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Le Topic des engins blindés (Index en page 1)


jensen
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Messages recommandés

Pour les problêmes de passage de vitesse sur le Hetzer , je ne sais pas quand

ont été introduits les synchros sur les pignons de boite de vitesse, mais ça ne

devait pas exister à l'époque.

Maintenant donner à conduire une Citroen 11 BL de 1950 ou un Citroen U23/55

de la même époque au conducteur ordinaire actuel, je pense qu'on aurait

beaucoup de surprises.

Pour exemple dans le film "100000 dollars au soleil" Lino Ventura conduit un

Berliet GBO à la poursuite de Bébel et on voit trés bien sur certaines scènes le

double pédalage-double débrayage utilisé pour conduire ce camion.

Honnêtement j'ai appris à conduire de cette manière en 1969, mais je ne suis pas certain d'y arriver du premier coup aujourd'hui, trop habitué au boites

synchros, direction assistée, freins assistés et autres fantaisies du même genre

qui aide à la conduite, mais n'apprennent pas à conduire.

C'est mon avis et je le partage :o

 

 

 

Ce n'est pas un GBC8 Gazelle que conduit Lino ventura ?

 

Je me rappelle que Bernard Blier avait un TBO15 Turbo aussi...

 

C'est ma certitude et je suis d'accord. :o

 

Mais bon, si Magirus passe par là... siffle.gif.4599a9e2985257b9baef3ef72a48b01d.gif

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Pour les problêmes de passage de vitesse sur le Hetzer , je ne sais pas quand

ont été introduits les synchros sur les pignons de boite de vitesse, mais ça ne

devait pas exister à l'époque.

Maintenant donner à conduire une Citroen 11 BL de 1950 ou un Citroen U23/55

de la même époque au conducteur ordinaire actuel, je pense qu'on aurait

beaucoup de surprises.

Pour exemple dans le film "100000 dollars au soleil" Lino Ventura conduit un

Berliet GBO à la poursuite de Bébel et on voit trés bien sur certaines scènes le

double pédalage-double débrayage utilisé pour conduire ce camion.

Honnêtement j'ai appris à conduire de cette manière en 1969, mais je ne suis pas certain d'y arriver du premier coup aujourd'hui, trop habitué au boites

synchros, direction assistée, freins assistés et autres fantaisies du même genre

qui aide à la conduite, mais n'apprennent pas à conduire.

C'est mon avis et je le partage :o

 

 

Une image pour illustrer ce qu'il en est de l'art de conduire un Berliet encore à cette époque ci, sans vouloir les dénigrer, car je les adore.

lkw.jpg

C'était le temps où nos voitures avaient des plaques bleues, où la France devait payer lorsqu'un de nos char empruntaient la chaussée de la Bundesrepublik. Donc on utilisait nos Berliet mais causions autant de dérangements! Là le double débrayage ou même triple et quadruple t'en faisait, histoire de secouer le dormeur sur la remorque! :D

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Lino Ventura conduit un

Berliet GBO à la poursuite de Bébel et on voit trés bien sur certaines scènes le

double pédalage-double débrayage utilisé pour conduire ce camion.

Honnêtement j'ai appris à conduire de cette manière en 1969, mais je ne suis pas certain d'y arriver du premier coup aujourd'hui, trop habitué au boites

synchros, direction assistée, freins assistés et autres fantaisies du même genre

qui aide à la conduite, mais n'apprennent pas à conduire.

C'est mon avis et je le partage :o

:o J'ai appris à conduire quelques ange.gif.50073ed8274a520b6c1679271602521c.gif années plus tard, et les GMC et autres jeep, sans double débrayage ..... ange.gif.50073ed8274a520b6c1679271602521c.gif Mais bon, entre 2, j'avais fait du rallye :p

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:o J'ai appris à conduire quelques ange.gif.ef1e1bd67196280198710339e7967833.gif années plus tard, et les GMC et autres jeep, sans double débrayage ..... ange.gif.ef1e1bd67196280198710339e7967833.gif Mais bon, entre 2, j'avais fait du rallye :p

 

Sierra.coucou.gif.20ae837569f3a4c648514dc691d0637f.gif.

 

J' ai commencé avec une boite Fuller, sa fait maintenant 7 ans que j' ai des boites robotisées, personnellement le fait de plus avoir a s' occuper de tomber sur le bon rapport est un progrès.

