Cette voiture a une histoire peu banale. (Index en page 1)

[jerry-lee]

C'est bon de le savoir.

[rapido38]

tu vois Olivier,y a pire que moi.

 

 

Certes...

[Terisonen]

 

Pendant la semaine les gars qui fabriquaient les Espace sur les chaînes chez Matra savaient que les faisceaux électriques étaient défectueux mais ils les montaient quand même, comme ça le samedi ils touchaient une prime pour venir sur le parking de stockage des véhicules en attente de livraison remplacer les faisceaux défectueux par des faisceaux en bon état qu'on leur livrait par avion.

 

 

 

Et donc, tu monte pas les faisceaux défectueux et les voitures restent sur la chaîne?

[kevin414kevin91]

 

Il n'aura pas volé son prénom

 

 

 

Oui en plus j'ai une BMW .

 

 

 

Bref bien pris en note.

[Nexon94]

 

 

Oui en plus j'ai une BMW .

 

 

 

Bref bien pris en note.

 

 

Jpeux aller lui péter la gueule si tu veux, j’ai son IP.

[jensen]

Bon, on va se calmer un peu avec cette histoire d'aurtograffe.

 

Je n'ai pas besoin de ça pour faire remonter ce Topic en première page, merci !

[Straton]

Bon, on va se calmer un peu avec cette histoire d'aurtograffe.

 

N'est-ce pas contradictoire, voire antilogique (si l'on veut parler rhétorique), de prêcher le calme avec un avatar hyper-guerrier ?

 

Je pose la question ?

[spartiate]

si vis pacem pare bellum !!

( pour les nons latinistes : si tu veux la paix , prépare la guerre ! )

[Straton]

Citation pour citation, allons plus loin et citons le commentaire qu'en fit Pierre Larousse, lui même, dans son recueil de citations latines (les fameuses pages roses) :

 

« Cette maxime toute romaine est peu philosophique... Il est paradoxal de dire que les gros bataillons assurent la paix. Les peuples sont de grands enfants : quand on a de si belles armes, il se trouve toujours des fous qui brûlent de les essayer. »

 

[1600 S]

et les autos dans tout ça????

[Straton]

Un peu de culture ne fait de mal à personne, pas même aux amateurs d'autos que nous sommes tous sur ce topic.

 

A propos de son avatar, je ne sais si l'ami Jensen l'a déjà présenté ? Au cas ou non, je me permets de le faire (toujours au nom de la culture).

J'ai appris que c'est un récent char russe "T90".

Il est produit en grande série à partir de 2014 pour l'armée russe, mais aussi pour l'exportation vers les pays amis qui auraient les moyens de s'en acheter (les deux premiers pays acheteurs, l'Algérie et l'Inde, en auraient aujourd'hui environ 300 chacun...).

Ces chars ont déjà été vus en opérations en Tchétchénie, en Bosnie, en Syrie ou en Azerbaïdjan (où une dizaine auraient été détruits par les Arméniens).

Bonnes vacances à tous

[meiji851]

Un peu de culture ne fait de mal à personne, pas même aux amateurs d'autos que nous sommes tous sur ce topic.

 

A propos de son avatar, je ne sais si l'ami Jensen l'a déjà présenté ? Au cas ou non, je me permets de le faire (toujours au nom de la culture).

J'ai appris que c'est un récent char russe "T90".

Il est produit en grande série à partir de 2014 pour l'armée russe, mais aussi pour l'exportation vers les pays amis qui auraient les moyens de s'en acheter (les deux premiers pays acheteurs, l'Algérie et l'Inde, en auraient aujourd'hui environ 300 chacun...).

https://nsm09.casimages.com/im [...] 937727.jpg

Ces chars ont déjà été vus en opérations en Tchétchénie, en Bosnie, en Syrie ou en Azerbaïdjan (où une dizaine auraient été détruits par les Arméniens).

Bonnes vacances à tous

 

 

Jensen gère aussi un autre topic sur les blindés, tout aussi excellent que celui ci. Le T14 -> T-14 ARMATA : Le bond en avant ! Le remplacement

[jensen]

 

 

 

FIAT RITMO : Ovni Transalpin.

 

 

 

 

 

 

Fiat a été assez long à franchir le pas entre le "tout à l'arrière" et la traction avant à moteur transversal.

 

Sans doute en proie à quelques vicissitudes le constructeur Turinois préférera même laisser à sa filiale Autobianchi le soin "d'essuyer les plâtres" avec la commercialisation d'une Primula en 1964 qui s'avérera être, en fin de compte, une jolie prouesse tant technique que commerciale.

