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Le Topic de la Marine (sommaire page 1)


Invité §sha101ar

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Invité §sha101ar

 

Exclusif !!!

 

 

Ces jours derniers, pour la 1ère fois, deux Rafale au standard F2 de l'aéronavale ont apponté sur le porte-avions USS Enterprise en Méditerranée puis catapultés. Ils avaient aux cours de précédentes missions effectué des séries de touch-and-gos, là le cap supérieur a été franchi, événement RARISSIME et signe très encourageant dans l'avancée de l'intéropérabilité.

 

L'info est toute chaude et provient d'un mail d'un officier de l'Enterprise qui signale l'appontage des 2 chasseurs et la présence à bord de "French Distinguished Visitors" dont un à 5 étoiles...

 

Les photos :

 

 

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Invité §sha101ar

 

Si tu as envie de te scandaliser pour quelque chose tu as du boulot ailleurs. :o

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Pour les marques AEM... il a fallu quelques années afin de trouver une marque distinctives, au final on a un truc très CoastGuard ;)

 

Mais il faut bien différencier les moyens dit "sevice public" que les moyens utilisés pour faire la guerre !

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Le F18 a du souci à se faire face au Rafale...

 

Le meilleur avion actuel reste le F22 Raptor ! Les simulations informatiques le donne gagnant contre toute la production mondiale ! Le seul appareil qui le titille (et le bat une fois sur 100) c'est le RAFALE !

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Invité §sha101ar
Pour les marques AEM... il a fallu quelques années afin de trouver une marque distinctives, au final on a un truc très CoastGuard ;)

 

Mais il faut bien différencier les moyens dit "sevice public" que les moyens utilisés pour faire la guerre !

 

 

C'es vrai que l'inspiration "Coast Guard" est assez marquée :lol: ! Mais au final c'est visible et explicite.

 

 

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Invité §sha101ar
Le F18 a du souci à se faire face au Rafale...

 

Le meilleur avion actuel reste le F22 Raptor ! Les simulations informatiques le donne gagnant contre toute la production mondiale ! Le seul appareil qui le titille (et le bat une fois sur 100) c'est le RAFALE !

 

 

Les américains ont d'autres arguments que la qualité de leurs appareils pour les vendre... :pfff: A mon avis ils n'ont pas encore fini de fourguer des F18 !

 

Dans un reportage, Eric Gérard, pilote d'essai du Rafale et Serge Dassault le reconnaissaient clairement.

 

Et puis esthétiquement le Rafale est bien plus beau que le Raptor ! :p

 

 

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Invité §sha101ar

 

En parlant du FA-18, quelques vidéos des présentations des "Blue Angels", la formation acrobatique de l'US Navy sur cet appareil, la plus ancienne au monde, créée en 1946, avec des pilotes de la Navy et des Marines :

 

 

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http://www.youtube.com/watch?v=njxlHUQKE0w http://www.youtube.com/watch?v=EWyNc4ZsRV0

 

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Invité §gum448Vi

Bonjour mes amis!!!! Salut! Shaka!! Le F-18 commence a vieillir!! mais la releve est assurée. Il y a le F/A-18 E et F et bientot G qui sont en service. Ils sont fortement améliorés. Le F/A-22A est bien mais ne peut être embarqué! Pas prévu pour, pas de trains attérisseurs suffisement résistant, pas d'ailes repliables... et j'en passe.

 

merci pour les Blue Angels!!! Une excellenta patrouille acrobatique!! Volent en alternance avec leur équivalent USAF les Thunderbirds!

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Invité §sha101ar

 

Le sous-marin Surcouf :

 

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Dès la fin de la première guerre, la plupart des sous-marins allemands sont conduits dans le port de Cherbourg puis incorporés dans la flotte française pour constituer le noyau de la flotte sous-marine. Les ingénieurs français ont largement bénéficié de la technologie allemande et de l’expérience incontestable acquise outre-Rhin. Pour compléter cette flotte, la marine française décide de construire dans le plus grand secret le plus grand sous-marin du monde : le Surcouf.

Puisqu’on avait reproché aux sous-marins allemands classiques de n’avoir pu observer les règles internationales en matière de guerre au commerce, en raison de leurs caractéristiques spécifiques, le capitaine de frégate Drugon, professeur à l'Ecole de Guerre Navale, avait suggéré de construire un sous-marin ayant celles d’un croiseur corsaire de surface, quant à l’armement en canons et aux possibilités d’arraisonner les navires de commerce et, le cas échéant, de recueillir leurs équipages, ce qui, par ailleurs, lui permettrait de débarquer secrètement des troupes. L’idéal serait qu’il puisse disposer, aussi, d’un petit hydravion d’exploration, puisqu’on envisageait d’en doter les nouveaux croiseurs de surface, ainsi que d’une grande vedette pour les arraisonnements, les transferts de personnel et les débarquements.

L’ingénieur de Roquebert, alors chef de la section sous-marins du Service technique des constructions navales et rapporteur de la Commission d’études des enseignements de la dernière guerre en ce qui concernait les sous-marins, avait présenté, le 23 juin 1922, un avant-projet de croiseur sous-marin, conçu sur ces données générales, ayant un tonnage de l’ordre de 3 000 tonnes en surface et doté d’une tourelle étanche mettant en oeuvre deux canons de 203 mm – identiques à ceux des croiseurs de 10 000 tonnes type Washington – ainsi qu’un hangar, également étanche, pouvant recevoir un petit hydravion à ailes repliables.

Cet avant-projet avait été adopté secrètement par le Conseil supérieur de la Marine le 7 juillet 1922 et – non moins secrètement – l’arsenal de Cherbourg avait reçu, le 31 décembre 1926, l’ordre de mettre en chantier ce qui n’était désigné que par le sigle Q 5, sous la direction technique de l’ingénieur en chef du génie maritime Goudeau.

Ce mystérieux bâtiment fut lancé discrètement à Cherbourg, le 18 novembre 1929, sous le nom de Surcouf, sans que ses caractéristiques soient publiées, comme on le fait pour les navires normaux. Son achèvement fut poursuivi dans un coin du bassin Napoléon III entouré d’une haute palissade en planches.

Il effectua sa première plongée statique le 10 juillet 1931 sous le commandement du capitaine de frégate de Belot et ses caractéristiques extérieures ne furent pratiquement révélées au grand public qu’en octobre 1932 lorsqu’il effectua sa première croisière d’endurance à Casablanca et Konakry.

En mentionnant cette croisière la très officielle Revue Maritime se bornait à rappeler les caractéristiques que « lui prêtait » la revue anglaise Naval and Military Record et qui n’étaient pas exactes. Ce croiseur corsaire sous-marin déplaçait 3 300 tonnes en surface, 4 300 en plongée et, à ce titre, était bien – comme l’affirmait la revue anglaise – « le plus grand sous-marin du monde ».

Il avait bien une tourelle étanche contenant deux pièces de 203 mm, type croiseur de surface de 10 000 tonnes. Ces pièces étaient approvisionnées à six cents obus de 120 kilos et le poste de télémétrie et direction de tir permettait de les utiliser jusqu’à douze kilomètres.

Il possédait, en outre, quatre tubes lance-torpilles de 550 mm orientés vers l’avant et deux groupes de trois tubes lance-torpilles orientables, encastrés dans le pont arrière, le tube central étant du calibre de 550 mm et les latéraux de 400 mm, le tout alimenté par un stock de quatorze torpilles de 550 mm et huit torpilles de 400 mm.

La tourelle d’artillerie se trouvait sur l’avant du kiosque et, derrière ce dernier, se trouvait le hangar étanche semi-cylindrique de l’hydravion à ailes repliables dont une grue démontable permettait la mise à l’eau et le hissage… par temps calme. Une grande vedette à moteur était encastrée sous le pont avant.

L’équipage comptait cent vingt hommes dont huit officiers. Il pouvait embarquer en outre plus d’une centaine d’hommes « normalement » : prisonniers ou commandos, mais, lorsqu’on se rappelle, qu’en septembre 1943, pour transporter d’Alger à Ajaccio les premiers renforts aux Corses soulevés, le sous-marin de 1 500 tonnes « classique » Casabianca parvint à embarquer, en sus de ses soixante-cinq hommes d’équipage, une compagnie de cent neuf hommes du bataillon de choc, on ne peut s’empêcher de penser que le Surcouf aurait pu prendre le bataillon tout entier.

On sait qu’il joua le rôle de croiseur d’escorte anti-corsaire, dans les convois transatlantiques en 1939, puis, qu’étant en grand carénage à Brest, il réussit, péniblement, à rallier Plymouth en juin 1940. Incorporé dans les Forces Navales Françaises Libres et affecté au Pacifique, il se dirigeait, feux masqués, vers le canal de Panama, lorsque dans la nuit du 18 au 19 février 1942, il fut abordé, à soixante-quinze milles au nord-est de Colon, par le cargo américain Thomson-Lykes et coula, corps et biens. Un monument commémore son souvenir sur la jetée de Cherbourg.

 

 

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Invité §sha101ar

 

La bataille d'Hampton Roads (8-9 mars 1862), le premier duel de cuirassés : le Monitor rencontre le Merrimack

 

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De peu d'importance par rapport aux forces engagées et aux résultats obtenus, ce combat de la guerre de Sécession aura pourtant des répercussions dans le monde entier et marque un tournant dans l'histoire de la guerre navale, en sonnant le glas de la marine à voiles.

 

 

Le CSS Virginia ou Merrimack :

 

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La guerre de Sécession a commencé le 12 avril 1861. La première bataille de Bull Run assure la tranquillité du Sud pour un temps. Toutefois, le Sud n'a pas de marine. Son économie agricole est pourtant axée sur l'exportation de coton vers l'industrie des grandes puissances économiques d'Europe occidentale, la France et surtout le Royaume-Uni. Il a donc besoin d'en créer une rapidement pour battre en brèche le blocus maritime instauré par la flotte des Etats-Unis et prévenir son économie de l'asphyxie.

 

La frégate Merrimack est l'une des six frégates à vapeur dont la construction est autorisée par le Congrès des États-Unis en 1854. Ce trois-mâts de 3 500 tonnes et 40 canons, est lancé le 15 juin 1855 à Boston.

Cette frégate avance à la voile et est aussi équipée d'une hélice comme force propulsive d'appoint. Mais sa machine à vapeur sera source de problèmes à répétition. Son armement est de quarante canons, répartis en vingt-quatre canons de 9 pouces Dahlgren, deux de 10 pouces et quatorze de 8 pouces.

 

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Au déclenchement des hostilités, la frégate Merrimack est en réparation à l'arsenal de Gosport, près de Norfolk en Virginie. Ses machines à vapeur, qui n'ont jamais donné satisfaction, ont besoin d'une révision complète et ont été démontées. Le 17 avril 1861, à l'approche des troupes rebelles, ses machines sont remontées en urgence mais sa tentative d'appareillage tourne court, les sudistes ayant sabordé des embarcations en aval de l'arsenal, bloquant ainsi le passage. Les nordistes évacuent la région. En partant, dans la nuit du samedi 20 avril, ils mettent le feu à l'arsenal ainsi qu'aux navires restants dont le Merrimack. La mâture et les superstructures de la frégate brûlent mais elle coule avant que le reste de sa coque ne soit ravagé.

 

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Il semble plus rapide aux sudistes, pour créer leur marine, de partir de navires déjà existants plutôt que de construire totalement de nouvelles unités : ainsi, la valeur du Merrimack renfloué est estimé à $250 000, sa remise en état comme frégate, à $450 000 au moins. La transformation en cuirassé était, elle, estimée à $172 523. Ceci explique l'intérêt porté à l'épave du Merrimack. Une société privée locale, moyennant $6 000, effectue le renflouage de l'épave qui avait coulé dans l'Elizabeth River, en eaux peu profondes, et la transporte, le 24 mai 1861, dans la cale sèche de l'arsenal que les nordistes ont négligé de saboter. Le bateau est remis en état, modifié, et réceptionné le 17 février 1862 par la Marine de la Confédération sous le nom de Virginia. Mais son nouveau nom sera tout bonnement ignoré par les nordistes qui feront toujours référence au Merrimack. Même les sudistes utiliseront fréquemment le nom d'origine.

 

Une grange flottante, lit-on généralement dans les relations faites par les témoins, dont seul le toit émerge. Sa longueur est de 275 pieds (83,8 m) et sa largeur 38 pieds 6 pouces (11,6 m). La casemate fait 178 pieds de long (54 m) ; sa hauteur est de 7 pieds (2,1 m). Le tirant d'eau atteint 23 pieds (près de 7 mètres), plus du double de celui du Monitor, son futur adversaire. Son déplacement est quatre fois celui du Monitor. Le nouveau cuirassé présente maintenant un décalage avec les ponts d'origine. Le pont principal est devenu le toit de la casemate. Le pont batterie est le pont principal. En dessous, on retrouve un pont inférieur puis la cale. On passe d'un pont à l'autre par l'intermédiaire d'escaliers placés au centre du navire, suffisamment larges pour que deux hommes puissent s'y croiser. Le pont inférieur présente, à l'avant, les cabines des officiers. Par manque de temps, elles ne sont constituées que de cloisons en toile, démontées, selon l'usage, lors du branle-bas de combat. Celle du capitaine reste et sert alors de poste de soins. Les quartiers dévolus à l'équipage se trouvent donc maintenant au dessous du niveau de l'eau, et sont particulièrement insalubres, par l'humidité constante qui y règne, aggravée par la chaleur que diffusent les chaudières. L'avant de la cale abrite la soute à charbon. Derrière, on trouve les chaudières, sur leur socle de briques. Alors que le navire est quasiment terminé, on découvre une erreur de calcul : le Merrimack est beaucoup plus haut sur l'eau que prévu. En conséquence, la proue dépasse hors de l'eau; mais cette proue n'est pas cuirassée. Elle ne l'avait pas été puisque les plans prévoyaient que la proue serait submergée. En conséquence, il faut l'alourdir de plusieurs tonnes de gueuses de fonte.

 

Les sudistes vont construire une casemate de 178 pieds de long et 7 de hauteur. Sa forme est globalement celle d'une baignoire retournée. Sur une structure en poutres de pin et de chêne, de deux pieds d'épaisseur (61 cm), vont être posées deux couches superposées de plaques de tôle de fer. Déjà un problème; seule la fonderie de Tredegar, près de la capitale du Sud, Richmond, est capable de fournir les plaques de blindage nécessaires. Mais elle ne peut fournir que des plaques de 1 pouce d'épaisseur, ses machines n'étant pas réglées pour une épaisseur supérieure. Les flancs de la casemate sont inclinés d'environ 35 degrés pour dévier plus facilement les projectiles l'atteignant. Mais un essai est fait pour apprécier la résistance du blindage proposé par la fonderie. Le lieutenant Catesby Ap Roger Jones fait construire la réplique d'une portion de la casemate. Il la recouvre de trois plaques de blindage de un pouce, superposées. Il tire alors dessus avec un canon distant de 327 yards (299 m). Le coup perce le blindage, pénétrant la structure. Il recommence avec deux plaques mais de deux pouces d'épaisseur, et un canon plus puissant. Cette fois, seule la première couche est traversée. La seconde est fissurée mais la structure reste intacte. En conséquence, la fonderie de Tredegar reçoit l'ordre de fournir des plaques de 2 pouces et va fonctionner à la limite de ses capacités 7 jours sur 7 jusqu'en février 1862 pour fournir les plaques. Celles-ci feront 10 pieds de long ( 3, 05 m) sur 6 pouces de large (15 cm). Leur épaisseur sera de 2 pouces, le maximum possible pour Tredegar. La fonderie en fournira 725 tonnes, qui lui seront payées $123 615. La première couche du blindage est faite de plaques horizontales sur laquelle seront placées verticalement celles de la seconde. Les deux extrémités de la casemate étant arrondies, seront difficilement réalisées, Tredegar manquant de presses hydrauliques capables de préformer les plaques. Le blindage descend bas sur les flancs, 3 pieds sous le niveau de l'eau, protégeant totalement la coque. Le toit de la casemate n'est pas blindé. Sur les flancs sont percés quatre ouvertures pour les canons. Ces ouvertures sont protégées par des mantelets qu'une chaîne permet de relever sur le côté pour pouvoir tirer. Les deux extrémités arrondies de la casemate sont percées de trois embrasures, pour permettre à un canon monté sur pivot de tirer dans différentes directions. En supplément, la cuirasse est couverte d'une bonne couche de graisse pour l'empêcher de rouiller, mais aussi dans l'espoir de mieux faire ricocher les projectiles l'atteignant.

 

Les confédérés n'ont pas le choix : faute d'avoir la capacité de construire rapidement de nouvelles machines pour leur navire, il faut remettre en état celles d'origine. Déjà sources de nombreux problèmes, celles-ci n'ont pas été arrangées par le naufrage. Officiellement, elles étaient capables de donner douze nœuds ; en réalité, le Virginia en atteindra péniblement quatre. Elles se composent de quatre chaudières alimentant deux moteurs à vapeur. La puissance donnée est de 972 chevaux-vapeur. Le bon fonctionnement des chaudières dépend du tirage : pour cela le rôle de la cheminée est primordial. L'hélice en bronze est à deux pales. Contrairement au Monitor, elle n'est pas protégée, tout comme le gouvernail. Pour alimenter les chaudières, le Merrimack embarque 150 tonnes de charbon. Comme il n'y a pas de réserves disponibles à l'Arsenal de Gosport, il faudra chercher tout le charbon disponible dans la région. La cale à charbon est située à l'avant du navire. Ce détail aura son importance lors du combat avec le Monitor. Sa consommation, sous sa première apparence, était donnée pour 2 800 livres de charbon à l'heure. On peut estimer sans crainte qu'elle sera bien plus importante désormais.

 

Le Merrimack est aussi doté à la proue d'un éperon en fer, d'un poids de 1 500 livres, en forme de bec. Il se trouve à un mètre sous la surface de l'eau. On envisage donc de se servir du nouveau cuirassé autant comme un bélier que comme une batterie flottante. Malheureusement, cet éperon est mal fixé. Ceci aura des conséquences importantes quand le Merrimack ira au combat. Si l'on en croit C.G. Hearn, ceci ne serait que la conséquence de dissensions entre les différents constructeurs du cuirassé, chacun d'eux cherchant à discréditer l'autre.

