Restauration et mésaventures de ma 304S cabriolet

[daniel762]

Bon courage...

[Phify]

Et une masse foireuse (par exemple celle de ta batterie) ? Je sais que sur les 4l, les masses du tableau de bord peuvent mettre un beau bordel, comme elles sont communes à tout le tableau de bord...

[JMF67]

Hello 

Alors la je rigole 😂🤣 les gremlins qui espèrent semer le saouk dans le dispositif électrique alors que super Nanar a la maîtrise totale des électrons, ces micros pannes seront certainement rapidement diagnostiqués avec force explications et schémas, finalement du bonheur pour les lecteurs qui suivent ce topic. 

Va y Nanar montre leurs à ces bestioles de quelle fer à souder tu te chauffe. 

Ciao 

[scenic_en_colere]

Je pencherais pour un probleme de cosses de batterie ou de la masse de la borne négative. Je me dis qu'à force que tu branches et debranches la batterie faiblarde pour la recharger, ça a peut être un peu deterioré l'accroche du cable à la cosse. Ou alors une plaque dans la batterie HS, car pareil à force de recharger regulierement...

[daniel762]

Pareil, un problème de masse. Au niveau du tableau de bord peut-être...

[Diabolo]

Autant que je puisse me souvenir, les soucis électriques que tu décris me rappellent ceux de la 304 du paternel.

Enormes soucis au niveau de la boite à fusible : oxydation des pattes de contact et par temps humide, c'est le sapin de Noël.

Dans un premier temps; nettoyage soigneux de la dite boîte porte fusible; à plus long terme, envisager son remplacement par un équivalent plus moderne.
PS : je n'aime toujours pas le côté vintage du raccordement des câbles de ta batterie

Je les préfèrerais bien sertis dans une cosse à anneau, puis la dite cosse vissée sur le connecteur.

[Nar1955]

Merci à tous pour vos conseils et encouragements. 

Pour Phify : Après analyse à partir des schémas, et en fonction d'une logique électrique, un défaut de masse vers le tableau me semble le plus probable. Dès que le thermomètre se décidera à indiquer autre chose que la température du nord de la Sibérie, je ferai une analyse in situ ...

 

Pour JMF: Merci cher ami. Comme tu le dis, ce ne sont pas ces sales bêtes poilues et rigolardes qui vont me faire sécher sur un problème électrique. Mais hier, tout était revenu à la normale, sauf pour la pompe de lave-glace. Mais ça, c'est sûrement un autre problème ...

 

Pour Scenic : J'avais en effet envisager un problème de cosse de batterie, mais comme tous les feux fonctionnaient correctement et que le moteur ne présentait aucun problème côté allumage, j'ai laissé tombé cette piste. Mais je reconnais que les phases de branchement et de débranchement successifs n'ont certainement pas arrangés le contact au niveau des cosses batterie. Dès que je le pourrai, je referai toute cette partie (nettoyage des cosses et mise en place de robinets plus sérieux). Quand à la détérioration d'une plaque, ce n'est pas possible puisque les choses sont presque revenues à la normale juste avant d'arriver (saugf pour le clignotant qui miraculeusement à retrouver son fonctionnement normal hier)

 

Pour Diabolo: Je suis de ton avis concernant les contacts qui s'oxydes avec les temps humides. Pour la boîte à fusible, je ne veux pas la remplacer, mais j'ai déjà bien commencé à la remettre en état par mes interventions successives (voir tous mes posts précédents). Cette boîte est en bien meilleur état que celle de la 205.

Je vais aussi te faire plaisir en envisageant une bonne réfection des robinets de batterie. A suivre ...

 

[Diabolo]

il y a 38 minutes, Nar1955 a dit :

Je vais aussi te faire plaisir en envisageant une bonne réfection des robinets de batterie. A suivre ...

C'est surtout qu'on aimerait voir titine fonctionner 🙂
Même si le récit de tes pannes diverses rend la lecture de tes aventures pleine de suspens : où sera la prochaine?

il y a 40 minutes, Nar1955 a dit :

Cette boîte est en bien meilleur état que celle de la 205

Tu peux pas comparer les porte-fusibles de la 205 (dont normalement la fixation à gauche sous le volant est cassée depuis le premier anniversaire de la voiture, comme sur TOUTES les 205) et celui de la 304.
Dans le premier cas, ce sont les cosses du fusible qui assurent le contact, sur une grande surface et avec pas mal de pression. Si ça merde, c'est souvent la platine en dessous et c'est souvent très complexe.

Dans le cas de la 304, ce sont les fameux fusibles torpedo dont le contact se fait par les pointes sur une petite surface, et avec des lamelles ressorts qui ne veulent que se détendre...

https://blog.ec24.ch/fr/article/fusibles-automobile/

Mais tu n'es pas le seul à avoir des gremlins dans la boite à fusible :
https://www.hisse-et-oh.com/motor/fusible-pointu

 

[Nar1955]

Je suis d'accord avec toi concernant la trappe à fusibles qui se trouve à l'intérieur de l'habitacle. En effet, sur ma 205, la trappe a dû casser depuis pas mal de temps, puisqu'à présent, elle tient par une vis. Je parlais des fusibles qui se trouvent dans le compartiment moteur, pratiquement contre la traverse supérieure avant (voir photo ci-dessous).

 

Sur Titine, depuis que mon grand m'a refait un capot, j'ai l'impression que mes contacts ne se dégradent plus. Il faut dire que vu le nombre d'interventions que j'y ai fait dessus, je ne dois pas laisser le temps à la Dame en rouge de bouffer les contacts. Mais il est vrai que ces fusibles qui sont encastrés entre deux lamelles souples trouées, ce n'est pas top au niveau contact. Mais bon, je ne vais pas modifier ce circuit car il fait partie de la vie de Titine. La seule chose que je peux faire, c'est d'entretenir les contacts en les empêchant de s'oxyder.

[scenic_en_colere]

Que souhaiter à @Nar1955pour 2022? Moins de Gremlins, mais ne les aime t'il pas? Bon réveillon!

[Diabolo]

@nar1955

A mon tour : Bonne année. Avec pour une fois des Gremlins sympas qui mettent pas le bazar dans des trucs pas rigolos, et que la Dame en Rouge devienne anorexique... Et surtout que la santé te permette de nous régaler encore des histoires du petit cabriolet blanc qui arpentait l'Ain (et même des fois le Rhône)

 

[daniel762]

Pareil, que 2022 soit l'année de la déroute des Gremlins !

[scenic_en_colere]

il y a 2 minutes, daniel762 a dit :

Pareil, que 2022 soit l'année de la déroute des Gremlins !

Et pas que des Gremlins la déroute si possible

[Nar1955]

Tous mes vœux de bonheur et surtout de santé à tous ceux qui interviennent dans mes posts, mais aussi à ceux qui me lisent en sous-marins. Mais hélas, les Gremlins ne semblent pas me lâcher la grappe. Voici un nouveau post.

Très amicalement

[Nar1955]

Des faux contacts ?

 

Mercredi 15 décembre 2021 : Pour tenter d’expliquer la suite de gagates électriques du 11 décembre 2021, je décide de vérifier la partie du circuit qui me semble la moins fiable, c’est-à-dire les connexions avec la batterie et la liaison au châssis.

18 h 10 : Je commence par jeter un œil sur les deux robinets coupe-circuit sur lesquels sont recordés les deux gros fils allant d’une part sur la masse moteur, et d’autre part sur la borne d’alimentation du démarreur. A première vue, et je pense que vous l’aviez déjà constaté, c’est glauque, autrement dit, peu opérationnel… Comme il faut prendre le problème par un bout, je regarde en premier le câble qui relie le moins de la batterie au bloc moteur.

 

 

 

Premier constat : c’est pourri côté batterie. La dame en rouge à grignoté avidement les griffes du robinet qui vont sur la cosse moins de cet accumulateur d’énergie. Comme les excréments de cette métallivore ne sont pas compatible avec la circulation des coulombs, j’envisage donc purement et simplement de remplacer ce robinet. N’ayant pas cet accessoire dans ma réserve de glutes, je fonce à Ambérieu pour en acheter un neuf dans la boutique qui m’a dépanné déjà plusieurs fois.

18 h 30 : J’arrive à la boutique et me précipite vers le rayon des accessoires électriques. Il y a là des cosses en tout genre, des ampoules, des gadgets, et une seule sorte de robinet coupe circuit : un vert qui nécessite que le câble soit terminé par une cosse ronde. Et m… ! Le miens nécessite d’être vissé dans un œillet. Autrement dit : il va falloir modifier mon câble en y soudant une grosse cosse à œillet. Je cherche donc cet accessoire, mais manque de bol, ils ne font pas ça dans cette boutique. Je paie donc seul le robinet et me dirige rapidement vers une autre boutique de bricolage situé en face.

Bon ! La poisse me poursuit car eux non plus ne font pas les cosses dont j’ai besoin. Tant pis ! Je reprends la voiture et fonce chez mon revendeur de pièces détachées situé en ville. Et m…, c’est déjà fermé ! Je regarde ma montre. Il n’est que 18 h 50 et ça ferme à… 18 h 00. Oups ! J’ai un peu paumé la notion d’horaires ! Il va donc falloir reporter ça à demain.

Vendredi 17 décembre 2021 : Je n’ai pas pu faire mes achats hier mais l’envie pressante de réparer mes connexions titinesques me pousse à refaire les magasins d’accesoires ce matin. Je suis de nouveau dans la boutique de pièces détachées qui était fermée mercredi. Dans les rayons en libre-service, je trouve un autre robinet coupe circuit, mais rouge pour la borne plus cette fois. Comme je vais devoir changer les deux et que j’ai déjà le vert pour la borne moins, ça tombe bien. Je demande à la charmante personne derrière le guichet :

-       « Vous avez des cosses à œillet qui peuvent se brancher dessus ? »

-       « On doit avoir ça ! Suivez-moi car elles doivent être derrière !»

