Cette voiture a une histoire peu banale. (Index en page 1)

[horacio03]

Le 08/05/2023 à 18:06, ze_cat a dit :

bon, en gros le truc qui vient chez moi, ca resemble à ca

 

 

 

Ca sent le  frigo hollandais pour les fleurs ça on dirait ....

[jensen]

 

 

 

Peugeot 605 : Un rendez-vous manqué…  

 

 

 

 

 

Bon !  

On ne va pas refaire l'histoire mais Peugeot n'a pas été bien inspiré avec sa 604 présentée en 1975 qui s'avèrera être un échec commercial avec son V6 "bancal" et sa finition des plus moyennes…  

 

La 604 aurait du replacer Peugeot dans le segment des voitures de luxe que l'enseigne avait quitté avant-guerre…

Mais "travailler à l'économie" n'apporte jamais rien de bon !  

 

 

Constatant l'essor fulgurant des hauts de gamme allemands au début des années 80 la marque décide de rester dans ce segment et de présenter une "vraie" concurrente face à Audi, BMW ou Mercedes. 

 

Elle peut d'autant plus se le permettre que le succès de la 205 a enfin redonné de belles couleurs à la comptabilité Sochalienne !  

 

Alors que la 604 termine sa carrière de manière confidentielle il est décidé en 1984 de travailler sur le projet Z6 qui devrait déboucher sur une nouvelle grande berline à l'horizon 1990/91.

 

Le cahier des charges est clair : Berline à trois volumes, traction avant, motorisations quatre cylindres et V6, style volontairement "classique" (l'avant-gardisme sera réservé à la future Citroën XM avec laquelle elle partagera la même plateforme).

 

En fin d'année les deux équipes pressenties (celle de Gérard Welter en interne et des Turinois de Pininfarina) rendent une copie quasi-identique !  

 

Le dessin initial de Pininfarina.

 

 

 

 

 

 

On décide alors de leur laisser un peu plus de temps afin de se démarquer, et on demande à Paul Bracq de bosser sur l'intérieur en précisant que le cabinet Italien est de nouveau de la partie.  

 

En avril 1985 le couperet tombe : Le style extérieur choisi est celui du maître-carrossier Transalpin, ce dernier doublant la mise en septembre en remportant aussi le style intérieur de la future Peugeot.   

 

 

 

 

 

 

Dès l'année suivante on craint à Sochaux que le projet Z6 "ne ressemble un peu trop" à la future grande Alfa-Romeo qui devrait voir le jour en 1987 et, effectivement, on s'aperçoit bien vite que la 164 a un dessin qui ressemble "étrangement" à celui vendu à Peugeot à peu près à la même période !  

 

C'est une caractéristique connue du carrossier Italien qui a déjà utilisé le même stratagème 30 ans auparavant en étant parvenu à refourguer le même dessin à Fiat, Austin, Lancia et… Peugeot pour sa 404 !  

 

"Chat échaudé craignant l'eau froide" le directoire charge donc l'équipe de Gérard Welter de reprendre et retoucher le dessin de la carrosserie afin de l'éloigner le plus possible de l'Alfa et de se rapprocher au maximum du Projet D6 qui deviendra l'année suivante la 405.

 

Paul Bracq aura la même mission pour le tableau de bord.  

 

On gardera la rainure latérale (d'ailleurs commune avec l'Alfa 164...  ) mais l'avant sera totalement revu, au point que beaucoup critiqueront la 605 à son lancement en la considérant comme bien trop proche de la 405, c'est flagrant sur cette maquette à l'échelle 1. 

 

 

La calandre a tout de même été modifiée au dernier moment sur cet exemplaire qui valide le dessin de la carrosserie, le fameux "gel du style".  

Nous sommes alors probablement vers la fin du premier semestre 1986.

 

 

Mécaniquement on prévoit une offre avec des moteurs à quatre ou six cylindres, avec une nette prépondérance pour ces derniers afin de "placer" la future 605 sur les plates-bandes des Allemandes.  

 

Compte-tenu de la complexité de plus en plus évidente des circuits électriques embarqués du fait de la création de nombreuses servitudes qui n'existaient pas (ou peu) dix ans auparavant comme, par exemple, les feux de brouillard, les sièges électriques, l'injection multipoint ou encore la climatisation la marque décide d'innover et de monter sur son futur haut de gamme un système électrique très complexe avec plusieurs kilomètres de câbles et des centaines de connexions qui demandent la maitrise d'une très haute technologie et d'une grande rigueur dans les tests de mise au point.  

 

La commercialisation de la 605 étant alors prévue pour 1990 on estime avoir largement le temps de parfaire le système, mais Peugeot va apprendre que la remplaçante de la Renault 25 a vu son style "gelé" dès 1987 ce qui impliquerait un lancement commercial vers la fin de 1989, ce que Billancourt se garde bien de démentir !  

 

Dans l'entourage de Jacques Calvet, aux commandes du groupe PSA depuis 1984, c'est la panique…

 

On se souvient qu'en 1975 un accord avait eu lieu entre les deux marques pour les lancements des Renault 30 et 604 : A la voiture au losange la primeur du Salon de Genève en mars et à la grosse Peugeot celle du Salon de Paris en septembre, or Sochaux n'avait pas tenu parole et avait aussi exposé sa 604 en Suisse…   

 

Inutile de dire que la chose fut très peu appréciée à la Régie…  

 

Bref on imagine que Renault va certainement prendre beaucoup de plaisir à se venger en présentant celle qui n'était alors pas encore la Safrane au nez et à la barbe de PSA, raison pour anticiper la présentation de la XM en avril 1989 et de la 605 dès juillet pour une présentation au public lors du Salon de Francfort en septembre et une commercialisation dans la foulée.

 

Et ce sera une gigantesque ânerie !  

 

Non seulement la Safrane ne sera présentée qu'en 1992 mais les deux berlines du groupe seront commercialisées alors qu'elles manquent de mise au point, rançon d'un manque de temps évident pour parfaire cette dernière…

 

Mais cela on ne le sait pas encore, alors penchons-nous sur cette nouvelle Lionne.  

 

Pas d'innovations stylistiques pour la 605... 

 

… Mais du "classique-moderne" afin de se positionner face aux constructeurs Allemands sans choquer la clientèle internationale, pour cela la XM fera l'affaire.  

 

 

 

 

Publicité de lancement : 

 

 

 

Nous sommes devant une berline trois volumes à traction avant de 4,72 m de long, 1,80 m de large et 1,41 m de haut possédant un coffre gigantesque de 416 litres (banquette non rabattable).

 

Le Cx est compris entre 0,28 et 0,30 suivant les versions.

 

 

 

 

Freinage à quatre disques (ventilés à l'avant), ABS et climatisation manuelle en option , direction à crémaillère, suspension avant de type pseudo McPherson avec triangles inférieurs et barre antiroulis, arrière avec triangles superposés et barre antiroulis.

 

 

 

 

Trois niveaux de finitions et quatre moteurs, tous transversaux, sont disponibles pour le millésime 1990, au départ avec une boite manuelle à cinq rapports uniquement. 

 

SL : Finition de base qui comprend tout de même compte-tours, vitres avant électriques, direction assistée, volant réglable dans les deux plans et verrouillage des portes centralisé.

 

Basique mais pas indigente la finition SL.  

 

 

Moteur quatre cylindres de 1 998 cm3 à carburateur double-corps Solex 34 développant 115 ch Din à 5 800 tours avec un couple de 17,1 mkg à 2 250 tours.

Vitesse maxi  : 197 km/h. 

 

SRi : Version plus évoluée avec le même moteur mais doté d'une injection multipoint Bosch qui porte la puissance à 130 ch à 5 600 tours avec un couple de 18,2 mkg à 4 800 tours.

Dotée d'une boite au dernier rapport raccourci la vitesse de pointe ne dépasse pas 203 km/h mais la voiture est plus nerveuse.

 

L'équipement de série progresse avec une sellerie en velours, des antibrouillards, un indicateur de température extérieure, un siège conducteur réglable en hauteur, des boiseries sur le tableau de bord et un rétroviseur droit à réglage électrique.

 

Les SL et SRi étaient dépourvues de jantes en alliage et devaient se contenter d'enjoliveurs en plastique.

 

 

V6 3.0 SR/SV : On aborde ici les versions les plus en vue de la 605.  