 

L'A111 qui la remplace en 1968 sera aussi un beau succès technologique (hélas oublié de nos jours) et Fiat qui sort sa 128, traction à moteur transversal, l'année suivante préférera tout de même rester dans un certain conformisme avec la présentation d'une berline à trois volumes.

 

 

La 128, "enfin" une traction chez Fiat !

Élue voiture de l'année 1970 elle sera un franc succès commercial.

 

 

 

Robuste et peu chère cette auto va pourtant très rapidement vieillir face à une concurrence souvent dotée d'une cinquième porte ou, comme la Renault 5, d'un design plus innovant et de boucliers de protection en matière plastique.

 

Bref, il devient urgent de proposer une remplaçante plus moderne dans ce segment de marché très disputé en Europe.

 

Le projet X1/38 est mis sur les rails dès 1972.

 

Le constructeur a alors deux options devant lui :

 

-Présenter une auto vraiment différente, au risque de faire littéralement fuir une clientèle pas toujours disposée à l'avant-gardisme !

 

-Commercialiser un modèle à la fois plus grand, original, mais aussi avec un dessin et une technique plus sage…

 

C'est la deuxième solution qui sera, fort logiquement, retenue (la 128 est alors produite à plus de 2 000 exemplaires par jour, une manne qu'il ne faudrait pas voir se tarir pour une simple histoire de look).

 

 

Une des premières études…

 

 

C'est le centre de style de la firme, désormais dirigé par Gianpaolo Boano en remplacement du légendaire Dante Giacosa parti à la retraite, qui se met au travail sur ce qui est devenu le projet de celle qui devrait à terme devenir la Fiat 138.

 

Le Directoire a été très clair, la future auto devra être dotée :

 

-D'un hayon arrière et d'une banquette rabattable

-D'un dessin qui la fera reconnaître immédiatement dans la rue (la 128 est beaucoup trop discrète)

-D'une carrosserie disponible en trois ou cinq portes

-D'une mécanique transversale issue de la gamme 128

-D'une habitabilité supérieure à celle qu'elle va remplacer

-D'une consommation inférieure

 

C'est à partir de 1974 que les premiers prototypes commencent à circuler et c'est d'ailleurs cette année-là que Volkswagen commercialise la Golf, une voiture qui, comme chacun le sait, va envoyer à la retraite une Coccinelle totalement dépassée et s'avérer être un succès commercial planétaire.

 

Chez Fiat on constate la situation en ce milieu des années 70 et cela renforce les responsables dans leur volonté de proposer un produit plus "original" que la petite Allemande, certes bien finie et très bien sous tous les rapports mais au dessin en fin de compte assez "consensuel"...

 

 

Le dessin s'affirme rapidement.

Je ne sais pas ce que vous en pensez mais cette esquisse à un petit côté "AMC Pacer" non ?

 

 

La 128 voyant ses ventes fléchir sérieusement à partir de 1975 sous les coups de la concurrence on met les bouchées doubles afin de présenter celle qui est encore la Fiat 138 à l'horizon 1977/78.

 

De nombreux mulets vont alors sillonner les routes de la péninsule et les pistes du monde entier pour parfaire leur mise au point.

 

 

Même grossièrement camouflé…

 

 

… Il est clair que le design de la future Fiat va être différent de celui de la concurrence.

 

 

 

 

En 1977 les chaînes de production sont considérablement modifiées pour accueillir la nouvelle venue et, alors que les constructeurs Européens en sont toujours aux chaînes de montage et de peinture où l'homme est encore très présent, Fiat va énormément investir dans une chaîne de production presque totalement robotisée pour sa future auto !

 

C'est, à défaut d'une première mondiale (les Japonais étaient très en avance sur ce point et je ne serais pas étonné d'apprendre que certaines de leurs usines étaient déjà opérationnelles vers 1975), au moins une Première "Européo-Américaine" !

 

 

0.40 pour le Cx, une performance somme toute moyenne à cette époque.

 

 

 

Passage d'un gué d'eau salée pour cet exemplaire de présérie.

Fiat était conscient des problèmes de corrosion sur ses modèles, la "138" y mettra t-elle un terme ?

 

 

La nouvelle Fiat Ritmo est présentée officiellement lors du Salon de Turin en avril 1978.

 

Elle est la première Fiat a ne plus être baptisée d'un nombre mais d'un nom, les temps changent !

 

 

Encore plus originale qu'une Renault 14 !

 

 

L'arrière ne ressemble à aucune autre auto.

 

 

On note le dessin très original des jantes en acier et les poignées de portes rondes, sur une voiture c'est nouveau !

 

 

 

Tant l'intérieur que l'extérieur sont inédits et ne reprennent rien des modèles précédents.