Et en effet, dans un coin non autorisé au public, il y a un présentoir avec des cosses de différents diamètres. Etant donné que, comme un couillon que je suis, je n’ai pas mesuré le diamètre de mes câbles, je me fie à mon sens profond des grandeurs. Je prends un sachet dont les petits éléments métalliques doivent correspondre…

 

 

… et je paie l’ensemble. Là-dessus, je retourne content à la maison.

 

17 H 10 : Je commence par retirer complètement le câble reliant le bloc moteur à la borne moins.

 

 

Comme il est plus facile à retirer que celui du plus, cela me permettra de le ressouder au chaud à l’atelier.

Je coince mon câble dans un étau et tente de retirer le robinet boulotter par la dame en rouge.

 

 

Pour desserrer la vis, je n’ai pas de problème puisqu’un Gremlins malicieux (je n’en connais pas d’autres) avait déjà commencer le boulot.

 

 

Par contre, pour refaire passer le câble par le trou, c’est une autre paire de manches. Je tire comme un malade sur le robinet, mais à part faire glisser l’isolant du câble entre les mores de l’étau, rien ne vient. Il faut dire que, vu l’état de l’extrémité du câble, rien d’étonnant à ce que ça coince. Ça me rappelle le pauvre petit hérisson que j’avais trouvé, coincé dans une maille d’un grillage plastique. Il avait bien pu rentrer la tête, mais le reste du corps ne pouvant passer, il n’arrivait plus à repartir en marche arrière, vu que ces piquants, pris à rebrousse-poil, lui faisait une collerette plus grosse que la maille de la grille. J’avais dû découper la maille du grillage délicatement à l’aide d’une petite pince pour éviter de le blesser.  

Bon ! Pour revenir à mon câble, contrairement au hérisson, je ne vois pas d’autre solution que de lui couper les poils un peu trop hirsutes. Je récupère la pince coupe boulon…

 

 

… et, tel le coiffeur qui me scalpait dans mon enfance, je taille les brins fous au plus ras du robinet. Une fois ce massacre réalisé (comme pour le coiffeur sus-cité…), je tire sur ledit robinet et me retrouve avec mon bout de câble dénudé.

 

 

Au vu de la section et de l’aspect vieux cuivre graisseux et oxydé de la partie que je vais devoir souder, je laisse tomber l’idée de réaliser son étamage avec mon fer à souder d’électronicien. Je récupère mon petit chalumeau de poche…

 

 

… adapte l’embout pour faire une flamme longue, fais le plein de gaz et cherche un briquet pour l’allumer. Compte-tenu de l’ordre très approximatif qui règne dans mon atelier, après 20 minutes de recherches, je laisse tomber le briquet et récupère une boîte d’allumette dans la cuisine.

Après avoir bousiller la moitié de la boîte (le gaz a eu plutôt tendance à souffler la flamme qu’à s’enflammer), j’arrive à obtenir la petite flamme bleue qui va chauffer les tripes à mon bout de câble. Ayant un petit rouleau d’étain à portée de main (pour une fois…), je commence à essayer d’étamer le fatras de fils de cuivre qui devra s’insérer dans ma cosse. Peine perdue ! L’étain n’adhère pas sur ce métal oxydé. De plus, le bout dénudé est beaucoup trop long par rapport à la partie de la cosse qui va le recevoir. Je décide donc de couper une partie de cuivre pour, d’une part, retrouver une longueur compatible avec la cosse, et d’autre part, pour retrouver du cuivre plus sein…

 

 

Evidemment, comme la partie dénudée est plus courte, le fait de chauffer cette partie a tendance à cramer l’isolant. Heureusement, ce dernier étant pris dans les mors de l’étau, il est vite refroidi par la masse métallique de ces mors, ce qui a tendance à limiter les dégâts.

Après quelques essais infructueux d’étammage, je change de méthode. Je place la cosse sur le fil et décide de chauffer cette dernière avec mon petit chalumeau, et de placer l’étain contre le cuivre jusqu’à ce que cet étain fonde.

 

 

Petit à petit, j’arrive à remplir ma cosse avec la soudure.

 

 

Je tire sur le câble… ça à l’air de bien tenir ! Bon ! L’isolant a un peu fondu, mais pas suffisamment pour que l’ensemble soit inesthétique. Je vous rappelle que le câble en question est destiné à relier le moins de la batterie à la masse du moteur et par voie de conséquence, à la caisse de Titine. De ce fait, même s’il était fortement dénudé et qu’il touche une pièce métallique, cela n’aurait fichtre aucune importance. Mais bon ! L’isolant est encore bien là, et c’est avec un bout de ruban adhésif noir que je recouvre une partie de ma cosse, le bout de cuivre encore visible et la partie boursoufflée de l’isolant. Ce n’est pas que pour le fun, car ça empêchera la merdouille déposer par des vapeurs d’huile, de venir combler la partie non étamée, ou à l’élément H2O de favoriser le travail de la Dame en rouge sur le cuivre non protégé par la soudure. Pour être sûr que mon ruban d’adhésif électrique ne se décolle pas, je serre un petit collier Rilsan à chaque extrémité.

Une fois cette extrémité de câble refaite, je retourne vers Titine. Je commence par fixer le câble sur le bloc moteur par l’intermédiaire de l’ancienne cosse en cuivre. Puis je place la partie avec les griffes de mon nouveau robinet sur la borne moins de la batterie…

 

 

Je poursuis en enfilant le chapeau qui va servir à écraser ces griffes sur le plomb de cette borne…

 

 

 

… et… ? Tiens ? Quelque chose cloche dans l’aspect de ce montage ! Mais quel couillon je fais ! J’ai oublié la petite cuvette verte isolante ! Je retire ce que je viens de placer et j’essaie d’enfiler l’accessoire en plastique.

 

 

Hélas, j’ai beau m’acharner à essayer de glisser celui-ci sur la borne, ça ne rentre pas. Pourtant, c’est bien étudié pour ? Et là je me dis que, sur Titine, rien n’est vraiment normalisé, à commencer par la batterie qui a les bornes plus et moins monté à l’envers par rapport aux batteries classiques. Ça, je vous en ai déjà touché deux mots ! Alors d’ici à ce que les bornes n’aient pas la même section ? Comme la loi de Murphy n’est pas intervenue depuis quelque temps, je suppose qu’elle vient de se réveiller. Tant pis ! Ne souhaitant pas tergiverser encore pendant 107 ans, je décide de retailler la partie qui s’encastre afin d’en élargir le trou (N’y voyez aucune allusion graveleuse là-dessous… !).

Cette fois, après avoir taillé ma pièce au couteau, ça rentre ! Avec force, mais ça rentre… !

 

 

Je replace mes petites pièces métalliques, place mon câble avec sa nouvelle cosse et tante de serrer l’écrou papillon… Evidemment, un Gremlins qui passait par là, a commencé par me l’envoyer sur le gravier…

 

 

« Comment ça c’est par ce que je suis maladroit ? ». Ça m’étonnerait ! ça se saurait… ? Moi je vous dis que ce sont les Gremlins !

Bon ! Après avoir fait du crapahutage sous mon petit destrier, je récupère la bête et j’essaie de la remettre en place. C’est là que je m’aperçois que la cosse, que je viens de refaire, doit être mise dans un certain sens, c’est-à-dire que la partie soudé doit être orientée en dessous, sans quoi, impossible de visser l’écrou papillon. Je suis donc obligé de faire subir une rotation au câble pour que la cosse soit orientée correctement. Ce dernier ne semble pas apprécier cette manip, mais je ne lui demande pas son avis.

 

 

Après ceci, j’arrive à visser et à serrer correctement le papillon vert et je vérifie que mon système ne bouge pas sur la borne de la batterie. Ok ! Tout va bien. Cependant, à l’avenir, il va falloir que je me méfier, car contrairement à l’ancien robinet, le papillon de mon coupe circuit n’est pas solidaire au reste de celui-ci. Je sens qu’il va souvent rejoindre le plancher des vaches !

Je suis à peu près content de moi, sauf que le fils rouge qui relie le bloc moteur à la masse ne me satisfait pas. Je trouve sa section trop faible, car même si pas mal de parties mécaniques relient électriquement le moteur à la carcasse de Titine, ces dernières ne sont pas faîte pour servir de conducteurs. J’envisage donc, a postériori, de remplacer ce dernier par un câble de plus gros diamètre. Comme il se fait tard et que je me gèle les miches, je continuerai ces réparations dès que possible.

Lundi 27 décembre 2021-16 h 00 : Je débâche Titine car j’ai décidé de m’occuper de la borne plus de la batterie dont le robinet frôle aussi l’obsolescence, même si la dame en rouge a eu moins d’appétit de ce côté.

 

 

J’ai attendu jusqu’à maintenant, car pour cette borne plus, je suis obligé de faire ça in situ, c’est-à-dire sur Titine qui est sous son carport ouvert aux quatre vents. En bref, j’ai dû attendre que Monsieur Zeus daigne me lâcher la grappe, et que le mercure remonte un peu. Il faut avouer aussi qu’entre temps, il y a eu les fêtes de Noël, et qu’envisager du bricolage titinesque en cette période festive aurait été sûrement voué à recevoir les foudres de Madame. Aujourd’hui, je suis pénard car Ra est de bonne humeur, le mercure frôle un niveau printanier et Zeus doit être en train de cuver quelque part. Seul Eole vient me taquiner, mais il ne devrait pas être trop gênant.

En débâchant mon petit destrier, je constate qu’un ou plusieurs Grimlins sont venus becter ma bâche de protection toute neuve (ou tout du moins très récente).

