Cette voiture a une histoire peu banale. (Index en page 1)

[toorop2004]

Superbe sujet de Snoopy 👍

[ched]

Il se trouve que je connaissais le nom, que je savais que c'était rare... et l'année dernière, en allant rendre visite à mon carrossier, j'en ai vu une dans son atelier !

 

Je n'ai donc pas manqué de la prendre en photo... Maintenant j'en sais plus sur cette marque et ce modèle !

 

 

 

 

[biker521]

dingue, t'en as vu une en vrai !  

[snoopy1974]

Le 05/06/2024 à 22:57, ched a dit :

Il se trouve que je connaissais le nom, que je savais que c'était rare... et l'année dernière, en allant rendre visite à mon carrossier, j'en ai vu une dans son atelier !

 

Je n'ai donc pas manqué de la prendre en photo... Maintenant j'en sais plus sur cette marque et ce modèle !

 

 

 

 

 

Une des trente existantes, alors là chapeau 😃😃😃

[ched]

Oui, j'ai eu beaucoup de chance de passer ce jour là !

 

J'ignorais alors que cette voiture était aussi rare. Elle n'était pas immatriculée en France.

 

[toorop2004]

A voir en vrai, elle doit avoir un rendu de dingue ! 🤩

[snoopy1974]

Le 05/06/2024 à 23:46, ched a dit :

Oui, j'ai eu beaucoup de chance de passer ce jour là !

 

J'ignorais alors que cette voiture était aussi rare. Elle n'était pas immatriculée en France.

 

 

Ça ne m'étonne pas du tout ! Je ne pense pas qu'il y en ait jamais eu une seule d'immatriculée en France...

[Le Cheetah]

          

[sixlindre]

Merci Snoopy pour cet article !!

 

J'ai retrouvé dans mes archives une photo d'une de ses réalisations qui date de 2006 : l'autobahnkurier 116i

Dans l'article de Snoopy, on voit Eberhard Schulz posé devant cette voiture

 

Informations au conditionnel :

Une "petite bestiole" équipée de deux moteurs V8 Mercedes 4 roues motrices 600 chevaux... 2200 kgs

Seul Bridgestone avait, dans sa gamme de pneumatiques, le modèle nécessaire à ce véhicule.

 

1 seul modèle produit.

 

 

 

Modifié 6 juin par sixlindre

[Le Cheetah]

Le 06/06/2024 à 14:27, sixlindre a dit :

Merci Snoopy pour cet article !!

 

J'ai retrouvé dans mes archives une photo d'une de ses réalisations qui date de 2006 : l'autobahnkurier 116i

Dans l'article de Snoopy, on voit Eberhard Schulz posé devant cette voiture

 

Informations au conditionnel :

Une "petite bestiole" équipée de deux moteurs V8 Mercedes 4 roues motrices 600 chevaux... 2200 kgs

Seul Bridgestone avait, dans sa gamme de pneumatiques, le modèle nécessaire à ce véhicule.

 

1 seul modèle produit.

 

Carrosserie centrale réalisée à partir d'une coque de Coccinelle que l'on reconnaît sur cette photo.

[daniel762]

Le 06/06/2024 à 14:27, sixlindre a dit :

Merci Snoopy pour cet article !!

 

J'ai retrouvé dans mes archives une photo d'une de ses réalisations qui date de 2006 : l'autobahnkurier 116i

Dans l'article de Snoopy, on voit Eberhard Schulz posé devant cette voiture

 

Informations au conditionnel :

Une "petite bestiole" équipée de deux moteurs V8 Mercedes 4 roues motrices 600 chevaux... 2200 kgs

Seul Bridgestone avait, dans sa gamme de pneumatiques, le modèle nécessaire à ce véhicule.

 

1 seul modèle produit.

 

 

 

 

Elle manque un peu de finesse et ces trop gros phares ne sont pas des plus heureux, mais on pourrait faire le même reproche aux modèles qui l'ont inspirée...

