qui aime les cadillac?

11 décembre 2011

HISTOIRE DE ROUTES, DE VOITURES, D'HOMMES ET DE CONSTRUCTEURS

À la fin des années 40, le Mexique est sur une lancée prospère, la vente de produits manufacturés et de pétrole au pays alliées durant la guerre n'y sont pas étrangers...

Usine d'embouteillage Coke mexicaine.

Une ère moderne se dessine enfin pour se pays qui a connu misère et instabilités politiques depuis si longtemps.

11 décembre 2011

Mexico ; la moderne.

Un pays et un économie prospère passe d'abord par un réseau de routes bien établi et le gouvernement a le projet ambitieux de relier et paver ses routes majeures pour en faire l'autoroute Pan-Américaine.

Quoi de mieux pour fêter cette réussite et de mettre le Mexico moderne sous les projecteurs que de tenir un rallye d'envergure internationale traversant le cœurs du pays du nord au Sud.

11 décembre 2011

En 1950, La Carrera Panamericana est née.

2178 miles, 5 jours, en neuf étapes, de la frontière du Texas jusqu'à celle du Guatémala. Les règles sont simples ; les voitures doivent demeurer ''stock'' avec seulement quelques altérations permises tels que la suspension renforcée et les grand réservoirs à essences (certaines étapes étaient longues, parfois plus de 300 miles!) La récompense ? 17 000 $ US. (Pour vous situer un peu, le prix d'une Olds 88 neuve en 1950 est de 2 000$)

Penser que des berlines américaines puissent se mesurer aux voitures de tourismes européennes sur des routes sinueuses à haute vitesse peut sembler une idée ridicule, mais en fait ; du points de vu automobile, les deux contient ne se connaissent très peu. Les américains préférant courir sur leur propre continent, personne ne peut vraiment dire comme ces berlines vont se comporter face à la concurrence exotique.

11 décembre 2011

Les voitures Américaines devront rivaliser avec les Européennes. Ici un Cadillac

132 voitures seront inscrite a cette premère Carrera.

La participation de cette première Carrera Panamericana demeure largement Américaine et Mexicaine, mais avec une faible minorité de pilotes professionnels, mais plutôt une bande de ''cow-boy'' se composant de chauffeurs de taxi, camioneur, riches exentriques et ''moonshiners''.

11 décembre 2011

Le pied toujours au planché, les Cadillac équipé du nouveau V8 OHV sont les berlines les plus rapide des Etats-Unis, avec un maximum enregistré de 95 mph.

Le Mexique en soit est une vraie torture en soit, le désert, la ville, les montagnes et le jungle sont une épreuve cruelle pour les voitures, mixez ce cocktail avec des routes construite sans aucune notion de sécurité routière en fait de la Carrera Panamericana la compétition automobile la plus dangereuse du monde! Après seulement le deuxième jours de compétition, 20 voitures sont hors d'état de courir.

Des routes tortueuses, pavées aléatoirement, pratiquement jamais munies de barrières de sécurité.

Les sorties de routes et pannes mécanique sont fréquente, La Carrera Panaméricana se révèle le test ultime pour déterminer quel est la meilleure voiture ''Stock'' au monde!

11 décembre 2011

Herschel McGriff, un pilote de 22 ans, s'allie a deux partenaires commerciaux, ils prennent toutes leurs économies pour faire l’acquisition d'une Oldsmobile 88 flambant neuve! Ayant peu de moyens, la voiture traversera de leurs Oregon natale pour se rendre au Mexique afin de participer a La Carrera Panamericana.

McGriff et son Oldsmobile 88.

McGriff qui ne possède, ni les ressources, ni les compétences ou les outils pour être de taille face à la compétition opte pour la prudence et demeure constant sans trop pousser la voiture.

McGriff affirmera que la seule mécanique qu'il dût effectuer durant toute cette épreuve sera de simples changements de freins et de pneus

Le pari de McGriff s'avère bon, puisque durant la dernière étape, le gouvernement Mexicain à omis de dire que son autoroute Pan-américaine n'est pas ''vraiment'' terminée ni pavée sur toute sa longueur. Il s'agit plutôt de simples chemins parsemés de grosses roches volcaniques, causant de nombreuses sorties de routes et bris de pneumatiques.

Cadillac affrontant une série de virages.

11 décembre 2011

Blessures et fatalités, La Carrera Panamericana à toujours eu sont lot de tragédies.

McGriff sur une section non-pavé de La Carrera Panamericana.