 

 

Comme aucun objet contondant n’a pu lui faire subir un tel affront, même avec l’aide d’Eole, cela ne peut être que l’œuvre de ces sales bêtes poilues. Ne pouvant laisser ça comme ça, je tente une opération chirurgicale de campagne, à savoir, l’implantation de quelques agrafes pour relier les deux morceaux de la plaie.

 

 

Bon ! A mon grand désespoir, je constate que je ne serai jamais chirurgien, ni couturier. Mais qu’importe, j’ai pu arrêter la déchirure. Par contre, il manque toujours un bout de la toile que je retrouverai sûrement comme garniture dans le nid d’un Gremlins, car je ne vois pas ce qu’il aurait pu devenir d’autre.

Revenons à ma réparation électrique ! Comme pour l’autre borne, je me retrouve avec l’impossibilité de retirer l’ancien robinet, même après avoir bien desserrer la vis. Cette fois, je prends la pince à découper la tôle pour scalper les brins fous du câble qui empêche l’extraction de ce dernier.

 

 

Après cette opération capillaire, j’arrive à retirer l’ancien coupe-circuit.

 

 

Je récupère une des cosses que j’ai acheté avant Noël…

 

 

… et je glisse mon câble à l’intérieur, tout en récupérant une ancre pour piliers bois qui va me servir de support thermique pour ma soudure.

 

 

« Pourquoi une ancre ? » me direz-vous… ! Parce que souder à même la carrosserie de Titine serait un acte de barbarie envers la peinture de ma petite auto, et que c’est le seul truc métallique que j’ai trouvé dans le coin.

A présent, il faut utiliser de nouveau mon petit chalumeau. Je lui refais donc le plein de gaz et, après avoir récupéré les allumettes (je n’ai toujours pas retrouvé le briquet), j’essaie d’allumer cet outil thermique. Evidemment, je rencontre le même problème d’allumage que pour ma première opération, avec en plus, cet idiot d’Eole qui, croyant sans doute que c’est son anniversaire, s’amuse à souffler l’allumette dès que je l’ai grattée. Ce n’est qu’après avoir usé presque tous les petits bâtonnets de bois à la tête soufrée que ce maudit chalumeau arrive à cracher sa petite flamme bleue.

Après 20 minutes de galères, j’arrive à remplir ma cosse d’étain tout en noyant le bout de mon câble à l’intérieur de cette mixture métallique.

 

 

Le résultat n’est pas très esthétique, mais la soudure à l’air efficace au niveau électrique. Comme pour l’autre câble, j’entoure une partie de la cosse et le début de l’isolant par du ruban adhésif, mais cette fois, de couleur rouge.

 

 

Je place ensuite l’isolant rouge sur la borne de la batterie.

 

 

Cette fois, il rentre sans problème. Je place ensuite les deux parties métalliques et relie mon câble ‘plus’ équipé de sa nouvelle cosse.

 

 

Le résultat me semble satisfaisant. Ces connexions me semblent plus sérieuses que les précédentes. Cela devrait limiter les problèmes de coupure de jus au moment du démarrage.

17 h 00 : Je reviens quand-même sur mon fil rouge qui va à la masse de la carrosserie. J’ai vraiment envie de le remplacer. Si dans un premier temps, j’avais songé à mettre en lieu et place, un fil de plus grosse section du style, fil de terre pour maison en 6 mm2, je renonce à cette idée saugrenue. Le fils en question, même s’il a plusieurs brins, reste un fil rigide. Comme le moteur bouge pas mal par rapport à la caisse, cela risque d’entraîner une fatigue vibratoire qui conduirait directement, à plus ou moins long terme, à la rupture de ce fil. Il me faut donc un fil de plus grosse section, mais relativement souple… « Réfléchissement Nanar... ! ». Et là, soudainement, le neurone de ‘l’idée évidente’ se réveille d’une très longue torpeur.

-       « T’as qu’à foutre une tresse de masse… ! »

-       « C’est pas bête en effet. Mais tu trouves ça où ? »

-       « T’as qu’à chercher. Je vais pas te mâcher tout le boulot quand-même… ! »

Devant tant de mauvaise volonté, je fais appel à un ami, autrement dit, à Google. Je tape le mot tresse de… et aussitôt, le fouineur me met le mot Tresse de masse pour voiture.

 

 

Ma parole, il lit dans mes pensées… ? Ou alors, il sait que je l’utilise très souvent pour Titine ? Mystère ! Le résultat de cette recherche m’indique que je peux commander ça dans différentes boutiques ou en trouver dans une chaine de magasins d’accessoires autos bien connus dont l’une des boutiques se trouve à Bourg-en-Bresse. Comme j’ai d’autres courses à faire dans cette charmante ville, je vais en profiter pour y acheter cette tresse.

Jeudi 30 décembre 2021 : J’ai acheté ma tresse qui se termine par un œillet à chaque extrémité et comme je voulais finir ces réparations avant 2022, je m’attaque au retrait du fil rouge.

 

 

Oups ! En retirant ce dernier de la vis qui se trouve sur le bloc moteur, je me rends compte que la torsion de mon gros câble ne lui a pas plus du tout…

 

 

La moitié des fils constituant la section du câble est coupée. Si je laisse ça comme ça, ça sent la panne à court terme. Je vais donc devoir refaire aussi ce côté du câble. Mais pour l’instant, je dois mettre en place ma tresse de masse. Je retire l’écrou qui retient mon câble rouge côté carrosserie.

 

  

 

Beurk ! Ce que vois mes yeux non émerveillés, c’est une zone de contacte qui ressemble étonnamment à une zone d’isolement. Sauf si la peinture est devenue un bon conducteur, je ne vois pas comment le jus peut passer facilement de la batterie à la caisse par le bief de cette connexion.

Bon ! pour refaire ce contact, je retire une partie de la peinture qui va se trouver sous la rondelle éventail.

 

 

Je sais que je vais attirer la Dame en rouge dans ce coin, mais si après le serrage, je barbouille ma connexion de graisse, cela devrait lui couper l’appétit.

Je me suis rendu compte aussi que la vis du bloc était desserrée.

 

 

Je donne un ou deux tours de clef, sans sortir ma tenue de Hulk, car je me connais, quand je ne contrôle pas le serrage, je suis capable d’homicider cette vis ce qui me mettrait dans une m… noire. Une fois cette dernière resserrée, je place ma tresse de masse et la serre des deux côtés…

 

 

Ça fait plus sérieux que cette espèce de bout de fil rouge.

Mais au moment d’essayer mon nouveau câblage, je me rends compte que je n’ai pas solutionné mon problème de cosse en cuivre sur le câble du moins… ! Quel gland je fais… ! Je retire donc ce dernier de Titine, et redescends au chaud à l’atelier. Une fois coincé dans l’étau, je tire sur la cosse et sans effort, celle-ci me reste dans les paluches.

 

 

Conclusion : le contact devait être pourri de ce côté-là aussi. Et là, je commence à toucher du doigts la cause de la plupart de mes ennuis électriques et plus particulièrement ceux du 17 décembre 2021.

Inutile de se triturer le corps calleux, je dois remettre en état cette liaison. Pour ça, je pars à la recherche du sachet de cosse que j’avais acheté la semaine passée.

Malgré l’ordre régnant dans mon atelier (Qui a rigolé… ?), impossible de remettre la main sur ce sachet dans lequel se trouvait la dernière cosse. Que faire ? Pas besoin de réfléchir 107 ans, je vais tenter de ressouder mon fil dans cette vieille cosse couleur cuivre.

Dans un premier temps, je donne un petit coup de bombe de super dégraissant car l’intérieur est aussi net que la descente d’évier d’un bouiboui des bas quartiers.

 

 

J’insère ensuite mon câble après l’avoir lui aussi passé au dégraissage. Avec mon étau, j’écrase la partie de la cosse où se trouve le câble pour faire un pseudo sertissage et surtout, pour maintenir le câble pendant que je vais faire couler la soudure.

 

 

16 h 50 : je viens de finir le remplissage à l’étain.

 

 

La soudure n’est peut-être pas terrible, mais elle a l’air efficace, car l’étain semble avoir pénétré dans toutes les fibres. Il ne me reste plus qu’à faire comme à l’autre extrémité, à savoir, entouré le tout de scotch électricien.

 

 

Après ces réparations, je tente un démarrage du petit 1300. Et miraculeusement, ce dernier se lance sans coup férir… Alors ça ! Aussitôt, j’essaie les clignotants : Aucun problème. J’appuie sur la pédale de frein : la fréquence du ‘tic-tic’ ne change pas. J’essaie les feux : Tout fonctionne. La seule ombre au tableau, c’est le voyant rouge de charge qui brille comme jamais alors que le moteur tourne (c’est con une ombre qui brille… !)

 

 

Comme j’ai mon voltmètre à proximité, je mesure la tension aux bornes de la batterie.

 

 

Oula… ! 16,2 Volts au ralenti ? Mais je vais tout faire peter… ! Les Gremlins sont encore intervenu sur le régulateur de tension, c’est sûr ! Je coupe le contact. J’attends quelques secondes et regarde de nouveau la tension sur cette pauvre batterie.

 

 

 

Cette fois, j’ai 13,7 volts. C’est un peu haut pour une batterie au plomb à vide. Je devrais trouver 12,6 volts. Il faut que j’intervienne sur le régulateur avant de claquer une nouvelle batterie !

17 h 20 : Il fait presque nuit, mais l’envie d’intervenir sur cet accessoire électrique est trop forte. Je descends récupérer les deux clefs qui vont bien, à savoir celle qui va me permettre de retirer le régulateur de son emplacement, et celle qui va servir à ajuster la tension à partir de la petite vis à l’intérieur. Il me faut aussi un petit tournevis pour retirer le capot de la bête.

