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Restaurations

Restauration et mésaventures de ma 304S cabriolet


Nar1955
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(modifié)

Mais qu’est-ce qui arrive à Titine ?

Dimanche 6 mars 2022 - 10 h 30 : Il fait beau, pas très chaud, mais comme c’est dimanche, j’ai vraiment envie de prendre Titine, surtout depuis que j’ai réparé le démarreur. Je récupère les clefs, débâche mon petit destrier, monte à bord, tourne la clef de contact et… ? Clac ! Comment ça clac ? Je retente un deuxième démarrage. Re-clac… ! Alors là, ça me broute vraiment le chou, car la réfection du démarreur a fait revenir ce problème qui avait disparu depuis pas mal de temps. Mais cette fois, je devine ce qui se passe. D’après moi, les dents du pignon tombent parfois en face des dents de la couronne, et cela, avant que le contact pousser par le solénoïde ne se ferme. De ce fait, le moteur du démarreur, n’étant pas alimenté, ne peut pas tourner. Ceci a pour conséquence que les dents du pignon et de la couronne tombent toujours en face les unes des autres. En imprimant un mouvement de ‘j’te tire, j’te pousse’ de Titine avec une vitesse enclenchée, la couronne se déplace légèrement, et la dent du pignon peut tomber en face d’un creux, permettant au solénoïde d’aller plus loin et d’enclencher le contact. « Comment ça ce n’est pas clair ? ». Bon ! Je vais essayer de vous faire quelques crobars pour ne pas laisser sur leur faim ceux qui ont du mal à me suivre.

Je commence par la position du démarreur quand il n’est pas alimenté (clef de contact relâchée)

 

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Le contact au niveau de la clef est ouvert. Le courant n’arrive pas dans les deux bobines du solénoïde. Le noyau bleu clair est à font à gauche. Le pignon ’10’ qui se déplace sur l’axe du démarreur est au maximum à droite. Le contacte ‘6’ est ouvert. Le rotor ne tourne pas.

En temps normal, si je tourne la clef de contact en position démarrage, voilà ce qui se passe

 

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Quand tout va bien, et que le démarreur remplit bien son rôle, la clef de contact amène le jus sur les bobines ‘1’ et ‘2’ du solénoïde. Le noyau bleu se déplace vers la droite, déplaçant le pignon ‘10’ sur la couronne ‘11’ grâce à la fourchette articulée en ‘4’. Le déplacement du noyau ferme le contact ‘6’, ce qui alimente le rotor du démarreur (8), entraînant la rotation de ce dernier qui entraîne à son tour la couronne. C’est la rotation de celle-ci qui permet au moteur de la voiture d’effectuer ses premiers tours. Comme la fermeture du contact ‘6’ court-circuite la bobine ‘1’, c’est la bobine ‘2’ qui maintient le noyau bleu en position tant que la clef de contact reste en position démarrage. Dès que le moteur de la voiture tourne, la couronne ayant une vitesse de rotation trop important, le pignon tourne trop vite (Si on laisse la clef de contact en position démarrage). C’est la roue libre ‘7’ qui empêche de satelliser le moteur du démarreur, un peu comme la roue libre sur un vélo, qui empêche les pédales et vos jambes de tourner trop vite quand vous descendez à fond la caisse.

Mais tout ça, c’est sur une voiture normale. Alors que se passe-t-il sur Titine pour que ce beau système refuse de bosser normalement ? Un petit dessin peut éclairer votre lanterne (Attention, c’est chaud !).

 

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Lorsque la clef est en position démarrage, le noyau bleu commence à se déplacer jusqu’à ce que, de temps en temps, une dent du pignon tombe pile poil en face d’une dent de la couronne. Et là, plus rien ne bouge. Ce blocage intempestif ne permet plus au noyau d’aller plus loin, empêchant le contact ‘6’ de se fermer. Le rotor du moteur n’est pas alimenté et ne peut donc tourner. Rien ne peut amener les dents en contact à se déplacer. Le démarreur ne peut donc remplir son rôle. C’est en imprimant un mouvement de va et vient à Titine, avec une vitesse enclenchée, que la couronne peut se déplacer légèrement, permettant à une dent du pignon de tomber entre deux dents de la couronne. Le noyau peut donc aller plus loin, permettant au contact ‘6’ de se fermer. De là, on retrouve un fonctionnement normal du démarreur jusqu’à ce que le phénomène se reproduise au hasard d’un autre démarrage.

Bon ! C’est bien beau toutes ces explications à la gomme, mais ça ne fait pas démarrer Titine pour autant. C’est là que le neurone de la solution évidente se réveille et me susurre une idée qui, au premier abord, me semble contre intuitif.

-       « Et si tu foutais en l’air le réglage du déplacement du pignon ? »

-       « Comment ça ? »

-       « En serrant la vis, qui se trouve derrière le petit cache noir, avec la clef de 12, banane… ! ça permettra au noyau du solénoïde d’aller un peu plus loin, suffisamment pour attaquer le contact ‘6’… ! »

-       « Je veux bien ! Mais le pignon n’ira peut-être plus assez loin et attaquera la couronne du bout des dents ? »

-       « T’as qu’à trouver le bon compromis en serrant la vis progressivement et en faisant des essais à chaque tour ! Faut tout te dire… ? »

Il n’a peut-être pas tort ce neurone ! Aussitôt dit, aussitôt fait. Et en effet, après deux ou trois tours sur la vis, je constate que le ‘clac’ du démarreur se transforme en entraînement du moteur. Je ne vais pas plus loin. Je sais que si le démarrage devient aléatoire, je redonnerai un petit coup de clef supplémentaire.

 

11 h 30 : Bon ! Maintenant que le démarreur fonctionne, je vais pouvoir aller faire mes courses du dimanche matin. Je récupère ma pochette du Loto, mes papiers, et je tourne de nouveau la clef de contact. Le démarreur tourne mais aucun prout d’échappement ne se fait entendre. J’insiste… Rien à faire ! Grrrrr ! Qu’est ce que j’ai oublié de rebrancher ? J’ouvre le capot. Comme mes narines perçoivent le doux relent du super 98, ce n’est donc pas côté carburant qu’il faut chercher. Je jette donc un œil du côté allumage. Oups ! Que voient mes yeux ébahis et non émerveillés ?

 

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Un fil qui se balade avec ce qui reste d’une cosse. Là, inutile de rechercher longuement le coupable… ! Les traces très visibles d’un grignotage de Monsieur vert de gris envahissent ce qui reste de la cosse. Mais où va ce fil ? Mon enquête très rapide me propulse directement sur la bobine d’allumage. C’est en effet le fil qui amène le plus du contact sur la bobine qui est coupé. La réparation va être facile et c’est tant mieux.

Après avoir déniché une nouvelle cosse, je coupe le fil à raz le reste de celle d’origine, retire un petit centimètre de gaine…

 

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… insère la nouvelle cosse et sertis celle-ci à l’aide d’une multiprise (Hé oui ! Je n’ai toujours pas de pince à sertir… !)

 

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Après avoir retirer l’écrou de la bobine en prenant garde de ne pas le laisser choir, sorti le bout de cosse encore fixé, replacer ma nouvelle cosse et son fil sur ladite bobine et revisser l’écrou, je retente un démarrage.

11 h 30 : Bon ! Maintenant que le démarreur fonctionne, je vais pouvoir aller faire mes courses du dimanche matin. Je récupère ma pochette du Loto, mes papiers, et je tourne de nouveau la clef de contact. Le petit 1300 démarre, puis cale. Je le relance, et en jouant avec le starter et l’accélérateur, j’arrive à le faire tourner quelques minutes, mais je n’arrive pas à le rendre autonome. Dès que je lâche l’accélérateur, le cœur de Titine s’arrête. Je persiste en pensant que l’arrêt prolongé de Titine, plus une température un peu fraîche, sont responsables de ce fonctionnement erratique. Tant pis ! J’ouvre le portail, le bloque pour éviter qu’il ne se referme sur Titine si celle-ci décide de s’arrêter au mauvais endroit.

11 h 40 : je suis sur la route pour descendre à Priay, mais là, rien ne va. Le petit 1300 tousse, pète, tourne sur 3 cylindres, puis 2, puis se relance avec tous ces pistons. Mais quelques mètres plus loin, les cylindres décident de faire ce qui leur plait. Ils s’arrêtent, redémarrent, puis s’arrêtent de nouveau, le tout avec des gros prout d’échappement. Titine roule en donnant des coups de boutoirs et les mètres ont beau défiler, rien ne s’arrange. Mon petit destrier est devenu inconduisible. Vu l’heure, je décide de faire demi-tour à contre-cœur. Descendre au village avec un moteur qui tourne comme une patate ne me semble pas raisonnable. Je ne suis absolument pas sûr qu’une fois en bas, Titine puisse remonter pour revenir à la maison.

Mais le retour est de plus en plus laborieux. Je suis toujours à la limite du calage, et je me mets à la place des transmissions et de la carrosserie qui sont secoués comme s’ils étaient soumis à un essai d’endurance pour être embarqués à bord d’une fusée Ariane.

11 h 45 : Titine est de nouveau sous son carport. Je suis très frustré, mais surtout, très inquiet. Qu’arrive-t-il à mon petit destrier ? Encore un gros coup des Gremlins ? Il faut dire qu’ils doivent commencer à s’ennuyer sérieusement, vu qu’ils n’ont pas pu me faire des vacheries depuis un certain temps…

Il faut que je lance une enquête approfondie et que j’analyse tous les tenants et les aboutissants de cette grosse gagate. En attendant, c’est loin de n’être que du bonheur… !

Modifié par Nar1955
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Salut @Nar1955

Bon c'est pas les nouvelles qu'on attendait tous (même si la présence des gremlins dans le destrier rendent le coup de la panne plus certain qu'un match nul du Stade de Reims bien qu'ils soient victorieux aujourd'hui).

Prout d'échappement, fonctionnement erratique... Problème d'allumage ? Vis platinées, distributeur, calage... ou un fameux fil-qui-chante qui a une extinction de voix à cause de Mr Vert de Gris ?
Encore du diagnostic passionnant, des cosses farceuses et des gagates électriques en vue à défaut de récit de balades bucoliques !
Je suggère la création d'une cagnotte leechi pour @nar1955 pour lui offrir de quoi remettre à neuf le faisceau électrique de Titine !

Courage, Nanard, courage.
Veux tu que je t'envoies par la poste un lion d'emblème de calandre de 407, en ABS chromé d'origine (avec un défaut d'aspect qui lui a valu sa mise au rebut mais que personne n'a été en mesure de retrouver) pour exorciser les pannes ? ou une façade d'autoradio de Scénic (à la peinture devenue collante avec l'age faute de suffisamment de durcisseur dans le vernis "soft" qui devait faire tout caoutchouteux au toucher) pour effaroucher Mr Vert de Gris ?

Modifié par Diabolo
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Bonjour @Nar1955,

Effectivement cela ressemble à une panne d'allumage ton histoire. Décidemment tu n'as pas beaucoup de répit en ce moment... Après un arrêt un peu long je mettrais une pièce sur les vis platinées mais ... je suis loin d'être un expert 😉

Bon courage et à bientôt pour la suite de tes aventures 

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Bonjour à tous! Je reviens (pas 'te chercher' comme dirait Gibert BECAUD) avec la suite de mon problème. Bonne lecture à tous.

