Restauration et mésaventures de ma 304S cabriolet

[Nar1955]

Le 27/12/2023 à 11:37, JMF67 a dit :

Bien le bonjour à super Nanar Titine et tous les suiveurs de ces aventures fantastiques digne d'une saga Disney, sacré Nanar se pointer à plus de 16 H au salon époque auto il faut le faire, quel courage !!!! tu as certainement arpenté les allées au pas du tirailleur qui se débine sous un feu de projectile.

Une petite question cependant pourrais tu nous en dire plus sur la jolie bâche acheté pour Titine adresse de la société prix etc... j'ai perso beaucoup de difficultés à trouver ce genre de bâche de petit format pour mes jouets.

 

PS: Je viens après 3 ans de boulot pas à plein tempes heureusement de terminer la rénovation de cette mal aimée de chez Renault, la conduite est très sympa c'est une voiture onctueuse et extrêmement douce.  

 

Bonne fêtes, et à 2024 pour suivre les aventures des Gremlins de la dame en rouge soupoudré d'une pincée des dieux de l'olympe 

 

🙋‍♂️JMF

Bonjour mon cher JMF; Serait-ce une R10 de 65 ou 66 ? Je crois que les modèles suivants avaient les clignotant à côté des phares qui étaient rond, ou s'était le contraire ? En tout cas, belle restauration. C'est une voiture que je n'ai conduis qu'une seule fois, entre le centre de Lyon et l'Est de Vaulx-en-Velin. La première voiture avec vitesses au plancher que j'avais entre les mains. Encore bravo...

P.S: T'as pas été victime de Gremlins ou de la Dame en rouge ? Parce que pour moi, ça continue...! 

[daniel762]

Le 27/12/2023 à 21:12, Nar1955 a dit :

J'y étais mon cher Daniel...! Quand au truc, mon neurone mémoire a complètement zappé. ça me reviendra quand je me retrouverai dans la même situation face au même problème ce qui n'est pas évident ou si ça se trouve, d'après les probabilités, cela se fera incessamment sous peu... 

 

J'y suis aussi. A la construction à Flamanville, Penly et Chooz, puis Penly de nouveau...

 

Et bonnes fêtes de fin d'année à toi et aux tiens.

Modifié 28 décembre 2023 par daniel762

[JMF67]

Hello Nanar

C'est un modèle 68, c'est les modèles précédents qui avait les phares ronds.

Non pas de rouille du tout c'est d'ailleurs assez incroyable, et c'est pour ça que je l'ai acheté, le vendeur avait commencé la restauration, il avait intégralement sablé le dessous de caisse, et c'était comme neuf.

Des gremlins y'en a toujours quelques un de planqués, mais je les traques sans relâche.

A bientôt ciao JM 

[Nar1955]

Le 28/12/2023 à 13:04, JMF67 a dit :

Hello Nanar

C'est un modèle 68, c'est les modèles précédents qui avait les phares ronds.

Non pas de rouille du tout c'est d'ailleurs assez incroyable, et c'est pour ça que je l'ai acheté, le vendeur avait commencé la restauration, il avait intégralement sablé le dessous de caisse, et c'était comme neuf.

Des gremlins y'en a toujours quelques un de planqués, mais je les traques sans relâche.

A bientôt ciao JM 

Mon cher JMF, j'ai oublié de te donner la marque de ma bâche acheté à Epoqu'Auto. C'est cover-shop et la boîte se situe à Brens dans l'Ain. 

@ Bientôt

[Nar1955]

Le 29/12/2023 à 22:06, Nar1955 a dit :

Mon cher JMF, j'ai oublié de te donner la marque de ma bâche acheté à Epoqu'Auto. C'est cover-shop et la boîte se situe à Brens dans l'Ain. 

@ Bientôt

Oups ! Décidément mon neurone mémoire a aussi de la fièvre (39 hier soir). J'ai oublié de te refiler le prix de ma bâche. J'ai retrouvé la facture. Il faut compter 160 Euros pour une bâche d'extérieur couvrante intégralement. Elle est lourde et même quand il y a du vent, elle reste en place, sans utiliser les sangles qui servent normalement à la fixer.

@+

[JMF67]

Le 29/12/2023 à 22:57, Nar1955 a dit :

Oups ! Décidément mon neurone mémoire a aussi de la fièvre (39 hier soir). J'ai oublié de te refiler le prix de ma bâche. J'ai retrouvé la facture. Il faut compter 160 Euros pour une bâche d'extérieur couvrante intégralement. Elle est lourde et même quand il y a du vent, elle reste en place, sans utiliser les sangles qui servent normalement à la fixer.

@+

Hello amigos Nanar 

Merci pour cette info, effectivement ça coute un peu, mais si la qualité est au RDV c'est tip top.

Je suppose qu'elle résiste aux grifounettes des gremlins 😉

A bientôt pour la suite de l'aventure JM 

[Nar1955]

223 - Suce aux roulements

 

Mardi 26 décembre 2023 – 16 h 20 : Les fêtes de Noël viennent de se terminer et ceux qui squattaient à la maison ont réintégré leurs pénates. Comme Ra est bien présent, je décide de ne plus procrastiner concernant la ronflette arrière de Titine. Comme j’ai un peu la crève et que le cercle polaire est descendu jusqu’à Priay, je m’habille chaudement avant de sortir. Je récupère ma caisse à clous et me dirige vers Titine.

Je commence par la débâcher pour, dans un premier temps, vérifier sir en levant la roue arrière droite et en la faisant tourner à la main, je vais entendre le bruit caractéristique d’un roulement qui gratte.

 

 

Bof ! A première vue, il n’y a rien de transcendant… J’entends juste une garniture qui frotte par moment, mais aucun ronflement, même léger. Il faut dire qu’à faible vitesse, c’est-à-dire en dessous de 30 kilomètres heure, je n’entendais rien non plus. N’étant ni Superman, ni l’homme qui valait trois milliards, je ne me sens pas capable de faire tourner la roue à cette vitesse. Je tente aussi de percevoir un jeu dans cette roue en la cigognant dans tous les sens, je ne perçois quedal… C’est désespérant… ! Cependant, quelque chose heurte mon regard…

 

 

Il y a une trace de frottement contre la jambe de l’amortisseur. Serait-ce le pneu qui vient faire touche-touche avec cet élément ? Je regarde l’espace qu’il y a entre ledit pneu et cette jambe. Bof ! J’ai largement de quoi y passer un doigt. Bon ! Il faut dire que la roue n’est pas au sol et que, si ça se trouve, l’espace disparaîtra une fois Titine sur ces quatre roues. Je me pose quand même la question : pourquoi le pneu viendrait-il frotter à cet endroit ? Ceux que j’ai fait monter sont à une cote normale, même si cette dernière correspond à une monte maximale en largeur… !

 

 

Voyons ce que dit le web :

 

 

Que ce soit du 14 pouces ou 15 pouces, cela ne change rien à la largeur du pneu. Le 165/65 R15 à la même largeur que le 165/70 R14. Il n’y a donc aucune raison pour que ça touche. Cependant, plusieurs éléments plaideraient en faveur d’un frottement anormal. La ronflette est apparue pratiquement simultanément avec le changement de pneus. Elle est plus accentuée quand les pneus sont légèrement dégonflés (ils sont plus joufflus…). Elle disparait quand la roue droite est délestée, c’est-à-dire dans les virages à gauche… A contrario, si c’était une mauvaise monte, j’aurai le même phénomène côté gauche, ce qui n’est pas le cas. Je décide de remettre une fois de plus mon petit destrier sur ces roues et de me glisser dessous en prenant la position du cafard flytoxé pour voir ce qui se passe.

Muni de ma super lampe de chantier, j’éclaire le lieu du crime…

 

 

A première vue, les flans du pneu sont loin de toucher l’amortisseur. Je regarde d’un eu plus près lesdits flans et je ne constate aucune trace de frottement.

 

 

Conclusion : ça a dû toucher, mais ça rouche plus... ! Il faut que je laisse tomber temporairement cette piste car elle ne me fait pas progresser dans mon enquête.

Je n’ai donc plus qu’une solution : Remplacer les roulements. Je sais que cette opération n’est pas top car il faut un outillage spécial que je n’ai pas, mais tant pis, je m’y attaque. Je ne peux pas rester devant cette roue comme une poule qui a trouvé un couteau.

Je redescends Titine pour pouvoir débloquer les écrous de roue après avoir ôté l’enjoliveur, puis je la remonte pour dégager la roue du sol. Je retire cette dernière.

 

 

Je retire le bouchon de l’écrou de moyeu. Il est bourré de… ? de… ? difficile à définir… ! C’est un mélange de graisse de diplodocus, de crasse vieille de 50 ans, amalgame de terre et de poussière et de... ? En bref, un truc qui n’a aucune chance de lubrifier les billes d’un roulement. Rien que pour ôter cette merdouille à l’odeur plus que nauséabonde, cela vaut le coup de tout démonter. Je continue donc en tentant de retirer les deux vis de maintien du tambour. Et c’est là que je me rappelle que je n’avais remplacer celles-ci que du côté gauche. Celles que j’ai devant les yeux ont une emprunte qui ne ressemble plus à rien.

 

 

 

Je dois de nouveau utiliser un tournevis et un marteau pour les retirer.

La méthode à fonctionnée, mais les empreintes des vis sont totalement nases…

 

 

 

Je retire ensuite le tambour… Ce dernier vient tout seul… Ouf !

 

 

Je retire l’écrou de fusée…

 

 

… puis la rondelle frein…

 

 

Tout est crado… Il va falloir démerder tout ça. Je continue en retirant la partie intérieure du roulement extérieur…

 

 

Il parait bien graissé, mais à y regarder de plus près, en essayant de la faire tourner, il parait plutôt gommé. Cette merdouille qui l’entoure se rapproche plus du goudron que d’une bonne graisse à roulement. Je regrette de moins en moins de m’être lancé dans ce démontage, rien que pour retirer tout ça.

Je continue en tirant sur le moyeu…

 

 

Oups ! Celui-ci me reste dans les mains sans offrir la moindre résistance, ou tout du moins, juste avec celle imposée par le goudron cité ci-dessus. Cela me rassure d’un côté, car cela facilite le démontage, mais je me dis que ce manque de résistance cache quelque chose de louche. Normalement, le roulement intérieur n’aurait pas dû venir si facilement. Il était même possible qu’il reste sur la fusée avec la buté et le joint Spi. Mais là, tout est venu sans coup férir.

 

 

Je jette un œil sur ledit roulement…

 

 

Ce dernier branle du chef comme ce n’est pas possible. De plus, sa surface intérieure n’est pas des plus reluisante. La dame en rouge est sûrement passée par là. En tout cas, elle est venue grignoter un peu la butée. Le joint Spi non plus n’est pas au meilleur de sa forme. Il va falloir faire du nettoyage et remplacer ce qui est remplaçable. Comme tout est devenu transportable, je descends le tout dans mon atelier pour une toilette au chaud.

Je commence par retirer, à l’aide d’un tournevis, l’espèce de merdouille amalgamée en bloc entre les deux roulements

 

 

 

Oups ! Si ce que j’ai en bout de mon tournevis était sensé lubrifier mes roulements, à moi la peur. Compte-tenu que ceux-ci ont dû patauger dans cette fange pendant des lustres, je ne peux me permettre de tout remonter en nettoyant simplement le tout et en remettant de la bonne graisse. Je décide donc de remplacer les roulements et le joint Spi. En attendant, je continue à enlever le maximum de ce corps collant gras, puis je prends ma bombe de super dégraissant pour essayer de fignoler ce nettoyage afin d’y voir plus clair.

Après 10 minutes de nettoyage, une bombe complète de super dégraissant, et une tonne de papier pour évacuer cette daube, je vois enfin ce qui ressemble à un roulement. Mais quand j’essaie de le faire tourner à la main, je me rends compte qu’il gratte à mort. Cette pièce me semble bel et bien obsolète.

