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qui aime les cadillac?


Invité §min668Lk

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Invité §zom447vi

Au fil des kilomètres... le Missouri http://i43.servimg.com/u/f43/17/13/09/50/1955ca15.jpg

La Route 66 dans le Missouri

 

Dans le Missouri, la Route 66 aime à flâner. Elle prend sont temps et ondule paisiblement en traversant le modeste (en altitude) mais important (en étendue) massif montagneux des Ozarks.

 

Saint Louis marque le début du grand Ouest, celui qui fut si difficile à conquérir. Mais le Missouri est aujourd’hui une terre apaisée et accueillante. Nous allons vous en apporter la preuve...

 

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Invité §zom447vi

Missouri - kilomètre 475 / mile 295 http://i43.servimg.com/u/f43/17/13/09/50/1955ca16.jpg

Chain of Rocks Bridge : Le pont coudé

 

Le Chain of Rocks Bridge, inauguré en 1929, se distingue par le virage à 22 degrés situé à peu près au milieu du vaste fleuve. Une particularité due à des rapides causés à cet endroit du Mississipi par des rocailles, qui rendaient la navigation difficile.

Des années 30 jusqu’en 1968, la Route 66 emprunta le Chain of Rocks Bridge, initialement à péage. Mais ce majestueux pont cantilever se révélera vite dangereux et inadapté. Outre les nombreux accidents causés par le surprenant virage implanté en son milieu, sa faible largeur (7 mètres d’un garde-fou à l’autre) rendait difficile le croisement de deux semi-remorques.

 

Chain of Rocks Bridge Au milieu du Mississipi, un virage à 22 degrés !

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L’ouverture en 1968 du nouveau Chain of Rocks Bridge, 500 mètres en amont, un pont plus moderne (et tout droit !) supportant l’Interstate 270, rendra obsolète le vieil ouvrage d’art. Dans les années 70, on parle même de le démolir, mais le coût colossal de l’entreprise dissuadera les autorités. Le pont déserté acquiert alors une mauvaise réputation, attirant des individus peu recommandables. Deux soeurs, Robin et Julie Kerry, y seront même assassinées en avril 1991.

 

Le Mississipi marque ici la limite entre Illinois et Missouri.

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En 1998, la municipalité de Madison, Illinois, propriétaire du pont, en confie la gestion à un organisme non lucratif qui investit 4,5 millions de dollars pour réaménager le pont afin de l’ouvrir aux piétons et cyclistes. On traverse donc désormais le Chain of Rocks Bridge à pied ou à vélo ! Ce qui permet d’admirer, outre la complexe structure métallique du pont, les deux bâtiments techniques à l’architecture d’inspiration gothique ou classique de la compagnie des eaux St. Louis Waterworks.

 

Quelques photos

 

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Invité §zom447vi

Missouri - kilomètre 479 / mile 298 http://i43.servimg.com/u/f43/17/13/09/50/1955ca17.jpg

St. Louis : La « Porte de l’Ouest » renaît

 

St. Louis, baptisée ainsi en mémoire de Louis IX, roi de France de 1226 à 1270, est la première grande ville du Missouri que traverse la Route 66.

 

Une Route qui ne se dessine ici qu’en pointillés, tant les tentaculaires banlieues de la ville ont eu peu d’égards pour elle. Des banlieues pas toujours très accueillantes : immeubles délabrés, population pauvre, insécurité galopante... Ville particulièrement prospère jusque dans les années 50, St. Louis a vu progressivement sa population diminuer depuis, tandis que la criminalité progressait. Ces dernières années, la ville a couramment été classée parmi les plus dangereuses du pays, notamment ses quartiers nord, habités majoritairement par des populations afro-américaines au niveau de vie très faible.

 

La Gateway Arch abrite une plateforme d’observation.

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La ville apparaît aujourd’hui curieusement déshumanisée. La spectaculaire Gateway Arch qui domine downtown ne suffit pas à insuffler de la vie à St. Louis. La cité mériterait pourtant de repartir du bon pied : les industries de pointe ne manquent pas (piles Energizer, Monsanto, Boeing...) et les multiples musées valent le détour. Parmi ceux-ci, le Museum of Westward Expansion, situé sous la Gateway Arch, retrace la grande épopée de la conquête de l’Ouest. Pour les colons en quête d’une vie meilleure, St. Louis était souvent le passage obligé...

 

Photos

 

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Invité §zom447vi

Missouri - kilomètre 582 / mile 362 http://i43.servimg.com/u/f43/17/13/09/50/1955ca17.jpg

Stanton/Bourbon : L’arrivée dans les Ozarks

 

Cette zone montagneuse s’étendant sur 122 000 km2 (quasiment la superficie de la Grèce !) est la plus importante entre les Rocheuses et les Appalaches. C’est un décor de paisibles et constantes ondulations, de forêts immenses et de paysages sauvages.

 

La Route 66 et l’Interstate 44

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Un environnement au sein duquel la Route 66 joue à cache-cache avec l’Interstate 44 au gré des virages, si bien que l’on s’y sent parfois seul au monde, dans le superbe isolement des grands espaces... à trois kilomètres d’une aire de services.

 

Dans ces régions peu fréquentées, les attractions touristiques ont un charmant côté désuet, comme le Jesse James Wax Museum de Stanton. Dans ce musée un peu particulier, on défend l’idée selon laquelle le légendaire bandit serait mort en 1952 (âgé de 103 ans !) sous une identité d’emprunt, et non tué par balle en 1881 par le « lâche Robert Ford ». L’important, c’est d’avoir conservé son âme d’enfant... Un musée du jouet se trouve d’ailleurs juste à côté.

 

Le fameux réservoir de Bourbon... rempli d’eau.

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Un peu plus loin, passé Sullivan et son ensemble de motels et restaurants sans âme, on découvre le charmant village de Bourbon, aux villas proprettes et au château d’eau célèbre : comme le veut la tradition, il porte le nom de la ville, ce qui peut prêter à confusion pour le visiteur assoiffé !

 

Photos

 

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Invité §zom447vi

Missouri - kilomètre 626 / mile 389 http://i43.servimg.com/u/f43/17/13/09/50/1955ca18.jpg

Cuba : La « capitale » des peintures murales

 

Entre Bourbon et Cuba, la Route 66 suit le chemin de fer... et ce n’est que le début !Le train sera le compagnon de voyage tout au long du trajet : c’est grâce à lui, et non à la route, que l’Ouest fut conquis. Fragile trait d’union entre les zones habitées, traversant des zones dangereuses, la ligne de chemin de fer reste aujourd’hui encore la colonne vertébrale de bien des petits villages traversés par la Route 66.

A Cuba, une étape s’impose au Missouri Hick Bar-B-Q, un restaurant d’allure délicieusement rustique où l’on sert d’excellentes grillades au... barbecue. Mais Cuba est surtout réputée pour ses multiples peintures murales, évoquant des événements historiques d’ampleur locale ou nationale, parfois non sans humour. La ville s’est d’ailleurs proclamée « Route 66 Mural City » !

 

Charles Lindbergh veille sur la station-service de Cuba.

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On y trouve donc une fresque représentant la visite de Bette Davis à Cuba en novembre 1948 (elle semble d’ailleurs se demander ce qu’elle est venue faire dans ce trou perdu !), un autre évoquant l’exploit transatlantique de Charles Lindbergh, une troisième encore l’embarquement des troupes pendant la guerre... Un vrai régal pour les yeux !

 

Photos

 

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Invité §zom447vi

Missouri - kilomètre 665 / mile 413 http://i43.servimg.com/u/f43/17/13/09/50/1955ca19.jpg

Rolla : Route 66 Motors

 

Il est déjà loin le temps où les abords de la Route 66 étaient jonchés de carcasses de voitures abandonnées là par des automobilistes victimes d’une panne ou par des émigrants en quête d’une vie meilleure.

Toutes ces vieilles guimbardes ont depuis longtemps été récupérées, plus ou moins restaurées, puis exposées ou mises en vente.

Le commerce de voitures de collection est donc devenue une activité de choix le long de la Route 66... même si ce n’est pas forcément là que l’amateur fera les meilleures affaires. Le Route 66 Motors and Gift Shop, l’une des échoppes les plus célèbres de la Route, a ouvert en 1979. Comme partout, on y trouve de moins en moins de très anciennes (avant guerre ou immédiat après-guerre), celles-ci ayant été pour la plupart déjà restaurées, mais la tendance est aujourd’hui aux modèles des années 60 et 70, plus abordables.