Un mystère de plus…

Lundi 7 mars 2022 – 20 h 00 : Les nuits portant conseil, je ne peux résister à l’envie de vérifier si la piste, évoquée par le neurone de l’analyse des coups tordus fomentés par les Gremlins, s’avère une fausse piste ou une véritable solution. Ma réflexion m’a poussé à vérifier tout l’allumage, et surtout, la partie bobine où je soupçonne un amorçage entre le fil allant sur le rupteur, et la carcasse de la bobine, voire peut être entre le fil haute tension et une partie quelconque de la bobine. « Pourquoi partir là-dessus, me direz-vous ? » Parce que souvenez-vous, j’ai déjà eu un incident de ce type en traversant Pont-d’Ain, il y a quelques années. Dans l’obscurité, j’avais visualisé un amorçage entre le fil haute-tension et la borne alimentant la bobine avec le 12 volts venant de la clef de contact. Le remplacement de ce fil haute tension avait solutionné le problème.

Je démarre donc Titine et essaie de faire tourner le petit 1300 pour voir s’il y a amorçage. Mais rien ne va plus. Impossible de maintenir un ralenti suffisamment stable pour jeter un œil dans le capot. Quand je pense que le cœur de titine tourne relativement stablement, le temps de descendre pour voir dans le capot et attendre que l’éclairage automatique du carport s’éteigne une dizaine de seconde) et paf, le moteur cale ! J’ai beau attendre que la température dudit moteur soit suffisamment élevée, mais rien n’y fait. Impossible de maintenir un ralenti. J’essaie même de reprendre l’accélération directement au niveau du carburateur, mais peine perdue. Un gremlins très sournois et sadique arrête le petit 1300 avant que je puisse intervenir. Comme il est impossible de voir un amorçage quand le moteur est à l’arrêt, j’enrage.

Après 30 minutes de galère ; j’arrive quand-même à visualiser la zone suspecte pendant une dizaine de secondes. Mais je ne vois rien de particulier. Il faut dire que le temps que mes yeux s’habituent à l’obscurité, deviner un petit arc bleuté dans une zone peu visible relève de l’exploit, ou du gros coup de bol. N’ayant pas un œil bionique et faisant plutôt partie de la catégorie chat noir, je reste sur ma faim.

Bon ! Inutile de tergiverser pendant 2000 ans, je prends la décision de tout démonter et de changer les pièces d’usures, à savoir les vis platinées, les bougies et sans doute la bobine. Pour le faisceau, ce dernier étant relativement récent et de bonne qualité, je laisse tomber son remplacement afin d’éviter des frais inutiles.

Mardi 8 mars – 15 h 10 : Je commence par retirer la bobine. Cette fois, je retire tous les fils afin d’avoir la bestiole dans les paluches.

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Un premier coup d’œil du côté de la tête me fait dire qu’un amorçage sur cette partie me semble peu probable, sauf si une des cosses qui se branche sur la borne ‘Rupt’ présente une partie non isolée se rapprochant de la carcasse métallique de la bobine.

 

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Au remontage, je prendrai les précautions nécessaires pour m’affranchir de cet éventuel défaut.

Je retire ensuite la tête de l’allumeur.

 

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Bof ! Le charbon du milieu est bien en place et en bon état, et les quatre plots, à partir desquels partent les fils allant sur les bougies, me semblent très propres, ou tout du moins très loin d’être des coupables potentiels.

Côté intérieur de l’allumeur, à première vue, je ne vois rien de transcendant.

 

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Je continue par les bougies, car j’envisage sérieusement de les remplacer. Je sais qu’une bougie, dont la porcelaine est cassée, peut provoquer une panne relativement similaire. Je ne vois pas pourquoi l’une d’entre elle serait passée de vie à trépas soudainement, mais avec le nombre de Gremlins qui traine dans le coin, plus rien ne m’étonne… Il faut dire que depuis quelques temps, ils se reproduisent à vitesse grand ‘V’, même si je ne les arrose pas et que je ne les alimente pas après minuit… (Je ne sors jamais Titine sous la pluie après minuit…).

 

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Là, l’aspect de la première bougie retirée me fait dire que le couple allumage carburation n’est pas au top ! La noirceur de cet élément, proche de celle de mon moral, ne présage rien de bon. Si cet encrassement n’est pas récent, cela ne m’étonne pas que Titine ait parfois du mal à démarrer. Comme j’ai envisagé de remplacer cet élément d’allumage, je décide de ne rien nettoyer. En retirant les 3 autres, je constate la même noirceur. Je n’ai donc pas de soucis que sur un seul cylindre, ce qui me rassure. En effet, un cylindre qui fait cavalier seul est une grosse source d’emmerdes.

Je continue ma boulimie de démontage en retirant complètement l’allumeur. Je retire aussi les vis platinées de ce dernier.

 

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Beurk ! Si mon premier regard me faisait penser à un équipement très clean, la vision du fond me fait plutôt penser à un marécage de pétrole. Même s’il y a peu de chance pour que mon problème vienne de là, un bon nettoyage me semble de non aloi…

Côté vis platinées, ça craint ! Les deux grains ne sont pas d’une première jeunesse. Leur remplacement s’avère donc indispensable.

 

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16 h 30 : Bon ! Si je veux avancer dans la remise en état de cet allumage, il faut que j’aille vite acheter les pièces à remplacer. Je profite donc du fait que j’ai le pain à acheter pour foncer chez mon vendeur de pièce détachée. J’en profiterai aussi pour acheter la bouffe des piafs de la région Rhône Alpes qui s’invitent dans notre jardin. Ce dernier a dû prendre au moins deux étoiles au guide rouge, car vu le nombre de convives qui fréquente les lieux, la pitance doit être bonne, et le bec à oreille a dû bien fonctionner.

18 h 00 : ça, je m’en doutais ! Les vis platinées de cette ancêtre ne sont pas en stock, mais ce qui change cette fois, c’est que je les aurai demain matin. Tout n’est donc pas négatif.

Mercredi 9 mars – 17 h 30 : J’ai pu récupérer mes vis ce matin. Avant de les remettre en place, je donne un bon coup de bombe dégraissante pour retirer cette espèce de mare pétrolifère qui stagne au fond de l’allumeur.

Une fois les vis en place, l’ensemble me paraît présentable, voire presque neuf…

 

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Il me reste à remettre le petit clips qui retient le contact mobile. Seulement voilà ! Comme un gros gland que je suis, j’ai perdu la petite rondelle isolante qui empêche ce contact d’être relié à la masse en permanence via ce clips. Sans cette rondelle, aucun allumage n’est possible. En conclusion : si je veux de nouveau entendre la douce pétarade de mon petit 1300, il faut que je remplace cette rondelle.

Je cherche dans mon sous-sol et je tombe sur un bristol qui a dû servir à emballer des piles. Le bristol étant un bon isolant et étant relativement fin, je découpe une rondelle dans cette matière providentielle et à l’aide de ma perceuse à colonne, je perce un trou du diamètre de l’axe du contact mobile.

 

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J’entends déjà vos remarques désobligeantes :

-       « Elle est pas ronde ta rondelle ! T’aurais pu t’appliquer… ! » 

-       « Et alors, c’est pas grave ! J’ai appris depuis longtemps que le mieux est l’ennemi du bien, et que de vouloir trop l’arrondir, je risque de faire plus de dégâts qu’autre chose ! Je la laisse comme ça… Na !

Je la mets en place…

 

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Bof ! Elle irait presque bien si elle n’était pas si épaisse. Je n’arrive plus à glisser le petit clips dans sa gorge, et si celui-ci n’est pas mis correctement, il risque de se carapater à l’intérieur de l’allumeur, laissant le contact mobile se déplacer de bas en haut, ce qui nuira certainement à la régularité de l’allumage. Je décide donc de retirer la couche cartonnée verte, histoire de diminuer l’épaisseur.

Bon ! En faisant cette manip, ma rondelle à quelque peu été endommagée. Je décide donc de la refaire et comme sa forme n’a, tout compte fait, aucune importance, j’en retaille une autre encore plus grossièrement et lui laisse une forme rectangulaire. Cette fois, le retrait de la partie cartonnée se passe pas trop mal, même s’il reste une très fine couche verte sur mon bristol. J’arrive à peine à rentrer le petit clips dans sa gorge, mais ça devrait tenir.

 

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Pendant que j’ai l’allumeur en main, j’en profite pour mettre un peu de graisse sur la partie tournante, celle dont les cames vont permettre au frotteur de déplacer le contact mobile qui, en s’ouvrant, va créer le courant d’extra rupture engendrant la haute tension.

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Je remonte ensuite l’ensemble sur Titine en prenant soin de ne pas dérégler l’avance.

 

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Bon ! Jusque-là, ça va comme dirait le gars qui tombe du cinquantième étage à chaque passage devant une fenêtre. Cette partie là est presque remise à neuf.

Je continue par une vérification des fils qui vont sur la bobine…

 

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Bof ! Il faudrait que la cosse soit un peu moins dévêtue. Je pense que la partie dénudée est un peu trop importante, ce qui a pu entraîner un amorçage entre cette cosse et la carcasse de la bobine. Même s’il n’y a pas plus de 500 volts sur cette partie au moment de l’ouverture du contact, un peu d’humidité entre les deux et le courant, vicieux comme il est, a pu trouver un passage, créant un arc électrique parasite. Par précaution, je décide de remédier à ça en allant acheter un bout de gaine thermo rétractable. Pas la peine d’aller plus loin pour l’instant.

Je fonce chez Tonton la Bricole et trouve une pochette contenant des bouts de gaine thermo de toutes les couleurs et de tous diamètres.

 

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Je choisis la petite rouge qui me semble être ok. En effet, il faut que le diamètre de celle-ci soit suffisant pour que la cosse à œillet passe dedans, mais pas trop grosse pour qu’une fois rétractée, elle plaque bien sur le reste de la cosse et le bout de câble qui en part. Comme les temps sont durs et que je n’ai pas besoin de toute la longueur, je la coupe en deux.

 

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J’enfile un morceau sur la cosse et la gaine…

 

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… et subrepticement, je subtilise le sèche-cheveux qui sert aux chicoufs quand ils viennent. Je le pousse à fond pour chauffer mon bout de gaine.

 

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Je dois reconnaître que même à donf, il ne chauffe pas terrible… « Qu’est-ce que j’entends ? » « Pourquoi ne pas utiliser mon petit chalumeau ? ». « Heu, vous avez vu où se situe mon chantier ? ». Et oui ! juste à côté du carburateur et je sais pertinemment, et non par expérience, que flamme plus vapeur d’essence égal boom. Allez faire passer ça pour un raté de tir de l’armée Russe ! Jamais l’assurance et les voisins ne me croiront. De plus, transformer Titine en barbecue me mettrait le moral à zéro, surtout que juste à côté, il y a la 205 CJ de Madame qui n’attends que les beaux jours et un contrôle technique pour reprendre du service… Rien que d’y penser, j’en ai froid dans le dos.

Bon ! Avec un peu de patience, j’arrive à faire rétracter ma gaine…

 

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Cette fois, l’isolement de ce bout de câble me satisfait pleinement. Par précaution, je répands un peu de silicone sur la partie métallique de la bobine située juste sous le câble que je viens d’isoler.

 

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Je replace ensuite la bobine à sa place. Jusque-là, tout va toujours très bien… sauf qu’un Gremlins que je n’avais pas vu arrivé me chipe un des écrous de fixation et le planque quelque part dans ce coins sombre où seul les plus téméraires osent s’aventurer. Je cherche, j’ausculte, je me broie l’estomac sur l’aile quand soudain, j’aperçois la planque où la sale bestiole est venus déposer mon écrou.

