Aller au contenu
Logo Caradisiac      

Téléchargez nos application

Disponible sur App Store Disponible sur Google play
Publi info
Clio

Le topic du Top Des Clioteux


La secretaire velue
 Partager

Messages recommandés

Invité §Mik237OY

On bosse bien en ce moment on arrive à faire quelques pages sur le TDC :oui:

 

 

 

 

 

 

 

 

à 3 :W :W :W

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Réponses 816,7K
  • Créé
  • Dernière réponse

Participants fréquents à ce sujet

  • Tydav16

    42391

  • Gilles REIMS

    17297

  • nico-clio1rn

    13461

  • buddy

    12078

Invité §tah780wr
Pour kojak c'est bien LA boule à zéro :oui::W

 

Oui mais pas pour judu03 :o

Enfin on voit pas bien c'est vrai c'est filmé au portable toussa :buzz:

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Invité §Mik237OY
Oui mais pas pour judu03 :o

Enfin on voit pas bien c'est vrai c'est filmé au portable toussa :buzz:

 

 

Toujours la faute du portable pej80.gif.fe6c5dfcdffe9e1f611707808261e976.gif

 

Elle sont pas bien grosses c'est comme ça :bah::ddr:

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Invité §tah780wr
On bosse bien en ce moment on arrive à faire quelques pages sur le TDC :oui:

 

 

 

 

 

 

 

 

à 3 :W :W :W

 

Ouai biquet12.gif.4fc3d85dcba46513e62865402d0a8356.gif

 

Apres zoone il dit qu'il y a personne :buzz::ddr:

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Invité §jud674CY
Oui mais pas pour judu03 :o

Enfin on voit pas bien c'est vrai c'est filmé au portable toussa :buzz:

 

:buzz:

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Invité §Mik237OY
Ouai biquet12.gif.4fc3d85dcba46513e62865402d0a8356.gif

 

Apres zoone il dit qu'il y a personne :buzz::ddr:

 

C'est surement un gars trop négatif :oui::W

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Invité §jud674CY

Dix meules de comté, 30 morbiers ou fromages à raclette, et 30 à 40 kg de beurre ont été volés mardi soir dans une fromagerie du Doubs par plusieurs personnes qui ont en outre dérobé deux couteaux de fromager.

La fenêtre du magasin de la fromagerie Monnin à Chantrans (Doubs) a été fracturée par les voleurs qui ont rempli de fromage le coffre de leur véhicule, entre 20H00 et 23H00. Ils ont emporté environ 700 kg de marchandise pour une valeur de près de 9.000 euros, selon la gendarmerie.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Invité §jud674CY

A 11 ans, il conduit la voiture familiale avec l'accord du papa

 

MARSEILLE (Reuters) - Un enfant de 11 ans a été contrôlé par les gendarmes, samedi près de Marseille, au volant de la voiture familiale, dont le père lui avait volontairement confié les clefs pour lui permettre de s'exercer à la conduite automobile.

 

Selon les gendarmes qui l'ont interpellé alors qu'il circulait seul dans la zone industrielle de Gémenos, à une vingtaine de kilomètres à l'Est de Marseille, le garçonnet a expliqué conduire le véhicule avec l'autorisation de son père.

 

Convoqué à la gendarmerie, ce dernier a confirmé les dires de l'enfant et appris aux gendarmes médusés que son fils s'entraînait à la conduite depuis près d'un an.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Invité §tah780wr
Dix meules de comté, 30 morbiers ou fromages à raclette, et 30 à 40 kg de beurre ont été volés mardi soir dans une fromagerie du Doubs par plusieurs personnes qui ont en outre dérobé deux couteaux de fromager.

La fenêtre du magasin de la fromagerie Monnin à Chantrans (Doubs) a été fracturée par les voleurs qui ont rempli de fromage le coffre de leur véhicule, entre 20H00 et 23H00. Ils ont emporté environ 700 kg de marchandise pour une valeur de près de 9.000 euros, selon la gendarmerie.

 

Pas besoin de chien pour les retrouver à l'odeur :D

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Invité §jud674CY

Une fenêtre d'où Oswald aurait tiré sur Kennedy vendue aux enchères

 

Photo

agrandir la photo

 

LOS ANGELES (AFP) - Une fenêtre présentée comme celle depuis laquelle Lee Harvey Oswald a tiré sur le président John Fitzgerald Kennedy en 1963 à Dallas a été vendue aux enchères sur l'internet pour plus de trois millions de dollars, d'après le site internet eBay.

Au terme de 188 enchères, c'est un internaute situé aux Pays-Bas qui a remporté l'objet pour exactement 3.001.501 dollars, selon la page du site marchand californien disponible en ligne vendredi soir à la fin de la vente.

 

La description de l'objet affirme que cette fenêtre à guillotine était installée au sixième étage d'un bâtiment de Dallas (Texas, sud) d'où les coups de feu mortels sur le président Kennedy ont été tirés le 22 novembre 1963.

 

Selon la même source, cette fenêtre et son encadrement étaient restés en possession des propriétaires du bâtiment qui les avaient prêtés à un musée pendant dix ans.

 

Le vendeur offrait avec cette enchère "un livret relié de cuir avec tous les documents et contrats officiels pour attester de l'authenticité de la fenêtre et de son encadrement".

 

"Ne manquez pas cette occasion de posséder un morceau d'histoire", affirmait la description, agrémentée de nombreuses photos de l'imposant objet.

 

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Invité §tah780wr
A 11 ans, il conduit la voiture familiale avec l'accord du papa

 

MARSEILLE (Reuters) - Un enfant de 11 ans a été contrôlé par les gendarmes, samedi près de Marseille, au volant de la voiture familiale, dont le père lui avait volontairement confié les clefs pour lui permettre de s'exercer à la conduite automobile.

 

Selon les gendarmes qui l'ont interpellé alors qu'il circulait seul dans la zone industrielle de Gémenos, à une vingtaine de kilomètres à l'Est de Marseille, le garçonnet a expliqué conduire le véhicule avec l'autorisation de son père.

 

Convoqué à la gendarmerie, ce dernier a confirmé les dires de l'enfant et appris aux gendarmes médusés que son fils s'entraînait à la conduite depuis près d'un an.

