Turbo fonctionne par intermittence 406 HDI 2L 110- Retour d'expérience

[Invité §mik410fy]

Hello à tous,

ça fait un moment que je n'avais pas posté, cette fois-ci c'est pour faire un retour d'expérience sur un dysfonctionnement de turbo sur une 406 HDI 2.0L 110cv berline de 1999 (phase 1, sans BSI, sans FAP). Le problème est résolu, voir le déroulé ci-dessous.

 

La voiture est dans la famille depuis longtemps, on l'a acheté il y a une quinzaine d'années, d'occasion avec environ 100000 kms au compteur, et depuis elle a été très bien suivie par mon père puis cédée à ma sœur.Voiture familiale bichonnée quoi

Elle totalise un peu plus de 500000 kms à ce jour. Pas de problème particulier, ni injecteur HS, ni volant moteur. Juste un entretien normal avec un changement récent du compresseur de clim, du démarreur, de l'embrayage et de l'alternateur, poulie damper et refonte d'une soudure sur le thermostat de clim (le compresseur ne recevait plus la commande de démarrage). Vidanges toutes les 10000 kms plutôt que les 15000kms pour optimiser la durée de vie des éléments mécaniques, et en particulier du turbo.

La voiture est actuellement utilisée par ma sœur au quotidien, autoroute, rocade et un peu de ville/bouchons (bienvenue à Toulouse!!).

 

ATTENTION : ce retour d’expérience est rédigé pour apporter des infos aux gens que ça intéresse, je ne suis en rien responsable des actions que vous décideriez d’entamer sur votre propre véhicule, et des conséquences, par conséquent

 

Voilà le problème :

Un beau jour, en la conduisant, je m'aperçois que de temps en temps, le turbo n'est plus "là", par exemple en cours d’accélération, en 4ème il souffle bien, ensuite je passe la 5ème, plus rien (comme un moteur atmosphérique de 60cv). En maintenant le pied au plancher, le turbo finit par revenir au bout de 3-10 secondes en fonction, soufflant normalement et sans bruit inquiétant.

 

Ce problème est resté ponctuel jusqu'à ce qu'il se reproduise de manière plus régulière, et enfin de manière quasi systématique après peut-être 5000-10000 kms parcourus.

 

Caractéristiques de cette panne :

Si le turbo a décidé de souffler, il ne s’interrompt jamais avant qu'on ne décélère, en clair, tant qu'on appuie sur l’accélérateur c'est bon, mais dès qu'on le lâche on ne sait pas quand ça va reprendre.

 

Le turbo nous lâche plus souvent après avoir poussé le rapport précédent dans les tours (exemple type en dépassement 4->5, c'est super dangereux).

 

Filtre à air neuf je précise.

 

 

Chapitre 1. La commande pneumatique du turbo par dépression d’air

 

Dans un premier temps, plus ou moins "secs" devant un système finalement assez complexe (Common rail donc électronique, vanne EGR, électrovannes, le turbo, etc. ) et puis aussi parce que ça n’est pas ma voiture, on a décidé ma sœur et moi de faire voir la voiture à un mécano de confiance que l’on nous avait recommandé.

 

Le mécano disposait d’une valise et on a été étonné de voir que sur une aussi « vieille » voiture (1999), il arrivait à voir un bon nombre de choses concernant les ouvertures d’électrovannes, le débitmètre, …Pas de problème à ce niveau et en général sur l'électronique à priori.

 

Finalement en faisant le point sur la partie physique du moteur, il a décelé qu’une durite était HS car craquelée au niveau des coudes des tétines (quasi invisible à l'oeil nu). Il a réalisé ses tests pneumatiques avec une sorte de manomètre-pompe permettant de mettre la durite en dépression manuellement. On peut utiliser une grosse seringue pour reproduire ces tests.

 

La durite en question relie une électrovanne située sur la paroi habitacle au fond du compartiment moteur (en clair, plus ou moins sous les essuies-glaces, facile d’accès si vous êtes grand), et elle est reliée au turbo par la droite (côté conducteur). Elle commande une tige nommée « WasteGate ». La tige commande la mise en pression du turbo et la géométrie variable d’après ce que j’ai compris. Ce qui est sûr c’est que sans cette durite, le turbo ne fonctionne plus du tout. La tige est difficilement visible mais si on se couche sur le moteur, et qu’on regarde derrière celui-ci, on la voit bouger notamment au démarrage et à l’arrêt du moteur, lorsque tout marche bien. C'est une tige de vérin (comme une tige d'amortisseur mais en beaucoup plus court et plus fin).