 

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Grace à mon aimant télescopique, outil devenu indispensable pour un branquignole comme moi, j’arrive à extraire cet écrou de son lieu de perdition et à le replacer où il faut. Après serrage, tout me semble au top…

Il me reste à remplacer les bougies. Même si les anciennes me semblent encore très bonne, je crains toujours que l’une d’entre elle est un vice caché, du style fêlure de la porcelaine. Je vous rappelle que jusqu’à présent, je n’ai rien trouvé de transcendant pouvant justifier les quintes de toux titinesques.

 

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Bon ! Je ne reviens pas sur la difficulté à chopper les bougies des cylindres 2 et 3, car c’est un sujet récurent sur ce petit 1300. J’arrive cependant à les remplacer sans coup férir… Comme il est déjà 12 h 20, et que mon estomac, bien que comprimé, crie famine, je repousse à plus tard la vérification du calage de l’allumage.

18 h 40 : Oui je sais, il est tard et il fait nuit, mais l’envie de réentendre le doux ronronnement du moteur de mon petit destrier est trop forte. Je décide donc de m’attaquer au contrôle de l’avance. Comme j’ai tout désossé, je dois d’abord faire une approche statique de cette avance. Pour ça, je lève l’avant de Titine pour pouvoir faire tourner le moteur à la main en me servant de la roue avant et après avoir enquiller la quatrième (C’est moins dur à faire tourner le moteur en tournant la roue et c’est plus précis car plus démultiplié).

 

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Je sais qu’en regardant au niveau de la roue, j’ai une lumière dans l’aile intérieur qui me permets d’observer le volant moteur sur lequel se situe le repère d’avance…

 

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Sur la plaque, il y a 2 repères. Un à 5° avant PMH et un à 12° avant PMH. Pour le moteur de Titine qui est un 1300 XLS, c’est le 5° qui est valable. « Pourquoi 2 repères me direz-vous ? ». Tout simplement parce que le bloc semble être le même quelque soit le type de moteur (tout du moins pour le XL3 de 65 CV et le XL3S de 75 cv).

Pour contrôler l’avance, je pratique de la manière suivante :

-       Je branche un fil de mon ohmmètre sur le fil qui part de l’allumeur et qui va sur la bobine (en le débranchant côté bobine pour éviter d’être perturber par la résistance de cette dernière) et l’autre fil sur la masse.

-       J’enclenche la quatrième.

-       Je tourne la roue gauche qui est levée, tout en regardant dans le trou de l’aile pour voir quand le repère sur la poulie de l’arbre passe devant le repère 5°. Evidemment, comme cet endroit est aussi éclairé qu’un tunnel désaffecté de nuit.

-       Je regarde que la résistance passe à l’infinie (le contact s’ouvre) quand les deux repères sont alignés.

 

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Mais en tournant la roue, le contact s’ouvre lorsque le repère passe en face du zéro… ça, même si cela ne m’étonne qu’à moitié, ce n’est pas glop du tout.

Il faut donc régler ça. Pour se faire, je dois desserrer l’écrou de la bague qui bloque l’allumeur en rotation. Mais impossible de trouver une clef qui va. La 12 est trop petite et clef de 13 tourne autours de l’écrou. Comme cet écrou n’est absolument pas dans mon champ de vision, je décide de retirer de nouveau l’allumeur.

 

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Oups ! La dame en rouge est vraiment passé par là ! Mais pas que ! Monsieur gougnafier a aussi été de la partie en essayant de serrer ou desserré cet écrou. Impossible de faire un réglage correct avec cet ersatz de boulon.

Bon ! Il faut employer les grands moyens. En coinçant l’allumeur dans l’étau et en utilisant une pince étau, j’arrive à desserrer l’écrou. Mais il faut bien l’avouer, je ne peux plus l’utiliser, car il est aussi rond qu’une queue de pelle…

 

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De plus, la vis est complètement bouffée et cintrée.

 

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Après un petit coup de nettoyage et avoir remis un boulon neuf, je me retrouve avec une patte de fixation en bon état et prête à assumer son rôle pour le réglage de l’avance.

 

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Comme il est 20 h 00, je laisse tomber le remontage complet pour ce soir.

Samedi 12 mars : Je tiens à finir le remontage complet de l’allumage pour voir si le défaut est toujours là, ce qui serait très inquiétant, car il ne me reste plus que la bobine comme coupable potentiel, si l’allumage en est la cause !

Je remets en place l’allumeur dans une position approximative, puisque cette fois, tout a été décalé à cause de mon écrou foireux. Même si j’ai placé ma patte de fixation dans une position proche de celle d’avant, si je tombe pile poile sur le réglage, je joue immédiatement au Loto, au Kéno, au tiercé et à l’Euro million, car j’ai autant de chance que ce réglage tombe pile-poil, que de gagner à tous ces jeux à la fois. Je desserre mon écrou afin que je puisse faire tourner l’allumeur sur lui-même et je tourne ma roue pour que le repère de la poulie tombe en face du repère 5°. Je tourne ensuite l’allumeur dans le sens opposé à la rotation de la came afin d’observer l’ouverture du contact sur mon ohmmètre.

Bon ! ça parait simple comme ça, mais en réalité, lorsque je bloque la rotation de l’allumeur avec ma nouvelle vis et que je fais faire un tour complet au moteur pour voir à quel moment j’ai l’ouverture, je ne tombe jamais juste. Un coup c’est proche du zéro, et un coup proche du 12°. Ce n’est qu’au bout d’une dizaine de tentative que j’arrive à obtenir un réglage correct. Il ne me reste plus qu’à essayer en dynamique, c’est-à-dire en démarrant…

Avant de tenter un démarrage, je remonte le filtre à air et toutes les durites. Tout en ayant récupéré les clefs, je monte dans Titine et tourne la clef de contact. Flute de crotte ! Aucun voyant s’allume. Je retourne dans le capot… mais quel gland je fais ! J’ai oublié de rebrancher le fil ‘moins’ de la batterie. C’est sûr que là, elle marche beaucoup moins bien.

Après avoir réparé mon erreur, je retente un démarrage. Re-flute ! Toujours aucun voyant ne daigne briller par sa présence. Je retourne dans le capot et imprime quelques mouvements de rotation au fusible principal. Je re-retente un nouveau démarrage. Cette fois les voyants s’allument correctement. Je repasse au point mort car même si Titine à toujours une roue en l’air, un démarrage en prise lorsque l’auto est encore perchée sur son cric risque de faire désordre. Tel le démineur qui va couper un fil au hasard sur une bombe artisanale qu’il ne maîtrise pas, je tourne un cran de plus la clef de contact. Le démarreur tourne correctement, entraînant le petit 1300 en rotation. Je n’ai pas à maintenir la clef longtemps en position, car le doux ronron rauque du petit moulin se fait entendre, puis ce dernier cale. Quelques sueurs froides me dégoulinent le long de mon épine dorsale. La bête serait-elle toujours vivante (Je parle du Gremlins qui se planque quelque part dans l’allumage…). Je tire à fond le starter et tourne pour la moultième fois la clef de contact. Cette fois, le petit moulin démarre au quart de tour, et en jouant sur le starter et l’accélérateur, j’arrive à le maintenir suffisamment longtemps pour que la petite aiguille du thermomètre d’eau décolle de sa position repos. Je lâche l’accélérateur et le régime descend à 900 tours, puis à 600 tours. Je relance un petit coup d’accélérateur, et le régime remonte sans raté.

Une fois chaud, je joue avec l’accélérateur et ne constate aucune ratée, pas de prout intempestif, ni de trou dans l’accélération. Mon moral remonte aussitôt, comme celui du démineur de tout à l’heure qui constate qu’il est toujours vivant et que le compteur de temps de sa bombe indique ‘une seconde’ et ne veut pas aller plus loin… C’est presque jouissif. Il ne me reste plus qu’à faire un essai sur route. Pour ça, je redescends le cric et laisse Titine reposée sur ses 4 roues. Une fois sur le siège, je regarde à travers le pare-brise et là… cruelle déception ! Je vois la remorque, pleine de 500 kilos de compost, indéplaçable car en légère pente, calée par deux pierres et qui bouche le passage. Grrr ! Il va falloir décharger cette remorque si je veux faire mon essai sur route. Mais pour ça, il faut avancer dans les travaux du jardin… Ce n’est donc pas demain la veille.

Tant pis ! Je pars du principe que ça va coller. Je considère donc que c’est du bonheur à 75 %. Pourquoi pas 100 % ? Parce que je ne suis pas sûr d’avoir mis la main sur le nœud de mon problème étant donné que celui-ci est apparu immédiatement après le remplacement du démarreur. Et là, je ne vois aucun lien de cause à effet, sauf si je pars du principe que pour sortir ce foutu démarreur, j’ai été obligé de bousculer une partie de l’allumage, ou tout du moins, la partie vers la bobine. Mais bon ! l’allumage est reparti comme en 40, et si ça ne vient pas de là, cette opération n’a pas fait de mal à mon petit destrier. Je suis donc toujours dans l’expectative et me retrouve donc avec un mystère de plus : Est-ce que ça va se reproduire ?

 

 

 

 

 

 

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Pas de nouvelles de @Nar1955depuis le 2 avril... 
Nous restons tous en attente des résultats de la dernière chasse au Gremlins. En espérant que ces derniers n'aient pas profité de la douceur printanière pour démotiver le conducteur du Destrier Blanc et l'éloigner de la mécanique (un peu) moderne !

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Pas du tout mon cher Diabolo! La motivation est toujours là, et plus que jamais. C'est le temps (Tic Tac) et le temps (Eole, Zeus, Chioné (qu'il faudra que j'intègre dans mes récits hivernaux) et autres empêcheurs de sortie), plus une remorque de compost qui sont responsables de mon pseudo silence... Mais la suite est là, juste après cette petite réponse...

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Était-ce la solution ?

 

Lundi 4 avril 2022 – 15 h 50 : Il fait beau, il fait chaud, mais il y a toujours la remorque pleine de compost qui bloque la sortie vers la route. Mais l’envie d’essayer Titine me démange comme si j’avais traversé un chenil de canidé non traité contre les puces. Il faut donc déplacer cette cariole, tout en évitant qu’elle ne défonce la piscine ou descende dans le jardin.  C’est donc avec parcimonie (le Corse) et bon escient (l’Arménien) que je déplace les cales qui bloquent les roues pour faire riper cette remorque afin de dégager suffisamment de place pour sortir Titine sans me faire une aile ou le portail.

Après quelques efforts et un tour de rein, je pense avoir libérer suffisamment d’espace pour glisser mon petit cabriolet jusque sur la route. Il me reste à le faire démarrer, ce qui ne me semble pas gagné, car, mis à part les quelques minutes de fonctionnement lors de l’essai fait à la suite de la rénovation de l’allumage, le petit 1300 n’a pas toussé depuis pas mal de temps.

Je commence par retirer la bâche de protection…

 

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Je récupère les clefs, m’installe à bord et tourne la clef de contact. Les voyants semblent s’éclairer normalement. La batterie n’est donc pas complètement à plat.

 

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Je tourne un cran de plus et … Cloc… Je retente un tour de clef : Re-cloc. Comme les voyant s’éteignent à moitié, je présume que c’est la batterie qui me joue un sal tour. Je suis à peine étonné car cela fait quelques temps que Titine n’a pas tournée. Comme il n’est pas question que je reste sur ma faim, je fonce récupérer la batterie de la 205 , en espérant que celle-ci soit gonfler suffisamment pour compléter celle de Titine. Il faut dire que, comme un gros gland que je suis, j’ai oublié de la remettre en charge depuis mes derniers essais.

Une fois placée à proximité, je relie ma batterie de secours à celle de Titine via mes cordons de dépannage.