 

Le cuirassé sudiste est commandé par le commandant Franklin Buchanan. Né en 1800, il est capitaine de vaisseau lorsque l'on s'attend à la déclaration de sécession du Maryland. Il présente alors sa démission. Buchanan va tenter de revenir sur sa démission par la suite, au moment où il s'avère que cet état va rester dans l'Union, sans que l'on puisse affirmer que les deux faits sont liés. L'Union refuse de ne pas tenir compte de sa lettre de démission, et va le pousser à offrir ses services à la Confédération. Buchanan est nommé officier amiral (flag officer) de la Marine Confédérée de Virginie. À ce titre, il prend le commandement du navire le plus puissant, le CSS Virginia.

 

Son commandant en second est le lieutenant Catesby Ap Roger Jones. Né en 1821, il est entré dans la Marine en 1836. En 1851, il fait partie de l'équipe de J. A. Dahlgren qui met en place un nouveau système de canons de marine. Il servira ensuite sur la frégate Merrimack en tant qu'officier d'artillerie. Il démissionne, rejoint la Confédération et est nommé commandant en second du cuirassé Merrimack, fonction qu'il tiendra jusqu'au 25 mars 1862. À la suite de la blessure du Commandant Buchanan, il prendra le commandement et c'est lui qui dirigera le cuirassé sudiste lors de son combat avec le Monitor.

 

Les autres officiers comprennent un officier mécanicien, le lieutenant Ramsay, six lieutenants et sept enseignes. On ajoutera un capitaine de fusiliers-marins (marines) un chirurgien et un officier-payeur. L'équipage devait être composé de 320 marins.

 

Si trouver des officiers ne semble pas trop compliqué, il n'en va pas de même des matelots. La Confédération n'ayant pas de marine, les matelots sont soit au Nord, soit déjà engagés dans les unités de l'Armée de Terre. Le lieutenant John Taylor Wood est envoyé chercher des volontaires. Il en trouvera une grande partie dans les régiments du général Magruber qui défend la Péninsule. À Yorktown, où stationnent deux bataillons venant de la Nouvelle-Orléans, dans les rangs desquels il pense trouver d'anciens marins, il reçoit l'autorisation d'haranguer les soldats. Deux cents environ se portent volontaires. Wood en choisit quatre-vingts ayant une expérience de la mer ou de la manœuvre du canon. Il recommence à Richmond et Petersburg et finit par compléter son équipage.

 

Le 8 mars, si l'on retire les malades et les absents, le nombre réel doit plutôt être proche de 200, 160 marins et 28 fusiliers-marins ("marines") si l'on en croit l'état des effectifs cité par le site "civilwarhome", mais 250-260 si l'on suit l'estimation du médecin de bord, Dinwiddie B. Philipps. Le navire embarque, en plus des détachements d'artilleurs comme ceux du United Artillery of Norfolk, 31 hommes commandés par le capitaine Kevill.

 

Le CSS Virginia est armé de 10 canons. De chaque côté, il y en a quatre. Ce sont trois canons à âme lisse, de type Dahlgren 9 pouces, similaires à ceux qui équipaient le Merrimack d'origine. En plus, on installe 2 canons rayés de 6,4 pouces Brooke. À chaque extrémité, est installé un canon rayé de 7 pouces Brooke, sur pivot. Grâce à trois embrasures, ces canons peuvent tirer dans l'axe du navire ou sur le côté. Les canons peuvent tirer des obus explosifs, des projectiles pleins ou des boites à mitraille. Le Virginia emmène en plus des boulets sous-calibrés qui pourront être chauffés et utilisés à la manière des boulets rouges d'antan. Seul, de chaque côté, le canon Dahlgren le plus proche des chaudières est équipé pour tirer de tels projectiles.

 

Le 8 mars 1862, quand le Merrimack part combattre les Nordistes, à Hampton Roads, il n'emporte que des obus explosifs car ils seront plus efficaces, pense-t-on avec raison, contre les navires à coque en bois qu'il va attaquer. Les seuls boulets pleins restants à bord sont ceux destinés à être chauffés. Quand il retournera finir le travail, le dimanche, il n'aura pas refait le plein de munitions et, contre le cuirassé Monitor, ses obus explosifs n'auront que peu d'effets. Autre problème pour les confédérés, la poudre. Il n'y en a pas de disponible à Gosport. Il faudra littéralement aller faire la quête dans les unités militaires de la région pour lui permettre de compléter ses soutes.

 

La timonerie est placée à l'avant, en haut de la sorte de cône que forme la cuirasse. 5 pilotes peuvent y prendre place. D'étroites meurtrières permettent de voir à l'extérieur et diriger le navire. On y accède par une échelle, à partir du pont batterie. Les machines sont celles du Merrimack d'origine. Elles n'étaient déjà pas satisfaisantes, et le naufrage ne les a pas arrangées, en témoigne la demande du commandant Buchanan à son chef mécanicien, tel que celui-ci l'a rapporté. De plus, la longueur du bâtiment et la faiblesse de ses machines ont pour conséquence qu'il lui faut environ une demi-heure pour pouvoir faire un demi-tour. Avec son tirant d'eau excessif, 23 pieds soit près de 7 mètres, il lui faut rester dans le milieu du chenal, ce qui explique certaines évolutions curieuses lors du combat.

 

Le 8 mars 1862, à 11 heures du matin, le Virginia quitte son mouillage et commence à descendre la Elizabeth River. Il est accompagné par deux remorqueurs, le Raleigh et le Beaufort. Il arbore le pavillon sudiste sur son arrière et, sur son avant, le pavillon bleu, marque de l'officier commandant les Forces Navales de la Confédération en Virginie. Plusieurs de ses marins, dans les relations qu'ils ont laissés, rapportent les encouragements et les larmes de la population au départ de la flotille. Le cuirassé est déjà si difficile à manœuvrer que c'est à la remorque du Beaufort qu'il arrive sur Hampton Roads.

 

Le commandant Buchanan a décidé de couler d'abord la frégate Cumberland, le navire nordiste le plus à l'ouest, apparemment parce que sont artillerie serait, selon les renseignements sudistes, la plus redoutable. En passant, il passe à portée du Congress et lui envoie une bordée qui cause de gros dégâts. Lui-même devient la cible des canons du Congress et des batteries côtières mais les projectiles ricochent ou se brisent sur sa cuirasse. Le Cumberland pivote pour que son artillerie puisse tirer sur l'arrivant. Mais, ce faisant, il présente son flanc, facilitant la tâche du Merrimack. Son tir est sans effet mais le canon avant du cuirassé sudiste, tirant à mitraille, lui cause de nombreuses pertes humaines. Le Merrimack éperonne le Cumberland. Il file alors à toute vapeur et, se souvient le lieutenant Ramsay, avant le choc deux coups de cloche donnent l'ordre de stopper puis, presque immédiatement, trois coups donnent celui de battre en arrière. Le Commandant Buchanan se montre donc prudent dans l'usage de son arme d'étrave. Le choc est peu sensible pour le sudiste, pourtant il fracasse les protections anti-torpilles et enfonce le flanc du voilier, le brisant « comme une coquille d'œuf ». Il se dégage, avec difficulté selon certains témoins, laissant un trou « suffisamment large pour laisser passer un cheval et son chariot » dira le commandant Buchanan.

 

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La frégate nordiste sombre, sans cesser de tirer. Un de ses obus explosera sur le sabord avant causant les seules pertes humaines à l'équipage du Merrimack pendant tout le combat, tuant deux des marins occupés à recharger leur canon, en blessant plusieurs autres. D'autres coups viendront endommager deux des canons bâbord du sudiste, leur enlevant un morceau du tube; ce qui ne les empêchera pas de continuer à tirer, même si chaque tir, désormais, met le feu à la charpente autour du sabord ! L'éperon du cuirassé sudiste a été brisé dans l'action. Il lui fera défaut le lendemain.

 

Le Merrimack, toujours sous le feu des batteries côtières auxquelles il répond avec succès, affirme le lieutenant Wood dans le récit qu'il a laissé de l'engagement, et sous le feu du Congress, décide d'attaquer maintenant ce dernier. Pour ce faire, il a besoin de faire demi-tour, manœuvre longue et délicate pour lui. Il se place sur l'arrière du Congress. Celui-ci ne peut lui opposer que deux canons vite démontés. Sans défense, échoué, le navire nordiste amène son pavillon. Mais le feu venant de la terre ne s'arrête pas et empêche les sudistes de s'emparer du navire. Le commandant du Merrimack est grièvement blessé par une balle et donne l'ordre d'incendier le navire nordiste, ce qui est fait avec des obus incendiaires et des boulets rouges. Abandonnant le Congress en flammes, le Merrimack fait route maintenant vers le troisième des ses cinq adversaires, le Minnesota. Celui-ci s'est échoué aussi. Il échappe cependant au sort des précédents car la marée descendante ne permet pas au cuirassé sudiste de s'approcher suffisamment. Le canon pouvant tirer des boulets rouges sur bâbord est l'un de ceux endommagés par le Cumberland, et les pilotes affirment que le risque d'échouage devient trop important avec la marée qui descend. Le Merrimack victorieux et sa flottille vient s'ancrer sous les batteries de Sewell's Point. Ce n'est que vers minuit que l'équipage pourra dîner. Il passera la nuit à côté de ses canons. Il n'y aura pas de ravitaillement en charbon, ni en munitions.

 

Le 9 mars 1862, au lever du soleil, le Virginia revient sur Hampton Roads, au confluent de la James River et de la Chesapeake, pour affronter ce qui reste de l'escadre nordiste qu'il a bien étrillé la veille. Il doit aller vers l'ouest mais pour rester dans le chenal où il a suffisamment d'eau sous la quille, il doit d'abord aller vers l'est puis tourner. Le brouillard gène la visibilité et le cuirassé sudiste attend qu'il se dissipe suffisamment. Vers 8h30, il reprend sa route vers les navires nordistes qu'il a l'intention d'envoyer par le fond. Le lieutenant Jones voit ce qu'il avait d'abord pris pour une barge de ravitaillement se détacher du Minnesota et se diriger vers lui. Le bruit sonore d'un boulet frappant et rebondissant sur la cuirasse montre que le nouveau venu est le « cuirassé d'Ericsson », le Monitor.

 

Pendant près de quatre heures, les deux monstres cuirassés vont se canonner sans résultat, souvent à bout portant. Ils se sépareront alors, persuadés chacun de leur victoire.

 

Le tir, de chaque côté, est assez lent. Le Merrimack tire par bordées, c'est-à-dire que tous les canons d'un même côté font feu en même temps. Il lui faut donc attendre que tous les canons soient prêts avant de tirer. De plus, il lui faut attendre que le nordiste entre dans le champ de tir, limité, de ses canons, qui sont placés sur les côtés, ou bien essayer de manœuvrer pour pouvoir le prendre pour cible. Comme le Monitor tire, lui, toutes les 8-10 minutes, le combat semble épisodique. Ce sont les batteries côtières des deux camps, et les batteries des autres vaisseaux nordistes présents, tirant sans discernement sur les deux cuirassés, qui assurent le spectacle entre-temps. Les marines embarqués tirent comme ils peuvent par les sabords. Ils visent les sabords de la tourelle du Monitor et la timonerie. Ils ne semblent pas avoir causé grand dommage, bien que le commandant nordiste croit nécessaire de rappeler cette menace à son équipage.

 

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Le commandant du Merrimack, le lieutenant Catesby Ap Jones, pense obtenir un résultat plus rapide en éperonnant le Monitor plutôt qu'en le canonnant. Bien que son éperon soit resté la veille dans le flanc du Cumberland, il pense que la masse de son navire devrait suffire pour que le choc soit fatal au petit nordiste. Il lui faudra près d'une heure de manœuvres pour trouver une position favorable. Mais il ne peut porter son coup à pleine vitesse, faute de pouvoir prendre son élan. Le choc est sans résultats pour le Monitor, mais cause une inquiétante voie d'eau à son agresseur.

 

Plus tard, le Merrimack, qui fait route au nord, se plante dans un banc de vase. Toujours sous le feu du Monitor, des autres navires nordistes et des batteries côtières, il doit impérativement se dégager ou terminer piteusement sa carrière, échoué. La machine est poussée à son maximum mais cela ne suffit pas. Dans une tentative désespérée, les mécaniciens vont jeter dans la chaudière tout ce qui peut brûler, au risque de la faire exploser. Ils vont ainsi y jeter de la térébenthine, bloquer les valves de surpression. Finalement, toujours sous les tirs de ses adversaires, le Merrimack glisse lentement en arrière et retrouve sa liberté de mouvement.

 

Constatant l'absence de résultats des tirs sur la cuirasse de son petit adversaire, le commandant Jones donne l'ordre de viser la timonerie, sur l'avant du Monitor. C'est à ce moment que le Monitor tente d'éperonner son adversaire, visant l'arrière dans le but de détruire l'hélice et le gouvernail, non protégés. Il rate sa cible, de peu, mais il la rate. Le lieutenant Wood, qui commande la pièce arrière, voit le cuirassé nordiste défiler devant son canon. Il fait viser la timonerie. L'obus éclate juste sur cette cible. Pas de dégâts apparents, mais le Monitor semble perdre la tête. Il continue sa route, au nord, où les eaux sont trop peu profondes pour que le Merrimack puisse le suivre. Le cuirassé sudiste attend près de trois quarts d'heure, dit-il, le retour de son adversaire, toujours sous le feu des batteries côtières et, épisodiquement, sous les bordées du Minnesota. Persuadé que son adversaire a pris la fuite, il entreprend la tâche toujours laborieuse pour lui, de virer vers la frégate Minnesota. Il pense couler le nordiste échoué, sans défense.

 

Mais le sort n'est plus du côté du Sud. Les pilotes du Merrimack, alarmés par l'état de la marée descendante, craignent de ne pouvoir éviter l'échouage du cuirassé, ce qui le laisserait à la merci de ses ennemis. L'accès à la Elisabeth River devenant impossible, il faudrait passer la nuit à portée des nordistes, sans espoir de ravitailler. La discussion est vive entre les pilotes et les officiers qui voudraient d'abord incendier la frégate nordiste mais, finalement, le commandant Jones donne l'ordre de quitter Hampton Roads et de regagner Norfolk. Le Merrimack qui s'éloigne est toujours en état de combattre. Certes, la perte, la veille, de son éperon l'a privé d'une arme efficace. Mais sa cuirasse, martelée par les canons nordistes, est quasiment intacte. En revanche il manœuvre toujours plus mal. Sa cheminée criblée, par manque de tirage, diminue la puissance, déjà faible, de ses chaudières. La consommation de ses réserves de charbon l'a fait remonter sur l'eau et l'avant de sa coque, non protégée, est presque offerte aux coups de ses adversaires. Ravitaillé, il serait prêt à reprendre le combat, contrairement à ce que clament les nordistes.

 

Le Merrimack reviendra sur Hampton Roads plusieurs fois, mais les deux cuirassés éviteront soigneusement de se retrouver face à face. De chaque côté, on veut éviter de flétrir les lauriers généreusement auto-accordés lors du premier combat.

 

 

Epilogue : en mai 1862, les troupes de l'Union menaçent Norfolk et son arsenal. Les sudistes veulent faire partir le CSS Virginia et lui faire remonter la James River, vers Richmond, capitale de la Confédération avant d'évacuer la région. Mais le tirant d'eau du bâtiment est trop important. Son équipage l'échoue, le 11 mai 1862, près de Craney Island. Une tentative est faite pour l'alléger, mais de l'avis des pilotes, c'est insuffisant pour espérer gagner Richmond. Son commandant décide alors de le faire sauter. Ainsi, comme son adversaire, le Monitor, le Virginia ne verra pas la fin de sa première année d'existence.

 

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Le Monitor :

 

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Le Nord cherche à étouffer la Confédération. Pour cela, il instaure le blocus de sa façade maritime. Si l'idée de construire des navires cuirassés était dans l'air depuis plusieurs années, la découverte des plans confédérés accélère le mouvement. La décision est prise de construire des navires capables de s'opposer à ceux du Sud, en particulier le Merrimack en cours d'armement à l'arsenal de Gosport. Le 3 août 1861, des annonces sont passées dans la presse pour inviter les entreprises à présenter des projets de navires cuirassés. Il y aura 17 réponses à l'appel d'offres passé. Trois projets seront retenus, dont celui d'un dénommé Ericsson.

 

John Ericsson, né en 1803, dirige un chantier de construction navale à New York. D'origine suédoise, il a émigré en 1839 après avoir vainement tenté de vendre à la marine britannique un nouveau modèle de navire de guerre. D'un caractère difficile, il est mal vu de l'état-major de la marine US et c'est de justesse que son projet a été retenu. Son projet est radicalement différent des deux autres qui sont, eux, plus proches de ce que présentent déjà la Gloire ou le Warrior. Disparition des mâts et des voiles, le navire cuirassé est uniquement propulsé par une hélice quadripale actionnée par une machine à vapeur. Un pont quasiment au ras de l'eau et une grosse tourelle cylindrique, abritant deux canons de 12 pouces (305 mm, le calibre, sinon la puissance, des canons des dreadnoughts du Jutland).

 

C'est son projet qui est retenu. Il est cependant concevable que l'argument qui ait emporté la décision des autorités de la marine fédérale soit plus la vitesse de réalisation garantie par le constructeur que la compréhension de la révolution que le nouveau vaisseau cuirassé allait apporter à la guerre navale. Les deux autres projets, ceux qui allaient donner naissance au New Ironsides et au Galena, ne pouvaient aboutir avant la date prévue par les nordistes pour l'apparition du cuirassé préparé par les sudistes.

 

Le contrat est signé le 4 octobre 1861. Il prévoit que le navire doit être livré cent jours plus tard, moyennant un prix de $ 275 000. Une marque de la défiance de l'état-major de la marine US envers le projet présenté par John Ericsson peut être relevée dans ce contrat : il précise que le navire doit comporter mâts, voiles et provisions pour cent hommes pendant un mois, ce qui est totalement incompatible avec le projet présenté par Ericsson. Le constructeur ignorera purement et simplement ces clauses et personne ne s'en souciera plus...

 

Les travaux sont menés au plus vite, mais il y aura quand même du retard. Le navire est lancé le 19 février 1862. On lui pose ensuite sa tourelle. Il se compose en définitive d'une coque en fer, sur laquelle est posé un pont blindé. Il est pris en charge par la marine fédérale le 30 janvier 1862.

