50.000 km dans l'Ouest américain

[Invité §p40267Jt]

ce passage sur le lac salé

 

SU-PER-BE

 

Tes photos sont vraiment top ! (comme tu l'as dit la conso de pellicules devait être hallucinante) et ton récit retranscrit trop bien l'ambiance, on s'y croirait !

 

Vraiment, félicitations pour ce topic, il restera gravé dans les annales du forum

 

Sinon, tu n'as pas tenté un 'run' toi aussi avec ta voiture de loc ?

 

Yes il ne manque que l'odeur des mécaniques et le vent, tellement c'est bien raconté.

[Invité §wto500fj]

Franchement non, pour plusieurs raisons :

- je n'étais pas inscrit comme concurrent et... la file d'attente au départ était toujours d'au moins 20 voitures, donc attente de 30 à 45 minutes... trop long pour moi

- accélérer en ligne droite tout seul comme un c**, je sais encore faire, pas besoin de sel

- à propos de sel, j'ai déjà conduit dessus, et dans tous les sens, une bonne partie de la journée durant

- les lignes droites qui n'en finissent pas j'en ai soupé, je n'allais pas recommencer là, encore !

- la Chevrolet Cavalier m'aurait aussi sûrement ridiculisé que la Nash

- en boîte automatique, quel intérêt ?

- pas une seule voiture moderne n'était admise sur les stands et au départ, c'est pas dans le jeu

 

Ca fait quand même beaucoup, non ?

 

 

Oui, en effet vu comme ça... mais bon tu fais vivre si bien l'ambiance qui doit regner la bas que je m'y coyais déjà, au volant d'un de ces bolides...

[Overseas]

Il ne me reste plus qu'à enfiler (encore !) la I-80 vers l'est et Salt Lake City, sortir à la première route et piquer au sud.

A Tooele, j'envoie du Post Office quelques cartes écrites la veille, quand je suis bruyamment dépassé par un petit convertible rouge vif, capoté, tressautant et grondant.

 

http://www.paris.web66.com/toureiff/usa/ford_291.jpg

 

Mon sang, rouge vif lui aussi, ne fait qu'un tour, et je le prends immédiatement en chasse.

Ca m'amène jusqu'à la banlieue résidentielle locale, où je finis par faire la connaissance du propriétaire de ce Ford Model-A de 1929 et solliciter la prise de quelques photos.

Il croyait que je visitais le coin, en le suivant par hasard !

 

http://www.paris.web66.com/toureiff/usa/ford_292.jpg

 

http://www.paris.web66.com/toureiff/usa/ford_293.jpg

 

Pour trouver un motel qui me plaise, je devrai pousser jusqu'à Delta, mais il est tenu par une jeune femme très accueillante, c'est chouette, calme et pas cher.

Dans le fauteuil que j'ai tiré jusque sur l'herbe en bordure du parking, je décompresse progressivement en fumant avec paresse ma première cigarette du voyage.

 

Capot tranquillement pointé au sud pour rallier Beaver, sur l'I-15.

Là, je "breakfaste" de pancakes et de café glacé.

Après, ça monte gentiment pour rallier une piste qui doit m'économiser 75 km dans ma quête des parcs nationaux du jour.

Par rapport à ce que j'ai connu, c'est ce qu'on appelle une piste facile !

Au sommet, les pins laissent place à des quantités de bouleaux en feuilles.

Vu aussi plusieurs daims, des vaches qui restent les pieds sur terre (si j'ose dire) alors que le mufle de la Chevrolet vient leur flairer les flancs…

elles sont placides !

 

En pleine forêt, la descente se révèle beaucoup plus difficile, car c'est un mélange de gravillons et de petite tôle ondulée, creusé de vastes ornières sèches (les camions !), serpentant sans répit à des angles variés : quand on agit sur le volant, les roues avant ne comprennent pas qu'elles doivent jouer un rôle, en revanche le train arrière chasse de l'autre côté.

Curieux et pas toujours vraiment rassurant... au début.

Un peu effaré, je m'aperçois que j'arrive à placer la tire au poil près rien qu'en levant le pied, tournant et réaccélérant au bon moment... tout en tournant alors les roues à l'envers.

Bref, sans jamais freiner !

En contrepartie d'une moyenne de descente sans égale, les bonds de la voiture ont certainement étiré les amortisseurs à fond de course !

 

Petite route benoîte pour Capitol Reef, avec en prime la surprise de retrouver la paroi que j'avais photographiée il y a deux ans avant de piquer vers Bryce !

 

http://www.paris.web66.com/toureiff/usa/capitol_1.jpg

 

Les nuages bas font perdre tout contraste au paysage.

Je me gare, dors, mange un peu… bon, j'attends les ¾ d'heure nécessaires pour qu'une bonne pluie orageuse me restitue le soleil espéré.

 

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Parois démentes, vieux rose violacé.

Très chouette, on pense à des muscles déchirés et solidifiés, mis à nu.

A peine moins varié et plus rouge que les Arches, donc c'est très bien, surtout si l'on considère que c'est gratuit et qu'il n'y a presque personne !

Mais comme à chaque nouvelle découverte, je sais qu'une journée n'y suffira pas et que je vais probablement y consacrer… 2 heures.

