Cette voiture a une histoire peu banale. (Index en page 1)

[trophyman]

Le 27/01/2023 à 09:40, marzal a dit :

 

Ligne dépassée ? Tu te rappelles pas ce qu'il y avait en face en 1992 ?  

 

Moi j'ai toujours adoré ces Xedos, que je trouve superbes et la cycle Miller avait éveillé ma curiosité à l'époque.

En revanche je n'avais que très peu d'informations sur Amati, merci pour l'apport  

Les BAM était largement moins "dégoulinantes" sans compter les Lexus de la même époque. Et je parle pas des autres "premium".

 

Après pour le moteur à cycle de Miller la je ne dit pas, mais le contenant n'était largement pas à la hauteur.

 

[SolarWinds]

 Cette Mazda avait des défauts, mais, sérieusement, la finesse de ses lignes vaut bien les lignes carrées de certains concurrents...

[jensen]

 

Tout est question de goûts…  

 

Les Xedos ont été dessinées en pleine période "Bio-Design", ceci expliquant cela.  

 

 

Modifié 28 janvier 2023 par jensen

[jensen]

Le 27/01/2023 à 19:59, Pierre99 a dit :

2 questions:

 

- Il y a pas eu un coupé dans cette gamme XEDOS? Edit Je pensais à la MX6

- Au moins avaient-elles la fiabilité des Japonaises ?

 

 

 

Non, pas de coupé dans la gamme (c'était prévu avec Amati par contre).

 

La MX6 était 100% Mazda.

 

 

[rusty03]

Le 28/01/2023 à 11:03, jensen a dit :

La MX6 était 100% Mazda

 

La 1ere car ensuite, elle partage sa plateforme avec la Ford Probe.

[jensen]

 

'Fallait lire : "Badgée 100% Mazda, 0% Xedos"... 

 

'Me suis mal exprimé.  

 

[rusty03]

Le 28/01/2023 à 16:39, jensen a dit :

 

'Fallait lire : "Badgée 100% Mazda, 0% Xedos"... 

 

'Me suis mal exprimé.  

 

 

L'occasion de te reprendre était trop belle.

[jensen]

 

Salaud !  

 

 

 

[Pierre99]

Le 28/01/2023 à 11:03, jensen a dit :

 

Non, pas de coupé dans la gamme (c'était prévu avec Amati par contre).

 

La MX6 était 100% Mazda.

 

 

Ok, c'est le Bio-Design de la 2éme génération qui m'a induit en erreur.

[snoopy1974]

Bonjour, et merci Jensen pour ce reportage

 

cette voiture me rappelle un souvenir particulier... Aujourd'hui, 50% de toutes les revues auto vintages que je possède proviennent d'une personne qui me les a données, si, si. A l'époque j'avais une annonce sur LBC pour rechercher des Auto Journal manquants, et cette personne âgée qui habitait à quelques dizaines de kilomètres de chez moi m'avait appelé pour me donner TOUTES ses revues auto, il déménageait lui et sa femme sur Mulhouse en appartement, et n'avaient plus la place de stocker tout ça.

 

Mais en plus du manque de place pour le revues... ils étaient prêts à céder leur XEDOS 6 pour une bouchée de pain !!!!

 

Mais avec des "si"... vous connaissez la suite... J'avais bien vu que cette voiture avait un super moteur, était fiable, mais possédait une ligne un peu "molle" (vive le bio design des 90's), bref, j'ai tergiversé, (trop) réfléchi, et puis l'affaire ne s'est pas faite, mais encore aujourd'hui je me dis que j'aurais pu en posséder une (soupir...)

 

 

Modifié 28 janvier 2023 par snoopy1974

[sixlindre]

2 beaux et intéressants articles ( Phantom Turbo et Xedos) par nos deux narrateurs !!

 

Ce que j'aime dans la Phantom, c'est le côté Carrosserie de voiture autour d'un chassis-moteur de moto.

En tous cas, c'est ce à quoi me font penser les photos.

 

En ce qui concerne la marque Xedos, les Xedos 6 et 9 ont toujours attiré mon attention surtout la Xedos 9 cycle Miller pour le côté peu commun.

J'en ai beaucoup appris sur la genèse de la marque Xedos.

 

Merci donc à Jensen et Snoopy

 

Depuis plusieurs mois, je passe devant une voiture au profil relativement fade. Ce qui fait que, jusqu'à présent je n'avais jamais levé les yeux sur elle !!

 

Eh bien, c'est une Xedos 6 V6

 

 

 

Cette voiture, si je me fie à son immatriculation a 29 ans et des poussières.

Si je me fie à la photo, elle parait assez imposante : dans la réalité ce n'est pas le cas !!

 

Si je reviens 30 ans en arrière, acheter cette voiture comme voiture de haut de gamme, je me rappelle que d'autres constructeurs notamment outre-Rhin faisaient beaucoup mieux !!

La ligne fade, l'aspect de l'accastillage intérieur est loin de ce qu'on attend d'un véhicule de marque premium ou haut de gamme.

Qui plus est, effectivement, Xedos, sur l'arrière de la voiture apparait plutôt comme le nom du modèle plutôt que pour le nom de la marque : mauvaise idée !!

 

Maintenant, je me dis que aujourd'hui 30 ans après son immatriculation l'intérieur (à part les sièges) et la carrosserie présentent plutôt bien.

Et la voiture que je vous présente est loin de subir un entretien méticuleux

C'est une besogneuse !!

 

C'est pourquoi je me dis que, il y a 30 ans, pour l'acheteur qui n'était pas dans l'attente d'une cote haute en occasion, pour celui qui était dans une stratégie d'utilisation de la voiture jusque mort s'en suive (celle de la voiture hein !!), l'achat de ce véhicule n'était une si mauvaise idée !!

Ce n'est que mon point de vue !!

Modifié 3 février 2023 par sixlindre

[jensen]

 

 

 

Quand Jensen se balade… 

 

 

RETROMOBILE 2023 : 24 heures de plaisir ! 

 

 

 

 

 

 

 

Après les affres d'un konardovirus qui a annulé l'édition 2021 et réduit celle de l'année dernière place enfin en 2023 à "un vrai" Rétromobile.  

 

En plus ça tombe bien, les 24 heures du Mans ont 100 ans, cette édition ne pouvait passer un tel anniversaire sous silence…

 

Inutile de vous dire que la manifestation avait mis les petits plats dans les grands, vous n'avez qu'à me suivre !  

 

 

Ce n'est pas la Chenard & Walker qui a remportée la première édition mais un modèle similaire.

 

 

Lorraine-Dietrich a fait un triplé en 1926, il n'y aura que Peugeot à renouveler l'exploit durant les années 90 avec la 905.

 

 

La Tracta des ingénieurs Fenaille et Grégoire… 

 

 

… Traction avant hein !  

Moteur SCAP monté inversé pour cette auto qui a couru en 1929.

 

 

La Simca-Gordini de l'édition 1936, je vous rassure elle n'a pas remportée l'épreuve avec son moteur Simca 5 de 568 cm3 et 30 ch pour 110 km/h en pointe !  

Par contre c'est la plus petite voiture jamais alignée au Mans. 

 

 

Dernière édition Mancelle avant la guerre pour cette Talbot-Lago.

 

 

Si Môssieur ! Même la 4cv a couru là-bas (en 1951).  

 

 

Rareté que cette Howmet Française des 24 heures 1968 avec une grosse particularité.

 

 

Une turbine à gaz sous le capot ! 

Les sorties d'échappement en disent long sur la consommation de l'équipage…  

Bon courage aux vaillants Ukrainiens avec le M1 Abrams ainsi motorisé…  

 

 

Vous avez reconnu une Porsche 917 j'espère ?  

 

 

Ferrari 512S, équipage Ickx/Surtees.

 

 

 

On la présente encore, la Matra de Pescarolo ?  

 

 

Ici une "Inaltera" de l'édition 1977 (en fait c'est une Rondeau), 11ème au général avec un équipage féminin : Lella Lombardi et Christine Beckers. 

 

 

De nombreux privés feront courir la BB512 durant les 70's, mais sans grand succès.  

 

 

Celle-là des succès elle en a connu !  

