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Anecdotes et faits d'histoire de Zygomard et de Visa club


Visa-club

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:coucou: Bonsoir à tous et merci encore à Zygo pour cette anecdote très enrichissante.

 

Merci , je connaissais certaines figures mais pas toutes.

Ça me fait penser qu'il y a longtemps que je n'ai pas joué aux cartes.

Une bonne belote me plairait bien.

 

 

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Qu'est-ce qu'on pouvait rigoler quand on jouait à la belote avec mes grands parents maternels. D'ailleurs c'est mon papy qui m'a appris à jouer. :oui:

 

Et du côté de mon papa, c'est la manille. :p

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anecdote du soir-rénovée-

 

 

« Prendre son pied »

 

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Cette expression n'a rien à voir avec l'image du bébé qui s'empare de son pied pour le sucer avec un grand plaisir.

 

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Voici l’explication la plus populaire :

Lorsque les corsaires ramenaient leurs trésors, ils le convertissaient en or : un tiers pour le roi, un tiers pour l'armateur et le dernier tiers pour l'équipage. Pour se départager l'or restant équitablement, ils en faisaient des petits tas de 1 pied de haut (soit environ 33 cm).

Ensuite, suivant la hiérarchie, chacun prenait son "pied", le tas d'or de 33 cm de haut qui lui revenait. Et comme souvent, les marins prenaient ce "pied" pour s'offrir la compagnie de prostituées.

 

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Aujourd'hui, il ne subsiste plus dans cette expression que l'idée du plaisir (pas uniquement sexuel d'ailleurs) sans l'idée d'argent.

Il existait également l'expression "prendre son fade", le terme de "fade", équivalent au terme "pied" en argot ancien, et signifiant "la part de butin", au début du XIXème siècle.

Une autre explication serait une coutume issue de la Grèce antique, époque où les femmes avaient l'habitude de saisir leur pied à la main pendant l'acte sexuel, afin d'augmenter leur plaisir lors de cet acte.

 

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Dans tous les cas, le pied et la chaussure forment une figure sexuelle puissante pour les fétichistes du pied. Les soins donnés dans de nombreuses cultures pour orner ou cacher son pied est en relation avec l'érotisme attaché au pied.

Une autre explication car Le pied vient de l'argot du XIXe siècle. Il désignait une part, une ration, un 'compte' que les voleurs réservaient sur leur butin pour leurs complices.

En 1878, "j'en ai mon pied" voulait dire "j'en ai mon compte, j'ai ma ration". On en revient à presque la première explication

 

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C'est ce sens de 'ration', exagéré, qui a permis ensuite de dire d'une femme qui "prend sa ration" qu'elle en a eu pour son compte lorsqu'elle a fait l'amour. Car cette expression a longtemps été réservée à la gent féminine avant, plus récemment, de s'étendre au genre humain tout entier.

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anecdote du soir

 

 

Abbé Fouré

 

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A cinq kilomètres de Saint-Malo, en longeant la mer en direction de Cancale, les Rochers Sculptés de Rothéneuf constituent un univers étrange, peuplé de personnages d’un autre temps.

Des figures grimaçantes façonnées par la main de l’homme évoquent les gargouilles médiévales et les êtres fantasmagoriques de nos cathédrales.

Adolphe Julien Fouéré, dit l’abbé Fouré, né le 4 septembre 1839 à Saint-Thual et mort le 10 février 1910 à Rothéneuf, est un prêtre et sculpteur du courant de l'art brut, principalement connu pour ses Rochers sculptés de Rothéneuf.

 

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Adolphe Julien Fouéré est formé au sacerdoce, Ordonné prêtre le 19 décembre 1863, il est nommé successivement de 1864 à 1877, comme vicaire à Paimpont, où il dessert la chapelle Saint-Éloi-des-Forges..

 

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De 1877 à 1881, il est vicaire à Guipry, de 1881 à 1887, il est recteur de Forges-la-Forêt et de 1887 à 1889, il est recteur à Maxent.

En février 1889, pour une dernière fois, il est nommé recteur dans la paroisse de Langouët, près de Rennes. Il y arrive avec une « dureté d'oreille ».

 

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En 1894, malgré une pétition de ses paroissiens voulant le conserver, l’abbé Fouré est contraint d’abandonner son ministère et de se retirer comme prêtre habitué, à Rothéneuf, à cinq kilomètres de Saint-Malo.

 

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L'ecclésiastique entame alors une œuvre monumentale, directement taillée sur les rochers in-situ, à la merci de l'érosion marine. Pendant treize ou quatorze ans, de fin 1894 à 1907, il sculpte plus de trois cents statues sur cet ensemble de rochers granitiques surplombant la mer et crée de nombreuses sculptures en bois dans sa maison du bourg appelée Haute folie, Maison de l'Ermite et également connue sous le nom de musée Bois.

 

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S’inspirant de la légende des Rothéneuf, lignée effrayante de corsaires, pirates et nobles au tempérament sanguinaire mais aussi pêcheurs et contrebandiers qui ont dominé la côte à partir du milieu du XVIe siècle, il met en scène chaque membre de cette famille, flirtant avec les créatures de l’enfer, qui ont fait les légendes des Côtes d'Armorique ...

il entreprit un travail colossal dont un bonne partie reste encore gravée dans le roc.

 

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Mais ici, point de légende mais une histoire vraie, immortalisée par un ermite. Muré dans le silence d'une maladie qui le fit se retirer sur ce rocher, l'Abbé Fouré en martela les aspérités, jour après jour, pendant 17 années !

