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topic de la paléontologie


zygomard
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(modifié)

franchement, j'adore ce type de cours mais faut vraiment du temps pour regarder, cela fait comprendre qu'on ne devient pas paléontologue si facilement, que cette science est hyper vaste

je poste les deux derniers sur les vertébrés

 

 

 

Modifié par zygomard
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on découvre encore hominidés mais sans en savoir grand chose sur lui: Ardipithecus kadabba

 

le document et deux vidéos

 

 

Découverts en 2001 par Yohannes Hailé-Sélassié, les ossements (des morceaux de mâchoires, quelques dents, des débris d'os de pieds et de mains) de cet hominidé avaient d'abord été présentés comme une sous-espèce d'Ardipithecus ramidus.

 

Aujourd'hui c'est l'étude des 6 longues dents retrouvées qui font pencher son découvreur et Tim White (Université de Berkeley) vers une espèce à part. Ils affirment que ces dents aiguisées sont l'apanage du dernier ancêtre des humains et des grands singes (revue Science, mars 2004).

*

Les chercheurs vont plus loin et pensent même que d'autres découvertes récentes (Orrorin ou Toumaï) pourraient être "rapprochées" de l'espèce Ardipithecus.

Brigitte Senut et Martin Pickford remettent en cause l'étude et ses résultats, remarquant qu'il serait plus judicieux de comparer les restes d'Ardipithecus Kadabba avec des primates de la même période (miocène moyen) plutôt qu'avec des chimpanzés actuels.

 

De plus, ils font remarquer que la bipédie n'est pas prouvée et que c'est un élément essentiel pour caractériser les hominidés.

Le doute plane, d'autant plus que Tim White avait laissé filtrer une information (toujours non confirmée !) : il serait en possession d'un squelette presque complet d'Ardipithecus kadabba...

 

La revue Nature présente, dans son édition du jeudi 19/01/05, la découverte de nouveaux représentants de l'espèce Ardipithecus kadabba au Nord est de l'Ethiopie.

 

C'est Sileshi Semaw (CRAFT Stone Age Institute de l'Université de l'Indiana, Gosport) et son équipe qui ont découvert les fossiles. La trouvaille est constituée de mains, de pieds, de fragments de mâchoires, ainsi que de dents
.
La datation des restes fossiles est estimée entre 4,3 et 4,5 millions d'années.
L'étude complète de ces nouveaux fossiles pourra peut-être permettre de trancher sur la véritable position d'Ardipithecus Kadabba dans l'arbre des hominidés : ancêtre des humains ou des singes

Source AFP et Sciences et Avenir.

 

 

 

 

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la paléobotanique, cette science à part et même négliger, je m'en suis aperçue mais, terriblement nécessaire d'apprendre car elle est la source

même pour identifier tout le vivant à chaque période de notre monde, je vous remets toute une file de document de ce jeune chercheur dont son coté pédagogue n'est plus à souligné, il est tombé dedans très jeune

 

après les Lycopodes eu carbonifère en page 3, la suite;

 

 

 

 

 

 

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Ardipithecus ramidus

 

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Les premiers fragments d'Ardipithecus ont été trouvés en Ethiopie en 1992. D'abord classés Australophitecus ramidus il a, en 1995, été renommé Ardipithecus ramidus.


Le manque d'études sur les fossiles ne permettait pas, jusque là, d'obtenir plus de précisions sur son mode de vie...

Les différents caractères d'Ardipithecus sont à la fois proche des Australopithecus et des grands singes. Cela s'explique simplement par le fait que, plus nous nous éloignons dans le temps, plus ces ancêtres se trouvent près du moment où les hominidés et les grands singes se sont "séparés"...

Ardipithecus est donc à mi-chemin entre les deux espèces... !

 

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Ardi, le fossile le plus complet

 

2009, publication des études du fossile Ardi dans la revue Science. Ce sont 110 ossements de 36 individus différents qui ont été découverts sur le site du Rift de l'Afar par une équipe dirigée par Tim White (University of California, Berkeley) et Gen Suwa. Il a donc fallu attendre 17 ans depuis la première découverte pour en savoir plus sur cette espèce.

 

Tim White déclare : "Cela a pris beaucoup de temps de nettoyer les ossements au Muséum National d'Ethiopie et ensuite de restaurer les squelettes dans leurs dimensions et formes originelles. Il a fallu ensuite les comparer avec d'autres fossiles d'Afrique et d'ailleurs, et également des temps modernes..."

"Ce n'est pas un fossile ordinaire. Ce n'est pas un chimpanzé. Ce n'est pas un humain. Cela nous montre d'où nous venons..."

 

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Anatomie

Les auteurs notent un petit dimorphisme sexuel : les squelettes des mâles et des femelles présentent peu de différences. Le crâne est d'une taille équivalente à celui des chimpanzés actuels.

 

 

Bipédie

Le bassin et les mains d'Ardipithecus ramidus montrent qu'il était bipède mais qu'il pouvait également se déplacer (ou grimper) dans les arbres (arboricolisme). Les chercheurs estiment que l'espèce utilisait les deux modes de locomotion à égalité. Mais la forme de sa voûte plantaire montre qu'Ardi ne pouvait pas marcher ou courir de longues distances à pied.

 

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Environnement

 

D'après les 150 000 fossiles végétaux et animaux trouvés à proximité, Ardi et les autres membres de son espèce ne se trouvaient pas dans un milieu de savane ouverte. Ils devaient vivre dans un habitat comprenant des parcelles forestières.
Les chercheurs estiment qu'Ardipithecus ramidus était plus omnivore que les chimpanzés actuels.

Dans l'arbre de l'évolution des hominidés

Avec son pouce de pied opposable, sa petite capacité crânienne, sa petite taille, sa faculté de se déplacer dans les arbres Ardipithecus ramidus pourrait facilement être assimilé aux grands singes...

Pour les chercheurs il n'en est rien par le simple fait que cette espèce ne pouvait pratiquer ni le knuckle walking (la marche sur les phalanges de la main) ni la suspension dans les arbres.

 

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Situé sur une lignée voisine des australopithèques, Ardipithecus ramidus n'est pas un ancêtre direct de l'homme.

Tim White déclare : "Même si Ardipithecus ramidus n'est pas actuellement une espèce ancestrale de la nôtre, elle doit en avoir été très proche et relativement similaire en terme d'apparence et d'adaptation."

Pour la petite histoire, en langage Afar, Adi exprime l'idée de racine et de terre...

 

 

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@WildOne

 

ah ouais, c'est incroyable toutes les révélations que l'on prend dans la figure avec cette vidéo, je viens de la voir et je vais encore la revoir

on appelle donc cela; La paléo génétique et c'est passionnant au possible

en plus, grande chance, c'est en français

 

 

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(modifié)

un document sur le Hobbit dont vous pouvez trouver une vidéo sur le glossaire en page 1

je suis parti d'un document nommé dès le départ en apportant d'autres apports pour plus de compréhension

 

 

L'identité de mystérieux "Hobbits" peut-être retrouvée, l' Homo floresiensis
Par Charles Q. Choi publié 30 mars 2021

 

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La lignée humaine éteinte surnommée "le hobbit" n'est peut-être pas un parent éloigné des humains modernes comme on le pensait auparavant. Au lieu de cela, les hobbits peuvent être des membres des mystérieux proches parents des humains modernes connus sous le nom de Dénisoviens, et peuvent s'être croisés avec des ancêtres des humains modernes sur les îles d'Asie du Sud-Est, selon les chercheurs.

 

 

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Homo floresiensis , surnommé "le Hobbit", était un ancien hominidé qui a vécu jusqu'à il y a au moins 17 000 ans.  

Les scientifiques ont découvert le premier  fossile de H.  floresiensis  , ainsi que des outils en pierre et des restes d'animaux, en 2003 dans la grotte de Liang Bua (LB) sur l'île indonésienne isolée de Flores, selon un  article de Nature de 2004.  Ce premier spécimen - une femelle adulte de 3,5 pieds (1,06 mètre) de 30 ans appelée LB1 - comprenait un crâne presque complet et un squelette associé, qui comprend plusieurs os des membres, des os de la main et du pied et un bassin partiel, selon la revue Nature.

 

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Bien que les humains modernes, Homo sapiens , soient maintenant la seule lignée humaine survivante, d'autres espèces humaines parcouraient autrefois la Terre. Par exemple, des recherches antérieures ont suggéré que l' Homo erectus , l'ancêtre le plus probable de l'homme moderne, a quitté l'Afrique il y a au moins 1,8 million d'années. En revanche, les humains modernes n'ont peut-être commencé à migrer hors d'Afrique qu'il y a environ 200 000 ans.

 

Au cours des 20 dernières années, les chercheurs ont découvert de nombreuses nouvelles branches de l'arbre généalogique humain sur les îles de l'Asie du Sud-Est maritime, qui comprend Brunei, l'Indonésie, la Malaisie, les Philippines, Singapour et le Timor oriental. Ces ancêtres humains comprennent l'espèce éteinte Homo floresiensis , souvent connue sous le nom de "hobbit" pour son corps miniature, ainsi que l' Homo luzonensis encore plus petit, des os et les dents anciens d'un parent humain jusqu'alors inconnu - encore plus petit que le soi-disant Hobbit - avait été découverts au fond d'une grotte sur une île des Philippines. Les deux espèces ont survécu jusqu'à il y a environ 50 000 à 60 000 ans, ce qui signifie qu'elles ont peut-être vécu dans la région en même temps que les humains modernes.

 

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                                                                                                 reconstitution homo luzonensis

 

Récemment, des scientifiques ont détecté des signes indiquant que des groupes d'humains disparus non seulement se chevauchaient dans le temps, mais avaient également eu des relations sexuelles avec les humains modernes de l'Asie du Sud-Est maritime. Par exemple, l'ADN fossile suggère que les ancêtres des Papous et des Sud-Asiatiques modernes se sont croisés avec une branche sud des mystérieux Dénisoviens , qui étaient des parents proches des Néandertaliens .

Pour le Dénisova, Les Dénisoviens étaient un groupe éteint d'hominidés qui étaient des parents proches des Néandertaliens. Ils sont principalement connus à partir d'une poignée de fragments de fossiles trouvés dans la grotte de Denisova en Sibérie, et à partir d'indices génétiques qui persistent dans l'ADN de personnes à travers l'Asie.

Mais de nouvelles preuves fossiles révèlent que ces anciens parents humains habitaient également le plateau tibétain, le plateau le plus haut et le plus large de la Terre, connu sous le nom de "toit du monde".

 

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par contre, néandertal, Les Néandertaliens (ou Néandertaliens) sont nos plus proches parents humains disparus. Il existe un débat quant à savoir s'il s'agissait d'une espèce distincte du genre Homo ( Homo neanderthalensis ) ou d'une sous-espèce d' Homo sapiens . Nos parents fossiles bien connus, mais souvent mal compris, vivaient en Eurasie il y a 200 000 à 30 000 ans, à l'époque du Pléistocène. Ils ont commencé à évoluer il y a 300 000 et 100 000 ans, selon l' Encyclopedia Britannica .

 

L'apparence des Néandertaliens était similaire à la nôtre, bien qu'ils soient plus courts et plus trapus avec des pommettes inclinées, des arcades sourcilières proéminentes et un nez large. Bien que parfois considérés comme des brutes stupides, les scientifiques ont découvert qu'ils utilisaient des outils, enterraient leurs morts et contrôlaient le feu, entre autres comportements intelligents. Il est théorisé que pendant un certain temps, les Néandertaliens ont probablement partagé la Terre avec d'autres espèces Homo .

 

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Ainsi même si les habitants modernes de ces régions ont des niveaux relativement élevés d'ADN de Denisovan, ce qui suggère un métissage important, aucun fossile de Denisovan n'a été trouvé dans la région ( du hobbit)- les seules traces de ce groupe énigmatique trouvées jusqu'à présent étaient un os de doigt et une mâchoire déterrés en Sibérie et Tibet.

 

Maintenant, les chercheurs suggèrent que le hobbit H. floresiensis ou son petit cousin H. luzonensis ou les deux pourraient en fait être des Dénisoviens du sud. Ils ont détaillé leurs découvertes en ligne le 22 mars dans la revue Nature Ecology and Evolution .

 

Pour faire la lumière sur la préhistoire de l'Asie du Sud-Est maritime, les chercheurs de l'étude ont analysé plus de 400 génomes humains modernes du monde entier, dont plus de 200 provenant des îles d'Asie du Sud-Est et de Nouvelle-Guinée. Les scientifiques ont recherché spécifiquement des séquences génétiques significativement différentes de celles habituellement détectées chez l'homme moderne, car cet ADN peut provenir de lignées humaines éteintes telles que H. floresiensis ou H. luzonensis .

 

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                                                                                                reconstitution Homo denisovensis 

 

La nouvelle étude a confirmé des travaux antérieurs qui ont révélé des niveaux relativement élevés d'ascendance denisovienne chez les habitants de l'Asie du Sud-Est maritime, de la Nouvelle-Guinée et de l'Australie - jusqu'à 3% à 6% de leur ADN provient des Denisoviens . Il n'a pas montré de preuve de croisement entre les humains modernes et les lignées plus anciennes, telles que Homo erectus .

 

Les chercheurs ont également trouvé des traces de séquences génétiques très divergentes dans l'ADN de Denisovan - extraites de spécimens trouvés en Sibérie - qui pourraient provenir de parents très éloignés d'humains modernes, ce qui pourrait suggérer que les Denisovans auraient pu se croiser avec une lignée humaine archaïque telle que H. erectus il y a environ 1 million d'années , avant que les Dénisoviens ne se divisent en branches d'Asie du Sud et de l'Est. 

 

Comparé à l'  Homo sapiens moderne,  qui n'existe que depuis 200 000 ans, l'  Homo erectus , ou "l'homme droit", a eu un long règne. L'ancien ancêtre de l'homme moderne a vécu il y a 2 millions d'années jusqu'à il y a environ 100 000 ans, peut-être même il y a 50 000 ans. 

 

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Les fossiles de  H. erectus  montrent également que l'espèce vivait dans de nombreux endroits à travers le monde, notamment en Afrique du Sud, au Kenya, en Espagne, en Chine et à Java (Indonésie).

 

Alors, que pourraient suggérer ces nouvelles découvertes ? Une possibilité est que H. floresiensis et H. luzonensis soient des parents très éloignés des humains modernes comme on le pense actuellement, évoluant à partir de H. erectus ou d'une lignée ancienne similaire, et que les Dénisoviens soient une lignée complètement distincte. Dans ce scénario, aucune de ces espèces Homo de plus petite taille ne se serait croisée avec des Dénisoviens ou des humains modernes.

 

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Une autre possibilité plus extraordinaire est que H. floresiensis et H. luzonensis peuvent différer considérablement des humains modernes en termes d'anatomie, mais l'un ou l'autre ou les deux pourraient être des parents plus proches des humains modernes que ce qui est souvent suggéré. Dans ce scénario, ces espèces humaines n'auraient peut-être pas autant différé génétiquement des humains modernes qu'on le pensait auparavant, a expliqué l'auteur de l'étude João Teixeira, généticien des populations à l'Université d'Adélaïde en Australie. Si c'est le cas, l'une ou l'autre de ces lignées ou les deux pourraient être des exemples de Denisoviens du sud, auquel cas, ils se seraient croisés avec les ancêtres des humains modernes de l'Asie du Sud-Est maritime, expliquant potentiellement les niveaux élevés d'ascendance de Denisovan trouvés chez les gens modernes là-bas, il a noté.

 

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"Peut-être que H. floresiensis et H. luzonensis ne sont pas des groupes super-archaïques très divergents comme nous le supposons actuellement", a déclaré Teixeira à Live Science.

 

Cependant, tous ceux qui ont participé à l'étude n'étaient pas d'accord avec cette conclusion. Le co-auteur de l'étude, Chris Stringer, paléoanthropologue au Natural History Museum de Londres, a noté des preuves archéologiques suggérant que H. floresiensis et H. luzonensis vivaient en Asie du Sud-Est maritime depuis au moins 700 000 à 1 million d'années, bien avant que la lignée Denisovan n'évolue pour la première fois. . Compte tenu de cela, il a soutenu que le hobbit et son cousin étaient peut-être trop anciens pour être les Dénisoviens du sud.


Cependant, les plus anciens fossiles supposés associés à H. floresiensis et H. luzonensis dans la région n'ont peut-être pas appartenu à ces espèces, a noté Texeira. 

 

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Au lieu de cela, ces fossiles peuvent être des traces d'un groupe antérieur. Il est donc encore possible que H. floresiensis ou H. luzonensis – ou les deux – soient arrivés plus tard dans leurs îles respectives et pourraient encore potentiellement être des Dénisoviens.

 

Cette connexion suggérée entre les hobbits et les Dénisoviens reste incertaine car les scientifiques n'ont pas encore réussi à analyser l'ADN de tous les fossiles de H. floresiensis ou H. luzonensis , a averti Teixeira.

 

"Il est difficile pour l'ADN de se conserver sous les tropiques", a-t-il déclaré. "Pour le moment, cette idée n'est que spéculation. Mais H. floresiensis et H.luzonensis sont définitivement au bon endroit au bon moment pour être des Dénisoviens du sud."

 

Pour aider à combler les branches manquantes de l'arbre généalogique humain dans les îles d'Asie du Sud-Est, les chercheurs devraient non seulement continuer à rechercher de l'ADN dans les fossiles humains de cette région, mais également rechercher des fossiles dans d'autres régions telles que l'Australie, a déclaré Teixeira.

 

Dans l'ensemble, a prédit Teixeira, "la prochaine grande découverte de l'évolution humaine devrait se produire dans l'île d'Asie du Sud-Est".
 

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aujourd'hui, un livre et surtout une saga à trois tomes en pleine pré-histoire

c'est écris avec une douceur charnelle, c'est mon avis et je vais mettre le commentaire de Amazon et la Fnac

 

Il y a un peu plus de trente mille ans, la longue lignée des Néandertaliens est en passe de s'éteindre. Depuis déjà dix mille ans, l'homme de Cro-Magnon, notre ancêtre direct, se répand en Europe.

Dans l'une des régions habitées les plus septentrionales du continent, une bande de Néandertaliens, confrontée à l'hostilité de ces nouveaux arrivants, tente de subsister en s'enfonçant vers le nord. Mais les hommes de cette époque ne sont pas encore prêts à supporter la rigueur du terrible hiver arctique. Après plusieurs années d'errance, les rescapés décident de retourner vers leurs anciens territoires de chasse. Grâce à la chair et à la fourrure d'un ours blanc égaré loin de sa banquise, Ao, dernier survivant du clan, réussit à revenir vers le sud.

Au cours de son voyage à travers la toundra, Ao rencontre Aki, jeune mère Cro-Magnon en fuite. Rapprochés par une même volonté de survivre, ces deux humanités parviendront-elles à se comprendre ? Ao pourra-t-il trouver sa place dans un monde qui change ?