 

Un beau coupé Lincoln MkII de 1956.

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Dans cette région, la Route 66 ne s’éloigne jamais beaucoup de l’Interstate... à moins que ce ne soit le contraire ! Mais au fur et à mesure que l’on progresse vers l’ouest, les reliefs s’accentuent et la roche affleure : le massif des Ozarks prend ici toute sa dimension. Mais le plus beau de la Route 66 dans le Missouri reste encore à venir...

 

Photos

 

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Invité §zom447vi

Missouri - kilomètre 710 / mile 441 http://i43.servimg.com/u/f43/17/13/09/50/1955ca20.jpg

Devil’s Elbow : Le joyau de la Route 66 au Missouri

 

A mesure que l’on progresse vers l’ouest du Missouri, les paysages deviennent majestueux. La beauté de la nature arrive à son apogée à un lieu dit du comté de Pulaski : le Devil’s Elbow.

Un « coude du Diable » qui doit son nom au virage que fait ici la Big Piney River. Cet endroit causait bien des soucis aux flotteurs de bois des temps anciens, qui devaient faire face à d’inextricables enchevêtrements de grumes. L’endroit fut donc rapidement qualifié de « devil of an elbow »...

 

Lorsque la Route 66 débarqua par là, le flottage de bois avait amorcé son déclin. Un pont en acier fut jeté dès 1923 en travers de la Big Piney, et l’auberge Elbow Inn s’installa six ans plus tard, vendant d’abord des sandwiches. Pendant la guerre, la Route 66 fut réalignée sur un autre itinéraire plus au nord, au long d’une deux fois deux voies conçue d’abord pour supporter l’important trafic des engins militaires, puis plus tard celui des familles partant en vacances.

 

Devil’s Elbow

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Aujourd’hui, l’Elbow Inn existe toujours. Elle est devenue un repaire pour les bikers en Harley-Davidson, qui viennent s’y désaltérer et faire une partie de billard après une balade dans cette région magnifique. Quant au Devil’s Elbow lui-même, il accueille désormais les promeneurs du week-end et les kayakistes. C’est un havre de paix où le visiteur trouvera un paysage sublime et des gens accueillants. C’est surtout devenu un lieu de pèlerinage incontournable pour les fans de la Route 66.

 

Le Devil’s Elbow est un havre de paix au cœur des Ozarks.

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Plus au nord, la section en deux fois deux voies existe toujours... mais elle est aujourd’hui totalement désertée, les voyageurs pressés empruntant plutôt l’Interstate 44. Si bien que ce double ruban de béton vide fendant le massif forestier des Ozarks a quelque chose de surréaliste...

 

Photos

 

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Invité §zom447vi

Missouri - kilomètre 761 / mile 473 http://i43.servimg.com/u/f43/17/13/09/50/1955ca21.jpg

Lebanon : Un motel et des courses

 

Après les émotions du Devil’s Elbow, il est bon de s’offrir une nuit de repos ! Lebanon est probablement le meilleur endroit pour s’accorder une pause.

On y trouve en effet l’un des plus agréables motels de la Route 66, qui se trouve également être l’un des plus anciens. Le Munger Moss Motel, fondé en 1946, est typique des hôtels qui jonchaient la 66 lors de son âge d’or : propre, simple, de plein pied, avec piscine et bien évidemment l’inévitable place de parking devant la chambre. Ramona et Bob Lehman l’ont repris au début des années 70 et l’ont méticuleusement maintenu en état depuis, décorant chaque chambre selon un thème lié à la Route.

 

Les courses du samedi soir...

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Si vous arrivez à Lebanon un samedi soir, ne rentrez pas directement à l’hôtel après dîner ! Plutôt que de s’endormir devant la télévision, mieux vaut en effet se rendre à l’I-44 Speedway, à 4 miles au nord-est de la ville, le long de la Route 66. A la belle saison, des courses sont organisées sur ce circuit ovale en terre tous les samedis soir ! Le tarif est en outre modique : 10 dollars pour un adulte, 5 pour les 13-15 ans... et gratuit pour les plus jeunes. Et pour ce prix, vous aurez droit à de l’action, du spectacle, à la bénédiction par le pasteur local... et à plus de suspense en deux heures de course qu’en une saison entière de Formule 1. Quelqu’un est encore intéressé par le talk-show du samedi soir ?

 

Photos

 

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Invité §zom447vi

Missouri - kilomètre 853 / mile 530 http://i43.servimg.com/u/f43/17/13/09/50/1955ca22.jpg

Springfield/Carthage : Le berceau de la 66

 

Il y a plus de soixante lieux dans tous les Etats-Unis qui se nomment Springfield. Mais le Springfield du Missouri est un peu particulier.

D’abord, pour l’histoire de son nom. L’implantation s’appelait initialement « Campbell and Fulbrigh Springs », mais un vote fut organisé en 1833 pour lui choisir un nouveau patronyme. Un certain James Wilson proposa le nom de Springfield, en souvenir de sa ville de naissance dans le Massachusetts. Et pour convaincre ses concitoyens, il promit un verre de whisky à quiconque voterait pour sa proposition ! On connaît la suite... C’est également à Springfield qu’a été proposée pour la première fois la numérotation 66 pour la calèbre Route, le 30 avril 1926. En quelque sorte, Springfield est le berceau de la Route 66 !

 

Aujourd’hui, Springfield est bien calme. Notamment le centre historique, traversé par la Route 66 entre 1926 et 1936. La place du Park Central Square est ceinturée d’immeubles abandonnés, d’hôtels fermés depuis des années. Pour trouver un peu de vie à Springfield, il faut aller plus au nord : vers Kearney street, qui fut le tracé de la 66 à partir de 1936, mais surtout le long de l’Interstate 44. C’est par là que se tient la Missouri State Fair, une sorte de Foire du Trône... mais fréquentée par un public plutôt clairsemé.

 

Le Gillioz Theater, construit en 1926.

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Au sortir de Springfield, on retrouve la paisible Route 66 et son environnement bucolique. Nous ne quitterons pas le Missouri sans faire une halte au superbe 66 Drive-In de Carthage, l’un des rares cinémas en plein air à avoir été soigneusement restauré.

 

Photos.

 

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Invité §zom447vi

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Le Kansas (en anglais [ˈkænzəs]) est un État du Middle West des États-Unis. Il est bordé au nord par le Nebraska, à l'est par le Missouri, au sud par l'Oklahoma et à l'ouest par le Colorado

 

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Invité §zom447vi

Au fil des kilomètres... le Kansas http://i43.servimg.com/u/f43/17/13/09/50/1955ca23.jpg

La Route 66 dans le Kansas

 

La Route 66 pénètre presque au Kansas par mégarde. La Route ne parcourt que 21 kilomètres en faisant un bref crochet par le sud-est de cet état. Une zone sinistrée, marquée par le déclin des mines de charbon.

 

Ici, la Route 66 s’écarte un moment de l’Interstate comme pour mieux vous faire ressentir la désolation de cette région. Ambiance fin du monde garantie !

 

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Invité §zom447vi

Kansas - kilomètre 999 / mile 621 http://i43.servimg.com/u/f43/17/13/09/50/1955ca23.jpg

Galena : mines et prohibition

 

La brève incursion de la Route 66 au Kansas se fait à travers une région industrielle largement sur le déclin, marquée par d’intenses luttes syndicales et par l’héritage d’une prohibition qui a duré ici bien plus longtemps que partout ailleurs aux États-Unis...

Sa grandeur et sa décadence, cette région des États-Unis la doit à l’exploitation de son sous-sol. Les précieux minerais que la sueur des hommes parvint à extraire des profondeurs de la terre étaient le charbon, mais surtout le plomb et le zinc. Le zinc, dont le sud-est du Kansas resta pendant près d’un demi siècle le plus grand pourvoyeur au monde.

 

Une exploitation qui ne se fit pas sans heurts. Lorsque les syndicats tentèrent de s’installer dans les mines au cours des années 30, grévistes et milices des industries locales s’affrontèrent dans les rues. Le sang des ouvriers coula sur la 66.