 

Un futur païlote coupé dans son élan, c'est un scandale :mad:

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Invité §jud674CY

Le "plus gros perdant des Oscars" espère que la 19e fois sera la bonne

Par Rob WOOLLARD

 

Photo

agrandir la photo

 

HOLLYWOOD (AFP) - Martin Scorsese en est à sa sixième nomination aux Oscars sans avoir gagné, mais son infortune paraît mineure en regard de celle de Kevin O'Connell, qui espère que sa 19e sélection à Hollywood sera enfin la bonne.

Depuis 79 ans que la cérémonie existe, personne d'autre n'a été nommé autant de fois en vain que cet ingénieur du son, qui concourt cette année dans la catégorie du meilleur mixage pour "Apocalypto", fresque sanglante de Mel Gibson sur la civilisation maya.

 

"J'essaie de garder une attitude positive", a récemment expliqué O'Connell, qui n'a que 50 ans, assurant être déjà heureux de participer à la soirée la plus prestigieuse de l'industrie cinématographique: "c'est un honneur et une grande joie d'avoir déjà été nommé tant de fois".

 

Il a figuré parmi les finalistes pour la première fois en 1984 avec "Tendres passions". A chaque fois, il a préparé un discours de remerciements, dont les exemplaires dorment dans un tiroir chez lui.

 

"Certains sont écrits derrière une carte de visite, d'autres sur une serviette en papier. Je suis collectionneur et c'est devenu une extension de ma passion", a-t-il dit.

 

M. O'Connell a également fait encadrer ses 18 certificats de nominations. "Je n'ai plus de place sur le mur, mais j'ai encore plein de place sur ma cheminée" pour une statuette, a-t-il plaisanté.

 

Fort d'une telle expérience des Oscars, il conseille aux nommés de préparer une allocution "amusante, divertissante, et surtout de ne pas sortir de papier" au moment de prononcer leur discours.

 

S'il gagne enfin, M. O'Connell a prévu de remercier sa mère, qui est à l'origine de sa vocation pour le 7e art. Elle qui travaillait à la 20th Century Fox avait en effet exhorté son fils à trouver un métier moins dangereux que celui par lequel il avait commencé dans la vie active, sapeur-pompier à Los Angeles.

 

"Pendant trois jours, j'avais combattu un feu de broussailles. Lorsque je suis revenu, j'étais brûlé et j'avais perdu huit kilos. Ma mère m'a dit que j'avais une tête à faire peur et que je ferais mieux de travailler dans le secteur du son".

 

"Alors que quelques années plus tard je la remerciais de m'avoir orienté là, elle m'a dit +travaille dur et gagne un Oscar, et alors tu pourras me remercier devant le monde entier+".

 

Evidemment moins "glamour" que les statuettes remises aux acteurs ou aux réalisateurs, ces récompenses techniques sont parfois traitées avec désinvolture par les 5.830 électeurs de l'Académie des arts et des sciences du cinéma.

 

"Faire campagne aux Oscars pour un mixeur de son est très difficile. Si votre long métrage concourt pour le meilleur film et que nombre de ses acteurs sont nommés, votre campagne a de bonnes chances de gagner de l'élan", a constaté M. O'Connell.

 

Il a même tenté des porte-bonheur pour conjurer sa "malédiction", portant au cours des années "sous-vêtements, noeuds papillon, smokings et chemises" variés lors de la soirée des Oscars. "Mais je n'ai pas encore trouvé l'objet qui fera la différence", a-t-il dit.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Invité §jud674CY

Grande-Bretagne: le prince Harry va servir en Irak avec son régiment

 

Photo

agrandir la photo

 

LONDRES (AFP) - Le prince Harry, 22 ans, troisième dans l'ordre de succession au trône d'Angleterre, va servir en Irak avec son régiment, a annoncé jeudi le ministère britannique de la Défense.

Le Régiment de la Cavalerie royale des Blues dans lequel sert le prince Harry fait partie des troupes britanniques qui vont être déployées en Irak en mai-juin, a annoncé le ministère dans un communiqué.

 

Fils du prince de Galles et de la princesse Diana, le prince Harry occupe le grade de sous-lieutenant. C'est le premier membre de la famille royale depuis 25 ans à être envoyé sur un site de conflit. Le prince Andrew avait été pilote d'hélicoptère en 1982 au cours de la guerre des Malouines contre l'Argentine.

 

Le déploiement sur le terrain doit commencer en mai et la plupart serviront pour une période de six à sept mois, même si des périodes plus courtes sont également possibles, a précisé dans une déclaration écrite à la Chambre des Communes le ministre de la Défense Des Browne.

 

Le ministre a précisé que le déploiement des nouvelles troupes dépendrait "de la situation sur le terrain, en particulier de la situation en termes de sécurité dans le sud (de l'Irak) et du transfert de la gestion de la sécurité aux autorités civiles irakiennes dans les prochains mois".

 

A l'issue de ce roulement, la Grande-Bretagne devrait compter 5.500 soldats en Irak, soit une réduction de 1.600 soldats par rapport à la situation actuelle. Le Premier ministre Tony Blair avait annoncé mercredi cette réduction.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Invité §tah780wr
ben quoi je voulais vous culturez..... :cyp:

 

La culture c'est comme la confiture: moins on en a, plus on l'étale :D

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Invité §jud674CY

Familles des plantes par M. Adanson,...

 

 

 

Familles des plantes.

Par m. Adanson, de l' académie des sciences, de la société roiale de londres, censeur roial.

I. Partie.

Contenant une préface istorike sur l' état ancien et actuel de la

botanike, et une téorie de cette science.

Tot generibus erbarum, utilitatibus hominum aut voluptatibus

genitis

recensitis, quanto` plura restant, quanto` que mirabiliora

inventu ! Plin.

Hist. Nat. Lib. 22 prooem.

A paris,

chez vincent, imprimeur-libraire de mgr le

comte de provence, rue s. Severin.

M dcc lxiii.

Avec approbation, et privilege du roi.

px103

 

> préface. / >

genres, espèces, individus, variétés.

Les ouvrajes de Teofraste, de Dioskoride, de Pline et

de Galien marquent assez que les anciens ont eu quelque

conèsanse des plantes, mais peu étendue et assez superficiele.