18 h 10 : En cherchant sur la toile, j’ai trouvé des kits de rechange complets mais à des prix qui dépassent l’entendement. Je redescends dans mon garage et cherche la référence des roulements sur celui qui trône dans le bac dégraissant. En réalité, il y a deux références différentes. Celui de l’intérieur est plus petit que celui de l’extérieur. En continuant de fouiller sur le web, je trouve un autre site spécialiste des roulements, et qui vend aussi le joint. Je passe commande illico. Date de livraison : le 28 décembre 2023. Alors ça, c’est super…

Mais à peine ai-je passé commande, que je me dis : « T’es vraiment un abruti mon pauvre Nanard ! Tu pouvais pas en commander deux ? Si tu penses que le côté gauche vaut mieux que le côté droit, tu rêves… ! ». Immédiatement, je récupère le numéro et appelle le site. Mince, ils sont fermés. Je rappellerai demain.

Mercredi 27 décembre – 8 h 30 : Je téléphone à la société de roulement

-       « Allo ! Je viens de passer commande pour des roulements et un joint, et je voudrai en commander un deuxième jeu… Est-ce que c’est possible de rajouter ça sur ma commande ? »

-       « Houlà ! Nous avons été trop réactif. Votre commande est déjà partie… !

-       « Ah bon ? Je vais la recevoir quand ? »

-       « Sans doute demain… ! »

-       « Tant pis ! J’en suis quitte pour faire une deuxième commande et payer deux fois les frais de port… Bonne journée !».

Je retourne sur la toile et refais une nouvelle commande.

En attendant, il va falloir retirer le roulement du moyeu que j’ai retiré et démonter l’autre. Sauf que pour ça, je ne suis absolument pas outillé. C’est bien ce qui me rebutait à entreprendre cette réparation. C’est là que mon neurone de ‘la solution intelligente et astucieuse’ me recommande de faire appel à des compétences en qui j’ai entièrement confiance, à savoir, mon fiston et J.P..

9 h 00 : J’envoie immédiatement un SMS à mon grand.

9 h 10 : Je reçois un appel dudit fiston.

-       « Je suis à la maison. Tu peux passer après 11 h 00 et m’amener ton moyeu ! Je vois JP cet après-midi… ! »

-       « Super ! Tu sais comment les retirer ? »

-       « Ce sont des roulements. Ils s’enlèvent comme des roulements… ! »

-       « Il y a des astuces… ! »

-       « T’inquiètes ! Amène ton moyeu. Il est gros comment ? »

-       « Une vingtaine de centimètres de diamètre ! »

-       « C’est bon ! Amène le… ! « 

10 h 00 : Je lui envoie quand même la photo de la page de la RTA qui explique les particularités.

10 h 01 : Je reçois immédiatement une réponse :

-       « Oui ! Montage normal quoi … ! »

10 h 30 : Nouveau SMS de ma part :

-       « Je reçois les nouveaux demain. Je vais démonter l’autre côté, comme ça, je change tout. Je passerai ce soir… ! »

16 h 30 : J’attaque le démontage du côté gauche. Je sais ! J’aurai pu m’y prendre plus tôt, mais comme j’ai de la fièvre (un peu plus de 38°C), je n’ai pas osé sortir plus tôt. Cependant, ma fièvre titinesque a été la plus forte, et me voilà de nouveau au pied de Titine en pleine mécanique. Je suis habillé comme Paul Emile Victor (enfin un des trois…) lors de sa conquête du grand Nord.

 

 

 

Côté vis de maintien du tambour, aucun souci. Celles-ci sont neuves…, ou presque. Je procède comme pour le côté droit, mais quand je vais pour retirer le moyeu, il y a comme un os. Impossible de tirer dessus, ou plutôt, quand je tire dessus, il bouge dans tous les sens mais ne vient pas à moi…

 

 

Quelle poisse… ! J’eusse aimé que cela se passe comme pour l’autre. Mais les Gremlins étaient là, à me guetter sournoisement avec leurs petits yeux démoniaques en se disant :

-       « Si tu penses qu’on va te laisser faire sans qu’on s’amuse, tu rêves… ! »

Je tire sur le moyeu, le secoue dans tous les sens, mais rien à faire, la bestiole ne veux pas se laisser faire. C’est là que mon neurone Mac Giver intervient, après de long mois d’absence.

-       « Et si remettait le tambour et que tu faisais levier contre le flasque arrière avec des tournevis… ? »

Eh ! Pas bête le neurone… Je replace donc le tambour. Pour le bloquer sur le moyeu, je ne remets pas les deux petites vis, mais j’amène au contact, les trois écrous de roue.

 

 

J’insère ensuite deux tournevis plats entre le flasque et le tambour…

 

 

En poussant sur le manche des deux tournevis, le tambour vient à moi et finit par choir sur le sol, entrainant avec lui le moyeu. Ouf ! ça a marché… !

Evidemment, comme je m’y attendais, il y a la même merdouille de ce côté. Je constate aussi que cette fois, la cage intérieure du roulement intérieur est restée sur la fusée, ainsi que le joint Spi, et ça ce n’est pas glop du tout…

 

 

 

 

Comment vais-je retirer tout ça ? Il me faudrait un arrache roulement spécial avec des becs très fin pour passer derrière la butée, et ça, je n’en ai pas. C’était la crainte que j’avais au départ. Cette fois, les Gremlins ont vraiment frappé… Certes, je peux déjà refiler mon moyeu à mon fiston pour qu’il extrait ce qui reste de ce roulement ainsi que celui extérieur, mais il faut absolument que je retire le morceau qui reste sur la fusée. Je vais de nouveau appel à ma progéniture…

-       « Allo mon grand ! J’ai un petit souci… ! La cage intérieure du roulement est restée sur la fusée… ! »

-       « J’ai des extracteurs ! T’as qu’à passer les prendre quand tu m’amèneras les moyeux »

-       « Tu en as à becs fins ? »

-       « Passes ! On regardera ensemble… »

Ce que j’aime entre autres chez lui, mis à part que c’est mon fils adoré, c’est qu’il a réponse à tout et qu’il a toujours une solution. Je suis vraiment fier de lui.

17 h 00 : Je n’ai pas le temps de nettoyer ce deuxième moyeu comme je l’ai fait pour le premier. Je les place tous les deux dans mon bac de nettoyage et fonce chez le fiston avec l’Auris. J’en profite pour récupérer deux arrache-roulements.

 

 

Je n’ai pas vraiment le temps de m’y mettre ce soir et en plus, ma crève me coupe les pattes. Mais ça ira mieux demain… !

18 h 50 : Nouveau SMS.

-       « Tes roulements sont enlevés… »

Alors ça ? Côté efficacité, on ne fait pas mieux… Il est le Lucky Luke de la mécanique, il est plus rapide que son ombre…

Jeudi 28 décembre 2023 – 9 h 50 : Je reçois un appel d’un numéro inconnu. Je décide de décrocher quand-même.

-       « Allo oui … ! »

-       « Bonjour ! C’est le livreur de Chronopost ! J’ai deux petits colis pour vous… ! »

-       « Ah oui ! Je les attendais… !

-       « Votre adresse est bien le… ! »

-       « Oui ! C’est exact ! »

-       « Je suis à Varambon ! Je serai chez vous dans 10 minutes… ! »

Ce sont sûrement mes roulements ! Si c’est ça, la livraison a été ultra rapide. Mais pourquoi deux colis ?

10 h 00 : La camionnette du livreur est devant la maison et je réceptionne mes deux colis contre signature. En effet, il y a bien un sachet transparent dans lequel je reconnais mes roulements. Il y a bien le joint avec. Quant au deuxième colis, il s’agit d’un petit carton.

 

 

C’est en lisant le nom de l’expéditeur que je constate qu’il s’agit aussi de ma deuxième commande. Mes quatre roulements sont arrivés en même temps alors qu’ils avaient été commandés à un jour d’intervalle. Vraiment trop fort cette boutique.

 

 

17 h 45 : Malgré ma fièvre, je décide de retourner vers Titine pour voir ce que je peux faire concernant l’extraction du morceau de roulement restant sur la fusée… Hier, j’avais remis la bâche pour protéger la carrosserie d’une part, mais aussi mon chantier pour éviter qu’il ne se mouille, des fois que Zeus veuille mettre son grain de sel dans mes emmerdes.  J’avais laissé aussi ma caisse à clous, bien planquée sous mon petit cabriolet pour la protéger des déjections liquides éventuelles du maître de l’Olympe. Je commence par retirer cette dernière de sa planque.

 

 

… puis je retire la bâche et m’attaque à l’extraction du roulement avec le grand extracteur. Le petit n’a pas les becs suffisamment longs pour me permettre de venir faire plaquer sa vis sur la tête de la fusée, cette dernière mesurant environ 11 centimètres.

Après moult galère pour essayer de placer les trois becs derrière le roulement, tout en centrant la tête de la vis sur la tête de la fusée, j’arrive en serrant ladite vis, à tirer quelque chose vers l’extérieur. Je n’y vois que pouic, par manque de lumière, mais aussi à cause d’une vue plus proche de celle de la taupe que de celle du faucon pèlerin. Il faut dire aussi que je n’ai pas ôté la merdouille restante, ce qui m’empêche de bien voir sur quoi les becs de l’extracteur se sont accrochés.

Après quelques tours de vis, mon extracteur lâche, entrainant avec lui… ? Et me…de ! C’est la cage dans laquelle tournent les rouleaux du roulement qui vient de s’arracher, le tout accompagné du joint… !

 

 

Et quand je dis arracher, je pèse mes mots, car en réalité, elle a été pulvérisée, laissant des petits rouleaux éparpillés un peu partout dans la merdouille restante. Bouhhhhh ! C’est encore un coup des Gremlins… !

Bon ! Cette affaire n’arrange pas mes petits papiers, car maintenant, je dois trouver une solution pour extraire la partie bloquée sur la fusée. Mais si je veux y voir claire, il faut que je retire complètement la merdouille restante.

18 h 15 : Le nettoyage ne me permet pas de voir comment extraire cette cage intérieure de roulement. Par contre, il me permet de constater qu’en la demeure, passer un outil derrière la buté comme préconiser dans la RTA, cela s’avère impossible. Je n’ai pas la place. Si je veux aller plus loin, il va falloir retirer le mécanisme des freins, ce qui ne m’enchante pas du tout, mais alors là, pas du tout du tout… ! Refléchissement Nanard … ! 

-       « Au secours Mac Gyver… ! ».

-       « Je suis là… ! »

-       « T’aurai pas une idée pour accéder à l’arrière de la butée ? »

-       « T’as qu’a démonter le mécanisme des freins… ! »

-       « Oui ! Mais si je dois retirer les garnitures, les ressorts, le câble, il me restera encore le flasque arrière et le cylindre récepteur… ! »

-       « Mais t’es couillon ! T’as qu’a retirer tout l’ensemble d’un bloc, et si t’as assez de mou, décaler celui-ci sur le côté… ! »

C’est vrai qu’il n’est pas bête ce Mac Gyver. Il suffit de retirer les trois vis BTR qui maintiennent le flasque, et le tour est joué, à condition que j’ai suffisamment de mou dans mon tuyau de frein pour passer l’ensemble par-dessus la fusée.

Je récupère donc la clef BTR qui va bien et entame le démontage…

 

 

J’en chie une raide car les vis sont bloquées à mort. Mais ma clef tient le coup et en m’aidant d’une clef à pipe dans laquelle j’engage l’autre extrémité de ma BTR pour avoir plus de couple, les trois vis finissent par se desserrer.

 

 

Je tire ensuite l’ensemble vers moi et le fait passer par-dessus la fusée. Je suis quand même obligé de faire sauter le câble de frein.

18 h 25 : Mon chantier est dégagé…

 

 

Mais comment retiré ce qu’il reste de roulement ?

 

 

Les extracteurs, que le fiston m’a passés, n’ont pas les becs assez fins pour passer dans le décolletage prévu pour l’extraction de la bague. Il faut que j’en trouve un qui aille, ou que je trouve une autre solution… !

Bon ! Pour ce soir, c’est râpé… ! Je remets tout en place pour la nuit…

 

 

Demain, il fera jour… ! J’expose quand même le problème à mon grand par SMS.

-       « J’ai un problème pour sortir la buté et la cage intérieure du roulement intérieur. Les arraches roulements ont des becs trop épais. Il faudrait des becs de moins de moins de 1 mm d’épaisseur avec une vis située à plus de 11 cm des becs ‘c’est la longueur de la fusée). Les deux arraches que tu m’as passés ont des becs trop épais… ! »

-       « Meules les ! Ou alors, commence à les décoller avec un burin épais mais avec un gros angle… ! »

-       « Je ne veux pas esquinter la buté ni la fusée ! Tu crois qu’en chauffant avec un soudogaz ça m’aidera ? Je testerai ta solution du burin avec un angle comme pour décoincer les vis de maintien du tambour. J’ai retiré le flasque des freins pour dégager le coin ».