A une cadence "soutenue".

 

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Tiens, cette photo, je l'ai utilisée pour faire un peu de pub à Nadeo pour leur jeu Trackmania au moment où la communauté de jeu se formait.

Pas reçu un accueil délirant d'enthousiasme, alors je suis reparti vaquer à mes petites affaires...

 

http://www.paris.web66.com/toureiff/usa/capitol_tm.jpg

 

Un gros Blazer rouge vient se ranger à côté de moi, et l'alerte barbu poivre et sel qui le mène m'interpelle jovialement, mais intrigué quand même :

- qu'est-ce que cette croûte blanche que vous avez tout autour de vos bas de caisse ? de la glace ?

(pas mal imaginé, par 28° de température moyenne)

- du sel.

- …? Mais vous venez d'où ?

- d'un Race Contest de Hot-Rods à Bonneville.

 

C'est à un peu plus de 500 km mais ça lui semble assurément très loin…

en fait, à l'accent, mon interlocuteur doit être un européen faisant du cabotage touristique, sa féminine petite famille à l'abri des vitres fortement fumées du Blazer.

Parti comme il est, je l'imagine très bien visiter Hawaï en sous-marin à rames !

 

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Le Scenic Drive vaut vraiment le coup, il ne faut pas hésiter à aller jusqu'au bout, dans la Capitol Gorge, véritable fissure entre des parois gigantesques et souvent lisses (ça s'appelle les "Draperies" ).

 

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Des convois de chariots l'auraient empruntée.

Ils ont du se marrer comme des fous dans ce cul de sac pierreux et qui n'a de carrossable que le nom !

 

J'abandonne la voiture et monte au Golden Throne : près de 400 mètres de dénivelé en deux miles, ça correspond à une pente de 10%.

Facile et varié, une vraie balade respiratoire.

 

http://www.paris.web66.com/toureiff/usa/capitol_5.jpg

 

En haut, je me prends en photo avec le retardateur, bien qu'il soit éminemment souhaitable que la première fois soit la bonne : en moins de dix secondes, il a fallu que je contourne un arbuste épineux, évite la crevasse attenante et vienne me positionner d'un air naturel et dégagé dans l'axe de l'objectif, tout en cueillant au vol la bouteille de Gatorade m'ayant servie au réglage de la distance…

 

http://www.paris.web66.com/toureiff/usa/capitol_moi.jpg

 

On ne dirait pas, comme ça, car la photo paraît plutôt nette (j'ai dû la régler au 125ème/s… ), mais en réalité je suis simultanément en train de :

• tenter de retenir mes pieds qui, avec l'élan acquis, ripent vers le gouffre. Et… je n'ai plus que quinze centimètres de marge,

• dans le même geste, empêcher mon séant de subir l'inertie résiduelle de mon bond d'antilope, ça m'aiderait bien à compléter le freinage des pieds,

• attraper le flacon de Gatorade que j'ai failli projeter dans le vide,

• prendre l'air détaché.

 

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Quand on sort du parc par l'est, en fin d'après-midi, les 100 km de goudron qui mènent à l'I-70 s'avèrent un vrai régal !

Roches grisées, puis striées de rouge sombre, bizarres et lointaines mesas granuleuses, c'est très beau et on ne voit pas la route passer.

 

http://www.paris.web66.com/toureiff/usa/i70_1.jpg

 

Les deux traces incurvées que l'on discerne nettement au flanc de cette butte, sur la droite de la photo ci-dessous, sont certainement imputable à un "aventurier" qui a quitté la route et s'est offert l'illusion, quelques secondes, de vivre à 200 sur le Speedway d'Indianapolis...

Un virage relevé certes, mais sans route !

 

http://www.paris.web66.com/toureiff/usa/i70_2.jpg

 

Green River, à chaudement recommander pour l'étape : plein de motels pas chers et le mien à même la piscine en dépit de la modicité de la nuit (par contre, on a l'impression de déranger la robuste matrone dans ses séries télévisées d'une bêtise à faire pleurer ; pis, poliment s'enquérir de glace la fait râler).

 

Occupé à barboter, je rate le coucher de soleil… tant pis.

[Invité §p40267Jt]

Tu as fait toutes les photos à l'argentique ?

[Overseas]

Oui, comme précisé au début du topic.

[Invité §p40267Jt]

Oui, comme précisé au début du topic.

 

Oui exact mais je me suis dit que tu avais peut-être fait un ecart à un moment ou l'autre.

 

En tout cas vraiment superbe boulot (photographique et narratif)

[Overseas]

Pour commencer, deux petites heures à Arches, pour deux raisons : d'une part, le soleil commence généralement par se lever à l'est (en '99, j'étais venu dans l'après-midi, donc disposant d'angles lumineux tout à fait différents)

et d'autre part, mes appareils actuels permettent dorénavant des photos plus sophistiquées.

C'est donc avec beaucoup de plaisir que je retrouve "Park Avenue" et l'indéboulonnable (si l'on peut dire !) "Balanced Rock".

