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zygomard
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Voici la suite de ses formidables documentaires, je suis en ce moment sur le Primate, et à ma grande surprise, il y a pas grand chose, je fais en ce

moment des recherches sur écoles qui causent du sujet, au moins trois jours d'attentes mais cela devrait génial

 

 

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toujours à faire mon petit dossier, j'ai trouvé cela par accident et se fut une sacré surprise d'un point de vue de connaissances et même une surprise

merci à cette vidéo belge

 

 

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Le plus grand ptérosaure du Jurassique jamais enregistré découvert en Écosse

 

lors qu’elle recherchait des fossiles de dinosaures à marée basse, le long de la côte écossaise de l’île de Skye, une étudiante a fait la découverte d’une vie : les restes du plus grand ptérosaure jamais enregistré de la période jurassique.

Nous devons cette nouvelle découverte à Amelia Penny, ancienne étudiante au doctorat à l’École des géosciences de l’Université d’Édimbourg, aujourd’hui chercheuse à l’École de biologie de la même université. Depuis la collecte « houleuse » du spécimen en 2017, qui nécessitait de se rendre sur place à marée basse, des paléontologues n’ont cessé d’analyser son anatomie.

 

Les résultats de leurs travaux, publiés dans Current Biology, suggèrent qu’il s’agissait d’une espèce jusque-là inconnue. Elle vient d’être nommée Dearc sgiathanach (jark ski-an-ach) en gaélique écossais qui pourrait se traduire par « reptile ailé » ou « reptile de Skye ».

Les ptérosaures (qui ne sont pas des dinosaures) sont les premiers vertébrés connus à avoir évolué en vol motorisé (environ cinquante millions d’années avant les oiseaux). Cependant, pour voler, les ptérosaures avaient besoin d’os légers et délicats qui, malheureusement pour nous, ne fossilisent pas bien, d’où l’intérêt de ce fossile qui reste en parfait état environ 160 millions d’années après la mort de la créature.

ptérosaure Le squelette de Dearc sgiathanach avec les os trouvés en bleu. Crédits : Natalia Jagielska ptérosaure Crédits : Natalia Jagielska

Le plus grand du Jurassique

D’après l’étude, D. sgiathanach aurait arboré une envergure de plus de 2,5 m de long, ce qui est inhabituellement grand pour un ptérosaure datant de la période jurassique (201,3 millions à 145 millions d’années). Les plus grands spécimens n’ont en effet atteint des tailles énormes que durant le Jurassique très tardif ou la période du Crétacé (145 millions à 66 millions d’années). À titre d’exemple, Quetzalcoatlus, le plus grand ptérosaure jamais enregistré, proposait une envergure d’environ onze mètres il y a environ 70 millions d’années.

 

D. sgiathanach paraît donc petit comparé à d’autres espèces plus récentes. Malgré cela, il reste aujourd’hui le plus grand ptérosaure connu datant de cette époque. « Sa découverte suggère que ces reptiles sont devenus plus gros beaucoup plus tôt que nous ne le pensions« , souligne Steve Brusatte, de l’Université d’Edimbourg.

En outre, une analyse de la croissance osseuse du ptérosaure a révélé qu’il n’était pas complètement développé. Ainsi, alors que cet individu presque adulte avait à peu près la taille des plus grands oiseaux volants d’aujourd’hui, il est probable qu’un adulte pleinement formé aurait eu une envergure encore plus importante.

À son époque, D. sgiathanach évoluait dans une région très humide aux côtés de dinosaures théropodes carnivores et se nourrissait probablement de poissons et de calmars.

 

source: Le plus grand ptérosaure du Jurassique jamais enregistré découvert en Écosse

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Je vous propose des explications sur le recherche ADN de nos fossiles
c'est aujourd'hui un outil  indispensable en paléontologie, vous allez savoir pourquoi

 

Il y a donc, l'ADN mitochondrial et l'ADN nucléaire

 

l'ADN mitochondrial

 

L'ADN mitochondrial est une molécule d'ADN circulaire que l'on retrouve dans la mitochondrie. Cette molécule d'ADN code pour une partie des protéines et des ARN spécifiques au fonctionnement de la mitochondrie.

 

L'avantage d'utiliser l'ADN mitochondrial pour l'analyse de la diversité génétique de nos ancêtres, réside dans le fait que les mitochondries sont transmises uniquement par la mère. Cela permet donc de suivre des populations en comparant le degré de similarité de leur ADN mitochondrial.

 

Les mitochondries sont d’anciennes bactéries composants les cellules et leur rôle est de fournir de l’énergie à la cellule. Elles contiennent un ADN spécifique nommé “ADN mitochondrial”. L’ADN mitochondrial est un ADN circulaire qui code pour des protéines mitochondriales.

Cet ADN est composé de 16.569 paires de nucléotides (bien plus petit que la chaine d’ADN nucléaire constituée de plus de 3,3 milliards de paires de nucléotides). On compte plusieurs centaines de mitochondries par cellule et chaque mitochondrie contient une dizaine de copies d’ADN mitochondrial. 

L’ADN mitochondrial sera donc présent en plusieurs milliers de copies alors que l’ADN nucléaire n’est présent qu’en deux copies. Pour cette raison, l’ADN mitochondrial peut être isolé sur des prélèvements anciens ou très dégradés là ou l’ADN nucléaire n’est pas détecté.

 

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Plusieurs individus peuvent avoir le même ADN mitochondrial et son pouvoir de discrimination est bien plus faible que l’ADN nucléaire. En effet, une autre particularité de cet ADN est qu’il se transmet par la voie maternelle uniquement. Tous les membres d’une fratrie vont donc posséder le même ADN mitochondrial transmis par leur mère, qui l’a elle-même hérité de sa mère. Dans une filiation et entre cousins, l’ADN mitochondrial sera donc identique. Toutefois un ADN mitochondrial peut subir une mutation lors d’une étape de transmission et la mère transmettra ainsi ce nouvel ADN à ses descendants.

 

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Contrairement à l’ADN nucléaire, l’ADN mitochondrial ne contient pas de séquences répétitives et les variations inter-individus sont parfois visibles sur un seul nucléotide. Le polymorphisme de l’ADN mitochondrial est donc un polymorphisme de structure (et non de répétition comme celui de l’ADN nucléaire).

L’analyse de police scientifique s’effectue sur ces polymorphismes présents dans une région non codante appelée région de contrôle (aussi appelée D-loop). Les deux portions les plus variables de la région de contrôle (HV1 et HV2) sont amplifiées par PCR puis détaillées : tous les nucléotides de ces régions (environ 600) sont déterminés ce qui permet d’obtenir enchaînement complet des nucléotides :

 

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c’est la technique du séquençage. Cette technique est assez lourde à mettre en place puisqu’il faut séquencer toute une zone de l’ADN pour déterminer une variation qui se présente parfois sur un seul nucléotide (en moyenne on trouve environ 8 nucléotides de différence sur les 600 analysés).

 

Cet ADN est utilisé régulièrement sur les os, les dents ou les éléments pileux. Concrètement cet ADN a montré son efficacité dans des cas historiques comme l’identification de l’échantillon du cœur de Louis XVII conservé dans l’abbaye de Saint Denis. Selon la version officielle Louis XVII est mort d’une tuberculose alors qu’il se trouvait en prison durant la révolution Française, le 8 juin 1795. Mais des rumeurs vont laisser entendre que celui-ci n’est pas mort. Au début du XIXème siècle et plusieurs hommes vont venir clamer être le fils de Louis XVI et Marie-Antoinette. 

