Cette voiture a une histoire peu banale. (Index en page 1)

[Pierre99]

La Dodge Charger cascadeuse de The Fast and Furious.

 

Nous sommes en septembre 2001 beaucoup de fans de bagnoles découvrent au cinéma The Fast and Furious.

 

 

Un scénario assez simple (qui rappelle Point Break) de la musique qui tabasse, des filles, de la bagarre et surtout des voitures customisées à l’extrême misent en scène dans des courses et des courses poursuites folles.

 

 

Même si les Japonaises sont en très grande majorité dans le film, l'une des reine est la Dodge Charger 70 de Vin Diesel alias Dominic Toretto.

 

 

5 Charger furent utilisées pour les besoins du tournage. L'une d'elle (celle qui nous intéresse aujourd'hui) effectuera une belle cascade pour la scène finale du film.

 

Envoyée vite, loin et haut en vrille, la Charger s'écrase violemment au sol.

 

 

On pourrait croire qu'à l'issu de son "job" elle soit broyée pour de bon.

 

 

Eh bé non. [:d'octobre 93:7]

 

Elle réapparaît en 2005 sous forme d'un caméo dans "La Coccinelle revient", elle est dans une casse où l’héroïne vient acheter sa 1ére voiture.

 

Pas fraîche, sans son accessoire sur la capot, elle semble être là depuis 2001.

 

C'est enfin en 2015 qu'elle revient beaucoup plus en forme, pour être vendue aux enchères à Indianapolis, en mème temps que l'autre star du film, la Toyota Supra du regretté Paul Walker alias Brian O'Conner.

 

 

 

Elle est propre, le pare brise est de retour, et surtout elle (re)roule, sinon elle garde ses cicatrices.

 

 

L'intérieure

 

 

Son vrai moteur qui au passage nous laisse découvrir la couleur d'origine.

 

L’accessoire ou maquillage si vous voulez

 

 

Elle sera vendu 88 000$.

 

[kevin414kevin91]

 

 

Un petit souvenir de BX qui fut une voiture fort pratique pour ramener une de mes grosses ^^

[jensen]

 

 

 

FIAT PANDA : Expression du génie Italien.

 

 

 

 

 

 

 

Nul n'ignore que Fiat a depuis fort longtemps la réputation d'être "le Roi de la petite voiture", il suffit pour cela de se rappeler le succès de la 500 qui resta au catalogue de 1957 à 1975 et qui fut l'auto qui a mis l'Italie sur quatre roues durant les trente glorieuses.

 

Au milieu des années 70 la gamme se compose de la 126, une petite citadine à moteur arrière qui succède avec moins de charme à la 500, et de la 127 présentée en 1971 dont le succès ne se dément pas.

 

Bien que sacrée Voiture de l'année 1972 et réussite commerciale indiscutable, la 127 commence à vieillir et surtout s'éloigne du concept de "l'auto rustique et polyvalente qui convient à tout le monde", pour être clair ce qu'il manque au géant de Turin à cette époque c'est une Renault 4 !

 

En 1976 le projet Tipo Zéro est mis en chantier, le concept est simple :

 

-Une auto rustique, mais fiable !

-Moins chère qu'une 127 mais plus habitable

-Modulable

-Reprenant un maximum d’éléments mécaniques des gammes 126 et 127 pour des raisons de coûts

 

Le cabinet Ital design a la charge non seulement du dessin de la future auto mais aussi de sa conception, agissant en fin de compte comme sous-traitant de Fiat.

 

Giorgetto Giugiaro, pourtant plus habitué à dessiner des GT que des petites cylindrées, va imposer à Fiat le moteur transversal et la traction avant, estimant le concept impératif si l'on veut obtenir un volume utile important à bord.

 

Tout part d'un simple raisonnement : Faire économique et pratique !

 

Le dessin ? Une sorte de Jeep moderne, avec un vitrage plat au coût modique et qui permet d'avoir des vitres latérales interchangeables.

 

 

 

 

 

 

Les sièges ? Inspirés des fauteuils de jardin : Simples, peu onéreux à produire et surtout déhoussables et lavables en machine !

 

Le plancher doit être rigoureusement plat une fois la banquette arrière rabattue, cette dernière pouvant adopter la forme d'un berceau pour y accueillir un nouveau né.

 

 

 

 

 

 

La mécanique ? Emprunté à la gamme Fiat déjà existante, pas question d'y investir ne serait-ce qu'une Lire !

 

Afin de valider le concept une maquette à l'échelle 1 est présentée en janvier 1977 mais la satisfaction n'est pas franchement au rendez-vous...

 

En fait Giugiaro ne présente ni plus ni moins qu'une sorte de revival de la 2cv Citroën à trente années d'intervalle : Sièges en tubes et toile tendue par des sandows, aménagements intérieurs inexistants avec de la tôle d'acier apparente partout sans la moindre garniture quelconque...

 

Bref, chez Fiat on pense que le projet est allé "un petit peu trop loin" et que la clientèle ne devrait pas être franchement réceptive à ce genre de "Smic automobile" !

 

Décision est donc prise de conserver certaines innovations tout en améliorant considérablement l'aspect même de la future auto, et ce même si le poids doit en pâtir.

 

Les premières coques définitives sont prêtes en septembre 1977, c'est une des toutes premières fois que l'on fait appel à l'informatique pour aider à la conception de l'ensemble, on constatera au final que la coque est près d'un tiers plus légère qu'une autre dessinée sur une planche à dessins pour une résistance à la torsion et aux chocs équivalente.

 

1978 et 1979 seront deux années d'essais intensifs, avec la mise au point de la suspension qui combine une moderne McPherson à l'avant et... Un combiné essieu arrière rigide avec amortisseurs hydrauliques et ressorts mono-lame !

N'oublions pas que la Tipo Zéro est étudiée pour sortir des sentiers battus, au propre comme au figuré !

 

La nouvelle PANDA est présentée en février 1980, ce n'est pas un numéro qui accompagne cette Fiat, une décision déjà prise deux ans auparavant avec la Ritmo (qui aurait du s'appeler Fiat 138 à l'origine).

 

 

 

 

 

Ce nom a plusieurs avantages : Le Panda est un animal considéré par tous comme mignon (même s'il s'agit d'un Ours et qu'il peut être dangereux pour l'homme au demeurant… ), facile à retenir phonétiquement et qui accentue le côté décalé de la voiture en ignorant délibérément le numéro traditionnel.

 

Deux usines sont choisies pour l'assemblage : Desio dans les faubourgs de Milan (c'est une usine Autobianchi à l'origine) et Imerese en Sicile où sont déjà fabriquées les 126.

 

Deux modèles sont alors disponibles :

 

Panda 30 : Réservée au marché Italien, elle est dotée du bicylindre 652 cm3 de 30 ch de la 126.

