ched 14 janvier 2023 Signaler Partager 14 janvier 2023 Le 12/01/2023 à 12:30, jensen a dit : Pas vraiment "successeur" le SUMB, en partie seulement. Ce seront surtout les séries TRM 2000 et 4000 qui l'enverront au rencard. Souvenirs... SUMB ça ne me dit rien ! Pourtant j'ai passé le permis sur SIMCA (il n'y avait que ça pour les formations) puis deux ans plus tard j'ai fait ma confirmation sur TRM 2000. Un monde entre les deux. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
daniel762 14 janvier 2023 Signaler Partager 14 janvier 2023 Le 14/01/2023 à 01:07, ched a dit : Souvenirs... SUMB ça ne me dit rien ! Pourtant j'ai passé le permis sur SIMCA (il n'y avait que ça pour les formations) puis deux ans plus tard j'ai fait ma confirmation sur TRM 2000. Un monde entre les deux. https://fr.wikipedia.org/wiki/Simca_Marmon#:~:text=Le Simca Unic Marmon Bocquet,d'octobre 1964 à 1979. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
Pierre99 14 janvier 2023 Signaler Partager 14 janvier 2023 Le 12/01/2023 à 09:25, Le Cheetah a dit : Question à l'ami Jensen : Pourquoi refuser d’appeler SIMCA – comme il était dénommé dans l’Armée française – un camion qui arbore fièrement le nom de Simca en grosses lettres au dessus de sa calandre, associé à l’écusson de Ford-Poissy ? PS : Si l’Armée française l’avait choisi c’est avant tout parce qu’elle voulait absolument un camion qui fonctionne à l’essence (et non au diesel) Pourquoi? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
jensen 14 janvier 2023 Auteur Signaler Partager 14 janvier 2023 Parce qu'à l'époque les chars fonctionnaient aussi à l'essence, les Jeeps, les GMC... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
horacio03 14 janvier 2023 Signaler Partager 14 janvier 2023 Le 14/01/2023 à 10:52, jensen a dit : Parce qu'à l'époque les chars fonctionnaient aussi à l'essence, les Jeeps, les GMC... Et potentiellement moins de difficultés de démarrage par temps froid (les pompiers sont restés longtemps à l'essence....) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
jensen 14 janvier 2023 Auteur Signaler Partager 14 janvier 2023 Farpaitement ! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
Pierre99 14 janvier 2023 Signaler Partager 14 janvier 2023 Le 14/01/2023 à 10:52, jensen a dit : Parce qu'à l'époque les chars fonctionnaient aussi à l'essence, les Jeeps, les GMC... Le 14/01/2023 à 11:01, horacio03 a dit : Et potentiellement moins de difficultés de démarrage par temps froid (les pompiers sont restés longtemps à l'essence....) OK merci. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
meca32 14 janvier 2023 Signaler Partager 14 janvier 2023 Pas d'accord avec la difficulté de démarrage supposée des diesels, bien souvent ils démarraient mieux que les essences de cette époque là. La vraie raison du moins pour les véhicules de pompier domaine que j'ai bien connu c'est que les motorisations essences étaient en général plus performantes que les diesels de l'époque, c'est tout, avec l'arrivée des turbos cette différence a disparu et le choix de toute façon s'est restreint au seul diesel. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
Gilles B. 14 janvier 2023 Signaler Partager 14 janvier 2023 Le 13/01/2023 à 16:15, jensen a dit : Pourquoi tu ne te mettrais pas dans une association de sauvegarde des autocars/autobus ? Ca te permettrais de rester "dans le bain", ça existe à Bordeaux ou à Grenoble mais il y a bien d'autres villes qui en possèdent (Nice ou Marseille par exemple). Ou à Lille : https://www.amitram.fr/ (plutôt orientée transports urbains) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
jerry-lee 14 janvier 2023 Signaler Partager 14 janvier 2023 Diesel au froid ? La seule expérience en diesel par temps froid (et heureusement) : véhicule de location (auto perso en panne) pour aller au ski, une Fiat diesel (Uno ou Punto ?), pas pu refuser, yavait rien d'autre dispo chez le loueur d'urgence. Jusque là j'avais toujours pu refuser les diesels de location hebdomadaire pour mon boulot. Résultat, au moment de repartir, impossible (c'était dans les Alpes du Sud, pas en Laponie ni en Sibérie) avec les valises et le reste tout prêt à partir. Appel à la société de location, dépannage impossible, et à l'assurance, donc retour en taxi sur 200 km. La diesel a été rapatriée par porte-voiture… ! Auparavant j'avais toujours utilisé mes diverse voitures, toutes à essence, dans la même station de ski, en l'abandonnant aussi longtemps, en général deux semaines, dans le même parking (très) enneigé et elles avaient toujours démarré au quart de tour. Confirmation de ma répulsion à ce mode de carburant depuis le début (et en plus ça pue, ça vibre et c'est bruyant !). Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
