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Le Topic des engins blindés (Index en page 1)


jensen
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Messages recommandés

Invité §pie367dg

Faut croire, car ça passe très bien sur tout mes écrans.

 

 

Pas trop de problême pour lire après zoom:

7,62x51 NATO

44 grains

7,62x51 swiss

5,56

 

etc...

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(modifié)

 

 

 

AMX10RC : Novateur en tous points.

 

 

 

 

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La genèse de cet engin, connu dans le monde entier malgré une production qui n'a pas dépassée les 445 exemplaires, remonte au début des années 60.

 

En effet l'armée de terre cherche à cette époque à remplacer le fantastique EBR de Panhard ainsi que les transports de troupes de la famille AMX13 au profit, c'est du moins l'objectif de l'époque, d'un engin qui serait capable à partir d'une mécanique commune de remplir toutes les missions dévolues aux susnommés. :jap:

 

 

Le Panhard EBR (Engin Blindé de Reconnaissance).

Une petite machine fantastique qui, malgré quelques défauts, sera utilisé par notre armée de 1953 à 1985 !

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L'AMX13, ici en configuration VTT.

Il présentait l'avantage de partager de nombreuses pièces communes avec le char du même nom, mais il était inconfortable, non protégé NBC et dénué de toute capacité amphibie.

On passera un voile pudique sur son moteur SOFAM à essence qui ne fut jamais un modèle de fiabilité. :o

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En 1965 quelques démonstrateurs prouvent qu'il est possible de sortir un blindé conforme au cahier des charges, mais un problème survient : Faut-il doter le futur de roues ou de chenilles ? :??:

 

Deux prototypes en configuration transport de troupes sont présentés en 1970, l'un à chenilles et l'autre en configuration 6x6.

 

"Bien entendu" personne n'est d'accord… :ddr:

 

Les fantassins veulent en rester au VTT chenillé, seul apte d'après eux à se sortir du pire merdier que l'on pourrait rencontrer sur les éventuels champs de batailles d'une troisième guerre mondiale : Les zones humides d'Allemagne ou la boue Champenoise.

 

Par contre les Hussards à qui sera destinée la version de reconnaissance tiennent à leurs roues : Elles garantissent une excellente vitesse de déplacement, une mobilité correcte sur tous les terrains et surtout un silence de fonctionnement très avantageux lorsqu'on approche l'ennemi en toute discrétion, ce qui est la première raison d'être des Hussards. :oui:

 

Un seul point d'accord, il concerne les capacités tant NBC qu'amphibies de la future génération.

En effet il est clair pour nos stratèges que le Pacte de Varsovie visera certes en priorité les terrains d'aviation mais aussi les ponts, et ce afin de créer une gigantesque pagaille pour les unités montant au contact.

Quand à la guerre chimique elle obsède plus d'un Général, surtout avec les témoignages des anciens de 14-18 encore assez nombreux durant les années 60.

 

On met alors le paquet sur la version chenillée d'Infanterie qui équipera le 35ème RI de Belfort dès 1973 sous le vocable d'AMX10P.

 

Doté d'un groupe motopropulseur à l'avant il est clair que la version de reconnaissance à roues, plus axée sur le combat, aura une disposition mécanique opposée…

Le rêve d'un "engin standard" économique tant en frais d'études que de fabrication a du plomb dans l'aile…

 

Et d'ailleurs les exemplaires d'essais du futur AMX10RC (pour roues/canon) qui sont activement testés entre 1973 et 1976 ne partagent avec leurs homologues à chenilles que la mécanique, l'aluminium qui compose la caisse de l'engin et… Les hydrojets !

 

 

L'AMX10P.

Complètement différent face à l'AMX10RC, hormis la mécanique, la caisse en aluminium et quelques accessoires

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Ce blindé de reconnaissance est commandé à raison de 190 exemplaires (plus 160 autres en option) lors de la Loi de Programmation Militaire en date du 17 juin 1976.

 

Les premières livraisons interviendront dans les tous derniers jours de 1979.

 

 

Penchons-nous sur la bête… vins37.gif.e13548e7a9bd42f1c2c5335f3645a5b8.gif

 

 

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Nous sommes devant un blindé hors norme !