Une fois les outils en main, je commence par retirer le régulateur, après avoir débrancher la batterie évidemment (il y a toujours le plus de batterie qui arrive sur cette bête !). J’ouvre le capot qui tient par deux vis (j’avais remplacé les rivets par des vis pour pouvoir intervenir en cas de besoin). Connaissant bien la manip pour me l’être coltiné plusieurs fois comme vous avez dû vous en apercevoir, je place la bête sur l’aile en laissant toutes les connexions.

 

 

Une fois tout en place, je rebranche la batterie et mesure de nouveau la tension avant de lancer le moteur.

 

 

 

13,12 Volt. Elle se rapproche de la valeur théorique mais est encore un peu haute. Je mets le contact et lance le moteur.

Je vois la tension monter petit à petit…

 

 

 

 

Pour finir de nouveau vers 16,1 volts

 

 

En jouant sur l’accélérateur, j’arrive même à 17 Volt. J’ai déjà vu des batteries fumer pour des tensions de cet ordre… Je me saisie donc de ma petite clef et, sans en faisant bien gaffe de ne pas faire de court-jus, je desserre légèrement le petit écrou de réglage… L’effet est relativement rapide. Je vois la tension commencer à baisser. Je continue jusqu’à obtenir une tension de 14,7 volts tout en essayant de maintenir un régime moteur vers 3000 t/mn. Je redonne un petit coup d’accélérateur supplémentaire et la tension ne semble pas dépasser cette valeur. Je laisse le petit 1300 revenir au ralenti. La tension retombe à 13,56 volts, ce qui me semble normal…

 

 

Je redonne un nouveau coup d’accélérateur et la tension remonte à 14,4 Volts maximum.

 

 

Bon ! Cette fois, ça à l’air de coller. Je remonte le régulateur à son emplacement (toujours après avoir débranché la batterie) et je refais un essai. Tout à l’air d’être Ok. Cette réparation va sans doute m’affranchir de pas mal de problème et rien que ça, ce n’est que du bonheur…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

[Ze Fifi]

Et toc un gremlin KO pour bien commencer 2022 🍾

[JMF67]

Hello super Nanar 

Tout d'abord mes meilleurs voeux pour cette nouvelle année, qu'elle soit bercée de nombreuses balades et d'expo dont tu raffole me semble t'il. 

Je vois que mon message du 13 décembre était prémonitoire car tu as rapidement résolu les pfuch electrique, et les gremlins vaincus au fer à souder à gaz 👍

A bientôt amicalement 

[scenic_en_colere]

ça sentait mauvais du coté de l'Ecosse euh des cosses, résolu, bravo! Une bonne nouvelle.

[scenic_en_colere]

Maintenant une petite sortie à venir

[daniel762]

Et encore un nid de gremlins éliminé, un !

[pti macdoul]

Content de lire ton post de bon matin

En espérant que 2022 soit une meilleure année pour tout .....

[Nar1955]

Cruelle déception…

 

Jeudi 6 janvier 2022 - 16 h 00 : Il fait beau, mais pas chaud et je dirai bien que la vie coule comme une chanson, mais ça rappellerait trop des paroles de celui qui a eu un très gros problème avec l’électricité, et comme mon intention d’aujourd’hui est de tester ma réparation du circuit électrique, ça serait mal venue. Comme vous l’avez deviné sans doute, malgré les moins trois degrés extérieurs, je vais faire rouler un peu Titine. J’ai trois courses à faire, ce qui me fera une petite balade sympa.

Je débâche mon petit destrier. Avant de démarrer, je file un coup de voltmètre sur la batterie.

 

12,6 Volts… C’est très correct compte-tenu de la température extérieure. Je peux donc envisagé un démarrage à froid.

Je récupère les clefs, monte à bord, mets le contact, tire le starter et lance le démarreur. Vroummmm ! Le petit 1300 part au quart de tour. Alors ça, pour une surprise, c’est une surprise, et une bonne. Mes réparations, auraient-elles aussi amélioré le démarrage ? Je ne pense pas, mais cette situation me redonne du baume au cœur. Ayant toujours le voltmètre branché, je jette de nouveau un œil sur la tension.

 

 

Tiens ? La tension n’a pas bougé? J’accélère un coup pour voir. Le voltmètre fini par indiquer une tension de 12,8 volts avec une légère évolution à la hausse, mais cela ne me semble pas transcendant. Tant pis ! j’analyserai ça plus tard.

Je ferme le capot, monte à bord, sors sur la route et me dirige sur Ambérieu. J’ai à peine fait 500 mètres que l’air polaire extérieur accompagné de celui à 37 degrés sortant de mes poumons transforment très vite mon pare-brise en verre dépoli. Je n‘y vois plus que dalle.

 

 

Qu’à cela ne tienne ! Ayant réparé mon ventilateur de chauffage dernièrement, je déplace la manette pour le lancer à fond, la manette de chauffage étant au max. Oups ! Non seulement mon hachoir à feuille morte ne démarre pas, mais le voyant de charge s’allume comme s’il voulait éclairer l’intérieur de Titine.

Je repousse vite la manette côté gauche et le voyant s’éteint. Je recommence l’opération et constate le même phénomène ! Arg ! ça commence à me brouter menu le cortex. En attendant, je dois désembuer le pare-brise, car ne plus voir les autres usagés, où les bestioles suicidaires, peut s’avérer relativement dangereux. Je déplace doucement le levier du ventilateur et constate que celui-ci tourne doucement. Je vais un peu plus loin, et le voyant de charge s’allume de nouveau plein but. A tâtons, j’arrive à trouver une position où le ventilo tourne légèrement et où le voyant ne s’allume plus anormalement. Apparemment, cette position permet un fonctionnement suffisant du désembuage. Je peux donc de nouveau rouler sereinement.

17 h 00 : la nuit commence à tomber. J’allume les feux de croisement. Oups ! Même problème que celui rencontré le 17 décembre. L’éclairage du tableau de bord et le voyant vert des feux refusent de bosser. J’essaie les clignotants… Ils ont l’air de faire leur boulot ! Je n’y comprends plus rien. L’idée d’un faux contact sur une masse me traverse l’esprit, mais je décide de récupérer un peu plus de données afin d’avoir suffisamment d’éléments pour une enquête approfondie et impartiale. Une fois à la maison, je me pencherai sur le schéma de câblage avec tous ses éléments et j’arriverai peut-être à trouver le Gremlins responsable et coupable de ces forfaitures.

17 h 10 : Je suis sur le parking de la jardinerie où je dois acheter des cacahuètes pour les volatiles morfales qui squattent mon jardin (Un paquet de 1.5 kg me fait à peine 4 jours). Moteur tournant, j’ouvre la portière.

 

 

Le plafonnier fonctionne correctement. Feux allumés, je jette un œil sur l’arrière de Titine tout en mettant en service le clignotant droit.

 

 

Bon ! Là, il y a un bug. A part le clignotant, les feux arrière et l’éclairage de plaque ne fonctionnent pas. Alors ça, ce n’est pas glop du tout. J’essaie le clignotant gauche.

 

 

Après quelques hésitations, ce dernier fonctionne correctement. Par sécurité, j’essaie les feux de détresse…

 

 

Tout baigne aussi de ce côté-ci. Si je rentre trop tard et que Ra a vraiment fermé les yeux pour rejoindre Morphée, je pourrai toujours utiliser les feux de détresse pour me signaler.

Après avoir acheté le ravitaillement pour les volatiles, je me rends dans une autre boutique où je sais que je pourrai me garer en marche arrière vers un mur. « Pourquoi ce détail me direz-vous ? ». Parce que cela me permettra de vérifier si les feux stop fonctionnent. Je ne sais pas vous, mais moi, j’ai beaucoup de mal à appuyer sur la pédale de frein et à regarder si les stops s’allument. A moins de me déplacer plus vite que la lumière pour arriver à l’arrière avant que la lampe ne s’éteigne suite au relâchement de la pédale, je ne vois pas d’autre solution que d’être à deux, ou de caler l’arrière face vers une surface verticale et de regarder si celle-ci vire au rouge quand je freine. Evidemment, il faut qu’il fasse un peu sombre, sinon, bernique… Comme c’est le cas, ça tombe bien.

Je place donc Titine vers une zone qui me semble adéquate et, sans couper le contact, j’appuie sur la pédale de frein.

 

 

 

 

L’expérience est un succès et je suis sûr que mes stops fonctionnent. Puisque je suis stationné, j’en profite pour jeter un œil aux fusibles et prendre quelques tensions dans le capot.

 

 

Côté fusible, je ne vois rien. Par contre, côté tension, je constate que celle de la batterie n’est pas au mieux de sa forme. Je ne vois que 12,5 Volts. J’accélère, mais cette valeur n’évolue que d’un poil de cul. Que passa dans ce merdier électrique ? Je vérifie encore quelques tensions sur la borne à fusible, mais je ne vois rien de flagrant. Bon ! Je pense avoir suffisamment de données pour me lancer dans un jeu de piste sur le schéma. Mais ça, je le ferai à la maison. En attendant, il faut encore que j’aille chez le fiston. C’est donc avec les feux de détresse que je me dirige sur Saint-Denis en Bugey.

18 h 30 : Je sors de chez ma petite famille et démarre Titine. Je n’ai toujours aucun souci pour démarrer. Par contre, côté bin's électrique, c’est toujours le statu quo. Tant pis ! Je rentre sans éclairage arrière avec seulement les feux de détresse pour me signaler. Le ventilateur de chauffage tourne au ralenti, mais c’est suffisant pour ne pas avoir du brouillard devant les yeux.

18 h 45 : En prenant la petite route qui part de Priay en direction de la maison, il me semble que les feux sont encore plus faibles que d’habitude. Heureusement, je ne croise personne et je connais bien la route.