Vitesse "de pointe" 115 km/h…

 

Panda 45 : Moteur quatre cylindres de 903 cm3 issu de la 127, 45 ch et 130 km/h, c'est la version qui sera exportée en Europe.

 

Elles se reconnaissent extérieurement à une astuce : La grille de calandre se trouve côté conducteur sur la 45, à l'opposé sur la 30 !

 

 

Une 30 réservée au marché Italien : la grille de calandre est à l'opposé des 45.

 

 

 

 

Panda 45…

 

 

 

 

 

Dire que cette nouveauté interpelle est un moindre mot…

 

En fait nous sommes devant un véhicule complètement atypique :

 

3,38 m de long, 1,46 m de large et presque autant en hauteur (1,44 m), pourtant cette puce est homologuée pour 5 places !

 

Deux larges portières pour accéder à bord, un vaste hayon donnant sur un coffre d'une contenance de 280 litres, voire 1 000 si la banquette est retirée !

 

Les sièges sont faciles à enlever de l'habitacle (un truc déjà vu sur les 2cv et les 4L ! ) pour les pique-niques dominicaux, les housses effectivement lavables ainsi que les garnitures intérieures (mais qui l'a vraiment fait ? )

 

 

 

 

 

 

Et en plus ça fait plumard !

 

 

Le cendrier coulisse sur toute la largeur de la planche de bord et peut même se retirer au profit des passagers arrière, c'est le premier cendrier "baladeur" installé sur une voiture.

 

 

 

 

Les vitres sont teintées de série et la voiture dispose en France d'un essuie-vitre arrière, de la sorte on évite la politique des options (au départ il n'y a d'ailleurs qu'un choix restreint de couleurs : Rouge, blanc, bleu ciel ou beige)

 

 

 

 

 

De solides boucliers protègent la carrosserie des chocs divers, les parties inférieures des flancs ne disposent pas de protections en plastique mais d'un revêtement anti-gravillons en peinture épaisse granitée.

 

Le tableau de bord se contente du strict minimum : Tachymètre et niveau de carburant (c'est obligatoire en Europe !), le reste étant géré par une batterie de voyants du type "c'est trop tard quand je m'allume" !

 

Une montre ? La radio ? et puis quoi encore ? 100 Lires et un Mars en prime tant que vous y êtes ?

 

Petite voiture économique mais pas minimaliste, suffisamment vaste pour une utilisation familiale, la Panda va connaître un démarrage commercial foudroyant et les 900 exemplaires par jour imaginés "dans le meilleur des cas" sont vite insuffisants pour faire face à la demande !

 

C'en est au point que la 126 va en faire les frais et voir son site de production transféré en Pologne très rapidement.

 

 

La politique commerciale de Fiat-France était très agressive à l'époque, cela a bien changé…

 

 

 

En 1981 l'usine SEAT de Martorell près de Barcelone est mandatée pour y produire la Panda 34, une nouvelle version dotée du moteur des ex-Fiat 850, un quatre cylindres de 843 cm3 de 34 ch pour une vitesse maxi de 125 km/h.

 

 

 

 

 

Badgée Fiat elle sera introduite avec succès sur les marchés Français, Allemand ou Hollandais (la Panda 30 y étant jugée trop peu puissante pour satisfaire la clientèle de ces pays).

 

Même les défauts recensés par la clientèle n'entame pas son succès : Suspension inconfortable mais surtout sautillante à vide, insonorisation de la mécanique inexistante, maniement du levier de vitesses imprécis, réservoir de trop petite capacité avec 30 litres, freins non assistés…

 

 

 

 

Fiat est conscient des limites de sa petite cylindrée et ne traîne pas pour proposer des améliorations à ce qui est en train de devenir un véritable Best-seller : Dès l'automne 1981 une version à double toit ouvrant en toile est disponible sur la base de la 45 et l'année suivante voit au salon de Paris une refonte de la gamme :

 

-Suspension plus souple

-Nouvelle palette de couleurs pour la carrosserie

-Intérieur légèrement revu

-Rapports de boite plus longs améliorant la consommation de 10%

-Freins plus puissants

 

Présentation d'une Panda 45 Super avec vitres arrière à compas, allume cigarettes, cendriers arrières, manomètre de température d'eau, rétroviseur intérieur jour/nuit et calandre noire avec le nouveau logo de la firme : Les 5 barrettes inclinées.

La boite cinq est disponible en option.

 

On pourrait alors imaginer que cette brave Panda va pouvoir "dormir sur ses deux portières" et attendre tranquillement la relève, c'est mal connaître Fiat qui a encore un sacré tour dans son sac avec une déclinaison 4x4 présentée en juin 1983 !

 

 

 

 

Il faut reconnaître qu'avec sa gueule de Command Car (dixit les spots publicitaires que l'on entendait sur les radios de l'époque) il fallait s'attendre à quelque chose de militaire…

 

Alors que l'offre en tout-terrain se limite aux franchisseurs purs et durs (Land-Rover, Land-Cruiser...) et à l'intéressante mais peu fiable Lada Niva l'arrivée de ce petit machin à tendance off-road ne peut qu'étonner, voire même prêter à sourire !

 

Suivant en quelque sorte le concept défriché par Subaru avec ses berlines à traction intégrale (mais alors quasi-inconnues en France à cette époque) Fiat va signer un contrat de fourniture avec l'Autrichien Steyr-Puch (prononcez "Chtailleur-Pour" et non pas "Stère-puche" vous aurez l'air moins con… ) spécialiste de ce type de transmission, fournisseur reconnu de matériel militaire dans le monde entier et d'ailleurs à l'origine du Mercedes G.

 

La caisse est surélevée de 5cm, les pneus passent de 135/13 à 145/13 et sont à profil mixte, la suspension est très différente des modèles classiques et l'auto reste une traction avec pont arrière enclenchable.

 

 

 

 

 

La sellerie est en simili et les protections latérales sont "des vraies" cette fois-ci.

 

Le moteur est aussi très différent du reste de la gamme puisqu'il s'agit du 965 cm3 qui équipe non les Fiat mais les… Autobianchi A112 !

Sa puissance est de 48 ch à 5 600Trs et permet à l'auto d'atteindre 133 km/h.

 

La boite est à 5 rapports, avec une première très courte et une cinquième… Très longue !

C'est suffisant pour lui faire grimper des côtes de 43% et conserver des capacités autoroutières convenables.

 

 

 

 

Bien que d'une garde au sol "limitée" en tout-terrain la Panda 4x4 est très loin d'être ridicule et va même devenir une institution dans les régions montagneuses où tous les habitants n'ont pas les moyens de mettre "10 briques" dans un 4x4 qui va se traîner sur l'autoroute et consommer 15 litres aux cent.

 

 

 

 

Pour la couleur vous pouvez la choisir à la seule condition que ce soit le "vert olive", seule teinte disponible au catalogue.