 

le livre est tellement prenant quand une soirée ou dans un TGV, tout est lu

 

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Il y a un peu plus de 30 000 ans, d'impressionnants chasseurs aux armes rudimentaires survivent dans une toundra hostile. Les ancêtres de ces hommes de Neandertal au physique peu engageant ont réussi à apprivoiser les froids extrêmes de la dernière glaciation. En cette lointaine époque se développe parallèlement partout en Europe la présence d'hommes plus évolués, anatomiquement plus modernes, que l'on dit de Cromagnon. La rencontre entre ces deux lignées si opposées aura bien lieu…

 

Marc Klapczynski nous livre le récit d'une des dernières épopées de l'homme de Neandertal. Lorsque son histoire commence, le jeune Aô vient de perdre son père et se retrouve seul dans un univers glacial. Habité par l'espoir de retrouver d'autres survivants de son peuple, il se lance dans un long périple à travers l'Europe de l'époque. Vainqueur d'un ours monstrueux, Aô croise Âki-naâ, femme Cromagnon capturée par les cruels hommes oiseaux. Il devra combattre les hommes de cette tribu, continuer sa recherche avec cette étrange compagne et aller jusqu'au bout de son humaine aventure…


Une préhistoire si loin, si près… Cette odyssée d'un homme si différent de ce que nous sommes devenus aujourd'hui parvient à nous toucher comme si Aô était notre frère… Désarroi de la solitude, curiosité perplexe mêlée d'inquiétude à l'approche de l'autre, volonté de partager son savoir et sa culture ; désir enfin de donner jusqu'à sa propre vie pour assurer le salut de l'être qu'on choisit.

Dans son premier roman, Marc Klapczynski a plongé au cœur de la préhistoire pour nous offrir une histoire fascinante et une œuvre féconde en thèmes immortels… Son écriture dynamique apporte un rythme ample au destin du jeune Aô. En emportant le lecteur dans le souffle puissant du périple d'Aô, c'est l'éternelle quête des hommes que Marc Klapczynski met ici en paroles.

 

et comme ce livre fut une belle réussite d'écriture, pourquoi ne pas en faire un film?  voici en image le tome I

 

 

 

 

oui, il a les yeux bleue, on en recausera, c'est sur

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Les premiers mots

 

 

A la question : pourquoi les hommes parlent-ils ?, la réponse semble évidente, du point de vue des sciences évolutionnistes. Pour échanger des informations, transmettre des messages et ainsi augmenter leur chance de survie. Mais ce genre d'évidence ne suffit pas aux chercheurs.

 


Lasse des théories farfelues sur l’origine du langage, la Société de Linguistique de Paris interdit en 1866 toute publication relative à cette troublante question. Ce n'est qu'à la fin du XXe siècle que le tabou est levé, et que la genèse du langage articulé redevient un sujet d'étude… et de vifs débats.

 

La question de l'origine du langage humain « naturel » passionne le public scientifique depuis fort longtemps et semble connaître un regain d'intérêt. Puisque, selon les termes du paléoanthropologue Henry de Lumley « le langage ne se fossilise pas », on en est réduit à tenter une combinatoire interprétative. Les auteurs divergent fortement en ce qui concerne la période d'apparition du langage humain en fonction des éléments qu'ils retiennent ou non comme pertinents, mais également en raison de présupposés.

 

 

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Du ‘langage animal aux langues humaines

 

Sonore, visuelle ou chimique, la communication animale, innée, exprime surtout émotions et besoins. Mais le langage humain articulé, lui, trait commun à toutes les cultures, sait être abstrait et objectif.

 

Les linguistes ont longtemps tenu la parole pour une acquisition culturelle, apparue vers 150 000 ans (15 000 ans pour de véritables langues) avec Homo sapiens : "le big-bang culturel du paléolithique supérieur est la conséquence de l'invention du langage", proposent William Noble et Iain Davidson. ( actuellement, on estime à 6 000 langues sur terre)

 

Pour Steven Pinker, il s’agit d’un "instinct humain, biologiquement programmé, au même titre que la marche sur deux jambes". Les enfants (qui, entre 18 et 48 mois, acquièrent un mot nouveau toutes les 90 mn !) montrent parfois une logique langagière ‘excessive’, source d’attendrissantes erreurs de langage.*

Enfin, Terrence Deacon propose un modèle intermédiaire, une coévolution du cerveau et du langage, amorcée avec Homo erectus, chez qui un début de pensée symbolique aurait constitué un avantage adaptatif, sélectionné peu à peu par l’évolution.

 

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Pour les uns, le langage, du moins sous ses premières formes, serait apparu dès Homo habilis, d'autres en reportent l'émergence, mais l'attribuent certainement à Homo erectus. D'autres encore n'en conçoivent l'apparition qu'avec les premières manifestations de Homo sapiens, tandis que certains enfin le réservent en apanage à l'Homme moderne dont il constituerait l'originalité et la noblesse. 

 

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                                                                                                              homo habilis, l'homme habile

 

En réalité, la chronologie de l'apparition du langage dépend pour une grande part de ce qu'on entend par « langage » et des modalités de son fonctionnement, pour une autre part importante des interprétations que l'on donne des traces humaines fossiles (industries, formes de vie, etc.), pour une dernière part, qu'il importe de ne pas occulter, des positions idéologiques du chercheur et de l'idéologie dominante d'un lieu et d'une époque. 

Enfin, il faudrait prendre en compte encore le rôle que jouerait dans la détermination de l'apparition du langage humain la combinaison de l'ensemble de tous les éléments.

 

 

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                                                                                                 Picq, un auteur formidable

 

Dans le domaine des origines du langage, les travaux des linguistes se fondent notamment sur l’étude des langues actuelles, sur le parler des jeunes enfants et sur la communication chez les grands singes. 

Les paléoanthropologues et les préhistoriens, eux, se heurtent évidemment à l’absence de traces directes du langage, et ne peuvent travailler que sur des indices indirects : caractères anatomiques des fossiles, outillage, art, occupation de l’espace (campements, migrations)…

 

 

                                                                                                                 2022-01-29_20h48_40.png.dfb9750109ad8a636d28210a60296680.png

 

 

Aptitudes physiques

 

Pour parler, il faut déjà avoir les aptitudes physiologiques requises. Outre le pharynx, les fosses nasales, le palais, la langue et les lèvres, la ‘clé’ de l’appareil phonatoire réside dans un larynx en position basse - une caractéristique humaine (les grands singes ont un larynx haut placé). Le cerveau, lui, doit posséder une zone appelée aire de Broca pour produire le langage, et une aire de Wernicke pour le comprendre. Sur le plan génétique, enfin, un gène appelé FOXP2, dans sa version humaine, joue un rôle déterminant dans l’élocution.


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Si sapiens était considéré naguère comme le précurseur, la découverte de nombreux fossiles et leur étude par des moyens performants (moulages endocrâniens, imagerie médicale, génétique…) sèment le doute. Au titre de pionniers du langage articulé, on peut éliminer les diverses espèces d’Australopithèques (5 à 1 Ma), au cerveau trop petit, et Homo habilis (2,4 à 1,6 Ma), qui possède une aire de Broca embryonnaire, mais un larynx trop haut.


La question se pose en revanche pour Homo erectus (1,7 à 0,5 Ma), certains scientifiques estimant que son appareil vocal lui aurait permis d’articuler comme un enfant de 2 ans. Mais Jean-Jacques Hublin et Hélène Coqueugniot, du CNRS, constatent, sur le crâne d'un bébé erectus mort à 18 mois, découvert en 1936 à Mojokerto, sur l’île de Java, un volume cérébral déjà équivalent aux ¾ de celui d’un adulte : une croissance rapide peu compatible avec des capacités langagières, selon eux.

 

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Les avis sont partagés sur l’appareil phonatoire (estimé non totalement probant) de Néandertal, qui, en revanche, possède le même gène FOXP2 que nous : un sérieux indice positif (et  non une preuve formelle), établi à partir d’échantillons provenant de la grotte d’El Sidron, en Espagne, par une équipe de l’Institut d’anthropologie Max Planck de  Leipzig  (Allemagne).

 

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Indices circonstanciels

 

Face à cette diversité des diagnostics et des interprétations, les paléoanthropologues doivent s’interroger sur les raisons du langage. Au-delà de la théorie de l'intelligence machiavélique, reliant le langage à la nécessité de manipuler autrui, les ‘inventeurs’ du langage articulé – quels qu’ils soient – doivent tirer un grand avantage de cet outil de communication : chasser efficacement en Biface acheuléencollaborant, s’avertir et se protéger, construire des abris en sont autant d’exemples.

 

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Sur un plan plus concret, les préhistoriens constatent la maîtrise dont font preuve les artisans paléolithiques dans le façonnage d’outils, tels les fameux bifaces dits acheuléens (1,5 Ma. à 200 000 ans) d’Homo erectus, et les éclats Levallois dits moustériens (200 000 à 35 000 ans) d’Homo neanderthalensis. Pour nombre de chercheurs, la relative ‘standardisation’ et la diffusion de ces techniques ne peuvent passer que par un langage, probablement articulé. De même, selon certains, que la conquête (certes progressive) de l’Eurasie par H. erectus, il y a environ 1 Ma.

 

 

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A Terra Amata, près de Nice, Henry de Lumley et son équipe ont dégagé les vestiges d'une habitation ancienne vieille de 380 000 ans. Cette hutte ovale (ici reconstituée), de 6 mètres de long et de 4 mètres de large, fut habitée par les derniers représentants des Homo erectus. H. de Lumley estime que dix à vingt personnes ont pu y séjourner.

 

Construire une belle cabane exige l'usage d'une langue, même sommaire. A la différence des outils de pierre (comme les bifaces) qui se fabriquent et s'utilisent seul, la construction d'une telle hutte exige le travail de plusieurs personnes, qui coordonnent leur activité : pour choisir l'emplacement, couper le bois, le transporter, aménager le sol, trouver des pierres de soutènement, etc. On pourrait à la limite imaginer que cela soit fait de façon séparée par plusieurs personnes. La mise en place de l'armature centrale (pilier et branches porteuses) requiert forcément une activité collective concertée.

 

 

Sans doute un leader a pris la direction des opérations et donné des ordres : « Toi, va chercher des branches » ; « toi, nettoie le sol ». Tout cela exige donc une forme de langage, même rudimentaire. Ce langage ne requiert pas de mots abstraits, ni même de structures grammaticales : « Toi, chercher bois » pourrait suffire. On peut souvent joindre le geste à la parole : « Prends par là... par ici » (en montrant la branche) ; « pousse-la vers moi » ; « plus haut, plus haut ! » ; « voilà, ne bouge plus... ». Il faut faire comprendre à l'autre ce que l'on veut faire.

 

La construction de huttes suggère donc que les Homo erectus tardifs, voici 400 000 ans, vivaient dans des groupes organisés (pour vivre et travailler en commun) et maîtrisaient un langage au moins élémentaire. La construction de huttes est contemporaine d'une autre innovation fondamentale dans l'histoire de l'homme : la domestication du feu.

 

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Mais aussi, tenant globalement compte de tous ces aspects, le linguiste Derek Bickerton, au final, propose une théorie assez bien acceptée par la communauté scientifique : il y a 2 millions d’années, environ, des homininés, exploitant la niche écologique représentée par les charognes de gros mammifères, auraient développé un proto-langage  sans grammaire (« moi soulever os »…), évoluant au fil du temps vers un langage plus élaboré.

 

Une théorie inspirée notamment de la façon dont s’expriment les grands singes initiés au langage gestuel des sourds-muets, les enfants de moins de 2 ans, les ‘enfants-placard’ socialement (et dramatiquement) isolés, et les adeptes du pidgin, ce langage composite spontanément  créé et utilisé par des ethnies différentes amenées à vivre ensemble.

Le langage, un mariage de biologie, d’écologie et d’une (toujours insaisissable) ‘nature humaine’ ?

 

 

Voyons maintenant un site préhistorique où les hommes chassaient l'éléphant, entre autres !

 

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ce site est certainement la preuve de tout notre dossier, comment pouvoir réalisé tant de choses sans un minimum de communications, on sent aussi l'intelligence de bien faire se concrétiser dès cette époque pour ses abris et surtout pour ce nourrir:

 

Le site de Terra Amata est localisé sur le territoire de la commune de Nice, à 22 km à vol d’oiseau au sud-ouest de la frontière italienne, dans le département des Alpes-Maritimes. Situé aujourd’hui à 26 mètres au-dessus du niveau de la mer, sur le versant occidental du mont Boron, entouré d’immeubles, son cadre géographique est bien différent de celui qu’il était lorsqu’il y a 400 000 et 380 000 ans, des chasseurs de cerfs et d’éléphants y installaient leurs campements temporaires.

 

 

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Les foyers mis au jour à Terra Amata témoignent des prémices de la domestication du feu par l’homme. L’industrie acheuléenne est particulièrement riche. L’étude interdisciplinaire du site de Terra Amata, conduite sous la direction du Professeur Henry de Lumley, montre que ce gisement est un important jalon pour la compréhension des paléoclimats et de la paléobiodiversité dans le Midi méditerranéen.

 

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Histoire et découverte du site

 

Dès 1958, des coupes de terrain quaternaire visibles dans un ancien chantier suscitent l'intérêt des géologues. Ils signalent quelques outils puis, en 1961, un premier biface est découvert. En octobre 1965 des travaux de terrassement entrepris dans le parc du château de Rosemont, ancienne résidence du roi de Yougoslavie, pour la construction d'un immeuble de luxe, "le Palais Carnot", permettent de localiser le site d'habitat préhistorique de Terra Amata.

 

 

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Des fouilles de sauvegarde sont alors entreprises sous la direction du Professeur Henry de Lumley. Elles se dérouleront, sans interruption, du 28 janvier au 5 juillet 1966. Ces travaux sont considérables : près de 210 m3 de terre remués au pinceau et à la truelle sur une surface de 120 m², 29 niveaux d'habitat dégagés, plus de 28 000 objets coordonnés et reportés sur plan, 90 m² de sols archéologiques moulés, 9 000 photographies prises et
1 200 m² de coupes relevées…

 

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Il y a 400 000 ans le site de Terra Amata était très différent d'aujourd'hui : lecontinent était plus bas et la mer recouvrait une grande partie de la plaine de Nice. Terra Amata était une petite crique abritée, où des hommes (probablement des Homo erectus) avaient établi leur campement pour chasser. Il utilisaient les galets trouvés sur la plage pour tailler leurs outils. Ils s'abritaient temporairement dans des huttes faites de branchages posés sur une structure légère.

Paléoenvironnement et Paléoclimatologie

 

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La faune mise au jour sur le site indique un milieu forestier et un climat tempéré et humide. La présence de Stephanorhinus hemitoechus est liée à un milieu de steppe ou de prairie mais on le trouve également associé à des faunes à prédominance forestière. La présence, parmi les rongeurs, d’Apodemus sylvaticus confirme cet aspect forestier et tempéré. L’absence d’équidés va également dans le sens d’une ambiance forestière.

 

 

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La végétation autour du site devait être très arbustive. Les essences montagnardes devaient descendre assez près du littoral, les arbres « tempérés » étaient localisés le long des vallées les plus proches, comme celle du Paillon. De plus, les essences thermophiles et typiquement méditerranéennes étaient certainement déjà bien distribuées le long du littoral.

Habitat, comportement et mode de vie des chasseurs paléolithiques de Terra Amata

 

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À Terra Amata, 29 unités archéostratigraphiques superposées ont été individualisées grâce aux observations effectuées lors de la fouille, à l’étude des coupes stratigraphiques et à la réalisation de projections des vestiges archéologiques sur des plans verticaux. Certains indices, mis en évidence lors de la fouille, autorisent à penser que des huttes en matériaux périssables ont été construites par les hommes pour se protéger. 

 

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Ces structures ont pu être identifiées par la présence d’empreintes de piquets et de poteaux et par des lignes de pierres. Elles sont également soulignées par la répartition de l’outillage et des déchets culinaires qui jonchaient le sol de l’aire d’habitation. Les huttes, toujours ovales, pouvaient mesurer de 7 à 15 mètres de longueur sur 4 à 6 mètres de largeur.

Il ne semble pas qu’il y ait eu sur ce site des campements de longue durée. Les hommes paraissent s’être installés périodiquement dans la petite crique de Terra Amata, à la fin du printemps ou au début de l’automne.

 

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Par ailleurs, le gisement de Terra Amata a livré des foyers aménagés qui témoignent des prémices de la domestication du feu par l’homme. Dans les habitats de la dune littorale de l’ensemble stratigraphique C1b, ces foyers étaient situés au centre des huttes. Leur aménagement s’effectuait soit par un dallage préalable du sol avec des galets, soit par le creusement de fosses de 30 à 50 cm de diamètre et de 15 cm de profondeur. 

 

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Chaque foyer présentait du côté nord-ouest une petite murette, constituée de pierres ou de galets, probablement destinée à protéger le feu des courants d’air et particulièrement des vents du nord-ouest, encore dominants à notre époque. Ces foyers étaient de dimension restreinte. Dans les niveaux de la plage, des traces de combustion se limitaient à des cendres et des charbons de bois sans qu’il soit possible d’y déceler de véritables foyers organisés.

 

L’industrie lithique à Terra Amata

 

L’outillage exhumé à Terra Amata est caractérisé par la présence de très nombreux galets aménagés. Ils sont essentiellement représentés par des choppers de types variés. Les chopping-tools, peu nombreux dans les niveaux de la plage marine de l’ensemble stratigraphique C1a, deviennent extrêmement rares dans la dune littorale de l’ensemble stratigraphique C1b. Par ailleurs, la présence de pics est un élément caractéristique de l’industrie de Terra Amata. Les bifaces sont très rares et portent tous une base réservée en cortex. Des hachereaux, presque tous aménagés sur galet, exceptionnellement sur éclat, sont également à signaler.

 

 

L’outillage classique (micro-outillage) est essentiellement taillé sur éclat. Les racloirs sont bien représentés mais on rencontre également un pourcentage conséquent d’encoches et de denticulés. La présence de pointes de Tayac, de pointes de Quinson et de proto-limaces est également à noter.

Les nombreux remontages qui ont pu être réalisés suggèrent que le débitage était effectué sur le site. De même, les hommes ont principalement utilisé comme matière première les galets de calcaire, plus ou moins siliceux, qu’ils pouvaient trouver directement sur la plage.

 

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La faune de Terra Amata

 

Un très grand nombre d'ossements d'animaux a été découvert à Terra Amata. Ces restes nous renseignent à la fois sur les animaux qui vivaient dans la région mais également sur ceux qui étaient chassés par Homo erectus. Les carnivores sont presque totalement absents de la faune mise au jour (deux fragments de dents d’ours). 

Ce fait peut s’expliquer par un choix dans les espèces chassées par les hommes de Terra Amata. L’importance des individus juvéniles parmi les restes fauniques (par exemple, les éléphants) montre que les hommes ramenaient le plus souvent des individus jeunes, potentiellement plus faciles à abattre.

 

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Outre les restes d'éléphants (Elephas antiquus) les chercheurs ont trouvé des restes d'aurochs (Bos primigenius), de cerf élaphe (Cervus elaphus), de daim (Dama clactoniana), de sanglier (Sus scrofa) et de rhinocéros (Stephanorhinus hemitoechus). La plus grande partie des restes d'animaux de Terra Amata provient des couches stratigraphiques C1a et C1b.

