50.000 km dans l'Ouest américain

[Invité §Ove316RP]

Lever à 4:30, il fait encore nuit noire, ce qui n'a finalement rien de surprenant.

Bien vite pourtant, une fine bande bleu-crème annonce la journée toute proche.

Ce qui m'a réveillé, c'est la lourdeur de l'air chaud (je dors souvent sans climatisation pour profiter du silence).

 

http://www.paris.web66.com/toureiff/usa/aube_1.jpg

 

Je me retrouve donc vite pied au plancher sur la I-80 pour rejoindre l'aire de repos, à 6 miles de là.

A cette heure plus que matinale, je ne crains pas trop les patrouilles de police, d'autant plus qu'elles m'ont prouvé hier que passer une fois par heure, c'est bien suffisant.

Reparti vers l'est, il me faut traverser la chaussée, et j'emprunte très heu… "discrètement" une traverse en gravillons justement utilisée par la police de la route pour faire demi-tour en cas de besoin.

 

http://www.paris.web66.com/toureiff/usa/aube_2.jpg

 

Me voilà juste dans les temps pour quelques clichés d'anthologie, le tripode indispensable (4 secondes de pose !) bien stabilisé sur la croûte de sel. Cette surface plane, démesurée comme une assiette de cuisine à l'échelle d'un microbe, c'est toute l'aride référence d'une autre dimension, c'est la suppression nette de toute verdure inutile.

 

http://www.paris.web66.com/toureiff/usa/aube_3.jpg

 

Très égoïstement, je ne recommanderais certainement pas d'en faire une destination touristique de premier choix, style *** dans le Michelin vert : ce lieu exige une solitude minérale et consciemment acceptée.

Une poignée de quelques placides visiteurs apparaîtrait comme une pollution visuelle incontestable, une intrusion dans le processus de libération des sens.

 

La vue porte plus loin (plus loin que quoi… et en plus c'est faux, il faudrait se tenir sur une élévation de terrain), on respire au-delà de ses capacités connues, l'épiderme se minéralise au contact des flux d'air.

Libre, mais les semelles abondamment encroûtées, je n'aurais jamais rêvé dépaysement plus détonant.

 

http://www.paris.web66.com/toureiff/usa/aube_4.jpg

 

Une fois le soleil bien levé, route au sud, dans les collines désertiques et un air pesant.

On annonce "pas de gasoline avant 50 km", plus loin je verrai même "… pas avant 140 km" !

Et par ici, on croise à peine une voiture tous les vingt ou trente minutes !

 

[Invité §Hig285Es]

Les photos sont magnifiques. Bravo

[Invité §Ove316RP]

Et c'est toujours la 6, au milieu de montagnettes brunes et rudes, leurs broussailles en tapis-brosse, jusqu'à la piste qui mène à Lunar Crater.

Juste avant cette piste, je me suis arrêté quelques instants pour prendre la photo étonnante d'une baraque en planches gris poussière à force de vieillesse.

Toute l'armature a peu à peu plié et elle n'attend qu'un dernier souffle d'air pour s'effondrer totalement.

 

http://www.paris.web66.com/toureiff/usa/cabane.jpg

 

Un indien, défenseur de la mémoire du patrimoine architectural de l'Ouest, m'a précédé.

Il est très affecté par la dégradation rapide des bicoques en planches depuis quelques années, et affirme que celle-ci ne passera pas le prochain hiver.

Possesseur d'un Nikon très proche du mien mais retardé par un voile nuageux laiteux, il attend la meilleure lumière pour déclencher.

Par contre, si je le désire, je suis invité à profiter de l'angle qu'il a soigneusement déterminé.

Ne serait-ce que pour respecter une éthique de la propriété créative, je ne peux évidemment que décliner et rechercher mes propres perspectives.

 

http://www.paris.web66.com/toureiff/usa/cabane2.jpg

 

Comme je dispose d'un objectif macro, mon nouvel ami m'encourage aussi à shooter un gros lézard ou varan, merveilleusement peu farouche, même à 15 cm.

Un cliché animalier unique !

 

http://www.paris.web66.com/toureiff/usa/lezard_1.jpg

 

http://www.paris.web66.com/toureiff/usa/lezard_2.jpg

 

Me revoilà donc à 50 à l'heure sur de la tôle ondulée bien poussiéreuse, le plafond bas et uniformément gris n'alimentant pas une folle gaieté.

Vu dans ces conditions, un trou de volcan noirâtre après sept miles de cahots, ça ne ressemble finalement qu'à soi-même, et encore.