Si vous en avez les moyens un gris métallisé est possible contre supplément.

 

Les choses ne changent qu'à la marge jusqu'en février 1986, une date qui marque un changement radical pour la petite Fiat.

 

Alors que près de 1,5 million de Panda ont déjà trouvées preneurs une nouvelle gamme est présentée :

 

-Nouveau tableau de bord

 

 

 

-Suppression des "protections latérales" (hormis la 4x4)

 

 

-Nouveaux pare-chocs plus modernes intégrant la plaque de police à l'arrière

 

 

 

 

-Suppression des déflecteurs sur les portières

 

 

-Réservoir de 40 litres

 

 

-Nouveaux phares et feux

 

 

 

 

Hormis la 4x4 qui conserve sa suspension d'origine toutes les autres Panda vont disposer du nouvel essieu arrière "Oméga" déjà présenté sur l'Autobianchi Y10 l'année précédente, il s'agit d'un système à ressorts hélicoïdaux et essieu déformable, une solution infiniment plus confortable et améliorant la tenue de route de manière spectaculaire.

 

Les moteurs sont nouveaux : Les fameux FIRE, à la fabrication totalement automatisée (Fire étant l'abréviation de Fully Integrated Robotized Engine).

 

Disponibles en 769 cm3 pour 34 ch à 5 250Trs et en 999 cm3 pour 45 ch à 5 000Trs ils remplacent désormais les anciens blocs Fiat à la satisfaction générale car ils se montreront non seulement très fiables (le 903 cm3 d'origine avait des problèmes fréquents avec sa chaîne de distribution), sobres mais aussi très bien nés sans "maladies de jeunesse"...

 

Ils apportent un nouveau souffle à la Panda qui se décline désormais en Panda 750, Panda 1000 et 4x4 (avec un Fire un peu plus puissant car porté à 50 ch pour entraîner la transmission)

 

Une Panda Diesel voit aussi le jour en 1986 avec un 1 301 cm3 atmosphérique issu de la gamme Uno uniquement pour le marché local.

Ses 37 ch perchés à 4 000Trs lui assurent une vitesse de 130 km/h mais l'engin n'est pas agréable et un changement de législation lui donne le coup de grâce en 1989 après une carrière en demi-teinte.

 

La Panda Van vaut aussi le détour : Sorte de bricolage apachaire disponible y compris sur la 4x4 on la reconnait (de loin !) à ses fenêtres arrières remplacées par des panneaux ouvrants et par une sorte de "rallonge" en composite à l'arrière qui vient prendre la place du hayon et améliorer le volume de chargement.

 

 

La Panda Van, une sorte de crash-program qui aura pourtant ses adeptes, uniquement en italie !

 

 

Elle fera le bonheur des artisans Italiens jusqu'en 2000 et même 2003 pour la 4x4 qui intéressait pas mal d'administrations locales.

 

La fin des années 80 verra la consécration de la gamme avec une véritable pléthore de séries spéciales : Estivales, Shopping, Brio, Pop, Young, Nera, Bianca… etc etc...

 

 

Une Panda "Shopping FM" pour le marché Français en 1988 : Le clin d’œil à la "R4 Parisienne" est pour le moins appuyé !

 

Bien souvent sans le moindre intérêt d'ailleurs (déco' latérale, radio FM et enjoliveurs en plastique véritable), par contre les séries spéciales des 4x4 seront un tout petit peu plus attirantes : Inclinomètres, galerie de toit, phares longue portée, treuil, protection des phares et des feux…

Des accessoires souvent offerts pour un surcoût raisonnable sur les séries spéciales alors qu'un montage à l'unité chez le concessionnaire sur un modèle "normal" coûtait au moins un œil et un bras !

 

 

Les séries spéciales furent une spécialité de Fiat à cette époque, personnellement je ne fus pas loin de craquer pour une Panda 4x4 "Val d'Isère" neuve, mais la taille rikiki de l'auto et ses performances modestes me firent renoncer…

 

 

 

 

 

Le début des années 90 nous apporte quelques nouveautés, surtout par l'obligation légale d'installer à bord un échappement catalytique, toutes les Panda passent donc à l'injection électronique, en même temps une tentative vers l'électricité est proposée.

 

La Panda Elettra est commercialisée en 1990, elle est considérée comme un utilitaire puisque les batteries prennent toute la place de la banquette arrière.

Son moteur de 9,2Kw (13 ch) la "propulse" à 70 km/h sur une distance officielle de 100km.

 

Officieusement la distance parcourue n'a jamais dépassée les 80 km en conditions normales d'utilisation, voire même moins de 50 km avec les phares, le chauffage etc etc...

 

 

La version électrique : A oublier !

 

 

Vendue très chère aux particuliers cette version fera un véritable bide, étonnant non ?

 

C'est aussi l'époque où la Panda s'embourgeoise avec la présentation de la CLX comportant des vitres électriques, un volant à quatre branches, le pré-équipement radio, une sellerie colorée, un rétro à droite etc etc...

 

 

La on va bientôt concurrencer Rolls et Bentley.

 

 

Un vrai Boeing… 

 

 

En même temps une version Selecta avec boite automatique fait son apparition.

En fait il s'agit plutôt d'un système à variateur continu dérivé du Variomatic de Daf en bien moins fiable, la Selecta ne laissera pas un souvenir impérissable à ses utilisateurs.

 

La Panda ne sera produite qu'en Italie et en Espagne, depuis 1980 comme Seat Panda sur son marché et sous le label Fiat à l'export (comme déjà dit la Panda 34 n'était fabriquée que là-bas), sur le marché Ibérique on trouvait aussi une Seat Panda 35 ch avec le 903 cm3 de la 45 dégonflé pour rouler à l'essence ordinaire.

 

Elle produit aussi la "Trans" qui est une version fourgonnette avec une vaste caisse cubique à l'arrière copiée sur les fameuses Fiat Fiorino et qui deviendra la "Terra" à partir de 1987.

 

 

La Trans (mais pas en Provence ! )

 

 

… Rebaptisée Terra et importée en France dès 1987.

 

 

Dés 1986 Fiat se débarrasse de Seat qui obtient la licence de production pour la Panda, manière d'éviter les problèmes générés au motif du plagiat par les Ritmo devenues Ronda.

 

Rebaptisée MARBELLA cette petite auto continuera sa carrière dans toute l'Europe jusqu'en 1998 après un gros restyling mais elle conservera jusqu'au bout la suspension arrière à ressorts à lame et ses moteurs 903 cm3 et 843 cm3 d'origine Fiat sans jamais monter les Fire sous son capot, ces derniers n'entrant pas dans l'accord de production.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les années 90 défilent sans que la Panda ne souffre outre-mesure du poids des années : Son prix pour le moins compétitif, sa bouille craquante et sa polyvalence lui assurent encore de belles diffusions sur notre continent jusque vers 1995.