18 h 55 : Je gare Titine sous son carport en marche arrière. Comme je suis chargé avec les courses, je décide de ne pas remettre la bâche de suite. Je ferai ça dans la soirée. En attendant, je fonce récupérer la RTA pour commencer mon enquête à partir du schéma que je scanne pour pouvoir tracer le parcours des fils dessus.

 

 

Procédons par ordre ! Je sais que les feux arrière, ainsi que l’éclairage des plaques, ne veulent pas bosser. Comme les clignotants et les feux stop fonctionnent correctement, j’élimine d’emblée un problème de masse sur ces optiques. Il faut donc que je cherche du côté de leur alimentation. Je repère donc les fils qui alimentent les grévistes et je les surligne en rouge. Puis je repère le circuit du ventilateur qui ne veux pas fonctionner quand la manette est à donf. Cette fois, j’utilise la couleur bleue. Comme ce ventilo se bat en duelle avec le voyant de charge, je surligne en vert le circuit entre ce voyant et le régulateur. Pour compléter, je trace en jaune le circuit d’alimentation de ce voyant.

 

 

Voyons ! Mis à part le fait que ce schéma est plus joli avec de la couleur, je dois utiliser cette dernière pour comprendre ce qui se passe. C’est la phase que je préfère. Que voient mes yeux d’électronicien à la noix ? En premier lieu, que les ficelles n’arrivent pas sur les mêmes fusibles.

 

 

S’il y a un mode commun avec tous mes bugs, ce n’est pas de ce côté qu’il faut chercher. Par contre, je vois que mes pistes bleues, rouge et jaune arrivent toutes sur le connecteur ‘J’. Et là : « Bon Dieu ! Mais c’est … bien sûr ! » comme dirait l’Inspecteur Bourrel dans la série des ‘5 dernières minutes’ ! (Série diffusée entre 1957 et 1996 sur différentes chaînes de télé). Vous voyez ce qui a pu déclencher chez moi un éclair très bref de génie ? Non ? J’explique :

Si ce connecteur ‘J’ est débranché complètement ou seulement à moitié, ou s’il est bourré de faux-contacts, que ce passe-t-ils ?

-       La liaison entre le fusible F1 et les fils allant vers les feux et le tableau de bord est coupée (bornes 25-63). J’ai donc bien du jus sur le fusible F1, ce que j’ai constaté lors de mon arrêt sur le parking, mais plus sur les feux arrière ni au niveau de l’éclairage des plaques, pas plus que sur la planche de bord. Nanar : ‘One point ! ‘

-       Idem pour la liaison entre le fusible ‘F3’ et les fils allant sur le ventilateur (fil bleu) et l’alimentation du voyant de charge (fil jaune). Nanar : ‘Two Point ! ‘

Attendez la suite car j’en vois qui contestent en signalant que le voyant de charge s’allume, et même s’allume trop. Je vais vous démontrer jusqu’où va la perfidie des Gremlins qui ont envahi ce circuit. Partons du principe que le connecteur J est vraiment débranché. Que fait mon courant ? C’est là que mon circuit vert intervient.

 

 

Lorsque le moteur tourne, l’alternateur envoie du jus sur la borne 8 du régulateur de tension. Le coco sortant de ce régulateur via le fil ‘7A’ sert normalement à alimenter l’excitatrice de l’alternateur et part en direction du voyant de charge pour dire que tout va bien. (voir les différents schémas que je vous ai fournis lors de mes problèmes d’alternateur). Mais dans le cas présent, ce coco a décidé de jouer un autre rôle. Il va bien vers le voyant de charge à travers le connecteur ‘A’ (borne 7 – 7A), mais là, il y a un os ! En effet, que se passe-t-il au niveau de ce voyant. Habituellement, avant que ces saloperies de bêtes poilues n’interviennent, ce voyant avait un ‘plus batterie’ sur l’autre borne. Ce dernier était issu, normalement, du fil repéré jaune arrivant sur la borne ‘29’ du connecteur ‘J’. Mais là, du plus 12 volts, il n’y en a plus car ‘J’ n’assure plus la liaison avec le fusible ‘F3’. Le coco venant de 7A, bien décidé à rejoindre la masse quelque part, traverse le voyant de charge, parcours le fil jaune, arrive sur la borne ’29-27’ de ‘J’, se dirige vers le ventilateur via le fil repéré bleu, traverse se dernier pour rejoindre la masse via la manette de commande de vitesse dudit ventilateur. Et là, tout devient très lumineux, et cela, à double sens…

-       Lorsque la manette du ventilo est sur arrêt, le voyant de charge n’est pas relié à la masse via le fil jaune puis bleu (borne 29 /+P au tableau). Il est donc éteint, même s’il reçoit du 12 volts par le fil vert (Borne 7A – TC au tableau).

 

 

-       Lorsque la manette est sur une position ‘vitesse lente’, le jus traverse le voyant de charge, passe par le fil jaune puis bleu, traverse le moteur du ventilateur et la partie de circuit résistant de la manette avant de rejoindre la masse. Le ventilateur doit tourner très lentement, mais le voyant n’a pas suffisamment de jus pour s’allumer franchement.

 

 

-       Lorsque la manette est à fond, le coco traverse le voyant et comme la résistance est nul côté commande et que le moteur du ventilateur est faible, c’est le voyant qui prend tous le jus (il s’allume comme un malade) et ne laisse plus rien au ventilateur. Tout est une question de résistance du voyant (pratiquement nulle éteint, et importante une fois allumé)

 

 

« Vous n’avez rien compris ? ». Dommage ! Je suis pourtant content de mes explications qui, pour une fois, tiennent la route… !

« Comment ça il y a encore un bug ? » Ah oui ! Vous voulez parler des autres circuits alimentés par le connecteur ‘J’ et qui arrivent sur les bornes 49 et 19 ? J’y viens ! Moi aussi, je me suis posé la question. Voici une possible explication ! Pour ça, j’ai fait aussi un suivi de fil à fil à partir du schéma. Je suis reparti de mon schéma vierge et j’ai surligné de nouveau en rouge ce circuit.

 

 

Bon ! Je ne sais pas si vous y comprenez quelque chose, mais de mon côté, je vois que ce circuit rouge correspond au clignotants…

-       « Mais ils fonctionnent eux ! » me direz-vous !

-       « C’est en partie vrai… ! 

Explication : Ils fonctionnaient bien aujourd’hui ! Mais rappelez-vous la sortie du 17 décembre ? Tous les autres défauts étaient bien présents, mais les clignotants ne fonctionnaient pas non plus. Conclusion : Le connecteur ‘J’ n’est sans doute pas complètement débranché, mais seulement en partie, ou bourré de faux contacts.

 

 

 

Oui ! Je sais ! Quelque chose cloche dans ce schéma… Sur le connecteur ‘J’, on ne voit que les clignotants de gauche (ou de droite). J’ai remarqué ça aussi. En réalité, cela doit être un oubli de celui qui a réalisé ce schéma pour la RTA. Sur ce connecteur doit aussi arriver les fils 48 et 18 qui alimentent les clignotants de l’autre bord. Mais bon ! Cela ne change rien au défaut constaté, quoi que, lorsque j’ai vérifié leur fonctionnement sur le parking de la jardinerie en mettant les feux de détresse, le clignotant gauche n’a pas fonctionné immédiatement. J’ai cru avoir la berlue, mais c’était sans doute réels.

En continuant à faire un rapprochement entre mes constats sur le terrain et mon analyse schématique, j’ai aussi un début d’explication sur le problème de charge batterie constaté avant de partir et lors de mon arrêt pour contrôler le fonctionnement des feux stop. Rappelez-vous ! J’avais mesuré 12,5 volts au ralenti et en montant le régime, la tension montait à peine à 13 volts. Il se peut, mais là cela mérite une analyse approfondie, que le fait que le jus devant alimenter l’excitatrice foute le camp vers le voyant de charge et le ventilo, cela ne plaise pas à l’alternateur et que ce dernier refuse de donner l’intégralité du jus qu’il devrait. A voir… !

Conclusion : il me reste à trouver où se planque se foutu connecteur pour que je remette tout ça d’aplomb.

Vendredi 7 janvier 2022 : Je viens de me péter le dos en allant réceptionner une table basse pour Madame à Bourg en Bresse. Vu que chaque mouvement se transforme en douleur violente digne d’un accouchement d’un bébé gitans déjà équipé de sa guitare, impossible de poursuivre le coupable de ce crime de l’es circuit électrique. Comme je sais qu’il ne peut s’échapper, je le poursuivrai dans la semaine, celle-ci étant bien chargée par ailleurs. En premier lieu, je vois ma kiné lundi pour remettre le bonhomme en état. Il va sans doute falloir prendre des positions décrites dans toutes les pages du Kamasutra ce qui est parfaitement incompatible avec mon état physique actuel. En attendant, Comme j’ai horreur de ne pas comprendre les choses, cette enquête n’a été que du bonheur…

Modifié 8 janvier 2022 par Nar1955

[Diabolo]

@nar1955

Quand certains vont commencer l'année avec une bonne galette des rois, et un peu de jus de pomme fermenté pétillant, j'en connais qui vont devoir affronter, en plus du kiné, les gremlins Zeltrons.

Au moins une solution : https://www.kfsolution.fr/kf/KFproductdetail.csp?product=F 2 SPECIAL CONTACTS

Après pour le bonhomme, j'ai rien trouvé chez KF...

 

Si je suis modérément confiant pour la soudure à l'étain des fils souples sur les cosses qui sont normalement à sertir (sous réserve de disposer de l'outil ah-hoc et non pas de l'outil du capitaine éponyme, sui lui sert habituellement à allumer sa pipe...) pour cause de risque de casse à la jonction souple-rigide sous l'effet des vibration, je partage largement le diagnostic électrique.

Courage Nanard, courage 🙂

[scenic_en_colere]

Beau diagnostique, perseverance! courage ça touche au but.