Les siécles qui suivirent celui de Pline, n' enrichirent

guère la botanike. Enfin toutes les sianses s' éclipsèrent, et

elles ne reparurent qu' au 15 e siécle. Alors on ne sonja qu' à

entendre les anciens, pour en tirer les lumières qui avoient

été si longtems ensevelies ; les botanistes ne chercherent les

plantes que dans les livres des Grecs et des Latins. Ensuite

on se mit à étudier la nature aussi-bien que les livres ; on

chercha les plantes à la campagne. Aussi-tôt la botanike

devint plus étendue, et l' immense quantité de plantes comença

à acabler les botanistes. Quelle mémoire pouroit

sufire à tant de noms ? Ils imaginerent donc, pour la soulajer,

les métodes dont nous avons parlé. Les métodes

étoient subdivisées en classes, les classes en genres, et

les genres en espèces ; ainsi les genres et les espèces sont

encore come des aranjemans métodikes, fondés sur les mêmes

principes que les classes des métodes.

Les genres n' étoient pas plus conus aux anciens que

les metodes, de la manière dont l' entendent les modernes ;

ils en faisoient autant que d' espèses, et c' est dans ce

sens qu' il faut entendre ce que disoit Césalpin en 1683 :

confusis generibus omnia confundi necesse est... Ignoto genere

proprio nulla descriptio, etc...

Conrad Gesner est le 1 er qui ait indiké, en 1559, une

distiction des plantcs en genres et en espèces ; en lisant

toutes ses lettres, j' ai trouvé 3 passajes très-clairs à ce

sujet dans 3 de celles qu' il écrivoit à Fabricius, et qui sont

insérées dans le 3 e livre de son recueil. Dans la premiere

il dit, p.. 93 : generis unius polii species duae sunt... Novi

et alias duas oreoselini species. Existimandum est autem nullas

propemodum erbas esse quae non genus aliquod constituant, in

px104

 

duas aut plures species diversas dividendum. Gentianam unam

prisci describunt, mihi decem aut plures species notae sunt.

Dans la 2 e, datée de 1559, il écrit au même : montana

vero` illa erba, flore quidem doronici, sed foliis plantaginis,

radice aromaticâ, sui omnino` generis est... Oblectavit

me etiam rarum illud pilosellae genus. Enfin dans la

3 e lettre, p.. 94, il dit : rara mihi est etiam artriticae

illa species... Misisti cum reliquis speciem aquifoliae nullis

per marginem foliorum spinis praeterquam in mucrone...

Lunariam graecam quam flitteren apellant multam jam hîc

habemus, sed floribus inodoris : quibus odoratis genus alterum

reperiri audio hactenus mihi non visum. Columna a eu

la même idée en 1616. Jungius, qui mourut en 1657,

disoit, come on le voit dans ses ouvrajes postumes, imprimés

en 1679 sous le titre d' Isagoge phytoscopica : plantae

nisi certo in genera et species constanti ratione, non pro lubitu

hujus vel illius redigantur, infinitum quasi reddetur

phytoscopiae

studium ; intellectus autem humanus infinitum fugit...

Ordo autem classium generum specierum, terminum

infinitis ponit.

Tous les botanistes, depuis l' Ecluse en 1557, jusqu' à

J.. Bauhin en 1650, suivirent cete doctrine de Conrad

Gesner et de Columna ; ils ranjoient plusiers espèses de

plantes

sous un même nom générique, par ex.. sous ceux d' iris,

de narcisse, de saule, etc.. mais sans déterminer les

genres et sans prendre aucune règle pour les limiter.

Morison tenta, en 1655, d' établir des genres que Rai

travailla aussi en 1682 d' après les préceptes de Jungius ;

mais Rai ne se sentant pas assez fort, adopta depuis les genres

de Tournefort. Rivin dona encore, en 1690, quelques

caractères génériques, mais insufisans, pour distinguer

les fleurs irégulières ; de sorte que Tournefort est le 1 er qui

ait assigné, en 1694, des caractères génériques satisfaisans

comuns à plusieurs espèces de plantes, fondés sur les parties

de la fructification, et qui ait doné des règles (constantes

selon la pensée des métodistes) pour en fixer les

limites. Les genres sont donc un ouvraje des modernes,

et, pour ainsi dire, de notre siécle. L' objet de l'

établissement

des genres et espèces étoit de rendre la conèsanse des

plantes plus facile, en les présentant dans des tableaux

plus raprochés.

Un genre de plantes est un assemblaje de plusieurs espèces

qui convienent ensemble par la ressemblance de toutes

les parties de la fructification ou seulement des plus

essentieles

px105

 

selon Tournefort, et par toutes les 6 parties de la

fructification, selon m.. Linnaeus.

Outre ces genres que Tournefort apeloit genres du

1 er ordre, il en distinguoit aussi d' autres qu' il apeloit

genres

du 2 e ordre, mais qu' il emploioit rarement. Il définissoit

ceux-ci un amas de plusieurs espèces qui se ressemblent

non-seulement par les parties de la fructification, mais

encore par quelqu' une des autres parties, telles que les racines

,

les feuilles, etc.. et par leurs qualités.

Tournefort, ne regardant point sa métode come naturele,

mais come artificiele, metoit ses genres dans le

même rang. M.. Linnaeus a porté plus loin ses prétensions :

lui et ses sectateurs, sur-tout m.. Adrien Royen, admettent

des genres naturels. Omnia genera et species, dit-il,

phil.. bot.. p.. 100, naturales esse, confirmant revelata,

inventa,

observata. Genus omne est naturale, in primordio

tale creatum, hinc pro lubitu et secundùm cujusque theoriam

non protervè discindendum aut conglutinandum. Je ne sai

coment ni eux ni aucun botaniste poura soutenir une tèse

aussi générale ; ce qu' il i a de certain, c' est que jusqu' à

présent persone n' a pu la prouver, ni doner une définition

juste du genre naturel, mais seulement de l' artificiel.

Ce qui semble parler en faveur de cete assertion, ce

sont les genres de la renoncule, de l' aconit, de la niele,

du claytonia, du ketmia, de la granadile, et plusieurs

autres qui ont des caractères saillans et uniques, qui leur

font doner, au 1 er abord, le nom de genres naturels. Mais

à cete preuve unique, on en peut oposer 3 des plus fortes.

