplacement où je l’avais garée, suivi par toutes les autres voitures du cortège. Je me retrouve donc en dernière position. Pour éviter tout problème, nous prenons les chemins de traverse qui se trouve être aussi le trajet le plus court…

 

 

… et le plus bucolique puisque traversant champs et petites forêts.

 

 

Le convoi roule à tellement faible vitesse que ma dulcinée, qui est avec moi dans le RAV4, me dit inquiète :

-       « Tu crois qu’ils ont des problèmes avec Titine ? Je ne la vois plus… ! »

-       « Mais non ! Tant qu’on roule, c’est qu’ils ne sont pas arrêtés… ! »

Lapalisse n’aurait pas dit mieux. Cependant, arrivé au carrefour entre la D93 et la D93A, le convoi s’arrête. Comme je suis assez loin derrière, je ne vois pas trop ce qui se passe devant. Mais mon inquiétude est de faible durée puisque les voitures qui sont devant moi redémarrent. En fait, ce sont les pompiers et la maréchaussée qui ont fait stopper tout le monde pour faire la circulation au niveau d’un accident qui a eu lieu au niveau de cette intersection. Comme cela ne nous concerne pas, nous continuons notre chemin.

De temps en temps, malgré le niveau d’insonorisation du Toyota, j’entends la Cucaracha, ce qui prouve que nos jeunes mariés s’amusent comme des petits fous.

17 h 00 : Nous arrivons à la salle polyvalente de Chalamont. Titine est garée toute seule le long d’un mur du bâtiment.

 

 

Sandrine, la mariée, se dirige vers moi :

-       « Je crois que j’ai vidé ta réserve d’air pour le Klaxon car il fonctionne plus… ! »

-       « Quelle réserve d’air ? »

-       « Il s’est arrêté de fonctionner en arrivant ! Je me suis beaucoup amusé avec et il ne doit plus y avoir d’air… ! »

-       « Ben non, puisque c’est un compresseur qui fait marcher les trompes… ! »

Bon ! Inutile de lui expliquer le fonctionnement de la Cucaracha, d’abord parce l’apéro m’attends et que mécaniquement Sandrillon n’est pas très calée… ! C’est Damien ensuite qui vient vers moi. Je lui demande :

-       « Tout s’est bien passé ? »

-       « C’est parfait ! On a eu aucun problème à part qu’on t’a vidé ta bouteille d’air du klaxon. Sandrine a joué tout le long du trajet avec… ! »

-       « Ce n’est pas une bouteille d’air ! C’est un compresseur électrique qui envoi de l’air dans les trompes… ! »

-       « Je suis désolé… ! »

-       « Ne t’inquiète pas, je vais bien trouver ce qui cloche ! C’est le fusible qui a dû péter sans doute ? »

-       « Viens boire un coup… ! »

Ça, c’est une proposition qui ne se refuse pas, surtout qu’avec cette chaleur, j’ai le gosier comme les forges de Vulcain.

Cet apéritif est très bien organisé, car non seulement les amuses gueules sont au top, mais le jeune couple a invité une chanteuse et son guitariste pour l’ambiance. C’est donc accompagné de chanson plutôt style Amérique du sud que je commence à tailler la bavette avec le Diacre et un jeune qui s’intéresse à notre conversation. C’est là que j’apprends que le jeune en question n’est autre que le neveu de mon adjoint à la trésorerie du CMBA. Le monde est petit quand-même… ! Ce jeune est aussi passionné de voitures anciennes et je sens que je vais avoir de bons sujets de conversation avec lui.

17 h 15 : J’interrompt temporairement ma discussion car je m’aperçois qu’il y a une nouvelle séance photos des mariés avec Titine. J’en profite pour faire quelques clichés souvenir.

 

 

 

Après cette petite séance, je retourne à ma discussion pendant quelques minutes avant de rentrer dans la salle pour un bon repas et une soirée très festive. Un vrai bon mariage comme je les aime, avec des gens ultra sympathiques. Il faut dire que la moitié des personnes présentes sont Belges et que les Belges sont très accueillants et savent s’amuser.

