Cette voiture a une histoire peu banale. (Index en page 1)

[breizhman44]

Très belle auto

[marzal]

La GT/J  

[TOF 85]

Salut,

 

Quelle belle auto. Etonnant d’ailleurs que sa cote n’ait pas explosé.

[jensen]

"Manque de noblesse mécanique" sans doute, et puis pas de passé sportif non plus.  

[Le Cheetah]

Il y a 21 heures, jensen a dit :

OPEL GT : Corvette à petite échelle.

 pour cette excellente évocation d'un petit coupé très sympa.

 

À propos de Brissonneau-et-Lotz :

À l’initiative de Louis Rosier, pilote renommé et gros concessionnaire Renault à Clermont-Ferrand, les Ets Brissonneau-et-Lotz avaient réalisé à la fin des années 50 une série d’environ 250 petits craquants roadsters sur base de 4 CV Renault.

Mais l’activité essentielle a toujours été le matériel ferroviaire (spécialement locomotives et autorails au diesel). Les Ets Brissonneau-et-Lotz ont été absorbés par Alstom en 1972.

 

[jensen]

Il y a 21 heures, breizhman44 a dit :

Très belle auto

 

Je me disais aussi : Vu ta signature…  

 

[rapido38]

Il y a 8 heures, jensen a dit :

 et puis pas de passé sportif non plus.  

 

C'est bien dommage d'ailleurs. Je me souviens d'avoir vu Greder et la miss Beaumont au départ de spéciales lorsque mon père courait encore. J'aimais beaucoup cette petite gr4...

 

 

 

[breizhman44]

il y a 40 minutes, jensen a dit :

 

Je me disais aussi : Vu ta signature…  

 

Tu te méprends, aucun talibanisme

[daniel762]

Excellent article (comme d'habitude) sur une auto qui m'a fait envie à l'époque même si aujourd'hui, je lui préférerais une Commodore A GS/E.

[Camus]

Super article 

 

J'avais découvert cette très belle voiture à l'occasion d'un épisode de Wheeler Dealers

 

C'est une auto réussie, mais pour qu'elle passe un cap en termes de notoriété, il aurait fallu qu'elle soit disponible avec des mécaniques dignes de ce nom

[jensen]

 

 

 

Volkswagen Golf 2 Rallye : Trou de mémoire.  

 

 

 

 

 

Epoqu'auto Lyon 2017... 

 

Cela fait déjà un bon moment que je traine mes baskets dans le palais des expositions d'Eurexpo pour ce rendez-vous désormais incontournable des passionnés de la collection automobile Européenne.

 

Bien entendu comme dans le refrain de la chanson d'Aznavour "ils sont venus, ils sont tous la" : Clubs Panhard, Ferrari, BMW, Alpine, Citroën, Hotchkiss, Facel-Véga, Lotus et j'en passe…  

 

Mais au fil de mes pérégrinations je tombe sur un stand qui me semble être dédié aux Volkswagen un peu musclées : Le G60 Classic Club ! 

 

Epoqu'auto 2017.

 

 

Ah bah oui tiens c'est vrai !   

A la fin des années 80 le constructeur de Wolfsburg avait tenté une approche mécanique avec un système de suralimentation différent des Turbocompresseurs "classiques" et même des compresseurs volumétriques vus en leur temps sur de nombreuses Fiat ou Lancia. 

 

En fait VAG va reprendre le brevet déposé par le Français Léon Creux en 1905 concernant un compresseur à spirales avec comme objectif de participer au Championnat du Monde des Rallyes en Groupe A avec un accessoire permettant d'obtenir plus de puissance sans avoir recours à une bride réglementaire à l'admission, ce qui était alors le cas pour le turbo.  

 

Deux spirales : L'une fixe et l'autre mobile qui comprime l'air et le dirige vers l'admission.

 

 

La première application pratique intervient sur la Polo G40 en 1987 nantie d'un moteur de 1 300 cm3 de 115 ch tous disponibles à la manière d'un groupe atmosphérique, c'est à dire sans le moindre temps de réponse du turbo ni le sacro-saint "coup de pied au c.l" à l'enclenchement bien dans l'air du temps.  