Moteur V6 PRV à injection Fénix 3B de 2 975 cm3 développant 170 ch à 5 600 tours avec un couple de 24 mkg à 4 600 tours.

222 km/h en pointe pour une consommation moyenne de 9 litres aux 100.

 

 

 

 

La SR possède, globalement, l'équipement de la SRi et la SV fait un gros effort avec une direction à assistance variable, un ABS, un manomètre de température d'huile, des jantes en alliage de 15", des vitres arrière électriques et une temporisation de l'éclairage intérieur.

 

L'intérieur cuir est en option pour toutes les versions, sauf la SL.

Malgré les retouches effectuées par l'équipe de Paul Bracq le tableau de bord ressemble encore beaucoup à celui de l'Alfa 164.

 

 

Le bel intérieur velours, livré avec les finitions SR et SV.

 

 

Et les jantes alu de la SV 3.0.

 

 

SV 24 : Le véhicule "Image" de la gamme 605 !  

Moteur V6 à injection Fénix 4 nanti d'une culasse à quatre soupapes par cylindre, admission à géométrie variable "ACAV", 200 ch à 6 000 tours, couple de 26,5 mkg à 3 600 tours pour une vitesse de pointe de 235 km/h !  

 

L'équipement est pléthorique avec intérieur cuir, amortissement piloté, ABS, peinture métallisée, climatisation manuelle etc etc...

 

Seules options : Le toit ouvrant électrique, l'autoradio et la climatisation automatique (dans ce cas la plage arrière est garnie de cellules solaires qui assurent la ventilation de l'habitacle moteur arrêté).

 

La SV 24 se reconnait à ses jantes "turbine" en 16".

 

 

 

 

Dès les premiers jours de 1990 une boite automatique ZF à quatre rapports fait son apparition sur les V6 "12 soupapes" mais, alors que les premiers essais réalisées par la presse spécialisée faisaient état d'une voiture fort bien née au comportement dynamique souverain largement capable d'en remontrer aux productions d'Outre-Rhin, les premiers clients commencent à ramener leur auto en concession…  

 

Que se passe t-il ?  

 

Un festival de catastrophes en tous genres !  

 

Le système électrique de la 605 n'est clairement pas au point et de nombreux conducteurs se sont retrouvés en panne d'éclairage ou de démarreur, certains resteront devant leur portière sans pouvoir l'ouvrir, les essuie-glaces ne fonctionnent que de manière aléatoire, d'autres se sont même retrouvés en panne totale d'allumage alors qu'ils effectuaient un dépassement !  

 

Non seulement de tels inconvénients "font tâche" sur le CV de la 605 mais beaucoup ne font plus confiance à une auto qui peut vous laisser tomber au pire moment…  

 

Le lancement de la XM fut déjà raté, celui de la 605 ne fera qu'empirer les choses avec un modèle lancé trop vite qui manquait de manière évidente de mise au point. 

 

 

Les concessions font ce qu'elles peuvent mais la complexité du faisceau électrique est telle que de nombreux mécanos sont complètement démunis devant ce florilège de pannes, et en plus la lunette arrière n'est même pas étanche ! 

 

Tu parles d'un "haut de gamme" censé river le clou des Allemandes…  

 

Je n'ai pas encore parlé des tarifs mais on dira qu'ils ne sont pas la première des qualités de la 605 : 123 500 Francs pour la SL de base et jusqu'à 244 800 Frs pour la SV 24 !  

 

En comparaison, on citera les prix des :

Renault 25 GTS : 117 700 Frs

Mazda 929 2.0i : 119 000 Frs

Rover 820E : 121 000 Frs

Volvo 740 Turbo : 184 300 Frs

Lancia Thema V6 : 192 000 Frs

BMW 5.25i : 209 900 Frs

SAAB 9000 i16 Turbo : 213 900 Frs

Alfa-Romeo 164 3.0 V6 24S : 240 000 Frs

 

On constate donc que la 605 n'est pas si bien placée que cela.  

 

Bien entendu la direction de PSA va initialement faire la sourde oreille en rejetant les problèmes sur le dos des syndicats (il y avait de nombreux conflits sociaux à cette époque), ce qui n'arrange guère la situation.  

 

Six mois après le lancement du modèle Peugeot doit procéder d'urgence à une campagne de rappel pour toutes les 605 vendues ce qui va faire la "Une" du journal télévisé de 20h00, une publicité dont tous les constructeurs se passeraient aisément.  

 

Des ingénieurs de la marque vont alors se rendre dans tout le pays pour former les mécanos du réseau à l'amélioration du circuit électrique, les pannes ayant été identifiées en laboratoire.

 

La SV 24 va même avoir droit à un traitement de faveur : Tous les modèles commercialisés seront chargés sur des camions et retournés directement à Sochaux pour une remise à niveau intégrale sur une chaine spécifique créée pour l'occasion ! 

 

On espère alors que le pire est passé et on continue en avril 1990 à élargir la gamme avec la présentation des versions Turbo-Diesel dotées d'un quatre cylindres de 2 088 cm3 à trois soupapes par cylindre développant 110 ch à 4 300 tours ce qui, pour l'époque, en fait un Diesel puissant mais l'auto pesant plus de 1 400 kilos les performances ne seront guères décoiffantes avec une vitesse de pointe d'à peine 190 km/h…

 

Par contre la consommation est très raisonnable : Elle ne dépasse pas 8,5 litres en ville et 6,5 litres à 120 km/h.

 

Disponible en finition SR (avec compte-tours en option !  ) ou SV bien mieux équipée cette Turbo-D sera épaulée dès le millésime 1991 par des Diesel atmosphériques, toujours à trois soupapes, de 2 138 cm3 d'une puissance de 83 ch à 4 600 tours pour un couple de 15 mkg à 2 000 tours.

 

Avec une caisse de 1 390 kilos les performances sont en berne : Tout juste 175 km/h, après beaucoup d'élan !  

 

Par contre la sobriété est de mise avec une consommation de 5,1 litres à 90 km/h et moins de 8 litres en ville, inutile de mentionner que la clientèle visée est surtout celle des chauffeurs de Taxis urbains.  

 

Ce modèle n'est disponible qu'en finition SLD et SRD un poil mieux équipé. D'ailleurs, devant des chiffres de ventes en chute libre, la marque a décidée de faire un gros effort sur l'équipement de ses 605 : La SL gagne une télécommande d'ouverture des portes et un ABS (en option), la SRi est épaulée par une SVi à motorisation identique mais avec l'équipement de la SV 3.0, la boite automatique est désormais optionnelle pour ces deux modèles ainsi que les Turbo-Diesel.

 

La SV 24 se voit dotée de série d'une climatisation automatique, seuls le toit ouvrant, l'autoradio et l'antidémarrage codé restent au chapitre des options.

A noter que la boite automatique ne sera jamais proposée sur cette version.  

 

En 1992 une nouvelle campagne de remise à niveau est organisée pour les modèles qui restent "à problèmes" et ceux qui seraient passés à côté de la première, de toute façon il faut se rendre à l'évidence : Les ventes se sont effondrées après un bon démarrage et le modèle se dirige tout droit vers l'échec commercial avec des véhicules qui s'entassent sur les parcs VN mais aussi en occasion où la 605 a désormais une réputation calamiteuse…  

 

L'avenir du fleuron de l'automobile Française s'assombrit de jour en jour…  

 

 

La gamme est épurée avec la disparition de la SL à carburateur, remplacée par une variante SLi dotée du même moteur que la SRi désormais catalysée et ne développant plus que 121 ch.

Les SR 3.0 et SRD disparaissent, le Diesel atmosphérique n'étant plus représenté que par la SLD alors que la Turbo-D est désormais disponible en SLDt, SRDt et SVDt.

 

Malgré des qualités routières incontestables les ventes se tassent encore et prennent une tournure dramatique…

 

Pour 1993 Peugeot décide de présenter une nouvelle version dotée d'un moteur quatre cylindres à essence turbocompressé, plus exactement le 1 998 cm3 des SLi/SRi qui développe ainsi 145 ch à 4 400 tours avec un couple de 23 mkg à 2 200 tours.

 

C'est un modèle homogène (sans doute le meilleur de la gamme à cette époque) capable de 210 km/h tout en restant très sobre : Jamais plus de 9 litres sur route et autoroute.