 

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Face à la Pointe, les petites îles, rochers et cailloux qui émergent au gré des marées ont hérité du surnom de plusieurs membres de la tribu : l'Ours, le Haut Queue, la Bigne, le Grand Pointu, Trois Pierres, le Grand et le Petit Chevreuil et d'autres encore sont évocateurs des caractères de ceux-ci …

 

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Mais les composantes de cette superbe fresque ne se limitent pas à l'histoire des Rotheneuf. Elle se veut une allégorie des moeurs de l'époque qu'elle raconte. Il faut scruter les rochers, pierre par pierre, pour en découvrir les différentes facettes ...

 

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En parcourant le site, on y découvre en effet des éléments qui ne paraissent ne pas y avoir leur place ... tel que l'Egyptien, représentant en réalité un des personnages ayant gravité autour de la tribu.

 

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Là, un reptile marin semble gravir la falaise, se faufilant dans les méandres d'une représentation presque irréelle ... Plus loin un monstre à tête de salamandre bondissant sur sa proie, ailleurs encore un démon paraissant sortir de l'enfer à la recherche d'une victime.

 

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Non, tout n'est pas dit sur l'abbé Fouré, ses rochers et ses bois sculptés, sa bonne (oui, il avait une bonne du curé, comme nous l'a appris le livre paru récemment de Jean Jéhan, elle s'appelait Marie Lefranc et il y a aussi ses sculptures de bois bien nombreux et maintenant dans un musée.

 

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En 1907, frappé de paralysie, et atteint de difficulté d'élocution, il est contraint d'arrêter toutes ses activités. On le voit alors reposant dans son célèbre fauteuil, dans la maison portant le nom d'Hermitage de Rothéneuf, où il s'éteint le 10 février 19103.

 

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Je ne connaissais pas cet Abbé.

 

Moi, le Breton d'adoption, c'est inconcevable.

Dés le printemps prochain, j'irai voir ses œuvres.

C'est mon coin absolute.gif.1b6b1de764eb39020384da126ec939e0.gif , je connaissais l'abbé et son œuvre , mais j'ai jamais été voir ses rochers :ange:

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anecdote du soir

 

Abbé Fouré

 

 

La carte postale de l'ermite sculptant ses rochers résume, à elle seule, toute l'histoire de ce "facteur cheval" malouin.

Quant à la bonne du curé… heureusement qu'il y en a eu ! No comment.

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C'est mon coin absolute.gif.1b6b1de764eb39020384da126ec939e0.gif , je connaissais l'abbé et son œuvre , mais j'ai jamais été voir ses rochers :ange:

 

A découvrir, lors de ton prochain passage en Bretagne. :jap:

 

 

La carte postale de l'ermite sculptant ses rochers résume, à elle seule, toute l'histoire de ce "facteur cheval" malouin.

Quant à la bonne du curé… heureusement qu'il y en a eu ! No comment.

 

 

Je plussoie. :jap::lol:

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anecdote du soir

 

 

Glozel

 

250.gif

 

Glozel est un lieu-dit de la commune de Ferrières-sur-Sichon, dans le département de l'Allier, situé à une trentaine de kilomètres de Vichy. Il est devenu célèbre à partir de 1924, quand fut mis au jour un ensemble d'objets, attribués dans un premier temps à une époque préhistorique mais dont l'ancienneté et parfois l’authenticité furent rapidement contestées.

Les objets découverts sont des pierres taillées, des poteries, des ossements, des fragments de verre et des tablettes gravées portant des inscriptions évoquant une écriture dans un alphabet souvent rapproché de l'alphabet phénicien.

 

254.jpg252.jpg253.png

Ces vestiges sont à l’origine d’une vive controverse qui divisa une partie de la communauté scientifique, puis le grand public, en « glozéliens » et « anti-glozéliens ». L'« affaire Glozel » connut de nombreux épisodes judiciaires.

Après de nouvelles analyses et datations, le Ministère de la Culture a rendu public en 1995 un rapport qui estime que le site est principalement médiéval, tout en contenant de nombreux artefacts de l’Âge du fer. Le rapport conclut également que le site a été enrichi à une époque indéterminée de contrefaçons modernes dont l’auteur demeure inconnu.

 

Fouille-Glozel.jpgFouille-Glozel-1.jpg

Le 1er mars 1924, dans le champ Duranthon ( rebaptisé plus tard le champ des morts ), un jeune agriculteur de 17 ans, Emile, et son grand-père, Claude Fradin, font une découverte impossible qui déclenche l'une des plus violentes controverses archéologiques du XXe siècle car elle remet en cause ce que l'on savait sur les origines de l'écriture.

 

Tavoletta-Glozel.jpg

En défrichant un morceau de terrain, l'une des vaches tirant la charrue tombe dans un trou, à l'intérieur duquel Emile trouve des ossements humains. Avec la découverte de ce tombeau, ils pensent avoir mis la main sur un trésor, les premières fouilles se font à coups de pelle et de pioche. Ils trouvent divers objets, des urnes, des vases, des haches et des tablettes gravées. Ils brisent les urnes mais elles ne contiennent que de la terre, déception, le trou est rebouché et l'avoine est semée.

 

251.jpg

Entre temps, en 1925, Antonin Morlet, médecin à Vichy, passionné d'archéologie, entend parler de la découverte et se rend sur place avec son épouse. Fasciné par ce qu'il trouve, il obtient le droit de publication sur les objets qui restent la propriété de M. Emile Fradin.