1 yy pour un petit nombre de genres qui ont des caractères

saillans, combien n' y en a-t-il pas, sur-tout dans certaines

familles natureles, telles que les ombellifères, les

labiées, les légumineuses, les crucifères, etc.. où ces

caractères sont si peu sensibles, nuancés si foiblemant, si

fondus dans toutes les parties de la plante, qu' on est souvent

tenté de ne faire qu' un seule genre de chacune de

ces familles ? 2 yy un genre naturel doit être constant et

invariable ; et s' il est sujet à chanjer come les métodes,

dès-lors il est artificiel : or les genres varient come les

métodes

selon l' ordre des divisions adopté dans chacune, et selon

le nombre et les espèces de parties dont on est convenu de tirer

les caractères de chaque ordre de divisions. Dévelopons et

exposons clairement cete idée ; c' est une des plus essentieles

à saisir, parce qu' elle est la base de toutes les erreurs qui,

px106

 

faute de cet éclaircissemant, se cometent tous les jours

dans l' établissemant des genres en botanike. Plus une métode

a de classes, moins elle a d' ordres, de sections ou

de subdivisions ; elle n' en a comunément que de 3 sortes,

savoir des classes, des genres et des espèces ; et moins

elle en a, plus elle est parfaite et facile. Moins au contraire

une métode a de classes, plus elle a d' ordres de divisions

subalternes, qui vont quelquefois jusqu' au nombre de

8, savoir, 1 yy classes ou parties, 2 yy légions, 3 yy falanjes,

4 yy centuries, 5 yy cohortes, 6 yy ordres ou sections,

7 yy genres, 8 yy espèces. De sorte que chaque métodiste,

prenant pour principe que le caractère distinctif de tel ordre

de division doit être tiré de telle ou telles parties, come

nous avons dit que Tournefort et m.. Linnaeus ont fait

pour leurs classes, ordres, genres et espèces, il doit ariver

que ceux qui ont 1, 2, 3, 4 ou 5 subdivisions de plus

que Tournefort et m.. Linnaeus apelent espèces ce que ces

auteurs apeloient variétés, genres ce qu' ils apeloient espeses,

ordres ce qu' ils apeloient genres, cohortes ce qu' ils

apeloient ordres ou sections, centuries ce qu' ils apeloient

classes, et qu' ils fassent un choix et une combinèson toute

diférante des parties qui doivent leur servir pour caractériser

leurs classes, légions, falanjes, etc.. c' est sur-tout la

diférence du nombre et des especes de parties qu' on choisit

pour tirer le caractere de chaque ordre de division des

métodes, qui fait que les genres ne sont pas les mêmes

dans 2 métodes diférantes, et que les uns font des genres

de certaines plantes dont d' autres font des especes ;

le pedicularis, le rinantus, l' eufrasia, l' odontites, la linere

,

l' antirrinon sont dans ce cas. C' est ainsi que les genres

de Tournefort ont été diférens de ceux de Rivin ; et

plusieurs de ceux de m.. Linnaeus sont diférens de ceux de

Tournefort, et sur-tout dans les classes les plus reconues

natureles, où les genres se confondent, pour ainsi dire, parce

qu' ils faisoient tomber leurs caracteres principaux sur des

parties

toutes diférentes. Par exemple, la métode de Tournefort,

en considérant la substance du fruit dans ses sections, a exigé

qu' il fit 3 genres distincts du caprifolium, du periclimenum

et du chamaecerasus ; et celle de m.. Linnaeus, à cause

de la division de ses ordres par les stiles, a exigé qu' il

ne fît de ces 3 genres qu' un seul, qu' il apele lonicera.

Coment ranjer la valériane dans les systêmes sur la corole

ou sur les étamines, tant ces 2 parties varient par la figure

px107

 

et par le nombre ? Mm.. Albert Haller, Wachendorf et

nombre d' autres botanistes ont de même chanjé plusieurs

genres de m.. Linnaeus, toujours relativement à leur métode,

come il arrivera aux genres de ces derniers, placés

dans d' autres métodes. 3 yy enfin les genres ne peuvent

être constans si les especes chanjent ; or il i a plusieurs

observations qui semblent le prouver ; nous discuterons cet

article ci-après.

Il est donc évident par les faits, que les genres en général

ne peuvent être tous naturels dans aucune métode artificiele

ou arbitrère ; et tous les axiomes qui ont été fondés

pour l' établissement des genres naturels, sont sensiblement

faux, parce que leurs auteurs n' aiant point une idée juste

de la métode naturele, les rendoient relatifs aux principes

abstractifs des métodes artificieles. C' est ainsi que

Tournefort

et la plûpart des modernes ont établi que les espèces

qui se ressemblent par les parties de fructification sont de

même genre, et que celles qui difèrent par quelqu' une de

ces parties, difèrent aussi en genres ; cependant Tournefort

ne regarde pas ce principe come absolu. M.. Linnaeus

dit, phil.. bot.. p.. 123 : si flores conveniunt, fructus autem

differunt, caeteris paribus conjungenda sunt genera. M.. Adrien

Royen regarde come un paradoxe insoutenable de séparer

de genre 2 plantes, parce que l' une aura un plus grand

nombre de pétales que l' autre, fondé sur ce que l' on voit

des coroles monopétales et polypétales dans la même espèse

naturele, par ex.. dans le saponaria concava anglica.

Ces axiomes et nombre d' autres semblables, qui sont vrais

à l' égard de quelques plantes, ou même à l' égard de quelques

familles de plantes, ne le sont pas pour les autres,

come cela sera prouvé dans la 3 e partie. C' est pour cela que

les botanistes, malgré tous leurs travaux, malgré la torture

qu' ils ont doné à leur imagination, n' ont encore pu parvenir

à doner des regles sûres et inébranlables pour fixer des

genres constans et invariables, c.. à d.. des genres naturels ;

et ces genres naturels, s' il en existe, ne peuvent être

tels que dans la métode naturele, en considérant toutes les

parties de la plante, et non dans aucune des métodes artificieles

,

qui se bornent à la considération de quelques-unes

de ces parties.

De ces axiomes, fondés d' abord par Tournefort, parurent

un grand nombre de genres qui furent augmentés peu-à-peu

par ses successeurs ; en voici la progression :

px108

 

Tournefort, en 1694, en a établi 698.

Plumier, 1703, ajouté 96. Total. 794.

Boeraave, 1710, 17. 811.

Vaillant, 1718, 30. 841.

Dillen, 1719, 67. 908.

Micheli, 1729, 27. 915.

Houston, 1733, 15. 950.

Petit, mm.. de Jussieu, Nissol, Marchant, Danti,

Reneaume, Ruppius, Pontedera, Scheuzer, Buxbaum,

Amman, m.. Haller, Gmelin, m.. Monti, Gronovius,

Mitchell, Catesbi, Kempfer, etc.. en ont publié

entre tous 50. 1000.

M.. Linnaeus, en 1738 jusqu' en 1759, 174. 1174.