 

Mais l'apparition de petits 4x4 comme le Suzuki Vitara ou le Toyota Rav4 commence à démoder l'Italienne qui voit arriver une jeune génération aussi emmenée par une certaine Renault Twingo qui réédite "le coup de la Panda" survenu 13 années plus tôt et qui fait vaciller son socle…

 

L'intérêt grandissant du public pour la sécurité passive des véhicules lui porte alors le coup de grâce.

 

Complètement dépassée dans ce domaine elle ne peut plus compter que sur le marché Italien pour lui sauver la mise (elle reste encore la deuxième meilleure vente dans la botte en 2000 !)

 

La présentation de la Gingo euuuhhh... de la Panda 2 en 2003 arrive pour Fiat comme une bénédiction (Renault n'a pas voulu de "Gingo" qui ressemblait trop à "Twingo" ).

 

Mamy Panda s'en va alors sur la pointe des pneus, très souvent rongée par une rouille envahissante (les 4x4 qui servirent beaucoup en montagne ont énormément soufferts des routes salées ) et épuisée par deux générations de "jeunes permis" qui ont bien souvent utilisés cette petite auto comme une voiture Kleenex, au point que désormais une Panda première série en bon état se fait sacrément rare !

 

 

Production totale : 5 550 938 exemplaires, Seat incluses (1 059 589 sont sorties des chaînes de Martorell).

 

 

Francfort, septembre 2011.

Voici le troisième Opus…

 

 

… Surveillé depuis les cieux par grand-maman !  😇

 

 

 

En fin de compte que reprocher à cette Fiat ?

 

Franchement ? Pas grand-chose…

 

Sauf peut-être qu'elle est venue empiéter sur nos plate-bande, une telle voiture aurait du être FRANÇAISE nom de nom !!!

 

Digne descendante des Katrelle cette Panda nan ?

 

Et comme les 4L elle devient très recherchée de nos jours : Ne comptez pas moins de 3 500€ pour une Panda 45 des premiers millésimes en bon état et au moins 5 000€ voire plus pour une 4x4 qui ne soit pas pourrie (et à la condition d'en trouver une… )

 

Par contre les Seat Marbella ne valent pas grand-chose, ce serait peut-être une bonne idée d'en sauver une, en fin de compte…

 

On se quitte en images, comme d'habitude…

 

Publicité de lancement :

 

 

 

Pas besoin de traduire… :

 

 

 

Embarquez à bord de la kat-kat :

 

 

 

 

 

 

 

Jensen.

Modifié 29 janvier 2023 par jensen

[Floflo37]

Merci @jensen pour l'histoire de ce pan de l'industrie italienne!

[toorop2004]

Merci !

A chaque fois que tu parles d'une bagnole, j'ai envie d'aller sur le boncoin pour en acheter une !

[breizhman44]

Merci pour ce CR, j'adore la panda, j'en aurais une à la maison si j'avais la place

 

Peut être plus tard...

[RossoCorsa300]

Toujours au top tes histoires tonton

[Invité §oul767Da]

Très beau reportage comme d'hab @jensen . En fait c'est une 4L à la sauce Italienne. D'ailleurs la 4L a été fabriquée chez Alfa pour le lmarché Italien est s'est vendue sous le logo Alfa!

[Pierre99]

Merci !

A chaque fois que tu parles d'une bagnole, j'ai envie d'aller sur le boncoin pour en acheter une !

 

 

:lol: :lol:

Idem!

 

Et la c'est facile de se faire plaisir.

[daniel762]

Merci !

A chaque fois que tu parles d'une bagnole, j'ai envie d'aller sur le boncoin pour en acheter une !

 

 

Pareil pour moi !

 

Et Tonton pour cette belle histoire !

[fande626]

Merci !

A chaque fois que tu parles d'une bagnole, j'ai envie d'aller sur le boncoin pour en acheter une !

 

Pas mieux, ça m'a fait exactement le même coup avec la BX

[marzal]

Rholala les pubs rafraîchissantes

Si les jeunes de l'époque voyaient le conformisme et la morosité actuels, ils en feraient une attaque.

 

Oh wait

[Invité §oul767Da]

 

:lol: :lol:

Idem!

 

Et la c'est facile de se faire plaisir.

 

Moi aussi. Mais la Panda sauf en 4/4 ne me branche pas trop!

[daniel762]

Rholala les pubs rafraîchissantes

Si les jeunes de l'époque voyaient le conformisme et la morosité actuels, ils en feraient une attaque.

 

Oh wait

 

 

Je ne sais pas toi, mais je suis un "jeune de l'époque"...

 

Et c'est vrai que comparée aux pubs anciennes, celles d'aujourd'hui sont désespérantes...

[Pierre99]

La version deux roues motrices aura droit aussi au 1.1 FIRE de 54ch.

[breizhman44]

Oui, sur les derniers modèles, début 2000

[Invité §pie355gV]

 

Je ne sais pas toi, mais je suis un "jeune de l'époque"...

 

Et c'est vrai que comparée aux pubs anciennes, celles d'aujourd'hui sont désespérantes...

 

 

Tu penses vraiment que les pubs de l'époque étaient meilleures ? Je pense plutôt qu'on est contaminés par la nostalgie de l'époque.

 

Il y a quand même un truc juste : ma mémoire sonore a parfaitement retenu le début du spot radio "Avec sa gueule de command-car !" : ça touchait le collégien que j'étais à l'époque. C'est sûrement que la pub était bonne puisque je m'en souviens (et Jensen aussi) 35 ans après. Mais je pense que les pubs actuelles sont toujours aussi bonnes : nos enfants collégiens s'en souviendront dans 35 ans. On les trouve désespérantes parce que nous n'y sommes pas sensibles.

 

Sinon une fois de plus : génial cet article. Je l'apprécie d'autant plus que j'ai longtemps conduit une 1000 fire étant étudiant. Plus tard, j'ai longtemps cherché une version 4x4 et je suis tombé sur une A112 moteur 908cc : ya quand même une parenté...

 

Et comme les autres : je suis retourné sur LBC après cette lecture

[Pierre99]

 

Je ne sais pas toi, mais je suis un "jeune de l'époque"...

 

Et c'est vrai que comparée aux pubs anciennes, celles d'aujourd'hui sont désespérantes...

 

 

Tu penses vraiment que les pubs de l'époque étaient meilleures ? Je pense plutôt qu'on est contaminés par la nostalgie de l'époque.