 

 

Les Japonais ont aussi été souvent présents sur l'épreuve, cette Toyota nous le rappelle.

 

 

Cette Nissan aussi, en 1990.

 

 

Dodge Viper de 2001, j'ai encore la chanson des Cardigans qui faisait l'intro de Granturismo 2 dans la tête…  

 

 

Audi fut vainqueur en 2007 avec son "Têdêhi". 

 

 

Je ne me souvenais pas qu'Honda avait fait du circuit avec sa marque de prestige US.  

 

 

Mais il n'y avait pas que de l'endurance dans cette très belle édition 2023, alors jetons un œil au reste !  

 

Une Mercedes 500 SLC fut aligné lors du Paris-Dakar 1984, ici elle était à vendre.

 

 

De même que cette Audi Quattro d'une édition 1986 de sinistre mémoire…  

 

 

Le Paris-Dakar (le vrai hein ! Pas celui des 25 dernières éditions  ) a laissé un souvenir impérissable à tous les passionnés d'aventure et d'automobile.

 

C'en est au point que Porsche nous présente ici sa nouveauté : La "Dakar 2022" ! 

4x4, six cylindres à plat de trois litres bi-turbo 24 soupapes de 480 ch à 6 500 tours et 240 km/h en pointe dans les dunes pour les chanceux qui auront les 226 689€ nécessaires à son acquisition.  

Série limitée à 2 500 exemplaires. 

 

 

Des 911 il devait bien y en avoir une cinquantaine sur tout le plateau (elle fête ses 60 printemps cette année).

Celle-ci, pourtant "toute simple", a retenu mon attention dans sa livrée verte pas aussi courante que cela.

 

 

Bon anniversaire à la Twingo : 30 ans ! 🍾

On ne le dirait pas… 

 

 

Toute la magie du salon : On passe de la Twingo à la Bizzarini en un clin d'œil !  

 

 

Ou à la De Tomaso Pantera, pas aussi fréquente que cela dans de telles manifestations. 

 

 

Dernier opus de la légendaire Countach cette "25th anniversary".

 

 

Ferrari reste la valeur sure des collectionneurs, les prix y sont toujours aussi délirants.  

 

 

Cette 500 Superfast série 2 de 1966 m'a laissé sans voix : Sublime !  

 

 

Même une Lancia Aurélia est devenue inaccessible au commun des mortels, au moins nous reste t-il le plaisir de l'admirer (une fois acquitté les droits d'entrée bien entendu). 

 

 

Monumentale Bentley de l'époque "bien avant Volkswagen" !  

Le prix ?    "Sur demande"…  

 

 

 

En parlant "d'inaccessible" je vous montre maintenant celle qui, pour moi, fut le clou de Rétromobile 2023 : 

 

 

La Bucciali TAV12 ! EXTRAORDINAIRE !!  

 

 

Au moment ou je prends la photo un petit garçon interpelle son père : "Papa ! Regarde, c'est la voiture à Cruella !"  

 

 

Ce constructeur Français (comme son nom ne l'indique pas) n'a produit que six voitures généralement avec des moteurs US Continental ou Lycoming, celle-ci fut la seule à recevoir un V12 Voisin.  

 

 

Après une telle vision difficile de reprendre ses esprits et trouver du charme "au reste", pourtant "le reste" a encore de beaux restes croyez-moi !  

 

Bugatti 57 Atalante, on a fait bien pire mais face à la Bucciali pour moi il n'y a pas photo ! 

 

 

Et ce n'est pas cette berline 57 Stelvio qui me fera changer d'avis.

 

 

Même cette 959 nickel-chrome à l'air d'un fadasse… 

 

 

Je reprendrais mes esprits en me recueillant devant la Ferrari de Gilles, 41 ans que tu nous a quitté sur le circuit de Zolder lors des essais, je n'ai pas oublié…  

 

 

Une 300 Sc aussi belle à l'extérieur… 

 

 

… Qu'à l'intérieur ! 

 

 

Artcurial mettait en vente cette belle Lamborghini 400 GT, nul doute qu'elle a déjà trouvée preneur au moment où j'écris ces lignes.

 

 

Redescendons sur terre avec des modèles plus "accessibles" à nous autres, pauvres mortels.

 

 

La Simca 1300/1500 fête elle aussi ses 60 ans, comme la 911 mais dans un registre plus populaire !  

 

 

Cette AX 4x4 présentant bien était à vous contre 9 500€, un peu cher tout de même… 

 

 

Même tarif pour cette Delta 1300 LX "fin de série" (sans rouille) avec 75 ch sous le capot, bon passe encore…  

 

 

… Mais 19 500€ pour une Fiat 128, même en version Rally, il faudrait voir à ne pas pousser !  

 

 

Mieux vaut prendre un crédit plus gros (avec juste un zéro de plus…  ) pour une Maserati 5000 GT de 1962 à carrosserie Frua. 

 

 

Après chez Lambo' il est possible de trouver moins cher : Moins de 25 000€…  

 

 

 

Un mensuel certes très intéressant mais je me demande jusqu'à quel point il n'est pas indirectement responsable de l'envolée de la cote des Youngtimers…  

 

 

Il y a 15 ans on aurait mis un coup de pied à cette 405 "Le Mans", une série limitée à 200 exemplaires d'une familiale grand succès du Lion au début des 90's.

Aujourd'hui elle est "Culte" il parait !   

 

 

"Culte" aussi cette CX Prestige Turbo, ici dans une teinte indisponible au nuancier et obtenue sur demande spéciale par un industriel Bourguignon.

Il avait du goût le monsieur.  

 

 

Une teinte là aussi sur commande spéciale, mais j'aime moins le "bleu Schtroumpf", allez savoir pourquoi…  

 

 

Un peu d'évasion maintenant (ce qui est normal après avoir fréquenté les Gendarmes).

 

Très beau camping-car sur base du légendaire Combi Type 1.

 

 

Perso' je ne suis pas fan de ce genre d'engin, mais ça doit plaire à beaucoup d'entre vous alors ne soyons pas égoïste !  

 

 

Ce Renault Goelette des années 60 a été réalisé par un artisan à l'époque, c'est un exemplaire unique. 

 

 

Du très beau boulot au demeurant, et qui a bien résisté aux années.  

 

 

Ce Chausson APU a lui aussi bien résisté.

Gamin Grenoblois au début des années 70 je ne voulais plus monter dans ce "Tagazou", aujourd'hui je suis prêt à payer (cher) pour refaire un tour à bord, on devient vraiment con quand on devient vieux…  

 

 

Difficile de songer qu'il va bientôt falloir rentrer, mon TGV ne m'attendra pas et la gare de Lyon n'est pas à côté… 

 

Un dernier tour pour immortaliser cet "échec commercial cinglant".

 

 

 

 

Elle aurait aussi mérité un meilleur sort cette Panhard 24, toute craquante dans sa livrée "Prune".

 

 

Craquante aussi cette BMW Isetta !  

 

 

Un autre univers que cette magnifique Rolls-Royce, plus belle que neuve !

 

 

Et cette Bugatti 35B "dans son jus".

 

 

Dernier shooting au Canon EOS pour ce proto SM avant de me diriger vers la sortie…  

 

 

Les meilleures choses ont toujours une fin !  

 

Direction la capitale des Alpes, le taf' lundi matin…  

 

Mais bientôt  Motor Passion Avignon va me tendre les bras, alors gardons le sourire la saison ne fait que commencer !  

 

Et je ne suis pas à plaindre : Le Veloster, la 206CC, la Corvette C4 (qui va attaquer sa restauration mécanique dans les prochains jours) et la toute dernière Kia Ceed GT 204 ch vendue en France que mon fils est allé chercher lundi dernier pour remplacer une Mégane IV qui ne nous laissera pas un souvenir impérissable, bref : Vive l'auto et la passion qui va avec !  

 

 

 

 

 

Jensen.

 

 

Modifié 6 février 2023 par jensen

[ched]

Merci tonton !

 

Suis passé vendredi, mais en quatre heures je n'ai pas tout vu... tes photos comblent des vides.

 

J'ai aussi beaucoup aimé la Bucciali dont je connaissais même pas le nom avant le salon

 

[jensen]

 

Il y avait déjà eu une Bucciali exposée (avec un châssis-moteur à côté d'elle) il y a de cela bien des années, je dirais 2011/2012.