 

http://www.paris.web66.com/toureiff/usa/lunar_crater_1.jpg

 

Poursuivons…

un deuxième point de vue se trouve en effet huit miles plus loin.

La piste n'est pas difficile mais se révèle traîtresse par endroits, avec des ornières sèches qui font partir la voiture en crabe au-dessus de 40 à l'heure.

Soudain, après avoir parcouru 10,2 miles (soit 16,5 kilomètres), je freine sec et parviens à stopper en repoussant une poussière de plus en plus profonde sous les pneus avants : devant moi, les 50 prochains mètres se transforment en une sorte de poudre impalpable d'au moins 20 cm de profondeur, une farine sans goût ni consistance.

Sans les traces anciennes d'un véhicule tout-terrain, j'allai tout droit m'ensabler.

Avec seulement des branches d'épineux xérophiles pour compenser l'absence de plaques appropriées, il me semble qu'en prime j'aurais assuré quelques belles crevaisons !

 

http://www.paris.web66.com/toureiff/usa/lunar_crater_3.jpg

 

Marche arrière, sur près d'un mile, avant d'arriver à effectuer le demi-tour salvateur, et petite prise de conscience : si je m'étais ensablé et avais dû aller chercher du secours, il m'aurait fallu pour commencer marcher tout du long de ces seize et quelques kilomètres avant de retrouver la route (dont j'ai déjà dit qu'elle était particulièrement peu fréquentée), encore à près de 30 bornes du plus proche lieu habité, en l'occurrence le Trading Post de Lockes.

De l'autre côté, c'est Tonopah, à seulement 125 km.

Au bas mot, trois bonnes heures de marche (avec pas mal d'optimisme et trop peu d'eau) avant d'envisager un auto-stop très hypothétique.

Une façon comme une autre de passer l'après-midi…

 

http://www.paris.web66.com/toureiff/usa/lunar_crater_2.jpg

 

Que cela me serve de leçon, car il ne s'en est fallu que de 25 mètres environ.

Pas fou, je refais le plein à Tonopah, accrochée à flanc de pierraille, même si l'essence est chère : $1.69 le gallon au lieu des $1.39 courants, soit près de 3 F du litre au lieu de 2,25 F.

Tant pis.

 

[Invité §for233kU]

Tout simplement MAGNIFIQUE

 

Bravo à toi, quelle dévouement pour les autres membres

 

On attend la suite avec impatience, encore bravo (ce topic est dans mes favoris).

 

[Invité §Dam864As]

Overseas

 

Je viens de lire ce topic dans son intégralité. C'est à mon avis le plus interessant de tous les sujets présents sur FA... Félicitations pour tes récits et tes très belles photos :bien:

 

Continue à nous faire rever

 

A+

 

[Invité §Bal730cq]

Superbe topic ! J'espère qu'il t'en reste encore beaucoup à poster ! Ca me rappelle un peu mes deux années passées dans les Rocheuses : j'ai bien quelques photos et anecdotes, mais je suis loin d'avoir tes qualités de photographe et narrateur ... Encore bravo !

 

[Invité §A3t344Hd]

 

A priori il y a eu quelques zig zag sur ce sable....

[Invité §Ove316RP]

Oldsmobile 1955 - Tonopah, Nevada

http://www.paris.web66.com/toureiff/usa/oldsmobile_551.jpg

 

http://www.paris.web66.com/toureiff/usa/oldsmobile_552.jpg

 

J'évite de peu un orage très noir dans les montagnes qui me séparent de la Californie, mais prends en chasse une superbe bourrasque de poussière qui se volatilise en quelques minutes.

 

http://www.paris.web66.com/toureiff/usa/dust.jpg

 

Au contrôle obligatoire des denrées périssables et autres animaux vivants, à Benton, le ranger s'est soustrait à sa mission d'un geste désinvolte, dédaignant de sortir de sa cabine probablement rafraîchie.

Enfin, me voici à Bishop, en Californie, pour la soirée.

Au Thunderbird Motel, d'apparence quelconque, la chambre se révèle superbe, moquette bleue très confortable, murs blancs et grand lit luxueux.

Je frissonne rétrospectivement en comparant ce cadre privilégié et la laborieuse progression "pedibus" d'un pauvre étourdi au beau milieu de la steppe.

 

http://www.paris.web66.com/toureiff/usa/antiques.jpg

 

C'est donc tout à fait dispos et plein d'énergie que je m'apprête à quitter la place, souhaitant franchir les Rocheuses avant que le mauvais temps ne revienne.

Malheureusement, par pure maladresse, encombré de mon bagage, je laisse échapper un petit objet en claquant la malle du coffre…

ma clé de chambre entre les doigts, je réalise que j'ai enfermées celles de la voiture.