Une Hotchkiss traversant les paysage pitoresque du Mexique.

11 décembre 2011

C'est McGriff qui remportera la première édition de La Carrera Panamericana, avec peu de moyens et du courage.

En tout, seulement 47 des 132 voitures ont ''survécues'' a cette première édition, le reste du podium sera partagé par deux Cadillac 1950. L'Alfa Romeo du pilote de Piero Tarufi terminera quatrième, soit 21 minutes derrière McGriff!

Et McGriff? On peut voir son nom refaire surface en stock car pendant une bonne partie des 60's et 70's, il est notamment reconnu pour être le plus vieux pilote a avoir remporté une course NASCAR à l'age de 68 ans (en 1988). D’ailleurs, il n'a jamais raccroché son volant, il est l'un des plus vieux pilote actif, aujourd'hui âgé de 82 ans.

11 décembre 2011

Mais les amateurs de produits Chrysler connaissent surtout McGriff pour avoir piloté la fameuse Dodge Charger Olympia Express au 24 heures du Mans de 1976.

Partant en 47 ème position, McGriff abandonnera suite a une panne mécanique.

Mais revenons à cette victoire et aux conséquences commerciales

On peut penser que les grosses têtes chez Olds et General Motors jubileraient devant la supprematie de la 88 de McGriff lors de ce premier rallye d'envergure international tenu en amérique...et bien non!

11 décembre 2011

McGriff soutiendra qu'après sa victoire à La Carrera Panamericana, personne de chez GM n'est entré en contact avec lui...Il reçut bien quelques coups de pouces des concessionnaires locaux afin de pousser sa carrière de pilote de stock car, mais rien venant vraiment de la maison mère de Lansing.

Pourquoi? Parce que la 88 de Olds était déjà la vedette sur les piste de stock car. Les gens de chez General Motors pensaient que la victoire était un phénomène naturel issu de la supériorité de rendement du ''Rocket''.

Le fait est que Olds n'avait aucune difficulté a vendre ses 88. En vérité, celles-ci partaient comme des petits pains chauds et les usines arrivaient à peine à fournir la demande, alors pourquoi investir dans une telle publicité?

Ce comportement frisant l'arrogance ne se voyait pas chez toutes les marques et investir dans la course automobile semblait être un moyen profitable de convaincre un public des prouesses d'un véhicule.

11 décembre 2011

LES CHOSES VONT CHANGER

11 décembre 2011

LES CHOSES VONT CHANGER

Marshall Teague

Marshall Teague était un pilote très charismatique qui réussit à convaincre les dirigeants de Hudson de le supporter dans sa carrière en Stock Car, en retour, il promettait que ses victoires donneraient plus de visibilité a leurs produits et que les ventes seraient meilleures!

La carrosserie monocoque des Hudson avait un net avantage de poids, de centre de gravité et de rigidité sur les produits Ford, Chrysler et GM qui vendaient des voitures à carrosserie montées sur des châssis.

Le reste de l'histoire et bien connu, Hudson demeurera un figure dominante en NASCAR jusqu'en 1954.

Teague deviendra champion NASCAR en 1951, lui, qui par hasard avait confié la prépartion de ses voitures à un jeune mécano débutant en sport automobile, Smokey Yunnick.

11 décembre 2011

Pour 1952, Yunnick et Teague avaient le support inconditionnel d'Hudson. Cet effort consolidé fera naître l’ajout de l'option Twin-H power, consistant en une admission d'air supplémentaire par le capot (hood scoop) et de deux carburateurs faisant monter la puissance du six cylindres en ligne 308 pc de 145 hp à 170 hp. Un deuxième groupe d'option naîtra par la suite; le 7X, rendant le conduite et la suspension ''heavy duty'' mais surtout, montant la puissance a 210 hp!

À cette époque, les moteurs en ligne n'étaient pas encore totalement dépassés, le groupe d'option 7X rendait la Hornet plus puissante que les plus puissants V8, soit le Hemi de Chrysler à 180 Hp et le V8 Cadillac à 190 hp.

Vue en coupe d'une Hornet équipé du Twin-H.

Le pilotage de Teague, la préparation de la voiture par Yunnick et le développement poussé des voitures endossé par Hudson rendaient la Hornet quasiment intouchable. Teague savait qu'il détenait un as dans sa manche permettant de lui assurer la suprématie sur touts les circuits.