 

Disponible en finition SRti et SVti suréquipée avec sièges avant électriques et chauffants, radio K7, lave-phares et antidémarrage codé.

 

Les moteurs V6 changent de cylindrée pour des raisons de vignette fiscale (15cv au lieu de 16) et passent de 2 975 cm3 à 2 963 cm3 pour une puissance identique (170 ch et 200 ch en 24 soupapes).

La SV 24 devient une excellente affaire avec sa dotation de base : Airbag conducteur, radio K7/CD, alarme, toit ouvrant, antipatinage et régulateur de vitesse.

 

En 1994 toutes les 605 bénéficient d'un restyling important : 

 

-Nouvelle faces avant et arrière

-Intérieur revu avec nouveau graphisme des compteurs, console centrale et contre-portes modifiés

-Nouveau moteur deux litres à seize soupapes de 135 ch pour les SLi et SRi

-Suppression des Diesel atmosphériques

-Le Turbo-D reste disponible en 2,1 litres de 110 ch mais il est épaulé par un 2 446 cm3 de 130 ch à 4 300 tours.

 

Optiques et antibrouillards redessinés, calandre à deux barres au lieu de trois.

 

 

Feux arrières plus larges et porte de malle modifiée.

 

 

L'Airbag fait son apparition, de série ou en option suivant les modèles.

 

 

Publicité de 1996 pour la série 2 : 

 

 

 

En 1995 l'échec semble définitivement acté pour PSA qui se contente d'améliorer encore le niveau d'équipement de ses 605 : Antidémarrage codé sur la finition SL, coupure d'alimentation et clapet anti-retournement en cas de choc sur toutes les versions à essence.

 

 

 

 

L'apparition de la 406 cette année-là a donné "un coup de vieux" à une 605 qui doit se contenter de modifications mineures pour 1996 : Décors intérieurs en bois, antibrouillards et siège conducteur à réglage lombaire dès le niveau SL, la SR est supprimée au profit d'une "Exécutive" dotée de jantes alu, d'une radio-K7 et d'une climatisation automatique…

 

La SV 24 est supprimée du catalogue, charge désormais à la finition SV encore disponible en V6 ou 2,5 litres TD d'assurer la haut du panier avec rideau pare-soleil arrière, peinture métallisée, volant cuir et lecteur CD livrés de série.

 

En 1997 le V6 PRV est remplacé par le nouveau ES9 de 2 946 cm3 à 24 soupapes délivrant 194 ch à 5 500 tours pour un couple de 27,7 mkg à 2 500 tours qui lui autorise une vitesse de pointe de 233 km/h.

 

Les tarifs sont ENFIN revus à la baisse (sans que l'équipement n'en pâtisse) et la gamme est encore simplifiée : 

 

La 605 Pléiade remplace la SL avec ABS, climatisation et détecteur de pluie en série.

Cette finition est disponible sur les moteurs 2 litres essence et 2,1 litres TD.

 

L'Exécutive est toujours là et vendue dans toutes les motorisations.

 

La SV reste toujours proposée en V6 ou 2,5 litres TD.

 

 

 

 

Alors que seulement 9 300 exemplaires sont sortis de chaines cette année-là il est clair que la gamme restera au catalogue jusqu'au bout sans se vendre, plus personne ne se fait d'illusions au siège…  

 

 

La 605 n'a jamais été produite qu'à Sochaux, sauf 192 exemplaires sortis des chaines de Vesoul en 1991.

 

 

Il n'y aura pour ainsi dire plus aucunes modifications sur la gamme 605 jusqu'à la présentation de la nouvelle 607 au Salon de Francfort en septembre 1999 (qui reprendra d'ailleurs sa plateforme, au demeurant très réussie).

 

 

 

 

De toute façon la production avait déjà pris fin le 12 mai, il ne restera plus qu'à écouler des stocks pléthoriques et faire avec les plaisanteries douteuses des Guignols de l'info sur Canal+ qui brocardaient Jacques Calvet et ses récurrents problèmes de "Ouature", c'est à peu près la seule chose dont le grand public se souvient à propos de la 605 et c'est bien regrettable…  

 

Elle avait pourtant trouvée son public en 1989, mais ce dernier s'est enfui à toutes jambes ! (On peut comprendre remarquez…) 

 

 

Production totale : 254 505 exemplaires (bien loin des 500 000 espérés au début) dont :

 

-SL "carburateur" : 20 389

-SRi, SLi, SVi : 65 567

-Turbo SRti, SVti : 10 877

-SLi 16 soupapes : 10 722

-V6 PRV SR, SV : 36 512

-V6 SV 24 : 6 171

-V6 ES9 : 2 234

 

-Diesel Atmo' : 12 567

-Diesel Turbo 2,1 litres et 2,5 litres : 89 466

 

-Boite manuelle : 221 906

-Boite automatique : 32 599

 

50% de la production fut réalisée entre 1989 et 1991, cela donne une idée de la chute des ventes à partir de cette date…  

 

Elle sera souvent au générique de certaines séries TV de l'époque où elle promenait le notable du coin, mais c'est dans la série des films Taxi avec Samy Naceri et Frédéric Diefenthal que l'on verra le plus de 605 se faire dézinguer.

 

C'est fou le nombre de 605 abîmées dans le premier volet de "Taxi", réalisé par Gérard Pirès en 1998.  

En fait il s'agissait de "refus de chaines", en clair des voitures qui présentaient trop de défauts pour être vendues au public.

Cela avait l'avantage pour le réalisateur de ne pas avoir à trop dépenser pour obtenir des voitures modernes à casser dans son film et non des épaves de 20 ans d'âge sorties de la casse du coin. 

 

 

La 605 "Cobra" du second volet de la série, dotée d'une commande vocale grâce à laquelle le commissaire Gilbert (alias Bernard Farcy, un acteur vraiment formidable !  ) va encore se faire remarquer.  

Elle était très récemment à vendre dans la région Lyonnaise pour la somme de 16 900€.

 

 

Côté "Séries spéciales" et "Compétition" le chapitre sera vite soldé.  

 

Heuliez a présenté plusieurs maquettes de 605 Coupé et Cabriolet à Peugeot qui n'a jamais donné suite.

 

Le projet de Coupé 605... 

 

 

… Et celui du Cabriolet Hard-Top.

Une petite série aurait pu être réalisée, mais encore aurait-il fallu que la berline soit déjà un succès commercial !

 

 

L'Allemand Gutmann proposera quelques accessoires pour personnaliser la 605.

 

Mais les 605 avec un "D" au derrière ne seront pas très nombreuses… 

 

 

Labbé modifiera au moins deux séries de 605 SV 24 en voitures blindées pour le compte de la Banque de France qui s'en servira comme véhicules d'escorte pour ses convois de transports de fonds entre Clermont-Ferrand et les diverses succursales du pays.

 

Des voitures que nombre d'entre nous ont vu rouler en convoi il y a de cela plusieurs décennies.

 

 

Le même carrossier (aujourd'hui nommé Centigon) rallongera quelques berlines pour en faire des limousines proposées aux corps constitués.

A priori seules trois ou quatre voitures (dont une à blindage intégral pour le Sénégal et une autre pour un client Français) ont été réalisées.

 

En 2023 on en recense une dans les réserves du Musée de Sochaux, la Sénégalaise est toujours dans son pays et la Française blindée a été vendue aux enchères en 2020 pour moins de 7 000€.

 

Photo prise près de Dakar.

 

 

On terminera avec la 605 modifiée par Bertin et qui participera à plusieurs Paris-Dakar ou Rallye de Tunisie sans jamais arriver au bout… 

 

Caisse de 605 et châssis de Mercedes G/Peugeot P4. 

 

 

Vous le savez aussi bien que moi la 605 n'a jamais été un modèle réputé et encore moins recherché en occasion, et beaucoup d'entre-elles "ont fini au Bled" faute de clients dans l'hexagone ce qui fait que ce modèle est, de nos jours, pas aussi courant que ça sur nos routes. 

 

 

Raison de plus pour tenter d'en sauver quelques unes, non ?  

 

 

C'est d'autant plus tentant que la cote est ultra-basse à l'heure actuelle : De 3 000€ pour une jolie SL à 7 000€ pour une belle SV 24 "PRV" ou une rarissime V6 "ES9" qui n'a jamais eu le moindre problème de fiabilité !  