Dimanche 7 août - 1 h 30 : Il est temps de rentrer à la maison. Madame et moi décidons de ne pas recapoter car il fait encore presque 20 degrés. De plus, comme j’aperçois la Grande Ours, Zeus n’est pas dans le coin et ne nous enverra pas son liquide favori. On pourra donc rouler serein. Nous nous installons à bord de Titine et je tente un démarrage. Bon ! Comme je m’y attendais, Monsieur le démarreur a commencé à piquer un roupillon. J’ai beau lui envoyer des ordres pour qu’il se bouge, rien à faire. Heureusement, j’ai toujours ma solution du ‘j’te tire, j’te pousse’ pour le réveiller. Madame est inquiète, même si elle sait que j’ai toujours une solution de derrière les fagots pour nous sortir d’un mauvais pas. Après quelques efforts physiques de ma part, le gros fainéant se trouve dans une position plus favorable et le petit 1300 démarre. J’allume les feux de croisement et ma fois, ils n’éclairent pas trop mal. Il faut dire que nous sommes deux à bord et que, peut-être, ça joue un peu sur la hauteur du faisceau. Ça, c’est sur le parking et jusqu’à la sortie de Chalamont où tout est éclairé. Mais après, c’est une autre paire de manche. J’ai l’impression que les feux de croisement éclairent un peu haut, ce qui m’empêche de distinguer clairement les bas-côtés à une distance raisonnable. Mais quand je passe en feux de route, c’est presque le trou noir. Les troncs d’arbres et les branches semblent bien éclairés, mais pas la route. Comme dans notre région, les sangliers, les renards et les chevreuils ont peu l’habitude de se percher à trois ou quatre mètres d’altitude (Ailleurs, je sais pas… !), j’ai peu de chance de les apercevoir à temps s’ils décident d’emprunter le plancher des vaches. Je repasse immédiatement en feux de croisement. Ce n’est pas top comme éclairage, mais je n’ai pas mieux. Heureusement, Titine est équipé avec les iodes de l’époque, c’est-à-dire jaunes. De ce fait, les quelques noctambules que nous croisons ne sont pas vraiment aveuglés.

1 h 55 : Nous sommes à la maison et Titine a réintégré son dortoir à côté de la CJ. Je ne remets pas la bâche de suite, car il est tard et que la météo a changé d’avis concernant les perturbations. Elles arriveront plus tard. Je peux donc rejoindre les bras de Morphée en toute quiétude.

8 h 00 : Je suis debout depuis une heure et j’ai commencé ma journée par arroser les quelques plantes qui sont à l’abri dans une serre. Je peux maintenant m’occuper de Titine et plus particulièrement de la Cucaracha. Titine est sous son carport avec toutes ses décorations, moins un ballon qui n’a pas résisté à la vitesse prodigieuse de… 70 km/h.

 

 

J’ouvre le capot après avoir défait les rubans qui partent des rétroviseurs jusqu’à la calandre. Je regarde côté fusibles.

 

 

Je vois en effet que la température a dû bien grimpée puisque l’isolant bleu de la cosse du fil qui alimente la Cucaracha a fondu (Schéma ci-dessous : borne P5). Quant au fusible, il a l’air en bon état.

 

 

Je débranche ensuite la cosse alimentant le compresseur (P1), juste pour voir si ce dernier est alimenté, sans le faire gueuler.

 

 

Je branche mon voltmètre sur la cosse retirée, place un bout d’isolant sous la jonction pour éviter que mon raccordement touche la masse si un plus 12 volts passe par là (Un court jus est si vite arrivé… !) et je lance un coup de klaxon.

 

 

A part le clac des relais, aucune tension n’arrive sur mon voltmètre.

 

 

Ouf ! C’est déjà une cause de non fonctionnement, sans que le compresseur soit immédiatement mis en cause. Il ne me reste plus qu’à remonter la chaîne des contacts pour trouver le responsable de l’extinction de voix de cette Cucaracha.