 

 

 

Donc dans un premier temps on a changé la durite (le mécano nous en avait gentiment filé un segment).

Résultat : pas de changement de comportement au niveau du déclenchement du turbo, mais gain de puissance sensible lorsque le turbo fonctionnait. On était déçus mais content d’avoir mis le doigt sur un premier problème.Et puis la voiture poussait fort quand ça marchait.

 

 

Note 1 : l’électrovanne de commande est la même que celle qui commande la vanne EGR : elle sont interchangeables pour faire des tests en cas de doute. (pour nous ça fonctionnait bien)

Note 2. Si vous débranchez ces électrovannes, un voyant moteur s’allume au tableau de bord et la voiture passe rapidement en mode dégradé peu après (80 kms/h maxi environ et accélération d'une moule). En revanche, lorsque tout est rebranché, moyennant quelques kilomètres de roulage, le voyant moteur s’éteint et on retrouve un comportement normal (en tout cas pour nous ça a marché comme ça).

 

Je ne sais pas si l'ODB garde des traces de ça en mémoire.

 

 

Chapitre 2. Additif

 

En cherchant sur les forums, on a vu de tout, en particulier des problèmes de vanne EGR encrassées/cassées et de turbo dont la géométrie variable (les ailettes dites "aubages") étaient grippées. Ces problèmes se retrouvent sur toutes les marques ou presque.

 

Un peu effrayés à l’idée de démonter une mécanique plus toute jeune et en particulier le turbo, on a opté pour un nettoyant Turbo Vanne EGR Bardahl (on a pris ce produit à cause de la notoriété de la marque et la disponibilité, n'y voyez aucune publicité).

Acheté 35€ chez Auchan (note : il est vendu 70€ en centre auto), le nettoyant a été mélangé à un fond de réservoir, soit 15-20 litres, on a vidé le plein sur 300 kms puis on a refait le plein et rebelotte 850 bornes plus tard sur le fond de réservoir suivant (il y a 2 bidons dans un pack).

Résultat : pas d’amélioration sur le déclenchement mais léger gain de puissance (encore ) et consommation en nette baisse (environ 0,5L/100kms, en gros, on tombe de 5,75L/kms à 5,25L/100kms en moyenne ).

Il y a donc un bénéfice mais pas celui qu’on attendait…

Du coup la voiture est vraiment devenue binaire : soit un veau insupportable et dangereux, soit une petite fusée, en 3ème en particulier mais ça ne durait pas.

 

 

 

Chapitre 3. Vanne EGR

 

On ne savait plus ou chercher, alors j’ai démonté la vanne EGR (vanne + pipe, pour plus de facilité, avec une clé plate de 10 et une clé alen de 5 si mes souvenirs sont bons).

 

Vanne encrassée, preuve que l'additif a peut-être aidé un peu sur le turbo mais à ce niveau là, calamine grasse bien implantée. Est-ce parceque la vanne dysfonctionnait et qu'elle n'a pas été atteinte normalement par l'additif ? Mystère.

 

L’objectif était de la nettoyer à l’essence (certains utilise du décap’four aussi, ça me semble un poil violent comme produit ), on a fait attention à prendre du SP95 et pas du SP95E10 par crainte d'abimer les joints de la vanne.

 

On s’est aperçus que la vanne EGR laissait passer l’air (en soufflant dedans) alors qu’elle était censée être fermée car au repos (normalement fermée). Au delà de ça, la membrane de commande à dépression a lâché lorsqu’on a fait des essais de mise en dépression (avec une grosse seringue intraveineuse (XXL) achetée pour quelques euros à la pharmacie du coin).

Nouvelle vanne EGR trouvée en casse pour 40€, remontée, le problème existait toujours et là je crois que j’ai pété un plomb.

 

 

L'ancienne vanne avec sa pipe : (la nouvelle vanne venait avec la pipe également et tant mieux)

 

 

j’ai passé en revu tout ce que j’avais sous la main, la revue technique, mes souvenirs de l’expertise du mécano, les forums, les tuto youtube…

 

Chapitre 4. le débitmètre

Si vous avez lu jusqu’ici, c’est que vous êtes captivés par mon histoire !! Mais aussi peut-être dans la m**de et ça c’est moins drôle

 

Le débitmètre avait été testé par la valise du mécano au départ, qualifié comme « bon » car il affichait des valeurs réalistes compte tenu des coups accélérateur donnés lors des tests.