 

Il y a quand même un truc juste : ma mémoire sonore a parfaitement retenu le début du spot radio "Avec sa gueule de command-car !" : ça touchait le collégien que j'étais à l'époque. C'est sûrement que la pub était bonne puisque je m'en souviens (et Jensen aussi) 35 ans après. Mais je pense que les pubs actuelles sont toujours aussi bonnes : nos enfants collégiens s'en souviendront dans 35 ans. On les trouve désespérantes parce que nous n'y sommes pas sensibles.

 

Sinon une fois de plus : génial cet article. Je l'apprécie d'autant plus que j'ai longtemps conduit une 1000 fire étant étudiant. Plus tard, j'ai longtemps cherché une version 4x4 et je suis tombé sur une A112 moteur 908cc : ya quand même une parenté...

 

Et comme les autres : je suis retourné sur LBC après cette lecture

 

 

Je plussoie avec @daniel762 les pubs maintenant son plus fades et aseptisées, avant ils pouvaient se lâcher sans craindre les foudres d'associations. Maintenant elles se ressembles toutes.

[gontran d_hulst]

Merci @jensen pour l'article!

On en découvre de plus en plus

[Invité guest527]

FIAT PANDA : Expression du génie Italien.

 

 

 

Nul n'ignore que Fiat a depuis fort longtemps la réputation d'être "le Roi de la petite voiture", il suffit pour cela de se rappeler le succès de la 500 qui resta au catalogue de 1957 à 1975 et qui fut l'auto qui a mis l'Italie sur quatre roues durant les trente glorieuses.

 

Au milieu des années 70 la gamme se compose de la 126, une petite citadine à moteur arrière qui succède avec moins de charme à la 500, et de la 127 présentée en 1971 dont le succès ne se dément pas.

 

Bien que sacrée Voiture de l'année 1972 et réussite commerciale indiscutable, la 127 commence à vieillir et surtout s'éloigne du concept de "l'auto rustique et polyvalente qui convient à tout le monde", pour être clair ce qu'il manque au géant de Turin à cette époque c'est une Renault 4 !

 

En 1976 le projet Tipo Zéro est mis en chantier, le concept est simple :

 

-Une auto rustique, mais fiable !

-Moins chère qu'une 127 mais plus habitable

-Modulable

-Reprenant un maximum d’éléments mécaniques des gammes 126 et 127 pour des raisons de coûts

 

Le cabinet Ital design a la charge non seulement du dessin de la future auto mais aussi de sa conception, agissant en fin de compte comme sous-traitant de Fiat.

 

Giorgetto Giugiaro, pourtant plus habitué à dessiner des GT que des petites cylindrées, va imposer à Fiat le moteur transversal et la traction avant, estimant le concept impératif si l'on veut obtenir un volume utile important à bord.

 

Tout part d'un simple raisonnement : Faire économique et pratique !

 

Le dessin ? Une sorte de Jeep moderne, avec un vitrage plat au coût modique et qui permet d'avoir des vitres latérales interchangeables.

 

 

 

 

 

 

Les sièges ? Inspirés des fauteuils de jardin : Simples, peu onéreux à produire et surtout déhoussables et lavables en machine !

 

Le plancher doit être rigoureusement plat une fois la banquette arrière rabattue, cette dernière pouvant adopter la forme d'un berceau pour y accueillir un nouveau né.

 

 

 

 

 

 

La mécanique ? Emprunté à la gamme Fiat déjà existante, pas question d'y investir ne serait-ce qu'une Lire !

 

Afin de valider le concept une maquette à l'échelle 1 est présentée en janvier 1977 mais la satisfaction n'est pas franchement au rendez-vous...

 

En fait Giugiaro ne présente ni plus ni moins qu'une sorte de revival de la 2cv Citroën à trente années d'intervalle : Sièges en tubes et toile tendue par des sandows, aménagements intérieurs inexistants avec de la tôle d'acier apparente partout sans la moindre garniture quelconque...

 

Bref, chez Fiat on pense que le projet est allé "un petit peu trop loin" et que la clientèle ne devrait pas être franchement réceptive à ce genre de "Smic automobile" !

 

Décision est donc prise de conserver certaines innovations tout en améliorant considérablement l'aspect même de la future auto, et ce même si le poids doit en pâtir.

 

Les premières coques définitives sont prêtes en septembre 1977, c'est une des toutes premières fois que l'on fait appel à l'informatique pour aider à la conception de l'ensemble, on constatera au final que la coque est près d'un tiers plus légère qu'une autre dessinée sur une planche à dessins pour une résistance à la torsion et aux chocs équivalente.

 

1978 et 1979 seront deux années d'essais intensifs, avec la mise au point de la suspension qui combine une moderne McPherson à l'avant et... Un combiné essieu arrière rigide avec amortisseurs hydrauliques et ressorts mono-lame !

N'oublions pas que la Tipo Zéro est étudiée pour sortir des sentiers battus, au propre comme au figuré !

 

La nouvelle PANDA est présentée en février 1980, pour une fois ce n'est pas un numéro qui accompagne cette Fiat !

 

 

 

 

 

Ce nom a plusieurs avantages : Le Panda est un animal considéré par tous comme mignon (même s'il s'agit d'un Ours et qu'il peut être dangereux pour l'homme au demeurant... ), facile à retenir phonétiquement et qui accentue le côté décalé de la voiture en ignorant délibérément le numéro traditionnel.

 

Deux usines sont choisies pour l'assemblage : Desio dans les faubourgs de Milan (c'est une usine Autobianchi à l'origine) et Imerese en Sicile où sont déjà fabriquées les 126.

 

Deux modèles sont alors disponibles :

 

Panda 30 : Réservée au marché Italien, elle est dotée du bicylindre 652cm3 de 30ch de la 126.

Vitesse "de pointe" 115 km/h...

 

Panda 45 : Moteur quatre cylindres de 903cm3 issu de la 127, 45ch et 130 km/h, c'est la version qui sera exportée en Europe.

 

Elles se reconnaissent extérieurement à une astuce : La grille de calandre se trouve côté conducteur sur la 45, à l'opposé sur la 30 !

 

 

Une 30 réservée au marché Italien : la grille de calandre est à l'opposé des 45.

 

 

 

 

Panda 45...

 

 

 

 

 

 

Dire que cette nouveauté interpelle est un moindre mot...

 

En fait nous sommes devant un véhicule complètement atypique :

 

3,38m de long, 1,46m de large et presque autant en hauteur (1,44m), pourtant cette puce est homologuée pour 5 places !

 

Deux larges portières pour accéder à bord, un vaste hayon donnant sur un coffre d'une contenance de 280 litres, voire 1000 si la banquette est retirée !

 

Les sièges sont faciles à enlever de l'habitacle (un truc déjà vu sur les 2cv et les 4L ! ) pour les pique-niques dominicaux, les housses effectivement lavables ainsi que les garnitures intérieures (mais qui l'a vraiment fait ? )

 

 

 

 

 

 

Et en plus ça fait plumard !

