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Histoire et patrimoine

Les Peugeot du Niveau "400" ... Historique ...


Farfadet 86
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Invité §Lad221rM

Voici ma contribution pour une jolie 402 qui traînait sous un Hangar d'un Ferme ... ce cliché doit dater de 1996 et en 2000 l'auto n'y était plus, en espérant que quelqu'un lui ai redonnée vie ...

 

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Sinon, j'ai dans ma bibliothèque les ouvrages suivants qui sont bien intéressants :

- La Peugeot 402 - 202 de mon père, édition ETAI, Auteur Patrick Lesueur, N° ISBN 2-7268-8430-X, 2nd semestre 2000

- Toutes les Peugeot, Auteur René Bellu, N°ISBN : 2-85922-025-9, 1994

 

La "Jolie" 402 est apparemment une 302 car c'est une berline, la caisse est commune aux 302 et 402 légères mais la seule différence visible de l'extérieur se situe dans les roues : Roues "embouties et pneus confort" -> 302, Roues "Pilote et pneus à carcasse radiale" -> 402 Légère !

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Invité §Lad221rM

Les Peugeot du niveau "400", ce sont, sur 77 ans, 7 générations de modèles allant de la 401 à la 407 :

 

401 ... Conventionnelle... 402 ... Innovante... 403 ... Classique ... 404 ... Latine ... 405 ... Modern'Style ... 406 ... Racée ... 407 ... Féline ...

 

 

Génération « Avant Guerre »

 

Depuis 1930, Peugeot a adopté un nouveau système matricule à 3 chiffres avec « 0 » central pour identifier ses modèles. L’avantage de ce système : il permet une identification rapide du modèle dans la gamme et dans le temps. Le chiffre mis en premier indique l’importance en taille, du véhicule, voire en puissance … Le dernier chiffre indique la place de la série dans un ordre chronologique de production laquelle, en toute logique débute avec le « 1 »

Peugeot constructeur généraliste a donc une production qui va de la petite à la grande voiture…

Dans les années « 30 », cette gamme se compose des trois standards de base : petite, moyenne et grande voiture. Ainsi les séries commençant par « 2 » sont des petites, celles commençant par « 4 » des moyennes et celles commençant par « 6 » des grandes… (Pour ces dernières, il n’est pas faux de penser que le « 6 » correspond aussi aux nombres de cylindres…)

Entre ces trois groupes, s’intercalent les séries commençant par « 3 » et « 5 »

Aujourd’hui nous allons nous intéresser aux Peugeot des séries commençant par « 4 »

 

Pour être plus clair avec cette nomenclature le premier chiffre indique le niveau en gamme et, le dernier, la série ou plus exactement, la génération.

 

La 401

 

Une "401" bien conservée appartenant au garage "L." en Normandie Ainsi la 401 (1934 - 1935) est la première d’une longue succession de Peugeot de gamme moyenne

 

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Historique : La « 201 » qui, en 1930 avait inauguré ce système d’appellation des modèles fut logiquement suivi de la « 301 » en Eté 1932 puis d’une « 601 » au printemps 1934… Un maillon manquait dans la gamme … Manquait une bonne « moyenne » … Au salon de l’Auto 1934, Peugeot présente sa nouvelle 401. En fait elle reprend le style innové l’année précédente par les « 301 » caractérisé par un arrière bombée avec malle flanquée d’un couvercle de roue de secours dénommé « queue de castor » En fait, la « 401 » est une grosse « 301 »… Autre caractéristique de ces modèles, les phares, encadrant la calandre haute, sont placés bas… L’allure est dans le ton des canons de l’époque mais ne bénéficie, hélas pas, de l’élan des lignes des « 601 » dite « aérodynamique » dont les coupés très racés innovent dans le genre… Au-delà de cette considération esthétique, La « 401 » est une auto réussie, suffisamment spacieuse, robuste et performante pour l’époque. Pendant sa seule année de production elle sera déclinée en berline 4 glaces latérales puis 6 glaces latérales, en cabriolet, en coupé convertible à toit rigide escamotable électriquement dite « Eclipse » système Paulin, déjà inauguré sur les « 301 » et, sur châssis long, en limousine qui sera très appréciée dans sa version taxi avec chauffage et « TSF ». On ne sait pas pourquoi les flèches de directions encastrées dans le tablier, sous le pare-brise, apparues sur les premiers modèles à quatre glaces, n’ont pas été retenues sur les autres carrosserie …

Fabriquées de Septembre 1934 à Août 1935, la « 401 » fera une courte carrière, néanmoins, il en sera produit 13545 exemplaires, tous types et versions confondus, dont 1803 taxis DLT.

 

Caractéristiques Techniques de la "401" :

Une "401" 4 glaces de 1934 11 carrosseries différentes sont montées sur châssis normal (401D) et châssis long (401DL et 401DLT)

Moteur : 4 cylindres type SF – Cylindrée : 1720 cm3 développant 44 Ch. – 10 CV fiscaux

Transmission classique par arbre et pont aux roues arrières – boîte 3 vitesses + M.A.

Dimensions : L : 445 à 468 cm – l : 160 cm – Empattement : 281 cm

Poids : 1120 à 1290 Kg.

Vitesse max. : 100 Km/h

Prix en Janvier 1935 de 22 600 F à 34 750 F

 

La 402

 

Une "402" de 1936, magnifiquement fuselée, bien dans le "vent" de l'époque... Sa rivale directe : La Traction Avant "Citroën" , ici, en version familiale. Une véritable identité qui doit tout à son allure élégante et racée. La 402 (1935 -1940)

 

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Historique :

Après la « Traction » Citroën apparue l’année précédente, La 402, présentée au salon de l’Auto au Grand Palais, en Automne 1935, fut, à son tour, l’attraction essentielle de ce salon … A Citroën qui détenait la palme de l’innovation en matière technique et en style, Peugeot répondait, un an plus tard, avec un modèle à l’esthétisme aussi surprenant que celui de la « Traction ». La silhouette effilée de la « 402 » est nettement plus en conformité avec les contraintes liées à l’aérodynamisme. Le « Fuseau Sochaux » crée l’événement et fait l’avènement d’un style nouveau et futuriste en matière de design automobile chez le constructeur Sochalien … La ligne de la « 402 », alliant l’élégance à la finesse aérodynamique, connaît un franc succès, soulèvant l’enthousiasme des foules à cette époque. Comme son concurrent directe du quai de Javel, Peugeot n’est pas en reste pour adopter, sur ce nouveau modèle, de solutions mécaniques modernes que nous énumérons plus loin dans la rubrique des caractéristiques techniques…

I Chrysler "Airflow" 1937 l fau Pour la partie habitacle, on constate bien une ressemblance entre la "402", Ici, et la "Airflow" de Chrysler ... mais la proue de la "Peugeot", en est le prolongement logique en harmonie du style... t tout de même mentionner que l’inspiration du style est venue d’outre atlantique. Aux USA, chez Chrysler, on avait lancé la « Airflow » dont la ligne révolutionnaire inspirera de nombreux stylistes. Ce modèle américain, né en 1934 ressemble étrangement à la « 402 » en plus pataud, en moins épuré…

Néanmoins, la genèse de la « 402 » remonte au milieu de l’année « 1933 » A cette date, les bureaux d’étude de la firme sochalienne à Paris et à La Garenne planchent sérieusement sur des études de celles qui constitueront les modèles de la série « 02 » S’inspirant des tendances du moment, Peugeot ne pouvait passer à côté du style « Airflow » sans s’en inspirer. Des maquettes à l’échelle 1/1 de la future « 402 » sont réalisés et retouchées au cours des deux années qui suivent. Au niveau du design, les « Sochaliens » gomment les lourdeurs du style « Airflow » ainsi que certaines dysharmonies existant au niveau des équilibres et des masses. Ils y parviennent avec succès, à tel point qu’en les comparant, il n’y a pas photo, La « 402 » est une réussite en matière d’élégance et d’aérodynamisme. Il n’y a pas de rupture entre les masses du compartiment moteur et de l’habitacle. Cette quasi perfection tient à l’homogénéité du style souligné par la fluidité des lignes et des courbes.