 

Nous sommes devant une berline à cinq places proposée en trois ou cinq portes de moins de 4 mètres de long (3,94 m exactement) pour une largeur de 1,65 m et une hauteur de 1,40 m.

 

L'auto frappe par ses lignes à la fois rondouillardes mais aussi dotées d'angles vifs, le tout se mariant en fin de compte de manière assez agréable, du moins à mes yeux…

 

On oublie les pare-chocs en acier chromé au profit de véritables boucliers de protection composés à 80% de Polypropylène et 20% de caoutchouc, c'est un brevet Fiat et ce mélange permet à ces derniers de résister à un choc jusqu'à 6 km/h sans se déformer de manière définitive !

 

L'intérieur est lui aussi tout à fait inédit, on a beaucoup insisté sur l'ergonomie mais les plastiques et la sellerie font franchement "bas de gamme"...

 

La mécanique est bien moins originale avec un 1 116 cm3 purement et simplement emprunté à la 128 mais qui développe ici 58 ch Din pour la Ritmo 60.

La Ritmo 65 disposera d'un 1 301 cm3 de 65 ch (issu de la 128 Brésilienne) et la gamme sera coiffée d'une Ritmo 75 dotée d'un 1 498 cm3 de 78 ch.

 

La suspension est reprise aussi de son aînée avec ses quatre roues indépendantes, un combiné McPherson à l'avant avec barre antiroulis et un ressort à lames transversal à l'arrière.

Elle est ici tarée plus souple que sur celle qu'elle remplace et qui avait d'ailleurs une réputation de "joyeux tape-cul" !

 

 

La suspension arrière transversale à lames, assez originale…

Elle est ici montrée sur l'une des dernières Ritmo produites.

 

 

Le freinage est confié au couple classique de l'époque : Disques avant et tambours arrière (assistés sauf sur la 60)

 

La direction est à crémaillère, aucune Ritmo ne recevra jamais d'assistance avant 1986.

 

La gamme est simple, chaque motorisation dispose des versions trois ou cinq portes et il n'y a que deux niveaux de finition :

 

-L : Version de base avec boite à quatre rapports, jantes au dessin simplifié et équipement réduit au strict minimum.

 

La version d'entrée de gamme "L", on note les jantes pour le moins basiques…

 

 

-CL : Boite à cinq rapports, compte-tours, montre digitale, appuie-tête avant et essuie-vitre arrière proposés de série.

 

 

Ritmo CL.

La faible différence de tarif entre les L et CL (du moins en France) fera que cette version sera littéralement plébiscitée chez nous.

 

 

 

 

Une boite automatique à trois rapports d'origine Volkswagen est proposée sur demande, mais uniquement sur la Ritmo 75.

 

C'est d'emblée un beau succès commercial, la Ritmo va s'écouler à plus de 130 000 exemplaires en 1978 (dont 63 000 en Italie) mais, très vite, si l'on reconnaît de nombreuses qualités à cette nouveauté (sobriété, niveau d'équipement, originalité et habitabilité) les journalistes-essayeurs et de nombreux clients vont avoir quelques griefs à formuler…

 

Tout d'abord il est clair que l'intérieur est raté !

 

La tableau de bord est non seulement réalisé dans un plastique aussi luisant que duraille mais son montage bien trop rigide dans la voiture occasionne une multitude de "Rossignols" dès que la route est bosselée…

 

 

La planche de bord d'une CL.

J'ai assez fréquenté cette auto pour vous confirmer que le ramage vaut le plumage : Pitoyable !

 

 

Idem pour la plage arrière qui "tapote" au premier raccord de chaussée et la boite à gants qui s'ouvre toute seule.

 

On ne parlera même pas des commandes de ventilation/chauffage, sur certains exemplaires elles ne fonctionneront qu'une fois sur quatre !

 

Quand à la sellerie et surtout son revêtement en tissu il est clair qu'il ne durera pas très longtemps compte-tenu de sa piètre qualité.

Bref, Fiat nous a encore fait du Fiat !

 

Et c'est uniquement à cause de tout cela qu'elle rate le titre de Voiture de l'année 1979 qui ira à une Simca Horizon bien mieux finie.

 

D'ailleurs 1979 n'est pas la meilleure année pour une Ritmo dont les clients mécontents ne cessent de faire le siège des concessions car, en plus des problèmes déjà évoqués, les manivelles de lève-vitres leur restent dans les mains et SURTOUT des points de corrosion commencent déjà à apparaître.