 

En général vous trouverez sur le marché des SRi ou des SV 3.0, si le modèle est peu kilométré et nickel-chrome vous pouvez faire un effort à 6 000€.  

Un bon conseil : Laissez tomber les Diesel, has been de nos jours et au kilométrage trop souvent impressionnant.

 

Il s'agissait d'une belle voiture mise sur le marché par une floppée de Saltimbanques et qui ne méritait nullement cette mauvaise réputation et une carrière aussi pitoyable, je le sais d'autant plus que j'ai bien "pratiqué" la 605.  

 

En 1991 je pars en déplacement sur Alençon, le trajet s'effectuant depuis Grenoble avec deux voitures de location : Une 605 SL et un Espace 1 GTS.

 

Je ferais le trajet aller en passager arrière sur la 605 mais je serais au volant pour tout le trajet retour de nuit (de 21h00 à 5h00) : Un très bon souvenir au volant d'une auto en fin de compte très agréable et pas aussi sous-motorisée que je l'avais imaginé !  

 

Un peu plus tard un ami fait l'acquisition d'une SV 3.0 en occasion récente et remise à niveau.

 

J'en ai pris le volant entre Chamonix et Grenoble (environ 160 km), juste assez pour m'amuser (gentiment hein !  ) dans les gorges de l'Arly entre St-Gervais et Ugine avec le "propriétaire-passager" vert de trouille à la place du mort !  

 

Il faut dire que mon copain était du genre "180 km/h sur l'autoroute colle au cul" mais plutôt timoré en montagne voire même franchement pétochard compte-tenu d'une propension au vertige incontrôlable… 

 

Je garderais de cette 605 V6 le souvenir d'une voiture puissante et coupleuse à la tenue de route démoniaque qui enroulait sublimement les virages mais qui était dotée d'une direction assistée asservie à la vitesse beaucoup trop "souple" sous les 60 km/h, au point de se demander si le volant était encore relié aux roues, franchement je n'ai pas du tout aimé le truc… 

 

On se quitte en vidéos : 

 

Historique du modèle : 

 

 

 

Achetée 600€...  

 

 

 

 

 

 

Jensen.

 

 

 

Modifié 15 mai 2023 par jensen

[ATALANTE RACING]

Le 15/05/2023 à 20:50, jensen a dit :

 

 

 

Peugeot 605 : Un rendez-vous manqué…  

 

 

Bon !  

On ne va pas refaire l'histoire mais Peugeot n'a pas été bien inspiré avec sa 604 présentée en 1975 qui s'avèrera être un échec commercial avec son V6 "bancal" et sa finition des plus moyennes…  

 

La 604 aurait du replacer Peugeot dans le segment des voitures de luxe que l'enseigne avait quitté avant-guerre…

Mais "travailler à l'économie" n'apporte jamais rien de bon !  

 

 

Constatant l'essor fulgurant des hauts de gamme allemands au début des années 80 la marque décide de rester dans ce segment et de présenter une "vraie" concurrente face à Audi, BMW ou Mercedes. 

 

Elle peut d'autant plus se le permettre que le succès de la 205 a enfin redonné de belles couleurs à la comptabilité Sochalienne !  

 

Alors que la 604 termine sa carrière de manière confidentielle il est décidé en 1984 de travailler sur le projet Z6 qui devrait déboucher sur une nouvelle grande berline à l'horizon 1990/91.

 

Le cahier des charges est clair : Berline à trois volumes, traction avant, motorisations quatre cylindres et V6, style volontairement "classique" (l'avant-gardisme sera réservé à la future Citroën XM avec laquelle elle partagera la même plateforme).

 

En fin d'année les deux équipes pressenties (celle de Gérard Welter en interne et des Turinois de Pininfarina) rendent une copie quasi-identique !  

 

Le dessin initial de Pininfarina.

 

 

 

 

 

 

On décide alors de leur laisser un peu plus de temps afin de se démarquer, et on demande à Paul Bracq de bosser sur l'intérieur en précisant que le cabinet Italien est de nouveau de la partie.  

 

En avril 1985 le couperet tombe : Le style extérieur choisi est celui du maître-carrossier Transalpin, ce dernier doublant la mise en septembre en remportant aussi le style intérieur de la future Peugeot.   

 

 

 

 

 

Dès l'année suivante on craint à Sochaux que le projet Z6 "ne ressemble un peu trop" à la future grande Alfa-Romeo qui devrait voir le jour en 1987 et, effectivement, on s'aperçoit bien vite que la 164 a un dessin qui ressemble "étrangement" à celui vendu à Peugeot à peu près à la même période !  

 

C'est une caractéristique connue du carrossier Italien qui a déjà utilisé le même stratagème 30 ans auparavant en étant parvenu à refourguer le même dessin à Fiat, Austin, Lancia et… Peugeot pour sa 404 !  

 

"Chat échaudé craignant l'eau froide" le directoire charge donc l'équipe de Gérard Welter de reprendre et retoucher le dessin de la carrosserie afin de l'éloigner le plus possible de l'Alfa et de se rapprocher au maximum du Projet D6 qui deviendra l'année suivante la 405.

Paul Bracq aura la même mission pour le tableau de bord.  

 

On gardera la rainure latérale (d'ailleurs commune avec l'Alfa 164...  ) mais l'avant sera totalement revu, au point que beaucoup critiqueront la 605 à son lancement en la considérant comme bien trop proche de la 405, c'est flagrant sur cette maquette à l'échelle 1. 

 

 

La calandre a tout de même été modifiée au dernier moment sur cet exemplaire qui valide le dessin de la carrosserie, le fameux "gel du style".  

Nous sommes alors probablement vers la fin du premier semestre 1986.

 

 

Mécaniquement on prévoit une offre avec des moteurs à quatre ou six cylindres, avec une prépondérance pour ces derniers afin de "placer" la future 605 sur les plates-bandes des Allemandes.  

 

Compte-tenu de la complexité de plus en plus évidente des circuits électriques embarqués du fait de la création de nombreuses servitudes qui n'existaient pas (ou peu) dix ans auparavant comme, par exemple, les feux de brouillard, les sièges électriques, l'injection multipoint ou encore la climatisation la marque décide d'innover et de monter sur son futur haut de gamme un système électrique très complexe avec plusieurs kilomètres de câbles et des centaines de connexions qui demandent la maitrise d'une très haute technologie et d'une grande rigueur dans les tests de mise au point.  

 

La commercialisation de la 605 étant alors prévue pour 1990 on estime avoir largement le temps de parfaire le système, mais Peugeot va apprendre que la remplaçante de la Renault 25 a vu son style "gelé" dès 1987 ce qui impliquerait un lancement commercial vers la fin de 1989, ce que Billancourt se garde bien de démentir !  

 

Dans l'entourage de Jacques Calvet, aux commandes du groupe PSA depuis 1984, c'est la panique…

 

On se souvient qu'en 1975 un accord avait eu lieu entre les deux marques pour les lancements des Renault 30 et 604 : A la voiture au losange la primeur du Salon de Genève en mars et à la grosse Peugeot celle du Salon de Paris en septembre, or Sochaux n'avait pas tenu parole et avait aussi exposé sa 604 en Suisse…   

 

Inutile de dire que la chose fut très peu appréciée à la Régie…  

 

Bref on imagine que Renault va certainement prendre beaucoup de plaisir à se "venger" en présentant celle qui n'était alors pas encore la Safrane au nez et à la barbe de PSA, raison pour anticiper la présentation de la XM en avril 1989 et de la 605 dès juillet pour une présentation au public lors du Salon de Francfort en septembre et une commercialisation dans la foulée.

 

Et ce sera une gigantesque ânerie !  

 

Non seulement la Safrane ne sera présentée qu'en 1992 mais les deux berlines du groupe seront commercialisées alors qu'elles manquent de mise au point, rançon d'un manque de temps évident pour parfaire cette dernière…

 

Mais cela on ne le sait pas encore, alors penchons-nous sur cette nouvelle Lionne.  

 

Pas d'innovations stylistiques pour la 605... 

 

… Mais du "classique-moderne" afin de se positionner face aux constructeurs Allemands sans choquer la clientèle internationale, pour cela la XM fera l'affaire.  

 

 

 

 

Publicité de lancement : 

 

 

 

Nous sommes devant une berline trois volumes à traction avant de 4,72 m de long, 1,80 m de large et 1,41 m de haut possédant un coffre gigantesque de 416 litres (banquette non rabattable).