Là-dessus, je lui envoie la photo où tout est montré…

-       « Il faut mettre le burin entre ce que tu appelles la butée et le roulement »

… ??? Il rêve le fiston ! Jamais un burin passera dans un espace entre deux pièces collées l’une contre l’autre. Autant faire rentrer une semi-remorque entre deux pierres de la grande Pyramide.

19 h 50 : Nouveau SMS de mon grand.

-       « Un de tes deux joints SPY n’est pas le bon. C’est un 40 x 50 au lieu d’un 40 x 52,2… ! »

Et mer…e ! Que s’est-il passé ? je fouille dans mes factures et vois en effet que, lors de ma première commande, le joint est un 40 x 50. Mais quel abruti je fais ! Je ne pouvais pas faire attention ! Décidément, les Gremlins et la crève se sont associés pour me pourrir cette réparation, dont je ne suis même pas sûr à 100% qu’elle règlera mon problème de ronflette. Je me rassure en me disant que lubrifier des roulements avec le résultat d’une décantation de fosse septique n’avait aucune chance de faire perdurer l’existence desdits roulements.

Je réponds au fiston :

-       « Mince pour le joint ! J’étais persuadé d’avoir commandé les deux mêmes. Pour le burin, je ne vois pas comment le passer entre deux pièces parfaitement plaquées l’une contre l’autre ? »

-       « Je viendrai te le faire… ! JP regarde s’il a un joint… ! »

Brave JP. Toujours présent quand je suis en galère…

Samedi 30 décembre 2023 – 7 h 20 : Nouveau SMS de mon sauveur :

-       « JP en avait un. Tout est bon ! Je passerai ou cet après-midi, ou demain, ou lundi. Je te tiens au courant… ! »

-       « Merci mon grand… Appelles-moi avant pour être sûr que je sois là… »

17 h 30 : Je reviens de faire des courses, et comme je suis dehors, je me dis que prolonger ce moment extérieur ne va pas aggraver ma crève. Autant aller sur Titine pour tenter d’extraire ce foutu roulement. Je descends donc au sous-sol pour enfiler mon bleu et ma parka de bricolage, car impossible de faire de la mécanique en pantalon et veste de costume. J’en profite pour prendre ma pince bloque, une disqueuse et un burin… Je perçois d’ici vos interrogations.

-       « Mais qu’est-ce que tu vas foutre avec tout ça ? C’est de la mécanique de précision, pas de la maçonnerie… ! »

Vous n’avez pas tort, mais quand les Gremlins ont décidé de vous mettre des ‘marrons dans les trous’ il faut sortir les armes en conséquence. En effet, je vais utiliser la disqueuse pour faire des méplats sur la cage du roulement récalcitrant, méplats qui serviront de prises à la pince bloque ou au burin.

18 h 15 : Je commence à me les geler. Mais j’ai eu beau donner des coups de disqueuse sur cet enfoiré de roulement, le coincer dans ma pince boque pour essayer de lui imprimer des mouvements de rotation, le frapper avec le burin avec un angle très ouvert, rien à faire. Il ne bouge pas d’un iota… Insister aura deux conséquences : créer un max de dégâts et me déclencher une triple pneumonie. Tenant à ne pas condamner Titine à finir chez le ferrailleur, ni à finir personnellement dans le plumier, je laisse tomber. Il faut savoir être raisonnable, même si chez moi, la raison à ses raisons que la raison ne connaît point …

Dimanche 31 décembre 2023 – 10 h 30 : Je pars faire le Loto et chercher du pain. Evidemment, pas question de prendre Titine, car n’étant pas dans un des pays de l’Est où tout ce qui a une carrosserie, et au moins deux roues peut rouler, je me vois mal utiliser mon petit destrier…

11 h 00 : Je suis sur le trottoir à la sortie de la boulangerie. Une Yaris s’arrête à ma hauteur. C’est celle de ma chère et tendre. Elle ouvre la vitre côté passager :

-       « Ton fils vient de passer à la maison et il a desserrer ton truc … ! »

Traduction en langage mécanique :

-       « Ton fils vient de régler ton problème de roulement coincé… »

Comme il commence à dracher a donf, je rejoins mon Auris et, tout en retournant à la maison, j’appelle le fiston en utilisant le Bluetooth de la voiture. Il décroche instantanément car lui aussi est en voiture et sa Tesla est aussi équipée du Bluetooth.

-       « T’es passé à la maison il paraît… ? »

-       « Oui, et je t’ai laissé tes pièces dans la cuvette sous Titine ! T’as plus qu’à tout remonter ! »

-       « Comment t’as retiré le roulement ? »

-       « En deux minutes… ! »

-       « Oui ! Mais comment ? »

-       « Je l’ai fait… ! »

Bon ! Inutile d’insister. Je ne saurai pas comment il s’y est pris. Je suis sûr qu’il a une bombe gremlinsticide qu’il doit pulvériser autour de lui avant chaque intervention sur Titine, ou qu’il a un grigri qui repousse ces sales bêtes ricanantes aux yeux rouges. En tout cas, je suis fier de lui et je constate qu’il est nettement plus compétent que son père en mécanique (Et pas que… !)

Comme c’est l’anniversaire de ma poupette, ma petite fille qui trouve que ses cheveux volent mieux que les miens, et qu’elle est avec son père dans la voiture, j’en profite pour lui souhaiter un bon anniversaire.

De retour à la maison, je vais voir le chantier. Je constate en effet que cette saloperie de roulement a quitté les lieux. Le côté gauche de Titine se retrouve dans le même état mécanique que le côté droit.

 

 

Par contre, je ne vois pas d’autres traces de maltraitance sur mon roulement que ce que je lui ai fait subir…

 

 

Il ne reste plus qu’à attendre que Zeus me lâche la grappe pour entamer le remontage, car pour l’instant, l’autre enfoiré s’en donne à cœur joie… Il pleut comme vache qui pisse… ! Bon ! Comme c’est le dernier jour de 2023 et que ce soir c’est le réveillon, il faut bien qu’il s’amuse un peu… De mon côté, je vais rester au chaud et finir de tuer cette crève qui commence à me crever…

Donc pour l’instant, ça redevient que du bonheur… !

 

Modifié 31 décembre 2023 par Nar1955

[daniel762]

As-tu essayé de débâcher Titine en plein soleil ? La lumière du jour tue les Gremlin...

[Nar1955]

Le 31/12/2023 à 19:08, daniel762 a dit :

As-tu essayé de débâcher Titine en plein soleil ? La lumière du jour tue les Gremlin...

Il parrait! Mais ceux-là doivent être des mutants. J'ai trouvé une cage pour tous mes em...deurs.

[Nar1955]

Bonjour à tous

 

TITINE ET MOI VOUS PRESENTONS NOS MEILLEURS VOEUX DE SANTE, DE BONHEUR ET DE REUSSITE DANS TOUS CE QUE VOUS ENTREPRENDREZ

 

Et aucun Gremlins pour vous mettre des bâtons dans les roues...

 

Modifié 1 janvier par Nar1955

[daniel762]

Bonne année, bonne santé et plein de bonnes chose pour toi et ceux qui te sont chers.

[ardennes3]

Bonne année et surtout une bonne santé à vous tous, une bonne chasse aux gremlins !!!!

[marcellus wallace]

En attendant l'extermination des grimlin's , je te souhaites une bonne et heureuse année 2024

 

[chester]

Bonne année 😊

[Ze Fifi]

Une bonne année 2024, 2024 année sans Gremlins?  

[daniel762]

Le 01/01/2024 à 18:41, Ze Fifi a dit :

Une bonne année 2024, 2024 année sans Gremlins?  

 

Surtout pas, il va s'ennuyer !  

[JMF67]

Hello 

Meilleurs voeux à tous les fans des aventures Titinesque. 

Modifié 2 janvier par JMF67

[Monclar47]

Bonne année à vous tous. 🥳

[Nar1955]

224 - Remontage des roulements

 

Mardi 2 janvier 2024 – 9 h 50 : Les fêtes de fin d’année sont en principe terminées et je décide de poursuivre ma mécanique titinesque. Je dis en principe, car la famille étant très nombreuse, nous aurons encore une bonne bouffe de prévue samedi prochain. En attendant, il faut que j’arrive à remonter mes roulements arrière car je suis dans l’expectative la plus complète. Est-ce que ce remplacement va éliminer la ronflette ou pas ? That is the question… ! Je descends donc dans mon atelier pour commencer par nettoyer les vis qui maintiennent le flasque des freins arrière gauche. Je prends la première et la serre dans l’étau pour un brossage en bonne et due forme…

 

 

La dame en rouge est passée par là, et si je veux remonter cette vis, il va falloir chasser cette sale bonne femme. J’attaque donc un brossage énergique à coup de brosse métallique.

 

 

Après cinq minutes de ce traitement de choc en tournant et retournant ma vis, j’obtiens un résultat qui me semble satisfaisant.

 

Mais que vois mes yeux ébahis et pas du tout émerveillés ? Les premiers filets de ma vis sont fortement marqués par je ne sais quoi. Que s’est-il passé ? Ce ne peut être mon brossage qui est responsable de ce mauvais traitement ? Je jette un œil sur les deux autres…

 

 

Ben ça alors ? Mes 3 vis ont des marques similaires… ! Je ne vois pas l’intérêt de martyriser des vis de cette façon ? A moins que ces tortures n’aient été infligées pour servir de frein filet ? Enfin bref ! Je ne tiens pas à remonter ces pièces handicapées.

Je commence par fouiller dans ma boîte à glute. Comme je m’y attendais, je n’ai rien récupéré qui ressemble de près ou de loin à mes bestioles. De ce fait, il faut que j’en achète de nouvelles. Je décide d’aller à Ambérieu pour voir si un de mes trois fournisseurs peux me vendre des vis de ce type.

19 h 30 : Je rentre bredouille. Aucune boutique ni aucune grande surface de bricolage ne vends ce type de vis. Je dois me résigner à fouiller sur la toile pour voir si je trouve mon bonheur.

21 h 45 : Je trouve en effet une boutique qui vends toutes les formes de vis, dont celle qui m’intéresse. Je passe immédiatement commande. Dans mes souvenirs, les vis sont des 10 X 30.

Mercredi 3 janvier – 16 h 40 : En attendant mes vis, je vais m’occuper du côté droit. Là, pas de vis à changer puisque je n’ai pas démonté le mécanisme de frein. Je commence par vérifier la portée du roulement intérieur sur la fusée. Il y a une trace noire que je vais retirer pour laisser une portée bien propre.

 

 

Une fois propre, ou presque, je teste si mon roulement extérieur peu glisser librement sur la portée prévue sur la fusée. Ce dernier sera monté à la fin et il ne sera pas question de refaire un état de surface de ladite portée quand le moyeu sera en place. Bon, de ce côté-là, ça baigne. Mon roulement glisse correctement sur son emplacement futur. Cette vérification faîte, je retire mon roulement et j’emboîte le moyeu équipé des roulements neufs préparés par mon grand. Comme il faut pousser le roulement intérieur contre la butée et que je n’ai pas l’outil pour faire cette manip, je cherche un tube dont le diamètre intérieur serait supérieur à celui de la fusée, pour que cette dernière puisse pénétrer à l’intérieur de mon tube, mais pas trop grand pour que je puisse le glisser dans le moyeu, donc inférieur au diamètre intérieur du roulement extérieur. Je cherche, je fouille, je teste, et je finis par me rappeler que j’ai récupérer le manche télescopique en métal du balai de piscine. Comme j’en ai un nouveau, autant sacrifier l’ancien en en récupérant un bout.

Après quelques recherches de fin limier, je retrouve ce manche et le coince dans l’étau…

 

 

J’en coupe une tranche à la longueur qui va bien, à savoir environ la longueur de la fusée. En effet, il faut que ce bout de tube appuie sur la cage du roulement intérieur et puisse être poussé par l’écrou de moyeu muni de la rondelle de sécurité…

 

 

Une fois mon bout coupé (Je parle de mon bout de tube… !), je rejoins Titine et fais un essai. Youpi ! ça fonctionne… ! La RTA préconise d’exercer une pression de 3 m/DaN sur l’outil pour être sûr que le roulement intérieur soit bien plaqué contre la butée. C’est ce que je fais et je sens bien que ledit roulement a fait quelques millimètres de plus sur la fusée avant le déclenchement de ma clef dynamométrique.