 

Il s'agissait peut-être d'une réplique d'ailleurs…  

 

 

[jerry-lee]

Le 05/02/2023 à 18:21, jensen a dit :

 

Il y avait déjà eu une Bucciali exposée (avec un châssis-moteur à côté d'elle) il y a de cela bien des années, je dirais 2011/2012.

 

Il s'agissait peut-être d'une réplique d'ailleurs…  

 

 

C'est fort possible, il y en a eu plusieurs (dont certaines ont été le sujet d'articles dans des revues, lesquelles ? je ne sais plus, faut fouiller dans les stocks de revues, seul souvenir de l'une : elle était crème !).

De mémoire (à vérifier) c'était une entière reconstruction complète sur base US, avec des pièces fabriquées et fondues (les roues) faites à l'unité. Me semble qu'il y avait un néerlandais dans l'histoire, va falloir sortir les cartons d'archives ...

Mais sinon celle de Rétro, avait-elle un historique affiché ? Reconstruction, restauration ?

Et voici celle qui est chez moi ...!

 

 

 

 

[ATALANTE RACING]

Le 05/02/2023 à 16:50, jensen a dit :

 

 

 

Quand Jensen se balade… 

 

 

RETROMOBILE 2023 : 24 heures de plaisir ! 

 

 

 

 

 

 

 

Après les affres d'un konardovirus qui a annulé l'édition 2021 et réduit celle de l'année dernière place enfin en 2023 à "un vrai" Rétromobile.  

 

En plus ça tombe bien, les 24 heures du Mans ont 100 ans, cette édition ne pouvait passer un tel anniversaire sous silence…

 

Inutile de vous dire que la manifestation avait mis les petits plats dans les grands, vous n'avez qu'à me suivre !  

 

 

Ce n'est pas la Chenard & Walker qui a remportée la première édition mais un modèle similaire.

 

 

Lorraine-Dietrich a fait un triplé en 1926, il n'y aura que Peugeot à renouveler l'exploit durant les années 90 avec la 905.

 

 

La Tracta des ingénieurs Fenaille et Grégoire… 

 

 

… Traction avant hein !  

Moteur SCAP monté inversé pour cette auto qui a couru en 1929.

 

 

La Simca-Gordini de l'édition 1936, je vous rassure elle n'a pas remportée l'épreuve avec son moteur Simca 5 de 568 cm3 et 30 ch pour 110 km/h en pointe !  

Par contre c'est la plus petite voiture jamais alignée au Mans. 

 

 

Dernière édition Mancelle avant la guerre pour cette Talbot-Lago.

 

 

Si Môssieur ! Même la 4cv a couru là-bas (en 1951).  

 

 

Rareté que cette Howmet Française des 24 heures 1968 avec une grosse particularité.

 

 

Une turbine à gaz sous le capot ! 

Les sorties d'échappement en disent long sur la consommation de l'équipage…  

Bon courage aux vaillants Ukrainiens avec le M1 Abrams ainsi motorisé…  

 

 

Vous avez reconnu une Porsche 917 j'espère ?  

 

 

Ferrari 512S, équipage Ickx/Surtees.

 

 

 

On la présente encore, la Matra de Pescarolo ?  

 

 

Ici une "Inaltera" de l'édition 1977 (en fait c'est une Rondeau), 11ème au général avec un équipage féminin : Lella Lombardi et Christine Beckers. 

 

 

De nombreux privés feront courir la BB512 durant les 70's, mais sans grand succès.  

 

 

Celle-là des succès elle en a connu !  

 

 

Les Japonais ont aussi été souvent présents sur l'épreuve, cette Toyota nous le rappelle.

 

 

Cette Nissan aussi, en 1990.

 

 

Dodge Viper de 2001, j'ai encore la chanson des Cardigans qui faisait l'intro de Granturismo 2 dans la tête…  

 

 

Audi fut vainqueur en 2007 avec son "Têdêhi". 

 

 

Je ne me souvenais pas qu'Honda avait fait du circuit avec sa marque de prestige US.  

 

 

Mais il n'y avait pas que de l'endurance dans cette très belle édition 2023, alors jetons un œil au reste !  

 

Une Mercedes 500 SLC fut aligné lors du Paris-Dakar 1984, ici elle était à vendre.

 

 

De même que cette Audi Quattro d'une édition 1986 de sinistre mémoire…  

 

 

Le Paris-Dakar (le vrai hein ! Pas celui des 25 dernières éditions  ) a laissé un souvenir impérissable à tous les passionnés d'aventure et d'automobile.

 

C'en est au point que Porsche nous présente ici sa nouveauté : La "Dakar 2022" ! 

4x4, six cylindres à plat de trois litres bi-turbo 24 soupapes de 480 ch à 6 500 tours et 240 km/h en pointe dans les dunes pour les chanceux qui auront les 226 689€ nécessaires à son acquisition.  

Série limitée à 2 500 exemplaires. 

 

 

Des 911 il devait bien y en avoir une cinquantaine sur tout le plateau (elle fête ses 60 printemps cette année).

Celle-ci, pourtant "toute simple", a retenu mon attention dans sa livrée verte pas aussi courante que cela.

 

 

Bon anniversaire à la Twingo : 30 ans ! 🍾

On ne le dirait pas… 

 

 

Toute la magie du salon : On passe de la Twingo à la Bizzarini en un clin d'œil !  

 

 

Ou à la De Tomaso Pantera, pas aussi fréquente que cela dans de telles manifestations. 

 

 

Dernier opus de la légendaire Countach cette "25th anniversary".

 

 

Ferrari reste la valeur sure des collectionneurs, les prix y sont toujours aussi délirants.  

 

 

Cette 500 Superfast série 2 de 1966 m'a laissé sans voix : Sublime !  

 

 

Même une Lancia Aurélia est devenue inaccessible au commun des mortels, au moins nous reste t-il le plaisir de l'admirer (une fois acquitté les droits d'entrée bien entendu). 

 

 

Monumentale Bentley de l'époque "bien avant Volkswagen" !  

Le prix ?    "Sur demande"…  

 

 

 

En parlant "d'inaccessible" je vous montre maintenant celle qui, pour moi, fut le clou de Rétromobile 2023 : 

 

 

La Bucciali TAV12 ! EXTRAORDINAIRE !!  

 

 

Au moment ou je prends la photo un petit garçon interpelle son père : "Papa ! Regarde, c'est la voiture à Cruella !"  

 

 

Ce constructeur Français (comme son nom ne l'indique pas) n'a produit que six voitures généralement avec des moteurs US Continental ou Lycoming, celle-ci fut la seule à recevoir un V12 Voisin.  

 

 

Après une telle vision difficile de reprendre ses esprits et trouver du charme "au reste", pourtant "le reste" a encore de beaux restes croyez-moi !  

 

Bugatti 57 Atalante, on a fait bien pire mais face à la Bucciali pour moi il n'y a pas photo ! 

 

 

Et ce n'est pas cette berline 57 Stelvio qui me fera changer d'avis.

 

 

Même cette 959 nickel-chrome à l'air d'un fadasse… 

 

 

Je reprendrais mes esprits en me recueillant devant la Ferrari de Gilles, 41 ans que tu nous a quitté sur le circuit de Zolder lors des essais, je n'ai pas oublié…  

 

 

Une 300 Sc aussi belle à l'extérieur… 

 

 

… Qu'à l'intérieur ! 

 

 

Artcurial mettait en vente cette belle Lamborghini 400 GT, nul doute qu'elle a déjà trouvée preneur au moment où j'écris ces lignes.

 

 

Redescendons sur terre avec des modèles plus "accessibles" à nous autres, pauvres mortels.

 

 

La Simca 1300/1500 fête elle aussi ses 60 ans, comme la 911 mais dans un registre plus populaire !  

 

 

Cette AX 4x4 présentant bien était à vous contre 9 500€, un peu cher tout de même… 

 

 

Même tarif pour cette Delta 1300 LX "fin de série" (sans rouille) avec 75 ch sous le capot, bon passe encore…  

 

 

… Mais 19 500€ pour une Fiat 128, même en version Rally, il faudrait voir à ne pas pousser !  