breizhman44 14 janvier 2023 Signaler Partager 14 janvier 2023 Le gasoil ça gèle, c'est pas nouveau Avec le gasoil adéquat ça démarre par grand froid Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
jensen 14 janvier 2023 Auteur Signaler Partager 14 janvier 2023 Ca fige plutôt, comme de la paraffine (que le gazole contient par ailleurs). Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
ched 14 janvier 2023 Signaler Partager 14 janvier 2023 (modifié) Le 14/01/2023 à 10:52, jensen a dit : Parce qu'à l'époque les chars fonctionnaient aussi à l'essence, les Jeeps, les GMC... Tous les véhicules fonctionnaient à l'essence, et les Peugeot P4 qui ont remplacé les Jeep étaient essence. La diéselisation du parc, avec remotorisation des P4, est venue plus tard. Une raison derrière tout ça : la logistique. Pour approvisionner les troupes il est beaucoup plus simple de n'avoir qu'un seul carburant ! D'où les expérimentations d'un carburant unique pour tous les véhicules, y compris les hélicoptères. Et de moteurs "polycarburants". Je suis sûr que l'ami @jensen, avec son bel avatar, doit en connaître une rayon sur le monocarburant... Tu nous fais un article patron ? Modifié 14 janvier 2023 par ched 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
jensen 14 janvier 2023 Auteur Signaler Partager 14 janvier 2023 Effectivement la pékatre a été enrégimentée à partir de 1982 en motorisation essence (celle de la 504), les Diesel sont arrivé en unités à partir de 1985 et les versions à essence toutes remotorisées lors de leur passage en révision générale. Après l'armée avait essayé le système polycarburant avec le moteur "Magic" des Berliet GBC8KT (qui n'avait de Magic que le nom ) mais aussi sur l'AMX30. En fait c'était surtout un système Diesel/kérozène. Les Russes avec leur moteurs Diesel ne s'étaient pas emmerdés : A la chute du mur on a retrouvé tous les plans des immeubles des grandes villes allemandes avec l'emplacement de leurs cuves à fuel pour le chauffage collectif. Pas besoin d'une logistique de ravitaillement : Il suffisait de se servir sur place ! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
tirage rapide 59 14 janvier 2023 Signaler Partager 14 janvier 2023 Le 14/01/2023 à 16:19, jensen a dit : Effectivement la pékatre a été enrégimentée à partir de 1982 en motorisation essence (celle de la 504), les Diesel sont arrivé en unités à partir de 1985 et les versions à essence toutes remotorisées lors de leur passage en révision générale. Après l'armée avait essayé le système polycarburant avec le moteur "Magic" des Berliet GBC8KT (qui n'avait de Magic que le nom ) mais aussi sur l'AMX30. En fait c'était surtout un système Diesel/kérozène. Les Russes avec leur moteurs Diesel ne s'étaient pas emmerdés : A la chute du mur on a retrouvé tous les plans des immeubles des grandes villes allemandes avec l'emplacement de leurs cuves à fuel pour le chauffage collectif. Pas besoin d'une logistique de ravitaillement : Il suffisait de se servir sur place ! efficace et pas cher , c'est le fioul que je préfère Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
sixlindre 14 janvier 2023 Signaler Partager 14 janvier 2023 (modifié) Dans les années 80, j'avais, comme véhicule de service une Peugeot 205 diesel. En période de grand froid, le patron, à chaque plein, nous demandait de rajouter du super dans une proportion de 10 à 15 % de la totalité du plein. On avait exigé une note de service au cas où !! Cela marchait super !! En 1983, je travaillais pour une entreprise de transport à Calais mais ma famille habitait le Loiret. Pour m'éviter des frais, le patron m'a proposé une fois de redescendre à Paris en cabine poids lourd avec un des chauffeurs. C'était en période de très grand froid, on s'est retrouvé couchés sur le bord de la route sous le réservoir du camion, équipés de torches improvisées (chiffons, serviettes de toilettes) pour réchauffer le gas-oil. le moteur s'étant arrêté gas-oil figé !! : J'en garde encore un souvenir olfactif inoubliable (cheveux et vêtements imprégnés de gas-oil) !! Dans le train, pour rejoindre le Loiret au départ de Paris, les passagers me regardaient d'une drôle de façon !! Modifié 14 janvier 2023 par sixlindre 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
