Aller au contenu
Logo Caradisiac      

Téléchargez nos application

Disponible sur App Store Disponible sur Google play
Publi info
Les Italiennes

[Topic officiel] Alfa Romeo Alfasud : Le Nord passe au Sud


jensen
 Partager

Messages recommandés

ALFA-ROMEO ALFASUD : Le Nord passe au Sud.

 

a02.jpg

Alfa-Roméo au début des années 60 est à la croisée des chemins...

Cette firme, nationalisée en 1933 et plutôt orientée vers le haut de gamme sportif doit se remettre en question. :jap:

 

En Europe l'automobile se développe à la faveur des accords de Rome qui marquent le début d'une concurrence libre au travers des six états signataires et l'Italie n'est alors pas la mieux armée pour résister aux importations que ce soit de France ou d'Allemagne.

 

Déjà le pays est littéralement "coupé en deux" par une ligne imaginaire :

 

-La partie Nord industriellement évoluée et regroupant les trois principaux constructeurs de la péninsule (Fiat, Lancia et Alfa) entre Turin et Milan.

 

-La partie Sud, complètement sous développée, essentiellement agricole et dont la population n'a de cesse d'émigrer vers le Nord ou à l'étranger faute d'un avenir digne de ce nom. :bah:

 

Certes l'Italie est un pays reconnu dans le monde de l'automobile, mais si Fiat tente de mettre sur pied une gamme cohérente il reste "le Roi de la petite voiture" aux yeux de tous, quand aux deux autres constructeurs... :sic:

 

Lancia a abandonné la compétition en 1955 sous le prétexte de la mort du champion Alberto Ascari mais personne n'est dupe, en fait les comptes sont dans "le rouge écarlate" depuis des années et Gianni Lancia, fils du fondateur de la marque, a de plus en plus de mal à cacher la situation préoccupante des finances de sa firme aux créanciers et ce malgré la qualité indéniable des produits proposés à la clientèle (hélas au prix fort...), que ce soit des automobiles, mais aussi des poids-lourds voire même des autobus.

 

Alfa-Roméo n'a survécu à la seconde guerre mondiale que grâce à la mainmise de l'état transalpin via sa Holding IRI qui exige la remise en état rapide des installations copieusement bombardées durant la guerre et en proposant lui aussi des véhicules industriels puis, dès le début des années 50, des automobiles dignes du blason de la marque. Il faut certes reconnaître le tour de force technique qu'ont pu représenter des modèles comme la 1900 ou la Giulietta, mais cela ne suffira pas pour survivre à la fin du vingtième siècle faute d'une capacité de production et de marges bénéficiaires suffisantes.

 

En 1967 la décision est prise : On ne laissera pas la famille Agnelli propriétaire de Fiat, Peugeot avec sa 204, Simca avec sa toute nouvelle 1100 ou Opel avec sa Kadett dominer le marché Italien des années 70 ! :nanana:

 

Et pour ce faire on va tenter de faire d'une pierre deux coups :

 

-Mettre au point une "petite mais vraie Alfa-Roméo" !

 

-La construire dans une toute nouvelle usine, celle d'Arese ne pouvant de toute façon pas assurer la production de tous les modèles de la firme, et placée devinez où ? :D

Dans le sud du pays ! :o

 

Ca tombe d'ailleurs très bien puisque Alfa possède une friche industrielle du côte de Pomigliano d'Arco : Son ancienne usine de fabrication de moteurs d'avions détruite durant la guerre, il suffira de la reconstruire et d'assurer ainsi la production de la nouvelle venue sans chambouler les chaines de production du Nord, et en plus on va pouvoir embaucher des locaux qui n'iront pas grandir les cohortes de "déplacés" que compte alors le pays !