 

256.jpg

Les grands pontes de la préhistoire, tout d'abord très favorables à Glozel, pris de court par cette fabuleuse découverte, se retrouvant "hors jeu", prennent alors position contre Glozel.

D'autant plus qu'à cette même période un éminent épigraphiste, René Dussaud, vient de publier officiellement que l'écriture est née en Phénicie, 1 600 ans av. J.C. ( après la mise à jour du sarcophage du roi Ahiram de Byblos, recouvert d'inscriptions ).

Or le Dr Morlet estime les tablettes gravées à 5 ou 6 000 ans av. J.C..!

 

Vitrines-Glozel.jpg

Les deux découvertes sont contradictoires et cela va déclencher une véritable guerre chez les hommes de science. Les glozeliens et les anti-glozeliens s'affrontent, Glozel devient l'affaire Dreyfus de l'archéologie.

 

Glozel-Reinach-03.jpg

Le Président de la Société Préhistorique de France se rend à Glozel, il paye 4 francs pour entrer dans le musée ( mis en place sommairement par Emile Fradin pour satisfaire le nombre croissant de visiteurs, curieux de voir ces fantastiques objets si controversés ), puis il prétend qu'on lui montre des choses fausses. Il porte plainte contre X pour "entreprise pécuniaire pour montrer les produits d'une mystification".

 

glozel_rue_des_archives.jpg

Le 25 février 1928, la police de Clermond-Ferrand fait une descente pour perquisitionner chez les Fradin ; leur but, trouver l'atelier où Emile fabrique ses objets. Ils brisent les vitrines, certains objets, ils molestent le pauvre Emile et emportent plus de 200 objets, soit disant pour les faire dater mais à l'époque il n'y a aucun moyen pour faire cela.

 

255.jpg

Le 4 juin 1929, Emile Fradin est inculpé d'escroquerie, le juge d'instruction va le cuisiner pendant les 63 heures de l'interrogatoire.

On veut qu'il avoue avoir fabriqué ces objets, mais ce jeune paysan du Bourbonnais, ignorant tout de la préhistoire, a sa conscience pour lui, il n'a pas fabriqué ces objets surgis de la nuit des temps.

Finalement, deux ans plus tard, l'inculpation finit par un non-lieu.

Emile Fradin peut enfin profiter de la vie, il se marie et a des enfants.

 

glozel_fouilles.png

Le Dr Morlet continue ses fouilles, toujours à ses frais, pendant 16 ans. Il trouvera plus de 3000 objets, jusqu'en 1941 où la loi Carcopino est votée. Il est désormais interdit de fouiller le sol français sans l'autorisation de l'Etat. Ceci met fin au fouilles de Glozel.

Le Dr Morlet meurt en 1966, il ne verra pas la reconnaissance de Glozel.

 

Glozel-commission_internationale.jpg

En 1972, Henri François, ingénieur au Commissariat à l'Energie Atomique, en visite à Glozel, fait des prélèvements et les envoie à 3 laboratoires étrangers pour datation. On utilisera la méthode de datation au carbone 14 pour les os gravés et la thermoluminescence pour les céramiques et la terre cuite.

Pour les trois laboratoires indépendants ,les résultats sont clairs et irréfutables, Glozel est ancien !

 

Glozel-musée.jpg

Les résultats sont les suivants :

les ossements ont entre 15 000 et 17 000 ans,

les céramiques ont 5 000 ans,

les tablettes gravées ont 2 500 ans.

 

famille_fradin.jpg

La famille Fradin devant la porte du premier musée, quelques années après la découverte. De gauche à droite : le grand-père, Claude Fradin ; la grand-mère, Amélie ; les sœurs Marcelle et Yvonne ; Emile ; sa mère Françoise ; et son père Antoine (photo Roger Viollet)

En 1974, une équipe du Centre de Recherche Nucléaire de Grenoble passe le site au magnétomètre, montrant qu'il existerait encore des objets enfouis.

En 1975, après un congrès d'archéométrie tenu à Oxford, la lumière est enfin faite sur l'authenticité du site. L'Etat reconnaît l'authenticité de Glozel, mais la communauté scientifique continue de douter.

De 1983 à 1990, de nouvelles fouilles sont entreprises, bizarrement, à plusieurs kilomètres du champ des morts, ensuite, aucun résultat n'est publié (?).

 

258.jpg

M. Emile Fradin s'est vu proposé des sommes fabuleuses pour ses découvertes mais il n'a cédé aucun objet. Le 16 juin 1990, il reçut les Palmes Académiques.

En 1995, suite à la diffusion d'une émission télévisée, le résumé provisoire des recherches précédentes est enfin publié mais ne révèle rien, si ce n'est ce que l'on savait déjà, qu'il y a une grande disparité dans l'âge des objets de Glozel.

Plus de 3000 objets ont été retrouvés, des poteries, des tablettes gravées, des pierres polies, des bijoux en os, des têtes de flèches, des aiguilles, et il ne semble pas que les signes écrits aient été superposés à des gravures animalières antérieures.

 

260.jpg

Tous les ossements, humains ( n'appartenant pas à des squelettes d'homme moderne ), et d'animaux ( ayant été transformés en outils, bijoux, certains portant des signes d'écriture ), tous, présentent une fossilisation avancée.

Les haches en pierre polie ont leur tranchant trop peu usé et sont donc certainement votives.