[Mouss-35]

Le 06/06/2024 à 14:27, sixlindre a dit :

Merci Snoopy pour cet article !!

 

J'ai retrouvé dans mes archives une photo d'une de ses réalisations qui date de 2006 : l'autobahnkurier 116i

Dans l'article de Snoopy, on voit Eberhard Schulz posé devant cette voiture

 

Informations au conditionnel :

Une "petite bestiole" équipée de deux moteurs V8 Mercedes 4 roues motrices 600 chevaux... 2200 kgs

Seul Bridgestone avait, dans sa gamme de pneumatiques, le modèle nécessaire à ce véhicule.

 

1 seul modèle produit.

 

 

 

C'est tres laid.

 

Entre le 3eme essuie glace très mal intégré, les feux plus gros que les yeux d'un myope, les pneus de Renault Magnum...

[snoopy1974]

Le 06/06/2024 à 18:15, Le Cheetah a dit :

Carrosserie centrale réalisée à partir d'une coque de Coccinelle que l'on reconnaît sur cette photo.

Il me semblait bien, mais quelque peu élargie non ??

[sixlindre]

Selon mes infos : 1.95 mètres de large pour cette voiture

A la louche, 1.50 à 1.60 de large pour la Cox.

 

L'entreprise fondée par Eberhard existe toujours.

Fin des années 2010, ce bureau d'étude, filiale d'une entreprise japonaise aurait conçu le design cette voiture.

 

Modifié 6 juin par sixlindre

[jensen]

 

 

 

 

ALFA-ROMEO 75 : La dernière d'une longue lignée.  

 

 

 

 

 

En 1983 Alfa-Romeo est dans une passe difficile…  

 

L'Alfetta a désormais 11 ans, l'Alfasud est en passe d'être remplacée par une 33 qui recevra son flot de critiques quand à sa "régression mécanique" par rapport à celle qu'elle remplace, l'Arna a fait HURLER tous les puristes, la Giulietta n'est jamais qu'une Alfetta relookée vite passée de mode, la 90 (qui verra le jour en 1984) sera inaudible et l'Alfa 6 un échec commercial total, le tableau est franchement sombre…  

 

Il est prévu de remplacer la Giulietta à l'horizon 1985 mais, "faute de moyens" (une fois de plus… ), on décide de rester sur la même base mécanique, à savoir la fameuse transmission Transaxle avec moteur à l'avant et propulsion avec boite de vitesses accolée à l'essieu arrière (le "système Alfetta" encore et toujours remis au goût du jour).  

 

Les finances n'étant "pas vraiment là" on va se passer des cabinets de design extérieurs pour la future auto, cette fois-ci ni Bertone ni Pininfarina ne seront consultés et la paternité du dessin reviendra donc à l'équipe des stylistes internes dirigée par Ermanno Cressoni.

 

 

Premières esquisses… 

 

 

Les choses s'affinent très rapidement, de toute façon la base étant celle de la Giulietta on ne va pas de faire de miracles non plus !  

 

 

Sur cette maquette à l'échelle 1 on remarquera la présence de la baguette en plastique qui va ceinturer l'auto et faire oublier, autant que faire se peut, la réutilisation intégrale des portières du modèle qu'elle va remplacer.

 

 

La nouvelle Alfa 75 est présentée le 17 mai 1985 et sa commercialisation intervient dans la foulée.

 

Pourquoi "75" ?  

 

Parce que la marque fête cette année-là ses 75 ans, tout simplement !  

 

 

 

 

 

 

L'intérieur est typique des années 80, c'est à dire tracé à la règle et à l'équerre !  

On remarquera le traitement de la planche de bord légèrement tournée vers le conducteur "à la BMW" et la poignée de frein à main "type aviation" qui, d'après le constructeur, minimisait l'effort à fournir pour le tirer.

 

 

 

 

Officiellement la 75 est une déclinaison de l'Alfa 90 présentée un an auparavant mais en configuration "moins bourgeoise" et surtout "plus sportive" puisque l'on prévoit déjà de faire évoluer la gamme vers des modèles franchement musclés, chose que le positionnement marketing de la 90 ne permet pas.  