 

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Je remonte à bord, tire le starter, tourne la clef et… Rheu, rheu, rheu, vroum… ! Voilà que mon petit 1300 démarre sans trop rechigner (juste le temps de faire revenir l’essence vers le carburateur). Je suis étonné que le régime semble rester stable. Cela fait longtemps que ce dernier faisait des caprices en jouant au yoyo, voir en allant jusqu’au calage. Mais là, il est au top. Mon intervention aurait-elle été très efficace ? Je n’en reviens pas, surtout en sachant que le calage de l’allumeur n’a pas été fait de façon optimum. Ce doux ronronnement me remplit de plaisir. J’ouvre le portail et je sors sur la route. Ayant quelques courses à faire, je me dirige vers Ambérieu-en-Bugey, et plus particulièrement vers ma jardinerie préférée, étant donné que je dois refaire le plein de graines pour les oiseaux de la région.

Côté roulage, je suis aux anges… ! Le petit 1300 tourne comme une horloge et c’est un vrai plaisir de rouler, surtout que Ra est bien présent, même si Eole à tendance à rafraichir l’atmosphère. Côté clignotant, tout est Ok. Idem côté tableau de bord…

 

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En roulant, je constate que les clignotant fonctionnent correctement. Encore un point positif. Aller, puisque tout à l’air d’être Ok, j’appuie sur le bouton du lave glace… Oups ! je n’entends pas la pompinette tournée, rien ne sort des giclettes, et les deux fainiasses de balais décollent à peine de leur position, puis décide de ne pas aller plus loin. C’était trop beau… Encore un truc à réviser. J’essaie avec le bouton des essuies glace, mais même si les deux glandeurs reprennent un peu du service, j’ai le temps de parcourir 500 mètres avant qu’ils ne reviennent à leur position d’origine. Je sais que le pare-brise est sec comme le désert de Gobby, mais quand-même ! Je n’ai pas ce souci sur l’Auris, pas plus que sur la 205 de Madame. J’ai pourtant tout nettoyé, lubrifié et graissé ? Quelle merdier ce mécanisme… !

Bon, je ne suis donc pas encore à cours de révision. N’ayant pas de voitures devant moi ni derrière, je donne une petite pichenette sur la commande du klaxon… Re oups ! Au lieu d’entendre le son harmonieux de la Cucaracha, voir du broink d’origine, je n’entends qu’un ‘ponk’ très bref… J’essaie de nouveau en basculant l’interrupteur qui permet de passer d’un Klaxon à l’autre, mais le résultat est le même… Deuxième problème à résoudre. Décidément ! Quand arriverai-je à éliminer le nid de gremlins qui me foutent le zimbrec dans tout mon circuit électrique ? Je verrai ça en rentrant.

Je viens de récupérer mes graines pour les ziz et les croquettes pour les matous et viens de glisser le tout dans le coffre de Titine, entre les cartons de pièces de rechange, les bidons de fluide divers, la caisse avec un minimum d’outils et un sac de chiffons pour le cas où…

 

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Je remonte dans Titine, tourne la clef de contact et… Cloc ! Comment ça cloc ? Je réitère la manœuvre ! Re-cloc… ! Cette fois, je suis sûr que cela ne vient pas de la batterie. Par acquis de conscience, je jette un œil sur les deux robinets de la batterie. Rien à signaler de ce côté-là. Je vais pour fermer le capot quand mon œil perçant remarque un objet incongru sur l’aile intérieur, objet qui n’a rien à voir avec mon problème, mais qui n’a rien à faire là non plus.

 

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Bin mince alors ! J’ai ma clef plate de 10/11 qui repose en ce lieu. Elle a dû s’accrocher sérieusement pour ne pas rejoindre le plancher des vaches sur les 10 kilomètres qui m’ont amené jusqu’ici. Pour une fois, j’ai eu du bol…

Une fois la clef retirée et jetée délicatement dans le coffre, je referme le capot et retente un démarrage. Mais non, ne vous méprenez pas, le retrait de cette clef n’a pas arrangé mon problème. Il ne faut pas pousser le bouchon quand-même ! Par contre, je connais ce problème pour l’avoir rencontré pendant de nombreux mois : c’est encore un coup des dents du démarreur qui tombent en face des dents de la couronne. Je passe donc la quatrième et, après un coup de ‘j’te tire, j’te pousse’ Titine pour faire bouger la couronne, je retente un nouveau démarrage. Vroum… ! Et c'est parti... ! Mon problème de démarreur est donc bien présent, malgré la révision complète de ce dernier et malgré ma tentative de réglage de la fourchette. Mais que se passe-t-il au niveau de ce foutu démarreur ?

Conclusion : Les gremlins sont toujours là pour me pourrir les démarrages et pour pousser à la grève, les accessoires électriques. Mais côté moteur, c’est le pied, et rien que ça, ce n’est que du bonheur…

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Enfin des nouvelles de @Nar1955 ! Qu'il soit remercié de ses récits 😁

Bon, maintenant on a compris pourquoi c'est si long. La chasse aux gremlins électriciens, sans doute.
Et en plus il lui faut composer avec le compost !
Courage, Nanar...
Sinon, message au père Noel : https://www.faisceaux-classic-car.com/faisceau-electrique-de-204-peugeot-cabriolet-10877333.htm (je fais pas de pub, je ne les connais pas...)

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Il y a 4 heures, ardennes3 a dit :

Ne cherchez pas  : c'est la faute àL UKRAINE

C'est vrai qu'elle a bon dos l'Ukraine, d'ailleurs notre "président" était gentil avec elle avant les élections, maintenant ça semble moins empathique... Bizarre.

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Voilà la suite. L'Ukraine n'y est pour rien, mais ils faut chercher la cause du retard de mes récits dans les visites très nombreuses de notre jardin, plus un boulot où rien ne se passe comme il faut. Toutes mes excuses à tous... Promis! J'essaierai de ne plus le refaire (J'ai bien dit j'essaierai... )

 

Première sortie de printemps 2022

 

Dimanche 8 mai 2022 : C’est le jour où le CMBA organise sa première sortie de printemps.  Il est 7 h 00 et je viens de décapoter Titine pour une balade au grand air.

 

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Il est prévu de remonter la magnifique vallée de l’Ain jusqu’au beau département du Jura, de s’arrêter près du barrage de Vouglans, de déjeuner dans un petit resto, de visiter un musée, et de revenir par des routes sympas. Le pied quoi… !

 

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Ce qui est encore plus top, c’est que ma chère et tendre se joint à nous.

Le rendez-vous avec les collègues étant prévu à 8 h 00, je décide dans un premier temps, comme tous les dimanches matin, de descendre à Priay pour gagner au Loto (cela fait 50 ans que j’ai cet espoir… pratiquement toujours déçu !). Je prends donc la place du chauffeur (difficile de conduire à partir de l’autre place), tourne la clef de contact et constate avec bonheur que tous les voyants s’allument plein feu. La batterie n’est déjà pas à plat (Ouf… !).

 

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La petite pendule est toujours à l’horaire d’hiver, mais une rotation du petit bouton noir rectifie le tir. Je continue à tourner la clef et… Clac ! Je retente et de nouveau : Clac ! Une troisième rotation de la clef et cette fois, Vroooom, le petit 1300 démarre au quart de tour. Bon ! Le problème du démarreur, dont les dents du pignon buttent contre les dents de la couronne, est donc toujours là. Je n’ai toujours pas d’explication rationnelle pour ce défaut, mais je ne veux pas démonter pour la moultième fois cet accessoire indispensable, vu que cette intervention est loin d’être simple. Je me contenterai donc de ce fonctionnement erratique en attendant d’avoir une vision claire du problème (Sans doute un problème de mauvaise rotation du roulement équipé du cliquet qui est solidaire du pignon). Je suis cependant très heureux de constater que le démarrage du petit 1300 est rapide, sans être obligé de faire tourner le démarreur pendant une plombe… Mon intervention sur l’allumage est donc un succès.

Me voilà sur la route en direction de mon village.

 

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Il fait beau, la nature a pris ses couleurs de printemps, mais, même si Ra est bien présent, l’air polaire n’a pas encore déserté la région… En bref, il caille… Je pressens donc que le début de notre balade va se faire avec le toit en vinyle noir, car ma douce épouse, même si elle aime rouler foulard au vent, déteste être transformée en Madame Hybernatus… Mais pour l’instant, je savoure ce petit trajet, casquette au vent.

Le pare-brise étant crado au possible, je lance un coup de lave-glace… Oups ! Rien ne sort des petites giclettes et je n’entends même pas la petite pompinette. Il est vrai qu’entre le hurlement de l’air qui balaie l’habitacle, les bruits de carrosserie et celui du pot d’échappement, le petit bruit de la pompe du lave-glace est similaire au chant du rossignol se trouvant sur le tarmac de l’aéroport de Roissy au moment du décollage d’un Airbus A380. Cependant, mon oreille aguerrie, habituée à tout ce tintamarre, peut deviner qu’à cet instant, rien ne se passe au niveau du réservoir du lave-glace. Pour couronner le tout, les deux gros fainéants, qui sont sensés éliminer le liquide qui devrait, en théorie, humidifier le pare-brise, décident de décoller de leur sieste, et de se déplacer à la vitesse d’un escargot flegmatique tentant de traverser une route goudronnée n’ayant pas vu une goutte d’eau depuis des années. Pourvu qu’ils ne s’arrêtent pas en route ! Mais non ! Au bout de presqu’une minute et des soubresauts inquiétants, mes deux lascars reprennent une position proche de leur point de sieste. Bon ! Arrêtons là le massacre… Vu les précisions apportées par la météo de la journée, Ra devrait occuper le ciel toute la journée. Inutile donc de me pencher sur ce problème aujourd’hui, au risque de réveiller les Gremlins qui n’ont toujours pas fait leur apparition ce matin.

Pendant que je suis sur cette petite route très calme au niveau circulation, je décide de tester la Cucaracha… Deuxième déboire ! Rien ne sort des quatre trompes rouges. Je bascule l’interrupteur qui me permet de passer sur le ‘brouinc’ classique, je constate que ce dernier fonctionne correctement. Ce n’est donc pas un problème de contact au niveau du comodo, ce qui n’est déjà pas si mal. Pour ce bug, je jetterai un œil sur le fusible attitré à la Cucaracha en rentrant.

7 h 45 : Je suis de retour à la maison, un peu plus fauché qu’avant car la Française des jeux à refuser de renflouer mes finances, alors que, comme d’habitude, je lui ai refiler quelques subsides pour payer mes nouveaux tiquets. Il me reste un petit quart d’heure pour récupérer Madame et rejoindre le groupe de 9 voitures qui doit m’attendre à Varambon. Je profite aussi de ces quelques minutes pour jeter un œil sur le fusible de la Cucaracha.

 

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En titillant le fusible vert et après un nouvel essai, je constate que les cornes reprennent du service. Il va vraiment falloir que je nettoie ces contacts sérieusement. Depuis le temps que je le dis… !

Comme je m’y attendais, ma dulcinée, dès qu’elle met le nez dehors, envisage immédiatement que je remettre la capote de Titine. Il faut dire que le mercure a du mal à dépasser les 8 degrés. Ne souhaitant pas commencer cette journée en contrariant Madame, et pour conserver sa bonne humeur matinale, je m’exécute. Le programme de la journée semble lui plaire, sauf la partie restaurant de midi, car elle est persuadée que notre groupe va déjeuner dans un bouiboui infame. Madame s’installe à bord, le temps que je ferme la maison. Ne souhaitant pas l’inquiéter avec le problème du démarreur, j’ai laissé tourner le petit 1300. Pas vu, pas pris… !