 

Il est alors le seul engin de reconnaissance à roues doté d'un canon de 105 mm ! :fier:

 

Cette pièce n'est pas, contrairement à ce qui a pu être écrit trop souvent, la même que celle qui équipe l'AMX30.

En effet cette dernière est beaucoup trop lourde pour être montée sur un véhicule à roues, et le tube retenu sera le 105 mm F2BK de 48 calibres, d'un poids de 720 kg seulement.

Ce tube est considéré comme un canon "à moyenne pression" qui ne tire pas d'obus au standard OTAN mais des munitions spécifiques au nombre de quatre :

 

-Obus flèche antichar d'une vitesse en sortie de tube de 1 400 m/s

-Obus à charge creuse (1 120 m/s)

-Obus à fragmentation (800 m/s)

-Obus fumigène (800 m/s)

 

 

La dotation en munitions à bord est de 38 coups : 12 en tourelle et 26 autres rangées en caisse.

 

 

L'engin et tout son lot de bord.

On peut y distinguer les Famas de l'équipage, le nécessaire pour le nettoyage du canon, un filet de camouflage et ce qui semble être les filtres NBC à l'extrême-droite.

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Bien que parfaitement capable de détruire un MBT de la classe du T72 on reprochera toujours à cette pièce un léger "manque de Punch" et une portée utile inférieure à celle des 105 mm des chars lourds.

A titre d'exemple la portée maximale de l'obus flèche est donnée pour 2500 mètres mais il est difficile dans la réalité de dépasser les 1800... :bah:

 

 

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Sa précision de tir est ultra-moderne pour l'époque, l'AMX10RC disposant d'un télémètre-Laser et d'une conduite de tir COTAC (conduite de tir automatique pour char).

Ce système autorise le tir sur une cible en mouvement, mais le char doit être à l'arrêt pour donner toutes les chances au système d'obtenir un coup au but.

 

Pour le combat de nuit une caméra Thomson DIVT-13 permet une vision claire de l'environnement sur une distance de 1 200 mètres.

 

On note la présence d'une mitrailleuse coaxiale AANF1 de 7,62 mm et aussi d'une autre de même modèle (ou Heckler-Koch) éventuellement montée en superstructure.

L'approvisionnement total est de 4 000 coups.

 

Quatre lance-pots fumigènes DREB sont installés à l'arrière de la tourelle.

 

La protection du blindé fait appel à de l'alliage d'aluminium mécano-soudée, un gage de légèreté pour un véhicule qui doit être amphibie par flottaison.

L'arc avant est garanti contre les projectiles perforants de 14,5 mm et même de 23 mm, des calibres franchement "Soviétiques". :D

 

Par contre afin de ne pas en faire une enclume les flancs et l'arrière du char ne sont que légèrement blindés, juste suffisants pour arrêter les projectiles de 7,62 mm et les éclats d'obus de 155 mm.

 

L'AMX10RC est doté initialement d'un V8 Turbo-Diesel Hispano-Suiza HS115 de 250 ch à 3 000Trs assisté d'une boite manuelle à 4 rapports disposant d'un système de présélection.

Ce groupe sera remplacé à partir de 1987 au profit d'un V6 Turbo-Diesel Baudouin 6F11SRX développant 280 ch au même régime.

 

Il est donné pour une vitesse de pointe sur route de 85 km/h, 60 km/h sur piste et 30 km/h en tout-terrain.

 

Sa longueur est de 6,24 m (9,15 m avec le canon), sa largeur de 2,78 m et sa hauteur de 2,56 m.

 

 

 

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Son poids de 15,8 tonnes le rend facilement aérotransportable par C-130 Hercules.

 

L'équipage se compose de quatre hommes : Pilote, chef d'engin, tireur et chargeur.

 

Les six roues sont toutes motrices en permanence, contrairement à son prédécesseur l'EBR aucun essieu n'est relevable. :o

 

l'AMX10RC n'est pas doté d'un système directionnel classique, les virages étant négociés de la même manière qu'un engin chenillé : Par freinage latéral et ripage ! :oui:

Le pilote peut, en inversant le sens de marche sur un côté, effectuer un demi-tour sur place ce qui permet à ce blindé de se dispenser de l'inverseur de conduite et du second pilote assis à l'envers du reste de l'équipage et qui fit "tout le charme" de l'EBR.