 

Je suggère donc à la réception qu'on prenne contact (sans jeu de mot) avec le dealer Chevrolet le plus proche, mais elle appelle un serrurier qui tient boutique à… 15 mètres de là, de l'autre côté de la rue !

Cinq minutes plus tard, je vois débarquer un beau gars, jeune, brun... c'est George Clooney !

 

Souriant et détendu, il choisit une tige plate et recourbée, tout en confirmant, se référant à son catalogue illustré recensant l'ensemble de la production américaine de l'année, qu'en ce qui concerne la Chevrolet Cavalier modèle 2001, c'est par la portière arrière droite qu'il faut la forcer.

Un coin de plastique pour écarter le caoutchouc de vitre, quelques titillements bien virils et la voiture s'ouvre…

vraiment déconcertant de facilité !

 

[Invité §p40267Jt]

Souriant et détendu, il choisit une tige plate et recourbée, tout en confirmant, se référant à son catalogue illustré recensant l'ensemble de la production américaine de l'année, qu'en ce qui concerne la Chevrolet Cavalier modèle 2001, c'est par la portière arrière droite qu'il faut la forcer.

Un coin de plastique pour écarter le caoutchouc de vitre, quelques titillements bien virils et la voiture s'ouvre…

vraiment déconcertant de facilité !

Au risque de me repeter vraiment superbe ton topic, comme dit plus haut c'est le plus plaisant à lire de fA.

 

J'imagine que ce genre d'ouvrage est à priori destiné aux serrurier, mais qu'il doit aussi se trouver dans des mains moins honnetes ?

 

Je ne crois pas que celà existe en France ?

 

Continue à nous faire rêver.

 

Bonne route.

 

[Invité §Ove316RP]

J'imagine que ce genre d'ouvrage est à priori destiné aux serrurier, mais qu'il doit aussi se trouver dans des mains moins honnetes ?

 

Je n'en ai aucune idée, mais j'ai trouvé assez sucré ce gros book à spirale avec, pour chaque modèle de la production américaine :

- l'outil à utiliser (forme, longueur, épaisseur...)

- l'endroit à forcer (portière, laquelle...)

- la manipulation à effectuer (pousser puis vriller à gauche, tourner...)

 

...pour être certain de forcer la voiture en question sans faire de dégât et dans un laps de temps record !

[Invité §Qua204Yg]

Mieux qu'un guide touristique, Overseas vous transporte au pays qui est à l'inverse du soleil levant, respect total et quelle décors. j'en rêve de pouvoir les visiter un jour et là j'ai déjà un aperçu.

Merci beaucoup

[Invité §kor747Dm]

Dsl pour le petit HS:

A l'attentions de 406sv==> Cet ouvrage existe egalement en France. Mon parrain est agent renault/dépanneur/remorqueur par chez moi en Bretagne et vu la fréquence des oublis de clefs, et que, on prefere eviter de massacrer une portiere entiere, cet ouvrage (enfin les parceque ya un paquet de volumes...) est reellement indispensable. Toutes les marques sont recensées, modele par modele. Je me souviens qu'on y trouve des "transparents" aappliquer sur la voiture et sur lesquels se trouvent le ou les endroits a percer pour atteindre directement derriere les cablages relatifs a la fermeture centralisée. Tout ca c'était pour une serie 5 dernier modele. C'est sur ca s'ouvre pas comme une twingo!

Pour la facon de se le procurer, il m'a toujours dit que le SIRET ou quelque chose comme ca etait nécéssaire, enfin le numéro au registre du commerce qui prouve bien que tu es un professionnel de l'automobile. Enfin a mon avis c'est comme tout, y'en a bien qui doivent se le procurer sans etre garagiste...

 

HS off

 

Et encore bravo a toi Overseas, j'ai hate de lire et voir, parceque ca ne se lit pas seulement ton topic, ca s' ADMIRE !!

Amicalement

Yann

[Invité §Ove316RP]

Ayant tout simplement oublié de vérifier si une route ne passait pas, par hasard, le long du Mont Whitney tout proche, soit à 4.000m d'altitude, j'en suis pour descendre tout le long de l'épaisse épine dorsale de cette chaîne montagneuse, sur près de 200 kilomètres, avant de pouvoir tourner à l'ouest.

 

Mais, en compensation, les vallonnements hérissés de cactus à branches boisées et velues (les fameux joshua trees), juste avant Onyx, se révèlent majestueux et desséchés à souhait.

 

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Je passe ainsi le long de Lake Isabella avant de, par Bakersfield, reprendre la première route au nord.