Mais vous savez ce que c’est, quand on cherche et qu’on ne trouve pas, on laisse tomber toutes ses certitudes et on repart à zéro.

Sur internet, j’ai vu que certains se lançaient à nettoyer leur débitmètre, mais pour des symptômes différents, moteur qui broute, perte de puissance définitive... Et puis je me suis dit que j’allais essayer, histoire de ne pas passer à côté.

ATTENTION : je ne l’ai pas vérifié à mes dépends, mais à priori les capteurs d’un débitmètre sont plus fragiles qu’un tympan de nourrisson, alors interdiction de toucher ces lames, même avec un coton tige.En revanche le démontage sur cette 406 HDI 2L est ultra simple, avec un collier côté moteur et deux vis torx côté boite à air.

 

Méthode de nettoyage utilisée : pulvérisation abondante d’un produit de nettoyage de contacts électriques/électroniques en bombe (certains utilisent du nettoyant pour freins, produit que je n’avais pas). J'ai respecté une distance de 10-15 cm. Effectivement, le débitmètre qui ressemblait à une mouette prise dans le pétrole (pardon pour l’image mais c’était vraiment ça), se met à briller, les lames passent du noir à l’argent niveau couleur.

Je n’ai pas nettoyé que les lames mais également le compartiment, toujours à distance avec cette bombe de nettoyant contact, pour virer le reste de cette saleté grasse.

Séchage à la soufflette, à 50cm de distance et à basse pression pour ne pas être violent. J’ai laissé reposer 10 minutes pour être certain du séchage, puis remontage.

Et là, miracle : comme si le moteur était neuf, turbo omni-présent dès 1800 tours/min, des accélérations souples et puissantes. Bref, ce dimanche matin j’ai fait une petite danse de la victoire au volant !

 

L'intérieur du débitmètre nettoyé et les capteurs :

 

 

Petite note :

Bizarrement, l’alimentation électrique du débitmètre était de 5V mesuré sur la prise débitmètre débranché, puis est tombé à 2,5 / 2,6V débitmètre connecté. D’un point de vue électrique, c’est assez anormal, une tension d’alimentation ne doit pas chuter de moitié sauf dans le cas d’un court-circuit (impédance ultra faible) sur le consommateur électrique ou d’une faiblesse dans l’alimentation électrique (faisceau, corrosion, … ), je vous avoue que je n’ai pas investigué étant donné que ça fonctionne.

 

La voiture a fait dans les 300 kms depuis cette intervention, alors c’est un peu tôt mais la différence est frappante et le défaut n’est jamais ré-apparu pour le moment, donc à priori c’est gagné.

 

Voilà, en espérant que ça pourra aider certains… Bonne route les amis !

[jeromeb]

merci pour ces infos.

j'avais eu ca sur ma golf 3 tdi.

[Invité §She482nO]

Bonjour,je vient de lire votre post ! Merci excellent j'ai exactement la même chose sur ma 307 HDi 2003 je vais faire tout se que vous avez fait en espérant avoir le même résultat !! Merci beaucoup

[Invité §mik410fy]

Bonjour,je vient de lire votre post ! Merci excellent j'ai exactement la même chose sur ma 307 HDi 2003 je vais faire tout se que vous avez fait en espérant avoir le même résultat !! Merci beaucoup

 

Bonjour, j'espère que ça sera ok pour vous, en cas de doute, le remplacement du filtre à gasoil est à inclure dans les choses à faire, attention d'être hyper propre lors de cette opération pour ne pas injecter autre chose que du gasoil dans les injecteurs. Je croise les doigts

[Invité §mik410fy]

Bonjour,je vient de lire votre post ! Merci excellent j'ai exactement la même chose sur ma 307 HDi 2003 je vais faire tout se que vous avez fait en espérant avoir le même résultat !! Merci beaucoup

En priorité, je vous conseille de nettoyer le débitmètre et de vérifier la durite de commande du turbo.

C'est quoi comme moteur / kilométrage ? Tenez-nous au courant

[Invité §mik410fy]

Hello !

4000 kms de parcourus depuis mon post, sans aucun problème.