 

Jensen coucou.gif.20ae837569f3a4c648514dc691d0637f.gif

Excellent topic que je suis régulièrement en sous marin.

Au 11eme BCA on en avait pas beaucoup de blindés :p

 

Bonne journée a tous.

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Le char moyen 40M Turan 1 : Un char hongrois à la sauce Tchèque

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hturan1.jpg

 

Consciente de son retard en blindés, la Hongrie se mit en quête d'un char performant capable de combler son retard face à l'Union Soviétique, son puissant voisin.

C'est après un tortueux chemin de circonstances qu'elle se rapprocha de la Tchécoslovaquie voisine, passée depuis peu sous le joug de l'Allemagne du père Adolf et consort.pfff.gif.e7f752aebcba9589bc8795a167b23cca.gif

Peu avant l'invasion allemande, la Tchécoslovaquie avait produit en 1938 un prototype de char moyen, le Skoda SP II qui était en concurrence avec le char V-8-H de chez CDK. L'invasion allemande vint tout remettre en question. Ce char n'intéressa pas les allemands mais ceux ci le proposèrent aux hongrois en 1939.

 

40m_tu33.jpg

 

 

 

Devant cette aubaine, les Hongrois acceptèrent et mirent le prototype à l'épreuve. Ceux-ci furent impressionnés par sa fiabilité, sa manoeuvrabilité et sa souplesse de conduite fortement avantagée par une boite de vitesse oléo pneumatique unique en son genre pour l'époque que l'on retrouvera aussi sur le Pz 35 (t). :)

L'état major hongrois, conquit par le blindé de Skoda, va demander une série de modifications pour faciliter la production telles que, l'ajout d'une radio de fabrication locale, la R-5a, d'une mitrailleuse de caisse 34/40 M (une ZB-30 tchèque fabriquée sous licence) et un canon anti-char 37 M de 40 mm en remplacement du canon SKODA A-11 de 47 mm,ce qui fût une erreur car la pièce tchèque était de bien meilleure qualité.pfff.gif.e7f752aebcba9589bc8795a167b23cca.gif

Celui ci fut remplacé plus tard par un 41 M de même calibre.

 

 

 

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Un exemplaire neuf à sa sortie d'usine

 

 

Description de la bête :

 

Il s'agit d'un char moyen d'un poids de 18,2 tonnes d'une longueur de 5,55 m, haut de 2,30 m et large de 2,44 m. Son blindage est fait en acier corroyé intégral et riveté. Celui va de 50 mm à 13 mm ce qui est assez moyen dans l'ensemble. Son moteur est un Weiss-Manfred V8 h d'une cylindrée de 14866 cm3 qui lui confère une puissance de 260 cv, ce qui donne un rapport poids puissance de 14,3cv/tonnes.

Niveau performance, il atteint une vitesse maxi de 47 km/h sur route, peut grimper des côtes de 45 %, franchir des gués de 0,9 m et des obstacles en coupure verticale de 0,8 m. Son réservoir contient 265 litres de carburant ce qui lui permet une autonomie de 165 km.

 

 

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Plan en 3 vues

 

 

Côté armement, il est équipé d'un canon anti-char 41 M de 40 mm avec 101 obus stockés de et de 2 mitrailleuses 34/40 M alimentés à 3000 coups chacune.

 

Production :

 

La commande initiale de 1941 est de 190 exemplaires mais rapidement passée à 230 exemplaires. celle ci fut confiée à différentes firmes qui s'en sortirent très bien (70 par Weiss-Manfred, 50 par Ganz, 70 par MVG et 40 par MAVAG. Tous ces engins seront livrés au début de l'année 1942. :)

La situation sur le front de l'est empirant, une deuxième production fut demandée et celle ci s'étalera jusqu'en 1944 mais sur les 70 exemplaires demandés, seuls 24 seront produits par Ganz, 12 par MVG et 19 par MAVAG.

 

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en production

 

 

Au front :

 

Ces nouveaux chars vont équiper les deux divisions de cavalerie hongroises qui ont été saignées à blanc lors des durs combats de l'hiver 1942/43 et viennent remplacer les vieux Somua S 35 d'origine française qui vont être renvoyés à l'arrière. Au printemps 1944, alors que leur entrainement est à peine terminé, les russes lancent leur offensive en direction de la Pologne. Les troupes hongroises, distantes alors de 150 km du front vont vite se retrouvées en 1ère ligne.