 

Le projet réalisé est celui d'un bateau à pont plat, quasiment au ras de l'eau, cuirassé bien sûr et surmonté d'une tourelle cylindrique portant deux forts canons. La coque a une longueur de 52 mètres, pour une largeur de 12,65 mètres (41 pieds & 6 pouces). Le franc-bord est de 18 pouces, soit 45 cm. Elle a été construite en deux parties, la coque proprement dite et le pont blindé qui vient se poser dessus en débordant largement. Il déborde aussi à l' arrière pour protéger hélice et gouvernail. Pour les deux parties, on a une armature en chêne sur laquelle sont fixées des plaques de fer. Son déplacement est de 987 tonnes, le quart de celui du Merrimack. Son tirant d'eau de 3,35 mètres (11 pieds), la moitié de celui du Merrimack.

 

La tourelle cylindrique pivotante de 120 tonnes a une armature en fer, sur laquelle ont été superposées 8 plaques de blindage d'une épaisseur de 2,5 centimètres (1 pouce) chacune, maintenues par des rivets. Elle a un diamètre de 6 mètres (20 pieds), pour une hauteur de 2,75 mètres (9 pieds). Deux embrasures ont été perçées pour les canons, en superposant 3 trous de 20 pouces de diamètre (51 cm). Pour protéger l'intérieur et les servants, deux mantelets pendulaires peuvent être manœuvrés latéralement pour obturer les embrasures. Leur poids rend la manœuvre difficile et requiert la force de la totalité des servants des canons. A la base de la tourelle, une grande roue dentée est reliée par des engrenages à un moteur à vapeur particulier : il lui faut 30 secondes, à pleine vitesse, pour effectuer un tour complet. Un officier et son aide-mécanicien sont spécialement chargés d'assurer la rotation. Pour assurer l'étanchéité, la tourelle est posée sur son support, un anneau de cuivre. En vue du combat, un mécanisme permet de la soulever légèrement, autorisant alors la rotation.

 

Pour diriger le navire, il y a une timonerie sur l'avant du navire. C'est une sorte de petit cube blindé qui dépasse du pont, de 1,20 mètres (4 pieds), sur l'avant du Monitor. Son blindage est de 23 cm (9 pouces). Les seules ouvertures sont des fentes de visée de 6 mm (¼ pouce).

 

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Regardons plus en détail son aménagement, de l'avant à l'arrière. Tout ce qui suit se trouve au dessous du niveau de l'eau. Donc, rien qui permette de voir ce qui se passe dehors.

 

1. Tout à l'avant, on trouve un espace permettant de jeter ou remonter l'ancre. Cette disposition évite d'exposer l'équipage pendant cette opération. Elle permet aussi de protéger cet élément indispensable.

2. Derrière, on trouve la chambre et le bureau du capitaine. Celui-ci à tribord, celle-là à bâbord.

3. Il y a huit cabines pour officiers, quatre de chaque côté, en deux rangées de deux. L'espace central entre les cabines sert de carré, avec une table en chêne et sièges. La taille des cabines est de 6 pieds sur 4 (1,80 sur 1,20 mètres) pour les plus centrales, les autres ont une largeur double, mais elles ne sont pas plus spacieuses à cause de l'arrondi de la coque.

Aménagement spartiate, un lit de 1,80m de long, 2 tiroirs desous et deux placards dessus, difficile à atteindre dit-on, dans un coin, deux étagères superposées pour disposer les éléments nécessaires à la toilette. Chaque cabine dispose d'un petit hublot à travers le pont permettant de procurer un peu de lumière. Ce hublot peut être couvert d'un blindage.

Ces cabines, comme celles du capitaine ont les cloisons peintes en blanc; elles sont décorées de moulures de chêne et noyer.

4. Deux autres cabines servent à l'infirmerie et à la réserve aux alcools (spirit-room) de l'autre côté.

5. Le poste d'équipage : de chaque côté, des réserves, la sainte-barbe. L'équipage peut y accrocher ses hamacs à des crochets du plafond. Mais en général, les marins préfèrent dormir sur le plancher de bois. Ils prennent aussi là leurs repas. Cependant, ils préfèreront, à chaque fois que possible, manger à l'air libre sur le pont. C'est de là que l'on peut gagner la tourelle, puis le pont, en passant par l'une des deux trappes au sommet de celle-ci.

6. Derrière la cloison centrale, la cambuse, WC et réserves.

7. Les machines occupent la moitié arrière de la coque ; elles sont donc aussi sous la surface de l'eau. Le Monitor dispose de 2 chaudières à charbon. La vapeur produite actionne un moteur de 320 chevaux. Par manque de place en hauteur, les pistons sont horizontaux, c'est une nouveauté. Il n'y a pas de cheminée proprement dite. Le tirage est assuré par des ventilateurs qui aspirent l'air à l'intérieur, le faisant sortir par deux orifices placés au raz du pont derrière la tourelle. Il emporte 18 tonnes de charbon, dans 2 compartiments situés de part et d'autre des chaudières.

On ne voit pas très bien dans ces machines, l'éclairage étant totalement artificiel. On peindra même les cloisons en blanc pour accentuer la luminosité.

 

En revanche, il fait chaud, très chaud, même, dans le cuirassé d'Ericsson. On arrive à noter 100°F (38°C), au poste d'équipage, quand le navire n'est pas ancré au soleil; cela peut monter jusqu'à 150°F (65°c) dans le local machines. Il y a pourtant une circulation d'air forcé dans tout le navire, mais elle n'est pas très efficace.

 

C'est son constructeur qui va proposer, dit-on, son nom de baptême. Le mot de « Monitor » a le sens de « celui qui enseigne », « celui qui admoneste et corrige les mauvais sujets ». L'intention était de proclamer que le nouveau bateau allait apprendre aux confédérés ce qu'il allait leur en coûter et, accessoirement, de montrer aux puissances européennes tentées par une neutralité bienveillante l'erreur qu'elles feraient en appuyant les sécessionnistes. La proposition est acceptée, et le navire devient officiellement le Monitor.

 

Il est pris en charge par la Marine US le 30 janvier 1862, 15 jours avant le lancement du Merrimack. Particularité des contrats de ce temps, le constructeur n'est pas entièrement payé. Le solde, 25 % quand même, est retenu jusqu'à ce que le commandant du Monitor, en personne, certifie que le navire navigue bien et est apte à tenir le rôle à lui dévolu. En d'autres termes, quand le Monitor combat le Merrimack, il appartient encore pour partie au civil qui l'a construit...

 

Le Monitor est un navire révolutionnaire pour l'époque. Les autres navires à vapeur ont toujours des mâts et des voiles. Leur artillerie est placée principalement en batteries latérales, même s'ils disposent de quelques canons sur pivot.

 

Le Monitor comprend 10 officiers parmi lesquels le commandant, le lieutenant John L. Worden (1818-1897), et son adjoint le lieutenant Samuel D. Greene (1839-1884), un officier mécanicien, cinq enseignes, un médecin et l'officier-payeur. L'équipage est composé de volontaires. Le commandant Worden a été autorisé à recruter dans tous les navires présents à New-York. Il y a beaucoup plus de volontaires que de postes, bien que, dit le lieutenant Greene, « ils aient été dûment avertis des risques qu'ils courraient. » 53 marins sont sélectionnés. Le commandant en affecte 16 à la tourelle, 11 pour l'approvisionnement en poudre, un à la timonerie. Les douze restants étant affectés aux machines et pouvant suppléer éventuellement les pertes des équipes précédentes.

 

La tourelle avait été dessinée pour contenir deux pièces de type Dahlgren douze pouces. Les services de la marine affirmèrent ne pouvoir fournir que des pièces de onze pouces et ce sont ces canons qui seront installés. Chaque pièce pèse un peu plus de 7 tonnes (15 700 livres).

 

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Par précaution, craignant les effets ravageurs d'un tube explosant dans la tourelle, le bureau chargé de l'artillerie a ordonné de limiter la charge de poudre à 15 livres (6,80 kilos) au lieu de 30 livres (13,60 kilos) prévues. En conséquence, la puissance de tir est limitée. Les canons peuvent tirer des obus coniques de 136 livres (61,67 kilos) ou des boulets de fonte qui pèsent 77 kilogrammes chacun. Il faut deux hommes pour en manipuler un et le charger dans le tube du canon. Si un certain nombre de projectiles sont déjà stockés dans la tourelle, il faut ensuite les monter de la réserve qui est sur le côté du poste d'équipage. La cadence de tir est faible, un coup toutes les huit à dix minutes. En théorie, la cadence devrait être de 2 ou 3 minutes, mais la disposition de la tourelle, le nombre de servants et, surtout, l'absence d'entraînement de l'équipage expliquent cette lenteur.

 

Les canons Dahlgren se chargent, non par la culasse comme les canons modernes, mais par la bouche. Quand le coup est parti, on écouvillonne pour nettoyer le tube des particules brûlantes pouvant subsister avant d'enfourner la charge suivante. Pour protéger les servants, des mantelets d'acier ont été placés devant les embrasures. Ces mantelets sont perçés de petits orifices pour permettre le passage de l'écouvillon. Pour tirer, le chef de pièce doit essayer de voir par l'embrasure, au dessus du tube du canon. Il n'a pas d'autre possibilité de voir ce qui se passe dehors. Quand il a visé, il déclenche le tir. Le lieutenant S. D. Greene, commandant en second qui est chargé du tir, a raconté sa crainte de tirer sur la timonerie de son propre bâtiment. C'est lui qui vise et tire, une pièce après l'autre. Et le cycle recommence. La taille et le poids des mantelets protégeant les embrasures fait de leur manœuvre une tâche épuisante pour les marins de la tourelle. Comme il est difficile de manœuvrer précisement le moteur qui fait tourner la tourelle, le lieutenant Greene décide de laisser la tourelle en rotation continue, les mantelets relevés, choisissant de tirer à la volée sur le Merrimack. Cette solution assure une bonne protection, l'adversaire ne voyant que très peu de temps les embrasures, mais elle interdit un tir précis et efficace comme marteler le même endroit de la cuirasse de l'adversaire pour la détruire. Le commandant du Merrimack, Catesby Ap Roger Jones, reconnaîtra plus tard que le peu de précision du tir nordiste fut une chance.

 

La timonerie ne fait que 1,10 sur 0,90 mètres (45 sur 35 pouces) mais s'y entasseront 3 personnes, le commandant Worden, Samuel Howard, le timonier et Peter Williams, quartier-maître. On y accède par une petite échelle, qui donne sur l'avant des cabines des officiers. Le commandant, dans la timonerie, est alors isolé du reste du navire. Pour passer ses ordres (aux machines, à la tourelle), il dispose d'un tuyau acoustique. Malheureusement, celui-ci ne fonctionne pas. Pour le remplacer, deux officiers feront office de coursiers entre le bas de l'échelle qui mène à la timonerie et celle qui mène à la tourelle. Il s'agit de l'officier-payeur, William F Keeler, et du secrétaire du capitaine, Daniel Toffey. Comme ils ne sont pas vraiment marins, la transmission des messages sera parfois laborieuse.

 

En théorie, un 11 pouces Dahlgren réclame 17 servants pour le mettre en œuvre. Mais la taille de la tourelle a conduit le commandant Worden à affecter n'affecter que 7 hommes par pièce avec deux officiers. Les seules ouvertures dans la tourelle permettant de voir au dehors sont les embrasures. Il n'y a qu'un espace de quelques centimètres au dessus des canons. Ce qui veut dire qu'il n'est pas facile de voir ce qui se passe au dehors et de bien viser. Il y a bien des marques blanches qui avaient été placées au sol pour servir de repères (où est l'avant, où est l'arrière), mais ces marques sont rapidement devenues indiscernables. Quand le commandant Worden dit que le Merrimack est par le travers tribord, le capitaine Greene ne sait pas exactement où il se trouve, et de combien faire tourner la tourelle. Quand la direction a été trouvée, il faut ouvrir les embrasures en relevant les mantelets. Vu leur poids, cela nécessite la force de tous les artilleurs. Ce travail épuisant ne sera pas pour rien dans la décision qui sera prise de laisser la tourelle tourner sans arrêt et de tirer à la volée.

 

Tirer : le commandant en second, Samuel D. Greene, s'est réservé cette fonction. Il tire sur le cordon et le coup part, le recul faisant glisser le canon sur ses rails, bloqué par de gros cordages, les bragues. Le Monitor tirera, pendant toute la durée du combat, 41 boulets de fonte, d'environ 77 kilos chacun. Ces tirs seront à courte, voire très courte, portée. Il touchera vingt fois le Merrimack. Six des plaques de blindage de celui-ci seront fissurées. Cela semble peu, mais il faut se souvenir que la charge de poudre prévue à l'origine pour envoyer le boulet était de 30 livres; cependant, pour diminuer les risques d'éclatement du tube, elle était, sur ordre, limitée à 15 livres avec la perte de puissance qu'on peut imaginer. Il est permis de s'interroger sur l'effet qu'auraient eu des tirs à pleine puissance sur le blindage du Merrimack.

 

A peine pris en charge par la marine, sans que l'équipage puisse s'entraîner, le Monitor est envoyé dans la baie de Chesapeake, à l'entrée de la James River, pour s'opposer au monstre que le Sud est en train d'assembler. Le voyage depuis New York dure trois jours, du 6 au 8 mars, et s'avère plein de péripéties. Les qualités nautiques du Monitor sont au delà du médiocre. Il rencontre du gros temps et passe bien près du naufrage. La confiance du commandant dans son navire semble limitée : il a, par exemple, choisi de naviguer tourelle relevée, sans tenir compte des recommandations d'Ericsson assurant une étanchéité totale avec la tourelle baissée. La base de la tourelle a été garnie d'étoupe mais cela ne suffira pas à éviter de vraies cascades. L'eau rentre aussi par les orifices d'évacuation des fumées et par ceux des ventilateurs. Elle va tremper les courroies des ventilateurs assurant le tirage des chaudières, les rendant inopérants. D'où manque de puissance et dégagement d'oxyde de carbone qui intoxique l'équipage, rendant la situation périlleuse. Heureusement, un remorqueur l'accompagne, ce qui lui permettra d'arriver à bon port.

 

Il arrive à Hampton Roads à la nuit du 8 mars 1862 et commence par assister à l'explosion de la frégate Congress. C'est là que Worden apprend ce qu'a fait subir le CSS Merrimack dans la journée à l'escadre du blocus. Pour la petite histoire, notons que des ordres ont été envoyés pour que le Monitor quitte, immédiatement, Hampton Roads pour aller protéger la capitale, Washington, contre une éventuelle arrivée du Merrimack. Les mêmes ordres avaient été envoyés à New York, mais n'étaient arrivés qu'après son départ. C'est le commandant du Roanoke, dirigeant par interim l'escadre nordiste, qui prend la responsabilité de garder le cuirassé pour combattre le Merrimack. Quand on sait que le tirant d'eau du cuirassé sudiste lui aurait interdit, de toute manière, de remonter le Potomac jusqu'à Washington, on peut mesurer l'inquiétude des dirigeants nordistes.

 

Dans la matinée du 9 mars 1862, le Minnesota, toujours échoué, aperçoit la flotille sudiste qui approche. Il signale au Monitor d'engager le Merrimack.

 

8h25 : Premiers échanges de tirs, sans effet. Le duel va durer près de 2 heures et demi. Plus agile, le Monitor tourne autour de son adversaire. Il n'a que 2 canons contre 10 mais sa tourelle lui permet de tirer dans toutes les directions; alors que son adversaire doit évoluer pour que ses canons latéraux puissent porter.

 

10h55 : Le Monitor essaie l'éperonnage, cherchant à endommager hélice et gouvernail du sudiste. Il rate, de peu, sa cible.

 

11h05 : Le Monitor doit remonter des munitions dans la tourelle. Il s'écarte en eau peu profonde, où le Merrimack, dont le tirant d'eau est double, ne peut le suivre. Pour pouvoir assurer le passage entre le fond et la tourelle, il faut manœuvrer celle-ci pour aligner la trappe qui est à la base de la tourelle et celle du pont. Ensuite, on monte les boulets (77 kg pièce, rappelons-le). C'est une tâche exténuante, même s'il existe des sortes de berceaux en bois pour porter ces boulets.

 

11h30 : Le combat reprend entre les 2 cuirassés.

 

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11h35 : Le Merrimack s'échoue sur un banc de vase, toujours sous le feu de son adversaire.

 

12h05 : Le Merrimack se dégage et essaie d'éperonner le Monitor. Sans succès. Dans sa relation du combat, le Prince de Joinville écrira : « ...une seule fois, le Merrimack réussit à frapper avec son avant le travers du Monitor : mais celui-ci pirouetta sous le coup comme un baquet flottant, et une très légère endenture laissée dans sa muraille fut la seule avarie causée par ce choc formidable... »

 

12h10 : Le commandant Worden est blessé : un obus éclate sur la fente de visée derrière laquelle il regardait. Le blindage résiste mais des particules sont projetées dans ses yeux. Aveuglé, il laisse le commandement à son second, qui est dans la tourelle où il dirige le tir. Le temps qu'il arrive et donne ses ordres, le Monitor s'éloigne, cap au nord, sur un haut-fond.

 

12h30 : La marée descendante fait renoncer le Merrimack et il regagne les lignes sudistes.

 

13h30 : Le Monitor, sans adversaire, mouille devant Fort Monroe. Il est persuadé, comme tous les nordistes, qu'il a fait fuir son adversaire. Pas de tués, juste quelques blessés, commotionnés par le choc d'un obus sur le blindage de la tourelle contre lequel ils s'appuyaient à ce moment. Le plus atteint est le commandant Worden. Aucune avarie notable n'est à déplorer. Le navire est prêt à continuer le combat. La comparaison est aisée avec les pertes et les dégâts subis par les navires en bois, la veille.

 

A la lumière du combat, on apportera quelques modifications comme le renforcement de la timonerie par un blindage supplémentaire incliné, le déplacement de ladite timonerie sur les modèles ultérieurs, en la plaçant sur la tourelle, pour favoriser la direction de tir. On lui rajoutera aussi une cheminée télescopique.