Les galets, gravés notamment de splendides rennes, ont soulevé l'admiration des spécialistes en art préhistorique.

 

257.jpg

Les objets en céramique, idoles, vases mortuaires aux masques étranges dépourvus de bouche et les fameuses tablettes couvertes d'inscriptions toujours inconnues, ont été fabriqués dans un four ovale qui fut tout d'abord pris pour une tombe.

Même s'il n'y a plus de doute sur l'authenticité du site, Glozel conserve encore de nombreux mystères.

En effet, sans doute à cause de la très forte radioactivité naturelle de la région, les datations sont extrêmement disparates, et on a du mal à comprendre et à fortiori à expliquer la présence sur le même lieu, d'objets âgés de 17 000 ans, de 5 000 ans, de 2 500 ans, de 1 500 ans, et même du moyen âge !

Reste également l'énigme de l'écriture que l'on retrouve sur des os gravés de 17 000 ans, toujours non déchiffrée...

Elle présente de grandes ressemblances avec : des formes très anciennes de l'écriture phénicienne.

 

259.jpg

Mais aussi avec un certain nombre d'inscriptions alphabétiformes retrouvées dans des sites magdaléniens, au Portugal, en Roumanie et en France.

Glozel serait peut-être un ancien lieu de culte, magique, où auraient été regroupés des objets de diverses provenances ? ...

On ne pourra lever le voile du mystère que si l'on étudie sérieusement et systématiquement ce site exceptionnel.

 

fradin 2003.png

Émile Fradin ne verra jamais l'aboutissement du combat de toute une vie. Le découvreur de Glozel s'est éteint le 13 février à l'âge de 103 ans.

 

Glozel-panneau-routier.jpg

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anecdote du soir

 

 

Glozel

 

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Glozel est un lieu-dit de la commune de Ferrières-sur-Sichon, dans le département de l'Allier, situé à une trentaine de kilomètres de Vichy. Il est devenu célèbre à partir de 1924, quand fut mis au jour un ensemble d'objets, attribués dans un premier temps à une époque préhistorique mais dont l'ancienneté et parfois l’authenticité furent rapidement contestées.

Les objets découverts sont des pierres taillées, des poteries, des ossements, des fragments de verre et des tablettes gravées portant des inscriptions évoquant une écriture dans un alphabet souvent rapproché de l'alphabet phénicien.

 

254.jpg252.jpg253.png

Ces vestiges sont à l’origine d’une vive controverse qui divisa une partie de la communauté scientifique, puis le grand public, en « glozéliens » et « anti-glozéliens ». L'« affaire Glozel » connut de nombreux épisodes judiciaires.

Après de nouvelles analyses et datations, le Ministère de la Culture a rendu public en 1995 un rapport qui estime que le site est principalement médiéval, tout en contenant de nombreux artefacts de l’Âge du fer. Le rapport conclut également que le site a été enrichi à une époque indéterminée de contrefaçons modernes dont l’auteur demeure inconnu.

 

Fouille-Glozel.jpgFouille-Glozel-1.jpg

Le 1er mars 1924, dans le champ Duranthon ( rebaptisé plus tard le champ des morts ), un jeune agriculteur de 17 ans, Emile, et son grand-père, Claude Fradin, font une découverte impossible qui déclenche l'une des plus violentes controverses archéologiques du XXe siècle car elle remet en cause ce que l'on savait sur les origines de l'écriture.

 

Tavoletta-Glozel.jpg

En défrichant un morceau de terrain, l'une des vaches tirant la charrue tombe dans un trou, à l'intérieur duquel Emile trouve des ossements humains. Avec la découverte de ce tombeau, ils pensent avoir mis la main sur un trésor, les premières fouilles se font à coups de pelle et de pioche. Ils trouvent divers objets, des urnes, des vases, des haches et des tablettes gravées. Ils brisent les urnes mais elles ne contiennent que de la terre, déception, le trou est rebouché et l'avoine est semée.

 

251.jpg

Entre temps, en 1925, Antonin Morlet, médecin à Vichy, passionné d'archéologie, entend parler de la découverte et se rend sur place avec son épouse. Fasciné par ce qu'il trouve, il obtient le droit de publication sur les objets qui restent la propriété de M. Emile Fradin.

 

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Les grands pontes de la préhistoire, tout d'abord très favorables à Glozel, pris de court par cette fabuleuse découverte, se retrouvant "hors jeu", prennent alors position contre Glozel.

D'autant plus qu'à cette même période un éminent épigraphiste, René Dussaud, vient de publier officiellement que l'écriture est née en Phénicie, 1 600 ans av. J.C. ( après la mise à jour du sarcophage du roi Ahiram de Byblos, recouvert d'inscriptions ).

Or le Dr Morlet estime les tablettes gravées à 5 ou 6 000 ans av. J.C..!

 

Vitrines-Glozel.jpg

Les deux découvertes sont contradictoires et cela va déclencher une véritable guerre chez les hommes de science. Les glozeliens et les anti-glozeliens s'affrontent, Glozel devient l'affaire Dreyfus de l'archéologie.

 

Glozel-Reinach-03.jpg

Le Président de la Société Préhistorique de France se rend à Glozel, il paye 4 francs pour entrer dans le musée ( mis en place sommairement par Emile Fradin pour satisfaire le nombre croissant de visiteurs, curieux de voir ces fantastiques objets si controversés ), puis il prétend qu'on lui montre des choses fausses. Il porte plainte contre X pour "entreprise pécuniaire pour montrer les produits d'une mystification".