120 chars Turan 1 sont envoyés pour bloquer l'offensive russe et pendant une brève période d'accalmie, les équipage s'entrainent au tir contre une épave de T 34/85 et découvrent avec horreur qu'il n'arrivent qu'à percer le blindage du bas de caisse de celui ci qu'à une distance de 20 m.pfff.gif.e7f752aebcba9589bc8795a167b23cca.gif

L'engagement a lieu le 17 avril 1944 et là, pas de miracle ! si 5 T 34 sont détruits, plus de la moitié des Turan engagés sont mis hors de combat dès le 19 avril !

Le 29 avril, même punition, et il est clair qu'ils ne font pas le poids face à l'ogre T 34/85. La plupart seront remplacés par des Panzer IV et les survivants, renvoyés à l'arrière.

 

40m_tu24.jpg

En parade, du temps de sa splendeur

 

 

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En retraite face à l'Armée Rouge

 

Le 22 juin 1944, les russes lance l'opération Bagration qui vise à attaquer les frontières du IIIème Reich et les balkans. La Roumanie tombe rapidement et celle ci se retourne contre ses anciens alliés. La Hongrie est alors menacée et lance une offensive en Transylvanie contre les roumains. Les Turan ne sont que 40 pour appuyer l'offensive et vont tenir jusqu'au 23 septembre mais il vont perdre 80 % des leurs.

Durant cette même période, la 1ère division de cavalerie envoie ses 61 Turan contre la 1ère division blindée roumaine qui battra en retraite. Mais l'artillerie roumaine va pilonner les chars hongrois et détruire une dizaine de Turan. Puis, ce sera au tour des russes de contre-attaquer et les hongrois seront obliger de retraiter en abandonnant de nombreux chars hors de combat. Seul une quarantaine d'exemplaires échapperont au massacre.

 

 

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Des exemplaires équipé de schurzen comme leurs homologues allemands

 

 

La fin :

 

Malgré un succès face aux soviétiques fin octobre, les blindés hongrois retraitent jusqu'à Budapest début novembre afin de la défendre et quelques exemplaires de Turan se battront dans la ville mais ils sont vite balayés par les chars soviétiques et les rares survivants se battront encore en Autriche et en Tchécoslovaquie contre les blindés russes, américains, français et la rébellion tchécoslovaque.

 

Quelques exemplaires seront récupérés par les roumains ainsi que par les partisans tchèques pour combattre contre leurs anciens propriétaires et au moins un exemplaire intact sera envoyé en 1945 en Union Soviétique.

 

 

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Des épaves à Budapest.

 

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Une épave en Autriche

 

 

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Aux mains des roumains

 

 

Conclusion :

Un char qui aurait pu faire illusion en juin 1941 lors de Barbarossa s'il avait été sorti à temps, mais nettement dépassé face aux T 34 en 1943. Toutefois, leurs équipages se sont battus avec courage en sachant malgré tout que c'était perdu d'avance.

 

Caractéristiques :

Char moyen

suspension à lames de ressorts

boite de vitesse oléo pneumatique

équipage : 5 membres

 

Dimensions :

 

Longueur : 5,55 m

Hauteur : 2,30 m

Largeur : 2,44 m

largeur des chenilles : 4,2 m

Poids : 18,2 tonnes

pression au sol : 0,61 kg/cm3

 

Motorisation :

 

Un moteur Weiss Manfred V 8 H

cylindrée : 14866 cm3

Puissance : 260 cv

Rapport poids/ puissance : 14,3 cv/tonne

Capacité du réservoir : 265 litres

 

 

Performances :

 

Vitesse maxi : 47 km/h

Incidence de montée maximale : 45 %

Franchissement en coupure verticale : 0.80 m

Franchissement à gué : 0,90 m

Franchissement en coupure franche : 1,75 m

Autonomie sur route : 165 km

 

 

Armement :

1 canon 41 M de 40 mm

Pointage en élévation : de - 10 à + 25 °

Vitesse initiale de l'obus AP : 875 m/s

 

2 mitrailleuses 34/40 A M

 

Blindage :

 

Acier corroyé intégral et riveté

 

Pour la caisse :

 

Frontal : 50 mm

Latéral et arrière : 25 mm

Toit et plancher : 13 mm

 

Tourelle :

 

Frontal : 50 mm

Latéral : 25 mm

Toit : 13 mm

 

 

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Un survivant

 

 

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Invité §pie367dg

 

 

Ce n'est pas un GBC8 Gazelle que conduit Lino ventura ?