 

 

La fin : à la date du 29 décembre 1862, le Monitor reçoit l'ordre de rejoindre l'escadre menant le blocus devant Wilmington, en Caroline du Nord. Il est accompagné du remorqueur Rhode Island. Comme à l'aller, il rencontre une tempête. Le 31 décembre 1862, il coule, perdant 12 marins et 4 officiers.

 

Il gît par 11 brasses (70 mètres) de fond au large du Cap Hatteras. Le lieu de son naufrage a été érigé en 1973 en « sanctuaire marin », administré par la NOOA.

 

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Le nom « Monitor » deviendra un nom générique pour des familles de cuirassés fluviaux. L'Union en mettra plus de 50 en chantier pendant la guerre. Dans la quasi-totalité, ce seront des cuirassés à tourelles. Pour sa part, Ericsson continuera à créer des monitors à 2, voire 3 tourelles.

 

La formule séduira les marines européennes mais les piètres qualités nautiques de ces navires les feront rapidement disparaître au profit des cuirassés de haute mer. Le nom subsistera cependant jusqu'après la Première Guerre mondiale. Citons par exemple les monitors Mersey et Severn qui contribueront, en 1915, à la destruction du croiseur allemand Könisberg, en Afrique.

 

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Invité §sha101ar

 

Les narrations du combat d'Hampton Roads sont très détaillées comme de nombreux observateurs étaient présents, tant sur la côte qu'en mer où se trouvaient plusieurs navires étrangers venus analyser la situation et l'issue du combat, dont un français, le Gassendi. :jap:

 

 

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Invité §sha101ar

 

Une photo du HMS Trafalgar, premier d'une série de sept SNA britanniques, lancé en 1981.

 

 

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Invité §sha101ar

 

D'autres du destroyer de type 42 HMS Gloucester, lors d'une escale :

 

 

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Invité §sha101ar

 

Et un panorama de l'aéronavale française, parce qu'on ne s'en lasse pas...

 

 

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Invité §sha101ar

 

Quelques photos du croiseur Kirov, jadis un des navires de surface les plus puissants au monde et actuellement se délabrant lentement à Severodvinsk...

 

 

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Invité §sha101ar

Le BPC Mistral :

 

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Avec un déplacement de 21500 tonnes à pleine charge, les Bâtiments de Projection et de Commandement sont, après le Charles de Gaulle, les plus gros navires de la Marine Nationale. Des bateaux à l'aspect massif dont le pont d'envol est d'un mètre plus élevé que celui du PAN et leur donne, avec leur îlot sur tribord, des allures de véritable porte-aéronefs. Le parc aérien du Mistral sera d'ailleurs conséquent, prévu pour 16 hélicoptères NH 90 (pour le transport de troupes et de matériels) et Tigres (pour l'appui des troupes au sol). Cet après-midi, en baie d'Hyères, le vent souffle en rafale, à plus de 40 nSuds. Sur le pont d'envol, il faut par moment lutter contre le vent pour marcher, une occasion rêvée pour tester les appareils : « Nous sommes très satisfaits de la manière dont se comportent les hélicoptères par vent fort. La stabilité de présentation est très prometteuse », affirme le Capitaine de vaisseau Frédéric Jubelin, commandant du Mistral. Les appareils seront abrités dans un vaste hangar de 1800 m2 desservi par deux ascenseurs. D'une capacité de 13 tonnes, ces élévateurs sont situés à l'arrière du bâtiment et derrière l'îlot. Le pont d'envol (5200 m2) permet la mise en Suvre simultanée de 6 hélicoptères, la structure du spot 1 (extrême avant) ayant été renforcée pour permettre l'appontage d'un engin de 30 tonnes comme le Super Stallion américain. En revanche, l'accueil d'appareils types ADAC/ADAV n'est pas possible, les matériaux du pont n'étant pas conçus pour résister à la chaleur des réacteurs. Les installations aéronautiques seront complétées par un radar d'approche DRBN 38A, un indicateur de pente et de descente (IPD) et une barre de repère horizontale (BRH). Le Mistral n'est, toutefois, pas qu'un porte-hélicoptères. C'est également un navire amphibie et un poste de commandement interarmées et interallié. Pour la première fois, un seul bâtiment réuni toutes ces capacités : « C'est tout à la fois. Une véritable base aéromobile dotée d'un hôpital flottant, l'illustration parfaite de l'action de la mer vers la terre, avec la capacité d'abriter des troupes, des hélicoptères et des véhicules », souligne le vice-amiral d'escadre Philippe Sautter, commandant de la Force d'Action Navale.

 

A l'instar des Tarawa et Wasp de l'US Navy, les BPC français sont équipé d'un radier de 57,5 mètres de long, 15,4 mètres de large et 8,2 mètres de haut, conçu pour accueillir des engins sur coussins d'air, comme le Landing Craft Air Cushion (LCAC) de l'US Navy. Cet espace est doté d'un important dispositif d'aération destiné à évacuer la chaleur générée par les turbines des aéroglisseurs. En septembre, le sistership du Mistral, le Tonnerre, se rendra aux Etats-Unis pour embarquer des LCAC et donc homologuer son radier pour tous les types d'engins de débarquement utilisés par l'OTAN. Ces exercices seront également l'occasion de valider le sport 1 avec l'appontage d'un Super Stallion. Ces capacités montrent à quel point la marine souhaite renforcer son interopérabilité avec les flottes alliées. Trop cher et délicat à entretenir, le LCAC ne devrait, en effet, pas faire son arrivée en France avant longtemps. L'achat d'un tel matériel (deux par navire) n'étant pas encore prévu, la batellerie du Mistral sera des plus classiques, avec 4 CTM (chalands de transport de matériel). Le radier communique directement avec le hangar à véhicules, un local de 2650 m2 s'étirant sur deux pont et qui peut stocker 70 engins, y compris un bataillon de 13 chars Leclerc. Des ateliers adjacents permettent l'entretien des blindés et camions dont l'embarquement s'effectue par une porte rampe latérale et une porte rampe radier. Le hangar à véhicules est desservi par l'un des ascenseurs, alors qu'une grue de 17 tonnes à 11 mètres, située derrière l'îlot, facilite l'embarquement de matériels : « Les flux doivent être les plus rapides possibles. C'est pourquoi on trouve des ponts roulants, des salles de préparation pyrotechniques et même des locaux techniques où l'ont peut démonter des rotors... Tout a été pensé pour faciliter les mouvements et l'entretien des matériels », explique l'Enseigne de vaisseau Thierry Delorme. « Par rapport aux transports de chalands de débarquement, la place de l'hélicoptère est beaucoup plus importante. C'est le concept d'aéromobilité. L'hélicoptère rend beaucoup plus souple l'action amphibie et le ravitaillement des troupes. Il est en effet plus facile d'acheminer des palettes de munitions par les airs que par chaland ».

 

Comme leur nom l'indique, les BPC ont été conçus comme des navires de commandement. A cet effet, ils disposent sous le pont d'envol d'un vaste PC modulaire de 850 mètres carrés. Ce local, forme réduite d'un PC de théâtre, rend possible, depuis la mer, la conduite d'une opération interarmées, nationale ou multinationale. Un réseau de communication intégré permet aux Etats Majors de gérer au mieux le flux d'informations. Le serveur sera capable de faire transiter 8 méga bits de données par seconde. « Ce navire a un avantage extraordinaire, même par rapport au Charles de Gaulle, en matière de commandement à la mer. Tout est géré en temps réel, avec 150 postes câblés, disposant chacun de 5 ou 6 réseaux adsl, les informations arrivant par satellite avec un très gros tuyau de transmissions. Le commandement se réalise aussi bien qu'à terre et nous pouvons conduire une opération pendant dès mois. C'est un bateau idéal pour commander une grande opération maritime avec l'ensemble des moyens de l'OTAN : Porte-avions, navires amphibies, sous-marins, frégates, à l'image de ce que nous avons connu avec la guerre du Koweït... », précise l'amiral Sautter. Le système de combat du Mistral (SENIT 9) comprend différents sous systèmes : Direction des opérations, des télécommunications, autodéfense, protection des accès par télésurveillance... Les équipements de veille sont constitués de deux radars de navigation et d'appontage et d'un radar tridimensionnel de surveillance air et surface, le MRR 3D NG. Le SENIT 9, variante du système de combat du Charles de Gaulle, permet à l'équipage d'analyser la situation tactique et d'assurer le contrôle des hélicoptères et de la batellerie. Les moyens de commandement sont si puissants que le Mistral peut gérer une grosse force aéronavale articulée autour de plusieurs porte-avions ou bien un groupe aéronaval et une flotte amphibie. Avec l'entrée en service du Mistral et du Tonnerre, fin 2006, la France disposera de quatre navires amphibies capables de projeter 1400 hommes, 220 blindés et 40 hélicoptères.

 

Premier grand navire de la Marine nationale a être construit suivant les normes « marine marchande », le Mistral devait, initialement, être livré en juin dernier. Après une construction éclair à DCN Brest, le programme a brutalement marqué le pas à la fin du printemps, avec le début des essais du système de combat. La mise au point s'est révélée beaucoup plus difficile que prévu, non pas en raison de la complexité du SDC, mais à cause de son aspect innovant. Ainsi, pour la première fois, le système de combat intègre non seulement les senseurs militaires, mais également les radars civils, tant pour la navigation que pour l'appontage. « Nous avons fait le pari commun, avec la DGA, que le système de combat était simple et donc, qu'on pouvait faire l'impasse sur une plateforme d'intégration à terre. C'était une erreur. En réalité, le système de combat n'était pas simple car la tenue de la situation de veille surface et aérienne est développée, avec des communications élaborées », explique le directeur des opérations bâtiments de surface à DCN. Pour Jean-Pierre d'Hérouville : « Les normes sont civiles mais l'intégration militaire. Le mariage des deux n'est pas toujours possible ». Les ingénieurs et techniciens de DCN ont été confrontés à un véritable casse-tête, notamment dans les réseaux électriques. Toutefois, après des mois de tests et d'essais de logiciels, l'industriel semble tenir le bon bout. La marine, qui a accepté le navire « avec réserves », est aujourd'hui confiante, assurant que les quelques problèmes qui subsistent ne sont pas de nature à troubler les opérations conduites par le bâtiment : « On ne craint pas d'autres difficultés », précise le commandant de la FAN, soulignant que, au final, « C'est un mariage très réussi sur un plan technique entre des normes civiles et militaire ». Fort de ce constat et malgré quelques réglages restants à effectuer, le Mistral va débuter sa traversée de longue durée, préalable à son admission au service actif. Après une participation à un exercice amphibie, la semaine prochaine, à La Rochelle, le bâtiment mettra le cap vers l'Océan indien, pour des tests en mer chaude.

 

Pour l'équipage, l'adoption des standards « marine marchande » fait que le Mistral présente un degré d'habitabilité inégalé jusqu'ici sur un bâtiment de la marine. La partie hôtellerie du navire a été entièrement repensée grâce à l'expérience des Chantiers de l'Atlantique dans la réalisation de navires à passagers. On retrouve notamment des cuisines de paquebot simplifiées et le concept des cabines modulaires avec sanitaires intégrés. Pour le capitaine de frégate Vincent Bril, officier programme : « C'est la marine du nouveau siècle qui est en train de naître ». Ancien commandant navigation du porte-hélicoptères Jeanne d'Arc, l'officier parle « d'évolution majeure, notamment des locaux vie. Sur la Jeanne, les matelots vivaient jusqu'à 40 par poste. Là, ils seront 4 maximum dans des cabines tout confort ». Embarqué précédemment sur le pétrolier ravitailleur Somme, le second-maître Anthony Baeder apprécie le standing : « Ca change tout. Quand on se réveille le matin à 3 heures et qu'on a juste la porte à pousser pour aller aux toilettes ou prendre sa douche, alors que sur les autres bateaux, il faut enfiler la combinaison pour aller aux sanitaires communs, c'est vraiment un luxe. L'autre grand avantage de ce bateau se situe au niveau de la féminisation qui, avec ce types de postes, ne pose plus aucun problème ». La révolution est encore plus marquante pour les soldats de l'Armée de terre. Les « biffins », comme on les appelle affectueusement dans la marine, voyaient rarement d'un bon Sil un embarquement sur TCD, qualifié souvent et tout aussi affectueusement de « boite de conserve ». Les hommes en treillis ne seront plus obligés de s'entasser comme autrefois, appréciant vraisemblablement le confort des BPC, où ils ne résideront qu'à 6, maximum, par poste, eux aussi dotés de sanitaires privatifs. Dès la phase de conception, les « terriens » ont été associés au projet, ce qui permet au vice-amiral Sautter d'affirmer que le Mistral « est le bateau de l'Armée de Terre. Il a été fait et conçu pour un usage interarmées ». Ancien commandant du transport de chalands de débarquement Ouragan, entré en service en 1965, le CV Jubelin apprécie l'évolution par rapport aux anciennes générations : « Quand il fallait accueillir et faire vivre des troupes de l'Armée de terre pendant deux mois, ce n'était pas évident. Sur le Mistral, on le fera avec beaucoup de sérénité ».

 

Larges coursives, grands escaliers... Sur le Mistral, l'impression de place est omniprésente. Comme les TCD avant lui, le navire sera amené à opérer de longues semaines hors de métropole. L'effort très important réalisé en matière d'habitabilité doit permettre de rendre ces longues « croisières » plus supportables : « C'est un endroit où les troupes peuvent être bien et rester. Ce bateau reprend le concept de Sea Basing. C'est une base arrière où l'on peut projeter, préparer, ravitailler et surtout durer », souligne le contre-amiral Sautter. Véritable ville flottante, le Mistral et son sistership, le Tonnerre, pourront embarquer, outre leurs 160 membres d'équipage, 200 hommes de l'Etat Major et 450 soldats (jusqu'à 900 pour de courtes durées). Véritables villes flottantes, ces navires réclament une organisation particulièrement importante, appuyée par une automatisation très poussée. Dès leur conception, ils ont bénéficié, pour la partie hôtellerie, du retour d'expérience des paquebots construits à Saint-Nazaire. La restauration, implantée sur un même pont, est articulée autour d'une seule et même cuisine. Cet espace central dessert l'ensemble des cafétérias et salles à manger du bord. A noter que carrés et salons arborent une décoration et un mobilier très soignés pour une unité militaire, y compris pour les locaux des plus petits grades. Les carrés disposent de la télévision par satellite et même de jeux vidéos en réseau : « Pour tenir trois ou quatre mois en mer, il faut donner de la distraction et du confort à l'équipage ». Ainsi, une salle de sport de 150 mètres carrés, dotée de plusieurs dizaines de machines, a été spécialement aménagée. C'est la première fois qu'un bâtiment dispose, dès sa construction, d'un tel équipement : « Ca change des salles de sports improvisées dans les hangars hélicoptères des frégates », lance, avec un sourire, un matelot.

 

Le Mistral et le Tonnerre devront permettre le débarquement de troupes mais aussi l'évacuation de ressortissants ou l'aide aux victimes de catastrophes, comme ce fut le cas récemment en Asie. A cet effet, ils disposent d'installations médicales très développées, l'hôpital s'étalant sur une superficie de 850 mètres carrés. Avec une capacité de 69 lits, les BPC disposent de capacités équivalentes à celles d'une ville de 40.000 habitants. « Nous disposons d'une salle de triage et de déchoquage, l'équivalent des urgences ; d'une salle pour les grands brûlés, d'une salle de radiologie pouvant accueillir un scanner et de deux blocs opératoires », précise le médecin du bord, Charles Perrichot. En temps normal, le navire compte un médecin, deux infirmiers et 19 lits armés. En cas de besoins, des éléments cliniques embarqués peuvent venir en renfort : « En utilisant 8 éléments techniques modulaires, nous pouvons disposer de quatre blocs opératoires complets et une équipe médicale de 100 personnes, dont 12 chirurgiens ! ». Pour faire face à l'afflux massif de blessés, la circulation des chariots roulants est une priorité. Les anciennes coursives étroites et les portes étanches qu'il fallait enjamber disparaissent : Le Mistral est conçu pour limiter au maximum la manutention des victimes et faciliter leur circulation. Ainsi, un ascenseur relie tous les ponts et permet l'acheminement direct des blessés, depuis le pont d'envol jusqu'à l'hôpital. Ces derniers passent ensuite par une salle de triage d'où ils seront transférés, suivant leur état, vers l'unité de soins adaptée. Pour la première fois dans la marine, le bâtiment est également doté d'une salle de téléassistance médicale : « Grâce à une liaison satellite, le chirurgien pourra réaliser tous types d'opérations, y compris celles qui ne sont pas de sa spécialité. Dans ce cas, il sera assisté par un collègue spécialiste, qui suivra, depuis la terre, l'intervention en direct, via une caméra ».

 

Le Mistral est le premier navire tout électrique de la marine. L'ensemble énergie propulsion est constitué par deux moteurs électriques et deux diesels alternateurs Wärstilä. Autre grande nouveauté, l'emploi des PODs, ces moteurs orientables placés dans une nacelle, sous la coque. Ce procédé, utilisé avec succès sur de nombreux paquebots, dont le Queen Mary 2, présente de gros avantages. Tout d'abord, la simplification de l'appareil moteur et l'abandon des lignes d'arbre est idéal pour un navire doté d'un radier. Les PODs rendent également le bateau particulièrement manoeuvrant. A faible vitesse, ils permettent de se repositionner très facilement en fonction du vent et de la houle, ce qui est indispensable pour la mise en Suvre des hélicoptères. Le commandant Jubelin juge les capacités de manSuvres de son bateau « remarquables », ce qui est également l'avis de Gérard Rivoal, du service des programmes navals (SPN) : « Le diamètre de giration n'est que de 289 mètres et le navire vire presque à plat. A 18 nSuds et 35° de barre, il s'arrête en 6,5 longueurs, contre 15 longueurs dans la réglementation civile ». Hyper manSuvrant, le Mistral se « conduit » avec une simplicité quasi enfantine. Les 21.000 tonnes peuvent être maîtrisées par deux manettes, une par PODs, et les manSuvres portuaires avec une télécommande sans fil d'une quarantaine de centimètres de long. « Il suffit de l'enlever de son support et de la poser sur un autre socle, sur le côté de la passerelle, pour gérer l'approche du quai, que l'on voit grâce à des vitres au sol », explique un officier. Il est intéressant de noter que DCN Propulsion avait développé un système de PODs militaires. Conçus pour être moins bruyants que leurs homologues civils, ces engins n'ont finalement pas vu le jour, sans doute en raison de leur coût plus élevé. En ce qui concerne la vitesse, tout comme les TCD, les BPC n'ont rien de lévriers. Ils atteindront à peine 19 nSuds, contre 21 pour la Foudre et 27 pour le Charles de Gaulle. En revanche, les Mistral disposeront d'une exceptionnelle disponibilité. Ces dernières années, la marine a utilisé ses TCD de façon intensive et prolongée. Ces missions répétées ont démontré l'incompatibilité entre les nécessités opérationnelles et les longues périodes d'inactivité pour entretien. En diminuant la logistique et en multipliant les opérations de maintenance à la mer, l'activité annuelle des BPC pourra atteindre 5000 heures, contre 2600 pour les générations précédentes. Cela représente 210 jours de mer, pouvant être porté à 350 en cas de besoins. Dernière innovation de ces navires, le respect de l'environnement. Le Mistral répond aux normes antipollution MARPOL. Pour naviguer propre et ne rien rejeter à la mer, le bâtiment a été équipé de broyeurs, compacteurs et incinérateurs de déchets. Les détritus médicaux sont traités dans un local spécifique répondant à des règles très strictes en matière de DASRI (déchets d'activité de soins à risques infectieux).