 

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Des analyses d’ADN mitochondrial sur les fragments de cœur conservés, réalisées en 2000 par des laboratoires Belges et Allemands, ont montré que le cœur analysé possédait un ADN mitochondrial identique à celui que possédait la lignée de Marie Antoinette et qu’il était donc fort probable que le cœur analysé soit celui de Louis XVII

 

L’ADN nucléaire  

 

ADN localisé dans le noyau cellulaire

 

Le noyau contient donc l’information génétique sous forme d’ADN (Acide DésoxyRibonucléique) . L’ADN est constitué d’une double chaine : chaque chaine est composée d’une succession de nucléotides. Un nucléotide est formé par un groupement phosphate, un sucre (désoxyribose) et une base azoté. 

Ces bases azotées sont au nombre de 4 (A, T, C et G) et sont organisées en paires de bases : A (Adénine) s’associe avec T (Thymine) et C (cytosine) avec G (Guanine). Ainsi, l’ADN se présente sous forme d’une double hélice (les deux chaines s’enroulent l’une autour de l’autre), un peu comme une escalier en colimaçon. Chaque marche représente une paire de base.

 

En 1953, cette double hélice a été mise en évidence par Watson, Crick  et Wilkins (qui ont eu le prix Nobel pour cela en 1962) à partir des travaux de Rosalind Franklin (elle n’a pas eu le prix Nobel étant décédée avant 1962, le prix Nobel ne se donnant pas à titre posthume).

Au cours du temps, l’ADN nucléaire est conservé. Cependant, il existe des anomalies (= mutations). Ces mutations arrivent lors de la réplication de l’ADN ( ça veut dire qu’on recopie l’ADN). L’ADN est comme une grande phrase avec juste ces 4 lettres ATCG. Lorsque l’on recopie la phrase, on peut faire une faute d’orthographe. 

 

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Cette faute d’orthographe correspond à une mutation de l’ADN qui peut être plus ou moins grave suivant la faute. Ces mutations peuvent être détectées grâce à la technique de PCR (on avait déjà écrit un blog à ce sujet donc si vous voulez en savoir plus c’est par ici : La PCR : Bien plus qu’un simple outil de dépistage du COVID-19). 

Ces mutations de l’ADN ont permis l’évolution de l’Homme et la sélection naturelle. Cependant, ces mutations peuvent aussi entrainer des maladies très graves (Ex : drépanocytose, mucoviscidose, cancer, maladies dégénératives…).

 

Les Chromosomes

 

L’ADN est organisé en structure appelé chromosome. Ils sont au nombre de 46 chez l’Homme regroupé en 23 paires de chromosomes. Le caryotype (représenté par l’image à gauche) organise ainsi les paires chromosomes par taille. La paire de chromosome 1 est donc la plus grande (6 fois plus grande que la paire de chromosomes 22), et contient environ 3.141 gènes soit 8% de la totalité de l’information génétique. Des anomalies (mutation ??) de ce chromosome peuvent entrainer environ 350 maladies différentes chez l’Homme.

 

La 23° paire de chromosomes est spéciale. En effet, c’est la paire des chromosomes sexuels qui détermine génétiquement si on est une fille ou un garçon : 2 chromosomes X pour une fille, un chromosome X et un chromosome Y pour un garçon ?.

 

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Dans certains cas, il y a des anomalies dans le nombre de chromosomes c’est ce qu’on appelle la trisomie. La plus connue des trisomies est la trisomie 21 pour laquelle il y a 3 chromosomes 21 au lieu de deux. Pour votre culture, il existe aussi différents types de trisomies : Trisomie 13 (syndrome de Patau) et la trisomie 18 (syndrome d’Edwards) mais dans ces deux cas 90% des enfants décèdent avant l’âge de 1 an. Les trisomies touchants les autres chromosomes aboutissent à une fausse-couche ou à un décès in utéro.

A l’inverse, il peut manquer un chromosomes comme dans le syndrome de Turner où un chromosome X est manquant chez la femme. En France cela représente 1 femme sur 2500.

 

 

ADN fossile

 

Depuis une dizaine d'années, l'extraction et l'amplification (multiplication) de l'ADN (acide désoxyribonucléique) à partir de restes anciens de plantes et d'animaux ont été rendues possibles grâce au développement des techniques de la biologie moléculaire. Cependant, la découverte de molécules biologiques dans des tissus fossiles est ancienne. 

 

En 1914, deux chercheurs français, Neuville et Gautrelet, étudient le sang d'un mammouth congelé et identifient un produit de transformation de l'hémoglobine, l'hématine. Dans les années 1950, l'analyse par chromatographie permet la mise en évidence de molécules biologiques dans les archives fossiles: protéines, acides aminés, lipides, etc. 

 

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Mais la découverte d'acides nucléiques porteurs d'informations phylogénétiques ne date que de 1984 avec l'étude de restes naturalisés de quagga (espèce fossile d'équidés sauvages, exterminée d'Afrique en 1883 et paraissant combiner des traits de cheval et de zèbre) et celle d'une momie égyptienne vieille de 2500 ans. 

 

Depuis lors, la recherche sur l'ADN fossile est une activité scientifique très médiatisée. On se souviendra que la célèbre revue britannique Nature publia, en 1993, à la veille de la sortie du film “Jurassic Park”, les résultats d'une étude d'ADN (prélevé sur un charançon fossilisé dans l'ambre) vieux de 130 millions d'années, tout en se réjouissant de cette heureuse et involontaire coïncidence.

 

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La récupération de l'ADN fossile pose de nombreux problèmes. Le premier réside dans l'instabilité chimique des acides nucléiques. En milieu aqueux, l'ADN subit principalement deux types d'attaques: une dégradation chimique (hydrolyse et oxydation) et une dégradation enzymatique (autolyse et décomposition bactérienne). L'hydrolyse entraîne une rupture du brin d'ADN tandis que l'oxydation endommage l'ADN et empêche l'appariement des nucléotides touchés avec ceux de l'autre brin. La dégradation enzymatique intervient dès la mort de l'organisme. Elle est responsable de la décomposition des tissus (putréfaction) due à l'action des propres enzymes de l'organisme (autolyse) qui vont digérer l'ADN et à l'action d'enzymes libérées par des micro-organismes et qui vont dégrader les molécules restantes.

 

L'ADN ancien peut être extrait et amplifié à l'aide des méthodes classiques (plus ou moins modifiées) développées sur le vivant. Dans un premier temps, les tissus sont soigneusement nettoyés avant d'être broyés ou mixés et les os sont décalcifiés. Ils sont ensuite traités avec des agents émulsifiants pour dissoudre les composés lipidiques et avec des protéases pour digérer les protéines. L'ADN est extrait avant d'être précipité (à l'alcool) ou concentré. Les rendements d'extraction, bien que variables d'un type de substrat à un autre, restent cependant trop faibles (de l'ordre de 1 à 20 p. 100) pour que les échantillons obtenus soient utilisés directement.

 

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LA PRESERVATION DE L'ADN

 

L'ADN, localisé dans le noyau de la cellule, est la molécule porteuse de l'information génétique. C'est sa succession en nucléotides (adénine ou A, guanine ou G, cytosine ou C, thymine ou T) qui détermine la structure en acides aminés des protéines. Il existe également, dans le cytoplasme de la cellule, de petits organites, les mitochondries, qui jouent un rôle fondamental dans la production d'énergie et qui possèdent chacune plusieurs molécules circulaires d'ADN de petite taille. Le génome mitochondrial (dont la transmission est presque uniquement maternelle) possède la caractéristique d'évoluer cinq fois plus vite que le génome nucléaire, ce qui en fait un outil de choix pour l'étude des relations intraspécifiques.

 

 

On a longtemps pensé qu'un fragment d'ADN d'une longueur de 800 nucléotides, soumis à un pH de 7 et à une température de 15 °C, était totalement dégradé au bout de cinq mille ans. L'extraction d'ADN dans des restes plus anciens est venue contredire cette affirmation. Il n'en reste pas moins que l'ADN fossile est toujours fortement dégradé et fragmenté.

