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Société

Viols de francaises à Dubai


Invité §fre125qG

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Invité §fre125qG

Touria une Française à Dubaï

En déposant plainte pour viol dans l'émirat, cette Française s'est retrouvée accusée. A travers son histoire s'esquisse le portrait d'une ville double, avec ses codes et ses pièges.

Ce jour-là, par deux fois, Touria Tiouli a visiblement oublié quelque chose. A la sortie d'une boîte de nuit de Dubaï, alors qu'elle appelait un taxi, trois jeunes Emiriens avec qui elle avait fait connaissance lui ont proposé de la raccompagner.

 

La nuit a tourné au drame. Et la suite, à un engrenage kafkaïen : une semaine en prison, quatre mois et demi placée sous contrôle judiciaire et un procès à rebondissements qui traîne encore.

 

Ce que Touria Tiouli a sans doute oublié ce jour-là, c'est qu'elle était à Dubaï. Et à Dubaï, le plus libéral des Emirats arabes unis, à Dubaï, sorte d'enclave de vie à l'occidentale en pleine région arabo-persique, à Dubaï où tout semble si loin de l'Arabie saoudite, de l'Iran, du Yémen et autres voisins du Golfe, il y a de quoi oublier où l'on se trouve. Une ville tellement sécurisée qu'une femme peut s'imaginer invulnérable, même en montant dans une voiture avec trois inconnus. Une ville tellement libérée que presque plus rien ne semble indiquer que la charia reste la loi. Une ville où l'alcool est en vente libre dans toutes les boîtes de nuit, mais où la consommation d'alcool est sévèrement punie. Où la prostitution est passible de prison alors que les prostituées grouillent par endroits. Où règne cette règle non dite : tout est toléré tant qu'on ne se fait pas arrêter. Ce que Touria a sans doute oublié ce jour-là, c'est une question de langage. Une façon de lire les signes.

 

Les signes, Dubaï a l'air de s'en amuser. Jouant sur les frontières, brouillant les pistes, tenant le double discours. Occident ou Orient ? Moderne ou tradition ? Libéralisme ou islamisme ? Peut-elle seulement se prétendre "émirienne", cette ville où les étrangers, surtout indiens et pakistanais, représentent plus de 90 % de la population ? Dans les souks propres et sans odeurs, les passants se croisent : des femmes cachées sous leur abaya noire, d'autres en jupe courte ; des hommes en costume traditionnel bédouin, d'autres à l'occidentale.

 

On est en plein désert, et un gazon plus anglais que nature borde les autoroutes urbaines. Les innombrables et clinquants centres commerciaux au sol de marbre sont les lieux de rendez-vous usuels, les voitures sont allemandes et japonaises, les gratte-ciel encore plus délirants qu'à New York. Pourtant, cinq fois par jour, l'appel du muezzin souffle comme un vent du désert. Comme un calme rappel à l'ordre. On le croit perdu dans le brouhaha urbain, la ville ne s'arrête pas pour lui. Mais qu'on ne s'y trompe pas, insinue cette mélodie vibrante, vertigineuse, élancée vers l'infini : l'islam est la loi. Autrement dit : la ville à tête de Janus n'en a pas moins ses codes. Et ses pièges.

 

Touria Tiouli ne les a pas vus. La beurette de Brive-la-Gaillarde, la Française venue de Casablanca qui se sent, comme elle dit, "étrangère partout" avait trouvé à Dubaï "une deuxième Amérique, un pays arabe avec la liberté occidentale". Le hasard l'y avait conduite une première fois en 1999, dans l'espoir d'y valider son diplôme de prothésiste dentaire. Puis, ayant décidé de changer de voie, elle y était retournée pour des vacations de marketing. Et là, elle avait trouvé le paradis. Une ville sur mesure. "Il y avait exactement ce qui me convenait : ce mélange de vie occidentale et de vie orientale qui permet, quand on est beur, de se retrouver quelque part."