Etant à peu près sûr que mon roulement est bien en place, je peux continuer mon remontage. Il faut à présent bourrer de graisse l’intérieur du moyeu. J’ai acheté un tube de graisse universelle qui est étudiée aussi pour les roulements. Comme il en faut environ 80 grammes, je prends la balance de cuisine de Madame, sans qu’elle me voie, récupère un couvercle en plastique pour servir de récipient, mets ce dernier sur la balance pour faire la tare, puis, à l’aide d’un tournevis, commence à récupérer la graisse dans mon tube pour en tartiner le couvercle. Bof ! Ce n’est pas évident comme manip. Il me faudrait une spatule pour récupérer cette graisse dans mon tube, car le tournevis n’en prend qu’une faible quantité à chaque fois. C’est en fouillant dans ma caisse à clous que je trouve la clef qui sert à changer le disque sur ma meuleuse. Même si elle n’est pas prévue pour ça, sa surface plate fera l’affaire. Petit à petit, j’arrive à faire un pâté de 80 grammes dans mon couvercle et sans en tartiner la balance. Il ne me reste plus qu’à fourrer tout ça dans mon moyeu (La graisse… pas le couvercle ni la balance... !)

Bon ! Ce n’est pas gagné. Faire rentrer cette graisse dans cet espace, c’est comme vouloir rentrer un bottin mondain dans une boite aux lettres sans ouvrir la porte, ça bloque à l’entrée. Dès que j’essaie de la faire pénétrer, elle ressort avec ma palette improvisée et rien n’est resté à l’intérieur.

 

 

Il faut dire que cette graisse est un tantinet collant. Je décide de faire comme en maçonnerie quand je veux faire rentrer du béton pas trop liquide dans un trou, je tartine le bord avec une première couche, puis je pousse le tout avec la couche suivante. Petit à petit, ça rentre, et j’arrive à mettre presque la totalité de ma graisse dans cet espace restreint. Je finis de pousser la dernière couche avec le roulement extérieur que je fais glisser sur la portée prévue à cet effet sur la fusée. Je place ensuite la rondelle de sécurité, puis l’écrou de moyeu en me foutant de la graisse plein les paluches, et je sers ledit écrou avec un couple de 3 m/DaN tout en faisant tourner mon moyeu. Ensuite, je le desserre, puis le resserre avec un couple de 0.5 m/DaN. Enfin, quand je dis 0.5 m/DaN, je devrai dire au pif, car le réglage de ma clef dynamo ne descend pas aussi bas. Je peaufine le serrage en continuant de bloquer l’écrou sur un angle de 30 ° environ. Comme en faisant tourner mon moyeu, je m’aperçois que ça force un peu, je redesserre mon écrou d’un chouïa. Cette fois, mon moyeu tourne plus librement. Je teste pour voir si je ressens un jeu quelconque. Mais non ! tout baigne. Je bloque mon écrou sur ma fusée en l’écrasant dans la gorge prévue à cet effet. Là, je m’aperçois que le point de réglage de mon écrou est le même que celui avant le démontage. Je ne suis donc pas trop à la ramasse côté réglage, et ça me rassure.

Je place ensuite le couvercle en tôle qui sert à protéger l’ensemble et remonte le tambour des freins. Ce dernier s’emboite sans problème. Il ne me reste plus qu’à remettre les deux petites vis de maintien du tambour. Vu l’état de celles que j’ai retirée, je vais en mettre des neuves à la place. Je sais que mon ami Michel m’en avait donné lorsque j’avais refait mes freins arrière, mais où les ai-je fourrées ? Si je ne suis pas trop con, ce qui n’est pas gagné, elles devraient être dans la boîte à gants de Titine. Cette dernière n’étant plus sur ces roues arrière, mais seulement posée sur un cric de chaque côté, je vais devoir faire gaffe en ouvrant la porte du côté passager, seul moyen d’atteindre ma boîte à gants. Je ne tiens pas à voir chuter brutalement mon petit cabriolet sur le gravier, surtout que d’un côté, j’ai un tambour même pas fixé, et de l’autre simplement la fusée pour le supporter. C’est un coup à tomber en déprime à cause des dégâts que cette chute pourrait provoquer… ! Je vous entends d’ici :

-       « Ben pourquoi t’as pas mis des chandelles par sécurité ? »

Et moi de vous répondre :

-       « J’en ai bien mis une du côté droit, mais je n’ai jamais pu retrouver la seconde. J’ai donc mis des petits pavés dessous la caisse au cas où, mais je n’ai qu’une confiance limitée dans ce système… ! »

Bon ! J’arrive à ouvrir ma porte sans trop faire bouger Titine et commence à fouiller la boîte à gant. Cette dernière ressemble au coffre, c’est-à-dire que c’est un vrai merdier là-dedans. Je sors donc tout sur le siège et finis par trouver mon bonheur…

 

 

 

En fouillant dans mon sachet, je m’aperçois que certaines ont des têtes à empreintes Torx et d’autres à empreinte cruciforme. Je retiens donc ces dernières pour rester conforme à l’origine, même si cela n’a aucune importance.

 

18 h 00 : Titine repose enfin sur sa roue arrière droite…

 

 

Me voilà rassuré. Je n’aimais pas la voir reposant uniquement sur des crics. Certes, il me reste le côté gauche, mais sur trois roues, la stabilité est à peu près assurée. Il me reste à attendre mes vis pour finir ce chantier et remonter le côté gauche. Même si je suis convaincu que cette intervention n’était pas inutile, j’aimerai bien que cette histoire de ronflette soit un problème résolu à rajouter à la longue liste de tous ceux rencontrés depuis que j’ai acquis cette adorable petite auto …

Jeudi 4 janvier 2024 – 15 h 00 : Je jette un œil dans la boîte aux lettres et découvre un petit colis. N’étant pas un adepte des commandes par le net, je suis sûr que ce sont mes vis commandées mardi. Je retire le carton de protection et découvre, en effet, un sachet de vis de 10 à emprunte BTR et de couleur noire.

 

 

Mais quelque chose vient de me traverser l’esprit. Sont-elles de la bonne longueur ? En les voyant, j’ai un sérieux doute. Aurai-je fait une erreur dans ma commande ? J’ai bien commandé des 10 X 30 mais… ? Mais les anciennes, faisaient-elles 30 mm ? Je descends immédiatement au sous-sol récupérer l’une d’entre elles. Arghhh ! Elles font 20 mm… ! Dix millimètres de trop… ! Mais quel gland je fais… Je ne pouvais pas vérifier avant de commander ? C’est ça quand on vieillit et qu’on fait confiance à sa mémoire. Décidément, entre le joint et les vis, c’est connerie sur connerie. Ce n’est pas que je suis bon à rien, mais je suis mauvais à tout… ! Il ne faut plus que je me fie à mon neurone mémoire. Il est comme Titine, contaminé par des gremlins facétieux…

Bon ! Comment rectifier cette erreur ? Dois-je refaire une commande ? Non ! Je vais tenter d’en raccourcir trois. Je récupère un écrou de 10 que je visse sur ma première vis jusqu’à ce qu’il ne reste plus que les dix millimètres de trop et je coince le tout dans l’étau.

 

 

Puis je prends une scie et je coupe tout ce qui dépasse (Ce qui dépasse de l’écrou… ne vous méprenez pas… !).

 

 

Puis je place l’ensemble verticalement pour filer un coup de lime afin d’adoucir les bords de ma vis à l’endroit de la coupe.

 

 

Puis je dévisse l’écrou pour retirer les bavures qui resteraient dans les filets de ma vis. Et voilà le résultat.

 

 

Je place un peu de frein filet normal sur le filetage…

 

 

… puis, après avoir refais passer le mécanisme de frein par-dessus la fusée du côté gauche, je replace ma vis pour commencer à fixer ledit mécanisme. Cette dernière rentre comme lama dans un champs (C’est plus soft que l’expression mieux connue…).

 

 

Je pratique de même avec les deux autres. Si pour la deuxième vis, tout s’est bien passé, les Gremlins sont intervenus pour la troisième. Impossible de visser cette dernière. Elle part systématiquement de traviole… Je retourne à l’atelier pour redonner un coup de lime sur les bords de la découpe.

18 h 10 : ça y est ! J’ai réussi à placer et serrer mes trois vis. Il faut maintenant remettre le câble de frein à main. Hélas, si pour le défaire, je n’ai pas eu trop de soucis, il n’en va pas de même pour le remettre. Comme je ne sais plus ce que j’ai foutu de mes pinces multiprises (il va falloir que je remette de l’ordre dans mes outils… !), je dois me démerder avec les moyens du bord, et de ce côté-là, je ne suis pas gâté.

18 h 25 : je suis enfin arrivé à remettre l’embout de mon câble dans son logement.

 

 

Je vais enfin pouvoir replacer le moyeu et finir cette roue. Mais ce sera pour un autre jour, car il se fait tard et je viens d’entendre la nuit tomber. De plus, la batterie de ma super baladeuse vient de jeter l’éponge.

Lundi 8 janvier 2024 – 16 h 45 : malgré la caillante extérieure, je décide de remettre Titine sur ces 4 roues. Pour cela, il faut que je fasse la même opération que de l’autre côté, c’est-à-dire, remonter le moyeu, le tambour des freins et la roue. Ne tenant pas à renouveler l’expérience avec la graisse, je décide d’utiliser une grosse seringue normalement destinée à faire des dessins sur les gâteaux. Comme je suis dans les outils de pâtisserie, je reprends la balance de la cuisine.

Je commence par mettre ma seringue vide sur la balance et la mets en route pour faire la tare. Puis, je reprends la clef de ma meuleuse et, en piochant dans ma cartouche avec le manche, je bourre ma seringue de graisse jusqu’à obtenir 89 grammes sur la balance.

 

 

 

Bon ! Côté graisse, je suis paré. Il me reste à enfiler mon moyeu. Mais avant, je jette un œil sur la portée de mon roulement…

 

Oups ! Cette portée est dans un sale état. Cela ne m’étonne pas que j’aie eu du mal à retirer l’ancien roulement. Elle est bien rayée alors qu’elle devrait être parfaitement lisse. Ne souhaitant pas retirer la fusée, je donne quelques tours de papier de verre avec un grain de 400, histoire de tenter de retirer d’éventuelles aspérités. Je tente ensuite d’introduire mon moyeu. Houlà ! C’est beaucoup moins évident que pour le côté droit. Je tente de retirer le moyeu pour parfaire l’état de surface de la fusée. Seulement voilà, ce dernier refuse de ressortir. Me voilà dans de beaux draps, avec un roulement qui ne veux ni entrer, ni sortir. Pourtant, il faut qu’il sorte si je veux redonner un coup de papier. C’est avec l’énergie du désespoir que j’arrive à ressortir mon moyeu qui en profite pour valdinguer un peu plus loin dans le gravier. Et crotte de bique ! La graisse, qui tartine le roulement intérieur, vient de récolter plein de petits graviers. Je suis obligé de tout nettoyer en retirant chaque grain un par un. Pas question d’en laisser un seul si je ne veux pas donner raison à l’adage qui parle de grain de sable dans l’engrenage.

Une fois ce nettoyage réalisé, je redonne un sérieux coup de papier de verre sur la portée. Avec mes yeux de taupe bigleuse, j’ai du mal à vérifier l’état de surface. Le passage d’un doigt délicat sur cette partie ne me renseigne pas plus. Je reprends une photo avec mon Canon et j’agrandi l’image pour faire comme une loupe.

 

 

A première vue, ça m’a l’air plus correct. De toute façon, j’ai bien fait de le retirer car j’ai oublié de tester le coulissement du roulement extérieur, ce que je m’empresse de faire illico…

 

 

Bon ! Pour celui-ci, pas de problème. Il coulisse bien. Je peux donc tenter de renfiler mon moyeu.

Hélas, même motif, même punition. Ce dernier de veut pas rentrer tout seul et ne veut pas ressortir non plus. Mais cette fois, j’ai beau tirer dessus, il ne vient pas. Que faire ? Si j’emploie les grands moyens, je vais tout arracher, roulement et joint SPI, ce qui m’obligerai à en commander un autre et à demander au fiston d’intervenir de nouveau. Pas glop du tout ! Au secours Mac Gyver… !