 

 

Mieux vaut prendre un crédit plus gros (avec juste un zéro de plus…  ) pour une Maserati 5000 GT de 1962 à carrosserie Frua. 

 

 

Après chez Lambo' il est possible de trouver moins cher : Moins de 25 000€…  

 

 

 

Un mensuel certes très intéressant mais je me demande jusqu'à quel point il n'est pas indirectement responsable de l'envolée du prix des Youngtimers…  

 

 

Il y a 15 ans on aurait mis un coup de pied à cette 405 "Le Mans", une série limitée à 200 exemplaires d'une familiale grand succès du Lion au début des 90's.

Aujourd'hui elle est "Culte" il parait !   

 

 

"Culte" aussi cette CX Prestige Turbo, ici dans une teinte indisponible au nuancier et obtenue sur demande spéciale par un industriel Bourguignon.

Il avait du goût le monsieur.  

 

 

Une teinte là aussi sur commande spéciale, mais j'aime moins le "bleu Schtroumpf", allez savoir pourquoi…  

 

 

Un peu d'évasion maintenant (ce qui est normal après avoir fréquenté les Gendarmes).

 

Très beau camping-car sur base du légendaire Combi Type 1.

 

 

Perso' je ne suis pas fan de ce genre d'engin, mais ça doit plaire à beaucoup d'entre vous alors ne soyons pas égoïste !  

 

 

Ce Renault Goelette des années 60 a été réalisé par un artisan à l'époque, c'est un exemplaire unique. 

 

 

Du très beau boulot au demeurant, et qui a bien résisté aux années.  

 

 

Ce Chausson APU a lui aussi bien résisté.

Gamin Grenoblois au début des années 70 je ne voulais plus monter dans ce "Tagazou", aujourd'hui je suis prêt à payer (cher) pour refaire un tour à bord, on devient vraiment con quand on devient vieux…  

 

 

Difficile de songer qu'il va bientôt falloir rentrer, mon TGV ne m'attendra pas et la gare de Lyon n'est pas à côté… 

 

Un dernier tour pour immortaliser cet "échec commercial cinglant".

 

 

 

 

Elle aurait aussi mérité un meilleur sort cette Panhard 24, toute craquante dans sa livrée "Prune".

 

 

Craquante aussi cette BMW Isetta !  

 

 

Un autre univers que cette magnifique Rolls-Royce, plus belle que neuve !

 

 

Et cette Bugatti 35B "dans son jus".

 

 

Dernier shooting au Canon EOS pour ce proto SM avant de me diriger vers la sortie…  

 

 

Les meilleures choses ont toujours une fin !  

 

Direction la capitale des Alpes, le taf' lundi matin…  

 

Mais bientôt  Motor Passion Avignon va me tendre les bras, alors gardons le sourire la saison ne fait que commencer !  

 

Et je ne suis pas à plaindre : Le Veloster, la 206CC, la Corvette C4 (qui va attaquer sa restauration mécanique dans les prochains jours) et la toute dernière Kia Ceed GT 204 ch vendue en France que mon fils est allé chercher lundi dernier pour remplacer une Mégane IV qui ne nous laissera pas un souvenir impérissable bref : Vive l'auto et la passion qui va avec !  

 

 

 

 

 

Jensen.

 

 

Merci pour la visite

[jensen]

Le 05/02/2023 à 18:53, jerry-lee a dit :

 

Mais sinon celle de Rétro, avait-elle un historique affiché ? Reconstruction, restauration ?

 

 

Va faire un tour ici, à priori il s'agit de la seule Bucciali qui ait été commandé par un client sur toute la prod'.

 

Et elle a eu un historique "mouvementé" !  

 

 

 

 

 

 

Modifié 5 février 2023 par jensen

[jerry-lee]

Le 05/02/2023 à 19:09, jensen a dit :

 

Va faire un tour ici, à priori il s'agit de la seule Bucciali qui ait été commandé par un client sur toute la prod'.

 

 

 

 

Merci.

je connaissais assez bien l'histoire des Buc, mais ma question était précisément sur celle de Rétro : certain que c'est "seulement" une restauration ?

Y avait-il un historique disponible la concernant ?

Vers la fin des années 70 il y avait une calandre (d'origine, évidemment, et en bon état) de Bucciali accrochée au mur de la buvette de Germain Lambert (près d'une hélice en bois), à côté de son hangar-musée de Parly où les raretés étaient entassées. C'est la seule que je n'ai jamais approché et touché.

Plein d'autres raretés fixées par-ci, par-là au mur ou accumulées sous abri ou en plein air (!) chez ce personnage fabuleux.

En tous cas merci pour ce reportage résumé.

 

[jensen]

 

 

 

 

ZAZ 1102 Tavria : Mini soucis, Maxi emmerdes…  

 

 

 

 

 

Avant de parler de cette petite citadine qui n'a fait qu'un passage météoritique dans nos contrées faisons un petit résumé de l'histoire de la marque Ukrainienne ZAZ (3A3 en cyrillique…  ). 

 

C'est en 1956 que la société Zaporozhskiy Avtomobil'nyi Zavod est créée dans la ville, alors Soviétique, de Zaporijjia (Zaporojié en Russe) Ukrainienne depuis 1991. 

 

Il est initialement prévu d'y produire une petite cylindrée qui permettrait aux masses laborieuses d'avoir enfin accès à l'automobile particulière.  

 

"Fortement inspirée" de la Fiat 600 la ZAZ 965 est présentée au grand public lors du Salon de Moscou 1959 (en fait une grande exposition de matériels divers, surtout agricoles), la production ne débutant que fin 1960.

 

La Fiat ZAZ 965.   

 

 

Mais ne soyons pas mauvaise langue…  

 

Si effectivement la carrosserie est fortement copiée la mécanique est originale avec un V4 de 750 cm3 refroidi par air développant 23 ch accouplé à une boite mécanique à quatre rapports dont trois synchronisés qui permettent à cette puce de rouler à un bon 80 km/h.

 

Egalement destinée à rapporter "quelques devises" elle est présentée dans différents Salons occidentaux dont Londres et Bruxelles mais seul le Bénélux en accueillera quelques dizaines d'exemplaires sous le nom local de "Yalta".

 

En fin de compte loin d'être ridicule (même si très mal finie) cette petite ZAZ n'a pas connue la carrière imaginée par ses concepteurs à "l'Ouest décadent", il faut dire que la concurrence était conséquente chez nous à l'époque : Fiat, NSU, DAF, Hillman, Simca…

 

 

 

En fait cette petite ZAZ (non ! Elle ne chante pas…  ) n'était que le préquel d'une autre voiture en gestation depuis 1961 : La 966.

 

Cette fois-ci "bien inspirée" par les NSU Prinz elle conserve le moteur V4 de son ainée mais revu et corrigé (la 965 chauffait énormément, même durant l'hiver local !  ) pour atteindre 30 ch et franchir la barre des 110 km/h.

 

La ZAZ 966 copiée sur une Prinz qui était déjà elle-même fortement inspirée de la Chevrolet Corvair, le rêve américain made in USSR en quelque sorte !  

 

 

 

 

 

Elle est officiellement présentée en 1965 et sa production débute dès l'année suivante.

 

C'est une petite voiture ma foi fort intéressante avec sa suspension arrière à bras oscillant qui change énormément le comportement routier par rapport à son ainée qui ne quittera d'ailleurs les chaînes de production qu'en mai 1969.

 

Le moteur comportait nombre d'innovations, on notera en particulier des soupapes en tête, un filtre à huile centrifuge et un bloc en alliage de magnésium !  

 

 

Déjà peu onéreux à l'origine ce modèle devait être vendu au moins la moitié de son prix, non ?  

 

 

Toujours à la recherche frénétique de devises son constructeur l'expose au Salon de Bruxelles en 1968 avec le moteur Sierra 956 cm3 refroidi par eau de la Renault 8 ! 

 

Néanmoins l'histoire ne connait pas de suite et cette ZAZ sera exportée dans certains pays Européens avec le V4 porté à 1 196 cm3 pour 40 ch Din. 

 

Elle est remplacée par une 968 en 1971 avec un moteur porté à 48 ch. 