 

Le Cx est compris entre 0,28 et 0,30 suivant les versions.

 

 

 

 

Freinage à quatre disques (ventilés à l'avant), ABS et climatisation manuelle en option , direction à crémaillère, suspension avant de type pseudo McPherson avec triangles inférieurs et barre antiroulis, arrière avec triangles superposés et barre antiroulis.

 

 

 

 

Trois niveaux de finitions et quatre moteurs, tous transversaux, sont disponibles pour le millésime 1990, au départ avec une boite manuelle à cinq rapports uniquement. 

 

SL : Finition de base qui comprend tout de même compte-tours, vitres avant électriques, direction assistée, volant réglable dans les deux plans et verrouillage des portes centralisé.

 

Basique mais pas indigente la finition SL.  

 

 

Moteur quatre cylindres de 1 998 cm3 à carburateur double-corps Solex 34 développant 115 ch Din à 5 800 tours avec un couple de 17,1 mkg à 2 250 tours.

Vitesse maxi  : 197 km/h. 

 

SRi : Version plus évoluée avec le même moteur mais doté d'une injection multipoint Bosch qui porte la puissance à 130 ch à 5 600 tours avec un couple de 18,2 mkg à 4 800 tours.

Dotée d'une boite au dernier rapport raccourci la vitesse de pointe ne dépasse pas 203 km/h mais la voiture est plus nerveuse.

 

L'équipement de série progresse avec une sellerie en velours, des antibrouillards, un indicateur de température extérieure, un siège conducteur réglable en hauteur, des boiseries sur le tableau de bord et un rétroviseur droit à réglage électrique.

 

Les SL et SRi étaient dépourvues de jantes en alliage et devaient se contenter d'enjoliveurs en plastique.

 

 

V6 3.0 SR/SV : On aborde ici les versions les plus en vue de la 605.  

Moteur V6 PRV à injection Fénix 3B de 2 975 cm3 développant 170 ch à 5 600 tours avec un couple de 24 mkg à 4 600 tours.

222 km/h en pointe pour une consommation moyenne de 9 litres aux 100.

 

 

 

 

La SR possède globalement l'équipement de la SRi et la SV fait un gros effort avec une direction à assistance variable, un ABS de série, un manomètre de température d'huile, des jantes en alliage, des vitres arrière électriques et une temporisation de l'éclairage intérieur.

 

L'intérieur cuir est en option pour toutes les versions, sauf la SL.

Malgré les retouches effectuées par l'équipe de Paul Bracq le tableau de bord ressemblait encore beaucoup à celui de l'Alfa 164.

 

 

Le bel intérieur velours livré de série avec les finitions SR et SV.

 

 

Et les jantes alu de la SV 3.0.

 

 

SV 24 : Le véhicule "Image" de la gamme 605 !  

Moteur V6 à injection Fénix 4 nanti d'une culasse à quatre soupapes par cylindre, admission à géométrie variable "ACAV", 200 ch à 6 000 tours, couple de 26,5 mkg à 3 600 tours pour une vitesse de pointe de 235 km/h !  

 

L'équipement est pléthorique avec intérieur cuir, amortissement piloté, ABS, peinture métallisée, climatisation manuelle etc etc...

 

Seules options : Le toit ouvrant électrique, l'autoradio et la climatisation automatique (dans ce cas la plage arrière est garnie de cellules solaires qui assurent la ventilation de l'habitacle moteur arrêté).

 

La SV 24 se reconnait à ses jantes "turbine" en 16".

 

 

 

 

Dès les premiers jours de 1990 une boite automatique ZF à quatre rapports fait son apparition sur les V6 "12 soupapes" mais, alors que les premiers essais réalisées par la presse spécialisée faisaient état d'une voiture fort bien née au comportement dynamique souverain largement capable d'en remontrer aux productions d'Outre-Rhin, les premiers clients commencent à ramener leur auto en concession…  

 

Que se passe t-il ?  

 

Un festival de catastrophes en tous genres !  

 

Le système électrique de la 605 n'est clairement pas au point et de nombreux conducteurs se sont retrouvés en panne d'éclairage ou de démarreur, certains resteront devant leur portière sans pouvoir l'ouvrir, les essuie-glaces ne fonctionnent que de manière aléatoire, d'autres se sont même retrouvés en panne totale d'allumage alors qu'ils effectuaient un dépassement !  

 

Non seulement de tels inconvénients "font tâche" sur le CV de la 605 mais beaucoup ne font plus confiance à une auto qui peut vous laisser tomber au pire moment…  

 

Le lancement de la XM fut déjà raté, celui de la 605 ne fera qu'empirer les choses avec un modèle lancé trop vite qui manquait de manière évidente de mise au point. 

 

 

Les concessions font ce qu'elles peuvent mais la complexité du faisceau électrique est telle que de nombreux mécanos sont complètement démunis devant ce florilège de pannes, et en plus la lunette arrière n'est même pas étanche ! 

 

Tu parles d'un "haut de gamme" censé river le clou des Allemandes…  

 

Je n'ai pas encore parlé des tarifs mais on dira qu'ils ne sont pas la première des qualités de la 605 : 123 500 Francs pour la SL de base et jusqu'à 244 800 Frs pour la SV 24 !  

 

En comparaison, on citera les prix des :

Renault 25 GTS : 117 700 Frs

Mazda 929 2.0i : 119 000 Frs

Rover 820E : 121 000 Frs

Volvo 740 Turbo : 184 300 Frs

Lancia Thema V6 : 192 000 Frs

BMW 5.25i : 209 900 Frs

SAAB 9000 i16 Turbo : 213 900 Frs

Alfa-Romeo 164 3.0 V6 24S : 240 000 Frs

 

On constate donc que la 605 n'est pas si bien placée que cela.  

 

Bien entendu la direction de PSA va initialement faire la sourde oreille en rejetant les problèmes sur le dos des syndicats (il y avait de nombreux conflits sociaux à cette époque), ce qui n'arrange guère la situation.  

 

Six mois après le lancement du modèle Peugeot doit procéder d'urgence à une campagne de rappel pour toutes les 605 vendues ce qui va faire la "Une" du journal télévisé de 20h00, une publicité dont tous les constructeurs se passeraient aisément.  

 

Des ingénieurs de la marque vont alors se rendre dans tout le pays pour former les mécanos du réseau à l'amélioration du circuit électrique, les pannes ayant été identifiées en laboratoire.

 

La SV 24 va même avoir droit à un traitement de faveur : Tous les modèles commercialisés seront chargés sur des camions et retournés directement à Sochaux pour une remise à niveau intégrale sur une chaine spécifique créée pour l'occasion ! 

 

On espère alors que le pire est passé et on continue en avril 1990 à élargir la gamme avec la présentation des versions Turbo-Diesel dotées d'un quatre cylindres de 2 088 cm3 à trois soupapes par cylindre développant 110 ch à 4 300 tours ce qui, pour l'époque, en fait un Diesel puissant mais l'auto pesant plus de 1 400 kilos les performances ne seront guères décoiffantes avec une vitesse de pointe d'à peine 190 km/h…

 

Par contre la consommation est très raisonnable : Elle ne dépasse pas 8,5 litres en ville et 6,5 litres à 120 km/h.

 

Disponible en finition SR (avec compte-tours en option !  ) ou SV bien mieux équipée cette Turbo-D sera épaulée pour le millésime 1991 par des Diesel atmosphériques, toujours à trois soupapes, de 2 138 cm3 d'une puissance de 83 ch à 4 600 tours pour un couple de 15 mkg à 2 000 tours.

 

Avec une caisse de 1 390 kilos les performances sont en berne : Tout juste 175 km/h, après beaucoup d'élan !  

 

Par contre la sobriété est de mise avec une consommation de 5,1 litres à 90 km/h et moins de 8 litres en ville, inutile de mentionner que la clientèle visée était surtout celle des chauffeurs de Taxis urbains.  

 

Ce modèle n'est disponible qu'en finition SLD et SRD un poil mieux équipé. D'ailleurs, devant des chiffres de ventes en chute libre, la marque a décidée de faire un gros effort sur l'équipement de ses 605 : La SL gagne une télécommande d'ouverture des portes et un ABS (en option), la SRi est épaulée par une SVi à motorisation identique mais avec l'équipement de la SV 3.0, la boite automatique est désormais optionnelle pour ces deux modèles ainsi que les Turbo-Diesel.