 

500 exemplaires seront diffusés dans notre pays en 1988, pas de quoi faire la révolution donc… 

 

Le même traitement va donc être réservé à la Golf, avec cette fois-ci les 5 000 exemplaires réglementaires nécessaires à son homologation en compétition.

 

 

 

 

 

 

600 sont prévus pour la France, toutes sont fabriquées en 1989 et assez différentes des GTI "normales" : 

 

-Moteur 1,8 litre déjà vu sur la Passat G60 Syncro présentée l'année précédente avec cylindrée abaissée de 1 781 cm3 à 1 763 cm3 pour l'homologation.

 

-Carrosserie uniquement disponible en trois portes avec ailes élargies, boucliers et rétroviseurs ton caisse et optiques rectangulaires inspirées de la berline Jetta mais avec un éclairage "codes" à lentilles ellipsoïdales.

 

 

 

 

-Transmission intégrale semi-permanente avec viscocoupleur central qui dirige la motricité sur l'essieu arrière en cas de patinage des roues avant.

 

-Intérieur avec sièges sport au revêtement mixte tissu-cuir avec logo "Rallye" brodé sur les dossiers, contreportes en cuir, direction assistée, rétros et vitres électriques.

 

 

Il paraît que quand "Noir c'est Noir, il n'y a plus d'espoir"... 

 

 

Seules deux options sont au catalogue : La peinture métallisée (bleu, vert ou gris, le noir et le rouge étant les couleurs "de série") et le toit ouvrant.

 

 

 

 

Le moteur développe 160 ch Din à 5 600 tours et le couple maxi est de 22,9 mkg à 4 000trs.

 

Le compresseur est doté d'un intercooler.

 

 

 

 

La boite mécanique est à cinq rapports et la suspension reste dans l'esprit Golf avec une pseudo McPherson à l'avant assistée de bras inférieurs triangulés et d'une barre stabilisatrice, l'arrière se contentant d'un essieu semi-rigide et également d'une barre stabilisatrice. 

Ressorts hélicoïdaux et amortisseurs hydrauliques sur les quatre roues.

 

Le freinage ? Disques ventilés à l'avant et disques pleins à l'arrière avec ABS. 

 

Le Cx est de 0.32 et le rapport poids-puissance de 7,4 kg/ch.

 

Elle doit "dépoter" non ?  

 

Et bien en fait… Pas vraiment !  

 

D'un poids de 1 200 kilos ses performances sont loin d'être défrisantes ! 

 

En fait sa vitesse de pointe de 209 km/h, son 0 à 100 en 8,5 secondes et ses 29,8 secondes aux 1 000 mètres ne la rendent guère plus performante qu'une GTI 16S contemporaine…   

 

Et son prix finira de doucher les plus enthousiastes : 186 700 Francs (46 000€ "2021" en tenant compte de l'inflation) !  

C'est proprement énorme, surtout si l'on considère que la GTI 16S est disponible contre un chèque de "seulement" 120 000 Francs…  

 

Et s'il n'y avait que le tarif astronomique et les performances en berne…

 

Sérieusement, vous l'avez regardé ?  

 

Des jantes 15" de Corrado G60 complètement perdues dans des passages de roues surdimensionnés.  

 

Bien que réalisé par VW la carrosserie ressemble à un vilain kit Kamei pour "Jacky le roi du Macumba"…   

 

 

Ne cherchez pas de la fantaisie vous n'êtes pas à bord d'une Italienne, ach so !  

 

 

La marque de Wolfsburg a ici rééditée le même problème que Peugeot avec sa 205 T16 : Un pur produit nécessaire à l'homologation, peu performant et habillé de manière luxueuse pour "faire passer la pilule", bref un véhicule totalement inabouti.  

 

Et la clientèle ne se fera pas avoir en boudant cette Golf Rallye bien trop chère pour ce qu'elle offrait à son (fortuné) propriétaire. 

 

 

 

 

Les 600 exemplaires alloués à la France mettront deux ans pour trouver preneurs, surtout que la marque va proposer dès 1990 une Golf GTI G60 avec la même mécanique mais débarrassée de la transmission Syncro trop lourde (et du kit carrosserie trop laid !).