 

 

Vous ne verrez jamais un AMX10RC roues braquées, et pour cause ! :D

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En fin de compte très simple mécaniquement ce système aura pour inconvénient d'être un énorme consommateur de pneumatiques !

Concernant ces derniers ils sont bien entendu de type Runflat et leur pression est réglable depuis le poste de pilotage.

 

La suspension est hydropneumatique, le pilote peut en régler la garde au sol sur quatre position :

 

-0,21 m en position "Parking" (cette position peut aussi être utilisé pour abaisser artificiellement la hauteur du char afin de le rendre peu repérable en mode embuscade ou observation)

 

-0,30 m en position "Route"

 

-0,47 m en position "tout-terrain"

 

-0,60 m en position "amphibie", et ce afin d'améliorer les chances de "grip" sur les berges

 

Il est aussi possible d'incliner la caisse en avant, en arrière, à gauche ou à droite afin d'améliorer l'incidence du canon ou de mieux négocier un dévers.

 

 

La possibilité de changer à l'envie l'assiette du char en a bluffé plus d'un !

Par contre une telle position était très utile pour contrer un dévers.

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Dans cette configuration il est possible de prendre à partie un ennemi posté en hauteur.

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Il grimpe des pentes de 60%, franchit des dévers de 30%, un obstacle vertical de 0,70 m et une tranchée ouverte de 1,15 m.

 

La capacité amphibie de l'AMX10RC est très simple à mettre en œuvre, il suffit de rabattre le pare-lame et de mettre en action tant les pompes de cale que les hydrojets.

 

En milieu humide la vitesse du char est d'environ 7 km/h.

Cette situation ne s'impose qu'à partir d'une profondeur supérieure à 1,30 m.

 

 

L'arrière nous montre les sorties des hydrojets, protégées par des barres de renfort.

L'eau entre par des grilles latérales situées après le dernier essieu.

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Cet engin est entièrement protégé NBC par surpression et filtration de la chambre de combat.

 

Ses réservoirs de 525 litres lui autorisent une autonomie de 800 km environ.

 

 

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Les livraisons de la première tranche commandée vont s'échelonner jusqu'en 1982 et garnir les effectifs des régiments de Hussards, de Spahis, de l'Infanterie de Marine (j'ai encore le souvenir des chars du 21ème RIMA de Fréjus impeccablement alignés sur parc en août 1982 alors que je séjournais dans le camping voisin… :rs: ) et de la Légion étrangère.

 

 

 

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En 1983 les '10RC sont déployés sur ordre de l'Elysée au Tchad afin de "calmer" les velléités du Colonel Kadhafi sur ce territoire, ce sera l'opération Manta.

 

 

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Parfaitement à l'aise, fiables et très "démonstratifs" avec leur tube de 105 mm les AMX10RC commencent à se faire un nom à l'étranger.

 

Le Maroc nous passe alors commande pour 108 engins dépourvus de la capacité amphibie.

 

 

La France décide au milieu des années 80 de confirmer son option d'achat et la transforme en commande ferme pour 147 véhicules supplémentaires, le dernier étant livré en 1991.

 

C'est donc à cette époque que la dotation en AMX10RC est optimale (337 engins), cela tombe bien car Saddam Hussein n'est plus "notre Grand Ami" depuis peu et une intervention internationale est en cours pour libérer un Koweït envahi sans notre autorisation. 

 

C'est lors de la fameuse chevauchée sur As Salman durant l'opération Daguet en février 1991 que le '10RC devient une légende, les caméras de CNN n'auront même d'yeux que pour lui durant quelque jours (et aussi accessoirement sur le système Ampliroll de Marrel qui permettait la dépose de matériel sur un point donné sans immobiliser le camion porteur, les GI's en furent littéralement sur le cul ! :beuh: ).