 

La SV 24 se voit dotée de série d'une climatisation automatique, seuls le toit ouvrant, l'autoradio et l'antidémarrage codé restent au chapitre des options.

A noter que la boite automatique ne sera jamais proposée sur cette version.  

 

En 1992 une nouvelle campagne de remise à niveau est organisée pour les modèles qui restent "à problèmes" et ceux qui seraient passés à côté de la première, de toute façon il faut se rendre à l'évidence : Les ventes se sont effondrées après un bon démarrage et le modèle se dirige tout droit vers l'échec commercial avec des véhicules qui s'entassent sur les parcs VN mais aussi en occasion où la 605 a désormais une réputation calamiteuse…  

 

L'avenir du fleuron de l'automobile Française s'assombrit de jour en jour…  

 

 

La gamme est épurée avec la disparition de la SL à carburateur, remplacée par une variante SLi dotée du même moteur que la SRi désormais catalysée et ne développant plus que 121 ch.

Les SR 3.0 et SRD disparaissent, le Diesel atmosphérique n'étant plus représenté que par la SLD alors que la Turbo-D est désormais disponible en SLDt, SRDt et SVDt.

 

Malgré des qualités routières incontestables les ventes se tassent encore et prennent une tournure dramatique…

 

Pour 1993 Peugeot décide de présenter une nouvelle version dotée d'un moteur quatre cylindres à essence turbocompressé, plus exactement le 1 998 cm3 des SLi/SRi qui développe ainsi 145 ch à 4 400 tours avec un couple de 23 mkg à 2 200 tours.

 

C'est un modèle homogène (sans doute le meilleur de la gamme à cette époque) capable de 210 km/h tout en restant très sobre : Jamais plus de 9 litres sur route et autoroute.

 

Disponible en finition SRti et SVti suréquipée avec sièges avant électriques et chauffants, radio K7, lave-phares et antidémarrage codé.

 

Les moteurs V6 changent de cylindrée pour des raisons de vignette fiscale (15cv au lieu de 16) et passent de 2 975 cm3 à 2 963 cm3 pour une puissance identique (170 ch et 200 ch en 24 soupapes).

La SV 24 devient une excellente affaire avec sa dotation de base : Airbag conducteur, radio K7/CD, alarme, toit ouvrant, antipatinage et régulateur de vitesse.

 

En 1994 toutes les 605 bénéficient d'un restyling important : 

 

-Nouvelle faces avant et arrière

-Intérieur revu avec nouveau graphisme des compteurs, console centrale et contre-portes modifiés

-Nouveau moteur deux litres à seize soupapes de 135 ch pour les SLi et SRi

-Suppression des Diesel atmosphériques

-Le Turbo-D reste disponible en 2,1 litres de 110 ch mais il est épaulé par un 2 446 cm3 de 130 ch à 4 300 tours.

 

Optiques et antibrouillards redessinés, calandre à deux barres au lieu de trois.

 

 

Feux arrières plus larges et porte de malle modifiée.

 

 

L'Airbag fait son apparition, de série ou en option suivant les modèles.

 

 

Publicité de 1996 pour la série 2 : 

 

 

 

En 1995 l'échec semble définitivement acté pour PSA qui se contente d'améliorer encore le niveau d'équipement de ses 605 : Antidémarrage codé sur la finition SL, coupure d'alimentation et clapet anti-retournement en cas de choc sur toutes les versions à essence.

 

 

 

 

L'apparition de la 406 cette année-là a donné "un coup de vieux" à une 605 qui doit se contenter de modifications mineures pour 1996 : Décors bois, antibrouillards et siège conducteur à réglage lombaire dès le niveau SL, la SR est supprimée au profit d'une "Exécutive" dotée de jantes alu, d'une radio-K7 et d'une climatisation automatique…

 

La SV 24 est supprimée du catalogue, charge désormais à la finition SV encore disponible en V6 ou 2,5 litres TD d'assurer la haut du panier avec rideau pare-soleil arrière, peinture métallisée, volant cuir et lecteur CD livrés de série.

 

En 1997 le V6 PRV est remplacé par le nouveau ES9 de 2 946 cm3 à 24 soupapes délivrant 194 ch à 5 500 tours pour un couple de 27,7 mkg à 2 500 tours qui lui autorise une vitesse de pointe de 233 km/h.

 

Les tarifs sont ENFIN revus à la baisse (sans que l'équipement n'en pâtisse) et la gamme est encore simplifiée : 

 

La 605 Pléiade remplace la SL avec ABS, climatisation et détecteur de pluie en série.

Cette finition est disponible sur les moteurs 2 litres essence et 2,1 litres TD.

 

L'Exécutive est toujours là et vendue dans toutes les motorisations.

 

La SV reste toujours proposée en V6 ou 2,5 litres TD.

 

 

 

 

Alors que seulement 9 300 exemplaires sont sortis de chaines cette année-là il est clair que la gamme restera au catalogue jusqu'au bout sans se vendre, plus personne ne se fait d'illusions au siège…  

 

 

La 605 n'a jamais été produite qu'à Sochaux, sauf 192 exemplaires sortis des chaines de Vesoul en 1991.

 

 

Il n'y aura pour ainsi dire plus aucunes modifications sur la gamme 605 jusqu'à la présentation de la nouvelle 607 au Salon de Francfort en septembre 1999 (qui reprendra d'ailleurs sa plateforme, au demeurant très réussie).

 

 

 

 

De toute façon la production avait déjà pris fin le 12 mai, il ne restera plus qu'à écouler des stocks pléthoriques et faire avec les plaisanteries douteuses des Guignols de l'info sur Canal+ qui brocardaient Jacques Calvet et ses récurrents problèmes de "Ouature", c'est à peu près la seule chose dont le grand public se souvient à propos de la 605 et c'est bien regrettable…  

 

Elle avait pourtant trouvée son public en 1989, mais ce dernier s'est enfui à toutes jambes ! (On peut comprendre remarquez…) 

 

 

Production totale : 254 505 exemplaires (bien loin des 500 000 espérés au début) dont :

 

-SL "carburateur" : 20 389

-SRi, SLi, SVi : 65 567

-Turbo SRti, SVti : 10 877

-SLi 16 soupapes : 10 722

-V6 PRV SR, SV : 36 512

-V6 SV 24 : 6 171

-V6 ES9 : 2 234

 

-Diesel Atmo' : 12 567

-Diesel Turbo 2,1 litres et 2,5 litres : 89 466

 

-Boite manuelle : 221 906

-Boite automatique : 32 599

 

50% de la production fut réalisée entre 1989 et 1991, cela donne une idée de la chute des ventes à partir de cette date…  

 

Elle sera souvent au générique de certaines séries TV de l'époque où elle promenait le notable du coin, mais c'est dans la série des films Taxi avec Samy Naceri et Frédéric Diefenthal où l'on verra le plus de 605 se faire dézinguer.

 

C'est fou le nombre de 605 abîmées dans le premier volet de "Taxi", réalisé par Gérard Pirès en 1998.  

En fait il s'agissait de "refus de chaines", en clair des voitures qui présentaient trop de défauts pour être vendues au public.

Cela avait l'avantage pour le réalisateur de ne pas avoir à trop dépenser pour obtenir des voitures "modernes" à casser dans son film et non des épaves de 20 ans d'âge sorties de la casse du coin. 

 

 

La 605 "Cobra" du second volet de la série, dotée d'une commande vocale avec laquelle le commissaire Gilbert (alias Bernard Farcy, un acteur vraiment formidable !  ) va encore se faire remarquer.  

Elle était très récemment à vendre dans la région Lyonnaise pour la somme de 16 900€.

 

 

Côté "Séries spéciales" et "Compétition" le chapitre sera vite soldé.  

 

Heuliez a présenté plusieurs maquettes de 605 Coupé et Cabriolet à Peugeot qui n'a jamais donné suite.

 

Le projet de Coupé 605... 

 

 

… Et celui du Cabriolet Hard-Top.

Une petite série aurait pu être réalisée, mais encore aurait-il fallu que la berline soit déjà un succès commercial !

 

 

L'Allemand Gutmann proposera quelques accessoires pour personnaliser la 605.