 

Certains n'ont pas hésités aussi à la pousser dans ses derniers retranchements : 130 km/h !  

 

 

Pas plus ridicule qu'une Simca 1000 contemporaine en fin de compte…  

 

 

Au fil des années notre 968 connaitra de nombreuses modifications : Renforcement de sa structure, ceintures de sécurité, colonne de direction déformable et même un léger restyling en 1979.

 

Une fois de plus avec les productions de l'Est un manque de moyens chronique n'aura de cesse de "faire durer" la carrière des autos locales trop souvent au delà du raisonnable.  

 

 

Voiture "emblématique" de ce côté du rideau de fer la ZAZ 968 ne finira sa carrière qu'en… 1994 !  

 

Les autochtones en garderont le souvenir d'une petite auto à la tenue de route hasardeuse et surtout à la fiabilité pour le moins aléatoire. 

 

Les séries 966/968 étaient considérées en URSS comme "des bagnoles d'intellos et de retraités".  

 

 

Il est clair que ce modèle n'est plus concurrentiel sur le marché occidental depuis le début des années 70, raison pour laquelle les ingénieurs de la maison imaginent dès cette époque une remplaçante.

 

On commence avec le prototype d'une petite citadine qui pourrait capter le marché des secondes voitures de l'Ouest mais, "faute de moyens", les choses vont trainer plusieurs années.

 

Conçu pour motoriser les zones rurales ce prototype était doté de quatre roues motrices ! 

 

 

La présentation de la Ford Fiesta en 1976 va sonner comme un coup de tonnerre dans le ciel Ukrainien.  

 

On se rend alors compte que le projet en cours n'aura aucune chance chez nous : Bien trop étriqué avec un moteur longitudinal la copie est à revoir de A à Z !  

 

On se remet sur la planche à dessins et surtout sous le capot pour créer une petite cylindrée moderne, c'est à dire avec moteur transversal refroidi par eau et traction avant.

 

Un prototype, sans doute vers 1978.

 

 

La future ZAZ 1102 va connaitre une période de gestation très longue, une fois de plus "faute de moyens"...  

 

 

La production ne commence qu'en 1987 dans l'usine de Zaporijjia après une gestation supérieure à 15 ans !  

 

Son nom de code est 1102 mais cette fois-ci on décide de moderniser les choses en lui octroyant un patronyme un peu plus "sympathique", ce sera TAVRIA évolution de "Tavrija" qui est le nom Grec de la Crimée.  

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour les citoyens Soviétiques cette petite cylindrée est une révolution avec son moteur MeMZ-245 transversal de 1 091 cm3 refroidi par liquide développant 51 ch Din à 4 200 tours avec un carburateur double-corps, la traction avant, un allumage électronique et une boite mécanique à cinq rapports. 

 

Il autorise une vitesse de pointe de 140 km/h tout en restant très sobre (rarement plus de 7 litres aux 100 et 4,6 litres revendiqués en conduite économique).

 

Mais on dira pudiquement que, pour nous autres Européens, cette nouveauté ne casse pas trois pattes à un canard avec son 0 à 100 couvert en 18 secondes…  

 

 

 

 

Magie du subliminal dans la publicité : Bien qu'encore Soviétique à l'époque ZAZ n'a pas hésité à faire discrètement paraitre les couleurs Ukrainiennes sur cette photo de promotion, saura-tu les reconnaitre ?  

 

 

La suspension avant fait appel à un système McPherson, à l'arrière on trouve des bras tirés longitudinaux avec ressorts hélicoïdaux et amortisseurs hydrauliques.

 

La banquette est rabattable et fait passer la capacité de chargement de 250 à 740 litres.

 

 

Le freinage est par contre un peu "exotique"...  

 

Afin de gagner du poids sur les masses non suspendues on a fait appel à un système de freinage à couronne ! 

 

On a connu cela chez nous sur la Dyna X Panhard ainsi que sur les premières 4CV ou Dauphine : Celles qui avaient les fameuses jantes "étoile"…

 

 

Grosso-modo une couronne est solidaire du moyeu, d'un côté elle maintient par trois écrous le pneu et sa jante dépourvue de voile et de l'autre la mâchoire de frein, ça peut paraître "limite" mais ça a très bien fonctionné des années durant (sur de petites cylindrées hein !  ).

 

On voit bien ici la jante sans voile avec ses trois points de fixation, un gain de poids évident en cas de crevaison également.  

 

 

Mais il y a encore mieux !  

 

Je vous ai dit que la boite était à cinq rapports.  

 

J'ai par contre omis de vous parler de sa grille de passage…  

 

En fait la cinquième a du être ajoutée à l'arrache sur la boite et, pour l'enclencher, ce n'est pas "en haut à droite" (ça c'est la marche arrière…  ) mais "en bas à droite" à côté de la quatrième !  

 

On dira que cela demande "une certaine accoutumance", du moins au début.  

 

Les chaines de montage fonctionnent à plein en prévision d'une exportation des petites Tavria vers l'Ouest et donc d'une importation massive de devises fortes dont l'URSS, en situation de faillite, avait alors plus que besoin.

 

 

 

 

Le contrôle qualité de fin de chaine, on va voir rapidement qu'il y avait un gros problème à ce niveau…  

 

 

Cette petite cylindrée est présentée chez nous lors du Salon de Paris 1990 et, comme d'habitude, ce sont les établissements Poch qui vont la commercialiser sous le nouveau logo "Tavria".

 

 

 

 

 

 

Fidèle à son habitude l'importateur va en décliner une gamme spécifique pour son réseau : 

 

-La version de base, qui est la Tavria importée mais remise à niveau dans ses ateliers d'Haguenau (le voyage était long et les voitures souvent pillées/endommagées durant leur transport).

 

-Une XL "revue et corrigée" par Poch de la même manière que la Lada Samara présente en France depuis l'automne 1986 : Calandre spécifique, housses de sièges, jupes avant et arrière ainsi que des enjoliveurs en plastique recouvrant entièrement les jantes.

 

On la reconnait à peine…  

 

 

Et tout cela pour un prix "canon" : 34 800 Francs pour la version de base et 38 500 Francs contre une XL, c'est tout simplement à cette époque la voiture la moins chère du marché Français !  

 

14 exemplaires sont immatriculés en France pour 1990, sans doute des voitures pour les essais-presse et les photos de catalogues, puis on enregistre 1 113 immatriculations en 1991.

 

Et c'est la que les choses tournent mal…  

 

Chez Poch on n'est pas idiot et on a l'habitude depuis deux décennies de "finir les finitions" avant la commercialisation des gammes Lada/Skoda en concessions, mais ici cela prend une tournure totalement inimaginable.  

 

Clairement rien ne va sur les autos importées : Le tableau de bord est mal fixé ou ne s'allume pas, le couvercle de boite à gants ne ferme pas, les freins sont complètement déséquilibrés, vitres et joints laissent passer l'eau etc etc... 

 

Je passerais un voile pudique sur la corrosion : Les autos arrivaient en France déjà piquées. 

 

Bien conçues (enfin… Pour une production de l'Est) les Tavria étaient terriblement mal construites ! 

 

 

En s'approchant on s'aperçoit vite que qualité des matériaux et assemblages étaient ignobles… 

 

 

On commence sérieusement à s'affoler lorsque l'on constate à Haguenau que de toute façon et quoi que l'on fasse pour améliorer les choses il y a tellement de soucis que les Tavria commercialisées ne pourront jamais passer un contrôle technique avec succès !  

 

Et les concessions du groupe font remonter énormément de problèmes avec des clients mécontents qui n'arrivent pas à démarrer ou qui ont vu leurs sièges casser en tentant le plus petit réglage…  

 

Les ventes plongent en 1992 avec seulement 451 immatriculations et la Tavria va vite avoir la réputation d'une boite à chagrins strictement invendable, que ce soit en neuf ou en occasion.

 

Bref les établissements Poch décident de réagir face à une firme devenue Ukrainienne depuis un an et décident d'arrêter les frais.

 

Il est inutile d'insister rien ne va, les Français ont même reçu plusieurs voitures avec le même numéro de châssis qui sont, de facto, strictement invendables !  