jerry-lee 14 janvier 2023 Signaler Partager 14 janvier 2023 Le 14/01/2023 à 13:19, breizhman44 a dit : Le gasoil ça gèle, c'est pas nouveau Avec le gasoil adéquat ça démarre par grand froid Ce n'était pas que le mazout qui avait gelé, puisque l'auto n'était pas réparable ! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
breizhman44 14 janvier 2023 Signaler Partager 14 janvier 2023 Le 14/01/2023 à 18:24, jerry-lee a dit : Ce n'était pas que le mazout qui avait gelé, puisque l'auto n'était pas réparable ! Un gros pépin ça arrive au carburant noble 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
meiji851 14 janvier 2023 Signaler Partager 14 janvier 2023 Maintenant ils doit avoir des additifs pour éviter ça. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
horacio03 14 janvier 2023 Signaler Partager 14 janvier 2023 Le 14/01/2023 à 19:49, meiji851 a dit : Maintenant ils doit avoir des additifs pour éviter ça. Et surtout beaucoup moins de paraffine..... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
SolarWinds 14 janvier 2023 Signaler Partager 14 janvier 2023 Ce ne sont pas les chars russes du type T-34 qui possédaient une sorte de compresseur d'air comme aide au démarrage par temps froid? Ou alors on place des bûches incandescentes sous le véhicule ! 😅 Apparemment, quand le temps et la logistique le leur permettaient, il faisait passer des fumées chaudes grâce à un système des tuyaux, sous les véhicules semi-enterrés et couverts. Les Allemands démarraient les Panzer IV (essence) par une système échangeant le liquide de refroidissement entre un véhicule en marche et un à l'arrêt. Ou alors les stations devraient s'équiper de chauffe-moteurs électriques comme les Canadiens. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
meiji851 15 janvier 2023 Signaler Partager 15 janvier 2023 Maintenant on est tranquille avec le réchauffement climatique Quoique pour la Russie en ce moment il n'a jamais fait aussi froid, ils explosent tous les records de températures. https://www.liberation.fr/environnement/climat/une-vague-de-froid-extreme-saisit-la-siberie-et-sevit-jusquen-russie-occidentale-20230111_T2AVO7DE2VD57L2RR3LDXUEUDE/ Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
Le Cheetah 15 janvier 2023 Signaler Partager 15 janvier 2023 Le 14/01/2023 à 18:10, sixlindre a dit : Dans les années 80, j'avais, comme véhicule de service une Peugeot 205 diesel. En période de grand froid, le patron, à chaque plein, nous demandait de rajouter du super dans une proportion de 10 à 15 % de la totalité du plein. On avait exigé une note de service au cas où !! Cela marchait super !! En 1983, je travaillais pour une entreprise de transport à Calais mais ma famille habitait le Loiret. Pour m'éviter des frais, le patron m'a proposé une fois de redescendre à Paris en cabine poids lourd avec un des chauffeurs. C'était en période de très grand froid, on s'est retrouvé couchés sur le bord de la route sous le réservoir du camion, équipés de torches improvisées (chiffons, serviettes de toilettes) pour réchauffer le gas-oil. le moteur s'étant arrêté gas-oil figé !! : J'en garde encore un souvenir olfactif inoubliable (cheveux et vêtements imprégnés de gas-oil) !! Dans le train, pour rejoindre le Loiret au départ de Paris, les passagers me regardaient d'une drôle de façon !! Pour cette tranche de vie. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