[daniel762]

Tu vois que finalement, tu es bon en électricité !

[Nar1955]

Pour Diabolo: Merci pour tes infos. Je connais bien les produits KF. C'est une bombe de cette marque que j'utilise pour mes contacts. Je suis d'accord avec toi concernant la tenue mécanique des soudures à l'étain, mais entre la tenu de cette soudure sur le cuivre de la cosse et du fait que cette soudure à pénétré dans presque toutes les fibres de mon câble, plus un petit coup de pince multiprise sur la cosse (je n'ai pas de pince à sertir pour ce type de cosse), je pense que la tenue mécanique est à peu près assurée. De toute façon, ce sera mieux que ce qui existait. Je sais aussi que la partie étamée étant rigide, sa jonction avec la partie non étamée est une zone de rupture. Mais il en va de même entre la partie sertie et la partie du fil qui sort du sertissage. 

 

Merci Scenic pour tes encouragements, je voudrai bien pouvoir faire de belles sorties sans les Gremlins. Au moins pour quelques temps du moins !

 

Merci Daniel. J'attends de pouvoir voir si ma théorie est confirmée.

 

[scenic_en_colere]

Courage, bientôt le printemps!

[Diabolo]

Le 08/01/2022 à 23:05, Nar1955 a dit :

Pour Diabolo: Merci pour tes infos. Je connais bien les produits KF. C'est une bombe de cette marque que j'utilise pour mes contacts. Je suis d'accord avec toi concernant la tenue mécanique des soudures à l'étain, mais entre la tenu de cette soudure sur le cuivre de la cosse et du fait que cette soudure à pénétré dans presque toutes les fibres de mon câble, plus un petit coup de pince multiprise sur la cosse (je n'ai pas de pince à sertir pour ce type de cosse), je pense que la tenue mécanique est à peu près assurée. De toute façon, ce sera mieux que ce qui existait. Je sais aussi que la partie étamée étant rigide, sa jonction avec la partie non étamée est une zone de rupture. Mais il en va de même entre la partie sertie et la partie du fil qui sort du sertissage. 

C'est vrai que la pince capable de sertir correctement ce genre de connexion vaut un bras, une batterie, un chargeur et une roubignole de gremlin... Et que ta solution comme tu le dis à fort juste titre, devrait à peu près tenir quelques années et surtout, t'épargner moult soucis. Je vois que tu maitrises très bien le sujet et espère ne pas t'avoir blessé...

Comme l'a dit @scenic_en_colere si tu ne touches pas au but, tu en es très proche. Respect pour l'approche du diagnostic !

Courage : ton fidèle destrier sera en pleine forme ce printemps.

[Nar1955]

Oh que non que tu ne m'as pas blessé mon cher Diabolo ! Je prends tes idées et tes conseils pour de la bienveillance, et sur ce forum, en ce qui concerne mes posts, je n'ai trouvé que du bonheur jusqu'à présent. Alors, continue bien avec tes remarques, tes conseils, tes idées. Je les prends comme une aide dans ma chasse aux Gremlins. Ceci est évidemment valable pour tous ceux qui sont intervenus jusqu'à présent et que je me délecte à lire. Je ne peux que vous encourager à continuer... 

En attendant, je vous mets un nouveau post...

[Nar1955]

Une réparation sans conviction…

 

Vendredi 14 janvier 2022 – 16 h 45 : Malgré un froid à congeler un canard, je ne peux résister à l’envie de chercher où se trouve le fameux connecteur ‘J’, sans doute responsable de mes ennuis électriques récents. Je récupère ma baladeuse à LED, un miroir de courtoisie, mon outil du proctologue et mon voltmètre. J’ouvre le capot de Titine… Comme elle stationnée en marche arrière, l’accès va être facilité.

Je commence par vérifier si ma panne est toujours là. J’allume les veilleuses. Le tableau de bord reste éteint, ainsi que le voyant vert, témoin des lanternes. Bon ! Les Gremlins ne m’ont pas fait la vacherie de tout remettre en ordre pour éviter que je ne trouve pas leur terrain de jeux. Je regarde vers l’arrière : Les feux sont bien éteints. Un petit tour vers l’avant : Tiens ! Les veilleuses avant sont éteintes aussi ? ça, c’est nouveau ! Il ne me semble pas que j’avais ce problème ? Comme je ne peux pas faire des essais trop longs juste sur la batterie, je décide de tenter un démarrage du petit 1300. Il faut dire que cela fait quelques temps que le mercure n’a pas dépasser le zéro fatidique. Mais qui dit température basse dit problème de démarrage sur ces anciennes. Je mets le contact et les voyants s’allument normalement. Un cran de plus et… Vroummmm ! Le petit moteur démarre comme en plein été. Alors ça ! Si je m’y attendais ! Je joue un moment avec l’accélérateur et le starter jusqu’à ce que le ralenti soit stable. Là-dessus, j’allume les feux de croisements…

Ces derniers fonctionnent correctement, mais toujours pas les veilleuses.

Côté tableau de bord, c’est le deuil… Tout est noir… !

 

Je pousse la manette du ventilateur à gauche. Arrivé à mi-course…

 

 

 

… le voyant de charge se met à briller… Bon ! ça fonctionne toujours… aussi mal. En bref, mon défaut est toujours là. Je pousse la manette un peu plus loin sur la gauche et le voyant s’allume plein but. Rien de nouveau sous le soleil. Pourtant, je constate un fait nouveau. Quand je pousse la manette à fond, la température d’eau ainsi que la jauge à essence redescendent aux oubliettes…

 

 

Bon ! ça prouve que le ‘plus’ qui alimente les indicateurs (+AC) disparaît avec la mise en route du broyeur de feuilles mortes. Jusque-là, je ne crois pas que l’analyse que j’avais faite puisse être remise en cause. Je regarde de nouveau le schéma…

 

 

 

Le +p en borne 29 alimente les deux indicateurs suscités. Je constate qu’il est bien relié au ventilateur et que si le connecteur ‘J’ décide de ne plus travailler, mon analyse passée se vérifie pleinement. C’est rassurant ? Oui et non ! Oui parce que je n’ai plus qu’à trouver ce connecteur ‘J’ et l’opérer à cœur ouvert. Non parce que j’ignore totalement où se planque ce foutu connecteur et que, connaissant bien Titine, je sais qu’il est très certainement planqué dans un lieu qui va me poser problème. C’est pour cette raison que j’ai sorti ma lampe et mon endoscope.

Je scrute dans le capot pour suivre les fils à partir du porte fusible, des fois que ce connecteur farceur traine dans le coin. Hélas, seul le connecteur ‘K’ qui ne possède que 2 fils est visible dans le capot.

Comme le moteur tourne, j’en, profite pour faire quelques mesurages. Je commence par la tension de la batterie.

 

13,38 volts ! Ce n’est pas terrible. J’accélère un peu, mais la tension ne dépasse pas les 13,5 volts. Je ne retrouve pas les valeurs que j’avais obtenues lors de mon dernier réglage du régulateur. C’est beaucoup moins grave que d’avoir 17 volts, mais est-ce suffisant pour maintenir une batterie bien chargée ? J’en avais déduit que c’était un problème de charge dû aussi à mon connecteur. Je vérifie ça in situ… Je commence par la tension sur la borne ‘7’ du régulateur (celle qui va sur une des bornes du voyant de charge).

 

 

10 volts ! ça colle toujours avec mon raisonnement. C’est cette tension qui doit alimenter mon voyant de charge. Je regarde du côté de la tension sur l’excitatrice :

 

 

Cela me semble un peu faible, mais il n’y a rien d’inquiétant. Je devrais pouvoir expliquer ça. Mais pour l’instant, je ne veux pas vous prendre la tête avec ce problème (la mienne non plus d’ailleurs).

Je refais un petit schéma pour concrétiser mon super raisonnement concernant le lien entre un voyant de charge qui veux briller par sa présence, et une manette de vitesse du ventilateur qui est normalement indépendante…

Si je pars du principe, très pertinent, que le connecteur ‘J’ est débranché ou complètement pourri, voilà ce qui doit se passer :

 

Lorsque la manette de vitesse du ventilo est à fond à droite (arrêt), le courant i1 traverse le voyant de charge et les deux indicateurs (eau et essence). Ces derniers fonctionnent comme s’ils étaient alimentés normalement et directement par le ‘plus’ (borne +p). La résistance électrique de ces indicateurs étant relativement élevée par rapport à celle du voyant de charge, ce courant i1 est trop faible pour que ce voyant s’allume.

Voyons ce qui se passe quand la manette de vitesse du ventilateur est à fond à gauche (vitesse max).

 

Cette fois, le courant i2, qui est une grosse faignasse, choisit le chemin le plus facile. Comme le moteur du ventilateur est relié d’un côté à la masse (voir fonctionnement du rhéostat de vitesse décrite dans un chapitre précédent), et que ce dernier a une résistance faible au ralenti (presque un court-circuit), le courant i2 devient relativement important, ce qui permet l’éclairage presque complet du voyant de charge. De ce fait, la résistance de celui-ci devient importante (résultat d’une lampe à filament allumée) ce qui ne permet pas au ventilateur d’accélérer. Sa résistance reste donc très faible ce qui court-circuite les deux indicateurs. Ceux-ci n’ayant plus de quoi se nourrir, les deux aiguilles redescendent dans les bas fond, comme quand le contact est coupé.

Ai-je été clair ? Non ? Je suis désolé… ! Je ne vois pas comment faire mieux sans rentrer dans des explications dithyrambiques.

En bref, si le connecteur ‘J’ faisait bien son boulot, les bornes 29 et 27 seraient reliées à un plus 12 volts venant de la batterie (via la clef de contact et autres connecteurs) et tout fonctionnerait correctement.

