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Histoire et patrimoine

[Topic officiel] Maserati, l'officine au Trident de Nepture


NyvetDuPiC
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Aujourd'hui dans le giron du groupe Stellantis, la firme Maserati a connu une histoire très riche en rebondissements, depuis sa création en 1914.

 

Je vous propose sur ce topic de publier vos plus belles photos de Maserati, des débuts de la marque jusqu'à la fin des années 70, la période couverte par cette section Anciennes.

 

Lançons ce topic avec un petit historique de la marque, issu du topic Cette voiture a une histoire peu banale.

 

L'histoire de Maserati, de 1914 jusqu'à la fin des années 70.

(Par @jensen)

 

Maserati est une firme fondée en décembre 1914 par Alfieri Maserati, issu d'une fratrie de sept garçons tous, sauf un qui sera peintre, passionnés de mécanique (personnellement je plains la maman… :o ).

 

La première guerre mondiale ralentie la croissance de la société, à l'origine prévue pour préparer des mécaniques Isotta-Fraschini à la compétition, qui doit participer comme les autres à l'effort de guerre dans la préparation de moteurs d'avions.

 

C'est un brevet déposé durant la guerre concernant un nouveau type de bougies d'allumage qui fait entrer les frères Maserati dans l'aventure industrielle, les revenus générés par cette activité permettant désormais d'apporter des fonds réguliers à l'officine.

Il en sort des moteurs bien préparés qui satisfont pleinement les pilotes amateurs Italiens et la marque commence à se faire une belle réputation dans le milieu.

 

 

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Les frères sautent le pas en 1926 en présentant la Tipo 26, première voiture "100% Maserati".

 

Avec la Tipo 26 Maserati devient constructeur. :fier:

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Pour la petite histoire c'est Mario, le frère peintre, qui apporte sa contribution en dessinant le logo de la marque qui s'inspire du Trident de la statue de Neptune qui trône dans le centre-ville de Bologne, cité d'origine de la famille Maserati.

 

Coup de génie des frangins : La Tipo 26 remporte la Targa Florio l'année de sa présentation !

 

1927 commence sous les meilleurs augures, les victoires s'enchaînent avec Alfieri Maserati au volant.

Ce dernier est de très loin le leader de la famille mais sa voiture fait une embardée et se renverse lors d'une course, il est très grièvement blessé et ne se remettra jamais du choc, son décès intervenant en 1932 au cours d'une nouvelle opération visant à améliorer son état… :sic:

 

Les temps sont difficiles pour les frères survivants qui parviennent difficilement à surmonter leur chagrin et à conserver la place dévolue à la marque sur l'autel de la compétition, mais la concurrence d'Alfa-Roméo est très rude…

 

Les frères Maserati, conscients de leurs difficultés à gérer l'entreprise, la cède à l'industriel Adolfo Orsi dans l'immédiat avant-guerre à la condition de rester dans la société.

 

La seconde guerre mondiale met un terme à toutes les ambitions et l'usine, transférée à Modène, vivote comme tout le monde en fabricant des batteries et des machines-outils.

 

La paix revenue voit les frères de plus en plus laissés à l'écart.

Ils finissent par claquer la porte et retourner à Bologne pour fonder l'OSCA, une firme elle-aussi spécialisée dans la compétition. ambu.gif.8c4142fb3d1b27256eb5e21265e82df0.gif

 

Adolfo Orsi a désormais les mains libres mais les choses vont très mal, les victoires ne sont plus là et le chiffre d'affaire de la société s'effondre.

 

Il recrute alors deux ingénieurs de talent : Gioachino Colombo et Giulio Alfieri.

 

Ces deux-là ne mettent pas longtemps à ramener Maserati sur le chemin de la victoire, c'est l'épopée de la fameuse 250F qui remporte plus de cinquante courses entre 1954 et 1958 !

 

La 250F avec Stirling Moss au volant.

Le succès est bien là mais la compétition coûte cher, très cher

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Pourtant les choses ne sont pas au mieux financièrement et l'Officine n'échappe pas à une mise sous contrôle judiciaire fin 1958. :o

 

La chance va enfin tourner grâce à l'ingénieur Alfieri qui développe la 3500GT l'année précédente avec l'aide de Touring qui est un véritable succès et permet de faire entrer de l'argent frais dans les caisses de la firme, éloignant d'autant le spectre de la faillite.

 

 

La 3500GT, première Maserati "de route" (après l'AG6 fabriquée à 19 exemplaires) et réel succès commercial avec 2 225 autos vendues.