 

Dans la chambre d'hôtel où elle réside depuis quatre mois et demi, en liberté mais sous contrôle judiciaire, Touria Tiouli ressasse ses angoisses. Elle est assise sur son lit, la radio diffuse du disco arabe. Son histoire ? Elle s'arrête, les larmes aux yeux, conclut qu'elle n'est "pas en état". Reprend dans le désordre, par bribes interrompues, s'arrête à nouveau. Annonce qu'elle garde des secrets : "On ne sait jamais, si j'écrivais un livre." Puis, visiblement à bout de nerfs, rigole, répond joyeusement au téléphone, qui n'arrête pas de sonner. Un vrai secrétariat. C'est son fils de 14 ans ; sa mère, qui n'en peut plus d'attendre ; l'avocate française, Me Clarissoux, qui sans compter son temps la conseille bénévolement ; quelques amis à Dubaï et en France ; la présidente de l'ADFE, une des deux associations des Français de l'étranger, qui se débat pour elle ; le comité de soutien qui s'est spontanément formé dans la région de Brive. Touria s'excuse, répond, raccroche, parle d'autre chose, sourit chaleureusement, offre du thé. Epuisée, le visage sous tension, elle revient à son histoire. Avec légèreté cette fois. Ou en prenant un ton théâtral, comme si tout cela ne la concernait pas.

 

Quand Touria Tiouli se décide à monter les marches du commissariat, c'est le jour de ses trente-neuf ans, le 15 octobre 2002. Un commissariat "nickel", à l'image de Dubaï, où l'on vous reçoit avec une courtoisie qui fait rêver. Même – surtout – si vous êtes une femme. Cela aussi fait partie des codes. Et des pièges. L'agent de la section criminelle prend note sur l'ordinateur. Les faits ont eu lieu la veille, déclare Touria. Elle raconte la boîte de nuit, les trois Emiriens d'une vingtaine d'années qui proposent de la raccompagner, la villa où ils l'entraînent. Elle dépose plainte pour enlèvement et viol.

 

Ce jour-là, Touria Tiouli a oublié la loi. L'appel du muezzin et la charia qui s'applique, malgré cette foule d'Européens et d'Américains qui peuplent les bureaux, malgré les femmes en jupe courte et aux bras dénudés, malgré l'extrême courtoisie des policiers. Le lendemain de sa plainte, quand Touria Tiouli est rappelée au commissariat pour complément d'information, ce sont les menottes qui l'attendent. Les policiers, entretemps, avaient entendu les trois Emiriens. Leur version : Touria était consentante. "Je lui ai même donné 1 000 dirhams", dit l'un d'eux. Les Emiriens n'ignorent pas, eux, les codes de Dubaï. Ils savent ce que coûte un viol à celui qui le commet : la prison à perpétuité, voire la peine de mort. Ils savent aussi que la loi punit sévèrement (1 à 3 ans de prison) toute femme reconnue coupable de prostitution ou de "relation sexuelle hors mariage". Une infraction qui répond aussi au charmant nom d'"attentat à la pudeur avec consentement". Fait aggravant : Touria avait consommé de l'alcool. Voilà comment, d'un tour de main, la victime s'est retrouvée accusée.

 

Pour avoir consenti à attenter à la pudeur, Touria Tiouli a passé une semaine en détention provisoire, à la prison des femmes. "Une cellule pour six, raconte-t-elle. Il y avait une Marocaine, une Anglaise, une Iranienne..." De nouveau, le visage fermé. "C'est mon secret." On apprendra juste qu'une des gardiennes était "super" et que la prison était propre, même si, en sortant, ses vêtements avaient "une odeur horrible". On saura combien furent pénibles les confrontations avec les trois Emiriens, à la police et devant le procureur : elle seule femme devant une assemblée d'hommes qui ne lui épargnaient aucune question intime. Puis la sortie de prison et le début d'un procès interminable, fait de coups de théâtre. Des mois d'attente dans sa chambre d'hôtel.

 

Dès le début, la presse locale ne ménage pas Touria Tiouli. Gulf News, Khaleej Times ou Al Khaleej, comme les chaînes de télévision (Al-Jazira, MBC), accordent peu d'importance à l'événement, mais avancent la version officielle, plus favorable aux trois Emiriens. Le procureur général fait état d'une enquête de police et de tests ADN qui ne permettent pas d'accréditer avec certitude les accusations de la jeune femme. Alors que la presse française fait vite de Touria Tiouli un étendard de la victime française en terre d'islam, eux ironisent sur "les médias de ce pays, devenus fous sur le sujet".