Et c'est où Pomigliano d'Arco ? :??:

 

Pas loin de Naples, près du Vésuve. :fouyaya:

 

A ce titre l'auteur de ces lignes vous demande, avant d'aller plus loin, de songer à mettre en sécurité vos montres, gourmettes, colliers et autres colifichets ainsi que de garder un œil vigilant sur votre portefeuille, nous ne sommes jamais trop prudent... :o

 

Afin de faire taire les oppositions plus ou moins fondées des gens du Nord on précise que le site Alfa-Sud produira une auto radicalement différente des habitudes techniques de la marque et plus en phase avec la concurrence féroce qui règne dans le monde des petites cylindrées.

 

Les réponses ne tardent pas à arriver... :hihi:

On fustige alors la création d'une "sous Alfa-Roméo" sans gloire ni panache qui sera, comble de malheur, fabriquée par ces "Feignasses de Napolitains" ! :mad:

 

S'en est au point que beaucoup exigent même que la voiture soit dispensée du Biscione qui orne les calandres des productions de la marque depuis des années.

 

Les dirigeants vont s'en sortir par une adroite pirouette : Puisque la voiture n'est pas fabriquée dans le Nord et qu'elle inaugure l'entrée d'Alfa dans le giron des autos dites populaires on va la baptiser d'un autre nom.

 

Logiquement "Alfetta" (Petite Alfa) aurait pu convenir mais il va servir pour un autre modèle dès 1972, et comme le site "Alfa-Sud" a le mérite de bien sonner aux oreilles on va en faire un nom de baptême : Ce sera ALFASUD ! :jap:

 

 

Les premiers prototypes, sous la houlette de Rudolf Hruska un ingénieur Autrichien qui a fait ses preuves chez Alfa depuis une quinzaine d'années, roulent dès novembre 1968 aux quatre coins de la planète en essais intensifs.

 

 

Près du cercle polaire...

a25.jpg

 

 

 

 

 

...Ou en plein désert Marocain des prototypes camouflés accumulent les kilomètres dans les pires conditions.

a24.jpg

 

 

 

 

Les premiers clichés pris à la sauvette par les paparazzis montrent une voiture de taille modeste, mais on sait déjà qu'un certain Giorgetto Giugiaro du cabinet Ital Design a participé à son dessin.

 

 

 

Un exemple de projet.

a23.jpg

 

 

 

Et d'autres dessinés par l'équipe d'Ital design.

a42.jpg

 

 

 

 

Les dirigeants de la firme exigent que la nouvelle venue se démarque de la concurrence, il faut absolument que l'Alfasud se reconnaisse dans la rue et fasse honneur à la marque (au moins pour faire taire les prétentieux du nord... :p ).

 

Une Alfa c'est joli ! On choisit alors une carrosserie à deux volumes (mais avec une simple porte de malle), très logeable pour sa taille, avec un moteur Boxer qui abaisse le centre de gravité global de l'auto et placé en porte à faux pour garantir la meilleure motricité possible.

 

Une Alfa ça tient la route ! Alors pour que ça continue on opte pour une suspension Mc Pherson avec barre anti-roulis à l'avant et un essieu rigide à l'arrière avec combiné ressorts-amortisseurs renforcé par une barre Panhard et parallélogramme De Watt pour un meilleur guidage.

 

Une Alfa ça freine ! Donc on va monter sur cette petite auto quatre disques, ceux de l'avant étant accolés à la boite de vitesses afin de réduire les masses nos suspendues. :sol:

 

 

 

Détail de la transmission et des disques de freins "in board" : Souverains pour un meilleur centrage des masses le changement des plaquettes était difficile et les disques refroidissaient mal lorsque la mécanique était sollicitée.

a40.jpg

 

 

 

 

L'auto, désormais au point, est présentée en première mondiale lors du Salon de Turin 1971.

 

 

 

 

a07.jpg

 

 

 

 

a44 1972.jpg

 

 

 

 

C'est une belle petite voiture à quatre portes propulsée par un 1186cm3 bloc fonte et culasses en aluminium développant 63cv Din à 6000Trs.

Elle pèse 850kg et mesure 3,89m de long, 1,59m de large et 1,37m de haut.