 

Park Avenue, avec un piéton, comme en vrai à Manhattan

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Balanced Rock

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Pas si indéboulonnable que cela dans la réalité puisque, comme je l'ai déjà dit, "l'autre" c'est sobrement vautré au début des années 80 !

http://www.paris.web66.com/toureiff/usa/arches_3.jpg

 

Cette fois, je m'emploie à parcourir toute la section des Windows que j'avais délibérément ignorée, ayant préféré foncer jusqu'au bout du parc.

Très touristique, mais entre un boisseau de visiteurs grégaires progressant avec nonchalance et ma méthode de translation vectorielle…

disons qu'on n'est pas exactement sur les mêmes sentiers !

 

Certaines de ces arches sont si réussies et si équilibrées que les premiers explorateurs crurent se trouver en présence des vestiges d'une civilisation disparue.

L'absence de toute trace de foyers, poteries, tombes ou instruments eut hélas vite raison de leurs espérances.

 

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Grimpant dans l'oeil de Double Arch, j'attire l'attention d'une jeune japonaise qui me demande comment j'arrive à rester collé à la roche, douce comme une peau de jeune fille.

Je lui réponds que l'exercice ne présente en réalité pas la moindre difficulté car les surfaces sont très sèches et "grippent" parfaitement.

Il lui faudrait pratiquer la varappe !

 

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Elle prend l'air quelque peu impressionnée et me filme (sans doute pour illustrer son "invraisemblable" anecdote à son retour).

Scotché à mi-pente, j'aide son mari à sécuriser la descente hasardeuse de leur petit garçon, perché comme un oisillon sans nid.

Ca me vaudra de chaleureuses salutations à l'orientale.

 

Remontée de quelques miles au nord et, à gauche, c'est l'entrée de CanyonLands.

Au début, on se demande où l'on va !

Une banale mais toute neuve route qui tournicote pas mal…

et puis on finit par arriver aux différents points de vue de Island in the Sky.

 

Et là, on apprécie en grandeur réelle ce que peut signifier une expression comme "avoir de l'espace devant soi et un maximum d'air à respirer"…

Je suis carrément bouleversé par le volume d'oxygène qu'il m'est loisible de contempler, et en plus on s'imagine parfaitement vingt millions d'années dans le passé !

Pas de halogène, de Pink Floyd ou de stylo à plume.

Pas même de Led Zeppelin !

Peut-être juste la bonne odeur de carcasses en décomposition d'herbivores éventrés.

Une sorte de paradis où l'homme n'aurait pas sa place.

 

http://www.paris.web66.com/toureiff/usa/canyonlands.jpg

 

Sans aller jusqu'à fantasmer sur le thème de l'immortalité, c'est quand même assez chouette de voir comment c'était bien avant notre propre naissance :

et si j'étais sur les hauteurs de Saint-Germain-en-Laye, contemplant ce que deviendrait la Seine au sortir de Rueil ?

 

Horizon et crevasses magnifiques.

Vaut le détour.

 

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Dès qu'une famille d'Allemands a tourné casaque, je descends quelques mètres dans les rochers et m'assieds pour philosopher et méditer.

Ici, on est naturellement incité à réfléchir sur le mouvement des planètes et les compressions du temps.

 

Le temps a-t-il réellement la durée que nous lui donnons ?

Je dis cela sans remettre en cause la légitimité et le procédé de sa mesure (rotation de la Terre, de la Lune, etc.), mais… si le temps, doué de la faculté de ralentir et d'accélérer, n'était pas une dimension universelle et commune à toute la création, mais un schéma propre à chaque espèce ?

Je frôle des sujets chers à la littérature de science-fiction, où même de King-Kong et autres mondes perdus genre Atlandide.

Et au fond, pourquoi pas, car j'en viens à douter que la Terre puisse être ronde, puisque l'on voit immensément loin et que l'on ne distingue aucune courbure !

[bibi50]

Bon sang de bon sang !!

L'ouest américain !! ma destination de rêve de puis si (trop) longtemps.

C'est juré !! un jour je voyagerais vers cette splendide destination aux vues de ces photos merveilleuses !!

Merci énormément ! je suis à la fois enchanté par ces photos et à la fois ça me fait mal d'attendre si longtemps pour y aller (c'est pas le rêve de ma femme ).

MERCI

[Invité §Bal730cq]

Canyonland est un de mes parcs préférés ! Beaucoup moins fréquenté que le Grand Canyon, avec des paysages grandioses. Il y a une piste (Sherif trail il me semble) qui te permet de descendre à flanc de canyon. A couper le souffle !! Il faut un 4*4, pour avoir une certaine hauteur de caisse quand tu passes des ornières, mais c'est vraiment fabuleux. J'ai vu des courageux le faire en VTT (en plus eux ils montaient ...) mais il faut un bon entrainement : je crois que c'est à peu près 6/7 heures de montée, à plus de 2000m d'altitude.

Tu t'es arrété à Moab ? C'est assez cher pour se loger, mais c'est bien central avec Arches à coté. Je me souviens d'une descente en raft sur le Colorado en Novembre, où on était seuls sur la rivière. Un peu comme dans certains westerns avec John Wayne ...

 

[Overseas]

Effectivement je suis passé par Moab, qui est une étape très bien placée pour visiter Arches.