Les anciens conoissoient et décrivoient les espèces de

plantes sous le nom de genres. Les modernes définissent

une espèse de plantes, un amas de plusieurs individus qui

se ressemblent parfaitement, non pas en tout, mais dans les

parties et qualités les plus essentieles, sans cependant faire

atention

aux diférences causées dans ces individus, soit par le

sexe, soit par des variétés accidenteles ; c' est ainsi que

plusieurs

chous, plusieurs tulipes, qui sont des individus,

forment l' espèse du chou et l' espèse de la tulipe, et que

2 piés de chanvre, dont l' un est mâle et l' autre femele,

ne forment que 2 individus de la même espèse, diférans

seulement par le sexe, come 2 tulipes, dont l' une est jaune

et l' autre rouje, sont 2 individus de la même espèse, qui

ne difèrent que come variétés par la couleur de leur fleur,

et qui se ressemblent parfaitemant d' ailleurs dans toutes leurs

autres parties.

Rai regardoit come diféranse spécifike dans les plantes

celles qui sont assez notables et fixes, qui ne sont pas dûes

à la culture, et que la culture ne chanje pas. Le moien

de s' en assurer est la propagation par les graines : car toutes

les diféranses qui se rencontrent dans les plantes diverses,

provenues d' une même espèse de graine, sont accidenteles

et non spécifikes, et les diféranses qui ne provienent

pas de la même espèse de graines, doivent être

régardées come spécifikes. Rai ne suit pas toujours exactemant

cete regle.

Tournefort avoue qu' il s' embarasse fort peu si les plantes

qu' il cite, sont des espèses ou des variétés, pourvu

qu' elles difèrent par des qualités remarquables et sensibles,

ce qui nous paroît sufisant et très-raisonable. Cela revient

à cete idée vraie, qu' il existe autant d' espèses qu' il y a de

formes diférentes de plantes.

px109

 

Suivant m.. Linnaeus, phil.. bot.. p.. 99, les espèses de

plantes sont natureles et constantes, parce que leur propagation,

soit par graines, soit par bourjons, n' est qu' une continuation

de la même espèce de plante ; car qu' une graine

ou un bourjon soient mis en terre, ils produiront chacun

une plante semblable à la mere, dont ils ne sont qu' une

continuation. De-là on a conclu que les individus meurent,

mais que l' espèse ne meurt pas.

Mais nous croions devoir faire ici une distinction entre la

reproduction qui se fait par graines, et celle qui se fait par

bourjons, ou, ce qui revient au même, par caieux, par

bouture ou par greffe. La reproduction par bourjons ne

produit point de variété, elle ne fait que continuer l' individu

dont ils ont été tirés, et par-là elle semble s' oposer à

la production de nouveles espèses dans les plantes ; au lieu

que les graines sont la source d' un nombre prodigieux de

variétés, souvent si chanjêes, qu' elle peuvent passer pour

de nouveles espèses, sur-tout lorsqu' elles se multiplient par

la même voie des graines, come on en a plusieurs exemples :

on en peut citer 8, dont 3 sur-tout bien remarquables, bien

avérés, et vus par des ieux botanistes acoutumés à bien

voir.

Le 1 er exemple et le plus ancien se trouve dans les mémoires

de l' académie pour l' anée 1719, où l' historien de

l' académie dit, p.. 57 : " au mois de juillet 1715, m..

Marchant aperçut dans son jardin une plante qu' il ne conoissoit

pas, et qui s' éleva jusqu' à 5 ou 6 pouces. Elle

subsista jusqu' à la fin de décembre, où elle se dessécha et

périt. Il crut ne la pouvoir raporter qu' au genre de la

mercuriale ; et come elle étoit toute nouvele, et n' avoit

point encore été décrite par les auteurs, il la noma mercurialis

foliis capillaceis.

L' anée suivante 1716, au mois d' avril, dans le même

endroit où avoit été cete plante, il en vit paroître 6 autres,

dont 4 étoient toutes semblables à l' anciene, et 2

autres assez diférentes pour faire une autre espèse de mercuriale

,

qu' il noma mercurialis foliis in varias et inaequales

lacinias quasi dilaceratis. Elle subsista aussi jusqu' à la

fin de décembre, en quoi ces 2 espèces sont diférantes

de la mercuriale vulgaire, qui, quoiqu' annuele aussi-bien

qu' elles, ne dure pas aussi longtems. Ces 2 plantes nouvelles

se sont multipliées depuis dans l' espace de 7 ou 8

piés de terrain ; et, ce qui est étonant, jamais m.. Marchant

ne leur a pu découvrir aucune aparance de graine.

px110

 

Cependant la petite étendue où elles renaissent tous les ans,

prouve assez qu' elles doivent être venues de semences qui

i seront tombées des plantes précédentes. Come on a découvert

les secrets dont plusieurs plantes se servent pour

cacher leurs graines, il est plus merveilleux qu' il i en ait

encor qui puissent réussir à les dérober. "

le 3 e exemple d' une production de nouvelles espèses de

plantes fut fourni en 1744 par m.. Linnaeus. La peloria,

c' est ainsi qu' il nome cete nouvele espèce, fut découverte

pour la 1 ere fois en 1742 par m.. Zioberg, dans une isle

située en mer, à environ 7 milles d' Upsal, vers la province

de Roslagne, sur un terrein graveleux tout couvert

de linaires, au milieu desquelles elle étoit en moindre quantité.

On en a trouvé depuis dans plusieurs endroits de la

Suede selon m.. Linnaeus, et aux environs de Berlin, au

raport de m.. Ludolfe. Cete plante ressemble tellement à

la linaria vulgaris lutea flore majore C.. B.. avant l'

épanouissemant

de ses fleurs, qu' on n' i peut voir aucune diférence.

Elle en a le port, la grandeur, l' odeur, la couleur, les

feuilles, le calice, les étamines, le pistil, le fruit et les

graines ; mais sa corole est fort diférente. Au lieu du tube

court de la linaire, terminé par 2 levres irrégulières, à 4

crénelures et armé en bas d' un éperon, la corole du peloria

a un tube fort long, terminé par un pavillon presque

régulier à 5 crenélures et entouré en bas de 5 éperons. Outre

cete ressemblance parfaite qu' a le peloria avec la linère

dans toutes ses autres parties, on a trouvé quelquefois sur

une même tije des fleurs de la linère comune, ce qui

prouve incontestablement que cete plante provient d' une

linère par une fécondation étranjere, son stigmate aiant reçu

la poussiere d' une autre plante de la même famille, qu' on

pouroit soupçoner être la juskiame ou le tabac, dont la

corole a à-peu-près la forme de celle du peloria. Enfin ce

qui établit cete plante pour une nouvele espèse, c' est qu' elle

done des graines parfaites, par lesquelles elle se reproduit

depuis plusieurs générations, ce qui fait penser à m.. Linnaeus

qu' elle sera une espèse constante.