C’est un message populaire. snoopy1974 15 janvier 2023 C’est un message populaire. Signaler Partager 15 janvier 2023 (modifié) Phantom Turbo: gros flop mais belle histoire. Ronald.J Will est un jeune designer qui travaille chez General Motors depuis 1963, il a été engagé suite à sa victoire au "GM fisher body craftsman’s guild" . Ce concours annuel organisé de 1930 à 1968 par GM, permet à de jeunes designers de présenter à l'issue de leurs études des « Dream cars » sous forme de modèles réduits, leur donnant l’opportunité de montrer leurs talents, ce concours est surtout un vivier précieux d’éventuels futurs collaborateurs pour GM. Comme on peut le voir ci-dessous, les modèles présentés ne manquent pas d'originalité Bien que Ron J Will travaille au département dédié à la Corvette depuis son entrée chez GM, il rêve de pouvoir dessiner et construire un véhicule de son invention, qui ne répondrait à aucun impératif de rentabilité, d’étude de marché, ou de prix de revient... En 1973 est présenté le prototype Chevrolet XP898 sur lequel il a travaillé, il s’agit d’un coupé qui préfigure la Corvette du futur, et qui étrenne une structure inédite : la caisse est de type autoporteuse mais elle est entièrement fabriquée en fibre de verre, et se présente sous la forme d’un sandwich fibre/mousse/fibre, identique à la structure des planches à voiles ou de surf, extrêmement rigide et résistant aux chocs, les éléments mécaniques étant fixés dans des platines noyées dans le polyester : Cette même année Ron remporte un nouveau concours de modèles réduits organisé par la marque Revell, avec un engin à trois roues de sa conception dont voici le dessin original : En 1974, suite à la première crise pétrolière, il quitte General Motors et décide alors de lancer le projet de son véhicule à trois roues qui selon lui, pourrait alors être une réponse à la problématique de hausse de prix du carburant. L’aérodynamique supposée bonne de son véhicule permettrait une économie de 50 à 60 % de carburant par rapport à la consommation moyenne des autos vendues à cette époque. Il décide de réutiliser la méthode de construction du prototype XP898 qui selon lui, est parfaitement adaptée à une construction en petite série. Installé à Costa Mesa en Californie, c’est avec le soutien indéfectible de son épouse Patricia, mais aussi l’aide de son frère Lee, qu’il fabrique dans son garage un prototype à l’échelle 3/8. Grâce à ses relations chez GM, il le teste dans une soufflerie et le résultat est au-delà de ses espérances avec un CX de 0,31, ce qui est un excellent chiffre même en comparaison des modèles actuels ! Il dessine alors un dessin à l’échelle 1 au mur de son garage, et construit le modèle de la carrosserie qui permettra de créer un moule, et ainsi fabriquer les coques pour la production future : Le véhicule, bien qu’inachevé et non roulant dans un premier temps, est peint à la hâte et présenté pour la première fois au salon de Los Angeles en avril 1978. Il se présente sous la forme d’un tricycle de 2,03m de largeur et 4,26m de longueur, pour une hauteur de seulement 1,06m, il pèse 675 kilos. La partie mécanique est basée sur un cadre de Honda Goldwing, une paroi métallique de type sandwich servant à la fois de cloison pare-feu, mais également d’arceau est greffée à celui-ci; Le tout est alors greffé à la partie avant de la coque qui possède une structure identique au prototype SP898. Ron et son frère Lee passent de (très) longues heures à stratifier, découper la mousse, re-stratifier, pour obtenir le sandwich désiré, et par là même une coque suffisamment solide. Des platines métalliques sont noyées dans la masse, elles reçoivent les composants avants: un train avant de VW Cox, mais élargi, et la crémaillère d’une MG Midget. Outre son physique futuriste, la Phantom Turbo comporte alors nombre d’innovations relevant quasiment de la science-fiction à l’époque Le moteur est issu soit de la Honda Goldwing (4 cylindres à plat 1000 cm³), ou de la Kawasaki Z1300 (6 cylindres en ligne 1296 cm³). Si les puissances d’origine ne suffisent pas il est possible de leur adapter un turbo, la puissance passant alors à 110 ch pour le Honda (celle du premier prototype), ou 180 ch pour le Kawasaki, la vitesse dépasse les 225 km/h avec le moteur le plus puissant. La colonne de direction et la planche de bord sont fixés sur la partie supérieure de la carrosserie qui se présente comme un cockpit d’avion, s’ouvrant à l’aide de vérins. Les sièges étant littéralement posés sur le train avant, pour accompagner le