 

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7 h 50 : Nous sommes à pied d’œuvre et je gare Titine avec les autres anciennes (voitures…).

 

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Il y a là des collègues que je n’ai pas vu depuis près de deux ans à cause de cette saloperie d’épidémie de COVID19. Cela me met du baume au cœur… Je note aussi la présence du photographe du journal local. Autrement dit, nous aurons un encart dans le canard.

9 h 00 : Je redémarre Titine et cette fois, le démarreur ne boude pas. Ouf ! Cela m’évitera des observations désobligeantes de la part de ma petite femme. J’ai quand même le droit à une remarque concernant la position peu hétéroclite des balais d’essuie-glace :

-       « Tes essuie-glaces sont juste dans mon champ de vision… !»

-       « J’y peux rien ! Ce sont les bras qui sont trop longs, ce qui entraine des balais trop courts pour éviter de dépasser le haut du pare-brise, et j’ai beau graisser le mécanisme, ils refusent de bosser correctement et restent plantés avant d’arriver en bas »

-       « Oui mais ça me gêne… ! »

-       « Je vais essayer de les faire aller un peu plus loin… »

Là-dessus, je redonne une pichenette sur la commande, et mes deux feignasses font un petit bout de route supplémentaire ce qui semble satisfaire Madame.

            10 h 00 : En suivant les panneaux de signalisation et la Porsche de Patrick, tout en ayant pris une petite route ou tout croisement était impossible (Et je ne parle pas de la déclivité…), nous arrivons dans un cul de sac sensé être le point de vue du barrage de Vouglans. Heureusement, malgré quelques ratés, Titine s’est comportée comme une grande et c’est avec soulagement que je la gare à l’ombre, derrière la Porsche et juste avant le panneau ‘Interdit à tous véhicules’

 

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Cela permet de faire une pause pipi pour ces Dames et pour certains anciens. Mais côté barrage, macache. A part se faufiler dans les ronces, tout en prenant la position du dahu, il n’y a rien à voir. Je regarde sur mon smartphone et je constate que le fameux belvédère est à une heure de marche de notre lieu de stationnement. Oups ! Pourtant, nous avons suivi les panneaux ?

 

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Comme il est déjà 10 h 00, et que tout le monde n’a pas la condition physique d’un marathonien, on laisse tomber. C’est donc après dix minutes d’arrêt et le retrait de la capote de Titine que nous décidons de faire demi-tour.

10 h 10 :  En quittant ce lieu paumé, nous prenons une route qui fait le tour du barrage par l’aval, et cette fois, le point de vue est sympa.

 

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C’est au cours de cet arrêt que Mumu, la femme à Patrick, vient vers moi en claudiquant.

-        « T’aurais pas quelque chose pour réparer ma chaussure ? Je viens de perdre la semelle… ! »

-        « Je vais voir dans le coffre de Titine ! »

J’ouvre ce dernier et je constate que j’ai du fil électrique, des tas de glutes, et surtout, un tube de mastique colle spéciale salle de bain.

-        « Je vais peut-être pouvoir te faire une réparation de fortune, histoire que tu puisses marcher comme il faut, mais SGDG (Sans Garantie du Garagiste) »

-        « Si je peux passer la journée, c’est pas mal… ! »

Je prends donc sa semelle, tartine celle-ci de mastique colle, la mets en place, et ficelle le tout avec un bout de fil électrique jaune de petit diamètre (le même fil jaune qui m’avait permis de récupérer l’aiguille du compteur de vitesse en 2021…).

Une fois à son pied, cette réparation ne semble pas tenir toutes ses promesses, mais c’est normal, la colle n’a pas eu le temps de sécher. Si Mumu ne reste pas sans bouger pendant au moins une heure, j’ai bien peur que cette réparation soit vouée à prendre le chemin des solutions farfelues ou issues d’un cerveau dérangé…

Je me balade le long de cette route qui surplombe le barrage tout en essayant de faire des photos souvenir les plus sympa possible.

 

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11 h 00 : Nous continuons notre périple sur ces magnifiques routes de l’Ain.

 

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Il fait beau, et il commence à faire chaud, et notre petit destrier se comporte parfaitement, nonobstant les bruits de craquement intrinsèque de la carrosserie. Madame semble ravie de cette sortie qui se présente sous les meilleurs hospices avec une équipe où règne la bonne humeur…

11 h 15 : Nous arrivons à Pont de Poitte. Nous nous garons sur une place près du restaurant, mais au moment de couper le contact, je m’aperçois que le ralenti du petit 1300 est trop élevé. Pédale d’accélérateur relâchée, le compte-tour indique 1400 t/mn et bizarrement, ce dernier prend encore des tours pour atteindre 2100 t/mn. Je donne un petit coup sec sur la pédale de droite et le régime tombe doucement à 1000 t/mn, ce qui est encore trop, mais qui est plus raisonnable. N’ayant pas le temps d’investiguer, je coupe le contact, bien décidé à regarder ça de plus près si ça se reproduit. Comme Titine va rester sans surveillance pendant une bonne heure et même si ce petit village me semble très sûr, je préfère remettre la capote et la fermer à clef (c’est seulement dissuasif…).

Pont de Poitte est un petit village de 650 habitants, beaucoup plus petit que Priay, mais mieux équipé puisqu’il y a une boutique de souvenirs et moult commerçants en tout genre. Dans la boutique Mumu rachète une paire de pompes neuves, ce qui va lui permettre d’être plus cool pour le reste de la journée.

 

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Quant à ma chère et tendre, elle déniche une clarine (grosse cloche pour les vaches), non pas pour me la mettre au cou afin de savoir où je suis, mais pour décorer notre jardin, voire pour servir de sonnette pour nos visiteurs.

 

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11 h 45 : Nous passons à table, moment hautement convivial et privilégié pour moi.

 

 

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13 h 30 : Après un repas que j’ai trouvé pas si mal (ce n’est pas l’avis de ma dulcinée), suivi du petit kawa indispensable (Mais sans le pousse…), nous reprenons nos montures pour rejoindre le musée où nous sommes attendus. Inutile de débâcher Titine vu que le musée est situé à 4 kilomètres.

13 h 40 : Nous sommes devant le musée.

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Ce musée est issu du fruit d’un passionné de la maquette qui a réalisé des miniatures très précises, et parfois fonctionnelles, de machines agricoles (mais pas que…), plus des toiles de scènes champêtre que les descendants exposent afin de valoriser ce travail de fou…

 

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D’autres passionnés ont aussi donné, ou prêté, leurs œuvres pour alimenter ce musée.

14 h 35 : Après en avoir pris plein les mirettes et avoir presque rempli ma carte mémoire (photos prises sans flash car c’est interdit…), nous ressortons de ce musée pour continuer notre balade.

 

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Cette fois, nous remettons Titine en version cabriolet. Une fois sur mon siège, je tourne la clef de contact et… Clac ! Oups ! Madame, occupée à attacher sa ceinture ne s’est aperçu de rien. Je retente un démarrage et cette fois tout se passe bien. J’ai quand même progressé depuis les premiers symptômes datant de quelques années, puisque je ne tente plus le ‘j’te tire, j’te pousse’ en enclenchant la quatrième. Le simple fait de tourner plusieurs fois la clef semble permettre le démarrage. Mais pour combien de temps ?

15 h 00 : Nous arrivons vers un nouveau point d’intérêt : le pont de la Pyle au-dessus du lac de Vouglans.

 

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Nous restons un bon moment à observer les bateaux qui foncent sur ce plan d’eau, trainant parfois des skieurs (nautiques, pas de piste… Le lac n’est pas en pente… ! ) et à savourer ce magnifique point de vue. Comme Ra a bien chauffé l’air depuis ce matin, le fond de l’air est vraiment agréable.

 

15 h 15 : Nous redécollons de notre position car il faut bien rentrer. Cette balade est vraiment au top, car Titine, mis à part le problème de démarreur et de ralenti, se comporte de façon géniale. Madame semble apprécier cette première grande sortie en groupe de 2022, même si la puissance des bolides des autres membres nous laisse parfois à la traîne. Heureusement, l’ami Guy avec sa Jaguar ne semble pas décider à pousser les chevaux, ce qui oblige les leaders à lever le pied par moment. Ma dulcinée n’apprécie pas trop cette distanciation qui n’est pas sociale (en rapport avec la Covid). Mais bon ! Dans l’ensemble, ça se passe bien et je dirai même que le fait de passer la barre des 90 compteurs limite le bloblotage de notre petit cabriolet. Il faut vraiment que je trouve le temps (et l’argent) pour changer ses pneus. Il faut dire qu’ils ont plus de 10 ans, et que, comme un matelas, au-delà de 10 ans, ce n’est plus un lit, mais un délit. Ils semblent en bon état, mais je sais que l’aspect visuel ne veut rien dire, et qu’à cet âge la gomme est sans doute aussi souple que Quasimodo dans ‘Notre Dame de Paris’. D’ailleurs, au niveau confort, je sens bien que ce n’est plus ça…

16 h 00 : Cela fait quelques minutes que ma douce épouse sonne l’alerte au niveau de la météo, et elle doit avoir raison (comme d’habitude… !). En effet, Zeus semble avoir décidé de venir gâcher cette promenade champêtre. Quelques nébulosités pas très catholiques (ni protestantes, ni hébraïques, ni musulmanes, ni… !) commencent à masquer ce bon vieux Ra, ce qui a pour double conséquence de faire baisser le mercure, et d’affoler ma passagère.

-       « Il va pleuvoir… ! »

-       « Mais non ! On va passer à côté… ! »

-       « On devrait mettre la capote… ! »

-       « Bon ! Si ça peut te faire plaisir, je le ferai dès qu’on s’arrête… ! »

A vrai dire, même si je ne suis pas météorologue, je considère que ses craintes sont relativement fondées. Il me semblait bien qu’il y aurait au moins un de mes empêcheurs de rouler en rond qui allait faire des siennes.

16 h 05 : Nous arrivons dans le petit village de Nivigne-et-Suran et Zeus en profite pour nos envoyer quelques échantillons de sa production…

 

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-        « Il pleut… ! » me dit ma passagère…

-        « C’est juste la queue d’un nuage… ! »

-        « Il faudra s’arrêter… ! »

-        « Ce ne sont que quelques gouttes et tant qu’on roule, la pluie ne rentrera pas dans l’habitacle… ! »

Et ça, c’est relativement vrai. L’aérodynamisme du capot et du pare-brise de Titine font que, lorsque la pluie est légère et que la vitesse est suffisante, l’eau passe par-dessus l’habitacle. Mais il ne faudrait pas que cette légère averse se transforme en déluge, car mon raisonnement à ses limites… *

Après 10 minutes de route, Zeus, sans doute fatigué, décide de laisser tomber son jeu stupide. Mais Madame n’est pas rassurée pour autant. Heureusement, Patrick décide de s’arrêter sur une petite place pour dire aurevoir à ceux qui ne rentrent pas à Varambon. Cette halte va me permettre de recapoter.

 

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Cet arrêt me fait constater que mon problème d’accélérateur est toujours présent. Est-ce que ce dernier a un rapport avec la température du petit moteur ? Est-ce une entrée d’air qui se crée à chaud ? Mystère… ! Il va falloir suivre cette piste en vérifiant les serrages du carburateur et les prises d’air dues éventuellement à une membrane fuitarde. Je pense notamment à celle située sur l’espèce de régulateur de ralenti lorsque je suis sur starter.

Le ciel n’est plus trop menaçant, mais Madame commence à se geler les pinceaux. Je décide donc de rentrer capoté à Varambon.