 

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L'ADN peut être préservé dans différents types de tissus. Les premiers travaux sur l'ADN ancien, en 1984, ont été réalisés à partir de tissus mous issus de restes momifiés ou de spécimens naturalisés. La conservation des tissus mous peut résulter de processus naturels comme la congélation en milieu froid ou la dessiccation (momies naturelles) dans les déserts chauds et secs. Les tissus mous peuvent aussi être conservés de façon artificielle (momies vraies, animaux taxidermisés, herbiers des collections, spécimens conservés dans l'alcool, échantillons histopathologiques). Dans tous les cas, les restes mous ont une répartition spatio-temporelle limitée. Il est également possible aujourd'hui d'extraire de l'ADN à partir de tissus durs (os et dents), qui sont un matériel de choix de par leur extension dans le temps et dans l'espace.

 

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La bonne conservation de l'ADN dans les restes fossiles dépend des facteurs physico-chimiques environnementaux (pH, température, humidité, pression) qui interagissent entre eux de manière complexe. Le facteur temps ne semble pas, quant à lui, être un paramètre fondamental. Les dégradations chimiques et enzymatiques sont ralenties lorsque les températures sont faibles – l'idéal étant la congélation – ou dans des milieux anaérobies. Les milieux froids, les déserts chauds et secs, les tourbières et les fosses à goudron préservent donc mieux l'ADN ancien. L'ambre, résine végétale qui, depuis le Carbonifère, piège de nombreux arthropodes et autres invertébrés, permet une momification rapide et un embaumement naturel qui facilitent la conservation des tissus. C'est dans ce milieu qu'on a récupéré le plus vieux morceau d'ADN (dans un coléoptère du Crétacé daté de 120 à 135 millions d'années).


LES METHODES D'EXTRACTION ET D'AMPLIFICATION DE L'ADN FOSSILE

 


L'ADN ancien peut être extrait et amplifié à l'aide des méthodes classiques (plus ou moins modifiées) développées sur le vivant. Dans un premier temps, les tissus sont soigneusement nettoyés avant d'être broyés ou mixés et les os sont décalcifiés. Ils sont ensuite traités avec des agents émulsifiants pour dissoudre les composés lipidiques et avec des protéases pour digérer les protéines. L'ADN est extrait avant d'être précipité (à l'alcool) ou concentré. Les rendements d'extraction, bien que variables d'un type de substrat à un autre, restent cependant trop faibles (de l'ordre de 1 à 20 p. 100) pour que les échantillons obtenus soient utilisés directement.

 

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Une méthode, mise au point en 1985 et nommée P.C.R. (polymerase chain reaction, amplification en chaîne par polymérase), permet d'augmenter la quantité initiale d'ADN. Son principe repose sur l'utilisation d'une enzyme qui synthétise une chaîne d'ADN à partir de précurseurs des nucléotides. L'opération est répétée un certain nombre de fois et, le résultat de cette opération étant exponentiel, on obtient ainsi un grand nombre de molécules d'ADN identiques à la molécule initiale. La caractéristique majeure de la P.C.R. est son extrême sensibilité (en théorie une molécule initiale suffit). Toutefois, cela peut devenir un handicap dans le cas de l'ADN ancien. En effet, cet ADN dégradé et fragmenté ne s'avère pas un bon substrat pour l'enzyme, et il devient alors plus facile d'amplifier une molécule actuelle contaminante. Ce problème est très délicat quand on travaille sur des échantillons humains.

 

 

 

 

La contamination des échantillons anciens par de l'ADN moderne peut avoir des sources variées et intervenir à différents niveaux; elle peut être naturelle (propre au spécimen comme en cas de présence de parasites ou de micro-organismes au moment de la mort), ou ultérieure à la mort (lors de la découverte du spécimen ou en laboratoire pendant l'extraction ou l'amplification). De nombreuses personnes manipulent les restes entre la mort de l'organisme étudié et l'analyse en laboratoire, et les contaminations sont donc difficiles à contrôler. Il est notamment conseillé de porter des gants stériles pour tous les prélèvements et de disposer, dans le laboratoire, de pièces isolées, réservées à l'étude de l'ADN ancien, en séparant les différents postes de travail et en imposant un sens de manipulation strict.


LES APPLICATIONS DE L'ADN FOSSILE

 

À quoi peut servir l'ADN fossile? Les applications sont nombreuses et variées, aussi bien en archéologie, en préhistoire ou en paléontologie.

L'ADN peut servir à caractériser un individu par son empreinte génétique en utilisant des séquences nucléotidiques très variables, ou encore à établir des liens de parenté entre individus (au sein d'une sépulture collective, par exemple).

L'identification d'un individu est fréquente dans des contextes historiques (comme la confirmation de la mort du “médecin” d'Auschwitz, Josef Mengele, au Brésil en 1979, ou l'étude des restes de l'homme congelé du Tyrol) ou d’investigations policières (comparaison de l'ADN d'une victime non identifiée avec des parents présumés).

 

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Ces dernières années, plusieurs études ont porté sur la famille Romanov qui a régné sur la Russie de 1613 à 1917: les restes du tsar Nicolas II (porteur, comme son frère, d'une maladie génétique osseuse, l'hétéroplasie), exécuté avec sa famille en juillet 1918, ont ainsi été identifiés avec certitude tandis que l'analyse des restes d'une femme ayant prétendu être Anastasia, la fille du tsar (et avoir échappé à l'assassinat) infirmait cette assertion.

Il est également possible de déterminer le sexe d'un individu grâce à des séquences spécifiques du chromosome Y (caractéristique du sexe mâle) ou des gènes dont la taille varie en fonction du sexe (tel le gène de l'amélogénine utilisé pour la famille Romanov).

 

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En 1995, une équipe de l'université de Jérusalem a étudié le sexe de plusieurs squelettes de nouveau-nés (âgés de moins d'un jour) de la fin de l'époque romaine au début de l'époque byzantine (site d'Ashkelon en Israël) pour essayer de comprendre l'infanticide dans les sociétés passées. Contre toute attente, les nouveau-nés étaient majoritairement de sexe masculin.

Certaines analyses peuvent porter sur des espèces animales: ainsi, en 1995, on a pu identifier les différentes espèces dont la peau avait été utilisée pour la fabrication des parchemins de la mer Morte.

 

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Si certaines maladies sont parfois repérables sur les ossements, les agents pathogènes (virus, bactéries, etc.) ne peuvent être détectés que grâce à des analyses moléculaires. La première étude de paléopathologie a porté, aux États-Unis, sur la maladie de Lyme, maladie neurologique causée par une bactérie et transmise par des tiques. 

 

L'ADN bactérien a été retrouvé dans des tiques conservées dans l'alcool trente ans avant la première description de la maladie. De la même manière, le virus du sida a été identifié dans les tissus d'un marin de Manchester mort d'une pneumonie en 1959, et la tuberculose a été mise en évidence, en Amérique du Sud, à l'époque précolombienne. En 1995, cent cinquante ans après sa mort, les yeux de John Dalton ont pu être analysés: la déficience visuelle du découvreur du daltonisme était liée à l'absence du gène MW-opsine.

 

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Certaines séquences variables peuvent fournir des informations sur les migrations de populations, humaines ou animales, et leur diffusion. En effet, les séquences génétiques anciennes peuvent être comparées à leur homologue des populations actuelles. Ainsi, 20 p. 100 des Asiatiques présentent une perte (ou délétion) de neuf nucléotides dans une région de l'ADN mitochondrial. 

 

L'étude de cette délétion chez différentes populations d'Amérindiens a confirmé leurs relations avec les populations d'Asie du Nord-Est. L'étude de la domestication d'espèces végétales (comme le maïs, souvent associé aux tombes précolombiennes) ou animales (comme le lapin domestique, qui semble originaire de la péninsule Ibérique et qui aurait été introduit au-delà des Pyrénées par l'homme) constitue également un axe de recherche en plein développement.