 

Personnellement, j'ai préféré résider à 1 heure de route de là dans les conditions très avantageuses décrites.

C'est un peu mon truc : sur la carte, estimer le bled à la fois ni trop près ni trop couru pour être bien placé le lendemain tout en restant à l'écart des touristes conventionnels...

[Invité §JOJ268VL]

Merci pour ce tres beau topic . Je te dit encore une fois bravo et continu a nous faire partager ton esperience .

[Overseas]

Ne pas oublier Upheaval Dome et son intéressante théorie de météorite qui aurait fait remonter des couches salines à fleur de terre.

 

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D'après le panneau explicatif, cette météorite serait arrivée "with little warning" (sans trop prévenir) il y a un bout de temps, en cas suffisamment vite et il y a suffisamment longtemps pour que personne ne comprenne un traître mot de l'avertissement qu'aurait pu émettre ce truc !

D'imaginer des petits martiens en plastique vert mettre leurs "mains" en porte-voix pour hurler des "gare là-dessous !" à d'hypothétique terriens sautillants dans leurs fourrures de mammouth, le bloc de braise chronométré à 10.000 à l'heure une fois entré dans l'atmosphère terrestre, ça me désopile un peu.

 

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Pour mieux voir l'impact et le bouleversement des couches géologiques, je m'avance jusqu'au bord de l'excavation... mais il n'y a pas de bord !

Je me rends compte de justesse que si mes semelles dérapent, c'est que je suis en train de disparaître peu à peu le long d'une pente de plus en plus verticale !

 

http://www.paris.web66.com/toureiff/usa/mesa_1.jpg

 

En-cas et emplettes à Moab, qui semble s'être un peu étendue depuis deux ans, dirait-on.

Derrière le petit garage où je réapprovisionne la Chevrolet, je ne manque pas cette nouvelle acquisition photographique dont le rouge d'origine très pâli a tourné au vieux rose.

Très kitsch !

 

Plymouth 1947

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Belle route à plusieurs voies en direction de Monticello, où je tourne à gauche vers le Colorado et Cortez : pas de motel convenable par ici.

 

http://www.paris.web66.com/toureiff/usa/mesa_2.jpg

 

A Cortez, justement, une fort envahissante plâtrée nuageuse m'empêche de prendre un coucher de soleil qui me consolerait de celui d'hier…

[Invité §Qua204Yg]

En un mot : magnifique

 

 

[Invité §Bal730cq]

Il y a une piste (Sherif trail il me semble) qui te permet de descendre à flanc de canyon. A couper le souffle !!

 

 

Correction : c'est Shafer Trail et non Sherif Trail. J'ai retrouvé une carte là :http://www.nps.gov/cany/pdfs/island.pdf

[rv73]

Vraiment chapeau pour ce reportage.

 

Ca vrai découvrir les states sous un autre angle !

 

J'adore ! Merci

[Overseas]

En début de matinée, montée à Mesa Verde, sorte de haut plateau sur lequel ont vécus des Indiens entre 700 et 1300, date à laquelle ils ont mystérieusement disparus.

C'est ma journée culturelle !

La pente est longue mais la vue magnifique, à l'ouest, sur une plaine sans fin qui laisse deviner l'Utah.

Le parc a pas mal souffert du feu, en 1996 et 2000, et ça se voit : pratiquement plus un pin vivant, tous sont noircis et décharnés, il n'y a que la broussaille qui repart à cloche-pied.

 

Beaucoup de monde : les Américains aiment bien les civilisations disparues (les Indiens par exemple), surtout s'ils en sont un peu responsables.

Ca les conforte en tant que dominateurs et conquérants.

 

http://www.paris.web66.com/toureiff/usa/mesa_verde2.jpg

 

Le parc se divise en deux boucles une fois qu'on a effectué toute la conduite d'approche.

Celle de gauche, très touristique, ne se visite qu'en groupe et c'est saturé de monde… à fuir !

En plus, ça ne correspond absolument pas à mon style de cavale !

Celle de droite, en revanche, libre d'accès, peut se pratiquer à son rythme.

Il n'y a quasiment personne et se révèle fort intéressante : huttes creusées dans le sol avec foyers et ventilation en boue séchée, murets… bien sûr ça ne rendrait rien sur la pellicule, mais il s'agit de vestiges forts anciens.

 

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La plupart des huttes d'origine ont fini par brûler car les indiens n'avaient pas repéré que construire un toit de branchages au-dessus d'un foyer, même domestiqué, de surcroît dans un pays plutôt sec, ça finit un jour où l'autre par flamber… C'est comme ça qu'on apprend… enfin, en principe.

Du coup, il reste en majorité des ruines par terre, et ça suffit à motiver un battage touristique à l'échelle de la culture américaine (je plaisante).

 

Pas mal du tout, plusieurs grottes très vastes sous la voûte rocheuse, à flanc de falaise, dans lesquelles les habitants de la région ont bâtis de véritables villages avec dépendances, greniers, habitations et plus encore.

De la paroi d'en face, on les distingue très bien avec un bon télé.

 

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Et me revoilà à Durango, au Colorado, que j'avais un peu snobé en 1995.