 

Touria Tiouli est d'origine marocaine. C'est une chose que la presse locale précise toujours. Parce qu'à Dubaï ce n'est pas rien d'être marocaine. Même si, nous a confié le procureur général, "la justice émirienne est la même pour tous. Que l'on soit émirien ou étranger, musulman ou chrétien, homme ou femme". Il insiste, le procureur. N'empêche. Ce n'est pas l'avis de ce commerçant indien, entre autres, qui raconte entre deux sourires combien il vaut mieux ne pas être indien, à Dubaï, si on commet une infraction. Là encore, c'est affaire de signes.

 

Ces signes, les habitants les décryptent. "Pour nous Arabes, cette fille est d'abord une Arabe", affirme avec véhémence Imad Ben Khalifa, un Palestinien de vingt-neuf ans, directeur artistique, à Dubaï, du journal gouvernemental Al Bayan. Un soir, au bowling où son cœur balance entre l'équipe de Dubaï et celle de Jordanie, il s'enflamme : "Le fait qu'elle soit arabe inspire ici des sentiments compliqués. De la sympathie, mais surtout de la colère, du fait qu'elle a agi contre notre système. Et surtout, si elle est marocaine et qu'elle est devenue française, c'est pire pour elle. Ça veut dire qu'elle s'est perdue. En précisant son origine, on sous-entend : pourquoi a-t-elle quitté le monde arabe, pourquoi sa famille et son pays l'ont-ils laissée se perdre en Occident ?"

 

Ce n'est pas rien d'être marocaine à Dubaï pour une autre raison : un grand nombre de prostituées y viennent du Maroc et elles sont, allez savoir pourquoi, "les plus chères". C'est une autre Marocaine qui le dit, Fadwa Z., vingt-huit ans, assistante d'une société de production à Dubaï. Il y a neuf mois, Fadwa est soudain devenue très religieuse et s'est mise à porter le foulard. Elle raconte sans déplaisir sa vie d'"avant", quand elle sortait en boîte et consommait de l'alcool avec ses cousines, qui n'en finissent pas de la taquiner sur son revirement. "Quand tu es marocaine (et une Marocaine, tu la reconnais tout de suite, la façon de parler, de s'habiller), les Emiriens te regardent d'une façon spéciale : leur regard te demande si tu es d'accord. Et les prostituées marocaines font comme eux : avant que je porte le foulard, ça arrivait souvent qu'une d'elles m'aborde dans la rue pour me proposer de l'accompagner dans une "soirée"."

 

En blue-jean et chaussures Puma, le visage ravissant cerné par son foulard rose pâle, Fadwa tient aux nuances : "Ce n'est pas parce que tu es marocaine qu'un mec va t'embêter, même si tu es seule. A Dubaï, à 3 heures du matin, tu sors sans problème, la police est partout. Pour draguer, les mecs passent devant toi sans te regarder en te donnant leur numéro de téléphone. Ca ne va pas plus loin, tu notes ou tu ne notes pas. Les filles sont habituées à ça dans les centres commerciaux, entendre des numéros qui volent comme des mouches." Autre particularité de Dubaï : les dragueurs peuvent se faire arrêter par la police. Leurs photos sont publiées dans la section justice des journaux. Les filles s'y précipitent en gloussant. Dans la famille, c'est la honte. Conclusion de Fadwa : "Si tu montes dans une voiture avec un mec que tu ne connais pas, c'est autre chose que de noter un numéro de téléphone. Pour lui, ça veut dire que tu es prête à tout. Ce genre de choses, tu les apprends au fur et à mesure."

 

Touria Tiouli l'a-t-elle appris trop tard ? Dans sa chambre d'hôtel, elle garde ses secrets. Lâchant juste du bout des lèvres : "J'ai été imprudente." Le procès traîne, son passeport est toujours confisqué et l'ardoise s'alourdit chaque jour : entre les honoraires de son avocat émirien, le téléphone et la chambre d'hôtel, ses dettes s'élèvent à près de 9 000 euros. Les aides de son comité de soutien ou de l'ADFE, l'une des deux associations des Français de l'étranger, celles à venir du conseil régional du Limousin ou des villes de Brive et de Tulle ne suffisent pas. Au terme du procès, qui payera ? Quand rentrera-t-elle en France ?