 

 

Le "Katrapla" de l'Alfasud, aux cotes hyper-carrées et aux deux courroies de distribution.

a36.jpg

 

 

 

Sa boite est à 4 rapports synchronisés et le tout permet à l'Alfasud de dépasser la barre des 150km/h, c'est bien souvent beaucoup mieux que la concurrence.

Et "bien entendu" le tout dans une maestria mécanique toute italienne ! :bien:

 

Le moteur, une fois chaud, grimpe dans les tours avec un brio incroyable.

La boite, une fois chaude, est parfaitement guidée, on ne déplore qu'un "trou" entre la seconde et la troisième.

La direction est précise, même si elle est un peu dure en manœuvre, et permet de placer l'auto au millimètre avec l'aide d'une tenue de route sans défaut ! Comble de chance le volant est même réglable en hauteur, une première sur une petite cylindrée.

Les freins sont surs et efficaces, même si l'absence d'assistance (en option...) se fait remarquer en situation extrême et réclame un mollet d'acier pour ralentir l'ensemble.

 

Bref l'Alfasud n'a guère qu'une véritable concurrente sur le marché : La toute nouvelle GS Citroën.

D'une architecture mécanique comparable et elle aussi livrée avec une carrosserie à deux volumes (sans hayon...) elle fait la différence avec sa suspension hydropneumatique mais le 1015cm3 qui l'anime ne peut suivre l'Alfasud sans s'époumoner et boire comme un tas de sable.

 

Pour beaucoup d'essayeurs de la presse spécialisée la petite Italienne au sang chaud est tout bonnement l'une des meilleures voitures au monde !

 

Le réservoir, de 50 litres, était placé sous la banquette arrière pour une meilleure protection en cas de choc.

a01.jpg

 

 

 

Tout juste peut-on lui reprocher un équipement "à l'économie" (pas de moquette au sol, ni de compte-tours de série et il faut encore taper dans la liste des options pour avoir une lunette arrière chauffante) et un frein à main qui agit sur les roues avant.

Ce système, qui dénote sur une petite voiture au comportement sportif, est aussi un avantage en cas de panne sur le système principal : Le conducteur (ou la conductrice...) peut agir en mode panique et tirer un grand coup sur le levier sans que l'arrière ne passe devant.

 

 

 

a26 1972.jpg

 

 

 

Les premières livraisons interviennent en avril 1972 avec des autos qui viennent des chaînes... D'Arese, l'usine de Naples n'étant pas encore opérationnelle à 100%.

 

En fin d'année tout est réglé mais il faut bien reconnaître que de nombreuses autos ont des soucis au niveau de la finition, certes la concurrence n'est pas à cette époque irréprochable mais il est clair que les ouvriers engagés ont été formé à marche forcée et cela se ressent sur la qualité globale de la production.

 

 

 

a32.jpg

 

 

 

Fin 1973 est présentée une version plus huppée de l'auto avec deux portes :

Toujours dotée du 1200cm3 mais avec un carburateur à double-corps il développe ici 68cv Din et la boite est à 5 rapports, c'est amplement suffisant pour tutoyer les 160km/h.

 

 

 

:love:

a09 ti.jpg

 

 

 

La légendaire Alfasud Ti est parmi nous ! (Et j'en profite pour signaler que "Ti" ne veut pas toujours dire "Tourisme Injection" mais est à prendre ici sous le vocable de "Turismo Internazionale", inutile de traduire je pense...)

 

On la reconnaît très vite dans la rue avec sa calandre à quatre phares, ses clignotants "posés" sur le pare-chocs garni d'une bande de caoutchouc, son spoiler et son petit becquet sur le coffre.

L'intérieur dispose (enfin !) d'un compte-tours, d'une console centrale avec pression d'huile, température d'eau et montre, de sièges équipés d'appuie-tête et d'un joli volant.

 

 

 

a21.jpg

 

 

 

 

a11.jpg

 

 

 

Le servo-frein est désormais livré de série, le Cx passe de 0,40 à 0,39 (des chiffres au demeurant excellents) et les pneus sont plus larges.