 

Pourtant le traitement réalisé en usine est plus que convenable, mais si les tôles utilisées sont de mauvaise qualité il ne faut pas se faire beaucoup d'illusions au final. (Ça me rappelle un dicton de la Marine Nationale ça : "Peinture sur merde = merde" )

 

Bref Fiat se doit d'améliorer tout ça surtout que la même année il est décidé de diffuser la voiture aux USA, mais si la marque est présente là-bas depuis de nombreuses années elle n'y vend guère que des Spider 124 et des X1/9 puisque, pour l'Américain moyen, une voiture Italienne c'est d'abord un Coupé ou un Cabriolet performant ce qui explique que la fade berline 131 qui est diffusée dans le pays est en train d'y faire un flop…

 

Raison pour laquelle on compte beaucoup sur la Ritmo pour améliorer les choses et certains à Turin espère même arriver à la vente d'au moins 25 000 exemplaires annuels !

 

Mais encore faut-il pouvoir l'homologuer aux States.

 

Déjà adieu "Ritmo" au profit de "Strada" (comme en Grande-Bretagne) car le premier terme est semblable au mot d'argot anglo-saxon qui défini les "indispositions féminines mensuelles"...

 

Ensuite il faudra améliorer la mécanique pour répondre aux normes locales d'antipollution draconiennes, pour cela on va retenir le 1500 en boite mécanique ou automatique mais, complètement bridé, il ne va plus y développer que… 69 ch !

 

N'oublions pas non plus la sécurité avec les optiques Sealed-Beam obligatoires, de même que les feux de position latéraux et surtout les pare-chocs renforcés à hauteur imposée.

 

Et Fiat va alors dépenser des centaines de milliers de Dollars en frais de publicité pour écouler dans un pays demandeur d'Italiennes au sang chaud une pauvre petite berline complètement défigurée et au moteur devenu asthmatique !

 

 

Et voici "l'instrument de conquête" pour les Etats-Unis !

 

 

Avouez que ça fait envie non ?

 

 

Volkswagen avait encore en fin de compte un bon potentiel aux USA pour y vendre ses Golf sous l’appellation de Rabbit… 

 

 

La parenthèse se refermera piteusement en 1981 avec la fin de l'importation des Strada aux USA après des chiffres de ventes que l'on va qualifier décemment de "très inférieurs aux prévisions".

 

 

Et d'ailleurs la petite Italienne sera surtout connue là-bas pour avoir servie de base mécanique à la société "Lectric Leopard" qui la transformait en voiture électrique : Batteries au plomb et autonomie d'une centaine de miles (160 km) pour une vitesse de pointe de 60 mph (100 km/h)… 

 

 

Mais revenons sur le vieux continent à la fin de 1979 pour saluer l'arrivée dans la gamme d'une série spéciale qui fera date : La Targa Oro.

 

A l'origine il s'agit de quelques milliers d'exemplaires sur la base d'une 65 à trois portes.

 

Mécaniquement elle ne change absolument pas, par contre elle est disponible en noir ou en marron métallisé, dotée de jantes en alliage bicolores, d'antibrouillard, de vitres teintées bronze et surtout d'un intérieur en "velours tendance Alcantara" qui n'a, au moins d'aspect, plus rien à voir avec la sellerie d'origine.

 

 

La Targa Oro, ou la classe en Ritmo !

 

 

 

 

Devant le succès rencontré par la formule elle sera proposé en "série illimitée" dès 1980 en 65 et 75, trois ou cinq portes.

 

Quelques exemplaires ont même été produits dans un très beau Bordeaux métallisé avec boucliers marrons, A PRIORI uniquement pour l'Allemagne mais je n'en suis pas certain…

 

Au début de l'année 1981 apparaît une version Diesel dotée d'un quatre cylindres de 1 714 cm3 pour 55 ch (une puissance "convenable" pour un Diesel atmo' de l'époque), elle se démarque des versions à essence avec sa boite cinq de série quelque soit la finition et son bouclier intégralement percé d’ouïes de ventilation.

Le groupe n'a rien d'inédit puisque il dérive du 1800 essence de la 132.

 

 

La Diesel et ses orifices de ventilation supplémentaires (le moteur possède deux ventilateurs)

 

 

 

C'est un relatif succès chez nous car il s'agit du Diesel le moins cher du marché avec une habitabilité et un niveau d'équipement convenable, hélas le groupe est lourd et la direction non assistée devient alors franchement "pesante" !

 

 

La planche de bord est toujours aussi… Nulle !

Et sans compte-tours en plus…

 

 

Les performances n'ont rien de bien transcendant avec un petit 140 km/h en pointe et une consommation modérée d'environ 6 litres aux 100.