 

"Je m'en veux d'avoir porté plainte", lâche Touria, qui s'avoue "à bout". Pourtant, quelle que soit l'issue judiciaire, cette histoire aura brisé un tabou à Dubaï. Une amie à elle, qui vit depuis trente ans dans les pays du Golfe, s'en réjouit secrètement : "Le simple fait qu'une question liée à la sexualité d'une femme ait été évoquée dans les journaux peut rendre service à l'évolution des femmes à Dubaï. Le gouvernement fait appel à elles, elles sont aux affaires, dans les ministères, à la télévision, mais les "problèmes de femmes" ne sont jamais évoqués publiquement." Dans cette ville hésitante, qui n'en finit pas de se chercher une âme entre la tradition bédouine, la radicalité religieuse et la pointe du moderne, les femmes se taisent. Les repères tremblotent. Mine de rien, l'affaire Touria apporte son petit grain de sel.

 

Marion Van Renterghem

 

• ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 05.03.03

 

 

 

Et ben si c'est pas révoltant une mentalité pareille .... :roll:

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Invité §cou027gi

:up:

Bide :p

 

Trop long :lol: mais interressant :oui:

 

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Invité §Xtr706Pl

C'est bô, c'est gentil, c'est juste, c'est pas matcho l'Islam :W

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Invité §fre125qG

Bide :p

 

Trop long :lol: mais interressant :oui:

 

 

En meme temps on apprends plein de trucs les contradictions de la société à Dubai !!! :eek::beuh:

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Invité §Flo524gs

En meme temps on apprends plein de trucs les contradictions de la société à Dubai !!! :eek::beuh:

Ouaip, si ça se trouve les riains ne vont pas tarder de leur balancer des bomes sur la gueule :W :W

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Invité §Sta841gj

Une histoire de fous !

 

Dubaï est un pays libéral pour le Moyen-Orient, mais dont la parole d'un homme reste supérieure à celle d'une femme.

Il faut imaginer ce que sont les droits de la femme dans des pays comme l'Arabie Saoudite : le droit d'être soumise.

 

 

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Invité §Flo524gs

C'est trop cool ce pays :bien: :bien:

 

Tu violes une fille et après tu dis que c'est une pute, et c'est elle qui va en taule :D :D :D

 

Je VEUX ALLER VIVRE LA BAS !!!! :p :p :p

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"Ils savent ce que coûte un viol à celui qui le commet : la prison à perpétuité, voire la peine de mort."

 

c'est vrai que des echos que j'avais eu d'une femme (blanche et blonde) habitant Dubai, cette ville est tres sure du fait des peines encourues et que meme les femmes peuvent y sortir seules la nuit ! :D

j'avais meme cru comprendre qu'ils étaient tres respectueux sur les dires des femmes , ça semble pas etre ce cas.

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Ouai ben c pas gagné pour l'égalité des sexes

Heureusement que les journaux en parle un peu.

J'espere qu'elle va s'en sortir rapidement et ne sera pas détruite psychologiquement cr ca doit être atroce de vivre ça.

 

Qu'on est bien en France même si on se plein tout le temps...

 

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Quand je vois toutes ces notions de race, de sexe, de pays d'origine je me dis qu'en france on y a échappé de peu (un président d'extrême droite) mais que d'autres pays franchement ça en a le goût même si l'étiquette n'est pas toujours la bonne :L

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Invité §fre125qG

Ouai ben c pas gagné pour l'égalité des sexes

Heureusement que les journaux en parle un peu.

J'espere qu'elle va s'en sortir rapidement et ne sera pas détruite psychologiquement cr ca doit être atroce de vivre ça.

 

Qu'on est bien en France même si on se plein tout le temps...

 

 

ouais j'espère qu'elle s'en sortira aussi.

 

 

Mais apr contre en France on est pas mieux loti forcémment : tu connais l'histoire de Sarah victime de viol collectifs, dont la famille est agressée et qui ne peu etre scolarisé du fait des représailles .... :L :L

 

Ca aussi c'est un énorme scandale humain !!!