 

 

 

Le cendrier coulisse sur toute la largeur de la planche de bord et peut même se retirer au profit des passagers arrière, c'est le premier cendrier "baladeur" installé sur une voiture.

 

 

 

 

 

 

Les vitres sont teintées de série et la voiture dispose en France d'un essuie-vitre arrière, de la sorte on évite la politique des options (au départ il n'y a d'ailleurs qu'un choix restreint de couleurs : Rouge, blanc, bleu ciel ou beige)

 

 

 

 

 

 

 

De solides boucliers protègent la carrosserie des chocs divers, les parties inférieures des flancs ne disposent pas de protections en plastique mais d'un revêtement anti-gravillons en peinture épaisse granitée.

 

Le tableau de bord se contente du strict minimum : Tachymètre et niveau de carburant (c'est obligatoire en Europe !), le reste étant géré par une batterie de voyants du type "c'est trop tard quand je m'allume" !

 

Une montre ? La radio ? et puis quoi encore ? 100 Lires et un Mars en prime tant que vous y êtes ?

 

Petite voiture économique mais pas minimaliste, suffisamment vaste pour une utilisation familiale, la Panda va connaître un démarrage commercial foudroyant et les 900 exemplaires par jour imaginés "dans le meilleur des cas" sont vite insuffisants pour faire face à la demande !

 

C'en est au point que la 126 va en faire les frais et voir son site de production transféré en Pologne très rapidement.

 

 

La politique commerciale de Fiat-France était très agressive à l'époque, cela a bien changé...

 

 

 

En 1981 l'usine SEAT de Martorell près de Barcelone est mandatée pour y produire la Panda 34, une nouvelle version dotée du moteur des ex-Fiat 850, un quatre cylindres de 843cm3 de 34ch pour une vitesse maxi de 125 km/h.

 

 

 

 

 

Badgée Fiat elle sera introduite avec succès sur les marchés Français, Allemand ou Hollandais (la Panda 30 y étant jugée trop peu puissante pour satisfaire la clientèle de ces pays).

 

Même les défauts recensés par la clientèle n'entame pas son succès : Suspension inconfortable mais surtout sautillante à vide, insonorisation de la mécanique inexistante, maniement du levier de vitesses imprécis, réservoir de trop petite capacité avec 30 litres, freins non assistés...

 

 

 

 

 

 

Fiat est conscient des limites de sa petite cylindrée et ne traîne pas pour proposer des améliorations à ce qui est en train de devenir un véritable Best-seller : Dès l'automne 1981 une version à double toit ouvrant en toile est disponible sur la base de la 45 et l'année suivante voit au salon de Paris une refonte de la gamme :

 

-Suspension plus souple

-Nouvelle palette de couleurs pour la carrosserie

-Intérieur légèrement revu

-Rapports de boite plus longs améliorant la consommation de 10%

-Freins plus puissants

 

Présentation d'une Panda 45 Super avec vitres arrière à compas, allume-cigarettes, cendriers arrières, manomètre de température d'eau, rétroviseur intérieur jour/nuit et calandre noire avec le nouveau logo de la firme : Les 5 barrettes inclinées.

La boite cinq est disponible en option.

 

On pourrait alors imaginer que cette brave Panda va pouvoir "dormir sur ses deux portières" et attendre tranquillement la relève, c'est mal connaître Fiat qui a encore un sacré tour dans son sac avec une déclinaison 4x4 présentée en juin 1983 !

 

Il faut reconnaître qu'avec sa gueule de Command Car (dixit les spots publicitaires que l'on entendait sur les radios de l'époque) il fallait s'attendre à quelque chose de militaire...

 

Alors que l'offre en tout-terrain se limite aux franchisseurs purs et durs (Land-Rover, Land-Cruiser...) et à l'intéressante mais peu fiable Lada Niva l'arrivée de ce petit machin à tendance off-road ne peut qu'étonner, voire même prêter à sourire !

 

Suivant en quelque sorte le concept défriché par Subaru avec ses berlines à traction intégrale (mais alors quasi-inconnues en France à cette époque) Fiat va signer un contrat de fourniture avec l'Autrichien Steyr-Puch (prononcez "Chtailleur-Pour" et non pas "Stère-puche" vous aurez l'air moins con... ) spécialiste de ce type de transmission, fournisseur reconnu de matériel militaire dans le monde entier et d'ailleurs à l'origine du Mercedes G.

 

La caisse est surélevée de 5cm, les pneus passent de 135/13 à 145/13 et sont à profil mixte, la suspension est très différente des modèles classiques et l'auto reste une traction avec pont arrière enclenchable.

 

 

 

 

 

 

 

La sellerie est en simili et les protections latérales sont "des vraies" cette fois-ci.

 

Le moteur est aussi très différent du reste de la gamme puisqu'il s'agit du 965cm3 qui équipe non les Fiat mais les... Autobianchi A112 !

Sa puissance est de 48ch à 5600Trs et permet à l'auto d'atteindre 133 km/h.

 

La boite est à 5 rapports, avec une première très courte et une cinquième... Très longue !

C'est suffisant pour lui faire grimper des côtes de 43% et conserver des capacités autoroutières convenables.

 

 

 

 

 

Bien que d'une garde au sol "limitée" en tout-terrain la Panda 4x4 est très loin d'être ridicule et va même devenir une institution dans les régions montagneuses où tous les habitants n'ont pas les moyens de mettre "10 briques" dans un 4x4 qui va se traîner sur l'autoroute et consommer 15 litres aux cent.

 

 

 

 

 

 

Pour la couleur vous pouvez la choisir à la seule condition que ce soit le "vert olive", seule teinte disponible au catalogue.

Si vous en avez les moyens un gris métallisé est possible contre supplément.

 

Les choses ne changent qu'à la marge jusqu'en février 1986, une date qui marque un changement radical pour la petite Fiat.

 

Alors que près de 1,5 million de Panda ont déjà trouvées preneurs une nouvelle gamme est présentée :

 

 

-Nouveau tableau de bord

 

 

 

-Suppression des "protections latérales" (hormis la 4x4)

 

 

-Nouveaux pare-chocs plus modernes intégrant la plaque de police à l'arrière

 

 

 

 

-Suppression des déflecteurs sur les portières

 

 

-Réservoir de 40 litres

 

 

-Nouveaux phares et feux

 

 

 

 

 

Hormis la 4x4 qui conserve sa suspension d'origine toutes les autres Panda vont disposer du nouvel essieu arrière "Oméga" déjà présenté sur l'Autobianchi Y10 l'année précédente, il s'agit d'un système à ressorts hélicoïdaux et essieu déformable, une solution infiniment plus confortable et améliorant la tenue de route de manière spectaculaire.

 

Les moteurs sont nouveaux : Les fameux FIRE, à la fabrication totalement automatisée (Fire étant l'abréviation de Fully Integrated Robotized Engine).