16 h 40 : Je viens de poser Madame à la maison pour se reposer, car cette balade a été relativement fatigante pour elle. Contrairement à moi, la voiture l’épuise. Je retourne illico à Varambon pour rejoindre les quelques membres restants et finir cette journée en beauté. Je les retrouve près de notre local.

 

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Je reste encore une vingtaine de minutes, histoire de faire un peu le point sur cette journée, et je retourne à la maison.

17 h 30 : Titine a rejoint son carport sans trop de problème. Mes perturbateurs habituels, sans doute déstabilisés par cette absence de belles sorties depuis plusieurs mois, ont oublié de venir mettre leur souk, à part Zeus, et encore, de façon relativement discrète. Il me reste quand même à vérifier cette histoire de carburateur. Tout compte fait, cette balade n’a été que du bonheur…

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Salut Daniel. 

Hélas non! Ce n'est pas le tapis de sol car sinon, comment expliquer que cela ne se passe qu'à chaud, et que le ralenti monte en régime quand je ne fait rien ? C'est sûrement le coup d'un Gremlins que je ne connais pas... Je vais enquêter, ne t'inquiète pas.

 

Salut Scénic. 

Pas de starter enclenché. Je regarde tout le temps dès que le ralenti n'est pas normal, ce qui est de plus en plus fréquent. Je vais retirer le filtre à air et je vais faire la chasse au Gremlins.

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Je pense comme toi mon cher Scenic ! Il doit bien y avoir une prise d'air quelque part. Je vais donc investiguer dans ce sens. J'espère seulement ne pas retomber dans le problème que j'ai eu avec l'autre carbu, à savoir, tout refaire sans que le problème disparaisse... Encore une aventure en vue... (Chouette... ou Beuk ?)

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Il y a 19 heures, Nar1955 a dit :

Salut Daniel. 

Hélas non! Ce n'est pas le tapis de sol car sinon, comment expliquer que cela ne se passe qu'à chaud, et que le ralenti monte en régime quand je ne fait rien ? C'est sûrement le coup d'un Gremlins que je ne connais pas... Je vais enquêter, ne t'inquiète pas.

 

Salut Scénic. 

Pas de starter enclenché. Je regarde tout le temps dès que le ralenti n'est pas normal, ce qui est de plus en plus fréquent. Je vais retirer le filtre à air et je vais faire la chasse au Gremlins.

 

Je viens de me rappeler que dans le temps ça m'est arrivé sur une Alfetta, c'était (je cite) " la capsule d'avance à dépression" qui avait je ne sais plus quel problème. Et en vissant ou en dévissant son couvercle (Je cite à peu près, ça fait bien 35 ans cette histoire...) je ramenais le ralenti à son régime normal.

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Il y a en effet plusieurs Gremlins possible sur cette cochonnerie de carbu mais l'avance à dépression ne peut être en cause, vu qu'il n'y en a pas. Sur Titine, il n'y a que la correction d'avance centrifuge. Par contre, il y a la capsule de la pompe de reprise et celle de la correction de ralenti lorsque le starter est tiré. Il y a aussi l'éventualité d'un problème de joint sur le carbu ou un desserrage de ce dernier... J'ai hâte de pouvoir remettre les pattes dans ce zinbrek... Comme dirait Pierre PERRET: Tout, tout, tout, vous saurez tout sur... Le ralenti (Restons soft...)

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Bonjour

 

Toujours si sympa de te lire , je me dis que mon cab est bien fade vs ton destrier , mais au moins je parts de chez moi sans la moitié de ma caisse à outils :) 

Tu nous parles souvent de ton jardin , une petite photo ?

 

bonne route

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Bonjour Oliv. Pour les photos de notre jardin, tu les trouveras sur notre site: www.leclosdelacorniere.sitew.com 

J'espère pouvoir retourner sur Titine dans les jours qui arrivent. 

@+

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Balade en Bourgogne

 

Lundi 13 juin 2022 : Ma chère et tendre épouse décide de laisser tomber un peu le jardin dans la semaine pour aller faire une balade dans un… jardin. Et oui ! On ne se refait pas. Son choix se porte sur deux lieux de perdition situés en Bourgogne. Un petit coup d’œil sur Google Map pour voir où ils se situent. Bon ! Ce n’est pas très loin de Tournus ce qui pousse Madame à faire une proposition qui ne se refuse pas :

-     « Et si on y allait avec Titine ? »

Que voulez-vous répondre à une telle proposition à part :

-       « Superbe idée ! Génial ! Je suis partant ! »

-       « J’ai bien envie quand-même de proposer à Maman de venir ! »

Gloups ! Qui dit belle-maman, dit, pas de balade avec Titine. A moins de l’attacher sur la Véronique, ce qui me vaudrait une plainte de la SPA (Société Protectrice des Ancienne), je ne vois pas comment faire cette balade à trois dans notre petit cabriolet. C’est ce que j’appelle la douche écossaise. Le soufflé retombe immédiatement. Mais ma chère épouse fait une autre proposition qui fait remonter un peu mon moral :

-       « On pourrait en profiter pour aller se faire un petit resto, ça me fait envie ! »

-       « Ça me va… ! »

Evidemment, dès qu’on me parle de bonne bouffe, je ne sais pas refuser. Va donc pour cette proposition alléchante.

-       « Je téléphone à Maman pour voir ce qu’elle veut faire… ! »

Suite à cet appel, décision est prise de nous orienter vers un restaurant proposant des grenouilles, plat incontournable de ma belle-mère. Il est situé à la Truchère, petit village se trouvant à quelques kilomètres au sud de Tournus, le long de la Saône. Les grenouilles ne nous tentent pas trop à Madame et à moi, mais on peut bien faire ce petit plaisir à belle-maman qui va sur ces 90 printemps.

 

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Mardi14 juin : Impossible de joindre le resto, celui-ci étant fermé aux heures où nous sommes dispos. Je retenterai demain puisque la sortie est prévue pour jeudi.

Mercredi 15 juin : Après moult tentatives, j’arrive enfin à contacter ce foutu resto et à réserver trois places pour le midi. Nous avons aussi prévu de visiter un petit village médiéval. Sans Titine, la fête sera moins belle, mais après ces deux années de galère à cause de la Covid, toute sortie est vue comme une aubaine.

Jeudi 16 juin : Coup de théâtre. Belle maman ne veut plus venir. Les raisons sont obscures, mais la décision est ferme. Aussitôt, l’idée de faire quand même la balade avec Titine refait surface. Comme entretemps, nous avons eu des retours pas très positifs sur les deux jardins que nous avions projeter de visiter, nous changeons notre fusil d’épaule en nous orientant vers un gastro plus haut de gamme. Il y en a justement deux à Tournus même. Je téléphone immédiatement au premier des deux qui a reçu le premier prix ‘coup de cœur’ de ma douce épouse.

-       « Allo ! Pouvons nous réserver deux places pour ce midi ? »

-       « Désolé ! Nous sommes fermés ce midi… ! »

Ach ! scheisse ! ça commence mal… J’essaie immédiatement le deuxième… Je pose la même question et…

-       « Désolé ! Depuis le mois de janvier, nous sommes fermés le jeudi midi à cause d’un manque de personnel… !

-       « Je suis déçu… ! »

-       « Mais si vous voulez, le restaurant gastronomique est fermé mais nous avons le bouchon Bourguignon qui est ouvert ce midi… »

-       « C’est où ? »

-       « La porte à côté… »

En masquant le micro du bigophone, je demande immédiatement à ma dulcinée si ça l’intéresse.

-       « J’aurai préféré le gastro, mais t’as qu’à prendre ça… »

Je reprends le dialogue avec mon interlocutrice

-       « Vous pouvez me passer le bouchon s’il vous plaît ? »

-       « C’est le même accueil. Je peux prendre vos réservation… ! »

-       « Je réserve donc deux places pour 12 h 30… ! »

Je lui refile mon 06 (Mais non ! Pas pour un rencard… !) ainsi que mon blaze et je raccroche… Là-dessus, ma charmante épouse me propose de déjeuner à ce resto et de ne faire que la visite du petit village médiéval de Brancion en sortant. On laisse donc tomber la visite des jardins. Personnellement, pourvu qu’on se balade avec Titine, le reste m’importe peu. Elle m’aurait proposé une visite les égouts de Tournus par temps de pluie ou d’aller à une conférence sur le ramassage des coquilles Saint Jacques dans la baie du Mont Saint Michel par marée basse, j’aurai été partant aussi…

-       « Il faut que j’aille faire le plein de Titine maintenant… ! »

-       « Tu l’as pas fait hier ? »

-       « Ben non, puisqu’on devait y aller avec l’Auris… ! »

-       « Ah oui ! C’est vrai ! Traîne pas trop car il est déjà presque 9 h 00 et qu’il faut 1 h 30 pour y aller.

Vous allez me dire « mais qu’est-ce qu’il raconte ? » Il a deux heures devant lui… ! Et vous auriez raison. Mais l’expérience aidant, deux heures chez nous, c’est comme cinq minutes chez vous… ! ça passe très vite (trop vite).

Je débâche donc Titine, prends la place du chauffeur, tourne la clef de contact et… Clac… ! Comme les voyants du tableau de bord sont toujours bien éclairés, je n’ai pas d’inquiétude particulière. C’est encore un coup du démarreur. Je retente un nouvel essai… Toujours le même ‘clac’… Troisième essai : Vroummmmm ! Le petit 1300 démarre immédiatement. Saleté de démarreur. Là-dessus, j’ouvre le portail et me voilà en route pour la grande surface où se trouve la station d’essence. Oups ! J’allais oublié l’appareil photo, outil indispensable pour vous narrer mes aventures. Je laisse Titine tourner sur la rue devant la maison (il n’y a plus de voleur une fois que je suis parti…) et je récupère mon outil indispensable. Trente seconde plus tard, je suis de retour et j’en profite pour tirer le portrait à mon petit destrier…

 

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… puis je reprends la route. Il fait super beau et Ra, bien que matinal, commence à me chauffer les patounettes et la calebasse. Heureusement que j’ai mon couvre-chef spécial Peugeot que ma belle-fille m’a offerte (C’est une de ces créations…). En attendant, Titine tourne comme une horloge, ce qui laisse présager une belle sortie.

9 h 00 : J’arrive à la station. Miracle, il n’y a personne. Je ne vais donc pas perdre de temps… Je fais donc le plein à raz bord, histoire d’avoir le maximum d’autonomie…

 

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Oups ! Il ne manquait que 13 litres, mais la note est salée. Heureusement que Titine n’est pas équipée d’un gros V8 très gourmand, bien que le petit 1300 ne soit pas un exemple de sobriété avec ses 10 litres aux 100 à 90 km/h (Données constructeurs de l’époque). Mais bon ! Je sais qu’avec un plein à raz bord, je suis assuré de faire au moins 250 kilomètres (Je n’ai jamais essayé d’aller jusqu’à la panne sèche), ce qui est largement plus que la balade d’aujourd’hui.

J’allais pour repartir quand un quidam m’interpelle pour tailler un bout de gras sur ce petit cabriolet. Cela m’arrive assez souvent, et je me suis rendu compte que les modèles 204 et 304 ont été énormément vendus à l’époque, vu que tout le monde en a eu un apparemment. C’est le cas de mon gugusse qui a eu la version berline et break. Comme il n’y a personne qui attend, ni derrière lui, ni derrière moi, la conversation dure bien 10 minutes. Mais là, j’ai le temps, donc tout baigne.