 

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Sans le savoir, je suis passé vraiment très près du lieu où David Vincent a vu des envahisseurs au petit doigt raide : Kinney n'existe pas (à ma connaissance), mais détail intéressant, la 166 (citée dans le 1er épisode) se trouve effectivement située entre San Luis Obispo et Bakersfield (à une demi-heure de voiture au sud-sud-ouest de cette dernière), mais surtout est traversée par le California Aqueduct, justifiant le décor de la centrale hydro-électrique.

C'est donc bien là !

 

Finalement, pour arriver à Sequoia National Park, il m'aura bien fallu six heures et demi, la bonne direction devenant à la fin assez difficile à identifier, parmi les nombreux vergers de pêchers et d'oliviers (mais on annonce aussi des melons, des oranges, des nectarines, etc…).

Soudain, lacets très vifs pour grimper de 1.500 mètres en moins de 45 minutes (sauf si le mobil-home qui s'essouffle à 25 ne vous laisse pas passer évidemment).

Et au détour d'une frondaison un peu plus épaisse, ça y est, de longilignes, majestueux et cuivrés séquoias, à l'écorce ocre-brique, ramènent les pins et autres cèdres à des proportions quasiment humaines !

 

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Premier arrêt au General Sherman, probablement le plus grand arbre au monde, avec ses plus de 80 mètres de haut, 11 mètres de diamètre et 31 mètres de circonférence.

C'est bien simple : ses premières branches (premières !) sont au niveau du faîte des arbres voisins !

 

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Léger retour en arrière pour pousser jusqu'à Crescent Meadow, justement réputé pour l'équilibre et la beauté de son petit paysage perso, composé d'une clairière idyllique en forme de rectangle et si harmonieusement proportionnée que c'en est un bonheur.

 

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Respirant à pleins poumons un air pur, boisé et balsamique, d'une enivrante légèreté, je pars à pied en direction des Tharps Log, sorte de cabane aménagée dans un tronc d'arbre couché à terre.

Mais je suis interrompu dans mon bel élan, justement le long de cette merveilleuse clairière toute droit sortie d'un dessin animé de Walt Disney : à moins de dix mètres, un ours noir me considère avec une attention soutenue.

 

Plutôt trapu, un mètre au garrot tout au plus (s'il veut bien rester à quatre pattes), le poil dru et bien soyeux, je le devine en parfaite santé et tout à fait apte à étirer un bon mètre soixante-dix une fois debout.

Tout bien considéré, il n'est pas à plus de six mètres.

 

L'air de rien, je m'arrête.

Posément.

Dodelinant lentement du museau, il réfléchit à la situation, comme moi, flaire avec componction, dans l'éventualité où je me baladerais avec un ou deux kilos de miel (sait-on jamais, on a de ces coups de pot).

Puisqu'il ne semble pas décidé à me laisser le passage (un ours, ça met du temps à penser), je fais très lentement deux pas de côté sur ma droite, grimpant sur le talus de fougères sans le quitter des yeux.

De la main, je libère mon Nikon qui, joie, est monté avec le bon objectif.

 

L'ours avance, tâtant les odeurs dans ma direction… et le vent lui ramène tout ce qu'il veut !

Pour ne pas me laisser dominer par une émotion mal venue, je me force à l'imaginer comme un gros chien, une sorte de super-labrador un peu sauvage.

Il me faut aussi, même brièvement, consacrer une partie de mon attention au réglage de la distance…

quatre mètres !

 

http://www.paris.web66.com/toureiff/usa/ours.jpg

 

S'il lui prend l'envie de me faire les poches, il ne sera pas du genre "patte de velours", je n'aurais que la ressource de me rouler par terre en boule genre "je suis mort, je ne veux plus jouer".

En deux coups de griffe et une morsure, je pourrais déjà prétendre à l'hôpital le plus proche, à… plus d'une heure de route de montagne.

Sans compter mon t-shirt de Tombstone foutu.

 

Il renifle puis benoîtement, me tourne le dos et s'engage dans un minuscule sentier quasi-invisible menant à un ruisseau caché.

Mon nouvel ami cherchait à se désaltérer, et j'ai eu juste le temps de le shooter, bien qu'un peu dans l'ombre de troncs très massifs.

 

Je suis écouté avec beaucoup d'attention par les promeneurs lorsque je les incite vivement à baisser le ton, avouant la présence de l'ours à quelques centaines de mètres de là, surtout par les jeunes maris.

 

Il a l'air sympa, ce tronc couché et creusé en "tunnel"... mais il est infesté de moustiques !

http://www.paris.web66.com/toureiff/usa/sequoia_2.jpg

 

Sortie du parc alors que le soleil commence déjà à se ramollir.