 

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Cette fois, je prends le temps d'arpenter la rue principale, pas trop mal conservée avec ses immeubles de briques et ses nombreux hôtels.

Tout au bout, se trouve la petite gare historique, une locomotive à vapeur sous pression et quelques wagons de bois, le tout prêt à partir pour Silverton.

 

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Il faudrait juste que les voitures ne stationnent pas devant les bâtiments anciens pour que l'on puisse se recréer mentalement une certaine ambiance d'époque, ce qui n'aurait rien de déplaisant.

[Overseas]

Descente en biais vers le sud-est et Navajo Lake, utilisé comme réservoir pour la San Juan River, au Nouveau-Mexique.

On ne s'y attend pas du tout lorsqu'on vient de l'ouest comme moi, et soudain, on tombe sur une vallée très creuse avec une rivière décharnée tout au fond !

 

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Bloomfield, rien, hormis à bouffer.

 

Notez le cuir négligemment (très) laissé en évidence sur le guidon ! Tranquille le gars...

sans compter la prise au vent avec le drapeau "stars and stripes" !

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Farmington : la ville de moyenne importance à plus haute teneur en stations service à l'acre !

Jamais vu autant !

Une tous les 300 mètres !

Difficile de trouver un motel décent, mais le mien frise le record de modération :

moins de $30 taxes comprises, et on est à une heure de route des Four Corners… et donc de Monument Valley pas si loin derrière !

 

Rambler 1961... eh eh eh ! pas si évident d'en croiser une, non ?

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[Ptit Filou]

Je viens de me taper tout le topic d'un trait, et c'est absolument énorme !!!

 

 

LA SUITE !!!!!!!

 

[Invité §rat766Pg]

Tout à fait grandiose! Mon rêve d'aller dans l'ouest américan

 

Les dernières série des photos me rappellent fortement GTA San Andreas

[Invité §ROU284Gl]

On ne s'en lasse pas !!

Un récit vraiment bien tourné, des photos qui envoient du lourd, on en redemande encore et encore !!

Chaque jour on s'évade pour quelques instants vers le Grand Ouest où tout est si différent !!

 

BRAVO !

[Invité §lol648wL]

Superbe voyage que tu as éffectué. Merci pour toutes ces belles photos.

[Overseas]

Par hasard, réveil à deux heures du matin.

Si les étoiles sont voilées, il me restera à dormir quelques heures.

Je sors, la nuit, limpide, constelle de centaines de points brillants la voûte de velours noir.

On fout le camp !

Ne prévoyant pas le lever du jour avant 05:00, j'ai donc deux heures et demi pour passer en Arizona et shooter Monument Valley à l'aurore, le temps de prendre une douche et de charger la voiture.

 

Quelquefois, comme cela, on se sent une envie irrépressible de cavaler et de sauter sur une occasion exactement calculée…

cette nuit en illustre le parfait exemple.

 

Route très agréable, très dégagée bien que parfois étroite (une fois la région de Kayenta atteinte).

De là je pique au nord par la 163 dans une obscurité totale.

Et par ici, "obscurité totale", cela signifie le noir absolu à ne pas deviner un buisson de broussaille à 1 mètre !

Heureusement, j'y suis déjà passé lors de précédents voyages et parvient, après quelques hésitations, à reconnaître le profil de la route en fonction des déclivités et ébauches de courbes.

 

Pour plus de sûreté, je m'arrête pour faire le point : je suis en plein dedans ! Je suis arrivé !

 

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Des milliers d'étoiles au plafond comme de la poussière irrégulièrement répandue, tant elles sont petites et parfois comme agglomérées entre elles.

C'est sublime, surtout quand on imagine la distance qui les sépare d'ordinaire, des millions ou des trillions de kilomètres…

et là, d'un seul coup d'oeil ("at a glance" comme on dit dans la région), je perçois l'éclat de chacune sans effort !

 

De plus, elles appartiennent à un monde en trois dimensions dont je n'en appréhende que deux.

Ca multiplie d'autant le volume céleste qui leur est nécessaire pour exister.

Le mot "milliard" prend toute l'amplitude de sa vérité dans ce décor digne de Star Trek.

 

Je réalise quand même, une fois les yeux accoutumés, que l'est se trouve juste derrière une masse imposante de roche qui se distingue à peine de la nuit noire…

pour le contraste des photos, je vais être vernis !

Il me faut déplacer la Chevrolet d'environ deux kilomètres pour m'assurer que je bénéficierai d'un éclairage supérieur et plus adéquat.

 

http://www.paris.web66.com/toureiff/usa/aurore2.jpg

 

Cette fois, je suis prêt pour l'aube, qui dure un bon moment, puis l'aurore.

La coloration de cette mini-steppe mythique se teinte de brun-rouge sous la lumière rasante.

 

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Pas un nuage, une intensité visuelle parfaite et progressive, un moment d'éternité à nul autre pareil, puisque personne à part moi, depuis des milliers d'année et jusque dans un futur inaccessible, n'aura pu et ne pourra profiter de cet instant en ce lieu.

Cette constatation m'impressionne beaucoup.

 

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Prévoyant que l'Arizona risque cependant de se couvrir, je décide de pointer le capot vers l'ouest en direction de Lac Havasu.