 

Disponibles en 769cm3 pour 34ch à 5250Trs et en 999cm3 pour 45ch à 5000Trs ils remplacent désormais les anciens blocs Fiat à la satisfaction générale car ils se montreront non seulement très fiables (le 903cm3 d'origine avait des problèmes fréquents avec sa chaîne de distribution), sobres mais aussi très bien nés sans "maladies de jeunesse"...

 

Ils apportent un nouveau souffle à la Panda qui se décline désormais en Panda 750, Panda 1000 et 4x4 (avec un Fire un peu plus puissant car porté à 50ch pour entraîner la transmission)

 

Une Panda Diesel voit aussi le jour en 1986 avec un 1301cm3 atmosphérique issu de la gamme Uno uniquement pour le marché local.

Ses 37ch perchés à 4000Trs lui assurent une vitesse de 130 km/h mais l'engin n'est pas agréable et un changement de législation lui donne le coup de grâce en 1989 après une carrière en demi-teinte.

 

La Panda Van vaut aussi le détour : Sorte de bricolage apachaire disponible y compris sur la 4x4 on la reconnait (de loin !) à ses fenêtres arrières remplacées par des panneaux ouvrants et par une sorte de "rallonge" en composite à l'arrière qui vient prendre la place du hayon et améliorer le volume de chargement.

 

 

La Panda Van, une sorte de crash-program qui aura pourtant ses adeptes, uniquement en italie !

 

 

Elle fera le bonheur des artisans Italiens jusqu'en 2000 et même 2003 pour la 4x4 qui intéressait pas mal d'administrations locales.

 

 

La fin des années 80 verra la consécration de la gamme avec une véritable pléthore de séries spéciales : Estivales, Shopping, Brio, Pop, Young, Nera, Bianca... etc etc...

 

 

Une Panda "Shopping FM" pour le marché Français en 1988 : Le clin d’œil à la "R4 Parisienne" est pour le moins appuyé !

 

Bien souvent sans le moindre intérêt (déco' latérale, radio FM et enjoliveurs en plastique véritable) les séries spéciales des 4x4 sont un tout petit peu plus intéressantes : Inclinomètres, galerie de toit, phares longue portée, treuil, protection des phares et des feux...

 

 

Les séries spéciales furent une spécialité de Fiat à cette époque, personnellement je ne fus pas loin de craquer pour une Panda 4x4 "Val d'Isère" neuve, mais la taille rikiki de l'auto et ses performances modestes me firent renoncer...

 

 

 

 

 

Le début des années 90 nous apporte quelques nouveautés, surtout par l'obligation légale d'installer à bord un échappement catalytique, toutes les Panda passent donc à l'injection électronique, en même temps une tentative vers l'électricité est proposée.

 

La Panda Elettra est commercialisée en 1990, elle est considérée comme un utilitaire puisque les batteries prennent toute la place de la banquette arrière.

Son moteur de 9,2Kw (13ch) la "propulse" à 70 km/h sur une distance officielle de 100km.

 

Officieusement la distance parcourue n'a jamais dépassée les 80km en conditions normales d'utilisation, voire même moins de 50km avec les phares, le chauffage etc etc...

 

 

La version électrique : A oublier !

 

 

Vendue très chère aux particuliers cette version fera un véritable bide, étonnant non ?

 

C'est aussi l'époque où la Panda s'embourgeoise avec la présentation de la CLX comportant des vitres électriques, un volant à quatre branches, le pré-équipement radio, une sellerie colorée, un rétro à droite etc etc...

 

 

La on va bientôt concurrencer Rolls et Bentley.

 

 

Un vrai Boeing...

 

 

 

En même temps une version Selecta avec boite automatique fait son apparition.

En fait il s'agit plutôt d'un système à variateur continu dérivé du Variomatic de Daf en bien moins fiable, la Selecta ne laissera pas un souvenir impérissable à ses utilisateurs.

 

La Panda ne sera produite qu'en Italie et en Espagne, depuis 1980 comme Seat Panda sur son marché et sous le label Fiat à l'export (comme déjà dit la Panda 34 n'était fabriquée que là-bas), sur le marché Ibérique on trouvait aussi une Seat Panda 35ch avec le 903cm3 de la 45 dégonflé pour rouler à l'essence ordinaire.

 

Elle produit aussi la "Trans" qui est une version fourgonnette avec une vaste caisse cubique à l'arrière copiée sur les fameuses Fiat Fiorino et qui deviendra la "Terra" à partir de 1987.

 

 

La Trans (mais pas en Provence ! )

 

 

 

... Rebaptisée Terra et importée en France dès 1987.

 

 

Dés 1986 Fiat se débarrasse de Seat qui obtient la licence de production pour la Panda, manière d'éviter les problèmes générés au motif du plagiat par les Ritmo devenues Ronda.

 

Rebaptisée MARBELLA cette petite auto continuera sa carrière dans toute l'Europe jusqu'en 1998 après un gros restyling mais elle conservera jusqu'au bout la suspension arrière à ressorts à lame et ses moteurs 903cm3 et 843cm3 d'origine Fiat sans jamais monter les Fire sous son capot, ces derniers n'entrant pas dans l'accord de production.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les années 90 défilent sans que la Panda ne souffre outre-mesure du poids des années : Son prix pour le moins compétitif, sa bouille craquante et sa polyvalence lui assurent encore de belles diffusions sur notre continent jusque vers 1995.

 

Mais l'apparition de petits 4x4 comme le Suzuki Vitara ou le Toyota Rav4 commence à démoder l'Italienne qui voit arriver une jeune génération aussi emmenée par une certaine Renault Twingo qui réédite "le coup de la Panda" survenu 13 années plus tôt et qui fait vaciller son socle...

 

L'intérêt grandissant du public pour la sécurité passive des véhicules lui porte alors le coup de grâce.

 

Complètement dépassée dans ce domaine elle ne peut plus compter que sur le marché Italien pour lui sauver la mise (elle reste encore la deuxième meilleure vente dans la botte en 2000 !)

 

La présentation de la Gingo euuuhhh... de la Panda 2 en 2003 arrive pour Fiat comme une bénédiction (Renault n'a pas voulu de "Gingo" qui ressemblait trop à "Twingo" ).

 

 

Mamy Panda s'en va alors sur la pointe des pneus, très souvent rongée par une rouille envahissante (les 4x4 qui servirent beaucoup en montagne ont énormément soufferts des routes salées ) et épuisée par deux générations de "jeunes permis" qui ont bien souvent utilisés cette petite auto comme une voiture Kleenex, au point que désormais une Panda première série en bon état se fait sacrément rare !

 

 

Production totale : 5 550 938 exemplaires, Seat incluses (1 059 589 sont sorties des chaînes de Martorell).

 

 

Francfort, septembre 2011.