 

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sources: 

 

http://alunnilemayeur-arts.fr/WordPress3/?p=778

https://www.tripadvisor.fr/LocationPhotoDirectLink-g187234-d283314-i504084633-Terra_Amata_Museum-Nice_French_Riviera_Cote_d_Azur_Provence_Alpes_Cote_d_.html

https://www.hominides.com/html/lieux/terra-amata-site-prehistorique.php

http://lhommeenquestions.museedelhomme.fr/quand-homme-est-il-capable-parler

https://www.cairn.info/revue-diogene-2006-2-page-71.htm

https://www.scienceshumaines.com/langage-et-evolution-nouvelles-hypotheses_fr_3646.html

https://www.hominides.com/html/references/les-premiers-mots-a-la-prehistoire-0741.php

https://www.niceazur.com/index.php/fr/visiter/musees/25-terra-amata

 

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ötzi

 

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C'est en 1991 que des randonneurs alors en balade dans les Alpes de l'Ötztal ont découvert ce corps gelé naturellement momifié près de la frontière entre l'Italie et l'Autriche. Depuis, les chercheurs ont eu le temps d'analyser le corps d'Ötzi sous toutes les coutures, ils ont découvert que sa peau était recouverte de plus de soixante tatouages et qu'il portait une veste en cuir constituée des peaux de plusieurs chèvres et moutons. 

 

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Après avoir finalement mis la main sur son estomac l'année dernière, ils ont pu examiner son contenu et conclure qu'il avait été assassiné une heure après un dernier repas composé de viande séchée de bouquetin et de cerf accompagnée d'épeautre. Les travaux des scientifiques ont également permis de montrer que cet homme d'une quarantaine d'années souffrait probablement de maux d'estomac à sa mort et soignait une main grièvement blessée, tailladée presque jusqu'à l'os entre le pouce et l'index.

 

La célèbre momie des glaces réserve encore quelques surprises au monde scientifique. Dernière découverte en date, Ötzi aurait, selon un rapport, 19 descendants vivant actuellement en Autriche. Le corps d’Ötzi, vieux de 5 300 ans, a été retrouvé en 1991 dans les montagnes entre l’Autriche et l’Italie. Petit compte-rendu des dernières découvertes à propos de cette célébrité des Alpes, la plus vieille du monde, et des choses remarquables que nous avons apprises à son sujet.

 

1. L’HOMME DES GLACES A DES DESCENDANTS ENCORE EN VIE AUJOURD'HUI

 

Une nouvelle étude sur l’ADN d’Ötzi a révélé l’existence de descendants directs de l’Homme des glaces. Observant les gènes de ce dernier à la recherche de marqueurs inhabituels sur son chromosome sexuel, les chercheurs déclarent avoir retrouvé au moins 19 parents d’Ötzi dans la région du Tyrol, en Autriche.

Ces liens génétiques ont pu être établis à partir d’échantillons de sang de 3 700 donneurs anonymes, dans le cadre d’une étude menée par Walther Parson de l’Université de Médecine d’Innsbruck. Présentant la même mutation rare appelée G-L91, « l’Homme des glaces et ces 19 personnes ont un ancêtre commun qui aurait vécu il y a 10 000 à 12 000 ans », explique Parson.

 

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Cette nouvelle conclusion va dans le même sens que de précédentes recherches avançant que Ötzi et ses ancêtres vivaient d’élevage. L’étude a utilisé des marqueurs sur le chromosome Y, qui se transmettent de père en fils, pour retracer les migrations qui ont apporté avec elles les techniques d’agriculture et d’élevage en Europe, via les Alpes, à l’époque du Néolithique. De par les caractéristiques de son chromosome Y, Ötzi appartenait ainsi à un groupe appelé haplogroupe G, qui trouve ses origines au Moyen-Orient, comme l’agriculture.

 

Parson explique que les résultats globaux de l’étude montrent que les changements induits par la Révolution Néolithique ont poussé les Hommes vers l’ouest, jusque dans la région du Tyrol.

Il reste toutefois prudent quant à l’affirmation que les parents distants d’Ötzi soient faits du même bois.

 

 voici le rapport génétique: https://www.nature.com/articles/ncomms1701

 

 

2. IL AVAIT DES PROBLÈMES DE SANTÉ

 

Depuis la découverte du corps d’Ötzi dans un glacier alpin il y a un peu plus de 20 ans, les scientifiques ont soumis son corps momifié à un examen complet. Les résultats ne sont pas édifiants. Une quarantaine de constats dont une usure des articulations, un durcissement des artères, la présence de calculs biliaires et une vilaine excroissance sur son petit orteil (peut-être causée par une gelure).

 

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Par ailleurs, les intestins de l’Homme des glaces contenaient des œufs de vers parasites ; il avait aussi probablement contracté la maladie de Lyme et présentait des niveaux d’arsenic inquiétants (peut-être dus à l’extraction de minerais et de cuivre). Ötzi avait également besoin d’un dentiste – un examen approfondi de ses dents a mis en évidence une maladie des gencives à un stade avancé et des caries. 

En dépit de tout ceci et d’une blessure récente à l’épaule, causée par une flèche, c’est un choc violent à la tête qui a provoqué la mort d’Ötzi.

 

3. IL PRÉSENTAIT DES ANOMALIES ANATOMIQUES


En plus de ses maladies, l’Homme des glaces présentait plusieurs anomalies anatomiques. Il n’avait ni dents de sagesse, ni 12e paire de côtes. Il présentait aussi un diastème au niveau de ses deux dents de devant. Certains chercheurs soupçonnent par ailleurs une infertilité chez Ötzi.

 

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4. IL ÉTAIT TATOUÉ

 

La momie congelée d’Ötzi est une jolie fresque de tatouages datant de l’Âge du Cuivre – 67 en tout, le couvrant de la tête aux pieds. Ces derniers ne sont pas nés sous une aiguille, mais à partir de fines incisions dans la peau qu’il remplissait ensuite de charbon. Son corps était ainsi recouvert de lignes et de croix, essentiellement localisées sur les zones les plus sujettes aux blessures ou à la douleur, comme les articulations ou le dos. Un constat qui a amené certains chercheurs à penser que les tatouages étaient les signes d’une pratique de l’acupuncture.

 

Si c’est le cas, Ötzi a dû avoir besoin de nombreux traitements, ce qui, vu son âge et ses maladies, n’est pas surprenant. Les tatouages d’Ötzi sont la plus ancienne preuve d’acupuncture et laissent penser que cette pratique est née au moins 2 000 ans plus tôt que ce que l’on imaginait.

 

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5. IL MANGEAIT DU POLLEN ET DES CHÈVRES

 

Les derniers repas mangés par l’Homme des glaces ont servi de nombreuses informations sur un plateau. Son estomac contenait 30 types de pollens différents qui, une fois analysés, ont permis de montrer qu’Ötzi est mort au printemps ou au tout début de l’été. Avec ces analyses, les chercheurs ont même pu déterminer le parcours effectué par l’Homme des glaces dans les montagnes, juste avant sa mort. Partiellement digéré, son dernier repas indique qu’il avait mangé environ deux heures avant sa triste fin. Parmi sa nourriture figuraient des céréales et de la viande provenant d’un bouquetin, une espèce de chèvre sauvage particulièrement agile.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

sources
https://www.nationalgeographic.fr/histoire/5-faits-surprenants-propos-dotzi-lhomme-des-glaces

http://french.peopledaily.com.cn/Photos/7759731.html

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(modifié)

Nos ancêtres les chasseurs-cueilleurs 

 

Les premières structures d'habitats reconnues et la vie sur place

 

L'homme préhistorique ne vivait pas dans les grottes...

 

Autant le préciser tout de suite, les hommes de la préhistoire n'avaient pas choisi de vivre dans des grottes. Cette image d'Epinal persiste pourtant dans l'esprit des néophytes et on voit souvent des gravures représentant un homme hirsute sortant d'une grotte à la recherche de nourriture.

Si les préhistoriques n'avaient pas élu domicile dans les grottes c'est tout simplement que les conditions ne s'y prêtaient pas forcément. Toutes les régions ne bénéficiaient pas d'un relief comportant des grottes ou abris sous roches. Parfois les grottes étaient déjà occupées par des animaux (comme les ours par exemple...).

 

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recherche sur le site Olduvaï

 

Pourquoi trouve-t-on plus souvent des habitats dans les grottes qu'en plein air ? Les sites "abrités" sont plus faciles à repérer que les autres car les préhistoriens savent où chercher... et les sites en plein air sont souvent très mal conservés du fait de leur exposition aux intempéries.

 

Le plus ancien espace d’habitat humain organisé a été mis en évidence sur le site d’Olduvaï (Tanzanie). Daté de -1,8 million d’années, il est attribué à Homo habilis. De très nombreux ossements provenant du dépeçage du gibier, des galets aménagés et des éclats utilisés en quartz, basalte, grès et quartzite ont été retrouvés à l’extérieur d’un cercle de blocs de lave d’environ 5 m de diamètre, interrompu au sud-ouest, peut être une entrée? 

 

 

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Ces pierres, dont le diamètre peut atteindre 30 cm, sont nettement plus abondantes au nord de la structure et sont peut-être le vestige d’un muret coupe-vent, ou le calage d’un toit sommaire fait de végétaux. La surface intérieure de ce cercle de pierres présente un sol constitué d’une fine pierraille, uniformément répartie.

Ainsi marcher dans les gorges d’Olduvai est une expérience

 

Sous chaque pas crissent des brisures d’os d’animaux fossilisés. Tous les cent mètres, le guide s’arrête pour identifier une pièce. Non loin de la piste principale, un tibia de girafe et une dent d’éléphant préhistoriques ont été posés par des promeneurs sur une borne en pierre. Celle-ci marque le lieu précis où, en 1959, Mary et Louis Leakey, un couple de paléontologues anglo-kenyan, ont excavé le crâne d’une espèce jusqu’alors inconnue, Paranthropus boisei. Age : 1,75 million d’années.

 

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 Une découverte majeure à une époque où l’homme de Java (excavé en 1891) et l’homme de Pékin (1929), deux représentants de l’espèce Homo erectus, orientaient l’origine de l’homme en Asie. «Cela a confirmé l’hypothèse darwinienne selon laquelle l’Afrique est le berceau de l’humanité, explique le paléoanthropologue tanzanien Jackson Njau, qui étudie le site depuis vingt-deux ans. 

 

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Cette trouvaille a ouvert la voie à la recherche dans la vallée du Rift. En Ethiopie notamment, où l’australopithèque Lucy a été mise au jour en 1974.» Autre découverte fondamentale à Olduvai : l’excavation, par les Leakey, en 1960, du premier fossile de l’espèce Homo habilis (entre 1,5 et 2,3 millions d’années), qui savait fabriquer des outils primitifs en pierre.

Pourtant, de OH1 (pour Olduvai Hominid 1), squelette fossilisé d’Homo sapiens datant d’environ 16 000 ans déterré ici en 1931, à OH86, une phalange d’un ancêtre vivant il y a 1,8 million d’années trouvée dans les années 2010, moins d’une centaine de fossiles d’hominiens ont été découverts à Olduvai. 

 

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Une bagatelle comparée aux 60 000 du lac Turkana, à cheval sur le Kenya et l’Ethiopie. «Si vous cherchez vos ancêtres, ne venez pas ici», plaisante Jackson Njau. Pour lui, il existe une explication à ce faible nombre de reliques : nos ancêtres n’étaient pas établis à Olduvai même, mais dans les montagnes alentour, à l’abri des prédateurs.

 

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Pour les archéologues, l’intérêt du site réside ailleurs : il permet d’étudier certains aspects du mode de vie de ces premiers hommes. Une équipe de l’université Alcalá de Madrid est en train de scruter des milliers d’outils et de fossiles d’animaux situés dans la même couche sédimentaire que le Paranthropus boisei. A la façon dont les squelettes du gibier ont été disloqués et dépouillés de leur chair, ils cherchent à déterminer si ces ancêtres étaient des chasseurs ou se nourrissaient de carcasses.

 

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 Paranthropus boisei

 

 

Jackson Njau, quant à lui, tente de vérifier l’hypothèse selon laquelle un changement climatique, survenu il y a entre 1,8 et 1,2 million d’années, aurait forcé les hominiens à davantage se défendre des prédateurs, ce qui aurait provoqué le développement de leur cerveau. Hypothèse qui alimenterait la théorie, partagée par de nombreux paléontologues, dont Yves Coppens, selon laquelle le climat aurait été le principal moteur de l’évolution humaine.

 

A méditer pour l’avenir.

 

Des campements africains plus récents, datés d’entre -1,6 et -1 million d’années, dont certains sont attribués à Homo erectus, montrent également des aires dallées ou empierrées, souvent délimitées par des blocs de pierre plus volumineux, montrant diverses zones d’activité : débitage de la pierre, découpe des animaux... Entre -1 000 000 et -350 000 ans, quelques sites éthiopiens témoignent de l’apparition de cuvettes intentionnelles et de véritables trous de poteaux, comme à Garba 

 

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En Europe, les plus anciennes structures d’habitat identifiées remontent à environ -800 000 ans. Il s’agit notamment des sites de Soleilhac, en Haute-Loire, et duPont-de-Lavaud à Eguzon, dans l’Indre. Ce dernier site a révélé une structure, installée en bord de rivière, montrant un empierrement de gros galets de quartz de plus de 10 m de long sur 3,50 à 4 m de large.

 

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Ce sol semble avoir été protégé par des branchages, probablement recouverts de peaux et de végétaux, comme le suggèrent les accumulations d’objets sur le pourtour, une bande périphérique vide de vestiges et la présence de trous de piquet. Le sol intérieur était recouvert d’une multitude de déchets de débitage de la pierre, ainsi que de galets aménagés
et de divers outils sur éclats.

 

imaginons...

 

Les rivages de l’îlot basaltique sont tranquillement caressés par le clapotis d’une eau douce. Douce mais quelque peu trouble, presque grise, voire jaunâtre, et même sale par endroits. Le pays est austère, volcanique, mais paradoxalement accueillant, avec de lourdes prairies vert pâle coupées d’arbustes indéfinissables dominés par d’élégants lacs coïncidant à d’anciens édifices volcaniques, des « maars ». 

 

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En cette saison, la neige a presque totalement fondu, ne laissant que d’infimes névés sur les versants nord de ces modestes montagnes. Une curieuse association de cerfs et d’éléphants d’un autre âge (Cervus elaphoides, Palaeoloxondon antiquus) viennent à tour de rôle s’abreuver à proximité de l’îlot investi par les hommes.

 

Les grands félins ou les canidés (notamment Canis etruscus), prédateurs réputés, ne sont jamais très loin, rôdant eux également à tour de rôle, à la recherche de quelque proie facile ou vulnérable, hominidés inclus ! 

 

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Il faut donc sans cesse s’assurer qu’un guetteur soit toujours vigilant afin de préserver l’intégrité du petit groupe. Car rien n’est plus précieux que la vie : quoi de plus difficile que de maintenir la fragile existence d’une modeste vie humaine, si durement acquise dans un monde par nature hostile ? Et ce, depuis des centaines de milliers d’années, quand de lointains ancêtres ont quitté le berceau du Rift africain.

 

Cette tranquillité apparente est soudain interrompue par les coups lents et répétés d’un percuteur de quartz patiemment soupesé par un homme qui détache ensuite des éclats, sans préparation, par simple rotation du galet de basalte maintenu dans sa main experte. Ce tailleur est le symbole emblématique – parce que « technique » – d’une hominisation aboutie. 

 

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Les coups s’accélèrent de temps à autre, mais sans jamais s’emballer. Le tailleur sélectionne les produits recherchés et écarte dédaigneusement d’un revers de main grise, durcie par le travail, la poussière lithique et les menus débris impropres à l’usage. Les autres membres du petit groupe le surveillent, comme guettant le produit de son travail, prêts à récupérer le moindre éclat tranchant pour ensuite démembrer la dépouille du cerf encore tiède qu’ils viennent de ramener au campement.

 

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La vie se déroule rythmée par de longs moments de repos baignés par quelques rayons de soleil printaniers. Il ne fait jamais très froid et les hivers, même à cette altitude, sont largement supportables pour un groupe d’homininés désormais endurci, adapté aux latitudes européennes.

Sur place, on peut voir que les restes de cerfs sont de très loin les plus nombreux ; une fois les filets de viande extraits, les os longs ont bien sûr été fracturés pour récupérer la moelle, les cassures caractéristiques sur os frais sont suffisamment abondantes pour en attester. Ils traînent ça et là. On trouve également quelques ossements de chevreuil, de bison, et même du rhinocéros et de l’hippopotame. 

 

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Pour ces derniers, les hommes ne pouvant s’attaquer à de tels herbivores à la peau si épaisse (d’où leur nom de pachyderme, littéralement, « à peau épaisse »), on a pu aussi bien les récupérer par simple collecte. Probablement que les femmes et les adolescents savent récolter des fruits sauvages, déterrer quelques tubercules ou cueillir des champignons comestibles, mais d’où nous sommes, impossible d’en distinguer les variétés…

Comment savoir ce que les hommes préhistoriques mangeaient ?

 

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pointes de harpons


Les traces laissées sur les dents fossilisées

 

En analysant, grâce au microscope à balayage électronique, l'émail dentaire on peut découvrir des stries d'utilisation provoquées par le type d'aliment mâché. L'existence de stries verticales et longues indiquent une alimentation à base de viande. Des stries horizontales témoignent d'une alimentation plus riche en végétaux.
Par ailleurs, la consommation de feuilles laisse des traces de polissage sur les incisives.
Les hommes, omnivores, ont des stries obliques depuis le début.

 

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Domestication du feu :

L’homo erectus domestique les feux naturels (comme issus de la foudre) mais il n’est pas capable de le fabriquer lui même. Cela marque un tournant capital dans l’histoire de l’homme, car le feu apporte de meilleures conditions de vie et une meilleure protection : Il y a moins de morts et la population s’agrandit.

 

Le feu permet à l’homo erectus de se chauffer la nuit.

 

Le feu lui permet de repousser les animaux sauvages.

 

Le feu lui permet de cuir les aliments : qui ont ainsi un meilleur gout et qui sont plus facile à mâcher ! Ainsi les dents de l’homo erectus se sont réduites au fil du temps. Comme il mange plus de viande, il devient plus fort, il grandit et il développe un plus gros cerveau.

 

Le feu lui permet de s’éclairer la nuit et ainsi de travailler en dehors de la journée. Fin de l’inactivité la nuit !!

 

Le feu lui permet de fabriquer de meilleurs outils.

 

Le feu lui permet de se rassembler autour du feu dans des foyers sûrs n’importe où.

 

A partir de -450 000 ans, avec la maîtrise du feu, l’habitat devient un peu plus élaboré : les huttes de branchages, probablement recouvertes de peaux ou d’herbes et au sol empierré parfois surbaissé, s’organisent autour d’un foyer délimité par des pierres, parfois creusé en cuvette. A la périphérie des huttes, de gros blocs de pierre servent de calage pour les perches. 


A Terra Amata, près de Nice (Alpes Maritimes, France), des empreintes des peaux servant à recouvrir le sol ont pu être décelées. Certaines de ces huttes peuvent atteindre 15 m de long sur 5 à 6 m de large, d’autres, circulaires comme à Bilzingsleben (Allemagne) ne dépassent pas 3 m de diamètre.