 

On pourrait donc en penser que le carnet de commandes va se remplir ? :rs:

 

Et bien non ! :o

 

En fait l'AMX10RC a les défauts de ses qualités :

 

-Le blindage n'est pas très épais afin de garantir des performances nautiques correctes

-Le canon est spécifique et non compatible "OTAN" (à ce sujet une version export avec un tube de 90mm fut proposée sans le moindre succès)

-Et SURTOUT ce blindé est cher ! Plus coûteux qu'un AMX30B2 sur le catalogue… :pfff:

 

Et hormis le Maroc seul le Qatar nous en achètera 12 exemplaires en 1994, à priori ces derniers seront pris sur les stocks de l'armée Française et totalement remis à neuf.

 

 

Un des '10RC du Qatar.

La présence du pare-lame et des Hydrojets nous montre que ces engins sont encore au standard d'origine.

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La production totale de l'AMX10RC s'élèverait donc à 445 engins "de série".

 

Les interventions diverses en ex-Yougoslavie à la fin des années 90 continueront à user le potentiel d'un engin déjà bien entamé...

 

Il devient urgent de procéder à une refonte totale des AMX10RC à l'orée des années 2000.

 

On reprend alors les "bricolages" réalisés en urgence fin 1990 sur les engins envoyés en Arabie (par l'adjonction d'une caméra thermique DIVT-16 Castor à la place de la DIVT-13 qui permet dorénavant d'explorer le terrain de nuit ou par temps bouché jusqu'à 4000 mètres) et on décide de les appliquer aux 256 engins qui sont alors désignés pour être remis à niveau et devenir des AMX10RCR (pour "Rénové").

 

En plus de la caméra thermique on note :

 

-Gestion électronique de la boite de vitesses

-Modernisation du système de suspension

-Installation d'un système GPS

-Dispositif d'alerte Laser

-Fumigènes Galix à large bande (les mêmes que ceux du Leclerc)

-Protection des optiques aux effets Laser

-Détection-extinction automatique des incendies

-Amélioration très notable de l'ergonomie du bord

-Allongement de la nuque de tourelle

-Radio nouvelle génération PR4G à évasion de fréquence

-Système intégré SIT V1 de numérisation du champ de bataille

-Dispositif électronique de reconnaissance ami/ennemi.

 

 

Le système Galix est ici bien en évidence, sa capacité à "masquer" un engin de combat est reconnue dans le monde entier.

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Le plus "visible" concerne la protection du véhicule qui gagne un blindage latéral et frontal espacé et biseauté en acier durci de 10 mm d'épaisseur le rendant moins vulnérable aux armes antichars portables.

Avec cet équipement la largeur passe à 3,09 m.

 

 

On distingue ici nettement le blindage latéral supplémentaire.

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Un espace libre est laissé entre le blindage additionnel et la cuirasse proprement dite, un système directement pensé pour contrer les projectiles à charge creuse.

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Malheureusement le poids fait un bond à 17,2 tonnes et fait perdre à l'AMX10RCR toutes ses capacités amphibies.

En conséquence les Hydrojets sont déposés et l'espace laissé libre deviendra une zone de rangement pour les effets de l'équipage. :jap:

 

 

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Ici avec la caisse en position "parking".

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Loin d'être en préretraite nos blindés vont connaître les sables de l'Afghanistan avec l'ISAF et même, plus récemment, la chaleur étouffante du Mali avec l'Opération Serval en 2013.

 

 

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La fin de la décennie 2000 verra même l'apparition d'une version SEPAR surblindée destinée à mieux protéger les occupants du véhicule des IED avec l'adjonction de plaques de blindages en composite.

Ce système, aussi surnommé Kit OPEX, fait passer le poids du véhicule à plus de 19 tonnes.

 

 

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J'ignore le nombre d'engins transformés de la sorte, mais il est certain qu'ils furent déployés en Kapisa et plus récemment au Mali.

 

 

On pousse même le concept de protection au maximum avec ces grilles "anti-RPG" !

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Définitivement "fatigués", voire même usés jusqu'à la corde pour certains d'entre-eux les jours du '10RC sont dorénavant comptés, les exemplaires les plus anciens ayant désormais plus de 36 ans.