 

L'Allemagne aura même droit à une GTI G60 Syncro à la mécanique strictement identique à la Rallye, le kit carrosserie en moins !  

 

En compétition sa carrière ne sera pas non plus grandiose…

 

Dotée d'une culasse à 16 soupapes et d'une préparation moteur qui porte la puissance à 250 ch ainsi que d'une boite à six rapports elle est confiée à l'Allemand Erwin Weber et à l'Autrichien Raimund Bauschlager.

 

Elle se distinguera avec une belle sixième place au Costa Smeralda 1989 avant un engagement plus important dans trois manches du Championnat du monde 1990. 

 

 

 

 

A l'Acropole Weber doit renoncer suite à une casse mécanique face aux Lancia, Toyota et autres Mitsubishi officielles alors qu'il occupait une encourageante huitième place. 

 

En Nouvelle-Zélande il se classe troisième derrière la Toyota de Sainz et la Mazda de Carlsson.  

 

Par contre en Australie l'auto est disqualifiée après que Weber l'ai poussé dans le parc fermé alors qu'elle refusait de démarrer… 

De toute façon il n'y avait rien à regretter la Golf était complètement "larguée" durant cette épreuve.  

 

Dans le team VW on envisage assez sereinement la saison 1991 en estimant être parfaitement en mesure de corriger les petits défauts de l'auto, bien que tout le monde soit conscient des "limites" de la Golf Rallye face aux Lancia Delta ou autres Toyota Celica mais las…  

 

A la fin de l'année 1990 le Directoire de la marque, alors face à des dettes abyssales, décide d'annuler sa participation au prochain Championnat, c'en est fini des rêves de victoires en WRC !  

 

La carrière de la Rallye en WRC ? Vite oubliée !   

 

 

On garde tout de même une équipe réduite pour 1991 avec Weber et Bauschlager mais uniquement pour le Championnat d'Allemagne où ce dernier s'impose avec quatre victoires en l'absence d'autres écuries officielles : "A vaincre sans péril on triomphe sans gloire"…  

 

A la fin de l'année VW annonce son retrait définitif de toute compétition.

 

Raimund Bauschlager continuera à courir quelques années comme pilote privé en Golf Rallye dans le Championnat Autrichien avec un certain succès, mais sa renommée ne sortira pas des frontières du pays.

  

Voila comment une auto, destinée à devenir une légende, finira totalement oubliée dès le milieu des années 90. 

 

Personnellement je n'en ai jamais croisé qu'une seule, et c'était le véhicule de démonstration de la concession VW de Grenoble en 1990.

 

Puis plus rien, jusqu'à ce jour de 2017 à Epoqu'auto !  

 

La présence de cet exemplaire splendide et totalement d'origine me fera l'effet d'une sérieuse "piqure de rappel" !  

On notera les optiques teintées de jaune pour la France, il est possible que les filtres de couleur qui équipaient nos ampoules H4 à l'époque n'entraient pas dans les cuvelages.

 

 

De nos jours une Golf Rallye en parfait état (comme sur la photo quoi !) s'échange aux environs de 26 000€ sur le marché de la collection, une cote pas si élevée pour une ancienne Groupe A.

 

Réservée "à l'élite des puristes" en quelque sorte…  

 

Il en faut hein, je rêve bien d'une Jensen Interceptor moi !  

 

 

M6 Turbo d'époque : 

 

 

 

 

Très bonne chaîne Youtube en Français, dommage que la Golf ne soit pas 100% d'origine : 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Jensen. 

 

Modifié 17 novembre 2022 par jensen

[breizhman44]

Pas glorieux, effectivement 😕

[daniel762]

Bon ben ça confirme ce que je pensais déjà à l'époque, j'avais bien fait de plutôt choisir une Delta HF 4WD...

[snoopy1974]

J'ai toujours trouvé horribles ces ailes arrière avec ces roues perdues à l'intérieur, genre kit large sur Fuego avec les roues d'origine, ou encore le train arrière de la Talbot Tagora, on se demande comment le constructeur a pu sortir un truc aussi ridicule à l'époque !!