 

Dans une perspective d'évolution moléculaire, les séquences peuvent servir à déterminer les relations de parenté entre espèces actuelles et fossiles. La première étude publiée sur l'ADN fossile a permis, à partir d'une peau naturalisée de cent quarante ans, de construire un arbre phylogénétique fondé sur des données moléculaires, reliant le quagga avec les espèces d'équidés actuelles. 

 

Cette analyse et les suivantes ont montré que le quagga était étroitement apparenté au zèbre de Burchell. D'autres travaux ont porté sur des animaux aussi variés que l'ours des cavernes, le thylacine (loup marsupial de Tasmanie qui a disparu de la faune endémique d'Australie dans les années 1930) ou les moas, oiseaux ratites aptères de Nouvelle-Zélande, connus au Pléistocène et qui ont disparu au XVe siècle. L'étude d'une portion du génome mitochondrial (ARN 12S) a montré que les moas et les kiwis n'étaient pas étroitement apparentés, mais ce résultat a été contredit ultérieurement par l'étude d'un autre gène mitochondrial (cytochrome b) et même par l'analyse d'un autre alignement possible des séquences ayant permis la reconstruction phylogénétique.

 

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"Les progrès de la génomique sont extraordinaires", s’enthousiasme la paléogénéticienne Eva-Maria Geigl, de l’institut Jacques-Monod du CNRS, à Paris. Moins d’une dizaine d’années après le premier séquençage d’un génome humain, en 2001, la paléontologie est entrée dans l’ère de la génétique avec, en 2008, le séquençage complet d’un ADN mitochondrial, ou ADNmt, de Néandertal. En 2010, on apprend de l’ADNmt qu’une phalange non identifiée découverte deux ans plus tôt dans la grotte de Denisova appartient à une femme d’une population inconnue, baptisée Dénisoviens. 

 

Quelques mois plus tard, l’ADN nucléaire de Néandertal est décodé, suivi en 2012 de celui de la fille de Denisova, qui montre que cette dernière possède un ancêtre commun avec Néandertal et Sapiens ! "Aujourd'hui, nous disposons d'une centaine de génomes anciens, dont quatre de haute qualité : trois pour les Néandertaliens, un pour les Dénisoviens", rappelle la généticienne. Nos ancêtres Sapiens n'en fournissent, eux, qu'une vingtaine, et incomplets.

 

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Outre la connaissance des lignées humaines, la génétique nous renseigne sur les migrations et les métissages. "C'est ainsi qu'on a découvert en 2015, à notre grande surprise, que des pasteurs des steppes ont migré vers l'Europe à l'âge du bronze , poursuit la chercheuse. Ils étaient porteurs d'un variant génétique qui leur permettait de digérer le lactose, alors que la population européenne n'en était pas capable après le sevrage." Ce variant, qui s'est propagé jusqu'au Moyen Âge, explique pourquoi jusqu'à 95 % de la population du nord de l'Europe est tolérante au lactose, contre seulement 25 % des Italiens.

 

La multiplication des séquençages de génomes anciens pourrait laisser penser qu'ils relèvent de la routine. "C'est loin d'être le cas , corrige la généticienne. Nous améliorons constamment nos méthodes, notamment pour réduire les contaminations avec de l'ADN moderne." Dans les laboratoires, on porte une combinaison intégrale, on désinfecte à tour de bras et l'odeur de javel n'est jamais loin. On chasse le moindre contaminant, jusque dans les réactifs utilisés pour le séquençage.

 

sources:

https://www.futura-sciences.com/sante/definitions/genetique-adn-mitochondrial-4449/

https://www.police-scientifique.com/adn/adn-mitochondrial
https://www.elysia-bioscience.com/voyage-a-travers-ladn-nucleaire-sans-oublier-ladn-mitochondrial/
https://sagascience.cnrs.fr/dosevol/decouv/articles/chap7/barriel.html
https://www.sciencesetavenir.fr/archeo-paleo/anthropologie/la-prehistoire-revue-et-corrigee-par-la-genetique_150234

https://actu.fr/ile-de-france/louvres_95351/val-doise-temps-mammouth-portrait-dun-geant-disparu-louvres_30877841.html

https://www.femmeactuelle.fr/sante/actes-medicaux/test-adn-dans-quels-cas-le-prelevement-est-il-effectue-2127166

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voici encore vidéo école si je puis dire où sont évoqués les sujets et documents posés depuis des semaines

 

l'ADN

la couleur de peau

surprise, on a quasi retrouvé la racine de toutes les langues de la planète

pleins d'autres choses

 

vraiment génial à voir

 

 

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(modifié)

                                                                                                 HOMO HEIDELBERGENSIS

 

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Aperçu:

 

Cette espèce humaine avait une très grande arcade sourcilière, une tête plus grande et un visage plus plat que les premières espèces humaines plus anciennes. C'était la première espèce humaine primitive à vivre dans des climats plus froids.

 Leurs corps courts et larges étaient probablement une adaptation à la conservation de la chaleur. Il a vécu à l'époque du plus ancien contrôle définitif du feu et de l'utilisation de lances en bois, et c'était la première espèce humaine primitive à chasser régulièrement de gros animaux. Ce premier humain a également innové; c'était la première espèce à construire des abris, créant de simples habitations en bois et en pierre.

 

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Histoire de la découverte :

 

En 1908, près de Heidelberg, en Allemagne, un ouvrier a trouvé le spécimen type de  H. heidelbergensis dans la sablière de Rösch, juste au nord du village de Mauer. Cette mandibule était presque complète à l'exception des prémolaires manquantes et des deux premières molaires gauches ; il est fortement bâti et n'a pas de menton. Le scientifique allemand Otto Schoentensack a été le premier à décrire le spécimen et a proposé le nom d'espèce Homo heidelbergensis. 

Avant de nommer cette espèce, les scientifiques appelaient les premiers fossiles humains présentant des traits similaires à ceux de l' Homo erectus et de l'homme moderne des Homo sapiens « archaïques » .

 

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Comment ils ont survécu :

 

Il y a des preuves que H. heidelbergensis était capable de contrôler le feu en construisant des foyers, ou des premières cheminées, il y a 790 000 ans sous la forme d' outils modifiés par le feu et de bois brûlé sur le site de Gesher Benot Ya-aqov en Israël . Les groupes sociaux se rassemblaient probablement souvent autour de leurs foyers pour partager de la nourriture, rester au chaud et éloigner les prédateurs.  

 

H. heidelbergensis a probablement profité des abris naturels mais cette espèce a aussi été la première à construire des abris simples. La preuve en est fournie par le site de Terra Amata, France . 

 

 

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H. heidelbergensis a également été le premier chasseur de gros gibier ; des restes d'animaux tels que des cerfs sauvages, des chevaux, des éléphants, des hippopotames et des rhinocéros avec des marques de boucherie sur leurs os ont été trouvés ensemble sur des sites contenant des fossiles de H. heidelbergensis . La preuve en est également des lances en bois vieilles de 400 000 ans trouvées sur le site de Schöningen, en Allemagne , qui ont été trouvées avec des outils en pierre et les restes de plus de 10 chevaux abattus.

 

Un site à Atapuerca, dans le nord de l'Espagne, datant d'il y a environ 400 000 ans, montre des preuves de ce qui pourrait être un rituel humain. Les scientifiques ont trouvé des ossements d'environ 30 individus de H. heidelbergensis délibérément jetés dans une fosse. La fosse a été nommée Sima de los Huesos («Fosse aux ossements»). Outre les restes squelettiques, les scientifiques ont découvert une hache à main symétrique bien faite, illustrant la capacité de fabrication d'outils de  H. heidelbergensis .