 

Mais les 605 avec un "D" au derrière ne seront pas très nombreuses… 

 

 

Labbé modifiera au moins deux séries de 605 SV 24 en voitures blindées pour le compte de la Banque de France qui s'en servira comme véhicule d'escorte pour ses convois de transports de fonds entre Clermont-Ferrand et les diverses succursales du pays.

 

Des voitures que nombre d'entre nous ont vu rouler en convoi il y a de cela plusieurs décennies.

 

 

Le même carrossier (aujourd'hui nommé Centigon) rallongera quelques berlines pour en faire des limousines proposées aux corps constitués.

A priori seules trois ou quatre voitures (dont une à blindage intégral pour le Sénégal et une autre pour un client Français) ont été réalisées.

 

En 2023 on en recense une dans les réserves du Musée de Sochaux, la "Sénégalaise" est toujours dans son pays et la "Française" a été vendue aux enchères en 2020 pour moins de 7 000€.

 

Photo prise près de Dakar.

 

 

On terminera avec la 605 modifiée par Bertin et qui participera à plusieurs Paris-Dakar sans jamais arriver au bout… 

 

Caisse de 605 et châssis de Mercedes G/Peugeot P4. 

 

 

Vous le savez aussi bien que moi la 605 n'a jamais été un modèle réputé et encore moins recherché en occasion, et beaucoup d'entre-elles "ont fini au Bled" faute de clients dans l'hexagone ce qui fait que ce modèle est, de nos jours, plus aussi courant que ça sur nos routes. 

 

 

Raison de plus pour tenter d'en sauver quelques unes, non ?  

 

 

C'est d'autant plus tentant que la cote est ultra-basse à l'heure actuelle : De 3 000€ pour une jolie SL à 7 000€ pour une belle SV 24 "PRV" ou une rarissime V6 "ES9" qui n'a jamais eu le moindre problème de fiabilité !  

 

En général vous trouverez sur le marché des SRi ou des SV 3.0, si le modèle est peu kilométré et "nickel-chrome" vous pouvez faire un effort à 6 000€.  

Un bon conseil : Laissez tomber les Diesel, "has been" de nos jours et au kilométrage trop souvent impressionnant.

 

Il s'agissait d'une belle voiture mise sur le marché par une floppée de Saltimbanques et qui ne méritait nullement cette mauvaise réputation et une carrière aussi pitoyable, je le sais d'autant plus que j'ai bien "pratiqué" la 605.  

 

En 1991 je pars en déplacement sur Alençon, le trajet s'effectuant depuis Grenoble avec deux voitures de location : Une 605 SL et un Espace 1 GTS.

 

Je ferais le trajet aller en passager arrière sur la 605 mais je serais au volant pour tout le trajet retour de nuit (de 21h00 à 5h00) : Un très bon souvenir au volant d'une auto en fin de compte très agréable et pas aussi sous-motorisée que je ne l'avais imaginé !  

 

Un peu plus tard un ami fait l'acquisition d'une SV 3.0 en occasion récente et remise à niveau.

 

J'en ai pris le volant entre Chamonix et Grenoble (environ 160 km), juste assez pour m'amuser (gentiment hein !  ) dans les gorges de l'Arly entre St-Gervais et Ugine avec le "propriétaire-passager" vert de trouille à la place du mort !  

 

Il faut dire que mon copain était du genre "180 km/h sur l'autoroute colle au cul" mais plutôt "timoré" en montagne voire même franchement pétochard compte-tenu d'une propension au vertige incontrôlable… 

 

Je garderais de cette 605 V6 le souvenir d'une voiture puissante et coupleuse à la tenue de route démoniaque qui "enroulait" sublimement les virages mais qui était dotée d'une direction assistée asservie à la vitesse beaucoup trop "souple" sous les 60 km/h, au point de se demander si le volant était encore relié aux roues, franchement je n'ai pas du tout aimé le truc… 

 

On se quitte en vidéos : 

 

Historique du modèle : 

 

 

 

Achetée 600€...  

 

 

 

 

 

 

Jensen.

 

 

 

[biker521]

la mauvaise réputation, elle est aussi due aux concessions Peugeot qui prennent les clients de haut et pour des cons  

[boulboul54]

J'en ai eu deux, des SV V6 ES9, la première a terminée contre un arbre, la seconde est partie en PALC : la première était une seconde main dans un état concours (cassée à 132000km à peu de choses près au compteur), la seconde était une ex ministérielle monégasque dans son jus (le stationnement monégasque laisse des traces à la parisienne) que j'ai gardé une paire d'années : elle commencait à être un peu fatiguée mécaniquement : ligne d'échappement en fin de vie (1600€ hors pose avec ma remise collab) distribution à faire (1500€), embrayage pas loin du bout, j'ai préféré repartir sur une C3 HDI neuve

Je venais de rencontrer celle qui est aujourd'hui mon épouse, elle est peu portée sur la chose automobile et était toujours un peu soucieuse quand elle me voyait partir seul au volant de cette auto.

 

Ma femme regretta longtemps son confort, ma belle fille la sonorité du V6 : à l'époque, elle demandait à sa mère de faire ronfler le V6, ce qu'elle faisait avec un plaisir non dissimulé. Ma belle fille me l'avouera bien plus tard

 

 

Pour moi, la 605 est la voiture dans laquelle j'ai passé la barrière des 200km/h pour la première fois deux fois : en passager en 1990, avec une SV 3.0 de l'usine, mon père ayant fait pratiquement toute sa carrière sur le site PSA de Belchamp, il ramenait régulièrement des autos pour le week end. En tant que conducteur, en 2007, sur l'A36 du coté de Mulhouse

C'est d'ailleurs aussi dans une 605 que je détiens mon record de vitesse au volant, 235km/h compteur (231 GPS) sur autoroute allemande cette fois, atteins après une très longue accélération (ça ramait pas mal passé 210) 

 

J'ai également des bons souvenirs dans les cols vosgiens 

 

Bref, une auto pour lequel j'ai une affection toute pariculière

 

 

[ched]

Un super souvenir !

 

A sa sortie en 1990 je suis allé chez Peugeot l'essayer.

Je me suis fait prêter pour quelques heures une SV 3.0 toute neuve. Je me suis régalé à son volant, j'ai en particulier un excellent souvenir de sa tenue de route.

Mais je n'avais pas les moyens de m'en offrir une !

 

En lisant l'article, j'essaye de me souvenir si je suis monté une deuxième fois dans une 605... et je rends compte que non.

 

Je ne lisais pas la presse automobile, je n'ai à l'époque pas entendu parler de sa fiabilité. Elle restera donc un bon souvenir dans ma mémoire...

 

Merci pour cet article et cette remontée de vieux souvenirs !

 

[marzal]

Katastrophe à la française  

 

J'imagine qu'il y a quelques têtes qui ont dû tomber suite à cette débâcle Kolossale  

il fallait se rendre à l'évidence, le HDG "à succès" s'est fini avec la CX, et avec cette doublette XM/605 la tombe était creusée.

 

A contrario de la Citroën je préfère les premières phases de la 605, elle était quand même franchement statutaire à sa sortie. Et largement plus belle que le cachalot 607.

Je n'en ai fréquenté que deux en phase 1 bienzur, une SL et une SV (mais 12 ou 24s, je ne me souviens pas  ) qui m'a davantage marqué par la présence d'un téléphone à bord (c'était une première) et son habitabilité que par son moteur ou ses qualités routières.

[ze_cat]

tous ce gachis pour économiser 3 € sur des fiches / connectique AMP 

[ze_cat]

en tous cas, belle article 

 

monter dans plusieurs 605 ...  les autos des VRP de ma boite...  

confort, de la place, etc....

 

voiture changée rapidement car pas mal d'emmerde (et joint de culasse aussi) .....  

 

605, totalement absente de nos routes  alors que les série 5 E39 - E34  et Mercedes W124 sont encore présente ...   

preuve que ces 605  sont vite partie à la ferraille   ou pire : cote trop faible pour être rentable  versus une réparation un peu coûteuse :---> Benne 

[ze_cat]

production E34 = 1.2 Millions d'ex

production 605 =  254.000 ex...

 

5 fois moins,  ca cause un peu là 

[Clampinus]

L'occasion de voir que les Peugeot trop chères et pas fiables n'ont pas commencé avec les Puretech actuels...  