 

Bon en même temps je me sens un peu solidaire, je roule en Xsara qui a un peu aussi ce "défaut" esthétique

Modifié 12 avril 2021 par snoopy1974

[NyvetDuPiC]

il y a 14 minutes, snoopy1974 a dit :

Bon en même temps je me sens un peu solidaire, je roule en Xsara qui a un peu aussi ce "défaut" esthétique

 

Xsara avec les roues Gordini ?

[biker521]

fin 89, j'ai acheté une R21 GTS 5P neuve pour 92 000 €

 

soit la moitié, pour une voiture qui m'a rendu d'énormes services et qui est toujours dans les mémoires  

 

qu'est- ce que c'est moche, ce truc ...

 

si au moins, ça avait été efficace mais même pas ...  

[Clampinus]

Je suppose qu'il faut lire : 92 000 francs ?

 

[biker521]

il y a 4 minutes, Clampinus a dit :

Je suppose qu'il faut lire : 92 000 francs ?

 

 

 

voui ...  

[Camus]

C'est effectivement ultra laid..

 

Il y a de ça 10 ans, j'avais faillit acheter une Golf G60 "normale" (look de GTi) à moins de 3000€... A l'époque c'était pas recherché donc on en trouvait des propres dans ces tarifs...

 

J'avais finalement opté pour une voiture ordinaire, mais avec le recul je me dis que j'ai fait une connerie

 

 

[Terisonen]

Je crois que toutes les marques ont leurs cadavres dans des placards

[snoopy1974]

Le 12/04/2021 à 18:19, NyvetDuPiC a dit :

 

Xsara avec les roues Gordini ?

 

Le premier train arrière a tenu 250000 km, depuis j'en ai un autre ;)

[marzal]

Cette auto avec davantage de développement et un 16G dedans aurait pu vraiment faire mal sur route.

Je me souviens plus @jensen, tu n'as jamais parlé de la Limited il me semble ?  

 

Ayant eu une GTI G60 pendant quasiment trois ans (https://forum-auto.caradisiac.com/topic/60542-présentation-volkswagen-golf-ii-gti-g60-1991/#comments), je dirais qu'elle avait tout le châssis qu'il fallait au punch de la G40, une auto aboutie autour d'un moteur sous-exploité.

 

[jensen]

 

Non, je n'ai jamais parlé de la Limited.  

 

Par contre je suis allé voir ton sujet de 2005 et la vue des photos m'a fait ressurgir une question que je me posais à l'époque des Golf II : C'était du à quoi "les deux traces noires verticales" au bas du hayon ? 

 

Les joints ?

 

On les voyaient sur presque toutes les voitures à l'époque…  

 

 

 

 

[meca32]

Il y a 2 heures, jensen a dit :

 

 C'était du à quoi "les deux traces noires verticales" au bas du hayon ? 

 

 

Les joints ?

 

On les voyaient sur presque toutes les voitures à l'époque…  

 

 

 

 

A la cire de protection des corps creux qui fondait avec la chaleur et sortait par des trous d'évacuation de la condensation.

 

[jensen]

 

 

 

 

[Le Cheetah]

Jensen : Les raisons d'un pseudo.    

Interceptor : la belle à la Jensen  

[biker521]

Il y a 3 heures, Le Cheetah a dit :

Jensen : Les raisons d'un pseudo.    

Interceptor : la belle à la Jensen  

 

tu crois que c'est à cause du rouge intérieur blanc ?  

[rusty03]

il y a 20 minutes, biker521 a dit :

 

tu crois que c'est à cause du rouge intérieur blanc ?  

 

La demoiselle, c'est le contraire, blanc intérieur rouge.

[jensen]

 

Dès que la carrosserie est rouge vous devenez intenables !  

 

Je vous satisferait bientôt les morts de faim !  

 

 

 

 

[jensen]

 

 

 

 

Ferrari F40 : Le testament d'Enzo.

 

 

 

 

 

 

Déjà presque dix ans que ce Topic existe et j'ai réussi "l'incroyable performance" de ne jamais faire d'étude sur une Ferrari…  

 

Céduakoi ?   