 

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Le 25 février 1928, la police de Clermond-Ferrand fait une descente pour perquisitionner chez les Fradin ; leur but, trouver l'atelier où Emile fabrique ses objets. Ils brisent les vitrines, certains objets, ils molestent le pauvre Emile et emportent plus de 200 objets, soit disant pour les faire dater mais à l'époque il n'y a aucun moyen pour faire cela.

 

255.jpg

Le 4 juin 1929, Emile Fradin est inculpé d'escroquerie, le juge d'instruction va le cuisiner pendant les 63 heures de l'interrogatoire.

On veut qu'il avoue avoir fabriqué ces objets, mais ce jeune paysan du Bourbonnais, ignorant tout de la préhistoire, a sa conscience pour lui, il n'a pas fabriqué ces objets surgis de la nuit des temps.

Finalement, deux ans plus tard, l'inculpation finit par un non-lieu.

Emile Fradin peut enfin profiter de la vie, il se marie et a des enfants.

 

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Le Dr Morlet continue ses fouilles, toujours à ses frais, pendant 16 ans. Il trouvera plus de 3000 objets, jusqu'en 1941 où la loi Carcopino est votée. Il est désormais interdit de fouiller le sol français sans l'autorisation de l'Etat. Ceci met fin au fouilles de Glozel.

Le Dr Morlet meurt en 1966, il ne verra pas la reconnaissance de Glozel.

 

Glozel-commission_internationale.jpg

En 1972, Henri François, ingénieur au Commissariat à l'Energie Atomique, en visite à Glozel, fait des prélèvements et les envoie à 3 laboratoires étrangers pour datation. On utilisera la méthode de datation au carbone 14 pour les os gravés et la thermoluminescence pour les céramiques et la terre cuite.

Pour les trois laboratoires indépendants ,les résultats sont clairs et irréfutables, Glozel est ancien !

 

Glozel-musée.jpg

Les résultats sont les suivants :

les ossements ont entre 15 000 et 17 000 ans,

les céramiques ont 5 000 ans,

les tablettes gravées ont 2 500 ans.

 

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La famille Fradin devant la porte du premier musée, quelques années après la découverte. De gauche à droite : le grand-père, Claude Fradin ; la grand-mère, Amélie ; les sœurs Marcelle et Yvonne ; Emile ; sa mère Françoise ; et son père Antoine (photo Roger Viollet)

En 1974, une équipe du Centre de Recherche Nucléaire de Grenoble passe le site au magnétomètre, montrant qu'il existerait encore des objets enfouis.

En 1975, après un congrès d'archéométrie tenu à Oxford, la lumière est enfin faite sur l'authenticité du site. L'Etat reconnaît l'authenticité de Glozel, mais la communauté scientifique continue de douter.

De 1983 à 1990, de nouvelles fouilles sont entreprises, bizarrement, à plusieurs kilomètres du champ des morts, ensuite, aucun résultat n'est publié (?).

 

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M. Emile Fradin s'est vu proposé des sommes fabuleuses pour ses découvertes mais il n'a cédé aucun objet. Le 16 juin 1990, il reçut les Palmes Académiques.

En 1995, suite à la diffusion d'une émission télévisée, le résumé provisoire des recherches précédentes est enfin publié mais ne révèle rien, si ce n'est ce que l'on savait déjà, qu'il y a une grande disparité dans l'âge des objets de Glozel.

Plus de 3000 objets ont été retrouvés, des poteries, des tablettes gravées, des pierres polies, des bijoux en os, des têtes de flèches, des aiguilles, et il ne semble pas que les signes écrits aient été superposés à des gravures animalières antérieures.

 

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Tous les ossements, humains ( n'appartenant pas à des squelettes d'homme moderne ), et d'animaux ( ayant été transformés en outils, bijoux, certains portant des signes d'écriture ), tous, présentent une fossilisation avancée.

Les haches en pierre polie ont leur tranchant trop peu usé et sont donc certainement votives.

Les galets, gravés notamment de splendides rennes, ont soulevé l'admiration des spécialistes en art préhistorique.

 

257.jpg

Les objets en céramique, idoles, vases mortuaires aux masques étranges dépourvus de bouche et les fameuses tablettes couvertes d'inscriptions toujours inconnues, ont été fabriqués dans un four ovale qui fut tout d'abord pris pour une tombe.

Même s'il n'y a plus de doute sur l'authenticité du site, Glozel conserve encore de nombreux mystères.

En effet, sans doute à cause de la très forte radioactivité naturelle de la région, les datations sont extrêmement disparates, et on a du mal à comprendre et à fortiori à expliquer la présence sur le même lieu, d'objets âgés de 17 000 ans, de 5 000 ans, de 2 500 ans, de 1 500 ans, et même du moyen âge !

Reste également l'énigme de l'écriture que l'on retrouve sur des os gravés de 17 000 ans, toujours non déchiffrée...

Elle présente de grandes ressemblances avec : des formes très anciennes de l'écriture phénicienne.

 

259.jpg

Mais aussi avec un certain nombre d'inscriptions alphabétiformes retrouvées dans des sites magdaléniens, au Portugal, en Roumanie et en France.

Glozel serait peut-être un ancien lieu de culte, magique, où auraient été regroupés des objets de diverses provenances ? ...

On ne pourra lever le voile du mystère que si l'on étudie sérieusement et systématiquement ce site exceptionnel.