Il est d'ailleurs à noter que la caisse en aluminium est de très loin l'élément les plus usé du char.

 

 

Le futur EBRC (Engin Blindé de Reconnaissance et de Combat) "Jaguar", un 6x6 équipé du canon de 40 mm aux munitions télescopées et du tout nouveau missile antichar MMP devrait lui succéder.

 

Les premières livraisons devraient intervenir en 2018 et s'échelonner jusqu'en 2025.

Dans un premier temps 110 engins seront commandés, mais les besoins sont estimés à au moins 248 véhicules.

 

On verra bien en temps utile. :roll:

 

Quoi qu'il en soit l'AMX10RCR devra encore "faire l'affaire" durant une petite dizaine d'années, le temps de la transition… 158401810_gillesreims.gif.e07280c242e84dde105008877f374446.gif

 

 

 

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:coucou:

 

 

Modifié par jensen
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:jap: Bel article, l'engin le mérite.

SIC: Quoi qu'il en soit l'AMX10RCR devra encore "faire l'affaire" durant une petite dizaine d'années, le temps de la transition

Il les fera, ne vous en faite pas.

Et même dans vingt ans, il serait peut être utile d'en avoir une centaine sous la main.

Moi, il me plait cet engin.

Petite question, les pneus sont à changer tout les combien de km?

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Invité §pie367dg

Tout dépend de l'utilisation qu'on en fait... ;)

 

Je sais qu'en Afghanistan sur les pistes rocailleuses les enveloppes ne se faisaient pas vieilles du tout. :sic:

 

 

Pourquoi le système " freinage-ripage" à mon sens il aurait mieux valu 4 roues directrices justement comme l'EBR et 2 roues motrices centrales avec un

différentiel qui aurait freiné la roue intérieure et accéléré l'extérieure dans les virages, je pense qu'on doit y gagner en maneuvrabilité et surtout en usure

des pneumatiques.

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Un demi-tour avec ce système est beaucoup plus long (je parle de l'Ebr)... j'ai vu le 10 Rc en manoeuvres et démo, il était impressionnant...

Mon pote et voisin a passé dessus 5 ans comme chef de char, j'ai eu droit à toutes les explications...

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En fait le 10RC est semblable dans ses manoeuvres à un engin chenillé.

 

Il peut donc faire demi-tour en mettant un côté en "marche avant" et l'autre "en marche arrière", et ce de façon à tourner sur lui-même.

 

Dans ce cas un EBR aurait du manoeuvrer, c'est pour cette raison qu'un inverseur de marche fut installé avec un second pilote positionné à demeure "en sens inverse" qui permettait donc de repartir immédiatement.

En dehors de cette situation le second pilote ne servait à rien et passait le temps avec le traitement des liaisons radio.

 

 

Vidéo à voir :

 

Rotation à 1.18mn

 

Passage en amphibie à 4.45mn

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(modifié)

 

 

 

 

KRUPP L2H43 "PROTZE" : Bon à tout faire.

 

 

 

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Les origines de ce petit engin de transport remontent à 1929, année où la puissante firme Krupp décide de créer un petit camion apte à tracter une pièce d'artillerie sur terrains variés.

 

La mise au point de ce véhicule demande plusieurs années qui sont nécessaires à l'essai de plusieurs formules mécaniques (moteurs essence ou Diesel, refroidis par eau ou par air en particulier).

 

C'est en 1933 que la version définitive est présentée, son originalité mécanique et ses capacités générales frappent immédiatement l'Etat-major de celle qui est encore pour peu de temps la Reichwehr, il faut reconnaître que ce petit engin nommé par son constructeur L2H43 est vraiment peu conventionnel :

 

-Moteur 4 cylindres à plat "Boxer" à essence Krupp M304 refroidi par air développant 53 ch à 2 500Trs.

 

 

Le moteur Boxer, ni Alfa-Roméo ni Citroën ni Subaru : KRUPP ! 