 

Au moins à deux trucs : 

 

1) Des sujets "avec des vrais morceaux de Ferrari dedans" il y en a pléthore sur le web et dans des qualités qui vont du "super complet, bien léché et tout et tout" au "Wesh la kaisse kitusaraSSe que j'téchange contre mon A3 Tdi qui poutre Kou-zin".  

 

2) Un gros déficit de passion pour la marque en ce qui me concerne…  

Pour être franc hormis la Daytona et la BB512 j'ai toujours eu du mal.  

 

Chaipa, sans doute le côté "m'as tu vu" de nombreux propriétaires, les reportages dithyrambiques d'une presse plus ou moins spécialisée sur le sujet aussi…

Bref, rien que du "trop ressassé" à mes yeux.  

 

Mais bon, cela ne m'empêche pas d'être objectif et de reconnaitre qu'il y a tout de même de sacrés monstres dans l'histoire de la marque au cheval cabré.  

 

Prenons déjà celle par qui le "scandale" va arriver, en l'occurrence la 288 GTO produite à 272 exemplaires en 1984 afin de satisfaire à la norme d'homologation minimale "Groupe B", Enzo ayant décidé de concurrencer Porsche qui souhaitait s'aligner dans ce championnat avec sa fabuleuse 959. 

 

Sur la base de la 308 Ferrari va présenter un monstre doté d'un V8 Biturbo de 2 855 cm3 et d'une culasse à 32 soupapes pour 400 ch Din !  

 

La 288 GTO, censée représenter la marque dans le Championnat du Monde des Rallyes.

L'histoire en décidera autrement…  

 

 

Mais vous connaissez la chute…  

 

En 1986 le Groupe B est supprimé et à Modène, comme à Stuttgart, on se retrouve "Gros Jean comme devant".   

 

Bon, ce n'est pas très grave puisque les 200 exemplaires de la 288 GTO étaient tous vendus avant d'être officiellement présents au catalogue, il faudra même en construire plus que prévu pour satisfaire la demande !  

 

Le succès est tel qu'on décide d'en améliorer le concept en ayant pour objectif de fêter dignement les 40 ans de la marque en 1987. 

 

On ne change pas une équipe qui gagne et la ligne de la future GT de Maranello sera dessinée par le cabinet Pininfarina (plus exactement le styliste Piero Camardella), tout en respectant le cahier des charges qui impose de tenir compte de l'aérodynamique : "Faire du beau" d'accord, mais c'est encore mieux si c'est "du beau efficace" !  

 

Premières esquisses, probablement au premier semestre 1985.

 

 

La structure est tubulaire en acier, c'est un procédé connu en compétition et il a fait ses preuves sur tous les circuits du monde : Légèreté et rigidité !   

 

Les panneaux de carrosserie et le plancher feront appel à des composites en Carbone/Kevlar ou Kevlar/Fibre de verre.

 

Le toit et le capot-moteur seront en composite Kevlar/Nomex, ce dernier pèsera moins de quatre kilos malgré une taille XXL !  

 

 

 

 

"Brute de fonderie" il est clairement stipulé que la future F40 (pour "Ferrari 40 ans") ne fera aucune concession au confort : Pas d'ABS, de direction assistée, de chaîne Hi-Fi (remplacée par une autre musique !  ), de sièges en cuir à réglages électriques etc etc... 

 

Les seules puces avec lesquelles la F40 pourra se gratter seront celles de l'injection électronique Weber-Marelli et de l'allumage…  

 

 

 

 

 

 

On finira quand même par accepter une climatisation, en effet la voiture était dotée initialement de vitres en Lexan avec juste une petite ouverture coulissante de type compétition transformant l'habitacle en étuve dès que le moteur montait en température.

 

Intérieur d'un des premiers exemplaires avec vitres en Lexan et absence de garnitures de portes : On ouvre en tirant sur la ficelle ! 

On notera aussi le carbone apparent sur le plancher et le dos des sièges.

 

 

Le tachymètre est en milles de même que la température d'eau est en degrés Fahrenheit, ne prenez pas peur !  