mouvement du cockpit à l’ouverture, la colonne de direction est (un procédé unique dans l’histoire de l’automobile) formée d’un gros câble flexible qui relie le volant au flector de direction Le tableau de bord est entièrement à cristaux liquides. L’éclairage de la voiture est également particulier : si de l’extérieur on imagine des phares du type « pop-up », dans la réalité, seuls de petits panneaux se relèvent, sur lesquels sont fixés des miroirs, qui eux renvoient le reflet du phare qui est lui fixe et intégré dans la carrosserie. Un autre système avant-gardiste favorisant le coefficient de pénétration dans l’air est celui des volets cachant les roues avant : ils sont reliés par des câbles aux biellettes de direction et dès qu’on tourne le volant, ils remontent, permettant le mouvement des roues sans frottements intempestifs. Peu de temps après la présentation du véhicule, le gouvernement américain demande à tester le Phantom dans le cadre d’une expérience destinée à savoir si les véhicules à trois roues, alors nombreux sur le marché, sont suffisamment sûrs ou non. Les tests ont lieu sur la base aérienne d’Edwards en Californie et le Phantom conduit par Paul Van Valkenberg, un pilote Chevrolet, se relève de très loin le meilleur de la douzaine de "three wheelers" en lice, on souligne son excellente tenue de cap, son agilité en virage, mais également la faible prise de roulis comparé aux véhicules à 4 roues: Quelques publicités vont apparaître dans la presse spécialisée, laissant augurer d'une commercialisation prochaine : Mais le seul fait notable du Phantom Turbo est du à la marque d’huile Texaco qui demande à utiliser le véhicule dans une publicité avec l'acteur Bob Hope, tournée en plein désert. A ce jour les photos tirées de cette journée sont quasiment les seules « officielles » à circuler sur ce véhicule. A noter que le mannequin utilisé dans la pub craignait la conduite d’un tel véhicule, et c’est finalement Ron lui-même, "habilement" déguisé en blonde space age qui conduira le véhicule pour les prises de vues. Cependant au début des années 80, Ron a désormais dépensé toutes ses économies, il entre alors chez Subaru ou il travaillera entre autre au projet donnant naissance à l’Outback. Bien qu’aucun distributeur officiel et encore moins réseau n’existe aux USA ou ailleurs, la Phantom Turbo apparaît régulièrement dans les hors-série annuels de l’Automobile Magazine de 1978 à 1986 : Mais il faut croire que le concept avant-gardiste du Phantom Turbo l’était trop, car au total ce ne sont que...3 véhicules qui seront fabriqués, dont un seul aujourd’hui est encore existant. Ron et son frère Lee essayent bien de simplifier le concept en dessinant cette fois un châssis tubulaire mais le coeur n'y est plus et le Phantom n'aura pas ni suite, ni descendance. Les moules originaux sont vendus sans que le véhicule renaisse sous une autre marque. Au milieu des années 80, le véhicule de Ron subit un grave dommage pendant un déménagement: remorqué à l’envers sur un porte-voiture avec le cockpit amovible non verrouillé, l’air s’engouffre dans l’espace entre la caisse et le cockpit, le soulève et arrache celui-ci qui se répand en mille morceaux sur la route. En 2006 Ron J Will qui prend sa retraite -il habite désormais en Arizona- décide de restaurer son véhicule qui est remisé depuis presque 20 ans. C’est avec son fils Matt et une poignée d’amis avec qui il a collaboré chez General Motors qu’il entreprend la restauration, qui durera… 16 ans. Mécaniquement, seul l’embrayage est changé, les essais dynamiques intensifs de l’époque ayant proprement "fusillé" celui d’origine : Le faisceau électrique est entièrement revu, de l’aveu même de son créateur celui-ci était du grand n’importe quoi avec parfois 3 couleurs de fils différents par circuit, aucun schéma n’avait été fait non plus à l’époque L’intérieur est déshabillé entièrement, la moquette d’origine, bien épaisse et laineuse, typiquement seventies quoi, fait place à un revêtement de couleur identique mais plus contemporain: C’est finalement en 2022 que la voiture est terminée, Ron décide de la présenter au « Hot Wheels legend tour », un rassemblement de véhicules de tous types en Arizona dont le gagnant verra sa voiture