Parallèlement, sont mis au point deux nouveaux moteurs un 4 cyl. de 2 L. et un 8 cyl en V de3.2 L. Ce dernier destiné à une hypothétique « 802 » En fait, ne sera retenu et vraiment mis au point que le 4 cyl. de 2 L. pour équiper la nouvelle « 402 »

Peugeot, en bon observateur de la concurrence, repérant combien la silhouette surbaissée de la « Traction » au-delà d’une mode, est un gage d’efficacité en matière de liaison au sol, fait corriger les études en cours et redessiner la partie châssis de la « 402 » en gestation. On revoit aussi, au niveau Un poste de conduite qui, aujourd'hui, peut paraître désuet avec son grand volant et son axe plongeant vers le tablier, mais en son temps c'était bien pensé. A remarquer le levier de vitesse au milieu du tableau de bord. de l’habitacle, l’emplacement réservé aux passagers, plus ramené vers l’avant afin d’obtenir un meilleur équilibre en fonction du centre de gravité du futur véhicule.

Aujourd’hui encore, il est époustouflant de constater que cette remarquable auto a été pensée puis réalisée et mise au point en moins de 28 mois !...

Contrairement aux premières « Tractions » qui ont souffert d’innombrables défauts de jeunesse, d’emblée, la « 402 » s’avéra un automobile parfaitement réussie : moderne, aussi efficace que fiable, alliant élégance, habitabilité, confort, silence de fonctionnement, performances et robustesse. Peugeot avec sa « 402 » réalisait là un merveilleux carton plein …

Si, quatre ans plus tard, la guerre n’était survenue, il est certain que la « 402 » aurait fait une plus longue carrière… A la libération en 1945, l’outil de fabrication ayant subit le lourd tribut de cette guerre, sur ce qu’il restait des chaînes de production de Sochaux et, vu la conjoncture économique du moment, il n’était plus question de reprendre la production de celle qui, encore avant guerre, en représentait, avec panache, le haut de gamme…

Comme son prédécesseur ce modèle fut décliné en nombreuses variantes de carrosseries sur châssis court et châssis long comprenant, berline, limousine, taxi, coach, cabriolet, coupé à toit rigide et à toit amovible électrique.

Toutes versions confondues, il sera fabriqué presque 50 000 unités de « 402 », compte tenu; également, de la variante « 402 B légère » apparue en 1937. Quelques centaines d’exemplaires de « 402 » avec malle saillante furent fabriqués à partir de Août 1940. Cette production cessa quelques mois plus tard, l’usine étant « à disposition » de l’occupant jusqu’à la fin de la guerre…

A noter que cette « 402 » était très prisée par les chefs militaires de notre propre armée française et fut donc adoptée par les états majors français à la fin des années « 30 »

Le style de cette innovante « 402 » se répercuta sur l’ensemble de la gamme « 2 » se déclinant avec la moyenne « 302 » en 1937 et la petite « 202 » en 1938.

 

Une proue aux courbes harmonieuses, fortement emblématique...

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Caractéristiques techniques de la "402" :

Puissance fiscale 11 CV

Châssis : surbaissé bloctube à double caissons.

Carrosserie : dont l’originalité tient à sa calandre profilée incurvée, ses lignes élancées aux courbes effilées en poupe, son double pare-brise en coupe vent, ses ailes rondes étirées et, à l’arrière, recouvrant complètement les roues, l’absence de marchepieds, aux fines poignées de portière ergonomiques dont la serrure est noyée dans la tôle…

Un moteur à l'architecture classique, clair, bien construit, robuste et, à l'époque, performant . Culasse en Alpax. Moteur : 4 cyl. en ligne 1991 cm3 donnant 55 ch. à 4000 tr/mn. Taux de compression de 6. Vilebrequin à 3 paliers. Distribution par soupapes en tête et arbre à cames latéral. Alimentation par carburateur Solex inversé de 35 puis, par Zenith de 36 (à partir de 1936)

Equipement électrique 12 volts 90 ampères ( 2 batteries de 45 ampères montées en série devant le radiateur sous la calandre amovible protégeant les deux phares côte à côte ) Allumage par batterie et distributeur.

Transmission : classique aux roues arrières

Embrayage : disque unique fonctionnant à sec

Boîte : 3 vitesses (2ième et 3ième synchronisées) + M.A. En option : Boîte électromagnétique Cotal à quatre rapports

Pont arrière à vis sans fin et roue tangente.

Suspension : AV à roue indépendantes avec ressort à lames transversal – AR : à essieu rigide avec ressorts longitudinaux cantilevers avec graissage interne des lames à ressorts – Amortisseurs hydrauliques AV et AR.

Direction : à vis et secteur – Volant à gauche

Freins : Bendix du type auto-serreurs à commande mécanique par câbles avec tambours sur les 4 roues.

Dimensions : (Version courte – version longue) L : 485 à 500 cm. – l : 165 cm. – H :158 à 160 cm. – Empattement : 315 à 330 cm.

Poids : 1195 à 1420 Kg. Suivant carrosserie

Vitesse : 120 km/h version courte – 110 km/h version longue.

Prix au salon 1935 : de 22 900 F. à 34 500 F. Supplément boîte Cotal : 2500 F.

 

En son temps, très aboutie, la « 402 » devient et demeure la plus typique des berlines de classe moyenne de la firme au Lion … Avec ce modèle réussi Peugeot s’est créé son style maison, une véritable identité de marque …

Même pour l’esthète d’aujourd’hui, la « 402 » est une jolie voiture …

 

Génération « Baby Boom »

 

 

Les deux modèles* décrits ci-dessus ont vu le jour au cours des années « 30 » marquées, au début, par le crack boursier du tristement célèbre jeudi noir en 1929, au milieu, par la crise sociale et les grèves de 1936 et, à la fin, par la deuxième guerre mondiale…C’est dire combien le contexte s’avérait inadéquat pour un épanouissement de l’industrie automobile. Eh bien, malgré cela, c’est dans ces années « trente » que l’automobile, encore réservée à une élite sociale, connaît, sinon son apogée, mais une avancée technologique considérable laissant déjà entrevoir ce que sera l’auto de demain … Etude d'aérodynamisme sur base "402"- Prototype ANDREAU - 1936... C’est au cours de ces années de tensions internationales que les constructeurs en viennent à s’intéresser plus particulièrement à l’aérodynamisme. Mieux vivre avec son auto, devient une priorité et des solutions de confort à bord, apparaissent aussi à cette époque. Egalement on devient « fou » de performances … Les constructeurs se jettent dans des compétitions d’endurance sur piste et sur route. Les records pleuvent … On découvre l’auto plaisir… Présentée par Josette Day à un concours d'élégance en 1935, cette "601 Eclipse" est célèbre pour avoir appartenu à Marcel Pagnol. Elle fut aussi à la parade, dans le film "Le schpountz" dont l'interprète vedette était l'incomparable comique Fernandel Elle, l’auto, gage de réussite, devient l’égérie de nombreux concours d’élégance…

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L’auto fait rêver… L’auto parcourant des routes de liberté n’est, hélas pas, à la portée de toutes les bourses… Si, à la fin des années « 30 », les grandes villes retentissaient déjà du tintamarre automobile, la guerre puis l’occupation en ont, fort sensiblement, atténué les échos… A la fin de ce terrible conflit mondial, la situation économique et politique (Plan Marshal…) n’étaient guère favorable à une reprise de l’industrie automobile dont bon nombre d’usines avait été endommagées par la guerre. De nombreux constructeurs avaient mis définitivement la clef sous la porte … Il faut attendre l’aube des années « 50 » pour entrevoir la fin de cette mauvaise passe. L’éclosion du marché automobile se fera à partir du milieu de cette décennie… Dans la société d’après-guerre, d’un monde axé sur des besoins accrus de communications, l’auto se révèle indispensable et cette fois, elle devient un bien d’équipement pour tous … Pour cela les constructeurs, s’étant adapté au contexte, rivalisent d’ingéniosité pour mettre au point et fabriquer des autos moins coûteuses, économiques, fiables, facile d’entretien. Ce fut le cas pour Renault avec sa « 4 CV » et pour Citroën avec sa « 2CV » Peugeot plus traditionaliste, pendant 8 ans, maintient la production d’un seul modèle : la « 203 » prolongement « fuselé » de la « 202 » conservée au catalogue de production jusqu’en 1948…

C’est pour ces raisons que 20 années séparent, les commercialisations respectives de la "402" et de la "403"… Une année seulement s’était écoulée pour que Peugeot passe de la "401" à la "402" … il en faudra 20 pour que la 403 succède à la "402" …

 

La 403 (1955 – 1966)

 

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La très classsique "403" dans sa livrée noire d'origine avec pneus à flanc blanc...