 

 

 

 

a18.jpg

 

 

 

 

Cette année-là une Alfasud de base est vendue en France au prix de 14 950Frs, à rapprocher des 15 800Frs exigés pour une Renault 12TS ou des 13 980Frs d'une Citroën GS 1220 à la puissance à peu près équivalente.

 

 

 

 

a39 ti74.jpg

 

 

 

Si les essais réalisés par la presse sont dithyrambiques des clients du Nord de l'Europe commencent pourtant à se faire entendre...

 

En effet et malgré la mise en circulation pourtant récente du modèle des propriétaires viennent en concession pour se plaindre de la présence de "boursouflures" sur la carrosserie. :pfff:

 

On a, dès lors, affaire au principal problème de l'Alfasud et il est grave : La protection symbolique contre la corrosion de la structure de l'auto.

 

Pourquoi ? :??:

 

Pour plusieurs facteurs, à commencer par une mauvaise application de l'antirouille en usine, du fait d'employés peu voire mal formés (la protection par cataphorèse n'interviendra à Pomiglio d'Arco qu'au milieu des années 70 et ne réglera pas le problème à 100%).

Mais on ne peut passer sous silence la désastreuse qualité des tôles, bien souvent issues du recyclage de vieux navires dont les chantiers italiens étaient les spécialistes du démantèlement à l'époque.

 

 

Sur les voitures soumises à un climat rude (mer ou montagne par exemple avec le salage des routes) et peu entretenues par leur propriétaire on pouvait arriver à ce résultat en moins de cinq ans !

a19.jpg

 

 

 

No comment...

a20.jpg

 

 

 

 

Il n'est pas rare de voir alors des autos récentes atteintes de corrosion perforante, en particulier sur les longerons et la baie de pare-brise, mais en fait c'est TOUTE la voiture qui rouille...

 

 

 

 

a10.jpg

 

 

 

 

Je me rappelle du père d'un copain de collège qui, en 1979, a pris la porte de malle sur les pieds (et c'est douloureux parait-il).

Motif ? Corrosion totale des charnières qui ont purement et simplement cédées à l'ouverture.

La voiture avait un peu moins de cinq ans mais les routes des environs de Grenoble étaient alors copieusement salées et l'Eléphant bleu n'existait pas encore.

D'autres tenteront de soulever leur voiture au cric pour changer une roue et... Passeront à travers le plancher ! :buzz:

 

Bref l'Alfasud va vite se faire une réputation de nid à rouille phénoménal mais ses performances générales, associées à un prix de vente relativement correct continuent d'assurer le succès du modèle.

 

En 1975 une version "L" fait son apparition, identique mécaniquement à la version de base elle se distingue par sa console centrale et son volant empruntés à la Ti, ses cendriers à l'arrière, sa boite à gants qui ferme à clé et ses commandes de chauffage illuminées la nuit.

 

Cette même année la curieuse Giardinetta fait ses premiers pas.

 

 

a06.jpg

 

a04.jpg

 

 

 

 

Cette version break de l'Alfasud uniquement disponible en finition "L" et moteur 63cv dénote dans la gamme du constructeur, certes sa surface de chargement est généreuse et le seuil de coffre est très bas, mais quelle idée de ne la présenter qu'en trois portes ! :hum:

 

 

a03.jpg

 

 

 

Plus lourde de 85 kg par rapport aux berlines ses performances sont en berne et la disponibilité d'une boite à cinq rapports en 1976 ne changera pas grand'chose à la carrière d'un modèle qui restera franchement en demi-teinte.

 

 

Présente au programme d'importation d'Alfa-Roméo France, elle restera très discrète sur nos routes. On ne pense pas que plus de 300 exemplaires furent vendus chez nous...

a05.jpg

 

 

 

 

1976 verra l'apparition d'un élégant coupé sur la base de la berline : L'Alfasud Sprint.