Je continue dans mon enquête. Tout en laissant la commande du ventilateur à fond à gauche (vitesse max), je reprends la tension sur la borne ‘7’ ou 7A…

 

 

… puis sur l’alimentation de l’excitatrice…

 

 

La tension est légèrement supérieure à la mesure précédente. Il doit y avoir une explication, mais je laisse tomber pour l’instant. Je mesure à présent la tension sur la batterie…

 

 

12,64 Volts. Bof ! Ce n’est pas terrible comme valeur, surtout que le petit 1300 tourne toujours. Mais cela colle toujours avec mon analyse. Je replace la manette de commande en position arrêt, et la tension remonte doucement vers les 13,4 volts.

Et là, je ne sais pas pourquoi, je décide de regarder la tension aux bornes du fusible ‘F1’, celui qui alimente les veilleuses et l’éclairage du tableau de bord. Pour cela, je manœuvre la commande des feux car sans ça, pas de coco sur ‘F1’. Je ne mets que les feux de position.

 

 

J’ai bien 13 volts d’un côté, mais quand je teste l’autre borne, je trouve 0 volt. Alors ça, ce n’est pas glop, mais alors pas glop du tout. Ce n’est pas du tout ce que j’avais lorsque j’avais fait quelques mesurages le 17 décembre 2021. Par contre, je sais ce que signifie cette absence de tension sur un seul côté : le fusible est soit HS, soit très fortement oxydé. Je le démonte et en effet, je constate que la dame en rouge est venue sournoisement attaquer l’extrémité cuivrée de ce petit bâtonnet rouge. Je descends chercher un bout de papier de verre à grain fin, et je frotte pour éliminer la métallivore (elle n’aime pas du tout qu’on la caresse dans le sens du poil).

La partie cuivrée ayant retrouvée une certaine fraîcheur, je remets mon fusible en place et… ? Bin mince alors ! Voilà que les veilleuses se réveillent… !

 

 

Un coup d’œil à l’arrière de Titine : Même constat ! A l’intérieur côté tableau de bord…

 

 

Tout à l’air d’être revenu à la normale, même lorsque la manette de chauffage est à fond à gauche. Bouuuuuuh, je n’y comprends plus rien. Le fusible F1 n’a rien à voir avec le problème décrit plus haut… Il y a de quoi se les prendre et se les mordre violemment. Seul le voyant de charge reste un peu trop brillant, mais les deux indicateurs se sont remis à bosser normalement. Grrrr ! Là, si ce n’est pas un coup des Gremlins, je ne m’appelle plus Nanar… Il faut absolument que je trouve où se planque l’affreuse bestiole poilue qui joue avec mes nerfs…

Je reprends le schéma et surligne toutes les ficelles qui partent de F1.

 

 

Je retrouve bien tout le circuit d’éclairage des veilleuses, ce qui explique bien le retour à la normale de ce circuit après l’opération sur le fusible F1, mais je ne vois strictement aucun rapport entre la commande du ventilateur, le voyant de charge et ce circuit, sauf bien entendu, le ténébreux connecteur ‘J’. Ce sont deux circuits parfaitement indépendants. Comme vu auparavant, c’est le fusible F3 qui alimente le ventilateur et les deux indicateurs. Alors expliquez-moi comment une intervention sur F1 peut annuler un défaut sur un circuit alimenté par F3 ? Je sais, vous allez me dire que, comme j’ai tripoté du côté de F1, j’ai sûrement dû refaire accidentellement le contact sur F3 ! J’avoue y avoir pensé ! Comme vous vous en doutez, je ne peux rester sur ce doute. Je m’amuse de nouveau à tartiner mon schéma en surlignant juste les ficelles partant de F3, histoire de vérifier qu’alimente ce dernier.

 

 

Cinq accessoires prennent leur coco sur ce fusible :

-      Le moteur du ventilateur (trait rouge)

-      L’alimentation du voyant de charge, de l’indicateur de température et de la jauge à essence (trait rouge aussi)

-      Les feux stop (trait bleu ciel)

-      Les clignotants (trait vert).

-      Les essuie-glaces (trait bleu foncé).

Il y a bien un sixième accessoire, mais celui-ci n’est pas en service sur Titine. Il s’agit des feux de recul que je ne peux rebrancher suite à la récupération de la boîte à vitesse qui était montée sur Titine lors de son achat en 2012. Cette boîte, qui équipait le moteur XL3 monté sans doute en remplacement du moteur d’origine, ne possède pas de contacteur de feux de recul. Quand un Gremlins, particulièrement mauvais, avait jeté un bout de métal dans le cylindre numéro 1, provoquant la destruction de la culasse et des pistons (Voir le début de mes aventures), j’avais dû remplacer ce moteur par un XL3S que j’avais récupéré dans un sale état. Ce moulin, conforme à l’origine de Titine, était équipée d’une boîte encore plus pourrie que le reste, d’où la récupération de la première boîte. Titine est donc équipé d’un moteur conforme à sa carte grise (XL3S de 75 cV) et d’une boîte de XL3 (65 Cv).

Bon ! Après cet aparté, je reviens à mes moutons, où plutôt à ma gagate électrique. Si le fusible F3 était vérolé par la dame en rouge, expliquez-moi pourquoi les clignotants et les feux stop fonctionnaient correctement avant ce dernier trifouillage dans ma boîte à fusible ? Vous n’avez pas de réponse cohérente à me fournir ? Moi non plus, et ça, je n’aime pas du tout ! Quand je vous dis que Titine est bourrée de Gremlins farceurs… !

En attendant, comme j’ai toujours le dos plus proche de celui de Quasimodo que de celui d’un Welsh Guard (policier de la garde royale britanique), malgré deux passages chez mon ostéopathe, et que le cercle polaire est descendu jusqu’à Priay…

 

 

 (Il fait entre -7°C et -2°C), je ne peux envisager raisonnablement de démonter le tableau de bord pour vérifier les connexions du connecteur ‘J’ ou l’état du fil ‘27’ (liaison entre ‘J’ et ‘F3’) qui pour moi, restent les suspects principaux de cette affaire très glauque… Par acquit de conscience. Je redonne quand même un petit coup de propre à tous les fusibles et peaufine le tout avec ma bombe spéciale contact. Ça ne fait pas de mal et on ne sait jamais…

 

 

 

Bon ! Comme pour l’instant Titine démarre au quart de tour et que tout semble fonctionner (même temporairement), ce n’est presque que du bonheur.

 

[pti macdoul]

Moi vue la simplicité du faisceau j'aurais commander une boite a fusible étanche complète avec les fusibles actuels.

Fiabilisation du système et simplicité de remplacement en cas de panne sur la route.

[chester]

Merci (une fois de plus) pour tes récits @Nar1955 😊

 

merci également de prendre le temps de créer tes shemas électriques, j'adore me plonger la dedans alors qu'au collège (a l'époque où les titines étaient courantes d'ailleurs - enfin les versions à 4 portes et ailes arrières perforées par la rouille-) ça me passionnait moyen...

 

Je me demande quand même si avec quelques autres fidèles lecteurs nous ne sommes pas pour  un petit élevage de gremlins (des gentils, pas ceux que tu évoques avec ton moteur), juste pour maintenir tes récits au détriment de ton confort personnel 🤔😁

 

bref, merci encore de prendre le temps de retranscrire tout ça !

 

 

 

[JMF67]

Bien le bonjour 

Voilà une sacrée panne, moi qui aime bien l'électricité j'avoue que sur ce coup je n'ai pas compris grand-chose des explications Nanardesque, pour ma défense je suis totalement autodidacte de cette science que j'adore, en plus les bestioles poilues se sont à priori bien lâchés entre veilleuses chauffage et fusibles, mais comme je l'avais écrit il y a quelques temps Narnar est comme dirait Audiar une épée un cador dans ce domaine.

Allez la bonne journée à tous JM 

 

 

[Nar1955]

Bon! Je n'ai pas eu de notification de vos commentaires que je lis toujours avec autant de plaisir.

 

Pour Pti Macdoul : Si ce n'était pas Titine avec l'engagement que j'ai pris de ne pas la modifier, j'aurai sûrement opté pour ta solution. Tu vas me dire que je cherche la bagarre avec les Gremlins... C'est pas faux, mais je refuse de baisser les bras devant ces affreuses bêtes poilues et ricanantes. De toute façon, cette boîte à fusibles n'est pas vraiment obsolète et de bons coups de bombinette sur les contacts en n'oubliant pas le petit boitier de protection réalisé par mon grand, et ça devrait le faire.

 

Pour Chester: Merci pour ta réaction. Certes, ce circuit est merdique à souhait au niveau de son implantation, mais d'une simplicité déconcertante au niveau fonctionnement. J'adore me plonger dans ces ficelles, sur le papier seulement, car sur Titine, il faut être un adepte du contorsionnisme pour les suivre et repérer les connecteurs. Je vais m'y remettre prochainement, car le cercle polaire semble vouloir regagner ces quartiers et je vais pouvoir intervenir autrement qu'en tenue de Paul Emile Victor lors de son expédition au pôle nord.

 

Pour JMF67: C'est toujours un plaisir de te retrouver. Moi aussi j'adore l'électricité et l'électronique. C'est pour cette raison que j'en ai fait ma profession, et sincèrement, en 50 ans, je n'ai pas encore fait le tour de toutes les vacheries qui existent. C'est pour ça que j'aime toujours faire des recherches, styles enquêtes de police. Le plus amusant, c'est vraiment la recherche de pannes en tenant compte de tous les indices. Mais pour cette panne, j'avoue que les indices changent sans arrêt. Les Gremlins je te dis, les Gremlins... !

[Nar1955]

Les gremlins jouent avec mes nerfs.