 

 

Pour s'arrêter quatre disques ventilés Brembo de 330 mm avec étriers à quatre pistons feront l'affaire bien que dépourvus d'assistance et la suspension fait appel à une double triangulation ainsi qu'à un combiné ressorts hélicoïdaux-amortisseurs hydrauliques plus barre antiroulis tant à l'avant qu'à l'arrière .

 

La boite de vitesse ? Manuelle à cinq rapports… Ne cherchez pas les manettes derrière le volant : Yanapa !  

'Faudra s'agiter le poignet pour que ça passe, c'est ici comme ailleurs !   

 

Je crois que nous avons fait le tour…  

 

Ah bah non tiens, j'ai oublié le moteur !  

 

C'est l'héritage direct de la 288 GTO : V8 2 936 cm3 en position centrale-arrière, 32 soupapes (creuses et refroidies au sodium), deux turbocompresseurs IHI Japonais avec un échangeur par turbine, double arbre à cames en tête…  

 

478 ch Din à 7 000 tours ! 

 

On distingue très bien les deux échangeurs sur ce cliché.

 

 

Le bloc est en alliage aluminium/silicium, les parois des cylindres renforcées avec un revêtement nickel/silicium plus communément appelé Nikasil (pour information le même traitement fut réservé aux parois internes des bicylindres de la Citroën Visa en 1978  ). 

 

Un couple de camion : 58 mkg à 4 000 trs !

Les boites ZF alors montées sur les voitures de la marque s'avérant incapables d'encaisser un tel couple il faudra étudier une boite de vitesses spécifique pour la F40.  

 

Le poids en ordre de marche est de 1 088 kilos seulement, pour information la dernière Clio 5 tourne en moyenne à 1 200 kg…   

 

La puissance au litre ? Je vous la calcule vite fait : 140 ch !  

 

Le rapport poids/puissance ? 2,3 kilos par cheval !  

 

 

 

 

La vitesse maxi ? 324 km/h ! 

 

0 à 100 en 4,6 secondes, 0 à 200 en 12 secondes et le kilomètre abattu (pauvre bête va !  ) en 21 secondes ! 

 

Son Cx est de 0.34.

 

Ne cherchez pas ce sont des chiffres d'auto de compétition, ni plus ni moins.  

 

La F40 est présentée officiellement à la presse le 21 juillet 1987 par Enzo Ferrari en personne.

La présentation au grand public se fera lors du Salon de Francfort deux mois plus tard.

 

 

La F40 étrennera également les nouveaux pneus Pirelli P Zéro. 

 

 

 

 

L'essentiel de la clientèle n'ayant pas l'intention de rouler sur circuit on acceptera une petite concession au confort : Sur demande "des vitres en verre avec une manivelle" pouvaient être obtenues !  

En plus des ceintures de sécurité trois points classiques l'auto était toujours livrée avec un jeu de harnais de compétition, libre au client de les monter s'il le souhaitait. 

 

 

Initialement 400 exemplaires sont prévus, mais le vent de folie qui règne alors à propos de la voiture fera qu'une extension de la production à 1 000 unités sera rapidement décidée de façon à non seulement satisfaire la clientèle mais aussi à calmer la spéculation autour des exemplaires réservés car, bien qu'affichés au prix astronomique de 1 700 000 Francs, certains n'hésitaient pas à en proposer le double pour obtenir un changement de nom sur le bon de commande !   

 

 

 

 

Devant l'insistance de l'importateur Américain on fera aussi le nécessaire pour diffuser l'auto là-bas alors que cela n'était pas prévu au départ.

Il faudra mettre l'éclairage aux normes locales mais aussi abandonner les réservoirs souples, non réglementaires aux USA, et les remplacer par des modèles en aluminium.

 

Pour satisfaire ce marché on augmentera de nouveau la production pour arriver à 1 337 exemplaires, les derniers sortant d'usine en 1992.

 

On notera sur cet exemplaire US les feux de position latéraux spécifiques à ce pays.

 

 

Le décès d'Enzo en août 1988 ne calmera certainement pas les ardeurs des spéculateurs et, en 1989 et 1990, il n'était pas rare de trouver des F40 revendues à plus de cinq millions de Francs ! 