 

Je me rappelle que Bernard Blier avait un TBO15 Turbo aussi...

 

C'est ma certitude et je suis d'accord. :o

 

Mais bon, si Magirus passe par là... siffle.gif.e6dbd6fb7f1bdce7c6253f669e783325.gif

j'ai vérifié , tu as raison , il s'agit bien d'un GBC8 6x6 autant pour moi ange.gif.2cdc284ae4c47395a763710f164f3085.gif

Même si ça ne change rien au style de conduite

 

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Invité §pie367dg

C"est reparti à mettre mes réponses au nom d'un autre, en l'occurence Jensen.

J'ai simplement cliqué sur l'icône "répondre à ce message" et j'ai écrit ma réponse,

le résultat vous l'avez sous les yeux, si quelqu"un a une explication.

Jensen ma remarque n'était pas au sujet du Berliet GBC 8 que j'ai confondu avec

un GBO, mais au sujet de la manière de conduire et surtout du passage des rapports de boite en référence aux difficultés rencontrées par le pilote du Hetzer

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Malgré leur infériorité, ces chars Hongrois se sont battus courageusement. ;)

 

J'avais lut des récits sur des batailles entres les Hongrois et les Russes à cette époque. non.gif.efa5b542744896460e25dd23c67bdd70.gif

 

Chars déjà dépassé avant même d’être engagé...... :o

 

Merci pour la présentation flyinngpat http://forum-auto.caradisiac.com/static/images/perso/5/gangster67.gif

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Invité §vik883zR

YES merci Flying, un blindé dont j'ignorais l'existence... Comme de nombreux autres sur ce topic.....

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Invité §val703Fq

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Bonsoir,

d'habitude je ne fais que vous lire avec delectation mais voilà j'ai fait une série de photos hier soir en sortant du boulot du coté de marne la vallée.

 

Valwilg

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PICT0321.jpg

Oups le commentaire je l ai perdu ou?

C est un AMX 30 de depannage qui etait de garde pendant que ses congeneres les amx 30

classiques faisaient le franchissement en immersion sur une piste a Bitche en 1980

Nous on faisait la securite sur l eau en zodiac !!(pas un de nous ne savait nager!)

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Invité §val703Fq

Sympa, tes photos !

Il va surement rejoindre un musée !

 

 

 

Je ne sais pas, je suis sortie au bon moment pour prendre des photos

 

Valwilg

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Sympa, tes photos !

Il va surement rejoindre un musée !

 

 

 

 

M'ouais... blague.gif.d8c992c1478c76412931c93042afd329.gif

 

 

Vu l'état et compte-tenu de fait que des M47 se trouvent encore très facilement dans un état bien supérieur je pencherais plutôt à une épave "pour pièces". oui.gif.26b2a2a089a7f310d0ade4c7715fe78c.gif

 

C'est vrai que les découpes dans la cuirasse sont étranges... hum.gif.cae99da6fa5b0affa3faee49a896b66e.gif

 

Peut-être un char qui a fini en démonstrateur statique dans une école de mécaniciens par exemple. http://forum-auto.caradisiac.com/static/icones/smilies/jap.gif

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(modifié)

 

 

 

 

PT76 : Nageur de l'Est.

 

 

 

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La seconde guerre mondiale vient à peine de se terminer que l'Etat-major Soviétique lance un programme pour la mise au point d'un char léger de reconnaissance.

 

Le cahier des charges est des plus clair, le nouveau venu se doit d'être mobile, rapide et capable de franchir sans grandes contraintes les coupures humides qu'il pourra trouver sur son chemin. :o

 

Les ingénieurs Shashmurin et Kotin présentent le résultat de leur travaux en 1950 : Le PT76 est né !

 

Il s'agit d'un char très novateur, en particulier quand à son déplacement dans l'eau puisque doté de pompes à grand débit et haute pression capable d'aspirer et de rejeter l'élément liquide pour faire avancer l'engin : Les Hydrojets.

 

 

Progression sur plan d'eau, le volume de liquide recraché par les hydrojets est impressionnant et donne une idée de la puissance du système.

Les armes de bord pouvaient parfaitement être servies durant la navigation.