reproduite par Hot Wheels. Ron, aujourd’hui âgé de plus de 80 ans, n’a donc pas remporté le premier prix cette fois-ci, mais sa victoire à lui , c’est de pouvoir montrer à nouveau sa création plus de 40 ans après l’avoir présenté au public pour la première fois. Ron J will est un passionné qui a su aller au bout de ses idées et créer "sa" voiture, comme il le voulait il n'a écouté que son coeur, et ne s'est appuyé sur aucune espèce d'étude de marché ou d'impératif commercial, ceci expliquant les 3 véhicules produits... Mais au delà de toutes ces considérations bassement matérielles, cette histoire est également celle de son épouse et son frère, qui tous deux, sur pendant presque 50 ans durant, l'ont accompagné et soutenu. Quelques secondes sur la voiture au Hot Wheels legend tour 2022, et certainement la seule vidéo existante de la bête: Modifié 16 janvier 2023 par snoopy1974 5 7 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
ATALANTE RACING 15 janvier 2023 Signaler Partager 15 janvier 2023 Le 15/01/2023 à 17:54, snoopy1974 a dit : Phantom Turbo: gros flop mais belle histoire. Ronald.J Will est un jeune designer qui travaille chez General Motors depuis 1963, il a été engagé suite à sa victoire au "GM fisher body craftsman’s guild" . Ce concours annuel organisé de 1930 à 1968 par GM, permet à de jeunes designers de présenter à l'issue de leurs études des « Dream cars » sous forme de modèles réduits, leur donnant l’opportunité de montrer leurs talents, ce concours est surtout un vivier précieux d’éventuels futurs collaborateurs pour GM. Comme on peut le voir ci-dessous, les modèles présentés ne manquent pas d'originalité Bien que Ron J Will travaille au département dédié à la Corvette depuis son entrée chez GM, il rêve de pouvoir dessiner et construire un véhicule de son invention, qui ne répondrait à aucun impératif de rentabilité, d’étude de marché, ou de prix de revient... En 1973 est présenté le prototype Chevrolet XP898 sur lequel il a travaillé, il s’agit d’un coupé qui préfigure la Corvette du futur, et qui étrenne une structure inédite : la caisse est de type autoporteuse mais elle est entièrement fabriquée en fibre de verre, et se présente sous la forme d’un sandwich fibre/mousse/fibre, identique à la structure des planches à voiles ou de surf, extrêmement rigide et résistant aux chocs, les éléments mécaniques étant fixés dans des platines noyées dans le polyester : Cette même année Ron remporte un nouveau concours de modèles réduits organisé par la marque Revell, avec un engin à trois roues de sa conception dont voici le dessin original : En 1974, suite à la première crise pétrolière, il quitte General Motors et décide alors de lancer le projet de son véhicule à trois roues qui selon lui, pourrait alors être une réponse à la problématique de hausse de prix du carburant. L’aérodynamique supposée bonne de son véhicule permettrait une économie de 50 à 60 % de carburant par rapport à la consommation moyenne des autos vendues à cette époque. Il décide de réutiliser la méthode de construction du prototype XP898 qui selon lui, est parfaitement adapté à une construction en petite série. Installé à Costa Mesa en Californie, c’est avec le soutien indéfectible de son épouse Patricia, mais aussi l’aide de son frère Lee, qu’il fabrique dans son garage un prototype à l’échelle 3/8. Grâce à ses relations chez GM, il le teste dans une soufflerie et le résultat est au-delà de ses espérances avec un CX de 0,31, ce qui est un excellent chiffre même en comparaison des modèles actuels ! Il dessine alors un dessin à l’échelle 1 au mur de son garage, et construit le modèle de la carrosserie qui permettra de créer un moule, et ainsi fabriquer les coques pour la production future : Le véhicule, bien qu’inachevé et non roulant dans un premier temps, est peint à la hâte et présenté pour la première fois au salon de Los Angeles en avril 1978. Il se présente sous la forme d’un tricycle de 2,03m de largeur et 4,26m de longueur, pour une hauteur de seulement 1,06m, il pèse 675 kilos. La partie mécanique est basée sur un cadre de Honda Goldwing, une paroi métallique de type sandwich servant à la fois de cloison pare-feu, mais également d’arceau est greffée à celui-ci; Le tout est