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-Boite de vitesses mécanique ZF 6B35L à 4 rapports avant et une marche arrière avec transfert

 

-Transmission aux roues arrières (l'engin est donc un 6x4) avec blocage manuel des deux différentiels

 

-Suspension avant classique à ressorts à lames semi-elliptiques (essieu rigide) mais trains arrières à roues indépendantes et amortissement par ressorts hélicoïdaux horizontaux.

 

 

On note ici très bien la position des ressorts arrières.

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Il mesure 4,95 m de long, 1,95 m de large et 1,95 m de haut (suivant les versions)

 

Très léger (2,6 tonnes) ce véhicule est capable d'atteindre sur route la vitesse de 70 km/h et de véhiculer une charge utile de 1,15 tonnes.

 

 

La présence d'un moteur aux cylindres à plat permet d'abaisser considérablement le capot et donc d'améliorer la visibilité pour le conducteur.

Si on ajoute à cela que le moteur refroidi par air se passait de radiateur...

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Son réservoir de 110 litres lui autorise une autonomie moyenne d'environ 450 km (on s'aperçoit avec un simple calcul que la sobriété n'est pas la première des qualités de l'engin avec près de 25 litres aux 100... Sur route bien entendu !)

 

Très rapidement conquise par ses possibilités l'armée passe commande et les premières livraisons interviennent dès 1934 concernant une version apte à tracter le canon antichar PAK36 de 37 mm et transporter munitions et servants.

 

 

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Il entre alors en service dans l'armée allemande sous le vocable de Kfz.69 mais la troupe va surtout le connaitre sous son surnom : Protze. :jap:

Ce terme pourrait se traduire par "train avant d'artillerie" dans la langue de Goethe, en fait cette partie située entre les chevaux et le canon proprement dit qui transporte personnel et lot de bord.

 

 

Le "Protze" est à gauche sur la photo.

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Les commandes vont bon train et le Protze va vite être décliné en de nombreuses versions qui vont équiper presque tous les régiments de la nouvelle Wehrmacht.

 

Kfz.70 : Transport de personnel (2 hommes d'équipage et 10 soldats)

Kfz.19 : Transporteur/dévideur de câbles téléphoniques

Kfz.68 : Voiture radio

Kfz.81 : ravitailleur de munitions (en particulier les obus de 20 mm très répandus alors)

Kfz.83 : Groupe électrogène pour projecteur de DCA (ce dernier étant tracté)

 

 

En 1936 Krupp améliore son véhicule et présente le L2H143 : Le moteur passe de 53 à 60 ch et on note une augmentation de l'écart entre les deux essieux moteurs.

 

 

Une version post-1936, on remarque l'écartement supérieur entre les deux essieux arrières.

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Une version 6x6 est proposée mais ne trouvera aucun débouché, les décideurs de la Wehrmacht arguant que les performances générales du Protze sont amplement suffisantes en 6x4.

 

L'engin se fait agréablement remarquer durant les premières opérations du second conflit mondial, l'invasion de la Pologne en septembre 1939 et de l'Ouest européen dès mai 1940 sur un réseau routier de bonne qualité ne permet pas de déceler de gros problèmes à la formule.

 

 

 

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Sans doute durant la campagne de France en mai/juin 1940 comme semble l'indiquer la publicité peinte.

Nous sommes ici dans les limites extrêmes des capacités de franchissement du Protze (pas certain d'ailleurs qu'il ait pu continuer).

Les roues de secours tournent folles et évitent ainsi le "plantage" du chassis.

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Belgique, lors de l'occupation.

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Une version blindée nommée Kfz.247 sera proposée alors, mais le surpoids de la formule (4,6 tonnes !) entraîne une fatigue excessive de la mécanique et seulement une vingtaine d'exemplaires seront livrés à l'Etat-Major.

 

C'est lors de l'invasion de l'URSS en juin 1941 que le Protze va avouer ses limites, en effet la faible puissance du moteur combiné à ses seules roues arrières motrices vont le desservir (il ne sera pas le seul au demeurant…)

 

 

En situation sur le front de l'Est.

Sur de telles "routes" mieux valait avoir toutes ses roues motrices, le mieux étant encore la chenille

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Dans la boue gluante d'un réseau routier pour le moins embryonnaire la consommation déjà élevée va faire un grand bond en avant, sans empêcher de nombreux enlisements et une fatigue excessive de la mécanique.