-       « T’as pas fini de me déranger ! C’est l’heure du thé… ! »

-       « Oui mais là, il y a urgence, car je sens le produit dijonnais qui me chatouille le fond des narines et ça ne va pas tarder à tourner au vinaigre… ! »

-       « Et si t’essayais de le rentrer en force ? Après tout, si tu n’y arrives pas, il ne te restera plus qu’à faire ce que tu t’es refusé à faire juste avant… !

Oui ! Bon ! Il n’a pas tout à fait tort ce neurone Mac Gyver. Il faut juste que je cherche une solution pour pousser le roulement du fond, sans utiliser une masse de 15 kg. Pour l’instant, pas question d’utiliser mon outil que j’avais fabriqué pour l’autre côté, car il dépasse trop de la fusée et je ne pourrai pas le pousser avec l’écrou de fusée équipé de sa rondelle. Et si je redécoupais un bout de mon manche de piscine avec une longueur suffisante pour sortir complètement du moyeu ? Je pourrai pousser mon roulement en tapant sur mon tube sans trop y aller comme une brute épaisse, et si j’arrive à le pousser suffisamment, je pourrai le finir comme de l’autre côté, avec mon premier tube… ! Je tente.

Je redescends dans mon atelier, coupe un bout de mon manche et remonte vers Titine. Je place cet outil improvisé comme il se doit, et donne des petits coups de marteau sur l’extrémité qui sort du moyeu.

 

 

Et ça marche… Mon moyeu prend petit à petit sa place. Je finis de le pousser en plaçant le roulement extérieur et en serrant l’écrou de moyeu équipé de sa rondelle. Je retire l’écrou, la rondelle et le roulement extérieur pour pouvoir y introduire la graisse avec ma seringue.

 

 

J’ai du mal à faire rentrer les 80 grammes car ça dégueule de tous les côtés. Pour pousser ce qui veut sortir, je place mon roulement extérieur, la rondelle et l’écrou…

 

 

… et, comme pour un marmot qui ne peut plus rien avaler et qui en a plein le pourtour de la bouche, je prends une bavette en papier et essuie ce qui dépasse.

 

 

Evidemment, je m’en mets plein les paluches, mais tout semble en place. Tout en tournant le moyeu, je réalise le serrage comme préconisé dans la RTA et comme je l’ai fait pour le côté droit. Mais cette fois, j’utilise ma vieille clef dynamométrique. Celle-ci, bien qu’aussi précise qu’une clepsydre pour mesurer des millisecondes, me permets plus de visualiser des faibles couples que l’autre dont on doit attendre le ‘clac’ pour savoir si on est dans les bons.

 

 

 

Seulement voilà, quand j’essaie de tourner le moyeu à la main, c’est beaucoup plus raide que de l’autre côté… ! Que passa ? Je desserre légèrement mon écrou pour redonner du mou, puis le mate pour le bloquer dans la rainure de la fusée prévue à cet effet. Je nettoie la merdouille qui reste dans le cache à coup de super dégraissant…

 

 

… et le remet en place. Il ne me reste plus qu’à remonter le tambour de frein.

Je sais que je ne dois plus utiliser le terme ‘il ne me reste plus qu’à…’, car sur Titine, rien n’est jamais évident. En effet, quand je présente cette pièce qui n’est pas des plus légère, cette dernière ne veut absolument pas prendre sa place. Les garnitures de frein ne semblent pas à leur place, ou elles sont trop écartées, ce qui empêche le tambour de glisser pour faire pénétrer les goujons de roues dans leur emplacement… Quelle poisse ! Je n’ose plus faire appel à Mac Gyver, car ce dernier commence à en avoir ras le bol d’être solliciter pour des opérations qui ne devraient pas poser problème. « Réfléchissement Nanard … ! ». Qu’est-ce qui s’est passé depuis le retrait du tambour ? D’après mes souvenirs, je ne crois pas avoir eu de difficultés pour le retirer ? J’ai démonté l’ensemble mais sans toucher à la position desdites mâchoires. La seule chose que j’ai faîte, c’est de retirer et remettre le câble de frein à main. C’est sûrement ça qui doit merder… ! Je vais commencer par essayer de resserrer ces mâchoires avec un serre joint. Je descends dans mon sous-sol pour trouver l’outil qui va bien. Je le trouve sans problème (pour une fois) et le place comme il se doit.

 

 

Mais quand j’essaie de serrer, rien ne bouge… Le problème ne vient donc pas de là. Je dois me résigner à faire un truc que je ne voulais pas : faire sauter le secteur cranté de réglage automatique d’usure des freins.

Je commence par quelques crans, mais le tambour ne veut toujours pas rentrer. Je décide donc de faire sauter tous les crans, et c’est seulement après cette opération que ledit tambour finit par prendre sa place… Ouf !

 

 

J’essaie de le faire tourner. Je ne suis pas très satisfait car, bien qu’il tourne, je sens comme une certaine résistance et ça, ça me plait qu’à moitié. Je serre les deux petites vis de maintien et remonte la roue. Je regarde quand même si je détecte un jeu quelconque, mais ne perçois rien. Ce n’est déjà pas si mal. Je lance un peu ladite roue pour voir. Elle fait 1,359 tour, puis s’arrête. Bon ! je laisse ça comme ça et je verrai bien après un essai sur route.

18 h 30 : Titine est de nouveau dans une position qu’elle n’avait pas vu depuis pas mal de temps à savoir, en appui sur ces quatre roues. Je plie les gaules, mets une grosse partie de ce qui traîne dans le coffre, retire les calles, descends ma caisse à clou et ma boîte de clef dynamo dans mon sous-sol, puis je me lave les paluches, me change et remonte pour prévenir ma Dulcinée que je vais faire un essai rapide. Là-dessus, je monte dans Titine, tourne la clef et…Reuhreuhreuh… ! Je recommence ! Reuhreuhreuh … ! Il caille et j’ai la sainte frousse que les gremlins soient venus mettre le brin dans l’allumage. Je retente une, puis deux, puis trois fois de démarrer, mais rien ne se passe. Je pompe comme un malade sur l’accélérateur et insiste lourdement sur la clef. Soudain, le petit 1300 émet un prout, synonyme que tout n’est pas perdu. Je tourne une fois de plus ma clef jusqu’à ce que les prouts se transforme en un semblant de démarrage, puis en un démarrage franc. Titine tourne mais comme une patate et seulement à condition que je ne lâche pas l’accélérateur. Je reste le pied appuyer encore quelques dizaines de secondes, espérant retrouver une rotation régulière. Mais rien à faire, elle tourne sur pratiquement trois cylindre… Soudain, le neurone de la mécanique se réveille :

-       « Et si tu repoussais le starter, espèce de jamblu… ! »

Oups ! Je l’avais oublié celui-là ! Je m’exécute et en effet, le petit 1300 retrouve une rotation normale. De plus, le ralenti tient le coup. Je fouille dans le vide poche côté chauffeur et me saisi de la télécommande du portail, ouvre celui-ci, règle les rétro gauche et droite, et sors sur la route avant que ledit portail ne se referme. Une douce odeur de graisse brûlée me chatouille les narines, mais je sais d’où elle vient. C’est la graisse du cardan droit qui tombe sur l’échappement (Encore un truc à regarder rapidement …). Qu’à cela ne tienne, j’ai hâte de voir si tout ce que je viens de faire a résolu mon problème, ou si le canard est toujours vivant.

19 h 00 : Je viens de parcourir une petite dizaine de kilomètres et… plus de ronflette. J’ai poussé un peu Titine sur une grande ligne droite, pris des virages un peu serrés, mais à part les autres bruits intrinsèques à mon petit destrier, plus celui du vent qui s’engouffre par les joues latérales de la capote, je n’entends plus ce bruit sourd de roulement. Nanard : One point … ! Je vais donc pouvoir de nouveau rouler serein… quand j’aurai réparé cette histoire de graisse qui fuit, de démarrage de plus en plus difficile, et le câble de mon compteur de vitesse. Pour ce dernier point, je suis toujours à la recherche d’une solution autre que celle qui consiste à tout péter… Mais ça, c’est une autre histoire. En attendant ce n’est que du bonheur

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

[daniel762]

Et un Gremlin de plus à ton tableau de chasse, un ! Et un de belle taille en plus.

 

Mais j'ai quand même une question : depuis le temps que tu te plains de ne rien voir, pourquoi ne vas-tu pas consulter un ophtalmo ?

[Ze Fifi]

Le 10/01/2024 à 18:40, daniel762 a dit :

Et un Gremlin de plus à ton tableau de chasse, un ! Et un de belle taille en plus.

 

Mais j'ai quand même une question : depuis le temps que tu te plains de ne rien voir, pourquoi ne vas-tu pas consulter un ophtalmo ?

Pour ne pas ressortir avec une ordonnance pour une canne blanche?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

[Nar1955]

Le 10/01/2024 à 18:40, daniel762 a dit :

Et un Gremlin de plus à ton tableau de chasse, un ! Et un de belle taille en plus.

 

Mais j'ai quand même une question : depuis le temps que tu te plains de ne rien voir, pourquoi ne vas-tu pas consulter un ophtalmo ?

Eh oui! Un Gremlin de plus, mais j'ai l'impression qu'il a eu le temps de faire des petits avant d'être passé à la moulinette à problèmes. Un de perdu, 10 de retrouvé...

 

Pour le problème de vue, Ze Fifi est presque dans le vrai. En réalité, je suis suivi avec traitement à l'appui par une ophtalmo depuis environ 5 ans suite à l'apparition d'un glaucome sur chaque œil. La où je ne suis pas sérieux, c'est que cela fait deux ans que j'ai cassé mes lunettes en bricolant (bon! Je me suis assis dessus...), que je travaille avec des lunettes de pharmacie, que ça fait 6 mois que j'ai une ordonnance pour de nouvelles lunettes et que cela fait à peine une semaine que je suis allé les commander chez un lunetier qui me fait deux paires plus une de plus pour un Euro. D'ailleurs, j'ai expliqué mon cas au lunetier et il va me faire des binocles adaptées au bricolage titinesque... Enfin j'espère !

[daniel762]

Tu vas voir (sans mauvais jeu de mots) des lunettes adaptées, ça te change la vie !

[Ze Fifi]

Oui je viens de changer les miennes et depuis je revois le clavier de mon ordinateur, c'est confortable, tout comme de ne pas bricoler en regardant au dessus des lunettes

 

[Nar1955]

ça y est! J'ai de nouvelles lunettes... et un nouveau problème sur Titine. J'ai voulu la sortir ce matin, mais impossible de passer une vitesse. Je crois que des gremlins gloutons ont bu tout le liquide de frein (et d'embrayage). Je pars de ce pas à la recherche de ces petits saligots... La suite bientôt...

 

[ardennes3]

Bonne chasse

[JMF67]

Hello

C'est pas possible d'être poisseux à ce point 😡🤬

[ardennes3]

Si c'est possible, tu en as la preuve   !!!!

[daniel762]

Bon courage !

[Phify]

Le 11/02/2024 à 14:46, Nar1955 a dit :

ça y est! J'ai de nouvelles lunettes... et un nouveau problème sur Titine. J'ai voulu la sortir ce matin, mais impossible de passer une vitesse. Je crois que des gremlins gloutons ont bu tout le liquide de frein (et d'embrayage). Je pars de ce pas à la recherche de ces petits saligots... La suite bientôt...

 

Ce qui est bien, c'est que vu le côté corrosif du liquide de frein, tu devrais le retrouver pas loin le gremlins !

Bon courage !

[Nar1955]

 

Une remise en état nécessaire

Dimanche 11 Février 2024 – 11 h 00 : Je dois aller faire mon loto hebdomadaire. Comme Zeus a décidé de me lâcher les baskets pour l’instant et que le mercure est passé au-dessus de la température sous laquelle je ne sors plus Titine, je décide de prendre le volant de cette dernière pour me rendre au bureau de tabac de Pont-d’Ain. Pourquoi Pont-d’Ain ? Parce que celui de mon village est en train de changer de propriétaire et ne fait plus le loto durant cette période.