Voici le troisième Opus...

 

 

 

... Surveillé depuis les cieux par grand'maman ! [:fruity-fred:2]

 

 

 

 

En fin de compte que reprocher à cette Fiat ?

 

Franchement ? Pas grand'chose...

 

Sauf peut-être qu'elle est venue empiéter sur nos plate-bandes, une telle voiture aurait du être FRANÇAISE nom de nom !!!

 

Digne descendante des Katrelle cette Panda nan ?

 

Et comme les 4L elle devient très recherchée de nos jours : Ne comptez pas moins de 3500€ pour une Panda 45 des premiers millésimes en bon état et au moins 5000€ voire plus pour une 4x4 qui ne soit pas pourrie (et à la condition d'en trouver une... )

 

Par contre les Seat Marbella ne valent pas grand'chose, c'est peut-être une bonne idée d'en sauver une, en fin de compte...

 

 

On se quitte en images, comme d'habitude...

 

 

Publicité de lancement :

 

 

Pas besoin de traduire... :

 

 

Embarquez à bord de la kat-kat :

 

 

 

 

 

 

Jensen.

 

 

 

@106open Renault n'a rien inventé sur la twingo.

[Invité §oul767Da]

 

Tu penses vraiment que les pubs de l'époque étaient meilleures ? Je pense plutôt qu'on est contaminés par la nostalgie de l'époque.

 

Il y a quand même un truc juste : ma mémoire sonore a parfaitement retenu le début du spot radio "Avec sa gueule de command-car !" : ça touchait le collégien que j'étais à l'époque. C'est sûrement que la pub était bonne puisque je m'en souviens (et Jensen aussi) 35 ans après. Mais je pense que les pubs actuelles sont toujours aussi bonnes : nos enfants collégiens s'en souviendront dans 35 ans. On les trouve désespérantes parce que nous n'y sommes pas sensibles.

 

Sinon une fois de plus : génial cet article. Je l'apprécie d'autant plus que j'ai longtemps conduit une 1000 fire étant étudiant. Plus tard, j'ai longtemps cherché une version 4x4 et je suis tombé sur une A112 moteur 908cc : ya quand même une parenté...

 

Et comme les autres : je suis retourné sur LBC après cette lecture

Une A112 non corrodée et en bon état voit sa cote monter! Cette jolie petite voiture pratique et bien présentée a pas mal plu surtout auprès de la gente féminine. Il y surtout les versions Abarth concurrentes des GTI qui poussent très fort et assez rares.

[amDBs9]

Moi aussi. Mais la Panda sauf en 4/4 ne me branche pas trop!

+1 et ne m'a jamais branché

[daniel762]

 

Tu penses vraiment que les pubs de l'époque étaient meilleures ? Je pense plutôt qu'on est contaminés par la nostalgie de l'époque.

 

Il y a quand même un truc juste : ma mémoire sonore a parfaitement retenu le début du spot radio "Avec sa gueule de command-car !" : ça touchait le collégien que j'étais à l'époque. C'est sûrement que la pub était bonne puisque je m'en souviens (et Jensen aussi) 35 ans après. Mais je pense que les pubs actuelles sont toujours aussi bonnes : nos enfants collégiens s'en souviendront dans 35 ans. On les trouve désespérantes parce que nous n'y sommes pas sensibles.

 

Sinon une fois de plus : génial cet article. Je l'apprécie d'autant plus que j'ai longtemps conduit une 1000 fire étant étudiant. Plus tard, j'ai longtemps cherché une version 4x4 et je suis tombé sur une A112 moteur 908cc : ya quand même une parenté...

 

Et comme les autres : je suis retourné sur LBC après cette lecture

 

 

Peut-être y a-t-il une part de nostalgie en effet.

 

Mais quand même... Maintenant les pubs, c'est le montant des mensualités de la LOA et l'écran tactile, perso ça ne me fait pas rêver...

 

Et la publicité auto qui m'a le plus marqué, c'est celle-là... J'adore !

[Invité §oul767Da]

 

Peut-être y a-t-il une part de nostalgie en effet.

 

Mais quand même... Maintenant les pubs, c'est le montant des mensualités de la LOA et l'écran tactile, perso ça ne me fait pas rêver...

 

Et la publicité auto qui m'a le plus marqué, c'est celle-là... J'adore !

 

+1. Pub amusante collant parfaitement au type de produit à promouvoir. Rien à voir avec celle de l'envie irrésistible d'une 208. Perso je trouve ça affligeant et pas du tout vendeur.

[Clampinus]

Certainement la meilleure voiture du monde !

 

Et la deuxième est tout aussi bien, toujours avec un Fire sous le capot et un minuscule réservoir de 35 litres.

 

Je lui ai fait subir des trucs qu'on ne devrait pas demander à une si petite voiture, mais elle ne m'a jamais trahi.

 

Merci pour cet article tonton, toujours au top.

[Invité §Jul484qy]

Merci pour l'article. On n'en voit plus du tout en France mais j'ai eu la surprise d'un voir encore un Italie le mois dernier.

dommage que les versions suivantes n'aient plus aucun intérêt.

[BOSS Of Scandalz]

a noter qu'a la base, il y avait une coopération commune entre PSA et Fiat pour un moteur de petite cylindrée ... qui n'aboutira pas, et qui deviendra finalement le Fire chez Fiat et TU chez PSA (les 2 n'avaient plus rien a voir)

[Invité §gui418GD]

Une voiture qui a une histoire effectivement, il en reste plein en Italie, j'en ai vu plein au mois de mai sur les routes de Toscane !

Pas mal de versions 4x4 d'ailleurs.

[emmanuel55]

Merci pour ce CR, j'adore la panda, j'en aurais une à la maison si j'avais la place

 

Peut être plus tard...

 

 

Oh toi avec une ancienne ?

[breizhman44]

Si j'en prends une un jour ce sera une des dernières, avec injection et la plus puissante 54 purs sang italiens

 

J'ai un lien affectif avec la panda

[breizhman44]

https://www.leboncoin.fr/vi/1417842361.htm

[breizhman44]

Mon père avait une Young 1.1 comme ça, mais verte bien voyant

 

http://www.lacentrale.fr/auto- [...] 63748.html

 

J'ai surpris plus d'un mec à son volant

[Invité §oul767Da]

Mon père avait une Young 1.1 comme ça, mais verte bien voyant

 

http://www.lacentrale.fr/auto- [...] 63748.html

 

J'ai surpris plus d'un mec à son volant

 

Celle ci est très belle! Je m'interroge pourtant sur la réalité des 18000 km parcourus en 16 ans. Une immobilisation prolongée est nuisible pour la carrosserie et la mécanique.

[Invité §MR886lJ]

http://www.lacentrale.fr/auto- [...] 63748.html

3000€

[breizhman44]