 

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Si la plupart des habitats connus pour cette période, encore très peu nombreux, sont à l’air libre, d’autres se situent en grotte, comme à Lunel-Viel, dans l’Hérault.


Là aussi, les aires d’habitat sont entourées de blocs et de murets, possèdent des foyers plats ou en cuvette, et présentent parfois des trous de poteau et des traces de litières.

La grotte du Mas des Caves

 

Le plus ancien fleuron du patrimoine lunel-viellois est aussi le plus mystérieux. Un kilomètre au nord-ouest du village en direction de Saint Géniès, la grotte s’ouvre dans un coteau célébré aussi pour le muscat qu’il produit.

Les hommes de Néanderthal furent les premiers occupants des lieux où ils s’établirent il y a 500 000 ans. De nombreuses fouilles ont eu lieu depuis 1824 et les découvertes concernant la vie de ces ancêtres homo-sapiens en font l’un des plus prestigieux gisements préhistoriques d’Europe. A ce jour, la grotte n’est pas ouverte au public.

 

 

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Les fouilles n’ont pas permis d’identifier de squelettes humains, et la grotte ne comporte pas de peintures rupestres. Mais, dans le cadre des travaux de la future Ligne à Grande Vitesse Nîmes-Montpellier, de nouvelles fouilles pourraient avoir lieu… Affaire à suivre, donc la grotte du Mas du Caves n’a peut-être pas livré tous ses secrets.

 

Tous ces sites semblent témoigner, grâce notamment à la multiplication et au perfectionnement des foyers, d’une lente reconquête de l’Europe par les Homo erectus ou les Anténéandertaliens, après l’hiatus provoqué par les deux premières grandes glaciations quaternaires (Günz et Mindel), entre -600 000 et -450 000 ans.

 

 

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Des lieux de vie diversifiés

 

Les derniers campements acheuléens, entre -200 000 et -120 000, montrent très souvent, sauf dans la péninsule ibérique, des structures de protection et de très nombreux foyers, notamment
dans des sites en grotte, mais également en plein air.

 

La fouille du site du Lazaret à Nice (Alpes Maritimes), daté de -130 000 ans, a ainsi pu montrer l’existence dans les huttes de zones de cloisonnement interne, probablement à l’aide de peaux, et l’existence de plusieurs litières.

Au cours de la première moitié de la dernière glaciation, les campements de l’homme de Néandertal montrent les mêmes types d’aménagements, avec, en Europe orientale, une innovation et une adaptation au milieu importantes: l’utilisation des ossements de grands mammifères et de bois de cervidés, parfois calés par des pierres, pour l’édification de parois, comme à Molodova en Ukraine et Ripiceni-Izvor en Roumanie.

 

 

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L’habitat moustérien montre une réelle diversification. Autour des camps de base comportant plusieurs foyers ou plusieurs huttes, souvent retrouvés en grotte ou en abri-sous-roche, il existe tout un réseau de camps satellites, destinés à des activités très spécifiques : abattage du gibier, dépeçage de celui-ci, acquisition de la matière première pour les outils, ateliers de débitage, ateliers de taille... Il existe aussi un certain nombre de campements très sommaires, simples
bivouacs correspondant à des haltes de chasse de courte durée, et dans lesquels on ne retrouve, dans le meilleur des cas, qu’un foyer, quelques silex et quelques ossements du gibier consommé.

Huttes et cabanes en tout genre

 

Au début du Paléolithique supérieur, les derniers campements néandertaliens du Châtelperronien, comme à Arcy-sur Cure (Yonne), restent dans la lignée des précédents : des huttes plus ou moins circulaires, dont les parois peuvent être constituées d’ossements ou de défenses de mammouths. 

 

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                                              30 000 ans pour ses effigies féminines

 

En Europe orientale, entre -42 000 et -30 000, dans le Szélétien, les camps de base se situent toujours en plein air, et les grottes n’abritent souvent que des haltes de chasse. Pour l’Aurignacien, à côté des lieux d’habitat en grotte ou en plein air comportant un ou plusieurs foyers, on connaît, notamment à Barca, en Slovaquie, quelques huttes ovales de grandes dimensions, pouvant atteindre 18 m de long, dont la périphérie est creusée de trous de poteau et entourée d’un bourrelet de terre brûlée; certaines d’entre elles montrent également une ligne centrale de trous de poteau, peut-être destinés à supporter la toiture.

 

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Pendant le Gravettien, entre -27 000 et -18 000, on assiste à une première forme de «régionalisation» de l’architecture. En Europe occidentale, les chasseurs de rennes et de bouquetins construisent des huttes plus ou moins circulaires au sol légèrement creusé, entouré  d’une ceinture de blocs de pierre et de bourrelets de terre qui servent de fondation à une
superstructure probablement réalisée en bois et recouverte de peaux. 

 

Les chasseurs de mammouths d’Europe orientale, en revanche, continuent à utiliser les ossements de grands mammifères, surtout de mammouths, pour renforcer les parois et le toit de cabanes de forme assez irrégulière, vaguement circulaires.

 

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A Kostienki, en Russie, quelques-unes de ces huttes en fosse et des structures de stockage étaient disposées autour d’une grande aire ovale, marquée d’une ligne médiane de foyers, formant ainsi un habitat complexe, probablement occupé en permanence pendant les hivers très rigoureux.

 

Par la suite, après -18 000, plusieurs campements montrent des cabanes aux parois composées de centaines d’ossements de mammouths, avec un foyer intérieur et un foyer extérieur. En Russie, ces cabanes sont à demi enterrées et peuvent mesurer jusqu’à 9 m de diamètre, alors qu’en Ukraine, elles sont construites à même le sol et un peu plus petites (de2,50 à 5,50 m de diamètre). 

 

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Les sites ukrainiens de Mezine , Mezhirich, Dobranichevka et Kiev-Kirillovsky
ont livré plusieurs de ces cabanes, particulièrement bien conservées, qui montrent les caractéristiques suivantes : un socle de fondation, calé dans la terre, constitué de crânes et de gros os de mammouth; une superstructure de perches en bois et de défenses de mammouths soutenue par des poteaux en bois, parfois fixés à des piquets en os de mammouths plantés dans le sol; une toiture en peaux maintenues par des défenses de mammouth, des bois de renne et divers ossements; au départ du toit, les peaux étaient calées par une ceinture d’omoplates de mammouth, parfois disposées comme des tuiles, s’appuyant sur le socle; l’entrée est marquée par une arche formée de deux défenses de mammouth, parfois insérées à la base dans un crâne et reliées à leur sommet. 

A Mezhirich, tout le pourtour de la cabane présentait un parement réalisé en mandibules de mammouth empilées

 

 

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Le Magdalénien, à la fin du Paléolithique supérieur en Europe occidentale, montre une spécialisation maximale des sites et de leur organisation interne. On peut reconnaître de très grands campements, correspondant peut-être à des rassemblements saisonniers, dans des grottes de taille considérable, comme celle du Mas d’Azil (Ariège, France), à côté d’habitats, en grotte ou en plein air, de plus petite taille, liés à des activités ponctuelles, telles que chasse spécialisées, recherche et débitage du silex...

 

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L’intérieur des habitats montre des foyers, parfois rejetés à la périphérie (près de l’entrée, ou à l’extérieur), et des aires biens différenciées consacrées au couchage, à la taille du silex, au travail de l’os, au grattage des peaux, ainsi que des zones de rejet.

 

Au Badegoulien (début du Magdalénien), on voit apparaître, grâce aux dallages en galets ou en plaquettes de pierre parfois très bien conservés, des plans quadrangulaires, parfois munis d’un vestibule, à côté de plans circulaires et ovales. Ces cabanes ou tentes sont généralement de petites dimensions, variant de 4 à 30 m2

 

Au Magdalénien moyen, certains habitats de grotte, comme à Enlène (Ariège, France), munis de trous de poteau, occupent des zones assez profondes.

 

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Par la suite, au Magdalénien supérieur, ce type d’habitat se rapproche de l’entrée. Dans les habitats de plein air des Bassins parisien et rhénan, l’espace de chaque tente s’organise autour d’un foyer, cerné par une couronne d’outillage lithique et osseux, et marqué par une zone de rejet opposée à l’aire de repos. 

A côté des structures simples, il en existe qui sont doubles ou triples.


A l’Epipaléolithique et au Mésolithique, on peut signaler la pérennité des petites tentes légères de plan circulaire, ovale ou quadrangulaire, munie d’un dallage en pierre ou d’un plancher en branches ou en écorces.

ainsi se termine dossier sur les habitations des chasseurs cueilleurs, bien sur, comme le reconnait Sébastien Mouton dans sa grande saga, la sédentarisation va s'accélérer et dominer le paysage mondiale mais pendant des milliers, il existera ses fameux chasseurs cueilleurs

 

 

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source:
 
file:///C:/Users/info/Downloads/1998-INVENTIONS-ARCHITECTURE.pdf

https://www.geo.fr/histoire/tanzanie-olduvai-lautre-berceau-de-lhumanite-199937

https://journals.openedition.org/bcrfj/1962

https://unesdoc.unesco.org/ark:/48223/pf0000098055_fre

https://www.researchgate.net/figure/The-hominid-remains-from-Melka-Kunture-1-fragment-of-humerus-of-Homo-erectus-from_fig2_28067410

https://www.sudouest.fr/culture/prehistoire/prehistoires-de-france-chasseurs-de-cerfs-mangeurs-d-elephants-4744393.php

https://www.histoire-du-monde.fr/prehistoire/homo-erectus/

https://lampea.cnrs.fr/spip.php?article3837

https://www.ville-lunelviel.fr/la-grotte-prehistorique-du-mas-des-caves/

https://www.hominides.com/html/dossiers/habitat-habitation-prehistoire-paleolithique.php

https://www.hominides.com/html/dossiers/alimentation-prehistoire-nutrition-prehistorique.php

https://blogs.univ-tlse2.fr/palethnologie/wp-content/files/2013/fr-FR/version-longue/articles/AMO1-4_Laznickova.pdf

https://fr.wikipedia.org/wiki/Premiers_Hommes_modernes_en_Europe#/media/Fichier:Side_view_of_the_skull_of_Old_man_of_Cros-Magnon._Wellcome_M0001124.jpg
 

 

 

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Modifié par zygomard
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bonsoir tout le monde

 

jeudi est passé une émission sur france5 sur les hominidés, aussi, comme pas encore sur you tube, je vous met le lien du replay

 

https://www.france.tv/france-5/science-grand-format/1293223-nos-ancetres-les-hominides.html

 

je prépare aussi un document sur un nouvel hominidé qui aurait trouvé il y a 2 ans, je cherche à en savoir plus avant de déposer un dossier pour 

faire connaissant avec lui

 

une chose aussi apprise hier, le mot hominidé va disparaître pour ma part comme le demande de plus en plus le Musée de l'Homme, pour

eux, hominidé regroupe les grands singes et donc, depuis qu'elle temps, pour reprendre la branche humaine, il prononce maintenant "hominidae"

 

je vous confirmerai le plus vite possible cette évolution

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(modifié)

 

 

 

Homo luzonensis

 

« Avec Homo Luzonensis, l’histoire de l’évolution de l’Homme se complexifie »

parfois il y a des journées denses pour la science : après avoir contemplé la première image d’un trou noir, l’humanité a appris l’existence d’une nouvelle espèce humaine : Homo Luzonensis. tout cela le même jour.

 

Après Homo Sapiens, les Néandertaliens, l’homme de Denisova en Sibérie, l’homme de Florès en Indonésie, voici donc une cinquième espèce du genre Homo : l’homme de Luçon.

 

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La découverte a été faite dans la grotte de Callao, sur l’île de Luçon dans les Philippines. Lors d’une fouille en 2007, les chercheurs ont d’abord trouvé des ossements de pieds, puis en 2011 et en 2015, des dents. Dans la région, ce sont les restes humains les plus anciens : ils ont été datés entre 50 000 à 67 000 ans, ce qui signifie qu’ils sont contemporains à Homo Sapiens.

 

Aux Philippines, des archéologues ont mis au jour des outils en pierre, conçus environ 600 000 ans avant l'arrivée des hommes modernes sur l'île. Les chercheurs ignorent qui auraient pu les fabriquer.

 

Les objets anciens, dévoilés dans la revue Nature, ont été retrouvés dans une plaine inondable de l'île de Luçon, à côté de la carcasse d'un rhinocéros qui présente des marques de découpe. Il ne fait aucun doute qu'ils ont été fabriqués pour dépecer l'animal. Deux des os du rhinocéros ont été brisés, ce qui laisse à penser que les tueurs du rhinocéros ont essayé de récupérer la moelle de l'os pour la manger. Des marques de coupures faites avec des pierres tranchantes s'entrecroisent sur les côtes et une cheville du mammifère, ce qui montre bien que quelqu'un a utilisé ces outils pour écorcher l'animal.

 

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Mais ce qui est remarquable, c'est la datation des restes mis au jour. Les ossements marqués auraient entre 631 000 et 770 000 ans, même si les chercheurs estiment qu'ils datent plus vraisemblablement d'il y a 709 000 ans. En partie financée par la National Geographic Society, cette recherche indique que des hominidés peuplaient les Philippines avant les Homo sapiens. Jusqu'alors, les premières preuves de la présence d'hominidés aux Philippines remontent à 67 000 ans, date estimée à partir d'un os de pied retrouvé à Luçon, dans la grotte de Callao.

 

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« Il est assez surprenant de trouver des preuves d'une présence hominidée plus ancienne aux Philippines », a indiqué Thomas Ingicco, auteur principal de l'étude et archéologue au Muséum national d'Histoire naturelle. Si les chercheurs ignorent quels sont nos cousins anciens responsables du massacre du rhinocéros, la découverte fait parler les scientifiques qui étudient l'histoire de l'humanité dans le Pacifique sud, en particulier ceux qui se demandent quand sont arrivés les premiers hominidés aux Philippines.

 

« Cette découverte est très spectaculaire », a déclaré Michael Petraglia, paléoanthropologue au Max Planck Institute for the Science of Human History qui n'a pas pris part à la fouille. « Certains scientifiques affirmaient que les premiers hominidés vivaient dans des lieux comme les Philippines, mais nous n'avions pas de preuves fiables jusqu'à maintenant ».

 

 

L'IMPORTANCE DE LA DATATION

 

Cela fait des milliers d'années que plusieurs îles habitables du Pacifique Sud sont entourées par l'océan. Par conséquent, les scientifiques pensaient que ces anciens cousins des Hommes devaient savoir naviguer pour se rendre sur ces îles.

 

Mais la vie trouve toujours un chemin, comme l'a si bien dit le Dr. Ian Malcolm dans Jurassic Park. En 2004, les chercheurs ont découvert des restes de l'Homo floresiensis, un hominidé qui a vécu sur l'île isolée de Florès pendant des centaines de milliers d'années. En 2016, des archéologues ont mis au jour des outils en pierre à Célèbes, une île située au nord de Florès. À l'époque, National Geographic avait précisé que les outils retrouvés à Sulawesi dataient d'environ 118 000 ans, soit 60 000 ans avant que les premiers hommes modernes d'un point de vue anatomique ne soient arrivés sur l'île.

 

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« Ces découvertes sont vraiment très intéressantes. Il est désormais évident que des hominidés anciens étaient capables de faire d'importantes traversées en mer », a souligné Adam Brumm, paléoanthrologue à l'Université Griffith qui étudie l'Homo floresiensis.

 

Avec John de Vos, biologiste néerlandais, Thomas Ingicco s'est mis à la recherche de sites similaires et s'est rendu à Kalinga, dans le nord de Luçon. Cette province de l'île est connue pour abriter de nombreux ossements. Depuis les années 1950, les archéologues ont mis au jour des os d'animaux ainsi que des outils en pierre, mais ceux-ci n'avaient pas pu être datés. Afin de prouver que des hominidés anciens avaient bien vécu à Kalinga, Thomas Ingicco et John de Vos devaient donc mettre au jour des objets anciens.

 

En 2014, l'équipe a mené un sondage à Kalinga sur environ 2 mètres. Les chercheurs n'ont pas tardé à mettre au jour des ossements qui appartenaient à une espèce de rhinocéros éteinte depuis longtemps, tout comme un squelette entier et des outils en pierre utilisés pour découper l'animal et abandonnés par leurs propriétaires.

 

Afin de dater le site, les deux scientifiques ont mesuré la quantité de radiation que les sédiments et les dents du rhinocéros avaient absorder au fil du temps. Ils ont aussi mesuré la quantité d'uranium naturel dans l'une des dents du mammifère, puisque cet élement se dissout facilement dans du thorium. L'archéologue et le biologiste ont également trouvé dans la boue autour des ossements du rhinocéros un petit morceau de verre fondu provenant de l'impact d'un astéroïde il y a environ 781 000 ans.

 

« Aujourd'hui, nous devons recourir à plusieurs méthodes pour dater des objets avec précision, afin d'éviter, comme par le passé, de donner les estimations qui ne sont pas fiables », a déclaré Gerrit van den Bergh, sédimentologue de l'Université de Wollongong et co-auteur de l'étude.

 

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À QUI APPARTIENNENT CES OUTILS ?

 

Pour les chercheurs, les fabricants de ces outils pourraient être des hommes de Denisova, des ancêtres disparus des hominidés identifiés grâce à leur ADN et une poignée de fossiles retrouvés en Sibérie. Mais la piste privilégiée des chercheurs est celle de l'Homo erectus. En effet, il est certain que ce dernier ait été présent dans le sud-est de l'Asie. Des fossiles d'Homo erectus de plus de 700 000 ans ont d'ailleurs été mis au jour sur l'île indonésienne de Java.

 

L'équipe de Thomas Ingicco suggère que les hominidés qui ont dépecé le rhinocéros étaient une version de l'Homo floresiensis de l'île Luçon. Les ancêtres de ces hominidés seraient des Homo erectus qui ont fini par arriver sur Florès. Au fil des millénaires, les Homo erectus ont évolué pour pouvoir s'adapter à la vie sur une île sans prédateur. Leur taille s'est notamment réduite au cours de ce qui est connu comme l'évolution insulaire.

 

En 2010, Armand Mijares, archéologue à l'Université des Philippines Diliman, et son équipe ont mis au jour un os de pied dans la grotte de Callao. Une fois mesuré, les scientifiques ont découvert que la longueur de l'os correspondait à celle observée chez les Hommes modernes et l'Homo florensiensis. Il est encore trop tôt pour savoir si cet hominidé de Luçon était un hobbit de l'île et s'il descendait d'Homo erectus naufragés arrivés sur l'île des centaines de milliers d'années auparavant.

 

« 600 000 ans de la préhistoire nous sont totalement inconnus, [donc] ce ne sont que des suppositions », a souligné Michael Petraglia.

C'est au musée de l'Homme, auquel il est rattaché, que le paléoanthropologue Florent Détroit nous a raconté sa découverte historique. Tout a commencé par l'intuition d'un archéologue philippin, Armand Salvador Mijares. 