 

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Aujourd’hui, les mines ferment les unes après les autres. Les réserves de charbon sont épuisées. Celles de zinc et de plomb le seront peut-être bientôt. Résultat, il n’y a plus assez de travail ici, et la population du comté de Cherokee a baissé de moitié par rapport au début du XXe siècle. Les rues de Galena, ville baptisée du nom d’un type de plomb très abondant dans la région, sont aujourd’hui désertes et longées de maisons abandonnées. Dans les champs, les mines désaffectées se rappellent parfois au souvenir des vivants : les galeries abandonnées s’effondrent, provoquant des éboulements en surface.

 

Il serait mal vu de noyer son désespoir dans l’alcool. Le Kansas fut en effet très longtemps un « dry state », un état d’où les « liqueurs toxiques » (sic) furent bannies. Premier des États-Unis à adopter la Prohibition, dès 1881, soit... 38 ans avant que l’interdiction ne soit établie au niveau fédéral ! Une interdiction qui ne sera partiellement levée en qu’en 1948, mais la vente d’alcool dans les bars restera défendue jusqu’en... 1987. Aujourd’hui encore, 25 comtés - dont celui de Cherokee, que traverse la Route 66 - sont toujours « dry » : seule la vente d’alcool au détail y est autorisée.

 

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Terminons notre escale à Galena sur une note plus positive. La petite ville recèle en effet une célébrité : son... camion de dépannage ! En effet, lorsque John Lasseter, le réalisateur du film d’animation Cars, fit ses repérages le long de la Route 66, guidé par l’auteur et historien Michael Wallis, il tomba en arrêt devant ce vieux camion rouillé et déglingué, stationné devant un vieux garage alors à l’abandon. Cet antique bahut International Harvester lui inspira le personnage de Mater (Martin dans la V.F.), l’inséparable compagnon de Flash McQueen !

 

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Invité §zom447vi

Oklahoma http://i43.servimg.com/u/f43/17/13/09/50/1955ca24.jpg

 

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L'Oklahoma (en anglais [/ˌoʊkləˈhoʊmə/]Prononciation du titre dans sa version originale) est un État du Centre Sud des États-Unis. Il est bordé au nord par le Colorado et le Kansas, à l'est par le Missouri et l'Arkansas, à l'ouest par le Nouveau-Mexique et au sud par le Texas dont il est séparé par la rivière Rouge du Sud. Avec une population estimée à 3 642 361 habitants en 2008 et une superficie de 177 847 km2, l'Oklahoma est le 28e État le plus peuplé et le 20e plus grand de la Fédération. Le nom de l'État vient des mots choctaw « okla » et « humma », signifiant « peuple rouge » ; l'Oklahoma est aussi connu par son surnom The Sooner State. Formé par l'unification du Territoire de l'Oklahoma et du Territoire indien, il est devenu le 46e État des États-Unis le 16 novembre 1907. Ses habitants sont appelés Oklahomans et Oklahoma City est sa capitale ainsi que la ville la plus peuplée.

 

L'économie de l'Oklahoma est diversifiée : le secteur primaire repose sur l'agriculture, la production de gaz naturel et de pétrole. Les autres activités sont l'aéronautique, les télécommunications et les biotechnologies. Avant la crise économique de 2008-2009, l'État connaissait l'une des plus fortes croissances économiques du pays. Oklahoma City et Tulsa sont les deux principaux centres urbains : en effet, près de 60 % des habitants vivent dans ces deux régions métropolitaines. L'Oklahoma est particulièrement dynamique dans les domaines de l'éducation et de la santé. Ses plus grandes universités participent aux principales associations sportives (NCAA et NAIA).

 

La majeure partie de l'Oklahoma appartient aux Grandes Plaines avec des paysages variés de prairie, de montagnes moyennes et de forêts à l'est. Le climat est marqué par des phénomènes violents tels que les tornades. D'après le Bureau du recensement des États-Unis, de nombreux habitants déclarent descendre d'ancêtres allemands, irlandais, britanniques et amérindiens. Plus de 25 langues amérindiennes sont parlées, le record de tous les états américains. L'Oklahoma se trouve au carrefour de plusieurs aires culturelles. Il appartient à la Bible Belt où le succès du christianisme évangélique en fait l'un des États les plus conservateurs. Cependant, les adhérents au Parti démocrate sont très nombreux. L'identité de l'État repose sur un folklore vivant (rodéo, western, country, cultures amérindiennes).

 

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Invité §zom447vi

Au fil des kilomètres... l’Oklahoma http://i43.servimg.com/u/f43/17/13/09/50/1955ca29.jpg

La Route 66 dans l’Oklahoma (Oklahoma)

Ancienne terre indienne, soumise aux caprices du climat et des tornades, l’Oklahoma est aujourd’hui un état économiquement très dynamique, en pointe sur les technologies de l’électronique et des télécommunications. Ce qui ne l’empêche pas d’être aussi un important fournisseur en bétail et céréales... ainsi qu’un des maillons essentiels de la « Bible Belt ».

Ici, les Interstates sont payantes (on les appelle des « Turnpikes »). Du coup, la Route 66 conserve son utilité pour les habitants. Ce qui la rend très vivante, mais pose également le problème de la préservation du patrimoine. Heureusement, l’Oklahoma compte d’excellents musées dédiés à la « Mother Road ».

 

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Invité §zom447vi

Oklahoma - kilomètre 1 025 / mile 637 http://i43.servimg.com/u/f43/17/13/09/50/1955ca29.jpg

Miami : le plus beau des théâtres

 

En s’éloignant du Kansas, on ne quitte pas pour autant les régions à l’héritage minier. Un héritage parfois lourd à porter, mais qui peut dans certains cas laisser des trésors architecturaux inattendus.

George L. Coleman était un homme d’affaires ayant investi avec succès dans les industries pétrolières et minières. Le plomb, le zinc et l’or noir ont apporté la richesse à l’Oklahoma, au point que Tulsa, la deuxième ville de l’état, fut surnommée « Oil Capital of the world » !

 

Ayant amassé une belle fortune, George Coleman décida d’en consacrer une partie à ses concitoyens. C’est ainsi qu’il finança la construction d’un superbe théâtre dans la petite ville de Miami (prononcer « mayameuh », rien à voir avec la Floride !). Le Coleman Theater, inauguré le 18 avril 1929, aura coûté 600 000 dollars de l’époque. Une petite fortune !

 

Extérieurement, le bâtiment attire l’oeil de part son architecture d’inspiration hispanique. Mais à l’intérieur, c’est un opulent décor de style Louis XV qui accueille le visiteur médusé ! Boiseries, dorures, moquettes portant le sceau de la famille Coleman, bas-reliefs... l’ensemble est tout simplement à couper le souffle.

 

Cédé par la famille Coleman à la ville de Miami en 1989, le théâtre est désormais entretenu par de courageux bénévoles qui travaillent quotidiennement à lui rendre son lustre d’antan. Leur labeur impose le respect ! Si vous passez par là et voyez de la lumière, n’hésitez pas à entrer : avec un peu de chance, vous aurez l’opportunité de visiter l’endroit du foyer aux coulisses, en passant par les loges.

 

Quelques kilomètres avant Miami se trouve la ville de Commerce, dont l’enfant le plus célèbre est Mickey Mantle, le fameux joueur de base-ball. Mais Commerce eut également maille à partir avec Bonnie et Clyde. Le couple de gangsters y assassina un agent des forces de l’ordre le 6 avril 1934. Mais ils échappèrent également de peu à une embuscade tendue par la police, assistée pour l’occasion de l’armée, qui avait fourni mitrailleuse lourde et sacs de sable ! Le piège paraissait infaillible... sauf qu’à l’instant fatidique, la mitrailleuse s’enraya. Le couple s’en sortira par miracle... cette fois. Les policiers finiront par les rattraper : Bonnie et Clyde rencontreront une mort violente le 23 may 1934, en Louisiane.

 

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Invité §zom447vi

Oklahoma - kilomètre 1 131 / mile 703 http://i43.servimg.com/u/f43/17/13/09/50/1955ca29.jpg

Foyil : la capitale des totems

 

Aux temps de sa splendeur, la Route 66 a toujours attiré beaucoup de monde. Y compris des artistes plus ou moins marginaux...