 

A part ça nous sommes devant un nouveau dérivé des Alfetta/Giulietta et, malgré des artifices tels que les feux avant/arrière trapézoïdaux et un capot plus plongeant, on pourrait presque jouer au jeu des 7 erreurs ! 

 

Vous ne me croyez pas ?  

J'ai surligné la cellule centrale de la Giulietta… 

 

 

… Et celle de la 75 : "Blanc-Bonnet/Bonnet-Blanc", pare-brise compris !  

 

 

Nous sommes devant une berline de 4,33 m de long, 1,63 m de large et 1,40 m de haut pour un poids oscillant entre 1 090 et 1 260 kilos suivant les versions.

 

L'empattement de 2,51 m est strictement identique à celui de l'Alfetta de 1972 (ben oui, c'est la même plateforme)…  

 

Son Cx est de 0.37.

 

 

 

 

Dès le début de la commercialisation toute une gamme, livrée d'office avec une boite manuelle à cinq rapports, est proposée à la clientèle, à savoir : 

 

-1,6 litre : Quatre cylindres "Bialbero" double ACT en aluminium de 1 570 cm3 développant 110 ch Din à 5 800 tours, couple de 14,9 mkg à 4 000 tours, deux carburateurs double-corps, 180 km/h, 0 à 100 en 10,7 secondes.

Pneumatiques en 185/70-13.

 

-1,8 litre : Cylindrée portée à 1 779 cm3, 120 ch Din à 5 300 tours, couple de 17 mkg à 4 000 tours, 188 km/h, 0 à 100 en 9,5 secondes.

 

-2 litres : 1 962 cm3, 128 ch Din à 5 400 tours, couple de 18,3 mkg à 4 000 tours, 195 km/h, 0 à 100 en 10,9 secondes.

 

-2 litres Turbo-Diesel : Moteur quatre cylindres VM (Venezia Motori) de 1 995 cm3, 95 ch Din à 4 300 tours, couple de 19,6 mkg à 2 300 tours, 175 km/h, 0 à 100 en 12,4 secondes.

(Ce moteur est à l'époque l'un des Diesel le plus puissant du marché, mais hélas ce ne sera pas le plus fiable…  )

 

-2,5 litres : V6 "Busso" de 2 492 cm3, 156 ch Din à 5 600 tours, couple de 21,4 mkg à 4 000 tours, 210 km/h, 0 à 100 en 8,2 secondes.

Pneumatiques en 195/60-14

 

Faut-il encore le présenter, le Busso ?  

 

 

Côté liaisons au sol les 75 se caractérisent par une suspension avant à double triangulation, barres de torsion longitudinales et barre antiroulis, l'arrière étant constitué d'un essieu De Dion semi-rigide avec parallélogramme de guidage De Watt, ressorts hélicoïdaux et barre antiroulis.

 

 

 

 

 

 

Les freins sont à quatre disques assistés sur toute la gamme (ventilés à l'avant pour la V6), ceux de l'arrière étant accolés au différentiel.

 

Toute la gamme est commercialisée en France SAUF la V6 2,5 litres qui aurait fait beaucoup trop d'ombre à une 90 qui se vendait déjà mal chez nous.  

 

Malgré les nombreuses critiques de la presse spécialisée qui dénonce le "réchauffé" du concept l'auto est très bien accueillie par la clientèle.

 

Raison pour laquelle l'offre s'étoffe en mars 1986 avec la présentation d'une version délibérément sportive dotée du moteur 1,8 litre dopée par un turbocompresseur Garett T3, un intercooler et une injection Bosch LE-Jetronic ce qui lui permet de développer 155 ch Din à 5 800 tours et d'atteindre facilement les 208 km/h.

 

On installe aussi à bord un différentiel autobloquant à 25%.