Je débâche mon petit destrier, monte à bord, tourne la clef de contact… Tous les voyants normaux s’allument, signe que la batterie n’est pas à plat, malgré une période d’inactivité prolongée, accompagnée d’une grande frustration. Un cran de plus sur la clef confirme que le petit accu a tenu le coup. Le démarreur tourne normalement et un premier prout se fait entendre. Encore quelques pompages sur la pédale d’accélérateur et quelques coups de démarreur, et voilà que le petit 1300 tourne comme une horloge (en jouant sur le starter quand même). J’appuie sur l’embrayage et enclenche la marche arrière. Enfin, quand je dis j’enclenche, je devrais dire j’essaie d’enclencher, car les pignons de la boîte hurlent à la mort. J’essaie plusieurs fois, mais rien à faire. Elle ne s’enclenche pas. J’essaie la première et… Bernique ! Ce n’est pas mieux… Gloups ! Que passa ? Je laisse tourner le moteur, ouvre le capot et… ? Que voient mes yeux ébahis et non émerveillés ? Un bocal d’huile de frein très clair… Que dis-je ? Trop clair pour être honnête. J’ouvre le bouchon, et mes soupçons se confirment…

 

Il est pratiquement vide… En tout cas, le niveau est bien en dessous de la prise d’impulsion du circuit d’embrayage.

 

 

Bon ! Là, je suis devant un sérieux problème, car pas question de sortir Titine de son carport. Je jette un œil côté récepteur d’embrayage…

 

 

… Je ne vois rien de suspect. Je jette l’autre œil sous Titine au niveau des freins arrière…

 

 

… Je ne vois pas de dégoulinures de ce côté-là non plus (Ni à droite, ni à gauche). Allons bon ! Il va encore falloir sortir ma panoplie d’enquêteur pour trouver le ou les coupables. Mais pour l’instant, je n’ai pas le temps. Je commencerai mon enquête dès que possible. En attendant, je dois refaire le plein de mon bocal… Enfin, quand j’aurai mis la main sur mon bidon de DOT4.

Hélas ! L’heure tourne, et si je veux faire mon loto, il faut me résigner à prendre une des deux Toyota ou la 205. Comme la 205 n’est pas facile à sortir à cause de la remorque en travers, je me rabats, à contre cœur, sur l’Auris qui est déjà dehors.

16 h 20 : Après avoir fouillé dans tout mon bric-à-brac, je retrouve enfin mon bidon de liquide de frein.

 

 

Je constate que ce dernier n’a jamais été ouvert. Je n’ai donc aucun scrupule à verser le précieux liquide dans le petit réservoir jusqu’au repère max…

 

 

Quelques bulles commencent à remonter, mais je ne me fais pas trop d’illusion, une purge du circuit va être indispensable. Je ne sais pas si vous vous souvenez de ma première expérience dans ce domaine, mais de mon côté, je vois tout de suite la galère… Quelle poisse !

Bon ! Avant de purger mon circuit, il faut que je débute mon enquête de fin limier pour trouver la saleté de Gremlins qui m’a fait un trou (ou plusieurs), dans le circuit de freinage ou dans celui d’embrayage. Si dans un premier temps, j’avais soupçonné celui de la pédale de gauche, je me dis que si c’était lui le responsable, mon niveau ne serait pas passé en dessous de sa prise d’impulsion. Je n’ai jamais vu un niveau de liquide passer en dessous de la fuite, où alors, c’est comme dans le film « Avatar », le liquide remonte, défiant toutes les lois de la gravité. Encore que… ! Je me demande parfois si ce qui se passe dans Titine ne sors pas du cadre de toute logique physique. Je vous rappelle que les Gremlins qui ont envahi mon petit cabriolet n’ont aucune connaissance dans ce domaine et que l’impossible n’existe pas. Je commence donc par vérifier ce qui me semble le plus logique, à savoir les freins arrière. Pourquoi ceux-ci ? Tout simplement parce que c’est de ce côté-là que se situe ma dernière intervention. Je commence même par le côté gauche car c’est lui qui m’avait posé le plus de problème au niveau changement des roulements.

Manque de bol, alors que je m’apprête à soulever Titine pour démonter la roue, Zeus me largue une de ces averses pas piqué des hannetons. Mais pourquoi tant de haine… ?

Après quelques minutes, Ra repointe son nez, faisant apparaître un magnifique arc-en-ciel.

 

 

Je peux donc reprendre mon activité bricolotitinesque.

Cet intermède a réveillé mon neurone du ras le bol. Tout ces problèmes en latence poussent ce dernier à me suggérer de ne faire qu’une intervention avec démontage du carburateur, du démarreur et du support moteur pour accéder facilement à tout ce qui doit être remplacé ou réparer, à commencer par ce foutu câble du compteur de vitesse dont l’accès est aussi évident que l’organisation d’un accord sur les droits de l’homme avec Poutine et Kim Jong-un avec Trump comme animateur. Sans démontage du carbu et du démarreur, inutile de tenter cette intervention.

Je commence donc par débrancher la batterie pour éviter toutes mauvaises surprises. Je retire ensuite les différentes durites d’air et le filtre à air.

 

 

 

Mais je ne vais pas aller plus loin pour l’instant. Je suis dans l’expectative concernant ma fuite, et la procrastination me pousse à retourner vers les freins arrière, accentuer par la curiosité de savoir ce qui se passe à cet endroit.

 Après avoir fait décoller la roue gauche du sol en utilisant le cric, je retire celle-ci.

 

 

Je retire ensuite le tambour de frein. Etonnement, si j’en ai vraiment ch… pour le remettre la dernière fois, celui-ci sort sans problème cette fois. Ouf… !

 

 

Bon ! A première vue, mon problème de fuite ne vient pas de cet endroit, vu qu’il n’y a aucune trace de gras. Côté cylindre récepteur, tout est Ok. Aucune trace huileuse.

 

 

Je profite quand même de ce démontage pour reprendre un réglage du roulement que je n’avais pas fait sérieusement la dernière fois. En effet, je ne m’étais pas assuré que le roulement intérieur était bien plaqué contre la butée, ce qui tôt ou tard aurait entraîné du jeu dans mon moyeu, pour arriver à terme, à la destruction non programmée dudit roulement. Je redémonte donc le cache, récupère mon bout de tube qui m’avait servi pour plaquer le roulement sur l’autre roue, et pousse celui de cette roue en m’aidant de l’écrou de moyeu. Après m’être assurer que mon tube ne pouvait pas aller plus loin, signe que le roulement avait bien rejoint la buté, je retire mon outil improvisé. Evidemment, je me retrouve avec de la graisse plein les doigts. Il en va de même pour la douille de ma clef à cliquet. Avec un tournevis, je récupère ce que je peux de cet élément visqueux et essaie de le remettre à l’intérieur du moyeu. Je reprends ensuite le réglage de serrage de l’écrou comme préconisé dans la RTA, et replace le cache. Je déplace de quelques crans le réglage de compensation d’usure des freins, histoire d’aider ce dernier à atteindre plus rapidement sa position adéquate, remonte ma roue tout en contrôlant la libre rotation de cette dernière et l’absence de jeu au niveau moyeu. Tout est Ok pour le côté gauche. Il me reste à contrôler le côté droit. Hélas, mon témoin de mariage débarque à ce moment là et je dois laisser tomber la mécanique. Quand ce ne sont pas les Gremlins… !

Dimanche 18 février 2024 – 16 h 30 : Je viens de bosser comme un malade pour préparer un chantier dans le jardin, et je mérite bien un peu de repos détente. En bref, que je retourne sur Titine.

Je commence donc par retirer la bâche de protection et j’ouvre le capot. Le bocal semble toujours contenir du DOT4. J’ouvre le bouchon…

 

 

Le liquide est toujours là, mais ai-je bien toujours le même niveau que dimanche dernier après avoir fait le plein ? Comme j’ai mon appareil photo à porté de main et que je n’ai pas retiré celle de la semaine passée, je peux comparer.

 

 

Pas besoin d’avoir science po-po ni Maternel Supérieur pour voir que le niveau a baisser, et sans intervention sur les pédales de frein et d’embrayage. Même si cela était évident, j’ai bien confirmation qu’il y a une fuite quelque part. Reste à trouver où !

Par acquit de conscience, je regarde de nouveau en direction du récepteur d’embrayage…

 

 

Bien que remplacé il n’y a pas si longtemps que ça, la dame en rouge à commencé à grignoter cet accessoire. Mais ça, ce n’est rien. Ce sont plutôt les traces grasses qui traînent dessous qui m’inquiètent. Comment se fait-il que je ne les ai pas vu dimanche dernier ? Avec un gros tournevis plat, je déplace le manchon. Là, plus de doute… ça suinte gras… !

 

 

De plus, en pressant le manchon, j’entends bien une sorte de borborygme qui ne laisse aucun doute sur le fait que ledit manchon est plein d’huile… Je me demande si ce récepteur était bien neuf quand je l’ai acheté à l’automne 2015, ou s’il avait été reconditionné par un gougnafier ? Il n’y a plus à tergiverser, il faut le remplacer… si j’en trouve rapidement un sur le Web…

Bon ! Foutu pour foutu, comme Titine ne pourras pas reprendre du service dans l’immédiat, je m’attaque au grand démontage pour accéder, d’une part à cet Olybrius de récepteur, mais aussi, à cet autre accessoire emmerdant qu’est le câble du compteur de vitesse. Pour cela, comme je l’ai dit auparavant, il faut retirer le support moteur supérieur, le carburateur, et sans doute le démarreur. J’en profiterai aussi pour remplacer la courroie d’accessoires qui me semble au bord de l’agonie (remplacée en juillet 2016) et pour voir comment reboucher le trou dans le soufflet du cardan. Beaucoup de taf en vue avant les premières sorties.

Je commence donc par le carburateur qui est déjà en partie démonté. Il faut retirer les durits d’eau qui servent à réchauffer l’engin, la durit d’essence, celle du reniflard d’huile, le câble du starter et le câble d’accélérateur. Je passe ensuite au desserrage des colliers qui maintiennent les manchons d’admission (un par cylindre). Je pense que leur rôle est de séparer thermiquement le carburateur et la culasse, tout en assurant une certaine souplesse au niveau de la liaison entre pipes d’admission et ladite culasse. Je suis obligé de passer par le démontage de ces derniers, bien que cela ne m’enchante guère. En effet, j’ai vraiment galéré la dernière fois pour les remettre, car essayer d’enquiller quatre manchons simultanément, tout en maintenant une pièce relativement lourde et en évitant, bien sûr, de faire choir les colliers, relèverait d’un des douze travaux d’Astérix (encore plus dur que La Maison qui Rend Fou) Je vous ai narré cette péripétie au début de mes aventures. Il ne me reste plus que la vis qui tient la patte du carbu. Je vais pour la retirer quand j’entends la voix rieuse de Sandrine, notre ancienne petite voisine, celle qui a réussi à faire fondre le support de fusible de la Cucaracha le jour de son mariage… Il vienne nous faire un petit coucou et de ce fait, fini le démontage pour ce soir.

20 h 00 : Je viens de vadrouiller sur le Web, et je pense avoir trouvé ma vie. J’ai commandé un récepteur d’embrayage, une courroie d’accessoire, des nouveaux manchons pour les pipes d’admission et des nouveaux joints pour mon carburateur. Il ne me reste plus qu’à attendre la livraison.

Dès que je le pourrai, je placerai un cric sous le carter moteur pour démonter le support supérieur qui m’empêche d’accéder au récepteur d’embrayage. Il faudra aussi tout caler pour que le petit 1300 ne prenne pas trop ses aises dans le capot, en arrachant au passage quelques silentbloc sur la partie basse ou en cintrant quelques biellettes au niveau de la boite à vitesse. Mais ça, c’est une autre histoire. En attendant, toutes ces réparations en vue me redonnent du baume au cœur… Maso ? Peut-être… ! Mais quel bonheur de pouvoir refaire de la mécanique sérieuse…

 

[Phify]

La poisse pour le récepteur d'embrayage ! Et tous ces gremlins qui prennent l'apparence d'amis pour te détourner de Titine !

 

Je suis bien content d'avoir un embrayage à câble sur ma 4l, ça fait une tonne de source de soucis en moins !

Pour la purge, je ne sais pas comment tu procèdes, mais maintenant, j'ai investi environ 70€ dans un outil qui met le circuit légèrement en pression avec une petite pompe, et à travers un bocal pour que le niveau de liquide de frein soit toujours suffisant. Ca facilite tellement cette opération pénible, et qui peut en plus détériorer le maitre cylindre ou l'émetteur d'embrayage.