 

Historique : Le 20 Avril 1955 la nouvelle Peugeot est présentée aux concessionnaires de la marque au Trocadéro … Point de surprise, la nouvelle sochalienne est un pur produit maison qui va épauler la vieillissante « 203 » quelques années encore. Dans une logique propre à ce constructeur traditionaliste et prudent, pour fidéliser sa clientèle, Peugeot l’a faite passer successivement de la « 202 » – 6CV à la « 203 » – 7CV et lui propose maintenant la « 403 » – 8CV pour une montée en gamme très graduelle.

Une de ses rivales du moment : "l'Aronde" de Simca ... Ici un modèle "56" ... Mêmes lignes tendues en plus "ramassées"... Après Simca, avec l’Aronde, Renault, avec la Frégate, Panhard avec sa Dyna Z, Peugeot, à son tour, adopte la carrosserie type « Ponton » à 3 volumes monoblocs, c'est-à-dire que le compartiment moteur, l’habitacle et le coffre constituent, d’un seul tenant, la carrosserie. Si chez les trois premiers constructeurs cités, les lignes sont encore inspirées par les courbes et les rondeurs, par contre, chez la sochalienne, les lignes de la « 403 » sont plus tendues et les masses plus cubiques. Le résultat est à la fois moderne et austère. Cette silhouette bien campée est née du premier partenariat de Peugeot avec Pinin-Farina. Avec ce nouveau modèle de la catégorie des 1500 cm3, Peugeot comble le vide existant dans la production française face à la production étrangère… Berline moyenne, classique, de présentation sobre, robuste, pourvue d’éléments mécaniques fiables, la 403 va séduire une vaste clientèle. Celle, déjà drainée par les possesseurs de « 203 » complétée de celle qui, venant de la concurrence, aspire à posséder une voiture moderne et sûre. Dans un premier temps la « 403 » s’adresse à une classe bourgeoise. Cadres moyens, commerçants, fonctionnaires titrés, médecins.

Planche de bord de la "403" : Moderne, classique et fonctionnelle... Juste comme il faut... Vingt ans après la « 402 », la « 403 » ne vient pas, comme sa devancière, surprendre mais prendre une clientèle qui découvre la « nécessité automobile ». De ce fait, la Peugeot familiale de 1955, n’a pas la silhouette fuselée de son aïeul mais un aspect plus trapu, plus en phase avec les impératifs d’une société de consommation naissante. Les masses et les volumes répondent à la tendance rationnelle qui veut qu’une auto jugée moderne, à cette époque, comporte : un compartiment mécanique facile d’accès, un habitacle vaste et lumineux, un coffre logeable. Dans ce monde d’après guerre qui bouge de plus on plus, les gens de déplacent, eux aussi, de plus en plus souvent. Il faut être mobile et pratique, L’auto est outil mais aussi instrument de loisir. A son bord, on effectue les déplacement obligés du quotidien, mais aussi les escapades en fin de semaine et des voyages au long cours, au moment des vacances … La « 403 » fait essentiellement partie des voitures conçues à ces fins… Et c’est ce qui a fait son succès … En 11 ans de production il a été vendu presque 1 200 000 de « 403 » toutes versions confondues : Berlines, cabriolets, break familial ou commercial et camionnettes…

L'inspecteur Colombo ... Marginal ?... En Amérique ... Sûrement ... Mais certainement pas en France... Ce modèle dans sa version cabriolet passe à la postérité grâce à la célèbre série policère américaine à travers les enquêtes du très débonnaire et perspicace lieutenant Colombo qui se singularise avec son imperméable, son basset Hound et sa « vieille 403 cabriolet éternellement capotée ». Au-delà d’une publicité coûteuse, Peugeot peut remercier l’étonnant acteur Peter Falk d’avoir, par son choix automobile, immortalisé cette vénérable « 403 »

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Au niveau technologique, la 403 adopte un moteur avec culasse hémisphérique en alpax, un système de refroidissement bien régulé avec ventilateur débrayable. A partir de 1959, équipée du robuste moteur « Indénor », en 1959, elle devient la première berline diesel française… Ainsi motorisée elle va équiper plusieurs flottes de taxi en France et en Belgique…

 

Caractéristiques techniques de la « 403 »

Un "écorché" technique qui met en évidence la saine architecture et le juste équilibre des masses de la "403" Moteur essence 8CV : 4 cyl. en ligne de 1468 cm3 développant 58 ch. Din à 4900 tr/mn. Taux de compression : 7 à 7,4 selon modèle – Vilebrequin à 3 paliers – Distribution par soupapes en tête – Alimentation par carburateur Solex de 32 – Graissage sous pression. Contenance du carter d’huile 4L. – Refroidissement par eau Capacité du circuit 9 L.

Equipement électrique : 12 volts, 58 ampères. Allumage par batterie et distributeur.

Transmission : Classique par arbre et pont à vis sans fin aux roues AR. – Embrayage : mo nodisque à sec ; coupleur Jaeger en option – Boîte 4 Vitesses synchronisées + MA ; 4ième surmultipliée jusqu’en 1961 ; après, 4ième en prise directe.

Freins : à commande hydraulique avec Tambour sur les 4 roues.

Suspensions : AV à roues indépendantes avec ressorts à lames transversal – AR : à essieu rigide avec ressorts hélicoïdaux ( ressorts à lames sur les breaks ) Amortisseurs : hydrauliques à levier ( télescopiques à l’arrière sur les modèles à partir de 1960)

Direction : à crémaillère – Diamètre de braquage 9.50 m. – 10 m. pour les breaks.

Dimensions : Empattement : 266cm ; 290cm pour les breaks – L : 447cm ; 461cm pour les breaks – l : 167cm ; 168 cm pour les breaks – H : 150 cm ; 159 cm pour les breaks

Poids : 1070 kg ; 1210 kg pour les breaks.

Capacité réservoir carburant : 50 l.

Pneumatiques : 165 x 380 ; 175 x 380 sur les breaks.

Vitesse max : 135 km/h ; 125 km/h pour les breaks Une auto plaisante, sans problème et "Historique" pour la sérieuse marque au Lion...

Prix : en Avril 1955 : Berline luxe : 700 000 F. Avec toit ouvrant : 725 000 F.

 

« 403 » Diesel – Mêmes caractéristiques que le modèle essence sauf :

Moteur : 7CV. 4cyl totalisant 1816 cm3 développant 48 ch. A 4000 tr/mn. Taux de compression de 21. – Vilebrequin à 5 paliers - Alimentation par injecteurs et pompe d’injection Bosch.

Equipement électrique : 12 volts 75 ampères.

Poids : 1160 kg. ; 1300 kg pour le break.

Vitesse : Berline 115 km/h ; Break :110 km/h.

Prix : en 1960 : Berline : 10750 F. Break : 10950 F.