 

 

 

 

La 75 Turbo gagne aussi un traitement plus sportif de son instrumentation avec un graphisme rouge/orangé.

 

 

Au même moment Alfa-Romeo se décide à diffuser la 75 aux USA et au Canada, uniquement distribuée avec le V6 en définition 2,5 litres ou 3 litres ainsi qu'avec une boite automatique ZF optionnelle à trois rapports.

 

Un problème de taille : Les Américains n'ont jamais compris la dénomination des modèles européens par un chiffre (pour eux ce dernier ne peut que correspondre à une année ou à un millésime)…

 

Raison pour laquelle le constructeur va y présenter non pas l'Alfa 75 mais… La Milano ! 

 

Qui a dit qu'Alfa ne vendait que des Spiders dans le nouveau monde ?  

 

 

Bien entendu la mécanique est aux normes antipollution exigées par ces nations, les pare-chocs sont considérablement renforcés (au passage l'auto gagne près de 10 cm en longueur avec désormais 4,42 m) et l'éclairage satisfait aux normes locales (feux de position latéraux et "veilleuses" oranges dans le bouclier).

 

Quatre niveaux de finitions y sont disponibles : Argento, Oro et Platinum pour la 2,5 litres, Verde pour la 3 litres.

 

 

 

Les clignotants sont rouges à l'arrière sur la version US.

 

 

A la même période le carrossier Fissore propose une intéressante déclinaison break de la 75 sur la base de la 1,8 litre Turbo.

 

Assez séduisant le concept va beaucoup interpeller le constructeur qui, à une certaine époque, était prêt à le mettre sur le marché mais "un manque chronique de moyens" fera capoter l'affaire.  

 

 

 

 

Seuls deux exemplaires seront réalisés, je ne peux m'empêcher de penser que la marque Lombarde à "raté quelque chose" avec ce break…  

 

 

En mars 1987 la marque décide de remplacer le Coupé GTV en Championnat Européen de Tourisme par une version sportive de la 75, en l'occurrence toujours la 1,8 litre turbo.

 

Etant entendu que 500 exemplaires "Groupe A" doivent être commercialisés pour obtenir l'homologation par la FIA le département Course du constructeur va avoir pour instruction de développer une 75 Turbo Evoluzione qui satisfait à toutes les exigences des autorités compétentes : 

 

-Cylindrée abaissé de 1 779 à 1 762 cm3 (pour la même puissance de 155 ch concernant la version "Stradale"), et ce pour des raisons réglementaires

-Caisse renforcée

-Différentiel autobloquant à 45%

-Freins plus gros

-Jantes en 15"

-Barre antiroulis arrière d'un diamètre supérieur

-Aérodynamique améliorée avec un Cx de 0.30

 

Les 500 exemplaires seront tous de couleur rouge avec stickers latéraux "75 Evoluzione".

 

 

La vitesse maxi était légèrement supérieure à celle de la version "de série" compte-tenu du meilleur Cx (215 km/h).

 

 

Sur les 500 exemplaires produits 137 trouveront preneurs en France.  

 

Alignée dans plusieurs épreuves du Championnat d'Europe des voitures de tourisme la 75 y connaitra des fortunes diverses.

 

 

Le moteur une fois préparé pouvait tutoyer les 300 ch.

 

 

Un dérivé IMSA destiné à participer au Tour d'Italie 1988 et 1989 verra aussi le jour.

 

En deux mois le département "Corse" géré par Giorgio Planta mettra au point un véritable monstre aux voie élargies, doté d'un spoiler en fibre de carbone, d'un poids réduit à 960 kilos et d'une mécanique dotée d'un Turbo KKK qui développait entre 335 et 400 ch Din ! 

 

La suspension avant abandonnait les barres de torsion au profit de ressorts hélicoïdaux.

 

 

Les deux éditions verront à l'arrivée un podium entièrement "Alfa 75" avec des pilotes comme Yves Loubet, Alessandro Nannini, Riccardo Patrese, Miki Biasion ou encore Nicola Larini au volant !  