 

 

 

a15.jpg

 

 

 

Toujours signé par Ital Design ce nouveau modèle voit ses lignes assez inspirées de celles du Coupé Alfetta GT, bien que ce dernier soit plus gros et surtout à propulsion.

 

A l'origine équipé du 1286cm3 de 76cv ce véhicule est vite critiqué pour sa trop faible puissance qui en fait un coupé de "Garçon-coiffeur"...

 

 

Esthétiquement réussi ce modèle souffrira aussi de la désaffection des clients de l'époque pour les coupés.

a16.jpg

 

 

 

Il lui faudra attendre 1978 pour être doté d'un 1300cm3 poussé à 79cv et d'un 1500 de 85cv qui redonne le sourire aux Alfistes.

 

Deux ans plus tard une évolution lui permet d'atteindre les 95cv puis même 105cv.

 

Dès le milieu des années 80 le coupé Sprint continu sa carrière en solo, la berline ayant tirée sa révérence et l'Alfa 33 qui lui succède ne connaissant pas de version coupé.

 

De "liftings" en "relookings" cette auto au demeurant sympathique verra sa carrière prolongée jusqu'en 1989, avec au final sous son capot un 1700 issu de la 33 développant 118cv et lui permettant même de tutoyer les 200km/h.

 

Produit jusqu'à la fin des années 80 faute de successeur le coupé Sprint sera le seul représentant de la gamme à ne plus rouiller...

a17.jpg

 

 

116 552 exemplaires produits dans toutes les versions.

 

 

 

Dans la série "les internautes ont vraiment du talent", belle présentation d'une Sprint 105cv :

 

 

 

1977 sera l'année de l'apparition d'une nouvelle version de la Ti : La "1300"

 

Moteur réalésé à 1286cm3, 75cv Din qui assure un gain de 1,3 seconde au kilomètre départ arrêté.

 

Le millésime 1978 verra une modification profonde de la gamme Alfasud dont le succès est dorénavant incontestable avec l'apparition de la Série 2.

 

 

On se demande d'ailleurs pourquoi certains ont hésité... :hihi:

a41.jpg

 

 

 

 

 

-Alfasud 1.2 Super : Calandre et pare-chocs modifiés, nouvelle sellerie et tableau de bord modifié.

Le levier de vitesse est désormais en faux bois qui, au fil des changements de rapports, fera apparaître le plastique blanc qui le compose... :ddr:

 

 

 

a35 1978.jpg

 

 

 

-Alfasud 1.3 Super : La même qu'au dessus mais avec le 1286cm3 de la première Ti dégonflé à 68cv.

Le break Giardinetta adopte lui aussi la même mécanique.

 

 

 

a37.jpg

 

 

 

 

 

a27.jpg

 

 

-Alfasud 1350 Ti : On oublie le 1286cm3 de l'année précédente au profit d'un 1351cm3 doté d'un carburateur à double-corps. ;)

Résultat des courses : 79cv Din.

Apparition d'un spoiler en plastique et d'élargisseurs de passage de roues du même acabit (la rouille pourra donc désormais progresser à l'abri des regards :D ).

 

 

-Alfasud 1500 Ti : Toujours quatre cylindres à plat mais cette fois la cylindrée passe à 1490cm3 pour 84cv Din, "les choses sérieuses" débutent...

Elle est considérée par la presse spécialisée comme la meilleure Alfa-Roméo de toute la gamme : Rivée à la route, confortable et dotée d'une motricité extraordinaire pour une traction.

La boite 5 très bien étagée permet des accélérations étonnantes, surtout à une époque où apparaissent chez les concurrents des "boites longues" destinées à limiter la consommation (mais ce au détriment des performances).

Revers de la médaille une Ti dépasse largement les 12 litres aux 100 si le pied droit se fait insistant.

 

l'année suivante la gamme est encore légèrement remaniée, avec notamment l'adoption du 1500cm3 de la Ti sur la berline 1.5 Super, une façon comme une autre de masquer les rides qui commencent à apparaître sur une auto dont la présentation remonte désormais à 8 ans.