 

A noter que la « 203 » sera encore produite 5 années au côté de la « 403 » Peugeot dispose alors de deux modèles déclinables, chacun, en pas moins de 6 variantes de carrosseries…

A la fin des années « 50 », au faîte de sa carrière, la « 403 » est très appréciée d’une vaste clientèle et le sera également sur le continent africain. C’est aussi un modèle très prisé en occasion. Sa robustesse légendaire, sa fiabilité et sa version diesel aussi économique qu’endurante, établissent la réputation de solidité et de sérieux de fabrication de la marque au lion…

 

 

1960 et l’avènement des sixties… Quinze années après la fin de la guerre, le modèle américain en matière de façon de vivre et consommer fait fureur en Europe. Le rêve américain fait école, on découvre les drugstores, puis les hyper marchés, Saint Germain des Près est occulté par le Golf Drouot où une nouvelle vague de jeunes s’agitent et se trémoussent sur des airs et des musiques a la rythmique endiablée… le rock’n’roll, le twist, le jerk, le madison, supplantent le bal musette à papa … Pour cette jeunesse insouciante, parfois turbulente, l’heure est aux plaisirs et à la joie de vivre. En dépit des tentions internationales (guerre froide entre le bloc Est et Ouest, crise du canal de Suez, décolonisation douloureuse, sur le plan économique, les sociétés occidentales connaissent la croissance… Cette conjoncture est plus que favorable aux constructeurs d’automobiles dont le marché est en pleine expansion.

Peugeot, en constructeur pondéré, poursuit prudemment son plan d’élargissement de sa gamme en peaufinant l’outil de production… Le Sochalien reste fidèle à sa logique entamée après guerre, étant passé de la 6, à la 7, puis à la 8CV, en ce début d’année 1960, il présente sa nouvelle 9CV… (Cette politique d’augmentation graduelle de gabarit et de puissance de ses modèles de gamme moyenne prendra fin en automne 1968 avec l’apparition les 10 – 11CV « 504 ») En outre, la firme au Lion, maintient le modèle précédent, à la production, au moins 5 années. Ainsi, la vieillissante « 403 » sera proposée à la clientèle de 1960 à 1965 au côté de la jeune « 404 » Il en sera de même, pour cette dernière, maintenue de 1969 à 1975 au côté de la 10 CV « 504 ». Cette politique maison possède l’avantage de laisser le choix à la clientèle entre deux voitures de classe moyenne, de style et de puissance différente …

 

La 404 (1960 – 1975) :

 

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Voyager en "404" : un plaisir qui se voit aux sourires de ceux qui sont à son bord...

 

Historique : Peugeot pour « habiller » sa nouveauté a de nouveau fait appel au carrossier turinois Pinin-Farina qui a prélevé dans ses cartons les dessins déjà appliqués à l’Austin « A 55 » l’année précédente . Quand Peugeot dévoile à la presse la nouvelle « 404 » , il ne provoque pas la surprise comme Citroën l’avait fait avec sa « DS », 5 ans plus tôt. Le style de la nouvelle venue est moderne mais reste classique. Adieu les rondeurs d’antan, on fait dans les lignes tendues et acérées suivant les tendances du moment, copiant heureusement, avec beaucoup de modération, les modèles d’outre atlantique qui arborent, sans retenue, la mode des ailerons fuyants, les calandres béantes et rutilantes, ciselées dans une débauche de chromes… A Sochaux, on est et on demeure modéré. Ainsi la nouvelle taillée à « coups de serpes » francs et bien appliqués, conserve, sous ses lignes tendues, l’homogénéité, du style et des volumes. Un habitacle lumineux, bien réparti entre compartiments moteur et coffre de taille mesurée, confère à l’ensemble une silhouette aux proportions soignées, relevée par juste ce qu’il faut de fantaisie latine…

La "404" n'est sans doute pas une voiture de riche mais, à cette époque, un indéniable emblème de réussite ... La « 404 » va plaire aux vieux comme aux jeunes. Bourgeoise, cossue sans ostentation, c’est un modèle passe-partout mais aussi en phase avec le dynamisme des jeunes cadres (ou « jeunes loups » comme dans la Chanson de Jean-Jacques Anoux) issus des générations pro informaticiennes montantes et qui s’affrontent dans les nouvelles sociétés fleurissant sur l’hexagone… De bonne présentation, et nantie d’une mécanique éprouvée et performante, facturée à un prix raisonnable, la « 404 » se taille une bonne part de marché parmi les berlines de la classe moyenne supérieure du moment. Chez Citroën, l’ID dérivé de la « DS » est encore une 11CV … Avec l’apparition de la « vignette » ( Taxe fiscale annuelle dont le bénéfice devait revenir aux « vieux » … Tu parles Charles !...) des assurances obligatoires, s’ajoutant à la consommation en carburant, la puissance fiscale d’une auto, commence à être déterminante au moment de l’achat. La « 404 » vole donc des parts de marché à la Citroën … Sa grande rivale arrivera plus tard, en 1965, produite par la Régie Renault, la R16 une 8CV au gabarit à peu près identique mais dont le style de carrosserie innove avec Planche de bord typique des années "60" avec volant à cerclo avertisseur face au bloc d'instrumentations à compteur de vitesse linéaire. la configuration bicorps flanqué, à l’arrière, d’une 5ième porte…Les Simca 1300 - 1500 apparues en 1963 n’entameront pas la carrière de la sochalienne qui s’est très vite fait, à l’égale de son aînée, la « 403 », une réputation de voiture confortable et fiable mécaniquement… C’est au niveau de sa motorisation que la « 404 » sera vraiment innovante par l’adoption de l’injection qui augmente la puissance, la souplesse du véhicule, tout en s’avérant plus économique en carburant … La tenue de route est jugée bonne pour une propulsion. Le seul défaut constaté parmi les premières séries, tient au freinage qui se révèle peu endurant à l’échauffement surtout en montagne. Peugeot remédie à ce problème en 1962 avec un système thermostatique assisté puis, en 1966, en adoptant des freins à disques à l’avant.

Comme tous les modèles précédents , le constructeur sochalien décline cette « 404 » bien née en variantes , break familial et commercial, en jolis coupé, et cabriolet carrossés par le Maître turinois, en camionnette bâchée et pick-up fort appréciés par les petits artisans et entrepreneurs.

La barquette "404" Diesel des 40 records internationaux ( 3878 kms. parcourus en 24 heures !...) Ici, présentée au salon de Paris en 1965 Une Version diesel est proposé dès 1964. Elle viendra, presque aussitôt après sa sortie, rajeunir la flotte de la compagnie G7 des taxis parisiens. Ce nouveau « XD 88 » entraîne la berline à 130 Km/h ce qui est considéré comme une performance honorable pour une berline de tourisme de cette époque, roulant au Gas-oil… En 1965, sur l’anneau de vitesse de Montlhéry, un prototype barquette équipé de ce moteur diesel remportera la palme d’endurance sur 24H à la moyenne de 161 km/h.

La « 404 » connaîtra un immense succès sur le continent africain dépassant nettement celui de sa respectable aînée la « 403 »…

Peugeot, l'un des plus vieux fabriquants de cycles, figure aussi à 4 roues sur la "Grande Boucle"... Contemporaine du début de la 5ième république, la « 404 » traversera les mandats de 3 présidents de la république et sera bien présente dans les rues, lors des événements de Mai 68… En fin de carrière, le 1er choc pétrolier lui vaudra de revoir sensiblement à la baisse la puissance de sa motorisation essence …

En matière d’image sportive, la « 404 » tient ses lettres de noblesse sur la caravane du tour de France où elle est très prisée par les services de Presse. Mais surtout par les directeurs d’équipes. Celle, rouge et blanche, à double-toit ouvrant et bardée de grandes antennes du grand Patron du tour Jacques Goddet restera dans les annales, comme un modèle du genre…

A l’origine séductrice de la classe dite bourgeoise, dans son deuxième temps de carrière, elle en a tenté plus d’un de la classe dite prolétaire. Sur le marché de l’occasion, elle est la voiture familiale incontournable. Au début des années « 70 » Bon nombre de familles des quartiers populaires s’équipent de « 404 »… Sa vaillance et sa robustesse sont plus qu’une légende, un fait authentique !…

En 15 années, il sera produit environ 1 500 000 exemplaires de "404" ...