J'arrive de justesse à Fresno avant la nuit, assez étonné de l'influence hispanique incontestable qu'a subie cette moyenne bourgade, il est vrai située en pleine région maraîchère.

Motel très moyen (sans clim' !).

Déchargeant, je suis abordé par une jeune fille sympa en chemisier blanc : "Do you want a date ?"

("que diriez-vous d'un rendez-vous ?").

 

Je comprends vite que la "date" peut être dès ce soir si j'y suis disposé.

Par pure courtoisie élémentaire, je m'abstiens de demander le prix avant de la prier de m'excuser.

Elle était charmante, bien coiffée et n'avait pas du tout l'air de ce qu'elle prétendait être.

 

[Invité §Ede340oR]

Chapeau pour ton Topic! il est excellent.

 

Et petit plus c’est en bon français et sans faute d’orthographe.

 

Félicitation et continues, j’ai envie de connaître la suite !

[friendly45]

Plutôt trapu, un mètre au garrot tout au plus (s'il veut bien rester à quatre pattes), le poil dru et bien soyeux, je le devine en parfaite santé et tout à fait apte à étirer un bon mètre soixante-dix une fois debout.

Tout bien considéré, il n'est pas à plus de six mètres.

L'ours avance, tâtant les odeurs dans ma direction… et le vent lui ramène tout ce qu'il veut !

http://www.paris.web66.com/toureiff/usa/ours.jpg

Impressionnant !!!

C'est rare (et accessoirement illégal ) d'avoir la chance d'approcher un ours noir aussi proche.

Heureusement qu'il n'y a pas de grizzli dans la Sierra Nevada.

 

 

 

[Invité §Bas411BQ]

Impressionnant !!!

C'est rare (et accessoirement illégal ) d'avoir la chance d'approcher un ours noir aussi proche.

Heureusement qu'il n'y a pas de grizzli dans la Sierra Nevada.

Ce n'est pas un Grizzli.

C'est un ours brun commun, c'est plus petit et moins dangereux.

mais je ne lui ferais pas de mamours...

[Invité §Ove316RP]

Impressionnant !!!

C'est rare (et accessoirement illégal)

 

J'aime bien le "accessoirement illégal"...

J'ai pas fait exprès de croiser c'te bestiau moi !

 

[friendly45]

Ce n'est pas un Grizzli.

C'est un ours brun commun, c'est plus petit et moins dangereux.

mais je ne lui ferais pas de mamours...

Yes I know.

 

Impressionnant !!!

C'est rare (et accessoirement illégal ) d'avoir la chance d'approcher un ours noir aussi proche.

Heureusement qu'il n'y a pas de grizzli dans la Sierra Nevada.

 

 

[friendly45]

J'aime bien le "accessoirement illégal"...

J'ai pas fait exprès de croiser c'te bestiau moi !

Peut-être que l'ours ne le savait pas non plus.

 

 

[Invité §Bas411BQ]

Peut-être que l'ours ne le savait pas non plus.

Cela n'interessera surement pas le policier americain.

[pinpin22]

Magnifique voyage ..... je suis allé il y a 3 semaine visiter las vegas , death valley , zion park et grand canayon ......

 

le coin qui m'a le plus impréssionné : death valley ...... paysage magnifique et point de vue splendide à dante view à 1669 metres au dessus de la vallée .....

 

Je retourne la bas dans 3 semaines pour 15 jours pour le boulot , j'aimerais visiter pendant le week end un coin sympa , que me conseilles tu ? San Francisco ou Los angeles ?

[Invité §p40267Jt]

Magnifique voyage ..... je suis allé il y a 3 semaine visiter las vegas , death valley , zion park et grand canayon ......

 

le coin qui m'a le plus impréssionné : death valley ...... paysage magnifique et point de vue splendide à dante view à 1669 metres au dessus de la vallée .....

 

Je retourne la bas dans 3 semaines pour 15 jours pour le boulot , j'aimerais visiter pendant le week end un coin sympa , que me conseilles tu ? San Francisco ou Los angeles ?

 

San Francisco pour moi, je n'ai pas trop aimé LA.

[Invité §Ove316RP]

Les deux sont très différents, mais San Francisco est beaucoup plus sympa !

[Invité §Ove316RP]

Réveillé grâce aux premiers poids lourds, leurs grondements scandés par les jointures des dalles de béton.

Il n'est pas encore 4:30.

Profitons-en pour arriver de bonne heure à San Francisco !