 

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Émile Fradin ne verra jamais l'aboutissement du combat de toute une vie. Le découvreur de Glozel s'est éteint le 13 février à l'âge de 103 ans.

 

Glozel-panneau-routier.jpg

 

 

Là, c'est un truc que je connais bien !

 

Le pauvre père Fradin on l'a mangé à toutes les sauces!. Et il disait à ses visiteurs: "si un jour vous trouvez quelque chose dans le sol, rebouchez et fermez votre gu....le :lol:

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Fait d'histoire d'un homme Français (Comme on parle de vin de l'autre côté en ce moment)

 

[h1]Henri Maire, emblème des vins jurassiens, du jura[/h1]

 

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Les vins du Jura doivent beaucoup à Henri Maire( né en 1917), figure centrale de cette région viticole. Décédé en 2003, ce descendant d’une longue lignée de vigneron sut redynamiser, si ce n’est faire renaître le vignoble jurassien. L’homme s’est attelé depuis très jeune à constituer le domaine le plus emblématique de la région et à concevoir des méthodes commerciales audacieuses, en privilégiant notamment la vente directe. Ses efforts ont fait de lui le leader incontesté des vins jurassiens. La société Henri Maire a su conservé cette place.

Les origines vigneronnes de la famille Maire remonteraient à 1632 en Arbois. Il ne s’agit que de quelques arpents qui se transmettent de génération en génération. Ces quelques arpents parviendront à Henri Maire en 1939. Il n’est alors âgé que de 22 ans mais est déjà passionné par les vins de la région. A partir d’une propriété très réduite, il parviendra à développer ce qui deviendra, avec 300 hectares le domaine le plus important de la région et l’un des plus importants de France. Il construira au cœur de celui-ci des installations modernes dans lesquelles toutes les étapes de production sont centralisées.

Le plus grand mérite d’Henri Maire aura sans doute été son rôle dans la renaissance viticole du Jura. Les 20 000 hectares que comptait la région ont été totalement détruits à la fin du XIXe siècle par une épidémie de phylloxéra venue des Etats-Unis. Le vignoble est aujourd’hui constitué d’un peu plus de 1800 hectares et produit près de 78 000 hectolitres annuels. Le Jura représente 0.2 % du vignoble français. Un nouveau souffle s’empare de ces terroirs dans les années 70. Henri Maire a notamment encouragé l’introduction de nouveaux cépages AOC et a impulsé des méthodes axées sur la qualité.

Le domaine regroupe toutes les variétés de vin jurassiens. Notamment les 4 AOC de la région: Arbois, Château-Chalon, Côtes-du-Jura et l’Etoile, ainsi que 2 appellations produits: Macvin du Jura (vin de liqueur) et Crémant du Jura. L’Arbois est sans doute le vin le plus emblématique du Jura et des domaines Henri Maire. L’Arbois a la particularité d’être la première AOC créée en France en 1936 et représente avec ses 800 hectares plantés près de la moitié du vignoble de la région. L’appellation est réputée comme la meilleure de la région, on lui doit notamment les emblématiques vins jaunes et vins de paille. De cépage pinot noir, poulsard, trousseau pour les rouges et chardonnay, savagnin pour les blancs. Le vin jaune de cépage 100 % savagin est particulièrement réputé, notamment pour son potentiel de vieillissement (jusqu’à 200 ans) et ses arômes variés bien identifiables de noix, miel, muscade, cannelle et bien d’autres encore. Il est vieilli dix ans en moyenne en fûts de chêne chez Henri Maire. Il accompagne parfaitement les repas prestigieux de homard et de truffe, mais s’accorde aussi avec des mets plus simples de viande blanche.

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Un vin parmi tant d’autres de la maison Henri Maire qui m'a plu: Le Tervigny

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anecdote du soir

 

 

Glozel

 

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Glozel est un lieu-dit de la commune de Ferrières-sur-Sichon, dans le département de l'Allier, situé à une trentaine de kilomètres de Vichy. Il est devenu célèbre à partir de 1924, quand fut mis au jour un ensemble d'objets, attribués dans un premier temps à une époque préhistorique mais dont l'ancienneté et parfois l’authenticité furent rapidement contestées.

Les objets découverts sont des pierres taillées, des poteries, des ossements, des fragments de verre et des tablettes gravées portant des inscriptions évoquant une écriture dans un alphabet souvent rapproché de l'alphabet phénicien.

 

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Ces vestiges sont à l’origine d’une vive controverse qui divisa une partie de la communauté scientifique, puis le grand public, en « glozéliens » et « anti-glozéliens ». L'« affaire Glozel » connut de nombreux épisodes judiciaires.

Après de nouvelles analyses et datations, le Ministère de la Culture a rendu public en 1995 un rapport qui estime que le site est principalement médiéval, tout en contenant de nombreux artefacts de l’Âge du fer. Le rapport conclut également que le site a été enrichi à une époque indéterminée de contrefaçons modernes dont l’auteur demeure inconnu.

 

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Le 1er mars 1924, dans le champ Duranthon ( rebaptisé plus tard le champ des morts ), un jeune agriculteur de 17 ans, Emile, et son grand-père, Claude Fradin, font une découverte impossible qui déclenche l'une des plus violentes controverses archéologiques du XXe siècle car elle remet en cause ce que l'on savait sur les origines de l'écriture.