Les autres exemples que je vais citer peuvent servir de

confirmation aux 3 précédens, dont il n' est guère permis

de douter. M.. Linnaeus cite encore 2 métamorfoses semblables ;

il assure que tous les ans, dans le jardin d' Upsal,

les graines du carduus capite rotundo tomentoso, C.. B...

Déjénéré,

lui donent le carduuus tomentosus pyrenaicus, floribus

purpureis glomeratis. Tour.. il ignore si c' est des semences

px111

 

du diske ou de la courone, ou de ces semences fécondées

par la poussiere d' une autre plante.

A l' égard de l' autre espèce de transmutation, voici ce

qu' il écrivoit en 1748 à Gmelin : " j' ai aujourd' hui une

espèse

mulâtre née de la verbena americana altissima, urticae

foliis angustis floribus caeruleis. Herm.. par.. t.. 242, et

de la verbena humilior, foliis incisis. Clayt.. virg.. 8, que

j' éleve depuis longtems. Il en a paru cete anée (1748)

une nouvele espèse, qui a exactement les feuilles du verbena

comunis caeruleo flore. C.. B.. et toutes les autres parties

du verbena americana, cité ci-devant. Ces 2 plantes

en question ont eu la même couche, et je vous jure

que je vois cete 3 e pour la 1 ere fois, que persone ne me

l' a donée, et qu' on n' a semé dans cete couche aucune

autre plante. "

le 6 e exemple de chanjemans semblables est cité par Gmelin,

qui dit, en 1749, que m.. Haller lui a écrit que l' on a

trouvé près de Nuremberg une plante pareille au linaria

segetum nummulariae folio aurito et villoso, Tour.. mais avec

une fleur toute semblable à celle du peloria, et qui paroît

s' être transformée de même.

Le même Gmelin cite encore un 7 e exemple en 1749 :

" j' ai, dit-il, fourni à m.. Linnaeus l' exemple du pié d'

alouete

de Sibérie, delfinion, dont je n' ai observé dans

ce païs-là que 2 espèses distinctes, et dont j' ai compté,

dans mon jardin de Pétersbourg, jusqu' à 6 espèses. Les

principales

diféranses consistoient dans les feuilles découpées

plus ou moins profondément, plus ou moins fermes,

droites ou pendantes, de couleur plus ou moins foncée ;

les fleurs étoient aussi plus ou moins grandes. Ces diférences

laissoient l' observateur incertain sur l' espèce à laquelle

il faloit raporter ces plantes : je pense qu' eles provenoient

du mélanje des 2 espèses dont je viens de parler ;

cela est d' autant plus probable que ces 2 espèses,

réelemant distinctes, étoient plantées l' une près de l' autre. "

en 1751, m.. Linnaeus (dissert.. de plantis hybridis)

a cru pouvoir prouver, par des observations sûres, que

la pimpinella agrimonoides, Mor.. qui s' est reproduite de

graines pendant plusieur anées à Upsal, est une nouvele espese

de plante, née de la pimprenele comune, pimpinella sanguisorba

minor laevis, C.. B.. fécondée par la poussiere de

l' aigremoine, agrimonia officinarum, C.. B.. et il ajoûte

qu' il est probable, quoiqu' on ne soit point apuié d'

observations

là-dessus, que plusieurs plantes ont été formées ainsi :

px112

 

le nymfoides, T.. paroît reconoître pour pere le ményante,

et pour mere le nymfaea ; le datisca a eu de même pour

pere le chanvre, et pour mere le reseda ; le tragopogon

gramineis foliis hirsutis a eu pour pere le lapsana ; l'

hyoscyamus

physalodes, Lin.. a eu pour pere l' alkékanje ; la

saxifraga, fl.. suec.. 358, reconoît pour pere le parnassia,

, come le cataria est le pere du moldavica betonicae folio,

floribus minimis pallidè caeruleis, Amm.. et come le cortusa,

Matt.. est le pere du primula 7 cortusoides, Lin.. Sp..

enfin m.. Linnaeus patoît plus persuadé que jamais de la

production de nouveles espèses de plante dans sa dissertation

de sexu plantarum, 1760, 4 yy. Petropoli, où il dit,

page 28 et 29, dubitari nequit quin veronica spuria, delfinion

hybridum, hieracium hybridum, tragopogon hybridum,

sint novae species generatione hybridâ productae...

Et gerania botanicos facilè adducent ut credant species ejusdem

generis in vegetabilibus esse diversas plantas, quot in

unâ speciè florum commixtiones factae funt, et vicissim genera

nil aliud esse quam plantas eâdem matre at diversis patribus

ortas.

Novus hic aperitur campus botanicis, in quo diversarum

plantarum polline diversis foeminis viduis factis insternendo,

novas tentent efficere species vegetabilium.

Ces exemples de chanjemans, causés par des fécondations

étranjeres, se multiplieront sans doute, à mesure qu' on

sera plus atentif à les observer, ou qu' on voudra se les

procurer,

en fécondant une plante femelle par une mâle d' espèse

diférente, par ex.. le chanvre par le houblon, l' ortie

par le murier, le saule par le peuplier, le ricin par le

titimale, pour savoir ce qui proviendroit de ces mélanjes.

L' observation et l' expérience peuvent seules nous instruire

là-dessus.