Descente en biais dans un premier temps, jusqu'à "Flag", appellation familière pour Flagstaff.

Sur la route, j'ai volontairement ignoré Sunset Crater, des travaux annoncés générant 30 minutes d'attente.

Alors là, entreprendre des travaux de goudronnage sur un site touristique au mois d'Août, moi je trouve ça grotesque !

Pas le temps d'attendre.

 

http://www.paris.web66.com/toureiff/usa/flagstaff.jpg

 

Cette fois encore, un peu comme à Durango, je prends plaisir à arpenter le downtown.

Vraiment une petite cité très vivante et imprégnée de gaieté, aidée en cela par les hululements assourdissants des locomotives diesel qui font partie intégrante du folklore de la ville.

Ambiance !

On dit parfois que certaines personnes ne résistent pas plus d'une semaine à ces sirènes ferroviaires et sifflantes.

Moi, j'adore, indubitablement plus que les caquetages stridents des pies campagnardes !

 

Contrairement à ce que je croyais, il me faut assumer quelques difficultés pour localiser le Monte Vista Hôtel, où j'avais dormi en '95 (et où je situe la première scène de mon road movie à suspense), et il ne m'apparaît pas comme étant en très grande forme…

 

http://www.paris.web66.com/toureiff/usa/daffy.jpg

 

Quelques emplettes dans une boutique spécialisée dans les objets se rapportant à la Route 66.

Tout compte fait, la Route historique passe bien par Flagstaff, pas d'erreur.

J'y fais l'acquisition d'un cendrier-vide poche découpé comme un écusson de signalisation et de quelques souvenirs pour les amis.

 

[Invité §A3t344Hd]

 

En fait les américains n'ont jamais marché sur la lune, ils ont juste mis Neil Amstrong dans le grand canyon, et en plus ils nous font la même chose pour Mars maintenant, merci pour tes photos de Mars qui nous en apportent la preuve.

[blancglacier]

Vraiment magnifique, merci pour ces belles photos et ce récit.

[Invité §wre363nj]

Vraiment, c'est un superbe topic Overseas ! merci de nous faire partager tout cela !...

 

dis-moi, m'autoriserais-tu à ce que je puisse reproduire certaines d'entre elles (surtout celles avec les caisses ) en tableau ?...

ce n'est pas pour la vente mais pour moi ... elles sont magnifiques toutes ces vieilles caisses abandonnées... c'est exactement mon style ...

 

j'en reviens toujours pas ... ca fait rêver...merci encore

 

 

[Overseas]

dis-moi, m'autoriserais-tu à ce que je puisse reproduire certaines d'entre elles (surtout celles avec les caisses ) en tableau ?...

 

 

en tableau ?

Si cela reste du domaine privé, pourquoi pas.

Mais cela va te limiter en taille, vu que j'ai réduit les scans originaux

et que je les ai compressés (JPG) pour qu'ils soient aisément visualisables sur le forum.

Si tu me dis celles qui t'intéressent, je peux te les fournir en dimension originale.

[Overseas]

L'I-40 se révèle très rapide, impeccable.

 

Mercury 1954

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A tel point qu'à Kingman, je prends la décision, en avance sur mon tableau de marche, de remonter sec au nord-ouest pour aller à Las Vegas par le Hoover Dam : l'objectif de 24 millimètres devrait s'y révéler fort utile et la route n'est pas commune comme celle qui rallie Los Angeles.

 

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Pas de volontaire pour identifier ce rod bien déchromé ?

Allons, la forme de la calandre et les ouïes régulières le long du capot...

 

Chevrolet 1941 - notez les feux arrières, quand même assez spéciaux, mais très réussis.

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Là, par contre la 93 m'apparaît bien ennuyeuse, avec strictement rien à faire qu'attendre le bout de cette ligne droite soporifique de 120 km…

mais ça fait plaisir d'arriver à capter de très bonnes musiques !

 

Dès que l'on arrive à proximité du barrage, la température grimpe de façon effarante…

on vient de traverser un enchevêtrement rocheux de montagnes brun foncé très angoissantes.

Ces bouleversements immobiles de rocs fracassés semblent provenir d'un gigantesque tombereau que les dieux auraient déversé au hasard.

Par endroit, tel de la pierre ponce, une décoloration grise de vieille tombe abandonnée faisait monter l'oppression d'un cran.

Un malaise palpable, un décor de guerre galactique.

Très marrant.

On se doute bien qu'on ne risque pas grand-chose sur cette grand-route, mais la touffeur sauvage et désolée de cet air brûlant évoque un abandon et une solitude que seule l'automobile peut amoindrir.

Un bon coin pour tourner un film d'angoisse !

 

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Traversée du barrage au pas, une fois la vue magnifique scotchée aux prunelles, à l'abri des lunettes de soleil.

En toute franchise, je déconseille vivement aux personnes qui, ne serait-ce qu'en imagination, souffriraient d'asthme ou de toute autre affection respiratoire : l'air, difficilement acquis à la force du coeur à chaque inspiration, cuit et grille l'intérieur des cages thoraciques.