Avec ça, tu remplis le bidon, tu mets sou pression, et tu vas ouvrir roue par roue pour laisser couler jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de bulles... Théoriquement cela fonctionne aussi pour l'embrayage, mas je n'ai jamais fait.

[Nar1955]

Salut Phify. J'ai aussi investi dans un petit outil pour purger les freins. je m'en suis servi pour les freins de la 205 mais pas encore sur l'embrayage de Titine. A voir dès que j'aurai fait les remises en état nécessaires de tout le reste ...

 

[ardennes3]

Bonjour

one s'ennuie jamais

[Nar1955]

226 – Une remise en état nécessaire (partie 2)

 

Jeudi 22 février 2024 – 12 h 00 : Je viens de recevoir un SMS m’annonçant qu’un colis m’attends au point relais de Pont-d’Ain. C’est sûrement une des pièces de rechange pour Titine que j’attendais hier. C’est bête, je reviens juste de course, et je n’avais aucun SMS il y a 10 minutes. Je vais devoir repartir cet après-midi. J’espère simplement que tout ce que j’ai commandé à ce fournisseur est dans le même colis…

15 h 00 : Je retire mon colis du distributeur. Bof ! Il est mou et léger ce qui signifie que ce n’est pas ma commande complète… A moins que ce fournisseur fasse des récepteurs d’embrayage mous, en caoutchouc…

Arrivé à la maison, j’ouvre mon colis.

 

 

 

Comme je m’y attendais, ce n’est que la courroie et le galet tendeur. Bon ! Ce n’est qu’un début, continuons le combat. Je regarde la courroie. Elle me semble correcte. Un œil sur le galet et… ? Mais où est le roulement ?

 

 

Ben ça alors ! Je pensais que le galet était livré avec le roulement ! Certes, ce n’est pas écrit sur la page où j’ai trouvé ledit galet, mais que faire de cet accessoire sans roulement ? Il faut que je trouve rapidement la partie manquante.

17 h 30 : Je fonce sur le net pour trouver la référence dudit roulement. Je trouve bien une photo, mais impossible de lire la référence.

17 h 50 : Je téléphone à un de mes fournisseurs favoris. Je tombe sur celle qui me sert d’habitude.

-          « Vous vendez bien des roulements à bille pour voiture ? »

-          « Oui ! Mais ça dépend de ce que vous voulez ! »

-          « C’est pour le galet tendeur de ma 304 ! »

-          « Il me faudrait la référence ! »

-          « J’ai bien un code que je lis sur une photo du web, mais j’ai du mal à voir les caractères ! »

-          « Tant pis, donnez-moi les dimensions ! »

-          « Attendez ! Je cherche mon pied à coulisse ! »

Là-dessus, je descends au sous-sol et récupère le pied ainsi qu’un réglet. J’essaie de prendre une cote, mais j’y vois autant que dans un cul de basse fosse au moyen âge par une nuit sans lune. De plus, avec ma vue de taupe bigleuse, je ne suis pas aidé. J’allume une applique murale, mais même si j’ai gagné quelques lumens, j’arrive à peine à percevoir où se situe la graduation de mon pied à coulisse. Je récupère mon interlocutrice qui patiente à l’autre bout du fil :

-          « Je trouve 35mm de diamètre extérieur… ! »

-          « Et l’intérieur ? »

-          « Je n’en ai pas la moindre idée. Normalement, cela doit faire le diamètre du boulon de fixation mais je n’ai pas la pièce sous les yeux ! »

-          « Donnez-moi au moins l’épaisseur ! »

Avec mon réglet, j’essaie de prendre la profondeur de la cage où va se loger le roulement dans le galet… Bof ! Ce n’est pas gagné…

-          « J’ai à peu près 15 mm… ! »

-          « Bon ! je vais voir ce que je peux faire avec ça et je vous rappelle demain… ! »

Là-dessus, je raccroche tout en me demandant comment elle va me trouver ce que je cherche avec des éléments aussi précis que les grands projets de nos ministres actuels. Ça tiendrait du miracle… mais j’ose encore y croire.

Vendredi 23 février 2024 – 9 h 00 : Je reçois un appel. D’habitude, à cette heure-ci, je laisse sonner car il y a 110 chances sur 100 que ce soit pour une pub m’annonçant que j’ai gagné un voyage à Marrakech suite à un tirage au sort, ou que je suis invité à recevoir un cadeau pour l’inauguration d’un salon de toilettage pour crocodile du Nil, ou je ne sais quelle loufoquerie téléphonique puant l’escroquerie. Mais là, je ne sais pas ce qui me pousse à décrocher.

-          « Allo oui… ? »

Une voix très normale et sans accent me répond instantanément (contrairement aux harceleurs téléphonique)

-          « Monsieur Bernard ‘xxxx’ ? »

-          « Oui ! »

-          « C’est la boutique ‘yy’. J’ai votre roulement… ! Nous en avons deux en stock. Ils font 35 mm en dimension externe et 11 en épaisseur »

-          « Vous les faites à combien ? »

-          « 12 €… ! »

-          « Ça me va ! Je passe dans la matinée… ! »

10 h 00 : Comme j’ai des courses à faire, je prends la Yaris de Madame. L’Auris est chez le Carrossier pour débosselage suite à une colère de Zeus qui l’a carrément mitraillé à coup de balles de golf glacées en Août 2023. Je n’aurai peut-être pas dû le traiter de tous les noms d’oiseaux ? Quant à la 205, elle est bloquée sous le carport par quelques camions mal placés. Ces derniers sont présents suite à de gros travaux sur notre terrain.

 

 

Je commence par la fameuse boutique, non sans avoir embarqué le galet qui doit recevoir le roulement. Arrivée à destination, un jeune vendeur va récupérer mon roulement, qui a été mis de côté, et le déballe. Je le présente sur le galet. Coup de bol, ça à l’air de coller. Il faudra juste que je le rentre avec une presse. Je ferai ça dès que j’aurai compris comment est monté l’ancien… Mais pour en arriver là, je dois continuer le démontage de mon petit destrier…

17 h 40 : Evidemment, comme je dois mener en parallèle l’aménagement du jardin, impossible de me consacrer entièrement à ma pauvre Titine. Cependant, comme j’ai bien avancé côté taille et arrachage, je peux me consacrer à ma passion. Je continue donc en finissant le retrait de l’écrou qui maintien la patte de fixation du carburateur.

 

 

Puis je desserre les colliers des manchons, tire sur le carburateur, fais passer la durite d’essence dans l’orifice des pipes d’admission et finis par sortir l’ensemble sans difficulté.

 

 

18 h 00 : Je m’attaque au retrait du démarreur, car celui-ci m’empêche aussi d’accéder à mon câble de compteur de vitesse. Même si je l’ai fait moulte fois, j’en ‘chie une raide’… ! Pour la vis du bas, je passe par un trou de l’aile qui tombe en face. Par contre, pour celle du haut, je suis obligé d’y aller seizième de tour par seizième de tour. Evidemment, un gremlins passe par là et précipite ma petite clef à cliquet dans un lieu pratiquement inaccessible, pile poil entre le soufflet de direction et une tôle du châssis.

 

 

Je mets presque trente minutes pour sortir mon outil de ce merdier. Que de temps perdu à cause de ces sales bêtes poilues… !

19 h 00 : Le démarreur sort du capot (pas tout seul évidemment ! Je ne l’ai pas dressé pour ça… !)

 

 

Bon ! Je peux enfin voir clairement l’objet de tous ces démontages…

 

 

Il ne me reste plus qu’à trouver le moyen d’extraire la bête, et là, je sens qu’il va falloir faire appel à MacGyver. J’ai bien cherché de l’aide sur le net, mais à part tout massacrer, je n’ai pu extraire aucune solution mécaniquement propre.

Dimanche 25 février 2024 – 11 h 45 : Je décide de jeter un autre œil dans le capot de Titine, histoire de voir si ça réveillera le neurone MacGyver. A première vue, ce dernier hiberne toujours car aucune idée nouvelle n’émerge de mon cerveau embrumé. La place est bien dégagée mais je ne vois pas comment extraire ce foutu câble. Je tire un peu dessus, mais comme d’hab, rien ne bouge. Comme je ne suis pas dans la version « je casse tout et je verrai après… » MacGyver a intérêt à trouver rapidement une solution, sans quoi, je le licencie sur le champ… Je n’ai pas envie d’engraisser un fainéant !

Je ne sais pas si la crainte du chômage a eu un effet sur mon neurone, mais ce dernier me rappelle que j’avais acheté une espèce de pince avec câble et blocage pour essayer d’extraire la bête. Jusqu’alors, il m’était impossible de placer ladite pince à cause de tout le foutoir qui me barrait l’accès (démarreur, tuyauterie, carburateur…). Mais si j’essaie maintenant. Je retrouve donc mon outil bien ranger dans le coffre de Titine et j’essaie, tant bien que mal, de pincer le bas de la gaine du câble dans ses mâchoires.

 

 

Une fois lesdites mâchoires en place, Je bloc un maximum pour pouvoir forcer dessus. Hélas, dès que j’essaie de faire un mouvement de traction ou de rotation, mon outil saute et tout est à recommencer. Bouhhhh ! Ce n’est pas la bonne solution. Mon neurone doit se remettre à l’ouvrage. Comme il est midi et que ventre affamé n’a pas d’oreille, je tenterai autre chose cet après-midi, si Madame ne me trouve pas un ou deux arbres à arracher ou quelques pots à mettre en terre.

16 h 00 : Ma chère et tendre est allé rendre visite à sa mère ce qui signifie, pas de travaux de jardinage en vue. Je peux donc me consacrer à Titine, même si Zeus est en train de nous en préparer une de derrière les fagots. Je dois absolument réussir, car j’ai tout démonté et je ne tiens pas à faire marche arrière pour y revenir plus tard. Mon neurone me susurre que je dois employer des moyens plus costauds car la méthode douce a montré ses limites. Je commence donc avec une vieille tenaille récupérée chez mon pater en des temps relativement reculés. Il faut être Ulk pour écarter et resserrer les becs, mais je sais qu’elle ne me pétera pas dans les paluches dès que j’exercerai une pression herculéenne sur lesdits becs.

16 h 15 : La pince n’a pas lâché, mais la gaine oui… ! Il fallait s’y attendre.

 

 

 

Dans le fond, je m’en fou un peu, car cette dernière me gênait pour bien prendre la partie basse et sertie, celle sur laquelle je dois pouvoir exercer un effort suffisant pour sortir ce qui est enquillé dans le carter de la boîte à vitesses.

16 h 30 : Cette fois, j’utilise ma pince bloc. Je peux placer cette dernière de façon à bien prendre ce qui reste de mon câble, à savoir, la partie basse de la gaine qui est sertie dans la partie qui s’emboîte dans le carter. J’exerce un effort de rotation… Rien ne bouge. J’essaie de gauche à droite et… ? Mince, la partie sertie vient de se barrer toute seule, entraînant avec elle, le bout du câble qui s’enquille dans le pignon de la boîte…

 

 

 

 

Ben flute alors… ! Comment vais-je pouvoir retirer ce qui reste ? D’ailleurs, faut-il sortir ceci ? Apparemment oui, puisque c’est ce qui est bloqué par la vis que j’ai desserrée il y a plus d’un an et qui a mis les voiles depuis.

Je regarde le bout de câble que j’ai extrait, et quelque chose me chafouine… ! Il est carré au bout et s’il a cette forme, c’est que c’est bien l’embout qui est entraîné par le pignon de la boîte. De ce fait, le câble que j’ai acheté ne dois pas être le bon, puisque ce dernier se termine par un embout plat et large ? Oups ! Je fonce sur la toile et essaie de vérifier s’il existe des modèles à bout fin et carré pour Peugeot 304. Dans un premier temps, je ne trouve que le modèle que j’ai acheté, prévu pour des 304S de 1969 à 1974. Les autres câbles sont pour d’autres Peugeot ou BMW ou Citroën. C’est dingue ça… ! Pourquoi lorsque l’on fait une recherche précise, Google vous propose des objets qui n’ont rien à voir… ? Je fais défiler les photos un peu plus loin quand je tombe sur quelque chose se rapprochant fortement de ce que je recherche.