9 h 20 : Je suis de retour at home et comme cette petite excursion m’a fait prendre conscience que le taux de suicide, sur pare-brise, des bestioles en tout genre a été très important depuis ma dernière sortie, je décide de donner un coup de produit à vitre sur ce dernier.

 

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Il faut dire aussi dès qu’il est sale, ce bout de vitre ressemble à s’y méprendre, à un kaléidoscope. En bref, on n’y voit que dalle quand Ra est face à nous… Comme je ne suis pas adepte de la conduite aux bruits, je préfère prendre mes précautions. Pendant que j’y suis, je fais disparaître, avec le même produit, les cadavres d’insectes qui ont préféré la carrosserie pour se trucider… D’ailleurs, je vais bientôt envisager un toilettage complet de notre petit cabriolet, histoire de lui redonner un aspect plus clean. J’en profiterai pour jeter un coup d’œil sous les ailes et la caisse avant d’aller le faire équiper de quatre pneus neufs. Le gars de chez Roady m’ayant alerté sur l’état vieillot de ces derniers, avec déformation de la bande de roulement et trace de fissuration sur les flancs. Il faut dire qu’ils ont dépassé la décennie et que, comme pour le lit, au bout de dix ans, ce n’est plus un lit mais c’est un délit…

Je continue en ouvrant le capot pour voir l’état des fluides vitaux. Côté liquide de frein, tout est OK.

 

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Côté eau… ! Oups ! C’est trop chaud ! Comme je n’ai plus de problème de ce côté-là depuis la réparation de mon radiateur, je suis également serein.

Il me reste à vérifier l’huile. Je tire la jauge et tente de repérer le niveau. Hélas, il est aussi évident à lire que le Kâmasûtra en version sanskrit. Je file un coup de chiffon et refait pénétrer la jauge dans son orifice (Stop ! C’est de la mécanique. Bande de canaillous… !). Je la retire de nouveau, et cette fois… c’est encore pire. Impossible de voir le ménisque qui indiquerait le niveau. Je décide donc de remettre un peu d’huile, juste pour voir si le niveau deviendrait visible. Je cherche le bidon où doit subsister le reste de la dernière vidange. Hélas ! Le niveau dans le bidon frôle le zéro absolu. Je verse quand même les quelques gouttes dans l’orifice adapté du petit 1300 après avoir retiré le bouchon.

 

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Bon ! Ce n’est pas ça qui va faire déborder le carter. Il va falloir racheter un nouveau bidon, mais pas aujourd’hui…

10 h 30 : Quand je vous disais que le temps passe plus vite chez nous ! Je n’ai presque rien fait et il est déjà l’heure de partir. Je fonce me changer, récupère la gourde, le portable avec son chargeur pour le cas où la gourde me fasse encore le coût du ‘j’connais pas cette adresse’, et je ferme la maison… une fois que Madame est dehors (évidemment).

Comme j’ai regardé la route sur Google avant de partir, je sais que nous devons passer par… ? Flute, je n’ai pas tout retenu. Je sais seulement qu’il faut éviter Bourg-en-Bresse, ville où Titine a de grande chance de ne pas apprécier le surplace…

 

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Une fois à bord de notre petit cabriolet dont les sièges noirs en pur cuir synthétique (en skaï quoi…) se sont transformés en plancha pour postérieurs sensibles. Heureusement, j’avais anticipé ce coût de notre ami Ra en plaçant une serviette sur l’assise et le dossier de ma douce épouse, mais pas sur mon siège. C’est donc en décollant mon fondement de cette zone brulante que je tourne la clef de contact et que… Clac ! Et m… ça recommence. Deuxième tentative… Rebelotte ! Troisième, quatrième, cinquième essai et… Rien ne se passe. J’espère que Madame ne remarque rien… Mais ça serait la prendre pour une cruche, car évidemment, elle remarque illico que quelque chose cloche.

-       « Elle est en panne ? »

-       « Euh ! Non. C’est simplement un coût du démarreur… ! »

-       « Elle va pas nous lâcher en route ? »

-       « Mais non ! C’est un problème connu… »

-       « Tu pouvais pas la réparer ? »

Là, elle me fait rire… Cela fait des mois que je consacre mon temps au jardin et que j’ai mis mon passe-temps favori de côté. J’ai la mécanique qui me démange pourtant car j’ai Titine à améliorer et la 205 CJ à terminer. Mais pas question d’aborder cette remarque pour l’instant. Je ne tiens pas à gâcher cette journée qui ne s’annonce quand même pas si mal.

Comme les essais successifs de démarrage ont été voués à l’échec, je reviens à la bonne vieille méthode du ‘j’te tire, j’te pousse’ après avoir passer la quatrième. Puis, je remonte à bord et refait une tentative… Cette fois, ça baigne, et le petit 1300 démarre sans rechigner.

-       « Je croyais que tu avais résolu le problème ? » me dit ma chère et tendre.

-       « C’est un problème avec le démarreur que je ne peux constater que lorsque celui-ci est monté sur la voiture, et comme c’est la galère pour le retirer et le remonter, je verrai ça quand j’aurai le temps… ».

Le sujet étant clos, nous prenons la route dont quelques bribes du tracé persiste dans mon neurone spécial ‘je devrai me rappeler mais ça n’imprime pas…’. La gourde, tout en étant programmée pour ne pas prendre l’autoroute, nous oriente dans la direction de Bourg-en-Bresse, ville que je veux absolument éviter. C’est donc au pif et en me basant sur mon sens inné de l’orientation que nous prenons la direction de Chalamont, avec la ferme intention de vouloir passer par Dompierre-sur-Veyle en empruntant une petite route que nous connaissons bien. En effet, c’était celle où nous allions nous entraîner lorsque nous faisions régulièrement de la course à pied.

 

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-       « Tu as repéré la route ? » me dit ma passagère

-       « Oui ! Il faut passer par Dompierre-sur-Veyle… ! »

-       « Mais qu’est-ce que tu vas foutre à Dompierre ? C’est pas la route… !»

-       « Ben c’est un des noms que j’ai retenu… ! »

-       « T’as rien noté ? »

-       « Non ! C’est tout en mémoire… ! »

-       « Autant dire que t’as rien noté, car la mémoire et toi… ! »

Il n’en faut pas plus pour me mettre le doute.

-       « Bon ! Tant pis ! Je vais programmer le GPS pour aller à Pont-de-Vaux. C’est pour éviter Bourg… ! »

-       « T’es sûr ? »

Oups ! Deuxième mise en cause de mon neurone mémoire. Mais là, c’est le coup de grâce, car celui-ci, vexé qu’on le prenne pour une glinche, se met immédiatement en grève. Cependant, je reste sur cette idée et je décide quand même de rester sur ma décision.

-       « Trouve une place à l’ombre car je cuis littéralement.

Là, je ne peux pas lui donner tort, car Ra est en grande forme et il nous balance ses plus beaux rayons directement sur le crane et sur tout ce qui est noir dans l’habitacle, c’est-à-dire, tout… ! Il est presque 11 h 00, et même si nous sommes à l’horaire d’été, à savoir avec un peu plus de deux heures d’avance sur le soleil vu que nous sommes bien à l’Est du méridien de Greenwich, ça commence à chauffer très dur. Personnellement, je ne crains pas, mais Madame… ?

Après quelques kilomètres je trouve une première place à l’ombre.

-       « T’arrêtes pas là, j’ai peur ! »

-       « Peur de quoi ? »

-       « T’es trop près de la route et il y a beaucoup de camions qui passe par là… ! »

-       « Mais nous sommes en retrait ! »

-       « Ça fait rien ! T’es juste à la sortie d’une côte et on sait jamais… ! »

Ne tenant pas à faire naître une grosse angoisse à ma petite femme, je quitte ce premier endroit presque frais.

Je cherche une autre place à l’ombre en naviguant complètement au hasard. Enfin, quand je dis complètement, je sais que nous devons nous diriger vers le nord-ouest.

Titine tourne toujours comme une horloge, et la petite aiguille de température d’eau quitte à peine la zone blanche, malgré les quarante douze degrés extérieur.

J’arrive enfin à trouver un espace à l’ombre, dans une grand ligne droite et bien en retrait de la route. Je reprogramme la Gourde et lorsque je clique sur ‘Y aller’, je m’aperçois que nous sommes bien dans la bonne direction puisque ce bijou de technologie ne nous ordonne pas de faire demi-tour. Par contre, je constate que le ralenti commence à ne plus être aussi bas qu’au départ. Le petit 1300 tourne à 1100 t/mn, alors que normalement, il reste autours des 700 t/mn. Je vérifie que le starter est bien repoussé… Mais rien à signaler de ce côté-là. Idem pour le tapis de sol qui pourrait bloquer l’accélérateur. Cependant, ce n’est pas le même problème que celui que j’avais rencontré sur l’ancien carbu. A l’époque, ce foutu ralenti jouait carrément du yoyo en passant de 300 t/mn à 2200 t/mn sans aucune intervention de ma part. Malgré tous mes efforts et en prenant en compte tous les conseils possibles, je n’ai jamais pu trouver la cause de ce fonctionnement erratique. Comme ça devenait inconduisible, j’avais opté pour le remplacement pur et simple du carburateur. Depuis cet échange, tout fonctionnait de façon relativement satisfaisante. Mais voilà que ce nouveau carbu me refait des misères. Décidément, les Gremlins ne me lâcheront jamais.

12 h 00 : Nous sommes à Pont-de-Vaux et j’arrive à trouver une place à l’ombre pour reprogrammer la bête avec l’adresse du gastro. Mais là, ça coince, parce que cette cochonnerie refuse de prendre le numéro et la rue. J’ai beau repartir de zéro, seul le nom de Tournus s’affiche. Grrrr ! Les Gremlins ont envahi ma gourde. Je n’y comprends plus rien. Mais en regardant de plus près, je me rends compte que ces sales bestioles ont modifié ma gourde car ce n’est plus un GPS pour automobile que j’ai en face de moi, mais une gourde pour train ? En effet, le petit pictogramme qui s’affiche en haut représente un train (ou un RER, ou un TER ?). C’est pour cette raison qu’il ne trouve pas de nom de rue… Mais à quoi peut servir un GPS dans un train ? Il faut être un Gremlins très vicieux pour transformer cet outil de cette façon. Bon ! En attendant, je dois m’orienter vers l’adresse du gastro et comme mon neurone mémoire est toujours en grève, je décide d’utiliser Google Map sur mon portable. Là, l’adresse est bien indiquée. Mais comme je ne peux pas conduire en regardant la petite carte, c’est ma chère et tendre qui me guide… ou qui essaie, car là aussi, les Gremlins font glisser la carte de façon à ce qu’elle ne sache plus exactement où on se trouve.

12 h 25 : Nous sommes enfin arrivés à destination. Hélas ! Côté parking, ce n’est pas la joie. Toutes les places sont prises. Nous finissons par trouver une place à l’ombre de l’église, en travers sur un bout de trottoir où l’arrière de Titine dépasse très légèrement sur la route et entre 4 pieux en bois. Le ralenti est carrément à 1700 t/mn, et j’ai beau donner des coups sur l’accélérateur, ce dernier ne redescend pas. Tant pis, je coupe le contact car je ne peux rien faire de mieux pour l’instant. Comme Titine va rester sans surveillance, je remets la capote et ferme, à clef, les portes et le coffre. Pour une fois, nous sommes pile poil à l’heure au resto. Un véritable exploit…

13 h 40 : Nous sortons du resto après un repas de très bonne qualité. J’aime ces bons moments où convivialité et bonne chaire font bon ménage. Comme nous ne connaissons pas cette belle ville de Tournus, nous décidons de faire un petit tour dans les ruelles avoisinants notre lieu de restauration. Ra est maintenant presque au Zenith, et sincèrement, ça crame sec. Nous passons d’ombre en ombre jusqu’à ce que nous pénétrions dans la magnifique abbaye Saint Philibert. Là, le contraste de température est énorme. C’est un coup à mourir d’hydrocution (si c’était de l’eau).