Je débranche le fil qui arrive sur la bobine du dernier relais (P2)…

 

 

 

 

… et comme juste avant, je redonne un coup de klaxon…

 

 

Cette fois, j’ai bien du jus. Ma bobine de relais est donc alimentée. Le coupable se situe dans l’entourage de ce relais. C’est souvent le cas dans des affaires judiciaires, le coupable est souvent un proche !

Je mesure la résistance de la bobine pour voir si elle est passée de vie à trépas…

 

 

 

« Même pas ça ! » Côté bobine, ça baigne ! Il me reste le contact et le jus qui arrive sur ce contact. Mais là, j’ai comme un manque de jugeote. Mon neurone d’électronicien confirmé est totalement endormi, ou en vacances quelques part aux Caraïbes ou dans un endroit idyllique. En tout cas, il est aux abonnés absents, remplacé par celui de ‘il faut démonter quelque chose à tout prix’. C’est donc naturellement que ce neurone me pousse à ouvrir le ventre de ce pauvre relais pour voir l’état des contacts.

 

 

Je ne vois rien d’évident. Je teste ces derniers en mesurant la résistance entre les grains lorsque j’appuie sur la palette mobile…

 

 

Mais tout va bien de ce côté-ci ! C’est là que je reçois mail du neurone en vacances qui me suggère de regarder si j’ai bien 12 volts qui arrivent sur l’autre contact.

 

 

-       « Je ne vois pas pourquoi il n’y aurait pas 12 volts puisque le fusible est bon ? »

-       « Mais triple buse ! Un fusible peut être bon, mais si le jus n’arrive pas dessus, ça marche pas… ! »

Mais quel gland je fais. Il a raison ce neurone. Je prends donc la tension au point P4 et…

 

 

Ben mince alors ! Pas de jus… ! Je mesure avant le fusible (P3)

 

 

 J’ai bien du jus à cet endroit ! Cette fois, je branche mon voltmètre à la sortie du fusible, sur la cosse dont l’isolant à fondu…

 

 

Ah ben là, j’ai plus rien ? Le fusible serait-il claqué sans que je ne le vois ? >Pour en avoir le cœur net, je mesure la résistance entre les deux bornes du support fusible.

 

 

Oups ! La résistance est infinie. Alors là ? Un fusible claqué qui parait bon, c’est du jamais vu ! Je retire l’élément douteux et… ‘Mais bon sang, mais c’est bien sur… !’.

 

 

Vous voyez ce que je vois ? Allez, un petit effort ! Toujours pas ? Le petit picot vert… ! Vous le voyez ?

 

 

Et là, méga compris… ! En fait, Sandrine a tellement joué avec la Cucaracha, que le contact entre le fusible et son support à surchauffé, faisant fondre en partie la pointe du fusible et le plastique vert, ce dernier passant à travers la zone métallique fondue. A partir de là, c’est ce téton en plastique qui est rentré en contact avec le support. Hors, tout le monde sait que le plastique est un super conducteur, n’est-ce pas ? C’est donc à partir de là que la Cucaracha s’est tue, faisant penser aux jeunes mariés que la réserve d’air était vide. Mais je ne peux pas leur en vouloir, car les contacts de ce type de support ne sont pas vraiment exempts de tout reproches… Oui ! Vous me l’avez déjà dit : « T’as qu’à changer de porte fusible pour en mettre un avec les fusibles actuels… ! ». Mais vous me connaissez. Comme je veux garder l’authenticité de Titine, je dois accepter les défauts.

La réparation est donc simple puisqu’il suffit de remettre un fusible neuf que je trouve dans la réserve qui trône dans la boîte à gants.

 

 

Que de temps perdu par manque de réflexion ! Le couché tard et levé tôt on sûrement contribué à la mollesse de mes neurones. Il faut dire que les Gremlins ont été particulièrement vicieux sur ce coup-là.

9 h 00 : Une fois le nouveau fusible en place, je donne un coup de klaxon rapide. Pas de soucis ! La Cucaracha fait de nouveau entendre le son harmonieux d’une de ses trompes. Une seule, car il est encore trop tôt pour laisser la mélodie se dérouler complètement. Je remonte le tout, c’est-à-dire le relais et la calandre et l’incident est clos.