 

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explication plus précise

 

La consolidation de cette dénomination pour indiquer certains hominidés est postérieure aux études Eudald Carbonell de l'Université de Tarragone qui, avec ses collaborateurs, Il a analysé les objets trouvés en 1992 dans la grotte de Gran Dolina, situé dans les collines de Atapuerca (Espagne Nord). en fait, 1994 une expédition a mis au jour un grand nombre d'outils simples de pierre, trop primitive pour être attribuée à Homo sapiens. 

 

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Plusieurs paléontologues, cependant, attribuer les fossiles Atapuerca de l'espèce H. antecessor, considéré comme un ancêtre direct de H. heidelbergensis, qui a vécu dans les mêmes régions environ 200.000 ans plus tard.

 

Une première thèse, Il est que les vestiges du site archéologique d'Atapuerca représente la première tentative Homo heidelbergensis à la sortie de l'Afrique, où il existe des preuves de sa présence il y a déjà 600.000 ans, et que, par conséquent le colonisatrice l'Europe 

 

Il agirait en tant que parent Homo neanderthalensis, alors qu'en Afrique il a évolué Homo sapiens et en Asie Homo ergaster, ce qui pourrait être le descendant. Cet argument signifierait que le 'H. heidelbergensis est le dernier ancêtre commun entre nous et Homo neanderthalensis.

 

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Crâne de 'Homo heidelbergensis trouvé à Atapuerca.


Homo heidelbergensis est un hominidé éteinte, qui a vécu il y a entre 600 000 et 100.000 ans.

Le nom a été donné aux fossiles précédemment définis comme Homo sapiens archaïque], en particulier à ceux trouvés dans Allemagne à Heidelberg, en Bade-Wurtemberg, sur les rives de la rivière Neckar.

H. heidelbergensis, des restes ont été trouvés dans Afrique, Europe et Asie occidentale.

 

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les deux Homo antecessor Homo heidelbergensis est probablement descendu de Homo ergaster, morphologiquement très similaires et provenant de 'Afrique. Cependant Homo heidelbergensis avait un crâne plus large avec une capacité crânienne d'environ 1100-1200 cc, non loin de la valeur d'environ 1350 cm³ typique pour l'homme moderne; cette différence, ainsi que le comportement et l'utilisation d'outils plus avancés, il n'attribuer à une espèce différente.

 

Cette espèce, par rapport à d'autres congénères de plus près, a des dimensions particulièrement développées: des conclusions en fait, vous pensez à une hauteur moyenne d'environ 170 cm et un corps plus massif pour son temps, égal à 90% de celui de l'homme moderne . Selon le professeur Lee R. Berger de l'Université de Witwatersrand[citation nécessaire], de nombreux os fossiles d'environ 500 à il y a 300000 années, trouvé sur la côte sud-africaine, indiquent que certaines populations de H. heidelbergensis étaient encore « géant », avec une hauteur moyenne d'environ 175 cm.

 

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LANGUE

 

La morphologie des 'oreille externe  témoigne d'une sensibilité auditive similaire à celle de l'homme moderne et plus complexe que celle de ses parents les plus proches: Homo heidelbergensis pourrait en fait la distinction entre les différents sons.

 

Plusieurs analyses suggèrent qu'ils étaient capables de produire des sons en grandes quantités. En tant que premier hominid capable de produire des sons complexes facilitant ainsi la transmission des expériences et la formation de cultures qui, bien que toujours primitif, étaient beaucoup plus sophistiquées que celles rencontrées jusque-là.

 

 

TROUVAILLES FOSSILES

 

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La consolidation de cette dénomination pour indiquer certains hominidés est postérieure aux études Eudald Carbonell de l'Université de Tarragone qui, avec ses collaborateurs, Il a analysé les objets trouvés[citation nécessaire] en 1992 dans la grotte de Gran Dolina, situé dans les collines de Atapuerca (Espagne Nord). en fait, 1994 une expédition a mis au jour un grand nombre d'outils simples de pierre, trop primitive pour être attribuée à Homo sapiens. Plusieurs paléontologues, cependant, attribuer les fossiles Atapuerca de l'espèce H. antecessor, considéré comme un ancêtre direct de H. heidelbergensis, qui a vécu dans les mêmes régions environ 200.000 ans plus tard.

 

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Une première thèse,  Il est que les vestiges du site archéologique d'Atapuerca représente la première tentative Homo heidelbergensis à la sortie de 'Afrique, où il existe des preuves de sa présence il y a déjà 600.000 ans, et que, par conséquent le colonisatrice 'Europe Il agirait en tant que parent Homo neanderthalensis, alors qu'en Afrique il a évolué Homo sapiens et en Asie Homo ergaster, ce qui pourrait être le descendant. Cet argument signifierait que le 'H. heidelbergensis est le dernier ancêtre commun entre nous et Homo neanderthalensis.

 

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On pense que H. ergaster est le premier hominidé à vocaliser et que, comme H. heidelbergensis a développé une culture plus sophistiquée à partir de ce point.

D'autres études réalisée en 2001 le crâne complet d'Atapuerca, ainsi que les restes d'une trentaine d'autres personnes, témoignent de la possibilité que ces hominidés pouvaient parler, mais à des niveaux très basiques. En fait, l'appareil vocal trouvé dans les restes fossiles, prouve cependant être moins développée que Homo sapiens, Il est certainement plus complexe que celui de chimpanzé. Même il y a des objets de 350.000 ans au Ciampate diable, en province de Caserta dans la commune de Tora e Piccilli, les emplacements des forêts), ils sont ramenés à l'Homo heidelbergensis.

 

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De nombreux scientifiques considèrent appartenir à Homo heidelbergensis aussi les deux crânes trouvés entre la 1989 et 1990 dans Yunxian, la province chinois de Hubei, bien que beaucoup d'autres, y compris les découvreurs, ont tendance à considérer les restes de Homo erectus.

 

 

Informations sur l'arbre évolutif :

 

 

Cette espèce peut remonter à 1,3 million d'années et inclure les premiers humains d'Espagne (fossiles « Homo antecessor » et preuves archéologiques datant de 800 000 à 1,3 million d'années), d'Angleterre (restes archéologiques datant d'environ 1 million d'années) et d'Italie. (du site de Ceprano, peut-être aussi vieux que 1 million d'années).

 

La comparaison de l'ADN humain de Néandertal et de l'homme moderne suggère que les deux lignées ont divergé d'un ancêtre commun, très probablement Homo heidelbergensis , il y a entre 350 000 et 400 000 ans - avec la branche européenne menant à H. neanderthalensis et la branche africaine (parfois appelée Homo rhodesiensis ) à H. sapiens .

 

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Des questions:

 

Nous ne savons pas tout sur les premiers humains, mais nous en apprenons toujours plus ! Les paléoanthropologues sont constamment sur le terrain, creusant de nouvelles zones avec une technologie révolutionnaire et comblant continuellement certaines des lacunes de notre compréhension de l'évolution humaine.

 

Quelques-unes des questions encore sans réponse sur  Homo heidelbergensis  auxquelles de futures découvertes pourraient répondre :

 

Cette première espèce humaine s'est-elle effectivement étendue dans le temps de 1,3 million à 200 000 ans, et géographiquement de l'Afrique à l'Europe en passant par l'Asie ? 

 

Ou y a-t-il plus d'une espèce représentée parmi les fossiles que certains scientifiques appellent H. heidelbergensis ( y compris H. antecessor, H. cepranensis et H. rhodesiensis ) ?


De nombreux scientifiques pensent que cette espèce était l'ancêtre de la nôtre, mais quelle espèce était l'ancêtre de H. heidelbergensis ?