 

Afin de faire oublier autant que faire ce peu un intérieur complètement raté Fiat propose la même année une S 85 (aussi appelée Super 85) à cinq portes qui non seulement va remplacer les Targa Oro mais aussi nettement améliorer l'image de l'auto :

 

-Suppression des inutiles déflecteurs fixes sur les vitres avant (les trois portes les garderont jusqu'au bout par contre… )

-Nouveau tableau de bord d'une qualité nettement supérieure (pire était impossible remarquez… )

-Volant réglable en hauteur

-Boite cinq de série

-Moteur 1500 de 85 ch Din issu de la gamme Lancia

-Passage des jantes de 13 à 14"

 

Cette fois-ci le succès est nettement au rendez-vous et ce dans tous les pays d'Europe, la S 85 étant en fin de compte une Ritmo devenue adulte !

 

 

Les Dieux sont peut-être Latins mais en tout cas un peu longs à la détente… 

Une telle version aurait du apparaître dès 1978 et la Ritmo aurait alors au moins doublée ses ventes !

 

 

 

1981 restera l'année de la Ritmo avec également la présentation de la 105 TC.

 

 

 

 

 

 

Afin de contrer les Alfasud 1500 Ti et autres Golf GTI on a mis sous le capot d'une carrosserie à trois portes le 1 585 cm3 à double arbre à cames de la 131 nanti d'un carburateur double-corps inversé Weber : Une sportive à l'ancienne !

 

105 ch Din à 6 100 tours et 175 km/h les doigts dans les naseaux !

 

 

La salle des machines de la 105 TC.

On note la roue de secours dans le compartiment-moteur, une règle pour toutes les Ritmo de la première série.

 

 

Sièges sport à l'avant, intérieur "noir et rouge", jantes en alliage de 14" (pour la France), barre stabilisatrice à l'avant, feux additionnels noyés dans le spoiler et volant cuir/alu signé Abarth.

L'instrumentation à aiguilles et chiffres rouge s'enrichie de trois cadrans : Voltmètre, température et pression d'huile !

 

Deux couleurs au choix pour l'hexagone : Noir ou rouge.

 

 

Encore heureux !

 

 

La suspension, déjà raide sur les modèles inférieurs, est encore durcie…

 

Quand à la direction elle n'est toujours pas assistée malgré une surmonte pneumatique, vous vous doutez du résultat mais j'y reviendrais à la fin du sujet…

 

En septembre de la même année nous aurons la surprise de voir apparaître une version cabriolet de notre Ritmo !

 

Étudiée et réalisée chez Bertone elle dispose du 1500 de 85 ch et du nouveau tableau de bord de la S 85 (les 60, 65 et 75 conservent encore celui d'origine).

 

 

Elle apparaît en plein revival des cabriolets qui avaient presque tous disparus la décennie précédente…

 

 

… Chaque constructeur généraliste se devait alors de proposer un cabriolet dans sa gamme.

Il conserve ici un arceau central fixe, comme sur les Golf, 205 et autres Escort contemporaines.

 

 

Assez onéreux, doté d'une rigidité de caisse "élastique" et au maniement de capote pour le moins compliqué le Cabrio (c'est son nom…) va connaître une carrière en demi-teinte.

 

En 1982 on voit disparaître la 75 et apparaître une nouvelle version encore plus sportive que la 105 TC : L'Abarth 125 TC !

 

 

 

 

"On tape dans le dur" direct !

 

-Deux litres de 1 995 cm3 avec double-arbre en tête, carbu' double-corps Weber pour 125 ch Din.

-Boite à cinq rapports ZF

-Disques avant ventilés (l'arrière conserve ses… Tambours)

-Jantes alu spécifiques

-Caisse surbaissée

-Pour "faire de la place" dans le compartiment-moteur la roue de secours migre dans le coffre, posée à la verticale.

 

 

Désormais les 190 km/h sont possibles.

 

 

 

 

 

Considérée comme "virile" à manier (toujours pas de direction assistée et la suspatte est encore… Plus ferme ! ) la Ritmo va être l'outil idéal pour que des pilotes privés puissent aligner l'auto en Rallye, d'autant que la mécanique se prête parfaitement à de nombreuses modifications.

 

Mais la base mécanique qui équipera les versions destinées aux divers challenges mis en place par la marque sera celle de la 75.

 

 

Même le regretté Attilio Bettega (qui disparaîtra tragiquement lors du Tour de Corse 1985 au volant d'une Lancia 037) se fera plaisir à son volant.

 

 

… Par contre la marque n'alignera jamais la Ritmo de manière officielle, mais toute une génération bénéficiera des nombreuses possibilités d'améliorations de l'auto via le réseau officiel.