 

28 exemplaires sont encore immatriculés sur notre sol début 1993 mais, pressentant que les 1 606 Tavria vendues vont devenir de véritables boulets à gérer en SAV, l'importateur va alors avoir une idée salvatrice : 

 

-Contacter tous les propriétaires de Tavria et les prévenir que leur voiture possède "un grave défaut" (ce que beaucoup n'avaient aucun mal à croire !  ) 

-Leur demander de rapporter l'auto dans une concession Poch

-En échange ils obtiendront une Lada Samara 1100 trois portes NEUVE d'une valeur supérieure (40 800 Francs) à leur récent achat.

 

Inutile de vous dire que personne n'a hésité, et même si une Lada "n'était pas un cadeau" pour le commun des mortels, comparée à une Tavria c'était une vraie Mercedes !  

 

A priori les exemplaires récupérés seront retournés à leur fabricant par le train, ainsi se termine "l'aventure Tavria" sur notre sol…  

 

Mais les productions de l'usine ZAZ ne vont pas s'arrêter pour autant concernant le marché domestique ou l'exportation car, cela peut paraître difficile à croire, la Tavria sera encore vendue avec un certain succès au Chili, en Colombie ou encore en Argentine au moins jusqu'en 1995.

 

C'est même toute une gamme qui va en dériver car, en sus de la version à trois portes connue chez nous, elle sera commercialisée au fil des années sous plusieurs variantes : 

 

-Berline quatre portes ZAZ 1103 

 

Présentée en 1995 cette version avec son "sac à dos" connaitra une longue carrière dans son pays d'origine.

 

 

Elle sera plus tard baptisée "Slavuta", ce qui ne la rendra pas plus glamour pour autant… 

Des exemplaires seront assemblés en CKD en Syrie avant que ce pays ne sombre dans la guerre civile.

 

 

-Utilitaire avec un hayon plus grand augmentant la surface utile

 

C'est marrant mais Fiat avait utilisé la même concept sur sa première génération de Panda.  

 

 

-Cinq portes ZAZ 1105 baptisée Dana

 

Produite de 1992 à 1999.

 

 

 

 

-Châssis-cabine/Pick-up ZAZ 11055

 

On notera la suspension arrière différente avec un essieu rigide et une paire de ressorts à lames.

 

 

En service depuis 1996 les versions utilitaires resteront au catalogue jusqu'à la fin des années 2000.

 

 

-Fourgonnette 

 

 

 

En 1998 l'usine ZAZ, à bout de souffle, est acquise par le constructeur Coréen Daewoo qui va avoir la rude tâche de "resserrer les boulons" !  

 

Tout en conservant les Tavria locales très nettement améliorées d'un point de vue technique et qualitatif sous le nom de "Tavria Nova" elle commence à produire en CKD les petites berline Lanos mais aussi les Nubira et Leganza.

 

La Nova connaitra même le moteur à injection et le pot catalytique. 

 

 

En 2001 le Coréen fait faillite, la société ZAZ est remise sur le marché avec 50% de son capital vendu à des investisseurs Suisses et le reste dans une structure Ukrainienne qui va rapidement signer un contrat de partenariat avec l'Allemand Opel alors filiale de GM qui y fabriquera des Astra à partir de 2004 tout en continuant de développer la gamme Lanos avec des versions utilitaires spécifiques à l'Ukraine qui poussent alors les Tavria vers la sortie.

 

Leur production se serait arrêtée en 2007, seule la berline Slavuta et le pick-up resteront au catalogue comme produit d'appel jusqu'en 2011.

 

La Slavuta sera l'ultime survivante de la lignée Tavria.

 

 

A partir de la même année ZAZ débute la production de la Forza (une Chery A13 Chinoise) tout en assurant aussi celle de certaines Lada qui, en plus d'approvisionner le marché local, seront exportées en Russie.

 

Depuis un sinistre 24 février 2022 l'usine est totalement à l'arrêt.  

 

 

Un jeune Ukrainien vous invite à une petite balade : 

 

 

 

Cette publicité très originale de 1988 fut primée lors d'un festival occidental : 

 

 

 

 

 

 

 

Jensen.

 

 

Modifié 18 février 2023 par jensen

[tirage rapide 59]

Le 18/02/2023 à 13:01, jensen a dit :

 

 

 

 

ZAZ 1102 Tavria : Mini soucis, Maxi emmerdes…  

 

 

 

 

 

Avant de parler de cette petite citadine qui n'a fait qu'un passage météoritique dans nos contrées faisons un petit résumé de l'histoire de la marque Ukrainienne ZAZ (3A3 en cyrillique…  ). 

 

C'est en 1956 que la société Zaporozhskiy Avtomobil'nyi Zavod est créée dans la ville, alors Soviétique, de Zaporijjia (Zaporojié en Russe) Ukrainienne depuis 1991. 

 

Il est initialement prévu d'y produire une petite cylindrée qui permettrait aux masses laborieuses d'avoir enfin accès à l'automobile particulière.  

 

"Fortement inspirée" de la Fiat 600 la ZAZ 965 est présentée au grand public lors du Salon de Moscou 1959 (en fait une grande exposition de matériels divers, surtout agricoles), la production ne débutant que fin 1960.

 

La Fiat ZAZ 965.   

 

 

Mais ne soyons pas mauvaise langue…  

 

Si effectivement la carrosserie est fortement copiée la mécanique est originale avec un V4 de 750 cm3 refroidi par air développant 23 ch accouplé à une boite mécanique à quatre rapports dont trois synchronisés qui permettent à cette puce de rouler à un bon 80 km/h.

 

Egalement destinée à rapporter "quelques devises" elle est présentée dans différents Salons occidentaux dont Londres et Bruxelles mais seul le Bénélux en accueillera quelques dizaines d'exemplaires sous le nom local de "Yalta".

 

En fin de compte loin d'être ridicule (même si très mal finie) cette petite ZAZ n'a pas connue la carrière imaginée par ses concepteurs à "l'Ouest décadent", il faut dire que la concurrence était conséquente chez nous à l'époque : Fiat, NSU, DAF, Hillman, Simca…

 

 

 

En fait cette petite ZAZ (non ! Elle ne chante pas…  ) n'était que le préquel d'une autre voiture en gestation depuis 1961 : La 966.

 

Cette fois-ci "bien inspirée" par les NSU Prinz elle conserve le moteur V4 de son ainée mais revu et corrigé (la 965 chauffait énormément, même durant l'hiver local !  ) pour atteindre 30 ch et franchir la barre des 110 km/h.

 

La ZAZ 966 copiée sur une Prinz qui était déjà elle-même fortement inspirée de la Chevrolet Corvair, le rêve américain made in USSR en quelque sorte !  

 

 

 

 

 

Elle est officiellement présentée en 1965 et sa production débute dès l'année suivante.

 

C'est une petite voiture ma foi fort intéressante avec sa suspension arrière à bras oscillant qui change énormément le comportement routier par rapport à son ainée qui ne quittera d'ailleurs les chaînes de production qu'en mai 1969.

 

Le moteur comportait nombre d'innovations, on notera en particulier des soupapes en tête, un filtre à huile centrifuge et un bloc en alliage de magnésium !  

 

 

Déjà peu onéreux à l'origine ce modèle devait être vendu au moins la moitié de son prix, non ?  

 

 

Toujours à la recherche frénétique de devises son constructeur l'expose au Salon de Bruxelles en 1968 avec le moteur Sierra 956 cm3 refroidi par eau de la Renault 8 ! 

 

Néanmoins l'histoire ne connait pas de suite et cette ZAZ sera exportée dans certains pays Européens avec le V4 porté à 1 196 cm3 pour 40 ch Din. 

 

Elle est remplacée par une 968 en 1971 avec un moteur porté à 48 ch. 

 

Certains n'ont pas hésités aussi à la pousser dans ses derniers retranchements : 130 km/h !  

 

 

Pas plus ridicule qu'une Simca 1000 contemporaine en fin de compte…  

 

 

Au fil des années notre 968 connaitra de nombreuses modifications : Renforcement de sa structure, ceintures de sécurité, colonne de direction déformable et même un léger restyling en 1979.

 

Une fois de plus avec les productions de l'Est un manque de moyens chronique n'aura de cesse de "faire durer" la carrière des autos locales trop souvent au delà du raisonnable.  