Dorénavant, chaque fois que je saisis un filet de boeuf au grill, je pense automatiquement : "Tiens, mes poumons au Hoover Dam !".

 

On l'aura compris, rien à voir avec la vivifiante légèreté et l'évanescente euphorie du lac salé de Bonneville, ici on évolue dans le sac à poussière d'un aspirateur géant qui vient de disjoncter par surtension : je ne suis entré dans le magasin de souvenirs que pour me voir offrir un air rafraîchi qui me permettrait, une fois ré-oxygéné, de rejoindre le parking.

 

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Vue imprenable pour ceux qui font l'effort de marcher quelques minutes le long du parapet.

Le béton du barrage évoque une énorme parabole coincée à force entre les montagnes et si lisse est cette matière blanchâtre que le cerveau n'arrive pas à traduire correctement les évaluations de distance.

Cela provoque de soudaines poussées de vertige tant il est difficile à l'oeil de s'accoutumer.

Effectuant mon cadrage à la verticale, j'ai très peur de lâcher le Nikon et d'être victime d'une déplorable maladresse.

Je n'ai jamais ressenti cela dans les déserts rocheux avec des à pics de 300 mètres et plus !

 

Petit montage, réalisé à partir de deux photos différentes :

 

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[Invité §sai058Ae]

Superbe le montage La lumière est pareil sur les 2, même si t'as dû les prendre à la suite, ça peut se vori sur un diaporama ^^

 

Le Hoover Dam a été crée pendant le New Deal de Hoover (plan pour restructurer l'économie, enfin surtout réduire le chômage), mais il avait déjà été décidé sous Coolidge de faire quelque chose pour la vallée du bassin du Colorado qui était sans cesse noyer sous les eaux de la fonte des neiges venant des Rocheuses.

Ca a permis de créer des milliers d'emplois, une bonne chose donc, mais ce n'est pas pour autant ce qui a sauvé l'économie pour l'anecdote

Le lac de retenue est plus connu sous le nom "Lac Mead", lac assez connu je présume à travers la télé, et paraît-il très joli ! C'est un parc national d'ailleurs

[Overseas]

Merci saishi pour ton témoignage, tout est bon, et c'est vrai que j'aurais pu décrire le contexte historique.

 

J'ai parcouru un peu les bords du lac Mead, mais sans en retirer d'anecdote significative.

[Overseas]

Arrivée naturelle à Las Vegas par le sud-est.

Je choisis de remonter Tropicana, puis MaryLand, que je connais bien toutes deux.

Comme nous sommes vendredi, le prix des chambres risque de ne pas être donné, mais pas au point de se comparer à un samedi (hem-hem… voir en 1999 mon intelligente soirée !).

 

le Venetian, reproduction tout à fait convaincante de Venise, la place Saint-Marc et d'un bout de canal !

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C'est donc sur Fremont Street, au N-E de Vegas, que je me dirige : le quartier est certainement un peu moins huppé que le Strip mais il est bourré de motels variés et le centre reste finalement à portée d'une dizaine de minutes.

 

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Très facilement, je jette mon dévolu sur un établissement presque raisonnable mais nanti d'une piscine superbe, fraîche et tiède à la fois… pour moi tout seul !

Le grand patio sert de parking, chaque entrée de chambre se voyant protégée par le toit en tuile rondes de la galerie, de surcroît enrichie de longues plantes grasses du meilleur effet.

On pense à l'Espagne ou au Mexique, jusqu'au moment où on pénètre dans la chambre, terne et sans saveur. Dommage !

 

Vite changé, je vais (ou crois aller) à grands pas en direction de la piscine…

hélas ! au bout de trois mètres, déchaînant l'hilarité d'une grosse Noire, je réintègre l'ombre de la véranda en sautillant au pas de course : je me suis copieusement brûlé la plante des pieds sur le goudron !

Je suis bon pour me les laver et remettre mes Nike avant d'entamer une nouvelle tentative avec un rien de dignité en plus.

 

L'eau me procure alors une impression extraordinaire de détente et de plaisir, impression toutefois tempérée assez vivement lorsque je me brûle la paume des mains en voulant saisir les barres métalliques de la petite échelle !

Ici, la chaleur ne tape pas, elle vous rebondit dessus !

J'en suis pour clopiner vivement jusqu'à un fauteuil de plastique avant que mes plantes de pieds, encore douloureuses, ne sèchent et y étendre vivement ma serviette.

Je réussis à ne pas ressentir de nouvelles agressions cutanées en gardant mes talons suspendus à 5 cm au-dessus du ciment.

 

Rafraîchi, c'est le bon moment pour faire un tour en ville.

La galerie marchande d'Aladdin (le 11 Sept. 1999, il n'y avait là que quelques poutrelles métalliques ébauchant un parallélépipède plutôt vague) ressemble trait pour trait au style de celle du Caesar's, mais agencée avec un mélange de Casablanca, Marrakech et Samarcande… le tout parfaitement propre (ce qui ne doit pas tout à fait correspondre aux vrais marchés des pays évoqués !), y compris le faux "vieux dallage".

Fallait oser des ruelles propres de… huit mètres de large.

Une étrave de cargo semble écraser une boutique sous son poids.