C'est pourquoi, en 1952, sa ''Fabulous Hudson Hornet'' fût inscrite pour participer au championat NASCAR, AAA et l’infâme ; Carrera Panaméricana.....

11 décembre 2011

Smokey Yunnick fût probablement le mécanicien le plus respecté en Amérique, l'homme lui même étant une légende.

Smokey Yunnick.

À la fin de la deuxième guerre mondiale, Henry ''Smokey'' Yunnick s'établit en Floride, devenu héros de guerre, lui qui avait mené a bien plus de 50 sorties au dessus de l’Europe aux commandes de son B-17.

Il ouvrit un petit garage de quartier dans la ville ensoleillée de Daytona en 1947 ...sans vraiment savoir que cette ville deviendrait, après Indianapolis, la deuxième capitale du sport motorisé en Amérique.

Daytona vers la fin des années 50.

C'est gràce a Yunnick que Chevrolet décrochera sa première victoire en NASCAR en 1955 à Daytona Beach.

On reconnait surtout Yunnick à son énorme capacité d'innover (et de tricher) lorsqu'il s'agit de la prépartion des voitures.

11 décembre 2011

Dans son autobiographie, Smokey Yunick consacre quelques pages sur sa participation à La Carrera Panamericana de 1952.

C'est un jeune Smokey Yunick posant devant un ''Flat six'' un moteur Hudson peut être?

Ce que Smokey dit de cette course ? ''...Cette course aurait dût être commanditée par l'association Mexicaine des embaumeurs ''.

Venant d'un homme, qui durant la deuxième guerre mondiale, à vu la mort en face plus d'une fois, c'est tout dire. Déjà à sa troisième édition cette compétition avait la réputation d'être une faiseuse de veuve!

En '52 le concept d'un ''Factory Team'', n'est pas le même qu'aujourd'hui, en fait, Marshall Teague a simplement demandé au dirigeant d'Hudson la permission d’amener Yunick et son Hornet courir au Mexique.

Hudson donna sa bénédiction et un chèque de 5000$ pour les dépenses ; C'est ça le support d'un manifacturier en 1952. Trois voitures : Une Hudson tirant la Faboulous Hudson Hornet sur un ''Dolley'' et une seconde voiture transportant en remorque pneus et pièces quitteront la Floride en direction du Mexique. La route s'annonce longue, en effet le trajet ne se fait plus du Nord au Sud, mais bien du Sud au Nord, ce qui fait que les équipes doivent d'abord traverser le Mexique sur sa longeur avant de prendre le départ à Tuxtla, tout près de la frontière du Guatémala.

11 décembre 2011

La réputation de Hudson en NASCAR ne demeurait qu'au niveau national, mais si la Hornet pouvait bien réussir à La Carrera, sa renommée atteindrait un niveau International.

Selon Yunick, cette simple traversé touristique du Mexique est un vrai danger, des routes non complétée (avec même des ponts manquants!), des segments frôlant les ravins et la circulation suicidaire de Mexico City.

La version de Yunick est intéressante, parce qu'elle raconte surtout ce qui se passe en coulisse de la Carrera Panamericana, des nuits blanches de préparation sur la voitures, des prostituées et du whisky pas cher...

Après chaque étape, les équipes doivent rejoindre les voitures et pilotes, le plus souvent leur traversée doit s'effectuer de soir ou de nuit, Yunnick raconte que lui et son équipe durent faire face aux ''Banditos'' plus d'une fois sur leur route, rendant parfois leurs trajets en véritable course à la bootleger; défoncer les barrage, éviter les balles et faucher des malfrats au passage avec la Hornet si possible, c'est comme ça au Mexique.

Inutile d'aviser les forces de l'ordre, souvent elles-mêmes impliquées dans ce ''Racket''.

11 décembre 2011

Les mœurs ne sont pas les même qu'en Amérique du nord, l'armée, qui garde les abords des routes, tirent a vue sur les animaux et spectateurs qui tentent de traverser la route lors de la tenue des ''étapes''.

Si on devait refaire la Carrera Panamericana aujourd'hui, qu'est ce que Smokey Yunick en dirait ? ''... Il serait plus simple de prendre un paquet de pilote et les faire jouer à la roulettes russes.''

Yunick connu une brillante carrière, touchant à peu près toute voiture équipée d'un moteur à essence ou non. Il a déposé plusieurs brevets d'invention aujourd'hui directement liés à l'automobile et la course, tel que l’assistance à la direction variable et les murets de protection constitués de pneus usagés le long des circuits.