 

Caractéristiques techniques de la « 404 » Modèle 1960 -

Claire et Classe cette "404" Super Luxe Injection !... Moteur : 4cyl. En ligne de 1618 cm3 – 9CV – Puissance : 72 ch. A 5400 tr/mn – Taux de compression de 7,4 – Vilebrequin à 3 paliers – Distribution par soupapes en tête commandées par tiges et culbuteurs à partir d’un arbre à cames latéral. Alimentation par carburateur Solex de 32. – Graissage par pression. Capacité en huile du carter : 4 L. – Refroidissement par eau avec thermostat et ventilateur débrayable. Capacité du circuit d’eau : 7,8 L.

Equipement électrique : 12 Volts 55 ampères – Allumage par batterie et distributeur.

Transmission : Classique aux roues AR – Embrayage : monodisque à sec – Boîte : 4 vitesses + MA. (4ième prise directe) Levier au volant – Pont arrière à vis sans fin.

Freins : à commande hydraulique avec tambours sur les 4 roues.

Suspensions : AV : à Roues indépendante et ressorts hélicoïdaux – AR : essieu rigide avec ressorts hélicoïdaux – Amortisseurs hydrauliques télescopiques à l’AV. et à L’AR.

Direction : à crémaillère – Rayon de braquage 10 m.

Dimensions : Empattement : 265 cm – Voie AV : 134,5 cm – Voie AR : 128 cm. – L : 442 cm. – l : 162,5 cm. – H : 145 cm.

Pneumatiques : 165 X 380

Poids : 1030 kg.

Vitesse Max : 142 km/h.

Prix : 9150 F la berline Grand Tourisme – 9300 F. avec toit ouvrant.

( La « 404 est née la même année que le « Franc » dit nouveau … 100 F. anciens = 1 NF ( Nouveau Franc …)

 

Un moteur diesel robuste et, à cette époque, performant ... Peut être un peu bruyant ... Moteur injection ( Modèle 1962 ) : 9CV – Même bloc de 1618 cm3 que modèle précédent mais puissance portée à 85 ch ; à 5500 tr/mn. Taux de compression de 8,8 – Alimentation par injection d’essence « Kugelfischer »

Poids : 1080 kg.

Vitesse max. : 155 km/h

En 1966 puissance montée à 96 ch. A 5700 tr/mn

Vitesse max : 160 km/h .

Prix : Berline : 11 800 F. – Coupé injection : 19 950 F.

 

Moteur Diesel : type XD 88 - 8CV. – 4 Cyl. En ligne de 1948 cm3 – Puissance : 68 ch à 4500 tr/mn – Taux de compression de 21. – Vilebrequin à 5 paliers – Alimentation par injecteurs et pompe d’injection diesel Bosch – Contenance du circuit de refroidissement : 10 L.

Equipement électrique : 12 volts 75 ampères

Poids : 1130 kg.

Vitesse max. : 130 km/h.

Prix : en 1963 : Berline tourisme : 9950 F.

 

En 1960, à la « 404 » revient le mérite d’inaugurer la génération « 04 » qui sera largement étoffée en gamme par un éventail de 6 modèles allant du « 1 » au « 6 » sur une période de 17 ans …

 

Génération « Lionnes »

 

 

Nous abordons maintenant la présentation des 3 derniers modèles de cette gamme « 4 », modèles, qu'actuellement, nous rencontrons, chaque jour, sur nos routes…

 

Avec les années « 70 » un monde nouveau s’amorce, préparé par la révolution intellectuelle qui s’est faite dans les esprits à partir des événements de Mai « 68 »…

A la fin de la 2ième guerre mondiale la libération avait sa génération… 25 ans plus tard, cette génération en avait enfantée une autre, celle qui à ce moment, prônait la libération des mœurs.

Socialement et politiquement, la société connaissait des bouleversements profonds qui, dans la foulée des évolutions scientifiques et techniques des années « 50 », à nos jours, allait changer les habitudes puis les comportements des individus dans leur façon de vivre et de consommer … Les valeurs représentées par famille : travail, patrie, devenaient sous le « joug » du libéralisme explosant : groupuscule, loisir, mondialisation. Chacun, tout en développant le culte de la personnalité (On est au début de l’ère des « idoles »…), aspire à se retrouver en bandes préoccupées par le « bien être » universel. Les systèmes économiques subissant le contrecoup de ces crises sociales et politiques, s’appuient aussitôt sur ces récents clivages et s’élargissent aux nouveaux besoins créés par ces changements de comportements et de mœurs… Avec les progrès fait dans le domaine des moyens de communication qui progressent à la vitesse Grand V, au cours de ce dernier quart du XX°, les marchés se mondialisent en dépit des inégalités quant aux moyens et aux ressources des nations constituant notre monde…

C’est dans ce contexte bouillonnant du choc des cultures, de l’engouement pour les échanges, les voyages et l’acquisition de biens de consommation, que les constructeurs d’automobiles ont l’opportunité d’accroître leur production… Dans chaque foyer la voiture est devenue un bien d’équipement indispensable … Pendant toute cette fin du XX°, ceci fait l’apanage des sociétés du monde occidentale … Aujourd’hui cet immense marché s’étend à toute la planète… Les constructeurs du bloc Oriental sont, à l’heure tour, à pied d’œuvre, devenant de redoutables concurrents pour les constructeurs les plus anciens du « Vieux monde »…

 

Après l’apparition de la « 404 », Peugeot n’à d’autre souci que d’étoffer sa gamme « 04 » d’abord vers le haut puis, ensuite, vers le bas. Pas moins de 6 modèles, de la petite à la grande auto, vont jalonner la production des usines Franc-comtoises entre 1960 et 1975 ; période pendant laquelle est maintenue celle de la « 404 » : ( « 204 » 6CV en 1965 – « 504 » 10CV en 1968 – « 304 » 7CV en 1969 – « 104 » 5 CV en 1972 – « 604 » 15CV en 1975 ) La panoplie est complète !…

En 1977, la « 404 » disparue n’a pas de remplaçante directe… On l’a vu, Peugeot depuis l’après-guerre a accoutumé sa clientèle à une montée progressive en gamme et la « 504 » apparue 8 ans après la « 404 » était considérée comme sa légitime remplaçante… Seulement voilà, en taille, la voiture augmentait sensiblement et autant en puissance fiscale... Le choc pétrolier de 1973 commençait à freiner, chez les consommateurs, leurs élans vers le haut. La « 504 » devenait, de ce coup, une voiture de la gamme supérieure. Du fait, que de 10, elle passa à 11Cv et qu'elle fut complétée par une version coupé de 15CV – 6Cyl. , la clientèle se rabattait sur la « 304 » inférieur en cylindrée à la « 404 »… En conséquence, Peugeot a misé longtemps sur ces deux produits complémentaires du niveau « 3 » et « 5 » pour fidéliser sa clientèle. Si en 1977, inaugurant la 5ième génération de Peugeot depuis 1930, la nouvelle « 305 », par son gabarit, se rapprochait de feu la « 404 » (9CV), elle se situait encore un petit cran en dessous (7 et 8CV)… On ne peut donc, non plus, la considérer comme la remplaçante directe de la « 404 ». En fait, il faudra encore attendre 10 ans pour qu’arrive, sur le marché, la digne héritière…

 

La 405 (1987-1995)

 

Quand, en automne 1987, Peugeot présente sa nouvelle berline moyenne, on fait cet étonnant constat que la « 405 » est née 27 ans après l’apparition de sa devancière la « 404 »… En serait-il pour les autos comme pour les nouvelles générations, d’avoir sa progéniture a un âge toujours plus avancé ?...