 

Mais 1987 est aussi une année qui compte pour la gamme "civile" du constructeur d'Arese avec la présentation de deux nouveaux modèles : 

 

-2 litres "Twin Spark" toujours doté du groupe de 1 962 cm3 mais équipé d'une injection électronique, d'un système d'allumage à deux bougies par cylindres et d'un variateur de phase agissant sur le calage des soupapes, 148 ch Din à 5 800 tours, couple de 18 mkg à 3 000 tours, 205 km/h.

 

Un des moteurs les plus efficaces de sa génération le Twin Spark !   

 

 

-3 litres V6 "America" avec le Busso porté à 2 959 cm3 pour une puissance de 188 ch Din à 5 800 tours, couple de 25 mkg à 3 000 tours, injection électronique, 220 km/h.

 

Cette nouvelle venue dispose des pare-chocs renforcés des versions US dépourvus de leurs feux de position latéraux (d'où le nom "America") et du réservoir de 68 litres placé en position de sécurité sous la banquette arrière (au lieu du modèle de 49 litres disposé sous le coffre des autres versions qui l'abandonneront d'ailleurs toutes dans les prochaines années).

 

 

 

C'est l'époque ou Auto-Hebdo salue le retour de la firme au Biscione dans le giron des constructeurs de voitures sportives qu'elle avait quitté depuis une dizaine d'année avec un assortiment de moteurs qui n'ont désormais plus rien à envier aux productions d'un certain constructeur Munichois.  

 

Bon d'accord, la plateforme est éculée, l'habitabilité n'est pas la meilleure (aux USA certaines finitions étaient même homologuées en quatre places !  ), l'assemblage des matériaux intérieurs est latin et l'ergonomie des commandes demande une certaine accoutumance (ces fameux lève-vitres au plafond : Qu'est-ce qu'ils ont fait couler comme encre dans la presse spécialisée !  ) mais la 75 devient diablement performante et surtout attachante sur une planète automobile dont on commence alors à sentir les prémices d'une certaine "homogénéisation" dans les gammes respectives de tous les constructeurs de la planète, bref rouler en Alfa 75 c'est encore se démarquer du vulgus pecus.  

 

 

 

 

1988 ne verra pas de changements majeurs dans une gamme équilibrée qui se vend bien, tout juste notera t-on la disparition de la 1,8 litre Turbo au profit de la 1,8 litre Turbo "America" qui intègre les mêmes modifications de carrosserie que la V6 3 litres.

 

L'ABS est désormais disponible en option pour les versions les plus évoluées de la gamme : Turbo, Twin Spark et V6.

 

 

 

C'est pour 1989 que de nombreux changements interviennent :

 

-Léger restyling de la carrosserie avec notamment une nouvelle calandre

-Modifications mineures de l'aménagement intérieur

-Le 2 litres à carburateur est abandonnée (de même que le V6 2,5 litres sur les marchés qui le proposait encore)

-Le moteur 1,8 litre atmosphérique est désormais doté d'une injection électronique pour une puissance de 122 ch à 5 500 tours.

-Présentation d'une version Turbo-Diesel d'une cylindrée portée à 2,4 litres (avec un moteur toujours signé VM) de 2 393 cm3 pour 112 ch Din à 5 200 tours, couple de 24,5 mkg à 2 400 tours et 185 km/h.

-Le 2,0 litres TD reste au catalogue, y compris en France.

 

Nouvelle calandre pour toute la gamme, pas de quoi en faire tout un plat…  

 

 

Idem pour l'intérieur, à peine dépoussiéré. 

 

 

 

 

Racheté par le groupe Fiat en 1986 on sait déjà à cette époque qu'Alfa-Romeo va pouvoir bénéficier des nombreuses plateformes et mécaniques de la galaxie Turinoise pour son futur et que la 75 sera probablement la dernière propulsion de la marque…

 

C'est pourquoi, alors que l'auto va bientôt fêter ses cinq ans, on se contentera désormais de modifications mineures sur une structure dont le développement est de toute façon arrivé à son terme.  