H. heidelbergensis a- t -il eu des adaptations culturelles ou comportementales qui lui ont permis de vivre dans des climats plus froids ?


Les groupes régionaux ou les populations de H. heidelbergensis ont-ils présenté des comportements uniques ou des adaptations anatomiques ?

 

 

sources:

https://www.hominides.com/html/ancetres/homo-heidelbergensis.php
https://humanorigins.si.edu/evidence/human-fossils/species/homo-heidelbergensis
https://fr-academic.com/dic.nsf/frwiki/788246
https://boowiki.info/art/hominides/homo-heidelbergensis.html
https://www.britannica.com/animal/Bauria
https://www.donsmaps.com/heidelbergensis.html

https://whc.unesco.org/fr/list/989/

 

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prochain document sur un homo et une énorme découverte, j'ai pris un réel plaisir à faire un montage documentaire toujours avec encore un petit montage

peut être demain mais plus surement,  mercredi

 

et avec une vidéo géniale que je vois et revois à chaque fois avec plaisir

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bonjour, comme j'ai des problèmes internet en ce moment avec des coupures au moins deux trois fois toutes les heures, je vais vous proposer un interlude et vous faire voir ce que l'évolution depuis des millénaires arrive à faire de merveilleux

 

( vivement la fibre)

 

ici, c'est les fleurs

 

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HOMO NALEDI

ou

homo contreversea

 

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Un murmure d'approbation s'élève dans la cave. Lee Berger vient d'ouvrir la caisse n° 2, qui contient les ossements fossiles qui définissent Homo naledi. Cinq autres de ces caisses, initialement destinées à accueillir des fusils d'assaut, sont pleines d'autres fossiles enchâssés dans de la mousse. 

Religieusement, Lee Berger sort un maxillaire et une mandibule… D'un geste étudié, il les positionne l'un au-dessus de l'autre avant de nous présenter l'ensemble en souriant. Les flashs crépitent. Les stylos courent… La douzaine de journalistes présents sont sous le charme. 

 

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Plus tard, Lee Berger passera d'un spécimen à l'autre, répondant volontiers à toute question, prenant la pose dans son blazer de cuir… Finalement, il nous invitera à réaliser des selfies avec l'autre célébrité présente, à l'origine de notre présence dans la cave à fossiles de l'université du Witwatersrand : Homo naledi.

Comme il y a cinq ans pour Australopithecus sediba, Lee Berger a organisé pour H. naledi un grand spectacle médiatique. Le verbe haut, le sens de la mise en scène et plus généralement le style de cet Indiana Jones sont en train d'en faire le paléoanthropologue le plus connu du monde… et le plus décrié parmi ses pairs. 

 

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Sa dernière découverte, faite à partir de 2013, est pourtant vraiment spectaculaire : alors que, le plus souvent, les nouvelles espèces humaines sont décrites à partir d'une ou de deux pièces fossiles, Lee Berger a exhibé 1 550 fossiles d'H. naledi ; et, chose sidérante pour le connaisseur, les caractères que l'on y lit font tantôt penser à un australopithèque, tantôt à un humain ou alors… n'avaient jamais été observés auparavant.

Ils correspondaient à une quinzaine d'individus, mâles et femelles, jeunes et vieux. Cette trouvaille semblait à peine croyable : elle constituait l'un des plus riches ensembles de fossiles humains anciens (apparemment du moins) jamais découverts. 

 

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Déjà dans le cas d'Au. sediba, plutôt qu'un fossile isolé, Lee Berger avait présenté deux squelettes assez complets. Aussitôt, il avait voulu y voir des ancêtres du genre humain. Pour H. naledi, il affirme quelque chose d'encore plus énorme : il soutient que cette forme au cerveau de la taille d'une orange était humaine et qu'elle pratiquait des rituels funéraires ! Tout cela s'agissant d'une forme fossile peut-être très ancienne, mais aussi peut-être récente, puisqu'elle n'a pas encore été datée…

 

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Les fossiles avaient été retrouvés dans une chambre située en profondeur dans le réseau d’un ensemble de grottes nommé Rising Star, non loin de Johannesburg. Sur la base de cette découverte, l'équipe de chercheurs avait pu déduire que les ossements appartenaient à une nouvelle espèce, Homo naledi, présentant un mélange étonnant de traits primitifs, comme un tout petit cerveau, et de caractéristiques modernes, comme de longues jambes.

 

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En 2015, les chercheurs avaient établi qu'Homo naledi pouvait grimper, marcher sur de longues distances et, probablement, fabriquer des outils. La découverte suggérait aussi que notre cousin se donnait beaucoup de peine pour disposer ses morts dans les cavités ténébreuses et difficiles d'accès de Rising Star.

Cependant, malgré toutes les informations que l'équipe a récoltées sur les ossements, la découverte d’Homo naledi est sans doute davantage connue à cause de ce que les chercheurs n’ont pas trouvé : l'âge des fossiles ! Les caractéristiques primitives de cette forme humaine suggéraient qu'elle était ancienne, provenant peut-être d'une époque proche de l'origine du genre Homo, il y a plus de deux millions d'années. 

 

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Toutefois, ses traits modernes – tout comme l'état de ses os, qui semblaient à peine fossilisés – suggéraient plutôt qu'Homo naledi avait vécu récemment. Or selon leur âge, ces fossiles auraient différentes implications sur notre compréhension de l'évolution d'Homo.

La pièce manquante du puzzle, longuement attendue, a finalement été obtenue : Lee Berger et ses collègues ont daté les restes d'Homo naledi. Ces derniers se révèlent bien plus récents que l'apparence archaïque de cette espèce à petit cerveau ne le suggérait. Les chercheurs ont également découvert de nouveaux fossiles d'Homo naledi dans une seconde chambre de Rising Star. L'ensemble de ces découvertes soulève de nouvelles questions sur l'origine et l'évolution d'Homo.

 

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Une première équipe, menée par Paul Dirks, de l'université James Cook, en Australie, a déterminé l'âge des restes découverts en 2015 en employant toute une combinaison de techniques. Détail qui a son importance, les chercheurs ont pu effectuer cette datation directement sur les fossiles d'Homo naledi, et non simplement sur les matériaux qui y étaient associés. 

 

 

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Pour cela, ils ont soumis trois dents à deux méthodes de datation : d’une part, la résonance de spin électronique (RSE), qui consiste à compter les électrons isolés dans l'émail dentaire en les faisant résonner dans un champ magnétique oscillant. Cette technique fournit une estimation du nombre de radicaux libres dont ces électrons sont issus, eux-mêmes produits au fil de l'exposition des dents aux rayonnements, et donc la durée de cette exposition, c’est-à-dire l’âge de l'échantillon ; d’autre part, la méthode uranium-thorium, qui consiste à mesurer les taux de thorium issus de la désintégration de l'uranium enfermé à l’origine dans un matériau et à en déduire l'âge de l'échantillon. 

 

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Ces datations, ainsi que celle des roches et sédiments environnants, indiquent que les ossements de la chambre Dinaledi (les premiers fossiles d'Homo naledi découverts) ont un âge compris entre 236 000 et 335 000 ans. Afin de s'assurer de la fiabilité de ces résultats, l'équipe a fait analyser les mêmes échantillons, en aveugle, par plusieurs laboratoires indépendants.

 

Une seconde équipe, sous la houlette de John Hawks, de l'université du Wisconsin, à Madison, au États-Unis, et Marina Elliott, de l'université du Witwatersrand, à Johannesburg (Afrique du Sud), a décrit 131 nouveaux échantillons d'Homo naledi correspondant à au moins 3 individus. 

 

 

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Ces nouveaux fossiles n’ont pas été trouvés dans la chambre Dinaledi, lieu de la première découverte, mais dans la chambre Lesedi, située à une centaine de mètres. La plupart des ossements appartiennent à un mâle adulte surnommé Neo, ce qui signifie «cadeau» dans la langue locale, le sésotho.