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Devant le succès du concept, dépassant sans doute d'ailleurs les espérances des militaires, la production en série est ordonnée en août 1951 pour une mise en service des premiers exemplaires dès l'année suivante.

 

Le PT76 est donc un blindé rapide de reconnaissance et d'appui-feu pour les fantassins.

 

Son moteur installé à l'arrière est un 6 cylindres en ligne Diesel (en fait un "demi V12" de T34) développant 240 ch à 1 800Trs associé à une boite de vitesse mécanique à 4 rapports avant et 1 arrière qui propulse le PT76 à 45 km/h sur route et 25 km/h en tout-terrain.

 

 

 

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Sa suspension est très classique avec les traditionnelles barres de torsion assistées d'amortisseurs hydrauliques sur les galets 1 et 6.

 

Il est équipé d'une tourelle dotée du canon D56T à âme rayée de 76,2 mm approvisionné à 40 coups.

Il tire des obus perforants, à charge creuse ou explosifs à fragmentation avec une portée pratique de 1 500 m.

Sa cadence de tir est comprise entre 6 et 8 coups minute, mais elle reste très théorique le char n'ayant pas de chargeur automatique

 

On trouve aussi une mitrailleuse coaxiale de 7,62 mm approvisionnée à 1 000 coups.

 

 

Le poids est de 14,6 tonnes, la pression au sol (très modeste !) de 0,46 kg/cm2 donnant au char une bonne capacité de progression sur sols meubles ou peu porteurs.

 

Il peut grimper des pentes de 70%, franchir des dévers de 35% et des tranchées ouvertes de 2,80 m.

Un obstacle vertical de moins de 1,10 m ne l'arrêtera pas non plus. :o

 

 

 

L'écoutille pouvait s'ouvrir partiellement pour le chef de char ou totalement pour permettre une meilleure évacuation.

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L'équipage est de 3 hommes : Pilote, chargeur et chef de char.

Ce dernier cumule les fonctions de radio/tireur et de mitrailleur en plus de ses responsabilités

 

 

Ce sont les dimensions du PT76 qui étonnent : 7,62 m de long (6,91 m caisse seule), 3,14 m de large et 2,25 m de haut

Il est clair que nous sommes ici devant un engin de grande dimension, surtout pour 3 hommes d'équipage et un armement pour le moins modeste, au point que les premiers observateurs occidentaux l'on vu comme un transport de troupes

 

 

Sa taille était impressionnante pour un char à 3 places dont le but était la reconnaissance et l'appui léger.

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Nous nous trouvons ici, faut-il le rappeler, devant un char amphibie.

Il est donc compréhensible que ses dimensions soient pour le moins généreuses car permettant une meilleure flottabilité sur plan d'eau.

 

 

Un schnorchel pouvait être monté sur la tourelle à la place d'un périscope pour garantir au mieux l'alimentation en air du moteur, surtout en cas de présence de vagues.

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C'est d'ailleurs sur cet élément que le PT76, à la coque spécialement dessinée, enfonce tous ses concurrents :

 

-Il y progresse à plus de 10 km/h

-Capable de franchir 100 km en flottaison (l'autonomie sur terre est de 240 km)

-Doté d'hydrojets arrières occultables mais aussi de sorties latérales il peut se mouvoir dans l'eau avec une aisance incroyable ! Il est même capable de faire un 360° sur place voire de partir en marche arrière presque aussi vite qu'en avant !  

 

 

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Gros plan sur les buses de sortie : Elles pouvaient être occultées depuis le poste de pilotage, permettant au char de virer avec aisance.

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Pour encore améliorer sa flottaison on l'a équipé de galets de roulement creux ! ;)

L'URSS et ses satellites du Pacte de Varsovie se doteront assez vite de cet engin qui, en cas d'assaut vers l'Ouest, pourrait bien par sa vitesse de manœuvre emporter la décision sur le terrain.

 

D'autant que sa "conversion" en mode amphibie est des plus simple : Rabattre le pare-lames à l'avant et enclencher les 2 pompes de cale électriques (en cas de défection de ces dernières une pompe manuelle à grande capacité était montée d'origine).

 

Pourtant chaque médaille à son revers et, vous qui êtes des habitués de ce Topic, vous devez bien imaginer qu'un engin amphibie ne doit pas avoir un blindage Tip-Top...

 

Et vous auriez raison, car le PT76 est sur ce point des plus limité.