Dimanche 30 Janvier 2022 – 16 h 45 : Le cercle polaire est remonté vers le nord, ou je ne sais où, mais en tout cas, il a quitté la région en laissant simplement un petit air frais. Comme Ra a décidé de pointer son nez par la même, cela déclenche en moi la fièvre de la bricolotitinaze, maladie qui n’a pas de remède précis, sauf une cure dans le capot ou sur tout autre organe appartenant à ce merveilleux petit cabriolet. Comme j’ai toujours en tête une intervention sur la vitre du côté passager, celle que je suis obligé de faire coulisser d’avant en arrière pour qu’elle plaque contre les joints, je me fixe donc comme objectif de trouver le Gremlins qui a osé toucher à cette partie qui ne m’avait jamais posé de problème.

17 h 30 : J’ai dû retarder mon intervention car je n’avais plus de batterie dans mon appareil photo. « Et alors ? » me direz-vous ! Comment voulez-vous que je vous explique ce que font mes emmerdeurs patentés si je n’ai pas de photo ?

Bon ! Après avoir ramené ma caisse à clous jusqu’à Titine, je commence par la débâcher, elle qui n’a pas vu le jour depuis ma dernière intervention sur le circuit électrique.

 

 

Comme j’ai les clefs de contact à la main, je décide de faire tourner le petit 1300, juste pour éviter que la dame en rouge ne grignote quelques pièces mécaniques ou que la batterie ne se décharge complètement. Je mets le contact : les voyants s’allument normalement. Bon ! La batterie ne semble pas à plat. Je tourne un cran de plus et… ? Clac, clic… ! « Comment ça ‘clac clic’ ? » Elle ne m’avait jamais fait ça ? Je constate aussi que tous les voyant sont complètement éteints, ainsi que le plafonnier… Mince ! C’est quoi cette embrouille ? La batterie aurait-elle rendu l’âme complètement, comme cela m’était arrivé avec ma 305 SR breack ? (Un élément cassé suite à un redémarrage). Cette idée ne me réjouit pas du tout. Je descends dans mon sous-sol pour récupérer mon voltmètre.

De retour vers Titine, je jette un œil sur la tension de la batterie…

 

 

Bin mince alors ! 12,46 volts ! La tension est tout à fait correcte. Je me remets à la place du chauffeur et je mets le contact. Aucun voyant ne s’allume.

Je retourne à la batterie et vérifie la tension…

 

 

Elle n’a pas bougé d’un iota… Alors là, c’est encore plus fort que le bleu de Bresse fort (Pourquoi toujours parler du Roquefort ?). J’enclenche les veilleuses…

 

 

 

Rien ne s’allume. Je suis donc victime d’un blackout total dû à une grève générale et total du circuit électrique… ça, ce n’est pas glop du tout ! A contrario la panne sera plus simple à trouver.

J’ouvre la boîte à fusibles…

 

 

Tous sont en parfait état. Je récupère le schéma de cette installation hyper simple pour repérer le fil principal amenant le ‘+12 volts’ permanant.

 

 

 

Voyons ! Le fil ‘21’ est le gros fil noir qui part de la batterie et qui va sur le démarreur. C’est la cosse qui relie ce fil à la batterie que j’ai refaite dernièrement. Le fil ‘1’ est un fil jaune de diamètre relativement important qui part du démarreur et qui arrive sur la boîte à fusible. Je mesure la tension sur ce fil…

 

 

 

10,9 volts ! Oups ! Ce n’est pas terrible. En tout cas, ça sent le faux contact à plein nez. J’enclenche de nouveau les veilleuses… Re Oups !

 

 

0 Volt ! Là, le faux contact se confirme vraiment, et sa localisation doit être, soit sur la connexion sur la batterie (ça m’étonnerait puisque c’est la cosse que j’ai refaite), ou alors, sur la connexion qui se trouve sur le démarreur. Mais pour cette dernière, il va falloir démonter quelques accessoires car elle est bien planquée.

 

 

Mais ce ne sera pas pour ce soir car je dois me pencher sur cette histoire de vitre qui remonte de traviole…

17 h 44 : Je m’attaque au démontage de la garniture. Je connais bien la manip car je l’ai faite à moult reprises sur la portière gauche.

Je commence par la manivelle. Mais de ce côté, comme celle-ci n’a jamais été démontée, j’en bave pour retirer le clips qui l’empêche de jouer les filles de l’air…

17 h 53 : J’arrive enfin à chopper la bestiole.

 

 

 

*

 

En retirant la manivelle, je me rends compte que la dame en rouge est passée par là, car elle a commencé à laisser ses déjections sur l’axe canelé. Il va falloir traiter ça avant que cela ne se transforme en cata…

 

 

Je démonte ensuite l’accoudoir. Là, rien de nouveau sous le soleil ! Je constate cependant que la vis du haut est plus facile à atteindre que sur l’autre portière. Bizarre ? Encore une étrangeté titinesque… !

 

 

Une fois l’accoudoir retirer, il ne me reste plus qu’à tirer sur la garniture. Celle-ci vient relativement facilement avec quand-même un bruit de plastique qu’on déchire. Et pour cause ! Cette portière n’ayant sans doute jamais été démontée, l’espèce de calfeutrage que les monteurs du Lion ont mis en place est toujours là, fixé contre la portière avec une espèce de colle, sans doute relativement souple au départ, mais qui au fil des siècles à pris la consistance d’un vieux vernis. De ce fait, en tirant sur la garniture, une partie est restée sur la portière et l’autre est venu avec mon bout de carton recouvert de PVC noir (sans doute très chic à l’époque, mais très vintage à présent).

 

 

 

 

Allez ! Je ne vais pas en faire un fromage ! Si j’ai le temps, je décollerai tout ça et je remplacerai ce plastique moyenâgeux par du vinyle contemporain, même si j’ai un peu de mal à en comprendre l’utilité… Si c’est un insonorisant, je pouffe… ! Un pare vapeur ? Je repouffe… !

Voyons maintenant ce qui se passe au niveau du lève-vitre ! C’est quand même le but de ce démontage. Je baisse ma vitre pour regarder le bas du mécanisme et valider mes soupçons. Je mets en cause fortement un décollement de ladite vitre de son support inférieur.

 

 

Mauvaise pioche ! Elle semble bien collée et de toute façon, elle ne peut pas coulisser dans le support inférieur vu qu’elle est bloquée par les guides latéraux… Je la remonte pour voir ‘que passa’. Je la voie bien partir de traviole, mais à l’instant présent, je ne comprends pas pourquoi. C’est en regardant plus haut que je constate un truc bizarre… Le guide qui est fixé sur la vitre, ne semble plus adhérer à la glissière…

 

 

 

 Au même moment, mon autre œil perçoit une pièce métallique qui traîne dans le bas de la portière.

 

 

Et là, mon esprit mécano fait tout de suite le rapprochement entre mon problème et cet élément incongru… Je le regarde de plus près…

 

 

Je le retire de la portière pour essayer d’analyser d’où provient ce bout de ferraille. Je scrute la zone ou le montant de la vitre s’écarte de sa glissière et, compte tenu des traces que je vois et de la forme de la pièce qui n’a rien à faire dans le coin, je comprends ce qui s’est passé. Cette fameuse pièce est, en réalité, le patin qui coulisse dans la glissière et qui normalement est solidaire du support arrière de la vitre. J’essaie de le remettre en place et en effet, tout s’emboîte bien. Je manœuvre la vitre et très vite, je constate qu’il y a une grenouille dans le cirage (expression moins graveleuse qu’une couille dans le potage). En effet, cette maudite pièce ne reste pas solidaire au support et au bout de quelques tours de manivelle, rejoint l’emplacement où je l’ai dénichée. C’est en regardant de plus près que j’aperçois le travail sournois de la Dame en rouge. Normalement, cette pièce est vissée sur une patte du support, mais la dévoreuse à becter la liaison de ladite patte ce qui a entraîné une rupture de l’ensemble.

 

 

Bon ! Vu que la nuit vient de tomber brutalement, que le fond de l’air devient vraiment frisquet, et que mon neurone MacGiver est allé pioncer, je laisse tomber ce problème pour ce soir. Demain sera un autre jour et peut-être que la nuit m’apportera une solution pour arranger tout ça…

Je referme donc la portière, remets la bâche sur Titine et commence à ranger mes clous quand soudain, mon neurone mémoire, à moitié endormi, se réveille en sursaut pour me rappeler que je n’ai pas couper les veilleuses et sans doute le contact. Mon problème électrique étant toujours là, cela ne risque sans doute rien, mais sait-on jamais ! Je retire donc la bâche, monte dans Titine et… ? Tiens ? Pourquoi le plafonnier est éclairé alors que je suis toujours en blackout ? Mes grévistes auraient-ils repris le boulot ?

 

 

Je regarde côté tableau de bord… Bon ! Aucun voyant n’est allumé… Je suis rassuré jusqu’à ce que je constate que j’avais bien coupé le contact. Je remets celui-ci et … ? Arghhhhh ! Les voyants s’allument normalement… !

 

 

Mais non d’une pipe de m…de ! Où est donc cette salo…ie de Grimlins qui joue avec mes nerfs ? Comment trouver une panne qui n’existe plus ? Je n’ai strictement rien touché côté électrique depuis tout à l’heure et je suis sûr qu’avant de refermer la porte sur laquelle j’intervenais, le plafonnier était éteint, ce qui laisse supposer que mon problème électrique était toujours bien présent… ! Là, j’ai les naseaux qui commencent à fumer bien que complètement obstruer par le produit dijonnais… Si je ne prends pas immédiatement une bouffée d’air glacial, je sens que je vais exploser suite à une surpression générée par une surexcitation de mon système nerveux. Je prends deux ou trois bouffées et la pression retombe… Je regarde si les feux sont bien éteints, coupe le contact, referme la porte et remets la bâche. C’est trop pour aujourd’hui… « Il est où le bonheur, il est où… ? » comme dirait Christophe MAE… !