En quittant Miami, deux options s’offrent au voyageur : soit suivre le tracé récent de la Route 66, qui emprunte l’actuelle route 69, soit continuer tout droit sur Main Street afin de rejoindre la route 130 est. On se retrouve alors sur la célèbre « 9-foot Highway », une portion de la Route 66 qui remonte aux années 20-30. À l’époque, seule la partie centrale de la Route était pavée, laissant de larges bas-côtés en gravier afin de faciliter le croisement de véhicules. On comprend aisément pourquoi le trafic fut finalement dérouté vers une route plus large !

 

Quelques miles plus loin, la Route 66 croise l’interstate 44 au niveau de Vinita. C’est ici, à cheval sur l’autoroute, que se trouve... le plus grand restaurant McDonald’s du monde !

 

On arrive ensuite à Foyil, minuscule bourgade s’étirant le long de la Route 66. Le village vénère son héros : Andy Payne, vainqueur en 1928 du « Bunion Derby », la grande course à pied entre Los Angeles et New York qui empruntait l’intégralité du tracé de la Route 66. Un incroyable défi de plus de 5 500 kilomètres, qu’Andy Payne remporta après un marathon de 573 heures !

 

Mais le plus étonnant reste encore à venir : à quatre miles à l’est de Foyil se trouve le Totem pole park, où trônent quelques totems impressionnants, dont le plus haut du monde : plus de 27 mètres ! Historiquement, l’Oklahoma fut une terre d’exil pour les populations indiennes chassées dès le XIXè siècle par l’installation des colons européens à l’est du Mississippi. Aujourd’hui encore, cet héritage est indiqué sur les plaques d’immatriculation de l’état, qui portent l’appellation « Native America ».

 

Pourtant, le Totem pole park n’a rien à voir avec une quelconque implantation indienne. Il fut en effet édifié entre 1937 et 1962 par Nathan Edward Galloway, un sculpteur missourien né en 1880. L’homme y consacra toute sa retraite, se levant tous les jours dès cinq heures du matin et travaillant jusqu’au coucher du soleil.

 

La construction du grand totem lui prit onze ans, et réclama 28 tonnes de ciment et 6 tonnes d’acier pour la structure ! Il est recouvert de 200 gravures, surmontées des figurines grandeur nature de quatre indiens représentant chacun une tribu différente.

 

Après la mort d’Ed Galloway, en 1962, le Totem pole park fut abandonné et les sculptures souffrirent des intempéries et du vandalisme. Il fallut attendre les années 90 pour qu’un véritable effort de restauration soit entrepris.

 

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Invité §zom447vi

Oklahoma - kilomètre 1 167 / mile 725 http://i43.servimg.com/u/f43/17/13/09/50/1955ca29.jpg

Catoosa/Tulsa : grandeur et décadence

 

À Tulsa, la Route 66 s’enfonce au cœur de l’Oklahoma. Une terre dont le sous-sol riche en pétrole fit la fortune, mais dont le déclin semble aujourd’hui inexorable.

Après les étonnants totems de Foyil, un autre genre de géant nous attend à Catoosa, à l’est de Tulsa : une souriante baleine bleue ! Au temps de sa gloire, l’étonnante installation servait de piscine, pour la plus grande joie des petits. Après des années d’abandon, la baleine a retrouvé des couleurs, mais plus question de se baigner dans ces eaux saumâtres : la Blue Whale est désormais intégrée dans un parc public.

 

À deux pas de là, il est possible d’emprunter un ancien tracé de la Route 66, contourné en 1957. On comprend pourquoi : le vieux pont en acier avec un tablier en bois pouvait difficilement supporter un trafic important ! L’ouvrage à voie unique est aujourd’hui fermé à la circulation, obligeant le visiteur à rebrousser chemin.

 

Catoosa est à plus de 700 kilomètres de la mer. Pourtant, la ville a l’étonnant privilège d’être considéré comme un port maritime, qui relie Tulsa au golfe du Mexique par le biais de la rivière Arkansas !

 

C’est en 1901 que fut creusé le premier puits de pétrole à Tulsa. Quatre ans plus tard, un gigantesque gisement est découvert à Glenpool, au sud : le boom économique de Tulsa est immédiat. La population passe d’un millier d’habitants au début du siècle à plus de 140 000 en 1930. À mesure que de nouveaux gisements sont découverts, la ville s’autoproclame « Capitale mondiale du pétrole ». Ce trésor lui permet de résister à la Grande dépression, et assure la richesse d’une population qui bâtit nombre de bâtiments de style Art Déco, alors très en vogue. Certains d’entre eux subsistent encore aujourd’hui.

 

La chute est brutale : au début des années 1980, le prix de l’or noir dévisse soudainement et Tulsa est durement touchée. Les industries pétrolières émigrent au Texas, à Houston, et le centre-ville souffre. Malgré des tentatives de recentrer l’économie locale autour de l’aviation, des télécoms et d’internet, Tulsa porte toujours les cicatrices de son déclin : celle qui fut désignée par Time Magazine comme « la plus belle ville d’Amérique » fait aujourd’hui peine à voir.

 

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Invité §zom447vi

Oklahoma - kilomètre 1 220 / mile 758 http://i43.servimg.com/u/f43/17/13/09/50/1955ca29.jpg

Sapulpa/Tank Farm : le pays des fantômes

 

En quittant Tulsa, il ne faut pas hésiter à emprunter les tracés les plus anciens de la Route 66. On y croise alors les vestiges du passé et les fantômes de la richesse de l’Oklahoma.

Tulsa n’en finit pas d’étirer ses boulevards lépreux et ses banlieues tristes. En quittant Sapulpa, on s’échappe enfin dans la campagne. Mais il ne faut pas se précipiter sur l’US Hwy 66/33 : à la sortie de Sapulpa, il est préférable d’abandonner la 4 voies pour bifurquer à droite vers l’Ozark Trail. Cette petite route abandonnée serpente doucement, quand la voie rapide trace sèchement tout droit.

 

L’Ozark Trail nous amène sur un vieux pont de 1925, au tablier recouvert de briques rouges, qui enjambe la rivière Rock Creek. Quelques centaines de mètres plus loin, les restes d’un drive-in subissent les attaques de la rouille et des herbes sauvages.

 

Dix-neuf kilomètres plus loin, il faut encore s’échapper de la route principale pour emprunter un petit détour par la « Tank Farm ». Drôle de ferme que celle là ! Dans le temps, on y cultivait... le pétrole. Des puits étaient éparpillés tout au long de cette portion de route en béton. Ils sont aujourd’hui attaqués par la rouille et envahis d’herbes folles. Ceux-là ont très probablement fermé au début des années 80, lorsque la chute brutale des cours du pétrole a rendu non rentable ces petits puits. On les a depuis laissé en l’état, et une curieuse atmosphère de fin du monde se dégage de ce lieu.

 

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Oklahoma - kilomètre 1 350 / mile 839 http://i43.servimg.com/u/f43/17/13/09/50/1955ca29.jpg

Arcadia : un air de Far West

 

À mesure que l’on avance vers l’ouest, les paysages et l’architecture des bâtiments se transforme. L’horizon se dégage, les maisons se font parfois plus rustiques. Le « Far West » commence en Oklahoma !

Déjà à Depew, à une quarantaine de miles au sud-ouest de Tulsa, la « Main Street » évoque déjà un décor de western. Dans ses premières années, la Route 66 faisait un drôle de détour pour irriguer le centre-ville. Depew sera contourné dès 1928, mais la ville reste encore vivante et de nombreux commerces arborent fièrement l’écusson de la Route 66 sur leur devanture.

 

Pourtant à seulement une poignée de kilomètres du centre-ville d’Oklahoma City, la capitale de l’état, Arcadia fleure encore bon la campagne. La curiosité du village est une étonnante grange ronde (la « Round Barn ») bâtie en 1898 et largement restaurée dans les années 2000. Bâtie en chêne, cette grange accueillait les fêtes du village. Selon la légende, son acoustique est si bonne que l’on peut entendre une épingle tomber à l’autre bout de la salle ! La Round Barn héberge aujourd’hui une exposition autour de la Route 66, la partie supérieure étant disponible à la location pour des fêtes.

 

Si vous avez un petit creux, traversez la route : en face de la grange se trouve le Hillbillee’s Café, un restaurant au décor plutôt rustique servant une cuisine du terroir... forcément roborative ! Si vous aimez l’aventure, vous tenterez peut-être de passer la nuit au bed and breakfast attenant. Mais n’attendez pas le confort d’un cinq étoiles ! En revanche, les bâtiments façon Far West valent le coup d’oeil.