 

Effectivement il était inutile de parler de "modernisme" dans la publicité…  

 

 

En 1990 les Milano ne sont plus diffusées sur le marché US (qui fut un véritable échec commercial avec seulement 3 300 ventes en 2,5 litres et 800 avec le 3 litres, et ce en quatre ans), la 1,6 litre à carburateur disparait au profit d'une version à injection électronique de 107 ch Din à 6 000 tours.

 

La 1,8 litre gagne des freins avant ventilés et un pont autobloquant.

 

On finira en beauté avec un 3,0 litres V6 "Potenziata" qui gagne encore quelques chevaux en 1991 pour atteindre 192 ch Din à 6 000 tours et une 1,8 litre Turbo qui en grapille 10 pour culminer à 165 ch, toute la gamme reçoit un équipement plus complet, l'ABS, des boucliers peints et des feux arrières à couleur dominante rouge.

 

 

 

 

 

 

La présentation de la 155 en janvier 1992 avec sa plateforme de Fiat Tipo, et donc le passage à la traction avant, mettra un coup d'arrêt à la carrière d'une 75 dont les derniers exemplaires ne seront écoulés en concessions qu'en 1993.

 

Production totale : 386 773 exemplaires, tous assemblés à Arese (banlieue de Milan).

 

-1,6 litre (carbu' et injection) : 127 498

-1,8 litre (carbu', injection et Turbo) : 102 548

-2 litres (carbu' et Twin Spark) : 82 766

-V6 2,5 litres : 12 072

-V6 3 litres : 9 526

-2 litres TD : 46 267

-2,4 litres TD : 6 086

 

Ce fut la dernière Alfa-Romeo à propulsion avant la Giulia en… 2015 ! 

 

 

Comme "toute bonne Alfa qui se respecte" le gouvernement Italien fut un très bon client pour la 75 que l'on verra aux couleurs de nombreuses institutions : 

 

Police nationale.

 

 

Carabiniers (Gendarmerie) 

 

 

Guardia di Finanza (des militaires au service du ministère des finances, que l'on pourrait comparer à une sorte de "Douane intérieure").

 

 

En règle générale, les autos étant commandées "par paquets de 1 000", il était possible d'obtenir un aménagement spécifique comme un intérieur sans vitres électriques ou un embrayage renforcé, voire même un blindage de la carrosserie pour les exemplaires du Ministère de la justice.

 

Une 75 vous intéresse ?  

 

Je ne vais pas vous le reprocher !  

 

Comme toute bonne auto Italienne de l'époque il faudra en faire le tour pour relever d'éventuelles traces de corrosion (baie de pare-brise, arches de roues etc etc) bien que la 75 ne fut pas la pire Alfa-Romeo de l'histoire à ce niveau, loin s'en faut.

 

Mécaniquement c'est vraiment du solide si et seulement si entretien et temps de chauffe mécanique ont été respectés par les propriétaires précédents.

 

Oubliez les Diesel dépassés de nos jours et pas franchement fiables pour orienter votre choix sur les versions à essence : Toutes sont intéressantes à conduire et même, franchement, désirables !  

 

Une "belle" 1,6 litre s'échange désormais contre environ 4 000€, rajoutez-en au moins 2 000 pour une 1,8 litre ou une 2 litres.

 

Bien entendu les 1,8 litre Turbo, Twin Spark et V6 sont de très loin les plus recherchées et plus rien d'intéressant ne se trouve sur le marché à moins de 16 000€...  

 

La Turbo Evoluzione, qui en version Stradale n'apporte en fin de compte pas grand-chose, est à réserver aux fanatiques de la marque puisqu'un bel exemplaire "jamais couru ni tapé" ne s'échangera plus à moins de 90 000€ !  

 

Et, encore une fois, achetez toujours un carnet d'entretien à jour et un historique limpide, pas un prix ni un kilométrage ! 