 

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Malgré des fouilles non concluantes menées dans les années 70 par ses prédécesseurs dans l'archipel, le chercheur décide en 2007 de réexaminer la grotte «majestueuse» de Callao, une cavité de sept chambres successives aujourd'hui bien connue des touristes. «Pendant très longtemps, l'archéologie des Philippines a souffert d'un complexe de jeunesse : on considérait que la préhistoire n'y existait pas, que l'homme était arrivé récemment et qu'il n'y avait donc rien à aller chercher de très ancien», soulève, disert, Florent Détroit. 

 

Mais cette idée reçue s'écroule quand on annonce en 2004 avoir découvert sur l'île de Florès, en Indonésie, une nouvelle espèce d'humain préhistorique caractérisé par sa taille minuscule (entre 1m et 1m10).

 

Alors, pour tenter le même exploit qu'à Florès, Mijares décide de creuser plus profond, beaucoup plus profond que la fine couche de sédiments dans laquelle il avait identifié, quatre ans plus tôt, un site d'occupation humaine avec des outils en pierre taillé vieux de vingt-cinq mille ans. 

 

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Le paléoanthropologue philippin est descendu sous plusieurs mètres «d'argile compact complètement stérile» de tout matériel archéologique, et «il était tellement persuadé qu'il a trouvé ce qu'il voulait» : un petit bout d'os. Son collègue archéozoologue Phil Piper estimant qu'il ne provenait pas d'un animal ancien, Mijares a fait appel à Florent Détroit pour confirmer sa nature humaine. «Je me suis dit : "drôle de morphologie quand même", mais en procédant par élimination, ça ne pouvait rien être d'autre que de l'Homme.» 

 

Ainsi est née en 2007 la collaboration entre le chercheur philippin et le Français, et leur détermination à passer la cavité au peigne fin pour lui faire dévoiler tous ses secrets.

Ce premier fossile humain s'est révélé être un os de pied (un troisième métatarsien, soit l'os allongé qui précède notre troisième orteil) vieux d'au moins soixante-sept mille ans. La découverte, publiée en 2010, était déjà assez marquante par sa seule datation : on tenait là le plus ancien humain découvert aux Philippines. 

 

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L'os avait «des propositions assez curieuses, mais on avait conclu que c'était probablement un petit Homo sapiens. Il était dans la gamme de variation des plus petits hommes actuels, notamment les Négritos des Philippines ou les populations pygmées d'Afrique centrale, dont les adultes mesurent 1 m 45. On ne pouvait pas aller beaucoup plus loin à l'époque. Si on avait dit que c'était une nouvelle espèce à partir d'un os de doigt de pied, on nous aurait ri au nez».

Tout bascule à la saison de fouille 2011, quand l'équipe trouve, dans la même petite zone que le métatarsien, «pratiquement toutes les phalanges et toutes les dents en deux jours d'intervalle». La couche géologique témoignant d'une occupation humaine était «très fine, très concentrée» ; elle a offert tous ses trésors d'un coup avant de s'épuiser. Il y avait douze fragments au total : sept dents et quatre phalanges (deux de main et deux de pied), plus un fémur d'enfant trouvé plus tard, appartenant à au moins trois individus différents.

 

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Tous les os paraissent étranges. Les phalanges de pied sont très courbées et possèdent des zones d'insertion bien creusées, qui devaient accueillir des muscles assez développés pour fléchir le pied. Rien à voir, donc, avec un pied d'Homo sapiens bipède… Cet humain-là devait avoir une capacité de préhension par le pied et peut-être monter aux arbres, comme les vieux (2 à 3 millions d'années) Australopithèques d'Afrique.

Quant aux dents, elles surprennent aussi par leur taille et leur forme. Les prémolaires sont primitives, comme celles des Australopithèques, alors que les molaires sont «extrêmement petites» avec une forme moderne rappelant Homo sapiens, et… trois racines pour certaines. Que faire de ce patchwork de caractéristiques, impossible à faire entrer dans les cases des espèces déjà connues ? Pas le choix : il faut décrire une nouvelle espèce, l'Homme de Luçon.

 

COMMENT CES HOMINIDÉS SONT-ILS ARRIVÉS SUR L'ÎLE ?

 

 

Pour l'équipe de Thomas Ingicco, une chose est sûre : les ancêtres de ces fabricants d'outils, peu importe qui ils étaient, ont peut-être emprunté l'une des deux routes migratoires qui menaient aux Philippines, à savoir une route d'ouest en est à partir du Bornéo ou de Palawan, ou une route du nord vers le sud depuis la Chine ou Taiwan. Mais la façon dont ces hominidés sont parvenus à traverser les océans reste un mystère.

L'hypothèse la plus évidente serait que nos cousins désormais disparus aient construit des embarcations rudimentaires. En 2010, lorsque les restes de la grotte de Callao ont été mis au jour, certains experts ont expliqué que leur présence sur l'île s'expliquait par la présence d'anciens marins. Mais cette hypothèse semble toujours tiré par les cheveux, surtout lorsque des créatures semblables à des éléphants et des rhinocéros vivaient également sur l'île et que ces derniers n'ont sans doute pas construit de bateaux pour rejoindre Luçon.

 

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Une autre hypothèse avance que ces grands animaux et les ancêtres de ces hominidés soient arrivés sur Luçon par accident, emportés par la boue et les plantes aquatiques au cours de fortes tempêtes. Il se peut aussi que la région ait connu des tsunamis qui ont emporté en mer quelques Homo erectus terrifiés. Ces derniers, en s'accrochant aux débris flottants se seraient alors échoués involontairement sur l'île.

« La dispersion des Homo erectus par l'océan est un accident, ce n'est pas une Destinée manifeste, ce n'est pas un complot », a indiqué Russel Ciochon, paléoanthropologue à l'Université de l'Iowa à Iowa City.

Ces découvertes suscitent également d'autres questions : que s'est-il passé et quand ? Les descendants de ces premiers hominidés sont-ils entrés en contact avec les premiers hommes modernes qui sont arrivés sur Luçon ? « Notre espèce a-t-elle rencontré ces créatures ? Quelle était la nature de ce contact ? », s'interroge Adam Brumm.

 

Les scientifiques n'ont pas encore les réponses à ces questions et à d'autres, mais pour eux, l'étude de l'histoire de l'Homme à Luçon, mais aussi dans le Pacifique sud en général, ne fait que commencer.

 

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https://www.franceculture.fr/conferences/museum-national-dhistoire-naturelle/lincroyable-decouverte-homo-luzonensis-une-nouvelle-espece-humaine

https://www.franceculture.fr/emissions/le-journal-des-sciences/le-journal-des-sciences-du-vendredi-12-avril-2019

https://www.youtube.com/watch?v=ZA5p8yvtV24

https://www.youtube.com/watch?v=Kn-vwyRDLfA&ab_channel=FranceCulture

https://www.youtube.com/watch?v=ivPoiEgKj_s&ab_channel=EntracteScience

https://www.universalis.fr/encyclopedie/homo-luzonensis-homme-de-callao-homme-de-lucon/

https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/paleontologie-homo-luzonensis-nouvelle-espece-humaine-identifiee-philippines-75699/

https://photo.geo.fr/aux-philippines-des-fouilles-revelent-l-existence-d-une-nouvelle-espece-humaine-35085

https://fr.wikipedia.org/wiki/Homo_luzonensis

https://www.nationalgeographic.fr/histoire/un-ancetre-meconnu-de-lhomme-aurait-vecu-aux-philippines-il-y-700-000-ans *****

https://www.liberation.fr/sciences/2019/04/10/homo-luzonensis-un-petit-homme-des-philippines-qui-vient-de-loin_1720526/

 

 

 

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LE PERMIEN

 

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Extinction du Permien : la "mère de toutes les extinctions" a été beaucoup plus longue sur terre que sur mer

 

 

Le Permien correspond à la sixième et dernière époque géologique du Paléozoïque. Elle s'étend de -299 millions d'années à -251 millions d'années.

Les continents permiens sont rassemblés sur une face de la planète, quasiment d'un pôle à l'autre, en une Pangée, entourée d'une Panthalassa. On peut cependant encore individualiser en deux blocs Gondwana au sud, et la Laurasia au nord.

 

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Le Permien et la plus grosse crise biologique de l'histoire

 

Sa fin a été marquée par la plus sévère des extinctions de masse connues. En effet, la crise biologique du Permien-Trias a vu disparaître 96 % des espèces marines (dont les trilobites) et 75 % des espèces terrestres (comme les pélycosaures).

 

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Cette crise a également vu s'éteindre la quasi-totalité des familles de reptiles mammaliens, un groupe qui a justement atteint son apogée au Permien, et dont les mammifères descendraient. Bien évidemment, les ancêtres des dinosaures ont survécu, ce qui a permis leur développement au Trias.

Ces extinctions, dans la mesure où elles ne sont pas toutes brutales, ont très probablement plusieurs causes interconnectées.

 

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La formation de la Pangée a réduit la surface des mers épicontinentales, très peuplées, et s'est traduit par une régression marine sans précédent, et, sur le continent, par un climat très sec et à forte saisonnalité (importants dépôts d'évaporites dans les formations du permien supérieur d'Amérique du Nord et d' Europe).

Ces masses de sels séquestrées sur les continents aurait entraîné, qui plus est, une baisse de la salinité de l'eau de mer, affectant les organismes marins sténohalins.

 

La disparition des calottes glaciaires présentes, au Permien Ancien, sur la partie Sud de la Pangée.

Les trapps de Sibérie, datés de la limite Permien-Trias, signent un épisode de volcanisme d'une intensité inconnue depuis, dont les conséquences climatiques ont surement été importantes.

 

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En 2002 ont été publiées des datations de basaltes enfouis à 4 km de profondeur, atteints au moyen de carottages, à 1000 km à l'Ouest de la zone d'extension précédemment admise pour les trapps : Ces laves appartiendraient aussi aux trapps sibériens, ce qui signifie que la surface couverte par ces laves atteindrait 3,9 millions de km2 au lieu des 2 millions estimés auparavant.
 

Enfin, l'hypothèse d'un impact météoritique, un temps écartée au profit d'une explication climatique et volcanique, a récemment été confortée par de nouvelles

études

 

 

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Des fullerènes (molécules à 60 atomes de carbone en forme de "ballons" creux), extraits de couches datées de la limite Permien/Trias dans des affleurements de Hongrie, de Chine et du Japon, contiennent des concentrations inhabituelles de molécules d'Argon et d'Hélium, emprisonnées lors de la formation des fullerènes, et avec des valeurs isotopiques similaires à celles des chondrites carbonées.

 

D'autres travaux, sur des terrains de Chine, ont montré l'existence d'un pic de Strontium et de Soufre dans les couches datant de cette limite avec là encore des signatures isotopiques compatibles avec celles de matériaux extraterrestres.

Le Permien se divise en trois périodes géologiques intermédiaires : l'inférieure (de -299 à -271 millions d'années), la moyenne (de -271 à -260 millions d'années) et la supérieure (de -260 à -251 millions d'années).

 

Faune et Flore

 

 

La faune a connue quelques évolutions intéressantes à cette période : on y note notamment l'apparition de la bipédie temporaire avec Aphelosaurus dès le Permien inférieur et la bipédie très probablement permanente avec Eudibamus à la même époque. Des animaux vertébrés volants font leur apparition avec Coelurosauravus au Permien supérieur (vol planant et non battu). Certains pélycosaures développèrent des « voiles » servant d'échangeurs thermiques pour réguler leur température comme Dimétrodon ou Edaphosaurus.

 

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pelycosaures


Les formes de vie dominantes sont diverses : plantes, de grands Amphibiens et de grands reptiles incluant les ancêtres des dinosaures. La vie marine est riche en Mollusques, Échinodermes et Brachiopodes. Les derniers Trilobites ont disparu avant la fin du Permien. Les conditions sèches ont favorisé les Gymnospermes, des plantes dont les graines sont encapsulées dans une protection, d'autres plantes comme les fougères qui dispersent des spores. Les premiers arbres modernes (conifères) sont apparus durant le Permien.

 

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Les coquilles fossilisées de deux invertébrés sont souvent utilisées pour identifier les strates géologiques du Permien : les fusulinidés, foraminifères benthiques qui disparaissent quasi totalement à la limite entre le Permien moyen et supérieur, et les Ammonites dont l'équivalent moderne est le nautilus. On utilise aussi souvent les mâchoires de conodontes, un presque vertébré marin disparu à la fin du Trias.

 


Paléogéographie et climat

 

Le niveau moyen de la mer est resté assez bas durant le Permien. Toutes les masses de terre, à l'exception d'une portion de l'Asie du Sud-Est, se sont agglomérées en un seul supercontinent appelé Pangée, qui s'étendait de l'équateur aux pôles, entouré par un océan nommé Pan Thalassa (la « mer universelle »). 

Se développa également l'océan Téthys, un paléo-océan qui s'est ouvert progressivement à partir du Permien supérieur d'est en ouest à travers la Pangée.

Ce grand continent créa des conditions climatiques impliquant de grandes variations de température au gré des saisons et de la journée. En son centre la température pouvait passer de 0 °C à 40 °C dans la journée. Dans les régions polaires australes perdurait un inlandsis présent depuis le Carbonifère, mais le reste de la Pangée connaissait des conditions climatiques arides avec des températures élevées et de faibles précipitations.

photos: http://www.evolution-biologique.org/echelle-du-temps/echelle-des-temps-geologiques/permien.html

 

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La faune en action

 

Les Synapsides sont les Vertébrés dominants des écosystèmes terrestres permiens. Au premier plan le Gorgonopsien carnivore Lycaenops trottine sans prêter attention au Dinocéphale Keratocephalus qui broute paisiblement les fougères.

 

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Diplocaulus est un Amphibien Lépospondyle qui pouvait atteindre un mètre de long. On connait des individus de tailles variées et il est curieux de constater que les jeunes individus ne possédaient pas le tête en boomerang des adultes.

 

La végétation est d'abord semblable à celle du Carbonifère avec des Lepidodendrons et des Sigillaires. Elle est ensuite progressivement remplacée par les Conifères (Walchia) dans l'hémisphère nord et les Glossopteridales dans l'hémisphère sud.

 

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La Faune est dominée par les Synapsides ("Reptiles mammaliens") mais aussi par les Anapsides (Pareiasaures). Les Amphibiens cèdent progressivement la place face aux deux groupes précédents. Les premiers vertébrés végétariens font leur apparition au sein des Synapsides.

 

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Récif du Permien inférieur, Capitan Reef, Texas, USA. Les grandes éponges jaunes (Gigantospongia) longues de 2 mètres donnent l'échelle. Les Eponges sont les principaux organismes constructeurs du récif (image interactive).

 

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D'imposants récifs se développent dans la zone intertropicale. Des éponges géantes participent à la construction du récif à côté des coraux coloniaux ou solitaires. Les Brachiopodes foisonnent et la coquille de certains se couvre de délicates épines. Ils sont en concurrence avec les Mollusques lamellibranches qui sont également des animaux filtreurs. Parmi les Mollusques céphalopodes, les Goniatites et Nautiles sont en pleine expansion.

 

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Les Poissons cartilagineux (Chondrichtyens) continuent leur diversification à côté des Poissons osseux à nageoires rayonnées (Actinoptérygiens) et des Poissons osseux à nageoires charnues (Sarcoptérygiens, Cœlacanthes et Dipneustes).

Les Trilobites déclinent et ne sont plus représentés que par une seule famille. Ils seront emportés dans la tourmente de la crise de la fin du Permien qui verra disparaitre 95% des espèces marines.

 

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Mesosaurus est le plus ancien reptile aquatique connu. Il se nourrissait sans doute de Crustacés. On trouve actuellement ses fossiles de part et d'autre de l'Atlantique sud. Son anatomie ne lui permettant pas de nager sur la distance qui sépare actuellement l'Amérique et l'Afrique, sa répartition montre que ces deux continents étaient alors réunis.


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il y a 9 minutes, Syl2090 a dit :

 

je te remercie pour cet apport, c'est vrai que l'on se pose de plus en plus de question sur les premiers signe de la présence du sapiens en Europe, c'est même

encore pire en Asie , certains poussent le chiffre à 75 MA

 

j'ai gardé le sujet car je vais faire un papier là dessus, en partant des dernières trouvailles au Maroc

 

le prochain sujet va amener beaucoup d'entre nous à se poser une question : "et si nous étions restés ovipare?"

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ce WE, je vais déposer un document qui m'a plu au plus haut point

 

Vous êtes vous jamais posé cette question?

pourquoi l'humain ne pond pas d'œuf?
 

et oui, au plus loin que nous cherchons notre ancêtre commun, du Pikaia premier invertébré des mers aux Tétrapodes qui sortir de 

l'eau, nous arrivons à ses reptiles mammaliens qui protégeaient leurs gosses, les nourrissant ensuite de Lactance

 

depuis des centaines de millions d'années, tous pondaient des œufs, l'affaire était faite, c'était comme cela et rien d'autre...

 

pourtant, ce fut autrement, pourquoi? comment?

 

ce WE, la réponse

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(modifié)

Les Mammaliens, ancêtres des mammifères, les mammifères


ce document est primordial pour comprendre cette évolution vers l'homme, les premiers mammaliens pondaient des œufs et nouveauté, les mères protégeaient leurs progénitures, comme le font les oiseaux et poissons, encore aujourd'hui


Imaginez les primates, les premiers humains pondant des œufs, saurions nous ici comme des homo sapiens? je n'y crois pas une seconde, l'homo sapiens est un être abouti fait par des rajouts de petits riens et parfois par de sacrés surprises....

 

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Selon la théorie synthétique de l'évolution, l’histoire évolutive des mammifères est passée par plusieurs stades depuis leurs ancêtres dits « reptiles mammaliens », selon un processus graduel d’innovations anatomiques et physiologiques qui a duré approximativement 100 Ma, du milieu du Permien, puis au cours du Trias, et jusqu'au milieu du Jurassique.


d'où cette recherche sur la protection par le placenta de la progéniture


D’un point de vue purement cladistique, les mammifères sont alors vus comme les survivants actuels du groupe des synapsides.

 

Les amniotes


Contrairement à la plupart des amphibiens, les amniotes ont pu s'affranchir de pondre dans l'eau grâce à l'amnios, un sac qui protège l'embryon de la déshydratation. Les premiers amniotes sont connus dès -312 Ma, c'est-à-dire au milieu du Carbonifère.


En quelques millions d'années, trois branches se sont séparées :

 

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les anapsides représentés aujourd'hui par les tortues

 

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les synapsides, qui incluent actuellement les mammifères 

 

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les  sauropsides  représentés aujourd'hui par les tortues, les lézards, les serpents, les crocodiles et les oiseaux (les seuls survivants des dinosaures).

 

La période d'extinction massive du Permien-Trias a éliminé environ 70 % des espèces de vertébrés terrestres et la majorité des plantes de surface, avec comme conséquences l’effondrement de l’écosystème et de la chaîne alimentaire dont le rétablissement se fit en 6 millions d’années environ 


les espèces dominantes furent contestées dans leur niche écologique, y compris les cynodontes qui semblaient être en position de force à la fin du Permien.


il est temps avant de continuer sur le sujet de mammaliens de ce pencher vers: "comment nourrir les petits à la naissance"


aussi, je me suis permit de faire un sujet "lactation" dans le sujet mammifère tellement c'est important.