 

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Invité §Xtr706Pl

[Mode Octobre_Rouge ON]

French_Quiches, t'es un gros facho, si ça se trouve la fille a trompé son mari et puis ensuite elle a dit qu'elle a été violée. Putain ces remarques de gros cons racistes qui accusent tout de suite les prétendus violeurs parce qu'ils sont maghrébins c'est lourd. Et la presse amplifie ça en débitant une version complètement subjective. Tu y étais toi, pendant le prétendu viol? Tu peux donc pas savoir si elle s'est fait violer ou pas. :q

[Mode Octobre_Rouge OFF]

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Invité §Zaz157Xq

[Mode Octobre_Rouge ON]

French_Quiches, t'es un gros facho, si ça se trouve la fille a trompé son mari et puis ensuite elle a dit qu'elle a été violée. Putain ces remarques de gros cons racistes qui accusent tout de suite les prétendus violeurs parce qu'ils sont maghrébins c'est lourd. Et la presse amplifie ça en débitant une version complètement subjective. Tu y était toi, pendant le prétendu viol? Tu peux donc pas savoir si elle s'est fait violer ou pas. :q

[Mode Octobre_Rouge OFF]

:roll:

 

Tu sais que tu es très mauvais en imitation ? :D

 

Arrête tout de suite tes provocations, c'est pas la première fois que je te le dis en plus.

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Invité §Xtr706Pl

:roll:

 

Tu sais que tu es très mauvais en imitation ? :D

 

Arrête tout de suite tes provocations, c'est pas la première fois que je te le dis en plus.

 

Nan, je suis très bon en imitation! :q

 

Tu partages son point de vue? :D

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Invité §Zaz157Xq

Nan, je suis très bon en imitation! :q

Oh non, c'était très mauvais. :non:

 

Tu partages son point de vue? :D

[/quotemsg]

Son point de vue ? Mais quel point de vue ? Il n'a pas participé au topic. :roll:

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Invité §Xtr706Pl

Son point de vue ? Mais quel point de vue ? Il n'a pas participé au topic. :roll:

 

Ben, il est contre les charters (les immigrés clandestins ont le droit de rester en France), il est contre les gendarmes (faut laisser s'échapper le voleur pour éviter de le tuer), alors je devine. :W

 

Mais il va rappliquer en m'insultant. :oui:

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Invité §Zaz157Xq

Ben, il est contre les charters (les immigrés clandestins ont le droit de rester en France), il est contre les gendarmes (faut laisser s'échapper le voleur pour éviter de le tuer), alors je devine. :W

T'es aussi doué en déduction qu'en imitation.

 

Mais il va rappliquer en m'insultant. :oui:

[/quotemsg]

T'auras tout fait pour en tous cas. :oui:

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Invité §Xtr706Pl

T'es aussi doué en déduction qu'en imitation.

 

Merci du compliment...

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Invité §tuk781nn

je suis a dubai pour 07h00 d'escale ;)

:lol:

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Invité §fre125qG

je suis a dubai pour 07h00 d'escale ;)

:lol:

 

 

Fais gaffe à tes fesses !!! ;)

 

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Invité §Gas210RN

Touria une Française à Dubaï

En déposant plainte pour viol dans l'émirat, cette Française s'est retrouvée accusée. A travers son histoire s'esquisse le portrait d'une ville double, avec ses codes et ses pièges.

Ce jour-là, par deux fois, Touria Tiouli a visiblement oublié quelque chose. A la sortie d'une boîte de nuit de Dubaï, alors qu'elle appelait un taxi, trois jeunes Emiriens avec qui elle avait fait connaissance lui ont proposé de la raccompagner.

 

La nuit a tourné au drame. Et la suite, à un engrenage kafkaïen : une semaine en prison, quatre mois et demi placée sous contrôle judiciaire et un procès à rebondissements qui traîne encore.