 

En effet la F40 était désormais parée de l'aura "dernière voiture étudiée sous la responsabilité du Commendatore" et, pour certains, cela n'avait pas de prix…   

 

La hauteur de l'auto pouvait être rehaussé de 25 mm depuis le poste de conduite afin de "digérer" les ralentisseurs qui commençaient alors à apparaître.

 

 

On le sait peu mais la F40 a connue une petite carrière en compétition.

 

Un dérivé F40 LM (pour "Le Mans") fut développé par Michelotto pour les courses d'endurance avec la bagatelle de 780 ch sous le capot. 

 

La sublime F40 LM !  

 

 

 

 

Des pilotes comme Jacques Laffite, Jean-Pierre Jabouille ou encore Jean Alesi en prendront le volant pour plusieurs courses.

 

 

 

 

19 exemplaires seront construits entre 1989 et 1994, quelques uns seront modifiés au fil du temps en F40 GT-E avec moteur réalésé à 3,5 litres pour 660 ch.

 

 

 

 

 

 

 

Le palmarès, en sus de quelques victoires en championnats nationaux divers, sera une belle neuvième place au général des 24 heures du Mans 1996 qui intervient à la suite d'une auto classée douzième l'année précédente.  

 

 

 

 

 

 

Le préparateur Allemand Hamann se penchera aussi sur la F40 à sa façon et proposera à ses (fortunés) clients une version au moteur poussé à 620 ch et au "look" très inspiré des versions LM, en particulier avec un aileron arrière encore plus délirant que celui proposé de série !  

 

Je ne suis pas parvenu à savoir combien de F40 furent ainsi modifiées, mais à mon avis on doit pouvoir les compter sur les doigts d'une main… 

 

 

Gianni Agnelli, emblématique patron de Fiat, aura droit à une F40 dotée d'un embrayage assisté Valéo.

Déjà monté sur sa Testarossa quelques temps plus tôt le système permettait de rouler avec un mode classique à trois pédales mais l'action sur un bouton pouvait rétracter celle d'embrayage, la voiture devenant de fait une semi-automatique.

 

La seule F40 "deux pédales" du marché !  

La sellerie était noire, une petite entorse au règlement… 

 

 

Loin d'être un caprice de milliardaire Monsieur Agnelli souffrait en fait des séquelles d'un accident de la route qui a laissé sa jambe gauche très amoindrie, d'où l'installation de ce système avant-gardiste pour l'époque.

 

"En théorie" toutes les F40 étaient rouges avec un intérieur de même couleur et volant à gauche MAIS (il y a toujours un "mais" quelque part  ) il y aura des exceptions !

 

C'est tout d'abord le Sultan de Bruneï qui ne peut se satisfaire d'un volant à gauche dans un pays où l'on roule "du mauvais côté".  

 

Contact est pris avec Ferrari qui refuse de modifier quoi que ce soit sur sa ligne de production mais qui dirige le multimilliardaire vers Pininfarina qui accepte de modifier l'emplacement du volant à la seule condition qu'au moins six exemplaires soient commandés.  

 

Cela ne fera pas reculer notre Sultan qui passera commande de six voitures dont une sera repeinte en gris et une autre en jaune !

 

Non, la photo n'est pas inversée : Le volant est bel et bien à droite.

 

 

Devant une telle "impertinence" des clients mécontents et ne voulant pas du Rosso Corsa traditionnel contacteront Ferrari qui acceptera enfin en 1992 de fabriquer deux autos en noir et huit autres en jaune.

 

 

Celle-ci, en RHD, fait partie de la commande du Sultan, grand amateur d'autos de prestige devant l'Eternel comme chacun sait !  

 

 

Beaucoup plus récemment une F40 a été repeinte en British Racing Green à la demande de son propriétaire (pourtant Italien !  ).

La voiture a passé trois mois en atelier (la peinture des éléments en carbone-kevlar étant très compliquée) et en est ressortie avec également un intérieur en Alcantara beige.

 

Il faut bien reconnaître que le "Rosso Corsa" c'est d'un commun…  

Au moins cet exemplaire sera t-il remarqué lors des sorties de Clubs.  