 

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En défrichant un morceau de terrain, l'une des vaches tirant la charrue tombe dans un trou, à l'intérieur duquel Emile trouve des ossements humains. Avec la découverte de ce tombeau, ils pensent avoir mis la main sur un trésor, les premières fouilles se font à coups de pelle et de pioche. Ils trouvent divers objets, des urnes, des vases, des haches et des tablettes gravées. Ils brisent les urnes mais elles ne contiennent que de la terre, déception, le trou est rebouché et l'avoine est semée.

 

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Entre temps, en 1925, Antonin Morlet, médecin à Vichy, passionné d'archéologie, entend parler de la découverte et se rend sur place avec son épouse. Fasciné par ce qu'il trouve, il obtient le droit de publication sur les objets qui restent la propriété de M. Emile Fradin.

 

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Les grands pontes de la préhistoire, tout d'abord très favorables à Glozel, pris de court par cette fabuleuse découverte, se retrouvant "hors jeu", prennent alors position contre Glozel.

D'autant plus qu'à cette même période un éminent épigraphiste, René Dussaud, vient de publier officiellement que l'écriture est née en Phénicie, 1 600 ans av. J.C. ( après la mise à jour du sarcophage du roi Ahiram de Byblos, recouvert d'inscriptions ).

Or le Dr Morlet estime les tablettes gravées à 5 ou 6 000 ans av. J.C..!

 

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Les deux découvertes sont contradictoires et cela va déclencher une véritable guerre chez les hommes de science. Les glozeliens et les anti-glozeliens s'affrontent, Glozel devient l'affaire Dreyfus de l'archéologie.

 

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Le Président de la Société Préhistorique de France se rend à Glozel, il paye 4 francs pour entrer dans le musée ( mis en place sommairement par Emile Fradin pour satisfaire le nombre croissant de visiteurs, curieux de voir ces fantastiques objets si controversés ), puis il prétend qu'on lui montre des choses fausses. Il porte plainte contre X pour "entreprise pécuniaire pour montrer les produits d'une mystification".

 

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Le 25 février 1928, la police de Clermond-Ferrand fait une descente pour perquisitionner chez les Fradin ; leur but, trouver l'atelier où Emile fabrique ses objets. Ils brisent les vitrines, certains objets, ils molestent le pauvre Emile et emportent plus de 200 objets, soit disant pour les faire dater mais à l'époque il n'y a aucun moyen pour faire cela.

 

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Le 4 juin 1929, Emile Fradin est inculpé d'escroquerie, le juge d'instruction va le cuisiner pendant les 63 heures de l'interrogatoire.

On veut qu'il avoue avoir fabriqué ces objets, mais ce jeune paysan du Bourbonnais, ignorant tout de la préhistoire, a sa conscience pour lui, il n'a pas fabriqué ces objets surgis de la nuit des temps.

Finalement, deux ans plus tard, l'inculpation finit par un non-lieu.

Emile Fradin peut enfin profiter de la vie, il se marie et a des enfants.

 

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Le Dr Morlet continue ses fouilles, toujours à ses frais, pendant 16 ans. Il trouvera plus de 3000 objets, jusqu'en 1941 où la loi Carcopino est votée. Il est désormais interdit de fouiller le sol français sans l'autorisation de l'Etat. Ceci met fin au fouilles de Glozel.

Le Dr Morlet meurt en 1966, il ne verra pas la reconnaissance de Glozel.

 

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En 1972, Henri François, ingénieur au Commissariat à l'Energie Atomique, en visite à Glozel, fait des prélèvements et les envoie à 3 laboratoires étrangers pour datation. On utilisera la méthode de datation au carbone 14 pour les os gravés et la thermoluminescence pour les céramiques et la terre cuite.

Pour les trois laboratoires indépendants ,les résultats sont clairs et irréfutables, Glozel est ancien !

 

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Les résultats sont les suivants :

les ossements ont entre 15 000 et 17 000 ans,

les céramiques ont 5 000 ans,

les tablettes gravées ont 2 500 ans.

 

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La famille Fradin devant la porte du premier musée, quelques années après la découverte. De gauche à droite : le grand-père, Claude Fradin ; la grand-mère, Amélie ; les sœurs Marcelle et Yvonne ; Emile ; sa mère Françoise ; et son père Antoine (photo Roger Viollet)

En 1974, une équipe du Centre de Recherche Nucléaire de Grenoble passe le site au magnétomètre, montrant qu'il existerait encore des objets enfouis.

En 1975, après un congrès d'archéométrie tenu à Oxford, la lumière est enfin faite sur l'authenticité du site. L'Etat reconnaît l'authenticité de Glozel, mais la communauté scientifique continue de douter.

De 1983 à 1990, de nouvelles fouilles sont entreprises, bizarrement, à plusieurs kilomètres du champ des morts, ensuite, aucun résultat n'est publié (?).

 

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M. Emile Fradin s'est vu proposé des sommes fabuleuses pour ses découvertes mais il n'a cédé aucun objet. Le 16 juin 1990, il reçut les Palmes Académiques.

En 1995, suite à la diffusion d'une émission télévisée, le résumé provisoire des recherches précédentes est enfin publié mais ne révèle rien, si ce n'est ce que l'on savait déjà, qu'il y a une grande disparité dans l'âge des objets de Glozel.

Plus de 3000 objets ont été retrouvés, des poteries, des tablettes gravées, des pierres polies, des bijoux en os, des têtes de flèches, des aiguilles, et il ne semble pas que les signes écrits aient été superposés à des gravures animalières antérieures.