 

 

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Sa cuirasse est en acier laminé à froid mécano-soudé, son épaisseur varie suivant les endroits entre 13 et 7 mm pour la coque… :(

 

Cela ne permet d'arrêter que les petits éclats d'obus et les balles d'un calibre inférieur ou égal à 7,62 mm.

 

La tourelle est un peu mieux lotie avec 20 mm en frontal, mais cela reste très insuffisant ! :o

D'ailleurs engagé par les forces régulière Nord-Vietnamiennes face aux Américains durant les années 60 le PT76 sera le premier blindé victime des nouveaux missiles antichars TOW.

 

 

La trop faible protection des PT76 en feront des cibles faciles pour les armes US Hi-Tech.

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La production du PT76 commence au milieu des années 50 à grande cadence pour répondre aux besoins de l'armée Rouge principalement mais aussi à l'export.

 

En 1957 une version équipée d'un canon D56TM avec frein de bouche, extracteur de fumée et stabilisation sur 1 axe fait son apparition, remplacée en 1959 par le PT76B avec canon D56TS stabilisé sur les 2 axes capable de tirer en marche (à très petite vitesse hein ! :o ) et avec une capacité NBC que ne possédaient pas les versions initiales.

 

La production s'arrête vers 1968/69 avec au moins 12 000 exemplaires construits !

 

L'URSS en absorbe 10 000 à elle-seule, le reste étant exporté aux 4 coins du monde :

 

Afghanistan (60)

Bénin (20)

Angola (12)

Congo (3)

Syrie (100)

Irak (245)

Egypte (250)

Inde (180)

Cuba (50)

Nicaragua (10)

Corée du Nord (100)

Indonésie (130)

Laos (25)

Cambodge (10)

Viêt-Nam (300)

Ouganda (20)

Zambie (30)

Madagascar (32)

Finlande (15)

Bulgarie (250)

Pologne (300)

Ex-RDA (170)

Ex-Yougoslavie (100)

 

 

Il est toujours en service dans la marine Indonésienne, les capacités amphibies du PT76 y sont encore très appréciées !

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Quelques exemplaires seront achetés par la Finlande, mais la faible protection offerte par l'engin y plombera sa carrière

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La liste n'est pas exhaustive puisque des milliers de PT76 "ex-URSS" seront revendus par des biais plus ou moins "officiels" lors de l'effondrement de cette nation en 1991.

 

Cet engin sera de tous les conflits majeurs de ces 50 dernières années : Viêt-Nam comme déjà évoqué, mais aussi Guerre des 6 jours et du Kippour, conflit Iran-Irak, Balkans, Angola…

 

 

Exercice d'embarquement avec des unités de l'armée Polonaise.

Les PT76 étaient parfois dotés d'une 12,7 mm en superstructure.

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On trouve même des PT76 à l'inventaire de l'armée Malienne en 2013, venus d'on ne sait où et par on ne sait quels intermédiaires

 

Les Chinois en ont dérivé une version locale au début des années 60, le Type 63.

Il est revu et corrigé par l'adjonction d'une tourelle de char Type 62 équipée d'un canon de 85 mm, plus puissant que le 76,2 mm Russe.

Il sera fabriqué à environ 1 500 unités et vendu à des pays tels que le Sri Lanka, la Birmanie, le Soudan, le Pakistan et même la Tanzanie ou l'Albanie du temps d'Enver Hoxha.

 

 

Type 63 avec tourelle et canon du Type 62...

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Les dernières versions construites encore en service ont été motorisées par un Diesel de 500 ch et dotées d'un canon de 105mm, elles peuvent être lâchées par des navires de haute mer à plus de 7 kilomètres des côtes et arriver sur le rivage par leurs propres moyens en soutient aux troupes débarquées.

 

C'est le châssis du PT76 qui servira de base au fameux ZSU 23-4 Shilka antiaérien.

Il en sera dérivé également une version transport de troupes : Le BTR-50.

 

 

URSS, août 1989.

La fin de l'empire est proche mais peu d'entre-nous le savent

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Tous les adversaires qui eurent à faire face au PT76 le décrivent comme une véritable "ferraille" vite mise hors de combat avec une simple mitrailleuse de 12,7 mm.