La berline 1300 Super récupère quand à elle le 1351cm3 de la 1350 Ti détaré à 71cv.

 

 

Ultime Série 3 pour l'été 1980 avec le restyling le plus profond de la gamme :

 

-Phares redessinés

-Calandre et pare-chocs en plastique sur tous les modèles

-Nouveaux clignotants

-Feux arrières plus larges avec antibrouillards

-Nouvelles jantes

-Tableau de bord une nouvelle fois redessiné

-Trappe à skis derrière l'accoudoir central de la banquette

-Nouveaux sièges

-Matériaux insonorisant plus généreux dans le compartiment-moteur

 

 

 

L'Alfasud fera durant des années le bonheur des forces de l'ordre locales...

a31.jpg

 

 

 

... Mais aussi des Polices étrangères !

Ici aux Pays-bas.

a22.jpg

 

 

 

L'Alfasud 1.2 reste disponible en deux versions : 63cv avec boite 4 ou 68cv en boite 5.

La version 1.3 litre reste avec son groupe de 79cv et la 1500 Super conserve ses 84cv.

 

On ne se pose plus de questions pour la sympathique Giardinetta qui ne connaîtra pas la série 3, elle quitte en effet la gamme sur la pointe des pneus après la production de 5 899 exemplaires seulement en moins de 6 ans...

 

La 1350 Ti n'est plus disponible qu'en 2 portes et gagne pour cette année un carburateur double-corps qui porte la puissance du moteur à 84cv.

 

La 1500 Ti monte elle-aussi en puissance, se dote d'un allumage électronique et se permet désormais de proposer 95 pur sang à son pilote, elle pointe désormais à 179km/h. :fier:

 

 

Publicité Française d'époque : https://www.youtube.com/watch?v=GPta46ICNX4

 

 

Les Ti disposent ENFIN en 1981 d'un hayon à l'arrière, les berlines conservant leurs quatre portes une année de plus puisque n’apparaissent les Alfasud SC à 5 portes que pour le millésime 1982, autrement dit à la toute fin de la carrière de l'auto...

 

 

Ooooohhhh ! :eek:

Un hayon...

a28.jpg

 

 

 

Il était temps remarquez, sa remplaçante allait être commercialisée sous peu.

a30.jpg

 

 

 

Celle qui doit lui succéder, estampillée Alfa 33, est présentée à la fin de l'année 1983.

 

Ce sera largement suffisant pour que l'Alfasud nous fasse un dernier baroud d'honneur avec sa version ultime Ti 1.5 QV (Quadrifoglio Verde) : 1490cm3, carburateur double-corps, 105cv Din à 5800Trs pour une vitesse de pointe de 186km/h.

 

 

Ultime série à déclinaison sportive avec la 1.5 QV, ici équipée avec des Michelin TRX en côtes millimétriques.

a13.jpg

 

 

L'intérieur se pare de couleurs vives, mais la sauce ne prend plus et la finition totalement bâclée ne plaidera pas en sa faveur comparée à la VW Golf GTI 1800 ou à la Ford Escort XR3 contemporaine.

a34 1982.jpg

 

 

 

Mais c'est de toute façon beaucoup trop tard...

 

Rattrapée par la concurrence l'Alfasud 1.5 QV est étrillée par la presse spécialisée. :o

 

La boite est "trop courte en bas" et "trop longue en haut", générant de véritables trous béants entre les rapports.

La motricité, au top lors des débuts de l'auto, est désormais dépassée par les 105 canassons à passer sur le bitume, les freins ne sont plus au goût du jour et la finition, déjà pas extraordinaire à l'origine, est désormais totalement hors sujet face à la concurrence internationale.

 

En fin de compte accusée "de faire du neuf avec du vieux" la firme ne peut plus désormais compter que sur le lancement de la 33 pour faire oublier l'Alfasud mais las...

Toujours confronté à des problèmes récurrents de trésorerie on conçoit la nouvelle venue à l'économie et personne n'oubliera de faire remarquer à Alfa-Roméo que cette dernière apparaîtra avec des freins arrières... A tambours !