 

Ce que Touria Tiouli a sans doute oublié ce jour-là, c'est qu'elle était à Dubaï. Et à Dubaï, le plus libéral des Emirats arabes unis, à Dubaï, sorte d'enclave de vie à l'occidentale en pleine région arabo-persique, à Dubaï où tout semble si loin de l'Arabie saoudite, de l'Iran, du Yémen et autres voisins du Golfe, il y a de quoi oublier où l'on se trouve. Une ville tellement sécurisée qu'une femme peut s'imaginer invulnérable, même en montant dans une voiture avec trois inconnus. Une ville tellement libérée que presque plus rien ne semble indiquer que la charia reste la loi. Une ville où l'alcool est en vente libre dans toutes les boîtes de nuit, mais où la consommation d'alcool est sévèrement punie. Où la prostitution est passible de prison alors que les prostituées grouillent par endroits. Où règne cette règle non dite : tout est toléré tant qu'on ne se fait pas arrêter. Ce que Touria a sans doute oublié ce jour-là, c'est une question de langage. Une façon de lire les signes.

 

Les signes, Dubaï a l'air de s'en amuser. Jouant sur les frontières, brouillant les pistes, tenant le double discours. Occident ou Orient ? Moderne ou tradition ? Libéralisme ou islamisme ? Peut-elle seulement se prétendre "émirienne", cette ville où les étrangers, surtout indiens et pakistanais, représentent plus de 90 % de la population ? Dans les souks propres et sans odeurs, les passants se croisent : des femmes cachées sous leur abaya noire, d'autres en jupe courte ; des hommes en costume traditionnel bédouin, d'autres à l'occidentale.

 

On est en plein désert, et un gazon plus anglais que nature borde les autoroutes urbaines. Les innombrables et clinquants centres commerciaux au sol de marbre sont les lieux de rendez-vous usuels, les voitures sont allemandes et japonaises, les gratte-ciel encore plus délirants qu'à New York. Pourtant, cinq fois par jour, l'appel du muezzin souffle comme un vent du désert. Comme un calme rappel à l'ordre. On le croit perdu dans le brouhaha urbain, la ville ne s'arrête pas pour lui. Mais qu'on ne s'y trompe pas, insinue cette mélodie vibrante, vertigineuse, élancée vers l'infini : l'islam est la loi. Autrement dit : la ville à tête de Janus n'en a pas moins ses codes. Et ses pièges.

 

Touria Tiouli ne les a pas vus. La beurette de Brive-la-Gaillarde, la Française venue de Casablanca qui se sent, comme elle dit, "étrangère partout" avait trouvé à Dubaï "une deuxième Amérique, un pays arabe avec la liberté occidentale". Le hasard l'y avait conduite une première fois en 1999, dans l'espoir d'y valider son diplôme de prothésiste dentaire. Puis, ayant décidé de changer de voie, elle y était retournée pour des vacations de marketing. Et là, elle avait trouvé le paradis. Une ville sur mesure. "Il y avait exactement ce qui me convenait : ce mélange de vie occidentale et de vie orientale qui permet, quand on est beur, de se retrouver quelque part."

 

Dans la chambre d'hôtel où elle réside depuis quatre mois et demi, en liberté mais sous contrôle judiciaire, Touria Tiouli ressasse ses angoisses. Elle est assise sur son lit, la radio diffuse du disco arabe. Son histoire ? Elle s'arrête, les larmes aux yeux, conclut qu'elle n'est "pas en état". Reprend dans le désordre, par bribes interrompues, s'arrête à nouveau. Annonce qu'elle garde des secrets : "On ne sait jamais, si j'écrivais un livre." Puis, visiblement à bout de nerfs, rigole, répond joyeusement au téléphone, qui n'arrête pas de sonner. Un vrai secrétariat. C'est son fils de 14 ans ; sa mère, qui n'en peut plus d'attendre ; l'avocate française, Me Clarissoux, qui sans compter son temps la conseille bénévolement ; quelques amis à Dubaï et en France ; la présidente de l'ADFE, une des deux associations des Français de l'étranger, qui se débat pour elle ; le comité de soutien qui s'est spontanément formé dans la région de Brive. Touria s'excuse, répond, raccroche, parle d'autre chose, sourit chaleureusement, offre du thé. Epuisée, le visage sous tension, elle revient à son histoire. Avec légèreté cette fois. Ou en prenant un ton théâtral, comme si tout cela ne la concernait pas.