 

 

 

 

J'ai eu l'occasion de rouler en Alfa 75 puis même d'en prendre le volant à l'époque.  

 

"Tonton les belles bagnoles" étant, tout comme moi, un peu Italien sur les bords achète une Turbo-Diesel 95 ch en 1987 avec laquelle j'ai parcouru plusieurs centaines de kilomètres en tant que passager sur le trajet Besançon-Belfort : Voiture silencieuse et relativement confortable, nervosité étonnante pour un Mazout de l'époque mais espace à bord et finition "un peu limite".  

 

Il double la mise en 1989 avec une V6 America ! 

 

Cette fois-ci j'ai le droit de conduire !  

 

Je ne reviendrais ni sur la finition ni sur l'ergonomie du bord mais par contre la mécanique…   Comment dire ?   

 

Même aujourd'hui et malgré le fait d'avoir pris en main plusieurs dizaines d'autos de toutes catégories RIEN, je dis bien RIEN, n'est pour moi arrivé à la cheville du V6 Busso !

 

Pas même le six en ligne BMW, n'en déplaise à certains ici !  

 

Onctueux, coupleux, nerveux et musical, la quadrature du cercle parfaite !  

 

Un essai inoubliable, et si un jour je me lasse de ma 206 CC il n'est pas impossible de songer que sa remplaçante pourrait bien être une berline "un peu cubique" avec un vécisse dedans.  

 

Mieux qu'un bruit de 2CV !  

 

 

 

Essai EN FRANCAIS de la Turbo "Evoluzione"   : 

 

 

 

TOUT est dit ici   : 

 

 

 

 

 

 

 

Jensen.

 

 

Modifié 12 juin par jensen

[Mouss-35]

Comme d'hab, bien écrit papy

 

[jensen]

'Manquerait plus que ça tiens !  

 

 

[Mouss-35]

Le 09/06/2024 à 11:47, jensen a dit :

'Manquerait plus que ça tiens !  

 

 

Oh, un petit coup de mou, ça arrive de temps en temps

 

[meiji851]

Oulala la 75, merci tonton

 

[daniel762]

   comme d'hab' !

 

Je n'ai pas eu l'occasion de tester le V6 Busso, mais j'ai pu prendre le volant d'une 75 turbo, c'était pas mal non plus... Je roulais en Alfetta 2000 à l'époque, si mes finances avaient pu suivre j'aurais bien fait l'échange !

 

 

[daniel762]

Au fait et sauf à ce que j'ai vraiment mal lu trois fois le sommaire, l'Alfetta tu ne l'as pas encore traitée ce me semble ?

[jensen]

Non c'est vrai !

 

Mais ça devrait venir un jour…  

 

Je crains juste ta critique…  

 

 

[ze_cat]

La dernière vraie alfa ??

[jensen]

La dernière présentée avant le rachat par Fiat donc oui, même si les 145/146 avec leur moteur Boxer pouvaient encore se revendiquer de la famille.

 

 

Modifié 10 juin par jensen

[Clampinus]

J'aime bien cette 75, toute carrée et avec son tableau de bord bien dans la veine de ce que les 80's ont pu faire de pire.

 

Quant au fait qu'Alfa était dans une "passe difficile" en 1983... Il faudrait peut-être plutôt mentionner les moments où elle ne l'était pas, ça irait plus vite.

[daniel762]

Le 09/06/2024 à 15:16, jensen a dit :

Non c'est vrai !

 

Mais ça devrait venir un jour…  

 

Je crains juste ta critique…  

 

 

 

Tu auras le droit de dire qu'elle rouille, que l'électricité est parfois fantaisiste, qu'une manivelle de glace dont le plastique casse et des vis de cabochons de clignotant qui s'effritent au bout de cinq ou six ans ce n'est pas normal...

 

Et si tu veux démolir une Alfa Romeo, je te suggère la 155 diesel. J'en ai eu une en voiture de location, quelle tristesse !