 

 

Les choses évoluent considérablement en mars 1983 avec la présentation de la Ritmo série 2.

 

 

 

 

-Calandre redessinée et indépendante du nouveau bouclier

-Quatre phares (sauf 60 L)

-Boite à cinq rapports sur tous les modèles (sauf 60 L)

-Feux arrière plus gros

-Insonorisation de l'habitacle améliorée

-Intérieur totalement repensé et adoptant sur tous les modèles la planche de bord des S 85

-La calandre adopte le nouveau logo à cinq barres de la firme

-La roue de secours passe sous le coffre avec accès extérieur

-Le réservoir est désormais sous la banquette arrière et son remplissage s'effectue dorénavant à droite.

-La 65 devient 70 avec 68 ch sous le capot et gagne une option boite auto.

-Le groupe Diesel est légèrement amélioré et développe 58 ch au lieu de 55.

 

Vous remarquerez que les modifications sont très profondes et touchent à la structure même de l'auto qui, au demeurant, va être plus légère de 70 kg !

 

 

Toute la partie arrière inférieure de la voiture a été modifiée, un travail considérable qui a fait affirmer à beaucoup de spécialistes que nous sommes ici bien au-delà d'un simple restyling.

 

 

La 125 TC tire sa révérence après moins d'un an de commercialisation, mais elle est remplacée par une 130 TC encore plus méchante avec ses deux carburateurs double-corps et son allumage Marelli Digiplex, Résultat : 130 ch à 5 900 tours pour un bon 195 km/h en pointe !

 

 

 

 

Et sera la digne héritière de son aînée dans les spéciales.

 

 

Le sport c'est très bien mais il n'y a pas que ça dans la vie…

 

Raison pour laquelle Fiat propose une 60 ES pour "Energy Saving", en clair un véhicule économe en carburant.

 

Pour ce faire on va équiper l'auto d'un becquet à l'arrière et de déflecteurs sur les vitres avant, le Cx tombe à 0,38.

 

Si le moteur conserve sa puissance de 55 ch les pistons sont retravaillés afin d'obtenir un taux de compression plus important.

Les rapports de boite sont rallongés et la carburation dispose d'une coupure d'alimentation en décélération et d'un des premiers systèmes "Stop and Start".

 

Comme de bien entendu le tableau de bord gagne un économètre et un voyant indiquant au conducteur le moment opportun pour changer de rapport.

 

Hélas la différence de prix exigée pour cette version à un moment où le carburant n'augmente plus guère fera qu'elle ne sera pas considérée comme "rentable" par les gros rouleurs qui resteront donc fidèles au Diesel.

 

 

Le cabriolet continu sa carrière, mais en toute discrétion.

 

 

Ce dernier n'est d'ailleurs plus une "Fiat" mais une "Bertone" et commercialisé directement par le carrossier.

 

 

Âgée de plus de cinq ans la gamme commence à vieillir et les ventes stagnent malgré le restyling, obligeant Fiat à multiplier les séries spéciales pour maintenir un volume de ventes suffisant (comme de coutume chez ce constructeur ces dernières sont sans grand intérêt : Peinture métallisée, enjoliveurs "de style", autoradio FM et c'est à peu près tout).

 

 

A l'automne 1985 apparaît l'ultime remise à niveau de la gamme, dite "Ritmo Série 3" :

 

 

 

 

 

-Poignées de portes rectangulaires (sauf sur les trois portes 105 et 130 TC ainsi que le cabriolet)

-Plaque minéralogique arrière déplacée dans le pare-chocs

-Protections latérales de bas de caisse

-Nouveau bouclier avant intégrant mieux les éventuels antibrouillard

 

 

 

 

Mécaniquement plus rien ne change et la Ritmo est désormais clairement en fin de carrière…

 

1986 lui remettra un coup de projecteur avec l'apparition d'une version Turbo-Diesel dotée d'un moteur 1 929 cm3 de 80 ch Din à 4 200 tours.

 

 

C'est, à cette époque, le Diesel de gamme moyenne le plus performant avec ses 170 km/h en pointe !

 

 

Cerise sur le gâteau elle sera la seule à disposer d'une direction assistée.

 

Dernière modification en 1987 avec la suppression des 85 S et 105 TC au profit d'une 100 S à cinq portes, le moteur développe toujours 105 ch mais il est plus souple à bas régime et surtout un peu plus sobre.

 

Fin de production en décembre 1987, des modèles en stock seront écoulés dans le réseau jusqu'en avril/mai 1988.

 

Production totale : 2 044 393 exemplaires (dont 168 105 vendus en France).