 

La production de l'Alfasud cesse en 1984 après la sortie de chaîne de 951 928 exemplaires toutes versions confondues (coupé Sprint non inclus), un score des plus honorable pour une firme jusqu'alors spécialisée dans le haut de gamme.

 

 

L'Alfasud fut en fin de compte très proche du million d'exemplaires produit, un excellent score pour un constructeur plutôt habitué aux petites séries.

a43 sc.jpg

 

 

 

La suite de l'histoire n'est guère reluisante et notre malheureuse 'Sud va alors connaître les affres des "jeunes permis désargentés" incapables d'en assurer la maintenance, puis des "Reprises 5000" "Balladurettes" et autres "Jupettes" qui seront en fin de compte de véritables bouées de sauvetage pour des propriétaires aux prises avec une voiture à la réputation de "sac à rouille" strictement invendable d'occasion...

 

Il faudra attendre la raréfaction du modèle à la fin des années 90 pour se souvenir de cette petite berline pétillante et racée.

 

Désormais Collector des clubs ont fleuri un peu partout et participent désormais à la sauvegarde du modèle.

 

De nos jours très recherchée, une très belle Alfasud Ti peut prétendre à plus de 10 000€, le prix du brio Transalpin et de l'insouciance d'une certaine époque, définitivement révolue... :pfff:

 

 

 

Toute l'Italie résumée en 1mn30 :

 

 

Une leçon de pilotage sur le 'Ring ? :

 

 

 

a38.jpg

 

 

 

:coucou:

 

NB : Cette histoire est issue du topic suivant : Cette voiture a une histoire peu banale. (Index en page 1)

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Elle est bien mignonne cette petite Alfasud.

Et j'adore le coupé Sprint :love: .

 

Beau reportage tout emprunt de nostalgie.

J'ai d'ailleurs bien aimé cette phrase qui résume parfaitement tout :

"De nos jours très recherchée, une très belle Alfasud Ti peut prétendre à plus de 10 000€, le prix du brio Transalpin et de l'insouciance d'une certaine époque, définitivement révolue... :pfff: "

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

En Mai 1983, le magazine Echappement mettait aux prises neuf sportives motorisées par des 1300cm3.

 

Echappement - Mai 1983 (1).jpg

 

Parmi elles, l'Alfa Romeo AlfaSud 1300 Ti. Venez la défendre sur le topic dédié à ce comparatif, où vous pourrez retrouver le scan complet de l'article ainsi qu'un sondage.

 

Back to 1983 : 9 sportives 1300 au banc d'essai

 

:coucou:

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

:hello:

 

Léger souci sur une Alfasud 1.2 Super de 1978.

Le témoin d'huile s'allume après un certain temps de chauffe, s'éteint lorsque l'on réaccélère et se rallume ensuite au ralenti.

Je précise que le niveau d'huile est bon.

Une idée?

 

Merci d'avance

 

A plus

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Pompe à l huile faiblarde ?

 

Possible...

 

 

Salut.

 

Deux autres idées, ralenti trop bas, ou encore huile trop fluide.

 

Que mets tu dedans?

 

Le ralenti est bon, à 1500 tours de mémoire.

Pour l'huile c'est possible, mais je ne sais pas quelle huile a mis l'ancien propriétaire.

 

J'ai lu que ça pouvait aussi être un problème de capteur de sonde qui déconne avec l'âge, problème courant sur les boxers.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Possible...

 

 

 

 

Le ralenti est bon, à 1500 tours de mémoire.

Pour l'huile c'est possible, mais je ne sais pas quelle huile a mis l'ancien propriétaire.

 

J'ai lu que ça pouvait aussi être un problème de capteur de sonde qui déconne avec l'âge, problème courant sur les boxers.

 

Re.

 

1500 tours, pour un ralenti à chaud, c'est nettement trop, 800 ou 900, ce serait mieux.