 

Nuit noire comme de bien entendu, mais assister à un lever du jour, frémissant et fragile, la température qui invariablement chute de plusieurs degrés dans les minutes qui précèdent l'aube, les premiers courants d'air timidement éclairés de beige…

de nouveaux et si brefs moments où consommer un oxygène frais et neuf, c'est vivre !

 

En général, une fois ces précieux instants trop vite mués en appels à se lever pour la plupart des gens, j'éprouve une irrépressible envie de dormir.

Une demi-heure plus tard, la matinée a déjà commencé à s'effriter insidieusement.

Plus je progresse et plus la radio émet à profusion des stations variées : beaucoup d'easy listening hélas, mais aussi de la pop, du rock, du disco…

Au moment d'arriver à Oakland, je découvre simultanément le haut des collines couvertes d'éoliennes, comme à Palm Springs, un ciel uniformément gris et… que je suis très très court en essence !

 

Connaissant San Diego et Los Angeles, je ne m'inquiète pas trop, ça devrait se lever vers midi et je devrais rencontrer tout plein de station-services à l'entrée de l'agglomération (en vérité, une heure plus tard, je dus sortir de l'interstate pour m'approvisionner près d'un aérodrome).

Il fait très froid, pas plus de 13-15°C.

 

C'est finalement par le Bay Bridge ($2) que j'entre de plain pied dans le Financial District de San Francisco, équivalent en miniature de celui de Manhattan.

 

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Je baguenaude un peu avant de remonter California Street dans tous les sens du terme, autrement dit jusqu'à Nob Hill, rendue célèbre par Hitchcock (Vertigo, la Jaguar verte de Madeleine/Carlotta en sort, aussitôt prise en filature par la DeSoto Fireflite 2-door hardtop '56 de ce génial grand dadais de James Stewart) et Steve McQueen (Bullit, lorsqu'il se rend à l'hôtel du prétendu transfuge avec sa Mustang 390 GT).

 

DeSoto 1956 - photo prise à Bergen (Norvège)

http://www.paris.web66.com/toureiff/usa/desoto_561.jpg

 

Evidemment, ça renforce un brin la perception que l'on a de ces films une fois qu'on est, en vrai, sur place !

Ce Mark Hopkins Inter-Continental Hotel bâti en 1926 est, en toute simplicité (soyons modeste), censé combiner le style Renaissance espagnole et château français… mais en mieux.

 

http://www.paris.web66.com/toureiff/usa/frisco_4.jpg

 

Je m'habitue vite aux claquements et grincements divers des câbles d'acier qui courent sous la chaussée, guidant les cable cars, symboles du coin.

Garant la Chevrolet à l'angle de Union et Taylor, à deux pas de Lombard Street, j'ai deux heures de stationnement gratuit avant d'avoir besoin de la changer de place, et encore, une fois que le petit véhicule électrique de la police ne soit passé me marquer un pneu à la craie.

 

http://www.paris.web66.com/toureiff/usa/frisco_1.jpg

 

En moins de 45 minutes, force m'est de constater que mes jambes ont bien ramolli, tant la pente des rues est conséquente : bien pire que ce que je pouvais imaginer !

Sur le plan (ramassé par terre !), c'est plutôt facile de s'orienter et d'estimer la distance à parcourir, en nombre de blocks (pâtés de maison). Le trivial, c'est qu'il s'agit peut-être de deux à descendre, avec parfois des marches tant c'est à pic, et quatre à remonter…

Bonjour douleur !

 

Après Lombard, vue d'en bas, café glacé et gros sandwich de dinde fumée en face du Cable Car Museum.

Gratuit et instructif (je parle du musée, pas du sandwich).

On y observe les vraies roues gigantesques à gorge, en service, dosant les allers et retours des cable-cars le long des rues.

 

http://www.paris.web66.com/toureiff/usa/frisco_2.jpg

 

Descente par ChinaTown, horriblement touristique, on y vend d'abord des pellicules photo et des cartes postales !

A chaque coin de rue, on croise des touristes qui ont l'air de tout sauf autre chose que de touristes.

Ils ont donc, logiquement, surtout l'air de touristes !

 

Je vais voir de près la TransAmerica, chose dont j'avais envie depuis très longtemps.

C'est une simple pyramide terriblement aiguë et qui se remarque de pratiquement partout en ville, dont le style unique et pourtant sans aucune fioriture ne peut qu'évoquer San Francisco.

Exactement comme lorsqu'on voit l'Empire State dans un film.

 

http://www.paris.web66.com/toureiff/usa/frisco_3.jpg

 

Un petit tour à l'Embarcadero, ses palmiers, ses vieux tramways aux couleurs vives et je hèle un cab pour me ramener à la voiture : pas question, avec des pentes entre 20 et 30%, de tout remonter à pied !