Or Neo est exceptionnellement bien conservé : la majeure partie de son crâne et des os des autres régions de son corps sont préservés. Il constitue donc l’un des squelettes fossiles humains les plus complets. Neo présente les mêmes traits distinctifs que ceux observés chez les fossiles de Dinaledi - pour leur part bien plus fragmentés -, à la différence près que son crâne abritait un cerveau d'environ 610 centimètres cubes, soit 9 % plus gros que ceux estimés pour les fossiles de Dinaledi. 

 

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Le cerveau de Neo reste toutefois beaucoup moins volumineux que celui de l'homme moderne, qui mesure 1 400 centimètres cubes en moyenne. Les chercheurs doivent encore dater les nouveaux fossiles, mais ils suggèrent – au vu des similitudes importantes qu'ils observent entre les échantillons de Dinaledi et de Lesedi – que ces individus appartiendraient à la même population.

 

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Forts de cette nouvelle découverte, John Hawks et Lee Berger lancent des déclarations encore plus fortes que celles, controversées, qu’ils avaient faites lors de la publication de la première série de fossiles d'Homo naledi. Même si les fossiles issus de Dinaledi ont au plus 335 000 ans, ils soutiennent que les caractéristiques primitives d'Homo naledi le rattachent à des membres anciens de la famille humaine. 

Selon eux, Homo naledi aurait pu apparaître plus ou moins à la même époque qu'Homo erectus et que d'autres espèces ancestrales d'Homo, ou même être à l’origine d'Homo erectus et d'Homo sapiens. Selon ces scénarios, il aurait une très longue histoire, et les fossiles de Rising Star découleraient simplement de l’un de ses récents chapitres.

 

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Si John Hawks et Lee Berger et leurs équipes voient juste, alors le sud de l'Afrique aurait joué un rôle plus important dans l'évolution de la lignée des hommes modernes qu'on ne le pensait. En paléoanthropologie, il est généralement admis que l'Afrique de l'Est a été le principal centre de l'évolution humaine, tandis que le sud de l'Afrique aurait été à la marge. De son côté, Lee Berger pousse l'idée que le sud de l'Afrique aurait joué un rôle plus central dans le développement d'Homo. Parmi leurs efforts pour faire avancer cette notion, le chercheur et ses co-auteurs rassemblent des indices concernant d’autres animaux qui montreraient que l'Afrique subéquatoriale a été le siège de phases intenses d'évolution.

 

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Non contents de secouer l'arbre phylogénétique de l'humanité et sa  biogéographie, Lee Berger et son équipe s'en prennent aussi à la vision persistante que l'on a actuellement du comportement et des capacités cognitives des espèces humaines dites primitives. Ils affirment que leur découverte d’ossements supplémentaires dans une autre partie, difficile d'accès, du réseau de grottes soutient leur hypothèse qu'Homo naledi disposait délibérément ses morts en ces lieux. 

On pensait jusqu'alors que de tels rites funéraires étaient l’apanage de cette espèce à gros cerveau qu’est Homo sapiens. La nouvelle datation implique qu'Homo naledi vivait pendant le Paléolithique moyen africain (Middle stone age ou MSA, environ, 300 000 à 30 000 ans avant notre ère), caractérisée par une production lithique sophistiquée (méthode Levallois).

 

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Or, une bonne partie des sites où les archéologues ont découvert ce type d'outils sont dénués de fossiles humains. Les préhistoriens en ont donc conclu que les outils avaient été fabriqués par des humains à gros cerveau. Mais selon Lee Berger et ses co-auteurs, si Homo naledi était bien présent à cette époque, alors il n'est pas exclu qu'il ait aussi été un Homo faber, c’est-à-dire un façonneur d'outils. Toutefois, jusqu'à présent, Lee Berger et ses chercheurs n’ont trouvé aucun outil de pierre en association avec Homo naledi.

Des préhistoriens ne participant pas aux travaux de Lee Berger concèdent que la découverte d’Homo naledi est très intéressante, mais doutent des interprétations de l’équipe de Lee Berger. La suggestion que le sud de l'Afrique aurait été le foyer de la diversification de l’évolution de nombreux mammifères, dont les humains, leur semble particulièrement discutable. « De nos jours, la diversité des espèces de mammifères est plus importante en Afrique de l'Est que dans le sud de l'Afrique, souligne par exemple Tyler Faith, un paléoécologue de l'université de Queensland, en Australie. 

 

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Et la plupart des preuves que l'équipe de Berger avance - en particulier les points concernant l'histoire géographique et génétique... des mammifères africains - sont généralement interprétées comme indiquant que l'Afrique de l'Est est un berceau de la diversité et de l'innovation de l’évolution, alors que le sud de l'Afrique est comparable à un musée qui conserve la diversité au cours du temps. Et non l'inverse. »

Tyler Faith ne croit pas non plus en l'argument selon lequel Homo naledi aurait engendré Homo sapiens. « S'il s'avère que la datation est juste, alors Homo naledi serait un exemple typique de cul-de-sac de l'évolution », affirme-t-il, pointant les similitudes de cette espèce avec Homo floresiensis, une espèce humaine miniature aux airs de Hobbit qui vivait sur l'île indonésienne de Florès jusqu'à il y a environ 50 000 ans. « Il est peu probable qu'il (Homo naledi) ait pu engendrer les populations humaines actuelles. »

 

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Il n'est pas certain non plus que les nouveaux fossiles découverts dans la chambre Lesedi confortent l'hypothèse d'un rite funéraire chez Homo naledi. Le scénario formulé par l'équipe de Berger repose en partie sur le fait que seule une poignée d’ossements de minuscules animaux ont été retrouvés dans la chambre Dinaledi : si des humains étaient tombés dans cette grotte, alors on pourrait s'attendre à y trouver également les ossements de nombreux autres types d'animaux - y compris de gros animaux - qui auraient subi le même sort. 

Mark Collard, paléoanthropologue à l'université Simon Fraser, en Colombie-Britannique (Canada), fait remarquer que la chambre Lesedi contient davantage de fossiles d'autres animaux, dont certains de taille moyenne. Cet élément laisse supposer qu'Homo naledi aurait pu se retrouver dans cette grotte pour d'autres raisons que celle d'un dépôt intentionnel.

 

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De la même manière, l’idée qu'Homo naledi aurait pu produire les outils complexes du Middle Stone Age retrouvés dans la région a suscité des réactions sceptiques. Curtis Marean, archéologue à l'université d'État de l'Arizona (États-Unis), indique que l'hypothèse est envisageable, mais peu robuste. « Dans le cas où cette espèce aurait fabriqué des outils en pierre, alors il semble quasiment inexplicable, d'après moi, que nous ne retrouvions aucun de ces outils aux côtés des fossiles dans les grottes », commente-t-il.

 

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Mark Collard, quant à lui, accorde davantage de crédit à cette idée. « Nous avons eu une vision simpliste des liens existants entre les traces archéologiques et les fossiles, note-t-il. Nous devons étudier la possibilité qu'Homo naledi ait pu être impliqué dans la production d'une ou plusieurs de ces cultures. » Le paléoanthropologue fait remarquer que les néandertaliens et les Homo sapiens archaïques ont tous deux fabriqué les outils caractéristiques du Paléolithique moyen (dits moustériens) au Proche-Orient. Il est possible que de multiples espèces, y compris l’espèce à petit cerveau Homo naledi, aient aussi fabriqué des outils du Middle Stone Age. Si tel a été le cas, les chercheurs devront revoir la notion établie de longue date selon laquelle la taille du cerveau régit la complexité du comportement. Mark Collard donne une bonne raison de procéder ainsi : « L'histoire de la paléoanthropologie est faite d'hypothèses bien ancrées remises en cause par les découvertes. »

 

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Pour comprendre la vidéo qui va suivre:

 

Berger annonce l'exhumation, depuis novembre 2013, de 1550 os appartenant à une quinzaine d'individus « au moins », et d'âges biologiques différents (jeunes et adultes) . 