 

Quand Touria Tiouli se décide à monter les marches du commissariat, c'est le jour de ses trente-neuf ans, le 15 octobre 2002. Un commissariat "nickel", à l'image de Dubaï, où l'on vous reçoit avec une courtoisie qui fait rêver. Même – surtout – si vous êtes une femme. Cela aussi fait partie des codes. Et des pièges. L'agent de la section criminelle prend note sur l'ordinateur. Les faits ont eu lieu la veille, déclare Touria. Elle raconte la boîte de nuit, les trois Emiriens d'une vingtaine d'années qui proposent de la raccompagner, la villa où ils l'entraînent. Elle dépose plainte pour enlèvement et viol.

 

Ce jour-là, Touria Tiouli a oublié la loi. L'appel du muezzin et la charia qui s'applique, malgré cette foule d'Européens et d'Américains qui peuplent les bureaux, malgré les femmes en jupe courte et aux bras dénudés, malgré l'extrême courtoisie des policiers. Le lendemain de sa plainte, quand Touria Tiouli est rappelée au commissariat pour complément d'information, ce sont les menottes qui l'attendent. Les policiers, entretemps, avaient entendu les trois Emiriens. Leur version : Touria était consentante. "Je lui ai même donné 1 000 dirhams", dit l'un d'eux. Les Emiriens n'ignorent pas, eux, les codes de Dubaï. Ils savent ce que coûte un viol à celui qui le commet : la prison à perpétuité, voire la peine de mort. Ils savent aussi que la loi punit sévèrement (1 à 3 ans de prison) toute femme reconnue coupable de prostitution ou de "relation sexuelle hors mariage". Une infraction qui répond aussi au charmant nom d'"attentat à la pudeur avec consentement". Fait aggravant : Touria avait consommé de l'alcool. Voilà comment, d'un tour de main, la victime s'est retrouvée accusée.

 

Pour avoir consenti à attenter à la pudeur, Touria Tiouli a passé une semaine en détention provisoire, à la prison des femmes. "Une cellule pour six, raconte-t-elle. Il y avait une Marocaine, une Anglaise, une Iranienne..." De nouveau, le visage fermé. "C'est mon secret." On apprendra juste qu'une des gardiennes était "super" et que la prison était propre, même si, en sortant, ses vêtements avaient "une odeur horrible". On saura combien furent pénibles les confrontations avec les trois Emiriens, à la police et devant le procureur : elle seule femme devant une assemblée d'hommes qui ne lui épargnaient aucune question intime. Puis la sortie de prison et le début d'un procès interminable, fait de coups de théâtre. Des mois d'attente dans sa chambre d'hôtel.

 

Dès le début, la presse locale ne ménage pas Touria Tiouli. Gulf News, Khaleej Times ou Al Khaleej, comme les chaînes de télévision (Al-Jazira, MBC), accordent peu d'importance à l'événement, mais avancent la version officielle, plus favorable aux trois Emiriens. Le procureur général fait état d'une enquête de police et de tests ADN qui ne permettent pas d'accréditer avec certitude les accusations de la jeune femme. Alors que la presse française fait vite de Touria Tiouli un étendard de la victime française en terre d'islam, eux ironisent sur "les médias de ce pays, devenus fous sur le sujet".

 

Touria Tiouli est d'origine marocaine. C'est une chose que la presse locale précise toujours. Parce qu'à Dubaï ce n'est pas rien d'être marocaine. Même si, nous a confié le procureur général, "la justice émirienne est la même pour tous. Que l'on soit émirien ou étranger, musulman ou chrétien, homme ou femme". Il insiste, le procureur. N'empêche. Ce n'est pas l'avis de ce commerçant indien, entre autres, qui raconte entre deux sourires combien il vaut mieux ne pas être indien, à Dubaï, si on commet une infraction. Là encore, c'est affaire de signes.

 

Ces signes, les habitants les décryptent. "Pour nous Arabes, cette fille est d'abord une Arabe", affirme avec véhémence Imad Ben Khalifa, un Palestinien de vingt-neuf ans, directeur artistique, à Dubaï, du journal gouvernemental Al Bayan. Un soir, au bowling où son cœur balance entre l'équipe de Dubaï et celle de Jordanie, il s'enflamme : "Le fait qu'elle soit arabe inspire ici des sentiments compliqués. De la sympathie, mais surtout de la colère, du fait qu'elle a agi contre notre système. Et surtout, si elle est marocaine et qu'elle est devenue française, c'est pire pour elle. Ça veut dire qu'elle s'est perdue. En précisant son origine, on sous-entend : pourquoi a-t-elle quitté le monde arabe, pourquoi sa famille et son pays l'ont-ils laissée se perdre en Occident ?"