 

Afin de réduire le coût du programme BPC, le ministère de la Défense et DCN ont opté pour un navire construit suivant les normes marine marchande. Cette décision a, depuis, suscité quelques interrogations quant à la résistance du navire en cas d'impact ou d'incendie. Comme de nombreux officiers, le capitaine de vaisseau Jubelin s'est, lui aussi, posé cette question : « En terme de survivabilité, le Mistral est très loin d'être disqualifié. Ses grandes dimensions sont un avantage et il ne faut pas oublier que, jusqu'au pont 2, le navire est totalement ceinturé par des ballasts d'eau ». Respectant les normes SOLAS, le BPC est classé en navire à passagers et transbordeur spécial : « Cela a débouché sur les normes de sécurité les plus exigeantes de l'Organisation Maritime Internationale », explique le capitaine de vaisseau. « Il y a une accumulation des règles de prévention. Par exemple, pour la circulation des fluides dangereux, il y a une séparation des réseaux. De même, le taux de redondance est extrêmement élevé, notamment en raison de la présence d'un équipage réduit. Rien que pour la propulsion, il y a 5 systèmes pour la commande d'orientation des pods et 7 systèmes pour la commande de puissance des machines. Aucun autre bateau de guerre n'a une telle redondance ». En matière de lutte incendie, le bâtiment dispose du système HI-Fog, qui pulvérise, dès que la température dépasse 60 degrés, un brouillard d'eau distillée à 180 bars de pression. D'autre part, les locaux sont équipés de cloisons résistantes au feu (15, 30 et 60 minutes) : « Le système de sécurité passive, totalement automatisé, est tellement important qu'on est capable d'éteindre un incendie en moins de 3 minutes, n'importe où dans le bateau », explique le commandant, qui estime que « ce bâtiment est le mieux défendu de la marine en matière d'incendie ».

 

Avec le BPC, la construction navale militaire a vécu une petite révolution. Face aux impératifs de délais et de coûts, industriels et marins ont totalement revu leurs méthodes de management et de réalisation. Tous les acteurs du projet se sont retrouvés pour la première fois au sein d'un plateau intégré. Durant 7 semaines, ils ont planché sur les meilleurs choix techniques et répondu, par anticipation, à tous les problèmes que le programme pouvait rencontrer. Ainsi, l'Etat Major de la Marine a validé les caractéristiques militaires du navire en un temps record. Pour réduire la facture globale et le coût de possession, la Délégation Générale pour l'Armement et l'EMM ont cherché dans la technologie des constructeurs civils. Ce fut le cas pour l'appareil propulsif mais aussi pour la sécurité, avec un système automatique d'extinction des incendies et des portes résistantes au feu (30 minutes à 1 heure). Même chose pour les locaux vie dont la réalisation a été confiée aux Chantiers de l'Atlantique. Au final, les navires ont été construits en deux parties. L'avant à Saint-Nazaire et l'arrière à Brest. Pour la partie brestoise, un chantier polonais a réalisé les tronçons de coques qui ont été acheminés jusqu'à Laninon pour être assemblés. Une fois achevée, la moitié nazairienne a été remorquée à Brest pour être jumboïsée. La réalisation simultanée du navire en deux ensembles, découpés en fonction des compétences des chantiers, a permis de réduire le coût global de 30% par rapport aux TCD. La facture ne s'élèvera finalement qu'à 600 millions d'euros pour les deux bateaux. Malgré les aléas rencontrés au cours des essais, inhérents aux prototypes et dont DCN tirera, à n'en pas douter, un certain nombre d'enseignements, l'industriel parle de succès. Selon son président, Jean-Marie Poimboeuf : « La construction du BPC a mélangé normes civiles et normes militaires dont il a résulté une fructueuse collaboration avec Astom ». Pour son homologue des Chantiers de l'Atlantique, cette expérience a permis de démontrer que Saint-Nazaire « ne se positionnait pas dans le domaine militaire comme un simple fournisseur de coques mais bien comme un concepteur et réalisateur de plateformes propulsées et équipées ». Et Patrick Boissier d'ajouter : « La collaboration avec DCN s'impose comme une évidence. Le programme du futur porte-avions devrait être l'occasion de le démontrer »...

 

 

 

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Invité §sha101ar

 

Signes de l'intéropérabilité, en mai 2007, au cours d'exercices OTAN, a eu lieu l'appontage d'un Super Stallion de l'US Navy sur le BPC Tonnerre, ainsi que l'enradiage d'un LCAC.

 

 

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Invité §sha101ar

 

Les "mots" dans la Marine Nationale

 

 

 

Le langage parlé dans la Marine nationale est riche en termes, mots, sigles, acronymes et expressions spécifiques.

 

Pour permettre à tous de comprendre ce jargon, le service d'information et de relations publiques de la marine met en ligne en janvier 2003 un lexique du vocabulaire de la marine nationale.

 

C’est un travail collectif, riche de plus de 500 entrées, dont la rédaction des notices a été inspirée par les marins eux-mêmes. Tous les termes retenus sont d'un usage courant dans la Marine de ce début du XXIème siècle. Le vocabulaire présenté, pour l’essentiel, est commun à tous les marins. Quelques termes ou expressions propres à certaines spécialités ou catégories de personnel ont néanmoins été sélectionnés du fait de leur caractère original, humoristique ou poétique.

 

 

Lettre A

Accoster (expression : (se faire) accoster un objet ou une personne) (Se faire) apporter/amener quelque chose/quelqu'un.

 

Admission au service actif (Asa) : Début de la carrière d'un bâtiment au sein de la marine à l'issue de sa période d'armement. Entrée officielle dans la flotte des bâtiments en service.

 

AEM : Action de l'État en mer.

 

Aéro : Aéronautique navale.

Désigne aussi le personnel de l'aéronautique navale ("c'est un aéro"). Un synonyme de cette acception est "pingouin".

Le terme s'oppose à ceux de surface/surfacier et de sous-marinade/sous-marinier.

 

Aéronautique navale : Ensemble des forces aériennes d'une marine.

 

Aéronavale : Diminutif d'aéronautique navale.

 

Alavia : Amiral commandant l'aviation navale.

 

Alfan : Amiral commandant la force d'action navale

 

Alfost : Amiral commandant les forces sous-marines et la force océanique stratégique

 

Alfusco : Amiral commandant les fusiliers marins et les commandos

 

Alindien : Amiral commandant la zone maritime de l'océan Indien

 

Alpaci : Amiral commandant la zone maritime de l'océan Pacifique

 

AMF : Atelier militaire de la flotte (voir ce terme).

 

Amiral : Grade le plus élevé de la catégorie des officiers généraux dans la Marine. Son appellation est "amiral". Équivalent dans les autres armées : général d'armée.

"Amiral" est aussi l'appellation de tous les grades d'officiers généraux de la Marine.

On emploie adjectivement le terme dans l'expression "le bâtiment amiral", c'est à dire, sur lequel monte l'amiral.

 

Amphitrite : Épouse de Neptune, roi de la mer. Un des personnages des cérémonies du passage de la ligne (voir ce terme).

 

Ampoule : Carafe de vin.

 

Analyste : Voir "Oreille d'or".

 

Aran : Ateliers de réparation de l'aéronautique navale (situés à Cuers).

 

Argus : Surnom de la liste d'ancienneté des officiers mariniers de carrière (équivalent de la "bible" des officiers).

 

Armement : Ensemble des systèmes d'armes d'un bâtiment.

Personnel par grades et spécialités composant une unité, récapitulé dans un document nommé "plan d'armement".

Équipage d'une embarcation.

Opération consistant à prendre livraison d'un navire, à le doter de son premier équipage et à effectuer les essais et entraînements conduisant à son admission au service actif.

 

Arpette (un) : Marin passé par l'ancienne École des apprentis mécaniciens de la flotte.

Plus largement anciens apprentis des écoles d'apprentis mécaniciens pour les militaires et des écoles de formation techniques (EFT) pour les ouvriers d'État.

 

Arsouille : Arsenal

 

Artilleur : Surnom donné aux électroniciens d'armes (Elarm) et aux mécaniciens d'armes lutte au-dessus de la surface (Malas).

 

Asa : Admission au service actif.

(Pour mémoire, ce sigle est également celui de l'Action sociale des armées).

 

Asfoy (prononcer asfoye) : Assistant de foyer. Dans les foyers de la Marine répartis en métropole et en outre-mer, ces spécialistes proposent aux marins et à leurs familles des activités culturelles et de loisirs, contribuant ainsi à l'épanouissement, au bien-être et à la cohésion des équipages.

 

Asp : Abréviation d'aspirant, premier grade d'officier.

 

Aspi : Aspirant, premier grade d'officier.

Surnom plutôt employé par l'équipage ("j'ai vu le nouvel aspi"), dans la même veine que "pitaine". Les officiers emploient plus couramment le terme de midship.

 

ASSP : Appontage simulé sur piste. Entraînement à l'appontage sur porte-avions effectué sur la piste d'une base de l'aéronautique navale. Cet exercice est programmé en principe avant chaque déploiement des avions embarqués sur porte-avions.

 

ATBF : Actif très basse fréquence.

 

ATL2 : Avion de patrouille maritime Atlantique, successeur de l'avion Atlantic (ATL1).

 

Atelier militaire de la flotte (AMF) : Il existe trois ateliers militaires de la flotte, situés à Brest, Toulon et Papeete.

Rattachés aux bases navales de ces ports, ils sont dédiés au soutien opérationnel des forces dans le domaine technique. Ils contribuent à l'entretien des bâtiments de surface, sous-marins et formations à terre.

 

Attention on va rouler ! : Annonce faite par la passerelle sur le réseau de diffusion intérieure quand le bâtiment s'apprête à changer de bord par mer formée... Souvent il est trop tard, tout est par terre !

 

Attributs (du président) : Les attributs, petits objets symboliques, sont les "outils" du président du carré des officiers subalternes, qui les utilise pour animer et contrôler les repas dits "présidés". Les attributs comprennent : l'échelle, le mur, la gaffe, la civière, le puits, la balayette, la pelle, la poubelle, le cercueil. En dehors du président, personne n'est autorisé à les utiliser, ni même les toucher.

 

Au-delà (expression : aller dans l'au-delà) : Sur sous-marins diesels, pour naviguer au-dessous de 200m (au-delà de 200m), les mesures de vigilances et de sécurité étaient renforcées; par analogie, les sous-mariniers utilisent cette expression pour désigner une situation délicate nécessitant une attention toute particulière.

 

Aussières en béton : Un bâtiment a des aussières en béton lorsqu'il ne navigue pas pendant un certain temps. Voir aussi "reine des quais".

 

Avarie de sourire... : "Avarie de sourire, passez sur sourire à bras!". Expression employée a posteriori pour décrire une situation tendue.

 

Aviation navale : Dénomination de la force organique en charge de l'aéronautique navale française.

L'aviation navale est issue de la fusion en 1998 de l'aviation de patrouille maritime et de l'aviation embarquée.

 

Avirons dans l'eau !!! : Allusion à l'ordre de manoeuvre... Exclamation traditionnelle utilisée dans un carré quand un des membres fait tomber les couverts dans le plat.

 

 

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Invité §sha101ar

 

Lettre B

 

Bâbord : Partie gauche d'un bateau quand on regarde l'avant.

Origine : voir "tribord".

Bâbord est aussi la gauche du marin ou le côté gauche de l'objet dont il parle.

Enfin bâbord est le nom donné à une des deux moitiés (bordées) de l'équipage d'un bâtiment, qui fait alternativement le quart avec l'autre, appelée tribord.

 

Bâbordais : Nom des membres de l'équipage qui font partie de la bordée bâbord.

 

Bachi : Coiffure à pompon rouge des matelots et quartiers-maîtres masculins. Ce terme argotique supplante dans le langage courant l'appellation réglementaire de "bonnet".

 

Baderne : Sorte de paillasson en forme de huit (8), tressé à partir de vieux cordages par le "bosco" du bord, employé à recouvrir des parties du bâtiment que des frottements pourraient détériorer . Son aspect, souvent usé et vieilli par les embruns, a donné naissance à l'expression "vieille baderne" utilisé à l'endroit des individus hors d'état de servir.

 

Baignoire : Partie supérieure du massif d'un sous-marin, où sont postés les veilleurs et le chef du quart lors des navigations de surface. Appelée ainsi à cause des effets des paquets de mer qui s'y accumulent.

Le terme officiel est "fosse de veille".

 

Baille (la) : École navale

Désigne aussi la mer dans certaines expressions comme "tomber à la baille".

 

Balancer / balancement : Effectuer des .../ essais de fonctionnement d'un matériel (exemple : "Attention plage avant, balancement de la tourelle!").

 

Baliser (se, se faire) : Marquer (faire marquer), en général avec une serviette de table, une place à la cafétéria ou au carré pour indiquer qu'elle est retenue.

 

BAN : Base d'aéronautique navale.

 

Bannette : Couchette.

 

Bannette chaude : A bord des sous-marins à propulsion diesel, une couchette était dite "chaude" quand elle était partagée par plusieurs marins qui y dormaient à tour de rôle (le dernier sous-marin pratiquant ce système, la Psyché, a été retiré du service en 1998).

Système toujours en vigueur sur les chasseurs de mines lors de missions de déminage réelles (l'accès des fonds étant interdit à cause des risques d'explosion, plusieurs postes équipages sont condamnés).

 

BAP : Bâtiment atelier polyvalent (le Jules Verne)

 

Baptême : Cérémonie conviviale à bord des sous-marins, effectuée en plongée, à l'immersion maximum, pour "baptiser" les nouveaux sous-mariniers. A cette occasion, les nouveaux avalent un bol d'eau de mer, un bol de vin rouge, et un bol de "mixture " (divers produits à la limite du consommable mixés dans un bol).

 

Barons (les) : État-major d'une unité (utilisé dans l'expression "réunion des barons" ou "baronnex")

 

Base d'aéronautique navale (BAN) : Base aérienne de la Marine.

 

Basket : Pneu d'avion (argot de l'aéronautique navale).

 

BAT : Brevet d'aptitude technique

 

Bateau blanc : Surnom des bâtiments militaires de recherche scientifique, peints en blanc, contrairement aux autres bâtiments de surface, peints en gris (les "bateaux gris") et aux sous-marins, peints en noir (les "bateaux noirs").

 

Bateau gris : Surnom des bâtiments de surface, peints en gris (voir "gris coque"), à l'exception des bâtiments militaires de recherche scientifique, peints en blanc et appelés "bateaux blancs".

Les sous-marins, peints en noir, sont les "bateaux noirs".

 

Bateau noir (bête noire) : Surnom donné aux sous-marins, du fait de la couleur de leur coque. Les bâtiments de surface, peints en gris, sont appelés "bateaux gris", à l'exception des bâtiments militaires de recherche scientifique, peints en blanc et surnommés "bateaux blancs".

 

Bâtiment : Navire militaire.

 

Bâtiment de commandement et de ravitaillement (BCR) : Série de pétroliers ravitailleurs conçus pour pouvoir également embarquer un commandant tactique de zone et son état-major.

 

Bâtiment de projection et de commandement (BPC) : Bâtiment amphibie disposant d'une importante capacité "porte-hélicoptères" et "commandement d'opérations amphibies".

 

Bâtiment de soutien mobile (BSM) : Bâtiment destiné à assurer le maintien en conditions opérationnelles des bâtiments de la flotte en opération et outre-mer. Nota : l'ancienne appellation de ce type était "bâtiment de soutien logistique (BSL)".

 

Bâtiment de transport léger (Batral) : Série de petits bâtiments amphibies affectés principalement outre-mer.

 

Bâtiment porte-hélicoptères (BPH) : Bâtiment ayant la capacité d'embarquer et de mettre en oeuvre un (des) hélicoptère(s). Ne pas confondre avec un porte-hélicoptères (PH) qui est un bâtiment spécialisé dans la mise en oeuvre à la mer d'hélicoptères.

 

Batral : Bâtiment de transport léger.

 

BCR : Bâtiment de commandement et de ravitaillement.

 

BE : Brevet élémentaire

Également bâtiment-école (voir aussi "ménagerie")

 

BEM : Bâtiment d'essais et de mesures (Le Monge)

 

Bête aux grandes oreilles (la) : Surnom donné au lapin et systématiquement employé à sa place, car la prononciation du nom de cet animal porte malheur à bord d'un bâtiment (du temps de la marine en bois et à voile, les animaux étaient transportés vivants. Le lapin aurait causé nombre de naufrages en usant ses dents sur les coques et les cordages).

 

Bête noire : Surnom donné à un sous-marin, du fait de la couleur de sa coque.

Voir aussi "bateau noir".

 

Bible : Surnom de l'annuaire des officiers d'active de la marine.

 

BICM : Bureau d'information sur les carrières de la marine.

 

Bidel : Surnom du capitaine d'armes, officier marinier responsable de la discipline à bord.

C'est le nom d'un célèbre dresseur de fauves parisien qui se produisait à la fin du 19ème siècle. Ses numéros étaient agrémentés de coups de feux et de fusées éblouissantes.