alors greffé à la partie avant de la coque qui possède une structure identique au prototype SP898. Ron et son frère Lee passent de (très) longues heures à stratifier, découper la mousse, re-stratifier, pour obtenir le sandwich désiré, et par là même une coque suffisamment solide. Des platines métalliques sont noyées dans la masse, elles reçoivent les composants avant: un train avant de VW Cox, mais élargi, et la crémaillère d’une MG Midget. Outre son physique futuriste, la Phantom Turbo comporte alors nombre d’innovations relevant quasiment de la science-fiction à l’époque Le moteur est issu soit de la Honda Goldwing (4 cylindres à plat 1000 cm³), ou de la Kawasaki Z1300 (6 cylindres en ligne 1296 cm³). Si les puissances d’origine ne suffisent pas il est possible de leur adapter un turbo, la puissance passant alors à 110 ch pour le Honda (celle du premier prototype), ou 180 ch pour le Kawasaki, la vitesse dépasse les 225 km/h avec le moteur le plus puissant. La colonne de direction et la planche de bord sont fixés sur la partie supérieure de la carrosserie qui se présente comme un cockpit d’avion, s’ouvrant à l’aide de vérins. Les sièges étant littéralement posés sur le train avant, pour accompagner le mouvement du cockpit à l’ouverture, la colonne de direction est (un procédé unique dans l’histoire de l’automobile) formée d’un gros câble flexible qui relie le volant au flector de direction Le tableau de bord est entièrement à cristaux liquides. L’éclairage de la voiture est également particulier : si de l’extérieur on imagine des phares du type « pop-up », dans la réalité, seuls de petits panneaux se relèvent, sur lesquels sont fixés des miroirs, qui eux renvoient le reflet du phare qui est lui fixe et intégré dans la carrosserie. Un autre système avant-gardiste favorisant le coefficient de pénétration dans l’air est celui des volets cachant les roues avant : ils sont reliés par des câbles aux biellettes de direction et dès qu’on tourne le volant, ils remontent, permettant le mouvement des roues sans frottements intempestifs. Peu de temps après la présentation du véhicule, le gouvernement américain demande à tester le Phantom dans le cadre d’une expérience destinée à savoir si les véhicules à trois roues, alors nombreux sur le marché, sont suffisamment sûrs ou non. Les test ont lieu sur la base aérienne d’Edwards en Californie et le Phantom conduit par Paul Van Valkenberg, un pilote Chevrolet, se relève de très loin le meilleur de la douzaine de "three wheelers" en lice, on souligne son excellente tenue de cap, son agilité en virage, mais également la faible prise de roulis comparé aux véhicules à 4 roues: Quelques publicités vont apparaître dans la presse spécialisée, laissant augurer d'une commercialisation prochaine : Mais le seul fait notable du Phantom Turbo est du à la marque d’huile Texaco qui demande à utiliser le véhicule dans une publicité avec l'acteur Bob Hope, tournée en plein désert. A ce jour les photos tirées de cette journée sont quasiment les seules « officielles » à circuler sur ce véhicule. A noter que le mannequin utilisé dans la pub craignait la conduite d’un tel véhicule, et c’est finalement Ron lui-même, "habilement" déguisé en blonde space age qui conduira le véhicule pour les prises de vues. Cependant au début des années 80, Ron a désormais dépensé toutes ses économies, il entre alors chez Subaru ou il travaillera entre autre au projet donnant naissance à l’Outback. Bien qu’aucun distributeur officiel et encore moins réseau n’existe aux USA ou ailleurs, la Phantom Turbo apparaît régulièrement dans les hors-série annuels de l’Auto Journal de 1978 à 1986 : Mais il faut croire que le concept avant-gardiste du Phantom Turbo l’était trop, car au total ce ne sont que...3 véhicules qui seront fabriqués, dont un seul aujourd’hui est encore existant. Ron et son frère Lee essayent bien de simplifier le concept en dessinant cette fois un châssis tubulaire mais le coeur n'y est plus et le Phantom n'aura pas ni suite, ni descendance. Les moules originaux sont vendus sans que le véhicule renaisse sous une autre marque. Au milieu des années 80, le véhicule de Ron subit un grave dommage pendant un déménagement: remorqué à l’envers sur un porte-voiture