La lactation


La lactation et l'allaitement des jeunes est la caractéristique par excellence des Mammifères, celle qui leur a valu leur nom. La mère nourrit protège et éduque le jeune pendant son jeune âge. Si l'allaitement est l'apanage des Mammifères, les soins aux jeunes ne le sont pas. De l'Hippocampe aux Oiseaux les exemples ne manquent pas.


Le lait est produit par des glandes spécialisées les glandes lactéales ou galactophores. Chez les Marsupiaux et les Placentaires, les galactophores sont regroupés en mamelles pourvues chacune d'un mamelon où débouchent les canaux  des glandes.

 

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                                                                       Larve marsupiale accrochée à la tétine de sa mère


Chez les Monotrèmes, par contre, chaque glande débouche séparément à la base d'un poil. Il n'y a pas de mamelon, poils et orifices des glandes étant répartis le long de 2 surfaces symétriques que l'on appelle les champs lactéaux. Les  bébés monotrèmes ne tètent pas. Malgré ces différences anatomiques le lait contient les mêmes substances chez tous les Mammifères mais dans des proportions différentes.

 

 

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                                                                           Jeunes Ornythorhynques léchant le lait de leur mère


L'importance de la lactation


La lactation n'a pas la même importance chez tous les Mammifères. Chez les Marsupiaux, le jeune nait à l'état de larve et mesure moins de 2 centimètres. Il pénètre dans la poche marsupiale et saisit de sa bouche l'une des tétines qu'il enfonce jusque dans son pharynx. Il va rester ainsi fixé et avaler goulument un lait qui va lui permettre une croissance rapide. En 20 jours, la larve de Sarigue multiplie son poids de naissance (0,13 g) par 30 !

 

Chez les Placentaires, le jeune se développe dans l'utérus de la mère jusqu'à un stade de développement avancé. Il y est nourri par l'intermédiaire d'une structure mixte à la fois maternelle et embryonnaire : le placenta. La lactation occupe une part moins importante pour la croissance du jeune. En fait Marsupiaux et Placentaires investissent la même énergie dans le développement de leur progéniture. Ce que les marsupiaux économisent au cours du développement intra-utérin est dépensé au cours de la lactation et c'est l'inverse pour les Placentaires.

 

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                                                                                     petit Ornythorhynque


Les Monotrèmes quant à eux pondent des œufs de petite taille. Un Ornythorhynque de belle taille (50 cm) pond des œufs de la taille de ceux d'un Merle (1,5 cm). Ces œufs à paroi molle, poreuse et parcheminée sont couvés par la femelle et donnent naissance à des jeunes de petite taille pour qui la lactation est aussi importante que chez un Marsupial.


Dents de lait


Les Mammifères naissent sans dents et celles qui poussent les premières, les dents de lait, ne seront remplacées qu'une fois. Elles comprennent des incisives, des canines et des prémolaires. La dentition définitive contient des dents supplémentaires, les molaires qui ne sont donc jamais remplacées. Chez tous les autres Vertébrés le jeune possède des dents à la naissance et celles -ci sont remplacées pendant toute la vie de l'animal.


Chez les Cynodontes non mammaliens comme Thrinaxodon les dents étaient remplacées au moins trois fois. Sinoconodon est un Mammaliforme qui a été trouvé en abondance dans le gisement chinois de Lufeng (-208 millions d'années). Les paléontologues chinois ont extrait des crânes dont la taille varie de 2 à 6 cm (la masse des animaux devait être comprise entre 10 et 500 g). 

 

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Remplacement des dents de la machoire supérieure au cours du développement et de la croissance chez Sinoconodon . Remarquez que la canine est remplacée 5 fois et les molaires 1 fois. Les prémolaires et les premières molaires disparaissent chez les plus grands individus. C1 canine rC1, rC2... canines de remplacement P1, P2 prémolaires rP1, rP2 prémolaires de remplacement M1, M2 ... Molaires rM1, rM2 ... molaires de remplacement (d'aprés Luo 2004)

 


Sur les crânes les plus petits, les prémolaires ont déjà des germes de dents de remplacement dans la gencives et il est probable que le jeune naissait avec des dents. Les canines de l'adulte étaient remplacées 5 fois et les molaires au moins une fois. De ce même gisement on a également extrait le célèbre Morganucodon. Chez lui le remplacement des dents est typiquement mammalien et il est très probable qu'il allaitait ses petits ce que ne faisaient pas Sinoconodon et Thrinaxodon.


Si la paléontologie nous permet de dater le plus vieux Mammifère allaitant ses petits, elle ne nous renseigne pas sur l'origine de la glande mammaire. Pour poursuivre il nous faut faire appel à l'anatomie comparée et à l'embryologie.

 


Anatomie comparée et embryologie


Chez le Monotrèmes, la glande lactéale est associée à un poil dans une position qui rappelle celle d'une glande sudoripare ordinaire de la peau. Chez les marsupiaux, les glandes lactéales sont également associées à des poils mais seulement au cours du développement embryonnaire. 


Le mode de sécrétion du lait par les cellules des galactophores est semblable à celui de la sueur par les glandes sudoripares associées à un follicule pileux. Dans les deux types cellulaires, une petite partie du cytoplasme de la cellule est évacuée avec les produits de la sécrétion. Il ne faut pas confondre ces glandes sudoripares avec d'autres qui sont indépendantes du follicule pileux. Ces dernières sont très abondantes chez l'Homme chez qui elles produisent la sueur nécessaire à la thermorégulation, mais elles sont rares chez les autres Mammifères.

 

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Les glandes sudoripares associées au follicule pileux portent d'ailleurs mal leur nom car elles ne sécrètent que sous l'effet du stress ou d'un stimulus sexuel et n'ont aucun rôle dans la thermorégulation. Chez l'Hippopotame leur sécrétion est blanchâtre, laiteuse et riche en lipides et en protéines. 


On a fait remarquer (Vorbach, 2006) que le lait contient des substances bactéricides que l'on trouve également dans les sécrétions des glandes à mucus. Parmi ces substances citons la xanthine oxydoréductase, la lactoferrine, des anticorps et le lysozyme. La cas du lysozyme est intéressant puisqu'il constitue une famille multigénique avec l' alpha-lactalbumine enzyme essentiel à la synthèse du lactose contenu dans le lait.

 

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Scénario évolutif


Quel scénario évolutif peut-on reconstituer à partir de ces observations ? Dès 1872, Darwin lui-même a envisagé le problème dans la sixième édition de « On the Origin of Species », cependant nous devons une synthèse et quelques idées novatrices à Oftedal (2002). Les Synapsides du permien avaient une peau très différente de celle des Sauropsides. Très riche en glandes, elle était dénuée d'écailles et ressemblait à celle des Amphibiens avec cependant une couche de kératine plus développée (Chudinov, 1968). 

 

 

Les multiples glandes de la peau avaient des fonctions diverses : production de lipides pour imprégner la kératine et la rendre imperméable et limiter les pertes d'eau, production de mucus contenant des substances antibactériennes et production de substances odorantes pour éloigner les prédateurs ou attirer les partenaires sexuels. Le poil lui même a une structure ressemblant à une glande et pourrait être considéré comme une glande à kératine.

 

A une époque indéterminée, faute de documents fossiles, les différents types de glandes se sont associées autour du poils ou autour d'un canal commun qui plus tard contiendrait le poil. Les glandes à mucus deviendront les glandes sudoripares et les glandes à lipides les glandes sébacées. Les Synapsides pondaient des œufs à coquille parcheminée molle et poreuse très sensibles à la dessiccation. 

 

D'abord pondus à même le sol, certaines lignées ont du les couver puis les transporter dans une poche. C'est là que les ancêtres des glandes lactéales entrent en scène. Ce sont des glandes qui produisent du mucus protégeant les œufs de la dessiccation et des infections. Le poils est peut-être apparu alors, permettant d'étaler la sécrétion sur les œufs.  Les glandes à mucus apportaient au nouveau né de l'eau et une protection antimicrobienne. La sécrétion s'est ensuite enrichie en lipides, en sucres et en protéines. Le lait était né.

 

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    symphysodon aequifiascatus dit aussi Discus, la femelle sécrète un mucus lacté pour nourrir ses petits

 

 

Vers les mammifères


Les cynodontes (Cynodontiaa) forment un sous-ordre et un clade de thérapsides euthériodontes qui apparaissent durant le Permien supérieur, vers 260 millions d'années ayant notre ère, et qui incluent les mammifères (dont l'homme), leurs ancêtres et les groupes apparentés aujourd'hui éteints.


Ce groupe partage un ancêtre commun avec les thérocéphales et, avec ces derniers et les dicynodontes (Anomodontia), figure parmi les rares groupes de synapsides survivant de l'extinction Permien-Trias et qui recolonisent les niches écologiques délaissées par les gorgonopsiens lors de leurs disparitions, en concurrence avec les premiers dinosaures qui commencent à apparaître peu de temps après. Au fil des millions d'années, ils évoluent en plusieurs lignées d'herbivores comme carnivores.

 

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les cynodontes furent éclipsés par un antique et obscur groupe issu des sauropsidiens, les archosauriens dont sont membres les crocodiles, les ptérosaures et les dinosaures


le tournant du Trias a été un élément moteur de l’évolution des cynodontes en mammifères. Les seuls descendants des cynodontes ayant réussi à survivre furent des petits mammaliens, principalement nocturnes, insectivores de quelques dizaines grammes.


Le fait d’être des chasseurs nocturnes insectivores a eu comme conséquences :


l’accélération de la tendance des thérapsides vers des dents différenciées spécialisées et précisément localisées, à cause de la nécessité de capturer des arthropodes et d’écraser leur carapace (exosquelette) 


la vie nocturne nécessite des avancées en termes d’isolation et régulation thermique pour pouvoir être actif dans la fraicheur de la nuit 


l’acuité des sens devient vitale, notamment ceux de l’ouïe et de l’odorat :
l’évolution vers l’oreille interne de mammifère a été accélérée, et simultanément celle de la mâchoire, puisque des os de la mâchoire sont devenus des os de l’oreille interne 

 

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l’augmentation de la taille des lobes cérébraux spécialisés dans le développement des sens et l'analyse des informations. Les fonctions cérébrales nécessitant un apport important d’énergie l’augmentation de la contrainte alimentaire favorisa les évolutions sur l’isolation (poils), sur la régulation thermique et sur la nutrition.


la vision moins importante voit la perte de deux pigments rétiniens (phénomène de dichromatisme : il ne leur reste que ceux sensibles aux longueurs d'onde rouge et bleue) alors que leurs ancêtres tétrachromates en avaient quatre (rouge, vert, bleu et ultraviolet)

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comme effet négatif, la vue devient moins importante (puisque vivant la nuit) et ceci se retrouve dans le fait que la plupart des mammifères ont une vision des couleurs médiocre, y compris les petits primates comme les lémuriens.

 

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Les thérapsides, anciennement appelés reptiles mammaliens, forment avec les « pélycosaures » et les mammifères la classe des synapsides. Ils font partie des premiers « reptiles » apparus au début du Permien et qui concurrencèrent les dinosaures jusqu’au Trias. 


Peu après leur apparition, ils évoluèrent en différentes lignées de carnivores et d'herbivores, une lignée ayant donné lieu à la différenciation des mammifères.


Les thérapsides (Therapsidaa), parfois appelés théromorphes (Theromorpha), forment un groupe majeur de synapsides eupélycosauriens qui inclut les mammifères et les lignées ancestrales à ces derniers. Bon nombre des traits considérés aujourd'hui comme uniques aux mammifères ont leurs origines chez les premiers thérapsides, y compris les membres qui sont davantage orientés sous le corps, par opposition à la posture tentaculaire de nombreux reptiles et amphibiens.

 

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Les plus vieux thérapsides connus sont datées de plus de 272 millions d'années et descendent des sphénacodontes, remplaçant progressivement les pélycosaures (terme non valide utilisé pour désigner les synapsides plus basaux) en tant que grands animaux terrestres dominants du Permien moyen jusqu'au Trias inférieur. 

 

À la suite de l'extinction Permien-Trias, l'importance relative des thérapsides diminue par rapport aux reptiles diapsides qui se diversifient rapidement au cours du Trias moyen, seuls les dicynodontes et les euthériodontes survivant à cet évènement, les autres lignées s'étant éteintes.

 

Les thérapsides euthériodontes comprennent les cynodontes, un groupe très diversifié qui donne naissance aux mammifères durant le Jurassique moyen, ces derniers étant parmi les rares représentants ayant survécu de l'extinction Trias-Jurassique, les thérapsides majeurs restants disparaissant avant ou durant cette crise. Les derniers des cynodontes non mammaliens, les tritylodontidés, continuent d'exister jusqu'au Crétacé inférieur.


Des mammaliens aux mammifères, de l'œuf au placenta exige une transformation majeur de l'évolution entamée il y a plus de 300 millions

 

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Pour faire un bébé il faut être deux. Mais comment se fait-il que le fœtus ne soit pas rejeté par le système immunitaire de la mère qui n’a aucune raison de (re)connaître les molécules « étrangères » d’origine paternelle? 


C’est que le placenta veille au grain ! Tout a commencé il y a bien longtemps, environ 150 millions d’années, quand l’ancêtre des mammifères, qui pondait probablement encore des œufs, a été infecté par un virus. Le matériel génétique du virus s’est inséré dans le génome de l’hôte. Une des séquences virales ainsi piratées a permis la fabrication de protéines indispensables à la formation du placenta. 


Ce phénomène s’est répété au cours du temps, de nouvelles intégrations virales aboutissant à l’expression de molécules essentielles au fonctionnement du placenta. Et c’est ainsi que grâce aux virus, les mammifères ne pondent plus d’œufs mais tiennent au chaud leur(s) embryon(s).


Des protéines placentaires venues d’ailleurs, les syncytines

 

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 Au cours du développement, chez les mammifères, le placenta est le premier organe à se former à partir des cellules du foetus. Il permet un ancrage du fœtus dans l’uterus maternel et des échanges régulés (nutriments, gaz respiratoires, déchets) avec la mère. Il secrète des hormones, fait barrière aux infections et assure, lourde tâche, le non rejet du fœtus qui représente une semi-greffe, puisque son génome est hérité pour moitié du père et pour moitié de la mère.

 

Cette structure transitoire est  indispensable au développement du fœtus tout au long de la gestation et de nombreuses complications pré- et post-natales peuvent survenir s’il est défectueux. La structure anatomique du placenta varie considérablement entre les espèces. On en distingue 4 types principaux suivant l’importance du syncytium, une couche de cellules présente à l’interface fœto-maternelle. 

 

Cette couche est caractérisée par la fusion de cellules d’origine fœtale (les trophoblastes). La couche ainsi obtenue, qu’on appelle syncytiotrophoblaste, constitue une structure multinucléé (plusieurs noyaux) sans limites cellulaires distinctes. La fusion est un processus essentiel pour le développent du placenta et pour le déroulement normal de la  gestation. Elle est assurée par des protéines appelées syncytines

 

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Pour en étudier l’importance, des expériences ont été réalisées par une équipe française chez la souris où il est facile de faire des expériences de Knock-out (KO), c’est à dire d’anéantir l’expression d’un gène désiré. Quoique la structure du placenta murin soit différente de celle du placenta humain, deux protéines Syncytine (Syncytine A et B) y sont exprimées et ce de manière spécifique. Leur perte simultanée induite par KO provoque une malformation du placenta et une mort embryonnaire précoce.

 

Des gènes Env aux gènes syncytine

 

 Mais d’où viennent ces protéines ? La paléovirologie qui s’interesse à l’histoire évolutive des séquences virales fossiles intégrées dans le génome d’organismes vivants a permis de mettre le doigt sur une observation de taille : les  gènes codant pour les syncytines ont une origine virale ! C’est un des exemples les plus remarquables du phénomène d’exaptation, un terme que l’on doit au génial biologiste Stephen J. Gould et à Elizabeth Vbra. Il désigne l’évolution progressive, par sélection naturelle, d’un caractère revêtant initialement une certaine fonction vers un tout nouveau rôle.

 

C’est exactement l’histoire des gènes viraux « env » et de la formation du placenta chez les mammifères. Les gènes «env » sont l’apanage des rétrovirus, un type particulier de virus dont le matériel génétique est non pas de l’ADN (Acide DésoxyiboNucléique) comme dans nos cellules mais de l’ARN (Acide RiboNucléique). Un rétrovirus bien connu est le VIH responsable du sida. 

 

On les appelle rétrovirus car une des étapes clefs de leur cycle de vie est la conversion de leur génome ARN en ADN (par le processus de rétrotranscription). Cette étape est obligatoire pour que le virus s’intègre sous forme de provirus dans l‘ADN de la cellule hôte. Si la cellule hôte est une cellule sexuelle (spermatozoïde ou œuf), les séquences rétrovirales nouvellement acquises seront transmises aux générations suivantes comme n’importe quelle autre séquence, devenant des éléments permanents du génome hôte. 

 

Elles sont alors considérées comme « endogènes » et appelées pour cette raison ERV pour Endogenous RetroVirus. Les ERV occupent une portion non négligeable du génome des mammifères, 8% chez l’humain et 10% chez la souris !

 

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La plupart sont dégénérées, inactives, car modifiées, mutées au cours du temps. Mais certaines restent intactes malgré les dizaines de millions d’années qui se sont écoulées depuis l’insertion rétrovirale ancestrale. Leur maintien suggère que leur « capture » confère  un avantage sélectif. C’est effectivement le cas des séquences Env. 

 

Chez les rétrovirus, les gènes env codent  pour la protéine de l’enveloppe virale Env qui permet au virus de fusionner sa membrane à celle de la cellule infectée pour y pénétrer (propriété fusogène) et de déjouer le système immunitaire de l’hôte infecté. Chez les mammifères, les gènes env capturés ont été peu à peu « domestiqués » au fil du temps pour remplir des fonctions essentielles dans le placenta en permettant la fabrication des syncytines

 

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Acquisition indépendante d’un placenta chez différentes espèces : évolution convergente

 

Ce qui est remarquable quand on analyse le génome de tous les placentaires,  c’est de constater que des éléments rétroviraux endogènes de type env ont été capturés et domestiqués en de multiples occasions et indépendamment dans diverses espèces. Ainsi, la comparaison des séquences des gènes syncytine chez les mammifères dont le génome a été séquencé (primates, ruminants, rongeurs, carnivores, lagomorphes, …) montre qu’ils ne sont pas identiques mais proviennent de différentes intégrations rétrovirales dans le génome des ancêtres de chaque lignage à différents moments de la radiation (diversification) des mammifères. 

 

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Le plus ancien gène syncytine connu à ce jour est le gène syncytine-Car1, trouvé chez les 26 espèces de carnivores étudiées. Sa présence daterait d’il y a au moins 80 milions d’années (Ma) (après la divergence entre les Laurasiathere et les Euarchantoglires). L’intégration du gène syncytine 1 humain, conservé chez les hominoïdes, daterait d’il y a 30 Ma d’années ; celle du gène syncytine 2, présent chez tous les primates sauf les prosimiens, serait plus ancienne (45 Ma). 

Les gènes syncytine A et B murin se seraient intégrés il y a plus de 25 Ma.