 

http://www.paris.web66.com/toureiff/usa/frisco_6.jpg

 

Il est temps d'ailleurs, le pneu arrière gauche a déjà sa marque jaune à la craie (rien à voir avec Blake et Mortimer pourtant).

Cruise le long de la marina.

 

http://www.paris.web66.com/toureiff/usa/frisco_7.jpg

 

Prochain post : la suite de San Francisco... incontournable !

[Invité §p40267Jt]

Comme tu parles du stationnement à SF, il est utile de préciser qu'il faut obligatoirement avoir les roues tournées dans le sens du trottoir.

 

Par pur curiosité peux/veux tu nous dire dans quel hotel tu es descendu ?

 

Nous nous étions à l'hotel Venise je crois pas loin du Dotties True Blue Bar

[Invité §ROU284Gl]

Ce topic est ... terrible !!!! :tourne:

On en redemande !!!

:love:

[Invité §thi157cy]

Et petit plus c’est en bon français et sans faute d’orthographe.

 

Félicitation et continues, j’ai envie de connaître la suite !

 

Là, par contre, il y a une faute !

 

Allez, fin du HS et sans rancune...

 

[Invité §cou800mt]

Pour répondre à une question posée plus haut, j'ai de loin préféré San Francisco à Los Angeles, aussi.

 

Los Angeles, c'est une ville immense, manquant d'âme.

 

Les points de visite incontournables sont finalement peu nombreux lorsque le temps manque un peu.

 

Par contre, San Francisco est une ville aux multiples facettes et les différents quartiers et points d'intérêt sont tellement nombreux qu'il faudrait (au moins) une semaine entière pour envisager de les cerner un tout petit peu.

[Invité §Ove316RP]

Comme tu parles du stationnement à SF, il est utile de préciser qu'il faut obligatoirement avoir les roues tournées dans le sens du trottoir.

 

Vrai.

 

Par pure curiosité peux/veux tu nous dire dans quel hotel tu es descendu ?

 

Réponse dans le prochain post.

[Invité §Ove316RP]

Break sur la fine plage qui prolonge la marina, point de vue idéal pour admirer le Golden Gate, et même Alcatraz, à main droite, rocher déprimant et nettement plus proche qu'on ne l'imagine.

 

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Quand on y pense, c'est tout de même assez fabuleux, à dix minutes en voiture de chez soi (si on habite San Francisco, naturellement) de pouvoir profiter d'une vraie plage suffisamment vaste pour que chacun puisse y pratiquer son petit footing avec son labrador gold, bouquiner ou réaliser quelques crayonnés de la baie !

 

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Moi-même, je prends grand plaisir à pouvoir librement installer le tripode-photo en aluminium, quasiment au ras des gentilles vaguelettes de la marée, n'ayant eu à parcourir que quelques foulées pour jouir de tout l'espace nécessaire… en plein mois d'Août… visiblement, on n'est pas à La Baule !

 

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Dès les derniers lambeaux de nuages estompés, traversée du célébrissime pont suspendu.

Tout en conduisant au pas, je shoote avec le Pentax automatique à travers le pare-brise et ma foi, je trouverai les photos plutôt réussies.

 

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Parking difficile juste après la sortie du pont, sur la droite, mais c'est là ou rien.

J'inaugure une place de stationnement interdit, vite imité.

 

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Marche sportive sur le tablier pour aller prendre de nouvelles photos, au grand angle cette fois.

Mais je n'en reviens pas de la distance à parcourir pour ce faire…

et comprends mieux la présence d'un loueur de bicyclettes à l'entrée de la chaussée piétonne !

 

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Sausalito, histoire de voir, puis retour à San Francisco ($3 à l'entrée du pont).

Balade entre New Fillmore et Russian Hill, par un temps radieux : ce coin-là me semble tout à fait friqué ! J'en suis à quatre Porsche 911, une jeune femme blonde en cabriolet Mercedes 450 SL (excusez du peu), un couple en Jaguar XKS cabriolet d'une couleur épatante, et enfin une jeune noire en BMW 740 IL (châssis long) !

Je m'en remets à peine qu'une autre jeune fille "canon" me frôle le nez en Série-6 (BMW)…

Pris d'un doute, je me pince.

Mais non, je ne rêve pas.

 

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Je finis par sortir de la ville par le même chemin qu'à l'aller, ce qui correspond au plateau inférieur du pont métallique, dans la pénombre cliquetante et bourdonnante des centaines de véhicules lancés à… 60 à l'heure.