 

 

En plus de la F40 "automatique" avec sellerie noire à priori deux autos rouges ont été dotées d'un intérieur en tissu bleu, toujours à la demande de clients exigeants.  

 

Et d'ailleurs vous vous doutez bien qu'un tel monstre a eu les faveurs de la Jet-Set.  

 

Les chanteurs Eric Clapton, Rod Steward ainsi que Nick Mason (batteur du groupe Pink Floyd) auront leur F40 ainsi que le footballeur Italien Roberto Baggio.

 

En France Jean-Marie Balestre, alors président de la Fédération Internationale du Sport Automobile, soigne ses bons rapports avec Enzo Ferrari et obtient une des premières F40 pour la moitié de son prix…  

Il part essayer la voiture en compagnie de son petit-fils âgé d'une douzaine d'années et se fera "la frayeur de sa vie" parait-il...  

Il remisera la voiture dans son garage, ne s'estimant pas assez "pointu" pour l'exploiter, et finira par la revendre en pleine vague spéculative avec un excellent bénéfice !  

 

Le journaliste Philippe Bouvard, dont la passion envers l'automobile ne s'est jamais démentie, s'endette jusqu'au cou pour s'installer à son volant.

Lui aussi avouera très vite ses limites et revendra rapidement son acquisition ne s'estimant pas du tout au niveau d'un monstre qui de toute façon n'était pas adapté à une conduite sur route ouverte, du moins d'après lui. 

 

On n'oubliera pas non plus Albert Uderzo, le dessinateur d'Astérix, fin volant qui possédait déjà plusieurs autos ornées du Cavallino Rampante dans son garage (dont une BB512 carbu' et même une 288 GTO !) 

 

Albert Uderzo (1927-2020), grand amateur de Ferrari.

Dans le milieu on avait même fini par le surnommer "Ferrarix" !  

 

 

Il commande directement une F40 LM !

 

Aux dernières nouvelles Obélix n'a jamais pu s'installer derrière le volant, trop "enveloppé" sans doute…

 

 

Pourtant déjà considéré depuis des années comme un habitué des rencontres de Clubs et des journées sur circuits il gagnera au volant de sa LM le surnom de "Danseuse" tellement ses mises en tête à queue étaient monnaies courantes à chaque sorties !  

 

De nos jours les F40 sont au sommet de la folie spéculative, qui a repris de plus belle après une pause conséquente durant les années 90, et un exemplaire en parfait état (mais peut-il en être autrement ?) ne se négociera pas à moins de 1 200 000€...  

Et vous pouvez même tripler la mise pour une rarissime F40 LM "Stradale" ! 

 

 

Et même si votre F40 prend feu, comme ici à Monaco… 

 

 

… L'assurance acceptera malgré tout de la remettre en état !  

(Montant des réparations : Plus de 900 000€)

 

 

On aura donc compris que cette auto n'était en fin de compte qu'une sorte de jubilée destinée à fêter un évènement marquant et que bien peu de propriétaires étaient réellement en mesure d'en exploiter toute la quintessence, que ce soit sur route ouverte ou même sur piste…  

 

Ma che bella macchina !!!!!   

 

 

 

 

Des vidéos ? Il y en a tout plein…  

En voici quelques unes : 

 

Essai récent en Français : 

 

 

 

Jacques Laffite au volant d'une LM !  

 

 

 

 

 

 

 

 

Jensen

 

 

Modifié 17 novembre 2022 par jensen

[trophyman]

J'en avais suivi une en ville à Lyon , j'avais coupé l'autoradio et vitre ouverte pour entendre la mélodie du moteur 😍

 

[biker521]

et quand le propriétaire est un ours, la température moteur est en degrés plantigrades ?  

[jensen]

 

Tu sors !  

 

 

[daniel762]

Il y a 1 heure, jensen a dit :

 

Tu sors !  

 

 

 

En empruntant le lien vers l'histoire de la Visa. Ce que je vais faire de ce pas parce que la F40, je n'ai jamais vraiment aimé...

[Terisonen]

Je suis un peu comme toi Jensen, je n'ai jamais bien compris cet engouement pour les Ferrari, encore moins depuis que je suis passionné de voiture.