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Parallèlement il développe pour la piste un engin assez original conçu à partir de tubes d'acier soudés assurant à la fois légèreté et solidité : Le Tipo 60 dit "Birdcage".

 

 

La structure en tubes d'acier soudés ne pesait que… 30 kg !

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Avec sa mécanique à 4 cylindres 2,9 litres de 200 ch puis en évolution Tipo 61 développant 250 ch les Maserati renouent avec le succès en compétition, que ce soit en Europe mais aussi aux USA où la marque est dorénavant très connue au début des années 60.

 

 

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Alfieri voit alors les portes de la gloire s'ouvrir enfin pour la firme et fait désormais feu de tous bois !

 

Maserati présente désormais ses nouveautés en rafales…

 

La Sebring en 1962, puis la Mistral dès l'année suivante et pour finir en beauté on ose une berline dotée d'un V8 de 260 ch : La Quattroporte !

 

 

La première Quattroporte, l’aînée d'une très longue lignée

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La Mexico en 1966 puis la Ghibli en 1967 (qui confirme l'habitude du constructeur de nommer désormais ses autos en fonction des vents les plus connus de la planète) confirment l'orientation que prend l'officine en entrant de plain-pied dans le monde de l'automobile d'exception en tournant le dos à la compétition, beaucoup trop onéreuse.

 

Malgré tout les finances sont toujours plus que fragiles et Adolfo Orsi se lasse de devoir être toujours sur la corde raide…

Fin 1967 il prend contact avec Citroën qui cherche un motoriste de qualité pour son futur haut de gamme : La SM.

 

L'affaire est rondement menée et Citroën se porte acquéreur de 75% des actions de la marque en 1968, les Français sont désormais les patrons.

 

Pour "fêter ça" on présente la Bora en 1971, une berlinette à moteur V8 4,7 litres en position centrale-arrière de 310 ch incluant à bord quelques innovations Made in France comme le freinage hydraulique à haute pression, elle est alors considérée comme la GT la plus sécurisante à conduire et de très loin la plus homogène du moment.

 

La Bora, une auto aussi formidable que gloutonne !

Sans doute la GT Italienne la plus aboutie de sa génération.

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Pourtant Citroën recule devant le V8 pour sa propre GT et demande plutôt un V6 aux motoristes Italiens.

 

Au milieu des années 70 la catastrophe se fait jour : Citroën est dans une situation financière désastreuse, la Bora se vend mal (20 litres aux 100 en plein choc pétrolier… :roll: ) et la SM est un désastre retentissant, pas de quoi pavoiser. :pfff:

 

C'en est au point que la firme du Quai de Javel est lâchée par Michelin et revendue en 1975 à Peugeot qui n'a que faire de l'Officine.

L'Etat Italien intervient alors et tente de trouver un repreneur, ce sera un Argentin d'ascendance Italienne installé dans la péninsule depuis une vingtaine d'années déjà propriétaire d'Innocenti : Alejandro De Tomaso.

 

La fin des années 70 sera passée à tenter de maintenir la tête de Maserati hors de l'eau avec une Merak issue de la Bora nantie d'un moteur V6 de deux litres (les autos d'une cylindrée de moins de 2 000 cm3 sont alors taxées à 19% en Italie, 38% au-delà !), une Kyalami qui n'est rien d'autre qu'une De Tomaso Longchamp avec un V8 Maserati et une Quattroporte 3 au style un peu lourdingue et au prix conséquent.

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Le 23/03/2023 à 19:06, NyvetDuPiC a dit :

 

C'est ça. :o

La même bientôt avec Lamborghini. :cyp:

Bon, ben alors, tu n'oublieras pas d'écrire que la Merak, tout comme l'Urraco ou la Ferrari 08 ont initialement été construites en 3.0 litres ou 2.5 pour la Lamborghini, et n'ont été déclinées en deux litres qu'ultérieurement pour le marché rital, tout comme d'ailleurs la Lancia Gamma.

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Le 23/03/2023 à 19:34, jjr711 a dit :

Bon, ben alors, tu n'oublieras pas d'écrire que la Merak, tout comme l'Urraco ou la Ferrari 08 ont initialement été construites en 3.0 litres ou 2.5 pour la Lamborghini, et n'ont été déclinées en deux litres qu'ultérieurement pour le marché rital, tout comme d'ailleurs la Lancia Gamma.

 

Idem quelques années plus tard pour la BMW 320is E30. :o

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