 

 

Voiture "emblématique" de ce côté du rideau de fer la ZAZ 968 ne finira sa carrière qu'en… 1994 !  

 

Les autochtones en garderont le souvenir d'une petite auto à la tenue de route hasardeuse et surtout à la fiabilité pour le moins aléatoire. 

 

Les séries 966/968 étaient considérées en URSS comme "des bagnoles d'intellos et de retraités".  

 

 

Il est clair que ce modèle n'est plus concurrentiel sur le marché occidental depuis le début des années 70, raison pour laquelle les ingénieurs de la maison imaginent dès cette époque une remplaçante.

 

On commence avec le prototype d'une petite citadine qui pourrait capter le marché des secondes voitures de l'Ouest mais, "faute de moyens", les choses vont trainer plusieurs années.

 

Conçu pour motoriser les zones rurales ce prototype était doté de quatre roues motrices ! 

 

 

La présentation de la Ford Fiesta en 1976 va sonner comme un coup de tonnerre dans le ciel Ukrainien.  

 

On se rend alors compte que le projet en cours n'aura aucune chance chez nous : Bien trop étriqué avec un moteur longitudinal la copie est à revoir de A à Z !  

 

On se remet sur la planche à dessins et surtout sous le capot pour créer une petite cylindrée moderne, c'est à dire avec moteur transversal refroidi par eau et traction avant.

 

Un prototype, sans doute vers 1978.

 

 

La future ZAZ 1102 va connaitre une période de gestation très longue, une fois de plus "faute de moyens"...  

 

 

La production ne commence qu'en 1987 dans l'usine de Zaporijjia après une gestation supérieure à 15 ans !  

 

Son nom de code est 1102 mais cette fois-ci on décide de moderniser les choses en lui octroyant un patronyme un peu plus "sympathique", ce sera TAVRIA évolution de "Tavrija" qui est le nom Grec de la Crimée.  

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour les citoyens Soviétiques cette petite cylindrée est une révolution avec son moteur MeMZ-245 transversal de 1 091 cm3 refroidi par liquide développant 51 ch Din à 4 200 tours avec un carburateur double-corps, la traction avant, un allumage électronique et une boite mécanique à cinq rapports. 

 

Il autorise une vitesse de pointe de 140 km/h tout en restant très sobre (rarement plus de 7 litres aux 100 et 4,6 litres revendiqués en conduite économique).

 

Mais on dira pudiquement que, pour nous autres Européens, cette nouveauté ne casse pas trois pattes à un canard avec son 0 à 100 couvert en 18 secondes…  

 

 

 

 

Magie du subliminal dans la publicité : Bien qu'encore Soviétique à l'époque ZAZ n'a pas hésité à faire discrètement paraitre les couleurs Ukrainiennes sur cette photo de promotion, saura-tu les reconnaitre ?  

 

 

La suspension avant fait appel à un système McPherson, à l'arrière on trouve des bras tirés longitudinaux avec ressorts hélicoïdaux et amortisseurs hydrauliques.

 

La banquette est rabattable et fait passer la capacité de chargement de 250 à 740 litres.

 

 

Le freinage est par contre un peu "exotique"...  

 

Afin de gagner du poids sur les masses non suspendues on a fait appel à un système de freinage à couronne ! 

 

On a connu cela chez nous sur la Dyna X Panhard ainsi que sur les premières 4CV ou Dauphine : Celles qui avaient les fameuses jantes "étoile"…

 

 

Grosso-modo une couronne est solidaire du moyeu, d'un côté elle maintient par trois écrous le pneu et sa jante dépourvue de voile et de l'autre la mâchoire de frein, ça peut paraître "limite" mais ça a bien fonctionné des années durant (sur de petites cylindrées hein !  ).

 

On voit bien ici la jante sans voile avec ses trois points de fixation, un gain de poids évident en cas de crevaison également.  

 

 

Mais il y a encore mieux !  

 

Je vous ai dit que la boite était à cinq rapports.  

 

J'ai par contre omis de vous parler de sa grille de passage…  

 

En fait la cinquième a du être ajoutée à l'arrache sur la boite et, pour l'enclencher, ce n'est pas "en haut à droite" (ça c'est la marche arrière…  ) mais "en bas à droite" à côté de la quatrième !  

 

On dira que cela demande "une certaine accoutumance", du moins au début.  

 

Les chaines de montage fonctionnent à plein en prévision d'une exportation des petites Tavria vers l'Ouest et donc d'une importation massive de devises fortes dont l'URSS, en situation de faillite, avait alors plus que besoin.

 

 

 

 

Le contrôle qualité de fin de chaine, on va voir rapidement qu'il y avait un gros problème à ce niveau…  

 

 

Cette petite cylindrée est présentée chez nous lors du Salon de Paris 1990 et, comme d'habitude, ce sont les établissements Poch qui vont la commercialiser sous le nouveau logo "Tavria".

 

 

 

 

 

 

Fidèle à son habitude l'importateur va en décliner une gamme spécifique pour son réseau : 

 

-La version de base, qui est la Tavria importée mais remise à niveau dans ses ateliers d'Haguenau (le voyage était long et les voitures souvent pillées/endommagées durant leur transport).

 

-Une XL "revue et corrigée" par Poch de la même manière que la Lada Samara présente en France depuis l'automne 1986 : Calandre spécifique, housses de sièges, jupes avant et arrière ainsi que des enjoliveurs en plastique recouvrant entièrement les jantes.

 

On la reconnait à peine…  

 

 

Et tout cela pour un prix "canon" : 34 800 Francs pour la version de base et 38 500 Francs contre une XL, c'est tout simplement à cette époque la voiture la moins chère du marché Français !  

 

14 exemplaires sont immatriculés en France pour 1990, sans doute des voitures pour les essais-presse et les photos de catalogues, puis on enregistre 1 113 immatriculations en 1991.

 

Et c'est la que les choses tournent mal…  

 

Chez Poch on n'est pas idiot et on a l'habitude depuis deux décennies de "finir les finitions" avant la commercialisation des gammes Lada/Skoda en concessions, mais ici cela prend une tournure totalement inimaginable.  

 

Clairement rien ne va sur les autos importées : Le tableau de bord est mal fixé ou ne s'allume pas, le couvercle de boite à gants ne ferme pas, les freins sont complètement déséquilibrés, vitres et joints laissent passer l'eau etc etc... 

 

Je passerais un voile pudique sur la corrosion : Les autos arrivaient en France déjà piquées. 

 

Bien conçues (enfin… Pour une production de l'Est) les Tavria étaient terriblement mal construites ! 

 

 

En s'approchant on s'aperçoit vite que qualité des matériaux et assemblages étaient ignobles… 

 

 

On commence sérieusement à s'affoler lorsque l'on constate à Haguenau que de toute façon et quoi que l'on fasse pour améliorer les choses il y a tellement de soucis que les Tavria commercialisées ne pourront jamais passer un contrôle technique avec succès !  

 

Et les concessions du groupe font remonter énormément de problèmes avec des clients mécontents qui n'arrivent pas à démarrer ou qui ont vu leurs sièges casser en tentant le plus petit réglage…  

 

Les ventes plongent en 1992 avec seulement 451 immatriculations et la Tavria va vite avoir la réputation d'une boite à chagrins strictement invendable, que ce soit en neuf ou en occasion.

 

Bref les établissements Poch décident de réagir face à une firme devenue Ukrainienne depuis un an et décident d'arrêter l'importation.

Il est inutile d'insister rien ne va, les Français ont même reçu plusieurs voitures avec le même numéro de châssis qui sont, de facto, strictement invendables !  

 

28 exemplaires sont encore immatriculés sur notre sol début 1993 mais, pressentant que les 1 606 Tavria vendues ne deviennent un véritable boulet à gérer, l'importateur va alors avoir une idée salvatrice : 

 

-Contacter tous les propriétaires de Tavria et les prévenir que leur exemplaire possède "un grave défaut" (ce que beaucoup n'avaient aucun mal à croire !  ) 

-Leur demander de rapporter la voiture dans une concession Poch

-En échange ils obtiendront une Lada Samara 1100 trois portes neuve d'une valeur supérieure (40 800 Francs) à leur récent achat.