 

La Route 66 s’enfonce ensuite dans Oklahoma City, connue dans le monde entier depuis l’attentat de 1995. Cette année là, l’extrémiste de droite Timothy McVeigh fit détonner une bombe qui détruisit un immeuble fédéral, tuant 168 personnes.

 

Si elle fut - et reste encore - un fief de l’industrie pétrolière, la ville a cependant bien mieux résisté aux diverses récessions que sa voisine Tulsa. Oklahoma City regroupe aujourd’hui un demi-million d’habitants (plus du double en comptant son agglomération), et accueille une base de l’US Air Force, des administrations du gouvernement fédéral ainsi que les locaux de plusieurs multinationales (Dell, AT&T, Boeing, Xerox, UPS...).

 

Autant dire que les vestiges de l’ancienne Route 66 ont été depuis longtemps effacés. Seule subsiste la belle perspective sur le Capitole depuis Lincoln avenue.

 

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Oklahoma - kilomètre 1 451 / mile 902 http://i43.servimg.com/u/f43/17/13/09/50/1955ca29.jpg

Hydro/Weatherford : de la Terre à la Lune !

 

Emprunter la Route 66 en Oklahoma peut vous emmener loin... très loin !

Hydro est un minuscule patelin d’à peine un millier d’âmes. Mais c’est la ville d’une star ! Pas une actrice, ni une chanteuse, non : une pompiste.

 

Un peu à l’écart de la ville se dresse fièrement, le long de la Route 66 et de l’Interstate 40, une station-service ouverte en 1929. En 1941, Lucille et Carl Hamons rachètent l’endroit : ils y passeront le reste de leur vie. Après la mort de son mari, Lucille Hamons continua de servir une clientèle qui fit d’elle la « Mother of the Mother Road ». La fidélité de Lucille à la Route 66 ne fut rompue que par sa mort, survenue en 2000. Elle aura tenu sa boutique durant 59 ans !

 

Quelques kilomètres plus loin, nous arrivons à Weatherford. L’enfant du pays s’appelle Thomas P. Stafford, c’est l’un des 24 astronautes ayant participé aux missions lunaires de la Nasa. En fait, Stafford était le commandant de la mission Apollo 10, ultime test avant l’alunissage proprement dit (avec Apollo 11, Neil Armstrong et Buzz Aldrin). L’équipage dirigé par Stafford a du lui faire demi-tour à seulement 15 kilomètres du sol lunaire...

 

Il n’empêche, même si Thomas Stafford n’a pas techniquement posé le pied sur la Lune, il l’a presque touché du bout des doigts. Weatherford a donc inauguré en l’honneur de son héros un musée de l’air et de l’espace. On y trouve bon nombre d’avions de tous types (y compris un MiG russe !), une fusée Titan II des missions Gemini, les maquettes des modules lunaires et même... un échantillon de roche ramené de la Lune par les astronautes d’Apollo ! Le musée est riche, et ses présentations sont très didactiques. Il mérite absolument le détour !

 

Après cette visite, il est de bon ton de faire un arrêt au Cherokee Trading Post, après Weatherford. Il s’agit d’une boutique offrant tout une collection de souvenirs se rattachant à la Route 66, ainsi que d’un restaurant célèbre pour ses burgers... de buffle !

 

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Invité §zom447vi

Oklahoma - kilomètre 1 480 / mile 920 http://i43.servimg.com/u/f43/17/13/09/50/1955ca29.jpg

Clinton : l’Oklahoma célèbre « sa » Route 66

 

Arrivé à Clinton, la frontière texane n’est plus très loin. Comme pour dire « adieu » à la Route 66, l’Oklahoma y offre ici l’un des plus beaux musées dédiés à la voie mythique.

Quasiment chaque état traversé par la Route 66 lui consacre un musée. Souvent bâtis avec peu de moyens, ils suscitent parfois plus la sympathie qu’un réel intérêt. Ce n’est pas le cas de celui de l’Oklahoma, installé à Clinton.

 

Un premier musée, consacré aux chemins de la conquête de l’Ouest, fut d’abord installé ici dans les années 60. Mais dans les années 1990, le mouvement de renouveau de la Route 66 incita les autorités locales à remplacer l’ancien bâtiment par un tout nouveau, entièrement dédié à la Route. Grâce à des fonds fédéraux et de l’état, mais surtout grâce à la générosité des donateurs (les 10 000 habitants de Clinton rassemblèrent 200 000 dollars à eux seuls !), le nouveau musée fut inauguré en 1995.

 

Sa particularité : recréer brillamment l’atmosphère de la Route 66 dans les années 50 et 60, grâce à des reconstitutions particulièrement réussies. Vieux garages, néons, motels, voitures anciennes... l’ambiance est immersive. Les concepteurs du musée ont même reconstruit l’intérieur d’un « Diner », ces restaurants typiques de l’époque « Happy Days » ! Quant à l’audioguide, il a été réalisé par Michael Wallis, auteur du livre « Route 66 - The Mother Road », historien faisant autorité en la matière.

 

En quittant Clinton, nous ne sommes plus qu’à une centaine de kilomètres du Texas. La plupart du temps, la Route 66 ne sert plus ici que de route de service pour l’Interstate qui l’a souvent écrasée sans ménagement. Elle s’en écarte parfois, et laisse apparaître son défunt tracé à 2x2 voies, à moitié envahi par les herbes folles.

 

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Texas http://i43.servimg.com/u/f43/17/13/09/50/1955ca25.jpg

 

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Le Texas est un État du Sud des États-Unis, le plus vaste du pays (696 241 km²) après l'Alaska et le deuxième le plus peuplé derrière la Californie. Selon les derniers chiffres du Bureau du Recensement des États-Unis (2010), le Texas aurait 25 145 561 habitants. Sa capitale est Austin alors que Houston est sa plus grande ville et Dallas-Fort Worth est son agglomération la plus peuplée. Les Texans sont à près de 80 % des citadins et presque la moitié d'entre eux vit dans deux agglomérations: Dallas-Fort Worth ou Houston. Quatre aires urbaines du Texas comptent plus d'un million d'habitants : Houston, Dallas-Fort Worth, San Antonio et Austin.

 

Le Texas est plus grand que la France métropolitaine et possède des paysages divers organisés selon un gradient est-ouest : ils évoluent des plaines du Sud profond aux déserts du Sud-Ouest américain. Les milieux naturels sont donc d'une grande variété : marécages littoraux, forêts subtropicales, prairies, zones semi-arides et arides, montagnes se succèdent sur plusieurs centaines de kilomètres d'est en ouest. Situé au nord du fleuve Rio Grande, le Texas a d'abord été une colonie espagnole avant de faire partie du Mexique. Après avoir connu une éphémère république indépendante, il fut rattaché aux États-Unis en 1845. État esclavagiste, le Texas participa aux côtés des Confédérés à la guerre de Sécession. Aujourd'hui, il attire de nombreux immigrants latinos et fait partie des États conservateurs dominés par les républicains. Son économie dynamique repose sur l'élevage, les hydrocarbures, les industries pétrochimiques et de haute technologie (aérospatiale, biotechnologies), soutenues par un réseau dense d'universités. La culture du Texas reflète des influences et des héritages multiples, amérindiens, afro-Américains, anglo-saxons et hispaniques. L'identité de l'État repose sur un folklore vivant (rodéo, western, country), associé à l'image mythique du cow-boy.

 

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Invité §zom447vi

Au fil des kilomètres... le Texas http://i43.servimg.com/u/f43/17/13/09/50/1955ca29.jpg

La Route 66 dans le Texas

 

« Everything’s bigger in Texas », proclame fièrement l’enseigne du Big Texan Steakhouse d’Amarillo. Et c’est vrai : tout est plus grand ici. Comment pourrait-il en être autrement ? Dans cet état - le deuxième plus vaste et également le second plus peuplé - tout est à l’échelle au-dessus : les restaurants sont immenses, la foi religieuse, bruyante, les oeuvres d’art, énormes... Même le patriotisme semble ici encore plus affirmé qu’ailleurs.