 

 

Ce câble a bien un embout à section carré de petite section, une partie enfichable dans le carter dont le diamètre me semble plus proche que celui acheté précédemment, et un sertissage de la gaine qui à la même tronche que celui monté sur Titine (enfin, ce qu’il en reste… !). Je constate aussi que la partie enfichable dans le carter possède deux joints toriques et là, ça fait tilt. Si le modèle est identique à celui que j’essaie d’extraire, ce sont sans doute ces joints qui, en séchant, m’empêchent d’extraire ma pièce. Il faudra donc que je trouve une queue de cochon que je visserai dans ce qui reste et, comme cet outil à tendance à forcer de plus en plus lorsqu’on lui imprime une rotation, il y aura bien un moment ou ce sont les joints qui vont lâcher ! Enfin, j’espère… ! Autre petit bémol ! La longueur du câble trouvé sur le net. Ce dernier fait 89 cm de long. Est-ce suffisant ? Je décide de ne pas perdre de temps et je passe quand même la commande. Alea jacta est comme dirait le vieux Jules… !

Lundi 26 février – 11 h 00 : J’ai quelques courses à faire et notamment, suite à un SMS arrivé hier au soir, je dois récupérer un colis qui se trouve au point Relay. Cela ne peut-être que mon cylindre récepteur, mes joints de carburateur et mes manchons pour les pipes d’admission. Je vais en profiter pour trouver cette fameuse queue de cochon (ailleurs que chez le charcutier évidemment…). Je prends donc la 205 pour laisser la Yaris à Madame.

Arrivé à Pont d’Ain au point Relay, je constate que c’est bien ma commande pour Titine qui est arrivée. Le puzzle commence à avoir toutes ses pièces. Il me reste à retirer cette espèce de merdouille de partie de câble toujours coincée. Je quitte le point Relay pour aller sur Ambérieu en Bugey et tenter de trouver un vendeur qui aurait cette fameuse queue de cochon.

Hélas, mes deux vendeurs patentés n’ont pas cet outil. Bouhhh ! Le sort s’acharne sur moi et mon petit cabriolet. Tant pis ! Je referai une commande sur le net.

12 h 00 : Arrivé à la maison, et avant toutes choses, je déballe mon colis.

 

 

 

 

 

Youpi ! J’ai bien toute ma commande… Il ne me reste plus qu’à commander ma queue de cochon pour pouvoir entreprendre la remise en état de quelques accessoires et remonter tout ce que j’ai démonté.

Je trouve un jeu de ladite queue sur le net et passe immédiatement commande. Je prends de préférence le jeu le plus costaud afin d’éviter qu’un Gremlins facétieux ne vienne casser l’outils dans ma pièce. Ce serait le comble… !

 

 

Plus que deux jours d’attente (Si tout se passe bien comme je l’espère… !). Je vais sans doute les mettre à profit pour démonter la courroie et son galet tendeur… Si Madame ne me réquisitionne pas tous les jours pour des plantations ou travaux de jardinage. Je dois aussi acheter un pistolet à air chaud pour ramollir mes manchons avant de les emboiter, et pour d’autres travaux de carrosserie sur le CJ de ma dulcinée.

15 h 00 : Ma chère et tendre est allée faire sa marche quotidienne. J’ai donc une petite heure devant moi pour attaquer le démontage de ma courroie. Je commence par retirer la calandre qui est, comme je vous l’ai dit et répété, aussi fragile qu’un verre en cristal de Bohème.

 

Je m’attaque ensuite à la vidange du circuit d’eau. A ce titre, j’aurai dû faire ça dès le début de mon démontage. Ça m’aurait évité d’en foutre partout dans le compartiment moteur lorsque j’ai retiré les durits du carburateur. Mais bon ! Quand on a la tête ailleurs… ! J’en bave un peu pour ouvrir le robinet de purge sur le bas du radiateur. Il faut dire que ça fait quelque temps déjà que je ne l’ai pas manœuvré. Je place une cuvette dessous Titine pour ne pas trop polluer le sol. Une fois ouvert, le liquide coule… à côté de la cuvette. Je m’en aperçois quand, en entendant couler ledit liquide, je constate que la cuvette est aussi sèche que les canaux martiens. Encore un coup des Gremlins… Je déplace donc cette foutue cuvette tout en maintenant le tuyau d’évacuation pour guider le jet (Aucune allusion graveleuse dans mes propos… !)

Je passe ensuite au retrait du radiateur. C’est une opération que j’ai réalisée je ne sais combien de fois dans un passé pas si lointain, et pour laquelle je ne devrai pas avoir de problème. Mais quand ça veut pas le faire… ! Je commence par retirer les vis de fixation, puis je desserre les colliers des deux durits (celle du haut et celle du bas). Je commence à avoir des doutes sur la pseudo facilité à retirer ce radiateur quand je constate que la durit du haut ne veux pas sortir. Il faut dire que la hauteur du mercure dans le thermomètre est plutôt au niveau de la mer que de celui des sommets. En bref, ‘ça caille un peu’. De ce fait, le caoutchouc n’est pas trop mou… Mais si j’en bave pour celle du haut, je ne vous dis pas pour celle du bas dont l’accès est aussi aisé que celui des ampoules de feux de croisement de la Citroën C5. Non seulement cette cochonnerie de durit résiste comme une malade, mais en plus, je me laboure les paluches sur les ailettes du radiateur. Je force, je tire, j’essaie de la décoller du radiateur avec un tournevis quand soudain, ce dernier ripe, précipitant mon pouce contre les ailettes, ce qui a pour effet, très désagréable, de me retourner l’ongle au passage. La douleur me fait larguer quelques noms d’oiseaux que je ne peux décemment transcrire ici. Bon ! Je temporise un peu avant de tordre le coup à cette durits malfaisante. Comment sortir la bête ? Essayons avec la pince multiprise… Mais là, il y a un loup… ! Les gremlins m’ont planqué cet outil, et j’ai beau le chercher dans mon sous-sol, dans le chalet du jardin, dans le coffre de Titine qui, soit dit en passant, est devenu un vrai foutoir, impossible de le retrouver. Décidément… ! Je me rabats sur un sert joint… Rien à faire ! ça ne vient toujours pas. Pendant ce temps-là, l’heure tourne et Ra est allé pioncer. Conséquence : Il caille encore plus, ce qui n’arrange pas l’état de ma durite. Mais comme me le fait remarquer souvent ma douce épouse, je suis têtu comme une mule, ou plutôt, je suis obstiné. J’ai décidé de sortir ce radiateur ce soir, et il sortira… En retournant chercher ma pince multiprise, seul outil qui me permettrait de me sortir de ce mauvais pas, je tombe sur ma pince bloque et sur un petit pied de biche. Je prends les deux outils. Côté pince boque, ça ne colle toujours pas. J’essaie le pied de biche et là, je vois que ce bout de ferraille arrive à décoller le bord de ma durit. J’insiste, je force, je saisis cette dernière et lui imprime une torsion digne des pires cruautés inventées par les religieux sous l’inquisition ou à faire hurler tous mécanos dignes de ce nom, quand soudain, cette dernière lâche prise et se rend, laissant couler au passage un liquide rougeâtre (Mais non ce n’est pas du sang… il ne faut pas exagérer… !)

 

 

Je retire le radiateur et le pose délicatement sur le sol. Il faudra cependant que je redresse quelques ailettes qui n’ont pas supporté ce démontage et que je retire quelques diptères suicidaires embrochés sur la face avant dudit radiateur. J’en profiterai aussi pour décrasser l’intérieur afin de lui faire retrouver sa capacité réfrigérante du départ, même si ce dernier est toujours très efficace.

 

Comme il est déjà 19 h 10, que j’ai mal au pouce et que je suis passablement crevé suite à tous ces efforts, je ne vais pas plus loin dans mon démontage. Je jette cependant un œil à ma courroie d’accessoires.

 

 

 

Il y a bien de nombreuses amorces de rupture inquiétantes, même si je pense qu’elle aurait pu tenir encore quelque temps. De toutes façons, elle couinait et le roulement du galet tendeur faisait de même. Cela me rassure en me disant que je n’ai sans doute pas galérer pour rien…

Mardi 27 février – 12 h 00 : J’avais prévu de m’avancer ce matin, mais un planning très chargé côté travaux ne m’a pas permis d’aller sur Titine. Par contre, je viens d’acheter un pistolet à air chaud.

 

Je vois que vous demandez ce que vient foutre cet appareil dans la réparation de Titine. Et bien si, ça a à voir… ! En effet, cet outil va me servir à ramollir les manchons des pipes d’admission pour pouvoir les renquiller facilement, d’une part sur la culasse, et d’autre part, sur lesdites pipes. Je ne sais pas si vous vous rappelez comment j’en ai bavé la première fois, jusqu’au moment où j’ai carrément fait tremper les pipes dans de l’eau que j’avais fait chauffer dans la poissonnière (la casserole… pas la femme du poissonnier… !). Je vais aussi ramollir les durits du radiateur avant montage, car je suis sûr qu’elles ne rentreront pas du premier coup. J’ai aussi quelques joints à remettre en forme sur la CJ de Madame et une aile à décoller sur la même CJ. C’est donc un investissement purement mécanique ayant trait à Titine et à sa petite cousine, la 205.

13 h 30 : Je viens de recevoir un SMS comme quoi mon colis comportant les queues de cochons arrivera demain. Tout va donc pour le mieux pour l’instant. Pourvu que les Gremlins continuent à hiberner, car il faut que Titine puisse tourner ce weekend. Ce n’est pas pour une sortie, mais simplement pour la déplacer en vue de laisser de la place pour le chantier en cours.

17 h 13 : Je continue mon démontage après avoir passé une partie de l’après-midi chez un fournisseur qui n’a rien à voir avec l’automobile. J’éclaire mon chantier et m’attaque à détendre ma courroie pour la retirer.

 

Mais là, surprise… ! l’écrou qui devrait bloquer sur la vis de réglage, tourne librement à la main. Je le desserre à fond et là, deuxième surprise, La vis de réglage me semble très libre, voire trop libre. Je titille ce réglage jusqu’au moment où j’entends une pièce métallique tomber sur le châssis placé dessous. Que passa ? J’essaie de déplacer le galet, mais celui-ci résiste car je n’ai pas desserré la vis du bras sur lequel il est monté. D’après mes souvenirs, cette vis est difficilement accessible car placées sous la courroie. Et là, je ne sais pas pourquoi, je décide de jeter un œil dans sa direction en regardant à travers un trou de l’aile dans le passage de roue… Mais quel gland j’étais à l’époque… Cette vis est parfaitement accessible par cet orifice…

 

 

Merci aux ingénieurs de chez Peugeot. Une fois retirée, je peux sortir l’ensemble galet et tendeur, puis je retire la courroie. C’est là que je vois le responsable du bruit métallique de tout à l’heure…

 

 

Je constate avec effroi que tout était en train de partir à volo… D’ailleurs, il manque l’écrou qui va avec le boulon, et comme il ne traîne pas dans le coin, cela veut dire qu’il y a sans doute belle lurette qu’il a mis les voiles…

Côté ensemble galet tendeur, je vois que la Dame en rouge est passé un peu par là.

 

 

Il ne me reste plus qu’à retirer le galet de cet ensemble afin de récupérer son axe pour le monter sur le nouveau.

Comme la courroie est retirée, je ne peux m’empêcher de vérifier si elle est bien identique à la nouvelle. A première vue oui… mais à deuxième vue, quelque chose cloche. Si je les tends toutes les deux, je m’aperçois que la nouvelle est plus courte. J’ai pourtant bien commandé une courroie pour moteur XL3S ? Mais pourquoi tout ce qui touche à Titine n’est jamais normal ? Je regarde la référence sur les deux courroies…

 

 

La vieille a pour référence : 10A1140C alors que la neuve a pour référence : 10A1100C. Je cherche sur le web, et en effet, d’après ces références, il y a bien une différence de 4 centimètres entre les deux… Grrr ! Mais pourquoi tant de haine… ? Tant pis ! Pas le temps de tergiverser. Je passe immédiatement commande avec la bonne référence. J’espère seulement qu’elle arrivera vite dans ma boite car je ne vais pas tarder à attaquer le remontage de Titine. N’ai-je pas oublié de démonter quelque chose ?

En attendant, est-ce vraiment que du bonheur ? J’en doute ! Car les Gremlins sont sûrement en train de me préparer une vacherie… Je le sens !