 

Inutile de vous dire que personne n'a insisté, et même si une Lada "n'était pas un cadeau" pour le commun des mortels, comparée à une Tavria c'était une vraie Mercedes !  

 

A priori les exemplaires récupérés seront retournés à leur fabricant par le train, ainsi se termine "l'aventure Tavria" sur notre sol…  

 

Mais les productions de l'usine ZAZ ne vont pas s'arrêter pour autant que ce soit pour le marché domestique ou l'exportation car, cela peut paraître difficile à croire, la Tavria sera encore vendue avec un certain succès au Chili, en Colombie ou encore en Argentine au moins jusqu'en 1995.

 

C'est même toute une gamme qui va en dériver car en sus de la version à trois portes connue chez nous elle sera commercialisée au fil des années sous plusieurs variantes : 

 

-Berline quatre portes ZAZ 1103 

 

Présentée en 1995 cette version avec son "sac à dos" connaitra une longue carrière dans son pays d'origine.

 

 

Elle sera plus tard baptisée "Slavuta", ce qui ne la rendra pas plus glamour pour autant… 

Des exemplaires seront assemblés en CKD en Syrie avant que ce pays ne sombre dans la guerre civile.

 

 

-Utilitaire avec un hayon plus grand augmentant la surface utile

 

C'est marrant mais Fiat avait utilisé la même concept sur sa première génération de Panda.  

 

 

-Cinq portes ZAZ 1105 baptisée Dana

 

Produite de 1992 à 1999.

 

 

 

 

-Châssis-cabine/Pick-up ZAZ 11055

 

On notera la suspension arrière différente avec un essieu rigide et une paire de ressorts à lames.

 

 

En service depuis 1996 les versions utilitaires resteront au catalogue jusqu'à la fin des années 2000.

 

 

-Fourgonnette 

 

 

 

En 1998 l'usine ZAZ, à bout de souffle, est acquise par le constructeur Coréen Daewoo qui va avoir la rude tâche de "resserrer les boulons" !  

 

Tout en conservant les Tavria locales très nettement améliorées d'un point de vue technique et qualitatif sous le nom de "Tavria Nova" elle commence à produire en CKD les petites berline Lanos mais aussi les Nubira et Leganza.

 

La Nova connaitra même le moteur à injection et le pot catalytique. 

 

 

En 2001 le Coréen fait faillite, la société ZAZ est remise sur le marché avec 50% de son capital vendu à des investisseurs Suisses et le reste dans une structure Ukrainienne qui va rapidement signer un contrat de partenariat avec l'Allemand Opel alors filiale de GM qui y fabriquera des Astra à partir de 2004 tout en continuant de développer la gamme Lanos avec des versions utilitaires spécifiques à l'Ukraine qui poussent alors les Tavria vers la sortie.

 

Leur production se serait arrêtée en 2007, seule la berline Slavuta et le pick-up resteront au catalogue comme produit d'appel jusqu'en 2011.

 

La Slavuta sera l'ultime survivante de la lignée Tavria.

 

 

A partir de la même année ZAZ débute la production de la Forza (une Chery A13 Chinoise) tout en assurant aussi celle de certaines Lada qui, en plus d'approvisionner le marché local, seront exportés en Russie.

 

Depuis un sinistre 24 février 2022 l'usine est totalement à l'arrêt.  

 

 

Un jeune Ukrainien vous invite à une petite balade : 

 

 

 

Cette publicité très originale de 1988 fut primée lors d'un festival occidental : 

 

 

 

 

 

 

 

Jensen.

 

 

merci tonton

 

bien qu'aimant les bagnoles soviétiques (pour une raison que j'ignore)

celle ci j'accroche pas

[Invité §oul767Da]

On reconnais l'Ukraine sur la pub grâce aux corsages et jupes jaune et bleu qui sont les couleurs de l'Ukraine.

[trophyman]

Le 18/02/2023 à 16:37, oulianov a dit :

On reconnais l'Ukraine sur la pub grâce aux corsages et jupes jaune et bleu qui sont les couleurs de l'Ukraine.

Et le parasol en arrière-plan.

[jensen]

Le 18/02/2023 à 17:42, trophyman a dit :

Et le parasol en arrière-plan.

 

 

 

 

[tirage rapide 59]

ou c'était aussi une pub pour le Ricard

[daniel762]

 

J'adore la pub avec la goutte d'essence du briquet !

 

Et qui a croisé des Tavria "en vrai" chez nous ? Ca a dû m'arriver deux ou trois fois, pas plus...

[biker521]

Le 19/02/2023 à 07:56, daniel762 a dit :

 

J'adore la pub avec la goutte d'essence du briquet !

 

Et qui a croisé des Tavria "en vrai" chez nous ? Ca a dû m'arriver deux ou trois fois, pas plus...

 

dans mon village, y'a un père de famille qui en avait acheté une

 

même neuve, elle faisait un bruit de merde et la qualité perçue ... quelle qualité perçue ?  

[trophyman]

Le 19/02/2023 à 07:56, daniel762 a dit :

t qui a croisé des Tavria "en vrai" chez nous ? Ca a dû m'arriver deux ou trois fois, pas plus...

J'en ai aperçu par chez moi quand ma famille habitait dans une ville communiste près de Lyon, le concessionnaire Poch avait un des plus grand garage avec Renault en centre ville et il faisait régulièrement des expos dans les supermarchés, mon père a manqué d'acheter une Samara mais heureusement après l'essai, il c'est rabattu sur une 205 GR.

Modifié 19 février 2023 par trophyman

[ched]

Le 19/02/2023 à 07:56, daniel762 a dit :

 

J'adore la pub avec la goutte d'essence du briquet !

 

Et qui a croisé des Tavria "en vrai" chez nous ? Ca a dû m'arriver deux ou trois fois, pas plus...

Malgré mon grand âge je crois ne jamais en avoir croisé !

 

Des Lada venant de chez Poch oui, mais pas de Tavria...

 

[marzal]

Pareil, IRL ça ne me dit rien.

 

Quand même épique l'échange proposé par Poch  

Je pense qu'il y a quelques deniers qui ont été perdus dans l'affaire...

 

J'aimerais refaire le salon d'Avignon cette année, mais pas sûr que mon planning concorde.

J'étais à celui de Nîmes hier, déjà pas mal

 

[rusty03]

Le 20/02/2023 à 08:51, marzal a dit :

Pareil, IRL ça ne me dit rien.

 

Quand même épique l'échange proposé par Poch  

Je pense qu'il y a quelques deniers qui ont été perdus dans l'affaire...

 

J'aimerais refaire le salon d'Avignon cette année, mais pas sûr que mon planning concorde.

J'étais à celui de Nîmes hier, déjà pas mal

 

 

Ah une Opel GT Pontiac Solstice !

[Straton]

Le 20/02/2023 à 09:20, rusty03 a dit :

Ah une Opel GT Pontiac Solstice !

Dommage que la calandre soit cachée par cette énorme plaque d'immatriculation rectangulaire !  

 

[jensen]

 

Avignon je devrais y être le vendredi.  

[jensen]

Le 20/02/2023 à 08:51, marzal a dit :

 

Quand même épique l'échange proposé par Poch  

Je pense qu'il y a quelques deniers qui ont été perdus dans l'affaire...

 

 

Non, les Russes ne posaient pas de problèmes particuliers...

 

Poch recevait chaque année 2 trains complets de pièces détachées gratuites.  

 

 

[daniel762]

Le 20/02/2023 à 10:14, jensen a dit :

 

Non, les Russes ne posaient pas de problèmes particuliers...

 

Poch recevait chaque année 2 trains complets de pièces détachées gratuites.  

 

 

 

Un premier train acheminait les Lada, et un deuxième récupérait les pièces tombées en route pour les livrer chez Poch...

[jensen]

 

Plus sérieusement cela explique le bonne santé financière de l'importateur à l'époque : Les pièces étaient bien entendu facturées aux clients au tarif "normal".

 

Donc même si les marges étaient faibles sur les voitures vendues on se rattrapait sur le SAV en quelque sorte, quand j'avais ma 2107 j'ai toujours payé mes pièces…  

 

Comment ça "pigeon" ?  

 

  

 

 

Modifié 20 février 2023 par jensen