 

A cela s'ajoute 2 007 voitures assemblées au Chili en CKD et plusieurs centaines en Egypte sur le même principe.

 

En Espagne Seat, alors filiale à 100% de Fiat, assemble sa Ritmo uniquement en cinq portes dès la fin de 1978 mais avec des moteurs à essence issus de la Fiat 124 (le Diesel était par contre identique à la production transalpine).

 

 

Le carrossier local Emelba en dérivera même une fourgonnette assez intéressante.

 

 

A partir de 1980 le divorce entre les deux constructeurs est prononcé et Seat a jusqu'à 1982 pour diffuser les 118 450 exemplaires de sa Ritmo sans modifications.

 

A compter de cette année la Ronda, profondément remaniée, est produite et diffusée dans toute l'Europe directement par Seat mais les choses se passeront mal…

 

 

La Ronda, pomme de discorde entre les deux ex-associés.

 

 

 

 

Fiat reprochera surtout aux Espagnols, à juste titre d'ailleurs, de leur avoir proprement "volé" le restyling prévu pour toute la gamme Italienne en 1983.

 

S'ensuivront alors de nombreux procès qui ne se termineront qu'avec l'arrivée de Volkswagen dans le capital de la firme Espagnole en 1984 (avant sa prise de contrôle totale deux ans plus tard) qui favorisera l'installation dans les voitures des moteurs 1200 et 1500 "Sygma", en grande partie étudiés par Porsche, avant de cesser la fabrication de la Ronda dès 1986.

 

177 738 exemplaires produits en quatre ans tout de même…

 

La Ritmo est une voiture désormais quasi-introuvable de nos jours, surtout celles de la première série (de très loin la plus intéressante).

 

La rouille a hélas fait son œuvre et son statut de "voiture de famille" en a fait l'outil idéal pour les jeunes permis des années 90 qui ont, bien souvent, récupérés la voiture de papa-maman avant de la faire reprendre en Baladurette dès que possible, ce qui explique l'extrême rareté de l'offre actuelle sur le marché de la collection…

 

Pour moi elle restera à jamais la voiture de "Tonton flambeur" (le demi-frère de ma mère, commercial doué mais hélas bien trop porté sur la clope et la bouteille qui finiront par l'envoyer ad patres à 46 ans) qui, durant ses 28 années d'automobiliste, n'en achètera pas moins de… 54 voitures !

 

J'en ai connu beaucoup mais pas toutes (certaines n'ont fait que quelques semaines et nous habitions à 300 km) mais par contre je n'ai pas oublié les quatre Ritmo qu'il posséda et avec lesquelles j'aurais la chance de parcourir des centaines de kilomètres à leur bord tant en Franche-Comté que dans le Sud :

 

-Une Targa Oro 65 trois portes de 1979

-Une Targa Oro 75 cinq portes de 1980

-Une 105 TC noire de 1981

-Une 105 TC rouge de 1982

 

En août 1982 j'ai seize ans et nous séjournons tous ensemble au Camping du Pin de la Lègue à proximité de Fréjus, sans doute l'un des plus vaste de France voire d'Europe à cette époque, et où il fallait prendre sa voiture pour aller à l'épicerie installée à l'entrée !

 

Les après-midi toute la zone près du cinéma est totalement déserte et mon oncle me laissera alors le volant de sa 105 TC (il n'avait peur de rien mon Tonton, et ne craignait d'ailleurs plus grand-monde après cinq Ricard dans le gosier…), cette dernière sera en fin de compte la première voiture avec laquelle je roulerais "sur route ouverte".

 

J'en garderais le souvenir d'une auto assez chatouilleuse de l'accélérateur mais surtout à la direction vraiment lourde et aux verrouillages de boite pour le moins fermes (rien à voir avec la Datsun Sunny de mon père où les rapports passaient avec un doigt).

 

Par contre mention très bien pour l'intérieur, aussi sportif d'aspect que très bien doté avec des cadrans "tout partout".

 

C'était en tous cas un gros progrès par rapport aux Targa Oro, au tableau de bord grinçant et à la ventilation inopérante…

 

Mais bon sang QU'ELLES ÉTAIENT BELLES CES RITMO !

 

 

 

 

On ne va pas se quitter comme ça :

 

La ligne de montage robotisée :

 

 

 

Publicité Française 1978 :

 

 

 

Revue de détail d'une 60 CL de 1979 :

 

 

 

Publicité pour la Super 85 :

 

 

 

Spot de lancement aux USA :

 

 

 

Comment ça "Ça ne marche pas une Fiat" ? :

 

 

 

 

Jean-Paul Belmondo dans ses œuvres :

 

 

 

 

 

 

 

Jensen.