 

Bidellerie : Surnom donné au bureau du service courant (BSC), l'antre du "bidel".

 

Bidet : Sur sous-marin, courte plongée pour vérifier son comportement en immersion et l'étanchéité des panneaux.

 

Bidon(s) : Vocabulaire aéronautique; réservoir(s) de carburant additionnel disposé (s) sous les avions de combat. "Il s'est posé sur les bidons": il s'est posé en catastrophe et s'est posé sur les réservoirs.

 

Bidou : Vient du mot breton "bidouric", qui signifie le jeune, le petit. Le plus jeune dans le grade le moins élevé chez les officiers mariniers et officiers mariniers supérieurs. Il seconde le président du carré. En particulier il est chargé d'annoncer les anniversaires. "Équivalent" du midship du carré des officiers.

 

Biffin : Personnel de l'armée de terre, et par analogie, personne non ou mal amarinée ou qui n'a jamais embarqué.

 

Bleu (c'est) : Signifie "tout va bien".

 

Bœufs : Surnom (péjoratif) donné aux officiers mariniers. Dans les temps anciens, des animaux vivants étaient embarqués pour nourrir l'équipage. L'installation de machines frigorifiques fit disparaître cette pratique. A la même époque, les premiers carrés d'officiers mariniers furent créés. Ce terme atteste qu'un lien malencontreux fut établi entre ces deux événements...

 

Boisson hygiénique : Boisson non alcoolisée.

 

Bombardier : Analogie aéronautique de l'argot des sous-mariniers. Surnom donné aux sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE), à cause de leurs missiles balistiques (exemple :"je suis affecté sur bombardier."). Par opposition, les sous-marins d'attaque constituent "la chasse".

 

Bonnet : Coiffure à pompon rouge des matelots et quartiers-maîtres masculins, plus communément appelé "bachi". Pour mémoire, la coiffure du personnel militaire féminin de la marine est un tricorne.

 

Bordache : Officier de Marine issu de l'École navale (souvent appellé à tord "navalais" - voir ce terme).

Provient de Borda, nom attribué aux trois vaisseaux utilisés successivement entre 1840 et 1913 comme bâtiments-écoles de l'École navale. A cette époque les élèves de l'École navale étaient entièrement "élevés" sur mer... à bord du Borda.

 

Bordée : Répartition de l'équipage pour le service du bord en deux moitiés. On parle de bordée tribord et de bordée bâbord.

Dans cette configuration, à quai le personnel travaille un jour sur deux (une journée et une nuit puis un jour de repos), à la mer un quart sur deux (toutes les 4 heures en journée, 6 heures la nuit).

Le terme désigne aussi une virée à terre entre marins.

 

Bosco : "Le bosco" : désigne le chef des manoeuvriers, qui est en général un officier marinier supérieur.

"un bosco" (les/des boscos) : désigne un (les/des) marin(s) de la spécialité de manoeuvrier.

 

Bouchon gras : Surnom (péjoratif) des mécaniciens. Vient du bouchon d'étoupe qu'ils utilisent pour éponger les taches d'huile.

 

Boula (le) : Surnom du boulanger à bord d'un bâtiment. On dit aussi "la boulange".

 

Boulange (la) : Surnom du boulanger à bord d'un bâtiment. On dit aussi "le boula".

 

Boum : Surnom des électromécaniciens d'aéronautique (branche armement). Également utilisé pour désigner les "artilleurs" s'occupant des tourelles de 100 mm.

 

Boumerie : Dans l'aéronautique navale, local de travail des "boums".

 

Bourbouille : Éruption cutanée qui se manifeste par la présence d'un grand nombre de petits boutons rouges qui occasionnent de vives démangeaisons. La bourbouille est un grand classique des séjours outre-mer en atmosphère chaude et humide...

 

Bouteilles : Lieux d'aisance des officiers. Ainsi nommés parce que dans la Marine en bois, leur saillie sur la coque, au niveau du tableau de la poupe et de la galerie, rappelait une bouteille col en bas.

 

Boüt (prononciation : bohutte) : Surnom de l'aumônier.

Provient du mot "marabout", découvert vraisemblablement lors de la conquête de l'Algérie en 1830.

 

BP : Brigade de protection.

 

BPC : Suivant le contexte : Bâtiment de projection et de commandement ou Bureau du personnel civil.

 

BPH Bâtiment porte-hélicoptères.

 

Branlebas : Réveil.

Ce mot prend son origine dans les commandements relatifs au rangement des "branles", les hamacs de l'équipage au temps où celui-ci ne disposait pas de couchettes fixes et logeait dans les batteries. Le réveil était aussitôt suivi de leur rangement dans les bastingages (pour s'aérer quant il y avait du soleil, et, pendant les combats, pour protéger l'équipage de service sur le pont contre la mousqueterie et la petite mitraille). On distinguait alors le "branlebas" (rangement et propreté quotidiens) et le "branlebas de combat" (dispositions pour le combat).

 

Branlebater (verbe transitif) : Dérivé de branlebas, signifie "réveiller quelqu'un de manière énergique".

 

Branler : Se dit lorsque la mer est forte, ce qui occasionne de violents mouvements du bâtiment. (Exemples d'expressions : "ça branle drôlement", "on va se faire branler").

 

Branleur de manche : Surnom des pilotes d'avions et d'hélicoptères.

 

Bras cassé : Surnom d'un fourrier. En référence à l'insigne de la spécialité, constitué d'un galon or cousu haut sur la manche. Le terme de fourrier provient de "sergent fourrier", fonction dans l'armée de terre de l'adjoint du capitaine de compagnie chargé des questions de logement, nourriture et habillement. La fonction et le terme ont été transposés dans la marine au 19ème siècle, ainsi que le galon, typique des uniformes de l'armée de terre à cette époque.

 

Bravo Zoulou : Félicitations, ou belle manoeuvre. Extrait du code des signaux.

 

Brigade de protection (BP) : Groupe d'intervention armée, composé de membres d'équipage volontaires, encadrés et entraînés par les fusiliers marins du bord.

Missions :

visite à la mer de navires suspectés de contrevenir au droit ou à un embargo international;

protection du bâtiment au mouillage.

Historique : la brigade de protection a remplacé dans l'organisation des bâtiments le très ancien "corps de débarquement" (cordeb en abrégé). Comme lui, elle met en oeuvre les armes d'infanterie détenues par le bord. Mais elle n'a plus pour mission de participer à des combats d'infanterie à terre.

 

BRS : Bâtiment remorqueur de sonars

 

Bruit de coursive : Rumeur.

 

BS : Brevet supérieur.

 

BSC : Bureau du service courant (anciennement BSI, bureau du service intérieur).

 

BSI : Bureau du service intérieur (ancienne appellation du bureau du service courant-BSC)

 

BSL : Bâtiment de soutien logistique [ancienne appellation de "bâtiment de soutien mobile (BSM)"].

 

BSM : Selon le contexte : bâtiment de soutien mobile ou base sous-marine.

 

BST : Brevet supérieur technique

 

Bureau d'information sur les carrières de la marine : Centre de recrutement de la Marine. Il en existe une quarantaine répartie sur tout le territoire national.

 

But : Terme utilisé par les sous-mariniers pour désigner un bâtiment assigné comme objectif d'une de leurs torpilles ou missiles.

 

 

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Invité §sha101ar

 

Lettre C

 

CA : Contre-amiral.

 

Cabane : Fête organisée à mi-mission à bord des sous-marins; les jours ne sont plus comptés mais décomptés à partir de cette date. Vient de "cabaner", qui signifie renverser sens dessus dessous.

 

Cabaner Renverser sens dessus dessous. Synonyme de chavirer également.

 

Cahier : Registre des punitions, également appelé "peau de bouc". Permet de comprendre la célèbre expression des capitaines d'armes consécutive à la constation d'une exaction en présence du coupable : "Toi, t'es su'l' cahier !"

 

CAI Alavia : Centre d'analyse et d'instruction de l'aviation navale.

 

Caille : Couchette (familier).

 

Caillex majeur : Se dit d'un somme d'une durée plus longue que d'habitude. (Voir aussi "caille" et "ex").

S'utilise dans l'expression "je vais faire (ou j'ai fait) un caillex majeur".

 

Caisson : Armoire individuelle.

 

Cambusard : Vin délivré par la cambuse, c'est à dire fourni par l'ordinaire à tous les carrés. Terme utilisé par opposition au "vin de précision" en provenance du coqueron.

 

Cambuse : Local utilisé pour le stockage des vivres du bord.

 

Campagne (partir en) : Affectation outre-mer (embarquée ou à terre). Il existe 2 types de campagne : avec ou sans famille.

 

Canonniers : Surnom des marins des spécialités "Électroniciens d'armes" (ELARM) et "Mécaniciens d'armes" (MEARM).

 

Canot major (prononciation : canott') : Embarcation destinée au transport des officiers entre le bord et la terre. Par extension, appellation des véhicules militaires réservés aux déplacements des officiers, en particulier la voiture du commandant.

 

Cap de veau : Surnom d'un officier du grade de capitaine de vaisseau.

 

Capeler (opposé : décapeler) : Fixer un cordage sur un corps fixe. Au sens figuratif, mettre un manteau, un vêtement.

 

Capitaine d'armes : Étymologiquement gradé responsable des armes légères. Cette activité a été supplantée aujourd'hui par celle de police du bord. Le capitaine d'armes est en principe un officier marinier de la spécialité de fusilier. Son surnom est "bidel" (voir ce mot).

 

Capitaine de corvette : Premier grade de la catégorie des officiers supérieurs pour les officiers des armes de la Marine. Appellation : "commandant". Abréviation : CC. Surnom : corvettard. Équivalent dans les autres armées : chef de bataillon, chef d'escadron(s), commandant.

 

Capitaine de frégate : Grade de la catégorie des officiers supérieurs pour les officiers des armes de la Marine. Appellation : "commandant". Abréviation : CF. Surnom : frégaton. Équivalent dans les autres armées : lieutenant colonel.

 

Capitaine de vaisseau : Grade le plus élevé de la catégorie des officiers supérieurs pour les officiers des armes de la Marine. Abréviation : CV. Appellation : "commandant". Surnom : cap de veau. Équivalent dans les autres armées : colonel.

 

Capitaine de pavillon : Apellation du commandant du bâtiment sur lequel embarque le commandant de la force maritime.

 

Carré : Appellation, sur les bâtiments, des salles de repos et salles à manger des officiers et des officiers mariniers.

On peut avoir jusqu'à 7 carrés à bord :

 

carré de l'amiral

 

carré du commandant

 

carré des officiers supérieurs ("carré sup")

 

carré des officiers subalternes ("carré des sub")

 

carré des officiers mariniers supérieurs ("carré OMS")

 

carré des officiers mariniers ("carré OM")

 

En fonction de la dimension et du rôle du bâtiment :

 

il n'est pas prévu de carré pour l'amiral et quand il embarque, le commandant lui cède son carré, dont il devient l'invité

 

à côté du carré du commandant, il n'y a qu'un carré d'officiers, celui des subalternes, les officiers supérieurs sont alors les invités permanents du carré commandant

 

il n'y a qu'un carré, commun à tous les officiers, il s'agit du carré commandant

 

il n'y a qu'un carré commun à tous les officiers mariniers.

 

Dans une chaloupe, espace à l'arrière réservé aux officiers.

 

Casex : Exercice de lutte anti-sous-marine.

 

Casquette à carreaux : Couvre-chef du retraité de la marine. "Je vais prendre la casquette à carreaux" signifie "je vais partir en retraite".

 

Casquette à ressort : Officier dans le langage de l'équipage. En effet les galons de leurs casquettes évoquent un ressort (ce qui n'est pas le cas des casquettes des officiers mariniers qui n'ont qu'un ou pas de galon).

 

CAT : Certificat d'aptitude technique.

 

Catapo : Exercice de catapultage puis appontage sur porte-avions.

 

CC : Capitaine de corvette.

 

CCMar Atlant : Centre de coordination et de contrôle marine de l'Atlantique Implanté au sein du centre régional de la navigation aérienne, à Loperhet (Finistère).

 

CCMar Med : Centre de coordination et de contrôle marine de la Méditerranée.

Implanté sur la presqu'île de Saint-Mandrier, dans le site historique de l'ancienne batterie haute du cap Cépet.

 

Ceclant : Commandant en chef de la zone maritime Atlantique

 

Cecmed : Commandant en chef de la zone maritime Méditerranée

 

Cdic : Chaland de débarquement d'infanterie et de chars (Hallebarde et Rapière)

 

CEMM : Chef d'état-major de la Marine

 

CEPA : Centre d'expérimentations pratiques et de réception de l'aéronautique navale, établi à Hyères (CEPA/10S).

 

CEPPOL : Commission d'études pratiques de lutte antipollution, établie à Brest.

 

Cercle (naval / officier marinier) Établissement, situé en ville, proposant à ses membres (officiers ou officiers mariniers) et leurs familles des services de restauration, hébergement et distraction.

 

Cessan : Centre d'entraînement à la survie et au sauvetage de l'aéronautique navale.

 

CF : Capitaine de frégate

 

CFMM : Conseil de la fonction militaire marine

 

Chambre (Passer à la) : Avoir communication de sa notation annuelle par son officier notateur. Cet acte réglementaire se déroule dans le bureau de ce dernier qui, à bord d'un bâtiment, est également sa chambre. Mais l'origine du terme est "chambre du conseil", le salon du commandant sur les vaisseaux du 18ème siècle.

 

Chanter le menu : Tradition du carré des officiers subalternes. Sur l'ordre du président "Midship menu !", le midship déclame le menu du jour sur un ton humoristique en s'appuyant sur un canevas défini par la coutume et identique dans tous les carrés.

 

Chanter (ou annoncer) les caps : L'homme de barre énonce haut et fort les caps défilant de cinq en cinq lorsque la barre est orientée, on dit qu'il les chante.

 

Chass' mines : Chasseur de mines.

 

Chasse : Analogie aéronautique du vocabulaire des sous-mariniers. Surnom donné aux sous-marins d'attaque. Par opposition aux sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE), qui sont appelés "bombardiers" à cause de leurs missiles balistiques.

 

Chasseur de mine tripartite (CMT) : Type de chasseur de mines construit en coopération internationale par la Belgique, la France et les Pays-Bas.

 

Chasseur de mines : Bâtiment spécialisé dans la détection à distance, la reconnaissance et la destruction des mines de fonds.

 

Chatte : Petit grappin fixé à un bout. Utilisé en particulier pour récupérer le croisillon des exercices d'homme à la mer.

 

Chauves : Surnom donné aux officiers par l'équipage : en moyenne ils sont plus âgés et portent plus souvent une casquette d'où la référence à leur calvitie.

 

Chef : Appellation du grade de second maître.

Également surnom du chef du groupement navire (encore appelé "chef maille" ou "chef mach").

À l'état-major de la Marine, désigne le chef d'état-major de la Marine (Le Chef).

 

Chéqua : Diminutif de "chef du quart". Également appellation des marins de la spécialité NAVIS

 

Chevalier (des mers) : Marin ayant passé la ligne (voir ce terme) et participé à son cérémonial en tant que néophyte. Après qu'il aura ultérieurement dans sa carrière fait passer la ligne à des néophytes, il pourra se prévaloir du titre de "dignitaire".

 

Chicago ou Chicag' : Quartier de la basse ville de Toulon situé entre la porte principale de l'arsenal et la rue d'Alger. Ce quartier était le lieu privilégié des sorties nocturnes des permissionnaires.

 

Chien jaune (ou "chien") : Directeur de pont d'envol (abréviation "dirponvol"); il porte un maillot jaune. Il dirige les équipes chargées des mouvements des avions et des hélicoptères sur le pont d'envol (appontage, décollage, déplacement, saisinage, etc.). Vient probablement du terme anglais "WAVE OFF" crié par le dirponvol, qui signifie au pilote de dégager immédiatement le pont d'envol. La prononcation rapide de ce terme fait penser à un aboiement.

 

Chouf : Surnom d'un marin du grade de quartier-maître de première classe (QM1).

Viendrait de l'arabe "Chouf" (regarder, observer) ou de "chauffeur" du temps des chaudières à vapeur.

 

Chromater : Action de passer du chromate (peinture anti-rouille) avant de peindre.

 

Cible : Terme utilisé par les sous-mariniers pour désigner un bâtiment de surface. Lorsqu'un bâtiment de surface est l'objectif d'une de leurs torpilles, la "cible" devient le "but".

 

Cifusil : Compagnie de fusiliers marins.

 

CIN : Centre d'instruction naval.

 

Cinq panache : Surnom d'un officier supérieur du grade de capitaine de frégate, en référence à ses 5 galons panachés : 3 d'or alternés avec deux d'argent.

 

Cinq pleins : Surnom d'un officier supérieur du grade de capitaine de vaisseau, en référence à ses 5 galons dorés. (Voir aussi "Cinq panache")

 

Cipal(e) : Le cipal (pluriel : cipaux): appellation d'un officier marinier supérieur du grade de maître principal. La cipale: la porte principale de l'arsenal.

 

Cira : Centre d'interprétation et de reconnaissance acoustique: centre de formation des "classificateur en acoustique sous-marine" et autres "oreilles d'or".

 

Ciram : Centre d'instruction des réserves de la Marine

 

Classif : Surnom donné au personnel détecteur anti-sous-marin possédant la qualification de "classificateur en acoustique sous-marine", sésame indispensable pour prétendre devenir, un jour, "oreille d'or".

 

Clôture d'armement : Fin des travaux de construction d'un bâtiment. Transfert du maître d'oeuvre (la Direction générale de l'armement) et de l'industriel qui l'a construit à la Marine nationale, le client final.

 

CML : Certificat militaire de langue

 

CMT : Chasseur de mine tripartite.

 

Cocher : Désigne un pilote d'aéronef. Utilisé aussi dans l'armée de l'Air.

 

Cochon : Flotteur métallique jaune utilisé dans la drague des mines.

 

Cocotte : Chaufferie nucléaire à bord des bâtiments à propulsion nucléaire (sous-marins et porte-avions). Terme dérivé de cocotte-minute.

 

Cocoye (ou coye) : Surnom donné aux marins certifiés "commandos marine". Vient probablement de l'abréviation anglaise "CoCoy" (pour COmmando COmpanY), les premiers commandos marine ayant été formés en Grande-Bretagne pendant la Seconde Guerre mondiale.