On se rappelle alors que l'Opel Blitz, bête de somme de l'armée Allemande, n'est guère plus mauvais dans cette situation malgré sa configuration 4x2 tout en étant moins cher à produire avec une consommation moyenne 30% inférieure...

 

 

 

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La production du Protze va donc cesser dès 1942 après la sortie de chaînes d'environ 7 000 exemplaires (les archives de la maison Krupp ayant visiblement disparues dans la tourmente des bombardements alliés il n'est pas possible de donner un chiffre exact).

 

 

La Hongrie disposera aussi de plusieurs versions du Protze dont cette voiture d'Etat-Major.

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De nombreux engins resteront en service jusqu'aux derniers jours du conflit, très souvent modifiés sur le terrain en ambulance de campagne, canon automoteur ou DCA mobile, avec ou sans blindage artisanal.

 

 

 

A la guerre comme à la guerre...

Plus simpliste ça n'existe pas.

Mais au moins cela protège. :o

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Un canon Pak36 monté sur le véhicule.

Une telle configuration sera aussi réalisée par les Français en juin 1940 sur les Laffly S15 des compagnies de Dragons portés.

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De petite taille cet engin sera assez recherché dans les années d'après-guerre et se rendra encore utile dans de nombreuses exploitations agricoles allemandes, mais aussi Tchèques, Polonaises ou Hongroises, bref là où les véhicules furent abandonnés ou capturés. :D

 

Le Steyr-Puch Pinzgauer Autrichien qui apparaîtra trois décennies plus tard en est quelque part son descendant direct. ;)

 

 

C'est en général comme ceci que certains exemplaires "bien fatigués" ont été retrouvés, souvent en zone rurale.

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Alors on se met au boulot

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Petit à petit

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Les choses s'affinent

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Et le résultat est éclatant ! :sol:Quand la passion se marie avec la compétence... :)

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De nombreux exemplaires ont survécu, comme ici au musée de Munster, en mai 2016.

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La bête bouge encore !

 

 

 

 

:coucou:

 

Jensen.

 

 

Modifié par jensen
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Il est ouvert depuis 2013 tu dois pas etre au meme ☺

 

 

Il s'agit de l'ancien musée de Falaise (M. Leloup).

Quelques photos de cet endroit (désolé pour la très mauvaise qualité issue d'un appareil photo moyen, des vitres et d'un très mauvais éclairage dans ce musée qui était une ancienne fromagerie):

 

Falaise 01b.jpg

 

Falaise 28.jpg

 

Falaise 15 Sd Kfz 09.jpg

 

Falaise 35 Sd Kfz 250.jpg

 

 

et quelques photos datant de 2014 (commémoration 70 ans du débarquement) du musée Overlord situé proche du cimetière de Colleville-sur-Mer:

 

201406_06_Overlord Museum_00b.jpg

 

201406_06_Overlord Museum_11.jpg

 

201406_06_Overlord Museum_25.jpg

 

201406_06_Overlord Museum_30.jpg

 

201406_06_Overlord Museum_59.jpg

 

201406_06_Overlord Museum_77.jpg

 

201406_06_Overlord Museum_49.jpg

 

201406_06_Overlord Museum_55.jpg

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A l'impérial war museum, y'en a un très dans son jus, ils ont plus ou moins recontruit une tranchée, et on passe sous le char qui enjambe la tranchée en question, avec l'ambiance sonore qui vas avec.

 

 

Ne s'agit-il pas plutôt de Bovington, et non de IWM ?

 

IWM: je ne suis pas expert en Chars de WWI, mais je pense ici qu'il s'agit d'un Mark V

 

2016_IWM London_29.jpg

 

2016_IWM London_28.jpg

 

Bovington: par contre, ici c'est bien un Mark I qui passe au dessus d'une tranchée.

 

2013 Bovington_151_diorama 14 18.jpg

 

Bovington_Mark I_4.jpg

 

2013 Bovington_155_diorama 14 18.jpg

 

2013 Bovington_159_diorama 14 18.jpg

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