 

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Nous profitons de ce lieu presque glacial pour faire baisser un peu notre température corporelle. Comme nous sommes bien dans cet édifice et qu’en plus, un virtuose des grandes orgues nous fait un pot-pourri de musique religieuse (ou pas), cela va être dur de nous arracher de là. Pourtant, il faudra bien poursuivre notre balade.

13 h 55 : Nous sommes sortis de ce lieu de fraîcheur pour retourner dans la fournaise extérieure. Nous tournons encore un peu dans le quartier… mais toujours à l’ombre…

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14 h 30 : Je récupère Titine qui est va presque être rejoint par Ra. Je retire la capote car même avec cette chaleur écrasante, pas question de rouler sous ce toit en vinyle… Une fois décapoté et installé, je tourne la clef de contact. Cette fois, pas de rechignage du démarreur. Ouf… ! Maintenant, direction Château de Brancion…

 

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14 h 40 : J’ai comme un coup de pompe, et ma douce passagère aussi, sans doute dû à cette sortie de table sous un Ra de plomb. Comme je peux dormir n’importe où, je décide de trouver un coin un peu ombragé afin de rejoindre les bras de Morphée pour quelques minutes (Ma femme la connaît pas, donc pas de jalousie…). Nous trouvons un petit coin sympa sur la petite route qui mène au Château de Brancion.

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15 h 05 : Après avoir coincé la bulle quelques minutes, histoire de recharger les batteries, nous voici devant le village de Brancion.

 

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Le village n’est accessible qu’à pied. Aussi, devons nous laisser Titine une fois de plus sur un parking et de préférence à l’ombre. Comme je ne sais pas s’il y a des kidnappeurs de Titine ici, je préfère remettre la capote et fermer les portes à clefs. Je sais ! Ce n’est pas ça qui arrêtera des pro, mais ça peut dissuader des curieux excessifs. Cependant, je remarque que les deux trous sur la capote sont de plus en plus larges. Je n’ai toujours pas trouvé ce qui engendre ces grignotages de vinyle, car il n’y a aucune aspérité sur les compas métalliques qui justifierait un perçage de ce délicat revêtement. J’ai pourtant collé des pièces du même textile sur ces trous pour éviter que ça ne s’envenime, mais rien n’y fait. Encore un truc à rajouter à ma liste à la Prévert.

Une fois notre petit destrier parqué entre deux grosses berlines, nous nous dirigeons vers la porte d’entrée de ce charmant petit village.

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15 h 45 : Boudiou qu’il fait chaud ! Et qui dit chaud dit déshydratation. J’ai le gosier aussi sec que le compte en banque d’un SDF. En nous baladant dans les ruelles, nous sommes passés devant une affichette indiquant un bar / glacier. Nous nous dirigeons donc vers ce lieu providentiel afin de réhydrater nos cellules qui ne vont pas tarder à fonctionner à sec. Arrivé devant l’affiche, nous voyons bien quelques tables sous des arbres avec un couple en train de siroter une boisson qui nous pousse à franchir le pas. Mais arrivé à leur hauteur, j’ai beau faire un 360 degrés, je ne vois qu’une vielle bâtisse avec un local attenant dont le portail est ouvert. Pas de zinc, ni de bouteille en vue. Il n’y a qu’une une simple table poser devant ce bâtiment. Où est le bar ? C’est là que les deux quidams présents nous indiquent qu’il faut aller jusqu’à cette table, ce que nous faisons illico. Mais là, personne… ! Nous attendons cinq minutes avec un assèchement de nos amygdales de plus en plus prononcé. Au point où j’en suis, je boirai la Saône et ses poissons… si elle était à proximité !

Nous sommes là, planté comme deux glands devant cette table, et toujours personne en vue. Je fait quand même quelques pas vers la maison, quand je vois une dame d’un certain âge, pour ne pas dire d’un âge certain, quitter une chaise et son tricot et venir vers nous.

-       « Désolé ! Je ne vous ai pas vu venir… Vous désirez ? »

-       « Qu’est-ce que vous avez à boire ? »

-       « Ce qu’il y a dans le frigo là… ! »

Et en effet, nous voyons une armoire réfrigérée avec porte vitrée dans laquelle nous apercevons quelques canettes et bouteilles. De toutes façons, qu’importe ce qu’il y a dedans, pourvu que ce soit liquide et comestible. Ce qui m’inquiète, c’est que sur la table devant nous, je ne vois qu’un calepin et une vieille calculatrice, mais pas de terminal de carte bleue.

-       « Vous accepter la carte bleue ? » dis-je à notre brave dame ?

-       « Non ! Uniquement du liquide… !»

Oups ! Il fallait s’y attendre. Vu le modernisme de son estaminet, je suis sûr qu’elle pense que les émissions de Jean Nohain existent toujours… ! (ça, c’est pour les plus de 60 ans). Je commence à transpirer, car je suis sûr que le liquide que j’ai sur moi ne doit pas dépasser ce que j’ai mis dans le tronc d’une église depuis 20 ans. Je fouille, et en effet, je ne vois que 50 centimes en petites ferrailles. Cela m’étonnerait que cette autochtone m’attribue ne serait-ce qu’un verre d’eau avec ça. Je me retourne vers mon épouse qui arrive à rassembler péniblement deux Euros. Nous sommes donc tous les deux passibles d’un délit de vagabondage. Je fouille encore un peu plus et trouve une pièce de 1 Euro.

-       « Qu’est-ce qu’on peut boire avec ça ? »

-       « Vous pourrez avoir une petite bouteille d’eau et un jus de pomme… ! »

-       « Va pour les deux… ! »

Là-dessus, elle nous sort une bouteille d’eau format « S » et un gobelet en carton où elle verse un jus de pomme sorti d’une brique de la même matière. Mais qu’importe, les deux boissons sont fraîches et j’ai trop soif pour émettre une quelconque remarque sur cette arnaque. Je pense que cette mamie fait ce petit commerce pour arrondir sa retraite, et vu le nombre de client qui sont assis dans ce parc qui sert d’estaminet, ça ne va sûrement pas chercher loin.

16 h 00 : Après avoir siroter doucement mon jus de pomme pour faire durer le plaisir, Nous repartons retrouver Titine qui est toujours sous son arbre.

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Il y a là aussi un bus avec un tas de gamins braillard qui obéissent autant à leurs accompagnateurs, qu’un pitbull affamé voyant un chapelet de saucisses à porté de museau. Ces adultes ont beau hurler de ne pas faire ci ou ça, c’est la débandade. Je les plains sincèrement…

Nous décapotons Titine avant de reprendre la route. Une fois installer à bord, et après m’être coiffé de mon couvre-chef spécial Peugeot 304 (La casquette que ma belle-fille à broder pour moi), je tourne la clef de contact et… Clac ! Deuxième tentative… Re clac ! Une troisième puis une quatrième, mais toujours ce même claquement qui commence à me peser sur le haricot. Cette fois, je pense qu’il va de nouveau utiliser la méthode du ‘j’te tire, j’te pousse’ après avoir enquiller la quatrième. Je passe donc ma vitesse, et comme il y a une légère pente vers l’avant, cela me facilite la manœuvre. Je n’ai oublié qu’une chose, c’est que Madame est à bord et que devant nous, il y a un petit fossé d’une vingtaine de mètres de profond.

-       « Arrête ! J’ai peur ! On va tomber… t » dit-elle paniquée…

-       « Mais non ! Il y encore au moins un mètre devant nous… ! »

-       « Oui mais moi j’ai peur… ! »

-       « Bon ! Je ne vais pas plus loin. Ça doit suffire… ! »

Et en effet, lorsque je tourne la clef, ce brave démarreur rempli son rôle et le petit 1300 part au quart de tour. C’est là que je me loue d’être intervenu sur l’allumage, car si je rajoutais des problèmes de démarrage, avec calage à l’appuis, et le problème du démarreur, c’est sûr que ma dulcinée serait rentrée en stop… Mais là, tout va bien, et après avoir reprogrammé la gourde pour retrouver le chemin de la maison, c’est avec plaisir que nous reprenons la route.

Hélas, je n’ai oublié qu’une chose, c’est que ce bijou de technologie ne connait qu’un seul chemin : le plus rapide en évitant les autoroutes, les sections à péage et les ferries. Pour ce dernier point, je dois reconnaître qu’entre Brancion et Priay, il y a peu de chance d’en emprunter, mais à part ça, le chemin le plus rapide n’est pas forcément… le plus rapide, car cette espèce de glute ne tient absolument pas compte du fait que nous sommes dimanche, et que d’autres glands comme nous tentent de rentrer chez eux par le même chemin. Nous commençons donc par nous diriger vers Pont-de-Vaux, ce qui semble tout à fait approprié. Puis je suis bêtement le trajet que la petite carte interactive nous indique. N’ayant pas une vision globale du trajet, je ne vois pas que ce dernier nous conduis précisément vers Bourg-en-Bresse, ville que ma chère et tendre veut absolument éviter.

 

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C’est lorsque nous voyons le panneau Attignat que nous nous apercevons de cette erreur.

 

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-       « Pourquoi tu passes par Bourg ? »

-       « J’ai suivi le GPS… ! »

-       « Mais c’est l’heure la pire… ! »

-       « On va essayer de prendre sur la droite pour contourner Bourg par l’Ouest ! »

-       « Mais il n’y a rien par-là ! »

-       « Il doit bien y avoir une route à droite qui nous emmènerait vers un village ? »

-       « Je te dis qu’il n’y a rien… ! »

-       « Et par l’Est ? »

-       « C’est encore pire… ! En plus, je crève de chaud et j’ai mal au crâne… ! »

Nous roulons encore un peu quand je vois le panneau Polliat.

-       « Et en passant par Polliat ? »

-       « Ça fait faire un détour et je veux rentrer en vitesse… ! En plus, je dois faire quelques courses… ! »

-       « Et par Péronnas ? »

-       « C’est là que c’est pire ! On passe devant Décathlon et Casto… ! »

-       « On aura qu’à s’arrêter à Carouf… ! »

-       « Si tu veux, mais on va tomber dans les bouchons… ! »

Bon ! Dans ce cas-là, il vaut mieux faire canard et prié St Christophe pour qu’il n’y ait pas trop de monde sur la route.

St Christophe a dû m’entendre, car certes, il y a du monde, mais on ne fait pas trop du surplace, chose que madame et Titine n’aiment pas du tout. (Les deux chauffent trop… !). De plus, les arrêts et démarrages fréquents ont tendance à faire brouter l’embrayage de notre petit destrier. Ce qui me fait mal à chaque fois car j’ai toujours l’impression qu’à force, la carrosserie va se déglinguer. Le passage sur table vibrante de cette mamie risque d’être fatale côté carrosserie.

18 h 15 : Après une halte dans la grande surface sus nommée, nous sommes de retour à la maison, juste au moment où l’air devient enfin respirable et où le plaisir de rouler décapoté atteint son paroxysme. Mais bon ! Madame n’étant pas au mieux de sa forme, nous sommes quand-même content d’être de retour, surtout que Titine s’est comporté comme une grande. Alors, malgré les petits aléas qui font de chaque sortie titinesque, une route vers l’aventure, cette journée n'a été que du bonheur…

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