 

Fais une vidange et remplis avec de la 15/40, minérale ou semi-synthèse, ça n'est pas ça qui coûte.

 

Si le voyant s'éteint lorsque tu accélères, il y a peu de chances que la sonde soit en cause, c'est un peu comme un voyant de charge qui s'allume lorsque le ralenti est trop bas et s'éteint dès que l'on fait un peu monter le régime...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Je suis bête, sur la photo c’est 1500 tours mais comme l’aiguille à l’arrêt est déjà à 500 tours, elle est bien à 900-1000 tours au ralenti. (C’est beau le matériel italien...)

La vidange est prévue. Ce sera fait le même jour que le CT.

 

J’avais lu que les cosses de la sonde s’oxydaient et renvoyaient ensuite une mauvaise information....

Le terme juste pour décrire ce que le fait le voyant, c’est clignotant. Il clignote de temps en temps.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Je suis bête, sur la photo c’est 1500 tours mais comme l’aiguille à l’arrêt est déjà à 500 tours, elle est bien à 900-1000 tours au ralenti. (C’est beau le matériel italien...)

La vidange est prévue. Ce sera fait le même jour que le CT.

 

J’avais lu que les cosses de la sonde s’oxydaient et renvoyaient ensuite une mauvaise information....

Le terme juste pour décrire ce que le fait le voyant, c’est clignotant. Il clignote de temps en temps.

 

Ah, mais toutes les cosses s'oxydent, qu'elles soient italiennes, anglaises ou même allemandes!

 

 

Un bon nettoyage de toutes les cosses, masses et fusibles, c'est un peu fastidieux, mais toujours utile.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Ah, mais toutes les cosses s'oxydent, qu'elles soient italiennes, anglaises ou même allemandes!

 

 

Bien évidemment!

Mais les aiguilles du compte tours et de la vitesse ne redescendent jamais jusqu’en bas.

Même à l’époque sur les photos de présentation il y a cette bizarrerie.

Mais cela semble être une tradition italienne!

 

Enfin j’espère simplement que ce n’est pas trop grave et qu’il ne s’agit que d’une huile trop fluide ou d’une cosse oxydée.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour,

Je souhaiterais savoir de la part d'un mécano, où de qq'un qui a réellement démonté les culasses du "Quatre à plat" Alfasud, s'il s'agit bien d'un moteur "boxer" (A savoir, les 2 cylindres opposés ayant le PMH en même temps), ou bien d'un quatre a plat avec les pistons opposés avec 1 cyl PMH et son cyl opposé en PMB?.

Car, ce n'est pas le même comportement moteur: Montée en régime plus franche sur le "VRAI Boxer" car masses d'équilibrage plus faibles.

Mais un coût de fabrication plus élevé, car vilebrequin plus couteux car plus compliqué à fabriquer.

Le schéma éclaté, montre un boxer, mais comme l'alfasud était une voiture économique, il n'est pas certain qu'il montre la réalité de ce moteur.

a36.jpg

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
 Partager



Newsletter Caradisiac

Abonnez-vous à la newsletter de Caradisiac

Recevez toute l’actualité automobile

L’adresse email, renseignée dans ce formulaire, est traitée par GROUPE LA CENTRALE en qualité de responsable de traitement.

Cette donnée est utilisée pour vous adresser des informations sur nos offres, actualités et évènements (newsletters, alertes, invitations et autres publications).

Si vous l’avez accepté, cette donnée sera transmise à nos partenaires, en tant que responsables de traitement, pour vous permettre de recevoir leur communication par voie électronique.

Vous disposez d’un droit d’accès, de rectification, d’effacement de ces données, d’un droit de limitation du traitement, d’un droit d’opposition, du droit à la portabilité de vos données et du droit d’introduire une réclamation auprès d’une autorité de contrôle (en France, la CNIL). Vous pouvez également retirer à tout moment votre consentement au traitement de vos données. Pour en savoir plus sur le traitement de vos données : www.caradisiac.com/general/confidentialite/

×
  • Créer...