 

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Tous les ossements, humains ( n'appartenant pas à des squelettes d'homme moderne ), et d'animaux ( ayant été transformés en outils, bijoux, certains portant des signes d'écriture ), tous, présentent une fossilisation avancée.

Les haches en pierre polie ont leur tranchant trop peu usé et sont donc certainement votives.

Les galets, gravés notamment de splendides rennes, ont soulevé l'admiration des spécialistes en art préhistorique.

 

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Les objets en céramique, idoles, vases mortuaires aux masques étranges dépourvus de bouche et les fameuses tablettes couvertes d'inscriptions toujours inconnues, ont été fabriqués dans un four ovale qui fut tout d'abord pris pour une tombe.

Même s'il n'y a plus de doute sur l'authenticité du site, Glozel conserve encore de nombreux mystères.

En effet, sans doute à cause de la très forte radioactivité naturelle de la région, les datations sont extrêmement disparates, et on a du mal à comprendre et à fortiori à expliquer la présence sur le même lieu, d'objets âgés de 17 000 ans, de 5 000 ans, de 2 500 ans, de 1 500 ans, et même du moyen âge !

Reste également l'énigme de l'écriture que l'on retrouve sur des os gravés de 17 000 ans, toujours non déchiffrée...

Elle présente de grandes ressemblances avec : des formes très anciennes de l'écriture phénicienne.

 

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Mais aussi avec un certain nombre d'inscriptions alphabétiformes retrouvées dans des sites magdaléniens, au Portugal, en Roumanie et en France.

Glozel serait peut-être un ancien lieu de culte, magique, où auraient été regroupés des objets de diverses provenances ? ...

On ne pourra lever le voile du mystère que si l'on étudie sérieusement et systématiquement ce site exceptionnel.

 

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Émile Fradin ne verra jamais l'aboutissement du combat de toute une vie. Le découvreur de Glozel s'est éteint le 13 février à l'âge de 103 ans.

 

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benjico37.gif.19a3f98335b3acb2563ca226b5aa7bc5.gif Quelle histoire

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Fait d'histoire d'un homme Français (Comme on parle de vin de l'autre côté en ce moment)

 

[h1]Henri Maire, emblème des vins jurassiens, du jura[/h1]

 

https://journaldesvignobles.fi [...] &h=259

Les vins du Jura doivent beaucoup à Henri Maire( né en 1917), figure centrale de cette région viticole. Décédé en 2003, ce descendant d’une longue lignée de vigneron sut redynamiser, si ce n’est faire renaître le vignoble jurassien. L’homme s’est attelé depuis très jeune à constituer le domaine le plus emblématique de la région et à concevoir des méthodes commerciales audacieuses, en privilégiant notamment la vente directe. Ses efforts ont fait de lui le leader incontesté des vins jurassiens. La société Henri Maire a su conservé cette place.

Les origines vigneronnes de la famille Maire remonteraient à 1632 en Arbois. Il ne s’agit que de quelques arpents qui se transmettent de génération en génération. Ces quelques arpents parviendront à Henri Maire en 1939. Il n’est alors âgé que de 22 ans mais est déjà passionné par les vins de la région. A partir d’une propriété très réduite, il parviendra à développer ce qui deviendra, avec 300 hectares le domaine le plus important de la région et l’un des plus importants de France. Il construira au cœur de celui-ci des installations modernes dans lesquelles toutes les étapes de production sont centralisées.

Le plus grand mérite d’Henri Maire aura sans doute été son rôle dans la renaissance viticole du Jura. Les 20 000 hectares que comptait la région ont été totalement détruits à la fin du XIXe siècle par une épidémie de phylloxéra venue des Etats-Unis. Le vignoble est aujourd’hui constitué d’un peu plus de 1800 hectares et produit près de 78 000 hectolitres annuels. Le Jura représente 0.2 % du vignoble français. Un nouveau souffle s’empare de ces terroirs dans les années 70. Henri Maire a notamment encouragé l’introduction de nouveaux cépages AOC et a impulsé des méthodes axées sur la qualité.

Le domaine regroupe toutes les variétés de vin jurassiens. Notamment les 4 AOC de la région: Arbois, Château-Chalon, Côtes-du-Jura et l’Etoile, ainsi que 2 appellations produits: Macvin du Jura (vin de liqueur) et Crémant du Jura. L’Arbois est sans doute le vin le plus emblématique du Jura et des domaines Henri Maire. L’Arbois a la particularité d’être la première AOC créée en France en 1936 et représente avec ses 800 hectares plantés près de la moitié du vignoble de la région. L’appellation est réputée comme la meilleure de la région, on lui doit notamment les emblématiques vins jaunes et vins de paille. De cépage pinot noir, poulsard, trousseau pour les rouges et chardonnay, savagnin pour les blancs. Le vin jaune de cépage 100 % savagin est particulièrement réputé, notamment pour son potentiel de vieillissement (jusqu’à 200 ans) et ses arômes variés bien identifiables de noix, miel, muscade, cannelle et bien d’autres encore. Il est vieilli dix ans en moyenne en fûts de chêne chez Henri Maire. Il accompagne parfaitement les repas prestigieux de homard et de truffe, mais s’accorde aussi avec des mets plus simples de viande blanche.

https://journaldesvignobles.fi [...] &h=227

Un vin parmi tant d’autres de la maison Henri Maire qui m'a plu: Le Tervigny

 

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Ahhh le vin de paille , un délice

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