 

 

Je peux passer à la réparation suivante à savoir : la modification des essuie-glaces. Ne trouvant plus de bras pour cabriolet, j’ai pris la décision de raccourcir ceux que j’avais acheté à Epoqu’Auto il y a quelques années. Ces derniers, bien que superbes, étaient destinés à une berline dont le pare-brise est beaucoup plus haut.

Mais avant de raccourcir mes bras actuels, il faut savoir de combien de centimètres et surtout, trouver des balais standards qui assureraient un balayage correct. En effet, il faut qu’au repos, le balai arrive le plus près possible du bord du pare-brise et lorsqu’il est vertical, ne pas dépasser le haut du pare-brise. Comme le bras trafiqué par Monsieur gougnafier semble bien remplir les deux conditions avec un balais de 350 millimètres, je vais essayer de faire plus propre avec les mêmes cottes.

Je commence donc par me diriger chez mon vendeur habituel pour trouver deux balais de la bonne dimension. Pour être sûr, je prends le modèle.

Une fois dans la boutique, je commence par essayer de trouver un balai qui fait 35 cm. Mais il y a une pléthore de balais de différentes longueurs, mais pas de 350 millimètres. Une vendeuse m’intercepte.

-       « Vous avez besoin d’aide ? »

-       « Oui ! Vous avez des balais de ce type ? »

-       « Pour quelle voiture ? »

-       « C’est pour ma 304 mais je ne pense pas que vous en ayez… ! »

-       « Pour 304, non ! Je vais voir chez les autres constructeurs. Vous avez la longueur ? »

-       « Oui ! 350 millimètres »

Elle regarde dans les différents présentoirs et s’arrête devant celui qui était censé être garni de l’objet recherché. Evidemment, c’est le seul qui est vide. Grrrrr ! Elle retourne au guichet et demande à un de ces collègue, qui aussitôt plonge le nez dans son bréviaire informatique. Au bout de dix minutes, il pense avoir dénicher ce que je cherche et se dirige vers le présentoir.

-       « La longueur ne suffit pas ! Il faut aussi que l’agrafe s’adapte au balai. »

-       « J’ai justement le bras et un balai avec moi… ! »

Il jette un œil et touche le rayon vide.

-       « C’est ceux-ci qui auraient bien été ! Ce sont des Magnum, et chez eux, il y a plusieurs adaptateurs fournis avec les balais. Mais là, j’en ai plus… ! »

J’ai presque envie de lui parler des Gremlins, mais il ne comprendrait pas.

-       « J’ai bien des 350 mm, mais pas avec la bonne attache… ! »

Je sens qu’on tourne en rond, quand soudain :

-       « J’ai des 355 mm pour une japonaise avec des agrafes qui pourrait peut-être être aller »

-       « On peut essayer… ! »

De là, il ouvre une boite, en extrait le balai. L’agrafe paraît correcte quand un autre vendeur l’intercepte.

-       « T’a regardé si l’agrafe était assez large pour y enfiler le balai ? »

Celui qui s’occupe de moi essaie, et en effet, le bout de plastique est trop étroit. Décidément, on ne va pas s’en sortir. Je suis sûr qu’à force de fréquenter cette boutique, j’ai dû y introduire des Gremlins qui commencent à faire leurs conneries dans tous les rayons. Le deuxième vendeur intervient de nouveau :

-       « Essaie de retirer l’agrafe et vois si tu peux pas la remplacer par celle que Monsieur à sur le balai qu’il a en main… ! »

Il essaie tant bien que mal d’extraire ladite agrafe mais n’y arrive pas. C’est de nouveau l’autre vendeur qui vient à sa rescousse et qui finit par retirer l’objet à remplacer. On essaie d’y mettre celle qui est encore accrochée à mon balai modèle, et pour une fois, ça colle. Je sens que cette fois, je vais pouvoir me tirer d’affaire.

-       « Je vous prends ce modèle et je ferai de même chez moi avec l’autre balai ! »

Là-dessus, je paie et rentre à la maison, content d’avoir un début de solution. Il me reste maintenant à raccourcir très proprement les deux bras chromés qui sont montés sur Titine. Oui ! Je sais ! C’est un scandale de modifier des bras chromés, mais je n’ai plus le choix.