 

Passage à "Paris – Las Vegas" pour monter à la Tour Eiffel.

 

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Accueil très parisien (avec un drôle d'accent), chaleureux et superficiel, sur le pont Alexandre-III réduit à moins de deux mètres bord à bord et surplombant le hall principal du casino.

Photo-souvenir obligatoire sur fond de ciel "tel qu'il est là-bas tous les soirs".

Une fois dans l'ascenseur brun foncé, on nous explique en quelques mots l'histoire de la Tour (celle de Vegas) en comparaison avec la vraie.

J'apprends ainsi que tous les rivets sont faux et moulés, mais que la peinture, très fidèle, a reçu l'approbation de la Ville de Paris.

 

Hop, on se retrouve avant d'avoir compris dans une cage à lions au maillage si étroit que de petites meurtrières rectangulaires y ont été percées de place en place pour y glisser les objectifs d'appareil photo.

Cette cage, en forme d'anneau, ne peut pas accueillir plus de 40 personnes, sans compter le vigile présent en permanence.

 

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La Direction n'apprécierait pas du tout que l'on saute du sommet de la Tour Eiffel, bien que cela puisse être considéré comme très romantique.

Les couples illégitimes sont également prohibés.

De retour dans le hall, on est censé aller acheter sa photo-souvenir, et un personnel obligeant vous le rappelle. "J'oublie" d'y aller…

 

La nuit tombe déjà.

Il fait pourtant plus de 30° avec une hygrométrie nulle.

Je récupère la voiture au Treasure Island et rentre au motel, un léger étourdissement finissant par me faire comprendre que près (très près) de 1.000 km depuis pas loin de 20 heures, ça exige de dormir au moins l'équivalent d'une sieste, même le soir à Las Vegas.

Et le soir à Las Vegas, il n'y a pas de quoi somnoler !

 

En comparaison avec les autres années, les propositions de "coupons" dans la rue sont devenues omniprésentes, causant parfois de petites bousculades, car les mexicains, péruviens et autres guatémaltèques se tiennent souvent par rangs de cinq ou six d'affilée devant les casinos ou au coin des feux de circulation.

Comme toujours, on ignore, ou alors il faut se préparer à coltiner des dizaines de tickets multicolores plus ou moins nets, la plupart étant résolument consacrés aux bars érotiques et aux filles de joie à discrétion !

 

Bain de minuit, la piscine se trouvant magnifiquement illuminée par les néons du Fergusons Motel où je réside présentement et par des spots sous-marins bleutés.

Paradisiaque !

Il n'est que 9 heures du soir, mais chacun sait qu'à Vegas, l'heure, ça reste une notion plutôt abstraite !

 

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Piscine à 07:30 vu la température bienfaisante et le soleil déjà haut.

Eau juste fraîche comme il faut pour se revigorer sainement, même pas froide !

Autrement dit, 24/24 heures, cette piscine est top !

 

Grand tour sur le Strip.

Comme prévu, même pour un samedi matin de week-end, si on peut dire, l'endroit est quasi-déserté, donnant une touche très particulière à ce que l'on considère toujours comme une fourmilière bruissant de l'argent qui coule. Mais les gens font tellement la bringue la nuit durant qu'on croise rarement beaucoup de piétons avant le milieu de l'après-midi…

 

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Vers dix heures, il fait tellement chaud que j'en suis déjà à commander des Cherry Cokes (ma boisson favorite en ce lieu) à chaque casino approché !

Ca me donne de bonnes comparaisons qualitatives entre le MGM, New-York New-York, Caesar's…

tiens, à propos, je réalise seulement aujourd'hui pourquoi ce bar si sombre et intimiste, au comptoir noir pratiquement encastré sous la jonque égyptienne dont la figure de proue pointe joliment ses seins, me semble quelque peu familier : on le reconnaît très bien dans une scène de "Rain Man", Dustin Hoffmann et Tom Cruise ayant presque fait sauter la banque !

 

Comme d'habitude, j'ai toutes les peines du monde à m'extraire du Caesar's, d'autant plus que toute l'aile gauche a disparue, volatilisée, et sera refaite en Colisée à l'horizon 2003 !

Ils sont vraiment diaboliques !

 

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[Invité §pha488cM]

Lors de mon "trip" je n'osais quasiment jamais me baigner dans les piscines car justement il n y avait jamais personne qui se baignait.

A part une fois à S.F lors de ma 2eme nuit à l'hotel une bande d'ados (que des filles de 15 ans maxi) s'amusaient dans la piscine. Je me voyait mal me joindre à elles.

[Invité §pha488cM]

D'ailleurs je ne savais pas que l'on pôuvait monter leur tout Effeil pourtant je suis aller à ce Casino. Faut dire que question vue panoramique je logeais au Stratosphere

[n-bx]

Quoi, il n'y a plus de dome rose au Cesar Palace !!??

[Invité §p40267Jt]

Quoi, il n'y a plus de dome rose au Cesar Palace !!??

 

Oui c'est bizarre de voir autant de changement.

[Invité §Did485OZ]

Euh... C'était pas plutôt le Circus Circus pour le dôme rose? D'ailleurs ils l'ont supprimé.