Par ailleurs, Berger et son équipe bouscule les habitudes par leurs méthodes de recherche et l'impact médiatique qu'ils donnent à leurs découvertes, ce qu'ils avaient déjà réussi pour un autre fossile, Australopithecus sediba, publié en 2010 dans la revue Science (cf. Australopithecus sediba, nouvel australopithèque d'Afrique du Sud). Cette fois, Lee Berger est allé encore plus loin :

Il finance l'exploration des réseaux karstiques du pays par des spéléologues chargés de signaler tout indice de fossile d'hominine ;

 

 

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Pour accéder à la chambre où se trouvaient ceux-ci, il a engagé via internet de jeunes femmes paléontologues et spéléologues, suffisamment menues pour se glisser dans le boyau très étroit du système karstique qui permet d'y accéder; le reste de l'équipe supervisait le dégagement des fossiles depuis l'extérieur, à l'aide de caméras ;


il a également négocié une étroite collaboration avec le magazine National Geographic, qui finance les fouilles en échange d'un suivi exclusif de l'avancée des découverte ;

 

 

je vous conseille fortement cette vidéo, c'est plus d'une heure trente minutes de moments incroyables


enfin, l'équipe publie ses résultats dans une revue à comité de lecture mais en libre accès, apparue en 2012 et encore peu connue, eLife. Bravade contre le système d'édition traditionnel ou refus des journaux les plus prestigieux de publier un fossile qui manque de l'information la plus cruciale, sa datation ? 

C'est en tout cas un choix que Berger et ses collaborateurs réitèrent en 2017.

Ce qui parait certain, c'est que Lee Berger, en dépit des critiques sur sa méthode qui fait de la recherche paléoanthropologique une quasi-entreprise et exploite sans état d'âme l'aura médiatique dont elle bénéficie, vient rappeler l'importance de l'Afrique du Sud dans l'évolution africaine du rameau humain, à côté de la vallée du Rift (Éthiopie, Tanzanie, Kenya) et du Tchad. Et démontre que le tableau actuel, déjà bien compliqué, reste fragmentaire.

 

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sources:
https://www.pourlascience.fr/sd/prehistoire/homo-naledi-enfin-date-12602.php
https://www.pourlascience.fr/sd/paleontologie-humaine/homo-naledi-le-grimpeur-qui-n-etait-plus-un-singe-21879.php
https://planet-terre.ens-lyon.fr/ressource/Homo-naledi.xml
https://www.sciencesetavenir.fr/archeo-paleo/homo-naledi-300-000-ans-un-homme-relique-contemporain-des-premiers-homo-sapiens_112838
https://www.pieuvre.ca/2017/05/15/homo-naledi-fait-des-jaloux/
http://www.evolution-biologique.org/news/43/280/Homo-naledi-une-nouvelle-espèce-du-genre-humain/d,News-Detail-actualites.html
https://www.dawn.com/news/1206200
https://phys.org/news/2016-05-high-tech-3d-homo-naledi-dinaledi.html
https://www.info-afrique.com/5336-afrique-du-sud-decouverte-homo-naledi-espece-humaine/
https://www.francetvinfo.fr/culture/patrimoine/archeologie/en-images-les-ossements-de-l-homo-naledi-l-ancienne-espece-humaine-decouverte-en-afrique-du-sud_1078015.html
https://www.letelegramme.fr/monde/afrique-hominides-primitifs-et-hommes-modernes-ont-pu-s-y-croiser-10-05-2017-11506338.php

https://www.science.lu/fr/afrique-du-sud-des-fossiles-relancent-lenigme-lointains-cousins-lhomme

https://www.nationalgeographic.com/history/article/150910-human-evolution-change

 

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très bon documentaire qui est sortie d'une de mes chaines favorites

 

j'ai pu retrouvé beaucoup de choses que j'ai déjà déposé

 

aussi, ne soyez pas inquiète, je ne laisse pas le sujet tombé, bien au contraire mais j'ai de tel travaux à faire à la maison que la fatigue aidant, je m'endors facilement devant l'écran

 

voici le doc

 

 

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je suis malheureux se soir

 

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Le paléontologue français Yves Coppens, découvreur de plusieurs fossiles d’hominidés dont la célèbre australopithèque Lucy, est décédé ce mercredi à l’âge de 87 ans, a annoncé son éditrice Odile Jacob.

 

« Yves Coppens nous a quittés ce matin. Ma tristesse est immense », a tweeté Odile Jacob, saluant « un très grand savant ». « Je perds l’ami qui m’a confié toute son oeuvre. La France perd un de ses grands hommes », a ajouté l’éditrice.

 

Le scientifique est mort des suites d’une longue maladie, a précisé la maison d’édition.

 

 

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Le 13/03/2022 à 12:05, zygomard a dit :

                                                                                                 HOMO HEIDELBERGENSIS

 

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Aperçu:

 

Cette espèce humaine avait une très grande arcade sourcilière, une tête plus grande et un visage plus plat que les premières espèces humaines plus anciennes. C'était la première espèce humaine primitive à vivre dans des climats plus froids.

 Leurs corps courts et larges étaient probablement une adaptation à la conservation de la chaleur. Il a vécu à l'époque du plus ancien contrôle définitif du feu et de l'utilisation de lances en bois, et c'était la première espèce humaine primitive à chasser régulièrement de gros animaux. Ce premier humain a également innové; c'était la première espèce à construire des abris, créant de simples habitations en bois et en pierre.

 

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Histoire de la découverte :

 

En 1908, près de Heidelberg, en Allemagne, un ouvrier a trouvé le spécimen type de  H. heidelbergensis dans la sablière de Rösch, juste au nord du village de Mauer. Cette mandibule était presque complète à l'exception des prémolaires manquantes et des deux premières molaires gauches ; il est fortement bâti et n'a pas de menton. Le scientifique allemand Otto Schoentensack a été le premier à décrire le spécimen et a proposé le nom d'espèce Homo heidelbergensis. 

Avant de nommer cette espèce, les scientifiques appelaient les premiers fossiles humains présentant des traits similaires à ceux de l' Homo erectus et de l'homme moderne des Homo sapiens « archaïques » .

 

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Comment ils ont survécu :

 

Il y a des preuves que H. heidelbergensis était capable de contrôler le feu en construisant des foyers, ou des premières cheminées, il y a 790 000 ans sous la forme d' outils modifiés par le feu et de bois brûlé sur le site de Gesher Benot Ya-aqov en Israël . Les groupes sociaux se rassemblaient probablement souvent autour de leurs foyers pour partager de la nourriture, rester au chaud et éloigner les prédateurs.  

 

H. heidelbergensis a probablement profité des abris naturels mais cette espèce a aussi été la première à construire des abris simples. La preuve en est fournie par le site de Terra Amata, France . 

 

 

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H. heidelbergensis a également été le premier chasseur de gros gibier ; des restes d'animaux tels que des cerfs sauvages, des chevaux, des éléphants, des hippopotames et des rhinocéros avec des marques de boucherie sur leurs os ont été trouvés ensemble sur des sites contenant des fossiles de H. heidelbergensis . La preuve en est également des lances en bois vieilles de 400 000 ans trouvées sur le site de Schöningen, en Allemagne , qui ont été trouvées avec des outils en pierre et les restes de plus de 10 chevaux abattus.

...

...

 

 

La sablière de Mauer et le monument souvenir de la découverte nos jours.

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Il y a aussi un petit musée avec autres trouvailles à l'hôtel de ville.

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