Mais il se fait, sans le secours de la fécondation étrangère,

dans les plantes qui se reproduisent de graines, des

chanjemans semblables, procurés, soit par la fécondation

réciproke

de 2 individus diférens en quelque chose, quoique

de même espèses, soit par la culture, le terrein, le climat,

la sécheresse, l' umidité, l' ombre, le soleil, etc... Ces

chanjemans sont plus ou moins prompts, plus ou moins

durables, disparoissant à chake génération, ou se perpétuant

pendant plusieurs générations, selon le nombre, la force,

la durée des causes qui se réuniront pour les former, et

selon la nature, la disposition et les moeurs, pour ainsi

dire, de chake plante ; car il est de remarke que telle famille

px113

 

de plantes ne varie que par les racines, telle autre

par les feuilles, d' autres par la grandeur, le velouté, la

couleur,

pendant que d' autres chanjeront plus facilement par

leurs fleurs et leurs fruits. Enfin ces chanjemans ne se font

guère qu' entre les individus de même espèse, ou entre 2

espèses très-voisines, telles que le chou et le navet. Il

n' est persone qui ignore qu' en coupant toutes les étamines

d' une tulipe rouje avant l' émission de leur poussière, et

qu' en poudrant le stigmate de cete même plante avec les étamines

d' une autre tulipe blanche, les graines de cete tulipe

rouje produisent des tulipes, dont les unes sont roujes, les

autres blanches, d' autres blanches et roujes, de même que

2 animaux de même espèse transmetent leurs couleurs diférentes

aux animaux qu' ils engendrent. Morison a prouvé,

par nombre d' exemples, que toutes les variétés de chou,

étant semées, déjénèrent les unes dans les autres, et passent

successivemant dans divers états. Rai en cite beaucoup d' autres

que nous suprimons pour abréjer. On sait jusqu' où peuvent

aler ces chanjemans, par la culture, dans les plantes

potajères et les fromens ; telles plantes transportées dans

les jardins ou d' un climat à l' autre, sont si diferentes des

sylvestres, que le botaniste le plus exercé a peine à les

reconoître ;

c' est ainsi que le tabac et le ricin, qui forment des

arbrisseaux vivaces en Afrike, ne sont qu' erbacés et annuels

en Europe, il en est de même de beaucoup d' autres.

Il paroît donc sufisamant prouvé, par les faits cités ci-dessus,

que l' art, la culture et encore plus le hazard,

c.. à d.. certaines circonstances inconues, font naître, non-

seulemant

tous les jours, des variétés dans les fleurs curieuses,

telles que les tulipes, les anemones, les renoncules,

etc.. qui ne méritent pas de chanjer les espèses, mais

même quelquefois des espèses nouveles ; au moins i en a-t-il

3 ou 4 de telles qui ont été découvertes depuis 50 ans, et

qui certainemant n' auroient pas échapé aux recherches de

tous les botanistes, sans compter nombre d' autres plantes

qui passent pour des variétés nouveles, et qui se perpétuent

peut-être et forment autant d' espèses. Pourquoi la

nature seroit-elle incapable de nouveautés qui allassent jusques-

là ?

Il paroît qu' elle est moins constante et plus diverse

dans les plantes que dans les animaux ; et qui conoît les

bornes de cete diversité ? Il i a des quadrupèdes et des oiseaux

où l' accouplement de 2 espèses diférentes ne produit

rien, il i en a d' autres où il done une espèce bâtarde, qui

ne peut se reproduire et périt dès la 1 ere génération ; les

px114

 

végétaux franchissent le pas, et forment, au lieu de mulets,

des espèces vraies et franches, qui se reproduisent suivant

les loix ordinaires à leur génération, jusqu' à ce que de

nouvelles

causes les fassent ou rentrer dans leur 1 er état ou

passer dans un 3 e état, diférent des 2 premiers, ce qui paroît

plus vraisemblable.

De-là la dificulté de définir quels sont les corps primitifs

de la création, quels sont ceux qui, par la succession de la

reproduction, ont pu être chanjés ou même produits de nouveau

par des causes accidanteles. C' est sans doute pour cela

qu' on ne retrouve plus aujourd' hui nombre de plantes décrites

par les anciens botanistes ; elles auront disparu, soit en

rentrant dans leur état primitif, soit en chanjant de forme

pour multiplier les espèses. A ce compte les anciens n' auroient

pas eu tort de décrire si peu d' espèses d' un même

genre ; ils n' en conoissoient pas davantaje, et c' est le tems

qui en a amené de nouveles. Par la même raison les botanistes

futurs seroient accablés et oblijés à la fin d' abandoner les

espèses, pour se réduire aux genres seuls. Mais avant que

de prévoir ce qui sera, il faut se bien assurer de ce qui est.

Non-seulement les espèses chanjent de forme ; mais s' il

est vrai, come l' expérianse le prouve, et come nous l' avons

démontré plus haut, que les genres varient come les métodes,

c.. à d.. suivant les principes des diverses métodes, il

n' est pas douteux que les espèses qui dépandent de ces genres,

ou qui les forment, doivent être sujetes aux mêmes

chanjemans. Car si 2 genres sont réunis dans une métode,

ou si un seul est divisé en 2, alors les espèses chanjent d'

ordre,

d' aranjemant et de genre ; par exemple, si l' on réunit,

come j' ai fait, le melongena et le mandragora avec le solanon,

cela chanje nécessairement la disposition des espèses

dans ce genre ; si au contraire on distingue, avec moi, le

scilla de l' ornitogalon, nombre d' espèses auront chanjé de

genre. De sorte que, come il n' a paru jusqu' ici aucune

métode naturele, et par consékant fixe, on peut dire que

les classes, les genres et les espèses n' ont pas encore la

stabilité qu' exige cete science bien épurée, quoique les

botanistes

modernes ne cessent de se flater de l' avoir porté à

un plus haut point de perfection que les autres parties de

l' histoire naturele.

Les botanistes, depuis Morison jusqu' à m.. Linnaeus,

paroissent

s' être atachés particulièrement à établir des genres

de plantes ; ils ont beaucoup moins travaillé sur les espèses.

Tournefort avoit dressé un plan de travail sur cete partie,

px115

 

come il avoit fait pour les genres ; mais il mourut trop

jeune pour metre ce projet en exécution : m.. Linnaeus est

le 1 er qui ait voulu les caractériser plus particulièrement et

i porter la même atention que Tournefort avoit doné à

l' établissemant de ses genres. Son travail a des parties utiles,

et il en eût eu davantaje, si toutes ses frases ou définitions

eussent été fondées sur des comparaisons et sur l' examen d' un

plus grand nombre de parties de chake espèse.

On apele variété la diférence qui se trouve entre les individus

de même espèse, diférence accidentele et peu durable :

telle est celle des tulipes roujes, jaunes, blanches,

marbrées, etc... Quoique 2 individus de même espese doivent

se ressembler en tout parfaitemant, pour ne pas passer

pour variétés l' un de l' autre, cete ressemblance fisike

n' existe cependant pas ; il n' i a pas même 2 roses si

parfaitemant

semblables sur le même pié, c.. à d.. sur le même individu,

qu' on n' i remarke quelque diférence, soit dans la grandeur,

soit dans la couleur, le nombre, la proportion respective de

toutes les parties qui les composent ; il en est de même de 2

basilics, de 2 chênes et de toute autre plante dont on voudra

confronter scrupuleusement 2 individus : aussi a-t-on toujours

regardé come très-dificile de constater ce qui est variété

et espèse dans les plantes ; et c' est un champ où chacun erre

en pleine liberté.