Pour faire ça proprement, je décide de couper le bras à ras la partie maintenant l’articulation et le ressort, d’ouvrir les griffes qui maintiennent le bras, et de ressouder ce dernier entre les griffes ouvertes.

Je commence par ouvrir lesdites griffes.

 

 

Je scie ensuite le bras à ras…

 

 

Je test ensuite le bras de Monsieur gougnafier avec un nouveau balais. Je vous rappelle que ceux que j’ai achetés font 355 mm alors que celui qui équipait ce même bras auparavant ne faisait que 350 mm.

 

 

Et en effet, le balai sort de quelques millimètres de sa zone autorisée. Il faut donc que je ressoude le nouveau bras en retirant ces quelques millimètres de la cotte mesurée sur celui de Monsieur Gougnafier.

Comme repère, je prend le bas du bras et le téton qui sert à bloquer la griffe du balai.

 

 

Je trouve 185 millimètres. Je retire un centimètre pour être sûr.

 

 

Je plaque mon bras contre le reste qui est sous les griffes que j’ai ouvertes et je rabats légèrement celles-ci.

 

 

Cette fixation étant loin d’être solide, je prends mon poste de soudure à l’arc et soude les deux parties.

 

 

Comme à l’origine, les bras d’essuie-glaces de Titine sont noir, je donne un coup de bombe sur mon nouveau bras.

 

 

Une fois sec, je fixe mon balai avec l’agrafe récupérée sur le modèle, et remets le tout sur Titine.

 

 

C’est quand même mieux au niveau esthétique… Non ? Plus de trace de soudure contrairement à ce qu’avait fait Monsieur Gougnafier. Je contrôle la course de ce nouvel essuie-glace…

 

 

Il arrive presque au sommet du pare-brise sans se rapprocher trop du joint. C’est donc au top.

Je fais la même opération avec celui de droite. Une fois les deux balais en place avec leur nouveau bras, je trouve le résultat à la hauteur de mes espérances.

 

 

Je pense que je gagne au niveau esthétique…

 

 

… et surtout au niveau efficacité puisque les balais d’avant étaient ceux de 2cv et ils ne faisaient que 24 centimètres de longueur. Comme ils atteignaient aussi le haut du pare-brise, je gagne donc onze centimètres de balayage sur le bas. C’est loin d’être négligeable, n’est-ce pas ?

Bon ! Passons à la fixation de la planche de bord ! Comme il semble impossible de recoller le bout de plastique dans lequel passe la vis de fixation, à part inventer une vraie colle, ce qui n’est pas près d’arriver, mon neurone Mac Giver me suggère de fabriquer une patte métallique que je rivèterai avec la partie solidaire de la planche de bord. Je commence par découper un bout de zinc, car ce métal est très facile à travailler et qu’en plus, la dame en rouge ne l’aime pas. Je prends la cote en largeur… 

 

 

 

Je perce ensuite le trou pour la vis de fixation.

 

 

Puis je fais un autre trou pour le rivet. Je visse ma plaque sur la carrosserie et la présente sur le reste de la patte en plastique. Je perce un trou en me basant sur le trou que je viens de faire dans le zinc. Je passe ensuite mon rivet dans le trou du zinc et celui du plastique, et je pope le tout.

 

 

Le résultat est plus que satisfaisant. D’une part, ce n’est pas trop mal côté esthétique, mais en plus, c’est plus solide qu’à l’origine…

 

 

Voilà deux réparations qui me vont très bien. Il me reste encore ce foutu fainéant de démarreur à revoir ainsi que la position des phares (quand j’aurai reçu mes pièces), sinon, ce n’est que du bonheur…

[Nar1955]

il y a une heure, scenic_en_colere a dit :

Je comprends. Je pensais que les petits neuros pouvaient contribuer à la restauration de Titine. Après connaissant le milieu du livre, je sais bien qui touche un max.

Tu as raison. Ce que je touche est dérisoire par rapport à ce que touche la maison d'édition. Mais je le savais...