 

Paradoxalement, la Route 66 couvre ici l’une de ses distances les plus modestes : moins de 300 km, à travers le Panhandle, la partie nord du Texas. Mais ces kilomètres sont souvent magiques, à travers des paysages de western et le long de routes parfois non bitumées !

 

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Invité §zom447vi

Texas - kilomètre 1 599 / mile 994 http://i43.servimg.com/u/f43/17/13/09/50/1955ca29.jpg

Shamrock/McLean : du pétrole... et des idées

 

Terre mondialement connue pour son pétrole, le Texas est fidèle à sa réputation : des les premiers kilomètres que la Route 66 y parcourt, on découvre de superbes... stations service !

Il ne faut pas attendre longtemps : Shamrock, première ville texane traversée par la Route 66, s’enorgueillit de posséder l’un des bâtiments les plus célèbres de la Route 66. La U Drop Inn est une station-service (qui fit également office de restaurant) de style Art-Déco bâtie en 1936. Son allure vous rappelle quelque chose ? C’est normal : les créateurs de Cars se sont inspirés de l’architecture originale de cette « cathédrale du super » pour les décors du film d’animation.

Soigneusement restaurée, la U Drop Inn est bien évidemment classée monument historique, mais n’est plus en activité. Elle héberge aujourd’hui la chambre de commerce de Shamrock.

 

La ville doit son nom aux origines irlandaises de ses fondateurs, qui s’installèrent ici en 1893. À l’époque de sa gloire, elle bouillonnait d’activité, étant à l’intersection des routes 66 et 83. Le contournement par l’Interstate 40 a, ici aussi, causé du tort aux locaux : peu de gens s’arrêtent à Shamrock désormais.

 

Mais la ville perpétue une tradition originale : celle de fêter la Saint Patrick ! Tous les ans, les texans de Shamrock deviennent irlandais d’un jour, tandis que des milliers de visiteurs affluent pour assister à l’élection de Miss Shamrock et aux jeux organisés pour l’occasion. Mais dès que la fête est finie, Shamrock sombre à nouveau dans la léthargie... jusqu’au 17 mars suivant.

 

Un peu plus loin, à McLean, une sorte de maison de poupée aux tons roses et orangés attirera votre regard. Il s’agit d’une des rares anciennes stations-service Phillips 66 entièrement restaurées. Dans l’après-guerre, elles étaient toutes bâties sur le même modèle... et donc aisément reconnaissables.

 

Fondée en 1917 par Frank Phillips, la compagnie s’appela d’abord Phillips Petroleum Company. Mais ses dirigeants étaient à la recherche d’un nom plus percutant pour le grand public. La légende veut qu’en 1927, en rentrant en voiture sur la Route 66, John Kane, l’un des dirigeants de la compagnie, fut impressionné par la qualité du nouveau carburant de la marque. « Cette voiture a l’air de rouler à 60 miles à l’heure avec notre nouvelle essence ! » Ce à quoi son chauffeur répondit : « Soixante ? Vous plaisantez ! Nous roulons à 66 miles à l’heure ! ». Les deux hommes se regardèrent en souriant : rouler à 66 sur la Route 66, c’était aussi beau qu’un slogan. Le nouveau nom de la marque était trouvé !

 

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Invité §zom447vi

Texas - kilomètre 1 681 / mile 1 045 http://i43.servimg.com/u/f43/17/13/09/50/1955ca29.jpg

Groom : petit, mais costaud !

 

Le village de Groom aurait pu passer totalement inaperçu, mais les Texans savent se faire remarquer. Et comme ils disent : « tout est plus grand au Texas » !

Le nord du Texas est réputé pour sa météo très changeante, un ciel uniformément bleu pouvant rapidement se charger de nuages déversant des torrents de pluie. Des quantités d’eau que la terre texane a bien du mal à évacuer...

 

Aux débuts de la Route 66, une portion devint tristement célèbre : le « Jericho Gap ». Ce « trou » se distinguait par sa terre particulièrement collante par temps de pluie, faisant de cette partie de la Route le cauchemar des automobilistes. Les mauvaises langues laissaient même entendre que les fermiers du coin faisaient exprès de déverser de l’eau sur la route afin d’arrondir leurs fins de mois ! Aujourd’hui encore, certains anciens tracés non bitumés de la Route 66 sont impraticables après une averse.

 

Difficile de rater le petit village de Groom, qui comptait pourtant moins de 600 âmes au dernier recensement. En effet, les locaux ont fait bâtir une immense croix, tout simplement baptisée « Cross of Our Lord Jesus Christ ». Témoignage gigantesque (58 mètres de haut !) de la piété des Texans, cette croix est visible à 32 kilomètres à la ronde par beau temps. À sa base figurent les étapes du chemin de croix, matérialisées par des sculptures d’un kitsch assumé.

 

Les distraits qui auraient manqué la croix géante (revendiquée comme étant « la plus grande de l’hémisphère ouest » !) remarqueront peut-être le curieux château d’eau penché. Un temps utilisé pour alimenté la ville de Groom, il fut racheté plus tard par le propriétaire d’une auberge aujourd’hui disparue. Afin d’attirer le chaland, l’homme le fit installer le long de la Route, dans cette position inclinée. Une idée saugrenue, mais typique du « marketing » en vigueur à la grande époque de la 66 !

 

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Invité §zom447vi

Texas - kilomètre 1 757 / mile 1 092 http://i43.servimg.com/u/f43/17/13/09/50/1955ca27.jpg

Amarillo : le Big Texan... mais pas seulement !

 

Amarillo est la principale ville du « Panhandle », la partie nord du Texas que traverse la Route 66. La ville est célèbre pour le Big Texan Steakhouse, mais recèle également le fameux « Cadillac Ranch » et ses dix voitures plantées dans le sol. Plus au sud, la monotonie des plaines du Panhandle est rompue par les gorges du Palo Duro Canyon. Bref : à Amarillo, on ne s’ennuie pas !

La façade du Big Texan l’affirme sans ambages : le lieu est « mondialement célèbre pour ses steaks » ! Et c’est vrai que la réputation de ce restaurant s’étend largement au-delà des frontières du Texas, notamment grâce à sa spécialité, incongruité typiquement américaine. Il s’agit d’un steak de 72 onces (soit 2 kilos) qui sera offert à tout gourmand capable d’engloutir cette pièce de bœuf en moins d’une heure... garniture comprise ! Beaucoup de téméraires tentent l’aventure, mais la plupart échoue ! Les autres ont les honneurs du « hall of fame », où les « meilleurs temps » sont exposés.

 

Heureusement, le Big Texan a d’autres arguments pour séduire. D’abord son ambiance, avec une décoration résolument typée Far West, ses musiciens circulant le soir entre les tables et son charmant personnel. Mais le Big Texan n’usurpe pas sa réputation : les viandes servies sont excellentes, et accommodées à la perfection. Il faut dire que la région est réputée pour la qualité de son élevage, la race bovine Texas Longhorn étant bien connue. Si vous voulez rester assez longtemps pour explorer la carte (et déguster les desserts estampillés « Texan size », soit servis en triple portion !), sachez qu’un motel jouxte le restaurant. Décoré lui aussi façon Far West, le lieu dispose d’une étonnante piscine dont les contours imitent les frontières du Texas !

 

Une fois le ventre bien rempli, une visite digestive au Cadillac Ranch s’impose. Installé le long de l’Interstate 40 et de la Route 66, il ne passe pas inaperçu ! Ses dix Cadillac sont comme plantées dans le sol, alignées parallèlement, et inclinées selon l’angle de la grande pyramide de Gizeh, en Égypte. Cette installation de pop art est due au collectif Ant Farm, qui a reçu le soutien du millionnaire local Stanley Marsh 3. Dans le livre « Route 66 : The Mother Road », il explique sa démarche à l’auteur Michael Wallis : « La Cadillac représente le rêve américain. Quelque soit votre rêve - le sexe, l’argent, la liberté. C’était particulièrement vrai après la Seconde guerre mondiale : posséder une Cadillac, c’était la belle vie, le rêve devenu réalité ! Par conséquent, le Cadillac Ranch est devenu une célébration du rêve américain. »

 

Un rêve américain à la portée de tous : les gens de passage sont invités à visiter le Cadillac Ranch, à s’en approcher... et même à le modifier. Les voitures sont en effet couvertes des graffitis laissés par les visiteurs, fidèles à la tradition qui consiste à laisser son empreinte sur cette gigantesque œuvre de pop art !