 

Tous ces gènes syncytine codent pour des protéines Syncytines, mais elles sont toutes différentes, ce qui pourrait expliquer la diversité morphologique des placentas 4. Ainsi, des infections rétrovirales indépendantes ont permis, en de multiples occasions durant l’évolution, de conférer un avantage sélectif aux individus infectés de différentes espèces, en favorisant la fusion cellulaire et la formation d’un syncytium à l’interface foeto-maternelle et partant un développement intra-utérin.

 

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Env, LTR et compagnie

 

Des résultats très récents parus en octobre 2018 montrent qu’outre le gène env, les séquences ERV comportent d’autres éléments co-optés et conservés dans l’évolution. Il ne s’agit pas là de séquences codant une protéine particulière, de type Env->syncytine, mais d’éléments dits de « régulation », les LTR (Figure 5). 

Dans le génome humain, un de ces LTR se trouve à proximité du gène CRH qui code la corticolibérine (ou corticotropinereleasing hormone), une hormone  qui joue un rôle très important tout au long de la grossesse et détermine le moment où l’accouchement a lieu. Les auteurs ont montré dans des expériences sophistiquées chez la souris que si les séquences LTR ne fonctionnent pas normalement, l’expression de CRH est dérégulée et la mise bas est retardée

 

De l’oviparité à la viviparité, un modèle

 

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L’histoire des gènes syncytine dérivés du gène env et leurs rôles dans la placentation suscite encore des questions. En particulier, comment réconcilier le fait qu’un placenta primitif serait apparu chez un ancêtre des mammifères il y a environ 150 Ma alors que la capture des différentes séquences env serait plus récente (maximum 80 Ma) ? 

 

Le modèle proposé aujourd’hui est le suivant : une séquence rétrovirale env « fondatrice » se serait intégrée il y 130-150 Ma ou plus chez un ancêtre ovipare des mammifères, permettant l’élaboration d’un placenta primitif. Par la suite, cette séquence aurait été remplacée au fur et à mesure de la radiation des mammifères par des nouveaux gènes env résultant probablement d’au moins 10 infections indépendantes par des rétrovirus différents. Ces gènes différents les uns des autres, dotés soit de propriétés fusogéniques soit de propriétés immunosuppressives ou des deux,  auraient apporté un avantage sélectif à leur hôte et contribué à la diversité des structures placentaires observées chez les mammifères.

 

Les rétrovirus semblent donc avoir façonné depuis des millions d’années la structure et la fonction du placenta des mammifères. Seulement des mammifères ? Rien n’est moins sûr puisque qu’on a récemment découvert des syncytines chez de rares vertébrés placentaires non mammalians vivipares, tels que les poissons à nageoires rayonnées et le lézard Mabuya (Figure 4) ! Ainsi, la capture de gènes syncytine et de séquences régulatrices virales n’est pas restreinte aux mammifères et a pu jouer un rôle majeur, au cours de l’évolution, dans l’émergence du placenta chez les vertébrés.


 

TRIAS.

 

Ils ressemblaient à des gros rats aux canines pointues et se nourrissaient probablement d'insectes. Mais les deux fossiles découverts au Brésil ne sont pas des mammifères tels qu'on les connait aujourd'hui. Ils appartiennent au groupe des cynodonte (qui vivait il y a plus de 235 millions d'années), et sont souvent appelés reptiles mammaliens. 

 

"Ces nouveaux fossiles vont nous aider à mieux comprendre l'évolution des pré-mammifères et de leurs descendants dont nous, les humains, faisons partie", souligne Agustín Martinelli, paléontologue de l'université de Rio Grande do Sul, au Brésil, qui publie dans PLoS ONE, une analyse détaillée des deux fossiles. 

Deux espèces distinctes

 

Les deux fossiles découverts appartiennent à deux espèces distinctes. Ils ont été respectivement nommés Bonacynodon schultzi en hommage à deux paléontologues d'Amérique du Sud Cesar Schultz et José Bonaparte et Santacruzgnathus Abdalai en l'honneur de Fernando Abdala, chercheur argentin qui a étudié les cynodontes africains. 

 

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B. schultzi était un petit animal d'environ trente centimètres de long doté de longues canines qui se nourrissait d'insectes et aussi peut-être d'autres petites proies. S. Abdalai était plus petit, autour de quinze centimètres de long : "la forme de ses dents rappelle celle des premiers mammifères", précise Agustín Martinelli. 

 

C'est d'ailleurs l'un des signes distinctifs des cynodontes: une grande partie de leurs corps présente des caractères reptiliens mais la forme de leurs crânes, mâchoires et dents évoquent fortement l'organisation retrouvée chez les mammifères, d'où leur appellation de reptiles mammaliens. Il existe encore une controverse concernant la période d’apparition des premiers "vrais" mammifères sur Terre. 

 

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Les fossiles les plus vieux datent de "la limite K/T" qui marque la transition entre le Crétacé et le Tertaire et qui correspond à la disparition des dinosaures non aviaires et de 70% des espèces existantes. Mais les études génétiques font remonter les premiers mammifères à quelques 36 millions d’années avant la limite


l’homme descend d’une souris chinoise !
Par Michel de Pracontal

 

Son nom ?- Juramaia sinensis - ? signifie : Mère jurassique de Chine. Elle avait l’allure d’une musaraigne, mesurait environ une dizaine de centimètres de la pointe du museau au bout de la queue, et vivait au nord-est de la Chine il y a 160 millions d’années, quand les dinosaures dominaient la planète. 

 

Elle est aujourd’hui le plus ancien fossile connu de mammifère « euthérien », le groupe dont sont issus presque tous les mammifères actuels, y compris notre espèce. Son pedigree scientifique est publié dans la revue Nature du 25 août 2011. Selon son principal découvreur, le paléontologue Zhe-Xi Luo, du Muséum d’histoire naturelle Carnegie, à Pittsburgh, « Juramaia est l’arrière-grand-tante ou l’arrière-grand-mère de tous les mammifères placentaires qui prospèrent aujourd’hui ».

 

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A l’apogée de l’ère des dinosaures, de petits mammifères ont commencé à occuper les rares niches écologiques encore disponibles. Mais c’est seulement après l’extinction des dinosaures que les mammifères ont investi l’espace terrestre. L’espace aérien, lui, est resté le domaine des dinosaures aviaires et de leurs descendants, les oiseaux.

 

Cependant, les recherches paléontologiques récentes ont montré que, sous le règne des dinosaures, les mammifères étaient déjà assez nombreux, même s’ils ne tenaient pas le haut du pavé. Ce sont surtout les euthériens et les métathériens qui mobilisent l’attention des scientifiques, car les monotrèmes ont laissé peu d’archives fossiles et ne sont quasiment plus représentés. 

L’une des questions cruciales, pour comprendre l’histoire des mammifères, est celle de savoir quand la lignée des mammifères placentaires, dominante aujourd’hui, s’est séparée de celle des marsupiaux.

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Un des plus anciens fossiles d’un ancêtre des mammifères a été trouvé dans le nord-est de la Chine (province de Liaoning).

 

Le fossile comporte un crâne, les os des pattes, des dents, et certains tissus mous comme des poils.

L’animal fossilisé a vécu à l’époque géologique nommé le Jurassique, il ressemble quelque peu à une musaraigne, et il a été nommé Juramaia sinensis. Ayant vécu il y a 160 millions d’années au Jurassique, cet animal aurait côtoyé les dinosaures.

L’étude par les paléontologues de ce fossile remarquablement conservé permet de mieux comprendre l’évolution des ancêtres des mammifères à placenta (Placentalia) dont fait parti l’Homme, tels qu’on les connaît aujourd’hui.

 

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En effet, Juramaia sinensis est à ce jour le plus ancien fossile d’une créature qui nourrissait ses bébés à naître à l’aide d’un placenta.

 

En outre, cette découverte permet d’établir que les mammifères et les marsupiaux ont divergé dans leur évolution 35 millions d’années plus tôt que l’on ne le pensait jusqu’à présent.

 

 

sources:

 

https://www.jurassic-world.com/fossile-ancetre-mammiferes
https://www.sciencesetavenir.fr/archeo-paleo/paleontologie/un-ancetre-des-mammiferes-decouvert-au-bresil_107319
https://www.sciencesetavenir.fr/archeo-paleo/paleontologie/une-cohabitation-inattendue-au-temps-des-dinosaures_101826
http://svt.tice.ac-orleans-tours.fr/php5/publis/mammif/mammif.htm
https://fr.wikipedia.org/wiki/Juramaia
https://www.museum.toulouse.fr/-/de-la-coquille-au-placenta-un-coup-de-pouce-viral-de-genie
http://www.pileface.com/sollers/spip.php?breve2059
http://martine.tessier.pagesperso-orange.fr/SciencesVie2Taxo2Chap14.htm
https://fr.wikipedia.org/wiki/Therapsida
https://educalingo.com/fr/dic-fr/mammalien
https://www.youtube.com/watch?v=DgifFUzXbJQ&ab_channel=AlexisRastier
https://www.ipnoze.com/bebe-ornithorynque-caillou/
http://www.evolution-biologique.org/histoire-de-la-vie/synapsides/la-lactation.html
 

 

 

 

 

 

Modifié par zygomard
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bonjour, vous avez pu être surpris et voir choquer pas le document au dessus, il y a quelques semaines, j'ai regardé et même déposé déjà une vidéo

que j'ai visionné au moins dix fois tellement elle est intéressante, elle pose des dizaine de questions

 

le document est basé sur cette vidéo, vous avez lu le document, vous allez mieux comprendre la vidéo ci dessous

 

 

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(modifié)

pourquoi sommes nous des bilatériens?

 

qu'est ce? un exemple très simple mais pas que:  c'est la symétrie des visages, des formes etc...

 

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L'infrarègne des bilatériens comprend l'essentiel des embranchements des animaux dotés à un moment ou un autre de leur développement d'une symétrie bilatérale. Ce groupe s'oppose aux radiés, dotés de deux feuillets embryonnaires et d'une symétrie radiale.

 

Caractéristiques des bilatériens

 

Les bilatériens sont en général organisés autour de trois axes : antéropostérieur, dorsoventral et médiolatéral. Il existe des exceptions comme les échinodermes (oursins et étoiles de mer), qui ne présentent une symétrie bilatérale que lors de leur stade larvaire ou les gastéropodes (escargots), chez qui les organes internes ont perdu leur symétrie.

 

Néanmoins, il existe d'autres caractéristiques propres aux bilatériens, telles que la présence de trois feuillets embryonnaires (ectoderme, mésoderme, endoderme) ainsi que la présence de deux orifices de part et d'autre du système digestif (bouche et anus), à l'origine d'une digestion extracellulaire. Enfin, le système nerveux s'organise en ganglions nerveux ou en cerveau.

 

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Les types de bilatériens

 

Les bilatériens se divisent en deux groupes. D'une part les protostomiens, comme les insectes, chez qui la bouche se forme avant l'anus. 
Les vertébrés, dont les Hommes, sont quant à eux des deutérostomiens, avec l'anus qui apparaît avant.

 

Passons à la création de l'oeil

 

dans la vidéo qui suivra,  Sarah cause d'un œil de 300 d'année, depuis un placoderme, les recherches sont allées plus loin depuis:

Un fossile de 530 millions d'années contient ce qui pourrait être le plus vieux œil jamais découvert, révèle une étude.

 

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On ne trouvera sans doute pas trace d'un œil beaucoup plus ancien dans d'autres fossiles : ceux âgés de 500 millions d'années et plus conservent rarement la marque des structures molles que constituent les organes. 

 

Aussi la découverte faite sur ce fossile déterré en Estonie et vieux de 530 millions d'années est exceptionnelle : les chercheurs y ont décelé la trace de yeux primitifs et l'un d'entre eux, le droit, laisse apparaître la structure interne de l'organe. L'animal qui les portait appartient à la famille des trilobites et vivait dans les eaux côtières du Paléozoïque. 

 

Les trilobites sont des arthropodes qui ont évolué avec succès tout au long de cette période qui s'étale de - 541 à - 252,2 millions d'années, en formant un groupe qui rassemble plus de 18.000 espèces. Ils sont très appréciés des collectionneurs de fossiles car ils ont des formes et des tailles très variées et des scientifiques qui utilisent certaines espèces pour la datation des couches géologiques.

 

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Mauvaise vision

 

La créature dont il est question ici s'appelle Schmidtiellus reetae, elle était dotée d'une carapace dure et son allure évoque celle de certains crustacés qui sont leurs très lointains descendants. Et ses yeux rappellent également ceux des crustacés et des insectes : ils sont composés d'un réseau de minuscules cellules visuelles appelées ommatidies. Dans l'œil droit, les chercheurs des universités de Tallinn (Estonie) et d'Edimbourg qui ont examiné le fossile ont observé une centaine d'ommatidies assez éloignées les unes des autres contrairement aux yeux composés des animaux modernes.

 

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D'après eux, cet œil primitif n'était pas très efficace et Schmidtiellus reetae n'avait pas vraiment une bonne vision, suffisante toutefois pour identifier des obstacles sur son chemin ou repérer des prédateurs écrivent-ils dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences. Ils y précisent aussi que quelques millions d'années après Schmidtiellus, des trilobites découverts dans la Baltique étaient déjà équipés d'yeux composés beaucoup plus performants.

 

écoutons maintenant ce qu'il y a à dire sur l'audition

 

Un fossile éclaire l'évolution de l'appareil auditif des mammifères

 

Très bien conservés, plusieurs spécimens d'une nouvelle espèce de mammifères apportent une confirmation des théories qui expliquent l'évolution de l'appareil auditif des mammifères actuels.

 

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C'est grâce à trois minuscules os de moins de dix millimètres de long que nous pouvons entendre. Le marteau, l'enclume et l'étrier sont logés dans l'oreille moyenne et sont chargés de transmettre et d'amplifier les vibrations sonores du tympan jusqu'à l'oreille interne. Présents chez tous les mammifères modernes, ces osselets n'ont pas toujours été confinés à ce rôle ni à leur position anatomique au cours de l'évolution.

 

Ainsi, chez les cynodontes, les plus vieux ancêtres des mammifères qui vivaient il y a 230 à 260 millions d'années, le marteau, l'enclume et l'étrier appartenaient à la mâchoire et remplissaient une double fonction : ils servaient à la fois à la mastication et à l'audition. 


Au cours de l'évolution, ces osselets ont été cooptés pour former l'oreille moyenne des mammifères et ne remplir qu'une tâche spécialisée dans la transmission des sons

 

L'audition chez les Synapsides fossiles.

 

Comment fonctionnait le système acoustique des Synapsides non mammaliens et comment s'est faite la transition avec le système des Mammifères? Les osselets qui transmettent les sons depuis le tympan sont homologues de certains os de la mandibule des Synapsides non mammaliens.  Mais quelle est l'origine du tympan? Plusieurs théories ont été proposées pour répondre à cette question.

 

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La première, proposée par Goodrich en 1914, est simple. Elle suppose que le tympan des Mammifères est l'homologue de celui des Sauropsides. Ce tympan est un héritage de l'ancêtre commun des Synapsides et des Sauropsides. Chez les Synapsides primitifs ce tympan était fixé de la même manière que chez les Sauropsides actuels, à savoir sur le carré, l'articulaire et le muscle qui abaisse la mâchoire.

 

Chez les Cynodontes du Trias ce tympan devait être de petite taille vu la faible hauteur du carré.  Lorsque le carré et l'articulaire se sont miniaturisés en perdant leur fonction d'articulation de la mâchoire, ils sont venus se loger sous le tympan dans la cavité qui contenait la columelle.

 

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En 1945, Westoll émet une hypothése radicalement novatrice. Il part de l'observation que le tympan des Mammifères est intimement associé à l'os tympanique sur lequel il est tendu. Au cours du développement embryonnaire, la couche externe du tympan se forme au contact de l'os tympanique et va le suivre au cours de sa migration vers sa position définitive. La couche interne du tympan se forme à partir d'une invagination du pharynx qui va également entourer les osselets de l'oreille moyenne. 

 

L'os tympanique étant l'homologue de l'angulaire, Westoll suppose que le tympan des Mammifères n'est pas l'homologue de celui des Sauropsides mais une néoformation. Chez les Synapsides non mammaliens, il était tendu sur l'angulaire au dessus d'une cavité qui faisait caisse de raisonnance et transmettait ses vibrations à l'articulaire puis au carré, à la columelle et enfin à l'oreille interne. La masse importante des os ne permettait pas la transmission des hautes fréquences. 

 

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L'animal n'entendait que les basses fréquences. Kermack (1983) a estimé que Morganucodon n'entendait pas les fréquences au dessus de 2 kHz. Kemp (2007) arrive à la même conclusion chez le Cynodonte Chiniquodon. Pour comparaison l'Homme perçoit des sons dont la fréquence varie de 16 Hz à 20 kHz. C'est la miniaturisation des os de la mandibule devenus osselets de l'oreille moyenne qui va permettre d'atteindre de telles performances.

 

L'embyologie comparée montre que la tympan des Mammifères n'est pas l'homologue de celui des Sauropsides. Est-il une néoformation précoce déja présente chez les Synapsides non mammaliens ou tardive n'apparaissant que chez les Mammifères? Le débat reste ouvert. L'origine du tympan des autres Amniotes est, elle aussi, obscure. 

 

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Au début du vingtième siècle on pensait que les Amniotes les plus primitifs possédaient un tympan. La tendance actuelle est plutôt de considérer qu'ils en étaient dépourvus. Ces structures seraient ensuite apparues indépendamment par convergence chez les Anoures, les Tortues, les Lacertiliens, les Archosaures et les Mammifères.

 

 

 


ses gênes qui fabriquent notre corps

 

   

ADN, CHROMOSOMES ET GÈNES : LE PLAN DE NOTRE ORGANISME

 

Le corps humain est constitué de milliards de ”cellules” comportant chacune un noyau. Ce noyau renferme toute notre information génétique. Celle-ci est contenue dans nos chromosomes qui contiennent eux-mêmes notre ADN.

 

Qu’est-ce qu’un chromosome ?

 

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Les chromosomes sont constitués d’ADN qui porte les gènes (20 000 environ).
L’information génétique est répartie sur les 46 chromosomes (23 paires). Pour chaque paire, il y a un chromosome d’origine paternelle et un chromosome d’origine maternelle. Ainsi, pour une même paire, les deux chromosomes ne seront pas identiques. Les 22 premières paires sont appelées autosomes. La 23ème paire est celle qui détermine le sexe de la personne. Il s’agit des chromosomes X et Y. Les femmes possèdent deux chromosomes X, alors que les hommes possèdent un chromosome X et un chromosome Y.

 

Qu’est-ce que l’ADN ? qu’est-ce qu’un gène ?

 

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L’ADN, qui constitue nos chromosomes, porte les gènes (20 000 environ)
Les gènes sont donc eux aussi présents en 2 copies (maternelle/paternelle).


La molécule d’ADN, également connue sous le nom d’acide désoxyribonucléique, se trouve dans toutes nos cellules. C’est le « plan détaillé » de notre organisme aussi appelé code génétique : il contient toutes les informations nécessaires au développement et au fonctionnement du corps. L’ADN est constitué de quatre éléments complémentaires, les nucléotides : l’adénine, la thymine, la guanine et la cytosine : A, T, G, C.