 

 

 

Modifié 17 novembre 2022 par jensen

[breizhman44]

@thib25

[NyvetDuPiC]

Je suis vacciné contre le Tétanos, je peux me délecter de la lecture de cet article sur la Ritmo.

[Terisonen]

Merci Tonton. On en voyait plein de cette Tipo. Quelle tristesse que Fiat ait raté le virage des années 1990 / 2000...

[thib25]

@thib25

 

 

On m'appelle ?

 

 

Quelques précisions :

- C'est le projet X1/38 et non 138.

 

- La Ritmo de rallye était basée sur la 75CL et non la 125TC.

 

- Il oublie de préciser le plus important de l'Energy Saving : elle est équipée d'un stop & start .

[thib25]

Une anecdote sur la Ritmo.

 

Mon grand-père était commercial pour Fiat France et comme tous ses collègues il a été l'un des premiers à en avoir une (décision de Fiat d'équiper ses commerciaux pour promouvoir la voiture).

 

Sa première était une 65CL de la même couleur que la mienne. Et d'après mon père c'était un véritable OVNI sur le parking de la résidence, tous les voisins tournaient autour en se demandant ce que c'était.

 

 

Elle a effectivement disparu de la circulation.

La dernière que j'ai croisé, outre la mienne, c'est une Targa Oro à Heilbronn (DE) en 2018.

[skotroen]

il y avait une Ritmo dernière phase blanche abandonnée dans le corps de ferme de mes grands-parents vers 1991-92 (alors âgée de moins de 5 ans), je ne sais pas à qui elle appartenait mais pas à mes grands-parents..... peut-être à un copain de mon oncle..

elle est partie à la benne en 1995 avec d'autres véhicules alors qu'elle n'avait pas 10 ans et elle présentait encore bien sauf mécanique sûrement HS....

je l'aimais beaucoup....

[marzal]

Super reportage, j'ai toujours aimé la gueule de cette voiture, hormis la 60L en série 2/3 sur la dernière photo

 

Je n'ai pas compris tout de suite pourquoi tu pestais autant sur le tableau de bord des premières séries, jusqu'à ce que je voie le suivant

En tout cas sa gamme sportive était plus excitante que celle qui l'a remplacée, au contraire de la gamme courante en fait.

Il est vrai que je n'en ai pas vu depuis un moment non plus

[Camus]

Parait que ça march' fôr en 130 TC

 

[Invité §gon514uw]

ça a complètement disparu de nos routes la Ritmo...

Effectivement le tableau de bord des premières séries fait quincaille...

[jensen]

- Il oublie de préciser le plus important de l'Energy Saving : elle est équipée d'un stop & start .

 

 

 

"Il" a juste oublié de le mentionner, c'était pourtant écrit sur son brouillon...

[thib25]

 

 

"Il" a juste oublié de le mentionner, c'était pourtant écrit sur son brouillon...

 

 

J'ai connu ça lorsque j'ai pondu les pavés sur le topic de ma Ritmo .

[jensen]

ça a complètement disparu de nos routes la Ritmo...

Effectivement le tableau de bord des premières séries fait quincaille...

 

 

 

En comparaison celui de ma Lada 2107 faisait "Grand Luxe", c'est dire...

[jensen]

Merci Tonton. On en voyait plein de cette Tipo. Quelle tristesse que Fiat ait raté le virage des années 1990 / 2000...

 

 

 

Ritmo hein !

 

La Tipo c'était le truc au dessin balourd qui lui a succédé en 1988...

[thib25]

 

 

Ritmo hein !

 

La Tipo c'était le truc au dessin balourd qui lui a succédé en 1988...

 

 

Interdiction de critiquer la Tipo .

 

 

[jensen]

Boaaarrff...

 

Perso' j'ai toujours encensé les lignes de la Lancia Gamma berline, et je dois être le seul à ne pas être très nombreux.

[Replay69]

Génial encore une fois...

 

En effet pour en croiser une sur route bon courage...

[Invité guest527]

Boaaarrff.. je dois être le seul à ne pas être très nombreux.

 

 

Vous êtes combien dans ta tête ?

[jensen]

Oh pas beaucoup, ça dépend des phases de la Lune en fait...

[Invité guest527]

Avant t'étais schizophrène mais maintenant vous allez mieux ?

[jensen]

Je fais du ski en station, jamais "zofreine" : Chaipa où c'est.

[Invité guest527]

T'es pas le multi de @biker521 des fois ?

[biker521]

T'es pas le multi de @biker521 des fois ?

 

 

 

c'est quoi ce topic de ... ?