Les anciens nous ont conservé, dans leurs écrits, au moins

une notice abréjée de toutes les variétés de plantes qu' ils

conoissoient ; C.. Bauhin sur-tout les a citées très-

scrupuleusement

dans son pinax, Tournefort a continué cet ouvraje,

qu' il auroit poussé très-loin, si une mort prématurée ne l' eût

enlevé trop tôt pour le bien de la botanike ; et Rai semble

i avoir mis la derniere main en en rassemblant plus que

persone n' avoit fait avant lui et n' a fait depuis, quoiqu' il

ait laissé à l' écart les variétés de couleurs de nombre de

plantes

qui vont à l' infini, telles que les tulipes, jacintes, anemones,

renoncules, oreilles d' ours, etc... M.. Linnaeus, par

un zele très-condamnable, quoiqu' il eût en vue d' abréjer

l' étude de la botanike, a voulu, en 1735, suprimer toutes

les variétés en les confondant avec leurs espèses ; mais il

est tombé dans le défaut oposé de diminuer trop le nombre

des espèses, en les prenant souvant pour des variétés ; telles

sont :

1 yy toutes les espèses de paeonia de Tournefort,

2 les scorpioides,

3 les medicago,

px116

 

4 yy les polupremon ou valerianella,

5 le convolvulus maj.. albus, C.. B.. et le scamonia syriaca,

C.. B...

6 l' evonymus vulg.. C.. B.. et l' evonymus latifolia. C.. B

...

7 le cerasus sylv.. fructu nigro, C.. B.. et le cerasa acida

nigricantia

solidiora, tardius maturescentia, C.. B...

8 le rabarbarum, Tour.. et le lapaton folio rot.. alpinum, C..

B...

9 le lapaton folio acuto rub.. C.. B.. et le lapaton aquaticum

folio

cubitali, C.. B...

10 le sorbus sativa, C.. B.. et le sorbus aucuparia, J.. B..

et tant

d' autres dont les exemples sont multipliés dans son species

plantarum.

Les travaux des botanistes modernes et leurs recherches,

soit dans l' Europe, soit dans les autres parties du monde,

ont augmenté de beaucoup le nombre des espèses ou variétés

de plantes conues par les anciens : nous alons en citer la

progression par ordre cronolojike, et nous citerons à part

le nombre de celles que les voiajeurs ont découvertes.

Teofraste, 500 espèses ou variétés.

Dioskoride, 600

Pline, 800

en 1546, Lonicer, 879

1552, Dodoens, 884

1570, l' Obel, 2191

1587, Dalechamp, 2731

1596, C.. Bauhin, 6000

1694, Tournefort, 10146

1704, Rai, 18655

1762, m.. Linnaeus les a réduites à environ 7000 espèses.

Quoique le nombre des plantes nouveles, découvertes par

les voiajeurs, se trouvent comprises dans la table précédente,

il ne sera pas inutile de raporter séparément ce que

chacun d' eux en a découvert, en suivant le même ordre de

l' ancieneté.

En 1592, P.. Alpin, 184 espèses d' Egipte.

1618, Margrave et Pison, 200 du Brésil.

1628, Hernandes, 600 du Méxike.

1635, Cornuti, 60 du Canada.

1678, Reede, 800 du Malabar.

1680, Plumier, 1000 d' Amérike.

1687, Hermann, 200 de l' ile Zeilan.

1700, Tournefort, 1350 du levant.

1707, Sloane, 200 de la Jamaike.

1712, Kempfer, 30 du Japon.

1714, Feuillé, 140 du Pérou.

1731, Catesbi, 60 de la Caroline.

1731, J.. Burmann, 200 du cap B.. Espérance.

1747, J.. Gmelin, 200 de Sibérie.

1756, Browne, 200 de la Jamaïke.

1757, Adanson, 300 du Sénégal.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Invité §jud674CY
La culture c'est comme la confiture: moins on en a, plus on l'étale :D

 

:ml:

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Invité §tom087tp
:lol: ca pourrait etre une possibilité ouais mais ce sera pas le meme prix que la golf heing :cyp:

 

 

Ouais mais ce serait genre QUEL prix :hum:

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Invité §tom087tp
Bon vu le temps qu'il fait j'emmene titine faire une virée dans les monts d'Auvergne :)

A plus tard les clioteux

 

 

pededchomeur :o

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Invité §jus724Pg

Bonjour je suis nouvelle sur ce forum je m'appelle Fa’anui je suis tahitienne de Papeete

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Invité §ass640Bk

bonjour bonjour fa'anui!

bienvenue a toi sur le forum!

J'ai de la famille qui a vécu la-bas, des profs de sport!

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Invité §jud674CY
Rapelles moi combien tu l'as payee :buzz:

 

Ouais mais tu as vu tout les équipements que j'ai mis dessus aussi :lol:

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Invité §tom087tp
Bonjour je suis nouvelle sur ce forum je m'appelle Fa’anui je suis tahitienne de Papeete

 

 

:buzz: Et par hasard tu ne roulerais pas en clio Rs2 grise iceberg non :hum:

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
 Partager



Newsletter Caradisiac

Abonnez-vous à la newsletter de Caradisiac

Recevez toute l’actualité automobile

L’adresse email, renseignée dans ce formulaire, est traitée par GROUPE LA CENTRALE en qualité de responsable de traitement.

Cette donnée est utilisée pour vous adresser des informations sur nos offres, actualités et évènements (newsletters, alertes, invitations et autres publications).

Si vous l’avez accepté, cette donnée sera transmise à nos partenaires, en tant que responsables de traitement, pour vous permettre de recevoir leur communication par voie électronique.

Vous disposez d’un droit d’accès, de rectification, d’effacement de ces données, d’un droit de limitation du traitement, d’un droit d’opposition, du droit à la portabilité de vos données et du droit d’introduire une réclamation auprès d’une autorité de contrôle (en France, la CNIL). Vous pouvez également retirer à tout moment votre consentement au traitement de vos données. Pour en savoir plus sur le traitement de vos données : www.caradisiac.com/general/confidentialite/

×
  • Créer...