 

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405 SR - Cette "Lionne" s'agrippe à la route La Rivale N°1 : La R21 Renault (1986) La 405(1987 – 1995) fait, actuellement, partie du paysage automobile, des milliers étant encore en circulation.

Historique : Au début des années « 80 », la firme au lion s’essouffle… D’une part l’outil industriel devient désuet, et économiquement, la société Peugeot doit faire face à une concurrence interne et étrangère de plus en plus pugnace … En outre les rachats de Citroën en 1976 puis de « Talbot » ex « Simca - Chrysler », en 1985, ont égratigné les économies de la firme et en éreinte maintenant les finances. Le patrimoine des sites de production s’étant donc agrandi, il convient d’en moderniser l’appareillage. L’investissement est lourd et entame un peu plus de la fortune de la maison mère … Le concurrent de Billancourt, la marque au Losange, plus novatrice, a les dents longues ; pour Le "Lion", il devient urgent de sortir ses griffes… L’image de Peugeot, constructeur conservateur et conformiste devient quelque peu ringarde et a grand besoin d’être ravivée… Une nouvelle génération d’acheteurs, plus jeune, arrive avec des exigences nouvelles, où l’aspect pratique, ludique, agrément de conduite, s’ajoutent à confort sécurité ; économie, performance et esthétisme. Un panel de critères de plus en plus élargi et que Peugeot ne recense pas en totalité font que ses ventes chutent…

Le salut va venir en 1983 avec le « sacré numéro » la pétillante « 205 »… L’ère des lionnes est à son avènement … La petite redore le blason du vieux lion et redonne un sacré coup de patte aux ventes dont les courbes redeviennent ascensionnelles… C’est dans ce climat de reprise et de relookage de la firme qu’est abordé la genèse de la « 405 ». Avec les deniers ramenés par la « 205 » qui fait un tabac, Peugeot investi 6 milliards de franc pour moderniser l’outillage et agrandir le site de Sochaux où sera produite la nouvelle « moyenne » (dite supérieure) de la firme au Lion.

Les bureaux de La Garenne complétés par les études de Pinin - Farina planchent en parallèle sur le projet mis en chantier, dès l’avènement de la « 205 » De face, l’air de famille entre la petite et la moyenne est indéniable… Pour la silhouette il en est tout autrement. Les études en soufflerie ont duré 550 heures pour aboutir à une carrosserie élégante offrant un CX de 029 et 031 suivant les versions…

Présentée en Juin 1987, la « 405 » fait l’unanimité de la presse automobile séduite par sa ligne jeune et élégante, presse qui, quelques mois plus tard, élit la nouvelle sochalienne, voiture de l’année 1988…

Poste de conduite de la 405 MI 16 - avec volant à 3 branches... Il faut dire que la « 405 » réunit pas mal d’atout pour ravir un tel titre et une clientèle dont elle sera vite la « coqueluche » : son esthétisme alliant harmonieusement modernité et classicisme, un habitacle spacieux, un coffre logeable, un vaste choix de motorisations essence et diesel performantes et économiques, une plateforme réussie avec transmission motrice aux roues avant, une direction douce qui lui valent d’emblée une réputation de tenue de route exceptionnelle. (Une publicité télévisuelle de l’époque soulignant l’excellente tenue de route de la « 405 », la présente parcourant vivement une route de montagne en lacets comme étant la voiture idéale pour tracer des courbes et des droites… Une voiture qui dessine sa route !) Ces qualités, alliées à un agrément de conduite indéniable et un réel confort de roulement, en font une routière redoutable, très prisée par les pères de familles et les jeunes cadres dynamiques en quête d’image. Aussitôt déclinée en break la « 405 » va tailler sa part de lion sur le marché européen et va précipiter la fin de carrière de la fade « 505 » Si, à l’intérieur la sellerie est de bon aloi, même en bas de gamme, le plastique du tableau de bord au dessin pourtant moderne n’est pas à la hauteur et couine en vieillissant … Voilà qui ternit un peu l’image de la belle, face aux productions d’outre-rhin, plus rigoureuses sur le plan des finitions. Par contre au niveau des prestations et des performances la « 405 » n’a pas à rougir et même, se fait un temps, le porte flambeau, en matière de routière Diesel.

 

En effet, Peugeot est le premier à appliquer la technologie de la suralimentation par « Turbo » sur un moteur diesel. C’est la « 604 » qui en 1980 adopte, la première cette solution et permet au 2,3 L. Diesel qui l’équipe de développer 80 ch. Bénéficiant, en outre, d’un couple de 18,8 mkg. à 2000 tr/mn, il entraîne cette voiture de 1,5 T. à 160 Km/h… Un record pour une diesel de cette époque… En 6 ans la formule diesel + turbo a été affûtée chez Peugeot et, en 1988, le « petit » diesel de 1767 cm3 turbo, allié un à un échangeur air-air, procure une puissance réelle de 90 ch. A 4300 tr/mn. … Ainsi motorisée, la 405 frise les 180 km/h… A la vitesse stabilisée de 120 Km/h, sa consommation ne dépasse pas 7 L. de gas-oil aux 100 kms… En outre, son réservoir de 70 L. en usage normal, lui assure une autonomie qui dépasse les 1000 kms !... Cette version sera vite la plus prisée de la gamme … A noter, qu’à cette époque aucune Mercedes, BMW ou autres prestigieuses marques n’a à offrir une version roulant au mazout, aussi performante.

405 MI16 - Cette extra routière a aussi existé en 4 roues motrices... MI 16, vue de l'arrière avec son aileron stabilisateur d'origine, sur le couvercle de coffre... A côté, les versions essences, en version 2 l. , sont aussi brillantes. La gamme est coiffée par la version « top » qu’est la MI 16, véritable berline sportive, qui vient tailler des croupières aux grandes routières allemandes …

Si La « 205 » remporte de brillants succès en rallyes et devient par 3 fois championne du monde de cette discipline, la « 405 » T16 s’illustre plusieurs fois sur le Paris – Dakar, remportant 3 années consécutives, cette épreuve en survolant tout le lot des concurrents …

 

La gamme « 405 » offre un large choix de versions entre GL – GR – SR puis ST et MI16 et des motorisations essence de 1.4 l – 1.6 l – 1.9 l – 1.9 l injection - 2.0 16v … De 65 à 160 ch – Des motorisations diesels atmosphériques 1.9 l 70 ch. et diesel turbocompressé de 1.8 l de 90 ch. 2 choix de carrosseries : Berline et Break.

En 8 ans de carrière c’est presque 3 millions de « 405 » qui sortiront des chaînes de fabrication à Sochaux en France et à Ryton en Angleterre…

 

 

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Caractéristiques techniques de la 405 SRI – 9 CV :

Carrosserie autoporteuse en tôles d’acier, constituée d’éléments emboutis soudés électriquement.

la mécanique brillante de la performante 405 MI 16 Moteur : en position transversal, 4 cyl. en ligne de 1905 cm3 – alésage couse : 83 x 88 mm. Développant 125 ch. à 5500 tr/mn – Couple 17,8 mkg à 4500 tr/mn – Alimentation : Injection Bosch 1,3-1 avec coupure en décélération. – Distribution par ACT (Arbre à Cames en Tête) – Allumage transistorisé.

Transmission aux roues avant, boîte à 5 vitesses + MA. Embrayage monodisque à sec

Suspensions : Train avant à roues indépendantes du type pseudo Mac Pherson avec barre anti-devers – Train arrière à roues indépendantes, composé de bras tirés avec barres de torsion et barre anti-devers. Ressorts hélicoïdaux et amortisseurs hydrauliques télescopiques à chaque roue…

Direction à crémaillère assistée.

Freins à disques ventilés à l’avant et pleins à l’arrière assistés par servo-freins. Systéme antiblocage ABR Bendix en option.

Dimensions : L : 4, 408 m. – l : 1, 714 m. – Empattement : 2, 664 m. – Voie Av : 1, 450 m. – Voie Ar : 1, 443 m.