 

Le Panhandle, la région nord du Texas que traverse la Route 66, est littéralement plate comme le dos de la main. Pour briser la monotonie du paysage, il faut s’éloigner un peu vers le sud, prendre l’Interstate 27 puis la route 217 jusqu’au Palo Duro Canyon. Ce petit frère du Grand Canyon de l’Arizona offre de beaux paysages et des opportunités de balade.

 

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Invité §zom447vi

 

 

Nous voilà arrivés à un peu plus de la moitié du trajet, quelques instants de repos avant le traversée du Nouveau Mexique, de l'Arizona et de l'entrée en Californie

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Invité §zom447vi

Nouveau-Mexique http://i43.servimg.com/u/f43/17/13/09/50/1955ca26.jpg

 

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Le Nouveau-Mexique (en anglais New Mexico [nuːˈmɛksɨkoʊ] et en espagnol Nuevo México) est un État du sud-ouest des États-Unis, bordé à l'ouest par l'Arizona, au nord par le Colorado, à l'est par le Texas et au sud par le Chihuahua et le Sonora. Faisant partie des quatre États des Four Corners, le Nouveau-Mexique possède une superficie de 314 926 km² et est peuplé de 2 059 179 habitants (2010). Sa forme est proche d'un carré de 550 km de côté. La capitale de l’État est Santa Fe.

Le nom Nouveau-Mexique a été donné par les Espagnols aux terres situées au nord de la Grande rivière de Rio (la région supérieure du Rio Grande a été appelée Nuevo Mexique dès 1561). Le nom a été anglicisé et donné également aux terres cédées aux États-Unis par le Mexique après la guerre mexico-américaine. Le nom Mexique provient de la langue aztèque et signifie " dans le nombril de la lune ".

 

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Invité §zom447vi

Au fil des kilomètres... le Nouveau Mexique http://i43.servimg.com/u/f43/17/13/09/50/1955ca29.jpg

La Route 66 au Nouveau Mexique

 

Le Nouveau Mexique est un état bigarré, du fait des multiples influences dont il a bénéficié. Immenses réserves indiennes, villes d’infuence espagnoles (Santa Fe), paysages grandioses... La région est bel et bien un « Land of Enchantment ».

 

La Route 66 prend d’ailleurs son temps : au moins 784 km de méandres entres missions espagnoles et « pueblos » indiens. « Au moins », car la Route a souvent changé de tracé au cours du temps, passant par Santa Fe jusqu’en 1937, avant de tirer tout droit vers Albuquerque. Nous avons choisi de vous présenter l’itinéraire le plus ancien, qui traverse des paysages sublimes et la superbe Santa Fe.

 

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Invité §zom447vi

Nouveau Mexique - kilomètre 1 937 / mile 1 204 http://i43.servimg.com/u/f43/17/13/09/50/1955ca29.jpg

Tucumcari : l’étape obligée

 

Avant l’ère des autoroutes, Tucumcari était une étape incontournable sur la Route 66. Seule grande ville entre Amarillo et Albuquerque, Tucumcari offrait un grand nombre d’hôtels. Quelques-uns subsistent encore aujourd’hui...

Juste avant de quitter le Texas, il faut bifurquer à hauteur de Glenrio, quitter l’Interstate 40 vers le sud afin d’emprunter une ancienne portion de la Route 66. Rapidement, une piste en terre remplace la route pavée : c’est parti pour presque 30 kilomètres à l’écart de toute civilisation !

 

Dans le temps, ce tracé était goudronné. On y trouvait même un motel, à hauteur du lieu-dit « Endee ». Il n’en reste plus aujourd’hui qu’un tas de ruines, mais on distingue encore ses... lieux d’aisance ! La petite cabane paraît bien rustique, mais l’indication « modern restrooms » (« toilettes modernes ») était supposée rassurer le chaland. Et, de fait, ces WC au milieu du désert possédaient une vraie chasse d’eau ! Étonnant non ?

 

Le Nouveau Mexique affiche l’une des densités d’habitants les plus faibles des États-Unis : partout, les paysages semi-désertiques s’étendent à l’infini. Pour les voyageurs empruntant la Route 66, la région faisait figure de Terra Incognita. Près de 500 kilomètres séparent les deux grandes villes que sont Amarillo et Albuquerque. Pour la ville de Tucumcari, située presque à mi-chemin, c’était une aubaine !

 

Une puissante industrie hôtelière s’y développa, soutenue activement par une agressive campagne d’affichage sur la Route 66, avec le slogan « Tucumcari tonite ! » (« passez la nuit à Tucumcari »). À son apogée, la ville revendiquera pas moins de 2 000 chambres d’hôtel ! Restaurants et stations-service se développèrent en parallèle, profitant d’un trafic très dense.

 

L’arrivée de l’Interstate 40 mit un terme à cette faste période : désormais, le voyageur ne fait que passer à 110 km/h. La plupart des motels de Tucumcari durent mettre la clé sous la porte, remplacé par des hôtels de chaîne stéréotypés, alignés le long de l’Interstate. Quelques-uns subsistent encore, dont le célèbre Blue Swallow Motel, doté d’une très belle enseigne.

 

La ville tente aujourd’hui de se ressourcer en misant sur le regain d’intérêt que suscite la Route 66. Les hôteliers locaux ont décidé de remettre au goût du jour le slogan historique « Tucumcari tonite », tandis que l’avenue principale a été rebaptisée Route 66 Boulevard en 2003. Enfin, une statue en l’honneur de la Mother Road a été édifiée près du centre de conférences. Tucumcari ne veut pas sombrer dans l’oubli !

 

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Invité §zom447vi

Nouveau Mexique - kilomètre 2 040 / mile 1 268 http://i43.servimg.com/u/f43/17/13/09/50/1955ca29.jpg

Santa Rosa : Route 66 Auto Museum

 

Au Nouveau-Mexique, l’Interstate n’a eu guère d’égards pour la Route 66 : la plupart du temps, la Mother Road gît sous le large ruban bitumé de l’autoroute. Raison de plus pour apprécier à leur juste valeurs les échappées à l’écart des voies rapides, comme Santa Rosa et son Route 66 Auto Muséum..

Impossible de manquer le Route 66 Auto Museum : un « hot rod » jaune se dresse au bout d’un mât sur le parking ! Moyennant une poignée de dollars, vous pourrez y admirer une trentaine de véhicules de collection, dont bon nombre de « muscle cars », ces autos performantes et relativement abordables qui firent fureur dans les années 60 et 70.

 

La collection évolue, certaines autos étant périodiquement mises en vente. Mais vous serez assurer de croiser votre lot de Ford Mustang, Chevrolet Corvette, Dodge, Plymouth ou Lincoln, ainsi qu’un ou deux de ces pick-ups tant appréciés par les fermiers américains.

 

L’Auto Museum de Santa Rosa est aussi riche d’une belle collection de plaques émaillées, anciennes pompes à essence et autres publicités d’époque remontant aux heures de gloire de la Route 66.

 

Même si la ville n’a pas connu l’activité fébrile de Tucumcari, Santa Rosa possède encore quelques restaurants et motels le long de la Route 66 - qui s’appelle Will Rogers Drive ou Parker Avenue suivant l’endroit. S’y promener la nuit permet d’admirer quelques enseignes lumineuses héritées du passé...

 

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Invité §zom447vi

Nouveau Mexique - kilomètre 2 132 / mile 1 325 http://i43.servimg.com/u/f43/17/13/09/50/1955ca29.jpg

Pecos : sur la trace des Conquistators

 

Au Nouveau Mexique, la Route 66 remonte aux racines de la civilisation américaine. Comme à Pecos, où elle longe les ruines d’un « pueblo » indien et d’une ancienne mission espagnole.

Après Santa Rosa, pas question de tirer tout droit vers Albuquerque ! Cet itinéraire, adopté dès 1937 par la Route 66, est aujourd’hui monopolisé par l’interstate. Il est bien plus intéressant de prendre la boucle passant par Santa Fe au nord et Los Lunas au sud. Le trajet est plus long, mais nettement plus intéressant.

 

Déjà, il nous permet de nous éloigner enfin de l’autoroute ! À l’écart des grands axes, nous retrouvons « notre » Route 66, isolée, nous mettant face à l’immensité des terres du Nouveau Mexique. Le ciel infini, l’horizon lointain, les espaces sans limite font que l’on se sent tout, tout petit.