 

Dommage, elle avait vraiment la classe cette 605 !  

 

Bel article, comme toujours.  

[tobix79]

Le 16/05/2023 à 17:13, ze_cat a dit :

production E34 = 1.2 Millions d'ex

production 605 =  254.000 ex...

 

5 fois moins,  ca cause un peu là 

C'est une partie de la réponse, mais il faudrait comparer à périmètre équivalent (= France, pas total). Pas sûr que la 605 se soit beaucoup vendue à l'étranger, en revanche la E34 a du principalement irriguer le marché allemand.

[daniel762]

 Tonton !

 

Elle me plaisait bien la 605, plus que la 607 qui lui a succédé avec son avant tout mou et dégoulinant. Mais chez Peugeot ils ont tout gâché par précipitation et même quand elle a été fiabilisée, il était trop tard car sa réputation était faite.

 

Et la leçon n'a même pas profité au concurrent, Renault ayant fait la même connerie en 2001 avec la Laguna 2.

[meca32]

Citation

Peugeot 605 : Un rendez-vous manqué…  

 

  Il n'y avait pas que le rendez vous de manqué, le look l'était aussi, et pas qu'un peu.

[jensen]

 

 

 

Bon, eh bien après ce dossier il est temps pour moi de profiter de mes nouvelles vacances (en attendant celles de juin hein !  ) 

 

Bref, ma phâme a décidé de fêter nos 30 ans de mariage "chez Maurice sur son île", d'après ce que j'ai compris…  

 

Et en plus 'faut prendre l'avion !  

 

Retour normalement vendredi 28, merci de faire vivre ce topic en mon absence !  

 

 

 

 

 

Modifié 16 mai 2023 par jensen

[ATALANTE RACING]

Le 16/05/2023 à 21:29, jensen a dit :

 

 

 

Bon, eh bien après ce dossier il est temps pour moi de profiter de mes nouvelles vacances (en attendant celles de juin hein !  ) 

 

Bref, ma phâme a décidé de fêter nos 30 ans de mariage "chez Maurice sur son île", d'après ce que j'ai compris…  

 

Et en plus 'faut prendre l'avion !  

 

Retour normalement vendredi 28, merci de faire vivre ce topic en mon absence !  

 

 

 

 

 

Bonnes Vacances 

[Clampinus]

Je crois que tu as mal compris, ça doit être "chez Maurice à Lille."

 

Prévois un parapluie, on ne sait jamais, dans le ch'nord...

 

Bonnes vacances.

[jerry-lee]

Salut à Maurice et à toute sa réunion et ces chelles..

 

[Le Cheetah]

@jensen

 

Merci pour ce très bon dossier. Tu as gagné une image d’une rare Interceptor cabriolet en agréable compagnie :

    

P.S. : « Elle regarde peut-être un avion qui part chez Maurice »  Bonnes vacances !

 

[marzal]

Que de vacances dis-donc ! 

 

Enjoy, Maurice pour moi ce devrait être en Septembre  

[daniel762]

Bonnes vacances, salue Maurice de ma part !

[biker521]

Le 17/05/2023 à 09:14, Le Cheetah a dit :

@jensen

 

Merci pour ce très bon dossier. Tu as gagné une image d’une rare Interceptor cabriolet en agréable compagnie :

    

P.S. : « Elle regarde peut-être un avion qui part chez Maurice »  Bonnes vacances !

 

 

nan, elle regarde un camion Jensen  

[horacio03]

Le 16/05/2023 à 18:25, daniel762 a dit :

 Tonton !

 

Elle me plaisait bien la 605, plus que la 607 qui lui a succédé avec son avant tout mou et dégoulinant. Mais chez Peugeot ils ont tout gâché par précipitation et même quand elle a été fiabilisée, il était trop tard car sa réputation était faite.

 

Et la leçon n'a même pas profité au concurrent, Renault ayant fait la même connerie en 2001 avec la Laguna 2.

Une des nombreuses bourdes a été de ne pas commercialiser un diesel qui tienne la route dès sa sortie , car nombre de VRP l'attendait pour remplacer leur 505.

Les privant ainsi d'un gros réservoir de commendes..

Et à la sortie du 2.5TD , l'impossibilité d'avoir une BVA ( idem sur la XM) à cause d'un berceau trop étroit ...

[snoopy1974]

Salut Jensen,

 

je vais t'apprendre quelque chose que tu ne soupçonnes pas... les meilleures des 605 sont celles qui ont été fabriquées à Vesoul

 

Moi je l'aimais bien la 605, j'avais 15 ans quand elle est sortie et je me souviens que j''étais fin fou de voir Peugeot rivaliser avec les allemandes... 235 km/h pour la SV24, rien que pour ça j'étais en extase !! J'ai toujours bien plus aimé la phase 1 que la phase 2, quand à la 607 qui a suivi... dégoulinante à souhait et des porte-à-faux déments, je n'en parle même pas !!

 

Typiquement le genre de youngtimer que j'apprécie, injustement critiquée mais sobre dans son dessin et assez performante, que du bonheur

[hansi68730]

Le 18/05/2023 à 20:01, snoopy1974 a dit :

Salut Jensen,

 

je vais t'apprendre quelque chose que tu ne soupçonnes pas... les meilleures des 605 sont celles qui ont été fabriquées à Vesoul

 

Moi je l'aimais bien la 605, j'avais 15 ans quand elle est sortie et je me souviens que j''étais fin fou de voir Peugeot rivaliser avec les allemandes... 235 km/h pour la SV24, rien que pour ça j'étais en extase !! J'ai toujours bien plus aimé la phase 1 que la phase 2, quand à la 607 qui a suivi... dégoulinante à souhait et des porte-à-faux déments, je n'en parle même pas !!

 

Typiquement le genre de youngtimer que j'apprécie, injustement critiquée mais sobre dans son dessin et assez performante, que du bonheur

Moi itout. 

Pendant mon STO en Allemagne j’avais une SV24 comme voiture de fonction, sur autoroute de par sa classe et sa vitesse elle surprenait pas mal de germains.

[Le Cheetah]

Petit interlude en attendant le retour de Jensen  ---  Comment leurrer un radar :                                                                          Ce motard contorsionniste a le réflexe de cacher sa plaque avec son pied.

[Invité §oul767Da]

Faut pas louper son coup au risque d'aller au tas!

[biker521]

moi je peux pas, j'ai des vraies motos, pas des pisse-feu  

[ched]

Le 22/05/2023 à 13:39, Le Cheetah a dit :

                                                                          Ce motard contorsionniste a le réflexe de cacher sa plaque avec son pied.

Sans doute deux ans de travail pour réussi à conduire avec le pied sur la plaque...

 

[jensen]

 

Chui rentré.  

 

Ca va, vous avez été sages…  

 

N'ayant pas vos adresses à tous, une petite carte postale "de chez Maurice".  

 

 

 

 

 

 

Modifié 27 mai 2023 par jensen

[jensen]

Le 19/05/2023 à 17:34, hansi68730 a dit :

Moi itout. 

Pendant mon STO en Allemagne j’avais une SV24 comme voiture de fonction, sur autoroute de par sa classe et sa vitesse elle surprenait pas mal de germains.

 

 

Ah mais carrément !  

 

Tu m'en avais parlé irl mais je pensais que c'était une SV 3.0...

 

 

[jensen]

Le 18/05/2023 à 20:01, snoopy1974 a dit :

Salut Jensen,

 

je vais t'apprendre quelque chose que tu ne soupçonnes pas... les meilleures des 605 sont celles qui ont été fabriquées à Vesoul

 

 

Ben tiens !  

 

 

[jensen]

Le 17/05/2023 à 09:40, marzal a dit :

Que de vacances dis-donc ! 

 

Enjoy, Maurice pour moi ce devrait être en Septembre  

 

N'hésites pas à me demander des trucs en MP.  

 

 

[jensen]

Le 17/05/2023 à 20:16, biker521 a dit :

 

nan, elle regarde un camion Jensen  

 

Jensen a fabriqué des camions, je confirme.  

 

 

[CR 805]

Le 27/05/2023 à 16:59, jensen a dit :

 

Chui rentré.  

 

Ca va, vous avez été sages…  

 

N'ayant pas vos adresses à tous, une petite carte postale "de chez Maurice".  

 

 

 

On  boit de l'eau de mer chez Maurice ?