Poids : 1040 kg

Capacités : Réservoir carburant : 70 L. – Carter huile moteur et boîte : 5 + 2 L. – Circuit refroidissement : 6,60 L.

Pneumatiques : 185-65R 14 H

Performances : Vitesse max. : 199 km/h* – 1000 m D.A. : 31’’ (* En un peu plus de 50 ans ce modèle de même niveau de gamme a doublé la vitesse maximum : En 1988, une 405 va deux fois plus vite qu’une 401 de 1934 !…)

Consommation moyenne : 8,1 L. Essence Super.

Prix en 1988 : 105 120 F.

 

Bien conçue, sans défaut de jeunesse, élégante, confortable, collant à la route, vive et plébiscité par la presse automobile, la « 405 » sur les traces de la rageuse « 205 », entame une fulgurante carrière et ouvre la voie à une nouvelle génération de lionnes…

 

Au cours de la dernière décennie du siècle écoulé, le paysage automobile a bien changé en conséquence des goûts nouveaux, et des besoins différents et variés en la matière… Crise pétrolière à répétition (Guerres du Golf en 1991… Les puits flambent de même que les prix du « brut ») le souci d’économie fait que les constructeurs généralistes européens produisent des autos plus petites, c’est l’ère des citadines et des compactes. A côté les besoins des familles qui veulent un véhicule fonctionnel, spacieux, pratique, ludique et pas trop encombrant se font de plus en plus pressant … C’est Renault qui saisit le mieux cette opportunité avec le « Scenic » lequel dans la continuité de son « Espace » apparu en 1983 est, ici, adapté au segment inférieur, à mi chemin entre la « compacte » et la « familiale ». Adoptant la plateforme de la compacte et présentant un gabarit de routière, le monospace compacte est né … Il va sérieusement entamer les ventes de ce double créneau et faire de l’ombre aux traditionnelles familiales « tri corps »

 

La 406 : Le félin s'étire...

 

 

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Historique : au-delà de son image de berline sage et racée, en subira les contrecoups …Elle est la logique évolution de la « 405 » dont elle reprend la plateforme et dans un premiers temps les motorisations. La silhouette est affinée, et se fait encore plus svelte que sa devancière … L’élégance est au rendez-vous et la griffe maison bien marquée… D’emblée, la voiture plait. Peugeot qui a pris du retard sur la concurrence venue de Germanie en matière de Diesel suralimenté par injection directe, adopte cette solution avec l’alimentation par rampe commune. Trois ans après sa sortie la « 406 » ainsi équipée ce nouveau HDI de 110 ch. en fait un succès commercial… L’homogénéité des prestations de haut niveau caractérise cette voiture bien née …

Elle sera d’abord déclinée en break (1996) puis, en coupé raffiné dessiné par Pinin Farina (1997). Cette 406 coupé de grande classe, aux lignes pures, est due au crayon de Pinin Farina...

L'habitacle de la 406 SV : cossu et ergonomique. Pour les raisons exposées plus haut, la « 406 » glisse au sommet du segment M2 (Moyenne Supérieure) et, à mi carrière, bénéficie du nouveau V6, faisant alors concurrence à sa grande sœur, la vieillissante « 605 ». Au cours de ses dernières années de carrière, le sublime coupé « 406 » sera même équipé du nouveau V6 diesel étrenné par la « 607 »…

Machine à dévorer confortablement et en toute sécurité, les kilomètres la « 406 » n’a jamais déçu les fidèles de la marque au lion et a donc accompli une honorable carrière grâce aux multiples choix des variantes de carrosserie et des innombrables versions pouvant être équipées de pas moins de cinq motorisations en essence et trois en diesel, sans compter les évolutions au cours de ses 9 années de production … Ses concurrentes directes sont : en interne, chez PSA : La Xantia de Citroën et chez Renault, la Laguna. Restylée en 1999, la « 406 » va prendre la tête des ventes dans ce segment des berlines supérieures.

A noter qu’au début des années « 90 », si la « 405 » a pu se hisser à la deuxième puis à la troisième place au hit parade des ventes en France tous modèles de toutes marques confondues, la « 406 » n’a jamais pu monter sur ce podium et, au mieux, a figuré à la 5ième place … La raison tient essentiellement à l’apparition de monospaces compacts dérivés de berlines du segment M1, segment qui fait la panacée des généralistes européens…

 

Une architecture aux volumes bien proportionnés sur une plateforme technique qui a fait ses preuves ...

Caractéristiques techniques :

406 SV - 10 CV : Elle reprend la plateforme de la « 405 » et adopte donc son architecture technique avec moteur disposé transversalement avec transmission directe sur les roues avant.

Moteur : 4 cyl. de 2231 cm3 – 16v. – Distribution : 2 ACT – Alésage course : 86 x 96 mm. – Puissance : 158 ch. à 5650 tr/mn – couple 22,1 mkg. A 3900 tr/mn – Alimentation : injection électronique Magnetti Marelli 4MP – Allumage électronique

Transmission : boîte de vitesse manuelle à 5 rapports + MA.

Direction à crémaillère assistée.

Suspensions : Av : Type McPherson à triangles – Ar : Multibras – Barres anti-roulis Av et Ar – Ressors hélicoïdaux et amortisseurs hydrauliques télescopiques à chaque roue.

Freins : A disques sur chaque roue avec assistance et répartiteur.

Pneumatiques : 205/60 R 15 .

Dimensions : Empattement : 270 cm. – L : 460 cm. – l : 176, cm. – Voie Av : 150 cm – Voie Ar : 148 CM ;

Poids 1370 kg.

Capacité coffre : 430 L.

Capacité réservoir carburant : 70 L.

Vitesse max : 218 km/h

Consommation mixte : 8,8 l / 100 km de SP 98

Prix Confort Pack 2003 : 23 150 €

 

Taillée pour dévorer le bitume... 406 - 2.0 HDI -110. – 6 CV.

Moteur Diesel : 4 cyl. de 1997 cm3 – Distribution 1 ACT 8 v. – Alésage course : 85 x 88 mm. Injection directe et Common Rail – Suralimentation par turbocompresseur. Et échangeur air - air – Puissance : 110 ch. à 4000 tr/mn – Couple : 26 mkg. à 1750 tr/mn.

Pneumatiques : 195/65 R 15

Poids : 1460 Kg

Vitesse max : 191 km/h

Consommation mixte : 5,7 l / 100 km de gas-oil.

Prix ST 1999 : 147 000 F.

 

Au tournant du siècle la « 406 » était dans ses grandes années, l’usine de Sochaux tournait à plein régime pour sortir de ses chaînes plus de 1000 « 406 » par jour. En 2000, il s’en est vendu 295000 unités… A la cessation de sa production c’est 2 millions et demi d’exemplaires de cette excellente voiture qui ont été produits…

Tout en restant représentative du niveau « 4 » de la gamme, la « 406 » a glissé vers le haut, non seulement en taille, mais aussi en prix et, de ce fait, a du mal à se débarrasser d’une connotation bourgeoise… Comme nous l’avons mentionné plus haut, la faute en revient à l’apparition sur le marché de nouveaux concepts automobiles… Peugeot a aussi étendu son éventail de produits dans la gamme juste en dessous « 306 » puis « 307 ».

 

Ainsi celle qui va prendre le relais de la « 406 » en 2004, particulièrement affûtée va servir de référence dans ce segment, en terme d’image… Tout l’appareillage de la firme au lion a été mis en œuvre pour que ce nouveau produit maison soit le porte flambeau de la haute technicité et du dynamisme des « Peugeot » du 3ième Millénaire…

 

La 407 (Avril 2004 …….)