 

Après un petit détour par un pont abandonné du côté de San Jose, nous reprenons la Route en direction de Pecos. Cette petite ville accueille sur son territoire un morceau de patrimoine comme les Américains les aiment tant : des vestiges vieux de 600 ans !

 

Pour un pays ayant fêté son bicentenaire voici à peine plus de 30 ans, des ruines remontant au 14e siècle appartiennent à la préhistoire ! Ici, à Pecos, les populations indiennes ont établi un « pueblo », avant d’être rejoints quelque 300 ans plus tard par des missionnaires espagnols venus les convertir au christianisme. En 1680, les natifs se révolteront et détruiront l’église, qui sera reconstruite en 1717. Missionnaires et indiens finiront par abandonner le site au cours du 19e siècle.

 

En repartant de Pecos en direction de Santa Fe, on franchit le col de Glorieta (2 286 mètres), qui fut jusqu’en 1937 le point le plus haut de la Route 66. En mars 1862, ce lieu fut le théâtre d’une bataille décisive de la guerre de Sécession, où l’armée de l’Union réussit à contenir les forces confédérées qui tentaient de s’emparer du Nouveau Mexique.

 

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Invité §zom447vi

Nouveau Mexique - kilomètre 2 161 / mile 1 343 http://i43.servimg.com/u/f43/17/13/09/50/1955ca29.jpg

Santa Fe : la cosmopolite

 

Santa Fe a beau être au beau milieu des États-Unis, c’est peut être la moins américaine des villes américaines ! Le tourisme qu’elle accueille à bras ouvert et les multiples influences culturelles dont elle a bénéficié en font une ville très cosmopolite.

Fondée par des Indiens, conquise par l’Espagne, reprise par le Mexique avant d’être absorbée par les États-Unis en 1848... L’histoire de Santa Fe n’est pas un long fleuve tranquille. La ville a même failli décliner, lorsqu’au début du 20e siècle il fut décidé de faire passer le chemin de fer plus au sud. Mais Santa Fe a très rapidement décidé de se tourner vers le tourisme.

 

La ville était déjà célèbre pour ses bâtiments construits à l’aide d’adobes, ces briques en terre brute. En 1912, la municipalité décida de promouvoir le style « Pueblo Revival », en remettant au goût du jour l’architecture des missions espagnoles. Du coup, Santa Fe donne une agréable impression de cohérence... au point de ressembler à une ville musée.

 

Pour le voyageur empruntant la Route 66, Santa Fe marque le retour dans les régions touristiques... après plus de 2 000 km de solitude ! Toute la ville est tournée vers cette activité, avec moult boutiques, restaurants et hôtels. L’autre activité dominante de Santa Fe, c’est l’art : musées et galeries abondent.

 

Avec ses racines remontant au 11e siècle, Santa Fe regorge de patrimoine. On y trouve notamment la plus ancienne église des États Unis (la chapelle San Miguel, bâtie au 17e siècle), mais aussi la basilique Saint François d’Assise, fondée par des religieux français venus d’Auvergne, ainsi que la chapelle Loretto, célèbre pour son « escalier miraculeux », dont la spirale dessine une double hélice. Enfin, Santa Fe revendique - probablement à tort - la plus ancienne maison du pays, un bâtiment en pisé bâti en 1646.

 

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Invité §zom447vi

Nouveau Mexique - kilomètre 2 188 / mile 1 360 http://i43.servimg.com/u/f43/17/13/09/50/1955ca29.jpg

La Bajada Hill : la route de la peur

 

La Route 66 ne sera pavée sur toute la longueur qu’en 1937, soit onze ans après son inauguration. Entre temps, certaines sections particulièrement difficiles causeront bien des soucis aux premiers voyageurs empruntant la Route, comme celle de la Bajada Hill...

À sa naissance en 1926, la Route 66 est un patchwork hétéroclite de « vraies » routes bitumées, de chemins fermiers et d’anciens sentiers indiens. Sur les deux-tiers de sa longueur, elle n’est qu’une piste en terre soumise aux aléas du climat.

 

Autant dire que l’emprunter n’a rien d’une sinécure, particulièrement au Nouveau Mexique : neiges en hiver et orages violents en été y transforment un simple voyage en expédition. Particulièrement au niveau de la Bajada Hill, où l’immense plateau se dérobe soudainement dans une brutale descente.

 

À cet endroit, la Route 66 descendait à pic, dessinant une douzaine d’épingles à flanc de colline. Par temps sec, les modestes automobiles de l’époque avaient déjà des difficultés à grimper la côte : elles étaient parfois obligées de le faire en marche arrière, afin que la gravité continue d’alimenter le moteur en carburant. Par temps de pluie, la route de la Bajada Hill devenait un enfer. Malins, certains habitants de Santa Fe proposaient - moyennant finances - de faire office de chauffeur aux conducteurs effrayés à l’idée de devoir passer par là !

 

La popularité de la Route 66 allant en augmentant, le trafic devenait trop dense sur cette portion vraiment délicate. En 1932, la Route fut détournée plus au sud, à travers une zone plus facile d’accès. Depuis, la route de la Bajada Hill est quelque peu tombée en désuétude. Il est toujours possible de l’emprunter, mais mieux vaut s’y attaquer en 4X4... ou avec de bonnes chaussures de randonnée.

 

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Invité §zom447vi

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Gallup : la « capitale » indienne

Il y a des indiens, Navajo ou Hopi. Et puis il y a eu des cow-boys : John Wayne, Erroll Flynn ou encore Robert Mitchum. Considérée aujourd’hui comme la capitale de la nation indienne, Gallup fut aussi très prisée des tournages de westerns. Le cœur du Far West est peut-être ici !

En redescendant de Santa Fe, la Route 66 traverse Albuquerque, vaste métropole sans âme, puis continue vers le sud jusqu’à Los Lunas. Ce tracé, antérieur à 1937, bifurque alors vers l’ouest pour rejoindre l’autre tracé, postérieur à 1937. Dès lors, la Route ne s’éloigne guère de l’Interstate, se laissant même parfois écraser par ce dernier.

 

Près de la frontière occidentale du Nouveau Mexique, Gallup. Fondée en 1881 comme halte du chemin de fer Atlantic & Pacific, la ville est aujourd’hui célèbre pour son importante population d’origine indienne. Un tiers de ses 20 000 habitants ont du sang Navajo, Zuni ou Hopi dans leurs veines.

 

Mais cette population de « native americans » est touchée par la pauvreté et l’alcoolisme. La région n’a jamais vraiment décollé économiquement, et la fermeture de mines dans les années 70 et 80 n’a pas arrangé la situation. Gallup compte même ses bidonvilles.

 

Malgré tout, les chefs de tribu tentent de maintenir vivaces les traditions. Chaque année au mois d’août ont lieu les cérémonies intertribales, où tous les indiens du Nouveau Mexique et d’ailleurs se regroupent et organisent conseils, danses, parades, rodéos, foire de l’artisanat...

 

Le Nouveau Mexique était déjà un décor de cinéma bien avant l’arrivée de la Route 66. Dès les premières années du 20e siècle, les équipes de Hollywood débarquaient par train afin d’y tourner ces films de cow-boys et d’indiens que l’on appellera bientôt « westerns ». Plus tard, Gallup deviendra un haut lieu du genre, notamment grâce à un lieu de résidence très apprécié des stars hollywoodiennes : l’hôtel El Rancho.

 

Aujourd’hui, ce lieu paraîtra bien kitsch au visiteur, avec son slogan désuet (« le charme d’hier, le confort de demain » !) et son hall à la décoration chargée. Pourtant, il suffit de se promener à l’étage pour admirer les photos dédicacées des dizaines d’acteurs et actrices qui se sont succédés dans l’hôtel. Les chambres portent d’ailleurs le nom des stars qui y ont séjourné : Erroll Flynn (qui avait l’habitude de pénétrer dans l’hôtel à cheval !), Spencer Tracy, Robert Mitchum, Gene Tierney, Kirk Douglas, John Wayne...

 

Autant de figures légendaires qu’il est émouvant de croiser ici, avant de quitter pour de bon le Nouveau Mexique. Prochaine étape : les paysages grandioses de l’Arizona.

 

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