 

Collecteur : Tuyau

 

Colonel (mon) : Surnom donné dans les carrés officiers à l'officier fusilier (à défaut à l'officier canonnier), anciennement chef du "corps de débarquement", fraction de l'équipage chargée de conduire des opérations d'infanterie à terre.

 

Comaeq : Commandant adjoint équipage

 

Comar : Commandant/commandement de la Marine.

Titre des officiers qui commandent les ports principaux et leur arrondissement. Le titre est en principe associé au nom du port en question (exemple : Comar Cherbourg).

 

Commissaire : Les commissaires constituent le corps d'administration générale de la Marine. Corps navigant, ils sont conseillers du commandant en matières administrative, financière, juridique et logistique.

Les grades des commissaires sont :

 

commissaire de 3e classe (CR3), équivalent EV2 ;

 

commissaire de 2e classe (CR2), équivalent EV1 ;

 

commissaire de 1ère classe (CR1), équivalent LV;

 

commissaire principal (CRP), équivalent CC ;

 

commissaire en chef de 2e classe (CRC2), équivalent CF ;

 

commissaire en chef de 1ère classe (CRC1), équivalent CV

 

commissaire général de 2e classe (CRG2), équivalent CA ;

 

commissaire général de 1ère classe, équivalent VA.

 

Leur appellation est "Monsieur le commissaire" ("Monsieur le commissaire général" pour les officiers généraux).

 

Commissariat : Le commissariat de la Marine est le service d'administration générale de la Marine.

Ses missions sont d'ordre :

 

logistique et technique : au travers de ses services d'approvisionnement, il assure le soutien des forces maritimes à terre et à la mer, en métropole comme outre-mer, en zone d'activité ou d'opérations. Ce soutien porte sur les matériels techniques (plongée, incendie, restauration...) ou d’emploi commun (rechanges, outillage, ameublement, bureautique...); l’habillement et la pavillonnerie; le stockage et la délivrance des rechanges classés dans le matériel naval; les combustibles de navigation et produits pétroliers associés; l’alimentation et la restauration.

 

administrative et financière : il assure l'administration financière du personnel militaire de la Marine et participe à celle du personnel civil. Il élabore l'ensemble de la réglementation relative au fonctionnement administratif et financier des bâtiments et unités à terre. Il est chargé de la vérification des comptes de toutes les unités de la Marine et participe à leur surveillance administrative.

 

juridique : il exerce une mission de conseil juridique appliquée aux opérations navales ; il participe ainsi à l'élaboration des textes relatifs au droit de la mer et à l'action de l'État en mer, en liaison avec l'état-major de la Marine et l'ensemble des départements ministériels concernés. Il assure par ailleurs l'instruction des dossiers de contentieux des forces maritimes et participe au règlement des contentieux administratifs.

 

L'effectif du service est de 2400 personnes dont 1 800 civils et 600 militaires (commissaires, officiers du corps technique et administratif de la Marine, officiers spécialisés de la Marine, ingénieurs des études et techniques d'armement, officiers mariniers, quartiers-maîtres et matelots). Il est organisé autour d'une direction centrale à Paris, de directions locales à Brest, Toulon, Cherbourg et Paris et de directions interamées (DICOM) à Dakar et Papeete.

 

Comops : Commandant adjoint opérations

 

Commission permanente des programmes et des essais (CPPE) : La CPPE intervient au nom du chef d'état-major de la Marine lors de la préparation et du contrôle des essais les plus importants pour vérifier que les bâtiments en armement répondent bien aux exigences du besoin militaire exprimé par la Marine.

Ultérieurement, après une période à la mer destinée à éprouver l'endurance des bâtiments, la CPPE propose au chef d'état-major l'admission des bâtiments au service actif.

 

Compagnie de fusiliers marins : Unité chargée de la protection et de la défense d'un site sensible de la Marine.

 

Condamner : Condamner un bâtiment, c'est le déclarer hors service. Consigner un local en le fermant ou en y plaçant un factionnaire en interdisant l'entrée.

 

Conev : Conducteur de pont d'envol : il est chargé du déplacement des aéronefs, sous les ordres d'un directeur de pont d'envol (surnommé chien jaune - voir ce terme).

 

Conserve (la) : Bâtiment escortant la Jeanne d'Arc dans sa campagne (Entre autres, il y eut les avisos-escorteurs Victor Schoelcher, Commandant Bourdais, Balny et Enseigne de Vaisseau Henry, l'escorteur d'escadre Forbin, la frégate de surveillance Germinal).

Rôle actuellement dévolu à la frégate anti-sous-marine George Leygues.

Vient de l'expression "naviguer de conserve" qui désigne une navigation à vue de deux navires.

 

Contre-amiral : Premier grade d'officier général. Son appellation est "amiral", son abréviation CA.

Équivalent dans les autres armées : général de brigade.

 

Coqueron : Local du bord où sont stockées les boissons et conserves propriétés d'un carré.

 

Cordeb : Corps de débarquement (voir ce mot)

 

Corps de débarquement : Formellement institués en 1852, les corps de débarquement avaient pour mission de participer aux opérations de guerre à terre. Constitués d'une fraction conséquente de l'équipage des bâtiments, ils étaient entraînés au combat d'infanterie. Ils ont étés remplacés par les actuelles brigades de protection (BP), qui n'ont pas pour vocation d'être employées à terre. Néanmoins le vocable "corps de débarquement" et surtout son diminutif "cordeb" subsistent dans la langue parlée et sont utilisés parfois pour désigner la BP.

 

Corvettard : Surnom d'un officier des armes du grade de capitaine de corvette.

 

Corvette : Sortie de fin d'instruction des chefs du quart passerelle. Effectuée à bord des bâtiments-écoles, elle comporte au minimum une escale, habituellement dans un port étranger.

 

Couille : Règle de navigation servant à la mesure de distance et d'azimétrie sur une table ASM. Désigne également le radôme d'un aéronef.

 

Couillonomètre : Terme employé par le personnel de passerelle et désignant familièrement l'instrument permettant de mesurer manuellement une distance sur l'eau. Le nom officiel de l'instrument est stadimètre.

 

Coup de chalut : Affectation outre-mer bien rémunérée qui permet d'effectuer des économies.

Expression : "Un dernier coup de chalut avant de poser la casquette !"

 

Coupée : Passerelle servant à monter à bord des bâtiments.

 

CPPE : Commission permanente des programmes et des essais.

 

Crabe : Surnom d'un marin du grade de quartier-maître de deuxième classe.

 

Cravate (être de) : Se dit du personnel de service d'astreinte à domicile, notamment chez les marins des ports.

 

Croc (prononciation : croque) : Surnom d'un commissaire de Marine.

 

Cross : Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage.

Sigles dérivés : Crossa ("a" pour Atlantique), Crossmed ("med" pour Méditerranée), Crossma ("ma" pour Manche).

 

CSD : Abréviation de "commandant en second".

 

CTF : Commander Task Force, commandant de force opérationnelle.

 

CTG : Commander Task Group, commandant de groupe opérationnel.

 

CTM : Chaland de transport de matériel.

 

Cuisse (la) : Surnom du chef cuisinier

 

CV : Capitaine de vaisseau.

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Invité §sha101ar

 

Lettre D

 

DCCM : Direction centrale du commissariat de la Marine

 

DCSSF : Direction centrale du service de soutien de la flotte

 

DCTM : Direction centrale des travaux maritimes

 

Décapeler : Opposé de capeler (voir ce terme).

 

Def. Nat. : Abréviation familière de la médaille de la défense nationale.

 

Dégager : Fin de la période d'un travail (entretien, poste de propreté) ou de la journée.

 

Désarmement : Opérations effectuées suite au retrait du service actif (RSA) d'un bâtiment et consistant à lui retirer tout ou partie de ses armes et équipements.

 

Déssalage – Déssaler : Se retrouver à l'eau lorsque son embarcation se retourne. Rincer le bâtiment à l'eau douce.

 

Detec : Nom abrégé de la spécialité de détecteur.

 

Dignitaire : Marin ayant déjà passé la ligne (voir ce terme) et l'ayant fait passer au moins une fois aux néophytes ; sinon il est simplement chevalier.

 

Dingologue : Surnom traditionnel des psychologues et psychiatres du service de psychologie appliquée de la Marine.

 

Dirfoy (prononciation : dirfoye) : Abréviation de directeur de foyer (voir aussi foyer)

 

Dirponvol : Directeur de pont d'envol (voir chien jaune)

 

Double (la) : Jadis, désignait une quantité de vin ou de spiritueux égale à celle qui revenait pour chaque ration d'homme, et ajoutée, selon les cas comme récompense ou comme réconfortant, à la ration réglementaire. Aujourd'hui, le terme désigne "l'indemnité supplémentaire de fêtes", disposition interarmées qui prévoit l'amélioration de l'ordinaire les jours suivants :

 

1er janvier

 

2e dimanche de mai

 

14 juillet

 

le jour de l'inspection générale.

 

DPMM : Direction du personnel militaire de la Marine

 

Drap de lit : Message (imprimé sur le rouleau de papier blanc d'un téléscripteur) très, très, très long, tellement long qu'il pourrait servir de drap.

 

DSM : Détecteur sous-marin (contraction de DEASM).

 

DSSF : Direction du service de soutien de la flotte, suivi de la localisation géographique (Brest ou Toulon).

 

DTM : Direction des travaux maritimes.

 

 

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Invité §sha101ar

 

Lettre E

 

E-2C : Avion embarqué de surveillance aérienne Hawkeye.

 

EAM : École d'administration de la Marine (forme les Octam).

 

EAN : Établissement de l'aéronautique navale.

 

ECM : École du commissariat de la Marine.

 

EDO : Embarcation de drome opérationnelle.

 

EICD : Engagement initial de courte durée.

 

EILD : Engagement initial de longue durée.

 

EIMD : Engagement initial de moyenne durée.

 

Embarquer sur la patte de l'ancre : Embarquer à la dernière minute (pendant le poste de manoeuvre pour appareillage. Littéralement, monter à bord juché sur l'ancre que l'on lève du mouillage.

 

EMF : École militaire de la flotte.

 

EMM : État-major de la Marine.

 

Emsec : Abréviation d'électromécanicien de sécurité.

 

Endive : Personnel navigant volant sur avion de patrouille maritime Atlantique et travaillant en tranche arrière, donc dans le noir, contrairement aux pilotes et mécaniciens de la tranche avant qui voient le jour.

 

Enseigne : Dans le langage courant, désigne un officier du grade d'enseigne de vaisseau.

 

Enseigne de vaisseau (E.V.) : Appellation des deux grades d'officier des armes immédiatement supérieurs à celui d'aspirant, à savoir "enseigne de vaisseau de deuxième classe" (abréviation EV2) et "enseigne de vaisseau de première classe" (abréviation EV1). Leur appellation commune est "lieutenant". Équivalents dans les autres armées : respectivement sous-lieutenant et lieutenant.

 

Enterrement : À l'occasion de la "perte" d'un de ses membres pour cause de promotion au premier grade d'officier supérieur, le carré des officiers subalternes organise son "enterrement". Cette cérémonie traditionnelle débute au carré des subalternes, comporte le passage du "corps" par la trappe et s'achève devant l'entrée de son nouveau carré, celui des "p'tits vieux". (Voir les mots "trappe", "carré" et "vieux").

 

Eopan : Élève officier pilote de l'aéronautique navale. La filière des élèves officiers pilotes de l'aéronautique navale est destinée à former les jeunes diplômés de niveau bac à bac + 3 qui désirent devenir pilote de l'aéronautique navale en qualité d'officier sous contrat.

 

Epshom : Établissement principal du service hydrographique et océanographique de la Marine.

L'Epshom est situé à Brest.

 

EPV : École du personnel volant.

 

Esna : Escadrille des sous-marins nucléaires d'attaque.

 

Étaler : Synonyme de "assurer", "être à la hauteur de la tâche".

On dit d'un marin facilement sujet au mal de mer qu'il "n'étale pas". Rappel : l'étale est la période de quelques minutes pendant laquelle la hauteur d'eau est stable entre deux marées.

 

ETBF : Écoute très basse fréquence.

 

EV (EV1, EV2) : Enseigne de vaisseau (de première classe, de deuxième classe).

 

Évasan : Évacuation sanitaire

 

Ex : Suffixe signifiant "exercice".

 

 

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Invité §sha101ar

 

Lettre F

 

FAA : Frégate antiaérienne

 

Faculté : Le médecin (exemple :"si tu es malade, va voir la faculté ! ")

 

Fan (prononciation : fane) : Force d'action navale.

 

Fasm : Frégate anti-sous-marine.

 

Fif : Surnom donné aux maistranciers. Provient de "Fifora" (filière de formation rapide), appellation de la filière existant anciennement et réservée aux titulaires du baccalauréat (elle a été supprimée lors de la mise en place de l'École de maistrance).

 

FLF : Frégate type "La Fayette".

 

Flicmar : Gendarme maritime.

 

Flottillard : Personnel de l'aéronautique navale affecté dans une flottille.

 

Flûte : Surnom de l'antenne d'écoute très basse fréquence (ETBF), tractée par les sous-marins et certains bâtiments de lutte anti-sous-marine. On utilise aussi, plus familièrement, voire de manière péjorative, le terme de "nouille".

 

Forfusco : Force maritime des fusiliers marins et des commandos.

 

Fourrier : Un fourrier est un marin spécialiste de la comptabilité, chargé de la nourriture, du couchage et de l'habillement. L'appellation provient de "sergent fourrier" et trahit l'origine "terrienne" de la fonction

Surnom : bras cassé (voir ce terme).

 

Foyer du marin : Établissement, situé en ville, proposant aux marins et à leur famille des services de restauration, hébergement, loisir, culture.

 

Frégate furtive : Autre appellation des frégates type "La Fayette". En référence à leurs formes spécialement étudiées pour diminuer leur signature radar.

 

Frégaton : Surnom d'un officier du grade de capitaine de frégate.

 

Fus (prononciation : fuze) : Diminutif de fusilier marin.

 

Fusco : Diminutif de fusilier marin commando.

 

Fusible : Surnom d'un électricien.

 

 

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Invité §sha101ar

 

Lettre G

 

Gabier : Marin de la spécialité de maneuvrier, équipé d'un sifflet de gabier et chargé de rendre les honneurs à la coupée. A l'origine le gabier est un matelot d'élite chargé de la visite des mâts, vergues, voiles d'un navire et de son gréement.

 

Gaé : Groupe aérien embarqué. Ensemble des aéronefs (avions et hélicoptères) embarqués sur le porte-avions.

 

Gaffe (déborder à la gaffe) : Au figuré, signifie "repousser (un problème ou un individu)".

 

Gambit : Surnom d'un médecin aspirant.

 

Gan : Groupe aéronaval.

 

GEAOM : Groupe école d'application des officiers de marine : la Jeanne d'Arc et sa conserve.

 

GECM : Groupe école du commissariat de la Marine. Regroupe l'École du commissariat de la marine (ECM), l'École d'administration de la Marine (EAM) et divers cours de formation des officiers du commissariat de la Marine.

 

Godasse de clown : Unité de mesure humoristique du fameux "pied de pilote", permettant d'apprécier une marge de manoeuvre jugée ridicule tellement elle est excessive.

Exemple d'expression pour un appel particulièrement matinal dans la perspective d'une inspection : "Quel pied de pilote! Trois godasses de clown mises bout à bout". Voir aussi "pied de pilote" et "jambe de bois".

 

Gonfleur d'hélice : Surnom donné au personnel de l'aéronautique navale.

 

GPD : Groupe de plongeurs démineurs. Il existe trois GPD :

 

le GPD de la Manche, basé à Cherbourg,

 

le GPD de l'Atlantique, basé à Brest,

 

le GPD de la Méditerranée, basé à Toulon.

 

Grand blanc : Surnom de la tenue de cérémonie blanche portée par les marins outre-mer.

 

Gras comme un presse-étoupe : Expression familière désignant une personne replète.

 

Grenouille : Surnom donné au métérologiste-océanographe.

 

Gris coque : Couleur de la peinture utilisée pour les bâtiments de surface, surnommés de ce fait "bateaux gris". Exception à cette règle : les bâtiments militaires de recherche scientifique, peints en blanc et appelés "bateaux blancs". Les sous-marins sont quant à eux peints en noir, d'où leur surnom de "bateaux noirs".

 

Gueule de tangon : Se dit d'une personne peu avenante. Voir aussi "Avarie de sourire".

 

Gwennec : La monnaie, l'argent. S'utilise toujours au pluriel. Terme breton

 

Gwen-ru : Le vin rouge. Terme breton.

 

 

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Invité §sha101ar

 

Lettre H

 

H.Q. : Sigle de "Hors Quart". Appellation donnée au personnel n'effectuant pas de quart à la mer comme le capitaine d'armes et l'infirmier du bord.

 

Hibou : Pilote qualifié appontage de nuit sur porte-avions.

 

Huitième : Pénalité attribuée à un membre du carré des officiers subalternes pour ne pas avoir respecté les règles du carré. Seul le président (à tous les membres sauf au midship), le vice-président (au midship) et le midship (au président sous certaines conditions) sont autorisés à distribuer les huitièmes.

Lorsque les huit huitèmes sont atteints, le membre concerné doit, pour se racheter et effacer sa dette, se montrer généreux et achète une bande dessinée qui rentre dans la patrimoine du carré ou offre une bouteille de vin de précision à l'occasion d'un repas présidé.

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Invité §sha101ar

 

Lettre I

 

IEI : Indisponibilité d'entretien intermédiaire (remplace le terme de "petit carénage"). Période de travaux sans délai d'appareillage effectuée entre 2 IPER.

 

Igam : Inspecteur général des armées Marine.

 

Ilôt : Superstructure d'un porte-avions.

 

Indien : Surnom d'un officier "rédacteur" dans un état-major (la plume fait l'indien).

 

Ingénieur des études et techniques de travaux maritimes (IETTM) : Les ingénieurs des études et techniques de travaux maritimes constituent un corps militaire d'ingénieurs spécialisés dans le bâtiment et les travaux publics. Ils exercent leurs fonctions tant dans le service des travaux maritimes que dans les états-majors, les unités et les directions de travaux à vocation interarmées implantées outre-mer ou à l'étranger. Ils sont recrutés par le concours de l'École nationale des travaux maritimes, sur titres, ou par voie interne.