Il faut dire qu'au Moyen-Orient ou en Afrique les capacités de l'engin à franchir des lacs n'ont pas du être souvent mises en pratique:roll: 

 

Un fait d'arme mérite quand même que l'on s'y arrête un instant :

 

Le 6 octobre 1973 les Egyptiens lancent une attaque surprise sur les lignes Israéliennes, c'est le début du conflit dit de la "Guerre du Kippour" qui durera jusqu'au 24 octobre et se terminera par une victoire des Israéliens pourtant complètement surpris par l'offensive.

A l'issue de la "Guerre des 6 jours" de 1967 ces derniers avaient construits une grande digue de sable et de béton le long du canal de Suez : La ligne Bar-Lev.

Partout sauf au niveau du Lac Amer qu'ils considéraient comme trop large et trop risqué pour un assaut amphibie Egyptien.

C'est pourtant là que les Généraux du président Sadate décident de lancer une opération avec la 130ème Brigade Amphibie. 

20 PT76 et une quarantaine de BTR-50 traversent le lac et s'installent sur l'autre bord SANS LA MOINDRE PERTE !

Du côté Israélien c'est la surprise totale, d'autant que les Egyptiens profitent de cette tête de pont pour réduire la résistance à néant et permettre la mise en place de ponts provisoires aux endroits moins larges du canal autorisant cette fois le franchissement aux chars lourds avec des structures mises en place par les unités du Génie d'assaut.

Pour entamer la digue de sable ils utiliseront des pompes et des lances à eau à très fort débit, en moins de 2 heures les brèches permettaient le passage d'un T55.

 

 

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Les PT76 continuent leur progression sur plus de 15 km, mais à la tombée du jour les Israéliens rameutent des M48 Patton en catastrophe.

Ces derniers, servis par des équipages très entraînés, vont aveugler les pauvres systèmes infrarouge d'origine Soviétique des engins Egyptiens à grands coups de projecteurs au Xénon avant de les tirer comme à l'entrainement dans un désert plat comme la main.

 

L'offensive n'ira guère plus loin, mais les soldats Egyptiens par leur coup d'éclat montreront au monde entier qu'ils étaient capables de faire autre chose que d'enlever leurs brodequins pour courir plus vite face à Tsahal comme tous les journaux de la planète l'avaient montré 6 ans auparavant. :cyp: 

 

De nos jours le PT76 est encore présent à l'inventaire de nombreuses nations (une vingtaine au moins).

Il est encore quasi-imbattable sur l'eau mais ses capacités sur terre, tant par son armement que par sa protection modeste, en font un engin purement et simplement obsolète dont la place n'est plus en première ligne depuis de nombreuses années déjà. 

 

 

 

 

Un exercice au temps de l'URSS (avec Rammstein en fond sonore… :W ) :

 

 

 

 

 

 

:coucou: 

 

 

 

 

Modifié par jensen
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Bon engin bien adapté pour l'Armée Rouge, mais pour le désert..... :o

 

Un engin de reco pas un chars de combat, se que certains pays n'ont visiblement pas compris.non.gif.308d0f04ca4330fafb9d17b89805c5c8.gif

 

Merci Tonton pour le récapitulatif historique de ce blindé très connu à l'Ouest durant la guerre froide et mon service militaire..... http://forum-auto.caradisiac.com/static/images/perso/4/a3_isa.gif

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Bonjour à tous,

je montre ici quelques photos que j'ai postées sur un autre sujet du Forum:

 

Tiger II de La Gleize (Belgique), comparaison été - hivers:

 

 

Merci pour ces tofs.jap.gif.72f422c4d3d322bd17ff212015c95e0b.gif

Aurais tu par hasard un détail des patins de chenilles?

Ostketten ou Winterketten?

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Merci pour ces tofs.jap.gif.10911222c382fd2752794d25b5a86170.gif

Aurais tu par hasard un détail des patins de chenilles?

Ostketten ou Winterketten?

vordlu10.jpg

 

 

 

Tu es sur que le Tigre II possédait de telles chenilles en "option" ? :???:

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Tu es sur que le Tigre II possédait de telles chenilles en "option" ? :???:

 

 

Non il n'en avait pas besoin

Seule une deuxième paire de chenilles moins large pour le transport par chemin de fer.

Mais sur une photo il me semble que ce n'est aucune de ces deux sortes de chenilles.

De plus, le bord extérieur ressemble à un rajout ce qui serait curieux, à moins que, les Ardennes?

Détail du rajout Ostketten (Photo d'un modéliste)

 

Mk26699.jpg

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