 

Là, moins bon, je me perds carrément entre Oakland et Alameda pour aller visiter le USS Hornet, 8ème du nom, le 7ème ayant été celui d'où décolla le fameux raid Doolittle sur Tokio.

Mais ce porte-avion s'est couvert d'une gloire exceptionnelle.

Qu'on en juge : en 16 mois de campagne dans le Pacifique, il a détruit 1.410 avions ennemis (dont 742 au sol et 668 en vol, mais quand même, 1.410 !!!), avec un record de 72 dans la même journée, 42 cargos, 10 destroyers, 1 porte-avion, 1 cuirassé et 1 croiseur… sans jamais être touché en retour lors d'une des 59 attaques qu'il a subi !

 

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Plus pacifiquement (oublions l'océan), c'est lui qui a récupéré l'équipage d'Apollo-11 en mai 1969 après la première expédition lunaire.

J'ai donc bien salivé lorsque je finis enfin par m'échouer (si on peut dire) le long du Pier–3 d'Alameda.

Car échoué, c'est plutôt le rôle du Hornet, avec sa poignée de zincs déglingués (et je suis gentil), ses coursives non documentées et entretenues comme sur un cargo, le pont d'envol désert.

Au second pont, l'infirmerie, des postes d'équipage et des photos d'époque reviennent plus dans la note.

Je vais même jusque dans le réduit triangulaire par où on laisse filer les chaînes d'ancre, à la proue.

Les maillons sont plus épais que ma cuisse !

 

Evacuation par l'I-580 East qui me permettra d'accrocher la I-5 Nord pour Sacramento.

Deux heures plus tard, j'ai parcouru 20 km : j'ai juste omis de prendre en compte qu'on est vendredi, entre cinq et sept heures du soir… Apparemment, ici aussi les gens partent en week-end.

Je tente de me défiler par les zones résidentielles, mais elles se soldent immanquablement par un cul de sac.

D'où, un peu énervé, halte à Stockton, au crépuscule, saturé d'embouteillages.

 

La chambre du motel mexicano n'a pas de porte d'entrée mais une porte-fenêtre coulissante donnant directement sur le parking.

 

(et donc, parfaitement informé des ses tarifs hôteliers prohibitifs, je n'ai pas dormi à San Francisco...)

[Invité §Ove316RP]

Montée tranquille en direction de Sacramento, capitale de l'Etat.

 

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Après avoir un peu tourné en centre-ville, très étonné d'y être arrivé si facilement, j'en tire la conclusion que Sacramento se situe entre Amarillo (pour le genre et la superficie du centre-ville) et Baltimore (pour l'assourdissant divertissement de sa silencieuse atonie).

J'y récolte quand même une contravention ($18) pour non paiement de l'horodateur, ce qui tend à prouver, en l'absence de tout être humain, qu'une forme de vie y subsiste le samedi matin.

Des protozoaires peut-être ?

 

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Ensuite, c'est la route plein est, ralentie à la hauteur de Placerville, "grâce" à deux feux rouges ineptes qui canalisent la circulation de la 50.

Je rejoins donc le lac Tahoe par le sud et le contourne de tout près par sa face occidentale, face que j'ignorais encore depuis mon périple de 1995.

 

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C'est le Saint-Trop' du coin, on y vient pour s'adonner au ski nautique et prendre le soleil sur le lac avec des amis (de la bonne société autant que possible : ici, pas trop de pick-ups, c'est le grand retour des BMW et autres Porsche coûteuses).

 

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Prochain post : une rencontre pas très rassurante

[Invité §Qua204Yg]

Super photos bonne continuation.

 

P.S : Y fait toujours beau ou c'est une impression ????

A quand les tornades ????

[Invité §Bas411BQ]

Super photos bonne continuation.

 

P.S : Y fait toujours beau ou c'est une impression ????

A quand les tornades ????

Lâ-bas il n'y a pas de tornades, mais des tremblements de terre.

 

J'ai vécu 1 an pres de San Francisco (j'etais post-doc à Stanford) et j'ai ressenti 2 petit tremblements de terres.

Globalement, le temps etait tres beau, tres peu de pluie.

[Invité §p40267Jt]

Toujours super, merci.

 

Par contre je suis surpris que tu n'ai pas évoqué le parc de Presidio, juste après le pont à SF !!

 

Vivement la suite.

[Invité §Ove316RP]

Par contre je suis surpris que tu n'ai pas évoqué le parc de Presidio, juste après le pont à SF !!

 

Je sais bien, mais en une journée... et je n'ai pas pris le temps non plus de m'approcher de la Coït Tower.

Ce sera pour la prochaine fois !