 

Modifié 9 juin par daniel762

[ATALANTE RACING]

Le 09/06/2024 à 17:26, daniel762 a dit :

 

Tu auras le droit de dire qu'elle rouille, que l'électricité est parfois fantaisiste, qu'une manivelle de glace dont le plastique casse et des vis de cabochons de clignotant qui s'effritent au bout de cinq ou six ans ce n'est pas normal...

 

et qu'ils ont utilisés la tôle des boites de raviolis pour la carrosserie 

[daniel762]

Le 09/06/2024 à 17:28, ATALANTE RACING a dit :

et qu'ils ont utilisés la tôle des boites de raviolis pour la carrosserie 

 

Tu connais ça aussi... Quand tu grattes la tôle d'une Alfa Romeo tu vois apparaître un logo Lancia*, tu grattes une deuxième fois Fiat c'est qui apparaît, si tu grattes une troisième fois c'est le nom de la marque de réfrigérateur, et si tu grattes encore c'est le nom du bateau...

 

*Un collègue de boulot qui dans une première vie avait été mécanicien auto dans une concession Lancia m'avait raconté comment ils retouchaient les traces de rouille sur les Beta neuves avant de les livrer aux clients...

[trophyman]

Le 09/06/2024 à 17:34, daniel762 a dit :

Un collègue de boulot qui dans une première vie avait été mécanicien auto dans une concession Lancia m'avait raconté comment ils retouchaient les traces de rouille sur les Beta neuves avant de les livrer aux clients...

Un collègue dans les années 80 avait acheté une Alfasud neuve, tout fier de nous la montrer, bien moins quand on lui a montrer les traces de rouille au niveau de la lunette arrière, il l'avait récupérer 2 h avant.

[n-bx]

Le 09/06/2024 à 17:18, Clampinus a dit :

Quant au fait qu'Alfa était dans une "passe difficile" en 1983... Il faudrait peut-être plutôt mentionner les moments où elle ne l'était pas, ça irait plus vite.

Un peu comme Chrysler, d'ailleurs ils sont mariés maintenant... 

[marzal]

Le 09/06/2024 à 09:46, jensen a dit :

Même aujourd'hui et malgré le fait d'avoir pris en main plusieurs dizaines d'autos de toutes catégories RIEN, je dis bien RIEN, n'est pour moi arrivé à la cheville du V6 Busso !

 

Pas même le six en ligne BMW, n'en déplaise à certains ici !  

Oh oh oh, faudrait voir à pas pousser mémé dans les orties quand même  

Je suis monté en passager d'une 156 GTA, c'est fort sympa, mais en sortant d'une M3 E46 la comparaison est difficile pour la ritale.

 

Quand je pense que des 75 Turbo potables t'en trouvais sous les 5k€ y a dix ans...

[jensen]

 

Je maintiens, persiste et signe !  

 

Et tu parles d'une 156, pas d'une 75 (il y a une "légère différence", hein ? côté liaisons au sol… ) 

 

 

Modifié 10 juin par jensen

[jensen]

 

Et qui a dit "pas solide les Alfa" ?  

 

 

 

 

[jensen]

Le 10/06/2024 à 08:11, n-bx a dit :

Un peu comme Chrysler, d'ailleurs ils sont mariés maintenant... 

 

"Pour le meilleur et le pire" (comme on dit en de pareilles circonstances  ) 

 

 

[sixlindre]

Merci pour cet article sur l'Alfa 75.

Voiture équipée d'une gamme de moteurs capables de contenter le plus grand nombre.

Avec le "charme" des italiennes de l'époque !!

Quoi d'autre !!

 

Dommage pour le break qui m'aurait bien plu. surtout si Alfa Roméo avait eu le "courage" de le sortir avec le V6 ?

A l'époque, je suppose, pour les clients potentiels, que les breaks étaient en perte de vitesse par rapport aux monospaces

 

Les italiennes me plaisent de plus en plus !!

 

M'offrirait bien une Lancia Thesis, équipée du V6 Busso  !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Modifié 10 juin par sixlindre