 

Ce n'est pas rien d'être marocaine à Dubaï pour une autre raison : un grand nombre de prostituées y viennent du Maroc et elles sont, allez savoir pourquoi, "les plus chères". C'est une autre Marocaine qui le dit, Fadwa Z., vingt-huit ans, assistante d'une société de production à Dubaï. Il y a neuf mois, Fadwa est soudain devenue très religieuse et s'est mise à porter le foulard. Elle raconte sans déplaisir sa vie d'"avant", quand elle sortait en boîte et consommait de l'alcool avec ses cousines, qui n'en finissent pas de la taquiner sur son revirement. "Quand tu es marocaine (et une Marocaine, tu la reconnais tout de suite, la façon de parler, de s'habiller), les Emiriens te regardent d'une façon spéciale : leur regard te demande si tu es d'accord. Et les prostituées marocaines font comme eux : avant que je porte le foulard, ça arrivait souvent qu'une d'elles m'aborde dans la rue pour me proposer de l'accompagner dans une "soirée"."

 

En blue-jean et chaussures Puma, le visage ravissant cerné par son foulard rose pâle, Fadwa tient aux nuances : "Ce n'est pas parce que tu es marocaine qu'un mec va t'embêter, même si tu es seule. A Dubaï, à 3 heures du matin, tu sors sans problème, la police est partout. Pour draguer, les mecs passent devant toi sans te regarder en te donnant leur numéro de téléphone. Ca ne va pas plus loin, tu notes ou tu ne notes pas. Les filles sont habituées à ça dans les centres commerciaux, entendre des numéros qui volent comme des mouches." Autre particularité de Dubaï : les dragueurs peuvent se faire arrêter par la police. Leurs photos sont publiées dans la section justice des journaux. Les filles s'y précipitent en gloussant. Dans la famille, c'est la honte. Conclusion de Fadwa : "Si tu montes dans une voiture avec un mec que tu ne connais pas, c'est autre chose que de noter un numéro de téléphone. Pour lui, ça veut dire que tu es prête à tout. Ce genre de choses, tu les apprends au fur et à mesure."

 

Touria Tiouli l'a-t-elle appris trop tard ? Dans sa chambre d'hôtel, elle garde ses secrets. Lâchant juste du bout des lèvres : "J'ai été imprudente." Le procès traîne, son passeport est toujours confisqué et l'ardoise s'alourdit chaque jour : entre les honoraires de son avocat émirien, le téléphone et la chambre d'hôtel, ses dettes s'élèvent à près de 9 000 euros. Les aides de son comité de soutien ou de l'ADFE, l'une des deux associations des Français de l'étranger, celles à venir du conseil régional du Limousin ou des villes de Brive et de Tulle ne suffisent pas. Au terme du procès, qui payera ? Quand rentrera-t-elle en France ?

 

"Je m'en veux d'avoir porté plainte", lâche Touria, qui s'avoue "à bout". Pourtant, quelle que soit l'issue judiciaire, cette histoire aura brisé un tabou à Dubaï. Une amie à elle, qui vit depuis trente ans dans les pays du Golfe, s'en réjouit secrètement : "Le simple fait qu'une question liée à la sexualité d'une femme ait été évoquée dans les journaux peut rendre service à l'évolution des femmes à Dubaï. Le gouvernement fait appel à elles, elles sont aux affaires, dans les ministères, à la télévision, mais les "problèmes de femmes" ne sont jamais évoqués publiquement." Dans cette ville hésitante, qui n'en finit pas de se chercher une âme entre la tradition bédouine, la radicalité religieuse et la pointe du moderne, les femmes se taisent. Les repères tremblotent. Mine de rien, l'affaire Touria apporte son petit grain de sel.

 

Marion Van Renterghem

 

• ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 05.03.03

 

 

 

Et ben si c'est pas révoltant une mentalité pareille .... :roll:

 

 

Super texte la quiche, enfin tu te décides à te sortir les doigts pour nous pondre quelque chose de bien, je commançais à douter de tes talents d'écrivain. :bien:

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