avec le cockpit amovible non verrouillé, l’air s’engouffre dans l’espace entre la caisse et le cockpit, le soulève et arrache celui-ci qui se répand en mille morceaux sur la route. En 2006 Ron J Will qui prend sa retraite -il habite désormais en Arizona- décide de restaurer son véhicule qui est remisé depuis presque 20 ans. C’est avec son fils Matt et une poignée d’amis avec qui il a collaboré chez General Motors qu’il entreprend la restauration, qui durera… 16 ans. Mécaniquement, seul l’embrayage est changé, les essais dynamiques intensifs de l’époque ayant proprement "fusillé" celui d’origine : Le faisceau électrique est entièrement revu, de l’aveu même de son créateur celui-ci était du grand n’importe quoi avec parfois 3 couleurs de fils différents par circuit, aucun schéma n’avait été fait non plus à l’époque L’intérieur est déshabillé entièrement, la moquette d’origine, bien épaisse et laineuse, typiquement seventies quoi, fait place à un revêtement de couleur identique mais plus contemporain: C’est finalement en 2022 que la voiture est terminée, Ron décide de la présenter au « Hot Wheels legend tour », un rassemblement de véhicules de tous types en Arizona dont le gagnant verra sa voiture reproduite par Hot Wheels. Ron, aujourd’hui âgé de plus de 80 ans, n’a donc pas remporté le premier prix cette fois-ci, mais sa victoire à lui , c’est de pouvoir montrer à nouveau sa création plus de 40 ans après l’avoir présenté au public pour la première fois. Ron J will est un passionné qui a su aller au bout de ses idées et créer "sa" voiture, comme il le voulait il n'a écouté que son coeur, et ne s'est appuyé sur aucune espèce d'étude de marché ou d'impératif commercial, ceci expliquant les 3 véhicules produits... Mais au delà de toutes ces considérations bassement matérielles, cette histoire est également celle de son épouse et son frère, qui tous deux, sur pendant presque 50 ans durant, l'ont accompagné et soutenu. Quelques secondes sur la voiture au Hot Wheels legend tour 2022, et certainement la seule vidéo existante de la bête: 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
SolarWinds 15 janvier 2023 Signaler Partager 15 janvier 2023 Ce que cette voiture a d'intéressant est qu'il semble y avoir une vraie réflexion technique derrière, quand bien même la réalisation ne disposait que de moyens d'amateur. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
marzal 16 janvier 2023 Signaler Partager 16 janvier 2023 Belle histoire en effet, je ne connaissais pas ce bestiau Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
daniel762 16 janvier 2023 Signaler Partager 16 janvier 2023 Belle histoire, merci Tonton ! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
jensen 16 janvier 2023 Auteur Signaler Partager 16 janvier 2023 Nan cépamoi ! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
snoopy1974 16 janvier 2023 Signaler Partager 16 janvier 2023 Le 16/01/2023 à 12:07, daniel762 a dit : Belle histoire, merci Tonton ! Nan, celle-là c'est moi 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
daniel762 16 janvier 2023 Signaler Partager 16 janvier 2023 Le 16/01/2023 à 12:09, jensen a dit : Nan cépamoi ! Le 16/01/2023 à 12:22, snoopy1974 a dit : Nan, celle-là c'est moi Désolé, la force de l'habitude, je n'avais pas regardé le nom de l'auteur.... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
jensen 16 janvier 2023 Auteur Signaler Partager 16 janvier 2023 Le 16/01/2023 à 12:22, snoopy1974 a dit : Nan, celle-là c'est moi Comme le chocolat… 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
ATALANTE RACING 16 janvier 2023 Signaler Partager 16 janvier 2023 Le 16/01/2023 à 12:41, jensen a dit : Comme le chocolat… 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
CR 805 17 janvier 2023 Signaler Partager 17 janvier 2023 Le 16/01/2023 à 19:31, ATALANTE RACING a dit : Cémoi fabriqué chez moi... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
jensen 17 janvier 2023 Auteur Signaler Partager 17 janvier 2023 C'était chez moi à l'origine, j'habitais à 300 mètres de l'usine. Lorsque le vent soufflait du sud on sentait le chocolat depuis notre balcon. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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