 

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Historique : 407 : Le fauve va bondir gueule béante ... Depuis l’apparition de la « 405 », la genèse d’un nouveau modèle est de plus en plus écourté… Le programme de mise en plan de la « 407 » a vu le jour au cours de l’année 2000, juste après le restylage de son aînée, la « 406 ». En un peu moins de 48 mois, la création passe de la planche à dessin à la piste d’essais…

De la « 406 » à la « 407 » parler d’une continuité n’est pas vraiment approprié. Si des solutions et quelques éléments techniques sont repris, la nouvelle Peugeot opère une rupture de style avec celle qui la précédait comme la « 402 » l’avait fait par rapport à la « 401 » dans les années « 30 » … Fer de lance, du doyen des fabricants d’auto françaises, la « 407 » nous surprend avec sa silhouette aux lignes acérées sous-tendues par un porte à faux avant important, sa bouche béante jaillissant d’un nez plongeant, son regard félin qui en font une véritable beauté sauvage néanmoins disposée à se laisser apprivoiser … Et cette fois, il n’a pas été fait appel au carrossier Turinois pour habiller la « petite » dernière… La La 407 présente son habitacle luxueux et lumineux... « 407 » due au crayon de Gérard Welter est un pur produit Peugeot et le coupé au design très « touch » en dérivant, est lui aussi une réalisation des bureaux de style, maison … Une belle apparence ne suffisant pas, La « 407 » embarque le top de la technologie du moment en matière de Un poste de conduite très "High teck" pour le coupé 407 motorisations, d’organes mécaniques, de composants, d’équipements de sécurité et de confort … Le résultat est sans faille, avec une tenue de route éblouissante, un confort de roulement extra et un agrément de conduite qui fait garder le sourire en permanence à celle ou à celui qui s’installe à son volant…

Le Lion est audacieux, les Lionnes rugissent et nous sommes bluffés par leurs regards fauves …

Pas de perte de temps, dans la foulée Peugeot sort un break ou SW . « SW » = Station Wagon… Soit dit en passant : heureusement que l’anglais existe sans lequel il parait impossible de donner un nom aux genres qui se font jour …) Splendide "Grande Familiale", ( Pourquoi Pas « GF » hein !...) qui crée un style unique à la personnalité marquée et marquante et qui, en plus, est nantie d’un toit de verre panoramique, rendant l’habitacle lummineux… L’année suivante , c'est-à-dire celle-ci, en cours, au printemps, c’est le somptueux coupé qui est mis à la vente. Une beauté, racée féline, voit le jour !...

 

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Encore plus féline cette 407 SW !... L’ensemble de la gamme « 407 » comporte trois carrosseries et une foultitude de variantes suivant les versions et les motorisations …

Dès leur sortie, la berline et le break se déclinent en Confort, en Exécutive, en Exécutive Pack, Sport, Sport Pack, et Griffe, pouvant être motorisées par 4 moteurs essence : 1.8 l. 16 v de 115 ch. – 2.0 l. 16v de 136 ch. – 2.2 l. 16v de 158 ch. – 3.0 V6 de 210 ch. et 2 moteurs Diesel : 1.6 HDI. de 110 ch. et 2.0 HDI. De 136 ch.

Le coupé reprend les motorisations essence : 2.0 – 2.2 - et 3.0 V6 et motorisations diesel 2.0 HDI - et le nouveau 2.7 V6 HDI de 204 ch.

 

A noter que les Diesel HDI, dernière génération, on été fabriqués en partenariat avec « Ford », il en est ainsi du 1.6 HDI et du 2.7 V6 HDI .

Si le second, summum de technologie et de puissance se marie aussi bien avec la berline que le coupé, le petit 1.6l de 110 ch fait merveille sous le capot de la berline. Sans débauche de puissance, il emmène néanmoins celle-ci, allégrement pour un coût d’achat raisonnable et une économie d’emploi bien venue par ces temps de disette … Ces mécaniques outre leur brio réunissent les avantages d’être douce, progressive, silencieuse et dépolluée ( FAP = Filtre à particules sur échappement catalysé)

 

Caractéristiques techniques 407 – 1.6 HDI – Berline 6CV

Nez dans le vent, regard étiré, bouche grande ouverte, ce félin là dévore jusqu'à 3 kilomètres er demi à la minute sur circuit bien sûr ... La plateforme nouvelle est partagée avec celle de la « C5 » Citroën

Moteur Diesel disposé transversalement : 4cyl de 1580 cm3 développant 110 ch à 4000tr/mn et possédant un couple de 24,5 mkg. à 1750 tr/mn – Alésage x Course : 75 x88,3 mm – Distribution : 2 ACT = 16V – Alimentation : Common Rail – 1 Turbocompresseur à géométrie variable.

Transmission aux roues avant par boîte à 5 rapports + MA

Trains et Suspensions : AV double triangle à pivot découplé et barre antiroulis – AR Multibras et barre antiroulis. – Ressorts hélicoïdaux et amortisseurs hydrauliques télescopiques

Direction à crémaillère à assistance variable en fonction de la vitesse

Freins : à 4 Disques, ventilés à l’avant. Servo freinage et ASR.

Pneumatiques : 205/60 R 16

Dimensions : Empattement : 2.72 m. – L : 4.68 m. – l : 1.81 m. – H : 1.46 m.

Capacité coffre : 407 dm3

Capacité réservoir carburant : 66 l.

Poids : 1437 kg.

Vitesse max : 192 km/h

Consommation mixte : 5,5 l/ 100 kms. de gas-oil

Prix « Exécutive » : 23 900 €

 

Caractéristiques techniques 407 coupé 2.7 V6 HDI

Voiture plaisir à la française , cette 407 coupé est de la race des grands fauves ... Moteur de 6 cyl. en V à 60° disposé transversalement de 2720 cm3 développant 204 ch. à 4000 tr/mn et possédant un couple de 44,9 mkg. à 1900 tr/mn – Distribution 2 x 2ACT = 24v. – Alimentation : Common Rail – 2 Turbos …

Transmission : aux roues avants – Boîte de Vitesse à 6 rapports ou 6 rapports automatiques

Pneumatiques : 235/45 R 18

Dimensions : Empattement : 2.73 m. – L : 4.82 m – l : 1.87 m – H : 1.40 m

Poids : 1724 kg.

Capacité coffre : 400 l.

Vitesse maxi : 230 km/h – 0 à 100 : 8,5’’ ( Epoustouflant de la part d’une diesel qui est encore plus véloce que sa sœurs V6 essence !...)

Consommation mixte : 8,5 l./100 kms de gas-oil.

Prix « Griffe » ( Haut de gamme) : 45 000 € ( Un prix d’excellence en quelque sorte !...)

 

Conclusion :

Au terme de cette petite étude de toutes les Peugeot du niveau « 4 » sur 7 générations, il s’avère que la marque Franc-comtoise a toujours attaché de l’importance à ce créneau bien placé en gamme qu’est la voiture moyenne… Chez Peugeot ce niveau est bien celui de « LA VOITURE » très représentative de tout ce qui roule motorisé à 4 roues … En fait, si avec la vente des petites du niveau « 2 », le Lion a fait ses « choux gras » c’est surtout avec les moyennes du niveau « 4 » que ce même Lion a sorti ses griffes … En s’essayant au niveau supérieur avec les « 6 » cette excellence atteinte en « 4 » n’a hélas pu se concrétiser, là, avec autant de bonheur… C’est certainement le prix à payer pour un constructeur généraliste. Inversement, on voit aujourd’hui, certain constructeur de grandes berlines de classe, outre-rhin, se casser le nez en se lançant dans de la voiture plus populaire… A chacun sa spécialité !... C’est peut-être pour cette raison que, « jouant » au maximum sur ce niveau « 4 », Peugeot mise de plus en plus à en faire son porte-étendard.

 

Ce que "Félin" ... l’autre ne le fait pas forcément … aussi bien… ;):jap:

 

Bonjour, la 402, présentée ici en version familiale est en réalité la limousine classique, à 6 glaces et 6 places, la différence flagrante est la taille des portes arrières entrainant une découpe, au niveau du passage de roue AR plus petite sur la familiale. Le modèle présenté est une photo retouchée (1938) confiée à la presse et à cette époque-là, la familiale, à 6 glaces et 9 places, n'était pas encore prévue (1939) au catalogue.

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