 

Iper : Indisponibilité périodique d'entretien et de réparations (remplace depuis 1977 le terme de "grand carénage"). Période de travaux effectuée sans délai d'appareillage.

 

IETTM : Ingénieur des études et techniques de travaux maritimes.

 

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Invité §sha101ar

 

Lettre J

Jambe de bois : Référence humoristique au fameux "pied de pilote" pris en maintes occasions dans la marine ; désigne une marge de manoeuvre excessivement importante.

Exemple d'expression : "Ce n'est plus un pied de pilote, c'est une jambe de bois !"

Voir aussi "pied de pilote" et "godasse de clown".

 

Jardin du commandant en second : La mer.

Jeter quelque chose dans le jardin du commandant en second, c'est jeter par-dessus bord.

 

Jean-Louis : Surnom des requins.

Surnom du fusilier marin statufié à l'école des fusiliers marins. Il provient d'un monument colonial érigé à Saïgon et rapporté en métropole à l'issue de la guerre d'Indochine.

 

Jeanne : "La Jeanne" : le bâtiment Jeanne d'Arc.

 

Journal du parti : Par pure dérision, et sans remettre en question le nécessaire imprimatur de l'état-major de la Marine, les marins surnomment ainsi Cols Bleus, leur magazine hebdomadaire, auquel ils sont d'ailleurs nombreux à collaborer spontanément, parfois avec humour et impertinence, parfois en s'auto-censurant.

 

Jumelles en bois (regarder quelque chose avec des...) : Se dit d'une escale durant laquelle on ne peut descendre à terre. Désigne aussi un objectif qui paraît irréalisable "Voir le BS avec une paire de jumelle en bois".

 

 

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Invité §sha101ar

 

Lettre K

 

Kermoco : Marin d'origine bretonne installé à Toulon.

Formé à partir de ker (maison en breton) et moco (surnom donné par les marins bretons aux Provençaux) - voir aussi "moco" dans ce lexique.

 

Keuneu : Le Lycée naval (anciennement Collège naval - d'où l'origine du terme).

Il est l'un des six lycées militaires relevant du ministère de la Défense. Géré par la marine nationale, il est l'une des quatre écoles qui constituent le Centre d'instruction naval (CIN) de Brest.

 

Le Lycée naval répond à une double mission :

 

l'aide à la famille dans les classes secondaires,

 

l'aide au recrutement dans les classes préparatoires.

 

 

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Invité §sha101ar

 

Lettre L

 

La main dessus ! : Ordre qui, suivant le contexte, invite soit à réagir promptement, soit à se servir un verre. Dans ce dernier cas, peut être complété par "le nez dedans".

 

Lance-patate : Surnom d'un fusil lance-amarres et aussi du lance-roquettes anti-sous-marines installé sur certains aviso A69.

 

LAS : Lutte au-dessus de la surface

 

Lève-rames : Commandement ordonnant de tenir hors de l'eau les avirons. Au figuré désigne l'attitude d'un marin qui ne fait aucun effort (alors on ne travaille pas, c'est lève-rames ou quoi ?)

 

Lieut' (prononciation : lieute) : Diminutif de "lieutenant" (appellation des grades d'aspirant et d'enseigne de vaisseau). Employé exclusivement par un subordonné pour parler de son chef ("le lieut' te demande !").

 

Lieutenant : Appellation des grades d'aspirant et d'enseigne de vaisseau.

 

Lieutenant de vaisseau (LV) : Grade d'officier des armes intermédiaires entre le grade d'enseigne de vaisseau de première classe et celui de capitaine de corvette. Son appellation est "capitaine".

Équivalent dans les autres armées : capitaine.

 

Ligne (la) : L'équateur. Le franchissement de l'équateur par un bâtiment est appelé passage de la ligne. Il est l'occasion de festivités initiatiques organisées pour les marins qui le franchissent pour la première fois, dénommés "néophytes". Elles s'achèvent par une cérémonie rituelle (le baptême) qui transforme le néophyte en "chevalier des mers". Un diplôme est remis en souvenir à chaque nouveau chevalier. Il devra le présenter à tout passage de ligne suivant, sous peine d'être considéré comme néophyte... (Voir aussi le terme "dignitaire").

 

Long comme un zéro à quatre Se dit de quelque chose qui n'en finit pas, comme un quart de minuit à 4 heures. On dit aussi: "Long comme un zérac"

 

Losse(s) : Nom donné génériquement aux officiers mariniers, contraction de molosse, être aboyant sur les matelots.

 

Loubet (le) : Photographie du chef de l'État, chef des Armées, accrochée dans le bureau du commandant. En souvenir de la présidence d'Émile Loubet, sous laquelle cette obligation fut instituée.

 

Loufiat : Surnom d'un officier du grade de lieutenant de vaisseau.

 

LSM : Lutte sous la mer

 

LV : Lieutenant de vaisseau

 

Lynxman : Pilote d'hélicoptère LYNX

 

 

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Invité §sha101ar

 

Lettre M

Machine : Les spécialités des marins d'un bâtiment de surface sont réparties en deux catégories : "le pont" et "la machine". Les spécialités de l'énergie/propulsion (la machine ) travaillent généralement sous le pont principal, tandis que les autres (le pont) travaillent en principe au-dessus. Les surnoms respectifs des membres de ces deux entités sont "pontus" et "mécanos".

 

Maistrance : Ensemble des officiers mariniers de carrière. Par extension le terme s'applique également à l'ensemble des officiers mariniers (de carrière ou sous contrat). Enfin, Maistrance désigne l'École de maistrance, chargée de former les officiers mariniers directement recrutés dans le civil.

 

Maître : Deuxième grade d'officier marinier, intermédiaire entre celui de second maître et celui de premier maître.

 

Maneu : Abréviation de "manoeuvrier". (voir aussi "bosco").

 

Manœuvrier : Le manoeuvrier est chargé de mettre en oeuvre et d'entretenir les appareils nécessaires aux manoeuvres des bâtiments: mouillage, amarrage, dragage, ravitaillement à la mer, transfert de personnel et de matériel...

Abréviation : maneu - Surnom : bosco - Ancienne appellation de la spécialité : gabier.

 

Manquer à virer : Laisser passer une opportunité.

 

Marchand d'hommes (ou marchand d'esclaves) : Surnom d'un officier de la direction du personnel de la Marine chargé de gérer les affectations d'une catégorie d'officiers. Son appellation officielle est "officier gestionnaire".

 

Marcher sur les cloisons : Pris dans une tempête ou un cyclone, par plus de 45° de gîte, le marin peut "marcher sur les cloisons".

 

Marée : Une patrouille de sous-marin (par analogie à une campagne de pêche chez les marins-pêcheurs).

Se dit de quelqu'un "supportant bien" les boissons alcoolisées (tenir la marée).

 

Marga : Marin des ports. Vient de "marin gardien", une des anciennes appellation de ce corps de marins sédentaires.

 

Marinette : Femme marin (expression argotique).

 

Marmite : Surnom du coeur nucléaire sur les bâtiments (sous-marins et porte-avions) à propulsion nucléaire. Voir aussi "cocotte".

 

Marpomp : Marin pompier.

 

Masquage des feux : Ordre réglementaire à bord d'un bâtiment de surface à la mer à l'heure du coucher du soleil. Les hublots du bord sont "masqués" par leurs tapes. Les seules sources lumineuses signalant le bâtiment sont les feux de navigation. Cette manoeuvre est un entraînement quotidien à la discrétion absolue requise en opération.

 

Massif : Partie supérieure du sous-marin où s'effectue la veille en surface.

 

Mataf : Surnom pour "marin".

 

Matelot : Vient du néerlandais matte-noot signifiant compagnon de couche (voir bannette chaude).

Premier grade des hommes du rang dans la Marine nationale. Dans les manoeuvres en formation, ce terme est utilisé pour désigner le bâtiment en tête de ligne ou de colonne (matelot de tête) ou qui précède (matelot d'avant).

 

Matricule en chiffres romains : Matricule d'un marin en passe d'être atteint par la limite d'âge de son grade.

 

MCC : Maritime Component Commander - commandant des opérations maritimes.

 

MCO : Maintien en condition opérationnelle. Ensemble des opérations de soutiens technique et logistique mises en oeuvre pour préserver la disponibilité matérielle des bâtiments en service.

 

Ménagerie : Surnom affectueux donné à l'ensemble des bâtiments-écoles qui portent un nom de fauve. Basés à Brest, appartenant tous à la même série, ils sont utilisés pour l'apprentissage pratique de la navigation aux élèves du groupe des écoles de Lanvéoc-Poulmic.

Ces bâtiments ont pour noms : Léopard, Panthère, Jaguar, Lynx, Guépard, Chacal, Tigre, Lion.

 

Mettre (un marin) sur la peau : Établir une fiche de demande de punition à l'encontre d'un marin.

 

Mettre bas les feux : Arrêter l'appareil propulsif (originellement éteindre le feu de la chaudière).

Par analogie, aller se coucher.

 

Mettre la machine sur le pont : Faire donner à la machine toute sa puissance, pour atteindre la vitesse maximale autorisée.

Ou encore, ronfler bruyamment.

 

Mexicain : Ancienne surnom des QM1 de plus de 10 ans de services. Appelé aussi "général".

Cette catégorie de personnel a disparu : dans la Marine d'aujourd'hui, au bout de 10 années de service, on est nécessairement officier marinier, ou on a quitté la Marine...

Encore usité lorsqu'un quartier-maître de première classe tarde à passer second maître dans l'expression: "Tu vas terminer Mexicain !" Il portait des galons comportant 2 chevrons rouges sous 1 chevron jaune et une casquette avec un macaron rouge.

Autre appellation: "chouf au-dessus de 10".

 

Mi-drisse : "Avoir la cravate à mi-drisse" avoir un noeud de cravate mal serré, plus bas que le col de la chemise, et présenter donc une tenue négligée.

 

Midship : Surnom d'un officier du grade d'aspirant ou d'enseigne de vaisseau de 2ème classe (se féminise parfois en "midshipette", sur le même modèle que marin/marinette).

D'origine anglo-saxonne, le terme signifie "milieu du bâtiment" (amidship). Comme il s'agit de la zone où se font le moins ressentir les mouvements de roulis et de tangage, elle était considérée comme le lieu le plus propice au logement des jeunes officiers non encore amarinés.

Au sein du carré des officiers, surnom et appellation du plus jeune aspirant ou à défaut de l'officier le plus jeune dans le grade le moins élevé. Le rôle du midship au sein du carré est codifié par la tradition. C'est un personnage clé de son animation, aux côtés du président de carré.

 

Midshiper : Oublier (terme dû à la légèreté de certains midships).

 

Miss : Surnom du personnel féminin.

 

Mjr : Major.

 

Moco : Surnom donné par les marins bretons aux Provençaux.

Origine : en occitan provençal, les phrases débutent souvent par "amb'aquo" ("et alors"), qui, par transformations phonétiques, donne "m'oco").

 

Monsieur : Appellation d'un officier, quel que soit son grade, suivie obligatoirement de son nom. (exemple : Que t'as dit monsieur Untel ?).

Appellation des médecins et des commissaires, plus précisément "Monsieur le médecin" et "Monsieur le commissaire".

 

Moque (mot féminin) : Pot de peinture. Par extension ce terme désigne toute forme de récipient (moque de peinture, quart (à l'époque où ils existaient = quart de litre) de vin, moque d'huile moteur, etc.)

 

Motel : Maître d'hôtel.

 

Mouillé c'est lavé, sec c'est propre ! : Expression ironique pour qualifier le poste de propreté quotidien.

 

Mousse : Surnom d'un marin du grade de matelot.

 

MP : Maître principal.

 

MSR : Mécanisme du sonar remorqué.

 

Musicien : Un "musicien" est un marin qui n'effectue pas de quart à la mer.

 

Musique (être de) : Avoir sa nuit complète. Terminer le quart à 20h pour le reprendre à 08h.

 

 

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Invité §sha101ar

 

Lettre N

 

Navalais : Médecin formé à l'ancienne École de santé navale (implantée à Bordeaux)

Terme souvent employé à tort pour désigner les officiers de Marine issus de l'École navale, qui sont des "bordaches".

 

Navres (prononciation : navresse) : Navigation en eaux resserées.

 

Néophyte : Marin n'ayant jamais passé "la ligne" (voir ce terme).

 

Neptune : Dieu de la mer ; il préside, en compagnie de son épouse Amphitrite, les cérémonies du passage de la ligne (voir ce terme).

 

NFS : Niveau de formation supérieure. L'examen du NFS est composé de trois épreuves portant sur les connaissances militaires, maritimes, générales et professionnelles des marins. Le score obtenu, exprimé en points, est pris en compte, parmi d'autres critères, pour sélectionner le personnel admis à suivre le cours du brevet supérieur et pour les renouvellements de contrat après dix ans de services.

 

Niche : Couchette (familier).

 

Nouille : Surnom très familier, voire péjoratif, de l'antenne d'écoute très basse fréquence

(ETBF), tractée par les sous-marins et certains bâtiments de lutte anti-sous-marine.

L'autre surnom, neutre, de cette antenne est "flûte".

 

Nounou : Appellation de la version "ravitailleur en vol" des chasseurs de l'aéronautique navale.

A cet effet on équipe l'avion désigné pour ce rôle d'un réservoir supplémentaire particulier nommé nourrice (d'où dérive le terme nounou). Grâce aux ravitaillements en vol de la nounou, la durée de la mision des chasseurs embarqués sur porte-avions peut être sensiblement allongée, malgré l'absence d'avions spécifiquement dédiés à cette tâche dans la marine .

 

 

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Invité §sha101ar

 

Lettre O

 

Océaniser : Couler en haute mer un bâtiment retiré du service actif et désarmé.

 

Octaam : Officier du corps technique et administratif des affaires maritimes

 

Octam : Officier du corps technique et administratif de la Marine.

 

Officier de marine (OM) : Un des deux corps d'officiers des armes de la Marine.

Les officiers de Marine sont des officiers généralistes destinés à exercer les fonctions de commandement et de direction de l'ensemble des activités de la Marine nationale. Ils sont recrutés par les concours de l'École navale, les concours internes ou sur titres ainsi que par la sélection "officiers sous contrat initial long". Ils servent en qualité d'officier de carrière ou d'officier sous contrat.

 

Officiers de la marine : Les officiers de la Marine se répartissent entre officiers des armes et officiers des services :

Officiers des armes

 

officiers de marine

 

officiers spécialisés de la marine

 

Officiers des services :

 

commissaires de la marine

 

administrateurs des affaires maritimes (*)

 

professeurs de l'enseignement maritime (*)

 

ingénieurs des travaux maritimes

 

corps technique et administratif de la marine

 

corps technique et administratif des affaires maritimes (*)

 

ingénieurs des études et techniques de travaux maritimes.

 

(*) : Corps gérés par le ministère des Transports.

 

Officier du corps technique et administratif de la marine (Octam) : Officiers de la marine, spécialistes de l'administration et du soutien des forces navales, experts dans les domaines de la gestion et de la logistique. Les grades et appellations sont :

 

officier de 3e classe (CR3), appellation lieutenant, équivalent EV2 ;

 

officier de 2e classe (CR2), appellation lieutenant, équivalent EV1 ;

 

officier de 1ère classe (CR1), appellation capitaine, équivalent LV;

 

officier principal (CRP), appellation commandant, équivalent CC ;

 

officier en chef de 2e classe (CRC2), appellation commandant, équivalent CF ;

 

officier en chef de 1ère classe (CRC1), appellation commandant, équivalent CV.

 

Officier général : Catégorie supérieure des grades d'officiers. Dans la Marine, elle comprend, par ordre croissant, les grades de contre-amiral, vice-amiral, vice-amiral d'escadre, amiral.

Tous ces grades ont une appellation commune qui est "amiral". Dans le langage courant, on dit "la voie lactée", en référence aux étoiles qui sont les marques distinctives de cette catégorie de grades.

 

Officier marinier (OM) : Dénomination du personnel "sous-officier" de la Marine.

Les cinq grades d'officier marinier sont : second maître, maître, premier maître, maître principal, major.

 

Officier marinier supérieur (OMS) : Officier marinier du grade de premier maître, maître principal ou major.

 

Officier subalterne : Première catégorie des grades d'officiers. Dans la Marine, elle comprend, par ordre croissant, les grades d'aspirant, d'enseigne de vaisseau de 2ème classe, d'enseigne de vaisseau de 1ère classe et de lieutenant de vaisseau.

Dans le langage courant, on dit "un sub" ou "les sub".

 

Officier spécialisé de la marine (OSM) : Un des deux corps d'officiers des armes de la Marine.

Les officiers spécialisés de la Marine reçoivent une formation poussée dans un domaine particulier, et sont destinés à exercer des responsabilités dans leur domaine de compétence. Ils sont recrutés par concours internes ou sur dossiers. Ils servent en qualité d'officier de carrière ou d'officier sous contrat.

 

Officier supérieur (OS) : Catégorie des grades d'officiers intermédiaire entre la catégorie des officiers subalternes et celle des officiers généraux. Pour les officiers des armes de la Marine, elle comprend, par ordre croissant, les grades de capitaine de corvette, capitaine de frégate et capitaine de vaisseau. Tous ces grades ont une appellation commune qui est "commandant".

Dans le langage courant, on dit "un OS" ou "les OS".

 

OM : Selon le contexte : officier marinier ou officier de marine

 

OMI : "Officier marinier inférieur": appellation humoristique s'appliquant aux officiers mariniers qui ne sont pas officiers mariniers supérieurs (OMS).

 

OMS : Officier marinier supérieur.

 

Oreille d'or : Marin de spécialité "détecteur anti-sous-marins" (DEASM) breveté analyste en bruits et environnement acoustique.

 

Orsa : Officier de réserve en situation d'activité. Terme remplacé depuis la suspension du service national par celui d'officier sous contrat (OSC).

 

OS : Officier supérieur.

 

OSC : Officier sous contrat. L'autre statut d'officier est celui d'officier de carrière.

 

OSD : Officier en second.

 

Oscar : Nom du mannequin flottant utilisé pour les exercices de repêchage d'homme à la mer. Fait référence au pavillon "Oscar" du code international des signaux hissé en mâture et signifiant "j'ai un homme à la mer".

 

OSM : Officier spécialisé de la Marine.

 

 

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