 

Le gène, lui, est un morceau de cet ADN qui correspond à une information génétique particulière qui code pour une protéine unique. C’est donc une très petite portion de chromosome.

Comme nous possédons chaque chromosome en double, chaque gène est également présent en double dans nos cellules. Ces deux copies d’un même gène, appelées allèles, sont le plus souvent différentes : une d’origine paternelle et une d’origine maternelle

 

LE GÈNE : PIVOT DU BON FONCTIONNEMENT DE NOTRE CORPS

 

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Les gènes indiquent à chaque cellule son rôle dans l’organisme. Sur leur ordre, elles synthétisent des protéines : c’est la traduction du code génétique. Nous produisons des dizaines de milliers de protéines. Chaque protéine a un rôle différent à jouer.

 

Par exemple, l’hémoglobine est la protéine qui sert à transporter l’oxygène dans le sang. L’actine et la myosine sont des protéines qui servent à la contraction des muscles. Les anticorps protègent l’organisme des corps étrangers. D’autres protéines encore, interviennent pour définir la couleur des yeux ou la forme du visage.

 

Une anomalie génétique (mutation ou anomalie chromosomique) peut perturber la fabrication des protéines. Elle donne en quelque sorte de « mauvais ordres » pour les fabriquer avec pour conséquence : absence de fabrication, excès de fabrication ou fabrication anormale. La protéine ne peut donc plus jouer son rôle ce qui engendre une maladie génétique.

 

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Néanmoins, une anomalie génétique n’aboutit pas toujours à une maladie, certaines erreurs de fabrication peuvent passer totalement inaperçues ou ne s’exprimer qu’en fonction de l’environnement. En effet, l’environnement joue un rôle dans l’expression des gènes.

[(Attention nous ne sommes pas « tout génétique » !

 

Dans certains cas, le rôle des gènes est déterminant dans le risque de développer une maladie génétique. Pour d’autres, les facteurs environnementaux (alimentation, tabac, mode de vie, etc.) jouent un rôle plus ou moins important, diminuant parfois le poids de la part du patrimoine génétique.)]

 

 

 

ah oui, ne pas oublié les premiers organes génitaux

 

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Microbrachius-copulation

 

La découverte des plus vieilles parties génitales fossilisées présente la première forme de copulation

Des scientifiques de l’université Flinders, en Australie, annoncent qu’ils ont identifié le premier exemple de rapports sexuels avec pénétration dans l’évolution.

 

L’étude publiée décrit la technique de copulation d’un ancien Placoderme, le Microbrachius dicki, l’un des premiers vertébrés à mâchoires qui vivaient il y a environ 385 millions d’années en Écosse. Ces poissons blindés sont les premiers ancêtres vertébrés de l’homme. Le principal auteur de l’étude, John Long, a découvert les capacités d’accouplement quand il est tombé sur un fossile dans une collection estonienne.

 

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L’élément mâle de l’espèce Microbrachius dicki, a évolué des membres génitaux osseux en forme de L, appelées ptérygopodes, qui transféraient le sperme aux femelles. Celles-ci ont développé de petites paires d’os qui bloquent les organes mâles lors de l’accouplement. Tout cela est considéré comme le premier exemple d’une technique de reproduction chez les poissons qui n’impliquent pas de frayer et la première utilisation de la fécondation interne et de la copulation comme stratégie de reproduction connue dans les archives fossiles.

 

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Selon M Long :

Microbrachius signifie petits bras, mais les scientifiques furent déconcertés pendant des siècles sur ce à quoi cette paire de bras osseux servait. Nous avons résolu ce grand mystère parce qu’ils étaient là pour l’accouplement, de sorte que le mâle pouvait placer ses ptérygopodes dans la zone génitale. On pensait auparavant que la reproduction s’effectuait à l’extérieur dans l’eau, et beaucoup plus tard dans l’histoire de l’évolution des vertébrés. 

 

Nos découvertes antérieures, publiées en 2008 et 2009, sur la naissance vivante et la copulation chez les Placodermes concernaient un groupe de ses individus plus avancés. Notre nouvelle découverte pousse maintenant l’origine de la copulation comme remontant encore plus loin en bas de l’échelle de l’évolution, à la base de la plupart de tous les animaux à mâchoires.

 

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Fondamentalement, il s’agit de la première branche de l’arbre de l’évolution où ces stratégies de reproduction ont commencé.

Compte tenu de l’anatomie limitée du poisson, ils ont eu recours à un style d’accouplement sur le côté.

 

 

 

Ils n’auraient pas pu le faire dans la “position du missionnaire”. Le premier acte de copulation aurai été réalisé sur le côté. Les petits bras sont très utiles pour relier le mâle et la femelle ensemble, de sorte que le mâle pouvait placer son grand organe sexuel en forme de L dans la position adéquate avec les plaques génitales de la femelle, qui sont très rugueuses comme des râpes à fromage. Elles agissent comme Velcro, verrouillant l’organe mâle en position pour transférer le sperme.

 

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                                                                                                     requin

 

Fait intéressant, cette technique de copulation n’a pas duré. Les poissons ont continué d’évoluer et ils sont repassés à la ponte. Il a fallu encore quelques millions d’années pour que la copulation revienne, réapparaissant chez les ancêtres des requins et des raies.

 

 

 

les organes vestigiaux

 

Après des centaines de milliers d'années d'évolution, la physiologie de l'Homo sapiens a changé... en nous laissant quelques souvenirs au passage.

 

Notre corps est une fascinante machine dont toutes les parties fonctionnent de concert pour nous permettre de nous déplacer, de parler, de manger, de voir... En bref, de vivre. Pour en arriver à sa "configuration actuelle", le corps humain a connu de nombreux changements dirigés par l'évolution. En clair, nos ancêtres possédaient certaines caractéristiques que nous n'avons plus ou qui ont évolué pour s'adapter à notre mode de vie.

 

Sauf que cette règle n'est pas toujours valable. Le corps humain semble en effet cacher des parties qui ne semblent tout simplement servir à rien (ou presque), comme le soulignait le site The Independent en 2016. Les scientifiques nomment ces étrangetés des "structures vestigiales" et certaines continuent de les intriguer. Petit tour d'horizon en images de ces parties étranges du corps humain.

 

Les dents de sagesse

 

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Elles poussent entre 17 et 25 ans, mais sont généralement retirées par une intervention médicale — lorsque la bouche est trop petite pour les accueillir.

On pense que les dents de sagesse avaient une utilité pour nos ancêtres, car ils devaient mâcher des légumes crus, mastiquer des viandes à la chair très dure ou croquer dans des fruits à coque.

 

 

Les muscles auriculaires

 

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Eh oui, on a bien des muscles dans cette zone de notre anatomie. Si les animaux les utilisent pour faire bouger leurs oreilles, chez l’homme, ils ne servent plus à rien et sont même atrophiés.

Dans un temps ancien, ils nous permettaient d'orienter nos oreilles vers un son sans bouger la tête. Mais demandez autour de vous : certains parviennent encore à les faire fonctionner ! Ils seraient 20 % à pouvoir ainsi faire bouger leurs extrémités

 

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L'appendice

 

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Certains avancent la théorie selon laquelle il servirait à favoriser la croissance de bactéries bénéfiques pour l’intestin. D’autres pensent qu’il n’a aucune utilité. En attendant, personne ne se le fait retirer volontairement.

 

Le tubercule de Darwin

 

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Il s’agit d’une saillie de cartilage située sur le haut de l’oreille. Sa taille diffère chez les personnes qui en ont un. Étonnamment, le tubercule de Darwin apparaît chez les embryons humains, mais disparaît généralement au fil de la grossesse.

 

Elle est restée apparente chez certaines espèces de singe. Chez l’humain, elle est considérée comme une anomalie congénitale, mais on préfère la voir comme une petite fantaisie de la nature.

 

Les tétons chez l’homme

 

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À part pour y mettre un piercing, c’est vrai qu'il n'y a pas tellement de fonctions aux tétons masculins. Ils seraient finalement un reste du stade embryonnaire.

 

Lors des premières semaines de gestation, seul le chromosome féminin (X) est actif, chez les petites filles comme chez les petits garçons. La fabrication des tétons est alors déjà en route et ne s’interrompra pas pendant le reste de la grossesse. Mais ceux des bébés du sexe masculin resteront à cet état, et ne se développeront plus comme ceux des filles.

 

Le pli semi-lunaire

 

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Il s’agit d’un vestige d’une troisième paupière, qu’ont gardé certains animaux. Appelé pli semi-lunaire de la conjonctivite, il se situe au coin interne de l’œil

Dans des temps anciens, il servait de défense aux hommes : une sorte de visière, qui protégeait leurs yeux de la violence des rayons du soleil.

 

 

Le coccyx

 

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Qui n’est jamais tombé dessus en chutant dans ses escaliers ne peut imaginer la douleur qu’il peut provoquer… alors que le coccyx ne sert aujourd’hui à rien.

Il serait un vestige de nos ancêtres qui avaient une queue.

 

Les poils

 

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Les centres d’épilation ne doivent certainement pas penser qu'ils ne servent à rien, puisqu’il s’agit de leur fond de commerce. Avant l’arrivée du chauffage, les poils servaient tout de même à tenir les humains au chaud.

Aujourd’hui, même si beaucoup s’en débarrassent, ils constituent tout de même une barrière contre les infections — notamment ceux que l’on trouve dans les narines, qui agissent comme des filtres contre les petites particules.

 

Le muscle horripilateur

 

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Situé à la base des poils, il sert à les dresser. Le muscle horripilateur réagit ainsi lors de certaines émotions (peur, émotion) et sensations (froid) mais à part cela, il n’a guère d’utilité.

On pense qu’il permettait à nos ancêtres de relever leurs poils et ainsi de paraître plus imposant. Une manière de faire peur à l’ennemi grâce à un coup de bluff.

 

 

Le muscle long palmaire

 

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Il se situe au niveau de la loge antérieure de l’avant-bras. Et vous l’aurez compris, il est aussi un vestige de nos ancêtres.

Figurez-vous que tout le monde n’en a pas. 14% de la population en sont dépourvus ou l'ont parfois sur un seul des bras.

 

l'ustensile le plus utile de l'homme, la main

 

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Une étude américaine a comparé la taille du pouce chez différents représentants vivants ou éteints des hominidés. Elle suggère que les mains de l'homme (et de ses ancêtres) ont très peu évolué en 5 millions d'années.

La main, fleuron de l’humanité ? Peut-être pas. Selon une étude américaine publiée dans Nature Communications, nos paluches sont même moins évoluées que celles du… chimpanzé. 

 

Les chercheurs se sont ainsi intéressés à l’évolution du rapport entre le pouce et les autres doigts chez les ancêtres de l’homme et ceux de ses cousins les grands singes. Leurs conclusions ? Le pouce du chimpanzé s'est grandement modifié depuis la divergence évolutive entre homme et singe. Le long de la lignée humaine en revanche, ses dimensions sont restées singulièrement constantes.

 

 

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La taille relative du pouce de Homo sapiens avoisine par exemple celle d’Australopithecus sediba, vivant il y a près de 2 millions d’années. Mais de façon plus surprenante, les dimensions de ses menottes sont aussi très proches de celles du singe capucin (genre cebus) ou du gelada (genre ceropithecus). Le point commun à chacune de ces 4 espèces ? 

Être dotée d’un pouce plus long (taille relative), facilitant la manipulation d’outils.

 

Chez la plupart des hominidés, le pouce est en effet opposable. La préhension est toutefois moins aisée lorsque le pouce est court comparé aux autres doigts, ce qui est notamment le cas chez les bonobos et les chimpanzés (genre pan). 

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Pour faciliter leur locomotion dans les arbres, l'évolution a pourtant doté ces derniers de quatre doigts très longs... à l'exception du pouce. Ce qui ne les empêche pas d'être également capables de se servir d'outils, au sein d'un environnement contrôlé en captivité. Bref, cela signifie que la taille relative du pouce chez le chimpanzé a diminué au fil du temps, puisque s'il est resté à peu près constant, ce sont ses autres doigts qui se sont allongés.

 

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L’intérêt d’une telle découverte ? "Des implications profondes quant au lien entre la structure de la main humaine et la systématisation de l'usage d'outils en pierre taillée", indiquent les auteurs de l’étude. Rappelons que l’apparition des premiers outils est estimée remonter à 3,3 millions d’années. Selon ces paléontologues et anthropologues, la forme moderne de la main se serait ainsi stabilisée en amont, et remonterait à l'ancêtre commun entre l'homme et le chimpanzé. Auquel cas ce dernier, qui vivait il y a 5 millions d'années, pourrait avoir eu une poigne... bien plus humaine que simiesque.

 

et nous allons finir par l'outil principal, le cerveau

 

 

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Fonction du cerveau


Situé dans la boîte crânienne, le cerveau est le siège des fonctions supérieures (fonctions cognitives, sens, réponses nerveuses) et végétatives. C'est donc un organe essentiel qui assure la régulation de toutes les fonctions vitales. Le cerveau reçoit des informations provenant de l'ensemble du corps humain via des nerfs afférents, les intègre et les analyse puis répond en émettant de nouveaux signaux qui redescendent vers les parties du corps concernées par les nerfs efférents.

 

Le cerveau est ainsi responsable du rythme cardiaque et respiratoire, des fonctions qui pour nous sont inconscientes. Mais il est aussi impliqué dans la prise de décision, dans la motricité du corps, le comportement, la mémoire, la conscience...

 

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Le cerveau a été cartographié et certaines zones semblent associées à des fonctions précises (aire de la parole...), alors que les fonctions plus complexes (la mémoire, la conscience) semblent être beaucoup plus réparties.

Au cours de l'évolution, la taille du cerveau des hominidés a beaucoup augmenté. Elle a ainsi été multipliée par trois en 7,5 millions d'années. Dans le même temps, ses capacités intellectuelles se sont considérablement accrues, ce qui laisse penser que la taille du cerveau joue bien un rôle dans les capacités cognitives. Chez les animaux, la taille du cerveau est étroitement corrélée avec celle de la taille du corps. 

 

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Pour prendre en compte cette proportionnalité, on utilise le coefficient d'encéphalisation (qui mesure le rapport entre la taille du cerveau d'une espèce et sa taille prédite par une courbe théorique). Ce coefficient semble être un bon déterminant de l'intelligence, notamment chez les mammifères. Il est par exemple de 7 chez l'homme, de 4,1 pour le dauphin, 2,5 pour le chimpanzé, 1,2 pour le chien, 0,8 pour le mouton ou 0,5 pour la souris.

 

Néanmoins la taille ne fait pas tout : les oiseaux montrent, par exemple, des capacités cognitives aussi élevées que les primates alors qu'ils ont un cerveau minuscule. Mais leur cerveau est beaucoup plus dense en neurones : un perroquet a ainsi à peu près autant de neurones qu'un petit singe. Mais là encore le nombre de neurones n'explique pas tout : l'éléphant a 2,5 fois plus neurones que l'humain et il n'est pas plus intelligent.

Intelligence : c’est l’organisation cérébrale qui compte

 

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À l'intérieur de l'espèce humaine, les choses sont naturellement plus compliquées. Au XIXe siècle, des biologistes ont ainsi tenté d'exploiter la taille du cerveau à des fins racistes ou pour justifier une soi-disante infériorité intellectuelle des femmes, qui ont un cerveau plus petit que celui des hommes. 

 

Cela est évidemment faux vu que les femmes n'ont pas un QI inférieur en moyenne. Chacun connaît également l'anecdote selon laquelle Albert Einstein avait un cerveau plus petit que la normale. Selon une meta-analyse publiée en 2015, il existerait tout de même une faible corrélation positive de 0,24 entre la taille du cerveau d'un individu et son QI (autrement dit, la taille du cerveau compte pour à peine 5,8% de la variabilité du QI).  

 

Les chercheurs admettent aujourd'hui que l’organisation du cerveau est beaucoup plus importante que sa taille. La répartition de la matière grise dans le cerveau expliquerait ainsi les différences d'aptitude pour certaines tâches chez les individus. 

 

Une étude danoise de 2009 suggère également que la capacité du cerveau à générer des connexions efficaces et rapides entre les différentes régions est reliée à un score plus élevé de QI. Il existe néanmoins des cas spécifiques comme la microcéphalie où le développement insuffisant du périmètre crânien est directement relié à un retard mental.

 

 

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voilà pour ce document qui explique encore les évolutions qui amènent à l'humain que nous sommes,

dans deux jours, je déposerai une vidéo qui m'a servit encore une fois de support

 

je pense que cette méthode est plus sympa pour comprendre la paléontologie

 

les sources du document

 

https://sciencepost.fr/oeil-fossilise-vieux-de-530-millions-dannees-decouvert/
https://www.sciencesetavenir.fr/archeo-paleo/paleontologie/un-fossile-eclaire-l-evolution-de-l-appareil-auditif-des-mammiferes_139590
http://www.evolution-biologique.org/histoire-de-la-vie/synapsides/caracteres-derives-du-clade-des-mammiferes/audition.html
https://audiologie-demain.com/le-vilevolodon-laisse-planer-le-doute-sur-lorigine-des-mammiferes *****
https://www.futura-sciences.com/planete/dossiers/paleontologie-nous-mammiferes-1720/page/6/
https://www.gurumed.org/2014/10/21/la-dcouverte-des-plus-vieilles-parties-gnitales-fossilises-prsente-la-premire-forme-de-copulation/
https://www.sciencesetavenir.fr/archeo-paleo/sexe-prehistorique_12131
https://scienceetonnante.com/2011/05/02/quand-a-t-on-commence-a-saccoupler/
https://www.genetique-medicale.fr/la-genetique-l-essentiel/les-notions-cles-de-la-genetique/article/les-notions-cles-de-la-genetique-medicale
https://www.futura-sciences.com/sante/questions-reponses/cerveau-taille-cerveau-determine-t-elle-intelligence-11006/
https://scienceetonnante.com/2011/05/02/quand-a-t-on-commence-a-saccoupler/
https://www.sciencesetavenir.fr/archeo-paleo/paleontologie/un-fossile-apporte-des-informations-exceptionnelles-sur-un-oeil-de-trilobite_119018
https://sciencepost.fr/oeil-fossilise-vieux-de-530-millions-dannees-decouvert/
https://www.maxisciences.com/corps/ces-10-parties-du-corps-humain-qui-ne-servent-en-realite-plus-a-rien_art39073.html
http://tumourrasmoinsbete.blogspot.com/2008/08/un-organe-vestigial-cest-gnial.html
https://www.franceculture.fr/sciences/de-la-chair-de-poule-au-tendon-du-poignet-cinq-vestiges-de-levolution-plus-vraiment-utiles
https://www.futura-sciences.com/sante/definitions/biologie-cerveau-3125
https://www.cortex-mag.net/neuromythe-3-la-taille-du-cerveau-influence-lintelligence/

 

 

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(modifié)

bonjour, en attendant le prochain document qui est un peu plus difficile à assembler, je vous lègues une saga formidable passée sur ARTE il y a quelques années, l'expansion de l'Homo sapiens sur la planète, là, aussi c'est totalement passionnant

 

 

 

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